Je fus l’invité de Marc Voinchet. Nous avons parlé de l’actualité. Vous pouvez écouter l’émission dans son intégralité ici.
https://www.jillstein2024.com/platform https://www.politico.eu/article/europes-greens-tell-jill-stein-to-pull-out-of-us-election-to-defeat-trump/ » Les Verts européens demandent à Jill Stein de se retirer des élections américaines pour empêcher la victoire…
195 réponses à “FRANCE CULTURE, « LES MATINS », MARDI 7 DECEMBRE DE 7h40 À 9h00”
« L’actualité » du Mardi 7 décembre euphémise dans le cantonnement…….
L’histoire retiendra, quoi qu’il arrive la date 7 décembre 2010.
Nous y serons, derrière nos lucarnes cathodiques, et vous marquerez le coups sur France culture en commentant en « live » ce match des géants en class Full-Fight à la Canto !!!.
La tribune d’honneur, comme Thierry Roland, tout à fait Paul 🙂
Vernis vous êtes. Belle reconnaissance, belle confiance et belle récompense du biotope pour votre boulot. Vous avez fait du chemin en très peu de temps.
Ah ! Je suis contente de voir qu’après mon mail coup-de-gueule aux matins, ils ont enfin décidé de vous inviter M. Jorion. Je ne suis probablement pas la seule à leur avoir fait remarquer que leur interprétation des événements actuels en Europe est strictement politique et qu’elle ne permet pas de les comprendre.
« … ils ont enfin décidé de vous inviter M. Jorion ».
Merci pour votre soutien. Cela dit, « Les matins » m’ont déjà invité au printemps et, d’une manière générale, je passe souvent à France Culture : ceci sera la … septième fois cette année, et d’autres interventions sont déjà prévues.
@chacha
« Le Cocha et la moucha » 😉
Je vous trouve naïf. Un « coup de gueule » d’auditeur, sauf très majoritaire n’est qu’un coup d’épée dans l’eau…
L’invitation à Monsieur Jorion se justifie par son nouveau livre, son succès, et…. la nécessité de montrer qu’on (F Culture) a les idées larges…
Pas tant directement par la qualité du discours, hélas…
F Culture invite aussi Anthony Giddens -dinvin penseur initiateur de Blair et du PS , et le traite avec un respect inégalé dans la veulerie des questions.
Mais n’invite pas Frédéric Lordon.
Si la qualité du discours importait, on aurait pas eu Olivier Ferrand et le directeur de Libération…
Ce matin même , il y avait un bon résumé de la situation dans les « enjeux internationaux » ( 7h20 France culture).
06.12.2010 – Les Enjeux internationaux
lundi 6/12 – Euro
Une zone monétaire durablement secouée
Agnès Bénassy-Quéré est Directrice du CEPII
http://www.franceculture.com/emission-les-enjeux-internationaux.html-0
Arnaud Fleurent-Didier : « France Culture »
http://www.youtube.com/watch?v=Vv6m_1fr4W0
Arnaud Fleurent-Didier
Encore un petit corps malade dans ce monde impitoyable.
Mais il n’a pas un nom à coucher dehors comme disait ma grand-mère du pays où « même les pierres pleurent » en Sicile.
Oui j’avais noté votre passage au printemps, mais il m’avait semblé que les intervenants de l’émission n’étaient pas à la hauteur pour vous interroger et que vous n’aviez pas eu le temps de faire passer clairement vos positions. En ce qui concerne les autres fois où vous êtes passé, je vous ai entendu au journal de 12h30 mais la parole vous a été accordée pour à peine cinq minutes, ce qui est insuffisant, et la fois suivante ( en septembre je crois) c’était à propos des Tea Parties aux USA.
Si je me suis plainte auprès de Marc Voinchet, c’est parce que sur l’Europe ils n’ont invité que très peu d’économistes et aucun ne parle de restructuration de dettes. J’apprécie qu’ils vous donnent demain une chance de vous exprimer clairement avec suffisamment de temps ( j’espère qu’ils n’auront pas invité un autre intervenant) et je croise les doigts pour que les questions de Slama et Marc Kravetz vous permettent de développer toute votre pensée. Malheureusement, les interview sont souvent trop courtes ou trop superficielles ( du fait des interviewers) et il m’arrive parfois de rester sur ma faim. Par exemple, chez Basse sur Europe 1, il y a en général trop d’invités et on ne peut vous entendre vous exprimer que deux fois sur 40 minutes d’antenne. C’est dommage parce que ça vous oblige à joindre au souci de vous exprimer clairement celui de le faire en très peu de temps. Il me semble que la pensée c’est un peu comme la maçonnerie, il ne faut pas hésiter à prendre le temps de passer plusieurs couches de mortier pour que les fondations soient solides.
S’ils pouvaient parler normalement dans cette émission au lieu d’affecter ce tempo hallucinant, et si Kravets pouvait éviter de caser plusieurs syllabes en une seule et arrêter d’emboutir le français, on aurait gagné en sérénité. Quoiqu’il en soit, je refuse de me laisser embarquer dans ce stress matinal. On en sort avec des yeux grands comme des soucoupes. Plusieurs heures après on essaie encore de déplier la phrases de Kravets et d’en décortiquer les mots.
@ vigneron
Ce n’est pas très gentil ce que vous suggérez là, d’autant que j’ai bien précisé que je ne devais pas être la seule à leur avoir écrit à ce propos.
Je suis pas gentil. Je suis méchant. 😉
Parce que votre vin a tourné au vinaigre? 😉
Tuer des mouches au bazooka, c’est pas glop.
La Fontaine un bazooka ? Bazooka à eau bénite alors, Plouf !
Voinchet me parait devoir arbitrer entre l’intérêt des auditeurs et l’intérêt de laisser Slama et Kravets et Adler servir la soupe comme ils l’entendent,
… ce qui n’est d’ailleurs pas déraisonnable sur le fond, si ce n’est qu’ils n’auront pas l’honnêteté d’admettre de véritables remises en question quand elles se présentent.
Bon courage
timiota : je me pose depuis un moment la même question. Nicolas Demorand puis Ali Badou étaient plus dans le « sérieux » dans la mesure où ils ne naviguaient pas entre le détail (cette remarque préliminaire de Voinchat concernant la présence de Paul Jorion sur France Q juste pour montrer à l’invité qu’il regardait son blog était sans aucun intérêt) et le fond des choses que Voinchat aborde souvent par des biais que je trouve bizarres. De plus, il est coincé entre Slama et Adler qui vendent leur soupe libérale et Kravets.
Peut être Paul Jorion pourrait-il nous dire comment il sent l’ambiance de ces Matins, maintenant que fort heureusement il en est un des habitués ?
Pardi !
Et il sera sûr alors de devenir instantanément un « déshabitué » ! D’office à la trappe le Jorion qui s’amuserait à baver sur les coulisses de ses généreux hôtes.
Z’êtes vraiment très curieux et pas conséquent M’sieur Didier.
[…] This post was mentioned on Twitter by Lucile Cognard, Entre midi. Entre midi said: Jorion : FRANCE CULTURE, « LES MATINS », MARDI 7 DECEMBRE DE 7h40 À 9h00 http://tinyurl.com/25gvgb2 […]
Pour Chacha ,
écoutez la première minute des matins de France Culture , je crois qu’on parle de vous .
C’est quand même impressionnant que les gens retiennent à peine ce qu’ils lisent. Si j’ai dit que j’étais contrariée que M. Paul Jorion ne soit pas invité à commenter l’actualité sur France Culture, j’ai bien précisé dans mon commentaire ( qui est tout en haut dans les premiers de la page) que si j’avais pu constater qu’il avait été invité à plusieurs reprises, j’attendais qu’il le soit pour commenter la crise européenne.
On me reproche de raconter n’importe quoi mais je maintiens mon propos : cela faisait depuis la mi-septembre que j’attendais que France culture invite Jorion pour nous éclairer sur la situation économique de l’Europe, et en particulier de l’Irlande. Cela fait au moins trois semaines que l’on parle de l’Irlande et je n’ai pas entendu de commentaires précis sur la situation économique irlandais, que des commentaires politiques saupoudrés d’un peu de considérations économiques à la grand-papa.
Je me fends d’un second commentaire pour expliquer mon point de vue, et on continue à me reprocher d’avoir dit que Paul Jorion n’avait jamais été invité. Si vous lisez les choses de travers, cela ne doit pas être mon problème. Mais je peux vous dire que c’est bel et bien la dernière fois que j’ai le malheur de poster un commentaire sur ce blog : je me contenterai donc de faire ce que je faisais depuis six mois. Lire, et me taire…
Ne prenez pas la mouche Chacha .
Vigneron manque de têtes de turc pour grappiller ses méchants verts-jus ….. 🙂
J’ai quitté mon emploi de banquier en 1992 pour incomptabilité idéologique, mon travail consistait entre autre à « extourner » les frais sur les comptes de ceux qui avaient du patrimoine (titres, assurances, placements divers) et à ne pas les « extourner » sur les comptes des autres (chômeurs, précaires, jeunes, vieux pauvres) et à gérer les « contentieux ». ce que dit Cantona est très sensé au contraire de ce que dit M. Slama, très sensé parce que ça fait quand même un moment que , ici ou là des voix s’élèvent pour dénoncer la rapacité des milieux financiers. j’aurais bien quelques pistes d’action à proposer : 1-) refusez les conventions bancaires , celles qu’on vous propose à l’ouverture de votre compte et dont la réactualisation vous est imposée régulièrement, 2-) à chaque fois que la banque prélève des frais sur votre compte ,exigez que l’on vous en présente la facture ANALYTIQUE,3-) exigez que votre banque publie tous les six mois les soldes des comptes de classe 7 de leurs bilans, à savoir, les comptes de produits bancaires sur lesquels sont comptabilisés tous ces frais exhorbitants que l’on ponctionne sur vos comptes. Car, après tout c’est nous faire payer très cher une obligation, qui si nous en reprenions le contrôle risquerait, aujourd’hui de mettre le système en danger : l’obligation de faire domicilier nos traitements et salaires sur des comptes. On se demande où est passé le pouvoir d’achat des citoyens : mais une grande partie est là, sur ces comptes de produits bancaires.
ps : dans vos interventions n’oubliez pas de dater le début de ces pratiques limite racket. je veux parles des accords de Maastritch (exc l’orthographe) voilà ça sera tout pour aujourd’hui. Ah ! si encore un petit truc : bravo pour votre intervention sur France Culture, à part Slama qui est souvent très énervant (mais bon on sait qu’il est de droite-libérale alors on relativise ce qu’il dit) je trouve que sur cette station ils laissent les invités s’exprimer et posent les bonnes questions en abordant les problèmes par le bon angle : l’angle sociologique, l’angle humain. MERCI ENCORE.
Merci.
Tout est dit.
Le mal substantifique de la finance et l’injustice fondamentale du fonctionnement bancaire réel parfaitement résumé. Pas besoin d’en rajouter.
Et ce n’était que la situation de 1992…
Ps : et j’aime beaucoup votre lapsus (?) entre incompatibilité et incomptabilité… 😉
@ le hecho
J’aime votre texte parce qu’il est calme. oui, c’est à partir des années 1970 que fut pris la décision d’une obligation de payer par voie de compte bancaire des sommes supérieur à 2000frs à l’époque. Si bien que les ouvriers durent prendre un compte pour se faire payer. J’ai le souvenir des ouvriers qui attendaient leur « quinzaine », système qui me semble le plus avisé pour des gens qui n’ont pas de patrimoine. ça permettait une visibilité pour la famille, ça pemettait aussi le crédit, mais sous une autre forme. Les banques s’en accomodaient fort d’ailleurs, les remboursement étaient fait en liquide.
Outre l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix, on devrait rétablir la possibilité pour l’employeur de payer en liquide et pour l’employé de l’exiger.
Amicalement
Et je ne dis pas tout dans mon premier message. Mais ça n’est pas le plus urgent. Le plus urgent à mon avis, serait de remettre sur le tapis le type d’enseignement qui est dispensé dans les écoles de commerce, et dans celles qui forment « la soi-disant élite de notre nation ». Car tous ces profs qu’on retrouve dans toutes les émissions de radio, sur tous les plateaux de tv, sont ceux qui qualifiaient de « ringard » le fait de n’espérer rien d’autre que de vivre décemment de son travail. Car enfin, le propre d’une société n’est-il pas que de générations en générations les « gens » vivent mieux. Si aujourd’hui ça ne fonctionne pas est-ce à cause de ceux qui ont arraché, parfois au prix de luttes mémorables, le droit d’être considérés comme des « êtres humains dignes » ou est-ce à cause de ceux qui se sont toujours prévalus de tout savoir, de tout comprendre, de tout décider, et qui pour ce faire, se sont grassement rétribués. Quand on se prétend responsables, décideurs, cadres sup, qualifiés pour…. experts.. et qu’on s’approprie des parcelles de pouvoir, pour au bout du compte monopoliser tout le pouvoir, ne doit-on pas assumer cette responsabilité jusqu’au bout ? et se faire virer si ce qu’on a produit ne fonctionne pas. C’est la guerre ? alors n’oublions pas que dans toute guerre il y a un assaillant, des collabos, des résistants et ceux qui se voilent les yeux et tentent de survivre. dans quel camp chacun de nous est-il aujourd’hui. Ca n’est pas ce que Canto possède qui importe, c’est dans quel camp il se situe. Je crois avoir compris, bienvenue Canto, et bienvenue aux autres riches ou pas qui ne veulent plus que L’HOMME NE SOIT QU’UN ALEA ECONOMIQUE. Ce système n’aime pas les gens, principalement les jeunes, et on ne fait pas une bonne politique quand on n’aime pas les gens.
@Omar Yagoubi
Pourquoi est on obliger d’avoir un compte bancaire aujourd’hui pour etre payé? pour avoir vécu et travaillé en Italie, beaucoup ne sont pas bancarisés et il est possible de transformer en liquide le chéque de son employeur dans une banque. Pourquoi se systéme n’existe t-il pas chez nous?
D’autres idées pour Canto, comme :
Couler JP Morgan avec une pièce d’argent de 50$ : c’est possible !
Mais, il faut 10 millions d’acheteurs…
http://ownipolitics.com/2010/12/06/quatre-alternatives-au-bank-run-de-cantona/
J’aurais bien aimé savoir ce que « extourner » veut dire…
Sinon, il y a ça :
http://jechangedebanque.org/
Le client est roi, non ?
Comme si c’était nouveau !
« Je souhaiterais que ceux qui s’adressent aux industriels, aux commerçants, à ceux qui dirigent l’économie. Au lieu de leur dire « ça va mal, et c’est la faute du gouvernement », leur disent : « vous avez pendant 50 ans vécu à l’abri de protections inadmissibles. Pendant 50 ans vous étiez tranquille. Chacun produisait sa petite affaire sans savoir à quel prix de revient et la vendait tranquillement avec son petit bénéfice.
(…)
Nous vivrons et l’économie française – et les industriels, les commerçant français – doivent vivre désormais dans la préoccupation permanente. Il s’agit de se dire qu’ils sont toujours menacés par la concurrence (…) Nous seront donc en risque permanent, et le gouvernement en est parfaitement conscient. Son rôle est de diminuer ces risques parfois, mais son rôle n’est certainement pas d’inviter les gens à la paresse en leur créant de nouvelles protections. » Georges Pompidou, 1er ministre, juin 1967.
Bref, si ça va encore plus mal aujourd’hui, c’est que nous vivons encore et toujours à l’abri de protections indamissibles, que nous sommes paresseux, que nous nous contentons de vivre tranquillement de notre petite affaire…
extourner veut dire : supprimer, ne pas faire payer. amicalement
effectivement HECHO est espagnol mais mes ancêtres ont émigré en France aux alentours de 1600. bien amicalement
M. Jorion, votre intervention était excellente et très éclairante. En plus vous en avez décousu avec M. Slama, pour mon plus grand bonheur… Le seul bémol, c’est que Voinchet vous a en priorité interrogé sur « l’affaire Cantona » plutôt que sur la situation irlandaise, ou celle du Portugal ou de l’Espagne. Heureusement, à la fin, vous avez eu le temps de faire le point sur le domino européen : je suis ravie, j’attendais d’entendre cela sur France culture depuis plus d’un mois !
Pas de rapport avec Paul mais une interview géniale de l’ex chancelier ouest-allemand Helmut Schmidt sur l’Europe, l’Euro et la crise avec en prime la phrase du jour.
« You can divide mankind into three categories. In the first category are normal people like you and me. We may have once stolen an apple from a neighbor’s trees when we were boys, or we may have taken a bar of chocolate from a supermarket without paying for it. But otherwise we are dependable, normal human beings. Then secondly you have a small category of people with a criminal character. And thirdly you have investment bankers. That includes all the dealers and the deal makers. They all sail under different names, but they’re all the same. »
http://www.marketwatch.com/story/schmidt-leadership-wanted-in-europe-2010-12-07?pagenumber=1
« So far the idea of a common currency still has my full backing, even if the European leaders did fail to set the rules and made the enormous mistake to take in anybody. «
All the dealers ?!!!!
Je ne savais pas que mon dealer fournissait Helmut ! 🙂
je sais que c’est très chic de mettre de l’anglais partout, je le parle, le lis et le comprend parfaitement , mais trouverez-vous ringard , beauf, nationaliste, le fait de vous demander de mettre vos réactions sur ce blog en français. Nous possédons l’une des plus belles langues au monde, servez-vous en, défendez-là, battez-vous aussi contre l’anglo-conformisme. C’est, voyez-vous, comme ça que commence l’uniformité culturelle.Merci……..ceci dit sans animosité, bien entendu, mais fermement quand même.
@LE HECHO JEAN-MARC
« Hecho » est un mot espagnol, non?
La même chose in french avec en prime J Delors dans le Monde du 8/12 qui publiera les interviews intégrales dans l’édition du 8/12.
« L’Europe manque de dirigeants »
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/12/07/helmut-schmidt-l-europe-manque-de-dirigeants_1449851_3214.html#ens_id=1268560
Seule personnalité : JC Juncker, Angela et M. Schäuble sont encore des apprentis.
Des secrétaires européens étranges, seul émerge JC Trichet, totalement indépendant.
« Beim Geld hört die Freundschaft auf » (l’amitié s’arrête avec l’argent).
« L’Europe se laisse aller, traversée par des effluves populistes et nationalistes »
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/12/07/jacques-delors-l-europe-se-laisse-aller-traversee-par-des-effluves-populistes-et-nationalistes_1449975_3214.html
Il appelle à combattre le « capitalisme financier », celui qui a fait du marché et de la création de valeur l’alpha et l’omega de la vie économique et qui « a provoqué la crise mondiale ». Il entend défendre « l’autre » capitalisme, « celui de la production des biens et services, de la vraie création de richesses ».
Demain dans votre kiosque (en province).
@LE HECHO JEAN-MARC
Et mettre de l’espagnol dans son pseudo ce n’est pas très chic? (D’ailleurs je me demande ce que vous voulez faire dire à ce mot)
@ LE HECHO JEAN-MARC (7 décembre 2010, 18 h 41)
Hmmmm… tout ce que vous venez d’écrire ici et jusqu’ici me ravit. Merci !
Traduction de l’entrevue de Helmut Schmidt
« Le Monde » daté mercredi 8 décembre 2010
Bonjour,
Vous faitesallusion à « la fin de l’Euro »
Personnellement je n’y crois pas, ou du moins pas à un retour aux monnaies nationales dans chacun des pays du bloc euro.
Pourriez-vous nous entretenir de vos reflexions sur ce point?
Bien à vous
Vous avez tout à fait raison !
C’est pas parce que je vois un éléphant enragé et de sexe mâle arrivant au grand galop au bout de mon allée, qu’il va finir forcément , et successivement, sur mes étagères Ikéa, dans salle de bain Mobalpa, sur les éléments désencastrés de ma cuisine Lapeyre et sur les restes « belle literie » désarticulés de mon lit articulé à commande électrique Conforama…
Il faut savoir raison garder.
D’après les spécialistes, pour que l’euro survive, il faudrait une intégration fiscale des pays de l’Union monétaire, de nature et d’une importance suffisante pour couvrir les tensions engendrées par les disparités économiques entre les différents pays. On parle de la mise en commun de sommes équivalents à 10-15 % des budgets nationaux. La « fin de l’euro® » s’apprécie donc au regard des possibilités de voir un tel mécanisme mis en place.
Compte tenu de ce que la préoccupation première des Allemands reste, à l’heure actuelle, de châtier les prodigues et les incompétents, on peut douter de la faisabilité politique d’un tel projet.
Je rajouterai qu’en de telles pachydermiques circonstances, il me parait fort sage que tout homme averti agisse à votre instar et s’inquiète des oracles jorionens, ou, dans la même louable autant que prévoyante attitude, par l’usage – dont la réputation de fiabilité n’est plus à faire – de la technique dite du « doigt mouillé« , s’informe de l’influence éventuelle de la direction du vent sur la trajectoire de l’éléphantesque entité…
Moralité : Même sous 6 tonnes de douteuse débonnaireté babarienne, un homme averti en vaut (encore) deux.
(Deux fois rien, bien sûr.)
Ok Vigneron, on en reparle…
ça me rappelle l’énigme de la nacelle suspendue au desssus d’un canyon, par laquelle un seul homme à la fois pouvait traverser… panneau d’avertissement à l’appui.
Pourquoi donc la perfide nacelle lâchait-elle à chaque individu qui l’empruntait??
Tres bon discours et très équilibré!
Votre intervention m’a paru très convaincante. Mais je me demande jusqu’à quel point la situation devra se dégrader pour que quelqu’un comme Slama, que je considère comme honnête, se mette à y voir clair sur le parasitisme financier. Peut-être faut-il lui poser la question?
Une autre question, si le processus de dégradation se poursuit, ce qui est plus que probable, les riches vont accentuer vite fait la transmutation de leur argent, avant qu’il ne vaille plus rien, en patrimoine qui aura une meilleure stabilité que l’argent. La légitimité de la propriété sera de plus en plus remise en question (on comprendra mieux les conditions qui ont soufflé la célèbre formule à Proudhon: la propriété c’est le vol). Les riches (féodaux) ne vont rien vouloir lâcher et auront les moyens de se défendre.
Bilan: va y avoir de la bagarre!
Je viens de m’engager ce matin sur http://jechangedebanque.org/ à changer de banque de Société Générale à Crédit Coopératif. Parce que je crois qu’il faut COMMENCER A FAIRE QUELQUE CHOSE en tant que citoyen.
N’oublions pas citoyens notre force c’est le nombre !!! …Merci Paul merci Cantona … aussi
Vous quittez en toute connaissance Frédéric Oudéa pour François Pérol ?
Natixis ne vous a pas suffi ? Engagez vous , rengagez vous, qu’y disait !!!!!
Vive les grandes manœuvres ! Vive la société généreuse des petits coopérateurs ! 🙁
@ Pierre
Très juste encore un qui s’est fait avoir. (moi inclus)
La portée de ce geste est peu-être limitée mais au moins le crédit coopératif ne fait pas de spéculation pour compte propre. Imaginons 1 millions de comptes déplacés dans des organismes financiers plus éthiques :N’est ce pas un message autrement percutant que des manifs dans la rue
Ce n’est pas la spéculation le problème ici, même si votre raisonnement est soutenable en tant que phase d’approche, mais bien le fait que chaque nouveau dépôt d’argent laisse place à un potentiel d’effet levier, qui n’est autre que le fractionnement monétaire.
Il y a un paramètre de base qu’il faut changer dans le fonctionnement de TOUTES ces institutions.
Surtout quand « La Générale » se propose de rallier 2000 000 de nouveaux comptes en 2011 (plan marketing) !
Ils vont les trouver où ?
Suggestion:
http://www.credit-cooperatif.coop/particuliers/nos-produits-solidaires/les-produits-en-partenariat/compte-cheques-nef/
Mon opinion sur la question. Les curieux peuvent cliquer.
Guy Quaden comprend le ressentiment populaire contre les financiers
Le patron de la Banque nationale de Belgique perçoit dans l’initiative de l’ancienne star du football « le degré d’animosité de la population à l’égard des banquiers, à la suite des bêtises faites par certains d’entre eux ».
»Bêtises » le mot est ..très faible!Crimes, vols, escroqueries en tous genres, fraudes seraient plus justes comme explications.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-12-07/guy-quaden-comprend-le-ressentiment-populaire-contre-les-financiers-807531.php
Le Top 50 des entreprises qui ne paient pas d’impôts.
Le Parti du travail de Belgique (PTB) a dressé le Top 50 des sociétés qui payent le moins d’impôts des sociétés en Belgique. Elles trompent légalement le fisc, profitant des mécanismes de déduction fiscale. Il y en a tout de même pour 14 milliards d’euros.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-12-07/le-top-50-des-entreprises-qui-ne-paient-pas-d-impots-807464.php
Bon, mais vous nous devez toujours une vidéo du Vendredi
bonjour Mr Jorion,
Dans un précédent billet, vous avez eu une reflexion trés intéressante sur une certaine analogie entre les prémisses de la révolution française et la période que nous vivons en ce moment.
Peut être pourriez vous l’aborder à nouveau prochainement.
Merci.
Parce qu’on a le droit de ne pas parler anglais…
» L’un des points les plus faibles de l’économie mondiale est qu’il n’existe aucun contrôle sur le comportement des gestionnaires financiers. Vous pouvez diviser l’humanité en trois catégories. Dans la première, on trouve les gens normaux comme vous et moi. Il a pu nous arriver, dans notre jeunesse, de chaparder une pomme sur l’arbre du voisin ou de voler une tablette de chocolat dans un supermarché. Mais à part cela, nous sommes des êtres humains fiables et normaux. En deuxième lieu, vous avez une petite catégorie de gens ayant un caractère criminel. La troisième catégorie, enfin, est formée des banquiers d’investissement. On y trouve toutes les sociétés de Bourse et leurs opérateurs. Ils opèrent sous des noms différents, mais ils se ressemblent tous. » Helmut Schmidt
Merci Patricia!…
J’ai eu tout le loisir,dimanche dernier,autour d’un repas de famille (un ingénieur de l’armement retraité,une enseignante,une mère de famille,un médecin psychiatre et de médecine sociale,un artisan photographe etson épouse,une amie prof d’anglais) de tenter d’éclairer,un minimum ,cet aréopage sympathique,sur les positions élémentaires de
Paul Jorion ,F. Leclerc et les autres « pointures » du blog auxquelles j’ajoute Lordon…et d’autres Personnalités qualifiées et intégres(c’est trés trés important,voire déterminant) ,
quant à l’évolution actuelle de cette crise systémique et de répondre à moult questions sur l’initiative d’Eric le rouge,alias Cantona.
J’ai pu mesurer le degré assez bas des connaissances,certes assez ardues du simple point de vue du vocabulaire technique,mais j’ai surtout découvert ce jour là,chez des gens généralement à l’aise financiérement,plutôt ,par éducation,sensibles à la dimension « care »,un DENI tout à fait surprenant,incompréhensible,sourd aux faits et à l’évidence.
—Ma question : la « révolution » dont parle si bien Paul Jorion, peut-elle éclore à partir d’attitudes telles que celles que j’ai constatées avec beaucoup de peine je l’avoue..
on ne veut bien prospecter sur le futur que si l’on annonce un avenir radieux. J’ai les même à la maison…
Bien résumé, Step.
J’ai aussi « un peu » les mêmes à la maison sauf que j’ai réussi à leur expliquer que nous avons multiplié les petits pains comme tous les pays de l’OCDE.
Et là, l’objectif est atteint, car j’ai la chance de vivre dans une famille qui refuse l’endettement, préférant une gestion saine et se méfiant des spéculateurs et autres commerciaux.
Nous resserrons donc tous nos dépenses accessoires en investissant dans du concret et de l’utile.
De là à ce que ce soit suffisant, je ne pense pas. Mais au moins, nous ne serons pas surpris. Et nous trouverons mieux les vrais coupables. Soit, nous en partie.
Je comprends très bien votre question à monsieur Jorion, puisque mon entourage est tout à fait dans les mêmes catégories que le vôtre (enseignants sup., artisans et même administrateurs de grandes entreprises) et réagit pareillement. En revanche, depuis les récents événements autour de l’Irlande, puis du Portugal et de l’Espagne, je sens ce qui était du déni devenir de l’inquiétude et de la perplexité, mais je suis convaincu d’une chose aujourd’hui : tant qu’un euro ne manquera pas à leur portefeuille ou à leur salaire, ces gens ne prendront conscience de rien. Et pour l’instant, force est de constater que les bourses sont encore pleines…
Cette attitude s’explique : Qu’y a-t-il de pire pour des possédants (même modestes) que d’avoir l’air, lors d’un dîner en ville, d’avoir investi leurs biens n’importe comment ? Vous insultez l’idée qu’ils se font d’eux-même comme ayant réussit dans cette société dans laquelle ils se sont construits ! La décision de l’investissement est tellement anxiogène que sa remise en question et la possibilité d’une erreur est insupportable, dans la société cupide et impitoyable dans laquelle nous vivons (« La pierre, monsieur, c’est du solide, ça ne perd pas de valeur » etc.) ! En outre, qu’ont à gagner ceux qui vous écoutent à vous entendre ? De l’angoisse et la perspective du chaos à moyen terme… qui comptez-vous convaincre avec cela ? Les gens ont trop à perdre : leur retraite, leurs économies, leur position sociale… et la face ! Mais surtout, quand bien même vous auriez raison, quelle est leur marge de manœuvre ? Que peuvent-ils faire pour éviter les écueils que vous leur promettez ? Rien. J’ajouterai que s’ils ont plus d’argent que vous, vous êtes d’emblée un jaloux qui n’entend rien à ces choses là doublé d’un envieux, et de citer « Le renard et les raisins »…
Il faut malheureusement se résoudre à la constante suivante : les clairvoyants sont toujours minoritaires, et pour s’en convaincre il suffit de relire la république de Platon. Step à raison : prévoyez la pluie et vous serez honni, prévoyez le soleil et vous serez… ministre de l’économie !
Joseph. Tu vas encore me faire déprimer. 😉
Mais vu les 300 000 coupures de compteurs de gaz pour impayés prévues en 2010, soit 10 fois plus qu’en 2009, les choses devraient se décanter assez vite à la sortie de l’hiver.
Ce n’est pas pour rien que le gouvernement français veut aider les Français à « réduire » leur consommation d’énergie : les prix explosent.
@Jean-Louis Senior
Le Care c’est comme l’amour, comme l’art, comme la justice, comme la liberté…, la plupart des gens n’en gardent que ce qui les dérange le moins. Ils se tiennent ainsi gentiment à la surface des choses, ils évacuent la portée, l’engagement, le risque. Pas étonnant dans ces conditions que ces personnes soient actuellement dans le déni : la Crise bouleverse tout sur son passage. C’est tout leur mode de vie, de circulation, d’alimentation, de pensées, de rapports, qui se trouve devoir changer subitement et de façon radicale. Car « Ne plus vivre à crédit » c’est cela aussi : apprendre à être dans le présent et dans le vrai ! Et c’est bien ce qu’ils présentent, que derrière la crise financière, les banques et les dettes monstrueuses, il y une une vie entière bercée d’illusions.
Et comment retrouver le sens de Noël, des repas en famille et du partage désormais ?
Imaginez à présent que le fait d’être « Care » implique non plus seulement de lire son petit Télérama fétiche + d’avoir fait un don au Téléthon 2010 + d’avoir signer un chèque aux Restaurants du Cœur encore cette année, mais bien plutôt de respecter au quotidien les saisons, les corps, les animaux, les plantes, les forêts, les océans, l’air, les cultures, les autres, les mécontents, les dissidents, les étrangers, les rêveurs, les plus faibles et toute la diversité du vivant… Imaginez qu’il s’agisse en vérité d’être doux vraiment avec soi-même et avec autrui.
Vous percevez l’effroi dans leurs nuques ?!
– Normal.
Nous avons tous les mêmes :).
Je crains qu’il faille attendre le « trot tard » pour les que les esprits se forgent.
C’est philosophique, on ne peut comprendre le mal sans l’avoir vécu, vu ou compris.
Imaginer le mal fait peur, car il remet en cause le bien, parce-qu’aujourd’hui le « bien » (avenir, croissance, richesse) est fabriqué avec les armes du « mal ».
Remettre en cause son « bonheur » ou « pseudo bonheur » relatif, reviens à détruire toutes les bases sociales et relationnelles avec l’univers sur les quelles sont assis les esprits.
Personne n’acceptera jamais l’idée que ces cadeaux de Noël sont tachés de sang, de sueur et de misère.
La persuasion par l’explication est une tâche difficile parce-qu’elle demande beaucoup de flexibilité intellectuelle, mais dans la plupart des cas, il me semble que la bousculade par la « réalité en pleine face » ou le « dérangement conceptionnel » est incontournable, sans quoi l’intellect Humain ne cherchera pas à ouvrir les yeux.
On apprend en tombant. Le choc est le moteur de la vie et de l’évolution. La vie est une onde qui démarre d’une seule impulsion. Chaque changement n’a besoin que d’un élément catalyseur.
Trouvons les arguments et les exemples qui sont les aboutissant du capitalisme, regroupons les en une base de données gigantesque, comme Wikileaks (si toute fois ce site est légitime et non propagandiste), afin de trouver pour chaque personne l’argument catalyseur.
Un grand paf, une grande claque capable de réveiller les endormis aux pays des merveilles.
@Joseph C
Excellente analyse. On peut je le crois, en tirer deux conclusions. Le première est que changer le système avant l’explosion nécessitera la mise en mouvement d’une avant-garde. La deuxième est, qu’en l’absence de ce mouvement, il faudra attendre l’explosion du système, la violence et la misère pour obtenir une majorité en faveur du changement. C’est très frustrant bien évidemment, voire assez difficile à supporter…
La transcription politique de ces constations est qu’il est illusoire d’essayer de convertir les dominants alors même que la plupart des dominés ne veulent rien entendre. Certes quelques uns se rallieront, une infime minorité…Il faut donc conquérir le pouvoir et en chasser l’actuelle classe dirigeante. Comment ? C’est tout le problème. Mais encore une fois, de l’intérieur, c’est peine perdue. L’expérience réformiste est assez parlante…
@ Joseph C
Je ne vous avais pas lu avant de poster, vous avez ce raisonnement expliqué autrement.
Paul Jorion avait mis un espoir dans l’analyse lacanienne de toute la population en âge de voter . La présence inefficace d’un psychiatre ( il n’était peut être pas lacanien ?) , à votre raoult familial .
Je crois que si la question que vous posez n’appelle pas de réponse unique , elle a le mérite de pouvoir conduire à faire le tri parmi nos interlocuteurs :
– ceux qui sont sourds à tout pourvu que leur égoîsme soit satisfait ( on peut être égoïste en étant ermite ou Possèdant fortuné ). Pour ceux là il n’y a pas d’espoir de les convaincre , et pour les seconds , je ne connais que la violence .
– ceux qui sont capables d’écouter , de refuser l’injustice et le diktat , à leur profit et aussi à leur détriment ( c’est pour ça que je ne renonce pas à faire de Jducac le prochain animateur de vos soirées , car s’il défend mordicus – et il a bien raison – la reconnaissance du travail , je crois qu’il est capable de mesurer en quoi un sytème prédateur l’atteint aussi , lui , et crée les conditions de ce qu’il redoute de prime abord .)
les convaincre ? soit, à leurs heures perdues, et de toute façon l’argent c’est très intime, on contourne, les ministres des Finances de l’UE les rassurent ils informent qu’à l’instant ils viennent de tomber d’accord sur un projet qui restreint la transmission de données – à la satisfaction du Luxembourg et de l’Autriche et de la Suisse. la Suisse et la gentillesse des Suisses, une gentillesse dorée, glaçante, l’écoeurante frileuse Suisse que F. Dürrenmatt signalait:
Extrait du discours Pour Václav Havel, Genève, Minizoé, 1990.
Serait-il exact de considérer qu’il s’agit sociologiquement de la petite bourgeoisie?
Il me semble.
Dans ce cas, la crise , dans un premier temps, les rapproche du système:
s’identifier avec ceux qui ont le pouvoir, se mettre du côté des puissants.
Réaction de prudence et compréhensible.
Surtout ne pas les condamner, se fâcher ne sert à rien.
Avec les désastres à venir, la petite bourgeoisie se verra renvoyée
à la condition de ceux qui n’ont plus que leur force de travail à vendre.
Elle se radicalisera, cherchant un débouché à sa colère.
Actuellement, avec la gauche électoraliste et anesthésiée depuis le PS jusqu’au PC,
elle irait massivement vers les solutions autoritaires, puis fascistes.
Mais il reste encore quelques années pour faire vivre une alternative anticapitaliste.
Le risque est aussi grand que dans les années 30, mais rien n’est encore perdu.
Vous plaignez pas ! Vous on vous invite encore, ou on répond toujours à vos invitations !
Moi j’suis grillé ! Leur ai tous trop fait gouter aux émotions anticipées de la remise en cause cataclysmique (désolé j’sais pas faire dans la dentelle…) qui les attend, entre la poire et le fromage. Il serait plus juste de dire d’ailleurs pour moi « après le fromage » tout court, puisque je me retrouvai, par le fait, le plus souvent privé de dessert et de café, et de pousse-café, et de la bise de la maîtresse de maison, puisque simplement plus là après le fromage…
Je concède volontiers que le renversement de table ou le lançage de vaisselle (l’argenterie, je préfère, plus lourd…) ne constituent peut-être pas des préalables absolument idoines aux manifestations festoyantes ou juste courtoises de la franche camaraderie, comme de la simple quiétude des estomacs bourgeois en fin de repas dominical (ou saturdinal…). Je préfère donc m’éclipser systématiquement, mon forfait accompli; bien encouragé il est vrai le plus souvent par l’assemblée unanimement offensée, quelquefois même mortifiée, maintes fois outrancièrement vindicative (passons sur quelques états de choc collatéraux, « à la guerre comme à la guerre… »). 🙂
J’vous rassure, m’en trouve ben mieux de ne plus me voir invité par ces divers fâcheux hôtes, ni, obligé de leur rendre civilement la pareille. La réciproque doit être vraie, je n’en doute pas.Reste le noyau dur et de nouveaux de meilleur aloi.
Foutez tous les pieds dans le plat, cornegidouille ! C’est une œuvre de salubrité publique.
Et une source de grande jubilation intérieure. 😉
C’est très très zen. Si si.
@Juan Nessy
L’expert en psychiatrie confisque la parole aux personnes comme l’expert en économie la confisque aux citoyens. Ce sont les mêmes. Ce système qui dépossède c’est le leur ; ils le défendront mordicus jusqu’au bout puisqu’il est la raison même de leur existence.
@ jean louis senior
On peut prédire que la prise de conscience de cet « aréopage sympathique » ne se fera que brutalement, lorsqu’il faudra faire la queue aux guichets des banques. La stupeur se lira alors sur les visages. On regrettera, peut-être, de ne pas avoir pris au sérieux cet atypique joueur de ballon et de n’avoir pas retirer ses billes plus tôt. Pour l’heure, la fête bât son plein. Encore un peu pour ceux là…
Non, oui, d’accord, il y a des problèmes, bien sûr, mais la situation est sous contrôle, pense la grande majorité. Il suffit d’écouter la télé et ceux qui nous gouvernent. Alors, oublions tout ça, et après ce délicieux repas et avant de passer au salon pour le café…. etc…
C’est vrai que le sujet est dérangeant et le courage n’est pas au centre, comme on dit. Cela soulève bien trop de remises en questions. Et puis c’est écrit dans tous les transports en commun (ça c’est pour les autres, les pas trop bien éduqués), on punit gravement tout individu qui tirerait sans raison sur le signal d’alarme. Alors s’il y a un danger ce n’est pas à nous d’intervenir et puis c’est bientôt Noël… et patati et patata…
J’entends déjà le grand éclat de rire du diable lorsque tout va s’écrouler…
Remarquez que cela peut aussi arriver comme le très grand froid qui paralyse tout, vous saisit dans la glaciation et vous transforme en persona hémiplégique pour une période indéterminée. Justement, à ce propos, l’Islande. Mais… tout arrive à qui sait attendre, insidieuse remarque. Alors adviennent les changements. On renouvelle le système avec les moyens du bord et ceux que l’on appelle à la barre ne sont plus les mêmes du tout.
C’est au nord que ça se passe ? Non, pas seulement, le sud aussi connaît un temps épouvantable. L’ouragan « finance et consort » menace partout.
Message à la cantonade. 😉
@Yvan : Bah faut pas déprimer ! On a au moins la chance d’assister consciemment à une époque troublée : c’est toujours mieux que tomber d’un coup de tout en haut le jour où ça s’effondrera !
@ Martine Mounier : Entièrement sur la même longueur d’onde que vous et, comme l’écrivait Verlaine, « De la douceur ! De la douceur ! De la douceur ! »
@ Vigneron
On voit bien qu’en vérité vous êtes un tendre qui ne lance rien que des mots savoureux, sinon vous ne confondriez pas le massacre en règle de la porcelaine de Tante Agathe appelé vulgairement « lancer de vaisselle », avec ce bon vieux lançage ! 😉
@Martine Mounier :
Tout en reconnaissant leurs apports potentiels , je partage vos préventions vis à vis des psychiatres . Mais ….
Maintenant que je connais tout ou presque de la mère et du père de Jducac , je vais mettre Vigneron sur le divan pour qu’il me renseigne de même , afin que j’arrive à comprendre pourquoi il a décidé d’être aussi chiant !
Ma première approche secrète que je livre car je sais qu’il me le pardonnera :
– en position (+) : inclination naturelle au » hors du temps » ,demande de l’attention et de l’écoute , stimulateur , fouineur , animateur , créatif , humour , idées inédites .
-en position (-) :surpousseur ou traîneur , « tourne autour du pot » ( chiant) ,râle , boude , agitation improductive , ping -pong ,veut absolument faire réagir l’autre sans cesse .
– besoin fondamental : avoir du temps et qu’on lui prête attention .
– peur fondamentale : d’être en colère .
– émotion privilégiée : la peur .
Voilà : ça fait 150 euros .
PS : j’ai quand même un peu les jetons du portrait en retour !
Vigneron , prenez votre temps !
@Martine
Soit ! Alors je rectifie : « Balançage de Christofle, millésimé second mariage, et renversage de table STORNÄS Ikéa » (ou de jardin Leroy Merlin CLASSIC en teck , indifféremment ! )
En effet, Joseph.
Mais ce que tu ne sais pas, est que je suis un protecteur inné doublé d’un associatif doublé d’un justicier doublé d’un putain de bon gestionnaire doublé d’un ingénieur doublé d’un critique, doublé d’un actif.
Le Ki² est donc ainsi pour moi une aimable plaisanterie.
Nous ne serons donc pas surpris que les US « découvrent » que plus de 30% des terroristes sont des ingénieurs.
Ils sont cartésiens, car c’est leur éducation.
Bien immatériellement tien.
Et un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.
@jean louis senior : « J’ai pu mesurer le degré assez bas des connaissances (…) un DENI tout à fait surprenant,incompréhensible,sourd aux faits et à l’évidence. » : concrètement, la crise n’existe pas pour moi, elle n’est pas entrée dans ma vie. Pourquoi le serait-elle pour vos amis ? Il n’y a de crise que pour les gens qui s’informent ou ne trouvent pas de travail.
Je ne sais plus qui a dit sur ce blog « pourquoi croyez-vous qu’il y autant de gens sur les routes lorsque la guerre commence? ». Mais c’est bien vrai. Tant que les gens ne voient pas les bombes leur tomber sur la gueule, ils attendent et font les autruches.
@Juan Nessy
Devant ces diverses et divertissantes divulgatrices divagations « divanatoires » peu divergentes des diversions de l’art divinatoire, venant de la divine diva Nessy, je ne puis user devant cet auditoire de ma pétoire oratoire sur cet écritoire. Définitivement non.
(Moralité : Lorsque l’aigle royal, de haute volée, à l’aquiline vision et aux vastes perspectives, fond sur le roitelet de basse couche, l’humble – et chieur – volatile à la VO2max et aux idées aussi courtes que sa vue, rejoint son modeste logis. Dare dare.)
@Vigneron :
Et mes 150 € ?
Bon , j’y renonce si vous les portez au crédit de la donation à ma place .
C’est plus de la psychiatrie , c’est du billard , et la démonstration pour Martine que l’on peut coupler les deux confiscations : finance et psychiatrie .
Bonne journée à vous deux .
lacan…
c’est un psychanalyste, non ?
pas un psychiatre.
L’un n’empeche pas l’autre.
qui sait..
peut-être un plaquiste (poseur de placo-platres), une caissière d’intermarché, une atsem (employée à l’habillage, popotage et ménage en école maternelle) ou un ramasseur de navets auraient-ils été plus compréhensifs….?
@Juan
Comme je l’ai spécifié, le roitelet est doté d’une fort mauvaise vue et, surtout, très sélective. Avec un tri négatif particulièrement efficace vis à vis de ces petits signes ésotériques appelés « nombres », plus spécialement encore lorsqu’ils sont entourés des morphèmes « ça fait » (ou « fera ») et « euros »…
nada dit :
8 décembre 2010 à 11:15
Jorion… Cantona…
C’est un anthropologue, non ? C’est un révolutionnaire, non ?
Pas un économiste. Pas un éconolmiste.
🙂
oui, oui…
et l’un n’implique pas l’autre non plus, n’est-ce pas ?
je crois que les psychanalystes sont majoritairement psychiatres d’origine mais que les psychiatres sont plus rarement psychanalystes et lacaniens, de surcroît…
mais le fait est que je n’y connais vraiment pas grand chose et que j’aurais du m’abstenir de commenter. 😉
@nada
Jacques Lacan fut psychiatre , il soutint sa thèse » De la psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité » en 1932 et exerça à Sainte Anne.
Mais arrêtons nous là , les faits apportent assez de sel pour faire s’évanouir cet imaginaire si facilement prompt à dénier aux médecins, Freud , Lacan et les autres , leurs oeuvres psychanalytiques .
Et Jean-Louis parlait du déni de l’économique de son entourage , comment donc appelle-t-on cet esprit qui toujours nie ?
Très bonne intervention de Paul Jorion : vous avez pu faire passer vos idées, et c’est ça, l’important. En face, ce pauvre Alain-Gérard Slama était en-dessous de tout. On avait l’agréable impression d’un changement d’époque : l’époque des Alain-Gérard Slama se termine. L’époque du libéralisme économique triomphant se termine. Et c’est tant mieux.
Quelle époque va-t-elle lui succéder ?
Euh … là, il y a un petit problème …
Lundi 6 décembre 2010 :
L’institut de sondage Ipsos est aveugle.
L’institut de sondage Ipsos voit dans son nouveau sondage « une accalmie ».
En réalité, c’est le contraire : le nouveau sondage Ipsos montre que la France se rapproche de la zone des tempêtes.
Cette zone des tempêtes, c’est la zone des colères populaires.
Cette zone des tempêtes, c’est la zone des fureurs nationalistes.
Marine Le Pen vient de battre le record des bonnes opinions détenu par son père.
27 % des sondés ont une bonne opinion de Marine Le Pen.
Je dis bien : 27 %.
Et après ça, l’institut de sondage Ipsos expliquera qu’il s’agit d’« une accalmie ».
Lisez cet article :
Baromètre politique : l’accalmie après la tempête « retraites ».
Dernier fait marquant de cette vague, Marine Le Pen gagne sur l’ensemble de l’échantillon cinq points de bonnes opinions, et recueille aujourd’hui le soutien de plus d’un Français sur quatre : 27 %, soit le meilleur score jamais enregistré pour elle depuis son entrée dans le baromètre.
En 15 ans de mesures, jamais son père n’aura atteint un tel résultat (record de 26 % pour Jean-Marie Le Pen en juin 2006).
http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/articles/3274.asp?rubId=19
Par rapport à l’initiative de Cantona, il me semble seuls Europe écologie, Marine le Pen, et Nicolas Du Pont Aignan ont souligné qu’elle traduisait la colère populaire.
Tous les autres partis, dont notamment le PS par la bouche de Martine Aubry, ont abondamment déblatéré sur « cet irresponsable footballeur ».
INFO WANSQUARE – L’ex-joueur de foot, qui appelle à faire la «révolution pacifique», a fait virer il y a trois jours 750.000 euros sur un nouveau compte au Crédit Agricole.
+ L’épouse de Cantona faisait de la pub pour LCL : http://bit.ly/ep7OU8
J’en suis étourdi
Paul Jordion?
Il aura fallu attendre le 26e poste pour que quelqu’un en face la remarque.
Les journaleux connaissent tellement bien leur affaire que Jorion ou Lordon, y en a être kif kif. Ach, la nuit, tous les chats sont gris…
y’a du Lordon dans l’air!
Irresponsable de dénoncer ce système qui brise les plus fragiles et enrichit les plus riches.
Les pauvres vont morfler vient d’annoncer notre ministre de la santé.
Au moins on saura pourquoi.
Juste pour revenir sur » l’irresponsabilité » de Cantona qui propose de retirer le contenu de nos comptes bancaires : Je me suis fais » soustraire », « volatiliser » une partie de mes économies en placement Natexis, et bien oui le banquier en question est reconnu » irresponsable », il a même était félicité, une belle prime!!!
Tu as du sang sur les mains Patricia.
Mais Dieu est grand.
La « planète foot », le dérivatif émotionnel par excellence, celui qui peut remplir en un instant les grandes avenues du monde de foules hystérisées, est en train « d’échapper » à ses créateurs. Je me marre ! Jaune….
Déçus par leurs leaders d’opinion, en quête du « geste technique » qui fait basculer l »inéluctable destin d’un match compromis, les spectateurs se trouvent un capitaine charismatique en la personne de Cantona entrant sur le terrain. ……
Le peuple des manifestants se condamne encore à penser avec ses pieds…….
Marchons, marchons !
Les pardessus noirs eux continuent avec leur tête.
Achetons, achetons !
A qui sa balle dans le pied ? Pour qui la balle dans, et non sur, la tête ?
Qu’en pense « Monsieur l’arbitre » ?
Trois ans que nous vivons ce ralenti………
C’est ça, le souci.
Et je dois avouer avoir suivi les deux derniers matchs de la coupe du monde de 98. Histoire de voir si la fiction pouvait se réaliser.
Un peuple peut facilement se faire fasciner par une idole, un sauveur.
Dans le cas présent, si Higelin avait lancé l’idée et non Cantonna, rien ne prouve que ça n’aurait pas été suffisant comme déclencheur.
De là à ce que nous ne nous retrouvions pas sous une dictature populaire (soit, un nouvel essai de Démocratie) mais sous une dictature tout court, il n’y a pas loin.
Nous sommes déjà habitué à celle des marchés. Ca ne ferait pas une grande différence.
Ordolibéralisme oblige.
Plusieurs personnes signalent une montée de « contrôle », ces temps-ci.
haha, dans cette époque parisienne de mon existence, pendant la demi-finale de 98, j’étais dans un cinéma des Champs-Elysés, et dans le RER pendant la finale. Un calme nirvanesque.
Quelle bonheur que la Russie et le Qatar aient versé suffisamment de pot-de-vins à Blatter & Co, le plat pays échappe à cette grande messe vénale… Le foutriquet qui nous tient lieu de premier ministre libéral [le premier depuis 1918!] veut bien faire des économies sur tout, sabrer les budgets sociaux et bousiller tout les plus belles réalisations de la solidarité humaine, il s’était par contre bien démené pour nous offrir cette gabegie mafieuse.
Ah oui, il est également encore et toujours pour la participation au programme JSF.
C’est drôle, ça : les politicards libéraux trouvent toujours que l’Etat dépense trop… sauf dans le domaine militaire.
@Yvan
Higellin, ça ne dit absolument rien à un Mexicain, un Anglais, un Brésilien……
Cantona est un dieu du stade pour la planète Foot. Un bon jeu de tête et tu te qualifies…….
En détournant « de la tête » son potentiel médiatique mondial, le citoyen Cantona retourne l’arme marcketing contre elle-même. Je suis curieux de voir qui va lui faire signer son prochain contrat publicitaire, ou son prochain « rôle » . Je serais banquier, je lui feras un pont d’or.
Vive la « glisse » et les « surfeurs ».
Du vague à l’âme ?