Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Guillaume Sommerer : Même si Cantona n’est pas suivi, sa proposition est-elle extrémiste et dangereuse ?
Paul Jorion : La proposition d’Éric Cantona : que les particuliers retirent leur argent des banques est certainement dangereuse puisqu’elle peut déboucher sur une panique bancaire, or les paniques bancaires constituent le talon d’Achille des banques commerciales : l’argent des dépôts est prêté pour sa plus grande part et le retrouver dans l’instant est extrêmement difficile pour une banque.
Je ne dirais pas nécessairement que la proposition est « extrémiste » parce que le mot « extrémiste » implique un jugement de valeur, mais elle est certainement « extrême » ou, mieux encore, « radicale ». Elle est radicale au sens où il s’agit d’un moyen « non-conventionnel » d’obtenir un résultat. Cantona dit, je résume : « Les moyens conventionnels ne marchent pas : voyez la contestation de la réforme des retraites, il faut utiliser des moyens « non-conventionnels » ». Et c’est vrai, les moyens conventionnels de protester deviennent rapidement impopulaires : le manque de carburant empêche les gens de se déplacer, de prendre leurs vacances, etc.
GS : L’image des banques est, il faut le reconnaître, dégradée. Peuvent-elles y remédier ?
PJ : Il est toujours possible de remédier, mais les banques veulent-elles remédier à leur image dégradée ? Il semble bien que non. Elles ne l’ont pas fait au cours des trois années récentes : elles ont repris les comportements anciens et condamnés par le public aussitôt que l’occasion leur en a été offerte – il faut le souligner, à grand renfort d’aide des États, c’est-à-dire en fin de compte du contribuable. On a même vu aux États-Unis, des banques investir l’argent de l’aide publique dans du lobbying visant à contrer toute mesure visant à modifier leurs habitudes.
La réponse est donc : oui, elles peuvent y remédier. Mais l’autre question qui vient immédiatement est : ont-elles manifesté depuis trois ans la moindre velléité d’y remédier, et là, la réponse est clairement non.
GS : Y a-t-il des alternatives aux banques commerciales pour le consommateur ?
PJ : Oui, bien sûr, il existe un secteur bancaire coopératif.
Ceci dit, je propose personnellement une mesure qui, si elle était appliquée : l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix, une façon d’interdire la spéculation pure, cantonnerait les banques à leurs fonctions utiles : l’intermédiation qui met en contact prêteur et emprunteur, et la fonction assurantielle, qui permet de maîtriser le risque en le partageant. Il ne serait pas nécessaire alors de se tourner vers d’autres établissements. Ces fonctions d’intermédiation et d’assurance ne doivent d’ailleurs pas nécessairement être exercées par des firmes privées : elles pourraient tout aussi bien l’être par des établissements de droit public, comme ça a été le cas en France en particulier.
L’introduction – ou la réintroduction – de l’équivalent du Glass-Steagall Act, constituerait une version faible de mon interdiction des paris sur les fluctuations de prix, puisque cet ensemble de lois américain implique non pas une interdiction des activités nuisibles de la finance mais simplement l’obligation que ces activités nuisibles soient réservées à des établissements financiers séparés. Ceci permettrait certainement que l’argent des dépôts des particuliers ne soit pas utilisé à des activités de casino mais la prédation de la finance sur l’économie resterait intacte.
GS : L’économie et la finance sont de plus en plus complexes. Cela signifie-t-il qu’une critique de leur fonctionnement passe par des réponses caricaturales et extrémistes ?
PJ : La finance ne fait certainement rien pour simplifier son message, l’opacité soutient ici le pouvoir et les avantages acquis. Il faut ajouter aussi que sous prétexte d’assurer l’indépendance des banques centrales et des institutions financières internationales, on en a fait des forteresses sur lesquelles la classe politique n’a pratiquement plus aucune prise. Ces forteresses sont servies par des « experts ». Malheureusement, leur expertise est dans cette prétendue « science » économique dont la vacuité et l’impuissance a été mise en évidence par la crise, parce qu’elle n’est en réalité qu’une idéologie complaisante dont la finance a encouragé le développement pour servir de justification théorique à sa pratique effective. Dire que ces banques centrales et institutions financières internationales sont composées d’« experts » veut donc simplement dire : composées de gens qui sont tous d’accord entre eux parce qu’ils partagent la même idéologie.
La critique du fonctionnement de l’économie et de la finance doit être faite en expliquant leurs mécanismes dans un langage clair – ce à quoi je me consacre depuis plusieurs années –, et également en mettant sur pied une véritable science économique, ce qui est possible et a d’ailleurs été fait jusqu’au milieu du XIXe siècle – effort auquel j’essaie de contribuer également dans des ouvrages comme L’argent, mode d’emploi (Fayard 2009) ou Le prix (Le Croquant 2010).
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
176 réponses à “BFM RADIO, LUNDI 6 DECEMBRE A 11h39 – LE COUP DE PIED DANS LA FOURMILIERE”
http://www.businessandfinance.ie/news/germanyrejectsebondandeurosafetynettopup
Ceci est une fiction …peut être pas finalement?
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/416221-le-jour-ou-l-euro-est-mort
06/12/10
Supprimer l’euro signifierait l’implosion du système financier mondial selon un analyste
Les politiques monétaires sont devenues l’enjeu majeur de l’affrontement économique global. On assiste à une partie de poker où deux tables jouent leur propre partie tout en jouant aussi l’une contre l’autre
Dans un monde en déflation, voire au bord de la dépression, dévaluer est un but ne comportant que des avantages. A la première table, le monde du billet vert: Etats-Unis et Chine s’affrontent. Ben Bernanke peut jouer de plus en plus gros grâce au «quantitative easing» (assouplissement quantitatif). Les Chinois doivent suivre! Pour les autres, Brésil, Canada, Australie, Japon…, l’appréciation de leur devise signifie qu’ils perdent la partie (à ce jeu-là tout du moins).
Tellement certaine de sa suprématie, cette table a complètement oublié que la seconde table, réunie autour de l’euro, joue contre eux. L’Allemagne la domine mais son point faible se trouve dans les obligations d’Etats en faillite détenues par ses banques. Lassée de voir ceux-ci vivre au-dessus de leurs moyens, elle les oblige à «se coucher» et à observer un régime draconien de rigueur.
A la première table, c’est un jeu de titans. A la seconde, c’est un jeu de patience où gagner du temps est le maître mot. Les Américains étaient persuadés de contenir les Chinois et d’avoir toutes les cartes pour jouer une dévaluation gagnante. C’était sans compter avec une chancelière qui se révèle être une joueuse subtile cachant un grand jeu.
J’ai utilisé cette métaphore du jeu de poker pour décrire quelque chose d’infiniment complexe mais de crucial pour la gestion et la préservation de capitaux dans cette période très troublée. A mon avis, comme dans une partie de poker, tout peut se renverser à tout moment. Les indispensables choix monétaires doivent pouvoir être remis en question. Même si nous allons vivre d’autres phases de tumulte financier, il est difficile de cantonner ses investissements à des monnaies refuges ou aux métaux précieux. Au milieu de ces incertitudes, il y a une certitude: en Europe, on devra passer, dans les pays à problème, par un contrôle des changes et une obligation d’investir dans des papiers souverains car supprimer l’euro signifierait l’implosion du système financier mondial! Cela, aucun joueur ne peut se le permettre.
Le temps – Frédéric Binggeli – Banque Privée – Edmond de Rothschild SA.
Feux à volonté!! Toute la puissance médiatique du système est en branle. En ordre serré, tout ce que la France compte de média (presse, tv, internet, radio…) explique en long, en large et en travers que l’opération bankrun2010 est :
– illusoire, débile, insignifiante, inefficace (notez le paradoxe d’en faire quatre sujets par édition) ;
– dangereuse avant tout pour les pauvres, les plus modestes…(quand M. Prot endosse l’habit de l’Abbé Pierre);
– dangereuse pour toi, client, car on va te voler ta bourse au coin du bois (sans commentaire…mais que fait la police ?)
Sinon on attaque la personne de Canto, ce qui n’a rien à voir avec le sujet finalement.
Je vous le dit : l’opération est déjà un succès….car on en parle!
Quoi qu’il en soit, toutes ces attaques / défenses bien médiatisées semblent, autour de moi, entretenir frousse et confusion; avec pour résultante directe auprès de ceux qui n’ont que peu – mais beaucoup pour eux – à perdre, de choisir pour toute action de serrer les fesses chez soi tant qu’il y fait encore chaud.
Le « wait and see » prévaut toujours.
trame :
– Spéculation
– confiscation
– injustice insupportable
– casser les jeux de casinos : interdiction de paris sur les fluctuations de prix , Glass steagall act ( « en prime ») ,
– banques coopératives : aller plus loin pour enfoncer le clou .
Même à consulter le blog , la pureté et la fiabilité actuelles de telles banques n’est pas garanties . On attend d’un ancien praticien bancaire le cahier des charges pour vérifier la virginité d’une telle banque . J’avais laissé entendre qu’on pourrait examiner la mise en oeuvre d’une renationalisation de la banque postale ( avantage :réseau territorial encore très bien implanté ). Il y a là une piste forte , psychologiquement très bien reçue par une très grande majoriité de français , qui ne s’imaginent pas privés de réseau bancaire ( ne serait ce que pour percevoir ses remboursements de sécurité sociale – plus d’un milliard d’euros par jour- et son salaire ) .
Paul je sors mon dictionnaire étymologique ou bien vous nous faites un néologisme célébritique ?:
» l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix, une façon d’interdire la spéculation pure, les banques à leurs fonctions utiles : »
Cantoner (un seul r) ne s’appliquera dorénavant plus qu’aux banques…
« cantonnerait » les banques..le verbe n’a pas voulu s’inscrire sur mon post…il est bewished.
Cantona ! Dans le dernier billet d’humeur de l’auteur Delhommais (Le monde), tout est dit sur l’artiste.
Comment ce multi millionnaire compte-il s’y prendre demain matin pour vider ses comptes de ses banques ? Il se présente avec un van ? Et une fois chez lui, ses billets de banque il en fait quoi ? Il paye des nervis pour les protéger de cambriolages aussi inévitables que légitimes pouvant survenir à tout moment de la misére énorme existant à Londres ?
De toute façon, serions-nous 30 millions et + à vider nos comptes bancaires au même moment (pour ceux qui, à la différence de l’immense majorité des salariés, ont plus de 100 euros dessus après le 05 du mois), cela ne changerait strictement rien à la qualité des banques, qui déjà en faillites, continueraient à être politiquement, trop grosses pour être inquiétés. Comment faire faillite lorsqu’on est déjà en faillite ?
La BCE, les banques centrales, des pays touchés, par une soudaine demande de liquidité, feraient simplement tourner la planche à billet, et attendraient que la révolte passe. Ensuite, une fois la tempête passée, elles brûleraient cet excés de billets, et tout rentrera dans l’ordre bourgeois des banquiers et des gouvernements à leur solde.
Au passage, les travailleurs qui se seront fait attraper au mirage aux alouettes de Canto le rebelle, qui auront cassés leur petit libret A, ou leurs petits comptes rémunérateurs, sortiront de l’histoire plus pauvre qu’au moment où ils y seront entrer.
Ces billets de banque, conservés sous les matelats des particuliers boudeurs, ne créeraient même pas d’inflation, puisqu’à priori ils n’auraient pas pour fonction d’être dépensés et donc de circuler.
Si au moins Canto, à la cantonnade comme ça, avait balancé le seul truc susceptible d’ennuyer gravement un systéme financier, ayant la particularité historique de na pas reposer sur du tangible, mais sur un mythe, le mythe du Dollar. Si l’artiste amateur de publicité, la sienne surtout, avait lancé « hé les mecs, vous voulez faire pêter le système, acheter de l’or ! »
Alors oui là, cantoche, serait aujourd’hui à respecter pour une telle audace. Entre nous, le premier qui va s’amuser à ce petit jeu, va aller directement en prison sans passer par la case « banque » ! Une frénésie subite des peuples pour de l’or, foutrait assurément tout le systéme Bretton Wood en l’air. Autant le dire, les pouvoirs politiques dans leur unanimité, ne trouveraient pas forcément drôle la farce. Il n’y aura donc pas de farce. Canto est courageux mais il n’est pas fou !
Non ! la petite bourgeoisie, au plus fort de sa réflexion; nous propose de thésauriser de la monnaie de singe. Quelle imbécilité monstrueuse ! Quel déni de réalité à ne pas voir que l’époque qui s’ouvre est une phase historique où 70 ans de contradictions et de tensions contenues de l’impérialisme, s’apprête à se transformer en une force destructrice gigantesque de guerre et de révolutions.
Politiquement les organisations ouvrières se refusent, toutes pour l’instant, à aller -un pas- vers le Socialisme. Toutes elle refusent de voir et de reconnaître intellectuellement que Trotsky, et avec lui l’ensemble des théoriciens marxistes, s’est trompé certes sur les délais, mais certainement pas sur le fond de l’analyse.
Camarades, l’heure est grave, sans révolution prolétarienne dans la toute prochaine période, l’humanité est menacée d’être emportée dans une catastrophe immense. Pouvons-nous un seul instant nous laisser distraîre avec des fadaises à la Cantona. L’acteur est bien plus utile lorsqu’il est conseillé par Ken Loach et qu’il nous sert des films fictions où les chômeurs anglais arrivent à prendre le dessus sur des mafieux. Que Cantona invite ses fans à lire Lénine et Trotsky. Plutôt que de se scléroser dans ses aneries, voilà l’invitation que doit faire Eric:
Lisez et faîte lire le Programme de Transition de Trotsky.
Sur la base de cette compréhension historique et politique, mes amis ouvriers aidez à la construction d’un parti ouvrier révolutionnaire dans chaque pays, à une nouvelle internationale. Le capitalisme crée ses propres fossoyeurs, et ces fossoyeurs c’est vous ! Vive le Socialisme !
Il reste des ouvriers ?
@ Juan Nessy
Classification sociale maintenant dépassée. On dit juste « précaire », maintenant.
La flambée des cours de l’or et celle du prix du mètre carré dans l’immobilier parisien ne serait-elle pas un indice qu’une forme de bank run est amorcée de la part des plus fortunés et des plus initiés ?
L’appel de Cantona fait boulle de neige…
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-12-06/la-revolution-anti-banques-de-cantona-devient-europeenne-807396.php
Pour moi, c’est déjà fait je suis à découvert et hors autorisation.
@Paul
Grossomodo jusqu’à Marx.
Inclus donc le marxisme, l’école classique bien sûr et l’école historique.
Exit du champ scientifique les néoclassiques, marginalistes, keynésiens, autrichiens, théoriciens de l’offre, monétaristes, néo-keynésiens, l’école des choix publics, la nouvelle macroéconomie classique, etc (Stiglitz ou les « nouveaux keynésiens », out aussi !).
La bifurcation ne date que de 160 ans. Pfff, bagatelle ! 🙂
Au moins ça a le mérite d’être clair.
Vais en toucher deux mots à mon mouflets qui passe son Bac ES dans six mois !
M’en va lui dire que toute la science économique dite orthodoxe n’est que jus de crapaud pseudo-scientifique depuis 1850… le pire c’est qu’il est bien d’accord le bougre ! 😉
je vous lis avec attention.
Si je veux changer de banque et aller vers une « banque propre », je fais quoi aujourd’hui,
Banques populaires (crédit coopératif,nef), caisse d’épargne,crédit agricole… toutes trempent peu ou prou dans le sytème financier mondial non?
c’est une très bonne question.
Ai-je le droit de ne pas disposer de compte bancaire vis à vis de mon employeur?
http://www.rtbf.be/info/economie/chronique-de-paul-krugman/marche-de-dupes-282907
Obama? All-in? Demain est un jour de grande ampleur géopolitique.
…dans l’agence bancaire de mon village, on ne peut retirer de liquide (hors distributeur) que le jeudi de 17 heures à 17h45…(à moins bien sûr d’avoir pris rendez-vous préalablement). pour l’avoir vécu : le jeudi à 16H20, c’est impossible.
[ça pose d’ailleurs de sérieux problèmes aux vieilles personnes qui vivent en campagne, elles n’ont pas de carte bancaire (difficile à manipuler avec les doigt gourds et caleux ) et, depuis des « temps immémoriaux », venaient au marché le lundi matin, conduites par un parent ou familier pour faire d’une pierre deux coups : passer à la banque sortir leur argent de la semaine et dépenser le nécessaire pour la-dite semaine.
désormais la banque est fermée le lundi. … tant pis pour les retraités… (?)… ]
et le mardi, donc, même le 6 décembre, on n’a pas le droit de retirer son … oups…! de l’ argent en espèces, au guichet. nan, nan, nan, pas droit.
bon…de toute manière, quand on n’en a pas.
Ceci vous est arrivé? Si oui un scandale était de mise.
« Désolé mais on a plus votre argent, repassez avant Noël »
Le budget Irlandais devrait finalement passer de justesse.
Update: Second Independent Irish lawmaker Healy-Rae to back budget, essentially guaranteeing budget passage.
Reuters reports that the Irish Independent MP Lowry says he will support the 2011 budget. Presumably this means that the Irish budget tomorrow should pass, which is likely good news for the euro as it means the eurozone has bought itself a few more months of breathing room. Or not. Who cares anymore. At this point just one more independent vote is needed to pass the Irish budget vote.
http://www.zerohedge.com/article/irish-independent-mp-lowry-support-2011-ireland-budget-giving-budget-vote-majority-two-d%C3%A1il
Les senior bond holders se coalisent et vont attaquer le gouvernement Irlandais tout
en menacant de boycotter les futures émissions en Irlande et ailleurs en Europe!
http://www.independent.ie/national-news/budget/news/investors-in-aib-hold-talks-over-suing-state-for-losses-2449502.html
Il y a deux ans, j’ai clôturé mon compte d’épargne et j’avais tout transformer en pièce d’or…
Aujourd’hui j’ai presque le double, je n’ai jamais gagné autant d’argent et tout ça en retirant simplement mon argent de la banque…
A l’heure actuelle au delà de l’idée du bank run, laisser son argent à la banque avec l’inflation certaine et l’hyperinflation qui guette est de loin, la chose la plus stupide à faire.
Alors, n’y allez pas le 7, pour ne pas créer de panique…mais allez y sous peu,
conseil d’ami.
C’est ce que font beaucoup de piquistes, enfin ceux qui ont la chance d’avoir du capital. Mais sachez qu’il n’y a pas de bonne solution même si celle-là se révélera peut-être être la bonne. D’autres piquistes (Stoneleigh) disent aussi que face à la crise qui se prépare, le cash se révélera sans doute une meilleure option. Imaginez maintenant des caisse d’euros qui ne valeut plus rien ou de l’or que vous n’êtes pas sensé avoir …
WIKI – L’interdiction de détention d’or
À partir des années 1930, plusieurs pays dont les États-Unis, prennent des mesures pour interdire la détention privée d’or. Franklin Delano Roosevelt promulgue l’ordonnance (Executive order) 6 102 en 1933 et la Loi sur les réserves d’or (Gold Reserve Act) en 1934, qui punissent la possession d’or d’une amende jusqu’à 10 000 dollars. Les bijoux et collections de pièces de monnaie sont exemptées, et l’interdiction ne sera jamais appliquée très sévèrement. Elle est levée en 1975. Pendant cette période, les citoyens américains sont tenus de ne détenir que des billets de la Banque centrale. La Cour suprême entérine la loi en 1934[4]. Certains mouvements conservateurs voient dans cette loi une usurpation du droit à la propriété privée.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89talon-or#Retour_.C3.A0_l.27.C3.A9talon-or
@ peakoil
merci pour l’info c’est aberrant.
Tiens, Stéphane Wuille de l’Echo mentionne Paul Jorion:
http://blogs.lecho.be/lescracks/2010/12/aux-banques-citoyens.html
Il a été fait de nombreuses références à 1789 ces derniers temps. Voici la mienne. Tandis qu’on a pu observer jadis la bourgeoisie s’opposer à la noblesse pour obtenir une redistribution des privilèges plutôt que leur abolition, on peut craindre d’observer aujourd’hui une sorte de calque de cet évènement, cette fois-ci entre la petite bourgeoisie – nos braves « classes moyennes » dont on ne sait d’ailleurs pas vraiment ce qui les compose – et la grande, cette dernière prenant pour cette fois le rôle de la noblesse de jadis.
Cette crainte réside dans l’idée que les mêmes causes produisent les mêmes effets, c’est à dire que la petite bourgeoisie se révolte non pas pour abolir les privilèges accumulés par la nouvelle aristocratie mais bien pour les reprendre à son propre compte. Ce serait sans aucun doute le pire repassage de plats que l’Histoire puisse nous réserver.
C’est ma principale crainte pour les deux trois ans qui arrivent, et cela bien au-delà de l’agenda politique. D’autant qu’il faut bien voir que nous n’aurions là qu’une radicalisation de la sarkozysation, de la véritable rupture du pacte social entérinée par l’élection de 2007, intégrée par une bonne partie du PS (Vails et consorts…).
Les petits épiciers de tout poil sont à la manœuvre.
Au bon beurre m’sieur dame !
Cette perspective est fonciérement impossible parce que la petite bourgeoisie craint par dessus tout le communisme et la remise en cause de la propriété privée sur les moyens de production et d’échange: la base juridique et économique de son existence comme classe distincte.
Alors certes la petite bourgeoisie est la première menacée dans son existence dans la crise en cours. Les petits bourgeois risquent de se faire spolier leur épargne. Ils risquent d’être assommé par la fiscalité. Les petites entreprises, à partir du moment où elles seront abandonnées par les banques (tenues par la bourgeoisie) seront contrainte de mettre la clef sous la porte.
Cela serait arrivé depuis longtemps si les banques elles même n’étaient pas tenues à bout de bras par les Etats bourgeois. Alors oui, il vient à l’esprit du petit bourgeois des images de 1789. notons bien: 1789, pas 1791 !
Mais la classe petite bourgeoise n’a absolument aucune perspective politique autonome, broyée qu’elle est entre la bourgeoisie et le prolétariat.
Soit elle soutient le capitalisme et la libre entreprise, et en ce cas elle s’apprête a se lumpen prolétariser à toute vitesse. N’oublions quand même pas que le fascisme historique a comme base la ruine et la détresse en Allemagne et en Italie de la petite bourgeoisie militarisée contre le bolchevisme.
Soit elle rompt avec ses croyances et ses certitudes quand à la propriété et la petite entreprise, elle se rapproche du prolétariat et sa solution communiste, et en ce cas seulement elle participera à ce processus historique et progressiste allant vers la suppressions des classes sociales et la résolution de la crise capitaliste par la socialisation des moyens de production à l’échelle mondiale. Un plan de production visant à satisfaire les besoins sociaux de tous, dans le respect écologique de la planéte. Plan proposé par une internationale ouvrière, et accepté, controlé, démocratiquement par les populations organisées dans leurs soviets et leurs syndicats.
Le 1789 de nos jours ne consiste donc pas à déplacer les priviléges de la bourgeoisie vers la petite bourgeoisie, sous le regard bovin d’un prolétariat interdit. Ce qui est à l’ordre du jour c’est la dictature du prolétariat dans tout les pays à travers l’emergence de gouvernements issues des organisations ouvrières existantes en lutte ouverte contre la dictature des marchés.
Incroyable de penser que le prolétariat n’est plus capable d’initiatives historiques et en même temps de fêter les grèves victorieuses des ouvriers chinois il y a peu ! Quelle cécité !
Saine prévention , mais qui regarde vers le passé pour l’analyse , et qui donne beaucoup trop d’imagination à la classe suspectée de vouloir prendre le pouvoir alos qu’elle ne cherche pour l’instant qu’à échapper à un hold up , qui la ruine et lui enlève tout horizon . En celà elle est , à ce jour ,dans un bâteau comparable à celui du prolétariat , même si l’inconfort est moins violent.
Pour les temps futurs, la bonne question est sans doute : le pouvoir pour quoi faire ? S’y présenteront et allieront ceux qui partageront , suffisamment nombreux et grosso modo, les mêmes envies .
Débarrassés si possible des outils de confiscation arbitraire du pouvoir : la force brutale , la finance folle et le fric , la religion ,l’ignorance , le viol des constitutions et des fondamentaux démocratiques , la main mise sur l’information ,la santé à deux ou trois vitesses , les circuits maffieux de toutes natures et la drogue en particulier , l’accaparement sans cause des sols , la privatisation de l’énergie et des éléments vitaux , l’organisation trop rigide du travail dans sa nature et répartition temporelle …. au moins .
En France ? en Europe ? Dans le monde,?…dont nous dépendons aussi .
Tout à faire . La meilleure chance que la construction ne soit pas confisquée par qui que ce soit ?
Les alliances sur les plus proches et stratégiques conquêtes sociales …maintenant .
@Eninel et juan nessy
La grille de lecture proposée par Marx est ici inopérante. En effet il y définit le prolétariat comme l’ensemble des salariés et des chômeurs, tandis que la bourgeoisie soit l’ensemble des propriétaires des moyens de production. Ces deux corps étant en outre définis comme antagonistes l’un à l’autre.
Or nous convenons qu’il existe au moins deux bourgeoisies, l’une petite et l’autre grande, et que leurs intérêts respectifs ne soient pas nécessairement convergents, ce qui pose une première série de questions: A qui s’opposerait en définitive le prolétariat? A la petite bourgeoisie? A la grande? Au deux? Quid des relations entre petite et grande bourgeoisies?
Par ailleurs, la bourgeoisie selon Marx semble couvrir des couches sociales foncièrement différentes: Quel rapport entre un artisan ou un petit commerçant et un PDG de multinationale? Doit-on les mettre sur un même plan bourgeois, sans regard pour leurs situations respectives, fondamentalement sans rapport?
Mais encore, elle ne semble pas couvrir l’ensemble des couches sociales auxquelles nous pensons pour notre part naturellement: Un trader est indubitablement salarié de son entreprise. Pourtant, le qualifiera-t-on spontanément de prolétaire, ou au contraire le considérera-t-on comme bourgeois? La réponse à cette question me paraît sans équivoque, mais ne cadre résolument pas avec les définitions proposées par Marx.
Enfin, dès lors qu’on admette l’existence d’une petite bourgeoisie, on sort définitivement du cadre des classes marxistes. Cette troisième classe, impensée par Marx – et pour cause, son analyse ne pouvait prendre en compte une réalité pas encore survenue – se matérialiserait fort bien dans la personne d’un salarié, ouvrier de chaine par exemple, propriétaire de son logement, d’un véhicule personnel ainsi que d’autres onéreux instruments de confort, ou encore tout aussi surement par un artisan, propriétaire d’une partie de son outil de production mais seulement locataire du reste, ou même d’un fonctionnaire connaissant des conditions matérielles encore différentes.
Ces dernières descriptions nous permettent alors de définir que la bourgeoisie, petite ou grande, ne se définisse pas par la propriété de moyens de production, ni même par la propriété de manière générale. Il me semble qu’il faille plutôt sur ce point s’intéresser à la prise en compte accrue par les bourgeoisies de leurs intérêts particuliers par rapport à l’intérêt général.
Elles font alors apparaître ce qui semble effectivement impossible dans le référentiel marxiste et ne peut apparaître qu’en dehors de celui-ci: L’existence de prolétaires-bourgeois, qu’on range par facilité dans ce concept fourre-tout de classes moyennes. On remarque enfin que ce concept de prolétaire-bourgeois est encore très loin de décrire la réalité du corps social dans toute sa complexité.
@vigneron
Dans le droit file de ce que je viens de dire précédemment, il ne faut pas négliger le fait qu’il y ait eu également un vote sarkosyste dans les couches les plus populaires de la population, que ce soit au sein du monde ouvrier ou même chez des chômeurs, de même qu’on puisse imaginer des petits commerçants bien plus sensibles à la question sociale.
Aussi vouloir systématiser un lien entre l’appartenance à une classe et un vote me semble être à ce titre le meilleur moyen de passer complètement à côté de la complexité réelle du tissu social.
Abel et Caïn
I
Race d’Abel, dors, bois et mange;
Dieu te sourit complaisamment.
Race de Caïn, dans la fange
Rampe et meurs misérablement.
Race d’Abel, ton sacrifice
Flatte le nez du Séraphin!
Race de Caïn, ton supplice
Aura-t-il jamais une fin?
Race d’Abel, vois tes semailles
Et ton bétail venir à bien;
Race de Caïn, tes entrailles
Hurlent la faim comme un vieux chien.
Race d’Abel, chauffe ton ventre
A ton foyer patriarcal;
Race de Caïn, dans ton antre
Tremble de froid, pauvre chacal!
Race d’Abel, aime et pullule!
Ton or fait aussi des petits.
Race de Caïn, coeur qui brûle,
Prends garde à ces grands appétits.
Race d’Abel, tu croîs et broutes
Comme les punaises des bois!
Race de Caïn, sur les routes
Traîne ta famille aux abois.
II
Ah! race d’Abel, ta charogne
Engraissera le sol fumant!
Race de Caïn, ta besogne
N’est pas faite suffisamment;
Race d’Abel, voici ta honte:
Le fer est vaincu par l’épieu!
Race de Caïn, au ciel monte,
Et sur la terre jette Dieu!
C.Baudelaire
@Dissonance
Je ne vois pas trop pourquoi « la grille de lecture de Marx » serait aujourd’hui « inopérante », sous pretexte que certain salariés (prolétaire au sens large) seraient des « trader ». jerome Kergel est un authentique prolo, et d’ailleurs il a été traité par ses patrons de la Société Générale et l’Etat bourgeois à travers sa justice de classe, comme tel ! Non ?
Tu me dis que Marx de son vivant n’aurait pas pu définir la petite bourgeoisie, et plus généralement la « classe moyenne », car en son temps cette classe n’existait pas:
Pure spéculation erronée chez toi, et il suffit d’une citation du célebrissime Manifeste pour l’attester:
Non seulement Marx définie la petite bourgeoisie en possession de ses moyens de production, et grandement inquiéte de son avenir, mais il classifie aussi la classe des indigents qu’il nomme lumpenprolétariat (prolétaire en haillon), plus porté à se vendre au plus offrant.
Affirmation théorique jetant une lumière crue sur une gôche, cette fausse gauche, aujourd’hui plus interressée à aller draguer la banlieue que de reconquérir la classe ouvrière .
Aussi le concept « ouvrier-bourgeois » ou « bourgeois-ouvrier », si nous avons en commun le soucis de clarifier le débat plutôt que de l’obscurcir, est un concept de peu d’utilité. un concept pour le coup absolument inopérant.
Toujours pour les marxistes, la réalité à toujours été plus riche et complexe que la définition théorique. C’est certain. Il y a un nombre incalculable de composition singulière dans la multitude des conditions sociales d’existance des êtres humains. Les statuts de plus sont changeants en plus d’être combinés.
Un jour on peut être pigiste pour un journal, et en cela touché un salaire et être prolétaire. Un autre jour, édité un livre (cela laisserait penser que pigiste le matin, je me retrouvais écrivain l’après midi) et possesseur de ma machine à écrire, être classifié dans la petite bourgeoisie. Jusqu’au jour où la popularités de ces livres vous offre un maroquin dans un ministére bourgeois. Dans la même semaine on peut être bourgeois, petit bourgeois et prolétaire, certains livres passant de mode et ejecté d’un gouvernement, on peut aussi se retrouver lumpen !
Mais une fois avoir écrit cela, pouvons-nous faire l’économie du marxisme et de la définition des classes sociales ? Je ne le crois pas. Il n’y a aucune insulte, aucun dédain a mentionner une classe de travailleurs qui parce qu’elle n’est pas salariée, n’est pas exactement sur la même longueur d’onde que la classe prolétaire. Dire que certains salariés ont une condition de vie supérieur à des petits bourgeois, parce qu’ils sont cadres dans une grosse entreprise, parce que pour un certain d’entres eux, comme les footbaleurs par exemple, ils pratiquent une profession bien rémunérée, cela ne change rien à l’affaire. Leurs conditions d’existance sont liées à leur appartenance à une classe sociale.
Alors:
Une mon camarade. ces deux individus sont profondément marqués par le concept de propriété privée. Pour eux ils est impensable d’imaginer l’avenir du monde en dehors du libéralisme. Ils détestent l’économie administrée et les fonctionnaires.
C’te blague ! Vous vous souvenez du discours et du programme de Sarko, oui ou non ?
-Travaillez plus pour gagner plus : dévitalisation des 35 heures, défiscalisation et exonération de charges pour les heures-sup.
-Sur-valorisation des faibles revenus du travail par rapport aux revenus de solidarité : ci-dessus plus augmentation de la PPE (pas vue...).
-Valorisation des petits propriétaires : déduction fiscale sur les intérêts d’emprunts immobiliers, volonté d’instaurer les subprimes à la française pour atteindre 70% de propriétaires.
-Valorisation des succession et de l’épargne patrimoniale : plancher de l’imposition sur les successions directes à 150 000 euros (soit 90% des successions !).
-Stigmatisation des « profiteurs » de droits sociaux, des fraudeurs, des passagers clandestins : tout minimum social sera assorti d’un travail d’intérêt général (TIG).
-Traitement équitable du « bon » chômeur : allocation chômage au moins égale au SMIC (pas vue…) mais sous condition d’accepter une des trois premières offres « correspondant à ses compétences » (les mauvais chômeurs à la trappe, ça s’est fait)…
-Répondre aux craintes des rentiers et des contribuables : réduction de la dette publique sous 60% du PIB en 5 ans ( 🙂 ), financement des dépenses courantes de l’Etat uniquement par l’impôt, réduction des prélèvements obligatoires de 4 % du PIB, bouclier fiscal ramené à 50% au lieu de 60%.
-Valorisation des PME, petits patrons, artisans, etc : réserver une partie des chantiers publics aux PME.
-Favoriser les sous-emplois résidentiels de service aux personnes à offrir au petit peuple, et venir en aide aux foyers « de la classe moyenne » à plus de 3000 euros par mois : défiscalisation totale des emplois à la personne.
-Stigmatisation des population immigrée, remise en cause du modèle français d’intégration : « immigration choisie », création d’un ministère de l’identité nationale, nouvelle limitation du regroupement familial, discrimination positive, réforme de la licité avec l’État qui peut participer à la formation et au financement des cultes.
-Stigmatisation de la délinquance commune et des mineurs sous protection de l’ordonnance de 1945 : peines-plancher, suppression ou mise sous tutelle des allocs familiales pour les « mauvais parents », jury populaire en correctionnelle, réforme (anéantissement) de l’ordonnance de 1945 sur la responsabilité et la sauvegarde des mineurs délinquants.
-Stigmatisation de la fonction publique : non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, augmentation de la productivités des services de l’administration (« tu vas bosser, feignasse de fonctionnaire parasite !« ), service minimum en cas de grève .
Vous m’arrétez si je psychote, mais ça sent très fort son poujadisme bon teint, le rubric à brac sarkozien, mâtiné de deubleyou, version « en campagne », à la Karl Rove.
« On va se géner ! »
Sa ratisse large le bazar ! Même le couple d’enseignants de 55 ans à plus de 4000 euros net par mois, c’te pauvre engeance typique de la prétendue classe moyenne (en fait parmi les 10 % des foyers français à plus hauts revenus…) qui vote plutôt PS , ben il se pose des questions…
Et pour ce que vous appelez les « couches les plus popul
@dissonance
C’te blague ! Vous vous souvenez du discours et du programme de Sarko, oui ou non ?
-Travaillez plus pour gagner plus : dévitalisation des 35 heures, défiscalisation et exonération de charges pour les heures-sup.
-Sur-valorisation des faibles revenus du travail par rapport aux revenus de solidarité : ci-dessus plus augmentation de la PPE (pas vue…).
-Valorisation des petits propriétaires : déduction fiscale sur les intérêts d’emprunts immobiliers, volonté d’instaurer les subprimes à la française pour atteindre 70% de propriétaires.
-Valorisation des succession et de l’épargne patrimoniale : plancher de l’imposition sur les successions directes à 150 000 euros (soit 90% des successions !).
-Stigmatisation des « profiteurs » de droits sociaux, des fraudeurs, des passagers clandestins : tout minimum social sera assorti d’un travail d’intérêt général (TIG).
-Traitement équitable du « bon » chômeur : allocation chômage au moins égale au SMIC (pas vue…) mais sous condition d’accepter une des trois premières offres « correspondant à ses compétences » (les mauvais chômeurs à la trappe, ça s’est fait)…
-Répondre aux craintes des rentiers et des contribuables : réduction de la dette publique sous 60% du PIB en 5 ans ( 🙂 ), financement des dépenses courantes de l’Etat uniquement par l’impôt, réduction des prélèvements obligatoires de 4 % du PIB, bouclier fiscal ramené à 50% au lieu de 60%.
-Valorisation des PME, petits patrons, artisans, etc : réserver une partie des chantiers publics aux PME.
-Favoriser les sous-emplois résidentiels de service aux personnes à offrir au petit peuple, et venir en aide aux foyers « de la classe moyenne » à plus de 3000 euros par mois : défiscalisation totale des emplois à la personne.
-Stigmatisation des population immigrée, remise en cause du modèle français d’intégration : « immigration choisie », création d’un ministère de l’identité nationale, nouvelle limitation du regroupement familial, discrimination positive, réforme de la licité avec l’État qui peut participer à la formation et au financement des cultes.
-Stigmatisation de la délinquance commune et des mineurs sous protection de l’ordonnance de 1945 : peines-plancher, suppression ou mise sous tutelle des allocs familiales pour les « mauvais parents », jury populaire en correctionnelle, réforme (anéantissement) de l’ordonnance de 1945 sur la responsabilité et la sauvegarde des mineurs délinquants.
-Stigmatisation de la fonction publique : non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, augmentation de la productivités des services de l’administration (« tu vas bosser, feignasse de fonctionnaire parasite !« ), service minimum en cas de grève .
Vous m’arrétez si je psychote, mais ça sent très fort son poujadisme bon teint, le rubric à brac sarkozien, mâtiné de deubleyou, version « en campagne », à la Karl Rove.
« On va se géner ! »
Sa ratisse large le bazar ! Même le couple d’enseignants de 55 ans à plus de 4000 euros net par mois, c’te pauvre engeance typique de la prétendue classe moyenne (en fait parmi les 10 % des foyers français à plus hauts revenus…) qui vote plutôt PS , ben il se pose des questions…
Et pour ce que vous appelez les « couches les plus populaires de la population » (soit les moins impopulaires !), figurez vous que je les fréquente, très majoritairement, (voire exclusivement tellement les autres, le plus souvent, me débectent positivement !) et que j’ai pas attendu vos lumières pour me rendre compte qu’ils votent souvent pour ce genre de programmes crapuleux (le populisme, ça présente un gros avantage, le seul d’ailleurs, c’est que ça marche ! ); Jusques et y compris les braves ouvriers ou retraités avec leur carte du PC depuis 2 générations.
@Vigneron :
Et….?
Même les libéraux se rendent compte que ça va vraiment mal:
« La Fed et la BCE bras dessus-bras dessous vers le précipice.
Le problème, avec le système financier actuel, avons-nous dit à un reporter de Bloomberg, c’est qu’il est basé sur la fraude.
A la base, on y trouve la devise papier — qui est elle-même une forme de tromperie. Elle fait semblant d’être de l’argent réel. Ce qui est vrai — dans le sens où on peut l’utiliser pour acheter des choses. Mais elle a tendance à mentir. Tout ce que les autorités ont à faire, c’est d’actionner la planche à billets : elle vous dira que vous êtes bien plus riche que ce que vous êtes vraiment.
Cette sorte de sottise dure depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les autorités américaines, entre autres, ont systématiquement augmenté la quantité de devise papier… menant les gens à croire qu’ils avaient plus de pouvoir d’achat qu’ils n’en avaient vraiment. Aujourd’hui, un dollar ne vaut plus que 3% de ce qu’il valait il y a 100 ans.
Mais ce n’est que le début de l’escroquerie. Les autorités ont également systématiquement sous-valorisé le crédit — convaincues que la clé de la prospérité réside dans le crédit et les dépenses de consommation, plutôt que dans l’épargne et la production.
Le système a ses architectes et ses opérateurs — tous des escrocs et des charlatans. Ils font semblant de pouvoir gérer la devise et l’économie. Pourtant, ils ne comprennent pas comment fonctionnent les éléments les plus basiques d’une vraie économie. La richesse ne naît pas de la consommation… elle naît de la production.
Les gestionnaires affirment pouvoir manipuler si bien l’économie qu’ils peuvent améliorer ses performances… En d’autres termes, selon eux, ils peuvent faire en sorte que l’économie se comporte mieux qu’elle ne le ferait seule… mieux qu’elle a fonctionné naturellement ces 2000 dernières années. En éliminant les retournements cycliques, les autorités nous ont dit que nous serions tous plus riches… et libres de la volatilité qui nous affligeait jusqu’à maintenant.
Les dirigeants bidouillent et simulent donc… improvisant… et inventant au fil des événements. Ils augmentent les taux… puis les baissent. Ils introduisent plus de devise papier quand ça leur convient, et changent les règles bancaires selon ce que suggèrent leurs théories.
Quand il se passe quelque chose de « mauvais » — défini comme une chose qu’ils n’apprécient pas, ils se précipitent pour régler le problème. Mais avec quoi peuvent-ils le faire ? Un peu de sparadrap monétaire. Un peu de fil de fer budgétaire, aussi.
Leurs remèdes ne sont pas entièrement aléatoires ou hasardeux. Ils sont biaisés — vers plus de crédit, plus de dépense, plus de liquidités et plus de spéculation. S’ils resserrent les taux un mois, ils les desserrent ensuite pendant deux mois. S’ils enregistrent un surplus dans les comptes de la nation une année, ils enregistrent des déficits durant les cinq suivantes.
Peu à peu, de plus en plus de dette, d’erreurs, de mauvais jugements et de spéculations insensées s’accumulent. Puis les autorités se retrouvent sous pression… passant d’une crise à une autre… fournissant du crédit à un zombie… un renflouage à un autre… et de la viande crue à un troisième.
Puis, soudain, la discipline et les contraintes qu’elles s’imposaient cèdent comme une corde usée. Les banques centrales et les autorités financières prennent alors le mors aux dents… s’abandonnant aux trucages et à la fraude inhérents à leur profession. La Banque centrale européenne annonce qu’elle fournira « des liquidités illimitées » à ceux qui en ont besoin pour lutter contre une crise de la dette sur le Vieux Continent. Dans le Nouveau Monde, la Banque de Ben Bernanke renfloue déjà des grandes banques en Amérique du Nord en plus de celles de l’Europe. Et partout, les autorités sont prêtes à se soutenir les unes les autres… et à financer le FMI… avec encore plus de monnaie papier et de crédit…
… tous tentant désespérément de maintenir l’intégrité du système.
Et les voilà bras dessus-bras dessous — la Fed, la BCE, l’Europe et les Etats-Unis… sans oublier le Japon et la Bank of Japan. En route… vers le précipice. »
Bill Bonner
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20101206-3237.html
Et la bonne blague du jour:
«Les spéculateurs ne sont pas responsable de la crise !»
Au contraire : grâce à la spéculation, les pays comme la Grèce, le Portugal et l’Espagne ont pu emprunter à un taux relativement faible. C’est l’une des conclusions –
La crise qui secoue la zone euro n’a pas été causée par la spéculation contre des Etats faibles comme la Grèce, l’Espagne et le Portugal, indique un rapport confidentiel de la Commission européenne, révélé lundi par le quotidien économique néerlandais Het Financieele Dagblad.
Il n’y a aucune preuve que la spéculation des investisseurs entraîne une hausse des taux pour les pays qui veulent emprunter de l’argent, affirme ce rapport.
Plus étonnant encore : les pays comme la Grèce, le Portugal et l’Espagne ont pu emprunter à un taux relativement faible grâce à la spéculation, précise le quotidien.
Les chefs de gouvernements, ministres et parlementaires des Etats membres se seraient donc trompés de cible en accusant les spéculateurs.
Trends.be, avec Belga
http://trends.rnews.be/fr/economie/actualite/politique-economique/les-speculateurs-ne-sont-pas-responsable-de-la-crise/article-1194883389393.htm
Petite piqure de rapel pour les nouveaux et les oublieux :
LE PROGRAMME DU CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE
http://felina.pagesperso-orange.fr/social/programme_cnr.htm
Dans son programme du 15 mars 1944, le CNR appelait à des « réformes indispensables » sur le plan économique :
« – l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie ;
– une organisation rationnelle de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l’image des États fascistes ;
– le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques ; (…) »
Puis vient 66 ans plus tard cette déclaration de guerre ouverte :
« Adieu 1945, raccrochons notre pays au monde ! »
« Désavouer les pères fondateurs n’est pas un problème qu’en psychanalyse… »
Denis Kesler Magazine Challenges | 04.10.2007
http://www.challenges.fr/opinions/1191448800.CHAP1020712/adieu_1945_raccrochons_notre_pays_au_monde_.html et http://
Denis Kesler, sans bruit, est presque arrivé à ses fins….. Résistons !
Publication de la rubrique sur Dailymotion :
http://www.dailymotion.com/video/xfz53j_06-12-2010-paul-jorion-bfm-business-integrale-bourse_news
Bonne écoute
Merci Nicolas, fidèle au poste !
En ligne.
La France est redevenue un paradis des parasites
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1357
soirée Thema intitulée « Haro sur l’euro » qui sera diffusée mardi 7 décembre sur ARTE à partir de 22 h 35
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/12/haro-sur-leuro-suite.html
Les responsables de la zone euro dénoncent l’appel de Cantona
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/628140/les-responsables-de-la-zone-euro-denoncent-l-appel-de-cantona.html
http://www.lalibre.be/toutelinfo/afp/299996/la-zone-euro-renonce-dans-l-immediat-a-augmenter-son-fonds-de-secours.html
En plein débat au Congrès sur la prolongation des allégements fiscaux expirant le 31 décembre, certains démocrates, assimilant l’attitude du président à une capitulation, ont manifesté leur révolte.
Les concessions que Barack Obama risque de devoir faire aux républicains, en particulier sur les cadeaux fiscaux de l’ère Bush, lui valent de violentes critiques de son camp et trahissent l’affaiblissement d’un président dont la marge de manoeuvre s’est réduite.
En plein débat au Congrès sur la prolongation des allégements fiscaux expirant le 31 décembre, les grandes lignes d’un compromis se sont dessinées, la Maison Blanche acceptant selon des élus de reconduire ces cadeaux fiscaux pendant deux ans, y compris pour les plus riches, en échange d’une extension des allocations pour deux millions de chômeurs.
http://www.lalibre.be/actu/international/article/628139/les-concessions-d-obama-revoltent-ses-allies-trahissent-son-affaiblissement.html
[…] This post was mentioned on Twitter by Frankly's Blogue and Frankly's Blogue, Entre midi. Entre midi said: Jorion : BFM RADIO, LUNDI 6 DECEMBRE A 11h39 – LE COUP DE PIED DANS LA FOURMILIERE http://tinyurl.com/2djg28n […]
Tiens, Obama aurait trouvé un accord avec les républicains: il prolonge les baisses d’impôt de Bush et en échange les allocations de chômage pour les fins de droit sont aussi prolongées. C’est quand même devenu cool la politique.
Devinette: deux gamins sont chez le glacier, l’un veut une glace au chocolat et l’autre veut une glace à la vanille. Problème, ils n’ont d’argent que pour s’acheter une boule de glace. Comment vont-ils réussir à trouver un consensus? Simple: les gamins vont demander des billets à Fed, leur papa. Et tout le monde sera content, car le papa fabrique justement des billets et ne sait plus quoi en faire.
En tout cas ce matin, 7h30 deux distributeurs ou il n’y avait plus de billet.
Bonjour,
j’ai trouvé ma solution au probléme de mon argent logé sans aucun contrôle à la banque.
Je vais rendre mon argent fluide ! comme l’apprécierait Mr Flich, à quelques différences prés : elle reste dans ma poche avec un circuittrés court : une rue à traverser.
Comme j’ai plusieurs compte courant dont un quasiment en sommeil au CA (ils ont d’ailleurs voulu le supprimer à cause de cela), je vais quasiment vider mon premier compte de la poste avec le livret A d’ailleurs et verser cela sur le compte du CA et je referais la même manip tout les mois ou en tout cas quand j’en aurais le temps et toujours avec une délivrance en espéces.
Comme cela mon argent sera toujours en espéces et les banquiers ne pourront pas l’utiliser à leurs spéculation.
Reste que pour que cela soit efficace il faut que tout le monde se mette à faire circuler son argent.
La prochaine étape est que je serais proprement viré par les banquiers eux mêmes.
Cordialement
[…] Paul Jorion répond à Cantona […]