Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Guillaume Sommerer : Même si Cantona n’est pas suivi, sa proposition est-elle extrémiste et dangereuse ?
Paul Jorion : La proposition d’Éric Cantona : que les particuliers retirent leur argent des banques est certainement dangereuse puisqu’elle peut déboucher sur une panique bancaire, or les paniques bancaires constituent le talon d’Achille des banques commerciales : l’argent des dépôts est prêté pour sa plus grande part et le retrouver dans l’instant est extrêmement difficile pour une banque.
Je ne dirais pas nécessairement que la proposition est « extrémiste » parce que le mot « extrémiste » implique un jugement de valeur, mais elle est certainement « extrême » ou, mieux encore, « radicale ». Elle est radicale au sens où il s’agit d’un moyen « non-conventionnel » d’obtenir un résultat. Cantona dit, je résume : « Les moyens conventionnels ne marchent pas : voyez la contestation de la réforme des retraites, il faut utiliser des moyens « non-conventionnels » ». Et c’est vrai, les moyens conventionnels de protester deviennent rapidement impopulaires : le manque de carburant empêche les gens de se déplacer, de prendre leurs vacances, etc.
GS : L’image des banques est, il faut le reconnaître, dégradée. Peuvent-elles y remédier ?
PJ : Il est toujours possible de remédier, mais les banques veulent-elles remédier à leur image dégradée ? Il semble bien que non. Elles ne l’ont pas fait au cours des trois années récentes : elles ont repris les comportements anciens et condamnés par le public aussitôt que l’occasion leur en a été offerte – il faut le souligner, à grand renfort d’aide des États, c’est-à-dire en fin de compte du contribuable. On a même vu aux États-Unis, des banques investir l’argent de l’aide publique dans du lobbying visant à contrer toute mesure visant à modifier leurs habitudes.
La réponse est donc : oui, elles peuvent y remédier. Mais l’autre question qui vient immédiatement est : ont-elles manifesté depuis trois ans la moindre velléité d’y remédier, et là, la réponse est clairement non.
GS : Y a-t-il des alternatives aux banques commerciales pour le consommateur ?
PJ : Oui, bien sûr, il existe un secteur bancaire coopératif.
Ceci dit, je propose personnellement une mesure qui, si elle était appliquée : l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix, une façon d’interdire la spéculation pure, cantonnerait les banques à leurs fonctions utiles : l’intermédiation qui met en contact prêteur et emprunteur, et la fonction assurantielle, qui permet de maîtriser le risque en le partageant. Il ne serait pas nécessaire alors de se tourner vers d’autres établissements. Ces fonctions d’intermédiation et d’assurance ne doivent d’ailleurs pas nécessairement être exercées par des firmes privées : elles pourraient tout aussi bien l’être par des établissements de droit public, comme ça a été le cas en France en particulier.
L’introduction – ou la réintroduction – de l’équivalent du Glass-Steagall Act, constituerait une version faible de mon interdiction des paris sur les fluctuations de prix, puisque cet ensemble de lois américain implique non pas une interdiction des activités nuisibles de la finance mais simplement l’obligation que ces activités nuisibles soient réservées à des établissements financiers séparés. Ceci permettrait certainement que l’argent des dépôts des particuliers ne soit pas utilisé à des activités de casino mais la prédation de la finance sur l’économie resterait intacte.
GS : L’économie et la finance sont de plus en plus complexes. Cela signifie-t-il qu’une critique de leur fonctionnement passe par des réponses caricaturales et extrémistes ?
PJ : La finance ne fait certainement rien pour simplifier son message, l’opacité soutient ici le pouvoir et les avantages acquis. Il faut ajouter aussi que sous prétexte d’assurer l’indépendance des banques centrales et des institutions financières internationales, on en a fait des forteresses sur lesquelles la classe politique n’a pratiquement plus aucune prise. Ces forteresses sont servies par des « experts ». Malheureusement, leur expertise est dans cette prétendue « science » économique dont la vacuité et l’impuissance a été mise en évidence par la crise, parce qu’elle n’est en réalité qu’une idéologie complaisante dont la finance a encouragé le développement pour servir de justification théorique à sa pratique effective. Dire que ces banques centrales et institutions financières internationales sont composées d’« experts » veut donc simplement dire : composées de gens qui sont tous d’accord entre eux parce qu’ils partagent la même idéologie.
La critique du fonctionnement de l’économie et de la finance doit être faite en expliquant leurs mécanismes dans un langage clair – ce à quoi je me consacre depuis plusieurs années –, et également en mettant sur pied une véritable science économique, ce qui est possible et a d’ailleurs été fait jusqu’au milieu du XIXe siècle – effort auquel j’essaie de contribuer également dans des ouvrages comme L’argent, mode d’emploi (Fayard 2009) ou Le prix (Le Croquant 2010).
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
176 réponses à “BFM RADIO, LUNDI 6 DECEMBRE A 11h39 – LE COUP DE PIED DANS LA FOURMILIERE”
Dans la même série , avec une petite vidéo où intervient Higelin .
On devrait toujours écouter les poètes , l’invisible leur est accessible .
http://www.mediapart.fr/club/blog/jean-mezieres/031210/cest-la-banque-finale
Entendre ça dans la bouche de la Reine Christine, c’est déjà énorme. « Y » sont pas bien !
Surtout qu’au début de sa phrase elle se passe la main sur le nez comme tout bon menteur ou gêné qui se respecte…… De là à penser qu’un chaos éventuel ne serait pas pour lui déplaire …….
Et le Grand Jacques, toujours là, toujours aussi ébouriffé et ébouriffant !!! Je le citais hier :
« Je ne suis qu’un grain de poussière, fils de la terre du soleil et du vent…… »
Merci Béber !
Higelin.
Il y a un moment de radio qui doit traîner dans les archives de Radio France :
Cela se passe durant le « 13/14 » de France Inter, au tout début de l’année 1991, il y aura bientôt vingt ans. C’est Jean-Luc Hees – « l’américain », fraîchement rentré de son poste de correspond d’Inter à Washington – qui officie au micro. Chaque jour, pendant la première demi-heure du journal, l’animateur, futur grand patron de Radio France, ânonne les informations que lui propose le Service d’information des armées, car depuis le 16 janvier la France est en guerre contre l’Irak, sous la direction du général américain Schwarzkopf, aux côtés de George Bush père.
A 13h30, Jacques Higelin est le premier invité de la partie « magazine ». Une rapide interview est prévue. Au bout de quelques minutes, on sent que l’interview échappe à Hees. Higelin ne répond pas aux questions, il parle de cette guerre, des autres raisons du conflit, des intérêts pétroliers américains, des dizaines de milliers de victimes civiles des « frappes chirurgicale ». Et il ne lâche pas le micro, au point même qu’aucuns des autres sujets prévus ne seront présentés. Trente minutes plus tard, seul le carillon de 14h arrivera à l’arrêter. Du Higelin comme on l’aime. Du direct comme on l’aime.
merci à Bébé le cancre – les poètes Rimbaud, et aussi Roberto Juarroz, et naturellement René Char nous font frôler une vérité qu’ils ont réussi à approcher et peut-être à apprivoiser
pour preparer demain ??
http://www.dedefensa.org/article-le_plus_grand_hold-up_de_l_histoire__05_12_2010.html
La révélation des pratiques du méga-lobby financier américain (incluant la City), que nous avons qualifié de super-organisme anthropotechnique, ne concerne pas seulement l’Amérique. Tout ce qui touche à Wall Street impacte directement l’ensemble des économies et des Etats européens, notamment à travers la dette souveraine que ces derniers ont contracté auprès des fonds spéculatifs. La politique imposée en Europe par certains gouvernements à la Banque centrale européenne (BCE), lui interdisant pratiquement jusqu’à ces derniers temps de prêter directement et sans intérêt des euros aux Etats en difficulté, paraît à cet égard incroyablement décalée.
Article à lire!
Merci pour le lien.
Vous m’avez devancé d’un jour scaringella, j’allais mettre le lien vers cet article très intéressant de Jean-Paul Baquiast.
Un commentaire à cet article de Baquiast mérite aussi d’être partagé:
@scaringella, merci: j’allais poster ce lien en espérant que Paul Jorion ou François Leclerc puissent participer à mettre ces infos en perspective: on pourrait s’y perdre, pour quelques trillions de moins… mais peut-être qu’owni pourrait concocter une dataviz pertinente à ce sujet?
Même si je partage l’idée que retirer son liquide le 7 (pour ceux qui ne sont pas déja à découvert!) ne sert pas à grand chose et ne sera, de toute façon que très peu suivi, l’important c’est l’impact médiatique de l’annonce, après un parcours sur internet assez étonnant.
Preuve que la responsabilité de la finance fait son chemin dans les têtes…
L’idée d’Eric Cantona a – à mon sens – un seul et unique intérêt.
Faire prendre conscience à la »masse » qu’elle représente une puissance importante qui, lorsqu’elle est unie, fait peur aux gouvernements.
Jusqu’à présent les mouvements de revendication étaient relativement importants mais désunis ou à l’union fragile.
Dans le cas présent, la cible est désignée clairement : le système bancaire.
Le moyen d’agir : simple.
Pas de préavis de grève à donner, simplement retirer son argent ou le transférer.
Si la masse (de la population) prend conscience de sa puissance, les politiques ont du souci à se faire car jusqu’à présent ils ont toujours su habilement la diviser.
C’est cela qu’il craignent avant tout et c’est pour cette raison que l’idée de Mr Cantona est tant décriée – et crainte – au plus haut sommet de l’état, des états, puisque cette idée fait des vagues à l’étranger.
La peur changerait-elle de camp ?
dans la même veine, l’interdiction des apéros géants pour cause de gens-ivres-qui-meurent-parfois. eh oui. en tous les cas les discussions de ces derniers jours ont achevé de me convaincre de reconsidérer mon rapport aux banques, concrètement je vais voir quelles alternatives crédible s’offrent à moi. une petite résolution pour 2011 qui me tient à cœur. quand vous dites la peur, me semble que c’est surtout les cadres. les autres ont déjà de l’eau jusqu’aux lèvres depuis un moment.
jeanpaulmichel écrit : « La peur changerait-elle de camp ? »
Pour que la peur change de camps comme vous dites, la masse (dont je fais partie ) devrait investir l’assemblée nationale … là ce serait beaucoup plus efficace que de faire la queue devant les banques.
Mais pour cela il faudrait un Camille Desmoulins, et pour l’instant il n’y en a pas.
aux dernières nouvelles camille serait en formation et chercherait un stage (non rémunéré).
Bonjour !
A propos d’impact médiatique, Ils semblerait qu’une classe d’intermédiaires du système dominant actuel, se réveille : je veux parler de la déclaration de la CGC de banque et FO de banque.
Encore une preuve de la manoeuvre de contournement initié par le système, pour sauver le système… mais également de la manoeuvre de contournements ( avec un « S ») que contient en son sein l’idée de Mr CANTONA, reprise par le collectif…. Et je ne parlerai pas des autres idées, initiatives, et réalisations concrètes qui se mettent en place.
Souhaitons, que le personnel (issu du terrain) des banques ( environ 400000 personnes en france) en europe, saura, spontanément et à titre personnel, initier un mouvement de masse pour défendre ses clients ( excepté les multinationales), son propre emploi, les véritables valeurs humaines… VOUS, personnels de banque issu du terrain, vous êtes la CLE: L’idée de Mtr CANTONA , contient, entre autre, cet objectif !
N’ecoutez pas vos syndicats, ils nous ne aideront pas .
Pour vous convraincre : MONEO vient d’être racheté par un fond d’investissement …. Prenez le temps d’aller chercher les informations, sur ce sujet…. Et réfléchissez…. Des multiples emplois ont été perdus au sein de votre secteur depuis 15 ans…. Avec cette nouvelle, vous en perdrez d’autres…. En tant que citoyen et humain, par votre inaction, vous vous , vous nous enfermez plus encore.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_societes.phtml?num=0c5e4934ca7c38f31bfb5a7c3ddbf59c
Vous avez les moyens de contraindre votre direction à changer sa vision d’exercer son métier.
Vous avez le soutien de la majorité de la population, et devez vous joindre à elle.
Vous le devoir de « VOIR » au delà de la première lecture de la proposition de Mr E. CANTONA.
Vous avez le devoir d’exiger » l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix », proposition émise par P. JORION.
PS : Suite à dernier article de F. LORDON, malgré l’admiration que j’ai pour lui, je lui oppose le sillo de F.LORDON, au sillo de E.CANTONA…..
Rien n’est écrit….
IL Y A UNE DIFFERENCE ENTRE CONNAITRE LE CHEMIN , ET ARPENTER LE CHEMIN.
Bonsoir les amis
voici un lien qui pourrait peut être vous intéresser ?
http://la.blanche.over-blog.com/article-confessions-d-un-jeune-banquier-n-76-62466135.html
bonne soirée
@ Regoris
Très bon!
Cher Paul, pour enrichir votre réflexion avant l’émission de BFM :
Face à Cantona, l’opposition politique et intellectuelle désarçonnée
NB : il y est, entre autres, question de vous 😉
PS : existe aussi en version Rue89
La question est simple Abominable Docteur Desneiges:
On arrache le sparadrap d’un coup sec, ou doucement pour ne pas arracher les points ?
De toutes façon, vu l’odeur, la viande est pourrie.
Il faut au moins envisager l’amputation……..
Et le docteur Besancenot n’a plus d’essence dans sa tronçonneuse, quand à Mélenchon son égoïne ne sera affutée qu’en 2012. Il vient juste d’en changer les dents et elle manque de champ……
Et, de plus que penser des colères « ‘auto-réalisatrices » des mauvais perdants ?
La folie financière commence aussi en bas, lorsque celui qui gagne 1 veut posséder 2 en croyant pouvoir payer 3, certain que cette acquisition vaudra 4.
Ne pas confondre cause et conséquence. Les Monarques sont comme « la crise ». Avant d’être la cause de nos aigreurs, ils sont la conséquence de nos aveuglements.
Hhmm… Pierre.
« ..ils sont la conséquence de nos aveuglements. »
Oui. Mais j’aurais tendance à penser que le couple peuple-politique porte une responsabilité partagée dans son divorce.
D’autant qu’un des deux ne s’appartient plus… Ni les deux d’ailleurs.
Yéti.
On pourra dire que cette affaire aura provoqué un « sondage » des politiques très intéressant.
Mais sont-ils si francs que ça dans leurs déclarations..???
Car je vois mal un Besancenot faire plus de 0,05 % des voix en annonçant qu’il faut se passer de notre argent chéri.
Alors que des solutions intermédiaires sont tout à fait possibles et même réclamées à cors et à cris par beaucoup…
@Yvan
C’est bien ce que je dit. Les faux jetons élisent des faux jetons.
Si le « nouveau » partie « anticapitaliste » ne peut se passer du capital, c’est que la main qui donne est bien au dessus de celle qui reçoit.
Vous avez dit ‘intermédiaires » ?
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/415951-ne-tuez-pas-l-euro
Panique chez ‘The Economist’ ….
Les américains quant à eux ont une opération crash JP Morgan buy a silver coin qui doit culminer le 11 décembre avec l’achat coordonné d’argent métal.
Ils proposent même désormais de retirer le 7 et d’investir le 11 en achetant de l’argent métal.
C’est vrai qu’il y a plus de dégâts à faire en congelant l’argent car c’est bien connu le liquide gelé fait péter tous les tuyaux.
video hilarante
http://maxkeiser.com/2010/11/23/silver-bomb-december-11th-2/
Merci pour le lien. Les 5 dernières minutes A DEGUSTER .
Post de Jorion le 04.12 : http://www.pauljorion.com/blog/?p=19015#comment-129331 …
Ça sent le corner dans tous les coins…
JP Morgan couvre son argent métal avec du cuivre métal ? Sur l’argent, les traders de JP Morgan devraient pourtant se souvenir des mésaventures des Hunt brothers en 1980…
« Ce matin un lapin
A tué un chasseur.
C’était un lapin qui,
C’était un lapin qui
Avait un fusil… »
Chantal Goya en inspirateur de Max Keyser et de sa Ligue des petits lapins crétins en colère pour cornériser le vilain chasseur Morgan… 🙂
Buy Silver !
Comment faire pour acheter une once d’argent ?
Acheter de l’argent métal?
Des vieilles pièces en francs-argent sur sites de vente aux enchères.
Certaines banques suisses en vendent sous forme de lingot au comptoir.
Des boutiques situées en Allemagne ou en Autriche qui vendent (aussi sur internet) des pièces neuves (d’une once) du genre Philharmoniker ou autres.
Dans un commentaire a un post d’il y a quelques mois mais que je n’arrive pas a retrouver, j’avais dit que plutot que le bank run, il faudrait que les Etats refusent de payer leur dette et simultanement inscrivent dans leur constitution l’interdiction du recours a la dette pour financer leur budget. Je disais que personne jusque-la ne m’avait donne d’argument contre cette idee. Cette proposition n’avait pas retenu l’attention des blogeurs de ce site.
Je lis, émerveillé, aujourd’hui ceci sous la plume de Lordon:
« Et si vraiment, plutôt que de simplement regarder tomber les banques, on voulait activement les faire tomber, la meilleure option à tout prendre consisterait bien plutôt à ce que, par inversion des rôles dans la comédie du bras d’honneur, ce soit l’Etat qui s’en charge en déclarant souverainement le défaut sur sa dette publique. Car pour produire tous ses effets, le défaut « nu », celui du simple bank run citoyen, ne suffit pas, et la manœuvre ne prend tout son sens politique possible que :
1. de signifier par un geste unilatéral de souveraineté à qui revient le pouvoir en dernière analyse : aux peuples, pas à la finance ;
2. par répudiation de tout ou partie de la dette publique, de soulager aussitôt les populations de la contrainte d’austérité et de récupérer des marges pour des politiques de croissance ;
3. de s’armer d’une politique publique de transformation radicale, prolongement nécessaire du simple défaut, visant, d’une part, l’affranchissement du financement des déficits publics des marchés de capitaux [18]) (seul moyen que le défaut maintenant ne vaille pas sur-pénalisation par les marchés plus tard), et, d’autre part, la refonte complète des structures bancaires (de toute façon mises à bas par le défaut même) »
Battons-nous pour cette idée géniale !!! J’y ai toujours cru mais le fait qu’elle soit defendue par Lorion me rend encore plus enthousiaste.
LORION, jolie clonage révélateur !!!!! 🙂
Vive le « LORION ACT »!!!!!
Vive la mise en faillite organisée et la séparation des activités financières !!! 🙂
Il n’y a que deux solutions :
1) restructurer la dette souveraine : les banques tombent, mais nous aussi…
2) saisir les banques : les actionnaires tombent, mais pas nous. Les (la) banques centrales produisent la liquidité pour repartir et garantir les déposants.
Que choisissez-vous ?
troisième solution :
informer les banques que l’intégralité de leurs bénéfices servira à combler la dette jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus .
😉
Je ne sais pourquoi ,mais dans ce cas là, je suis bien certain que les banquiers trouveraient une solution au noeud- coulant des emprunts qui dégénèrent .
Toute la vraie gauche, et ce depuis des dizaines d’années,
réclame la répudiation des dettes vis à vis des financiers.
Leur argent, au Nord comme au Sud a été remboursé plusieurs fois par les intérêts.
D’ailleurs, cet argent, ils l’avaient même volé, pas gagné au travail.
La répudiation, c’est le début du grand ménage, qui bien sûr effraie tout ce que la terre dispose de politiciens vivant à nos crochets.
Voir proposition ATTAC
Juste une remarque géopolitique, vous croyez que la Chine se laissera déposséder des montagnes de dettes qu’elle possède ?
Une telle solution amènerai très probablement une guerre.
L’idée est évidement séduisante, mais pour cela il faudrait qu’il puisse avoir un accord international ce dont je doute.
Même si la proposition de Cantonna n’est guère réaliste, la panique du clan d’en face est assez savoureuse. Il a fait mouche. N’était ce pas l’objectif. Que des propositions de genre poussent à la réflexion ne peut que nous ravir. Ce type de propositions est sans doute une nouvelle forme de résistance dont certains sauront j’espère s’emparer pour qu’arrivent sur la table des solutions qui servent l’intérêt général. Wikileak en un sens : même combat. A condition qu’un sens, une perspective soient donnés à toutes ses idées ou toutes ces révélations.
C’est bien dit.
Pourquoi cette idee exprimee plus haut est-elle geniale? Parceque cela signifie que le budget ne serait finance que par l’impot. Aujourd’hui, les interets annuels de la dette de l’Etat en France sont le plus gros poste budgetaire apres l’Education Nationale et representent environ ce que rapporte l’impot sur le revenu et que donc ne plus payer ces interet libererait des marges de manoeuvre considerables qui permettraient d’investir dans l’avenir plutot que de rembourser le passe.
Franck, Einstein nous a prévenu : La quatrième guerre mondiale se fera à coup de pierre et de massues. »
(Ni moi, ni le général 🙂 )
ça va pas être facile de sortir sans payer, vu le look des videurs…….
Dans cette crise, la profession de foi socialiste de Einstein, claire, claire-voyante, et d’une actualité brûlante:
http://www.socialisme.be/marxismeorg/1949einstein.html
Extrait de la conclusion:
Pour moi, il y a un lien entre l’appel de Cantona et son succès et le formidable mouvement contre les retraites. Les perspectives politiques sont aujourd’hui très bloquées. Et peu de gens y croient. Le mouvement contre la réforme des retraites a été très puissant. Pour la première fois depuis bien longtemps, c’est le coeur de la classe ouvrière qui a montré sa combativité, les salariés du privé, dans leur diversité, les petites entreprises.
La construction d’une expression politique consciente et cohérente de ce mouvement et de ceux qui, plus largement, sans peut-être croire à ses possibilités de succès, sans s’y engager physiquement l’ont soutenu sera longue, mais elle a démarré dans ce mouvement et je prends le pari qu’elle n’est pas prête de s’arrêter.
Le premier intérêt de l’appel de Cantona est à comprendre dans ce cadre. En mettant l’accent sur le pouvoir des banques, il pose la question essentielle :
Veut-on améliorer le système qui nous broie, le rendre plus doux, ralentir le rouleau compresseur qui veut nous écrases (« préserver les retraites », « avoir une réforme fiscale plus juste ») ou pense-t-on que le système est en bout de course et doit être changer ?
Ce que nous dit Cantona, c’est qu’il n’est plus temps de corriger les excès du système. Partout, le cynisme est en place. La corruption, le contrôle du pouvoir par la menace, l’intérêt, la désinformation est en place en France comme ailleurs. La prochaine réforme territoriale va liquider les dernières possibilités de démocratie locale.
Ce que nous dit Cantona, c’est qu’il faut maintenant se battre pour changer fondamentalement le système économique et politique qui nous opprime et que, pour le faire, pour établir un nouveau système, il faut détruire l’ancien.
Ce message est capital et Eric Cantona le fait passer très fortement.
Il faut changer de système, pour changer de système, il faut détruire le système actuel, le détruire en son coeur et, effectivement, son coeur est son pouvoir économique, à savoir les banques.
Le 7 décembre, c’est une bonne date pour les US.
warum?
J’y suis, la détention de perle ne sera pas prohibée?
Après le sentiment d’insécurité, le sentiment r évolutionnaire.
Toute spéculation mercantile que je fais aux dépens de la vie de mon semblable n’est point un trafic, c’est un brigandage et un fratricide. – – (Maximilien Robespierre; Sur les subsistances, séance de la Convention du 2 décembre 1792)
Coluche, jadis, construisait les « restos du coeur », Canto, quant à lui, façonne le « bankrun en choeurs ».
Bonjour à tous ,
Que tout cela fait plaisir à lire !!!
Plaisir, plaisir…de Coluche
« L’ouvrier sait comment produire, le patron sait pourquoi »
Mr Jorion, vous connaissez la relation incestueuse des banques spéculative et des banques de dépot. Ne pas parler des banques qui spéculent sur les matieres premiere devenu leur dernier refuge avec l’argent de leurs déposants est étrange de votre part. C’est pour éviter une flambée des matieres premiere cet hiver que cette action est entreprise. Toute action n’est jamais parfaite, mais l’intention l’est.
@ Graffias
Vous faites un mauvais procès à Paul Jorion qui n’arrête pas de dénoncer la nuisance des paris sur les fluctuations de prix (AKA spéculation «pure»). Lisez «L’argent, mode d’emploi» ou voyez par ex.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=1609
http://www.pauljorion.com/blog/?p=679
Graffias, ce que je trouve étrange de mon côté, c’est que vous vous permettiez de me critiquer à propos d’une cause qui est à la pointe du combat que je mène ici sur ce blog et dans mes livres depuis plusieurs années. Je trouve ça très étrange.
M. Jorion,
Je ne peut pas parler pour Graffias et en plus c’est un sujet beaucoup plus complique qu’on pense. Mais la confusion politico-économique est la gagne pain aujourd’hui de la politique, science, média, entrepreneurs, justice, chômeurs, moi-même etc.
Mettre les paris de spéculation en causse, c’est énorme dans le contexte actuel. Mais la confusion de notre communication politico-économique va beaucoup plus loin. Bien sur votre démarche est cent pour cent a soutenir. Peut être Graffias a essayé de dire autre chose?!
D’un autre côté , c’est peut être l’expression » paris sur les fluctuations de prix » qui ne parlent pas à tout le monde .
J’me demande même si , récemment, une dame économiste aux yeux bleus a seulement capté ce que celà voulait dire .
C’est pourtant simple à expliquer: Graffias est le nom d’une étoile qui est à plus de 500 années-lumière de la Terre. Les informations de ce blog, même les plus commentées, mettent donc du temps à lui arriver…
La dame en question récite ce qu’elle a lu en arrivant dans la capitale;
« Paris fluctuat nec mergitur »…
Le vrai savoir c’est le savoir des autres. Je penses qu’en ayant survolé cette page vous vous êtes fait une opinion tranchée, sans même en comprendre le fond, des idées de PJ . Sachez que si le savoir c’est les autres, vous êtes la seule détentrice de la façon de l’appréhender et donc de l’apprécier. Savoir ne pas étaler vos savoirs avant de les avoir compris relève d’une réelle intelligence.
C’est la naissance de la tolérance.
Marten Luther King (1929-1968)
Haïssez le système et non pas l’homme qui est prisonnier dans le système
Le genre de phrases qui a bien fait marrer les gars qui ont envoyer des sbires assassiner Martin Luther King et Malcolm X. D’ailleurs, les assassins ont aussi dû dire un truc du genre « nothing personal, it’s just business ».
Dura Lex, sed Lex, Toi.. 😉
La personne égale aujourd’hui l’humanité!!!
C’est vrai ça complique la compréhension de notre quotidien.
Merci la correction Liervol!
si vous pouvez faire de même pour l’anglais pour moi ce sera avec plaisir Andrew Floyd parce que la traduction littérale c’est pas ça !
Définition du mot RADICAL :
Adjectif masculin singulier
– relatif aux racines
– qui appartient à l’essence d’une chose, à sa nature profonde
– (botanique) qui appartient à la racine d’un végétal
– (linguistique) qui appartient à la racine d’un mot
– (politique) relatif à ce qui vise des réformes profondes
– qui concerne l’extrême gauche politique aux États-Unis
Revenir à l’embranchement, à la source de l’erreur…… D’extrême gauche Cantona ?
AH! C’est Américains qui nous sucent la racine !…….
C’est Américain « de », ou « ces » Américains qui…… à vous de voir. 🙂
Paul Jorion vous êtes un DANGEREUX RADICAL !!!!! MERCI. 🙂
Vive la loi LORION de séparation des activités bancaires et d’interdiction de paris sur les fluctuation de prix !!! Rè-vo-lu-tion-naire !!!
A voir si Paul Jorion est un dangereux radical? Je trouve il est plutôt modéré sans être radical.
Qui sera appliqué en Belgique et en Suisse sous le nom de loi JORDON ?
C’est en fait la dimension bêtement con-tre-ré-vo-lu-tion-naire du concept Timiota. 🙂
Woohoo ! que c’est beau, que c’est bien dit !
Petite interrogation : l’ordre des questions est-il respecte ? dans la premiere reponse vous dites : « je ne dirais pas extremiste » pour entendre dans la troisieme question : « toute critique doit elle etre caricaturale ou extremiste ? ».
Je propose donc a BFM une quatrieme question : « puisque nous savons que pour critiquer la finance d’une quelconque facon il faut etre un islamiste antisemite et handicape mental, pourriez vous nous parler de votre couleur favorite ? ». Ou l’art de forcer des affirmations dans les questions elles memes. J’admire – sincerement – votre calme et votre ponderation. Je crois que j’aurais aggresse le « journaliste » a votre place (ce qui explique, entre autres, que je n’y sois pas).
Quel bonheur de lire ce blog ; j’ai l’impression d’être moins bête, voire de tout comprendre.
Même Yvan plus bas? 😉
« 6 décembre 2010 à 17:42
La subjectivité vaut peut-être autant que l’introjection, Julien.
Il est nécessaire de fantasmer.
« économiquement notre Moi, personnellement Je » «
Un spectre rôde de par le monde….celui d’une nouvelle classe agissante, bien après la classe ouvrière, celle d’une action collective des déposants qui, fuyant les banques « spéculatives » empêtrées dans les subprimes, les dettes faramineuses grecques, irlandaises et j’en passe, distributrices de copieux bonus et maintenant leurs activités dans les paradis fiscaux, pour des banques de dépôt moins risquées….et sans nul doute bien plus raisonnables!
la réponse: renforcer les « bonnes banques » et liquider les « mauvaises », et sans état d’âme puisque nos gouvernements sont en train de se ruiner et de nous ruiner pour soutenir ces zombies.
Ce n’est surement pas la meilleur solution, d’organiser un bank run. Mais cette solution a tout de même un grand nombres d’avantage.
1) elle est réalisable
2) elle est démocratique, chacun étant libre de retirer ou de ne pas le faire.
3) elle est efficace, puisqu’elle est potentiellement capable de créer un vrai contre pouvoir face a l’industrie financière
C’est désavantage :
1) risque de bank run pour certaine banques
2) fragilisation du système banquaire internationale
3) être tricart dans sa banques
les consequences :
1) conséquence économique pratager, puisque l’argent retirer ne pourra plus servir a financer les délocalisation ni le dumping des matières premières.
2) écroulement des bulles, puisque que les banques devront vendre leurs actifs pour livrer l’argent des deposants.
M’enfin maintenant il est temps de faire la balance des avantage et des inconvénients et de savoir si les esclaves veulent rester esclaves ou si les esclaves veulent se libérer des griffes de leurs maitres.
En conclusion, il faut se demender se que peut apporter se type de manoeuvre. Soit ont se fait ratatiner par les banques soit ont les ratatinent. Certes la sagesse voudrait qu’il soit possible de trouver un arrangement. Hors il ne peut y avoir arrangement que lorsque les deux partie se retrouve confronté a des forces égales. Hors pour que le citoyen puisse être a force égale avec les banques il faut une manoeuvre strategique qui lui permette de prendre l’avantage du terrain. Hors la proposition de cantona, qui n’est pas le premier a y avoir pensé, semble auhourd’hui être en mesure de modifier l’equilibre des forces entre les citoyens et les banquiers et de prendre l’avantage du terrain.
M’enfin afin de prendre une bonne décision il faut aussi mesurer l’énergie minimum pour occuper le terrain. Si on se base sur 30 000 participant et qu’il retire tous 1000 euro cela ne peut pas vraiment faire basculer le rapport de force, puisque retirer 30 millions du système
financier n’aura aucun impacte réelle sur la bascule. Il faudrait beaucoup plus pour faire basculer la balance. Il faudrait au minimum 10 fois plus pour pouvoir commencer a imposer des petits mouvements boursier en cascade.
Donc la solution reste valable et efficace a partir du momment ou le mouvement et d’une grande ampleur ou s’il est répeté régulierement. Dans le cas inverse il ne reste que symbolique. Et se qui me surprends le plus se sont les commentaires, des ministres et des certains banquiers, qui il ne semble ne savent plus vraiment compter, pour voir des risques la ou il y a trés peut de chance qu’ilk surviennent.
Le français et une grande geuelle, rien de plus en tout cas depuis plus de 60 ans. Donc toute c’est spéculation ont trés peut de chance de se voire concrétisé. Même si le principe de base, retrait de liquidité, reste a mes yeux l’un des plus efficaces des plus faciles et des plus surs.
Ont est a J-1.
Je serais vraiment surpris que les moutons se voient pousser des aille de dragon au cours de la nuit.
Ce qui ne joue pas dans votre raisonnement , c’est que les moutons n’ont pas de grandes gueules .
@ « logique »
« Le français et une grande geuelle, rien de plus en tout cas depuis plus de 60 ans. »
Remise en forme proposée : « Le Français est une grande gueule rien de plus. »
Vos propos vous « honorent » tout en ne faisant pas davantage avancer le schmilblick.
Et sinon, VOUS proposez quoi ?
En espérant que vos « ailes de dragon » ne vous auront pas empêché de passer une bonne nuit.
@GéBé
Perso je trouve l’idée bonne d’un point de vue réalisation et efficacité, et je fait parti de ceux qui ont deja retiré une partie de leur argent de la banque. Je trouve que cette solution risque aussi de nous retomber dessus, nous citoyen modeste, mais comme je l’ais dis nous ne seront pas les seuls a en subir les conséquences directe. D’ou bravo pour l’idée mais dommage qu’il faille prendre autant de risque pour se faire enttendre et comprendre.
Mais personellement je pense que retirer son argent des banques manque un peux d’efficacité, du point de vue de l’impact sur les marché financiers, qui sont eux la cause du problème de cette crise, les banques n’étant quelques part que la partie visible de iceberg, en fait elles se sont aussi fait avoir, d’un certain point de vue.Je pense donc que le fait de vider ses placement en sicav et autres assurance vie aurait un impacte beaucoup plus important sur les marchés que le fait de retirer son cash du système français, par example.
M’enfin le but de la manoeuvre reste juste une excellente manoeuvre stratégique populaire visant a montrer aux système financier, aux banques plus particulièrement, qu’il ne sont pas non plus a l’abrit de la réponse populaire face a la déstrabilisation économique et social dans laquelle les financiers nous ont entrainés.
Pour conclure, le bank run ressemble a une arme de destrution massive tandis que la cloture des sicavs et des assurance vie n’impacte que le vrai système de la finances, les marchés. Et je pense que cettes seconde solution me semble beaucoup plus tactique que le bank run qui est plutot une stratégie d’attaque, donc geurriére, plutot qu’une stratégie d’affaiblissement de l’adversaire.
Donc je pense qu’une première salve de cloture de sicav et autre produits financier, serait l’opportunité de démontrer que le rapport de force existe et que cette première salve est un example de se qui pourrait suivre, retrait de cash et cloture de compte.
Sachant de toute façon que cloturer son compte en france n’aura qu’un impacte sur la france, alors que cloturer ses sicav et assurance vie aurait un impacte direct sur le système financier mondial.
J’espére avoir répondu
Il est vrai que ‘sieur Cantona donne une ligne de conduite.
A mon humble avis le mouvement ne sera pas suivi et quand bien même il serait suivi, je ne pense pas que l’impacte sera si terrible, les banques sont internationales donc les quelques 30 000 français ne feront pas beaucoup de mal, surtout lorsque je regarde autour de moi, beaucoup on plus de découvert que de capital :-).
Je pense que pout faire une vraie pression politique, c’est l’impôt qu’il faut toucher, en sachant que l’impôt sur le revenu d’aujourd’hui sert à payer les intérêts des dettes, si collectivement, nous décidions de ne pas payer l’impôt sur le revenu ? (on met l’Etat dans une très mauvaise position non ?)
Enfin tout celà c’est une réflexion vu de ma fenêtre de pauvre français ne connaissant pas la finance, chacun son métier n’est-ce pas Madame Lagarde ?
Ensuite j’ai une petite question que pensez-vous de La NEF, n’y a-t-il pas une grosse banque derrière ces banques coopératives ?
Merci
Icare
@ Icare
« Si collectivement nous décidions de ne pas payer l’impôt sur le revenu ? »
L’Etat a suffisamment de moyens de rétorsion pour ponctionner à la source ce qu’il a calculé que nous devons payer.
Qu’on corrige mon propos si je fais erreur.
chapter eleven niouzes :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/crise-systemique-l-heure-de-verite-85501
Le 8 novembre 2010 a eu lieu un événement d’une importance historique capitale !
1) C’était mon anniversaire !
2) Ambac Financial, l’assureur obligataire américain, s’est inscrit sous protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites aux Etats-Unis.
Le 11 nous sauvera ou nous perdra tous …….
Une idée, comme ça : chômeurs, faites des fausses queues à la porte des banques Vous êtes riches en temps disponible. Profitez-en. Faites comme les sénateurs romains qui votaient en se déplaçant d’un côté ou de l’autre de la Curie afin de voter oui ou non. Votez non en faisant de fausses queues devant les banques, n’importe quelle banque, la plus proche de chez vous (pas de frais de déplacement), et surtout, ne retirez aucun argent, ce qui ferait diminuer la queue.
Je reviens sur la compétence de Cantona pour impulser une action contre la finance. Ce qu’il propose, en fait, comme le soulignait Jorion, c’est un coup de pied dans la fourmilière. Or qui est le plus qualifié pour donner un coup de pied dans la fourmilière ? Un homme très célèbre (sinon c’est peine perdue) et populaire (la célébrité ne suffit pas, Landru aussi était très célèbre) ; un excellent footballeur, expert en coups de pieds. CQFD.
Excellent.
Grande invention ! Le loeur médiatique non violent de panique massive…….
Contrerèaction facile de nos experts comme il y a cinq ans ?
Etat d’urgence, les rassemblements de plus de trois personnes sont interdis sur la voie publique. Nous avons déjà oublié ? Circulez monsieur !!!!!
Brillant comme idée
l’idée de la fausse queue est excellente , après les banques, s’attaquer aux sex-shop .
De toute façon :
http://www.youtube.com/watch?v=AEs4bTMrmb8
Il est vrai que les banques ne changeront pas leurs attitudes – elles sont devenues des temples de la cupidité, donc une forme de réligion. Un tel système fonctionne tant il y aura des profiteurs. Inutile de faire appel au « commun sens », à l’intérêt national, à la cohésion sociale d’un pays…….
Je ne crois pas à une limitation et encore moins à l’interdiction de la spéculation – elle fait partie de la nature humaine. On a essayé, à Amsterdam au 17e siècle, de lutter contre ou du moins contrôler les excès de la spéculation, en vain.
Ce n’est pas dans le sujet mais je la trouve savoureuse. Je n’ai aucune sympathie particulière pour le monsieur mais je pense qu’il dit la vérité.
http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2010/11/29/nigel-farage-la-partie-est-terminee/
GS : Y a-t-il des alternatives aux banques commerciales pour le consommateur ?
PJ : Oui, bien sûr, il existe un secteur bancaire coopératif.
Pipas: le Crédit coopératif est-il une alternative extrémiste (j’adore ce mot) ?
Les faits: François Dorémus est directeur général du Crédit Coopératif depuis ce 15 novembre 2010. Il arrive tout juste de la Caisse d’Epargne. Il attend de nombreux nouveaux clients. Il a même du Natixis.
Combien gagne François Dorémus, et ses potes du CA ?
Ça dépendra de vous ! Alors venez nombreux au Crédit Coopératif!
Les écarts de salaires de 1 à 7 ne sont même pas respectés dans cette banque coopérative.
Vive le $ocial-washing* !
*Modèle analogue au green-washing, qui permet à une entreprise polluante de préserver l’environnement d’un simple coup de peinture verte sur son enseigne.
Complément d’information: le crédit coopératif c’est la Banque Populaire.
Mieux, c’est François Pérol, fossoyeur du « glass -steagall » à la Française avec son patron DSK en 1999, Président actuel des banquiers Français. Vous avez dit « Populaire » Pipas !!!! 🙂
Les banques coopératives ou mutuelles n’ont pas été les dernières à se vautrer dans les combinaisons sur les produits pourris et autres dérivés… Banques Populaires & Natexis, Crédits Mutuels, Crédits Agricoles…
Au delà d’une certaine taille la gestion coopérative ou mutualiste n’a plus de vertu voire plus de sens en raison de délégations de pouvoirs données à des aparachiks issus de l’ »élite de l’establishment commun » (ENA, HEC et autres Polytechniques).
Les banques coopératives ou mutuelles n’ont pas été les dernières à se vautrer dans les combinaisons sur les produits pourris et autres dérivés,
, Eole ! Pas avant, c’était interdit……
C’est DSK et Pérol qui ouvrent les vannes en France, et Geisner aux States.
C’est pour cela qu’il faut remettre en question l’idée même que l’on se fait de la banque.
En particulier, séparer les fonctions qui n’ont rien à voir les unes avec les autres :
1) gestion de compte et de moyens de paiements : une société qui fasse cela, uniquement cela. Elle ne touche pas à mon argent, elle le compte, me permet de le stocker et de l’utiliser de manière sécurisée.
2) placement et prêt : possibilité de passer par une institution qui ne fait que cela pour placer ou emprunter, qui ne prête pas plus que ce qu’elle emprunte (!), ou gestion directe en peer-to-peer.
Si les institutions qui gèrent les comptes ne se rémunèrent que sur la gestion, ne placent pas l’argent, on peut raisonnablement leur confier la responsabilité de s’assurer que les institutions préteuses ne prêtent pas plus que ce dont elles disposent.
Il subsistera dans la société l’opportunité de prêter de l’argent qui n’est possédé par personne, gagé sur la croissance future ou résultant de la viscosité de circulation de l’argent existant, c’est un bénéfice qui appartient à tous et doit bénéficier à tous.
Quand vous avez parler de l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix à l’émission de Taddéi, l’économiste présente sur le plateau Catherine Lubochinsky mentionnait que c’était toucher en quelque sorte à l’existence des actions, à la Bourse. Quelle réponse à cela ?
Des cours d’économie pour Mme Lubochinsky ?
Plus sérieusement, cette mesure est fondamentale et a été explicitée à plusieurs reprises sur le blog. Vous pouvez utiliser l’outil de recherche du blog pour retrouver ces précisions.
merci Julien.
Je mentionnais aussi ce point car cette économiste semblait outrée par la proposition de Paul.
La subjectivité vaut peut-être autant que l’introjection, Julien.
Il est nécessaire de fantasmer.
« économiquement notre Moi, personnellement Je »
@ Olivier M.,
La réponse de Paul Jorion est dans la vidéo, Olivier :
« Ce n’est pas ça que je dis, madame, vous ne m’avez pas écouté. Je dis « interdiction des PARIS SUR les fluctuations de prix ». Il vous faudrait écouter. »
« Interdiction des PARIS SUR les fluctuations de prix ».
Je crois avoir compris, Olivier, que les actions en Bourse servaient à apporter des fonds aux entreprises. Le prix de ces actions fluctue ensuite, le stock fixe d’actions prenant de la valeur au cours des achats et des reventes successifs, en lien avec les résultats de l’entreprise.
Le problème vient de ce qu’un nouvel outillage financier très pervers a permis depuis plusieurs années à des spéculateurs parasites de PARIER SUR cette fluctuation elle-même, sans plus aucun lien avec les entreprises. Ils parient sur les « paris » que constitue les actions, et peuvent très bien décider de parier à la baisse en faisant tout ensuite pour que cette baisse survienne. D’où le casino financier sans aucun frein, mais pas sans heureux bénéficiaires. Ces bénéficiaires n’étant ni les entreprises, ni les actionnaires, seulement des parasites qui viennent se payer sur la bête, et qui n’ont cure que la bête meure. Jorion propose simplement d’éliminer ce parasitisme général.
L’interdiction de ces paris sur les fluctuations n’empêcheront pas les fluctuations elles-même. La bourse pourra continuer à faire office de lieu de valorisation de l’économie industrielle.
Et madame Lubochinsky, rassurée, pourra continuer à dormir sur ces deux oreilles.
On voudra bien me corriger si j’ai dit de grosses bêtises.
merci Jean-Luc et Julien
L’ennemi no 1 est bien l’Allemagne
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20101206.REU6184/les-europeens-divises-sur-les-reponses-de-long-terme-a-la-crise.html