Quelques principes pour la réforme fiscale
Au cours de son entretien télévisé du 16 novembre, Nicolas Sarkozy a évoqué une refonte de la fiscalité impliquant la disparition du bouclier fiscal et de l’Impôt de solidarité sur la fortune, et axée sur deux principes : une imposition du patrimoine fondée sur ses revenus ainsi qu’un alignement de la fiscalité française sur celle des autres pays européens.
Faute d’une philosophie présidant au système dans son ensemble, les politiques fiscales s’identifient en effet à un ensemble hétéroclite de mesures, suivies de contre-mesures visant à palier les conséquences imprévues des premières. Un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires publié en mars 2009 évoque ainsi « la complexité croissante des régimes et des mesures dérogatoires ».
Un examen systématique de la fiscalité la découvre constituée de strates de sédimentation successives, chacune faite de repentirs par rapport à la couche qui l’a précédée. Parmi ceux-ci : les « transferts sociaux », la Contribution sociale généralisée (CSG) au statut imprécis entre impôt et cotisation sociale, l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), enfin le bouclier fiscal dont l’objectif est de neutraliser partiellement certains repentirs antérieurs.
Le principe général de la fiscalité est rudimentaire : combien l’État peut-il ponctionner sans que la masse ne s’insurge ou que les privilégiés ne quittent le pays, sans s’inquiéter du fait que cette capacité à s’insurger ou à émigrer reflèterait déjà en soi des rapports de force au sein du tissu social qui seraient loin d’être idéaux. La remise à plat annoncée offre l’opportunité de définir une philosophie de la fiscalité inspirée au contraire par une compréhension authentique du fonctionnement de nos sociétés, en particulier sur les plans économique et financier.
Quels devraient être les principes d’une politique fiscale ?
La principale leçon de la crise est qu’une concentration excessive de la richesse parvient à terme à gripper le fonctionnement même de l’économie, les ressources nécessaires à la production et à la consommation se trouvant de manière croissante absentes là où elles sont requises. Les mécanismes susceptibles d’entraîner une telle concentration devraient être spécialement visés par une politique fiscale. Au premier rang de ceux-ci : le versement d’intérêts et l’héritage. Malheureusement, dans son rapport de mars 2009, le Conseil des prélèvements obligatoires pose sur l’un et sur l’autre un regard particulièrement bienveillant.
Quelques grands principes pourraient se dégager. Le premier devrait être de ne pas imposer le travail, qui constitue sans conteste l’activité humaine la plus utile et la plus digne d’être encouragée. Un deuxième, serait d’imposer substantiellement les revenus du capital (les stock options en font partie), ceux-ci constituant des rentes dues à l’hétérogénéité d’une répartition de la richesse qui demeure essentiellement d’origine historique. Un troisième serait d’imposer de manière dissuasive les gains dus au jeu, le fait que ce jeu soit reconnu ou non sur le plan juridique comme « opération financière » étant indifférent, le gain au jeu étant obligatoirement – comme les événements récents l’ont douloureusement rappelé – la source d’un risque systémique dont l’État est le garant en dernier ressort. Quant aux rentes de situation, une politique fiscale bien conçue devrait viser à les éliminer entièrement dans une double perspective de rationalité économique et de justice sociale.
98 réponses à “LE MONDE-ÉCONOMIE, LUNDI 29 – MARDI 30 NOVEMBRE 2010”
Ne pas imposer le Travail ? C’est à dire ne pas imposer le travail d’un menuisier qui fabrique un meuble ou d’un ouvrier sur une chaîne de montage ou d’un ingénieur dans un bureau d’études ou sur un chantier, ou un médecin qui consulte ou un notaire qui rédige un acte etc, etc…A quel moment se fait l’imposition nécessaire au bien commun ? ça demande à être explicité sérieusement….
ne pas imposer le travail , il suffit d’imposer les bénéfices 🙂
Quant au notaire qui rédige un acte, on pourrait également parler de sa rémunération…Complètement décorrélée de la quantité de travail à fournir….
Pour parler de l’acte de vente (qui en soi n’est pas vraiment du travail, tant ça relève plus du jeu de puzzle, car il s’agit simplement de réunir sur un bien diverses infos déterminées), pour un acte strictement identique, le notaire peut percevoir une somme dérisoire ou une somme élyséenne, selon le prix du bien vendu…
Et il en va ainsi pour bon nombre d’actes… Par contre, dès que l’acte ne porte pas sur de biens mobiliers ou immobilier, ben c’est forfaitaire… La logique? J’en vois pas, car ce n’est pas parce que l’acte n’a pas pour objet de biens qu’il est forcément moins complexe…
Autre fait quelque peu déroutant, c’est la possibilité pour le notaire de sortir de cette tarification un tant soi peu bizarre pour fixer lui même ses honoraires… Il fait signer un papelare au client, qui est prêt à signer tout et n’importe quoi une fois devant l’homme en cravate, et hop!!! Ca s’appelle un article 4, ou « la force obscure du notariat ».
Et les honoraires perçus pour estimation d’immeuble dans le cadre d’une succession,alors qu’un agent immobilier fait le même boulot pour pas un rond…
Et les émoluments perçus sur la déclaration fiscale de certains contrat d’assurance vie, alors que ça reste hors part successoral, même si, il est vrai, ça peut avoir une incidence…
Pour finir deux curiosités: la première, c’est les compromis de vente dont la commission de l’agent immobilier est à la charge du vendeur… En fait, cela me paraît être jusqu’alors un moyen de grossir l’assiette de la taxe du notaire et du fisc, l’acquéreur payant également la commission. Donc bien loin de l’intérêt de l’acquéreur. Dernière curiosité: si l’acquéreur dans une vente demande à être représenté par un notaire, il ne paiera pas plus d’émoluments qu’il aurait de toute façon payé si seul le notaire du vendeur avait été sollicité, le notaire de l’acquéreur ayant droit alors à 40 %; sur lesdits émoluments. De là à penser que l’acquéreur non représenté par un notaire se fait systématiquement barboté 40% des frais qu’il doit payer…
Oui, il y a du travail pour expliciter les principes d’une fiscalité rénovée. OK pour ne pas imposer le travail. D’accord pour les droits de succession pour éviter de trop grosses accumulations. Ensuite, il faut penser à la question de l’assiette. L’assiette la plus large garantit les meilleurs variations de rentrée fiscale pour une faible variation des taux. Il y a ensuite la question des impôts directs et des indirects. Si on ne pense pas à cet équilibre, les acteurs optimisent et trouvent le moyen de détruire les principes mis en place. Enfin, le système doit être lisible et simple (cad ne pas comporter trop de niches, on ne peut les éviter complètement et on peut même ponctuellement et pour des durées limitées stimuler telle ou telle branche économique ou tel comportement) Ma conclusion, c’est qu’il faut prélever sur la consommation avec des taux variables en fonction de catégories liées à la notion de nécessité (qui se discute et qui évolue, donc à revoir périodiquement). Taux bas pour la première nécessité et élevé pour les produits de luxe. En second, pour les directs (tous les revenus concernés de la même façon, quelle que soit leur origine), un taux progressif qui sera moins progressif si c’est la droite qui est au pouvoir et plus progressif si c’est la gauche.
Un tel principe étendue à l’Europe permettrait une harmonisation fiscale simple tout en respectant une certaine souveraineté.
En ce qui concerne la consommation, l’exception culturelle applique un principe similaire pour financer la créativité cinématographique.
L’imposition du travail augmente l’intérêt financier des délocalisation (sauf si cela est fait globalement, mais cette hypothèse est utopique).
L’imposition des du Chiffre d’affaire me parait plus utile, car elle constitue un vecteur de décroissance.
Ho je pense qu’il s’agit d’un raccourci rapide de M JORION car effectivement en fin de compte on en revient a toujours taxer le travail………..dans la mesure ou on considère que le capital n’amène aucune plus value…….
Donc entre nous je préfèrerait taxer le travail …..
et limiter la réumération du capital ou du patrimoine à un taux d’intéret a peine supérieur au taux d’intéret sans risque des obligations d’étatspour tenir compte du risque suplementaire de l’investissement ( oui bon d’accord une notion toujours valable , mais a rebaptiser rapidement, disons la moins risquée).
Faire du LORDON donc….il y a un acronyme pour ce truc.
tout passerait par la TVA sur le principe du revenu de base ?
C’est une éventualité dont le principal contre argument est qu’elle n’est pas juste socialement.
Cet argument, totalement recevable, ne remet pas en cause l’utilité de cette mesure.
Si la TVA s’applique à tous sans prendre en compte les critères sociaux, on peut tout a fait imaginer d’autres mesures de redistribution qui permettraient de compenser.
L’ensemble des mesures doit être juste socialement, pas chaque mesure !
Exemples de mesures qui permettraient de rendre plus ‘juste’ un augmentation de TVA:
– un revenu minimum vital garanti pour tous (salariés ou non)
– un remboursement plafonné de la TVA, pour tous (correspondant au coût de la TVA pour un ménage modeste)
Plus sérieusement par quel processus renverser le rapport de force capital/travail ?
Les états européens et US sont a jenoux devant les Marchés
Sur quelle (S) force(s) politique, sociale ou économique s’appuyer ?
Ou le but du blog n’est que de donner une vision du monde , une « ideologie » capable de donner un sens a ces forces ? c’est déjàbeaucoup
ce donner des clefs de compréhension du monde et trouver des solutions, c’est déjà beaucoup, cela permet au système de ce justifier, je suis paysan on nous a dit la fin des quotas laitiers est programmé, l’apli est arrivé en montrant le système Canadien basé sur un marché fermé, ce qui a permis que la plupart des laitiers savent ce qu’est un marché fermé ou ouvert, cela ne change pas tout, mais on sort de la facilité, si tu n’es pas pour libre échange (version commission et atlantiste avec subvention et exportation qui fragilise les paysans du sud) tu es un communiste dangereux, le débat c’est plutôt peut-on influencer les députés Européens, pour qu’on puisse ce défendre, et invalidé la concurrence non faussé au niveau de la production (bon ça change pas tout).
On a rien a perdre à élever le débat.
C’est un peu comme au temps ou xerox réfléchissait à l’avenir de l’informatique et à permit l’interface graphique (mac), le réseau 20 ans avant son développement réel (windows et internet
Une majorité d’Irlandais pour un défaut de paiement:
http://www.independent.ie/national-news/default-say-the-people-2439331.html
Imposer travail c’est un des plus grand idioterie fiscale, comme aussi (habitation, foncière) la patrimoine (par l’ISF.)
Mais un débat sur tout céla devient que utile si on (re)voit les priorités que nous partgeons tous. On concrétisant ces priorités ca devient évident les idiotéries fiscale vont disparaître très vite.
Vous voulez imposer quoi si vous excluez le patrimoine et les successions en plus du travail ? Juste les revenus du patrimoine, la production et la consommation?
Ca ne change pas grand chose , ne pas imposer le cantonnier du coin et ne pas imposer le cadre superieur qui tous deux travaillent , mais l un gagne 10 fois plus que l autre , pour moi c est tomber de charybde en scylla !
l un produit du réel mais gagne des cacahouettes , l autre fait des calculs abscons pour sa boite mais gagne des liards
Le soucis c’est que cela fait des décennies qu’on explique que si tu fais un travail manuel, c’est que tu n’as pas bien travaillé à l’école, donc c’est normal pour beaucoup de personnes
J’avais jamais réalisé que liards et milliards, cela rimait… Etes-vous wallon (liards veut dire sous dans ce beau pays) tout en ciblant un président voisin?
Pour ce qui est de l’impôt, si l’on additionnait tous les revenus: ceux du travail, ceux de la propriété immobilière (loyers), ceux des produits mobiliers (avec transparence financière) et qu’on les taxait au même taux progressif, cela ne donnerait-il pas enfin quelques chose qui ressemble à de la justice fiscale?
Faire des calculs »abscons » pour construire un pont suspendu, c’est aussi produire du réel et permettre à des tas de gens de trouver un travail souvent valorisant; idem pour la construction navale, idem pour une centrale nucléaire, idem pour une éolienne , etc….
@kerema 29, en même temps on peut pas dire que l’ingénierie (qui cherche des entreprises), la recherche (qui cherche des financements), etc soit mis en valeur par rapport à d’autres diplômes équivalents (commerce, management…)
Tout à fait d’accord avec Génissel Samuel.
Mieux vaut être un plombier heureux (ou tout autre métier noble) qu’un cadre « petit gris » anonyme et jetable dans une tour de la Défense. Moralité, on est obligé d’importer des plombiers (Ah, la Pologne, quel beau pays!) et d’avoir des cohortes de pointeurs qualifiés à Pôle Emploi.
oui, on peut souscrire à cela!
Une vraie justice fiscale serait un impôt progressif imposant le seul revenu, mais en incluant sans aucune restriction les revenus financiers et du capital.
Dès lors, même 90%, voire 99% de taux d’impôt progressif pour les très gros revenus du capital ne me semblent aucunement injustes.
Plus simplement, je serais un partisan, cela ne surprend personne quand il lit mes commentaires, de commencer par infliger au billet de banque, au signe monétaire, des frais de garde en le pourvoyant d’une date limite, autrement dit, le SMT.
Pas dans le but d’en faire une « taxe », c’est ridicule, mais simplement pour obtenir que l’ensemble de la monnaie émise participe à la création des revenus.
Dans ce cas, même en laissant notre système fiscal très injuste du fait d’une TVA qui punit les faibles revenus, les minima sociaux et le travail au bénéfice des revenus du capital et de l’épargne (exempts de TVA), la rapide circulation générerait suffisamment de rentrées fiscales pour pouvoir désendetter l’état et pour, en même temps, baisser les impôts en baissant d’abord la TVA pour l’éliminer à terme complètement. L’efficacité du SMT réduirait peu à peu les montants des revenus rentiers des patrimoines et augmenterait les salaires, générant par là des rentrées fiscales supplémentaires.
A terme, et en régime SMT, l’impôt serait au moins 40% plus faible tout en étant parfaitement suffisant, car les rentes du capital causant le service de la dette auront largement disparu.
Voilà comment les choses se passeraient en régime SMT.
On pourrait aussi facilement orienter la fiscalité en faveur des nécessités environnementales tout en maintenant une très bonne compétitivité.
La principale entrave à la compétitivité est bien la rente du capital qui empêche financièrement le travail de se faire. Dénoncer tout le temps la pression fiscale sans dénoncer la pression financière de la rente du capital relève clairement de la mauvaise foi.
Impôt progressif et non plafonné au-delà de x fois le revenu-de-base (garantissant à chacun la possibilité d’étudier, de … etc comme bon lui semble sans contrepartie), est-ce tellement attenter à la « liberté d’entreprendre », comme ils disent ?
Qu’en pensent les étudiants d’Angleterre, par exemple ?
mon propos est plus nuancé, car il s’agit essentiellement d’en finir avec la rente du capital et le capitalisme!
Plutôt que donner trop, ou laisser prendre, et reprendre ensuite beaucoup, ne serait-il pas plus intelligent de donner moins ?
Cette déclaration de Baroso est complètement stupide et irresponsable sauf s’il le fait exprès?
On dirait qu’il fait tout pour poursuivre l’incertitude.En disant qu’on peut s’opposer à d’autres crises c’est de facto reconnaitre qu’il va encore y en avoir voire plus vicieux le souhaiter !
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20101128.OBS3783/l-europe-peut-affronter-d-autres-crises-selon-barroso.html
La système est basé sur la incertitude!
Alors Barosso fait logiquement parti de cette incertidu.
le système était plutôt basé sur la confiance, balancé de l’incertitude c’est ne plutôt ouvrir les yeux sur le système
lisez Naomi Klein et son bouquin » La stratégie du choc, la montée d’un capitalisme du désastre » et vous comprendrez où veut en venir cet ex-maoiste portuguais.
je ne suis pas d’accord avec les propositions de l’auteure , mais sa description des tactiques des capitalistes est assez interessante.
Le FMI pas défavorable à un étalement du remboursement du prêt grec
http://www.rtbf.be/info/articles/le-remboursement-du-pret-a-la-grece-peut-etre-etale-de-6-a-11-ans-fmi
Un ‘recul et des démentis’…bientôt sur vos écrans:
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/11/28/accord-franco-allemand-sur-le-mecanisme-permanent-de-gestion-des-crises_1446051_3214.html#ens_id=1268560
…ne pas imposer le travail …Vous voulez dire, n’imposer que les spéculations sur le vrai travail?…
…ou bien , n’imposer le travail à qui que ce soit?…
…donc ne pas imposer le travail et laisser le champ libre et le libre arbitre à chaque individu?
Je suis d’accord sur le fait qu’il faut ABSOLUMENT que l’on récupère les emplois. On s’aperçoit que c’est une denrée TRES RARE dans le monde économique moderne, qu’il y en a de moins en moins en particulier l’industrie.
Ceci dit, les pays périphériques vont faire l’inverse, taxer l’emploi et pas les bénéfices et vont siphonner le travail à forte valeur ajoutée chez nous pour encaisser les plus values à l’étranger. De plus, si on taxe les produits, il faudra s’attendre à une explosion d’importations illégales et de la corruption.
A cause de ces 2 dernières raisons, il faut appliquer ce que fait la chine ou l’inde et faire le deuil du statut nations civilisées moralisatrices à l’OMC:
-donner des avantages fiscaux aux économies qui réalisent 75% de leurs exportations à l’étranger en remplacement des subventions.
-légaliser l’économie grise. Drogues, prostitution, contrefaçon des produits de qualité étrangers avec nos process écologiques à nous(et vente à prix coutant avec recyclage & co), etc…
Il y a quantité de secteurs où on a perdu notre savoir-faire de qualité et nos ouvriers spé (et ce qui en découle recherche, ingénieurs, machines outils. Au lieu d’engraisser des importateurs, prenons cet argent pour faire travailler, les chinois l’ont bien compris même quand ils envoient des travailleurs à l’étranger).
« Vente à prix coûtant et recyclage pour l’économie grise que serait la prostitution »: avez-vous bien réfléchi à ce que vous proposez ? Je crois que les féministes (et les mecs conscients) vont à raison vous descendre et mettre en avant les avancées d’un pays civilisé comme a Suède : interdiction de la prostitution et dénonciation des clients…
Je suis évidemment contre la vente de son propre corps, comme la drogue, etc…
Dans le cas de la Suède, je pense qu’ils déplacent le problème vers d’autres pays…c’est pire.
Mais l’idée générale est que l’argent et la plus-value de l’illégalité restent sur le territoire et dans son économie réelle. D’éviter le blanchiment, le recyclage dans la finance et ses bulles. Bref couper cette spirale qui affaiblit de nouveau le système des pays ciblés.
Cette économie grise est un vrai siphon à argent, un outil de destruction des ressources naturelles et humaines. Et je pense qu’il y a moyen de se débarasser des acteurs (terroristes, mafias, industriels et pays divers), de gagner en traçabilité, d’économiser en couts santé/brevets/terrorisme/répression/chomage/impôts.
à Alain A,
Je ne me prononce pas ici et maintenant sur la prostitution, mais applaudir à la dénonciation et l’encourager rappelle les heures de gloire de Pétain et Laval en France.
C’est innaceptable !
Par ailleurs aucune prohibition (alcool, drogue, prostitution) ne peut fonctionner sans encourager le développement mafieux qui y fait son beurre.
Comme je ne suis normand, ne me dites pas que vous êtes aussi pour l’interdiction du beurre !
@Marlowe
Quand j’écris dénonciation; je ne signifie pas délation mais bien sanction (ce que fait la Suède).
@Tof
Aller dans un pays voisin pour y trouver la prostitution interdite chez vous, cela coûtera quand même un peu cher aux amateurs (les distances en Scandinavie sont quand même conséquentes.. 🙂 ).
Si la prohibition crée la mafia comme vous dites (et je suis d’accord) , alors il faut légaliser les drogues non légales et les faire distribuer par des officines d’Etat qui aideront les addicts à s’en sortir. Les profits engrangés (accises), même s’ils sont bien inférieurs à ceux des mafias pourront aider aux programmes de santé d’accompagnement (contrairement à aux drogues tabac et alcool qui rapportent des accises chichement utilisées pour aider les drogués lourds à devenir abstinents ou utilisateurs non problématiques.)
Comme je m’étais empressé de vous demander de ne pas lâcher ce morceau , je me réjouis de cette implication .
Attention , ce sont toujours les grands principes généraux , surtout en petit nombre , qui sont les plus difficiles à formuler : clarté , puisance , exhaustivité , non ambiguïté , incontournabilité , adéquation à la ….réalité ….
ça vaut le coup de tremper longuement sa plume dans l’encrier et de faire relire sa copie par des yeux amis , experts ( quelques fonctionnaires par exemple ) .
Bon courage .
Juste. J’attends les détails. Pour le moment, rien n’est dit.
deux phrases c’est court, mais c’est cash, j’aime bien
après lecture complète, je vais me faire l’avocat du diable, c’est: est-ce possible à l’échelle d’une nation? et arriverait on a équilibrer les comptes? (en même temps on arrive même pas à combler l’intérêt, alors ça laisse de la marge)
Paul
Avec la crise qui commence à toucher les classes moyennes (c’est-à-dire les 3 déciles supérieurs), le duo LaRouche/Cheminade (qui se déclare déjà candidats aux présidentielles 2012 en France) se sent pousser des ailes. Sur leur site (que je ne cite pas, je sais que Julien ne peut pas laisser passer) ils lancent une attaque contre « les financiers sans scrupules » et prônent une campagne qui aurait pour but la remise en activité d’une loi style Glass-Steagalll Act afin de séparer banques de dépôt/crédit des banques d’investissement…
Ne faudrait-il pas relancer une sensibilisation contre ces dévoyeurs de bonnes idées?
Cher Alain,
Il s’agit d’un groupuscule et quiconque de censé debarque sur ce genre de sites sait qu’il a affaire à de tristes sires.
Les dénoncer, c’est leur faire de la pub, et par-dessus tout, leur offrir la posture de la victime. Je m’y refuse.
Et j’approuve Julien: c’est pourquoi je n’ai non seulement pas mis de lien avec leur site mais non plus pas le nom de ce site. Et ce d’autant plus que je suis moins optimiste que vous: il ne suffit pas d’être sensé pour ne pas se laisser tromper par leur prose très habile: pour preuve, je viens de recevoir un courriel qui lance leur campagne pro Glass-Steagall via des relais qui se veulent progressistes. Si ce n’est pas signé, je crains que bien du monde se laisserait prendre à leur prose en apparence très « réformisme radical » anti-système.. Donc dénonçons encore et toujours…
Merci de nous sensibiliser aux risques de « ces dévoyeurs de bonnes idées ». Par ce que moi, je ne vois qu’un point de vue d’une autre minorité que la notre. Je suis peut-être naïf, mais merci des arguments plutôt qu’une posture moral.
Si le travail est l’activité aliénée qui consiste à vendre sa force de travail, c’est à dire soi-même devenu marchandise, il suffit de supprimer cette activité.
Ce jour là, la contribution de chacun à la collectivité ne se nommera plus « impôt ».
ce jour là les paysans artisans pme, croiseront les bras et diront si c’est pour ne rien avoir de plus (si ce n’est un revenu au moins un minimum de liberté dans son organisation), allez y on vous regarde… vous avez faim, très bien soit vous avez un papier de réquisition soit vous avez de la patiente et la bêche là-bas, moi j’en ai marre
Bien sûr que tout prélèvement public est un impôt in fine sur le travail,
sauf pour les innocents ou profiteurs qui affirment encore, au XXIème siècle ( !),
qu’on peut créer des biens ou des services en lisant la rubrique bourse des Echos…
La question c’est : « on fait peser l’impôt sur ceux dont le travail est en partie volé,
où sur ceux qui s’accaparent le travail des autres, car ils monopolisent les moyens de production ? »
La réponse de bon justice est immédiate : « sur ceux qui vivent du travail des autres . »
La réponse de fond va au-delà : une fois le capital exproprié, la démocratie commence,
et c’est chaque collectivité qui décide la part de consommation individuelle,
(une proposition c’est un salaire modulé pour la vie, mais, comme tout, cela se discute)
et la part de consommation sociale (budgets des collectivités).
Avant de taxer quoi que ce soit, il conviendrait de voir ce qu’apportent les autorités du système social en voie de s’effondrer, pour apprécier ce qui les a amenées à loger la misère dans la plupart des chaumières.
La défaillance va au delà de la finance, qui est simplement la résultante d’une perte de direction de la part desdites autorités. Ce n’est rien d’autre que le goût du lucre exacerbé.
Ce goût du lucre est cultivé dès la maternelle, et l’auréolé du diplome universitaire ou de la grande école n’aura appris qu’à nourrir sa vanité… Donc la responsabilité commence par celles des professeurs.
Ce goût du lucre est également cultivé dans le secteur de la santé, tant il est vrai que les médecins, qui se flattent généralement d’être de ceux qui peuvent exercer une activité « noble », ont tout de l’arrogance de celui qui détient un savoir vital et qui en demande la contrepartie financière. La Santé est un bien qui appartient à tous, et il est purement scandaleux que ce bien soit entre les mains de soi disant supers humains…
Il est également cultivé dans les milieux politiques… Pour l’anecdocte, il se dit que ROCARD, compagnon de CHIRAC à l’ENA, lui aurait suggéré de faire carrière à droite, tant les convictions de l’ancien président ne lui permettraient pas les ambitions personnelles que ce dernier escomptait…
Il est également cultivé dans le milieu juridique, et judiciaire… J’ai parlé précédemment des notaires, mais la réputation des avocats est tout aussi sulfureuse. Et les juges, comme les professeurs et les médecins, ont la suffisance de pouvoir prétendre détenir un bien tellement important, qu’ils en perdent la raison… En témoigne l’absurdité du système du double degré de juridiction, qui implicitement reconnait l’incompétence de chacun des juges à pouvoir rendre justice. Evidemment, le train de vie des juges paraît raisonnable face à celui des notaires et des avocats, mais bon, eux, ils s’abreuvent à la source, puisqu’ils sont la Justice.
Il est également cultivé dans le monde agricole, où en effet,, même si c’est un secteur d’activité où la misère a grande place, il y a une tolérance en la matière à s’enrichir impunément au détriment des autres. Pourquoi? Pour avoir eu une éducation de fils de paysan, la propriété n’est pas un vain mot dans ce milieu.
Il est également cultivé dans le monde des services et des produits… Tout et n’importe quoi est bon pour faire du profit…
Pour conclure ce réquisitoire, nous ne sommes pas autre chose que des être destinés à boire, manger, marcher, dormir, rire chanter, et souiller. S’en souvenir permettrait peut être de respecter ce que nous sommes, notre prochain et notre environnement.
Y a eu Antoine avant moi,
y a eu Dylan avant lui,
après moi qui viendra ?
Après moi c’est pas fini.
On les a récupérés.
Oui mais moi on m’aura pas,
Je tirerai le premier,
et j’viserai au bon endroit.
J’ai chanté 10 fois, 100 fois,
j’ai hurlé pendant des mois,
j’ai crié sur tous les toits,
ce que je pensais de toi,
société, société,
tu m’auras pas.
J’ai marché sur bien des routes,
j’ai connu bien des pat’lins,
partout on vit dans le doute,
partout on attend la fin.
Je ne suis qu’un petit ingénieur technique, mais j’ai fréquenté les milieux du droit, du conseil, de la diplomatie, de l’architecture, de la médecine, de la finance, des grandes écoles de commerce ou d’ingés, de la recherche, les docteurs en tous genres, des artistes, des dirigeants d’entreprises, petites ou grandes, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils se la pètent presque tous un max. Des surmois gonflés aux hormones et des chevilles énormes. Chacun voit midi au pas sa porte…vanitas vanitatum.
Mais les guerres ou les crises leur font baisser le ton d’un bémol souvent.
Oremus .
Pour ma part, je mange gras le vendredi
Je comprends mieux pourquoi vous avez cité 7 items , comme autant de jours de la semaine .
Les quelques grands principes d’un homme qui me semble-t-il, restent très pertinents…
…http://www.youtube.com/watch?v=CQCZsyg7NaY&feature=related…
Il résume avec talent des situations…qui finalement ont peu changées.
Du petit lait…Un grand cru…Il faut se bouger non pas pour donner des solutions toutes cuites à la population (rien que l’idée me fait froid dans le dos) mais pour que la population se construise elle-même un nouveau monde, qu’elle prenne conscience, qu’elle prenne confiance en sa conscience.
Fab
Avec la même localisation de la révolution :
juan nessy
Marlowe
Comment se nommera-t-elle ? Quelle sera-t-elle ? C’est la question, qu’on refuse de se poser : on va faire le ménage dans la rue avant de le faire dans sa tête.
Merci.
Fab joue les Wikileaks ?
@Fab :
Petit complément : comme Cyrano, j’aime me suffire à moi même .
ça me permet en général de me faire comprendre et parfois d’arriver à me comprendre moi même .
à Fab,
Le rôle de l’impôt est d’apporter des ressources à l’état et de redistribuer des richesses mal réparties .
Cette désastreuse répartition vient du fait que la classe qui achète le travail à la classe qui vend sa force de travail réalise une plus value qui tend à augmenter en permanence.
Il suffit que cet état de fait disparaisse pour que l’impôt disparaisse et soit tranformé en contribution de chacun au bien commun.
Cette hypothèse est de nos jours considérée comme utopique, mais la constitution d’un prolétariat industriel n’était-elle pas une utopie, ou un mauvais rêve, avant ce qu’il est convenu de nommer la révolution industrielle ?
Eh ben!
Dès qu’on parle de fiscalité, en France ou dans d’autres pays, rien ne change:
– on parle beaucoup des impôts que les autres devraient payer et on est plein d’imagination pour créer d’autres impôts, taxes, contributions, côtisations et autres redevances, mais pas pour soi, pour « l’odieux profiteur de pourri de voisin qui est plus riche que moi » (même si ce n’est que de 100 balles!)
Mais personne, PERSONNE, ne réfléchit sur la manière d’avoir plus de côtisants! Personne ne dit qu’au lieu de taxer à outrance, il faut qu’il y ait tout simplement PLUS de gens capables de payer de payer des impôts. Et donc en créer les conditions!
1 million de côtisants en plus en France et le système de retraite, aujourd’hui en 2010, revient à l’équilibre!
Personne n’a d’idées fiscales pour préserver et créer des emplois et des entreprises supplémentaires que l’on pourra après taxer raisonnablement.
Aucun protectionnisme fiscal sur certaines catégories de produits francais ou européens à travers des droits de douanes!
Aucun protectionnisme fiscal sur la recherche et les brevets à travers la législation et l’anti-espionnage économique!
Rien sur l’autonomie semencière et alimentaire avec des prix paliers garantis!
Etc, …
Même la vieille taxe sur les bordels de 52% des passes que prenait la vieille IIIème République du temps où les maisons closes existaient, on l’oublie.
Faudrait les rouvrir, mais, entre enrichir les mafias et les hôtels à bas prix et remplir les caisses de l’Etat, va falloir choisir!
Aider à la création de richesses en France en taxant les produits de merde chinois produits par une dictature communiste chinoise qui utilise le capitalisme pour enrichir les caciques du Parti, en faisant travailler pour que dalle la majorité de sa population avec une classe moyenne qui les encadre, ne serait-ce pas un peu plus logique pour débuter?
Et qui finance le sacro-saint Etat par le biais des OAT* contenus dans les contrats d’assurance-vie?
Qui finance le logement social par les biais de son livret A, un méchant riche?
Franchement, j’ai lu quelques commentaires sur ce billet et surtout le précédent, qui n’incitent pas à un minimum de tolérance. On est à la limite du « salauds d’épargnants ».
Si l’on monte les français dos à dos avant qu’ils ne s’entre-déchirent pour conserver le peu qu’on daignera bien leur laisser, ça va furieusement ressembler au climat d’avant le guerre d’Espagne de 1936/1939.
On sait comment ça a fini. MAL.
*OAT (Obligations Assimilables au Trésor)
Complètement d’accord.
Et en profiter pour mettre au bout d’une pique les têtes de quelques trop profiteurs sera très juste aussi. 🙂
Rien ne vaut l’exemple de 1789.
La preuve, quelques milliardaires américains commencent à vouloir être imposés.
On sait comment ça a fini. MAL.
L’avantage de cette formule c’est que depuis Aristote (faut bien un début), elle marche tout le temps. (c’est juste histoire de nous laissez incliner la tête et sentir une goutte de pluie pour ceux qui aurait lu Fahrenheit 451)
Ce serait bien que TOUS les résidents payent l’impôt, de la naissance à la mort, même seulement un euro symbolique par an. Question de solidarité, au moins morale, d’appartenance à une communauté et de se sentir citoyen de plein droit.
Ce serait bien aussi que l’impôt soit progressif et exponentiel, et évidemment pas plafonné. Si les + riches veulent jouer au moins disant fiscal, qu’ils se barrent et ne reviennent pas, du moins sans avoir acheté leur retour.
Combien vivent bien à l’étranger et reviennent se faire soigner en France parce que c’est très cher dans leur pays? Enfin bref.
Le « ruissellement par le haut » néo-libéral a démontré qu’elle servait surtout à faire grossir la finance et très peu la richesse réelle de l’ensemble, il est temps de faire l’inverse et mettre en place la répartition de richesse.
Petit à petit, le drôle d’oiseau Jorion fait son nid…
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20101129trib000577318/ventes-a-decouvert-les-parlementaires-europeens-veulent-aller-plus-loin-que-la-commission.html
« Un troisième serait d’imposer de manière dissuasive les gains dus au jeu »
J’y avais jamais pensé, mais dit comme cela, c’est la mort des loteries et des casinos que vous signez. C’est un business juteux, y compris pour les Etats.
Paul, vous n’aurez pas que la mafia des financiers sur le dos. 🙂
Les loteries n’ont rien à voir sur le principe avec la spéculation, c’est un pur jeu de hasard dans un cadre parfaitement limité.
Le patron des patrons espagnol déclaré en faillite personnelle
lundi 29 novembre 2010, 16:46
Gerardo Diaz Ferran, président de la confédération patronale espagnole CEOE, a été déclaré en faillite personnelle et tous ses biens placés sous administration judiciaire, selon une décision d’un Tribunal de commerce.
J’ai lu .
C’est concis et clair . Je prends le temps de digérer mais, à chaud ,une remarque :
la fiscalité évoquée est plutôt la fiscalité confiscatoire , ‘dissuasive » .
Est il aussi possible de ne pas traiter de la fiscalité par ses doubles aspects , je prends / je redonne, pour mettre dans le débat les pistes incitatives à privilègier ?
Place de l’Etat en tant que tel dans ce cas ( cf vision anglo-saxonne / vision plus continentale ) ?
Peut on se contenter de dire les attendus de la ponction sans dire les attendus de la redistribution ? Ou en tous cas dire un mot du mode d’arbitrage des niveaux de la tonte et de son usage ( qui apprécie » l’excessif » et comment ).
Mais en tant que fondements de la bonne façon de penser l’économie , en renvoyant à la compréhension du fonctionnement de nos sociétés , j’apprécie plutôt ce début ( dont le principal point fort est sans doute celui là, à mes yeux ).
Je serais tenté de ne pas me contenter d’ailleurs du seul » en particulier sur les plans économiques et financiers » .
A anthropologue , anthropologue et demi !
Pour ceux qui apprécient la prose des conseillers et des experts détachés auprès de la Cour des Comptes et du Conseil des prélèvements obligatoires, tout est là. Les données sont fiables et exhaustives, les analyses approfondies. Les conclusions, les recommandations ? …. no comment.
http://www.ccomptes.fr/fr/CPO/RapportsAnnuels.html
Sérieux, j’ai pas envi de le lire, mais je veux bien un comment.
Complément :
Sur l’incitation , j’ai bien lu qu’il s’agissait d’encourager le travail ( Jducac va se rallier enfin ) .
Compte tenu des débats non clos sur le sujet travail ici même et ailleurs , il va falloir revenir puissamment sur cette …notion , …valeur , à moins que ça ne soit un concept ou un phénomène , ou une illusion ….
Gros travail en vue .
Le travail et l’argent , comment ne pas en parler ?
Et comment en parler, si ce n’est en ayant, pour ainsi dire, le couteau à la main ?
oui, mais net d’impôts ! 😉