Billet invité.
Suite à la parution comme billet de l’Appel, je fais une contre-proposition, reprenant les points un et deux de l’appel (sur la nécessité de restructuration des organismes bancaires, que je partage, avec les deux options possibles) mais supprimant et même s’opposant, irrémédiablement aux points 3 et 4, à savoir le fait que l’Etat ait la possibilité de compenser des pertes des actionnaires et des déposants (de tous, de fait) et que des ‘spécialistes’ (sur quelles bases ? quid aussi du ‘juge et partie’ des spécialistes travaillant, forcément, avec le milieu bancaire) soient ‘désignés’ par des citoyens (comment ?) pour réaliser les restructurations, je propose un contre-appel.
Parce que simplement s’énerver ne vaut pas tripette si on ne propose rien en contrepartie et si on ne s’expose pas.
Je le réaffirme très clairement : je suis opposé, parce que la crise progressant on ait l’obligation ardente de le faire, à ‘sauver’ les épargnants, dont une part, mineure mais très ‘possédante’, a contribué à alimenter un système spéculatif.
S’ils sont conscients, à fortiori. S’ils ne sont pas, qu’ils le deviennent.
Ce n’est PAS à la collectivité, aux citoyens, dont une grande part ne sont tout bonnement pas ‘épargnants’ et s’ils le sont, le sont très peu, à payer la note de ces goinfres : on ne jette pas de gâteaux aux porcs. Point.
Deuxièmement, il me semble, comme l’affirme à juste titre Vigneron, nécessaire de dépasser le stade du pétitionnisme de bon aloi et de déclarer un ‘manifeste’.
La grande différence, la voici : dans un cas, le pétitionnaire ne s’engage pas (sauf moralement sans doute mais la moralité et les placements financiers, les ‘petits’ épargnants se sont déjà assis dessus), il signe. Avec un manifeste qu’il signe, il s’engage bien plus : il s’engage à réaliser des actions dès maintenant, sans pour autant que ses exigences aient ou non (encore) vues le jour.
Ce manifeste ne traite pas de l’interdiction des paris sur les fluctuations des prix, ni de la monnaie, ni de l’UE ni même des paradis fiscaux ou des marchés à terme, il traite du système bancaire que l’on pourrait souhaiter et qui existe parfois déjà mais a bien du mal à émerger.
Ce manifeste a pour but d’agir. Et de montrer les causes, les responsabilités, de promouvoir un autre système. C’est possible. Cela existe déjà, en partie. Ensuite, pour les exigences et une fois que le mouvement, concret, sera pris, les politiques devront s’en saisir. Ils n’auront pas le choix.
Et ce n’est qu’un début.
Je vous attends sur le blog de Paul Jorion.
PS : si je parle des impôts et des cotisations, c’est bien parce que d’une part les revenus et les sources de revenus financiers ne sont pas imposés comme le sont les autres revenus et sources de revenus et que cela doit cesser, pour ne pas favoriser l’attractivité de la finance sur les autres sources de revenus. Et qu’ensuite, si on parle Etat, on parle aussi finances puisqu’on l’appelle au secours : il est donc rationnel de parler des finances de l’Etat, soit, les nôtres.
Manifeste pour un système bancaire citoyen
Conscients que la crise financière actuelle est en grande partie due à l’appétit spéculatif du système financier,
Conscients que le système financier s’appuie en grande partie sur le système bancaire,
Conscients que le système bancaire s’alimente en partie par les dépôts des citoyens, notamment sur des ‘placements’ financiers (OPCVM, SICAV, PEA, etc.) ;
Conscients que la recherche maximale de profits, bénéfices, plus-values financières pour nos ‘placements’ financiers est en partie la cause de la crise financière en ce qu’elle alimente sans cesse le système spéculatif qui nous a conduit là où nous en sommes actuellement ;
Conscients néanmoins que provoquer un ‘bank run’ (retirer tous ses avoirs immédiatement) n’aurait pour but que de précipiter la fin du dit système financier sans toutefois avoir répondu à l’exigence de construire des solutions citoyennes alternatives, sans compter les risques induits que ce type d’opération induirait pour toutes les personnes qui l’effectueraient ;
Conscients, enfin, qu’il n’est pas dans l’intérêt général que :
– un intérêt puisse être versé sur des dépôts financiers, ni qu’un intérêt soit versé à un organisme bancaire, mais bien que des services bancaires réalisés soient correctement rétribués en tant que prestations de services, lisiblement et parfaitement identifiables ;
– l’impôt sur les revenus et les cotisations sociales et patronales exonèrent les dits ‘placements’ financiers, totalement ou partiellement et qu’il relève de l’intérêt général que TOUS les revenus et sources de revenus, quelque soit leurs origines (travail, ‘placements’ financiers, immobiliers, succession, mobiliers, …), soient enfin soumis totalement à la progressivité, que ce soit pour l’impôt sur le revenu ou pour les cotisations sociales, afin que l’intérêt général puisse être préservé et financé ;
Nous, citoyens :
1- Décidons :
1-1 de liquider dès maintenant nos ‘placements’ financiers dont l’intérêt reçu est soit supérieur à 1%, soit supérieur à 1% et dont les intérêts produits ne servent pas à financer des actions d’intérêt général ou solidaires, quelque soit la nature de ces ‘placements’ financiers ;
1-2 de transférer ces avoirs, hormis le cas où ces avoirs respecteraient les conditions définies au 1-1, vers des organismes bancaires qui respecteraient les conditions suivantes :
– 1 homme = 1 voix, quelque soit son capital ;
– les dirigeants sont élus et les sociétaires ont le droit de vote, défini dans la condition ci-dessus ;
– verser des intérêts nuls ou inférieurs à 1% ou supérieurs à 1% mais dont l’objectif est de reverser le différentiel à des actions d’intérêt général ou solidaires ;
– possédant des ressources financières propres à garantir 15% à minima des dépôts,
– non cotés sur des marchés financiers et indépendants d’organismes bancaires ne respectant pas les conditions ci-dessus ;
1-3 de ne laisser sur les organismes bancaires autres que ceux du 1-2 que des comptes courants de dépôts, dans la mesure où les organismes visés au 1-2 ne seraient pas en capacité d’offrir les mêmes services et jusqu’au moment où ils le seront.
2- Exigeons :
2-1 que tout versement d’intérêt supérieur à 1% (et dans les conditions précisées au 1-1) soient déclarés sans action par la loi (exception de jeu lié aux paris), que ce soit pour l’organisme bancaire ou pour la personne (physique ou morale). Les organismes bancaires ou les personnes (physiques ou morales) qui pratiqueraient des taux d’intérêts autres que dans les conditions ainsi définis ne bénéficieront pas de la garantie de l’Etat pour la partie supérieure de leurs engagements à ces conditions, la loi ne leur donnant pas d’action. La partie inférieure de leurs engagements pourra éventuellement bénéficier de la garantie de l’Etat, sous conditions définies en 2-4 ;
2-2 que l’impôt progressif concerne TOUS les revenus et sources de revenus et que la progressivité soit étendue aux cotisations sociales et patronales, afin de préserver l’emploi et le travail créé, dans des conditions que la loi définira ;
2-3 que l’Etat, dans le cas où des restructurations de dettes s’avèreraient incontournables, quelles soient privées ou publiques et dont l’Etat aura la charge, se retourne en priorité vers les détenteurs de placements financiers dont les caractéristiques ne correspondraient pas au 1-1, qu’ils soient citoyens ou non ;
2-4 que l’Etat réserve sa garantie uniquement aux organismes répondant aux critères définis au 1-2 et/ou aux ‘placements’ financiers définis au 1-1 ;
2-5 que le législateur définisse les critères permettant d’attribuer un label public, afin que les citoyens puissent identifier les organismes et les placements financiers qui répondraient respectivement aux critères énoncés au 1-2 et au 1-1.
2-6 que l’Etat engage une procédure de restructuration des organismes bancaires le nécessitant, en en devenant le liquidateur. La procédure de restructuration s’effectuera sur la base de ‘stress test’, effectués immédiatement par les services de l’Etat et contrôlés par l’Assemblée Nationale. L’Etat valorisera l’actif et les dépôts correspondant au 1-1 seront garantis et, au choix de chaque citoyen concerné, demeureront au sein de l’organisme bancaire restructuré ou seront transférés au sein d’organismes bancaires définis en 1-2.
L’Etat devra alors, soit :
– valoriser les créances au niveau des actifs, imposer une valorisation fictive des actions (proche de zéro) et réaliser un apport en capital, pour devenir propriétaire de l’organisme bancaire ainsi nationalisé,
– transformer les créances, en tout ou partie, en actions, afin d’obtenir le ratio suffisant de capitalisation requis.
2-7 qu’en aucun cas, l’Etat ne compense, d’une manière ou d’une autre, les éventuelles pertes des actionnaires et des déposants dont les ‘placements financiers’ ne correspondraient pas à la définition en 1-1.
Ces exigences sont évidemment non limitatives et ne doivent pas freiner l’action des citoyens et/ou de leurs représentants élus quant aux actions nécessaires à la refondation globale du système financier et bancaire.
Nous, citoyens signataires, nous engageons à mettre en œuvre dès à présent les décisions définies et à continuer à exiger auprès de nos représentant ou futurs représentants élus la mise en œuvre de nos exigences telles que définies.
Lu et approuvé :
284 réponses à “CONTRE-PROPOSITION à « L’appel pour faire passer les citoyens avant les créanciers des banquiers », par zébu”
à partir de quel niveau d’épargne on devient un porc ou un pig ?
vous relancez le mutualisme, très bien, n’oubliez pas non plus d’augmenter le plafond du livret A …
Le livret A lui-même est menacé:
Citation:
Ces vampires ne seront jamais rassasiés (par définition).
Question d’attitude, pas de niveau.
Que des personnes possédant un très faible revenu, ayant économisé ‘toute leur vie’ (selon l’adage en cours), aient placé celles-ci sur des actions d’eurotunnel et se retrouvent gros-jean comme devant, cela vous inspire quoi ?
De même, le fameux sénateur (Philippe Marini, UMP) qui avait déposé un amendement au projet de budget 2009 (vite retirée, car elle inspirait la gêne même pour son mouvement, pourtant habitué à pire) pour que les ‘petits épargnants’ ayant perdus à la bourse puissent déduire de leurs revenus les moins-values mobilières de 2008 à hauteur de … 10 700 € (!!, ‘petits’, les ‘épargnants’ …), ça inspire quoi ?
Et que penser des PEA, à la fiscalité si ‘attirante’ ?
Combien de PEA?
Plus de 7 millions en France, représentant plus de 113 milliards d’euros (dont 60% en OPCVM), soit un peu moins que la première recette fiscale nette de l’Etat en 2010, la TVA (126 milliards d’euros).
Soit, en moyenne, 15306 euros par PEA.
Et je ne parle que des PEA.
Quant au Livret A, effectivement, il faudrait remonter le taux d’intérêt et faire en sorte que la différence entre 1% et le taux permette de financer l’intérêt général qui l’est de moins en moins depuis que le Livret A est livré aux banques, soit aux intérêts privés ET spéculatifs.
Intéressant, mais embêtant pour mon livret A.
Je ne suis pas SDF ni interdit bancaire, mais comme beaucoup de gens, ce livret me sert de compte bancaire avec carte de retrait et consultation à distance, le tout gratuit.
Il faudrait donc, soit baisser la rémunération, soit proposer un équivalent sans rémunération, ce qui ne me poserait pas de problème. Je n’ai pas attendu monsieur Cantona pour laisser le minimum d’argent sur mon compte.
Le détective pose une question : si votre argent n’est pas sur un compte bancaire ou équivalent et si vous en avez, où donc bien peut-il être ?
Voir ma réponse à Zébu un peu plus loin.
le taux est historiquement bas, ne culpabilisez point, l’intégrisme, en politique comme en religion, n’est pas une solution.
La branche dure du blog prépare un comité de salut public !
@karluss
Le taux n’est pas historiquement bas. C’est le taux réel qui compte évidemment. A 1,75% sur du livret A, on est 1/2 point, soit 40%, au-dessus du taux d’inflation. C’est peut-être rien apparemment, mais c’est dèja trop. C’est, par exemple, 1,2 point en plus pour financer de l’habitat social. Une paille ! Ouais, pour une paillote au soleil !
Postulat 1 : « Le petit épargnant trouve toujours que son épargne est scandaleusement sous rémunérée à 0,5%de rentabilité nette et que son emprunt à taux variable pour son p’tit ça m’suffit a scandaleusement augmenté de 0,5% «
@karluss
Le taux n’est pas historiquement bas. C’est le taux réel qui compte évidemment. A 1,75% sur du livret A, on est 1/2 point, soit 40%, au-dessus du taux d’inflation. C’est peut-être rien apparemment, mais c’est dèja trop. C’est, par exemple, 1/2 point en plus pour financer de l’habitat social. Une paille ! Ouais, pour une paillote au soleil !
Postulat 1 : « Le petit épargnant trouve toujours que son épargne est scandaleusement sous rémunérée à 0,5% de rentabilité nette et que son emprunt à taux variable pour son p’tit ça m’suffit a scandaleusement augmenté de 0,5% «
@ Karluss :
Le taux est historiquement bas, de même que les taux des crédits immobiliers sont historiquement bas. Le jour où la BCE relèvera son taux, celui du Livret A augmentera, pour les ‘rémunérations’ des déposants mais aussi et bien plus, les taux des crédits.
Or, qui croyez-vous gagne-t-il à ce ‘petit’ jeu ?
Supprimons l’intérêt ou limitons le à 1% au mieux, en rémunération comme en paiement.
Ou est mon argent? Dans mon portefeuille.
Comme de nombreux jeunes, je suis retourné vivre chez mes parents. Je n’ai plus de revenus depuis 2 ans. J’aurais du déposer une demande de RSA, mais je n’aime pas l’idée de me faire fliquer par une assistante sociale pour 400€ / mois. Il reste l’économie informelle.
Si ces imbéciles de français moyens savaient le nombre d’individus qui se débrouillent en dehors du système…
Dans notre univers l’économie dite informelle ne peut fonctionner que comme soupape de sécurité pour l’économie officielle.
@ Zebu, Vigneron (et St Just)
oui, il faut raisonner en taux réel positif, alors vous prenez le panier de la ménagère comme référence de calcul… très bien pour acheter mes carottes avec mon 1,75% mais pour me construire un toit, avec une inflation de 500% en quelques années, il me reste les fanes pour pleurer…
Une proposition assez courageux dans la context dans laquelle nous vivons!
Je suis en accord avec vous sur le fond de votre réflexion et je suis prêt à réfléchir collectivement à vos propositions de réduire la rentabilité des placements financiers, bien que je pense que tout cela risque de n’être qu’un coup d’épée dans l’eau.
Quelques remarques pour contribuer au débat nécessaire :
1. A quoi serviront les fonds placés à 1 % maximum.
A qui cet argent sera-t-il prété, à quelles conditions, à quels taux ?
2. Ne pensez vous pas que si un tel système se généralisait il serait évident pour tous ceux qui veulent « que leur argent travaille à leur place » qu’il ne faut plus placer l’argent à la banque mais plutôt acheter des biens immobiliers à des fins locatives alimentant de ce fait une bulle qui est déjà bien trop grosse ?
Ce phénomêne semble avoir été constaté avec des transferts importants des placements boursiers vers les placements immobiliers, à Paris en particulier.
3. Ne faudrait-il pas que tous les signataires du manifeste déclarent leur patrimoine, son origine et les modes de placement actuels ?
Votre proposition ne posera pas les mêmes interrogations à ceux qui n’ont rien ou presque rien qu’à ceux qui ont un peu ou qui ont beaucoup, sachant qu’en plus certaines professions (le détective privé par exemple) ne bénéficient pas des mêmes retraites que les salariés de certaines entreprises ou par exemple les « cadres A » du service public.
@Marlowe
je suis d’accord avec votre crainte que des placements immobiliers entretiennent une bulle déjà hypertrophiée. Mais si on applique pleinement l’article 2.2 qui stipule que tous les revenus soient soumis à l’impôt progressif, ce à quoi j’adhère plus que pleinement, alors les plus-values faites sur l’habitation principale y seront soumises et la bulle, principalement tirée par la disposition fiscale qui les en exonèrent, se dégonflera.
Le calcul serait simple : prix de vente du bien – gros travaux – forfait annuel d’entretien x nbre d’années d’occupation = plus-value reçue comme revenu dans l’année. Ca en refroidirait plus d’un de tenter la culbute !
@ Marlowe :
« je pense que tout cela risque de n’être qu’un coup d’épée dans l’eau. » : je le pense aussi. La crise n’a pas encore assez ramassé de ‘petits’ épargnants pour que l’absence de rémunération devienne ‘intéressante’ …
« 1. A quoi serviront les fonds placés à 1 % maximum. » : dans mon esprit, en fait, je pense à 0%. Je pense que passer par un ‘pallier’ de 1% (médian actuellement entre 0 et 1,75% peu ou prou du Livret A) serait nécessaire, avant que d’aller vers le 0%. C’est peut-être une erreur. Pour le prêt, même topo : pas de rémunération des crédit mais le paiement des services bancaires lié à l’octroi de crédit. On pourrait définir un plafond de crédit au-delà duquel les taux recommencent à augmenter, de manière croissante (avec la masse croissante, le risque est croissant), 100 000 ou 150 000 € par exemple.
« 2. Ne pensez vous pas que si un tel système se généralisait il serait évident pour tous ceux qui veulent « que leur argent travaille à leur place » qu’il ne faut plus placer l’argent à la banque mais plutôt acheter des biens immobiliers à des fins locatives alimentant de ce fait une bulle qui est déjà bien trop grosse ? » : exact.
D’où la nécessité d’aborder la fiscalité, surtout l’impôt progressif sur TOUS les revenus ET les sources de revenus, afin d’éviter des mouvements spéculatifs de report.
« 3. Ne faudrait-il pas que tous les signataires du manifeste déclarent leur patrimoine, son origine et les modes de placement actuels ? » : pose les problèmes du flicage et de toute façon, serait déclaratif. Je pense que pour eux qui n’ont rien, il y a quand même la possibilité de signer pour être ‘solidaire’ et peser sur le respect des exigences.
@Yves de Bressy
Sur la taxation des plus-values, non seulement il faut revenir sur l’abandon de la progressivité scandaleux datant du Bercy de Sarkozy (aujourd’hui 29,1% sur biens immobiliers et mobiliers taxables, 31,1% sur les cessions de valeurs mobilières taxables, prélèvements sociaux compris, depuis l’augmentation de 1 % décidée par Sarko le 8 octobre) qui a boosté formidablement la bulle immobilière et l’écart de richesse entre possédants, même modestes, et primo-accédants ou locataires, mais il faut essayer de tendre, à l’occasion de toute mutation de tout ou partie du droit de propriété (succession, donation, revente, échange, apport en société…), vers une taxation à 100 % de toute plus-value nette (hors amélioration du bien mais sans abattements), sur tout bien mobilier ou immobilier quand cette plus-value dépasse une valorisation du bien à hauteur du taux de l’inflation des biens de consommation.
Quant on pense que c’est ce grand libéral gauchiste de Giscard qui a institué la taxation des plus-values en 76 seulement et qu’aujourd’hui même le PS en parle du bout des lèvres… On juge mieux de la marche arrière accomplie sous régime néo-lib depuis 30 ans.
@ Zebu,
Votre contreproposition me paraît intéressante, c’est sûr, elle va dans le bon sens mais j’y vois deux inconvénients :
– 1) Ce type de mesure ferait immédiatement fuir dans les pays limitrophes les moyens financiers importants ; ce qui peut, sur le court terme, s’avérer préjudiciable à l’ensemble de votre système, enfin, il me semble ;
– 2) Comme Marlowe, je crains que ce type de mesure n’entraîne, mécaniquement, une hausse hallucinante du prix des biens matériels, dont l’immobilier mais pas seulement (tout bien matériel mobilier ou immobilier). Une inflation qui amenuiserait ou supprimerait concrètement les effets bénéfiques de la mesure.
C’est la raison pour laquelle je pense que ce type de mesure, pour être efficace, ne pourrait pas se faire seule, qu’il faudrait qu’elle accompagne une modification de l’ensemble du corpus de règles de vie en société.
Enfin, et peut-être surtout, il est à craindre qu’à court terme ce ne soit la guerre, la vraie, qui nous guette vue le conditionnement auquel nous livre toute cette mise en scène des vraies-fausses (?) fuites abondamment relayées par nos médias.
Cordialement,
Et vous parlez en experte des « vrais fausses fuites ». Votre nouveau commentaire en est l’affligeante confirmation réitérée. La plainte et le gémissement de l’impuissance brandie en étendard comme votre peur, récuremment et ad nauseam revendiquée, de la guerre sont les plus outrancières des » vrais fausses fuites », tant elles sont les meilleures armes pour prouver l’effectivité de la première et l’inéluctabilité de la dernière.
Et pour ce qui est de leur mise en scène, je vous décerne un oscar pour l’ensemble de votre œuvre, vous atteignez le niveau d’expertise baroque d’un Ken Russel ou, s’il faut donc rester courtois, d’un David Lean.
@ vigneron,
La guerre ne viendra certainement pas de mon fait vigneron, et même pas non plus du vôtre ; elle n’aura peut-être même pas l’Europe de l’ouest pour théâtre principal des opérations, ce qui changera un peu : elle nous sera imposée, comme d’habitude, par les dominants qui ne veulent pas perdre : probablement les Etats désunis…
Mille regrets de devoir interrompre vos projets en vous rappelant à la dure réalité de la domination. Vous pouvez continuer à déchainer votre plume, les faits resteront intangibles : quel dommage.
Je signe.
J’envisage de diffuser auprès des « forces politiques » avec lesquelles je suis en contact.
OK ?
Alain Loréal
Alain, vous allez au devant de graves déconvenues, je vous aurais prévenu …
« possédant des ressources financières propres à garantir 15% à minima des dépôts, »
NON.
Les quelques banques communautaires écossaises peuvent rembourser de leur dépot CHAQUE participant en 48 à 72 heures.
« 2-5 que le législateur définisse les critères permettant d’attribuer un label public, »
NON.
Une bonne entreprise n’a pas besoin de publicité. Si elle a de bons produits.
SURTOUT si l’état est capable de favoritisme.
« que l’Etat engage une procédure de restructuration des organismes bancaires le nécessitant, en en devenant le liquidateur. La procédure de restructuration s’effectuera sur la base de ‘stress test’, effectués immédiatement par les services de l’Etat et contrôlés par l’Assemblée Nationale. »
NON.
Tant que personne hormis les dirigeants d’une banque ne saura ce qui se passe à l’intérieur, une banque restera un » état dans l’état ». Soit, à supprimer.
Ce ne sont que quelques remarques en préambule.
Le reste pourrait être encore plus réaliste, mais je vais manger.
« Les quelques banques communautaires écossaises peuvent rembourser de leur dépot CHAQUE participant en 48 à 72 heures. » : parce qu’elles émettent leurs propres billets ?
Actuellement, le plafond (et non le plancher) de Core Tier One prévu (!!) par Bâle 3sera entre 4 et 6%. Un coopérative (‘coopérative communautaire’, Yvan, relit bien, comme la CASDEN, est déjà a … 9,1% aujourd’hui.
http://www.casden.fr/casden/chiffre.html?rbqe=1
« Une bonne entreprise n’a pas besoin de publicité. Si elle a de bons produits.
SURTOUT si l’état est capable de favoritisme »
Bin voyons, le libre marché, le juste produit, y a que ça de vrai …
Et le favoritisme de la place acquise, c’est quoi ?
« Tant que personne hormis les dirigeants d’une banque ne saura ce qui se passe à l’intérieur, une banque restera un » état dans l’état ». Soit, à supprimer. »
C’est sûr … Supprimons ce que nous ne connaissons pas, comme ça, si ça pête ailleurs, on fera semblant de n’en rien savoir (ce qui sera vrai, par ailleurs). L’autre alternative ? Nationaliser toutes les banques (mais toutes hein, et qu’il n’en reste pas une pour venir à l’Etat le lui reprocher). Faut le dire tout de suite, c’est plus clair.
« Le reste pourrait être encore plus réaliste »
….
Zébu. Quelques compléments :
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/03/18/l-airdrie-savings-bank-ilot-de-prosperite-dans-un-paysage-bancaire-devaste_1169523_1101386.html
« Pourtant la dernière caisse d’épargne indépendante du Royaume-Uni affiche une bonne santé rustique culottée en ces temps de crise. Alors que les profits des géants bancaires se sont effondrés, l’enseigne du Lanarkshire, comté de l’Ouest écossais, prospère ! En 2008, les profits du groupe coopératif basé à Airdrie, bourgade située à une vingtaine de kilomètres à l’est de Glasgow, ont augmenté de 15 %. »
« Les comptes courants et d’épargne ainsi que les prêts immobiliers et aux PME sont le fer de lance de cette vénérable institution, fondée en 1835. La caisse n’émet pas de cartes de crédit. La vente de produits financiers et d’assurance est bannie. Il est hors de question de se financer sur le marché monétaire, les fonds propres devant suffire. »
« Enfin, les opérations sont ventilées en fonction de la « règle d’or » : un tiers du capital est prêté aux particuliers et aux entreprises, un tiers est placé en liquide auprès d’autres banques, un tiers est investi dans les bons d’Etat britanniques. »
Clair que placer dans les bons d’état britanniques, par les temps qui courent, ils sont un peu optimistes, les gars..
« »Nous sommes mieux placés que les autres pour résister à cette tourmente financière. S’il le faut, nous sommes capables de rembourser l’ensemble de nos déposants en moins d’une semaine », insiste Jim Lindsay, les yeux pétillants d’optimisme. »
Je pense, Zébu, que tu confonds banque communautaire avec filiale de Banque Populaire..
Pour l’entreprise, je vais te donner un exemple simple vécu.
Dans les années 90-2000, j’avais des sous-traitants ISO 9000. Et d’autres, non.
Hors, les certifiés ISO me fournissaient des monceaux de documents, mais aussi et SURTOUT beaucoup plus de pièces et services hors définition que les sous-tratants non ISO… Qui, ces derniers, marchaient juste à l’auto-contrôle. Et cela fonctionnait beaucoup mieux…
Ce n’est pas l’étiquette qui fait la société. Et ENCORE MOINS la pub…
Ok, je suis un vicieux, aussi, en affaires : il m’est arrivé de faire CREER un concurrent face à une société monopolistique.
Juste par question de bon sens.
Et, je te rassure : depuis le temps que je vois vivre et évoluer les sociétés, je n’ai JAMAIS vu une société monopolistique vivre bien longtemps. Elle s’endort toujours sur ses lauriers. Ou se fait dézinguer par un gars comme moi.
Tu le sais par ailleurs : mon maître à penser Lordon sait ce qu’il dit lorsqu’il affirme qu’une banque ne peut être que nationale.
J’ajoute juste la possibilité de la banque réellement communautaire car j’ai toujours un doute sur la façon de gérer de la part de l’état…
Et cela créerait une juste émulation.
Merci pour l’info.
Ces écossais, poilus jusqu’aux comptes bancaires et portant jupe …
Concernant la CASDEN, c’est une SA mais coopérative (une coopérative peut être sous forme SARL ou SA), régit par la loi de 1947.
Certes, elle se dénomme ‘CASDEN BP’ mais elle n’est pas une ‘filiale’ de BP au sens strict … parce que c’est une coopérative, une vraie, qui n’appartient qu’à ses sociétaires, où, selon la loi de 47, un homme = 1 voix, quelque soit son capital (ou parts sociales).
Quand bien même 50% du capital social appartiendrait à BP donc, il reste que la CASDEN est une coopérative, régit par la loi de 47, qui donne le pouvoir non pas aux actionnaires mais aux sociétaires, sur le principe démocratique (article 26 des statuts, Assemblée Générale).
http://www.casden.fr/casden/Statuts-6.pdf
« Banque à compétence nationale, elle a noué un partenariat avec le Groupe Banque Populaire »
http://www.casden.fr/casden/presentation.html?rbqe=1
Quant à la gestion de l’Etat, elle n’est pas si pire que ce qu’on a pu voir, version 16/9, de celles effectuées par les banques ‘privées’ (à 100%).
Simplement, sans contre-pouvoirs, c’est le chaos.
Une simple remarque technique sur les mots en caractères gras. Dans une première approche rapide, le texte devrait pouvoir être lu en ne s’arrêtant qu’aux termes en gras. C’est la cas pour le début et moins pour la seconde partie. Dommage,mais c’est réparable…
Amicalement.
Alain V
bon ok c’est bien tout cela mais faut agir vite et il ne faut pas trop perdre de temps à discuter sur ce qu’on met ou pas
pour etre audible , il faut être bref, concis et réaliste c’est à dire faisable
Que penser des personnes qui ayant un revenu minimes arrivent à épargner tout de même un tout petit peu car ces personnes savent que leur retraites seront insuffisantes à leur permêtre de survivre, je dis bien survivre. Doivent elles êtres punies pour avoir essayé d’être prévoyantes. Certains d’entre vous ont peut-être regardé l’émission sur le scandale Eurotunnel… Ce sont déjà de tout petits porteurs d’actions qui paient les pots cassés, les banques prêteuse se sont très bien protégées et commencent à récupérer leur argent avec même des intérêts… Pendant ce temps là les petits porteurs continuent de pleurer les 2000 à 5000 euros qu’elles croyaient avoir mis de côté pour leurs vieux jours.
Lors de cette émission j’étais sidéré du cinismes ouvertement affiché par les dirigeants finsnciers d’Eurotunnel, crtains expliquan que les directions des banques avaient continué à faire croire que ces placements étaient sans aucun risque allant mêm jusqu’à expliquer qu, bien que sachant pertinament que ces empruns Euro tunnel n’étaient pas garantis par l’état s’arrangeaient pour montrer des photos de François Mitterant te Margaret Thatcher devant des drapeaux nationaux, photos suggérant au contraire des garanties nationales et ainsi cotinuant à proposre des titres Eurotunnel alors que ces nanques savaient que le projet ne serait jamais rentable (Sauf pour elles) car sur la fin du projet les banques ont accordé des prêts directsà aux entreprises constructrices, bien entendu à des taux bien plus élevés que ceux financés par les petits porteurs privés t avec des contrts en béton qui leur assurait la garantie de remboursement. Les petits porteurs n’ont même pas récupéré leur capital se base.
Qui doit-on punir?
En fait le système est miné dès le début ce n’est que parce que les retraites prévues étaient trop faibles que ces personnes se sont mises à essayer d’épargner. La contre partie de ce que vous porposez devrait comprendre des changements fondamentaux dans les systèmes de retraite de façon à ce que les particuliers n’aient pas besoin d’épargner, souvent d’aileurs sur un revenu minime, parfois ) peinne quelques % au dessus du salaire minimum.
Paul
Autre exemple les personnes avec elles aussi des revenus très modestes, qui ont accepté de payer mensuellement des cotisations aux caisses de retraites complémentaires doivent elles aussi être punies à travers la faillite de ces caisses? Qui est coupable?
Bien sur cela sera difficile à organiser et à surveiller pour qu’il n’y ait pas d’abus.
Voilà qui contrebalance sérieusement le point de vue du p’tit père vigneron qui n’y va pas du dos de la cuillère. Les mémés de Capentras sont plus des victimes que des coupables. Se sentir obligé de faire des économies pour assurer ses vieux jours procède-t-il du bon sens, de la petitesse, de la cupidité ou de la peur ? Difficile de juger, tous les cas sont dans la nature.
Bonsoir,
Bien sûr ce type d’action communautaire ne peut se faire seul, c’est à dire sans ce qui va autour. Car si on adoptait un tel système bancaire, alors l’argent n’irait plus à la finance mais à l’économie. Alors ces marges récupérées iraient dans des investissements productifs, dans l’industrie locale et nationale, créant l’emploi et les salaires qui vont avec. Cela permettrait de rétablir la circulation de l’argent en tant que monnaie, alors que la fiscalité restaurée permettrait d’en drainer la partie nécessaire au financement des régimes sociaux (santé, retraite, solidarité) et du fonctionnement des services publics. Il faut insister sur la nécessité de réintégrer dans l’assiette fiscale TOUS les revenus, à la fois ceux du patrimoine financier et immobilier bien sûr, mais aussi ceux versés par la collectivité (allocation, etc). La société n’en serait que plus responsable et solidaire.
Cordialement
« Pendant ce temps là les petits porteurs continuent de pleurer les 2000 à 5000 euros qu’elles croyaient avoir mis de côté pour leurs vieux jours. »
C’est THE point.
Question.
Et si les dits ‘petits porteurs’ (terme qu’on utilise toujours pour masquer tous ceux qui sont derrière : à l’hallali, les ‘petits porteurs’ se font dépouiller !!) avaient tout simplement … déposé leurs maigres épargnes sur des comptes d’épargne réglementé, que serait-il advenu pour eux ?
Rien. Nada. Wallou.
Mais pourquoi ont-ils ‘investis’ dans eurotunnel alors ?
Pour le lucre. L’espoir de gagner velu, de ‘doubler la mise’ et même plus. En lieu et place de défendre le système des retraites par répartition, on mise sur Eurotunnel et si ça plante, de toute façon, l’Etat sera là pour nous aider.
Dois-je pleurer sur leur sort ?
Que nenni. Et pas un liard ils auront de ma part. Point barre.
@Paul Tréhin
Entendons nous bien. L’épargne de la mémé de Carpentras, jusqu’à un certain niveau bien sûr, n’est plus le bas de laine de nos aïeux, mais une rançon qu’on lui fait payer, non plus de gré mais pour ainsi dire de force, en prix d’une illusoire sécurité.
Et vous savez très bien qu’une répartition juste et équitable des pertes est possible.
Racontez pas d’histoires à faire pleurer les beaux quartiers. Sinon, c’est bel et bien la mémé de Carpentras, de Limerick, de Coimbra, de Ciudad Real ou de Nauplie qui prendra les premiers coups, et les derniers.
Vous le savez. Nous le savons. Alors ?
@ Yves de Bressy :
« La société n’en serait que plus responsable et solidaire. »
Exactement.
Je souscris à vos remarques.
On part de quelques mesures ciblées qui apparaissent de bon sens et puis on s’aperçoit que le système est tellement vicié que ces mesures lèseront ceux qui par simple conformisme, ou par principe de précaution, auront épargné, sans appartenir nécessairement aux classes aisées. Il me semble aussi abusif de présenter a priori tout épargnant comme un délinquant en puissance, même si objectivement c’est le cas, et qu’on on pense pas moins.
Il serait contre-productif de laisser penser qu’il y d’un coté les purs, les bons, ceux qui n’ont jamais pêché, et de l’autre les méchants. Il ne s’agit pas de punir mais de poser le cadre d’un nouveau contrat social. Bref de tracer des perspectives.
A lecture des commentaires on s’aperçoit finalement que proche en proche, de correction en correction, on retrouve les solutions globales. Bref, on réinvente un programme politique !!! Car les problèmes sont d’abord politiques et sociaux avant d’être technico-financiers. Les mesures technico-financières ne peuvent être mises en oeuvre si elles ne s’inscrivent pas dans le cadre explicite, même simplement formulé, d’une alternative au système actuel ou des causes de la crise comme le fait d’ailleurs Zébu.
PS Puissent Zébu et Denis Dupré entrer en contact l’un avec l’autre pour dégager un terrain commun. Deux initiatives pour un seul blog ça fait un peu beaucoup !
Ou alors que Zébu oriente sa proposition vers un véritable mode d’emploi du transfert sans peine des actifs financiers, comme l’idée en avait déjà été lancée ici sur ce blog par certains commentateurs. Un comparatif de banque à banque, produit financier par produit financier pourrait être un point de départ ne serait-ce que pour donner une figure concrète à l’épargne spéculative. Bref qu’on y voit plus clair dans ce maquis. Voilà le genre de papier qui empêcherait nos banquiers de dormir sur leurs deux oreilles !
@ PYD :
« Il serait contre-productif de laisser penser qu’il y d’un coté les purs, les bons, ceux qui n’ont jamais pêché, et de l’autre les méchants. Il ne s’agit pas de punir mais de poser le cadre d’un nouveau contrat social. Bref de tracer des perspectives. »
Ce n’est pas mon but : je n’oppose pas les ‘bons’ qui n’ont rien à épargner aux ‘méchants’ qui épargnent. Cela n’a pas de sens (social). Sauf que dans le contexte actuel, que ceux qui continuent d’épargner en viennent à demander à l’Etat de prendre en charge d’éventuels défauts lors des restructurations, pour leur épargne, sous prétexte qu’ils sont ‘petits’, je paye pas. Nada. Et je vois encore moins de légitimité à ce que ceux qui n’ont pas pu épargner, parce que justement ils ont des salaires de merde qui leur suffisent à peine, pendant que d’autres, PENDANT la crise, continuent encore à rechercher le gain maximum !!
Niet, ça, c’est pas possible.
Enfin, je précise quand même, pour culpabiliser mémère, que c’est grâce aux sommes faramineuses (regarde elles des PEA : éloquentes) des ‘petits épargnants’, qui veulent rien tant que du ‘5%’, sans risques, que l’on produit du risque, justement à tour de bras, qui finit, comme une cascade de choses pas bonnes sur la tête des dits salariés, qui essayent rien tant qu’épargner le peu que leurs maigres salaires leur permet. La boucle est bouclée. Ne pas opposer, oui. Mais montrer les responsabilités et les causes, certes oui !!
Si on veut un minimum de ‘consensus social’ (brrrrrr, le vilain mot) entre non-épargnants et épargnants, que les épargnants commencent déjà à essayer de comprendre pourquoi leur position n’est PAS tenable, tout simplement.
Et changent leurs pratiques. Concrètement.
Et il n’est pas question de « mode d’emploi du transfert sans peine des actifs financiers » : les épargnants sont assez grands pour le rechercher par eux-mêmes, eux qui sont suffisamment indépendants pour rechercher le meilleur profit.
Je ne vais pas non plus leur passer les plats en demandant ‘et vous reprendriez bien de la finance coopérative, elle est excellente ce soir’ …
Que nenni. Qu’ils s’engagent.
S’ils ne le font pas, c’est que finalement la situation leur convient encore suffisamment.
Jusqu’à ce que cela ‘tombe’ vraiment et là, PYD, vous les verrez, tous, courir vers les fonds plus z’éthiques que les autres.
C’est pathétique mais c’est la réalité.
Celle des ‘petits’ épargnants. Aujourd’hui. Demain, ils peuvent changer. S’ils le souhaitent.
J’oubliais, dans tous les cas
je signe le texte de Zébu.
D’un autre coté, Alain A (22:36) n’a pas tord, si le coté brut de décoffrage de la proposition Zébu peut heurter et il contribue au choc psychologique nécessaire pour faire bouger les lignes.
Au risque de me contredire, peut-être faut-il finalement jouer sur les deux tableaux, Dupré et Zébu, l’un destiné aux politiques, et l’autre destiné aux épargnants qui vont devoir faire le deuil du système . 😉
@ Pierre-Yves D.
C’est, excellemment dit, exactement le sens de ma démarche également.
« Déciller les mirettes du brave épargnant »!
Mettre le doigt là où ça fait mal, car c’est là que tout se joue. Dans le prix faramineux pour la société entière de cet illusoire et tutélaire, pour ne pas dire dictatorial, sentiment de sécurité, complice objectif de tous les abus ordinaires ou extraordinaires du capitalisme, financiarisé ou non.
Sur les modalités, le débat est ouvert, mais sur le sens profond de la résolution de Zébu, il ne faut rien lâcher.
@ Zébu,
=>
Ce que vous dites n’est pas faux mais est partiel et sent l’influence de la plume du vigneron.
Il est quand même plus que fâcheux de concentrer la hargne sur les petites gens qui ont épargné, les fourmis de La Fontaine, sans se préoccuper le moins du monde des cigales du même La Fontaine. Car, au final :
– les petits épargnants n’ont fait que penser à l’avenir en se privant parfois au quotidien (je ne dis pas qu’il n’y a pas des épargnants pathologiques, mais ils ne sont certainement pas plus nombreux que les non épargnants pathologiques) ;
– les non épargnants et les endettés ne sont pas forcément si blancs que ce que vous voulez bien prétendre : savez-vous de façon sûre d’où vient leur endettement ? Comment pouvez-vous négliger le fait que cet endettement peut aussi provenir de dettes de jeu, par exemple, ou de toute autre activité anti-sociale ? Je vois mal comment une personne équilibrée peut, toute une vie, être endettée. Ceci étant, je reconnais que l’organisation de la société actuelle fait que certaines personnes (et j’en connais) peuvent payer anormalement cher le fait d’avoir failli à un moment ou à un autre pour une raison ou pour une autre, et en particulier par manque de chance (et oui, ça arrive dans la vie).
Tout ceci pour dire qu’il est vraiment très hasardeux de vouloir chercher des boucs émissaires chez ceux qui ont, plutôt inconsciemment, nourri le système qui était conçu par et pour d’autres : les vrais bénéficiaires de ces malversations.
Et puis, lorsqu’un système est en place, savez-vous, vous personnellement Zébu, comment le contourner, comment l’éviter ou le combattre ? Combien de personnes ici présentes peuvent-elles s’enorgueillir de n’avoir jamais mis un centime rémunéré dans une banque et de n’avoir jamais fait un emprunt ou de ne s’être jamais assuré sur quoique ce soit (et puis n’oubliez pas qu’il y a des assurances obligatoires) ? Car il me semble que les emprunteurs alimentent le système financier de la même façon, et même encore plus sûrement, que les épargnants…
Vigneron qui nous parle souvent de ses dettes pourrait-il par exemple nous expliquer leur origine précise, que l’on puisse avancer dans le détail de la problématique des dettes ?
De toutes façons, toute cette conversation me semble sinon dénuée d’intérêt, du moins à côté de la plaque en ce qui concerne les véritables fauteurs de troubles qui sont plus sûrement à rechercher du côté :
– des bénéficiaires ultimes (détenteurs de ce qu’il est convenu d’appeler grand capital) ;
– des soldats qui ont consciencieusement développé ce système de malversation généralisée en mettant toute leur énergie et le talent dont la nature les avait doté pour créer les produits financiers toxiques et les diffuser (titrisation etc.) ; monsieur Dupré, vous êtes là ? pourriez-vous nous expliquer vos motivations à introduire en France la titrisation ? Blythe Master fait, de ce point de vue, partie des grands de ce monde…
– de tous les aveugles politiques, juristes et enseignants de tous ordres qui ont légalisé ce petit jeu en développant partout les manoeuvres financiaristes, les faisant au surplus passer pour ce qu’il y a de plus accompli dans la réussite individuelle et collective.
Il faut certes avancer dans la résolution du problème, mais comment avancer sans avoir les idées bien claires sur les tenants des aboutissants de la question étudiée, sans avoir une vue précise des responsables, des coupables, des victimes, des participants malgré eux etc. Chacun doit, ce me semble, bien comprendre qui est à l’origine de la farce et qui n’en est que le dindon.
Bien cordialement,
Souvent, souvent…. c’est beaucoup dire. Si einmal ist keinmal ou une fois n’est pas coutume, deux ou trois fois n’est pas souvent non plus. Cela dit je vous sais gré de vous en soucier tant.
Et vous aurez remarqué comme moi à quel point les bons citoyens ont bien plus grande propension à nous entretenir, en s’en plaignant, de leurs dettes ou de leurs infortune, qu’en s’en louant, de leurs créances ou de leur bonne fortune. Tradition mieux établie, et proverbiale d’ailleurs, dans la gent agricole et plus encore dans la sous-gent viticole.
J’ai donc bien peur de n’avoir produit qu’une nouvelle et banale démonstration superfétatoire de cette malheureuse et mesquine tendance propre à maints de nos faibles concitoyens.
Avec d’autant moins de légitimité dans ma plainte que la nature des contreparties que m’accorda cette situation nettement débitrice n’est guère susceptible de provoquer pitié, commisération ou même empathie de la part de mes semblables, ayant pour le vaste essentiel utilisé ce généreux crédit à l’entretien simultané de deux ou trois garçonnières garnies, à l’usage frénétique des services « tout compris » de call-girls exclusiv-quality, à l’inhalation de rails de substances diverses et variées suivant une fréquence delaruesque, à l’achetage et au cassage brutal et définitif de divers modèles automobiles haut de gamme de marque allemande et italienne (à très haut standards qualitatif de production uniquement ! ), et à l’essuyage d’ardoises un tantinet compromettantes pour l’honneur de ma famille dans quelque établissement monégasque à l’en tête avantageux de « Société des bains de mer »….
Rien de bien répréhensible moralement ,vous en conviendrez, et je suis de ceux qui tentèrent d’accélérer nettement le flux de la monnaie et de favoriser l’ouverture des trappes de liquidité, ou du moins m’y serai-je employé – sacrifié même – mais rien non plus hélas dont je puisse me prévaloir pour émouvoir Jducac.
Vous peut-être ?
@ VB :
« Ce que vous dites n’est pas faux mais est partiel et sent l’influence de la plume du vigneron. » :
Et puis quoi encore … Bientôt, vous finirez par affirmer que je suis Vigneron si ça continue. Parlez-moi encore comme à un enfant de 14 ans et je vais vous en montrer …
Que Vigneron et moi nous puissions avoir communauté d’idées sur certains points, c’est fort possible mais ma plume résume mes propres humeurs et je suis, aussi, parfois, révolté par certaines choses.
« Il est quand même plus que fâcheux de concentrer la hargne sur les petites gens qui ont épargné, les fourmis de La Fontaine, sans se préoccuper le moins du monde des cigales du même La Fontaine. » : vous me faites le même procès habituel en stalinisme que tous les patentés fieffés coquins de libéraux, c’est hallucinant, quand même !!
Il suffit que je dénonce, que je montre un FAIT, qui est une des bases de reproduction du capitalisme, à savoir le lucre, très largement partagé par une grande majorité des épargnants pour que de suite on me sorte : ‘hargne’, ‘endettés pas forcément blancs’ …
Mais ai-je dis, ‘applaudissons, mesdames et messieurs, ces endettés, qui n’ont rien à se reprocher’ ? Quand ?
Et immédiatement, vous m’instruisez le procès en stalinisme : ‘vous critiquez la droite, ah, mais monsieur, que pensez-vous du stalinisme’ ? Et quel est le rapport avec la choucroute ?
On dirait qu’il est mille foi plus ‘légitime’, ‘facile socialement’, de tirer à boulets rouges sur les salops d’endettés, ceux-là même qu’on voulait promouvoir il y a 3 ans encore (Sarkozy avec son ‘La France n’est pas assez endettée’), que de dénoncer les ‘petits’ défauts de chacun, sachant que ce sont les petits ruisseaux qui font les fleuves ?
Je ne cherche pas de bouc émissaire !!
Je n’ai pas à en chercher, ils sont là : ‘responsable mais pas coupable’, comme GS.
M’avez-vous vu, sur ce blog, faire l’apologie des banques ? Des spéculateurs ? Non.
Mais il suffit qu’une seule fois, une, pour ne pas avoir dit, aussi, ‘shame on you, the banque and the marchés’ pour qu’automatiquement, on m’accuse d’exciter les foules (qu’il ne faut surtout pas réveiller, contre la fumeuse ‘classe moyenne’) !!
« Chacun doit, ce me semble, bien comprendre qui est à l’origine de la farce et qui n’en est que le dindon. »
Vous vous méprenez complètement. Et c’est vous qui trouvez un bouc émissaire bien commode, qui permet d’exonérer de leurs propres responsabilités (à leur niveau) ceux qui veulent, finalement que le système continue, tant qu’il leur profite plus qu’il ne les mets en danger.
Et, excusez-moi, mais le coup d’appeler Mum-Etat à la rescousse pour venir payer mes pertes, alors que j’ai spéculé, même petitement (un PEA, c’est quoi ? : de la bourse, des actions et ne venez pas me parler de ‘liquidités’ à apporter aux entreprises, c’est l’inverse ; cf. lire les articles de Lordon), c’est quoi d’après vous, si ce n’est digne de Dupont la joie ?
Alors ça, faire payer les plus pauvres pour rembourser les ‘épargnants’, expliquez-moi ça, j’attends votre laius sur la légitimité d’une telle action …
@ Zebu,
Ne montez pas sur vos grands chevaux. Lorsque l’on dénonce un problème, il faut le voir dans sa globalité : dénoncer les épargnants du fait qu’ils alimentent le système, pourquoi pas, mais il faut alors dans le même temps dénoncer tous les nourrisseurs du système : au premier rang desquels on trouve : les emprunteurs, les assurés…
Le problème est qu’il est parfois simplement impossible de sortir du système, parce que légalement vous avez l’obligation d’être assuré contre tel ou tel risque etc. Vous comprenez la logique, elle est simple : la société du risque 0 n’est rien d’autre que la version présentable du financiarisme d’Etat, du financiarisme légal.
S’assurer d’un petit pécule pour simplement être capable de subvenir à un éventuel coup dur ultérieur a toujours existé, et est un sentiment légitime bien antérieur à l’avènement du financiarisme : ne pas penser comme ça pourrait même être considéré comme une sorte d’autodestruction en ce que ça suppose un refus de penser à demain.
Les petits épargnants n’ont pas vraiment eu le choix : ils ne s’occupent pas de banque, de finance (ils en délèguent la gestion comme ils l’ont fait pour la politique), ne voient que ce que tout organisme bancaire leur propose, des rémunérations : pourquoi ne pas choisir la plus intéressante ? Comme l’emprunteur a le choix de ne pas choisir le taux d’intérêt le plus haut mais de prospecter différents organismes pour choisir « le meilleur » c’est-à-dire celui qui propose un remboursement moins cher.
Voilà, c’est tout,
Cdt.,
Vous plaisantez j’espère ? Ou alors êtes-vous décidément trop éloignée du plancher des vaches pour en sentir encore les bouses ? Ou ne jamais les avoir senties de prés ? Ce qui ne vous garantirait nullement de légitimes et virulentes accusations de coupable aveuglement. Bien loin de là même !
L’emprunteur-consommateur « revolvingisé », infoutu de maintenir un niveau de vie décent sans payer sa dime au capital à 15 ou 20 % d’usure légalisée et légitimée (jusques et y compris à 1% de taux refi BCE ! ), comme l’emprunteur-entrepreneur en délicatesse avec sa trésorerie racketté par ses banquiers et leurs honorables créanciers-rentiers aux consciences immaculées autant qu’assoupies, ou le Smicard avec son demi mois de salaire pour assurer Titine et ses 200 000 bornes seraient donc des « nourrisseurs du Système » aux même titre que leurs alter-égo moelleusement reçus par le directeur de l’agence bancaire ou le courtier d’assurances, petits fours et grands sourires en prime ? Nourisseurs assurément, mais pas exactement du même type, puisqu’ils payent pour nourrir quand les autres sont payés pour le sevice ! Capito, MÔÔÔdame ?
« Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le Zistème … »
Eh oui, c’est juste tout le problème de la justification – en fait véritable sérum de déresponsabilisation et déculpabilisation massivement injecté dans les consciences – des pires vices (je pèse mes mots) réduits à une approche strictement utilitariste (ou néoclassique rationnaliste de l’hommo aeconomicus, ou marginaliste, comme ça vous chante) des fondements « naturels » de la vie sociale ou économique.
Estimiez-vous cela nécessaire à ce point pour que vous volassiez ainsi, presque sacrificiellement – toute honte bue et en toute mauvaise grâce feinte, au secours de la victoire en y rajoutant par ces mots votre petite couche d’improbable vernis ?
Cher vigneron,
Vous semblez ignorer qu’il y a, en France même, des gens très pauvres, qui n’ont pas même accès aux crédits revolving que vous affectionnez et dont vous semblez souffrir. Vous vous intéressez à vos problèmes de surendettés, je ne dis pas qu’il ne faut pas le faire, mais faites au moins semblant de vous intéresser à tous les autres problèmes : ceux qui, très visiblement ne vous concernent pas, mais qui n’en existent pas moins.
L’Occident est en totale paupérisation, ce n’est pas nouveau ; et cette paupérisation prend des allures, des formes, différentes selon la catégorie de gens qu’elle touche. La question est de s’attaquer aux causes de cette paupérisation, et non à ses victimes : vous trouverez toujours, vigneron, et des plus riches et des plus pauvres que vous, là n’est pas la question ; quel que soit le système vous trouverez toujours mieux et moins bien loti que vous. Les causes de la paupérisation, sont celles qui sont identifiées dans mon premier commentaire plus haut, ce sont les mêmes qui sont sans relâche dénoncées par Monsieur Jorion.
Cdt.,
@La p’tite mère des peuples
Vous appelez ça une réponse ????
Que vous vous payiez ainsi ma fiole ne m’indispose qu’assez modérément, mais que vous masquagnez la devanture au blog Jorion à ce point, c’est plus seulement de la contredanse lambda de lèse-intelligence, c’est du crime organisé en menées séditieuses et blasphématoires de caniveau de venelle mal famée ! Et classé Alpha et Oméga 3 en sus !
Sachez que votre écran ne vous dévoile qu’une infime partie de ce que vous m’inspirez, et que si le filtrat de l’écumoire fort lâche de Julien-Quasi-Modo contient de fait 99% des tentatives contributives une fois expurgées de ce que d’aucuns sur ce blog tentent d’y déverser de haines définitives ou de remugles astringents, tout mon effort en ce qui vous concerne tendrait plutôt à maintenir ce même objectif démesurément élevé de taux résiduel, mais pour ce qui doit rester à mes yeux du retentât pour mouche à sentinelles.
Et je vous prie de reconnaitre que mes efforts sont à même de si bien porter leurs fruits, que le seuil de colmatage de mon appareillage filtratoire et frustratoire est sur le point d’être atteint tant devient épais le brouet qui se présente à son entrée en réponse spontanée à vos mucilagineuses assertions et glaireux sous-entendus. Et ce malgré la pression considérable que vous vous ingéniez ingénument à entretenir à cet endroit.
Sachez donc, petite chose – sans plus désormais toucher au fond du débat qui dépasse de beaucoup vos capacités cognitives autant que votre suspecte bonne volonté ou votre arlésienne bonne foi, que tout l’endettement, que je porterais en boutonnière selon vous, n’est que le fait des investissements, pas toujours judicieux, effectués depuis vingt ans sur l’exploitation que je mène cahin-caha avec une mienne sœur (je vous rassure, elle est beaucoup plus combative et rugueuse que moi..) et des warrants de trésorerie qu’on fait rouler année après année au plus grand bonheur du CA d’Aquitaine et de ses actionnaires et généreux clients de placements « d’épargne« . Que j’aurais pu ou dû me séparer de mes vigneronnes et de mes vendangeuses pour compresser mes charges fixes et booster la rentabilité de mon « capital » en les remplaçant par une mécanisation totale ou en sous-traitant à des entreprises d’esclaves marocains, polonais et autres comme certains grands crûs bordelais et autres encore. Mais que je m’y refuse très connement, ne concevant pas mon métier sans cette plus-value partagée des échanges réciproques avec celles ou ceux qui en vivent avec moi, ni bien sûr par l’exploitation « outre-mesure » et dépersonnalisée du travail humain.
Et pour ce qui est des bons gros poings sur les I à poser en face de vos points d’interrogations bassement insinuateurs et à la suite de vos leçons de morale inspirées par votre éthique de style nettement pointilliste flou époque brouillonno-confusioniste, apprenez que les deux seuls crédits-conso que j’aie jamais contractés le furent pour des proches que je ne pouvais aider qu’ainsi. Qu’il fait 5 degré dans le chai où je suis en train de me congeler témoins à décharge, de soutirer des2010 qui viennent de finir leur malo et de perdre mon temps et mon calme réputé olympien à vous répondre sur ce putain de clavier niqué. Qu’il fait guère plus de 14 degrés dans la maison biscotte le fuel, l’est un pet trop cher pour chauffer plus.
Et que la vie serait plus belle encore s’il n’y avait tant de fâcheux et fâcheuses tristes sires et altesses de votre accabit.
@ vigneron,
Ne vous énervez pas, et pardonnez moi, pardonnez mes maladresses. Je ne voulais pas rabaisser votre mal vivre, mais il y a tellement de situations catastrophiques. Je sais que l’exploitation d’une activité, qu’elle soit agricole ou non agricole, devient une gageure.
@ VB :
« Ne montez pas sur vos grands chevaux. »
Bin, faudrait éviter de me parler comme à un ado : si je vous disais que vous êtes la fille putative de Chris06, je crains que cela ne vous ‘agace’ un peu.
« Les petits épargnants n’ont pas vraiment eu le choix »
« pourquoi ne pas choisir la plus intéressante ? »
En êtes-vous certaine ?
@ Zebu,
Le système est là, il existe et il faut le renverser. Les petits épargnants n’ont pas installé ce système dont ils sont victimes et complices au même titre que tous les individus qui sont assurés, qui sont pensionnés, retraités, ceux qui mettent leur argent en banque (avouez qu’il est difficile de faire autrement), qui empruntent à des taux usuraires…
Rien ne sert de monter certaines victimes contre d’autres victimes car au final aucun des petits citoyens ne sera jamais gagnant : c’est un jeu de dupe, une fois pour toutes.
Le taux d’épargne joue son rôle mais ce rôle est négligeable face aux véritables responsabilités et face aux véritables bénéficiaires-instigateurs. Ne croyez-vous pas ?
Cordialement,
@VB : petite question, toute simple.
Pensez-vous que la crise des subprimes aurait pu advenir si l’intérêt avait été de 0% ?
Pour ma part, certainement pas aussi rapidement et aussi violemment.
Un intérêt à 0% n’aurait pas pu supprimer la spéculation immobilière et certainement une explosion de la bulle (quoique …). Mais l’intérêt, à fortiori tel qu’il fut formaté pour les subprimes, c’est l’effet de levier dont la crise avait besoin pour faire exploser le système.
C’est de cela dont je parle.
La suppression de l’intérêt ne supprimera pas l’appât du lucre : l’interdiction des paris sur les fluctuations des paris servira à le limiter. Et l’intérêt à 0% (ou 0,5%, ou 1%), à limiter les effets néfastes de l’amplification des crises, tout comme le maintien d’une économie de rente.
Je le répète, ne pas le comprendre (et pire encore, ne pas vouloir chercher à comprendre), c’est plus que de l’inconscience, puisque maintenant la réflexion est disponible (sur internet), c’est se rendre coupable, par inadvertance ou par absence de volonté.
Je ne suis pas meilleur que les autres. Mais au moins j’en ai pris conscience.
@ Zebu,
Tout ce que vous dites est vrai, mais croyez-vous vraiment que la détermination des intérêts « spécial subprime » ait été concocté par les utilisateurs ? Ils ont « profité » temporairement il faut bien l’avouer, d’un système fabriqué par et pour d’autres.
Je ne dis pas qu’il n’y a pas une question d’intérêts à résoudre, je ne l’ai jamais dit (relisez mes commentaires) mais je dis que ce problème ne concerne pas les petits épargnants qui ont été, sont et peut-être continueront à être, victimes et complices d’un système fait par et pour d’autres. Il ne faut pas confondre les causes et les effets d’un problème.
Bien cordialement,
@VB : vos réponses sont quand même légères, surtout au regard de celles de vigneron qui sont lestées d’une lourde expérience. Vous discutaillez sans voir que le crédit revolving est une abomination car il joue sur un ressort psychologique : c’est en effet très difficile de refuser une demande d’argent quand il est facile de s’en procurer. Le crédit revolving est un « pousse au crime » qui n’existait pas il y a trente ans, preuve que cette pratique n’est pas « naturelle », et qu’elle a été inventée de toutes pièces au prétexte de favoriser la consommation. Donc palliatif de m… dans une société de m… Ensuite, s’agissant des multiples produits d’épargne, eux non plus n’existaient pas il y a 30 ans. Là, il ne s’agit plus de capter le fric des « cigales », mais celui des « fourmis », et le résultat est aussi écœurant car, d’une part, ils nourrissent la spéculation au lieu de servir la consommation et donner du travail aux autres ; d’autre part ils jouent aussi sur des ressorts psychologiques, mais les plus mauvais : la peur, l’égoïsme, le profit, l’illusion, etc. et creusent les écarts avec les « cigales ».
@ Batracien,
Mais que cherchez-vous à dire ? que ce système est pourri, qu’il tire profit de tous les mauvais penchants des individus pour un profit concentré entre quelques mains bien avisées ? On est bien d’accord là-dessus, je n’ai jamais dit le contraire.
Ce que je trouve déplaisant c’est de s’en prendre à tous les individus, et à leur mauvais petits penchants, au lieu et place de s’en prendre aux véritables fautifs. Car dites moi si, vous Crapaud, si vigneron ou si Zébu sont tout à fait exempts de vilains petits penchants, que d’autres pourraient exploiter ? Personne n’est parfait, là n’est pas la question ; si votre combat est d’améliorer la race humaine, il y a du pain sur la planche : autant la supprimer tout de suite car je n’ai pas constaté qu’elle se soit vraiment amélioré depuis 4000 ans et plus d’expériences. Le vrai problème est d’isoler les personnes qui ont conceptualisé, légitimé et développé ce système financier que l’on pourrait appeler dictatorial, car il l’est par maints côtés, pas de s’en prendre aux défauts de la race humaine. Encore une fois, il ne faut pas se tromper de combat.
Ce que je dis ne vise pas non plus à rabaisser la souffrance des individus victimes de ce système (il y en a, et il est à craindre qu’il y en aura, de plus en plus), ne vous trompez pas sur mes objectifs : je connais assez de gens très proches ayant traversé des détresses hallucinantes (auxquelles personnellement je n’aurai pas survécu) pour ne pas ne serait-ce que m’approcher d’un tel objectif.
Bien cordialement,
@vb
Ce genre d’assertion est typique d’un type d’analyse et de diagnostic à très courte vue dont le prisme d’interprétation rudimentaire et simplificateur et les représentations et discours mystificateurs qu’il génère et diffuse m’amène à le placer dans une catégorie de théorie bien connue : les théories du complot.
J’y ai suffisamment cédé et tenté de réfréner au maximum cette pente naturelle de tout révolté, ou juste insatisfait, quelque peu tenté par le moindre effort neuronal et la simplification problématique pour les reconnaitre à cent lieues. Je vous engage amicalement à considérer, ou reconsidérer, les raisons profondes qui vous mènent, volens nolens, dans ces eaux troubles et malsaines. Même en déniant toute réalité effective à nos systèmes démocratique, et à moins d’invoquer le Néo de Matrix, vous ne pourrez justifier l’instauration et la perpétuation de nos sociétés financiarisées et foncièrement, comme ouvertement, inégalitaristes depuis 25 ans au moins par la seule action dictatoriale autant que discrète de quelques membres éminents d’une mini-élite toute puissante et qui plus est animée par sa rapacité et sa soif de domination totale des biens, des espaces, des hommes et des âmes.
Existeraient-elles, ces personnes, véritables semi-divinités conceptrices, légitimatrices et développeuses de leur paradis et de notre enfer, pensez-vous sérieusement que de les écarter du paysage définitivement suffira au rétablissement d’un bel ordre ancien (?) ou à l’établissement d’un radieux ordre nouveau ?
Bah ! Et puis à quoi bon ! Vous savez tout cela parfaitement, et ne voulez simplement pas vous avouer en partie bénéficiaire et responsable, comme tellement d’autres – quasi-majoritaires sous nos cieux encore, au moins en rêve – de l’évolution que vous dénoncez avec force gesticulations contre ces grands démons, ceux, bien réels, au dessus du plafond de verre qui vous fascinent encore alternativement avec ceux d’en bas, ectoplasmiques ceux-là, qui travaillent au corps l’âme de l’hommo aeconomicus vulgarus. Bien pratiques les grands et petits démons comme causes ultime, n’est-ce pas ? Causes décisives et imaginaires de l’inaction surtout. De votre inaction. Ou plutôt de votre paralysie.
Désolé de devoir être si discourtois et péremptoire, mais là, vraiment, ça suffit, Madame.
@ vigneron,
Vous croyez sans doute que les lobbies, les Monsanto et Cie travaillent au bien de l’humanité ?
Qui croyez-vous dictent les lois en influençant le législateur européen et interne ? A ce propos, je vous rappelle que notre Président, démocratiquement élu, se propose de réformer de fond en comble la fiscalité, sans plus d’ailleurs s’occuper d’évasion fiscale à ce qu’il paraît. A cet égard, gare aux mauvaises surprises de moyen terme. Je suppose que le sénateur Marini sera le chef de file des réformistes : je mets à nouveau en garde tout le monde ici présent : attention à ce qu’une loi instituant la « propriété économique » ne passe de façon impromptue à cette merveilleuse occasion.
Je vous propose que nous arrêtions là nos échanges, je ne vous veux aucun mal, je conçois que vous soyiez en colère contre moi, mais encore une fois, ne vous trompez pas de combat.
Bien cordialement,
j’apprécie votre honnêteté vigneron à dévoiler des aspects très personnels de votre vie professionnelle. je dois avouer que cela m’intriguait. si tout le monde en faisait autant, particulièrement les guest star du site, nous pourrions mieux juger de la crédibilité des discours tenus par ces intervenants. n’est-ce pas aussi cela la transparence? ce n’est pas très ‘chic’, mais parfois pour communiquer, humainement parlant, c’est mieux de se dévêtir, un peu 😉
Bonsoir à tous
Zebu j’aime votre indignation et votre volonté d’agir.
Cependant établir un manifeste sur des données ou concepts faux ne pourrait permettre de construire un système juste.
LES COTISATIONS PATRONALES N’EXISTENT PAS! TOUT ARGENT VERSE PAR UNE ENTREPRISE OU PRELEVE PAR QUI QUE CE SOIT EST PRELEVE SUR LE CHIFFRE D’AFFAIRE REALISE PAR LES SALARIES! DU MANOEUVRE AU DG!
Quand donc réaliserez vous tous que cette notion de charges patronales est une escroquerie intellectuelle?
En conséquence de quoi toute réflexion fondée sur un système comportant un étant » cotisations patronales » est faussée dès le départ et ne peut donc aboutir qu’à des conclusions et propositions fausses.
Sans une refonte complète des étants comptables il n’est point de salut.
Par ailleurs banquiers et investisseurs sont aussi des citoyens!
Paul a bien rappelé les divergences d’intérêt entre ces deux polarités qui peuvent concerner chacun de nous.
( je précise que je suis pauvre et n’ai aucun investissement ni placement et que je ne percevrai
aucune rente ( appelée faussement retraite) sinon le minimum vieillesse!
Je ne m’en plains pas, et vis heureux.
Cordialement.
Si on considère que les cotisations appelées salariales ou patronales ne sont qu’une partie du salaire qui n’est pas donné au producteur en paiement de son travail, on touche juste au fait que celui qui achète le travail ne le paie pas au prix où il le revend.
Comme le disait un auteur américain que j’aime bien (Jim Harrison) « le bénéfice c’est du travail pas payé ».
Je crois que vous êtes sur la bonne voie.
Les caps locks non plus.
C’est une simple vision (de l’esprit internet).
Mais BIEN SUR !!!
C’est une évidence, Marlowe. Et qui est toujours bonne à répéter.
La masse salariale des entreprises a fortement diminuée durant ces dernières décennies, mais ce n’est pas UNIQUEMENT pour cause de meilleure productivité.
On baisse les salaires en faisant jouer la concurrence crée grâce au chômage, c’est tout.
Voyez le phénomène de la grande distribution :
Pour AUGMENTER la marge, on n’AUGMENTE pas le prix : on REDUIT le prix du fournisseur.
Pour les salariés, c’est le même schéma.
à Yvan,
Ce qui est appelé dans l’univers impitoyable de l’entreprise « augmentation de la productivité » c’est toujours une baisse de la masse salariale et une augmentation de la richesse des banques qui prêtent l’argent qui permet d’acheter les machines qui remplacent les salariés.
Autre commentaire plus général:
En relisant les deux propositionsde pétition, il m’est apparu que les différents points correspondaient tous à des mesures de sanctions sur le passé et aucun de ces point n’appelait à des mesures incitatives pour l’avenir.
Des mesures de sanctions sur le passé ne vont pas créer le moindre emploi ni la moindre amélioration des conditions de vie des personnes les plus vulnérables. Le droit pénal n’empêche pas par ailleurs la délinquance, surtout dans ce domaine où les délinquants ont tout à gagner et peuvent se payer les meilleurs avocats.
Il me semble que des mesures incitatives seraient plus à même de faire changer les comportements des dirigeants des financiers et des investisseurs. Vieux dicton : « on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre… »
Je ne suis pas naïf non plus, de telles mesures incitatives devraient être conditionnées par des actions concrètes et finalisées et applicables seulement quand des emplois seraient créés ou des améliorations de revenus du travail et des conditions de travail accordées.
Je dis non en revanche à des exonérations de taxes et de charges sociales fondées sur des promesses: on a déjà vu ce que ça donnait. En revanche on peut espérer que des exonérations données après que les actions positives sur l’emploi, les revenus et les conditions de travail soient devenues effectives et mesurées sur le long terme, seraient plus efficaces. On pourrait même accompagner ces mesures incitatives de menaces de sanctions en cas de non respect des engagements pourtant bien tenus dans la première phase.
Parmi les mesures incitatives j’avais proposé une taxation des revenus d’investissements inversement proportionnelle à la durée de ces investissements et au nombre d’emplois à durée indéterminée réellement créés par ces investissements. Il pourrait y avoir d’autres idées…
Je reviens à mon point précédent à propos du nécessaire élargissement de telles réformes au minimum au niveau européen, autrement les requins financiers dans les pays voisins comme je les ai appelés, vont attaquer les entreprises françaises et par conséquence leurs salariés. Ou alors les entreprises françaises reprendront leur cynique processus de délocalisation d’un côté et de mécanisation à outrance des postes de travail de l’autre…
Paul
La mesure incitative ‘future’ serait l’absence de garantie de l’Etat pour les déposants qui n’auraient pas déposés sur des ‘placements’ ou des organismes qui bénéficieront de la garantie : assez incitatif quand même, pour des épargnants, la garantie de l’Etat …
Je vous rejoins sur la question de la taxation non pas proportionnelle mais inversement progressive, sur lesquelles les cotisations pourraient s’appuyer : plus le rapport entre bénéfice et masse salariale est élevé et plus le taux serait élevé et inversement, afin de promouvoir la création et la préservation des emplois.
Ce sont les banques qui ont les clés du monde entre leurs mains : et les banques sont gouvernées par une classe sociale qui ne veut pas que L’AUTRE, celle du peuple et des classes moyennes, prenne le pouvoir à sa place…
Comment donc espérer autre chose qu’une épée tranchera ce nœud gordien ?
Nous en sommes là !
Il y a à définir un modèle qui satisfera autant une classe que l’autre, sans quoi le système se reproduira de nouveau, inévitablement, l’homme ne changeant pas si facilement…
Une Révolution est souhaitable – mais est-elle faisable démocratiquement ? Est-ce que, déjà, les banques se sont-elles appropriées le monde démocratiquement ? Non.
C’est la prise de conscience à la fois de leur précarité et de l’injustice sur laquelle leurs privilèges reposent, puis la mise en action d’une partie des privilégiés qui rendent possible une révolution. C’était vrai en 1789, ça l’est toujours. Ça ne garantit aucune réussite, mais ça garantit la renaissance d’un espoir pour tous.
C’est le sens que je donne au manifeste de Zébu. Et c’est pourquoi je le paraphe, le signe et contresigne.
Et pas en bourgeois grimaud de Hugo :
(Victor Hugo; Chanson de Gavroche, 1861)
Ya beaucoup de monde, beau ou moins beau, qui contresigne en bâtarde et en bon chrétien, à la sauvette et en catimini, sur des bureaux d’agences bancaires, de courtiers d’assurances ou en cérémonieuse majesté, sur une table du salon, des manières de petits coups d’états et de grandes traitrises.
Toujours plus d’Europe et moins de souveraineté pour Jacques Attali dans la résolution de la crise. Son copain DSK a du lui demander de l’aide dans sa communication:
» .. Ce qu’il faudrait faire
Pourtant, une telle situation peut encore aisément être évitée.
D’abord, parce que l’Europe n’est pas à l’origine de la crise, qui trouve sa source dans les turpitudes de la finance américaine. Les Etats-Unis, qui ne font rien pour y mettre fin, font tout en revanche pour attirer l’attention sur les fragilités de l’euro afin de détourner les spéculateurs de l’économie américaine, source de toutes les difficultés, bien plus fragile que toutes les autres. Une bonne gestion médiatique, un comportement responsable des dirigeants européens, qui disent aujourd’hui absolument n’importe quoi, calmerait un peu le jeu.
Ensuite, à la différence des autres pays, l’Union européenne dispose encore des moyens de régler facilement ce problème.
Il lui suffirait pour cela de prendre conscience que, à la différence de toutes les entités partageant une même monnaie, elle ne s’est pas donnée les moyens de financer les différences de compétitivité entre les régions qui la composent, ni de mutualiser leurs dettes. Or, sans fédéralisme budgétaire, aucune union monétaire ne peut tenir. Nous le savions en rédigeant le traité de Maastricht. Le moment est venu de le mettre en œuvre. C’est possible: l’Union est la seule entité souveraine dans le monde sans aucune dette. Sa marge de manœuvre est donc considérable.
Il faut agir vite. Et pour cela, d’abord, comprendre que c’est pratiquement possible. Il faut pour cela donner à l’Union européenne un nouveau budget, financé par une capacité d’emprunt et des impôts. Cela peut se faire sans impôt nouveau en transférant les dettes publiques des pays membres à l’Union européenne jusqu’à l’équivalent de 60% du PIB européen, laissant le reste au niveau de chaque pays provinces de l’euro; et en transférant à l’Union la ressource fiscale nécessaire pour payer le service de ces emprunts, dont le coût sera moindre que si ces dettes restent au niveau national.
Ces montants sont tout à fait praticables. Le PIB européen est de 12.000 milliards d’euros. La dette gouvernementale represente 9.000 milliards soit 75% du PIB. Si on ne considère que l’Eurozone, dont le PIB est de 9.000 milliards, la dette represente 80% du PIB, soit 7.000 milliards. 60% de la dette de l’Eurozone represente 5.400 milliards et le service de cette dette (intérêts seulement) est de l’ordre de 250 milliards d’euros. Pour couvrir ce service de la dette, il faudrait transférer à l’Union environ 5% de TVA ou augmenter de 5% de TVA si on veut donner à l’Europe une capacité d’emprunt supplémentaire de même ampleur.
Cela permettrait d’une part de faire cesser la spéculation, qui trouverait alors face à elle un acteur aux moyens quasiment illimités. Et d’autre part de disposer, au niveau européen, des moyens de relancer la croissance, freinée par les nécessaires mesures de désendettement de chaque Etat membre de l’Union monétaire.
Il faut donc au plus tôt créer un «Trésor européen», avec une garantie solidaire et une fiscalité dédiée, de l’ordre de 4 à 5% du PIB européen. Par transfert de dette et d’impôt; par impôt nouveau et capacité nouvelle d’emprunt.
Dans un monde où seule compte la confiance, il est urgent de mettre en place de tels instruments.
Pour l’instant, les Allemands y sont très hostiles, convaincus que cela ne conduira qu’à plus de dette publique et de laxisme budgétaire chez les autres Européens. Il est urgent de leur faire comprendre que, tout au contraire, le fédéralisme budgétaire est la condition nécessaire à la survie de l’euro. Ou, plus précisément, que la valeur de l’euro dépend de la capacité de l’Union à émettre des bons du Trésor européens.
Encore faudrait-il au moins, pour commencer, que les 27 réussissent à voter le budget européen, dans son périmètre actuel: pour la première fois depuis la création de l’Union, on s’apprête en effet à commencer l’année 2011 sans budget, en fonctionnant en douzièmes provisoires.
Tragique illustration d’une gestion au jour le jour, d’une navigation à vue. Voici venu l’ultime moment pour cesser de privilégier les expédients sur les réformes de structure. Voici notre dernière chance .. . «
Bonne nouvelle ce soir la ‘gaffe’ de ségolène royal d’annoncer sa candidature tue de facto la pseudo candidature de DSK (et d’Aubry qui doit s’en trouver soulagée)..game over pour DSK…il ne va JAMAIS quitter le FMI (sauf si on le fout dehors) sans certitude d’être choisi à une primaire PS.Comme il n’est ‘populaire’ que dans les sondages de la presse ‘bobo’ de ‘gauche caviar’….merci madame Royal..ne fusse que pour nous avoir épargné un dsk comme président!C’est surtout sarko qui doit boire le champ ce soir.
Le manque de charisme de DSK le conduirait à l’échec et au déshonneur devant S Royal qui gagnera la primaire et perdra l’élection…il n’y a plus qu’un cataclysme financier TOTAL qui peut empêcher la réélection de sarko…lundi noir
C’est exactement la fortaiture D$K. Du FMI tout craché.
à dissy,
C’est ce que j’ai déjà annoncé il y a quelque temps.
Mais tout ce spectacle sur les tréteaux médiatiques a-t-il vraiment un rôle à jouer en dehors d’amuser la galerie ?
OK,
Il faut aussi remplacer l’epargne salariale par du salaire direct imposé comme il se doit
Yes.
ICI, et MAINTENANT !!!!!
Pendant que j’y pense… Le prolétariat, càd ceux qui travaillent encore dirais-je grossièrement, et toutes les personnes dans l’indigence ou qui sont soutenues par la « providence » de l’Etat, toutes ces personnes DEPENDENT du système – leur survie en dépend.
Il est ainsi utopiste qu’ils signent quelque chose qui rompraient la dépendance – car ils n’ont pas les outils pour s’en défaire.
La « Modernité » apportée par le système industrialo-financier de la bourgeoisie a rendu dépendante à celle-ci la Masse de ceux qui lui sont asservi – le « système » a rompu la chaine des possibles réinventions – je ne vois pas d’autres alternatives à celui-ci. Du moins pour l’instant…
Car il nécessiterait de faire une « dépose/repose » du système actuel par un autre plus efficace et plus à l’écoute de la Masse qui est dépendante d’un tel système…
On nage en plein rêve.
Autant demander à un privilégié de refuser à ses privilèges.
Non sans blague, réveillez-vous les amis. Ce texte est un bel Essai de style, mais il ne tient debout pour rien au monde sur la Planète « chacun pour soi ».
Sans blague, vous croyez que les mecs qui détiennent votre « Abonnement à la Vie » tacitement renouvelable (énergie, nourriture, eau, logement et communication), vont permettre que ce genre de réforme se mette en place?
« Le paradigme monétaire ne lâchera pas prise avant d’avoir tué le dernier Être Humain », voilà la triste réalité. Alors préparons-nous à la venue de ce 4ème reich monétaro-financier qui n’est rien d’autre qu’un cannibalisme sublimé par l’argent.
Non.
Non on ne nage pas en plein rêve (pourquoi, l’abolition des privilèges une nuit de 04 août, c’était quoi ?).
Non les mecs qui détiennent notre ‘abonnement à vie’ ne le permettront pas.
Non au 4ème reich monétaro-financier car ce sera d’autres reichs qui s’en adviendront bien avant.
Pour ma part, je suis en train de voir ce qu’il faut faire pour bazarder ces abonnements à vie : récupération et potabilisation de l’eau de pluie, logement payé, meilleure isolation pour diminuer l’énergie nécessaire et reconversion à une énergie de proximité, …), ces fameux abonnements ne sont pas des fatalités de mon point de vu, j’ai arrêté de mettre de l’argent dans les gadgets et les abonnements inutiles au profit d’une plus grande autonomie (qui ne sera jamais absolue, juste plus grande).
Lu et approuvé , mais vite vite vite très vite , et le faire rentrer à coup de marteau dans la tête du monde.
proposition pour un nouveau système bancaire :
– La banque centrale d’une zone monétaire est la seule habilitée à créer ou détruire de la monnaie et à autoriser un prêt ou une dette.
– Chaque personne, physique ou morale, dispose d’un numéro de compte unique donné et géré par la banque centrale de la zone monétaire concernée. Ce numéro de compte unique correspond au compte principal auquel peuvent être rattachés des comptes secondaires.
– Les dépôts d’argent et de valeurs d’une personne, physique ou morale, sont effectués auprès de la banque centrale sur un des comptes dépendant de son numéro de compte unique.
– Des banques commerciales, agréées par la banque centrale, peuvent se positionner comme interfaces entre la banque centrale et les personnes, physique ou morale, afin de leur proposer des services facilitant le dépôt et le retrait d’argent, l’accès aux modes de paiement, aux prêts à la consommation et à l’investissement, et tout autre service financier agréé par la banque centrale.
– L’argent ne peut être ni placé ni prêté avec un taux d’intérêt. La rémunération des activités financières est autorisée par la vente de services, de conseils et la participation aux bénéfices.
« L’argent ne peut être ni placé ni prêté avec un taux d’intérêt. La rémunération des activités financières est autorisée par la vente de services, de conseils et la participation aux bénéfices » :
Oui. C’est ça.
Pour le reste, je crains qu’un excès de centralisation (banque centrale) conduise à d’autres problèmes.
Et pour un service ou conseil, quel est le juste prix? Je ne comprend pas très bien si la proposition condamne de facto tout bénéfice ou, à défaut, suppose le contrôle de chaque bénéfice de manière à ce qu’il soit utilisé à des fins d’intérêt général? D’où le spectre d’une centralisation à outrance quand il s’agira de définir l’intérêt général, ce qu’il faut faire avant toute chose pour appliquer tel manisfeste. Laquelle définition pourra en tant que besoin servir des intérêts particuliers. En gros, on n’explique pas dans ses mesures comment éviter de verser dans le totalitarisme que je vois poindre.
Il me revient une critique que j’ai déjà lue sur ce blog: proposer l’interdiction de la cupidité est vain.
Aussi je préfère quelques nuances supplémentaires à la manière de la pétition initiale, déjà radicale, même si je songe en rêve au manifeste proposé et ce qu’il pourrait bien donner. Quand à la pétition initiale, si elle devient présentable au plus grand nombre, je communiquerai dessus autour de moi.
J’avais moi même pris option positive sur les points 1 et 2 de l’appel , et option négative sur les points 3 et 4 , car il me paraissait hasardeux et injuste de laisser à l’état le soin de savoir qui devait être petitement , moyennement ou grandement épargné par le coup de rabot à donner sur le passé pour se redonner des marges de manoeuvres. Je conserve cette même prévention vis à vis de Zébu tout seul .
Je n’ai pas assez de pertinence pour comprendre et peser les items mis en avant . C’est un travail qui avec l’aide de quelques syndicalistes – au SNUI par exemple – peut être rapide à mettre en enjeux ( combien d’intéressés , quelles sommes réelles en jeu , quels moyens pratiques , quels éventuels effets pervers , au delà des sommes quelle situation réelle des populations concernées – j’avais moi même déjà signalé que je connaissais pas mal de couples a situation de juste- survie qui avaient tranféré , parce qu’ils savent compter les quelques 1000 ou 2000 euros qu’ils possèdaient sur leur livret A sur des contrats assurance vie …-)
Ce travail qui oblige le signataire à déjà opter pour une solution vaut d’être fait et mis en choix ( au pluriel ), car c’est la bonne façon de ne pas laisser une institution ….ou Zébu définir seuls qui mérite de .
On conçoit que ce n’est pas le plus simple à éclairer , mais dans la mesure où il s’agit de définir le niveau de souffrance populaire acceptable et partagé pour apporter sa part au sauvetage du bâteau commun , ça vaut la peine d’être un point fort d’un manifeste qui n’est plus un appel .
Attention cependant de ne pas donner aux grands » prêteurs » habituels des gages prématurés sur ce qui pourrait devenir le seul effort consenti ! ( qui est peut être une bonne raison pour ne pas courir aussi vite qu’il est requis par beaucoup ) .
S’agissant du point 4 de l’appel , j’avoue ne pas avoir de proposition accompagnant mon refus de principe : ni chèque en blanc à l’institution , ni oligarchie élitiste même sympathique .( Etienne Chouard en a une par contre !). Je serais plutôt par instinct porté à une appréciation par le suffrage universel en aval , pour que la main reste là où elle doit toujours restée .
Sinon je suis assez en phase avec la forme d’un manifeste : attendus – engagements – exigences -suivi .
Bien noté.
La définition ‘précise’ reste à effectuer mais l’idée de ‘seuil’ (1%, 0%, 0,5%, …) et de ‘critères’ (intérêt général, solidaire, …) doit être retenue me semble-t-il.
Pour l’ex-point 4, en dehors de l’Assemblée Nationale, je n’ai pas d’autre contre-point en aval.
Autre solution : référendum (pas sur la définition mais sur l’idée de seuil et de critères).
Un point important, que vous avez souligner et que je voulais rajouter, après relecture, comme pour la réaction de Marlowe :
1/ quid des non-épargnants (voir réponse à Marlowe)
2/ ne pas donner l’impression de donner un quitus aux ‘grands comptes’, en chargeant la mule sur les ‘petits’ épargnants (responsables mais moins coupables) : nécessaire de donner plus d’emphase sur l’aspect ‘restructuration’ des organismes bancaires ET recherche des ‘coupables’ parmi notamment les ‘grands comptes’ (subprimes, …).
[…] This post was mentioned on Twitter by MARGUERITTE Gilbert, Entre midi. Entre midi said: Jorion : CONTRE-PROPOSITION à « L’appel pour faire passer les citoyens avant les créanciers des banquiers … http://tinyurl.com/23x36fm […]
Karl Marx et Friedrich Engels ont déjà donné .
Pour essayer de réparer le cœur du réacteur il faut revenir à la bifurcation d’erreur, ce qui est la méthode préconisée par Paul Jorion, celle-ci étant, pour la banque, l’abandon du Glass-Steagal Act, et le désintérêt des sociétaires dans leurs banques coopératives, selon le diagnostique pausé, et non démenti par aucun d’entre vous, de DENIS DUPRÉ dans ses commentaires.
Les brillants et féconds commentateurs du blog, et le maître de maison restent désespérément muets sur ce sujet, souvent évoqué, mais qui fait toujours Pschfuuuiiiiiiiiiit ici…….. Pouriez-vous m’éclairer sur ce silence ?
Quand à votre proposition Zébu, elle me laisse pour l’instant dubitatif.
Pourquoi ce taux arbitraire de 1 % qui à mon sens ne veut strictement rien dire?
Déflation, inflation, hyper-inflation, 1 %? A quelle sauce va-t-on nous manger ? Secondaire ?
Vous aimez les chiffre rond ? C’est votre côté unitaire ?
Je suppose par ailleurs que les parlementaires Etasuniens nous expliqueront que les investissements militaires sont fait dans un but solidaire et d’intérêt général………
Vous n’avez décidément pas l’esprit de corps Zébu. 🙂
Tiens ! Je ne sais toujours pas votre position sur le rétablissement du Glass-Steagal avant toute réglementation interne aux banques de dépôt et assurances pour particuliers.
Vous mettez la charrue avant les bœufs, me semble-t-il.
« le désintérêt des sociétaires dans leurs banques coopératives, selon le diagnostique pausé, et non démenti par aucun d’entre vous, de DENIS DUPRÉ dans ses commentaires. »
Sincèrement, m’a échappé. En premier lieu, tout dépend des banques coopératives. J’en ai cité quelques unes (en liens), qui marche plutôt bien pour elles, signe que la désaffection ne les concerne pas et que la fatalité ne frappe pas toujours. Dépend des banques coopératives, comme tout, je pense.
ensuite, il faut bien voir que si vous placez un corps étranger, même sain ‘génétiquement’, au milieu d’un grand corps pourri, il serait étonnant que le corps sain ne devienne pas atteint : le lucre.
Attractivité garantie.
Faut une sacrée dose actuellement de volonté pour aller sur des placements à 0,5% d’intérêts, quand tous les autres fournissent du 5% ou presque …
Cela a un nom : concurrence insoutenable.
D’où ma proposition d’aligner tout le monde sur les mêmes principes (avec un ‘p’tit chouia’ de préférence pour les banques coopératives, grâce à la garantie de l’Etat). Et après on verra l’addiction des épargnants aux banques et leur désaffection envers les coopératives …
Pour le taux de 1%, déjà répondu. En fait, serait plus simple de mettre 0% (sauf pour des placements dont les intérêts seront en totalité utilisés pour le financement d’actions d’intérêt général ou solidaires).
Concernant les parlementaires états-uniens, je peux rien contre eux mais leur peuple, si.
Et c’est pareil partout (où on peut ‘voter’).
Suis partisans d’un rétablissement d’un Glass-Steagall, à fond, mais en soit, cela ne suffit pas : la mondialisation permet de contourner l’obstacle.
Quant à la charrue, ehehe, je la mets où je veux 😉
A fond !!! …… Mais très léger dans l’argumentaire camarade partisan esseulé. 🙁
« celle-ci étant, pour la banque, l’abandon du Glass-Steagal Act, et le désintérêt des sociétaires dans leurs banques coopératives, »
Vous avez bien compris que c’est ce commencement de la phrase, que votre copier-collé feint
ignorer, qui est depuis 2 ans ma vaine question ici même…..
..
Je pense que la mondialisation du commerce de la fêta permettra de contourner votre manifeste citoyen cher animal à bosse pousseur de charrue. Ce type d’argument vous conviendrait-il ?
Quelle assurance. Au fait, vous en avez une ?
Nous parlons rarement assurance sur ce blog …….. Ni de Glass-Steagall. Un lien peut-être ?
Le consensus mou quoi ! Personne est contre. C’est déjà ça…….
Quel est le rapport de capitalisation banque / assurances ?
Pourquoi Attali affirme que les assurances sont les organismes les plus aptes à diriger un gouvernement mondial, aux vues de leur savoir faire dans la gestion et l’évaluation du risque que des citoyens Zébu aggravent de façon manifeste en ignorant Denis Kesler? 🙂
« Essayer de réparer le coeur du réacteur »
Il faut d’abord s’accorder sur le fait qu’il ne fallait pas le construire ce monde hautement technologique et si imprévisible et donc ne pas continuer à construire d’autres réacteurs.
Maintenant que les réacteurs sont là et que nous ne savons pas comment nous en débarasser il faut soit baisser les bras et attendre la fin et la provoquer (« mieux vaut une fin dans l’effroi qu’un effroi sans fin ») soit inventer des possibles c’est à dire retrouver l’espoir qui n’est rien d’autre que le désespoir surmonté.
La solution à tous nos malheurs n’est pas seulement économique et encore moins financière.
L’économie n’est qu’une technique et conséquemment une idéologie.
Il faut nous en débarrasser.
marlowe@orange.fr
Et si les peuples et leurs représentants appliquaient la devise des puissants :
« Diviser pour régner. » ?
Autrement dit, séparer de façon parfaitement étanche, banques de dépôt, banques d’affaires, et activités assurancielles.
La fin de cette « idéologie » est pourtant très ressente, et ses démolisseurs connus de tous. (Chez nous, Delors, Beregovoy, Straus-Kahn, Kesler,…….).
Le sujet doit être chaud, chaud, chaud, pour laisser ce blog si froid……..
Vous ne vous bousculez décidément pas au portillon pour exiger la fermeture du casino global !
Seul ceux qui n’ont pas joué ne gagnerons pas ?…….. 🙁
En son temps, Keynes avait lancé : « il faut euthanasier les rentiers ! ». De nos jours, une secte reprendrait une telle formule, elle serait passible du Tribunal Pénal International. En vertu de quoi, ce sont les peuples qui sont invités à monter dans la charrette des condamnés.
http://www.marianne2.fr/L-Europe-se-rejoue-Touchez-pas-au-grisbi_a200286.html
Réponse du berger à Attali :
Paul Jorion
http://www.journaldumauss.net/spip.php?article440
éRéponseé de Attali dans son dernier post :
http://blogs.lexpress.fr/attali/
Commentaire de françois Leclerc à la suite, le 10 décembre 2008 à 10:31:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=1165
.Joli boulot Zébu. T’as oublié nos amies les assurances… 😉
arghhhhhh …
Faute, ma très grande faute.
Mais les placements en assurance-vie, en font partie, non ?
La banque de dépôt, la finance et l’assurance ont fusionnés depuis un « certain » temps…… non ?
Faute avouée, faute à moitié pardonnée? Non?
Vous n’êtes qu’à moitié au courant ?
Pouriez-vous me fournir vos protocoles d’expériences ?
Il faudrait peut-être remettre les compteur à Zéro ?
La guerre entre possédants et possédés semble prête à éclater…
Le texte proposé est peut-être trop exigent pour parvenir à y faire adhérer largement mais de l’autre côté on est encore plus radical: je ne peux m’empêcher de vous mettre en copie ce qui se lit sur les sites destinés aux boursicoteurs qui tentent de sauver leurs mises.
« 85 milliards de rallonge… L’Eire va pouvoir renflouer ses caisses et celles de ses banques privées. Et son peuple suera sang et eau pour renflouer et payer les dettes. Sauvée ? Non car nous n’avons pas ici à une simple crise de liquidité (un décalage temporaire de trésorerie). Nous sommes ici confrontés à une crise de solvabilité. On vendrait tous les actifs de l’Irlande que cela ne suffirait pas à rembourser ses créanciers !
Après la rustine grecque et irlandaise… il va falloir dégainer le cataplasme géant pour le Portugal. Il est le prochain sur la liste, ce n’est qu’une question de temps… L’effondrement du Portugal fera tomber l’Espagne. Ses banques et ses caisses d’épargne croulent sous le poids de créances immobilières irrécouvrables et de prêts au Portugal, et son économie se noie dans son sang…
Au travail ! Fini l’Etat-providence. Croyez-moi. Les marchés financiers ne lâcheront pas. Ils sont très minutieux, ultra-méticuleux et extrêmement méthodiques. Ils choisissent leur proie, l’une après l’autre, et se déchaînent contre elle jusqu’à la mettre à terre. Leur message est sans appel : « Vous vivez au-dessus de vos moyens, au crochet des investisseurs internationaux. Aujourd’hui, vous êtes incapables de payer vos montagnes de dettes. Et nous n’avons plus aucune confiance en vous tout simplement parce que vous êtes incapables de générer assez de croissance, ne serait-ce que pour rembourser l’intérêt de votre dette ! »
La sanction est violente : Au travail ! Fini l’Etat-providence ! Allez à la caisse « direct », sans passer par la case départ ! [NDLR : Ce qui se joue actuellement sur les marchés pourrait bien avoir des répercussions sur votre capital ! Pour en savoir plus et vous protéger grâce à la stratégie de nos spécialistes des marchés actions : Censuré ]
Après une décennie d’orgies, arrive la décennie expiatoire. La plupart des pays européens en sont là. La France aussi ! Ils ne seront même plus capables de lever assez d’impôt pour payer leurs engagements, faute de croissance. Et ils sont incapables de faire de la croissance, faute de s’être réformés. Et maintenant le robinet de l’endettement à foison se ferme. Régime au pain et à l’eau. Rigueur. »
Ces gens sont à interner d’urgence ..ils oublient une chose ils sont très très peu nombreux et les politiciens(même corrompus et défaillants)ont besoin de voix pour être élus ou réélus..ce ne sont pas quelques milliers de traders ou pseudos investisseurs (spéculateurs)qui quand l’heure de vérité viendra pèseront grand chose..attendez vous à une autre attitude du politique s’il doit vraiment sauver sa ‘tête’…
Oui, ce sont les traditionnels bonimenteurs que l’on entend dans la tourmente, ceux qui disent qu’ils sauveront tout et même votre âme, pour peu que l’on se déleste d’un peu de nos ressources …
Sas compter le discours rassi de ‘passez à la caisse direct’, ‘protégez votre capital’ …
Pathétique.
PS : j’insiste néanmoins. Pas de guerre des possédants et des possédés. Mais l’occasion, y compris (et surtout) pour les possédants de se rendre compte, de devenir conscients.
Je n’oppose pas les deux entre eux, encore moins en disant que ne pas posséder, c’est bien, et posséder, c’est mal (arfffff) mais simplement que posséder en continuant le même jeu de l’intérêt (personnel), c’est non seulement grave, mais c’est criminel.
C’est tout.
Zébu
D’accord avec vous mais il faudra quand même convaincre les épargnants, un à un, de faire de bons choix. Et cela demande du temps et de l’énergie
Depuis près de 20 ans, il y a eu une relance de l’idée que l’on peut placer son argent au service des gens et pas au service de la finance spéculative. En Belgique le réseau financement alternatif recense les bonnes idées ( http://www.financite.be/investir,fr,155.html ) . En France, c’est Finansol ( http://www.finansol.org/ ) qui renseigne sur tout ce qui bouge en finances solidaires. Que ceux qui se demandent s’ils vont faire le pas aillent s’informer là.
Plus théoriquement, je vous trouve un peu dur pour les épargnants. Si l’on souhaite avoir son logement à soi, il y a deux possibilités :
1) faire un emprunt et se livrer aux conditions du marché hypothécaire… et payer au final plus que la valeur du bien acquis ;
2) épargner le temps qu’il faut pour accumuler de quoi se payer son logement et, en attendant, mettre de côté (épargner donc) en essayant de ne pas perdre (inflation) et même de gagner un peu. Le tout était de choisir : intérêt élevé et risque important ou intérêt faible et risque faible. Aujourd’hui, s’ajoute sans doute la question : « A qui confier momentanément mon argent afin qu’il soit utilisé utilement à la société ? » C’est là que la finance éthique et solidaire trouve sa place…
@ Alain :
Perso, largement, je préfèrerais épargner à 0% pour obtenir ensuite un prêt à 0%
Y a pas photo.
@Zebu,
si acheter un bien maintenant à credit coute le même prix que l’achetter 10 ans plus tard avec la même somme epargnée, quel interet a t’on a épargner?
Tous nos maux viennent de cela, que l’on a voulu faire de la croissance artificielle grace au crédit, c’est à dire accelérer des dépenses qui auraient du être faite plus tard dans le futur. Notre société est malade de cette addiction qu’est la consommation à credit, mais non, vous voulez la rendre encore plus adicte en mettant la consommation à credit au même prix que la consommation par l’épargne.
Et puis pour favoriser encore plus le crédit je suppose qu’il faudrait avoir une inflation galopante n’est ce pas? Comme cela acheter a credit reviendrait même moins cher qu’avec l’épargne qui ne pourrait que rapporter 0%.
Allez, tous au crédit, personne n’epargne. Comme cela on réglera tous les problèmes…
@chris06
Non. Le mal vient à la base du fait que le crédit était rendu nécessaire à la progression, voire au maintien, du niveau de dépenses et d’investissement des ménages, des administrations publiques et des entreprises par l’effet de l’accaparement croissant de la valeur ajoutée par les détenteurs du capital (exigence inflationniste en RoE) et par le poids subséquemment grandissant des intérêts composés prélevés sur l’activité et les revenus.
Ces dépenses et investissements réalisés en contrepartie de ces volumes de dette, gonflés il est vrai également par la spéculation née de cet amoncellement de capitaux disponibles – à mobilité mondialisée toujours améliorée, auraient très bien pu être financés par une allocation équilibrée de la valeur ajoutée créée par les acteurs participant à l’activité économique réelle : Ménages / Salaires, Administrations publiques / Impôts et charges, Entreprises / Auto-financement, Capital / Dividendes et Intérêts, Banques / Résultat Net Bancaire.
Le contraire s’est produit, avec effet boule de neige à la clef.
@vigneron
oui enfin c’est un peu le poisson qui se mord la queue : quelle est à votre avis la raison pour laquelle on a assisté à l’accaparement croissant de la valeur ajoutée par les détenteurs du capital? Bien entendu si vous avez les dettes qui croissent à un rythme beaucoup plus élevé que la valeur ajoutée (taux moyen de croissance des dettes totales, publiques et privées sur les 30 dernières années de plus de 10% et taux de croissance de la valeur ajoutée de moins de 3%) vous aurez forcément la valeur des actifs du capital qui soutiennent ces dettes qui croitront encore plus vite. D’où des taux de rendement sur le capital beaucoup plus élevés que le rythme de croissance de la valeur ajoutée et donc un accaparement croissant de la valeur ajoutée par les détenteurs du capital.
On a tout fait pour stimuler la croissance par un endettement encore plus éfreiné. N’oubliez pas qu’il y a pas si longtemps une telle phrase paraissait parfaitement de bon sens à de nombreux Français : :
Nicolas Sarkozy, Janvier 2007
On a fait croire aux Français que leur petites maisons de merde valaient des fortunes et en vaudraient toujours plus, et donc que s’endetter toujours plus cela allait les rendre riches. Et ils y on cru. Y’en a même qui sont suffisament cons pour y croire encore.
Dette espagnole en temps réel
http://jcbcarc.dyndns.org/Defcon.php
Croissance Irlandaise …déja revue à la baisse pour 2011.Soit à peine quelques jours après l’annonce du plan.
EC says Irish economy to grow by just 0.9% next year
http://www.irishtimes.com/newspaper/breaking/2010/1129/breaking36.html
Je pense que tout ceci ne marchera pas, parce que même si l’on reversait dans l’économie réelle, l’avoir des épargnants, rien ne serait réglé : En effet dans ce système on a le choix entre trop de liquidité, en ce cas elle ne vaut plus rien et pas assez, en ce cas c’est la récession. Si vous fondez une valeur, une signe monétaire comme dirait Finchk, sur le manque, il ne pourra que manquer et le système n’ira pas.
« dans ce système on a le choix entre trop de liquidité » : d’où la proposition e la réduire.
D’abord en réduisant voir en détruisant ses conditions de reproduction (l’intérêt).
Ensuite en opérant systématiquement des restructurations des organismes bancaires.
M Quatremer toujours aussi naif:
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/11/dette-publique-sp%C3%A9culation-or-not-sp%C3%A9culation-.html
tres bon article
il faut etablir un orde
d abord lescitoyens , ensuite les banquiers, ensuite les marchés
Vous êtes un peu durs avec les petits épargnants, qui ne sont pas épargnés… Faire payer les spéculateurs et les gros, ce serait déjà bien. Il faut selon Zébu avoir été déjà spécialiste des finances pour avoir une quelconque chance d’être épargné par sa morale. Je n’accuserai jamais quelqu’un d’avoir voulu placer son « petit » argent sur les conseils de sa banque même s’il on peut se dire qu’il aurait dû penser que chercher une rentabilité. Par ailleurs, même sans être cupide, on veut parfois ne pas être le dindon de la farce (même si je sais aussi que c’est là la justification toute trouvé de l’égoïsme). Ne pas oublier que l’inflation après guerre a décollé et que les repères de tous ne sont pas les mêmes: il ne s’agit donc pas de morale mais aussi bien de connaissances. Ainsi je ne leur jetterai pas la pierre sous prétexte qu’ils n’auraient pas les même fulgurances précoces d’un zébu. Ce sont tous nos bébés et ils méritent notre attention, sinon qui la mérite? Je suis pour la canonisation des non chrétiens par le pape. Qui n’a pas lu (Marx?) ne peut savoir (à vue de nez, comme ça). Décidément, cela me semble déraisonnable de jeter le bébé avec l’eau du bain. La solution sera sans doute ailleurs que dans cette inhumaine justice (oups, drôle d’expression!).
A part ça, cela me va, mais ce n’est pas une paille et puisqu’il faut s’engager, ce sera pas possible.
« puisqu’il faut s’engager, ce sera pas possible » : c’est là où le bas blesse.
Sans engagement, il n’y a rien. Rien de rien.
Vous n’obtiendrez rien, si ce n’est faire du vent. Et vous le savez.
A d’autres époques, on aurait pu.
Mais là, non.
Cordialement.
PS : je ne jette pas la pierre, qui suis-je pour le faire ?
Je m’intègre dans le lot.