Billet invité. Banc d’essai pour une éventuelle pétition. Qu’en pensez-vous ?
La tragédie est décrite chaque jour par Paul Jorion et d’autres analystes qui nous donnent par avance les photos de l’accident à venir. Film noir, tragique. Inéluctable ?
Que faire ? Le découragement gagne.
Sonne l’heure de choisir : qui épongera les pertes ? Les citoyens ou les investisseurs ?
Nous proposons la signature d’un appel aux citoyens, un appel qui acte un certain nombre de réalités et demande à notre gouvernement de voter les décisions qui suivent.
Nous actons que :
1. Les pays d’Europe, l’Allemagne refusant de faire marcher la planche à billet, vont l’un après l’autre vers un endettement insupportable conduisant inéluctablement à une faillite ou une insurrection.
2. La valeur réelle de l’ensemble des banques, cachée par des règles comptables, est probablement déjà négative alors que la crise est devant nous.
3. Les financiers et conseillers écoutés des politiques, aux commandes avant la crise, le sont toujours.
4. Etrangement, la crise ne semble pas changer leurs discours et leurs croyances. Soit leur idéologie les porte à croire que le « business as usual » sera de nouveau possible, soit leur cupidité les pousse à amasser avant la catastrophe et donc empêcher les réformes de fonds.
5. Leur objectif est de protéger les actionnaires. Pour preuve, en pleine crise, tout en recevant les aides de l’état, les banques ont largement continué à distribuer des dividendes.
6. Leur objectif est de faire porter les factures sur les citoyens en transférant les dettes bancaires vers les états.
7. Ils font croire qu’il est plus simple de gérer les faillites des états que les faillites des banques. Ainsi la garantie par l’état de l’ensemble du passif des banques (actionnaires, déposants et créanciers), comme en Irlande, est la voie choisie par l’Europe.
8. L’effet domino que l’on veut éviter pour la faillite des banques sera remplacé par un effet domino sur la faillite des états.
Nous proposons ci-dessous une loi d’urgence financière, amortisseur de l’effet domino puisqu’il permettra suffisamment de marge de manœuvre au cas par cas pour faire reprendre partiellement et de façon différenciée le passif des banques :
1. L’état enclenche, dès que possible, une procédure de restructuration dans laquelle l’état est le liquidateur. A ce titre, il valorise les actifs de la banque. En fonction de cela, il détermine sa stratégie au cas par cas pour le passif. Les dépôts peuvent être garantis intégralement voir transférés dans une banque d’état avec le montant d’actifs correspondant. Les actionnaires n’ont théoriquement le droit à rien puisque la faillite correspond au point où les actifs ne suffisent plus à rembourser les créances.
2. Soit l’état fixe une décote pour les créances qui correspond à la valeur réelle des actifs restant et impose aux actionnaires une valeur proche de zéro pour leurs actions. Il peut apporter alors de l’argent sous forme d’augmentation de capital. Il devient ainsi actionnaire ultra-majoritaire de la banque. Il revendra ses actions éventuellement plus tard et touchera ainsi les justes bénéfices des risques assumés pour secourir la banque. Soit l’état impose de transformer une partie des créances en actions ce qui permettra à la banque d’avoir de nouveau un ratio de capitalisation suffisant pour absorber les risques.
3. L’Etat peut décider de verser, à partir du budget de l’état, dans une procédure à part, une prime différenciée pour compenser les pertes de certains actionnaires ou créanciers qu’elle souhaite préserver jusqu’à un certain montant.
4. L’état doit poser de façon transparente la procédure, accessible à chaque citoyen. Des représentants, spécialistes financiers indépendants, doivent être désignés par la société civile pour représenter les citoyens dans les négociations.
La pression des citoyens peut encore faire éviter le pire.
Il faut vous engager et signer.
Cet appel sera donné au Président de la République, à la ministre de l’Economie à chacun des députés pour qu’ils initient cette loi d’urgence financière.
294 réponses à “APPEL POUR FAIRE PASSER LES CITOYENS AVANT LES CREANCIERS DES BANQUES, PAR DENIS DUPRÉ”
Et l’agence REUTERS en remet déja une couche..puis on viendra encore dire que tout cela n’est pas prémédité depuis longtemps?
ANALYSIS-Portugal, Spain in crosshairs as Ireland bailed out
28 November 2010 21:29
(Reuters) – The European Union’s bailout of Ireland is unlikely to halt expectations that the euro zone debt crisis will spread to Portugal, or provide reassurance that a firewall can be built around Spain.
http://www.businessandfinance.ie/news/analysisportugalspainincrosshairsasirelandbailedout
Je ne signe pas. Ces propositions sont faites sous l’analyse qu’il y aurait des valeurs identifiées.
Je nie le pouvoir de quiconque de décider pour autrui de ce qui est valeur ou pas.
La monnaie se doit d’être créée sur la base des individus. Ni des Etats, ni des Banques, ni sur aucune définition de ce qui est valeur ou pas, au détriment de la liberté de choix individuelle.
Une monnaie équitable se doit d’être créée sur la base d’un Revenu Universel individuel Citoyen.
Toute autre proposition est une proposition inacceptable, et constitue une violation du principe Constitutionnel de Liberté d’Egalité et de Fraternité, au bénéfice de concepts anticonstitutionnels.
Dans le fond c’est très juste. Mais il faudrait mettre tout le monde à 0 avant de redistribuer… c’est chaud comme pilule.
salut
je désire exprimer que j’adore Michel Houellebecq ..
merci de votre compréhension.
pas de Nation,pas de respect pour ceux qu’on veut pas ,un savoir vivre en dehors de cette liberté empoisonnée.merci Mr Michel Houellebecq ,je vous adore sans avoir lus,mais juste entendus grâce à un de nos merveilleux intervenant..
J’ai une grande angoisse .
A part l’incertitude pou Lau , il me semble qu’il n’y a aucune réaction de citoyenne sur ce banc d’essai.
Dans mon ancien boulot , je retournais sur mes fourneaux dès que les femmes se désintéressaient de l’objet de mes interrogations .
Laurence 🙂
Je ne signe jamais de pétition.
Les pétitions ont l’art de me désespérer.
la force du changement est en vous, nous sommes tous perfectibles ; cordialement.
@ Karluss
Je ne crois pas à l’efficacité des pétitions. C’est un mode d’action qui me donne une sensation d’impuissance totale. Je peux ?
dommage, mais je respecte votre choix ; Comte Sponville a écrit des choses intéressantes sur la désespérance.
@ Martine Mounier,
bonjour,
cette pétition est une FORME de mobilisation collective…
D’autres formes sont sans doute envisageables après pendant, que sais-je??
Etre ensemble, ca fait du bien… Non?
la pétition signe un aveu d’impuissance, sirène d’un coq qui cuit déjà. une pétition est recevable dans le cas où si elle ne l’était pas le risque serait trop grand que ça barde. là on rigole.
@ Laurence
Il y a selon moi quelque chose de muet dans une pétition, quelque chose de passif.
Tout se passe comme si nous comptions sur un nombre important de signataires mais qu’au final le nombre ne fasse jamais poids, simplement parce que signer une pétition est un acte facile – il faut quoi pour signer une pétition ? une, deux secondes – un acte qui n’engage pas beaucoup.
Du coup, la pétition me semble la forme d’action la plus facile à disqualifier. Et, d’une certaine manière, par la réduction qu’elle opère de l’expression personnelle à une pauvre signature au milieu d’une liste d’anonymes – à l’exception des personnalités que l’on prend grand grand soin de placer tout en haut de la liste, parce qu’elles ont, contrairement à vous, du crédit d’avance –, celle qui renvoie tout un chacun à sa solitude.
@ Martine Mounier,
Tiens, je vais faire court pour une fois :
Je suis d’accord avec vous sur toute la ligne.
Je ne suis pas non plus de la race des signeurs, pour les raisons que vous dites (et deux ou trois autres raisons, mais j’ai promis de faire court).
—————
@ Laurence,
Content de vous relire ici. De passage ?
—————
@ octobre,
OCTOOOOBRE ? Octooobre ? …vous êtes là ?
Z’avez vu ?!! … Laurence est de retour dans les parages !
à Jean-Luc
Bien sûr que j’ai remarqué. Lau, c’est un fluide.
Laurence est revenue. Anne ne vient plus… ( et Mathilde ? : allez tiens, par plaisir, avec la voix de Nougaro
Au fait, Jean-Luc, tu peux me tutoyer, et moi, je peux tutoyer toi ?
@ octobre,
Merci de me proposer le tutoiement, octobre, ça me touche.
Vous (tu vas comprendre) connaissez sûrement ces mots du poème « Barbara » de Jacques Prévert :
« Et ne m’en veux pas si je te tutoie
Je dis tu a tous ceux que j’aime
Même si je ne les ai vus qu’une seule fois
Je dis tu a tous ceux qui s’aiment
Même si je ne les connais pas »
A vrai dire, j’ai un attachement à l’élégante politesse que procure au discours le vouvoiement (ou voussoiement en langage vieilli). Dans les lieux ou le tutoiement se répand sans retenue – ce n’est pas le cas chez Jorion ! – j’ai le même sentiment que décrit Kundera dans « La plaisanterie » :
« J’avoue ressentir, depuis, une aversion pour le tutoiement ; à l’origine, il doit traduire une intimité confiante, mais si les gens qui se tutoient ne sont pas intimes, il prend subitement une signification opposée, il est l’expression de la grossièreté, de sorte que le monde où le tutoiement est d’usage commun n’est pas un monde d’amitié générale, mais un monde d’omniprésent irrespect. »
Je t’ai écrit « tu » il y a quelques jours sans réfléchir et c’est très bien. Le mot que tu as envoyé ce jour-là, à l’adresse de monsieur Jorion, m’a touché et remis en mémoire un moment difficile pour moi, où tu avais su m’envoyer le signe qu’il fallait. Le « tu » est venu de là, de ce sentiment soudain d’amitié. As-tu noté également ce « tu » de Paul Jorion il y a quelques semaines, à l’adresse de vigneron, lorsque ce dernier a annoncé vouloir quitter notre agora ? C’était un « tu » pour exprimer bien plus que « Restez, vigneron ».
Le « tu » est donc arrivé entre nous, mais j’ai le sentiment que le « vous » n’est pas définitivement chassé pour autant. Pour la simple raison qu’il permet de mieux exprimer certaines choses, en nous mettant pour un bref moment à distance de parole, à distance respectueuse de parole (c’est un rôle qui manque il me semble dans le discours des anglo-américains. « Omniprésent irrespect », dit Kundera ?). Certains mots ou paroles ont absolument besoin de cette distance, de cet air autour d’eux, pour prendre leur place. Un peu comme ce qui se passe lorsque, pour dire certaines choses à un proche, on a besoin de lâcher sa main, de se décoller de lui. J’ai fait une expérience il y a peu avec un interlocuteur sur Internet, qui me fait comprendre la valeur du « vous » : Nous échangions très complètement sur différents thèmes lorsque nous nous disions « vous », et depuis que le « tu » s’est imposé sans retour possible, nous n’abordons plus certains sujets, car ils paraissent grotesques et malvenus au regard de cette nouvelle intimité. C’est dommage.
(Tu comprends maintenant la raison de mon « vous » de début, nécessaire pour que la citation de Prévert ne verse pas dans le grotesque.)
Je crois donc que le « vous » peut encore servir entre nous parfois, n’est-ce pas, octobre ? On fera ça au jugé, tu es d’accord ?
PS: Laurence (qui revient faire un tour par ici), et Lau (avec qui Pablo et moi avons eu l’occasion d’échanger dimanche sur un autre fil) sont deux interlocutrices différentes ! …Deux fois plus de possibilités d’échanges 😉
Jean-Luc
Oui d’accord, je comprends. Ce qui compte étant plutôt l’intensité de l’échange et la sincérité de l’échange : voici la « bonne règle » à mes yeux. Parfois ça passe mieux avec le vouvoiement d’autres fois le tutoiement conviendrait mieux. Alors je vous dis faisons comme avant sans ridicule ni tartufferie.
Mince, comment ai-je pu confondre Laurence avec Lau ?
Toutes mes excuses à elles et à vous 🙂
Johannes Finckh dit :
28 novembre 2010 à 21:19
quelle différence peut-on faire entre « actionnaires » d’une banque et « citoyens »?
Je rappelle que toute personne ayant un peu d’épargne est actionnaire, la plupart du temps « à l’insu de son plein gré ».
Tout à fait, de plus, quiquonque côtise à une caisse retraite complémentaire, ou prend simplement uns assurance vie, est aussi un actionnaire indirect.
Je l’ai déjà cité mais pourquoi pas une seconde fois Henri Louis Mencken
Ecrivain américain 1880-1950
«Pour chaque problème il y a une solution qui est simple, claire et fausse.»
Je pense que l’économie privée et publique est depuis quelques années aux mains des financiers, que je distingue des capitalistes au sens classique. Les financiers sont avant tout des technocrates formés dans les grandes écoles et université qui sont en fait des salariés (même bien payés, par des capitalistes) Ces derniers ne comprennent souvent même plus de quoi leur parlent les financiers. Les visées à très court terme des financiers, lesquels sont très myopes économiquement parlant, viennent de plus en plus transformer la direction d’une entreprise privée ou publique en une mécanique réglée par des rations comptables. Or la gestion d’une entreprise provée ou publique, centralisée ou décentralisée implique que des centaines de paramètres soient pris en compte pas seulement le taux de profit à court terme.
Par exemple, à court terme, une entreprise peut augmenter ses profits en fermant tous ses laboratoires de recherche développement, mais qu’en sera-t-il des profits à moyen et à long terme. En gros les financiers en privilégiant le court terme tuent le profit à long terme.
Cependant, les financiers constatant que les capitalistes n’étaient le plus souvent pas capable de suivre leurs raisonnement en ont profité pour obtenir des conditions de rémunération exorbitantes dont ils vont essayer de profiter tant qu’il y aura encore quelque chose à gratter dans les tiroirs…
Même le plus zélés des défenseurs du capitalisme et de l’économie de marché considéraient que le profit sans le risque de l’entrepreneur était immoral. Or c’est exactement ce à quoi nous assistons avec la prise en main des entreprises par les financiers.
Ce qui est encore plus grave c’est qu’ils appliquent des théories économiques guidées par une idéologie dépassée tout droit issue des pensées mécanistes de Walras et Pareto.
J’entendais Joseph Stieglitz (prix Nobel d’économie très critique du libéralisme économique incontrôlé) dire qu’il y avait eu un petit progrès dans les universités américaines et que les plus jeunes étudiants commençaient à entendre d’autres théories économiques moins simplistes que l’équilibre de l’économie de marché fondée sur l’addition de comportements des agents économiques sensés agir dans leurs intérêts individuels avec une rationalité économique infaillible… Théories dont les financiers au pouvoir en ce moment restent encore pour la plupart très attachés.
Or les agents économiques ont des motivations bien plus complexes que de maximiser leurs avantages exprimés en valeur monétaire et de minimiser leurs inconvénients exprimés dans les mêmes termes.
Je pense sincèrement que dans une pétition telle que celle dont on parle et qui a mes faveurs, on doit aussi s’adresser à celles et ceux qui dirigent réellement l’économie, qu’elle soit privée ou publique. Essayer de les convaincre intellectuellement que les théories qu’on leur a appris sont dépassées…
On pourrait les prendre au mot, par exemple quand ils disent qu’il faut réduire les déficits publics afin de ne pas faire supporter ces déficits par les générations futures… Que penser alors de la dette sociale que devront payer les générations futures suite aux restrictions dans l’éducation la santé publique et les investissements d’infrastructures sans lesquels aucune économie ne peut fonctionner? Les générations futures devront bien les payer aussi et sans doute plus cher qu’une dette monétaire comme celle que laisserait des déficits publics qui au moins devraient permettre le maintien des investissements éducatifs en équipements et en personnel ainsi que celui des investissements de santé en équipements et en personnel ainsi que celui aussi des infrastructures publiques indispensables au fonctionnement de l’économie, quelle qu’en soit la forme. Tels qu’on voit se profiler les choses, les générations futures devront non seulement payer pour rétablir éducation, santé et infrastructures, mais elles devront le faire avec des personnes moins bien éduquées et sans doute en moins bonne santé et avec des infrastructures en grande partie en ruine… Bel héritage que les politiques d « rigueur » vont laisser derrière elles…
Il y a un autre domaine où les politiques libérales du marché et de l’entreprise privée sont totalement inefficaces et ce domaine me tient particulièrement à cœur : il s’agir des services et investissements destinés aux personnes les plus vulnérables de nos sociétés, personnes malades et ou handicapées ou encore personnes très âgées ou en situation de très grande pauvreté. La mise en concurrence de services adaptés ou d’équipements tels que le logement ne peut fonctionner car ces personnes vulnérables n’ont pas les moyens, au sen large du terme de faire jouer la concurrence : les décisions à prendre sont trop complexes, même s’il y avait une totale transparence des informations sur les prix et la qualité des services rendus et les actions à entreprendre en cas de décision de changement de « fournisseur de service ou de logement » seraient trop lourdes à assumer déjà sur le plan matériel (je ne parle même pas de coûts monétaires, mais de tracas et de fatigues que ce genre de changements induisent et encore plus pour des personnes déjà vulnérables. Mais aussi sur le plan affectif : changer de « fournisseur de service ou de logement » implique des pertes de repères, tant au niveau des lieux et installations qu’au niveau des intervenants des services et aussi des liens affectifs ou simplement amicaux établis dans le voisinage. Il est donc vraiment très peu probable qu’une situation de concurrence dans ces domaines aboutisse à une quelconque amélioration de la situation de ces personnes et même du point de vue strictement économique vu par les financier à une meilleure efficacité des services ni à des réductions de dépenses à moyen et long terme…
A mon vis il faudrait que les dirigeants publics, privés et même gouvernementaux se remettent à vraiment prendre de vraies décisions rigoureuses, je m’amuse ici avec ce terme de rigueur tellement mal employé quant on le transforme en restrictions budgétaires. La vraie rigueur serait de vraiment prendre en compte toutes les variables et tous les paramètres essentiels à la bonne marche d’une entreprise humaine : les questions de personnes, les questions techniques, les questions de répartition des biens et services et les questions financières.
Dernier commentaire à propos de la pétition, si elle devait rester au plan national français elle n’aurait que peu de chances d’aboutir à des résultats. Il me semblerait nécessaire qu’elle atteigne au strict minimum le niveau européen, niveau où je pourrais essayer de pousser pour la faire transmettre. J’ai déjà signalé que rien que pour ce qui concernait les droits des personnes handicapées, nous étions arrivés à obtenir près d’un million cinq cent mille signatures en quelques mois au niveau européen. Mais il ne faut pas se cacher qu’il faut mobiliser des réseaux de terrain pour arriver à ces résultats… Les citoyens ne signent ce genre de pétition que s’ils ont réellement compris la portée qu’elle peut avoir ou qu’ils font confiance aux personnes qui ont-elles même compris cette portée.
Divers mouvements européens sont en mesure de propager une pétition allant dans le sens de ce projet, les associations européennes du secteur social, Plate Forme Sociale Européenne, les organisations syndicales européennes également ETUC et probablement les associations écologiques (bureau européen de l’environnement).
Par ailleurs il faut que le message soit accessible à des lecteurs non versés dans les mécanismes bancaires ou financiers et les jargons techniques qui les accompagnent… Mais l’accessibilité des arguments ne peut se faire au détriment d’une grande rigueur intellectuelle faute de quoi, les adversaires ont tôt fait de dénigrer le contenu de la pétition ainsi que ses auteurs.
On peut aussi s’inspirer du « Manifeste des économistes atterrés », que j’ai par ailleurs signé.
http://www.assoeconomiepolitique.org/?article140
Bien cordialement.
Paul
« 1. L’état enclenche, dès que possible, une procédure de restructuration dans laquelle l’état est le liquidateur. A ce titre, il valorise les actifs de la banque. »
Combien d’années avant de tenter de comprendre le sac de noeuds qui se cache derrière tous ces actifs les plus compliqués et entremêlés les uns que les autres ?
Ce qui me semble manquer à votre proposition, c’est un engagement formel à poursuivre ceux qui sont partis avec la caisse, à savoir revenir X années en arrière sur les agissements des dirigeants qui ont provoqué la faillite frauduleuse de leur établissement financier en distribuant des bonus, et dividendes astronomiques, évasion de bénéfices, SPV et autres joyeusetés…
« 3. L’Etat peut décider de verser, à partir du budget de l’état, dans une procédure à part, une prime différenciée pour compenser les pertes de certains actionnaires ou créanciers qu’elle souhaite préserver jusqu’à un certain montant. »
Lesquels ?
Jusqu’à quel montant ?
Si vous me répondez, comme répondit Sarkozy en 2008, tous les déposants dont les avoirs sont au plus de 70 000 €, je réponds : ‘ben merde’.
Parce que cette prime sera versée à un multitude de cochons qui se son engraissés, certes petits (au regard de ceux qui, évidemment, sont des baleines à bosses en comparaison) et qui tirent légitimité, justement, qu’ils sont ‘petits’ pour devoir être sauvé, eux qui hier encore, devant l’adversité, cherchaient le ‘+5%’ en PEA ou en Assurance-vie, ou qui plaçaient à qui mieux mieux à la bourse, dans le fol espoir de se faire des ‘couilles en or’, pour, enfin, partir à la Bourboule cet été avec les plus-values, que merde, ouida, l’Etat, l’outrecuidant, vient nous charger velu avec ses cotisations et ses impôts et devinez qui sonne à la porte, quand la bise fut venue avec la dégringolade de la Grèce puis de l’Irlande, sentant venir le vent mauvais, celui qui vous ratiboise tout y compris votre épargne ???, hein ? : ‘l’épargnant’, le ‘petit’, celui qui n’a pas plus qu’un patrimoine de 70 000 € et pas plus d’un neurone quand on lui parle ‘gain’, profit’, ‘lucrativité’, ‘sans péril’, ‘garantie de l’Etat’, le même qui vomit comme un forcené quand on vient lui taxer le minima, pour l’impôt progressif et les cotisations, piliers d’un système en voie de disparition bien ébranlé, le même qui re-vomit que les services publics, c’est plus ce que c’était, le même qui re-re-vomit que les grèves et les manif, c’est bien joli, mais ça commence à bien faire, vu que les vacances à La Bourboule, avec le peu que l’Etat nous laisse de nos plus-values mobilières, ça va être compliqué avec les pénuries d’essence, si c’est pas une misère, hein, le même encore qu’a souillé sa culotte en appelant ‘Maman-Etat’ !
‘Le petit’ …
Celui qui possède à peine quelques dizaines de milliers d’euros sur un PEA ou que sais-je.
Sois quelques années de salaires d’un smicard.
Cela me fait pensé à la BO d’un excellent film de ‘comics’ : ‘The Watchmen’ :
‘Sauvez-nous !’. ‘Et dans un murmure, je dirais … non’.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18869893&cfilm=57769.html
Car évidemment, ce sera sur le budget de l’Etat que les dites primes’ seront versées aux dits ‘petits’, au-delà d’un certain montant (ou d’un montant certain, montant que la grande majorité de français sont incapables ‘d’accumuler’, pour parler ‘capitaliste’).
Soit, TOUS les contribuables.
Y compris, et surtout, tous ceux qui n’ont, ni de près, ni de loin, été concerné par le fait d’avoir participé à ce genre de délire, quand bien même l’auraient-ils voulu parfois, parce qu’ils n’avaient tout simplement pas suffisamment de salaire pour pouvoir suffisamment épargner pour pouvoir jouer au grand jeu du capitalisme boursier.
Alors, dans un murmure, je dirais … ‘allez voir chez les grecs ce qu’il en est’.
Car voyez-vous, c’est bien ça qui m’énerve au plus haut point : d’un coup d’un seul, depuis, que, cayest, c’est fait, l’Irlande, c’est out, next one, c’est Portugal, c’est sûr, ils l’ont dit à la radio, et pis après, c’est l’Espagne, bin, bobonne, c’est chaud pour nos fesses, faudrait penser non pas à faire nos valises et partir en Bulgarie, mais quand même, allez, faire une pétition pour demander à se qu’on nous sauve les miches, parce que l’Etat, hein, c’est nous quand même et pis on a le droit de vote, hein, on va leur faire comprendre ‘quic’estquicommandeicite’, à tous ce rammassis de faiblards politiques, tous vendus, mais bon, on n’a plus le choix, faut se refaire, se garantir et c’est le principal.
ça, ça pue le ‘Dupont la joie qu’a réussi dans la vie’ et cette France rance peut bien crever : elle aura pas un euro de ma bourse.
Ben re-merde.
Ca pue pour sarko ET dsk en 2012 ….second tour le pen/mélenchon? (rires)
Si les Français sont ruinés,Fmisés ou que sais je d’ici la?
Eh ouais Zébu, une génération française, en tout cas 25 ans, de spéculateurs-citoyens par millions, de petits capitalistes béats et populaires, de bâtards balladuriens, plus deux millions de millionnaires en dollars nés de l’opération du Saint Esprit (je veux dire sans nulle intervention des vilains banksters…), ben ça se rince pas d’un coup de spontex. Ça fait sa p’tite Crise de nerfs ! Ça s’indigne ! Ca s’laisse pas faire ! Et ça dénonce et ça hurle ! Et ça parle d’éthique et de responsabilité de l’Etat ! Et ça redécouvre les vertus de la Nation et des frontières !
Et ça me fait gerber.
Zébu a raison, cette pétition est un peu trop réac à mon goût.
Avoir quelques sous de placer sur un compte épargne, c’est déjà être rentier, c’est profiter du système que l’on dénonce…pas très moral, tout ça !
Comment pouvez-vous désirer un changement si vous mêmes êtes incapables de vous réformer ? Cela vous paraîtra extrême, mais l’avenir ne l’est-il pas ?
Le monde doit changer, radicalement.
Je dirais même plus (comme les dupont-dupond) il n’y a rien là dedans pour ceux qui n’ayant pas de revenus suffisants pour participer à la course aux rendements se sont faits et se font toujours littéralement plumer par les bankters, à grands coups de frais bancaires illégaux !
Et ceci, non pas pour « vivre au dessus de leurs moyens » comme le dirait Jducac, mais pour vivre tout simplement !
Pour réparer l’épave qui sert de voiture pour aller au boulot (et pas à La Bourboule)
Pour changer la dite épave contre une autre à peine moins décatie
Pour payer l’edf ou le gaz qui vient d’augmenter
Pour payer le dentiste parce que pas assez riche pour une bonne mutuelle mais trop riche pour la cmu
Et qui se retrouvent dans le rouge à la fin du mois avec des agios et des ceci cela à payer au banquier, ce qui obère de plus en plus leur maigre revenu, de mois en mois, d’année en année, amputé par des frais qui ne rentrent pas dans les charges déductibles, ce qui fait qu’ils en sont à payer des frais bancaires et des impôts sur ces mêmes frais.
A tous ceux ceux là, combien leur rembourse-t-on ???
Réaction de citoyenne 🙂
@Louise
Soyons sérieux Louise, on parle d’affaires entre citoyens de bon aloi, à la citoyenneté pleine et entière, dûment calibrée à l’aune du CPEPI (cépépi pour les intimes), Compte Patrimonial Excessivement Positif et Inaliénable.. Pas avec des sous-citoyens, quasi chômeurs même quelquefois, en instance de pré-délinquance débitrice avérée, récidivistes diplômés du découvert généreux pourtant bien laborieusement et de bien mauvaise grâce indemnisé (12 à 15 %c’est carrément charitable, quand même), et coutumiers bien souvent des pires incivilités (vidéo-sauvegardées ! merci M Bauer !) à l’encontre de ces délicieux et pimpants guichetiers dans nos aérées, propres et conviviales agences bancaires.
Tant qu’on y est pourquoi pas faire voter (et palper du pécule citoyen aussi pardine ! ) Fleury-Mérogis et les SDF, tant qu’on y est ! Reprenez vous, je vous prie ! 😉
@Louise
Estimez vous heureuse.
« Sans transitions » cette information ce matin sur France -Inter, m’a littéralement glacé au réveil :
« Le gouvernement a donné la consigne de ne pas offrir d’hébergement aux sans-abris sans papiers ramassé la nuit par les maraudes ».
Cette information nous était délivrée sans commentaires et sur un ton neutre……. effrayant.
J’entendais hier Nicolas Sarkozy m’expliquer qu’il était fier d’avoir voté l’abolition de la peine de mort contre l’avis populaire !
@ Vigneron
Ouarf ouarf !!!!! 🙂
@ louise dit : 29 novembre 2010 à 13:11
C’est bien de penser à jducac, mais ce serait mieux de penser à sa vielle mère qui paie la maison retraite, où vous travaillez, avec ses économies en complément de sa petite retraite.
Si ce que vous applaudissez se réalisait, vous seriez probablement mise au chômage, le cas de ma mère étant identique à celui de la plupart de vos pensionnaires.
Votre cas ne serait malheureusement pas unique car, avec « l’effet appauvrissement » qui serait déclenché, l’économie s’écroulerait dans tous les secteurs. L’effondrement qui ne profiterait certainement pas aux plus faibles s’installerait probablement pour laisser rapidement la place au chaos.
J’espère que ceux qui nous managent ont une solution pour éviter cela. Par exemple une dévaluation de l’euro. Il y a de la marge avant de l’amener à parité avec le dollar comme il était à ses débuts.
Je suis affligé de constater que de modestes travailleurs, ayant évité de dépenser le peu qu’ils ont gagné durant toute une vie, soient traités avec autant de mépris et de jalousie par des personnes de mêmes conditions qui, elles, ont tout consommé au fur et à mesure, accélérant ainsi l’épuisement des richesses non renouvelables, sans même penser à leurs enfants.
La crise est avant tout énergétique, mais elle a aussi des racines dans la déliquescence morale qui s’est développée au lendemain de la seconde guerre mondiale dans toutes les couches de la société.
Allez, Louise, souvenez-vous que nous sommes frères et que de ce fait, ma mère est aussi un peu la vôtre.
Bien fraternellement.
Avec le Conseil de la Résistance et de Gaulle donc. Et jusque là tout allait bien. Un p’tit cierge pour St Philippe siou plait… ?
Vous m’en bouchez un coin là. Mais bon, entre nous – conservez cela par devers vous, comme d’habitude, oserais-je dire… , je gardais libre ce petit coin d’indignation à votre endroit pour ce moment là.
BONSOIR monsieur.
@ Vigneron :
Ah, ouais …
Forte quand même en couleur celle-là.
Pas vu, pas prix, pardon, pris, le JDUCAC.
clic-clac, merci Vigneron : flash ‘réactionnaire’ déclenché à 210.
La pas-trouille l’attend à la sortie (de la bretelle) ?
@Jducac
Si je me retrouve au chomage, ce n’est pas moi qu’il faudra plaindre, mais votre vieille mère qui va voir le nombre de personnes chargées de s’occuper d’elle diminuer alors que le montant qu’elle devra verser à la structure dans laquelle elle vit augmentera !
A l’heure actuelle toutes les structures d’accueil voient leurs budgets se restreindre inexorablement, qu’elles soient publiques ou privées.
Le personnel est réduit au strict minimum même si cela doit engendrer des infractions au code du travail.
Les plannings deviennent de plus en plus démentiels et le « turn over » s’accélère.
(amplitudes horaires de 14 h, terminer son travail le soir à 21 h, reprendre le lendemain à 6 h 45, augmentation du nombre de résidents à prendre en charge dans un laps de temps qui lui, ne varie pas, travail à temps partiel imposé et heures supplémentaires « maquillées », il suffit de les faire passer sur la paie du mois suivant en heures complémentaires !).
Je vois tous les jours des femmes, encore jeunes, même pas 40 ans, quasiment invalides pour cause de travail trop pénible.
Une aide soignante qui avait arrété le métier pendant quelques années a voulu reprendre, elle n’a pas tenu une semaine !
Il y a 3 ans on nous parlait de 20 mn pour faire une toilette complète (habillage compris), actuellement 15 mn c’est déjà trop long !
Dans 3 ans ce sera combien ? 10 mn ? 8 mn ?
On se croirait aux jeux olympiques !!!
@ Pierre
Mais je m’estime heureuse, ne vous méprenez pas !
Ce que je veux dénoncer ce sont les pratiques illégales des banques vis à vis de leurs clients !
Et en particulier les plus vulnérables d’entre eux.
Belle sœur aide soignante dans un de ces beaux mouroirs à l’occidental – lieux d’une solitude qui se couvre la tête – encore quelques années avant la retraite. Dos cassé. Cassée et re-cassée à l’intérieur.
@ vigneron dit : 30 novembre 2010 à 00:17
Autant pour moi, j’aurais du écrire à la fin des années 60 au lieu du lendemain de la dernière guerre mondiale. Mieux, j’aurais pu être plus précis et donner 68 comme date repère. Car de cette époque date un nouvel état d’esprit avec des mots d’ordre ravageurs tels que :
« Il est interdit d’interdire » « Jouissons sans entrave » « CRS SS » etc…. Tous slogans qui contribuèrent à donner les meilleurs atouts à une communauté pour survivre.
C’est à partir de ces slogans que les mentalités se sont bâties sans aucune retenue dans les jeunes générations et dans toutes les couches de la société. Ces slogans qui visaient la libération sexuelle, ont été entendus et mis en application avec une portée bien plus large, dans la plupart des actes de la vie. Cela s’est étendu aux comportements dans la vie professionnelle et autres où s’est mis à régner une attitude générale visant au « chacun pour soi », au « pas vu pas pris » au « je me fous des autres » « après moi le déluge » « tant que je peux, j’en profite » etc….
Cette mentalité du laisser aller sans se soucier des conséquences sur le futur, sont à l’opposé de l’esprit de responsabilité qui animait le CNR, de Gaulle et les générations nées antérieurement à la guerre. D’ailleurs vous savez très bien comment il a été chassé du pouvoir, ce sont ceux qui voulaient vivre et mettre en application l’idéal de 68 défendu par des agitateurs professionnels qui ont fait leur chemin pour beaucoup en politique, dans l’enseignement, le fonctionnariat, les affaires. Ils ont étés aux places idéales pour préparer le futur dont ils se fichaient pas mal car ce qui comptait pour eux c’était d’en profiter.
Le temps a passé, et les baby boomers sont devenus des papy boomers qui, au lieu de faire le bilan de ce qu’ils ont fait d’une vie et de se sentir au moins un peu responsables de la situation qu’ils laissent à leurs suivants, cherchent à culpabiliser ceux qui, en travaillant beaucoup et consommant peu, ont cherché à suivre la voie qu’avait été empruntée par ces millions de travailleurs pauvres qui, non seulement ont ainsi pu améliorer leur situation, mais également, ont largement contribué à maintenir leur pays dans le groupe de tête des nations.
Mais les 68ards ont des circonstances atténuantes parce que, s’ils sont nés à la vie sociale en 68, ils ont été conçus au lendemain d’une période très douloureuse, porteuse de malheurs, de stress et de privations, jusqu’à la fin des années 40 où la vie était encore bridée par le rationnement et les tickets.
Leurs gènes se sont formés dans une période où les gens se sentaient enfin libérés de ce qui les empêchait de vivre. Ils ont ainsi été programmés génétiquement avec des sentiments correspondant à la sensation de l’époque. Ils ont été enfantés à un moment où tout repartait, rien ne semblait impossible, y compris de se passer des nations, de rêver au contraire, d’international.
Aujourd’hui, la période qui s’annonce est moins riante que celle dont ils se sont bercé toute une vie consacrée à consommer le plus possible et travailler le moins possible, ce qui ne pouvait que conduire à une perte de potentiel. Cela touche la plupart des pays d’Europe de l’ouest lesquels sont ceux qui sont appelés à souffrir le plus, d’autant que l’esprit de chacun pour soi et d’opposition, développé au niveau individuel et qui règne toujours, s’étant au niveau des nations.
Le plus navrant c’est qu’il se développe aussi au sein des communautés dont la force résulte d’une diversité d’approches et de points de vue.
Certains éléments, pas les moins cultivés, cherchent à faire en sorte que les uns se montent et se liguent contre les autres en s’en prenant aux personnes plutôt qu’aux idées qu’elles expriment alors que leur prise en compte devrait pourtant être utile à tous.
Ce processus est classique dans les bagarres de chiffonniers où tous les motifs sont bons pour se taper dessus, comme si cela pouvait améliorer leur situation.
Voir que ce piètre réflexe pourrait aussi toucher le blog de Paul Jorion doit inciter chacun à la plus grande vigilance.
Cordiales salutations.
@Jducac
Vous confondez décadence et déliquescence morale.
Ou plutôt, vous avez à ce point le nez collé sur la question de la jouissance contre l’épargne et la transmission, que vous finissez par ne plus voir de différence entre les deux termes. Vous mettez ainsi volontairement sur le même plan d’égalité les membres qui composent une société avec les représentants des institutions qui devrait porter l’idéal et l’exemplarité. Et c’est bien là tout le problème. Vous accusez sans distinction. Sans établir aucune hiérarchie des devoirs et des responsabilités. Tous dans le même panier de la déliquescence personnelle, allez hop.
Le fait que vous soyez à ce point accaparé par votre perception du privé et du capital, vous fait perdre de vue ce qui unit ensemble les citoyens et qui est une autre dimension de la morale : la Justice. La Justice est la donnée toujours perdante de votre entendement des choses, tant vous êtes obnubilé par le courage, le labeur et la valeur individuelle. Le hic, c’est que ce faisant vous entérinez sans même vous en rendre compte l’idéologie que vous prétendez par ailleurs si vivement dénoncer : l’individualisme. Et probablement que ce blog, ou plutôt Paul Jorion – tant il n’y a que lui que vous écoutez un tantinet ! – vous aide à entendre quelque chose de cette dimension qui passe par l’amont plutôt que par l’aval, par ce que peut offrir une société à ces membres et non l’inverse.
@ Martine Mounier dit : 30 novembre 2010 à 11:42
Quel plaisir de vous retrouver, même si votre entrée en matière est surprenante.
Sincèrement, quel sentiment vous anime quand d’amblée, vous vous adressez à votre interlocuteur en ces termes ? Voulez-vous encore rester la maitresse du jeu ? Est-ce bien juste de s’imposer ainsi en usant de ce qu’on croit être une force ?
Voilà ce que donne le premier dictionnaire venu, trouvé sur le net :
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/deliquescence/
Il y a peut-être possibilité d’affiner, mais à ce stade, accordez-moi que c’est probablement ergoter pour pas grand-chose. Une langue évolue parfois vite et, même les modernes peuvent se trouver dépassés.
Entrons donc dans le problème qui importe et au sujet duquel vous souhaitez que je m’explique.
Je le fais bien volontiers, car je souhaite vous faire comprendre ma démarche de pensée, laquelle s’inscrit dans l’idée que je me fais des devoirs de tout être humain, suffisamment évolué.
Se faire comprendre, pour mieux comprendre les autres s’inscrit en effet tout à fait dans le cadre du care. C’est ainsi, par un effort personnel, faire œuvre utile au profit du collectif en cherchant à faire se rapprocher les points de vue.
Pour moi, la fonction première de l’être humain, sa raison d’être supérieure est de contribuer à la perpétuation de son espèce et de celle des êtres vivants auxquels il est associé.
Tous les êtres humains n’ont pas cette vision et ne donnent donc pas la même portée aux actes auxquels ils consacrent leur vie. J’accroche ce premier objectif au mot « devoir »
L’autre objectif, mais qui pour moi intervient en second, est plus individuel et plus personnel. Il consiste à jouir de sa vie, à se donner du bonheur, du bon temps, du plaisir, à se faire une vie belle et agréable. Pour cet objectif, la liste des slogans 68ards peut servir de guide. J’accroche ce second objectif au mot « droit »
Bien évidemment, les deux objectifs peuvent être atteints simultanément, mais il se peut aussi qu’un des deux fasse l’objet de plus de soins, de plus d’attention, de plus de recherche et d’efforts pour l’atteindre, que l’autre.
Pour être bref, on peut dire que les générations anciennes se sentent obligées d’accorder, autant par devoir que par raison, plus d’importance au premier objectif qu’au second, alors que c’est plutôt l’inverse pour les plus jeunes.
Les uns, les anciens, accordent énormément de considération à cette mission première et y trouvent beaucoup de joie et de bonheur, ce qui leur permet jouir aussi d’une vie heureuse dans la durée. Cela les conduit à œuvrer de concert avec d’autres et en particulier avec un conjoint afin de faire naître des enfants et tirer beaucoup de satisfaction intimement partagée avec tous ceux qui concourent à cette opération de perpétuation.
Ayant eu à connaître des conditions d’existence, parfois très difficiles (périodes des guerres, crise sévère des années 30) ces générations anciennes, en voie d’extinction, ont été marquées dans leur chair et leur esprit à des époques où il n’existait aucun système de protection sociale, pas de système collectif, de sorte qu’elles se sont installées dans la certitude que rien n’est acquis, que tout peut se défaire et que l’instinct de survie amène chacun, dans ces cas là, à devoir sauver sa peau avec ses propres moyens.
C’est particulièrement vrai quand le droit, celui défendu par l’état, se trouve inexistant dès lors que l’état, l’autorité supérieure, n’existe plus.
Les anciens, me donnent l’impression d’accorder plus d’importance aux temps futurs et à ce qui pourrait leur manquer. De ce fait, depuis toujours, ils cherchent à tirer parti des enseignements du passé pour agir au présent de telle façon à laisser des ressources directement disponibles pour le futur, le leur et celui de leurs suivants. Les efforts prolongés ne les ont jamais rebutés, les longues attentes avant de goûter l’instant tant désiré du partage où de la possession ne font, chez-eux, que prolonger le plaisir d’atteindre et d’avoir.
La jouissance chez eux est certainement plus étalée, moins brève, moins fulgurante peut-être, mais tout autant savourée parce que longuement désirée et nourrie mentalement pendant longtemps.
Les modernes, sont dans une toute autre disposition d’esprit étant donné qu’ils ont été épargnés de vivre dans des conditions difficiles. Ils pensent que la vie est faite de facilité, de pensées généreuses, de droit au bonheur pour tous, indépendamment des efforts à fournir pour y prétendre. Ils n’ont pas encore compris que la vie n’existe que par suite de la mise en œuvre d’un processus efficace qui consiste à dépenser moins d’énergie que celle que l’on consomme en en mettant en réserve sous forme de potentiel laissé aux suivants.
Quand un individu ou une collectivité humaine, ne respecte pas ce critère essentiel, son existence est comptée. Les seules issues sont soit le retour à l’animalité par la voie de la barbarie, soit l’élimination accélérée par application de la loi de sélection naturelle et impitoyable qui gouverne la marche de l’humanité.
Vous considérez que les anciens ne pensent pas assez collectif. Ils pensent trop en termes d’intérêt privé. Peut-être que comme beaucoup d’autres vous croyez qu’il suffit de collectiviser pour donner de la force et de la valeur. C’est là qu’est l’erreur.
Ce qui fait la force d’une collectivité, c’est la force et la valeur de chaque individu. C’est le niveau d’exigence que chacun de ses membres est en mesure de s’appliquer à lui-même pour se hisser au top de ses possibilités qui fait la force ou la faiblesse d’une collectivité. C’est le maillon le plus faible, celui qui s’oblige le moins relativement à ses possibilités, qui détermine la force et la valeur de l’ensemble.
Bien sûr, l’union fait la force, mais à condition qu’aucun individu de l’union en profite pour jouir abusivement de ce que procure l’effet de groupe. Or, avec le foisonnement à tous les niveaux de la société, d’aspirants à jouir, le plus possible, le plus vite possible et tant que c’est possible, les systèmes collectifs ne peuvent pas atteindre une haute valeur. Au contraire ils risquent de se révéler très fragiles et injustes à l’égard des membres qui eux se comportent bien.
Un collectif qui se constitue à partir d’individus dépourvus de sens moral n’est pas viable. Il s’auto détruit miné par les abus ou par la lourdeur des moyens de réglementation, de surveillance et de coercition qui grève ses performances et le fait succomber par l’effet de la sélection naturelle.
Car la morale quand elle est partagée, c’est l’ingrédient qui rend un collectif bien plus efficace que tout autre.
En effet la morale place au cœur de chaque conscience, la volonté de s’autocontrôler afin de concourir à une collectivité harmonieuse sans faire usage d’égalitarisme et sans avoir besoin d’autres lois, d’autres policiers, d’autres juges et d’autres avocats, que soi-même. Vous voyez ainsi qu’elle est la puissance d’une société où les membres se sentent individuellement responsables.
Certes, cela n’empêche pas de mettre des filets de secours collectifs pour donner aux moins performants, mais qui se comportent bien moralement à l’égard de la collectivité, les moyens de survivre dignement.
Quant à mettre en cause les représentants des institutions plus que la société elle-même et par voie de conséquence plus que les concitoyens, je trouve que c’est irresponsable car c’est nous qui, en votant individuellement, les mettons en place. En cela, je suis en plein accord avec notre hôte quand il dit « nous sommes tous responsables »
Non, je suis en profond désaccord. C’est d’abord parce que chaque individu donne le meilleur de ce qu’il peut offrir, qu’il contribue à faire une société humaine. Pour cela, il lui faut travailler beaucoup et consommer peu, pour que son passage sur terre ait été bénéfique à la société humaine et à sa perpétuation.
@ jducac
Votre distinguo entre anciennes générations morales et jeunesses jouissives ne me semble pas pertinent pour expliquer la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui.
Quand bien même les anciennes générations seraient-elles plus morales, plus enclines au plaisir différé, cela a-t-il empêché les décideurs qui furent aux commandes des Etats, des économies, des institutions clés, au tournant des années 80, de prendre les mesures qui allaient le plus contribuer à l’idéologie de la satisfaction immédiate ?
En coupant toutes les entraves à la circulation des capitaux n’ont-ils pas libéré toutes les envies de gains faciles ? La véritable cause elle est là, pas dans les considérations de morale individuelle qui sont de bien peu de poids en regard des interdits qui furent levés par voies politique et juridique.
Une morale individuelle ne peut faire effet que pour autant que la morale collective subsume toutes les actions humaines. Or, le domaine de l’économie était soustrait à toute moralité : les conséquences des actions individuelles dans le domaine de l’économie et de la finance étaient supposées bonnes en soi en vertu d’une loi économique fausse qui stipulait que la somme des actions individuelles fait nécessairement le bien commun.
C’est bien plus sûrement leur formation intellectuelle, l’idéologie, qui peuvent donc expliquer leurs décisions. Et non pas leur éducation ni leur éthique personnelle d’obédience catholique ou protestante.
Que je sache, les Giscard d’Estaing (né en 1926), Raymond Barre (né en 1924), François Mitterrand (né en 1916), Delors (né en 1925), Thatcher (née en 1925), tous nés avant la seconde guerre mondiale, sont peu soupçonnables d’avoir reçus des éducations laxistes, selon vos propres critères.
Ah pour ça, dans la société idéale de vos rêves les plus foufous, et à fortes connotations libertarienne sauce Hajeckienne, à la légendaire désormais « Morale » partielle et communautariste Jducacienne près, je ne me fais nul souci quant aux capacités d’auto-défense du grand-bâtonnier de votre barreau – chacun ici pourra en témoigner…, mais infiniment plus sur le régime draconien de votre police intérieure sans doute plus efficace et absorbée en de basses activités dans des juridictions extérieures déviantes qu’à l’encontre d’elle même, sans parler de la pâle vigueur vindicative et aux genoux flageolants de votre magistrature debout face au troublant laxisme des jugements sans appel de sa pendante moelleusement assise…
Et quant aux » moins performants, mais qui se comportent moins bien moralement à l’égard de la collectivité », je vois qu’il est inutile de les faire comparaitre devant une quelconque Haute Cour de Conscience Jducacienne, ou de même leur intimer l’ordre de s’auto-convoquer dare-dare, l’affaire est déjà dans le sac et les dès sont dèja jetés pour eux, votre police les a consciencieusement fichés et la sentence, parfaitement respectueuse des bons usages et des bonnes manières de votre petit paradis sur terre, est bibliquement limpide: Crève.
Tout cela écrit par moi ce jour 01.12.2010, sous le sceau de la plus parfaite bonne Foi de mon Premier Président de ma Haute Cour de justice Vigneronne, contresigné par mon Procureur Général auprès de ma Cour d’Appel des Purs et Auto-proclamés Procès d’Intention.
@Jducac :
Je suis en accord avec le dernier commentaire de Pierre-Yves .D .
Je suis en accord complet avec vous sur deux points :
– » pour moi , la fonction première …. »
– votre tout dernier paragraphe .
Je conçois qu’étant ( comme moi ) homme de devoir , vous soyez rétif dès que le terme de droit(s) est exprimé . Je n’en fais pas cependant ce qui m’apparait chez vous comme une fixation unique et trop facile , un motif à bouc-émissariser Mai 68 ( beaucoup pluis complexe et carrefour d’attentes plurielles ) , pour dédouaner ceux que cite Pierre-Yves .D , qui , avec pas mal d’autres par le monde ,ont conféré aux banquiers , au système financier et au grand capital tous les droits et aucun devoir .
Ce système est tel que les hommes de bonne volonté ( et de devoir) sont condamnés à dépérir ou à engraisser , non pas ceux qui réclameraient des droits « indus » , mais ceux de plus en plus « riches » qui confisquent toutes productions de richesses .
Ou qui inventent même des casinos tels qu’ils se sont tirés une balle dans le pied .
Je note au passage que c’est d’ailleurs leurs excès , et l’envie de les poursuivre ,qui les ont conduits à imaginer et mettre en place toutes sortes de filets pour juste maintenir en vie le système qui les portent ( cf billet sur les SDF et le logement ).
Je retiens de vos interventions la nécessité de revenir un jour sur la définition des droits .
Ce point n’avait pas échappé aux rédacteurs de la DDH .
jducac dit:
« C’est d’abord parce que chaque individu donne le meilleur de ce qu’il peut offrir, qu’il contribue à faire une société humaine. Pour cela, il lui faut travailler beaucoup et consommer peu, pour que son passage sur terre ait été bénéfique à la société humaine et à sa perpétuation. »
Et si vous alliez tenir ce discours devant les « chômeurs fainéants et profiteurs » de Pôle-Emploi ? (je vous conseille tout de même de prendre une trousse de 1er soins au cas où…)
Le problème, c’est que la valeur «Travail» qui faisait l’identité sociale dans votre ancien régime s’effondre depuis des decenies. La société est une société d’exclusion, qui empêche ceux qui n’ont pas de travail d’y contribuer selon vos propres critères. Et en plus ce serait de leur faute !
Un père qui dit à ses enfants « Si tu étudies bien à l’école, tu auras un bon diplôme et une bonne place bien rémunérée. Si tu donnes le meilleur de toi même, tu pourra t’élever de ta condition, monter dans la hiérarchie… » Durant les 30 glorieuses, ce message était encore audible plausible car le rapport de force employé-employeur le permettait encore. On manquait de main-d’oeuvre qualifiée : par. ex. un dessinateur industriel était engagé et payé pour faire le boulot d’un ingénieur technicien; un ingénieur technicien était engagé et payé pour faire le boulot d’un ingénieur civil… Et ils pouvaient rester dans la même boîte toute leur carrière s’ils le voulaient ou changer pour une meilleure place qu’ils n’avaient aucune difficulté à trouver. Mais cette dynamique s’est inversée depuis les années 1970 : un ingénieur civil est engagé et payé pour faire le boulot d’un ingénieur technicien; un ingénieur technicien est engagé et payé pour faire le boulot d’un dessinateur industriel ; lequel dessinateur industriel se retrouve au chômage où il est sommé d’accepter un boulot de m… pour un salaire de misère.
@ Jducac
Vous ne m’avez pas répondu sur l’essentiel.
Je vous posais en substance la question de l’exemplarité. Je vous repose donc la question.
Que faites-vous de vos yeux quand il s’agit de voir les abus d’intérêts, les petits arrangements entre amis, les grandes évasions couvertes par les plus hautes instances de l’administration fiscale ? Que faites-vous de vos yeux quand il s’agit d’observer les arnaques sans limite et sans fin des banquiers, la spéculation vautour sur la dette, les actionnaires rapaces, les mensonges éhontés de nos gouvernants, le système de retraites généreusement préservé des élus tandis que la majorité des citoyens va trinquer – trinque ? Que faites-vous de vos yeux quand il s’agit de noter les rétro-commissions juteuses, les copinages divers et variés, la glandouille et le manque de probité à tous les étages de l’administration et du pouvoir ? Pourquoi ne vous entend-on jamais sur ces questions cruciales ? Seriez-vous handicapé de la rétine au point de ne jamais focaliser sur ce qu’il convient à présent de dénoncer ni plus ni moins comme du grand banditisme ? A moins évidemment que vous ne soyez, banalement, tristement, de ces gens qui préfèrent détourner leurs yeux de certaines immoralités et choisissent d’exercer principalement (ah les téméraires !) leur sens critique lorsqu’il s’agit de stigmatiser les plus faibles…
Je m’interroge.
@ fujisan dit : 1 décembre 2010 à 16:44
Ces propos sont doublement incorrects. Ils sont falsificateurs.
En vous exprimant ainsi, vous laissez entendre que j’ai pu prononcer ou écrire les propos placés entre guillemets dans la phase reproduite ci-dessus, laquelle est intégralement de votre cru et pas du mien.
Je vous mets au défi de trouver sur ce blog ou ailleurs un quelconque propos similaire qui puisse m’être attribué. S’il s’agit de votre part, d’une maladresse que vous regrettez, veuillez l’exprimer, et nous pourrons poursuivre notre échange sur les autres sujets de votre post qui le méritent.
@Jducac
Là on a derechef un gros souci avec vous Jducac.
Vous êtes, j’en suis persuadé, le seul à avoir pu imaginer que l’usage des guillemets par fujisan autour de l’expression chômeurs fainéants et profiteurs pût désigner autre chose que la dénonciation d’une vulgate stigmatisante explicitement ou implicitement émise sous nos cieux sarkoziens -comme dèja avant il est vrai mais en moins prégnant, moins affiché – et la démarcation nette qu’il traçait ainsi entre lui, Fujisan, et cette antienne réactionnaire. Ces guillemets, tout au plus, pouvaient-ils suggérer au lecteur une identité supposée (et donc accusatoire, abusive, pur procès d’intention) entre cette phrase et votre pensée jusqu’ici non-encore exprimée en ces termes brutaux.
Que donc vous interprétiez uniquement ce bout de phrase « guillemété » de façon formaliste comme une citation mensongère de vos écrits et qu’en réponse vous défiez quiconque d’en trouver trace explicite nulle part dans vos texte, sans jamais nous faire la grâce dans votre réponse spontanée de dissiper les doutes qu’elle aurait pu faire naitre sur la nature de votre opinion des sans-emploi et l’ombre qu’elle portait sur votre respect sans partage de la dignité de tout demandeur d’emploi et qu’en sus vous suspendiez toute poursuite de l’échange aux excuses formelles de Fujisan, sans même évoquer une explication à venir sur le fond de l’affaire; que donc, disais-je, cette défense malvenue et hors de proportion à une « supposée » attaque bien anodine de Fujisan aura eu le mérite de lui donner un impact inespéré dans la mise à nu de votre nature profonde, au yeux de tous.
Rassurez vous, je ne l’avais pas attendue pour forger mon intime conviction en la matière sur votre personne.
@ Pierre-Yves D. dit : 1 décembre 2010 à 13:39
C’est un élément parmi d’autres qu’il ne faut pas négliger. Il crée l’ambiance générale, le décor d’ensemble dans lequel les gens se trouvent entraînés par mimétisme. Les freins moraux ont été notablement amoindris du fait du déclin religieux et, pour ceux qui subsistaient, gravement endommagés par le courant de pensée né à la fin des années 60.
Je ne dis pas qu’il faut être religieux, ni que tous les anciens avaient une conduite morale irréprochable, ni que tous les modernes sacrifient tout à la jouissance immédiate. Mais un observateur objectif qui à connu le comportement d’ensemble des anciennes générations et qui compare avec celui des générations d’aujourd’hui, ne peut manquer de noter les différences.
Elles se caractérisent par une soif de consommation immédiate, bien plus que par une volonté d’épargne destinée à préparer le futur par investissement ou par couverture des risque ou les deux. Le recours au crédit par exemple, est sans comparaison.
Je ne partage pas votre avis et pense qu’un individu du 21ème siècle, au sein de sociétés qui ont consacré énormément à l’éducation, a encore le pouvoir d’exercer son libre arbitre, son propre jugement, à moins que l’action enseignante comme on peut le redouter parfois, ait pré orienté les sujets qui lui ont été confiés.
Le choix religieux en occident est libre et le respect de la morale qui l’accompagne aussi.
C’est trop facile de se sentir par avance blanchi de toute faute dès lors qu’il est toujours possible de trouver un mauvais exemple parmi des gens placés socialement au dessus de soi. A ce compte là, comment expliquez-vous l’évolution de la civilisation ?
Les médiats, pratiquement tous orientés de la même manière,jouent un rôle très négatifs sur ce plan.
Ma mère, servante de ferme à 13 ans, à ces enfants qui citaient untel ou untel comme exemples de non respect des préceptes qu’elle enseignait, disait:
« oui, mais eux ne sont pas dans la même situation que toi, si tu veux améliorer la tienne, fais ce que je te dis ».
Je ne pense pas que beaucoup de parents et d’enseignants d’aujourd’hui, tiennent ce discours là, parce que beaucoup sont devenus des chantres de l’égalité proclamée et inatteignable.
Ce faisant, ils contribuent à un alignement vers le bas alors que ma mère aidait à une ascension vers le haut au plan social, comme au plan moral.
Faudrait-il envoyer toutes les mères à 13 ans et tous les enseignants faire leurs classes comme servantes de ferme ?
C’est un peu ce qu’à fait Mao avec sa révolution culturelle et le retour à la terre. Il n’est pas impossible qu’un de ses successeurs l’impose un jour chez-nous. Ce serait un signal venant du haut, porté là aussi par un chantre de l’égalitarisme, du communisme même, pragmatiquement reconverti au capitalisme. Peu importe, c’est l’efficacité qui prime pour survivre.
Ça n’est pas parce qu’ils appartenaient tous à une génération ancienne que tous avaient une morale irréprochable.
La plupart de ceux que vous citez ont eu à se faire élire, comme ils n’étaient pas idiots, pour avoir des chances d’être portés aux postes de responsabilité, ils ont du plaire à leur électorat et leur tenir les discours qu’ils voulaient entendre, donc être en accord avec les aspirations des électeurs.
De Gaulle qui lui, faisait passer l’intérêt supérieur du pays avant les aspirations montantes du peuple après 68, est resté en accord avec sa morale, et c’est pour cela qu’il est parti. Cela prouve bien que ce sont les peuples qui sont responsables.
Si Barre, Delors et Thatcher ont mené des politiques de rigueur, j’imagine que c’est parce que déjà l’équilibre des finances qu’ils devaient gérer, n’était plus tenable. C’est bien le signe que les politiques menées conduisaient à plus dépenser qu’économiser. Avec Mitterrand on a aggravé encore le déséquilibre en travaillant moins (39>35 heures et 65>60ans).
A l’échelle des pays, l’Allemagne et la Chine et probablement d’autres, appliquent le précepte « travailler beaucoup et consommer peu » alors que chez nous certains réclament du pouvoir d’achat, c’est-à-dire du pouvoir de consommer plus…. Est-ce bien raisonnable ?
@ juan nessy dit : 1 décembre 2010 à 15:51
Quelques points d’accord, c’est déjà un progrès, un encouragement.
Pour ma part, je suis d’accord avec vous sur l’abus de délégation de pouvoir fait aux institutions bancaires.
Que les banques aient bien gagné leur vie durant les phases de croissance devrait leur suffire mais rien n’a été conservé. Le problème est que là, comme ailleurs, les acteurs se renouvellent. Ceux qui sentent que leur fond de commerce devient moins florissant, voire même risque de ne plus valoir grand-chose en phase de récession et de décroissance, essaient d’engranger le plus possible en appliquant le principe « profitons-en tant qu’on peut » qui est à la mode plus que jamais un peu partout.
Les pratiques de type subprimes sont de pures arnaques, des abus de confiance, les paris sur les prix et ventes à découverts sont des incitations aux effondrements avec profits pour certains, désastres pour d’autres. Le refus de faire baisser l’euro est à mon avis une grave erreur, même s’il nous permet de payer l’énergie et autres matières premières moins chères.
J’en arrive à penser qu’il faudrait interdire le crédit autre que pour les investissements destinés à économiser l’énergie fossile. Cela conduirait à aller dans le sens des règles de la finance religieuse. Bizarre, après avoir utilisé un type de finance pour accompagner la croissance des consommations d’énergies fossiles, il conviendrait de s’appuyer maintenant sur les principes de la finance religieuse ?
De plus en plus, je pressens une relation forte entre énergie et monnaies. Et si, au lieu d’avoir l’étalon or, nous avions l’étalon kWh, Tep, ou joule. Argent, travail, vie, tout ça marche à l’énergie ?
@ Jducac
Vous ne répondez pas sur le fond, à savoir à propos de l’articulation entre morale individuelle et cadre légal qui permet de réduire ou étendre le périmètre d’une morale publique qui en retour conditionne la morale individuelle.
A vous lire, les choses fonctionnent toujours que dans un seul sens, du niveau individuel vers le niveau collectif. C’est là que le bât blesse dans votre vision des choses, unilatérale.
Vous m’avez très mal lu, parce que vous n’avez pas suivi mon raisonnement.
En citant les VGE, Mitterrand, Barre, Delord et Thatcher, ce n’est pas leurs politiques de rigueur que je visais, mais leur laxisme quand ils ont permis à la finance se développer hors de tout contrôle. Les politiques de rigueur ne furent que la conséquence de décisions politiques dont la portée était globale. Ce n’est donc pas de leur morale sexuelle dont je parlais, ni du caractère vertueux ou non en quelque domaine de leurs actes, mais du fait que des décisions qui furent prises par eux eurent pour effet de soustraire l’économie du champ de la moralité. Ils ont en somme été les acteurs d’un rétrécissement du domaine où s’exercent le jugement quant aux conséquences des actes qui ont lieu dans la sphère économique et financière. Pour le dire crument ils ont accouché d’un monstre juridique et politique qui donnait quitus au libre exercice de la cupidité.
@ Martine Mounier dit : 1 décembre 2010 à 18:22
Vous avez en grande partie la réponse à votre question, dans la réponse faite à Pierre-Yves D. ci-dessus. Je partage votre indignation, mais je trouve que ça ne sert à rien d’en rajouter une couche sur ce que disent les médias de tous styles et les blogueurs de tous poils.
Beaucoup incitent, sans le dire vraiment, à la haine, au lynchage, au désordre, au chaos, toutes actions qui ne feraient qu’accroître les difficultés auxquels nous sommes confrontés.
Je suis partisan de rechercher les solutions pacifiques et intelligentes plutôt que d’amener les gens à la violence.
C’est avant tout de prise de conscience dont il s’agit. Si des gens ayant un niveau culturel leur permettant de fréquenter ce blog, s’abaissent à prôner à mots couverts ou non, des actions violentes, qu’en serait-il des millions de personnes qui n’ont ni les moyens ni le minimum de possibilité de prendre du recul pour faire la moindre analyse dépassionnée et un peu objectivée.
L’appel à un gouvernement d’union national afin de faire naître l’unité plutôt que les divisions, la condamnation des actions violentes, le rappel à la responsabilité de tous, la recherche de solutions humanistes et réalistes, plus que démagogiques et simplistes semblent être celles des actions qu’il faudrait susciter dans l’opinion et auprès de nos représentants au sein de notre démocratie.
Il s’agit surtout de faire prendre conscience de la nécessité de changer notre marche collective, en partant d’une analyse objective du mécanisme qui nous a amené dans une impasse. Bien comprendre les mécanismes du dérèglement de notre civilisation me semble énormément plus important que de balancer le nom de quelques grands coupables qui ont été élus démocratiquement et qui probablement, pour la plupart, étaient animés de bonnes intentions. Je ne pense pas que le taux de délinquance soit nettement plus élevé dans les classes supérieures qu’ailleurs, même si les conséquences sont plus graves.
Il faut aussi arriver à bien voir quel est le schéma de fonctionnement individuel, familial, communal, régional, national et mondial dans lequel chacun de nous est partie prenante à la fois en maître et en esclave, sous une multitudes d’aspects interdépendants ; économiques, philosophiques, moraux, politiques, sociaux, physiques etc..
Un blog tel que celui de Paul Jorion et grâce aux concours et apports de beaucoup d’autres, m’aide personnellement à y voir plus clair. C’est d’autant mieux quand les échanges, même en divergence, se font de manière courtoise.
@jducac
Je ne vous cite pas, mais désigne un type de jugement carrictural et culpabilisateur que j’entends trop souvent dans mon entourage familial qui l’accompagne des mêmes discours que les vôtres.
Devoir moral, je veux bien, mais si on commençait par :
http://www.frmusique.ru/texts/b/brassens_georges/chansonpourlauvergnat.htm
@Jducac:
Vos dernières propositions concernant le crédit strictement réservé aux actions visant à économiser de l’énergie fossile , dépassent et de loin par leur radicalisme tout ce que les appels et contre appels ici présentés ont pu mettre en avant ….
Je n’ai pas compris ce que vous appelez la finance religieuse . S’il s’agit de la finance islamique , j’en étais plutôt resté au fait que son principal caractère est d’exclure l’intérêt .
Nos points d’accord se résument actuellement aux deux prémisses que j’ai rappelé dans mon post précédent , mais visiblement il y a un bug dans notre syllogisme, car nous ne parvenons pas aux mêmes conclusions opérationnelles et en terme de relation à autrui .
En particulier je n’éprouve pas le besoin d’imposer à mes congénères d’être en accord avec moi pour les convaincre de partager l’action . Sans doute parce que je n’ai pratiquement jamais d’idée arrêtée ou prédéfinie sur la meilleure action à conduire . Cette tare ,que je crois parfois être une qualité ( petite vanité personnelle) m’a permis souvent d’avancer dans mes métiers et de concilier à la fois la responsabilté hierarchique et le fonctionnement en réseau .Tout le monde s’en est bien porté .
J’ai déjà cité ici les différents types de « réunions » auxquelles on pouvait être convié (d’information , de régulation ,de concertation ,de participation ,de négociation ,de décision ,de créativité ,de cohésion ,de réalisation … entre autres ) . J’avais indiqué à Paul Jorion que son blog me semblait nous conviés à une réunion de créativité .
Lancer un « appel à » ou « écrire un manisfeste » relèvent soit de la concertataion , soit de la participation ,soit de la délégation , Certainement plus de la créativité .
Les rôles , pouvoirs , droits , devoirs , responsabilités de chacun , meneur des échanges et « présents » autour de la table , y sont sensiblement différents .
J’ai parfois l’instinct que vous partagez avec Vigneron et d’autres ,la fougue de la certitude .
Cette force ( car s’en est une ) peut aussi être une faiblesse quand elle se ….fige .
Je vais demander à Méphisto-Schizosophie ce qu’il en pense .
Je commence à bien reconnaître votre mère , qui était sans doute un être sortant de l’ordinaire .
Mais votre père ?
@ louise dit : 30 novembre 2010 à 01:23
Louise, ma sœur, pardonnez-moi d’avoir tardé à vous répondre.
Ne vous faites pas de souci pour ma mère, si ses économies sont anéanties et si, de ce fait, elle ne peut financer sa maison de retraite, ce qui entraînerait des licenciements et peut-être le vôtre ; Ses enfants d’une manière ou d’une autre la prendraient en charge tout comme elle a pris en charge ses parents, mais à un âge moins avancé.
Peut-être avez-vous suivi les messages sur la file. J’y expose ce qui, pour moi, doit être le premier objectif de l’homme (et de la femme) : assurer la perpétuation de son espèce et des autres espèces qui lui sont associées.
Vous avez au moins une fille d’après ce que vous avez dit. Si, pour le choix des espèces associées, votre choix était difficile à faire, je vous suggère de visionner cette vidéo en espérant qu’elle vous procure 11 minutes de bonheur et même plus, en remerciement du mal que vous vous donnez pour apporter les meilleurs soins que vous pouvez aux personnes dont vous vous occupez. http://www.youtube.com/watch?v=Yfbchq0xQmQ
@ Jducac
Vous m’en voyez ravie. Cependant il me vient une autre question. Une question qui j’en suis certaine ne pourra manquer de plaire à l’homme concret que vous êtes : comment fait-on pour donner à son indignation une chance d’avoir quelque effet sur le réel si l’on se refuse à dénoncer dans le détail les actes, les comportements et les hommes ? Car enfin, si je vous suis bien, c’est la valeur individuelle qui prime. Comment se fait-il donc que concernant l’immoralité, le manque de probité et de sobriété des plus fortunés, vous préfériez vous en tenir au collectif ?
Avouez que venant de vous ce raisonnement ne manque pas de sel.
@ Pierre-Yves D. dit : 2 décembre 2010 à 13:42
Je croyais avoir répondu, mais puisque vous exprimez cette insatisfaction, je vais y revenir.
Dans nos pays, si le pouvoir est en haut, la décision de mettre certaines personnes au pouvoir en tant que représentants du peuple émane du bas, par suite d’un choix démocratique.
Pour être élus, nos futurs représentants tiennent des discours qui correspondent à ce qu’ils perçoivent dans les attentes, les souhaits, les aspirations de leurs électeurs incluant ce qui apparaît comme étant la tendance majoritaire des morales individuelles. Une fois élus, normalement, mais ça n’est pas toujours le cas, ils mettent en œuvre la politique pour laquelle ils ont été élus. Le cadre légal mis en place est donc le résultat de la volonté du peuple puisque défini, adopté et promulgué par les représentants du peuple.
Si ce cadre légal autorise une morale publique plus relâchée que ce que souhaite le peuple, elle sera revue à l’occasion d’une prochaine élection puisque nous sommes en démocratie. A la prochaine, élection rien n’empêche les nouveaux représentants, si c’est le souhait du peuple, de resserrer le cadre légal pour mieux encadrer le périmètre de la morale publique afin de la mettre en accord avec la majorité des morales individuelles.
Bien évidemment, le processus est lent, c’est ce qui handicape les démocraties.
La réponse, que je viens de donner ci-dessus, me semble correspondre à ce qu’on m’a enseigné concernant le fonctionnement démocratique. Serais-je le seul à avoir cette vision unilatérale ? Les évolutions de notre constitution auraient-elles fait dévier les choses au point d’amener à restreindre la liberté de pensée, la liberté de conscience, la liberté d’élaboration de la morale individuelle, au profit d’un pouvoir seul habilité à façonner les consciences des citoyens ?
Si c’était le cas cela deviendrait inquiétant. Le totalitarisme aurait la voie libre, ce dont peuvent rêver certains qui agissent ainsi à partir d’autres bases de pouvoir que celui issu de la démocratie.
Merci de bien vouloir me montrer en quoi je fais erreur et éventuellement, me donner les références de textes qui le prouvent.
Ces politiques conduisaient à trop dépenser comparativement à ce qu’on gagnait par notre travail, et donc conduisait à l’endettement privé et/ou public et ouvrait la voie à terme à la faillite qui nous guette maintenant. Les peuples sont tellement mal éclairés par ceux qui forment leur jugement, lesquels n’ont pas été servante de ferme à 13 ans, qu’ils ne s’en aperçoivent que quand c’est trop tard. Il faut qu’ils soient acculés et à deux doigts de ne pas pouvoir se remettre de leur chute pour commencer à entrevoir d’accepter éventuellement, d’entendre parler de rigueur, de sueur, d’effort, de sacrifices, nécessités par la correction des excès de laxisme dont ils se sont nourris pendant 40 ans, soit à peu près la durée productive d’un homme à notre époque.
C’est possible, mais ce monstre que je ne soutiens pas, est quand même, reconnaissons-le, celui qui montre aux laxistes que nous sommes, la nécessité de nous ressaisir au plan économique si l’on veut avoir quelque espoir de survivre pour autant qu’il nous reste suffisamment de ressources pour investir dans notre reconversion énergico écologique.
Ce monstre, par contre ne nous dit rien sur ce qui pourrait nous être fatal, notre auto destruction morale, par insuffisance de formation au tout départ de la vie d’un homme, c’est-à-dire à partir de la plus tendre enfance, là où doivent s’inculquer les valeurs morales individuelles qui permettent de vivre harmonieusement en société.
La société commence dans la famille qui est très souvent maintenant, très déstructurée quand elle mérite encore le nom de famille. A voir le nombre de personnes SDF dans les rues on se demande où est la solidarité familiale, où est la famille ? L’état en fait-il moins qu’avant les années 70 dans les familles ? Non, bien au contraire !
La société se poursuit à l’école, où les maîtres sont devenus esclaves de ceux qu’ils sont sensés former. N’avez-vous pas vu les films, c’est vrai très peu diffusés, tels « La journée de la jupe » ou le téléfilm « La fracture » ? Sont-ils le fait de ce monstre permissif économico financier international ?
L’état en fait-il moins qu’avant dans les années 70 à l’école ? Non !
Non, tout cela est le fait de nos responsabilités individuelles, je crois qu’il faut l’admettre au lieu de rechercher des responsabilités ailleurs qu’en nous-mêmes. Cela ramène au point de départ : http://www.pauljorion.com/blog/?p=18811#comment-127541
Prouvez-moi en quoi j’ai tort ! Je vous remercie par avance.
@Jducac
J’abandonne l’herculéenne ambition – et vaine en tout état de cause dans sa fin ultime de l’éveil de votre conscience – de faire le relevé complet de vos contre-vérités, pétrifications définitives, énormités, aveuglements volontaires et non-volontaires, cécités chronique ou de circonstance, amalgames fautifs, considérations pré-diluviennes, tropismes pétainistes, obsessions recto-ressérantes et autres considérations vaso-constricteuses ou, pour le moins pire, involontairement zygomatico-stimulantes…
Je ne vois plus qu’un recours quant à votre édification et plus qu’un seul, et dernier, conseil : daignez accepter de visionner Matrix. Ce film a été fait pour vous. Si, si, sérieusement…
PS : pour moi ce film est une grosse daube de plus, mais nos avis divergent suffisamment en général pour qu’il ait l’incroyable heur de vous plaire…
@ Martine Mounier dit : 2 décembre 2010 à 19:07
Franchement, vous voudriez voir citer des noms ? Que tel ou tel soit condamné en l’attaquant sur tous les plans possibles ?
Le faites-vous, vous-même?
Ce serait aller à l’encontre de la morale qui m’a été enseignée, laquelle vise à faire évoluer chacun de façon à l’amener à se rapprocher des autres. L’objectif est de faire naître en chaque être, une envie personnelle de s’améliorer en mettant en évidence, le bienfait collectif et individuel qu’apporte un comportement attentif à la préservation des valeurs morales qui servent la collectivité.
La stigmatisation et la mise à l’indexe ne pourraient que renforcer les réflexes d’autoprotection, de repli sur soi, de celui qui se sentirai directement mis en cause. Ce serait favoriser son isolement alors que l’objectif est de faire se fusionner les individualités de telle sorte que l’alliage ainsi obtenu aient des propriétés supérieures à celles de chacun des constituants, en sus de la force que procure une union.
Pour arriver à souder, voire à fusionner les individualités, il est souhaitable de faire naître l’adhésion et l’attirance, même si, par petites touches et avec beaucoup de tact, il est aussi parfois utile d’user de la stimulation par un appel au devoir. Ce dernier point est de plus en plus difficile à mettre en œuvre tant la notion de devoir s’est étiolée au regard du droit à la liberté qui prime dans l’esprit individualiste hypertrophié des gens, depuis quelles décennies.
Avez-vous eu la charge de constituer des équipes et de former des individus, pour m’interroger de la sorte ?
Sans être un spécialiste du coaching , de l’endoctrinement, ou de la formation, je me permets tout simplement de vous faire part d’une expérience de responsable d’équipes constituées d’individus très divers et très loin d’être égaux en moyens et en situation. Elles comprenaient parfois des personnes allant du niveau OS au niveau doctorat, l’objectif était de faire en sorte que leur animation conduise à rendre l’équipe aussi performante que possible, tout en rendant chacun heureux de travailler en son sein, comme en famille.
Mais contrairement à ce qui semble apparaître chez d’autres, cette expérience ne s’est pas construite de manière auto centrée, sans voir d’où venait l’énergie, donc les finances et derrière elles les « capitalistes » qui y engageaient leurs avoirs pour que cette famille, associées à beaucoup d’autres, dans la même entreprise, dans le pays et au-delà, assure son existence et en certaines circonstances sa survie.
Parmi ces pourvoyeurs de capitaux, il y en avait certainement quelques uns de condamnables et que je condamne tout comme Paul Jorion. Sans pouvoir les nommer, ont peut penser par exemple à ceux qui vendaient à découvert des actions de l’entreprise lorsqu’elle entrait en phase de difficulté, aggravant encore ses difficultés et le risque de son effondrement, voire de sa disparition. Ce n’est pas une raison pour faire d’une partie, la totalité et partant de là condamner le capitalisme en bloc comme trop d’individus le laissent entendre.
J’espère vous avoir aidé à mieux me comprendre en dépit du risque j’ai pris en osant parler à la fois de travail, de famille, de pays, de capitalisme ou autres données fondamentales de l’existence humaine, qui conduisent certains à la vue trop étroite, à se fourvoyer dans des jugements simplistes et médiocres visant à isoler les gens dans des catégories détestables quitte à leur prêter de mauvais sentiments afin d’armer des haines.
Ces gens là, il faut à la fois les plaindre et les aider à sortir de l’ornière qu’ils creusent.
J’ai un doute: les banques Irlandaises n’avaient’elles pas »réussi » les fameux ‘stress tests’ (nous savons tous ici que ce n’était qu’une farce)?
Si oui…la crédibilité de ces tests est donc égale à 0.0 !!
Et ils vont remettre cela en mars aux dernières nouvelles.De qui se moque t’on ?
de toi.
Exact, Dissy, toutes ont passé le test sans problème.
Une fois de plus, ni Paul, ni François et les autres ne s’étaient trompés
en les décrivant comme des leurres.
Encore un point pour ce blog!
Ce sont les stress-tests qui sont cassés, du moins leur crédibilité… Le prochain sera du même tonneau, et tout aussi crédible.
Toutes les simagrées, sauvetages, stress-tests et déclarations n’ont qu’un but et un seul : rassurer « les marchés » dont les états sont accros à cause de leur dette.
Il n’y a aucune mesure de long terme destinée à renverser la situation, tout ce qui est entreprit ne sert qu’à prolonger l’agonie de quelques mois. Quitte à inventer un autre cache-misère le moment venu.
Pendant ce temps, la dette gonfle, broyant les emplois, les projets et la santé des gens, les services publics, et surtout toutes les propositions de changement.
Elle gonfle, toujours + vite à mesure que les taux d’intérêts de la dette augmente.
Elle gonfle et devient toujours plus vorace et exigeante.
Faudrait pas croire qu’elle va à un moment s’arrêter, repue, ou soucieuse des conséquences : c’est sa nature de gonfler, sans fin.
Alors elle gonfle, peu importe que tout se fissure, elle gonfle encore, gonflera toujours… Jusqu’àààààààà?
En lisant la proposition de pétition, seule la première proposition me paraissait correcte.
Mais je ne signerai pas parce que entre autres :
1/ Il n’est pas question de l’Islande qui montre la voie : refus de payer pour les actionnaires et les créanciers.
2/ Séparer banques de dépôts et d’affaires n’est pas une question d’éthique, c’est une nécessité de politique économique citoyenne.
3/ Les propositions sont trop défensives, il faut avancer autrement : créer un pôle financier public qui ait pour priorité de financer les besoins industriels et sociaux avec des taux différenciés selon les affectations.
4/ Rien n’est dit de la BCE qui doit racheter les dettes publiques et financer à taux zéro.
Ca c’est chouette !
Y’a sans doute plein de choses à modifier… Et voilà des propositions…
Merci
Quand la pétition est disponible, toute la famille signe et nous faisons de la pub autour de nous.
Qui ne tente rien n’a rien.
Je signe des deux mains (et tant pis si ma signature est un peu plus difficile à déchiffrer)
A qui exactement s’adresse cet appel ? si c’est « à tous les citoyens », il contient des termes techniques qu »il faudrait soit expliquer, soit remplacer. Je donne souvent des nouvelles de l’économie européenne à des amis postiers cégétistes, ils me disent ne rien lire par incompétence. Je ne pourrais pas leur faire signer cet appel (que j’approuve) tel quel.
Oui, c’est indispensable : c’est pour cela d’ailleurs que le billet ici sert de banc d’essai.
Nous testions au banc votre « super torpédo » à interdiction intégrée de paris sur les fluctuation sur les prix, ne reste qu’un petit vélo sans sel avec du mou dans le jarret. ….
Et pour essayer de réparer le cœur du réacteur en revenant à la bifurcation d’erreur (pour la banque abandon du Glass-Steagal Act, désintérêt des sociétaires dans leurs banques coopératives, selon le commentaire de l’auteur lui même ….), les « ingénieurs » du blog se sont tous pour le moment fait porter pâles…….
Il est indispensable que les « postiers cégétistes » sachent ce que c’est que le Glass-Steagal act !
Je signe comme je l’ai fait en adhérant à la liste des
économistes atterrés.
Vite ,Monsieur Paul Jorion ,précisez texte et lieu pour concrétiser,vu l’urgence extrême (« le feu dans la maison » s’exclamait déjà J. Chirac en Afrique) et la foultitude des Noms à recueillir.
….Il est visible pour tous, à l’heure que nous partageons, que « le feu » a commis ses ravages !
A nous tous ensemble de nous manifester autour d’Un Nom,de Quelques Noms,ici et ailleurs.
Jean , Louis Bars
toutes les décisions financières doivent être votées par les peuples et non par des ministres.
Je signe. Cette pétiion est indispensable et doit servir de socle aux actions futures.
Je redis que cette pétition doit être au minimum lancée au niveau européen, sinon les requins de la finance qui entourent notre pays vont encore se régaler sur notre dos… c’est en effet aussi par le dumping social et fiscal des des capitaux français sont allés s’expatrier au lieu de rester en france pour faire des investissements générateurs d’emplois. Si les réclamations justes de cette pétition sont seulement appliquables en France, ce jeu de duppes continuera et les plus faibles en seront les premières victimes.
Je peux participer à la traduction de cette pétition en anglais si nous la portons au niveau européen. Le français et l’anglais sont les deux langues de travail le plus fréquentes à ce niveau, la traduction dans d’autres langues serait nécessaire mais il va falloir trouver des traducteurs qui non seulement connaissent le français mais qui comprendront les concepts tout de même assez pointus contenus dans cette pétition avant de les traduire dans leurs langues que peu d’entre nous connaissent et dont on ne pourrait pas s’assurer de l’intégrité du message transmis. L’idéal serait de trouver des traducteurs socialement motivés comme les participants à ce blog et qui feraient cette traduction avec passion pour la cause qu’elle défend. J’en connais quelques uns qui pourraient faire ce genre de traduction mais le voudraient ils?
Tout comme jean louis senior, ,j’ai adhéré à la liste des économistes atterrés.
Peut-être serait il utile de contacter ces économistes atterrés pour joindre nos efforts dans la finalisation de cette pétition et par la suite son soutienau niveau de la diffusion.
Paul.
Cher Monsieur Dupré,
votre idée est excellente,
mais le temps requis pour sa mise en oeuvre et son hypothétique succès relatif à l’inertie inhérente aux mobilisations citoyennes sont des éléments qui tuent le poussin dans l’oeuf.
L’état français en est déjà à racketter les fonds de nos retraites (voir ci dessous, Steve connait déjà) à venir pour combler quelques trous de la passoire mouvante en extension, tout en noyant le citoyen dans un raz de marée mensongé distribué par les médias aux ordres, alors…..
http://www.zerohedge.com/article/following-hungary-and-ireland-france-next-seize-pension-funds
Notons combien trop souvent ce sont les sites étrangers qui nous informent sur les escroqueries de notre propre gouvernement!
Bonne crise à tous (restons optimistes, pensons chinois = danger/opportunité)
Vous voulez rire ! C’est vieux comme mes robes et parfaitement relayé par les médias français depuis 6 mois.
EX : Le Point, le 16/06/2010 à 14:24, source Reuters
Extrait :
nous avons le devoir de signer, c’est un acte responsable et durable, l’appel de l’éthique et de l’équité.
évidemment François Leclerc semble absent du débat, pour l’instant, mais les signes du triumvirat du blog laisse entrevoir avec fermeté la position à prendre.
Mouaaaaaaaaiiiiiiiiissssssss ……………..
ça guérit les écrouelles, aussi.
oui, et les ongles incarnés … …
Je suis en déplacement et ne dispose que de connexions épisodiques !
Mais mon engagement en faveur des good banks ne fait pas mystère. Ni le maintien en l’état, ni la nationalisation des pertes des bad banks n’est évidement souhaitable.
Bonjour,
Complètement d’accord avec cette pétition qu’il faudrait d’ailleurs généraliser aux autres pays en le traduisant en anglais, allemand, espagnol …par des relais comme ATTAC ou autres ONG qui sont hors de l’exagone.
J’attends avec impatience le blog ou site qui permettra de signer
Une action populaire est hautement souhaitable. La société civile est depuis trop longtemps écartée de toutes décisions et devenue le dindon de la farce.
Excellente idée que cette pétition, rédigée en terme compréhensible pour tous et soutenue par l’ensemble des économistes critiques reconnus…et/ou atterrés !
Face aux lobbys financiers et au dogme, seule l’union fait la force !
« 1. L’état enclenche, dès que possible, une procédure de restructuration dans laquelle l’état est le liquidateur. »
Le temps que ça soit discutaillé par « nos responsables », vous verrez un fuite de capitaux pas possible. Comment ne pas déclencher un krach obligataire et/ou sur les devises ?
Et donc : gel des comptes, plafonnement des transactions au minimum vital le temps nécessaire à la restructuration, criminaliser toute tentative de fuite de capitaux…
Mais, je sens déjà des relents bien puants de « préférence nationale », car voyez-vous mon bon moinsieur, les «citoyens» français sont ceux qui votent pour nous, mais les estrangères, eux…
Lorsqu’un volcan se réveille et gronde, les villageois riverains se réunissent derrière le chef de village qui convoque le shaman pour un rituel d’apaisement. A une époque ils sacrifiaient une vierge, aujourd’hui d’autres sacrifient des poulets, des cochons, ils glissent quelques billets de papier monnaie dans une enveloppe qu’ils jètent dans le cratère.
Lors des semailles, certains villageois se réunissent encore pour organiser des fêtes afin de s’allier les puissances naturelles en espérant qu’elles seront favorables à de bonnes récoltes.
Lorsque des explorateurs étrangers s’aventurent dans des zones interdites aux peuples indigènes (et donc préservées), si un orage violent survient, un rite se chargera de calmer les esprits peuplant ces zones.
Lorsque la planète finance craque, lorsque les marchés grondent, les présidents convoquent leurs ministres et conseillers pour un G20.
Chaque fois que l’être humain se sent en proie aux aléas de puissances naturelles qu’ils ne peut maitriser, il organise des rites et fait des sacrifice en espérant les apaiser.
Comment en est-on arriver à croire que les marchés sont tout puissants alors qu’en fait ils sont si peu naturelles ? Comment en est-on arriver à leur donner le pouvoir de régir nos vies ?
Ce ne sont pas des phénomènes telluriques sur lesquels nous n’avons aucune prise. Nous avons faits les marchés et nous leur avons donné les armes pour qu’ils deviennent des puissances dévastatrices, pire encore, prédatrices.
Il suffirait de leur retirer leur puissance et leur emprise.
L’histoire se répète sur la base de nos croyances, de nos peurs et de nos superstitions. Au lieu de chercher à résoudre la crise, nos élites shamaniques ne cherchent qu’à apaiser les marchés. Ils se trompent, il n’y a pas de remède magique à une maladie purement fabriquée. Au lieu d’en supprimer les causes alors que nous en avons les moyens, nous ne faisons que la recréer et l’entretenir sans cesse.
Sommes-nous à ce point ignorants, stupides et bornés ?…ou feignons-nous de l’être ? Dans quelques siécles, les rites autour de l’autel des marchés seront vus comme ceux des incas déversant le sang du haut de leurs pyramides. Nos élites politiques, économiques et financières sont les grands prêtes des temps modernes.
Malgré des millénaires d’évolutions, quel dépit de constater que nous sommes toujours si peu évolués. Le seul changement notable: les mornes costumes trois-pièces et chapeaux melon de la city ont remplacé les tuniques bariolés et couvre-chefs en plume.
Ha ha !
Autant certains rites peuvent être respectables voire admirables lorsqu’ils font la réjouissance, lorsqu’ils provoquent la liesse de tous les villageois, autant ceux qui gravitent autour des marchés sont exécrables de part les sacrifices imposés et leurs conséquences pour le plus grand nombre.
Je comprends mieux pourquoi paul jorion insiste, entre autre, pour interdire les paris sur les prix au lieu de continuer à sacrifier sans cesse des dizaines et centaines de milliards de papiers imprimés et titres numérisés.
Avec internet, les pétitions sont devenus un rituel. Aussitôt signée, aussitôt oubliée…surtout avec un président qui écoute mais n’entend pas.
Coucou,
Mais quel etat ? qui à la tête de l’etat ? dans quel etat ? Aller d’un etat à un autre …
Dans la mesure ou les décideurs de l’etat et des grandes banques sont les mêmes (transfert du conseiller du clown à la direction Banque pop-caisse d’epargne par exemple, societe générale et polytechnique -dauphine , noblion de « truc » passé de bercy à la direction de cetelem etc et tutti quanti les exemples foisonnent), trouver des solutions hors l’etat me parait difficile !
Contre l’etat actuel voulez vous dire, peut-etre ?
On peut supposer que le noyau dur des décideurs de l’etat est peuplé en majorité d’hommes de bonne volonté qui ne pensent pas qu’à s’enrichir à n’importe quel prix en se construisant un carnet d’adresse de gens redevables, avant d’aller pantoufler dans les reserves à stock option, retraite chapeau, parachute doré et autres fontaine à dividende d’avance sur benef du prochain millénaire !!!
Supposons. Avanti l’etat.
L’art de la politique n’est il pas de nous laisser entendre ce que nous avons envie d’ecouter ? De feindre d’être l’instigateur d’evenements qui nous dépassent ?
A mon humble niveau, je proclame que je m’engage à payer mes dettes, sous réserves de revenus adequats et de ne pas casser ma pipe avant l’echéance, au taux maximum de 3%, ce qui sur un emrunt de 126 000 euro, soit 135000 au total dont 6000 € pour le Notaire et 9000 euro pour l’etat, fait que je laisserai à la banque, ses salariés, ses patrons, ses actionnaires, la modique somme de 45000 € sur 15 ans, ce qui n’est pas totalement inconfortable, mais me permets d’acheter immédiatement une maison que j’aurais du construire pierre par pierre en d’autres temps.
Bon treve de plasanterie, je suis d’accord qu’il faut mettre un peu de bon sens dans le Bordel. Dire aux créanciers que nous sommes tous (même si je n’ai pas un kopek), qu’il faut gagner moins, et pour certains beaucoup moins et surtout eviter de gagner contre les autres, aux débiteurs de tenir autant que faire se peut leurs engagements, et puis vivre jouir créer travailler depenser gagner perdre .
La phrase à méditer du jour:
Il n’y a pas de début ni de fin à l’échelle de la vie, surtout quand on est dans la mouise.
Bonne journée
Stéphane
Ouaip, l’ancienne maison s’écroule, mais la nouvelle n’est pas encore prête. L’hiver sera rude!
Le Fils de l’homme n’a pas de parti, de bibliothèque, de système, de frontière, de limitation, ni
de grande maison et fauteuil pour reposer sa tête, je suis comme un étranger dans ce monde
car mon choix ne correspond pas à celui de la majorité, réclamant toujours plus de sécurité matérielle et de contrôle de plus sur les êtres dissidents, je ne suis en fait qu’un modeste nomade sur terre, je me considére comme un étranger de passage dans ce monde, rien ne dure tout passe.
Aujourd’hui je me trouve dans une auberge, et ou j’entends les gens parlaient de ceci et cela, parfois je participe au bar, mais parfois je me dirige tout près du feu afin de pouvoir mieux me réchauffer les mains, car je sais qu’un jour où l’autre c’est endroit sera lui aussi fermé par la police de la penser, c’est pourquoi je préfère en prévenir le plus grand nombre avant le jour d’après,
à Jérémie
– Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
– Je n’ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
– Tes amis ?
– Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
– Ta patrie ?
– J’ignore sous quelle latitude elle est située.
– La beauté ?
– Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
– L’or ?
– Je le hais comme vous haïssez Dieu.
– Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
– J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages !
L’Étranger de C. Baudelaire
A la question, Qui épongera les pertes ? Les citoyens ou les investisseurs ?
En fin de compte ce seront toujours les travailleurs qui en produisant donneront aux investisseurs les deux choses qui leur permettront d’éponger les pertes:
1/ leur travail qui est la source de leurs richesse
2/leurs consommation qui achète les produits des entreprises et commerces dans lesquelles les investisseurs ont placé leurs avoirs…
Mais là je suis trop opimiste car malheureusement de moins en moins d’investissements vont vers des activités productives et ou commerciales, la plupart vont vers des activités purement spéculatives qui ne créent ni richesses réelles, ni emplois.
Au risque de me répêter: les investisseurs et les dirigeants d’entreprise ont abandonné leur pouvoir de décision à des financiers technocrates qui ont perdu le contact avec le réel et incapables de voir que leurs stratégies de profit à court terme les conduit à la ruine, y compris leur propre ruine.
Il me semble que la pétition doit s’adresser au moins autant à ces financiers technocrates qu’aux dirigeants politiques car en fin de compte ce sont eux les véritables dirigeants des économies, les politiques aussi ont abandonné leur pouvoir de décision àdes technocrates de la finance. Si diriger un paysne demandait que des décisions technocratiques, il n’y aurait même pas besoin d’élections… Pareil pour les dirigeants d’entreprises, les décisions prises avec des ratios financiers pourraient aussi bien être prises par des modèles informatiques… Ca coûterait moins cher que la rémunération de ces dirigeants 🙂 Il est dramatique de voir que la même phénomène se passe dans les entreprises publiques et les services publics où les financiers sont devenus de facto les décideurs… Je fais là aussi peut-être un peu trop d’honneurs au financiers en leur attribuant ce rôle de décideurs… Le plus souvent ils se réfugient eux mêmes derrière les résultats de modèles informatiques conçus sur les bases de théories néolibérales dont toutes les analyses récentes montrent au mieux les imperfections et le plus souvent l’inadaptation.
Les financiers aussi risquent de perdre leurs emplois…
C’est peut-être en montrant aux investisseurs, au dirigeants d’entreprises privées ou publiques ainsi qu’aux financiers eux mêmes qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis qu’on pourra arriver à faire changer les comportements: ces gens là ne feront jamais rien à moins qu’ils n’y voient leur intérêt… Il faudrait donc leur montrer qu’il en va de leur propre intérêt de changer de comportement…
Je rappelle la référence au texte de la direction Générale Emploi et affaires sociales de la Commission Européenne intitulé: « le coût de ne pas avoir de politique sociale » …
COSTS OF NON-SOCIAL POLICY: TOWARDS AN ECONOMIC FRAMEWORK OF QUALITY SOCIAL POLICIES – AND THE COSTS OF NOT HAVING THEM
http://www.ucc.ie/social_policy/EU-docs-socpol/Fouarge_costofnonsoc_final_en.pdf
Seule la myopie de toutes ces catégories dirigeantes et financières les empêchent de voir qu’ils sont sure une planche inclinée en train de glisser vers un abîme et les seules solutions qu’ils envisagent sont de rajouter due l’huile sur la planche inclinée…
Paul
bonjour,
Je suis indécis, signer la pétition ne peut pas faire de mal, mais ne fera pas de bien non plus.
En l’état elle contient des propositions contestables : »L’Etat peut décider de verser, à partir du budget de l’état, dans une procédure à part, une prime différenciée pour compenser les pertes de certains actionnaires ou créanciers qu’elle souhaite préserver jusqu’à un certain montant. »
D’autres plus haut on déjà réagi en y décelant un parfum d’arbitraire et de « copinage » fort peu ragoutant.
Le « volapük financier » qui lui sert de langue de rédaction n’est pas mobilisateur et est trop abscons et obscur pour tout « citoyen » manifestant peu d’enthousiasme aux grandes questions financières.(même et surtout qu’en fin de chaine il reste toujours le « cochon » de payeur, mais bien sûr plus celle-ci est longue moins il en voit l’autre bout).
Il me semble surtout que l’ambition affichée dans le texte est de commencer à tenter d’essayer d’égratigner le véritable pouvoir de la finance.
Comme l’écrivaient parfois certains de mes professeurs: « des idées, mais c’est mal dit. »
En l’état ce texte sera, comme bien d’autre gentiment ignoré, ou dégommé par les roquets de service.
Salut cher Paul, c’est un idéaliste qui s’adresse à un autre idéaliste.
Je mène une réflexion depuis 5 ans sur un concept, un outil individuel et universel de partage éthique des fruits de l’activité humaine.Je le nome LATERRECO pour Localisation d’Alternatives de Transition Economique en Réseaux Relationnel Ecologique à Contacts Opérants.Je t’invite en toute humilité à découvrir les objectifs et les modalités de ce concept sur mon blog (voir lien).J’en profite pour t’informer de la tenu ce WE à pari d’un Barcamp sur les « green innovation » ou j’animerai un atelier sur mon travail.Amitiés Optimiste, Patrick Renald JOSSET;
Je ne comprends pas qu’on ne dise pas 2 choses essentielles:
-que les agences de notation pour les états soient radiées à tout jamais
-que les états n’empruntent pas aux banques privées
çà me parait élémentaire ! Et ne comprends donc pas que le texte prposé n’en parle pas !
L’Etat empruntait à la Banque de France jusqu’en 1973.
Depuis, les politiciens de droite comme de gauche, couchés devant le capital,
ont fait que l’Etat, qui exonère de plus en plus le capital,
engraisse ce même capital en empruntant aux banques…
On comprend qu’ils aient besoin de dépenser des sommes folles
pour nous convaincre de voter….
Je suis prêt à signer cette petition et à en faire la publicité autour de moi.
Mais à mon avis il faut faire les calculs.
Car il faudrait peûtetre quand même que l’on dise la vérité aux français. C’est à dire que l’ensemble des pertes du systême financier vont s’élever au minimum à 100% du PIB, au minimum 2000 milliards d’euros. Donc la question c’est comment répartit on cette perte sur la richesse des français.
Dans tous les pays de l’OCDE, y compris la France, les plus part des actifs sont surévalués d’au moins 35%. C’est à dire les maisons, les locaux commerciaux, les actifs et actions d’entreprises, les dettes.
Dans tous les pays de l’OCDE l’ensemble des dettes financiéres (des institutions publiques, governements, régions, municipalités, securité sociale, fonds de pensions, des institutions privées, banques, shadow banks, entreprises, et des ménages, hypothèques, crédit à la consommation) représentent entre 320 et 450% du PIB selon les pays. Si les actifs sont surévalués, les dettes ne sont pas adéquatement collatérisées. Cela veut dire que selon les pays environ 35% de ces dettes vont devoir être liquidées car elle ne pourront être remboursées. Cela veut dire entre 110% et 150% du PIB en valeur de dettes devront être liquidées. D’où les pertes d’au minimum 2000 milliards d’euros pour le système financier en France.
Premièrement les actionnaires des banques doivent perdre toute la valeur de leurs actions. Les banques sont en faillite, donc il n’y a aucune raison qu’ils ne perdent pas tout. Mais le capital des banques ne représente même pas 100 milliards d’euros. Donc il reste au minimum 1900 milliards à répartir entre tous les créanciers des banques.
Pour effectuer une répartition socialement juste il va falloir que ce soient ceux qui ont le plus profité du système, c’est à dire de la création artificielle de richesses virtuelles car richesse papier engendrée par des dettes non remboursables, qui paient le plus.
Cela va être difficile à réaliser. Il y aura forcément beaucoup de gens qui ne trouveront cela pas juste.
L’histoire qui nous est racontée par nos politiciens véreux et irrésponsables soumis aux bottes des banquiers et autres architectes du système financier, comme quoi on va toujours pouvoir repousser la liquidation de ces dettes grace à la croissance (avec une politique d’austérité !) : mais c’est du n’importe quoi. Personne ne peux plus y croire hormis ceux qui vivent dans un monde vrtuel, ceux qui écouttent la télé et croient ce qui s’y dit, les foutaises de nos politiciens et autres économistes de pacotille. Qui leur font croire que leurs maisons valent beaucoup plus que ce qu’elles finiront par valoir. Qui maintiennent les valeurs des actifs financiers, actions, obligations, titres, matières premières à des niveaux artificiellement hauts grace à des dettes qui seront impossible à rembourser.
Plus pour trés longtemps. Ils ont intérêt à arrêter cette politique irresponsable. Car elle nous mènera à notre perte. Et à la perte de leurs têtes.
Il faut arreter cela. Le plus vite possible de façon démocratique car sinon ce sera la violence qui s’en chargera.
Un comité national de répudiation des avoirs financiers et de rééchelonnement des dettes, sur le principe du comité national de la résistance. Va y avoir du travail, suffit d’embaucher les chômeurs.
1. Sur la forme
Ce type de pétition c’est un peu « comme pisser dans un violon ». On a pu observer un peu partout en Europe que l’oligarchie résiste aux manifestations et aux pressions de la rue, alors une pétition ?
Avec une pétition, on risque de les faire rigoler à l’hôtel Crillon, au diner du siècle.
2. Sur le fond
Pourquoi ne pas nationaliser tout simplement les banques et payer les actionnaires en monnaie de singe avec la planche à billets. Ce serait une façon de faire un reset sur les dettes, dévaluer la valeur de l’Euro, retrouver de la compétitivité.
Cette action salutaire, associée à un contrôle du libre échange (en cohérence avec la charte de la havane en 1948), nous permettrait de retrouver le chemin de la prospérité et de « l’état providence ». Mais ce n’est pas avec une pétition qu’on va y arriver, seul l’engagement politique permettra de changer de cap. Ce blog n’est sans doute pas le lieu pour analyser les différentes offres politiques, mais il appartient à chacun de le faire par ailleurs, afin de faire les bons choix en 2012.