L’actualité de la crise : DES DÉMENTIS POUR TOUTE POLITIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Une pluie de démentis n’a cessé de tomber durant la journée de vendredi, comme s’il avait fallu rattraper en vitesse des paroles imprudentes et pas bonnes à dire, du genre : « la contagion se poursuit en Europe » ou bien «  il risque de falloir augmenter les moyens financiers disponibles afin d’y faire face ».

José Manuel Barroso, président de la Commission, a fait cette magnifique remarque : « Je crois qu’un des problèmes que nous avons eu récemment, c’est que des responsables politiques font tous les jours des commentaires au lieu de prendre des décisions ».

Donc plus question, à en croire aujourd’hui nos édiles, que le Portugal et l’Espagne entrent dans la zone des tempêtes, encore moins d’inciter les premiers à demander sans attendre de l’aide, ni enfin de revoir la dotation du fonds de stabilité européen. C’est dit et c’est juré.

Les marchés – à qui la science infuse est en général accordée – ne semblent pas les avoir entendus. Sur toutes les places financières européennes les valeurs financières ont continué à chuter, comme si les banques étaient à la veille d’un sérieux coup de tabac. Une manière d’anticiper des restructurations de dette. Les taux obligataires des pays sur la sellette ont continué de grimper sérieusement et l’euro de baisser.

Qui a raison, qui a tort ? Le danger des prophéties auto-réalisatrices est mis à contribution pour expliquer ce qui devient l’irrationalité des marchés, sans expliquer pourquoi elles se poursuivent. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, expliquant qu’« il y a énormément de spéculation, et cela permet à des opinions totalement isolées de prendre une certaine importance et d’inquiéter les marchés, ajoutant encore au trouble ».

Les dirigeants espagnols et portugais ont de leur côté multiplié les déclarations, expliquant que rien dans leur situation ne justifiait qu’ils se réfugient sous le parapluie financier européen. A croire que leur principale crainte est d’en bénéficier. Ce qui devrait faire un peu réfléchir ceux qui en ont fait la pierre cardinale de leur politique, car en profiter semble être ce qu’il faut à tout prix éviter.

Fernando Texeira dos Santos, le ministre portugais des finances, a néanmoins reconnu que « certains, parmi nos partenaires communautaires, estiment que la meilleure façon de préserver la stabilité de l’euro est de pousser les pays actuellement sous les projecteurs à accepter cette aide ». Il ajoutait non sans raison : « L’attaque des marchés contre les dettes souveraines, en particulier des pays dits périphériques, est un test de la volonté et la capacité des pays visés, mais aussi et surtout de la zone euro » et « une crise ayant des aspects systémiques exige une réponse non seulement des pays les plus touchés, mais aussi et surtout de l’ensemble de la zone euro ». 

Un petit détour par les Etats-Unis et le Japon s’impose pour mieux jauger la politique actuellement suivie en Europe. On y a appris que la Fed avait tenu une réunion secrète, en octobre, où on avait décidé de remonter le curseur du taux d’inflation acceptable, fixé selon l’usage à 2% ; permettant par la suite d’engager le programme d’achat de T-bonds américains dénommé QE 2. Incitant aujourd’hui à se demander s’il ne devra pas être suivi d’un QE 3, au train où vont mal les choses. Au Japon, où la question était pendante et ne se pose plus, un nouveau plan de relance de 58 milliards de dollars a été voté sur proposition du gouvernement. Les deux plans ont comme objectif commun de faire face à la menace de la récession.

Sous la double férule de la BCE et des Allemands, un tout autre plan allant dans la direction radicalement opposée – puisqu’il y conduit – est comme on le sait appliqué en Europe. Est-ce à terme tenable ? D’autant que ce plan bute déjà sur deux écueils, n’enrayant en rien la contagion et imposant des saignées qui achèvent les malades. Il se révèle être le meilleur levier de la propagation de la crise.

Incontestable constat d’échec, la liste des prochaines victimes s’allonge, le Portugal donné comme quasi certain et l’Espagne comme vraisemblable. Viennent d’y entrer, pour y figurer, l’Italie et puis la Belgique. Qui y échappera, à ce compte-là ? Thomas Mayer, économiste en chef à la Deutsche Bank, y a ajouté la France pour faire bonne mesure, remarquant que « tout le monde ne peut pas s’appuyer sur l’Allemagne, sinon nous aussi nous tombons ».

Comment enrayer la contagion? Une restructuration de la dette publique sera selon lui « très difficile » à éviter. « Les politiques disent que [le mécanisme de crise] ne doit valoir que pour la dette émise après 2013, pas celle déjà émise. Mais nous avons une crise maintenant, et je n’ai encore trouvé personne qui m’explique ce qui va se passer avec les dettes existantes », a enfin constaté Thomas Mayer.

Cela vaut tous les démentis de la journée.

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133 réponses à “L’actualité de la crise : DES DÉMENTIS POUR TOUTE POLITIQUE, par François Leclerc”

  1. Avatar de jicé
    jicé

    Je vais me faire sans doute un peu tabasser, mais je trouve que les fils de nos discussions régressent un peu ces temps-ci (sans doute l’expression subjective de la réalité objective de la crise : besoin d’un exutoire, besoin de vider son sac, moi itou). Il y a les quiétistes, il y a des eschatologiques, on trouve encore un peu d’historicistes à la sauce dialectiques et pas mal de ricaneurs: rien qui nous fera un peu avancer alors que -ça tout le monde en est conscient- différents scénari du pire sont sur la table. Il faut passer à autre chose, en finir avec le plaisir morbide de compter les morts ou avec la masturbation satirique (sur la satire en politique et en morale : Spinoza, Traité politique, la première page : une éternelle leçon de politique vivante). Bon bref, il faut en finir avec les passions tristes.

    Si les scénari du pire sont sur la table, il y a aussi en face des propositions et -figurez-vous- une offre politique. Citer un parti sur le blog, c’est peut-être péter à table? Mais encore une fois l’appel à la bonne volonté des uns et des autres n’aboutira à rien (l’évolution « tendancielle » de la tonalité du commentaire sur le blog me paraît d’ailleurs un symptôme de cet échec). La proposition qui me semble la plus proche des analyses développées ici, c’est -dans son détails!!- celle du parti de gauche, élaborée autour des idées et des analyses de Jacques Généreux -il a été cité par un commentateur hier, merci à lui. Je recommande à mon tour ses interventions techniquement précises sur la nécessité et la méthode pour tuer la finance (en un sens jorionesque : les produits de couverture, le crédits ont un sens etc) et donc en fait le capitalisme (voir la définition qu’il en donne -peut-être discutable-pour les incrédules).

    Bon, précisons quelques points :
    1. je ne milite pas dans ce parti.
    2. Je ne me prononce pas sur l’ensemble de son programme, que j’ignore, mais je n’ignore pas en revanche que les solutions prônée de sont pas de type décroissantistes ou semblables. Le débat sur la question de la croissance, de la production et fondamentalement de la nature et de l’usage de la technique doit aussi être ouvert
    3.Je soutiens -j’espère que c’est une banalité-que toute forme d’hypothèse de salut individuel doit être récusée : la solution sera nécessairement politique, que nous le voulions ou non : elle sera nôtre ou nous sera imposée.
    4. Je tiens pour acquis qu’il n’y a aucun sens ni aucune forme de nécessité dans l’histoire, qu’elle est -à l’intérieur de conditions aux contours flous -le lieu de l’intempestif et de la création humaine : bref on a rien à attendre de la crise par elle-même ni de la révolte par elle-même (autre version de cette formule souvent entendue dans l’enfance « ah, il nous faudrait une bonne guerre! ») (en fait si : du fascisme ou de la dictature avant gardiste).
    5. Je me fiche des petites querelles de chapelle dont l’histoire du gauchisme est pleine, comme de toute petite querelle de chapelle : soyez gentil de débattre des idées en laissant les drapeaux et les vieilles querelles au placard.
    6. Enfin si un effondrement économique est envisageable, alors il est moralement criminel -je le dis en pesant mes mots- de ne rien préparer de positif et même de demeurer dans la simple bonne conscience du verbe et de la critique.

    Voilà. J’aimerai bien que quelqu’un d’un peu patient et compétent déjà me dise ce qu’il pense des propositions de Généreux. Ce serait un point de départ.

    1. Avatar de jacques a
      jacques a

      Ou peut-on trouver ces propositions?

    2. Avatar de M

      Sur son blog ..
      son dernier livre :  » La grande régression  »
      ses livres sont inscrits sur son blog …video …articles
      explication sur le vote ou non de lois-caviardées ( avec deux propositions n’ayant rien à voir l’une avec l’autre )et, blog de Martine Billard =) l’écologie – non green-washing- est donc prise en compte

      Généreux :  » Car la première force des malades et des prédateurs qui orchestrent cette tragédie est leur capacité à présenter celle-ci comme le nouveau visage du progrès . Et leur première alliée, c’est la perméabilité des esprits stressés….les réactionnaires ne peuvent se contenter de démolir l’acquis des luttes passées …il leur faut aussi anesthésier les résistances, susciter l’adhésion ou la résignation de leurs victimes; ils doivent remporter une bataille culturelle dont l’enjeu est de nous faire aimer la décadence ….
      …sortir de la dissociété de marché pour nous emmener vers la société du progrès humain … »

    3. Avatar de timiota
      timiota

      @jicé
      Je suis en train de lire son dernier bouquin à Jacques Généreux , « La Grande Récession » (j’avais raté La Dissociété).

      (et par ailleurs, jicé, j’essaye d’obtenir de même des commentaires sur Stiegler ici, j’en ai eu qqs uns mais et beaucoup s’en faut, pas tant que me le laissait espérer certaines communautés de références intellectuelles avec PJ, Foucault et Freud entre autres , mais une ref ne fait pas le printemps)

      Sur Généreux, donc :
      Ca semble bien ficelé avec l’appel d’air anthropologique aux dimensions coopératives, et les errements d’une société qui veut s’abstraire du tout-ensemble primitif, d’abord vers des niveaux de fonctionnement « fractalesques » (=communautaristes, l’individu pas encore libre), et qui craint au total trois écueils (communautarisme, totalitarisme, dissociation complète) contre en revanche un seul cas « à succès », en gros celui des Trente Glorieuses, qui combine bien les « liens qui libèrent ».
      Trente Glorieuses où, guéri momentanément par la séquence WW1 Dépression, WW2, survient le miracle d’un Etat sachant imposer son « la » au patronat pour que le bien commun fonctionne, avant d’être fauché par le libertarisme (mai 68) , la crise économique (1973) et d’avaler sans défense des doses létales de la potion très amère du néolibéralisme, lequel accapare l’Etat plutôt que de tout privatiser comme on le dit trop vite.

      Je pense pour ma part que la « chanson coopérative » est entonnée un peu plus fort que nature, là dedans. La propriété privée devient juste une « pulsion » rivalisant avec les « liens qui libèrent ». Un côté rousseauiste prévaut dans la description anthropologique, mais si je sais que c’est un contresens partiel.
      Disons que les ingrédients matériels sont traités comme le traite Rousseau, en supposant qu’ils n’affectent pas l’anthropologie fondamentale d’un homme disposé à la coopération pour quêter la reconnaissance des autres et le respect, et ensuite les bénéfices de l’attachement quand il y a lieu.

      Je suis juste pessimiste sur la pertinence de cette non-hypothèse. Je pense que le langage agit beaucoup pour « préformer », ou ce que Simondon/Stiegler appelle(nt) le pré-individuel, ce qui va m’imbiber dans telle ou telle société dont je ne me départirai pas facilement (les règles d’égalité dans l’héritage dont parle E Todd sont à la limite dans cette catégorie).
      La relation que nous avons à la propriété privée n’est pas neutre du tout dans cette affaire, je poserais plutôt qu’elle distord à elle toute seule la notion que nous avons de la coopération, et que nous sommes « grammatisés » au point de ne pas savoir partager, ou si peu de choses, et ce d’autant plus que le consumérisme a ré-encapsulé cette tendance dans une tendance plus large, « jette, rachète et tu vivras ».
      J’aime bien la notion du soin car si je partage le soin pour un objet avec X ou Y, je n’ai pas besoin de penser que j’en suis le propriétaire, nous pouvons le partager sur la base même de ce soin/cura/philia.
      Ainsi, j’attache bcp d’importance aux savoir-faire et savoir-vivre comme clé, et Richard Sennett (lu et cité par Généreux) et Stiegler ont des vues intéressantes là-dessus : la « prolétarisation » comme perte des savoir-faire, survenant à chaque stade technique, et qui doit être dépassé, « adopté » , sauf si cette prolétarisation devient massive comme ces temps ci (aie).Richard Sennett, lui, attitre l’attention sur l’artisan (son « Ce que Sait la Main » est délicieusement polyphonique), en tant qu’il construit l’objet qui détermine à ses propres yeux sa valeur et son respect, et se trouve , s’il est trop bon, dans le cas où il est incapable de transférer son savoir-faire.

      Ces malédictions « pharmacologique » du devenir technique de l’homme me semblent un peu aplaties par Généreux qui voit 12000 ans de bonheur avec des errements et 30 ans de néolibéralisme pour faire le chemin du retour en TGV. Je crains que moultes anomies et régressions soit déjà passées avant sans se faire voir autant, et liées aux techniques (dont imprimerie au XVIIe XVIIIIe ), aux colonies (en tant qu’elles ont fourni des ressources à des prix insensément bas)., etc.

      Par ailleurs, il y a un côté injuste dans ma critique, c’est que si on fait la place à la complexe interaction cerveau/Support de mémoire, on rate l’opportunité de délivrer le message clair que Généreux délivre, et que même l’agité JFKahn reproduit à sa façon (« on a dévoyé le mot « réforme » pour lui faire parler du moins bien, c’était pour parler de faire du mieux, rappelez vous ! « ).
      Mais le côté chamanique de la la « pharmacologie » (poison /remède) de nos créations techniques (et celles des médias en tout premier lieu) me semble manquer quand même…

      Merci jicé…

    4. Avatar de jicé
      jicé

      Bonjour Jacques

      Vous trouverez l’essentiel là :

      http://www.dailymotion.com/video/xfs14y_jacques-genereux-pg-de-financiariser-l-economie_news

      Il y a de nombreuses interventions en video sur le net; pour les ouvrages : La dissociété. Le plus récent : La grande régression.

      Bon dimanche

  2. Avatar de D-croissance
    D-croissance

    @François:
    Pour la première fois j’ai fait un don à Paul bien que je n’aime pas ces paiements en ligne…
    Dites-donc ça plafonne les dons ce mois-ci! Vous ne faites pas d’appel pour qu’on atteigne l’objectif du mois??? Paul a fait un héritage ;-)?

    1. Avatar de Paul Jorion

      Merci D-croissance, le seul système financier où l’autorégulation fonctionne encore c’est celui-ci. Merci d’en être l’un des rouages !

    2. Avatar de timiota
      timiota

      C’était la paye vendredi, patience.

  3. Avatar de vladimir
    vladimir

    Syndicat des electriciens et mecaniciens Irlandais 45 000 membres

    Communiqué de presse : campagne de désobéissance civile

    TEEU dit qu’il va profiter de la campagne de désobéissance civile pour s’opposer au Plan national d’attaque sur les travailleurs et les chômeurs

    Union des techniciens d’ingénierie et électriques a condamné le plan de relance national.

    Secrétaire général Eamon Devoy dit ce soir, « Les propositions contenues dans le plan confirment nos pires craintes de ce que le gouvernement avait en tête pour sa dernière de renflouer les banques.

    Lors de notre conférence délégués week-end dernier a voté massivement pour une campagne de désobéissance civile si le gouvernement n’a pas déclenché des élections et je peux dire maintenant que nous sommes prêts à mener une campagne similaire pour s’opposer à ce plan si elle est mise en œuvre.

    Sur un intérêt particulier pour nos membres est la proposition de« révision d’éliminer les anomalies dans les contrats d’emploi inscrits (REA) et de l’emploi ordonnances sur la réglementation (ERO) dans les trois mois.

    On ne sait pas ce qu’on entend, mais, compte tenu de la forme passée, il semble être un langage codé pour couper les salaires de centaines de milliers de travailleurs dans des secteurs comme la construction, de l’électricité et le tourisme, tout comme le salaire minimum national est tirée vers le bas.

    La hausse des frais proposés pour les étudiants, les taux de TVA plus élevés, des CAFE et coupes inévitables dans les services publics ont un impact sur les familles à revenu faible et moyen.

    En revanche il n’y a pas augmentation des taxes sur le capital, ne prévoit pas de pénaliser les exilés fiscaux et pas de taux plus élevés CAFE pour les hauts revenus.

    Si rien d’autre aujourd’hui que le gouvernement a rédigé une brochure de 140 pages de recrutement pour mars prochain samedi par le Congrès irlandais des syndicats recherche d’une voie plus équitable,

    http://www.teeu.ie/news/showtest.asp?id=391

    site aussi en Russe et Polonais

    24th November TEEU says it will use civil disobedience campaign to oppose National Plan attack on workers and unemployed

  4. Avatar de Zolko
    Zolko

    @ François Leclerc :

    « Sous la double férule de la BCE et des Allemands, un tout autre plan allant dans la direction radicalement opposée – puisqu’il y conduit (à la récession) – est comme on le sait appliqué en Europe. Est-ce à terme tenable ? »

    Je ne comprends pas très bien: vous pensez que le QE est une bonne chose ? Vous pensez que la BCE devrait faire ça aussi ? Vous pensez sérieusement que les USA vont se désendetter et équilibrer leur balance commerciale en imprimant des dollars par centaines de milliards ?

    Pour moi, le QE n’est rien d’autre que le dernier mouvement désespéré spasmique d’une système qui est déjà mort, le saignement ultime. Les Chinois, Brésiliens, Indiens et Russes (BRIC) sont déjà entrain de changer leurs monnaies d’échange, sans plus passer par le dollar, et quand ce sera le tour de l’Arabie Saudite et le pétrole, la valeur du dollar va être divisé par 10, les USA ne pourront plus acheter du pétrole, et en quelques mois il vont rapatrier leurs centaines de milliers de soldats de milliers de bases de centaines de pays, et ce ce sera la guerre civile là-bas.

    Ce sont les USA qui s’effondrent, pas l’Europe. Nous on a des problèmes seulement car l’ancienne génération, celle du papy-boom, qui est au pouvoir, ne peut pas admettre ça. Ils ont vécu idéologiquement avec les USA comme maîtres, ils ne peuvent pas croire que ça va s’arrêter. Si on laissait nos banques faire faillite, ceux qui en souffriraient seraient seraient les fonds de pension américains !!! Nous un petit peu, mais à peine.

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Dans sa globalité, c’est tout le système qui implose, avec des variantes suivant les pays et les régions. Quant aux remèdes, aucun de ceux qui sont actuellement administrés ne semble être efficace. Je ne vois dans la situation actuelle à attendre ni de salut particulier pour l’Europe ni de résultats à espérer du QE 2.

  5. Avatar de dissy
    dissy

    Excellent débat sur TV3 Dublin..cela devient particulièrement intéressant après 35 minutes, tous les experts sur le plateau sont d’accord pour dire que le défaut Irlandais est inévitable.

    http://tv3.ie/shows.php?request=tonightwithvincentbrowne&tv3_preview=&video=29741

  6. Avatar de BA
    BA

    Samedi 27 novembre 2010 :

    « S’il est nécessaire d’accélérer les réformes, nous le ferons », a déclaré M. Zapatero en conférence de presse après une réunion avec 37 patrons de grandes entreprises espagnoles.

    L’action économique de Madrid est basée sur trois axes :
    – « l’austérité » en matière de dépenses publiques que « nous accomplissons »,
    – la restructuration des caisses d’épargne, bientôt achevée,
    – et des « réformes structurelles » (retraites, marché du travail et secteur de l’énergie), a exposé le responsable.

    La réunion avec les grands patrons espagnols a été « extraordinairement utile et positive parce que nous avons renforcé l’engagement pour la stabilité économique de l’Espagne et pour la reprise », a encore commenté M. Zapatero.

    Le responsable entendait avec cette rencontre inhabituelle calmer les marchés après l’extrême nervosité observée sur les bourses, la semaine écoulée, au sujet de l’Espagne, dans le sillage de la crise irlandaise.

    M. Zapatero et la ministre de l’Economie Elena Salgado ont multiplié ces derniers jours les propos rassurants sur l’état de l’économie espagnole et sur le fait que Madrid n’aurait « absolument » pas besoin d’un plan d’aide européen.

    Malgré ces propos rassurants, les rumeurs de contagion ont affolé les marchés.

    Sur le marché obligataire, l’écart entre les taux espagnols à 10 ans et les taux allemands, qui servent de référence dans la zone euro, a atteint vendredi un plus haut historique, à 260 points de base (équivalent de 2,60%), signe de la défiance des investisseurs vis-à-vis de l’Espagne.

    Boursorama

  7. Avatar de JeanNimes
    JeanNimes

    Une contribution de Francis Wurtz, député européen honoraire, au débat de ce jour : http://www.dailymotion.com/video/xftg4o_rencontre-du-projet-francis-wurtz_news#from=embed

  8. Avatar de dissy
    dissy

    Vrais Chiffres Chômage Octobre 2010 – Radiations + 36 400 !! – scandale des chiffres bidonnés

    http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vrais-chiffres-chomage-octobre-85058

  9. Avatar de dissy
    dissy

    Le coup d’Etat CONTRE, DE ou AVEC l’Euroland ?

    Grèce, Irlande, Portugal, Espagne. Un enchainement trop implacable pour être honnête.

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-coup-d-etat-contre-de-ou-avec-l-85056

    http://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/comment-on-fabrique-une-fausse-84996

  10. Avatar de vigneron
    vigneron

    « La cuenta por favor »…

    Le diagnostic de Patrick Artus sur l’Espagne au mois d’Avril 2010. D’après lui aucun problème de solvabilité pour la Grèce; par contre kolossal problem pour l’Espagne. Aporétique, c’est plus joli.

    Nous pensons que l’Espagne est dans cette situation de crise de solvabilité. L’effondrement de l’activité de construction provoque une chute massive de l’emploi dans la construction, dans l’industrie (biens intermédiaires pour la construction), dans les services financiers et immobiliers.
    L’effondrement de l’industrie majeure du pays conduit à l’explosion du chômage et à la chute de l’activité, à l’explosion aussi des déficits publics.
    Quelle est la croissance potentielle en valeur de l’Espagne après la crise ?
    Elle est d’environ 3 à 3,5 % par an, ce qui implique que le déficit public qui stabilise le taux d’endettement public est de l’ordre de 2 % du PIB.
    Compte tenu des perspectives de croissance, il ne paraît pas possible que le déficit public soit ramené à ce niveau.

    La situation extérieure de l’Espagne est aussi inquiétante.
    Si la croissance en valeur devient durablement très faible (autour de 3 %), la dette extérieure rapportée au PIB continue à augmenter dès que le déficit extérieur est supérieur à 2,7% du PIB (3 % X 90 %, le niveau de la dette extérieure rapporte au PIB), alors qu’il est encore de 5 % du PIB).
    Nous pensons que l’Espagne présente, après la crise, toutes les caractéristiques d’une crise de solvabilité : dérive impossible à empêcher du taux d’endettement public et du taux d’endettement extérieur.
    Il ne servirait donc à rien de prêter à l’Espagne, car elle ne pourrait pas rembourser plus facilement dans le futur, sauf s’il se greffait une crise de liquidité à la crise de solvabilité.

    En cas de crise de liquidité, la solution normale est des prêts au pays en difficulté, sur le modèle des prêts du FMI.
    En cas de crise de solvabilité, ces prêts ne résoudraient rien puisque le problème est une situation économique structurellement dégradée.

    La solution est alors que les autres pays de la zone euro :
    – incitent le pays en difficulté à mener les bonnes réformes structurelles (accroissement de l’effort d’innovation, développement de nouvelles industries) ;
    – lui donnent le temps nécessaire pour qu’il mène ces réformes structurelles par exemple en n’exigeant pas une réduction trop rapide des déficits publics.

    Bon gars le Patrick…
    Allez voir les graphiques, c’est plus des courbes, c’est le « Kingda Ka ».

    « Vérité » européenne… Claire comme un Pascal de 500 francs. Dette extérieure nette au-delà des Pyrénées : 1400 Mds $, 90% du Pib. Dette extérieure nette en deça : 400 Mds, 20%.
    Ben ouais, quant on est pauvre on est pauvre, et quant on est riche on est riche. Pas de mystère là dedans. Pas de miracle européen pour changer ça.

  11. Avatar de BA
    BA

    A propos de l’Italie :

    – Emprunt à 6 mois :

    Le 26 octobre 2010, l’Italie avait lancé un emprunt à 6 mois. L’Italie avait dû payer un taux d’intérêt de 1,203 %. Un mois plus tard, le 25 novembre 2010, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 1,483 %.

    – Emprunt à 2 ans :

    Le 26 octobre 2010, l’Italie avait lancé un emprunt à 2 ans. L’Italie avait dû payer un taux d’intérêt de 1,767 %. Un mois plus tard, le 25 novembre 2010, l’Italie a dû payer un taux d’intérêt de … 2,307 %.

    Plus les jours passent, plus l’Italie emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.

    Plus les jours passent, plus l’Italie se surendette.

    Voici les derniers chiffres (pour le vendredi 26 novembre 2010) : les deux graphiques sont inquiétants.

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 2,540 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR2:IND

    Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,417 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    1. Avatar de dissy
      dissy

      La dette de l’italie est surtout ‘interne’ comme la Belge(88 pct), et ces deux pays vivent depuis très longtemps avec des dettes de 100 pct ou plus et s’en sont toujours pas mal portés…leurs déficits ces dernières années sont soit dans les 3 pct soit à peine plus élevés.Un fort taux de travail au noir y existe aussi car les IPP sont trop élevés, donc le pib réel est sous évalué.
      En Belgique le taux d’épargne est le plus élevé d’Europe 18 pct.

    2. Avatar de BA
      BA

      Depuis le 30 août 2010, la Belgique emprunte à des taux d’intérêt qui explosent.

      Plus les jours passent, plus la Belgique emprunte à des taux de plus en plus élevés.

      Belgique : taux d’intérêt des obligations à 2 ans : 1,489 %.

      http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBGB2YR:IND

      Belgique : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 3,678 %.

      http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBGB10YR:IND

  12. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    Barroso n’a pas tort.
    Le problème: les processus décisionnels pour proposer et transformer en lois/decrets des mesures régulatives concernant l’économie financière sont lents et longs, ils dépendent aussi du courage de la classe politique, alors que les acteurs des marchés financiers décident à très court terme.
    Gouverner c’est prévoir. Depuis longtemps, on ne gouverne plus, on ne fait que clopiner derrière les évolutions.

  13. Avatar de Johannes Finckh
    Johannes Finckh

    eh, non ce n’est pas tenable, la BCE fera comme la Fed et la Banque du Japon, et elle avalera son chapeau!

  14. Avatar de Wladimir
    Wladimir

    C’est assez intéressant de voir apparaître sur ce blog, à fur et à mesure que la situation se tend, des commentaires du style « le chaos arrive, Mad max n’est pas loin »
    Méfions-nous quand même du chantage que vont nous proposer les classes dirigeantes, « Soit avec nous, avec certes toutes nos imperfections soit le chaos ! »
    En gros, « Ne bougez pas, continuez à voter pour nous (avec des sondages du style DSK meilleur candidat pour les socialistes) ou laissez-vous emporter vers les chimères utopistes et ne venez pas pleurer après »
    En réalité, ce système basé sur la surconsommation et le surendettement est mort, c’était une anomalie historique qui a disparu aussi vite qu’elle est arrivée, trente ans de durée de vie, c’est rien par rapport au temps historique. Nous allons simplement revenir aux fondamentaux sur lesquels se sont bâtis toutes sociétés humaines, c’est-à-dire l’entraide sociale, le sens de la collectivité, les gouvernements honnêtes qui considèrent qu’ils ont rempli leur tâche quand les besoins fondamentaux de leurs citoyens sont satisfaits et les besoins fondamentaux des peuples sont simples, se nourrir décemment, se loger correctement, exercer un travail qui assure un revenu correct et qui soit utile à la communauté, pouvoir se soigner et élever ses enfants dans la paix civile, en gros, rien de terrifiant à l’horizon.
    Ne nous laissons donc pas abuser, ce n’est pas le choix entre la décadence ou l’apocalypse, c’est le choix entre virer au plus vite ces dirigeants incompétents et reprendre notre destin en main ou continuer à les suivre dans leurs stériles délires dogmatiques.

  15. Avatar de maron
    maron

    y a pas de soucis !
    mr johannes gutenberg est toujours avec nous
    après un passage au japon pour prendre le thé
    puis aux us avec bernanke pour un petit whisky
    il va passer voir merkel pour une petite mousse.

  16. Avatar de Alain M-B
    Alain M-B

    Thomas Mayer dit :

    tout le monde ne peut pas s’appuyer sur l’Allemagne, sinon nous aussi nous tombons.

    Il ferait mieux de lire Corneille (Horace). Les Curiaces, plus nombreux mais inégalement affaiblis par leurs blessures se sont fait tuer un par un par le seul Horace survivant. L’Allemagne est certe la moins endettée, donc la moins affaiblie, des membres de l’Euro, mais, en laissant les plus faibles tomber l’un après l’autre elle connaîtra son malheur quand elle se retrouvera seule en face des marchés qui constateront qu’elle n’ a plus de partenaires pour faire vivre son économie.

    En toute matière l’union fait la force (comme on dit en Belgique) et il s’agirait ici de créer une agence « Europe Trésor » qui émettrait seule des emprunts souverains en Euro. Elle aurait sans doute quelques moyens pour obtenir pour l’ensemble de ses mandants un taux intéressant. Rien de tel qu’un bon monopole pour survivre dans l’enfer des marchés.

    1. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Et les citoyens, ne devront plus se contenter de payer les dettes de casino des banksters
      et autres profiteurs nationaux,
      ils devront en plus payer les dettes garanties par l’Europe!

      NON, l’heure n’est plus à payer les dettes de jeu des capitalistes,
      l’heure est à effacer l’ardoise, remettre la planète sur ses pieds,
      en finir avec la logique mortière de l’accumulation privée du capital.

      Comme ont dit certains irlandais aujourd’hui:
      « One solution, repudiation! »
      Combien ? Je sais pas, j’y étais pas…
      Mais ils reprennent le vieux flambeau de la défense de la souveraineté populaire,
      face aux agioteurs, spéculateurs et accapareurs.

    2. Avatar de Alain V
      Alain V

      Le Spiegel-Online publie ce soir un article de Jens Witte, selon lequel quelques experts financiers ont accepté d’envisager une disparition de l’euro et le retour au D-Mark. Quatre conséquences négatives sont envisagées – qui en feront sourire plus d’un.
      1-Le coût des billets à imprimer, des euros à brûler sera élevé (!) Il sera onéreux aussi de remettre au Mark tous les distributeurs de boissons et de cigarettes (!!)
      2- « Sans l’euro, les exportations allemandes s’effondreront » (!!! Tiens, tiens …)
      3- En conséquence, les chiffres du chômage bondiront
      4- L’Europe perdra de son influence face à la Chine et aux USA. (Merkel : « L’Europe, c’est moi » : c’en sera fini de décider pour les autres pays d’Europe et de leur imposer l’austérité, austérité qu’elle a imposée chez elle pour 10 millions de salariés allemands, payés sous le SMIC français)

      D’autres experts relèvent que les vacances dans les pays sud-européens seront à nouveau très bon marché…. avant que le chômage massif ne réduise le pouvoir d’achat de beaucoup d’Allemands.

      Si le Spiegel parle de ce scénario c’est, à mon avis, qu’il commence à être sérieusement envisagé, sachant que ni la Grèce ni l’Irlande ne parviendront un jour à payer leurs dettes.

      Voyons ce qui se passera lundi, chers amis.

    3. Avatar de BA
      BA

      L’article dont parle Alain V est en allemand. Pour les germanophones :

      Szenario Euro-Crash.

      Finanzexperten fürchten den D-Mark-Alptraum.

      In Europa macht ein Schreckensszenario die Runde: Bricht die Euro-Union auseinander ? Kehren die Länder bald zu D-Mark, Franc und Lira zurück ? Die Wahrscheinlichkeit dafür ist gering, trotzdem sind Experten alarmiert. Ein Comeback der nationalen Währungen wäre fatal – vor allem für Deutschland.

      Hamburg – Eigentlich gibt es sie ja noch. Die D-Mark. Sogar in Massen. Auch fast neun Jahre nach der Einführung des Euro existieren 13 Milliarden Mark – in Verstecken, Sammlungen oder Omas Sparstrumpf. Und schenkt man Umfragen Glauben, dann wünscht sich fast die Hälfte der Bundesbürger die Mark als offizielles Zahlungsmittel zurück. So haben zum Beispiel die Meinungsforscher der EU-Behörde Eurobarometer festgestellt: « Die D-Mark war für viele Deutsche das Symbol für wirtschaftliche Sicherheit, Solidität und Prosperität. »

      http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/0,1518,731410,00.html

  17. Avatar de dissy
    dissy

    Les entreprises sont-elles pressées comme des citrons en Belgique?

    Les entreprises laissent entendre que l’Etat les a pressées comme des citrons depuis plusieurs années. Or, le taux d’imposition réel auquel elles sont soumises ne s’élève qu’à 13,6%. Les chiffres indiquent qu’elles ont pu bénéficier d’une réduction massive des impôts ces dernières années. La preuve en est fournie par les recettes de l’impôt des sociétés pour les exercices d’imposition de 2001 à 2008, dont les chiffres sont fournis par Reynders lui-même (les montants repris ci-dessous s’entendent en millions d’euros).

    Le taux d’imposition officiel est de 33,99%. Mais sous l’effet de toutes sortes de réductions et d’abattements, le taux réel moyen avait déjà été ramené à 19,9% en 2001. Il avait continué à baisser entre 2001 et 2008 pour atteindre un plancher de 13,6%. Un rapide calcul nous apprend que si la pression fiscale était restée stable durant toutes ces années, les entreprises n’auraient pas dû verser 12,7 milliards d’impôts sur leurs 93 milliards de bénéfices, mais bien 18,6 milliards. Ces 5,9 milliards de différence représentent presque 1/4 du déficit budgétaire total. Ce sont donc les pouvoirs publics qui ont été pressés comme des citrons.

    http://www.csc-en-ligne.be/Actualite/Communiques/detail/citrons.asp

    1. Avatar de liervol

      C’est ce que je disais, les déficits des Etats ne sont que les profits supplémentaires des entreprises, s’il n’y avait ce trafic à tous les niveaux il n’y aurait pas à ce jour de déficit.
      Et contrairement à ce qu’ils veulent nous faire croire moins d’impôt ce n’est pas plus d’emplois mais le contraire.

    2. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      C’est exactement la même chose ailleurs.
      La chute de l’imposition du capital est une course au dumping fiscal.
      C’est d’ailleurs comme cela que le gouvernement irlandais défend son 12,5 d’imposition:
       » en fait chez vous, on ne paie guère plus dans la réalité ».
      Le chiffre ci-dessus 13,6 %, est très proche.
      Les chiffres US montrent la même chose.
      Conséquence: déficits budgétaires et dette croissante,
      qui enrichit les mêmes qui sont justement à l’origine du déficit.
      Voilà ce que les contre-réformes retraites, salaires, services publics,
      dans toute l’Europe, veulent nous faire payer,
      avec plus les dettes de jeu des banquiers.
      Comme dit le milliardaire Waren Buffet « c’est une guerre de classe et nous la gagnons ».

      La forfaiture et dictature du capital a atteint ses limites économiques, sociales, écologiques.
      Il faut gagner cette guerre, par tous les moyens nécessaires.

  18. Avatar de HP
    HP

    Pas une info éco mais intéressante quand même parce qu’elle va probablement provoquer quelques chambardements politiques donc économiques :

    Au cœur de l’inquiétude des services spéciaux de plusieurs pays alliés des Etats-Unis, la future publication par WikiLeaks de millions de documents secrets américains.
    Peuvent s’inquiéter les pays suivants : Pologne, France, Afghanistan, Emirats Arabes, la Grande-Bretagne et la Chine.
    En effet Wikileaks peut publier prochainement tout un schémas de réseau diplomatique. Les Américains ont avisés plusieurs pays, que les documents à paraître peuvent nuire aux relations des USA avec ces pays, il s’agit pourtant de pays alliés…

    Selon diverses sources concordantes, Wikileaks peut dévoiler des fonctionnaires d’états étrangers fournissant des informations capitales aux USA, c’est en terme plus rude de l’espionnage. Les services secrets américains sont donc devant le risque de perdre pas mal d’indicateurs, et surtout de se compromettre avec leurs alliés. Les pays les plus concernés par ce genre de « trahison » interne seraient le Canada, la Grande-Bretagne, Israël l’Australie, la Norvège et le Danemark.
    De plus dans les documents à venir on s’attend la publication d’accusation fortes de corruptions qui engageraient les responsabilités de politiques en Russie, en Asie Centrale et en Afghanistan.
    De plus des documents, selon une source arabe, vont paraître qui démontreront comment la Turquie soutien al Quaïda, et comment les USA soutiennent le parti PKK !
    http://www.radinrue.com/spip.php?article6148

    voir http://news.google.be/news/search?pz=1&cf=all&ned=fr_be&hl=fr&q=Wikileaks&cf=all&scoring=n

    Les petites magouilles inavouables dévoilées au public, ça change. Sans doute un pas de plusse vers l’effondrement de l’Empire.

  19. Avatar de Frank Nitti
    Frank Nitti

    La crise financière mondiale de 2011 a-t-elle commencé ?

    Où que l’on regarde, les feux avant-coureurs d’une prochaine crise financière s’allument. Elle commencera sur l’Atlantique, mais cette fois, elle devrait être contagieuse dans le Pacifique. Elle pourrait être pire que celle de 2007-2008.

    http://finance.blog.lemonde.fr/

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Madame Lagarde vous a bien obscurci l’esprit, on dirait, Franky.

      La « crise » dont les effets ont commencés à être perceptibles en 2007 ne s’est jamais arrêtée un seul instant.
      Simplement, les gouvernements ont joué la carte du soutien à un système pourri qui les avait mis au pouvoir.

      Mauvaise pioche.

  20. Avatar de Jean Claude Werrebrouck

    Au vu des évènements qui risquent de s’accélérer, j’invite à relire un texte relativement ancien ,conçu pour que chaque citoyen soit simplement mais sérieusement informé:
    http://www.lacrisedesannees2010.com/article-l-euro-implosion-ou-sursaut–43801089.html

    1. Avatar de CHR
      CHR

      Clairvoyant, net et précis!

  21. Avatar de fujisan

    « Les marchés – à qui la science infuse est en général accordée – ne semblent pas les avoir entendus. »

    Quand on voit éclater l’ineptie des hommes dans les sacrifices, les fêtes, les supplications des dieux, quand on considère ce qu’ils leur demandent, les voeux qu’ils leur adressent, l’opinion qu’ils s’en forment, il faudrait être, à mon avis, bien chagrin, bien morose, pour ne pas rire de tant d’extravagances. Cependant, avant d’en rire, je crois qu’il est bon de se demander si l’on peut appeler ces gens-là religieux ou misérables ennemis de la divinité, dont ils se font une idée basse et indigne au point de croire qu’elle a besoin d’hommes, qu’elle se plaît à leurs adorations et qu’elle se fâche à leur indifférence. Les calamités d’Étolie, les malheurs des Calydoniens, je ne sais combien de meurtes, la maladie qui frappe Méléagre, tout cela fut, dit-on, l’œuvre de Diane, courroucée de ce qu’Å’née ne l’avait pas invitée à un sacrifice, tant cet oubli, qui l’avait privée de sa part de victime, était profondément gravé dans son cœur ! Il me semble que les autres dieux sont allé chez Å’née ; elle jette les hauts cris, elle se lamente de ne pas se trouver à si belle fête.

    Lucien de Samosate (120-180), Sur les sacrifices.

  22. Avatar de yvan
    yvan

    Ce qui est tout de même amusant, avec tous ces milliards jetés par la fenêtre, ce qu’ils servent uniquement à augmenter les profits des plus riches ainsi qu’à combler les dettes bancaires.

    Nous sommes sur la bonne voie.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      …, c’est qu’ils servent…
      Sorry de vous demander pardon 🙂

    2. Avatar de CHR
      CHR

      Oui leurs comptes en banque augmentent mais nous savons tous ici que ce ne sont que des reconnaissances de dette.. ce qui n’est pas du tout équivalent à de la richesse, le reveil sera brutal!

    3. Avatar de rodolphe B.
      rodolphe B.

      « Bonne voie… »

      Sur le chemin des larmes océaniques…?

      Entre mers et cimetières….tous les chemins menent t ils a Rome ?
      Avec fenêtres qui donnent sur la cour de récréation, la maison pourrait etre de passe ou dans l impasse?

      Les dames sont parfois de belles endormies.

      ….. »Dormeuse,amas doré d ombres et d abandons,
      Ton repos redoutable est chargé de tels dons,
      O bîche avec langueur longue auprès d une grappe.
      Que malgré l ame absente, occupée aux enfers
      Ta Forme au ventre pur qu un bras fluide drape
      Veille, ta forme veille,et mes yeux sont ouverts.  »
      (Paul Valery : « la dormeuse »).

  23. Avatar de zebulon
    zebulon

    Au temps béni où les banques était « gérées » par l’état incompétent ( suivant la doctrine libérale)
    une faillite bancaire ordinaire comme le crédit lyonnais coutait 120 milliards de francs.

    A l’heure actuelle ou les banques sont « gérés » par des experts indépendants une faillite ordinaire comme l’anglo irish bank coute 8 milliards en juillet, 30 milliards en septembre et 85 milliards en novembre. (En euros s’il vous plait)

    Et qui doit gérer la suite, les états incompétents …

    Pourquoi ne pas aller chercher un expert dans le bush australien, il parait qu’il sont bons en rugby.

  24. Avatar de Jef
    Jef

    Donc rendez-vous mi 2011 pour constater l’avancée de cette mort de l’euro qui vous paraît maintenant inéluctable, dont acte.

    Je livre à votre réflexion certaines pistes de travail de membres du CAE :

     » … Transformons les dettes privées excessives en fonds propres et restructurons intelligemment les dettes publiques excessives, afin de sortir vite et bien de la crise qui mine la zone euro, plombe notre croissance et menace nos Démocraties.
    L’Europe sort de la plus grande bulle de crédit de l’Histoire. Trop de dette partout. Vouloir tout rembourser nous condamne à la déflation par la dette, à la stagnation et aux risques d’extrémisme politique. Dans les pays périphériques (Espagne, Grèce, Irlande, Portugal), ce désendettement massif devrait se réaliser alors même que les coûts et salaires doivent baisser de 15 à 30% pour restaurer la compétitivité : économiquement impossible et démocratiquement suicidaire ! Ensuite, la zone euro n’allègera pas ses dettes excessives par l’inflation : le Traité de Maastricht l’interdit et les Allemands n’en voudront jamais (ils ont raison, car la taxe d’inflation est à très injuste et très inefficace).
    La seule solution est la restructuration des dettes excessives. Le fardeau doit être porté par ceux qui ont pris les risques, tout en permettant à ces pays de renouer vite avec la croissance. C’est la logique des procédures de faillite aux États-Unis (Chapter 11) : transformer les anciennes créances en fonds propres (debt equity swap), en écrasant les actionnaires historiques (qui ont pris les mauvaises décisions), puis donner une séniorité forte aux nouveaux créanciers. Appliquons cela aux banques des pays périphériques : à leur passif, les fonds propres actuels seraient écrasés jusqu’à absorber les pertes des actifs toxiques. Si c’est insuffisant, les pertes devraient être absorbées par la dette subordonnée, voire (cf. Irlande) par une partie de la dette senior des banques, l’État ne garantissant que les dépôts à vue. En pratique, on ne mesure pas aujourd’hui l’ampleur des pertes des banques. La solution : le régulateur doit imposer de couper les banques en difficulté en deux.
    1) La mauvaise banque, avec les actifs les plus pourris et, au passif, les fonds propres (actions), la dette subordonnée et une partie de la dette senior de l’ancienne banque.
    2) La bonne banque, avec les actifs les moins risqués et, au passif, les dépôts à vue et le reste de la dette senior de l’ancienne banque, dont une partie serait transformée en fonds propres et dette subordonnée de la nouvelle banque. Au besoin, l’État injecterait des fonds dans la bonne banque. L’État éviterait ainsi la crise systémique bancaire, créerait de bonnes banques finançant l’économie, sans assumer les pertes des banques. C’est le seul moyen efficace et démocratiquement acceptable de régler la crise bancaire. Pour éviter les réactions en chaîne dans le reste de l’Europe, utilisons des airbags en chaîne : les banques créancières trop affaiblies par ces debt equity swaps devraient se voir imposer elles-mêmes des debt equity swaps. Pour les autres, les régulateurs bancaires devraient imposer l’émission de fonds propres supplémentaires.
    Pour la dette souveraine des États périphériques, la restructuration va venir vite. D’abord, ces dettes sont insoutenables (et les marchés le savent), sauf à ce que l’Allemagne paye (ce qu’elle refuse -à raison). Ensuite, les pays européens ont annoncé au G20 de Séoul une participation des créanciers à la restructuration des dettes souveraines émises à partir de mi-2013. Mais les investisseurs, sachant que les pays périphériques ne pourront plus accéder aux marchés de dette après 2013 (trop grand risque de restructuration alors), ne vont évidemment pas aujourd’hui prêter à ces mêmes États sur des maturités postérieures à mi-2013. L’annonce de Séoul rend donc impossible dès aujourd’hui l’accès des États périphériques au marché de dette. Certes, ces États pourront, en 2011-13, recourir au FMI et au Fonds Européen, mais ceci ne règlera pas la question de leur stock de dette.
    2011 sera donc l’année de la restructuration des dettes souveraines périphériques en Europe. Chaque État diviserait sa dette en une dette senior jusqu’à 60% du PIB et une dette junior au-delà. Les dettes séniors seraient fusionnées avec une garantie conjointe et solidaire de tous et des conditions drastiques sur les finances publiques, créant une dette super-sûre. Pour les États périphériques, la dette excessive actuelle serait transformée en dette juniors, avec un taux proche de zéro, remboursable dans 10 ou 20 ans, une fois que les réformes structurelles auront porté leurs fruits.
    Certains croient encore que les restructurations de dettes bancaires et publiques doivent être évitées à tout prix. C’est oublier la séquence des années 1930, dernière bulle de crédit comparable : la déflation par la dette engendra la Dépression, puis un chômage vertigineux, suivis des crises des Démocraties, du fascisme et enfin de la Guerre.

    C’est oublier aussi qu’après 1945, nombre de pays Européens (à commencer par l’Allemagne et la France) ont de facto fait défaut sur leur dette souveraine en la réduisant par l’inflation. L’argument que les grands pays européens n’ont jamais fait défaut depuis la Guerre est économiquement faux. À partir du moment où nous avons (avec raison) renoncé à l’inflation au sein de la zone euro, le seul mode crédible de régulation des dettes excessives est la restructuration ordonnée, surtout au sortir de la plus grande crise de dette de l’Histoire de l’humanité…  »

    Extraits Delpla 25/11/2010.

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