Billet invité.
L’Espagne est un trop gros poisson, c’est ainsi qu’est généralement appréhendée la suite des événements, alors que le Portugal connaît une grève générale massive et que le gouvernement irlandais de Brian Cowen rend public son plan d’austérité pour les 4 années à venir.
Fait nouveau, jusque là réservée aux banques, l’expression too big to fail (trop gros pour faire défaut) est désormais utilisée pour un pays. L’Espagne, quatrième économie européenne, représente deux fois la taille additionnée de la Grèce, l’Irlande et le Portugal. Ce qui suscite pour le moins quelques inquiétudes, au vu des estimations du coût de son sauvetage qui circulent déjà, car elles tournent autour de 500 milliards d’euros. Celui de la Grèce a déjà représenté 110 milliards d’euros et celui de l’Irlande, pas encore définitivement chiffré, oscille entre 80 et 90 milliards. « Un abîme nous sépare de l’Irlande » a déclaré à El Pais José Manuel Campa, le secrétaire d’Etat à l’économie, le genre d’intervention qui fait sortir les calculettes à défaut de rassurer !
L’entrée de l’Espagne dans la zone des tempêtes créerait non seulement un choc considérable pour la zone euro, mais elle assécherait les ressources potentielles du fonds de stabilité financière, y compris avec l’apport du FMI, et impliquerait de mettre au point en complément un autre montage. A la manière de ce qui se fait déjà pour l’Irlande, le Royaume-Uni, la Suède et le Danemark accordant des prêts bilatéraux. L’Allemagne et la France seraient nécessairement alors mis à contribution.
Cette perspective explique probablement l’énervement constaté outre-Rhin, ainsi que les dernières déclarations de la chancelière Angela Merkel, qui a déclaré en faisant référence à la situation irlandaise – qui est loin d’être réglée – que la zone euro était « dans une situation extrêmement sérieuse ». La veille, Wolfgang Schäuble, son ministre des finances, avait estimé que l’avenir de l’euro était « en jeu ». En mettant ainsi les points sur les « i », les responsables allemands ne se préparent-ils pas à des décisions difficiles ?
Un signal a en tout cas été donné aujourd’hui, là où on ne l’attendait pas. Une émission obligataire d’obligation souveraines à 10 ans, les Bund, n’a été que partiellement souscrite. 4,76 milliards d’euros ont été alloués sur un volume prévu de 6 milliards. Ce qui exprime, disent les analystes, l’extrême volatilité du marché, sans plus de conséquence pour l’Etat allemand.
Les nouvelles fortes tensions sur le marché obligataire dont font les frais les Portugais, les Espagnols, ainsi que les Italiens, ne donnent pas un signal encourageant aux dirigeants européens, même s’ils continuent d’affecter de l’ignorer. Olli Rehn, le commissaire aux affaires économiques de la Commission, s’étant fait ces derniers temps une spécialité des déclarations apaisantes, appelant à ne pas céder à « l’alarmisme ». Quant à l’euro, si sa glissade vis-à-vis du dollar s’est interrompue aujourd’hui, les analystes le mettent sur le compte des mauvaises nouvelles enregistrées aux Etats-Unis.
Du côté irlandais, que peut-il être retenu du plan d’austérité qui a été présenté ? Moins l’augmentation de la TVA et la diminution du salaire minimum, la suppression de 25.000 emplois publics et la baisse des dépenses sociales, ainsi que les différentes augmentations d’impôts que la prévision de croissance sur lequel le plan est bâti. Elle est prévue en moyenne à 2,75% de 2011 à 2014, alors qu’elle devrait être tout juste positive cette année, si cela se confirme. Au vu des réactions immédiates des marchés, il se confirme que tout espoir de les voir se calmer doit être abandonné, en dépit ou à cause de cette publication, son équilibre final reposant sur des prévisions de croissance difficilement crédibles.
Par ailleurs, si l’expression nationalisation des pertes n’avait pas encore trouvé sa parfaite illustration, celle des banques qui devrait se poursuivre arrive à point nommé. Il est prévu que la totalité du secteur bancaire sera nationalisé, la descente aux enfers des valeurs boursières ayant porté un dernier coup à la banque qui se portait le moins mal, la Bank of Ireland, dont les actions ont perdu 90% de leur valeur.
Le plan d’austérité portugais devrait être adopté vendredi prochain, mais comment croire que son annonce pourrait lui permettre d’éviter de vite se présenter au guichet de l’aide européenne ? Pris entre la hausse qui se poursuit de ses taux obligataires et une grève générale portée par le pays, le gouvernement portugais n’a plus aucune marge de manœuvre.
C’est une situation qui ne lui est pas propre. La crise européenne entre progressivement dans une nouvelle dimension, celle de la protestation sociale. Non sans déstabiliser les gouvernements en place. Le Pasok grec n’a du son relatif succès aux élections locales qu’à une abstention massive de l’électorat, qui ne veut pas du retour de la droite. Le Psoe espagnol est en chute dans les sondages, mais les Espagnols ne souhaitent pas d’avantage d’élections anticipées ramenant la droite au pouvoir. Le gouvernement irlandais du Fianna Fail est moribond, tandis que les socialistes portugais, minoritaires, se maintiennent au pouvoir faute d’alternative. Faut-il poursuivre cette liste en y ajoutant l’Italie, où le berlusconisme continue sa longue glissade vers la fin ?
Ceux qui continuent de préconiser comme seule stratégie de sortie de la crise européenne la réduction très rapide des déficits et de la dette publics sont un peu le dos au mur. Car, que l’on considère l’Irlande, le Portugal ou l’Espagne, force est de constater que leur principal point de faiblesse n’est pas le montant de leur dette publique, mais bien celui de la dette privée. C’est le renflouement des banques qui a ainsi mis dans le rouge l’Etat irlandais, pour ne prendre que cet exemple.
Ajouter un volant à cette stratégie en prévoyant de faire participer les créanciers à des futures restructurations de dette, après 2013, comme ne cesse d’en marteler la nécessité Angela Merkel, est certes une manière indirecte de reconnaître que le dispositif actuel, qui ne le prévoit pas, ne fonctionne pas. Devant le Bundestag, la chancelière n’a pas mâché ses mots. « Ceux qui gagnent de l’argent avec les taux élevés, avec les obligations souveraines doivent supporter aussi les risques » a-t-elle dit, appelant ses partenaires européens à « avoir le courage » d’imposer « des limites au marché », concluant : « Il s’agit ici de la primauté de la politique, des limites du marché ».
Des détails commencent à filtrer sur les propositions allemandes. Un mécanisme de « clauses d’action collective » est proposé, qui permettrait d’imposer à l’ensemble des créanciers ayant souscrit à une émission donnée une décote de leurs obligations, ou un rééchelonnement de la dette, une fois les propositions de l’émetteur adoptées par une majorité qualifiée. Mais tout ce dispositif ne pourrait intervenir qu’une fois le Traité de Lisbonne modifié, mi-2013 est-il au mieux prévu, et ne pourrait s’appliquer qu’aux obligations émises après cette date.
La conjonction de la poursuite de la crise obligataire avec l’émergence de la protestation sociale et la déstabilisation des gouvernements rend ce calendrier beaucoup trop lointain et ces mesures déjà dépassées, alors qu’elles sont à peine en discussion.
Va-t-on voir resurgir les projets de FMI européen ou d’agence européenne de la dette ? Tous ces mécanismes ont un double défaut : s’ils permettent de gagner du temps, ils impliquent des abandons et des partages de souveraineté ; s’ils permettent à priori d’étaler les dettes, ils ne les réduisent pas. Ils achoppent tous sur le même problème, celui de ne prendre en considération que la dette publique et de laisser de côté la dette privée. Sauf à totalement faire préalablement prendre en charge cette dernière par la première.
Le cas de l’Irlande est en train de démontrer l’inanité d’une telle démarche, celui de l’Espagne imposera, s’il se présente, de la remettre en cause d’une manière ou d’une autre. La discussion a déjà été publiquement lancée à propos des restructurations des banques irlandaises et de la participation des créanciers à celle-ci, sans attendre 2013.
Mais il ne faut pas aller plus vite que la musique et rester à l’écoute de la situation irlandaise, car tout n’y tient qu’à un fil. Les tractations doivent aller bon train, afin de gérer le calendrier de la finalisation du sauvetage en cours. S’il reste incertain, et comment pourrait-il en être autrement ? une incitation de plus sera donnée aux marchés pour qu’ils manifestent leur impatience et la reportent sur le Portugal et l’Espagne.
218 réponses à “L’actualité de la crise : TROP GROS POUR ÊTRE AVALÉ, par François Leclerc”
Si les procureurs et le FBi se mettent à « théoriser » les soupçons maintenant …..
Le mot « complot » employè sur Bourso !
(…) »Dans le cadre d’une vaste enquête de délit d’initiés révélée durant le week-end, « Don Ching Trang Chu, alias Don Chu, a été arrêté ce matin (mercredi) pour des soupçons de complot liés à son travail dans un cabinet » d’expertise financière, ont annoncé dans un communiqué commun le procureur fédéral de Manhattan Preet Bharara ainsi que Janice Fedarcyk, l’une des dirigeantes du bureau new-yorkais de la police fédérale (FBI). »(…)
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=db718546ff2dfcf647809432df08ef16
Rien dans les nouvelles ne justifie l’emploi du mot « complot ». Si c’est le mot « conspiracy » qui a été traduit ainsi, c’est une simple erreur de traduction : « conspiracy », se traduit par « entente ».
Et un complot n’est qu’une entente secrète. C’est un peu désuet, il faut en convenir, tant les hiérarques peuvent aujourd’hui se comporter en malfaiteurs et bomber le torse sans sourciller.
Ils sont en train de briser un joug de bois, pour le remplacer par un plus dur en fer…
Je vous entend bien Paul, « conspiracy », se traduit par « entente ». et si je m’en réfère à Gogol et ses 28 900 000 résultats, j’en conclurai que c’est théoriquement la « conspiracy cordiale » dans le monde entier. 🙂
Et que les « agreements » des menteurs dépassent l’entendement de ceux qui y restent sourds……
Malgré la consultation de tout les dictionnaires du Web.
Pour confirmation, c’est bien le mot « conspiracy » qui est employé dans le communiqué.
Do you agree Paul ?
(…)Seems he has been charged with « conspiracy to promote his firm’s consulting service with inside company information for hedge fund clients. » (…)
http://finance.fortune.cnn.com/2010/11/24/now-were-talking-turkey-first-insider-trading-arrest/?section=magazines_fortune
« Conspiracy » = « entente ».
Dans Le Robert-Collins (DVD):
1.-
a = conspiration f, complot m
a conspiracy of silence : une conspiration du silence
b uncountable: Law
(criminal) conspiracy : association f de malfaiteurs
conspiracy to defraud etc : complot m d’escroquerie etc
2.-
conspiracy theory :thèse f du complot
Idem dans les 11 dictionnaires anglais-français et les 18 dictionnaires d’anglais du meilleur site français de dicos:
http://www.lexilogos.com/anglais_langue_dictionnaires.htm
B. Brecht
@ Pablo 75
Merci.
Mon mail de mise au point n’avait (une nouvelle fois) pas passé la censure. Donc merci de confirmer un fait établi n’en déplaise à notre hôte qui pousse le bouchon un peu loin sur ce coup là.
Il y a vraiment un délit de « sale gueule » ici. Car qu’on ne me dise pas que les posts sur ce sujet sont hautement qualifiés comparés aux miens tant sur la forme que sur le fond.
So what ?
Grandghana, vous avez raison, c’est « trop injuste » :
Source : lecoindefranie.centerblog.net sur centerblog.
Bref, un botté en touche finement exécuté M. Julien Alexandre. Je n’en attendais pas moins de vous ôh gardien du temple. Ce que j’adore sur ce blog ce sont les pirouettes de ce genre pour noyer le poisson.
Sur le fond qu’en est t-il ? M. Jorion va t-il encore continuer à soutenir que « conspiracy » = « entente » et rien d’autre. Dans le cas contraire un peu d’humilité pourrait peut être pousser jusqu’à la reconnaissance de l’erreur. Après tout celle ci est humaine. C’est persévérer qui devient diabolique…
Merci Grandghana, je savais que vous étiez plein d’humour. Je m’efforce modestement de ne pas décevoir mes fans…
Vous connaissez la différence entre interpréter et traduire ? Paul interprète le terme en fonction du sens de l’article là où d’autres l’ont traduit littéralement. La belle affaire ! Il ne propose pas de changer les dictionnaires, il précise que dans ce contexte la bonne traduction aurait été « entente », et il a raison.
C’est l’occurrence du mot « complot » qui vous plait ? Vous allez être triplement ravi :
complot – complot – complot
Et alors ? La crise est finie maintenant ?
« conspiracy », il s’agit d’un terme de droit américain qui signifie à la fois ou au choix, ou/et conspiration ou entente ,comme on veut… , de même que felony est aussi un terme juridique et n’a plus tout à fait le même sens que du temps des chevaliers de la Table Ronde… Se braquer d’un point de vue ou d’un autre sur le mot complot montre plutôt que l’on accorde trop de poids à la connotation et pas assez à la dénotation…
En droit français le terme « association de malfaiteurs » ne me semble pas du tout éloigné de l’idée de complot puisque l’intentionnalité est suffisante pour constituer le délit mais ça « sonne » moins que « conspiracy ».
Tu doit être un(e) homme masculin 😉 ???? !
Je constate qui si la rédaction d’une constitution pour l’économie voyait le jour, il faudrait impérativement y adjoindre un dictionnaire officiel……
Avez vous regardé la « conférence gesticulée » de Franck Lepage ? Nous sommes en plein dans le phénomène qu’il décrit : Le glissement du sens des mots.
@Gribouille.
Certes les étudiants anglais ont des raisons de se révolter.
Mais rappelons que ces frais d’inscription, pour la grande majorité d’entre eux, leur sont avancés sous forme d’un prêt remboursable après leurs études à proportions de leurs gains dans leur futur emploi. Les plus mal lotis n’auront rien à rembourser.
rappelons aussi que, dans leur grande majorité, ils terminent leurs études munis d’un diplôme qualifiant.
Même après l’infâme réforme Cameron, leur sort fait des envieux en France.
oui ! commencer la vie active avec 10 ans de remboursements dans les dents ! Après moi le déluge ! Quelle bande d’ingrats cette jeeeeeeeeeunesse ! Ou comment faire payer à la génération suivante la crise que la génération actuelle ne veut surtout pas voir ….
Sauver les banques ou les Irlandais ?
Par Attac France
L’Irlande faisait figure, pour les marchés financiers, de bon élève de la zone euro, illustrant le triomphe d’une politique ultralibérale, basée sur des impôts réduits, des excédents budgétaires, ainsi que sur un secteur financier débridé. Pourtant le « tigre celtique » a fini par payer le prix de ses « vertus ». Après l’éclatement de la bulle de spéculation immobilière, les banques irlandaises se sont rapidement retrouvées au bord de la faillite.
Le gouvernement est alors passé à la caisse, et les excédents budgétaires se sont transformé en gouffre : 32% de déficit en 2010. Plus dure sera la chute, non pour les banques mais pour le peuple irlandais. En effet le plan de « sauvetage » lancé par l’Union européenne et le FMI vise avant tout à sauver les banques… étrangères, surtout allemandes, britanniques, françaises, italiennes, qui avaient prêté massivement aux banques irlandaises pour profiter du « miracle irlandais ».
En contrepartie des sommes débloquées pour refinancer le secteur bancaire, le peuple irlandais doit pour la seconde fois remettre le couvert de l’« austérité », de manière encore plus drastique : au programme, plus de 100.000 suppressions d’emplois publics, des coupes dans les allocations chômage et familiales, ainsi qu’une réduction du salaire minimum.
Des mesures d’autant plus drastiques que le gouvernement refuse d’envisager toute augmentation de la fiscalité sur les sociétés (12,5% contre 33% en France) ; Google, Microsoft et Intel, largement implantés en Irlande, l’avaient d’ailleurs menacé de représailles en cas contraire.
Injuste, cette politique d’austérité est de surcroit absurde, puisqu’elle aggrave la hausse du chômage et assèche la demande intérieure. Ainsi l’agence de notation financière Moody’s a-t-elle indiqué qu’elle allait probablement abaisser « de plusieurs crans » la note souveraine de l’Irlande, en raison des incertitudes économiques nourries par les nouvelles mesures d’austérité… prises pour « rassurer les marchés » !
Les actionnaires des banques irlandaises et européennes doivent payer le prix de leurs erreurs, pas les salariés et contribuables. Pour éponger leurs pertes, la BNP, la Société Générale, Deutsche Bank, HSBC… doivent immédiatement geler tout versement de dividendes.
Aujourd’hui, combattre cette politique globale d’austérité, et avancer de véritables alternatives en rupture avec le modèle néolibéral sont des enjeux essentiels. En Grèce, en France, en Espagne, au Portugal, en Grande-Bretagne, maintenant en Irlande, un processus de mobilisations populaires de grande ampleur est engagé dans la durée. Attac France, avec les Attac d’Europe et le mouvement social européen, y contribuera dans toute la mesure du possible.
A ce titre, Attac France sera présente samedi 27 novembre à 15h devant le siège de l’Union européenne à Paris, en solidarité avec les manifestations qui se dérouleront en Irlande au même moment.
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Nous nous sommes tous trompé ce sont les google,facebook et autres qui après menaces dirigent finalement en Europe…
« Dirigent » n’est pas le mot mais ce sont des étrangers qui ont des droits supérieurs aux locaux, à peu près comme dans un régime colonial, et notamment celui de ne pas devoir se serrer la ceinture, au contraire, la baisse du salaire minimal va permettre d’augmenter les profits.
LOrsque je trouverais un politique qui veut faire payer ceux qui ont profité de la spéculation je voterais pour lui en attendant que les autres crèvent.
François Fillon tiendra le choc, qu’on se le dise!
« Renoncer, douter, serait se parjurer devant l’Histoire », a-t-il lancé à ses propres troupes. « Ce serait laisser le terrain libre à tous ceux qui avancent des idées fausses et des fausses pistes, ces mirages désastreux que sont le partage du travail, la retraite le plus tôt possible, l’endettement sans fin, la diabolisation du capital, le protectionnisme. »
Oui! Nous sommes 7 milliards dont 1 damné de la faim, 3 asservis volontaires (dont 300 millions de chômeurs) et le reste considéré comme une charge par la crème boursière de l’humanité…
Non! Nous ne renoncerons jamais, et si le réel nous rattrape, nous l’affronteront les armes à la main! L’Histoire se souviendra de notre cavalcade héroïque!
Fillon et Sarkosy sont courageux. Fillon et Sarkosy sont héroïques.
Le discours de Fillon est empli de mensonges éhontés. Le plus gros êtant que la droite se serait attaquée à la dette. C’est toalement faux. Les chiffres montrent qu’à chaque fois que la droite est au pouvoir, la dette publique explose alors que la gauche tente de la réduire ! ce qui conduit dans les deux cas à des privatiosations en masse et à la réduction de l’état providence dont notamment la santé mais aussi la justice.
C’est à vomir, littéralement.
Il est vrai que continuer une politique libérale en temps de crise économique, et, en ayant en plus à trainer des affaires de corruption de plus en plus monstrueuses, ce n’est même plus de l’héroïsme, là. C’est bien supérieur.
Bon, par contre, je pense qu’il n’y a même plus de qualificatifs adaptés. On sort du domaine du raisonnable. La Science Fiction est encore trop réelle. On sent nécessaires les avancées dans la connaissance de l’antimatière. Et encore. Les concepts seront peut-être découverts dans les prochains millénaires…
Allez savoir.
En fait ce sont souvent beaucoup plus les politiciens de droite qui augmentent les dettes…sarkozy avec sa nuée de niches fiscales a ruiné la France,souvent par idéologie voir la niche ‘tva dans la restauration’ et bien d’autres….ils laissent le sale travail à la gauche quand elle revient au pouvoir…leur seul but détruire le social pour le sous traité au privé…on peut voir les brillants résultats d’une telle politique néolibérale en Irlande…
@Dissy,
C’est amusant, vous répétez mot pour mot ce que j’ai déja dit 🙂
Cela dit j’accepte tous les renforts 🙂
Et puis je pense que notre ami pipas faisait de l’ironie, enfin j’ose le croire…
Le scénario d’un défaut global sur la dette européenne n’est pas pour moi le plus probable :
http://futures.over-blog.com/article-ou-va-l-econmie-dans-les-5-ans-a-10-ans-61420142.html
Quelques précisions pour avoir un meilleur aperçu des chiffres qu’on peut lire:
80 ou 90 miliards d’euros pour l’Irlande cela représente environ 65% de son PIB. C’est un peu comme si la France, parce que trop endettée, se voyait offrir un prêt d’environ 1300 milliards d’euros… à rembourser en 3 ou 4 ans… ce prêt à l’Irlande c’est aussi 60 à 65% du Budget de l’Union européenne. Il est bon d’avoir cela en tête car la valse des chiffres nous fait perdre nos repères.
Autre précision, l’Irlande est un tout petit pays représentant environ 1,5% du PIB de l’Union européenne. Pour autant ses banques accaparaient ces derniers temps 25% du volume des interventions de soutien de la BCE. L’Irlande est sans doute le problème le plus redoutable de l’europe et probablement du monde. De ce point de vue l’Espagne, c’est plus lourd, mais la dette totale (1102 milliards de dollars) est à peine supérieure- si j’ose dire- à celle de l’Irlande (843 milliards de dollars) et ce pour un PIB prés d’une dizaine de fois plus lourd.
http://www.lacrisedesannees2010.com/article-l-epuisement-des-entrepreneurs-politiques-61586653.html
Merci de remettre les choses à leur juste mesure, Jean Claude.
C’est là où l’on voit toute la puissance de la désinformation mais aussi la force des « marchés » pour profiter d’un ensemble de pays qui n’arrivent pas à s’accorder sur un simple problème de pognon.
D’ailleurs… chose amusante, cela me fait penser aux familles plus qu’unies qui se fâchent de façon définitive lors d’un partage d’héritage.
Ouais, et la dette extérieure totale (brute) de l’Irlande c’est plus de 2 000 Milliards de $ pour 4,5 millions d’habitants (et ça baisse ! la population, pas la dette…) contre, par comparaison, 5 000 Milliards pour la France.
C’est dire s’ils sont mal et comme on est à « l’aise », nous « pauvres français si endettés »…
Qulqu’un a-t-il noté comme moi que très curieusement les stats du chômage en France ne sont plus JAMAIS (non pas tous les mois ou tous les trois mois depuis une certaine réforme mais bien JAMAIS) cités dans les médias ? Curieux, non ?
Au point que personnellement j’ignore quel est le tx actuel (officiel) en France.
Je croirs savoir que le chômage a explosé en France (contrairement au mensonge éhonté de fillon) alors qu’il a très peu augmenté depuis 2007 et même baisse en Allemagne (par les mesures de chômage partiel aidé et la reprise des exportations) depuis un an.
Alors alors ? Qui saura me dire quel est le tx de chômage en France aujourd’hui ? (ou plutôt LES taux)
Tous les pays mentent sur leurs taux de chômage réels.En Allemagne on nous cache le chômage dit ‘technique’ qui concerne plusieurs millions de personne (c’est une sous catégorie), aux Pays Bas le miracle hollandais n’est pas vraiment un miracle, car il existe une catégorie dite ‘incapacité’ (mais cela n’a rien à voir avec la maladie) c’est une situation intermédiaire entre vrai chômage et l’incapacité de travail pour maladie, plus de 700.000 personnes s’y trouvent et donc ne sont pas comptées comme ‘chômeurs’.Sans compter les divers ‘rsa,rmi,rvi etc’ selon les pays ou se retrouvent tous les chômeurs sanctionnés ou exclus (mais toujours forcément sans emploi)….
On vit dans la société de l’effet d’annonce.A la limite tout le monde sait que le voisin ment donc c’est un ‘deal’ tu magouilles un peu tes stats alors moi aussi.Aux USA ce n’est pas mieux le taux de chomage donné à la presse (9.6 pct)n’est pas la réalité qui est à trouver dans le taux U6 (bien caché)et qui lui donne une idée plus proche de la ‘vraie’ réalité soit 17.4 pct !
Les politiciens ne cherchent plus à faire baisser le ‘chômage’ mais à faire baisser les statistiques du dit chômage….c’est en soi un terrible aveu d’échec.
http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=14&date=20100902
pour les chiffres du troisième trimestre, attendre le 2 décembre …
Merci SlowXtal
Je garde ce lien précieusement.
@dissy oui je sais, vous avez raison.
Il reste que ce silence total des médias sur ce sujet depuis deux ans m’interroge. J’avoue que je n’écoute que la radio france-culture et inter le matin et lis peu les journaux préférant investir mon temps sur l’internet.
KenAvo,
vous n’êtes pas le seul à regretter l’appauvrissement des statistiques publiques dans ce domaine :
http://www.idies.org/index.php?post/Chiffres-du-chomages-:-des-chercheurs-interpellent-lUnedic-et-Pole-emploi
Voir aussi ce qu’en dit Pierre Concialdi, membre de ACDC (les Autres Chiffres Du Chômage):
http://www.actuchomage.org/2010053111211/L-actualite-du-site/chiffres-du-chomage-pour-un-debat-public.html
http://www.actuchomage.org/2010090212002/Social-economie-et-politique/a-propos-du-taux-de-chomage-trimestriel-de-linsee.html
A chacun son heure les ami(e)s bientôt notre tour et cela malgré la très forte personnalité charismatique de notre président,
Il n’a pas non plus que des défauts de conduite, hélas j’ai bien peur qu’il n’y puisse pas grand chose lui aussi, savoir reconnaître que l’on ne peut pas tout maîtriser pas même les nombreuses forces autodestructives du marché,
Heureusement que les personnes ne voient pas encore les choses comme nos élites, tout
est bancaire et achetable maintenant,
Si nous sommes encore des pauvres c’est une faute, si ne pouvons plus guère mieux consommer et les enrichir plus rapidement c’est encore une faute, vous vous rendez compte du mal que nous faisons à nos esprits,
Cela me rappelle déjà l’image d’une société qui avait plutôt préféré faire le choix de sacrifier
en premier les éléments les moins intellectuels et marqués en matière d’argent, malheureusement un peu plus tard la faillite générale intervient pour tout le reste du monde,
quand viendra le jour de leurs prochaines lamentations sur les marchés ?
Un doute m’habite, Jérémie…
« Heureusement que les personnes ne voient pas encore les choses comme nos élites, tout
est bancaire et achetable maintenant, »
Qu’entends-tu par là..??
Vous connaissez tous ma volonté de chute rapide du système.
Qui fait peur, bien sûr.
Mais quand je lis ça …. :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/25/l-immobilier-parisien-subit-une-hausse-sans-precedent_1444668_3224.html#ens_id=1408716
« L’immobilier parisien subit une hausse sans précédent »
Franchement. Si personne n’a encore compris, il vaut mieux que la chute soit rapide.
bof, qui dit que c’est pas l’argent du QE2 qui fait flamber les prix ?
L’immobilier parisien, c’est pas de l’immobilier lambda. Ça marche plutôt suivant les courbes du marché de l’art contemporain (au dessus) ou celui des ventes de meubles de prestige.
Warrhol (de la merde de peinture flash acrylique qui vieillit mal, soit-dit en passant) ou Liechtenstein, c’est du beau quartier parisien, Hirst ou Xiaogang, de la villa nouveau riche à Vegas ou Miami. Peanuts.
@ Vigneron
Totalement d’accord avec toi. L’art contemporain officiel est devenu de la spéculation pure et dure, sans aucun rapport avec la réalité de l’art.
Mais investir dans la merde à la mode c’est dangereux: les collectionneurs qui ont payé des fortunes pour des « oeuvres » d’artistes très côtés dans les années 50 ne peuvent pas les vendre aujourd’hui, parce que ça ne vaut plus rien.
Au XIXe siècle, les riches payaient des fortunes pour des Bouguerau et des Meissonier que personne connaissait 30 ou 40 ans après, pendant que les impressionnistes faisaient rire. Comme toujours et en tout, l’histoire se répète…
Ce qui est constant depuis quelques siècles c’est que, en art, le Pouvoir, l’Argent, l’Université et les Académies se trompent toujours.
En mai 1961, suite à une dispute avec son père, propriétaire d’une usine de conserves qui le traitait d’ »artise de merde », Piero Manzoni déféqua dans 90 petites boîtes de conserves – plus précisément, il déposa trente grammes d’excrément par boîte, pour vendre par la suite ces boîtes au prix de trente grammes d’or selon la valeur du cours de l’or – boîtes sur lesquelles fut inscrit « merde d’artiste » en différentes langues.
Ces boîtes furent toutes vendues et se retrouvent maintenant dans diverses collections d’art dans le monde entier. Elles se négocient à un prix élevé, à l’exception toutefois de quelques-unes qui explosèrent probablement à cause de la corrosion et de la pression du gaz…[réf. nécessaire]
Aujourd’hui, la valeur d’une boîte est d’environ 30 500 € (25 000 à 35 000 USD).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Merda_d'Artista
@ Pierre
Tout à fait. J’ai un documentaire sur ce génie du marketing…
Ça me rappelle une histoire vraie raconté par je ne sais plus quel peintre (peut-être McAvoy dans son Journal). Il va chez un ami, qui lui montre sur une table la dernière « oeuvre » qu’il a acheté: des espèces de pierres noires faîtes par un « sculpteur » connu. « – Alors, tu en penses quoi? – C’est de la merde… – Comment tu as deviné?? – Deviné quoi? – Que c’est de la merde cuite au four… »
Bonsoir Yvan
Il s’agit de la manifestation d’un début de fuite devant la monnaie.
En effet, les actions ça a eut payé… reste le solide, tangible et durable : l’immo commercial et résidentiel haut de gamme, et toutes les sortes de placements « de prestige », art, voitures de collection, bijoux fantastiques, etc.
@ Pablo 75,
=>
Et si ce n’était pas seulement en matière d’ »art » ?
Jeudi 25 novembre 2010, vers 11h45 :
Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,395 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,148 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
Ce qui se passe en ce moment même en Espagne est très important.
Les marchés internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de l’Espagne à rembourser ses dettes.
Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,009 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 8,975 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 11,906 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Bientôt Noël, dans sa hotte papa Noël a plein de lingotin pour les pauvres petits riches.
CPoRDevises, établissement de crédit filiale du Crédit Agricole, commercialise à partir du 24 novembre des lingotins d’or. Plus accessibles que le lingot de 1kg, ils devraient connaître un grand succès.
CPoRDevises propose à partir du 24 novembre des lingots d’or fin (999,9 millièmes d’or fin) en petits lingots de 500g, 250g, 100g et 50g. Pour les acheter, il suffit de passer par votre banque habituelle qui les commandera à CPoRDevises, ce dernier ne les vendant pas directement au public.
Le journal des finances
http://www.24heures.ch/actu/monde/kalachnikov-cadeau-achat-camionnette-occasion-2010-11-16
Revoir d’urgence : »Bowling for Colombine » de Michael Moore .
.. »Ce film est un documentaire, une critique de la société américaine, et tente de répondre à cette question : « Pourquoi le nombre d’homicides par arme à feu est-il proportionnellement plus élevé aux États-Unis que dans les autres pays ? ». Le titre fait référence à la fusillade du lycée Columbine en 1999 où 12 lycéens et un professeur furent assassinés par deux de leurs camarades. Cet événement a également inspiré le film Elephant de Gus Van Sant. »
Un mécanisme de « clauses d’action collective » est proposé, qui permettrait d’imposer à l’ensemble des créanciers ayant souscrit à une émission donnée une décote de leurs obligations, ou un rééchelonnement de la dette, une fois les propositions de l’émetteur adoptées par une majorité qualifiée.
HAHAHA, mort de rire, les obligations c’est censé être la sureté, c’est censé être une obligation … ça perd tout son intérêt avec cette clause « on est obligé de vous payer, sauf si on n’en a pas envie », c’est ça la nouvelle obligation ? hahaha
Oui c’est sûr avec ça on va sauver l’Europe.
L’emploi en Belgique a très bien résisté à la crise
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-11-25/l-emploi-en-belgique-a-tres-bien-resiste-a-la-crise-805461.php
* ÉCONOMIE
La Belgique, prochaine cible des spéculateurs ?
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-11-25/la-belgique-prochaine-cible-des-speculateurs-805457.php
Un texte pédagogique sur les causes de la crise irlandaise, plus généralement des dettes, et comment y faire face.
http://www.npa2009.org/content/irlande-l%E2%80%99europe-au-secours-des-banquiers
Nouveaux ‘stress tests’ en 2011.
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/625621/de-nouveaux-tests-de-resistance-europeens-prevus-en-2011.html
Une autre plaisanterie?
Avec des graphiques et des couleurs c’est plus clair !
http://www.guardian.co.uk/business/datablog/2010/nov/22/ireland-bailout-bank-exposure
Encore un aveugle:
« Le problème des caisses d’épargne en Espagne était connu et a été résolu, a déclaré aujourd’hui à Paris Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France ».
http://www.cotizalia.com/noticias/noyer-banco-francia-20101124-61567.html
Il doit avoir les trois petits singes sur son bureau, avec lui il n’y a jamais rien à voir.
@ F. Leclerc
Il ne croit pas son collègue espagnol, alors, qui a averti, comme vous l’avez rappelé, qu’il faut sérieusement accélérer la fusion des Cajas de Ahorro.
La propriété, c’est Google [blog du mondiplo]
Pareil pour IKEA et sa fondation aux Pays-Bas
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ikea
Le monde, les peuples, les cultures, les lois, la justice, le ciel, la terre, l’univers ne devrait pas toujours appartenir à des marques, à des élites mondiales de plus en plus corrompus et influencés par les seules valeurs du commerce et de l’argent supplémentaire, l’histoire ne devrait pas toujours non plus appartenir au seul esprit bien prévisible et machinal de la multitude, plus c’est gros plus ça passe à l’image,
Un bon « démontage » d’une idée fausse par Attali:
« La dépendance n’est pas un enjeu majeur pour la société, mais il l’est pour la présidentielle. »
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-tyrannie-de-la-solitude-presidentielle_939415.html
Vers une seconde bad bank style Nama en Irlande
http://www.businessandfinance.ie/news/advisorslandasirelandgrappleswithbankcrisis
Les anglos en remettent une couche ….
Desperate fight to save the euro
Survival crisis for the single currency as fears of further bailouts rise in Spain, Portugal and Belgium
http://www.independent.co.uk/news/world/europe/desperate-fight-to-save-the-euro-2143115.html
ça va mal !!!
Je viens de découvrir une pub sur Monaco sur le site de l’Express.
C’est la première fois que je vois ça,
http://www.unroleapartdanslemonde.mc/#/emplois/
Plusieurs points ne cessent de m’étonner depuis quelques temps:
– la pérennité des agences de notations qui ont démontré leurs lacunes. Aucunes d’elle n’a subi le sort d’Andersen après Enron alors que les notations des produits dérivés étaient un conflit d’intérêts encore plus grave;
– la mise en place de mesures de purge budgétaires qui vont entrainer exactement le contraire de ce qu’on voulait éviter c’est-à-dire la déflation;
– l’exergue en modèle de l’allemagne, pays continental, qui a une politique de passager clandestin dans les relations internationales;
– le tropisme chinois alors que c’est l’Afrique et son développement qui concerne directement les pays européens.
J’en conclus donc que nos dirigeants ne réfléchissent plus et appliquent des solutions d’experts qui n’ont de compte à rendre qu’à eux même. Donc à quoi sert de voter?
@sns:
-on doit voter principalement pour prolonger la démocratie, qui est en péril, et pour préserver le peu de libertés qui nous sont encore accordées;
-on doit voter par respect de ceux qui sont morts pour le droit de vote et morts pour la liberté;
-on doit voter pour faire entendre son avis: il y a toujours un candidat plus proche de notre vision que les autres. Et quand ce n’est pas le cas voter blanc c’est aussi exprimer une opinion!
Ne vous laissez pas embobiner par ces propos de café du commerce qui laissent entendre que le vote est inutile: ne plus voter renforce le système en croyant le combattre! On commence par dire que le vote est inutile et puis on finit par avoir peur quand on entend le bruit des bottes dans la rue après le couvre-feu…
Cordialement à vous
@ sns et D-croissance,
Voter signifie aujourd’hui veauter pour des partis, c’est-à-dire des Hommes de pouvoirs, en place depuis toujours et pour toujours.
Nous avons pu, pouvons et pourrons encore longtemps (c’est à craindre) apprécier à sa pleine mesure le respect de l’électorat, la légitimité, la loyauté et la pertinence des actions (il s’agit encore de vote, ou plutôt du fait d’entériner des textes moyennant simili débat souvent résumé en obstruction partisane stérile tenant lieu de débat, quand elle existe) des représentants élus : c’est-à-dire leur auto-suffisance, leur discipline de parti, leur asservissement aux pouvoirs établis et leur parfait mépris de l’électorat.
Il n’y a, à la vérité, plus que 3 solutions pour que le vote ne se transforme plus en veaute : voter pour des petits partis émergents honnêtes dans leur démarche (si ils existent, la difficulté étant de les trouver), voter blanc, ou ne pas voter. Mais si vous avez de meilleurs idées, surtout n’hésitez pas à nous en faire part.
Cdt.,
http://economix.blogs.nytimes.com/2010/11/25/will-ireland-default-ask-belgium/?src=twt&twt=nytimesbusiness
Seule une plus grande foi envers le banquier pourra apaiser et ralentir le monde non pas pour
ce qu’il est devenu aujourd’hui après avoir tout raflé, tout gagné, mais pour ce qu’il peut encore devenir après avoir tout perdu, l’homme dans l’histoire passe souvent par plusieurs états et civilisations différentes, de systèmes avant de pouvoir passer à autre chose, la multitude peut même de nouveau se faire avoir quelques temps, en embauchant par exemple un plus grand tueur à gage contre tout ce qui pourrait encore la contrarier de nos jours à l’image.
Dans un tel monde de marchands et de dirigeants, tout ce qui pourrait encore sécuriser matériellement la multitude, pourrait même davantage être avalé graduellement par tous pour mieux lui faire plaisir nouvellement, surtout si un plus grand conditionnel d’accès aux choses
se mettait en place pour mieux répondre en masse à nos premiers besoins vitaux, par exemple dans l’idée d’une meilleure dégustation des choses et des plats, c’est juste qu’il faut encore mieux préparé tous les esprits à cela, aussi bien les plus petits que les plus grands. Un grand mal peut en cacher un autre, encore plus si le premier mal influence continuellement les êtres à ne même plus voir le second mal personnifié qui se prépare en coulisses, évidemment à ce moment là il sera trop tard pour faire machine arrière, afin de mieux changer de régime alimentaire, C’est important d’avoir encore de très bons modèles de vie sous les yeux de nos jours, sinon à quoi servirait encore les informations et l’antenne.
Quelque chose d’autre aussi de trop gros pour être avalé, j’ai bien fait alors de ne plus vouloir rechercher à entreprendre de quelque chose de trop risqué dans ce pays et ces derniers temps.
http://fr.news.yahoo.com/80/20101126/top-les-auto-entrepreneurs-menacs-par-un-ed9dcf9.html
Bonjour à toutes et tous,
Au sujet de l’Espagne, (où je réside depuis 2005) : 4ème économie d’Europe, certes, cependant, à bien regarder sur quoi est basée cette économie…
Si l’Espagne a connu un fort développement depuis une quinzaine d’années, c’est exclusivement grâce aux divers financements Européens, lesquels, du reste, n’ont pas été utilisés à très bon escient…
Cette manne financière a été utilisée en grande majorité à développer trois axes économiques, qui sont le tourisme, les services et l’immobilier, au détriment de son économie de base, l’agriculture, et au développement industriel potentiel.
Ce qui faisait l’attrait du tourisme « ancestral » espagnol, était de pouvoir trouver des séjours ensoleillés à des prix relativement intéressants, ce qui n’a pas duré… Et les Espagnols se sont un peu pris tels des Monégasques, développant à l’extrême le tourisme « de luxe » qui a fait flamber les prix, sans avoir tenu compte de la concurrence de destination plus exotiques d’un rapport qualité/prix meilleur marché proposée par les voyagistes…
Le même phénomène s’est observé avec l’immobilier dont les prix connaissaient une surenchère de quasiment 100 % par an…
Je passe rapidement sur le phénomène de corruption qui règne toujours ici…
Bref, l’Espagne est peu à peu devenue trop chère en rapport aux prestations offertes…
L’autre souci, c’est que culturellement parlant, il aurait été très difficile de développer le secteur industriel « lourd » dans ce pays ; Le rythme de vie et de travail n’ont rien à voir avec des pays tels l’Allemagne ou la France… L’Espagne reste un « pays du sud », le pays du « doucement le matin et pas trop vite le soir »… ¨ ; Je le vis au quotidien depuis 5 ans…
Et les politiques menées depuis cette période, en Espagne, on laissé croire à la population que son pays était devenu un pays riche, incitant à l’endettement hypothécaire sur 40, 50, 60 ans, sur des valeurs qui n’en avaient finalement que peu… 80% des ménages Espagnols sont propriétaires, à crédit, de leur habitat et souvent d’une résidence secondaire,, et bénéficiaient il y encore peu, de lignes de crédits à la consommation quasi sans limites…
Le retour à la réalité de 2008 a été brutal pour beaucoup d’entre eux… Et aujourd’hui, l’activité économique est reprise en main par les étrangers (beaucoup d’origine chinoise) qui rachètent à très bon prix tous les commerces possibles, y compris les traditionnels « bars à tapas »…
En conclusion, on ne peut avoir le beurre et son argent et qu’à force de vouloir « flatuler plus haut qu’on a l’anus », on finit par subir les retombées nauséabondes…
Bien à vous… Philippe
@Philippe Meoni,
Extrait du wikipedia consacré à l’Espagne:
« Restée longtemps un pays agricole, l’Espagne a connu d’importantes mutations socio-économiques dans le dernier quart du XXe siècle. Elle possède aujourd’hui une économie diversifiée, grâce notamment à la croissance rapide de l’industrie depuis les années cinquante et à l’essor du tourisme. Entre 1995 et 2001, les emplois industriels ont augmenté de 38 %. À partir de 1964, une série de plans de développement a contribué à l’expansion économique du pays. Le développement des industries métallurgique et textile, de la construction navale et de l’extraction minière a été privilégié. L’Espagne est devenue en moins de vingt ans une grande puissance industrielle et agricole. Le tourisme est aussi très important, représentant 5 % du produit intérieur brut. Le pays reste toutefois dépendant de la construction de logements. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Espagne#.C3.89conomie
Secteur secondaire [modifier]
Article détaillé : Parcs industriels d’Espagne.
« Les régions les plus industrielles sont la Catalogne, le Pays basque et Madrid.
L’Espagne est au cinquième rang mondial dans les domaines de productions de machines-outils (Pays basque), de construction navale (Galice) et de l’automobile (SEAT, FASA-Renaud, Ford, PSA Peugeot Citroën). »
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l%27Espagne#Secteur_secondaire
Quant aux Espagnols, ils seraient de grosses feignasses, n’est-ce pas ?
–> Je n’en crois pas un mot, et il ne serait pas difficile de prouver que les espagnols travaillent plus dans l’année et dans leur vie que les Allemands et font moins la grêve, cherchez vous-même les chiffres sur l’internet.
Décidément, l’auto-dénigrement semble semble une spécialité très latine, c’est déjà cet état d’esprit de looser qu’il faut changer dans nos pays. Les Allemands, les Anglais et les Américains ne s’embarrassent de ces états d’âme et il suffit de vous écouter parler pour les renforcer dans leur conviction que les latins sont effectivement de grosses feignasses ce qu’ils ne sont vraiement pas.
Flute !
A vous lire on se demande ce que vous y foutez encore… Je ne pense pas qu’ils comptent sur des amis de l’Espagne comme vous pour se relever du désastre. Et ils ont bien raison.
On s’interroge au demeurant sur ce a bien pu vous y attirer, pour en parler aujourd’hui si discourtoisement.
Peut-être le soleil, les toros, les andalouses, le Rioja, le Serrano, les tapas et les jolis premiers tercios de la spéculation financière et immobilière précédant la prévisible cornada de la triste faena finale…
@Vigneron,
On dirait du Marcel Dassault dans le texte, la même propagande, la même vulgarité et absence de culture, etc.
Que ce monsieur aille donc péter ailleurs, ça nous évitera d’avoir à lire ses foutaises.
Bonjour Ken Avo et vigneron
Je me suis expatrié, avec femme, enfant et belle-mère, en Espagne en 2005 croyant trouver des cieux plus propices que ceux que nous destinaient un futur candidat-président français : sarkozy.
Pourquoi l’Espagne ? D’abord parce que je maîtrisais mieux le Castillan que l’Anglais, en l’absence de connaître d’autres langues, aussi parce que l’idée de vivre dans le « smog » me séduisait moins que sous le soleil et les températures Espagnoles et enfin, pour ne pas trop m’éloigner de ma famille et amis restés en France. (Et non pas pour les raisons avancée par vigneron, d’autant que je suis farouche opposant à la barbarie tauromachique…)
Maintenant, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit… Non, les Espagnols ne sont pas de grosses feignasses, je parlais juste de rythme de vie, inadapté au rythme de croissance exigé par l’europe, à tel oint qu’en 2006, le gouvernement espagnol, lui même, a tenté de modifier les horaires de travail au modèle « nordique » et s’est confronté à une véritable levée de bouclier de la part des travailleurs…
Néanmoins, voyez les sources officielles suivantes (tableau de bas de page) : La production moyenne de PIB par heure travaillée était, par exemple en 2005, de 90,6 pour un Espagnol, pendant que la moyenne EU était de 101,9… La tendance c’est d’ailleurs plus ou moins maintenue dans les même proportions les années suivantes.
http://www.asesorfinancieroybolsa.com/articulosdeopinion/20081123situacioneconomicadeespana.htm
Au plan économique, voyez sur le lien suivant :
http://www.spainbusiness.com/icex/cma/contentTypes/common/records/viewDocument/0,,,00.bin?doc=4404443
Tiré du tableau page 2 :
Agricultura, ganadería y pesca 23.877 – 2,3%
Energía 24.613 – 2,3%
Industria 123.191 – 11,7%
Construcción 104.828 – 10,0%
Servicios 699.641 – 66,6%
– Servicios de mercado 541.852 – 51,5%
– Servicios de no mercado 157.789 – 15,0%
Impuestos netos sobre los productos 75.001 – 7,1%
PIB a precios de mercado 1.051.151 – 100,0%
L’industrie ne représente que 11,7% de la production globale…
Bref, pour finir, je ne relate ici que la même autocritique de la part des Espagnols avec lesquels je vis chaque jour… Ils savent qu’ils ont vécu au dessus de leurs moyens, influencés par la propagande politique des 20 dernières années… Et si je reste dans ce pays, malgré tout très accueillant, c’est que, pour le moment, j’y suis encore mieux qu’en France…
Bien à vous
Ken avo, ma culture ne se limite pas à un vulgaire copier-coller issu de wikipedia telle la vôtre… D’autre part, je parle en connaissance de cause pour vivre en permanence dans ce pays depuis suffisamment de temps pour en connaître les rouages culturels, sociologiques, économiques… Bref, comme on dit, c’est du vécu et non pas une simple approche sortie des médias français qui vous bobardent á longueur de temps…
Et, cerise sur le gâteau, je vis désormais avec une Espagnole, fonctionnaire de surcroît, ce qui me donne accès à des sources statistiques officielles et qui abonde également dans le sens de mes critiques… Pour dire que les Espagnols, contre toutes vos attentes, ne se bercent plus d’illusions sur le rôle des gouvernants successifs de ce pays et acceptent de reconnaître quand ils se sont trompé…