Billet invité
Les événements sont en train de prendre en Europe une drôle de tournure, confirmant que l’Irlande est la crise de trop. L’accalmie enregistrée lundi matin sur les marchés n’est plus qu’un vague souvenir. Annoncé à toute vitesse, le sauvetage irlandais n’a été adopté que dans son principe, et sa concrétisation est depuis devenue hypothétique. Plus on entend affirmer que la situation serait maîtrisée, moins elle se révèle l’être.
Loin d’être circonscrite à un seul pays, la crise est en train de s’inviter non seulement au Portugal et en Espagne, les deux futures victimes toutes désignées, mais menace directement par ses répercussions la Grande-Bretagne – pourtant hors zone euro – ainsi que le système bancaire européen, à commencer par celui des Allemands.
Ce ne sont pas seulement les taux obligataires des pays de la zone des tempêtes qui se retendent – après ne s’être que faiblement détendus – c’est l’euro qui connaît un nouvel accès de faiblesse prononcé vis-à-vis de toutes les grandes devises. Ce sont aussi les valeurs financières (celles des banques) qui sans exception trinquent depuis deux jours sur toutes les places boursières européennes, entraînant avec elles les indices dans leur chute.
Se prévalant à tort d’avoir cette fois-ci en main les outils permettant de réagir et de contrôler la situation, les autorités européennes n’ont pas compris que les marchés réclament dorénavant une solution globale à la crise de la dette européenne. Or, elles n’ont pas de réponse crédible à leur apporter et se réfugient derrière un fonds de stabilité qui ne fait pas le poids.
Trois stades de cette crise sont aujourd’hui observables simultanément, dans des pays différents, chacun posant problème.
À Athènes, la troïka vient de rendre son verdict – son rapport devant encore être adopté – réclamant d’importantes nouvelles mesures d’austérité qui vont accentuer brutalement le chômage, mais accordant dans son principe le versement de la 3éme tranche du prêt. Tout en laissant poindre la possibilité d’en étaler le remboursement ou d’accorder un prêt additionnel.
C’est une première reconnaissance officielle que le dispositif financier de soutien adopté n’est pas tenable, supposant possible un retour sur les marchés à son échéance, en 2013, après avoir dégagé les moyens de rembourser le prêt tout en réduisant comme exigé le déficit et la dette. Sans doute les Grecs ont-ils bénéficié de la relative mansuétude de leurs censeurs en raison de la simultanéité de cet examen de passage avec la crise irlandaise, ce qui montre que les autorités européennes ont conscience qu’ils marchent sur des œufs. L’Union européenne et le FMI sont dans la situation classique des banquiers qui doivent soutenir leurs débiteurs pour s’être déjà engagés auprès d’eux.
Le prochain examen de passage de la troïka est en février. Au rythme auquel de nouvelles mesures sont à chaque fois exigées, le passage dans l’économie informelle de Grecs toujours plus nombreux, qui y chercheront le moyen de survivre, est inévitable. Aboutissant à réduire les recettes fiscales du gouvernement au lieu de les augmenter…
En Irlande, où nous n’en sommes qu’au stade précédent – celui de l’obtention de l’aide – la situation politique a dérapé, rendant problématique l’adoption du nouveau budget 2011, dans le cadre du plan d’austérité de 4 ans qui devrait être rendu public d’ici à la fin de la semaine. Comment Brian Cowen, le premier ministre, pourrait-il tenir et ne dissoudre le parlement pour convoquer des élections qu’à partir de la mi-janvier, une fois le budget adopté ? Alors que de cette adoption dépend celle du plan de sauvetage de l’Union européenne et du FMI, à propos duquel de nombreux points importants faisant désaccord restent par ailleurs encore à régler.
L’incertitude est forte et va durer, alimentée par cette nouvelle dimension de la crise. Contribuant à la contamination d’autres pays européens. Sans que l’on puisse entrevoir cette fois-ci une quelconque pause ou accalmie.
Une troisième partie va se jouer demain mercredi à Lisbonne, où est organisée une manifestation qui, selon la presse portugaise, devrait rappeler par son ampleur celles qui suivirent le 25 avril 1974, date de la chute de la dictature salazariste et de la fin des guerres coloniales à l’initiative du MFA (Mouvement des Forces Armées). Les Portugais, les Grecs, les Irlandais et les Espagnols n’ont pas totalement oublié les temps durs de la misère, leur mémoire collective se trouvant ravivée par la dureté de ceux qui s’annoncent. Comme s’ils étaient rattrapés par un passé auquel ils croyaient avoir échappé.
Les invocations des uns et des autres étant de peu de poids pour conjurer le sort, et les autorités et gouvernements européens étant une fois de plus pris à contre-pied, quelle pourrait-être la nouvelle stratégie à envisager ?
Si un mérite doit être reconnu à Jean-Claude Trichet, c’est bien celui de la constance, y compris – et surtout – dans l’erreur. Lundi dernier, il a saisi l’occasion de la présentation devant le Parlement européen du rapport annuel 2009 de la BCE pour intervenir sur « la révision du cadre de la gouvernance ». Selon lui, 2011 devrait être l’occasion « d’une discussion approfondie sur la gestion financière et peut-être le début d’une modification du Traité » ; puis il a repris ses thèses favorites sur la résorption des déficits publics et l’arsenal de sanctions à prévoir pour ceux qui ne s’y résoudraient pas.
Devant la 6ème conférence des banques centrales, organisée par la BCE à Francfort, Dominique Strauss-Kahn a tenu un tout autre langage, appelant l’Union européenne à adopter une « stratégie de croissance commune » afin de « rompre les chaînes de sa faible croissance ». Précisant le même jour à l’occasion d’une conférence prononcée devant l’European Banking Congress : « Une vision européenne commune manque en matière de politique budgétaire, d’équilibres internes et du marché du travail ». Il a proposé de « créer une autorité budgétaire centralisée avec une indépendance politique comparable à celle de la Banque centrale européenne. Cette autorité établirait pour chaque pays sa politique budgétaire et allouerait des ressources à partir d’un budget central… ». Avant de reconnaître qu’une réalisation aussi ambitieuse n’était pas à portée immédiate, pour finalement préconiser un renforcement du rôle et du budget de la Commission, au détriment du Conseil européen.
Les Allemands persévèrent de leur côté, poussant leur projet de mécanisme de crise. La chancelière Angela Merkel l’a réaffirmé comme étant « une question de principe, [afin d’imposer] aux acteurs de marché d’assumer leurs risques ». Considérant « qu’il est important que nous en définissions assez rapidement les conditions futures, et que le marché ne soit pas soumis à des incertitudes ». Des dispositions qui auraient pour effet – mais elle ne le dit pas – de rendre le crédit plus onéreux pour les États et de les inciter à la vertu budgétaire. Les objectifs sont partagés avec Jean-Claude Trichet, mais les moyens ne sont pas les mêmes et demandent plus de temps.
Ces visions ont ceci en commun qu’elles sont des plans sur la comète et n’apportent aucune solution à une crise qui n’attend pas. En déclarant aujourd’hui à Stockholm « Le filet de sécurité est évidemment suffisamment grand pour l’Irlande », le président de l’Union européenne, Herman Van Rompuy a du prendre en compte les interrogations qui se multiplient à propos de la capacité qu’aura le fonds de stabilité de faire face à de nouvelles crises nationales, en particulier en Espagne. « Je ne veux pas spéculer sur les chiffres exacts, mais dans tous les cas, il n’y a pas de problème pour le mécanisme de stabilité européen, il n’y a aucun problème », a-t-il insisté pour convaincre.
Un autre son de cloche était entendu en Allemagne, où devant le Bundestag, le ministre des finances Wolgang Schäuble déclarait « C’est l’avenir de notre monnaie unique qui est en jeu [en Irlande] », l’Allemagne devant selon lui prendre ses responsabilités, faute de quoi « les conséquences économiques et sociales pour notre pays seraient incalculables ». Ce n’est pas un autre langage que tenait George Osborne, le chancelier britannique de l’échiquier, en annonçant devant le parlement britannique que le prêt de 8 milliards de livres à l’Irlande qu’il défendait correspondait à « l’intérêt national », bien qu’obligé de reconnaître qu’il en « espérait le remboursement ».
Appelant à la vigilance, Miguel Ángel Fernández Ordóñez, le gouverneur de la Banque d’Espagne, soulignait devant le Sénat espagnol que les effets de la crise irlandaise « se sont étendus » aux pays périphériques de la zone euro et qu’ils « se sont fait sentir » sur la dette espagnole. Avec la même fermeté dans la voix que José Sócrates, le premier ministre portugais, Elena Salgado, la ministre espagnole de l’économie, écartait « absolument » tout effet possible de contagion.
Chaque fois qu’il est prononcé, ce discours sonne pour les marchés comme le signal qu’ils attendent. L’Espagne, selon une expression qui fait florès dans la presse, est « la dernière digue » qui protège l’euro. Les analyses ne manquent pas, à disposition des marchés, qui détaillent l’énormité de sa bulle immobilière – et sa dette privée afférente – ainsi que la faiblesse de son réseau de caisses d’épargne, même restructuré.
203 réponses à “L’actualité de la crise : LA CRISE DE TROP, par François Leclerc”
C’est quand même effarant comme système d’aide à l’Irlande.
Prenons l’exemple de l’Angleterre qui par un prêt bilatéral de 8 milliards espère aider son voisin, et surtout aider ses propres banques engluées avec des titres irlandais dont personne ne veut car la garantie d’être payé est pourrie.
Et en plus ils voudraient être remboursés!
L’Angleterre emprunte sur les marchés 8 milliards de £. Puis dans un grand élan de générosité (enfin presque…) fait un prêt à l’Irlande de ces 8 milliards. Tout cela pour que l’Irlande puisse à son tour payer ce qu’elle a emprunté pour nationaliser ses banques afin de payer les créances immobilières de ses mêmes banques. Créances auparavant titrisées sur les marchés.
Ces créances qui ne sont plus que de la fumée du fait de l’effondrement de l’immobilier!
Ce mécanisme me rappelle mon cours de droit pénal des affaires où l’on étudiait le mécanisme des traites de cavalerie, encore appelées effets de complaisance.
Alors, que sont les traites de cavalerie:
– c’est une opération frauduleuse entre commerçants consistant à se vendre un bien fictif ( ici, titre immobilier ou garantie sur ce titre comme un CDS) dans le but d’augmenter artificiellement leur chiffre d’affaires. Le but étant de pouvoir emprunter auprès d’une banque (ici, l’Etat irlandais) ou lui escompter des traites, en général des lettres de change ou des billets à ordre, issues de cette opération (ici, les titres immobiliers et CDS pourris des banques).
L’Etat irlandais est victime des pratiques fauduleuses de ses banques, qui je trouve ressemblent à ce mécanisme des traites de cavalerie, c’est-à-dire que l’Etat irlandais a escompté les titres pourries de ses banques qu’elles avaient crées sur le vide de la bulle spéculative immobilière.
En se portant garant de créances viciées, l’Irlande a sauvé ses banques mais est au bord de la banqueroute.
Mais le plus surprenant, c’est que pour la sauver de la faillite on lui prête de l’argent: on va l’aider à rembourser ses dettes en l’endettant un peu plus.
Et s’il ne peuvent pas rembourser, ce qui est probable, qui le fera?
Saigner les peuples grec, irlandais n’est pas la solution car arrivera un moment où ils diront stop!
Alors, après le Portugal ou l’Espagne, WHO’S NEXT?
Ne pensez vous pas que l’ensemble de l’économie dite « réelle » fonctionne sur le mode de la cavalerie ?
Je vous assure que c’est ce qui se passe dans le monde de l’édition et de la distribution de livres.
Le seul gagnant est la banque qui encaisse tant que les emprunteurs ont la t^te hors de l’eau.
Les imbéciles regroupent leurs dettes et tentent de supporter en groupe les attaques financières.
Les intelligents savent depuis longtemps que le portage se répartit pour diminuer les risques et se cantonne au lieu de s’étaler.
Si le malade ferme sa porte au virus , le virus cherche une autre porte.
Solutions: cantonner , déspéculer , rembourser , négocier , restructurer mais surtout ne pas étaler le choléra.
Avant 6 mois tous les pays de la zone euro paieront des intérêts de 10%.
Vos articles sont des perles M LECLERC et les commentaires qui en découlent sont des lumières qui les font d’autant plus étinceler!!!!
Les reflets précurseurs qui en émanent ont les couleurs de feux de l’enfer…
Je pense cependant que nous n’en sommes pas encore à « la crise de trop »…Nous y parviendrons prochainement sans doute quand les peuples occidentaux auront perdu confiance et ne voudront plus subir les règles du jeu pipées et spoliatrices de la démoniaque finance mondiale…
Quand tout espoir sera vain malgré tous les artifices et les manipulations des prédateurs alors là oui on pourra parler de « la crise en trop ».
François Leclerc dit :
23 novembre 2010 à 20:02
La guerre des monnaies est une conséquence et non une cause ! Chacun se débrouille comme il peut avec ses petites affaires et le marché monétaire arbitre à sa façon, selon ce qu’il estime être son intérêt et en faisant pas mal de dégâts. La Fed a joué la dévaluation du dollar, celle de l’euro n’est pas le résultat d’une politique de la BCE. A l’arrivée, personne ne maîtrise plus rien. »
…La bonne entente entre le chat et la souris ruine l’épicerie…
L’Etat Irlandais va prendre le controle des banques :
http://www.independent.ie/business/irish/state-to-take-control-of-banks-as-fears-deepen-new-onslaught-2433031.html
Germans warn future of euro at stake as Spain feels pain
http://www.independent.ie/national-news/germans-warn-future-of-euro-at-stake-as-spain-feels-pain-2433058.html
Portugal : « risque élevé » d’un recours à une aide financière extérieure
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/11/24/les-portugais-en-greve-generale-contre-l-austerite_1444170_3234.html#ens_id=1434813
Mercredi 24 novembre 2010, vers 10 heures du matin :
Les graphiques à voir absolument :
Italie : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 4,351 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND
Espagne : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 5,046 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPG10YR:IND
Ce qui se passe en ce moment même en Espagne est très important.
Les marchés internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de l’Espagne à rembourser ses dettes.
Portugal : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 7,070 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 8,618 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Grèce : taux d’intérêt des obligations à 10 ans : 11,914 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Les médias semblent totalement absent à la crise irlandaise,
`
Comment l’expliquer ?
Le plan d’aide à l’Irlande devrait atteindre 85 milliards d’euros ( + 8 milliards UK+ Suède etc):source RTE
En clair victoire du débiteur qui impose le maintien de la corporate tax à 12.5 pct !!Incroyable…nous allons donc tous continuer à subsidier le dumping irlandais sous la menace de supposées délocalisations (google etc)….non seulement faut les renflouer pour leurs fraudes et dumping fiscal+ social, mais ils vous menacent!
Sans compter que cette histoire de taxe sur les banques à venir,est à mourir de rire,car comme elles sont en faillites et donc nationalisées dans les jours prochains, qui va payer la taxe?L’hopital se moque de la charité…
Un expert US (?)prétendait hier sur RTE télévision irlandaise que c’est au moins de 130 milliards dont l’Irlande aurait besoin avec la vague des defauts sur mortgages qui va arriver en 2011….donc un autre ‘bail out’est certain, juste sa date est encore inconnue.
Selon les médias irlandais, le plan de sauvegarde de l’Irlande devrait atteindre 85 milliards d’euros. En compensation de cette aide, les banques du pays se verront imposer une nouvelle taxe. Grâce aux fonds apportés par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI), les banques irlandaises vont augmenter leurs réserves de capitaux, actuellement de 8 %, à 10,5 % minimum, voire 12 %. L’UE et le FMI espèrent ainsi rassurer les marchés sur la santé du système bancaire de l’île.Outre la recapitalisation des banques, le reste des capitaux du plan de sauvegarde sera destiné aux dépenses quotidiennes de l’Etat irlandais, qui a actuellement besoin de 19 milliards d’euros pour ses besoins courants. Dublin aurait accepté en contrepartie d’imposer un prélèvement permanent à ses banques après un compromis avec ses partenaires de l’UE, qui n’ont pas réussi à contraindre l’Irlande d’accroître le taux de son impôt sur les sociétés (12,5%, est un des plus bas au monde). La moyenne dans la zone euro est de 25,7 %, celui de la France de plus de 33 %. Dublin refuse de le relever, craignant un exode des nombreuses multinationales attirées sur l’île par ce qui est souvent considéré comme du « dumping fiscal ».
L’Irlande, deuxième pays de la zone euro après la Grèce à bénéficier cette année d’un soutien de ses partenaires, devrait également accepter d’augmenter ses participations dans deux des banques les plus touchées par la crise, Allied Irish Bank (AIB) et Bank of Ireland. Selon les médias irlandais, l’Etat va prendre le contrôle de 99,9 % du capital d’AIB et devenir l’actionnaire majoritaire de Bank of Ireland, dont il détient jusqu’à présent 36 % du capital.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/11/24/le-plan-d-aide-a-l-irlande-devrait-atteindre-85-milliards-d-euros_1444203_3234.html
bon, l’état irlandais va taxer l’état irlandais proprio des banques.
ça fait plaisir au populo ignorant pis ça coûte pas cher.
la france à 33% sur les entreprises??
c’est parfaitement mensonger, les entreprises ne payent pas 10%, à cause de tous les avantages, niches fiscales et subsides divers et variés. sauf peut-être les petites qui n’ont pas les moyens d’en profiter.
« Selon Michael Saunders, de Citi, les banques allemandes, françaises et britanniques possèdent 789 Mds € de dette publique grecque, irlandaise, portugaise et espagnole (374 Mds € pour cette dernière) ».
http://www.lacartadelabolsa.com/index.php/leer/articulo/lo_de_lehman_una_bagatela_comparada_con_el_crash_soberano_ay_de_las_bolsas/
mais pas question de DONNER le moindre milliard aux irlandais pour leur éviter de manger du pain sec à l’eau pendant des années, ils devront rembourser jusqu’au dernier centimes les gains des spéculateurs, souvent d’ailleurs les mêmes que les prêteurs, notamment la spéculation immo dont ils ont été victimes. rembourser intégralement les emprunts anciens et les nouveaux a taux élevés qui vont les enfoncer encore plusse.
au moins les colons anglais ils pouvaient les combattre, mais que faire contre un ennemi sans forme ni nom ni visage?
sans doute combattre ses complices locaux qui acceptent de laisser dépouiller les irlandais.
Quand il est urgent, c’est déjà trop tard . (Talleyrand)
http://www.dhnet.be/infos/belgique/article/333095/les-banques-inquietes-de-l-annonce-d-une-action-visant-a-retirer-son-argent.html
S&P downgrades Ireland’s credit rating
http://www.businessandfinance.ie/news/spdowngradesirelandscreditrating
et encore ceci :
http://www.lepoint.fr/societe/banques-l-etonnant-appel-de-cantona-a-faire-la-revolution-23-11-2010-1265711_23.php
« Marchés financiers : les gendarmes reprennent la main »
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/11/19/04016-20101119ARTFIG00577-marches-financiers-les-gendarmes-reprennent-la-main.php
Magnifique propagande…
S’ils trouvent éventuellement les moins « prudents », les moins discrets et tordus, ces derniers serviront juste de boucs émissaires.
Et négociation d’une indemnité avant procès, comme d’hab.
Goldman sachs a l’habitude.
[…] pourquoi les grèves et manifestations se multiplient partout en Europe. On se dirige vers le point de rupture. Il y a des chances que l’Irlande se soulève lors des prochaines élections de mi janvier […]
Le chantage continue…
http://www.marianne2.fr/Irlande-les-trusts-menacent-de-delocaliser-si-l-impot-augmente_a200033.html
Le beurre, l’argent du beurre et …
Cher mr Leclerc,
J’ai essayé de trouver le contexte de la citation de DSK. Je ne suis pas parvenu à trouver une quelconque piste.
Quel est le site web de la conférence où il a prononcé son discours?
Où peut-on lire l’intégralité de ce discours?
« créer une autorité budgétaire centralisée avec une indépendance politique comparable à celle de la Banque centrale européenne. Cette autorité établirait pour chaque pays sa politique budgétaire et allouerait des ressources à partir d’un budget central… »
Merci pour votre travail,
Regarder ici : http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/020944807693-dsk-regrette-le-manque-de-vision-commune-des-europeens.htm
Dernier paragraphe.
@Xav
allez voir sur Marianne2 l’article de Jack Dion
http://www.marianne2.fr/Quand-DSK-devoile-son-plan-secret-pour-l-Europe_a200027.html
@Jullien
c’est très clair. En bref, DSK propose ni plus ni moins que de créer des impots dont le contrôle échapperai à tout contrôle démocratique. Déjà que le Parlement n’a plus son mot à dire, déjà que les budgets nationaux ont été mis sous tutelle, même le Conseil, dernier organe de gens élu n’aura plus son mot à dire. Le seul élément décisionnaire sera une commission de technocrates désignés dans une partie de poker et sans aucune légitimité.
Je rappelle quand même que Barroso est resté président de la commission européenne malgré le fait que le peuple Portugais l’ai viré à coup de pieds au cul.
C’est ce projet là que F. Leclerc taxe d’ambitieux.
Personnellement, si ce cauchemar arrive, je considère qu’il faudra prendre les armes et juger DSK pour haute trahison. Et quelques autres.
vous m’indiquez un texte comme on en trouve bcp qui paraphrase le discours de DSK.
Où peut on trouver ses déclarations dans leur intégralité?
La 6ème conférence des banques centrales, organisée par la BCE à Francfort, a-t-elle un site internet spécifique?
@ Kerjean
(extrait de l’article du Trésor de la langue Française (CNRS)
@ Xav
Le site de l’European Banking Gongress n’est pas à jour et celui du FMI ne donne que le communiqué de presse. J’ai du me contenter des extraits donnés par les agences, que l’article des Echos ont repris.
http://www.frankfurt-ebc.com/
Regardez également le site de l’IMF, il reprend en général les communications extérieures de son directeur dans la rubrique « news ».
@ Xav
Le texte en Anglais : http://www.imf.org/external/np/speeches/2010/111910.htm
@F. Leclerc
je dois souffrir d’une sorte de paranoïa ou de déformation malsaine de l’entendement.
En lisant votre paragraphe, je sentais de l’enthousiasme pour le projet « ambitieux » de DSK. Veuillez m’excuser si je me suis mépris.
Donc, si je comprends bien, vous ne souscrivez pas du tout à ce projet?
Quand je suis enthousiaste, croyez-moi, je ne le cache pas !
merci mr leclerc pour votre réponse.
Votre petite note sur l’ambition est importante. J’avais compris le texte comme Kerjean.
Ces mots font peur, ils veulent la fin de l’Etat nation et la fin de la souveraineté.
Cela éclaire bien la pensée des mondialistes.
Dans la tourmente, SARKOSY et LAGARDE sont étrangement silencieux en comparaison à MERKEL. Ce silence trahie sans aucun doute des désaccords majeurs entre la France et l’Allemagne dans les négociations en cours pour les orientations à prendre.
Dans le cas contraire et surtout pour rassurer les marchés SARKOSY et LAGARDE se seraientt précipités vers les médias pour appuyer les déclarations et avertissements de MERKEL de ces derniers jours .
Un divorce en gestation.
Nous parlions de Cantonna il n’y a pas longtemps et le mouvement a l’air de se préciser :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/vu-sur-le-web/20101124.OBS3528/cantona-appelle-a-la-revolution-et-fait-des-emules.html
Il va y avoir du sport à LaTribune.
On en parle de lui en Espagne (article dans El País qui a suscité 474 commentaires !!):
http://www.elpais.com/articulo/economia/Cantona/llama/revolucion/elpepueco/20101121elpepueco_1/Tes
@Yvan
Monsieur Paul a raison de dire que ce n’est plus possible de retirer massivement son cash.
Mais j’ai une idée:
1. Ouvrir un compte à la banque postale(banque non commerciale et publique)
2. Le jour J, faire virer l’intégralité de son compte moins 100 €.
ça, aucune banque ne peut l’interdire.
Qu’en penses tu?
Vas y Angela !!
German Chancellor Angela Merkel said European governments must demand that bondholders share the cost of euro-area debt crises after 2013, saying financial markets need « boundaries. »
“We have a very decisive question ahead of us,” Merkel said in a speech to parliament in Berlin today.
“Do politicians have the courage to place the risk burden on those who make money? Or is trading in sovereign debt the only business in the world in which there is no need to take risk?”
http://www.independent.ie/business/european/merkel-seeks-lsquoboundariesrsquo-for-bondholders-in-euro-rescue-push-2433578.html
La réponse à la question est non.
C’est pas qu’ils n’aient pas le courage, mais qu’ils soient de droite ou de gauche,
ils n’ont qu’un seul maître, le capital…
enfin pas le capital, mais « les marchés » disent tous ceux qui ont peur de la vérité.
Elle seule est révolutionnaire.
Son temps est venu.
Bonjour à tous,
Etant donné le train ou vont les choses, je me permets de vous (tous les lecteurs du blog) mettre en garde sur l’intervention d’une future loi, française, instituant la notion de « propriété économique » = une telle mesure serait en effet de nature à renflouer singulièrement le bilan des banques dans le même temps qu’elle aurait pour effet une spoliation juridique de tout acquéreur qui financerait son bien, notamment immobilier, au moyen d’un emprunt. Aucun emprunteur ne serait plus à l’abris d’une erreur matérielle des banques les expropriant à tort de leur bien immobilier (ce qui serait également valable en matière mobilière) ; à l’exemple de ce qui se passe et s’est passé aux USA.
Une telle mesure opèrerait, de façon mécanique, une nouvelle concentration, non plus des capitaux, mais des biens physiques et matériels au profit des institutions bancaires. Je vous laisse imaginer la suite : la perte définitive de liberté de citoyens privés de la possibilité de détenir leur logement ou quoique ce soit d’autres, qui n’auraient plus rien à eux (une sorte de retour à l’ancien servage : tout possibilité dépendant du bon vouloir du maître : la banque). En effet, dans un contexte de dégradation des moyens financiers privés, rare seront les personnes à pouvoir complètement auto-financer leur bien immobilier, leur véhicule etc.
En vous souhaitant bonne réflexion,
Cordialement,
D’où tenez-vous vos sources, se ce n’est du magasine MARIANNE ?
La ficelle est un peu grosse vue le contexte économique avant de l’avaler …
Mes sources ne viennent certes pas de Marianne, le projet se mûrit dans les milieux autorisés depuis quelques temps déjà… La question n’est pas d’y croire mais de rester vigilant face à ce qui se votera ou non prochainement…
vigilance, et non déni ….
Ceux qui alertent dérangent …
Je préfère être dérangée qu’endormie …
Pas besoin de théorie du complot …il suffit d’enregistrer( souvent sur des années : temps long, et non pulsion ), de garder en veille intérieure, de vérifier, d’accepter de faire erreur, de douter, d’enregistrer la suite, un jour le schema global est là ! Il est pire que tout ce qui pouvait être fantasmé !
Mercredi 14 novembre 2010 :
L’Espagne trop grosse pour être sauvée.
Sa situation financière inquiète, faisant chuter sa Bourse et bondir ses taux obligataires, mais l’Espagne, quatrième économie de la zone euro, est pour de nombreux experts « trop grosse pour tomber » et, surtout, coûterait trop cher à sauver.
Pour venir au secours de la Grèce, il a fallu débourser 110 milliards d’euros. Pour l’Irlande, le plan de soutien coûtera 80 à 90 milliards.
Le cas espagnol est d’une autre dimension : « cela coûterait jusqu’à 500 milliards d’euros », a estimé cette semaine Cornelia Meyer, PDG de la société de conseil MRL Corporation, sur la chaîne américaine CNBC.
« Juste après l’Irlande nous avons le Portugal et puis l’Espagne, et l’Espagne sera le gros poisson », a-t-elle jugé.
Et si la bourse portugaise souffre moins ces jours-ci que son homologue madrilène, c’est que « les marchés ont intégré que le Portugal va sûrement devoir demander une aide, du coup ils regardent le prochain dans la file », note Fernando Hernandez, responsable de gestion à la banque Inversis.
« Si le Portugal doit être soutenu, ce n’est pas grave car il est plus petit. L’Espagne, c’est une autre histoire : ce sont de nombreux milliards d’euros qu’il faudra mettre sur la table ».
« Après la crise de la dette irlandaise, l’Espagne est devenue une question centrale parce que les investisseurs craignent que, si son endettement devient trop important pour qu’elle en vienne à bout elle-même, il puisse être trop lourd pour un sauvetage de l’Union européenne et du FMI », estime Kathleen Brooks, directrice de recherches à Forex.com à Londres.
Le Figaro
Excellent commentaire de Cyrille Lachèvre dans le figaro « Qu’il est loin le temps où le patron de notre banque centrale, Jean Claude Trichet expliquait que jamais le FMI ne débarquerait en zone euro au motif théorique que les interventions du FMI étaient destinées à sauver les pays d’une crise de balance des paiements ce qui ne pourrait jamais arriver sur notre bon vieux continent puisque avec l’euro tous les pays de la zone sont justement à l’abri d’une crise des paiements extérieurs…Trichet oubliait juste qu’avec des budgets séparés, les pays peuvent continuer à faire défaut individuellement sur leur dette….. Le deuxième problème est monétaire Que peut faire la BCE, dont la seule arme est celle des taux directeurs, dans une zone économique où les taux longs vont de 2,6% pour l’Allemagne à plus de 10% pour la Grèce…Quelle est l’efficacité de cette arme ? Prenons un exemple « en l’air », au hasard. L’inflation s’est établie à 1,9% en rythme annuel dans la zone euro le mois dernier. Si elle était cohérente avec elle-même, la BCE remonterait son taux directeur, fixé à 1%, pour éviter que les prix ne dérapent de plus de 2% tel que l’impose son mandat. Mais ceci est impossible. Comment expliquer aux portugais ou aux irlandais, dont les taux sont de respectivement 6,50% et 7,80%, qu’il faut les relever encore pour éviter le risque d’inflation ? Ce scénario d’économie fiction peut être évité si l’Europe se résout enfin à mettre en place une agence pan européenne d’émission de la dette, ce qui signifie regrouper les budgets nationaux, ou du moins les intégrer davantage, donc mettre en place une fiscalité commune. »
Mercredi 14 novembre 2010 :
– Panique bancaire en Grèce : c’est la courbe bleue sur le graphique. Les épargnants grecs retirent leurs dépôts de plus en plus.
– Panique bancaire en Irlande : c’est la courbe marron sur le graphique. Les épargnants irlandais retirent leurs dépôts de plus en plus.
Zerohedge.com
Lisez l’analyse de Paul de Grauwe qui avertit depuis longtemps:
09.11 Un mécanisme d’auto destruction de l’Eurozone
Spain’s Troubling Unemployment Statistics
http://spaineconomy.blogspot.com/2010/10/spains-troubling-unemployment.html
Plan de rigueur irlandais:
» … l’Irlande maintiendra son taux d’imposition sur les sociétés à 12,5 %. Par ailleurs, les dépenses courantes seront réduites de 7 milliards d’euros d’ici à 2014. »
La France n’ a qu’à la mettre en veilleuse, that’s all ! ( Sarkosy avait demandé une contre partie avec la hausse de la fiscalité irlandaise sur les entreprises …. ) . Guère suivi notre Président .
Où va le monde, Emprunt à 10,15,25,30 ans, obligation pour l’humanité de se plier plus longtemps au seul dictat supplémentaire venant du créancier, sous peine de voir ces taux revus
à la hausse, c’est bien connu qui alignera le plus de chiffre dirigera davantage l’esprit du monde demain, fera les lois, l’actualité, la météo du ciel et de la terre.