Billet invité
Tout s’est précipité avant l’ouverture des marchés, les bourses asiatiques commençant le jeu dans la nuit européenne. Dans l’après-midi de dimanche, une réunion extraordinaire du conseil des ministres irlandais a été suivie de plusieurs conférences téléphoniques, réunissant successivement les ministres de l’Eurogroupe (zone euro), de l’Ecofin (les 27), et enfin du G7. Brian Owen, le premier ministre irlandais, confirmait qu’une aide avait été officiellement demandée, tandis que les Européens donnaient leur feu vert de principe, annoncé par Didier Reynders, le ministre belge des Finances. Brian Owen a précisé à cette occasion que le montant final de l’aide serait précisé d’ici « plusieurs semaines », ce qui donne une idée de l’importance des questions qui restent à résoudre. Mais il fallait sans tarder annoncer que tout était réglé.
Reste à mettre au point les détails et montants d’un plan qui réunit de nombreux concours : la Commission octroie des garanties, le fonds de stabilité européen (EFSF) et le FMI vont prêter des fonds. La Grande-Bretagne et la Suède, qui ne font pas partie de la zone euro, y participeraient également. Le montant du plan devrait être inférieur à 100 milliards d’euros, ses conditions n’ayant pas été divulguées, les discussions se poursuivent.
Tandis que le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, expliquait à contre-courant depuis Berlin que Dublin allait devoir convaincre que la stabilité de la zone euro était en jeu, les Britanniques, d’après la BBC, se déclaraient prêts à apporter 7 milliards de livres. Le Royaume-Uni, annonçait le porte-parole du ministère des finances, « sera étroitement impliqué dans les discussions sur le montant et les modalités de l’aide », ce qui laisse entendre qu’un intérêt particulier sera apporté aux cessions d’activités que les banques irlandaises pourraient être amenées à opérer… La remise en cause de la taxation très basse des entreprises, demandée par les Allemands et les Français plus particulièrement, pourrait avoir été écartée de la discussion selon Brian Owen, mais il reste du grain à moudre…
La raison donnée par les Européens à leur accord éclaire sans ambiguïtés la situation. L’aide est justifiée, ont-ils déclaré, par la nécessité de « sauvegarder la stabilité financière dans l’Union européenne et la zone euro ». Ce que l’on peut traduire par « l’Etat irlandais va devoir prendre à sa charge le coût du sauvetage des banques irlandaises, afin que d’autres pays européens n’entrent pas dans la zone des tempêtes ».
En début de semaine, le gouvernement irlandais devrait rendre public son nouveau plan de réduction des dépenses, qui porte cette fois-ci sur des économies de 15 milliards d’euros en 4 ans.
La semaine va être fertile en rebondissements, non seulement en raison des incertitudes qui continueront de planer à propos de la réaction des marchés – bien que tout a été fait pour les calmer – mais également des réactions en Irlande même. Combien de temps durera l’apaisement qui pourrait être enregistré demain ? Un syndicat, le TEUU, appelle déjà à la « désobéissance civile », tandis que se prépare pour samedi prochain une manifestation les rassemblant tous. Politiquement, il sera probablement impossible au gouvernement actuel du Fianna Fáil de rester longtemps en place, des élections étant inévitables.
40 réponses à “L’actualité de la crise : A TOUTE VITESSE, par François Leclerc”
Bravo François ! Arriver à suivre l’actualité financière « en temps réel’ demande de sérieux efforts ces temps ci, et vous y arrivez. Beau tour de force.
oui mais bon, quand meme, de grace menagez vous Francois.
Inutile de prendre le rythme d’un trader surcafeine … un bon article tous les 3-4 jours nous remplierait deja de joie. 😉
en fait 1 article par semaine est deja une production plus qu’honorable ! En l’etat, jje m’inquiete pour votre sante.
Qui va piano va sano … et la route risque d’est longue.
@ Romain,
François Leclerc devrait nous donner un bilan semestriel de son état de santé, un bilan médical régulier pourrait nous rassurer et aussi mesurer les gains de productivité encore disponibles, accroitre la production de billets en qualité et en quantité. Julien devrait lui proposer de se faire vacciner contre la grippe irlandaise ! 😉
(Crapaud aussi donne de lui-même, il moissonne …)
Parmi les mesures envisagées figurent une réduction des allocations chômage et une réduction du salaire minimum …
Toujours dans le même sens c’est à dire bon pour les marchés.
Allez, un pari : hausse demain.
Un peu osé je le reconnais.
Pauvre peuple irlandais……au suivant, espagnol, portugais, puis…….ffffrrrran….?
Sérieusement, combien de temps faudra-t-il pour que les peuples se réveillent?
C’est exactement ce qui s’était passé pour la Grèce dans la nuit du dimanche 9 mai au lundi 10 mai 2010.
Vous vous rappelez ce qui s’était passé ?
Voici ce qui avait été décidé lundi 10 mai 2010, vers 2 heures du matin :
– 1- Première étape : les Etats d’Europe du sud doivent emprunter sur les marchés internationaux des centaines de milliards d’euros.
– 2- Deuxième étape : les banques privées achètent ces obligations des Etats d’Europe du sud. C’est le marché primaire. Pour pouvoir acheter ces obligations, les banques privées empruntent à la Banque Centrale Européenne à un taux très faible : les banques privées empruntent à 1 %.
– 3- Troisième étape : la Banque Centrale Européenne va racheter aux banques privées ces obligations des Etats d’Europe du sud. C’est le marché secondaire.
– 4- Bilan de l’opération :
– Les banques privées vont gagner des milliards d’euros.
– La Banque Centrale Européenne va devenir une gigantesque fosse à merde.
– Dans le bilan de la Banque Centrale Européenne, les obligations pourries des Etats d’Europe du sud seront stockées pendant des années.
– Les CONtribuables paieront la facture.
– CONtribuables, préparez vos chéquiers.
Résultat des banques privées à la Bourse de Paris lundi 10 mai 2010 :
Société Générale : + 23,89 %,
BNP Paribas : + 20,90 %.
Crédit Agricole : + 18,65 %.
Natixis : + 18,49 %.
Dexia : + 17,27 %.
Aujourd’hui, dimanche 22 novembre 2010, c’est pareil que pour la Grèce :
les CONtribuables de toute l’Union Européenne vont payer 90 milliards d’euros pour sauver les banques irlandaises.
CONtribuables européens, lisez cet article du ouiste Jean Quatremer :
Les CONtribuables européens vont payer pour sauver les banques irlandaises.
et si on considere par ailleurs un petit 5-10 % de commission preleve par les banques privees durant ces operations, on peut prevoir de jolis bonus dans le secteur bancaire/financier en Janvier 2011 !!
Il ne faut pas oublier que les banques irlandaises étaient déjà les fosses à merde de toutes les banques européennes.
La plupart des banques pratiquant le leasing (loc, cb, etc…) , dés qu’un dossier était en contentieux, le refilait à une banque dont le siège était en Irlande.
Demandez à n’importe quel juge, il vous confirmera que la plupart des procédures de recouvrement d’impayés de financements sont le fait d’obscures banques irlandaises.
C’est peut-être, ce genre de chose que le premier ministre irlandais a rappelé aux donneurs de leçons allemands et français.
En attendant, nous assistons à ce qui ressemble à un vrai pacte maffieux.
Il va être temps d’en finir avec cette UE là.
Très franchement si les ‘marchés’ pensent que réduire salaires (minimum ou pas) et allocs de chômage est une bonne chose….à moyen terme qui va créer de la croissance pour éventuellement payer une mini partie de cette montagne de dettes et surtout pour permettre aux Irlandais surtout d’enfin avoir des perspectives d’une vie ‘normale’?Si plus personne ne ‘consomme’ je ne vois pas comment une ‘croissance’ peut revenir..d’autant plus que les prix de l’immo sont encore dingues malgré une baisse de plus de 50 pct.
L’Irlande va encore un peu plus s’enfoncer dans l’apocalypse, dans la pauvreté et la misère surtout quand on découvrira les nombreux cadavres dans les placards après le départ probable de Cowen et sa clique.Il ne restera plus aux Irlandais qu’à émigrer à nouveau comme leurs ancêtres…le mouvement est déja en marche plus de 60.000 ont déja quitté le pays en 2009 et 2010 (sans compter le retour au pays de nombreux européens Polonais et autres).
Rdv dans 2 ans …..
Rdv dans 2 ans …
Ce sera la cata et nous le savons bien mais à court terme – c’est honteux à mon sens – les marchés semblent satisfaits de savoir qu’un plan est mis en oeuvre, plan qui les exonère complètement de participer à l’effort ou réduire leur nocivité.
Et notre président qui félicite l’Irlande des efforts consentis …
Comment la Grande-Bretagne peut-elle prêter de l’argent ? Je croyais que les banques anglaises étaient elles-mêmes en difficulté ?
Création monétaire sur promesse de remboursement. Cette monnaie ne correspond à rien de déjà créé.
En allant plus loin, le but est de mettre les pays constituants l’Europe à égalité, pour après aligner les salaires, les modes de vie, la gestion éconopolitique, la totale.
Une grande Europe paraît-t-il. J’ai peur que cette grande Europe ne soit pas 100% démocratique. Bientôt vous verrez que les OGM’s seront dans nos assiettes sans qu’on s’en aperçoive. (OGM car c’est le représentant de toute une ribambelle d’autres méchancetés) dsl pour la réponse quelque peu évasive.
Discussion entre Colbert et Mazarin, toujours d’actualité….
> > Colbert : Pour trouver de l’argent, il arrive un moment ou tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou.
> > Mazarin : Quand on est un simple mortel bien sûr, qu’on est couvert de dettes, on va en prison.
Mais l’état… L’état lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’état en prison. Alors, il continue, il creuse la dette !
> Tous les états font ça.
Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables?
Mazarin : On en crée d’autres.
Colbert ; Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.
Mazarin : Oui, c’est impossible
Colbert : Alors les riches ?
Mazarin : Les riches non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
Colbert : Alors, comment fait-on ?
Mazarin : Colbert tu raisonnes comme un fromage : Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des français qui travaillent, rêvent d’être riches et redoutent d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là , plus tu leur prends, plus ils travaillent
> pour compenser. C’est un réservoir inépuisable.
http://www.wat.tv/video/nicolas-dupont-aignan-candidat-378or_2eyr9_.html
Que l’on le veuille ou non, que les irlandais veuillent ou non, il est déjà évident que l’Irlande ne pourra pas par ses propres moyens fiscaux payer l’addition. Les deux situations sont également mauvaises:
1) le gouvernement augmente les taxes des entreprises: les entreprises ne résisteront pas ou s’expatrieront
2)le gouvernement n’augmente pas ces taxes et doit réduire les salaires, la consommation s’effondre, les entreprises fermeront ou partiront, car le marché intérieur se réduira.
Face à l’insolvabilité de toute façon certaine du gouvernement irlandais, la BCE se reniera et achetear les obligations irlandaises invendables.
Nous aurons donc un QE bis après celui des obligations grecques, et ainsi de suite.
Nous sommes dans une situation assez inédite finalement.
Peut-être les banques centrales allongeront-elles indéfiniment leurs bilans?
« 1) le gouvernement augmente les taxes des entreprises: les entreprises ne résisteront pas ou s’expatrieront »
Si les entreprises paient des impôts, c’est qu’elle font des bénéfices et ne sont donc pas en position «délicate». Elles pourront juste en distribuer un peu moins aux actionnaires.
Elles s’expariront dites-vous, vers où ? L’Irlande est un quasi paradis fiscal qui s’est spécialisée dans le dumping fiscal.
« 2)le gouvernement n’augmente pas ces taxes et doit réduire les salaires, la consommation s’effondre, les entreprises fermeront ou partiront, car le marché intérieur se réduira. »
La consommation intérieure s’effondre, mais pas la demande extérieure. Faudrait voir les chiffres, mais l’Irlande est un pays qui importe et exporte bcp.
« Nous sommes dans une situation assez inédite finalement.
Peut-être les banques centrales allongeront-elles indéfiniment leurs bilans? »
Inédite, vraiment ? C’est bien connu, les arbres montent indéfiniment jusqu’au ciel ! 😉
« Compte tenu du fait que plus de 3 800 systèmes de monnaie papier (et quelques unes métalliques) sont devenus inutilisables en raison de la mauvaise gestion, ne serait-il pas judicieux de surveiller attentivement si la Banque Centrale agit de manière responsable ou non avec notre propre unité monétaire? » Chris Martenson
« Il y a eu 96 crises bancaires et 176 crises monétaires au cours des 25 dernières années. Elles n’étaient pas toutes dues au problème des subprimes. L’accident se répète périodiquement mais nous continuons de traiter chaque nouvelle crise comme s’il s’agissait de la première. Et à chaque fois, l’addition pour la remise en état de la voiture est plus salée. »
Bernard Lietaer
C’est sans doute une situation inédite par sa démesure, son cractère généralisé et mondialisé. On est surendetté à tous niveaux : ménages, entreprises, états. Plutôt que faire l’autruche et vouloir sauver les ultra-riches en ruinant le reste de la population, n’est-t-il pas plus sage de se mettre autour d’une table et de décider démocratiquement comment sortir de cette spirale de surendettement généralisé, remettre les compteurs à zéro, quelles dettes effacer (et donc quelles créances), in fine qui va payer d’addition ?
« La rhétorique officielle a beau entasser les couvertures de la réalité, il y a un moment où les mots lui résistent et l’obligent à révéler sous le mythe l’alternative du mensonge ou de la vérité: l’indépendance est ou n’est pas, et tous les desseins adjectifs qui s’efforcent de donner au néant les qualités de l’être sont la signature même de la culpabilité. » Roland Barthes, Mythologies.
C’est qui le prochain? Espagne ou Portugal? Faites vos jeux, rien ne va plus.
Bravo pour le suivi en temps réel….
Y z’en font des efforts, pour sauvegarder une confiance qui, malgré tout, s’effrite. C’est tellement absurde, surréel, je ne sais…. que c’est à se demander s’ils n’ont pas une botte secrète ?….
Sinon, on a tout bonnement affaire à des inconscients, à des incompétents qui pallient au plus pressé… ou tout simplement à des dirigeants empêtrés dans une dynamique qui les dépasse .
Un peu des trois probablement…
La cuite au prochain numéro.
La troisième à elle seule est suffisante, c’est pour dire…
C’est du crédit revolving tout ça… mais la logique touche à sa fin.
Le crédit « révolver » est l’essence même du crédit qui veut que l’emprunteur de puisse jamais rembourser la totalité de ses dettes et doivent perpétuellement emprunter pour payer les intérêts de la dette.
La conclusion est évidente : il faut supprimer le crédit qui se révèle aussi dangereux pour l’humanité que la bombe atomique.
Non, c’est de la cavalerie… pure et dure.
à VB
Je pense que l’essence du couple « croissance-dette » est ce qu’il est logique d’appeler « cavalerie ».
Le crédit « revolver » n’est rien d’autre qu’une forme de cavalerie.
Tiens? Je croyais que les irlandais n’avaient pas besoin d’argent, pas avant mi-2012.
Les européens sont bien bons de leur octroyer un prêt à un taux non négligeable, que les irlandais voulaient refuser de le demander, n’en ayant pas besoin tout de suite.
Faut croire que les États prêteurs du Portugal et de l’Espagne étaient limites de faire pipi dans leurs braies. Si l’Irlande craque, tout craque, et on est en première ligne, ont-ils dû se dire, en anglais, français et allemand, faut consolider tout ça très vite.
Et puis ce n’est qu’un prêt, qu’il faudra rembourser, alors qu’ils n’ont justement plus d’argent. Mais par essence un prêt est à rembourser plus tard.
Les anglais mettent 7 mds au pot, on reconnaît bien là leur générosité. Ce n’est pas 140 mds qu’il auraient perdu si l’Irlande avait craqué? En tout cas ils ont encore assez d’argent pour l’offrir aux irlandais, les brittish qui vont se retrouver à la rue faute d’aide au logement peuvent être applaudis, merci à eux de sauver l’Euro.
L’Etat n’en avait pas besoin, par contre les banques irlandaises oui. Déjà 50 milliards de mis dans le panier par l’Etat irlandais pour les sauver et elles ont encore besoin d’environ 100 milliards.
On vient de sauver les banques irlandaises comme on l’avait fait avec les banques grecques (quoique là c’était moins clair).
Après faudra sauver les banques portugaises et espagnoles, puis italiennes et autrichiennes. Et si tout ne s’est pas écroulé d’ici là, on passera aux françaises et aux allemandes. Vous ne croyiez tout de même pas que l’Europe n’avait pas les mêmes problèmes (et solutions) que les ricains? A vue de nez, on va en avoir aussi pour près de 1000 milliards, peut-être plus.
L’essentiel pour nos dirigeants c’est quand même que tous les joueurs récupèrent leur mise avec intérêts, non? Aucun perdant, sauf bien sûr ceux qui n’ont pas joué : ceux là ont perdu.
J’ai quand même du mal avec l’idée qu’il suffit de prendre de la terre ici pour boucher un trou là sans se soucier du nouveau trou.
Et je n’aime pas l’idée qu’on prenne des ronds dans MA poche pour sauver les spéculateurs qui ont bien profité sans redistribuer grand chose tant que l’escroquerie fonctionnait.
Et surtout j’ai du mal avec l’idée que tout le monde trouve ça acceptable.
I’m not to blame, says Taoiseach (Cowen).
http://www.independent.ie/breaking-news/national-news/im-not-to-blame-says-taoiseach-2429776.html
Ben voyons..aucun honneur jusqu’au bout ….les politiciens vivent dans un autre monde .
Merci au modo de filtrer si tard. C’est beau.
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Mary Black A song for Ireland
http://www.youtube.com/watch?v=UR1SCDmJVxE
Walking all the day, near tall towers
where falcons build their nests
Silver winged they fly,
they know the call of freedom in their breasts
Saw Black Head against the sky
with twisted rocks that run down to the sea
Living on your western shore,
saw summer sunsets, asked for more
I stood by your Atlantic sea
and sang a song for Ireland
Talking all the day with true friends
who try to make you stay
Telling jokes and news,
singing songs to pass the night away
Watched the Galway salmon run
like silver dancing darting in the sun
Living on your western shore
saw summer sunsets, asked for more
I stood by your Atlantic sea
and sang a song for Ireland
Drinking all the day in old pubs
where fiddlers love to play
Someone touched the bow,
he played a reel
it seemed so fine and gay
Stood on Dingle beach
and cast in wild foam we found Atlantic bass
Living on your western shore,
saw summer sunsets asked for more
I stood by your Atlantic sea
and sang a song for Ireland
Dreaming in the night I saw a land
where no man had to fight
Waking in your dawn
I saw you crying in the morning light
Lying where the falcons fly,
they twist and turn all in you e’er blue sky
Living on your western shore,
saw summer sunsets asked for more
I stood by your Atlantic sea
and sang a song for Ireland
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« L’Espagne et le Portugal deviennent l’objectif des marchés après le sauvetage de l’Irlande ».
« Maintenant que l’Irlande a été sauvée, toutes les lumières du marché se posent sur le Portugal et surtout sur l’Espagne, qui est le pays qui fait vraiment peur aux investisseurs. La question est de savoir s’ils seront capables de lancer une attaque contre notre pays du même genre que celui subi par la Grèce et l’Irlande, ou si notre taille et la probable défense de la BCE feront fuir les fonds assoiffés de sang [sic].
En faveur de l’hypothèse d’une d’attaque de ce genre contre l’Espagne il y a l’insuffisance du fonds européen de sauvetage après les aides à la Grèce, l’Irlande et le Portugal, mais aussi le manque de crédibilité de notre gouvernement sur les mesures de réduction du déficit. Contre, la taille de notre économie – notre pays est « too big to fail» selon les hegde funds les plus importants – et celle de notre marché de dette, mais aussi la conviction que les autorités européennes réagiraient beaucoup plus agressivement face à la menace d’une chute de l’Espagne. »
http://www.cotizalia.com/noticias/deuda-espanola-examen-rescate-irlanda-20101122-61396.html
L’Irlande n’est pas le seul pays où les impôts sur les bénéfices des sociétés sont très bas.
Regardez les ex pays du bloc soviétique, la Slovaquie par exemple.
Et puis les grandes groupes ont toujours la possibilité d’utiliser les « paradis fiscaux »
Quel modèle d’ hypocrisie que ce monde !
+1, Marlowe.
Dans la série hypocrisie, nous avons aussi ceci :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20101122.OBS3323/pour-warren-buffet-les-riches-devraient-payer-beaucoup-plus-d-impots.html
La recette de la tonte irlandaise:
Property tax to be introduced and stamp duty phased out
THE first phase of a property tax could be introduced as early as next year in the form of a « local services charge » of around €100.
This could be progressively increased each year until 2014 — when the State should have enough information to introduce a property tax based on the value of people’s individual homes.
Local authorities will be allowed to retain the funding from the local services — the aim is to develop a sustainable source of revenue for them rather than relying on government grants. And the much criticised system of stamp duty will be phased out.
Water charges
THERE will be no water charges in the December Budget but there will be a pledge to introduce them as soon as the process of installing water meters is completed. That’s expected to be in two years’ time.
€1 cut to the minimum wage of €8.65 per hour
ALTHOUGH long called for by employers’ groups, this will be one of the most controversial measures in the four-year plan, due to the severe effect it will have on low-paid workers. Department sources are adamant that a cut is included.
Brian Lenihan moved yesterday to lay the ground for a cut in the minimum wage by saying it had been « increased far beyond the rate of inflation » in the past decade.
Widening the tax net to take in more of the 50pc of workers who pay no tax
LOWER paid workers could be among the main « losers » in the next Budget, when the planned cut in the minimum wage is factored in as well. Department of Finance officials have been looking at the possibility of gathering taxes from the 50pc of workers who currently pay no income tax — although they are being hit by the income levy.
5pc cut to child benefit and all other social welfare payments (except state pensions)
SOCIAL Protection Minister Eamon O Cuiv pointed out recently that the State is spending €120m-per-day on social welfare. Cuts to the €20bn-plus social welfare budget have been coming for a long time, and it appears the Government will make an across-the-board 5pc reduction in most social welfare payments, such as child benefit and job seekers allowance.
Last year, there was a 4.1pc cut with only pensioners escaping the axe. The Government is planning to leave the state pension untouched this time too.
Levy on public sector pensioners to bring in up to €200m
ALTHOUGH state pensioners are set to escape social welfare cutbacks, the Government is planning to target retired public service workers who receive an additional pension on top of the state pension. The bill for public service pensions is €2.8bn this year — and it has been a target of the Department of Finance for some time now.
20,000 more public sector job losses
ON the face of it, this appears to be a large number. But around 11,000 jobs in the public sector have already been lost because of the moratorium on replacing those who retire or leave.
The Government is seeking 5,000 redundancies in the HSE and will have until 2014 to achieve the remaining number through retirements and « natural wastage ».
The 20,000 target is higher than the 14,000 target set in the Croke Park agreement and the 17,000 called for by the Bord Snip Nua report.
Further cuts to legal fees
THE Public Accounts Committee heard earlier this year that the State spends up to €500m annually on legal fees, so the potential for savings is vast. Legal fees and other professional fees were cut by 8pc in last year’s Budget, but it appears they will be cut further in the four-year plan.
Pendant des années l’argent a coulé à flots en Irlande, certains en ont bien profité, jusqu’à faire effondrer le système en vendant d’avance de la croissance, une sorte de vol sur l’avenir. Avenir qui est devenu aujourd’hui. Cet argent est quelque part, mais sans doute plus en Irlande, il doit tourner autour de la planète à la recherche d’une autre proie.
Ce sont donc les plus faibles, qui n’ont ni joué ni gagné, ceux qui vivent de leur travail et de la redistribution qui vont payer pour les plus riches qui ont volé la caisse, et tout le monde trouve ça normal.
Moi je trouve ça extrêmement grave et porteur des pires violences. L’État est devenu oppresseur pur et simple, aux ordres et au service de la seule finance. Personne ne pourra plus s’y reconnaître. Je ne parle pas de l’Irlande mais de l’UE. Après l’Irlande ce sont les autres européens qui devront subir le même sort et porter le poids de l’austérité imposée à la plupart pour protéger les plus riches.
Je pense que là les gens vont commence à s’en rendre compte et finir par réagir, dans les voies légales si elles sont utilisables, ou autrement si les portes restent fermées.
Les fonds provenant du FESM (enveloppe de 60 MiE de la Commision avec la garantie des Etats) seront versés en premier, puis ceux du FESF (enveloppe 440 MiE de l’EFSF : prêts bilatéraux ou garantis par les Etats) et du FMI (250 MiE). Fonds qui seront intégralement empruntés sur le smarchés….Les banques irlandaises n’ont pas un accès direct aux fonds de l’UE mais Dublin peut utiliser les fonds du FESM puis du FESF pour soutenir financièrement son système bancaire. Il semble (mais ce n’est pas totalement clair) que puisque ce sont les Etats qui sollicitent l’accés à l’EFSF, ce sont bien ces Etats qui supportent le remboursement de cette aide, qui doit normalement rentrer dans la dette publique.
http://en.wikipedia.org/wiki/European_Financial_Stability_Facility
Moody’s se prépare à abaisser la note de l’Irlande.
L’agence de notation financière Moody’s a indiqué lundi 22 novembre qu’elle allait probablement abaisser « de plusieurs crans » la note souveraine de l’Irlande, en raison du poids de sa dette publique mais aussi des incertitudes économiques nourries par les mesures d’austérité à venir.
« Une dégradation de plusieurs crans est désormais probable à l’issue de notre examen de la dette souveraine » irlandaise, écrit l’agence de notation, dans une étude publiée sur son site internet.
Elle explique cette décision par de nouvelles injections de liquidités aux banques locales, qui devraient faire exploser la dette de l’île. A cela s’ajoutent des incertitudes économiques nourries par les mesures d’austérité à venir.
Début octobre, Moody’s avait annoncé qu’elle examinait la note de l’île et qu’elle pourrait abaisser celle-ci d’un cran au terme de cette évaluation, censée durer trois mois. La note à long terme de l’Irlande est actuellement de « Aa2 », la troisième meilleure possible dans la classification de Moody’s.
Moody’s n’avait pas exclu un mouvement plus important, si elle devait conclure qu’une stabilisation du ratio dette/Produit intérieur brut dans les trois à cinq prochaines années s’avérait peu probable.
Tempsreel.nouvelobs