Billet invité.
Concours de beauté ou tour de passe-passe ? A les écouter, on ne sait plus trop quoi penser des discours que nous délivrent les banques européennes. Toutes en sourire, certaines affectent d’être prêtes à franchir l’obstacle de Bâle III, tandis que d’autres continuent d’agiter le chiffon rouge du crédit plus cher et moins abondant qui en résultera. Faut-il toutes les croire ?
Ce qui est certain, c’est qu’il leur faut être prêt sans tarder, la course allant être lancée par le G20, qui va dans les jours qui viennent poser un acte se voulant essentiel, avec l’adoption des mesures de renforcement des fonds propres adoptées par le Comité de Bâle. Avec l’intention – perdue d’avance – de reléguer autant que possible au second plan ses désaccords internes sur le sujet brûlant du moment : la guerre des monnaies. Sans s’attarder sur le chapitre suivant de la réglementation, qui vise à se prémunir contre le risque systémique en durcissant encore plus les critères de fonds propres, perspective qui déclenche un tir de barrage des mégabanques et qui est prudemment repoussée.
Ces dernières affichent qu’elles vont anticiper le calendrier réglementaire en passe d’être décidé, mais qu’il ne faudrait pas davantage charger la barque. Qu’elles vont parvenir à rentrer dans les clous en réglant les dividendes en actions, ou en affectant aux réserves les résultats qu’elles accumulent actuellement aux bons soins des banques centrales, sans avoir besoin d’augmenter leur capital en faisant appel aux actionnaires ou en l’ouvrant à d’autres. Quitte à céder des actifs ou, mieux encore, à accroître les résultats de leur activité de dépôt grâce aux frais bancaires.
Une course de vitesse est même engagée, et c’est à celle qui annoncera pouvoir atteindre les ratios les plus élevés, avant même la date fatidique de 2013 correspondant à l’entrée en application de la réglementation, pour laquelle un délai de six ans est prévu. Comme si les marchés, à leur habitude, anticipaient l’échéance et ne laissaient pas d’autre choix que de faire de même.
Car le contexte est lourd, l’orage résultant d’un retournement du marché obligataire menaçant, il faut donc se presser pour ne pas se trouver pris dessous. Pas uniquement en raison des demandes qui pourraient y affluer, tant en provenance des Etats que des établissements financiers, mais également parce que ces derniers aimeraient pouvoir se refaire sur ces mêmes marchés, afin de limiter l’inévitable baisse de leur retour sur fonds propres, qui exprime leur rentabilité. La belle époque des taux à 20% et même plus est révolue, cela sera déjà bien beau si les 10 à 15% sont dans l’avenir atteints. Les banques, on l’aura deviné, sont juges et parties. C’est leur manière à elle de pratiquer la transparence, la rançon du talent pourrait-on persifler.
Le cas de BNP Paribas vaut que l’on s’y attarde. La mégabanque française vient d’enregistrer au 3éme trimestre une progression de 46% sur un an de son bénéfice net, alors que son produit net bancaire (le chiffre d’affaires des banques) a augmenté durant la même période de 1,8%. L’analyse montre que ce résultat, supérieur aux attentes comme disent les commentateurs toujours pris au dépourvu, résulte d’une forte réduction du coût du risque – tous secteurs d’intervention confondus – et à de meilleurs résultats de la banque de détail. Traduction : à un durcissement des conditions du crédit et à une augmentation des frais bancaires. En d’autres termes, la banque va mieux parce que l’économie va plus mal ; les liquidités à bas prix de la BCE lui évitant par ailleurs de prendre trop de risques sur les marchés.
Voilà ce qui permet à son directeur général, Baudoin Prot, de faire valoir que BNP Paribas n’aura pas besoin d’aller quémander sur les marchés, en raison de sa « forte capacité bénéficiaire ». La concurrente française, la Société Générale, emboîtant le pas et déclarant qu’il en sera de même pour elle, ses prévisions prévoyant toutefois de distribuer aux actionnaires 60% de leurs dividendes sous forme d’actions afin d’y parvenir. Frédéric Oudéa, son PDG, se prévaut du « rebond » de la banque, le coût du risque en baisse de 39% sur un an (les mêmes cause produisant les mêmes effets), et des ajustements comptables lui étant favorables. Quant au portefeuille d’actifs illiquides (toxiques), on saura qu’il se sera « bien tenu », sans plus de détails superflus.
Tout n’est pas si peint en rose, de l’autre côté de la Manche. HSBC, Standard Chartered et Royal Bank of Scotland (RBS), font toutes état de leurs incertitudes devant l’obstacle. Douglas Flint, le futur président de HSBC, a ainsi déclaré dans son langage châtié de banquier de la City qu’« il serait prématuré de spéculer sur l’impact que va avoir Bâle III », laissant ainsi entendre qu’il pourrait avoir des effets négatifs et qu’il serait préférable d’adoucir les ratios prévus. Faisant comme d’habitude insolemment cavalier seul, Baclays, a tout au contraire considéré que l’application de Bâle III n’aurait pas d’impact sur le crédit, façon de faire valoir son excellente santé et de se mettre bien avec les marchés.
Ce n’est pas du tout ce qu’a déclaré Josef Ackermann, PDG de la Deutsche Bank et rien moins que président de l’International Institute of Finance, le lobby mondial des mégabanques : « Il n’y a pas de doute à avoir sur le fait que les réformes limiteront la relance économique, ce qui signifie que des emplois qui devraient être crées, et dont il est nécessaire qu’ils le soient, ne le seront pas ». Enfin, si l’on se tourne du côté des banques italiennes dont on ne parle jamais ou si peu, Unicredit, Intesa Sanpaolo et Monte dei Paschi, elles ont annoncé qu’elles ne se rendraient pas davantage sur les marchés, mais que leur généreuse et traditionnelle politique de distribution de dividendes allait en souffrir.
Un marathon est engagé par les mégabanques, avec comme unique horizon un seul credo : tout sauf une augmentation de capital ! Car elle serait pour les actionnaires une double peine, la part affectée aux dividendes du résultat de la banque – déjà diminué – devant être rapportée à un montant plus élevé du capital.
Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale, a traduit les conséquences de cette situation en reconnaissant qu’« on a devant nous trois ou quatre années de très forte discipline financière », sans illustrer son propos. La Bourse de Paris également, qui a enregistré de fortes hausses des valeurs financières, occasionnées par les résultats des banques ainsi que par une anticipation de plus des marchés, avant l’annonce par la Fed de sa décision de faire tourner la planche à billet.
35 réponses à “L’actualité de la crise : TRANSPARENTES PAROLES DE BANQUIER, par François Leclerc”
à imaginer ce monde que vous nous donnez à lire, chassons le soupir:
Tarquinio Merula (1595-1665) – Hor ch’è tempo di dormire
http://www.youtube.com/watch?v=JZs4G618bvo
armons nos cœurs !
Lamine Konte – Kana Kumbo
http://www.youtube.com/watch?v=uD-aWUvWHlc
La fin de la crise
Il suffisait d’y penser : à l’instar de son homologue britannique, M. Apparu pense qu’il faut faire travailler les chômeurs bénévolement. On licencie donc à tour de bras puis on fait travailler gratuitement : c’est une bonne façon de concurrencer les chinois… Avec ce système, c’est la Chine qui va se retrouver importatrice et nous serons excédentaires. De plus, avec cette manne de travailleurs tombée du ciel, plus question de demander des augmentations de salaire, puisque l’on menacera toujours de faire appel à la cohorte de bénévoles. C’est ainsi que l’on aura réussi à inventer le communisme à l’échelle mondiale, avec les occidentaux avec la même niveau de rémunération que les chinois. Ils sont tout de même géniaux nos politiques puisqu’ils viennent de nous montrer comment gagner la bataille contre les pays émergents et par voie de conséquence comment mettre fin à la crise…
Ah, vent de révolte, quand souffleras-tu ?
On rapellera 2 choses. Les couts du chomage sont deja payes par les cotisations, faire travailler gratos les chomeurs c’est leur faire payer une 2eme cotisation.
Et obliger les gens a travailler c’est la corvée du moyen age, et qd c’est gratuitement c’est de l’esclavage.
Mais bon on n’est plus a ça pret hein !
Un petit aparté :
L’article 11 de la Constitution ayant été révisé en 2008, il y a moyen de contraindre le Président de la République en proposant un référendum sur les retraites, à condition que ce référendum soit proposé par 1/5 des parlementaires, eux-mêmes soutenus par 1/10 des électeurs (nous) : http://www.referendumretraites.org
Merci
On devrait davantage consulter l’avis des personnes et de l’opinion quand aux sujets importants,
moi c’est pas tant le sujet de la retraite des gens qui me dérange le plus, mais le régime de retraite de la plupart de nos élus, qui en font déjà tant pour les autres. Je trouve quand même
que les citoyens ne pensent pas suffisamment à mieux faire le bien et le confort de nos élus,
c’est important aussi afin qu’une démocratie se porte mieux.
Oups,
1/10 des électeurs risque d’être plus facile à réunir qu’1/5 des élus 😉
Cdt.,
A ce jour ce referendum ne me paraît, malheureusement, pas possible. D’une part la loi organique qui doit fixer les conditions d’organisation de ce referendum n’a pas été votée, ni même débattue !!!
Par ailleurs lisez bien l’article 11 modifié et vous verrez que, comme d’habitude, le peuple s’est fait avoir par les législateurs.
Car cette procédure n’est en fait que la possibilité de faire une proposition de loi, par le collège que vous indiquez, et que le président ne la soumet à referendum que si le parlement ne l’a pas examinée (et donc possibilité de rejet) dans les délais prescrits par la loi organique non encore votée !!!
Les taux Irlandais approchent les 8 pct !
http://www.independent.ie/business/irish/irish-default-swaps-surge-to-record-levels-2411922.html
Vous au moins vous faites réellement preuve de transparence, un réel travail d’information honnête à l’égard du grand public, vous ne gardez rien pour vous, il est vrai que c’est tellement croustillant parfois.
Pourvu quand dans cette folle course à la vitesse, ils en poussent pas plus le monde dans
le ravin, avec en prime les Etats souvent avec un train de retard à se refaire.
Ce qui est pas mal aussi c’est que ces gens se présentent comme les meilleurs défenseurs de l’économie alors que paradoxalement ils en sont peut-être bien les premiers fossoyeurs aux commandes.
Et si je me mettais moi aussi à construire ma propre planche à billet dans la cave, histoire
de mieux rendre service à la Fed mais dans quel monde on vit on se le demande parfois.
Au-delà des bidouillages comptables ‘universels’en matière bancaire, il faudrait se pencher
sur la stratégie des banques, par exemple: Santander au Royaume-Uni et au Brésil avec la banque de détail, BNP-Paribas avec sa chasse aux millionaires allemands, et ses projets d’extension d’un réseau de banques locales aux Pays-Bas. On méditera sur le sens de l’axiome: les dépots font les prêts, ou les prêts font les dépots ?
La BNP a recours à des méthodes malhonnêtes pour encaisser des frais bancaires énormes pour des « services » que vous n’avez pas demandés : par exemple vous dépensez plusieurs centaines d’euros pour l’achat d’un appareil ménager que vous croyez payer en une fois parce que vous aviez économisé la somme . Vous vous apercevez sur vos relevés que la banque l’a fractionné autoritairement en trois mensualités et qu »elle vous prélève le quatrième mois des intérêts énormes. Idem pour les dates de valeur : elles sont postdatées quand vous déposez de l’argent et antédatées quand vous retirez de l’argent à un DAB afin de vous prélever des agios que vous ne deviez pas . Pourquoi ne sont-elles pas poursuivies pour escroquerie par les associations de consommateurs ?
Pour ma part, je retire mon argent dès qu’il est versé et je paye tout en liquide, même aux entreprises qui utilisent des TIP : elles ont toutes des agences locales, y compris mes mensualités de crédit immobilier qui fut mon dernier achat à crédit . Plus de crédit, plus de frais bancaires, plus de centres commerciaux : rien que l’indispensable , acheté directement aux petits producteurs, au comptant, en liquide . Si les banquiers s’engraissent, ce n’est plus sur mon dos .
@ Milou
Une simple recherche Google avec les index placés avant :IDX devrait suffire à votre bonheur 😉
Les banques françaises ont prêté des dizaines de milliards d’euros au Portugal, à l’Irlande, à la Grèce.
Que se passerait-il si le Portugal, l’Irlande et la Grèce ne pouvaient pas rembourser leurs dettes ?
Vous imaginez ?
Si le Portugal lançait un emprunt à 10 ans, il devrait payer un taux d’intérêt de 6,776 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Si l’Irlande lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 7,859 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 11,407 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Vous connaissez les fonds euros que croyez vous qu’on y trouve ?.
@ BA, désolé de vous le redemander une 3ème fois, mais ce que je voudrais savoir, c’est comment vous obtenez les taux portugais, espagnols et irlandais sur Bloomberg ?
Car si l’on va dans la section Government Bonds, on n’obtient que les taux de 7 pays.
Comment avoir ceux des autres pays ?
Milou, quand tu cliques sur mes trois liens, qu’est-ce qui apparaît sur ton écran ?
Idem que Milou, jamais réussi à trouver les bonds des autres pays que les 7 affichés. Si je vais à la home page, je ne sais par exemple pas retrouver les bonds grecs.
@ BA, quand je clique sur vos liens, cela m’affiche bel et bien les taux portugais, irlandais et grecs.
Mais j’aimerais savoir comment vous faites pour arriver sur ces pages vu que, comme je l’ai dit plus haut, je n’arrive qu’à trouver – dans la section Government Bonds – les taux de 7 pays.
On ne peut pas y accéder à partir de la page d’accueil.
Je ne me rappelle même plus comment j’ai fait pour trouver toutes ces pages, depuis le temps. Une fois que j’ai eu trouvé ces pages, j’ai dû mettre chacune de ces pages dans ma rubrique « Favoris », pour pouvoir ensuite y accéder rapidement.
J’ai toujours utilisé une méthode un peu rustique… mais très efficace.
«Si nous ne sommes pas capables de dire à nos étudiants que les limites des produits financiers ne sont pas uniquement celles des mathématiques et de l’informatique permettant de les concevoir, alors on va vers des sérieux problèmes», s’insurge, la voix tremblante, Ollivier Taramasco, professeur d’ingénierie financière à Grenoble INP Ensimag.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/da41835a-eab7-11df-8f71-dcea1b91aed8/Lenseignement_de_la_finance_fait_d%C3%A9bat
perdus décentrés dans la nuit noir qui borde le labyrinthe, quelle forme est contenue, de quelle étendue est la boite?
Je ne connaissais pas grand chose à la vie de Tolstoi, mais à l’occasion des documentaires diffusés par Arte ce soir l’on découvre un homme dégoûte par le luxe de sa classe de oisifs et révolté par la pauvreté des moujiks, du peuple russe, et l’esclavage dans usines, qui détruit la vie.
Il semble que tzar ait modifié la loi agraire pour rendre les paysans locataires et non plus propriétaires…
http://query.nytimes.com/mem/archive-free/pdf?res=F20D14F8355C12738DDDAE0894DC405B818CF1D3
TOLSTOI AND UTOPIA; Reasons for the Troubles All Over the World.
That cant phase of Henri Monnler’s Joseph Prudhommei » la propriete c est le vol. .finds a responsive voice In Count Tolstoi PROPERTY ESTABLISHED BY VIOLENCE
techniquement, les mégabanques ont, helàs, raison.
On s’en fout totalement des critères de Bâle, tenus ou non. En cas de crises systémique, tout cela sera un château de cartes, tout simplement parce que tout cela ne fonctionne pas du tout comme cela.
Les banques p^retent ce que les déposants leur prêtent, se refinancent sur le marché (particuliers et marché interbancaire). En cas de crise de confiance, les banques centrales prennent les créances pourries et arrosent les banques avec de la fraîche, critères de Bâle tenus ou non.
Autrement dit on discute au G20 dans l’incompétence totale et avec une ignorance crasse!
et on s’émerveille que l’or puisse redevenir étalon valeur
« Quant au portefeuille d’actifs illiquides (toxiques), on saura qu’il se sera « bien tenu », sans plus de détails superflus » ; il doit y avoir une date de péremption de la toxicité… dans un prochain cycle, une partie de ces produits peut retrouver quelques couleurs.
« accroître les résultats de leur activité de dépôt grâce aux frais bancaires » ; mais les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, un sommet est atteint dans ce domaine. Une moindre rentabilité des capitaux propres semble inévitable, c’est aussi justice !
sinon, mon concept de « transparence opaque » avalisé par Julien chemine pépère… 😉
Instructif…
http://www.spiegel.de/international/world/bild-721044-138065.html
« Tant que le monde ne s’efforcera pas de limiter les émissions de devises internationales telles que le dollar – ce qui n’est pas facile – il est inévitable qu’une nouvelle crise ait lieu, comme le déplorent quelques Occidentaux éclairés », a commenté un conseiller de la banque centrale chinoise, Xia Bin, dans une publication de la Banque populaire de Chine.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20101104trib000569538/les-pays-emergents-vent-debout-contre-la-fed.html
Mardi 9 novembre 2010 :
La Grèce lève 390 millions d’euros de bons du trésor
Ce qui est incroyable, c’est l’évolution des taux d’intérêt de la Grèce depuis un an.
Comparons les mois d’octobre 2009 et 2010.
Comparons les mois de novembre 2009 et 2010.
13 octobre 2009 : pour un emprunt à 6 mois, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 0,751 %.
26 novembre 2009 : pour un emprunt à 6 mois, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 0,767 %.
12 octobre 2010 : pour un emprunt à 6 mois, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,54 %.
9 novembre 2010 : pour un emprunt à 6 mois, la Grèce a dû payer un taux d’intérêt de 4,82 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB6M:IND
Conclusion : plus les jours passent, plus la Grèce se surendette.
Plus les jours passent, plus la Grèce se rapproche du défaut de paiement.
Pour l’Espagne, les choses s’aggravent. L’écart de rendement entre les obligations espagnoles à 10 ans et les allemandes est maintenant de 271 points de base ( + 2 % en un jour)
Le taux à 10 ans continue de monter et il est aujourd’hui de 4,404%
http://www.cotizalia.com/noticias/tension-mercados-deudala-prima-riesgo-sobre-20101109-60792.html
« La pauvreté touche de plus en plus d’actifs.
Le rapport du Secours catholique, rendu public aujourd’hui, fait état d’une augmentation des Français en situation de précarité en 2009. Les couples avec enfants sont plus nombreux à solliciter de l’aide, ainsi que les jeunes et les actifs. »
http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/actu/020917622507-la-pauvrete-touche-de-plus-en-plus-d-actifs.htm
Sans commentaires…
@tous
Et si on créait notre propre monnaie dès maintenant comme il l’est proposé à longueur d’articles de ce blog ? Que nous faudrait-il ?
L’accord d’un ou plusieurs États ? Depuis quand est-ce nécessaire s’il ne s’agit pas de monnaie fiduciaire ? Une banque ? Il y en a plein. Des actifs « réels » comme PSDJ les conçoit ? Chiche, il n’y a qu’à se baisser. Des titres ? Suffit de choisir. Quoi alors ? Des équivalents de valeurs réelles ou futures ? Suffit de voir ce qui s’échange en ce bas monde. Alors quoi ?
Alors quoi ?
TOM WAITS
http://www.youtube.com/watch?v=rUAaahWW-KM&feature=related
« Misery Is The River Of The World »
Misery’s the River of the World
Misery’s the River of the World
The higher that the monkey can climb
The more he shows his tail
Call no man happy ’til he dies
There’s no milk at the bottom of the pail
God builds a church
The devil builds a chapel
Like the thistles that are growing
’round the thrunk of a tree
All the good in the world
You can put inside a thimble
And still have room for you and me
If there’s one thing you can say
About Mankind
There’s nothing kind about man
You can drive out nature with a pitch fork
But it always comes roaring back again
Misery’s the River of the World
Misery’s the River of the World
Misery’s the River of the World
For want of a bird
The sky was last
For want of a nail
A shoe was last
For want of a life
The knife was last
For want of a toy
A child was last
Misery’s the River of the World
Misery’s the River of the World
Everybody Row! Everybody Row!
Misery’s the River of the World
Misery’s the River of the World
Everybody Row! Everybody Row!
Il est évident que l argent n a pas d odeur.
A la lumière de cette certitude, cette histoire de transparence, d opacité a tendance a m entraîner sur le terrain du luxe, a savoir celui des parfums.En l occurrence, celui des fleurs du Mal.
En milieu confiné, a plus forte raison,mal éclairé, les effluves peuvent indisposer .
Les parfums de la vie?Ca doit dependre des conditions météo …Aujourd’hui aux temps mauvais..Quel parfum?
Celui des suppliciés,tel Marsyas dont la peau fut accrochée a l aide d un clou sur l arbre auquel il fut pendu, s insinue de fils en aiguilles dans l air du temps qu on respire.
Il faudrait avoir le nez malin, face a l insolente et transparente ,s il en est,politique synarchique, oligarchique, amnésique, autiste, …,;pour préserver l usage des sens et une activité interprétative.
Convoquer l herméneutique, etablir une généalogie du pic?C est un cap…
Maitriser la mécanique des fluides, oil-faction, physiologie des corps malades ;inodore et sans douleur, dispersion, diffusion, ca fouette pire su un terrier !
Les chiens sont lâchés, la chasse est ouverte.
Le principe de décomposition préside a une fusion des horizons…
Va t on vers « des chambres d éternel deuil ou vibrent de vieux rales ?
Corps fragmenté …Resumons.:la peau et les venins. Derivations a fleur de peau.
Pour les voyages a Cithère,prière d emmener cache-nez,cache-vol,accessoires mediologiques, vaccins chimeriques et devenez transe-lucide!
Car il va falloir entrevoir les splendeurs des amortissements bancaires, du crepuscule du soir qui s annonce.(Baudelaire):
« On dirait encore une de ces robes étranges de danseuses, où une gaze transparente et sombre laisse entrevoir les splendeurs amorties
D une jupe éclatante, comme sous le noir présent, transperce le délicieux passé ;et les étoiles vacillantes d or et d argent ,dont elle est semée,
représentent ces feux de la fantaisie, qui ne s allument bien que sous le deuil profond de la nuit. »
Les miroirs sont profonds. L histoire de la peinture coïncide avec celle du clair-obscur. P.Soulages aime le noir miroitant. Alors,respirons l air du temps !
A l ombres des blancs-cols,les banquiers, les maîtres du nez qui s allonge,dernières gloires du couchant, habitants de la banqu-ise aux lueurs roses ; traînent encore a l horizon comme l agonie du jour, tels les feux des candelabres qui feront des tâches d un rouge opaque?
La main invisible, encore une histoire de peau!
Arlequin avait le visage barbouillé de noir de fumée.
Alors…Rouge et sang.Noir et or.Blanc. Transparent. Osons la comédie de l la monnaie. Obscur objet du désir.
Symbolisons la Femme Aimée ?… »celle qui livre ses secrets avec la discrétion d un ciel brouillé dont l opacité se voile de transparence. »
Au pays de l Argent Roi on n aime que soi pas l Autre.
Les riches ont des senteurs…
Les sommets si vains se developpent t ils avec indifférence ?
Aux frontières du sens…..tout est perissable.