Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Ce sont donc 880 milliards de dollars que les États-Unis répandront sur le monde dans les huit mois à venir : les 600 milliards annoncés hier lors d’une réunion de la Fed et les 35 milliards mensuels autorisés en août pour remplacer les instruments de dette adossés à des prêts hypothécaires de leur portefeuille qui viennent régulièrement à échéance.
Les États-Unis sont dans la mouise jusqu’au cou et se sont dit : « Pourquoi ne pas faire régler l’ardoise par les autres ? » Au sein du pays lui-même on parle plus pudiquement d’« efforts pour soutenir l’économie ». Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pas tirer sur la ficelle encore un coup ? Pourquoi ne pas tirer parti une fois encore du statut de nation émettrice de monnaie de référence, statut que les autres pays ont continué de lui reconnaître même après 1971, même après que la parité-or du dollar convenue à Bretton Woods en 1944 a été dénoncée par Nixon.
Près de quarante ans donc que le dollar continue sur sa lancée, sur la fiction que sa valeur repose sur quelque chose de solide comme du bon vieux métal jaune. Quarante ans dont la justification repose seulement sur le bon renom des États-Unis ou pour dire les choses plus crûment, sur la délégation qui leur a été faite d’être le gendarme du monde.
Seulement, pour que puisse se perpétuer la convention que l’économie des États-Unis constitue une bonne approximation de l’économie du monde en général, il faudrait que cela reste plus ou moins vrai. De même d’ailleurs pour la convention que l’Amérique est le gendarme du monde, gendarme que l’on aimerait – soit dit en passant – en possession de toutes ses facultés mentales.
Le monde décidera s’il veut ou non encore du dollar comme monnaie de réserves et de référence. Le petit garçon dans la foule qui dira que le roi est nu est désigné d’avance : il a pour nom la Chine. Le monde est suspendu à ses lèvres. Va-t-il ouvrir la bouche pour dire ce que tout le monde pense secrètement déjà : « Mais ce n’est plus que de la monnaie de singe ! » La réponse nous viendra peut-être dans une dizaine de jours à Séoul. Le G20 aurait servi pour une fois à quelque chose.
On saura de toute manière un jour ou l’autre si les États-Unis, avec leur nouvel assouplissement quantitatif, sont allés cette fois un pont trop loin. Il vaut mieux que le monde en tout cas soit prêt à cette éventualité.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
185 réponses à “LES ÉTATS-UNIS ET LEUR PONT TROP LOIN”
Jeudi 4 novembre 2010 :
Dette publique des Etats-Unis : 13 679 milliards de dollars.
http://www.usdebtclock.org/
D’autres économistes évaluent la véritable dette publique des Etats-Unis à 200 000 milliards de dollars. C’est le professeur Laurence Kotlikoff, de l’Université de Boston, qui vient de calculer que la véritable dette publique des Etats-Unis est de … 840 % du PIB !
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20101102-3149.html
Les Etats-Unis foncent vers le défaut de paiement.
Mais ils ne sont pas les seuls.
Si le Portugal lançait un emprunt à 10 ans, il devrait payer un taux d’intérêt de 6,297 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
De même, les taux d’intérêt de l’Irlande explosent.
Si l’Irlande lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 7,444 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GIGB10YR:IND
Si la Grèce lançait un emprunt à 10 ans, elle devrait payer un taux d’intérêt de 10,854 % !
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB10YR:IND
Le Portugal, l’Irlande et la Grèce empruntent à des taux d’intérêt exorbitants.
Le Portugal, l’Irlande et la Grèce foncent vers le défaut de paiement.
Bonne journée, tout le monde.
La Russie arrête d’acheter de la dette espagnole et irlandaise, parce que trop risqué.
http://www.cotizalia.com/noticias/rusia-excluye-espana-irlanda-paises-objetivos-20101103-60542.html
Il y a quelques temps, on disait que si le taux des obligations irlandaises dépassait le seuil des 7%, on frôlait l’infarctus.
Apparemment, depuis ‘l’assouplissement’ de la FED, tout s’assouplit …
Irlande emprunt à 10 ans : 7,64%
Portugal emprunt à 10 ans : 6,56%
Grèce emprunt à 10 ans : 11,32%
L’UE réagira à 10% pour l’Irlande et le Portugal et à 15% pour la Grèce ?
Sur les 1.750 milliards de dollars d’ assouplissement quantitatif déjà engagés par la Fed en 2008 et 2009, seuls 300 milliards avaient été consacrés à monétiser la dette américaine.
Le solde, soit 1.450 milliards de dollars, avait servi a acheter des titres hypothécaires émis par Fannie Mae et Freddie Mac – les deux organismes bénéficiant de la garantie de l’Etat – afin d’éviter l’effondrement du marché hypothécaire, et avec lui des organismes qui l’avaient financé. Une mesure défensive et de sauvegarde.
Depuis, Fannie et Freddie sont renfloués par le Trésor, et la Fed se déleste très lentement du meilleur de ses titres hypothécaires pour acheter des bons du Trésor. L’aveugle soutient le paralytique.
Ils s’y mettent à deux, mais on constate que le marché immobilier ne se relève toujours pas et que le chômage ne descend pas.
« La Réserve fédérale ne peut pas résoudre tous les problèmes de l’économie à elle seule », écrit aujourd’hui Ben Bernanke, son président, dans le Washington Post. La question est de savoir qui va l’aider, car le Trésor est à son tour financé par elle.
Utilisant une formulation de circonstance, il ajoute : »L’économie dispose de ressources inexploitées considérables… », sans toutefois les identifier.
Les pauvres. On peut les sécher et les compacter. Ils remplaceraient avantageusement les parpaings, devenus trop chers et permettraient de relancer l’activité immobilière. Ils ont un bon temps de déphasage pour la transmission de la chaleur (ils transmettent peu et très lentement la chaleur qu’on leur donne).
En plus, ce serait bon pour notre planète, en termes de développement durable …
@Zébu.
Sans oublier que, lyophilisés, ils peuvent aussi servir d’aliments ! (Soleil Vert)
Monsieur Leclerc. Une question.
Savez-vous s’il existe une relation entre l’augmentation de capital de 9,4 milliards d’une des banques chinoise et le FMI qui exhorte les états à prévoir un deuxième Lehman.??
Où est-ce juste une coïncidence.??
@ Yvan :
J’en parlais là , justement dans un billet précédent de François Leclerc …
Et je citais mes sources, notamment … les tiennes !
Hé bien oui, Zébu.
Mais c’est le but de ma question de savoir s’il y a une relation car…
La levée de capitaux a dû se décider peut-être hier, mais certainement avant.
Et aujourd’hui tombe l’avertissement du FMI pour faire exactement la même chose.
Les Chinois sont-ils plus observateurs ou plus à même de juger du risque de la situation..??? OU
Avaient-ils eu vent de la tendance révélée par le FMI avant qu’elle ne soit rendue publique..???
(Oui, Vigneron : tant que je ne comprends pas CHAQUE rouage, tu me verras mettre des points d’interrogation toutes les deux phrases. C’est maladif)
Nous tournons en rond dans la nuit, en nous tenant par la main.
Sous-question :
Que le FMI manipule les foules, on a l’habitude. Pratique américaine.
Mais c’est la levée de capitaux des Chinois qui me gène. Car la propagande, eux, ils n’en ont besoin que pour LEUR peuple perso et exclusif. Voire, préféré, car le Chinois qui bosse pour une aumône 60 heures par semaine a besoin de rêver.
Prévoir un retournement de leur bulle immobilière..???
(Vigneron..??????? Je te fais cadeau de quelques points d’interrogation d’avance 🙂 )
De dieu… vu l’affolement, je n’ai plus le temps de venir voir le site.
Ca va faire du bruit dans Landerneau.
@ Yvan :
A mon humble avis, les chinois sont au courant depuis lurette mais sont toujours aussi respectueux des us et coutumes démocratiques (ne pas faire perdre la face).
Les chinois font aussi parti du FMI …
Et comme ils savent, ils se protègent.
Normal.
(je veux, ‘normalement’, toute personne saine devrait faire la même chose).
A mon sens donc, ils élèvent les digues (bancaires), par parer contre l’inondation (monétaire) qui s’en vient.
@ Yvan :
Pour compléter, je ne crois pas que la levée de capitaux se soit décidée hier ou même il y a une semaine.
Ils ont juste attendu que les élections américaines soient en cours et que le rapport du FMI sorte le lendemain (des élections, aussi).
S’ils l’avaient fait avant, il y aurait eu panique. Ou on se serait posé des questions.
Maintenant, non. On sait. Et on sait qu’ils savent. Bien mieux que nous.
Je vais devoir gueuler, comme d’hab.
LECLERC : T’EN PENSE QUOI NOM DE DIEU !!!!
Monsieur Jorion,
N’oubliez jamais que si j’ai complété vos paroles par une prise de micro de 12 minutes pour vous demander des explications complémentaires que ne pouvaient pas comprendre l’assemblée présente, ce n’est pas rien.
Leur besoin était immédiat et bassement cupide tout comme j’ai interloqué ce patron d’entreprise en lui jetant à la figure que les actifs qui alimentaient les retraites avaient magiquement fondus.
Certes, dès que tu m’as vu, tu as réalisé que j’étais un « pince-sans-rire »…
Je ne vais donc pas te demander de t’expliquer, je connais déjà ton commerce.
Les dirigeants chinois continuent par tous les moyens dont ils disposent de prévenir les effets de la distribution massive de crédits par les banques, suite à leurs mesures de relance. Notamment en consolidant leurs fonds propres afin qu’elles puissent absorber le choc des pertes qui les attendent.
PS: j’ai horreur que l’on hurle.
Hhmm..
J’ai honte de vous avoir apostrophé avec tant d’impatience et d’impertinence, Monsieur Leclerc.
Peut-être saurez-vous intégrer ce mouvement d’inquiétude qui nous oblige à nous radicaliser et qui me gagne malgré un pouvoir d’analyse qui me détruit contrairement à vous.
Nous voyons clair et vous réussissez à en faire la synthèse alors que chaque élément nouveau me conforte dans l’effondrement total.
Mais… Merci d’avoir répondu.
Yvan, t’as pété un câble ou quoi ?
On n’est pas à l’armée, ici …
Si si on est alarmés ici
Agricultural Bank of China (AgBank) quatrième et dernière des grandes banques chinoises à s’introduire en Bourse, avait levé 22,1 milliards de $ à cette occasion au mois d’Aout à Hong-Kong et Shanghai, la plus grosse introduction en Bourse au monde.
Rien de bien nouveau pour ce qui est de la levée de fonds par les banques chinoises. La situation boursière, monétaire et obligataire leur parait simplement plus favorable aujourd’hui. Opportunisme de bon aloi, simplement. Leurs introductions en bourses avaient dèja été l’occasion de sacrément augmenter leur stabilité financière rendue plus que nécessaire par l’emballement kolossal de l’immobilier et l’énorme plan de relance gouvernemental -qui est lié à l’immobilier via les collatéraux…) depuis 2009 (450 Mrds $ soit 12 % du Pib), mais surtout les 2000 Mrds engagés par les collectivités locales via les 6000 Plateformes de financement locales (PFL). Les PFL permettent de contourner l’interdiction faites aux collectivités locales de s’endetter directement : ces dernières se contentent d’y injecter du capital, lequel sert ensuite de collatéral pour lever des fonds auprès des banques commerciales ..
Il apparait que les ratios de solvabilité des grandes banques chinoises seraient moins idylliques que leurs chiffres bruts ne pourraient le laisser croire si l’on tient compte du Tier 1 qui devient plus problématique depuis que les régulateurs ont durci les conditions d’inclusion de la dette subordonnée dans le calcul du CAR (crédit brut / fonds propres). Il fallait donc consolider les bilans bancaires, même si c’est bien sûr le gouvernement qui garantit les banques chinoises, comme les PFL d’ailleurs. Les grandes banques ont certes nettoyé leurs bilans par les techniques bien connues de transferts de prêts ( vers les petites et la China Postal Savings Bank…), la titrisation (fonds de placements pour les épargnants), les structures de défaisance (80 Mrds d’euros de prèts non performants « mis de coté » rien que lors de la restructuration de Agricultural Bank of China en 2008)…
D’après les plus pessimistes, le total des dettes des PFL , en réalité détenu par l’Etat, aurait un impact de 34% du PIB sur le taux d’endettement réel, consolidé, de l
Agricultural Bank of China (AgBank) quatrième et dernière des grandes banques chinoises à s’introduire en Bourse, avait levé 22,1 milliards de $ à cette occasion au mois d’Aout à Hong-Kong et Shanghai, la plus grosse introduction en Bourse au monde.
Rien de bien nouveau pour ce qui est de la levée de fonds par les banques chinoises. La situation boursière, monétaire et obligataire leur parait simplement plus favorable aujourd’hui. Opportunisme de bon aloi, simplement. Leurs introductions en bourses avaient dèja été l’occasion de sacrément augmenter leur stabilité financière rendue plus que nécessaire par l’emballement kolossal de l’immobilier et l’énorme plan de relance gouvernemental -qui est lié à l’immobilier via les collatéraux…) depuis 2009 (450 Mrds $ soit 12 % du Pib), mais surtout les 2000 Mrds engagés par les collectivités locales via les 6000 Plateformes de financement locales (PFL). Les PFL permettent de contourner l’interdiction faites aux collectivités locales de s’endetter directement : ces dernières se contentent d’y injecter du capital, lequel sert ensuite de collatéral pour lever des fonds auprès des banques commerciales ..
Il apparait que les ratios de solvabilité des grandes banques chinoises seraient moins idylliques que leurs chiffres bruts ne pourraient le laisser croire si l’on tient compte du Tier 1 qui devient plus problématique depuis que les régulateurs ont durci les conditions d’inclusion de la dette subordonnée dans le calcul du CAR (crédit brut / fonds propres). Il fallait donc consolider les bilans bancaires, même si c’est bien sûr le gouvernement qui garantit les banques chinoises, comme les PFL d’ailleurs. Les grandes banques ont certes nettoyé leurs bilans par les techniques bien connues de transferts de prêts ( vers les petites et la China Postal Savings Bank…), la titrisation (fonds de placements pour les épargnants), les structures de défaisance (80 Mrds d’euros de prèts non performants « mis de coté » rien que lors de la restructuration de Agricultural Bank of China en 2008)…
D’après les plus pessimistes (Victor Shih, professeur à la Northwestern University de l’Illinois), le total des dettes des PFL , en réalité détenu par l’État, aurait un impact de 34% du PIB (1300 Mrds d’euros) sur le taux d’endettement réel, consolidé, de l’État Chinois, officiellement de 19% Il prévoit que l’endettement des PFL augmentera de plus de 12 trn RMB (1,4 trn EUR) d’ici 2011. Il en déduit que le ratio dette publique/PIB s’élève actuellement à 71 % (alors que le taux officiel, qui ne consolide pas la dette des PFL avec celle du gouvernement, n’est que de 19 %) et passera à 98 % en 2011 ..
Bref, ils ont pas fini de payer les petits citoyens et épargnants chinois. Font bien de leur augmenter les salaires. Ça servira au moins à ça…
http://www.ambafrance-cn.org/Quels-sont-les-risques-financiers-induits-par-le-plan-de-relance-chinois.html
Il était temps qu’on en reparle de celle-là,
Avant quand j’allais chez Mickey et compagnie j’avais une très bonne image pieuse et sainte
de l’Amérique, c’était très beau, joyeux et merveilleux, un peu comme lorsque je regardais bizounours à la télévision où devant alors bonne nuit les petits,
Mais maintenant c’est beaucoup moins le cas, à vrai dire depuis quelques temps déjà, je la trouve vraiment très infidèle et effrontée, pourtant ce n’est pas les grands espaces de perdition qui lui manque, comme dans sa si précieuse manière de se conduire envers les pauvres gens pour mieux paraît-il se refaire une virginité.
Je pense même qu’en matière de vertu elle ne montre plus le bon exemple de prudence à suivre aussi bien sur le trottoir qu’avec tout le monde, pour faire continuellement commerce
de son corps comme du reste, sans doute qu’elle pense encore trop à sa toilette et à l’argent comme tant d’autres de son espèce,
La pauvre j’ai vraiment grandement pitié de sa si précieuse vertu perdu. Qu’en penserait Mr Thomas Jefferson aujourd’hui ? Je n’ose même pas y penser, et dire qu’elle se sent encore très fière de sa conduite. C’est fou quand même !
Aucun honnête homme ne peut éprouver du plaisir à exercer un pouvoir sur ses concitoyens. [Thomas Jefferson]
Peut-être pas de ce plaisir là, mais tout du moins un plus grand sentiment de toute puissance dirigiste envers autrui.
Un homme qui ne lit jamais est plus cultivé qu’un homme qui ne lit que les journaux.
[Thomas Jefferson]
Ca ne lui apprend pas mieux non plus la géographie du monde, tout le monde ne fonctionne pas encore fort heureusement comme vous.
Chaque homme de culture a deux patries: la sienne et la France.[Thomas Jefferson]
Ha bon je pensais que l’Amérique c’était uniquement le commerce, l’argent, le cinéma, le divertissement, la bétise, l’orgueil, une plus grande vanité commerciale et politique à la fois,
la très bête réussite du monde à l’antenne quoi, il est vrai qu’on jamais fait mieux que l’Amérique en beaucoup de choses.
Une petite rébellion ( contre la couronne ) de temps en temps, c’est comme un orage qui purifie l’atmosphère. [Thomas Jefferson]
Mais alors que les gens se révoltent davantage contre les beaux idéaux trompeurs et grandement séducteurs de l’Amérique à ça non alors, nous le l’accepterons jamais.
Le peuple est le seul sur lequel nous puissions compter pour préserver notre liberté.
[Thomas Jefferson]
Pas trop d’accord avec vous Mr Jefferson, car le peuple peut très bien devenir à l’avenir une plus grand multitude de gens à qui on aura bien lavé le cerveau, et cela pour le seul tout terrestre de plus, c’est-à-dire en fait pour demain un plus grand tyran indeboulonnable pour
le reste de l’humanité en pleine perdition morale, spirituelle.
Car si pour tous les gogos de la terre l’Amérique elle est encore la terre de tous les possibles et les rêves de liberté et de grandeur, elle est hélas plus guère possible pour le reste du monde de mieux traiter et payer les êtres autrement.
« Se révolter contre la tyrannie, c’est obéir à Dieu ». [Thomas Jefferson]
Oui mais lorsque c’est une plus grande tyrannie marchande qui s’installe partout dans les esprits, comment fait-on alors pour mieux obéir et adorer à la foi Dieu et Mamon ?
Difficile pour un pauvre citoyen Américain où d’ailleurs et à qui on aura souvent lavé le cerveau à l’antenne, à l’image, en politique de changer les valeurs du monde.
Oui je suis vraiment, mais vraiment très remonté contre l’Amérique en ce moment.
« Se révolter contre la tyrannie, c’est obéir à Dieu ». [Thomas Jefferson]
Cela sonne comme l’antithèse de l’esprit français de la Révolution ? L’église a souvent été du côté des pouvoirs de droite, contre l’émancipation des peuples… (Espagne…) .
il ne faudrait pas confondre dieu et l’église lizzt. Ce sont deux choses assez éloignées.
Sauf théologie de la libération.
@ Lisztfr
L’histoire que l’on préfère surtout rappeler aux autres si l’on est croyant ou pas,
Sous les régimes du Socialisme Athé l’église à souvent perdu bien plus de ses fidèles, combien de gens, d’hommes et de femmes, de corps et de visages, d’enfants, de familles, combien de chrétiens encore un peu partout persécutés içi ou là à travers le monde sans doute pas encore assez Lisztfr, pour mieux encore passer à quelque chose de plus révolutionnaire, oui comment alimenter de jour en jour le dégout de plus en plus anti- judéochrétien dans le monde, l’émancipation des peuples remplacer une tyrannie par une autre, oui si seulement il n’y avait que le capitalisme et à la religion chrétienne à combattre
à la fois, alors c’est sur le monde serait beaucoup plus rassurant à voir demain.
Pour beaucoup de gens, Jésus est certainement encore aujourd’hui le plus grand bourreau social de l’humanité, comme des pauvres gens !
@ Step
C’est vrai que l’église et le dieu chrétien sont deux choses assez éloignées, mais toutefois consubstantielles, puisque l’une est une institution de pouvoir, et l’autre une fiction au service de ce pouvoir. L’une existe, l’autre pas, mais on ne saurait les séparer si facilement.
@ one step at the time
c’est quoi pour toi la nuance entre théocratie et démocratie ?
bonjour
le schéma de mrs ponzi est tjs d’actualité….on paye avec l’argent des autres,à quand les grands echéances ou plutot braderie de l’humanité!pauvre de nous,si c’est le cas:bientot la guerre?
… et peut-on cibler les conséquences de cette faillite … par ordre de grandeur?
C’est l’histoire d’un autre commercant de plus pour l’humanité, et qui prenait souvent plaisir lui aussi à entuber son monde, à dire bonjour et faire courbette par devant.
Par contre lorsque je revenais à la maison j’éprouvais parfois un petit malaise au derrière m’avait-il oui ou non bien rendu la monnaie de ma pièce, il est vrai que les temps deviennent de plus en plus durs, douloureux de nos jours.
A vrai dire mieux vaut pas le savoir lorsque vous allez faire vos courses, pour vous alimenter, vous nourrir, les valeurs de l’argent et du commerce occupent déjà une telle place dans l’esprit des gens, faut savoir accepter les choses, ne vivre et travailler que pour cela, d’un coté l’hyper-religiosité excessive du capitalisme Américain et de l’autre coté son antithèse socialiste athé Chinoise recherchant même à supplanter davantage l’Amérique dans le tout marchand de plus au monde.
C’est pas beau une plus grande bétise mondiale, la bête humaine ayant bien deux têtes à la fois, au choix à la carte, quand bien même le Capitalisme Américain ne serait plus là demain, le monde ne s’en porterait pas mieux par le biais d’un plus grand Athéisme Socialiste Chinois.
Capitalisme-Communisme quel beau couple pour le tout matériel polluant de plus à voir,
c’est pourtant très simple à comprendre, mais non on préfère continuellement se voiler la face, se boucher ses oreilles, s’en prendre principalement à la religion d’autrui et de préférence à celle qui ressemble le plus à la folle Amérique, faute de savoir mieux pardonner avec les seuls idéaux de Karl Marx dans l’esprit de plus en plus révolutionnaire des gens qui souffrent, enfin à quoi bon me répéter de toutes façons je n’éviterais pas mieux les choses avec tous ces gens là.
C’est hélas une très grande multitude de personnes préférant encore agir follement aujourd’hui contre l’esprit des prophètes, des sages et des justes de l’écriture.
Vous n’y échapperez pas davantage en parlant le même langage du monde.
A vous lire, j’ai toujours un doute. Etes vous croyant? Chrétien?
Profession assureur monolite
Les vingt années qui suivirent la fin de la Seconde Guerre Mondiale furent Glorieuses. Aucune panique boursière, apoplexie financière ou récession économique, sinon mineure, ne vint troubler le renouveau occidental 1. Un combat sourd se livrait cependant en coulisse, aux Etats-Unis surtout, entre d’aucuns qui se disputaient la primauté de concepts économiques, et d’autres qui se prévalaient des précédents à des fins politiques. Le début des années 70 sonna l’heure du grand chambardement ; les vieilles théories de John Keynes, qui dominaient la scène depuis la Grande Dépression, passèrent de mode ; les thèmes fondateurs de l’économie classique, époussetés par Milton FriedmanMilton Friedman, pape de l’ultra-libéralisme est mort. Ses proches, ses élèves, économistes de Chicago et d’ailleurs, honorés sur la scène planétaire, choyés sous les lambris les plus prestigieux, ont l’âme en peine. D’autres, moins excessifs, plus tournés vers l’humain, se borneront à respecter le sommeil éternel de l’icône … et quelques autres pointures de Chicago, regagnèrent alors l’estime des élites dirigeantes. On relégua les anciennes coutumes à l’arrière-plan. L’Etat suivit, chacun reprit sa place, et le Marché, la première.
Le nouvel ordre des choses bouscula de prime la sphère financière. La déréglementation bancaire, qui mettra dix ans pour traverser l’atlantique, modifia beaucoup l’activité des banques sous les feux de la concurrence et de l’essor des marchés financiers. La désintermédiation, c’est-à-dire la possibilité pour des emprunteurs de lever des fonds en dehors des circuits bancaires, fit émerger des activités aux revenus plus éclectiques. Le marché de l’endettement explosa. Au particulier, les collectivités locales américaines, municipalités, entreprises publiques, universités, qui avaient à financer le bien commun, purent prendre langue directement avec les investisseurs institutionnels sur le marché des capitaux. Mais la solvabilité de ces émetteurs publics, mieux, leur séduction à l’égard des prêteurs demeuraient inégales : ainsi, dans cette course de « fonds », une petite ville du Dakota du Nord n’était-elle pas l’égale d’un comté californien. Et celui d’OrangeNick Leeson ne fut ni l’aîné ni le plus argenticide des traders voyous. D’autres l’avaient précédé, comme Howard Rubin, qui, dès 1987, avait déshabillé la banque d’affaires américaine Merrill Lynch de quelque 250 millions de dollars, ou Joseph Jett, qui tondit Kidder Peabody de 400 millions en 1994 sur des bons du Trésor. D’autres l’avaient aussi surclassé …, une des principales régions du grand Los Angeles, qui se déclara en faillite le 6 décembre 1994, ne fut pas pour apaiser la haute finance, jusqu’à Tallahassee même 2. Quelques assureurs d’un genre nouveau, à la réputation financière sûre, virent alors le parti qu’il y avait à rapprocher les uns des autres : ils garantiraient les emprunts du domaine public en y associant l’appellation contrôlée de leur propre signature. AMBAC fut le premier de cette lignée.
L’acte fondateur survint en 1971 quand AMBAC, rejeton d’une société hypothécaire du Wisconsin, cautionna le principal et les intérêts de la construction d’un dispensaire en Alaska. Puis, la compagnie peina à se développer, faillit capoter en 1975, mais surnagea en accréditant des obligations de la ville de New York alors en proie à des malheurs financiers très médiatisés. Entretemps, un challenger était apparu, MBIA, qui devint champion en 1984 sur le secteur de l’assurance des obligations municipales. Un troisième larron, né dans la pourpre, FIGC, était entré dans la danse l’année précédente. D’autres suivirent 3. Ces institutions financières bénéficiaient toutes de l’excellente réputation de leurs parrains, et de la notation « AAA », véritable sésame sur le marché des capitaux. En contremarquant les emprunts des collectivités locales, celles-ci pouvaient ainsi émettre des tranches obligataires moins coûteuses, mieux garanties, et drainer plus d’investisseurs. Améliorant de fait les demandes de leurs clients, les assureurs furent alors qualifiés de « réhausseurs de crédit ». En juillet 1982, le pionnier AMBAC fut cependant au supplice : la compagnie publique d’électricité de Washington 4 fit défaut sur un emprunt estampillé de 2,25 milliards de dollars ! On se reprit à réglementer : les établissements garantissant l’obligataire furent tenus de ne rien garantir d’autre. Ils devinrent « monoline 5 ».
La profession a depuis lors beaucoup travaillé : fin 2006, elle avait assuré quelque 2.500 milliards de dollars de dettes en plus de trente années au feu, affichant même, pour la période 1989-1999, le ratio flatteur sinistres-pertes moyen rapporté au nominal net de 0,014% pour les réhausseurs de niveau « AAA » 6. On aura compris que ce type de garantie est très éloigné de l’assurance classique, fondée sur la mutualisation du risque et l’appréciation statistique de celui-ci. En pratique, l’assureur monoligne est un analyste qui estime la situation financière de l’emprunteur et, selon le cas, lui apporte sa caution. Il perçoit des honoraires et non des primes, entre la moitié et les trois quarts 7 de l’économie que retirent les émetteurs du coût moindre de leurs levées de fonds en profitant de sa notation. Il ne doit pas supporter de sinistre, y réussissant même mieux que bien à l’aune des chiffres qu’on a dits. En sorte que ce risque à « zéro perte » ou « perte éloignée » a longtemps permis aux « monoline » de s’exonérer de fonds propres, moins de 0,1% des crédits assurés contre 8% pour les banques 8 ! Le zéro prudentiel n’était plus très loin de frapper, quand ces réhausseurs de crédit, las de focaliser leur génie financier sur des marchés trop tranquilles, se mirent à garantir des produits titrisés à la mode (ABS, CDO, …) pour des milliards de dollars, dont d’explosifs crédits à risqueCôté cour, des équations, longues comme un jour sans pain, qui s’échinent à décrire des mondes enchantés où l’homme figure à peine, esquissé au crayon et dans la marge ; côté jardin, la haute finance, appliquée, consentante jusqu’au dernier transport, qui excelle dans l’art d’animer les équations qu’on a dites, c’est-à-dire d’y trouver le prétexte à sa quête incessante du gain … reficelés.
Historiquement, l’assurance de titres adossés à des créances hypothécaires s’adjoignit très tôt au métier des « monoline » ; au Royaume-Uni par exemple, les premières obligations du genre furent garanties dès 1986, peu après la dérégulation. En sorte que l’expérience ne faisait pas défaut lorsque la profession fila le train de la titrisation subprime : l’influence des compagnies qui vampirisaient les émissions – Citigroup, JP Morgan, Lehman Brothers, Merrill Lynch et Morgan Stanley 9, atrophia cependant la vertu des réhausseurs, qui suivirent. On connaît la suite. La cavalerie des prêtsQuand Charles Ponzi, italien bon teint, vint au Nouveau Monde, en 1903, il n’avait quasiment plus un sou en poche, ni aucun talent connu qui valût que la fortune lui tendît les bras. Mais sa nature était allante. Son errance commença, qui l’amena en 1907 à Montréal, dans la banque d’un compatriote … insolvables se mit à hoqueter à l’été 2007, le marché des obligations adossées devint illiquide, et toute la chaîne financiarisée endura des pertes considérables. Les « monoline » furent sévèrement dégradés par des agences de notation non moins innocentes, parfois dans des querelles de cour d’école 10, entraînant d’autres effets, et ainsi de suite. AMBAC, qui cotait 88,65 dollars voici un an ne valait plus que 1,74 dollar en dernier lieu ; MBIA a chuté de 68,98 à 4,76 dollars dans le même temps ! Les majors, canal historique, agonisent ; le Marché a mal répondu à leurs appels de fonds ; les banques, sollicitées pour oublier 125 milliards de dollars d’obligations garanties 11, regardent ailleurs, embourbées dans leurs propres affaires, qui sont mauvaises. Les municipalités ne sauront bientôt plus à quel sein financier se vouer.
FSA, l’un des derniers « monoline AAA », filiale de Dexia via divers holdings lovés dans des paradis fiscaux 12, vient de recevoir 5 milliards de dollars de sa maison-mère : une pure formalité selon Xavier De Walcque, son Chief Financial Officer, pour qui « FSA en lui-même n’a pas besoin de cash 13 ». Ceux de Bear StearnsLa réussite, spécialement dans les affaires d’argent, est une source permanente d’émerveillement pour la multitude ; la fascination qu’elle exerce est à l’échelle des capitaux brassés, qui voltigent par milliards, sans relâche, et nul ne saurait se représenter que la magnitude de ce tourbillon financier pût dériver d’individus au génie moins éclatant … ne dirent pas mieux ! Bah, le hedge fund activiste Pershing Square Capital Management a déjà lâché ses chiens. Son patron, Bill Ackman, adressa récemment un long mémo, où il estimait les pertes possibles d’AMBAC et de MBIA à 23 milliards de dollars, aux autorités américaines, de la Fed à la SEC en passant par les régulateurs des Etats fédérés et même … celui des Bermudes 14 ! Voilà bien de quoi volatiliser quelques milliards de plus.
http://www.marc-aragon.net/article-20730901.html
C’est en phynancant que l’on phynance davantage le monde,
Vers la croissance, le bien, le chemin, la voie, la vérité, le tri, la sélection, le marquage, l’abime où la fourche, le paradis où l’enfer vers une plus grande révolte des êtres déçus sur terre.
L’Amérique quel grand astre déchu, toi qui voulait tant éclairer le monde de tes précieuses lumières d’un bord ou d’un autre et cela par pure orgueil et vanité de plus pour le pouvoir, l’honneur, la gloire,
Elle qui aurait tant voulu se faire toujours l’égal d’une Etoile, d’un Astre, de Dieu lui même dans les Cieux, chassée du ciel et envoyée en enfer, elle est devenue en fait bien plus trompeuse et maline au fil du temps, commercant toujours plus follement le monde dans l’empressement,
Pire encore comme une autre, ne vous laissez pas plus avoir par les autres charmes enchanteurs et bien trompeurs d’une autre, une autre rêvant encore follement de prendre la première place dans l’esprit du monde.
Car là ce sera vraiment le bouquet sur terre !
Deux ans ont passé depuis la fin de la crise financière mondiale. L’économie américaine a échappé au désastre. Le cours du Dow Jones est aujourd’hui proche de son niveau d’avant-crise. Mais les théories qui ont provoqué cette catastrophe sont toujours là, tapies dans l’ombre…
http://www.slate.fr/story/29409/economie-cinq-idees-zombies-qui-refusent-de-mourir-15
« Le cours du Dow Jones est aujourd’hui proche de son niveau d’avant-crise. »
Non, c’est une illusion, le dollar a fortement baissé. Il faut regarder à dollar constant. Sinon, vous pensez bien que si le dollar vaut 0,001 euros, le dow jones pourrait même être 1000 fois au-dessus du niveau d’avant-crise.
La question à se poser pour un investisseur est: si je revends aujourd’hui mes actions, qu’est-ce que j’ai comme pouvoir d’achat avec l’argent ainsi récolté?
CIFG, va t il suivre Ambac ?
CFIG est une filiale des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires. CFIG était une filiale américaine de la CNCE qui a été apportée à Natixis lors du mariage entre les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires. Elle a été reprise à Natixis
CIFG a augmenté considérablement dans le courant de 2006 l’encours de ses crédits à risque : ses encours explosent de 38 milliards de dollars (25 milliards d’euros) en début d’année à 78 milliards de dollars (53 milliards d’euros) en fin d’année. La crise des subprimes entraine CIFG alors dans la tourmente. Les dirigeants de Natixis décident de vendre cette filiale américaine et donnent, en septembre 2007, mais la banque Lazard mandatée ne trouve pas d’ acquéreur. Cette crise entraine dans son sillage Natixis, dont le cours quité était 19,5 € l’action lors de la création chute sous les 12 € courant janvier 2008.
Pour conserver sa notation AAA – ce qui est indispensable pour un « assureur monoligne » qui en fait loue sa notation, CIFG doit impérativement être sortie du périmètre de Natixis. Le 22 novembre 2007, un plan de sauvetage est annoncé . Pour la somme symbolique de 2 dollars, les Banques populaires et la CNCE rachètent CIFG à leur filiale Natixis et recapitalisent la société en danger à hauteur de 1,5 milliard de dollars, soit 750 millions de dollars (509 millions d’euros) chacun.
CIFG est le plus petit acteur du rehaussement de crédit et le plus exposé. CIFG a garantit des tranches mezzanines de CDO, composés d’actifs titrisés notés BBB. Ces titres compte tenu de la position des tranches correspondantes dans la cascade des titres émis, sont parmi les premières touchées en cas de perte.
Ventes annuelles immo en France 750 Md€ surévalués du double , valeur de marché en saisie 325 Mds€ , à crédit 15 ans: 750*15 = 11250 Md€ , valeur d’engagement *3 = 33750 Md€ en portage permanent .
imaginez un défaut de paiement du système économique de l’un quelconque des plus petits acteurs et tout est à reconstruire avec des engagements différents.
je note que souvent, étant donné les mêmes noms qui reviennent , …..
» François Pérol nommé Président du conseil d’administration
Laurent Mignon nommé Directeur général
L’Assemblée générale mixte de Natixis du 30 avril 2009 a approuvé l’adoption des nouveaux
statuts et la modification du mode d’administration et de direction de la société par
l’institution d’un conseil d’administration.
Conformément aux nouveaux statuts, l’Assemblée a nommé les dix sept administrateurs de
Natixis.
Il s’agit de : M. François Pérol, la Banque Fédérale des Banques Populaires représentée par
M. Philippe Queuille, la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne représentée par M. Alain
Lemaire, MM. Vincent Bolloré, Jean Clochet, Jean-Claude Créquit, Stève Gentili, Francis
Henry, Bernard Jeannin, Olivier Klein, Yvan de La Porte du Theil, Jean-Charles Naouri,
Didier Patault, Henri Proglio, Philippe Sueur, Jean-Louis Tourret et Robert Zolade.
M. Luigi Maranzana a été nommé censeur.
A l’issue de l’Assemblée générale mixte, le conseil d’administration de Natixis a tenu sa
première réunion.
Il a nommé M. François Pérol, Président du conseil d’administration de Natixis et MM. Didier
Patault et Jean-Louis Tourret comme vice-présidents du conseil. Le conseil a également
procédé à la nomination de M. Laurent Mignon en tant que Directeur général de la société à
compter du 14 mai 2009. Durant cet intervalle, M. Jean-Marc Moriani assurera par intérim les
fonctions de Directeur général.
Le conseil a également constitué les comités.
Comité d’audit : M. Naouri, Président, MM. Créquit, de La Porte du Theil, Lemaire, Queuille et Zolade
Comité des rémunérations : M. Bolloré, Président, MM. Henry, Jeannin, Patault, Proglio et Tourret
……
François Pérol, Président du conseil d’administration, 45 ans, Président du directoire de la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne, Directeur général de la Banque Fédérale des Banques Populaires et Président du conseil de surveillance de Natixis depuis mars 2009.
Diplômé de HEC, de l’IEP Paris et ancien élève de l’École nationale d’administration. En 1994, il est nommé Rapporteur puis Secrétaire général adjoint du Comité interministériel de restructuration industrielle. Chef du bureau des marchés financiers à la direction du Trésor (1996-1999) puis Secrétaire général du Club de Paris, il devient, en 2001, Sous-directeur du financement et du développement des entreprises au Trésor. En 2002, il devient Directeur adjoint du cabinet de Francis Mer, puis de Nicolas Sarkozy, au Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. De 2005 à 2007, il est associé-gérant de la banque Rothschild & Cie. En mai 2007, il est nommé Secrétaire général adjoint de la présidence de la République française.
Vincent Bolloré 57 ans, Président-Directeur général du Groupe Bolloré qui occupe une position de premier plan dans les secteurs de l’industrie, des transports et de la logistique, de la distribution d’énergie et des médias
…… »
http://www.natixis.com/upload/docs/application/pdf/2009-04/cp_ag_300409.pdf
« Clearstream: la piste ignorée des liens Sarkozy-Lahoud (Mediapart)
….
D’après un rapport de la DGSE, Lahoud aurait ainsi assuré dès 2003 avoir été en contact avec Emmanuelle Mignon, collaboratrice de longue date du chef de l’Etat.
…
document très instructif. Il s’agit des notes de frais remboursées par EADS à Imad Lahoud, qui prouvent que celui-ci a dîné ou déjeuné à de nombreuses reprises avec François Pérol, l’un des plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy,
….
rapport de police de février 2008 indiquant qu’Imad Lahoud avait aussi partagé des repas avec Gilles Grapinet, conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon, et Jean-Pierre Philippe, un ancien cadre d’EADS et mari de Nathalie Kosciusko-Morizet …
Ancienne directrice de cabinet d’Eric Woerth quand il était secrétaire d’Etat à la réforme de l’Etat (mars 2004-mai 2005), l’épouse d’Imad Lahoud a surtout ajouté ceci: «Je tiens à préciser par ailleurs qu’Eric Woerth était à l’époque trésorier de l’UMP, et qu’il voyait pour cette raison très régulièrement Nicolas Sarkozy,..
Quant au fait qu’Imad Lahoud ait invité Eric Woerth, le 5 mai 2005, au restaurant L’Ami Jean, comme l’indique une note de frais saisie par la police, l’attachée de presse du ministre du budget a concédé: «Il a croisé en effet Imad Lahoud, mais en tant que mari d’une collaboratrice. Rien de plus.» ..
Dans une note de septembre 2004, Philippe Rondot faisait même état d’un «contact MADHI-SARKO». «Madhi» était l’un des noms de code dont avait été affublé Imad Lahoud.
….
Source: Mediapart, 29 Septembre 2009 Par Fabrice Arfi, Fabrice Lhomme, http://www.mediapart.fr , Publié avec l’autorisation des journalistes. »
http://dominiquedevillepin.over-blog.com/article-36676365.html
…. »On grimpe au million, rapide saltimbanque;
Le million gobé fait mordre au milliard.
On arrive au lingot en partant du liard.
Puis carrosses, palais, bals, festins, opulence;
On s’attache au pouvoir et l’on mange la France.
C’est ainsi qu’un filou devient homme d’état. »
……………………………………………. » la honte est bue.
Que tout à composer cette cour contribue,
Tout, excepté l’honneur, tout, hormis les vertus…… »
Victor Hugo / Les châtiments.
Operation Market Garden en cours …
@Zébu
hein ? Quel rapport avec cette manoeuvre des alliés en 1944?
Un pont trop loin
L’opération Market Garden était une opération aéroportée de très grande envergure.
Un peu comme celle de la FED, avec ‘helicoBen’, surnom donné à Ben Bernanke (rapport au largage de dollar …).
…l’opération fut un sanglant revers, une erreur que la postérité devait décrire en ces termes : « un pont trop loin ». Bon, tous le monde comprend le titre de Mr Jorion, maintenant? 😉
Sauf le respect que je dois à Monsieur Paul, « un pont trop loin » ne me semble pas trop adapté à l’article.
Moi, j’aurai plutôt titré: « la goutte de trop? » ou « cote d’alerte »?
Pas moyen de faire un reset programmé tous les 10 ou 20 ans sur toutes les dettes, histoire de dégonfler les bulles? Bien entendu, les prêteurs exigeraient un retour plus rapide, mais l’abcès serait ainsi crevé régulièrement et pas sous forme de crises imprévisibles.
Il semble un peu tôt pour la Chine de déclarer que « le roi est nu » il faut attendre de voir si le pari des Etats-Unis va réussir où non. Certes pratiquement personne n’y crois mais personne ne veut non plus précipiter l’effondrement des USA. Ne faudra-il pas plutôt attendre quelques mois que quelques jours à Seoul ? Mais cela reste très court on est d’accord.
Ne vaudrait-il pas mieux mon Dieu de laisser plus longtemps encore les hommes détruire la terre, la création, les espèces, l’homme lui-même, histoire quand même de voir un plus grand aveuglement commun des êtres. Le bon travail des hommes de nos jours corps et Ames !
Vivement alors que la Chine prenne la première place, rejoué ce même rôle de conduite.
N’ayez craintes Jérémie,
Il est impossible que le système passe le cap de cette crise (Géopolitique, de pouvoir, de redistribution des richesses), qui poussent la manne financière à chercher de nouvelles ressources, de nouvelles brebis à convertir en générateur de fric, sans aborder le problème énergétique.
Certes la Chine, l’Inde, l’Afrique,(…) regorgent de ces générateurs et de places pour qu’ils puissent se développer, mais la planète n’est pas limitée en ressources.
Pour la petite histoire, j’avais l’habitude, plus jeune, de jouer à un jeu vidéo nommé Strongold Crusader,
Ce jeu m’a permis de comprendre beaucoup de choses de bases dans le domaine de la « gestion humaine simulée »(Pas très loin de la réalité), comme le fait que le chômage est d’une grande utilité, utilisable pour créer des armées ou bien des « travailleurs » rapidement.
Si il n’y a pas de chômage, il n’y a aucune flexibilité de développement rapide du système.
J’ai compris aussi que les ressources d’une carte sont limitées et que dés lors qu’elles sont épuisées, ou plutôt déjà utilisées par quelqu’un d’autre, cela place l’espérance de celui qui cherche à se développer face à un mur: les ressources sont limités .|
C’est le cas aujourd’hui de deux domaines étroitement liés qui sont vraiment problématiques, l’énergie et la nourriture.
Concernant l’énergie, nous (société « moderne ») avons omis de réaliser à temps des solutions alternatives au pétrole, suffisamment pour que le passage de ces caps évolutifs se fassent comme il se doit.
Avec l’arrivée de la chine et des autres sur le marché de l’énergie, les prix vont flamber. On est je crois pas loin d’un fameux peakoil, que l’on attends, il faut le dire, depuis des décennies.
Bien plus grave, concernant la nourriture, la production mondial est presque à plein régime, alors comment on fait?
Comment on fait quand 2 milliards d’individus ne veulent rien lâcher et que 5 Milliards d’autres prétendent (selon les industriels) vouloir accéder au même modèle qu’eux, basé sur un excès d’utilisation abusive d’outils obsolètes et consommateurs d’énergie fossile ou minérale?
Ce qui va se passer :
1- Augmentation du prix du baril
2- Inflation généralisée car les coûts de production vont augmenter avec celui de l’énergie.
3- Augmentation du prix de l’or jusqu’à redevenir une valeur étalon mondiale.
4- Développement massif de centrales nucléaires privées (pour l’Europe, USA/GB, Chine, Afrique)
5- Nouvelles Coalitions géopolitiques en trois grandes puissances mondiales:
– USA/Japon
– UE/GB/Russie
– Chine/Afrique
5.1
– USA/Japon/UE/GB/RUSSIE
– Chine/Afrique/Amérique du Sud
Voici ce qui se passerait en simulation basique de modèles de développement Humains.
Bien entendu la réalité est bien plus complexe, l’intérêt de chacun étant secret d’état pour ne rien compromettre, la langue de bois utilement abandonnée au mensonge, il est difficile de se faire une idées des relations réelles entres les puissances et l’intérêt de la finance.
Reste incontournable le problème énergétique, s’il n’est pris qu’aveuglément au sérieux, demain sera pauvre et irrespirable.
Concernant la nourriture, c’est la cause n°1 de toutes révolutions ou assouvissements.
Le gouvernement américain l’a bien compris, c’est pourquoi il a choisit l’assouvissement en distribuant de la nourritures aux « crèvent la dalle ».
Mais ces crèvent la dalle perfusés n’ont bientôt plus de toits, la vague immobilière rattrape un gouvernement qui essaie d’apaiser une population atterrée et pour le moins armée…
Voilà qui rejoint le fait que les états-unis sont allergiques aux manifestations citoyennes, celles-ci étant trop dangereuses. La faim se traduit dans les urnes par l’arrivée du fascisme.
L’abondance lorsqu’elle disparait laisse place à la radicalisation.
La radicalisation à toujours laissé la place à d’horribles choses.
Si dix enfants jouent à la dinettes avec 10 jouets tout se passe bien, mais si 10 enfants joues avec neuf jouets, il y a un problème.
Cela fait longtemps que le petit Japonais à laissé son jouet, et aujourd’hui le gros Chinois réclame une mobylette parce-qu’il a plus l’age de jouer avec son tracteur en plastique.
« personne ne veut non plus précipiter l’effondrement des USA. »
Ah bon? Je crois qu’il règne justement chez nombre d’esprits critiques une certaine impatience quand à l’avènement de ce jour jubilatoire…
Un continent entier, l’Amérique du Sud, attend ce jour, sans parler du Moyen-Orient et de bien d’autres régions du monde, ça doit bien faire quelques milliards de personnes en tout.
Je lis rarement vos articles jusqu’au bout. Pourtant ils sont fort intéressants. Je regrette qu’il n’y ait pas de module de lecture parlée comme sur Agora VOX, c’est peut-être compliqué à mettre en oeuvre.
Pour celui-ci je me suis appliqué suites aux rumeurs persistantes sur plusieurs autre blogs d’un nouveau déversement faramineux de dollars.
Ne pensez vous pas que le meilleur adossement du dollar soit l’armada guerrière des ETATS UNIS : 50 portes avions, de miliiers d’avions bombardiers… L’adossement à l’or c’est tellement ringard.
J’ai lu dans mon journal ce matin que GEORGES W BUSH junior a écrit un livre dans lequel il tratite son ami Dick CHENNEY de DARK VADOR. DARK VADOR toi même.
Je vous conseille la lecture du dernier numéro du Monde Diplomatique où l’on apprend que le système de défense américain dépend aussi de minéraux très spécifiques (dits terres rares) dont la Chine a réussi à obtenir le quasi monopole.
Les USA, une monnaie de singe pour un colosse aux pieds d’argile.
« Terres rares »= metaux très dispersés mais pas tout a fait rares : teneur selon les minerais d’environ 0,08 % , dans l’écorce terrestre en quantité plus importante que le cuivre ou le plomb. Teneurs relatives peuvent varier de 50 % à 0.01% séparations délicates (extraction par solvants,…).
Pour la Chine voila un enjeu stratégique de plus (plus de 85% du marché), maitrisé haut la main, sur lequel baser des négociations(Embargo vers le Japon)
, concernant un panel d’application très diversifié de la pierre à briquet, lampe fluo compacte , l’écran de télé à la très haute valeur ajoutée (imagerie médicale, photovoltaïque,…).
Vu dans le Diplo
Terres rares dans alternatives économiques
Annoncé par Deng Xiaoping comme le pétrole Chinois, les petites zones de productions se multiplient avec leurs cortèges de desastres environnementaux comme repris dans le New York Times
Les terres rares from China sont simplement moins chères, donc ultra dominantes aujourd’hui en part de marché. On relance ou lance l’exploitation ailleurs dans le monde (US, Brésil, Australie, Canada, Russie, Afrique du sud…) et plus de blème.
Arrêtons avec ce roman du chantage aux terres rares. Les chinois contingentent tout bonnement leurs exportations pour satisfaire préférentiellement leur industrie, favoriser encore plus l’implantation d’usines demandeuses sur leur territoire et préserver leurs stocks, point barre.
Tiens donc, ça vient à pic !
Aujourd’hui, déclaration de Chen Deming, ministre du Commerce chinois à Paris lors de la visite d’Etat en France du président chinois Hu Jintao :
Tout ce tintamarre pour rassurer le blog Jorion… 🙂
Dites, Maître Vigneron en fait c’est vous qui définissez les orientation du plan quinquennal du PCC, n’est-ce pas? C’est pour ca que Hu reste trois jours en France.
On sait depuis longtemps qu’il n’y a rien de pire qu’un empire qui s’effondre car il s’accroche à tout ce qui est possible pour freiner sa chute, le système a comme un instinct de survie. Connaissant les USA, ils préféreront entrainer les autres dans leur chute que de sombrer tout seul. En tous cas on dirait que les élites américaines ont bien compris que nous avions atteint le Peak Everything et le seul moyen qu’ils ont trouvé pour s’en sortir est de voler le pouvoir d’achat des autres en dévaluant à tour de bras.
Il n’est pas beau le rêve américain, le rêve de ceux qui peuvent se permettre de refuser d’assumer leurs dettes et de refuser de vivre de leurs moyens en cannibalisant les moyens des autres. Il faut dire qu’avec le nombre têtes nucléaires qu’ils ont, il est dur de leur donner tort.
Si je verse dans un anti-américanisme primaire (comme dirons certains) c’est parce que je suis profondément anti-impérialiste.
L’Amérique est encore comparable à une précieuse, travaillant soit pareillement comme une autre à la radio ou à l’antenne, toute fière de sa coiffure, de ses idées, de sa parole, de sa superbe, de sa carrière, de son cinéma, de sa bonne position sociale dans l’échelle du monde.
Comment pourrais-je encore l’aimer, l’écouter, la chérir, la soigner, la corriger et cela malgré ses nombreux démons intérieurs, elle qui se connait encore bien mal depuis Jefferson, alors qu’elle n’aime avant tout que ses petits par dessus tout, Pauvre Amérique comme elle en a bien perdu son Ame.
Pire même vous aurez beau vous montrez le plus patient et doux envers elle, elle ne voudrait encore n’en faire qu’à sa tête, pour son seul confort de plus, oui peut-être de l’anti-américanisme primaire mon coeur, la pauvre elle déjà si riche de gens importants, influents, riches et puissants comment voulez-vous alors lui faire entendre raison, ce n’est bien sur plus du tout possible, à partir d’un certain stade irrécupérable de conduire comme pareillement avec une autre du même genre et de la même espèce.
@ Peak oil
Ce n’est pas vous qui êtes anti-américain primaire, mais la Réalité…
@ Pablo75
Leur réalité du monde dans des jets privés n’est pas du tout la votre bien loin de l’observation du réel, du concret, du ciel. Dans un tel monde l’esprit de pauvreté n’a pas du tout raison de s’exprimer ainsi, par contre l’homme riche lui il en trouvera bien les meilleurs avocats politiques de la terre pour être approuvé,
Ah si seulement ces gens là pouvaient se conduire plus durement encore envers les êtres, comme je me sentirais déjà plus rassuré, c’est vrai ce sont en fait les valeurs très sadomasochistes de ce monde, on adore avoir mal de nos jours pour plus de social et d’argent à la fois, et plus dur est le travail et plus c’est douloureux et bon alors pour l’homme comme pour l’économie mondiale.
Amen alors une plus grande douleur pour le monde mon Dieu ! Car depuis le temps que
je glisse peu à peu dans le capitalisme et le socialisme à la fois comme je trouve alors le sadomasochisme de ce monde beaucoup moins donateur et généreux de mauvais coups.
« Le primaire est le seul vrai ». Dieu.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/11/03/la-fed-relance-la-planche-a-billets_1434659_3234.html
« un rachat de 600 milliards de dollars de bons a le même effet qu’une baisse de 0,5 % des taux d’intérêt de court terme. La hausse des prix est ainsi compensée par un accès plus facile au crédit. Le QE apparaît donc actuellement comme un des seuls instruments de politique monétaire susceptible de dynamiser la consommation. »
-Pourquoi ? (baisse des taux déjà à zéro)
« Or l’afflux de liquidité a un effet dramatique sur l’inflation des pays en développement. L’Inde, qui doit déjà faire face à une forte hausse du prix des denrées alimentaires, vient d’annoncer un durcissement de sa politique monétaire avec une hausse à 6,25 % de son taux directeur à court terme. Une nécessité pour ce pays qui compte encore plusieurs centaines de millions de pauvres. L’Australie, dans une moindre mesure, est elle aussi touchée et vient d’annoncer un relèvement de son taux directeur à court terme à 4,75 %. »
– Augmenter le taux directeur a un effet de protection sur la monnaie nationale, en quoi cela aurait un effet sur l’inflation… ? … Au contraire les investisseurs vont acheter la monnaie indienne avec des Dollars, n’est-ce pas ?
@ Tous,
Il y a de quoi rire lorsque l’on découvre ce que les gens pensent soudainement de l’Amérique comparé à ce qu’ils en pensaient il y a encore 10 ans ! Une seule conclusion possible : malheur aux vaincus. Je précise que je ne dis pas ça pour dédouaner les américains ; mais vraiment, le sens du vent vient de tourner.
En profiterons-nous pour tourner la page de toute cette fureur financière et légaliste anglo-saxonne ? De tout cet impérialisme anesthésiant autant qu’abêtissant ? That is the question…
Cdt.,
[…] il faut regarder sur le moyen terme, mais cela préfigure bien les tendances. Prochain RDV le G20 le 11 et 12 novembre à Séoul, Corée du Sud. Il faudra surveiller la réaction de la […]
Nos aïeux se sont battus et pour beaucoup trop d’entre eux sont morts sur des champs de bataille extérieurs. Ils se sont aussi battus sur le champ de bataille intérieur des conquêtes économiques et sociales, et pour certains morts aussi pour cela. C’est grâce à eux que nous avons pu connaître une paix relative et une certaine prospérité, du moins en Europe ces 65 dernières années. Mais comme tous les héritiers quelque peu frivole, nous avons dilapidé l’héritage, surtout les générations d’américains d’après guerre et leurs enfants, car ce sont eux qui ont reçu le plus gros héritage. Cette période se termine, ceux qui se battent aujourd’hui se sont les chinois, les indiens, les brésiliens, voire les russes. L’énergie sismique accumulée dans la sphère géostratégique est à son comble, le « big one » qui va rééquilibrer le système en faveur des pays dits émergents ( mais de plus en plus émergés), n’est plus loin. Par contre le rééquilibrage sera en défaveur des anciens pays riches USA et UE. Ainsi va l’histoire… « Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. », disait Paul Valérie. Le naufrage en cours de l’occident et de ses valeurs, fera que nos enfants et petits enfants devront retrouver s’ils veulent survivre dans ce nouveau contexte géostratégique, le goût de l’effort et du combat et surtout le retour à des valeurs plus désintéressées.
Ne serait-ce pas plutôt Paul Valery ? Petite remarque d’une Valérie d’accord avec la citation en cause.
Et puis, savez-vous que le combat a déjà commencé ? Il y a des gens lucides qui résistent courageusement, en luttant à contre courant, depuis déjà longtemps.
Cordialement,
« Courageusement », que dis-je : « de façon téméraire » et « iconoclaste » serait plus juste, plus conforme aux critiques faites par le système en place…
une témérité iconoclaste sacrilège et blasphématoire,
face à l’inquisition boutiquière de bas-fonds de tiroir-caisse
qui tient lieu de système économique mondial indiscutable
et jusqu’à présent indéboulonnable, indubitable, universel
amen
@VB
Tout à fait Valérie, c’est Paul Valéry bien entendu! Pour le reste la petite flamme de la résistance
est toujours vivante, c’est le principal…
Dis donc , ça serait pas plus simple de fournir à chaque américain une petite machine à imprimer du dollar .Ainsi chacun pourrait imprimer tranquillement ces billets en fonction de ces besoins. Besoin d’un écran plasma, allez hop une petite planche de billet de 50 $.
On économiserait en coût de transport et en effet d’annonce .
ne tout cas ça commence vraiment à devenir rissible
Ce n’est pas une mauvaise idée ! Au moins, cela aurait le mérite de relancer réellement la consommation, alors que les sommes injectées aujourd’hui ne redescendent pas dans l’économie réelle et sont captées par les parasites.
Oui c’est ce qu’écrit Zerohedge. L’article du monde.fr est de l’impressionnisme économique, les allusions vagues tiennent lieu de démonstration
– facilitation du crédit ?
Pour eux il va de soit que cet argent atteindra l’économie réelle. Or rien n’est moins sûr. D’autre part ils se contredisent puisqu’ils pensent que l’argent ira spéculer en Inde.
Excellente idée, en effet, ce serait la « démocratisation de la monnaie », comme celle du téléphone portable…
ça me fait penser à une histoire vraie : quand tout devient faux et injuste, le faux devient vrai , et juste!
dans BibliObs :
De l’Occupation à Mai-68. Rencontre avec Adolfo Kaminsky
Le faussaire se démasque
» Kaminsky est un faussaire qui n’aime que l’authentique, un clandestin qui ne demandait que le grand jour. «La vie en a décidé autrement.» La vie, c’est-à-dire lui. Décidément, dans cette histoire de France, dans cette histoire de faux, tout sonne vrai. «
@ PJ
Peut-on compter sur vous pour avoir le meme jugement quand viendra le tour de la BCE d’annoncer des mesures similaires ?
« Pourquoi ne pas faire régler l’ardoise par les autres ? »
C’est loin d’être le cas. Malgré son statut de première monnaie internationale, le dollar est surtout et avant tout détenu par des Americains. Sa dépréciation ne permet donc pas de « faire régler l’ardoise par les autres » ou alors il faudrait y inclure « les autres Américains » : ceux qui ont épargné, qui ne sont pas endettés, qui n’ont pas de placements à l’étranger. Alors là, oui.
Les effets redistributifs de l’inflation sont complexes.
Cdt,
GSF
L’eurodollar ?
@ Gu Si Fang
Il y a au moins 48 % au dernier comptage de la dette américaine détenue par des étrangers. Donc l’ardoise est effectivement réglée pour moitié par « les autres ». Les ménages américains ne détiennent que 9,7 %… peccadille !
non le dollare en hommage au dieu lare, qui comme tout le monde le sait est le dieu protecteur du foyer domestique . Sauvons nos maisons et notre société de consommation !!!!!
@ PJ : « L’eurodollar ? » : comprends pas.
@ Julien
Vous ne regardez qu’une petite partie de l’iceberg. Les gens qui sont pénalisés par la dépréciation du dollars sont (entre autres) les détenteurs de dollars espèces, les titulaires d’un compte en banque en dollars, les porteurs d’obligations du Trésor en dollars, les porteurs d’obligations privées en dollars, les pensionnés dont la pension est libellée en dollars, etc. etc. Je serais bien incapable de vous dire qu’il y a 32,58% de ces gens-là aux US et 67,42% à l’étranger. Ce que je peux dire intuitivement, sans risque de me tromper, c’est que la majorité des gens qui échangent en dollars et qui prêtent / empruntent en dollars sont aux US. D’où la conclusion : la majorité des victimes seront aux US.
Les effets redistributifs de l’inflation sont complexes (bis).
Cdt,
GSF
Erratum : c’était 67,42% et 32,58% attention, hein ! 😉
P.S. Si la majorité des victimes est aux US, la majorité des gagnants aussi. Méditez là-dessus…
@ Gu Si Fang
Non, je remets les choses en place quand vous affirmez en réponse à l’article de Paul :
Et en précisant simplement que c’est le cas pour 48 % de la dette détenue par des étrangers, et que donc oui, une large part de l’ardoise sera réglée par « les autres ».
@ Julien
Evidemment, pour trancher, il faudrait commencer par définir ce qu’on appelle « ardoise ». Si l’on définit « ardoise » comme signifiant « la dette publique des US » alors vous avez raison. Mais c’est une vision très partielle de ce qui va se passer avec le QE de la Fed. Ce n’est qu’une petite partie du total des créances en dollar qui existent aux US et ailleurs. Si l’on veut bien considérer tous les créanciers en dollars qui seront avantagés par le QE, et tous les débiteurs qui seront pénalisés, alors la majeure partie des transferts de richesses auront lieu entre Américains. C’est la partie immergée de l’iceberg.
Cdt,
GSF
@ Gu Si Fang
Dire que la dette publique US est moins importante que la dette privée US, OK. Nous sommes dans un rapport de 1 à 4 je pense. Cela représente tout de même 20 % du montant total, ce n’est pas négligeable (grosso-modo, pour la dette publique détenue par les étrangers à 48%, sur un gâteau de 13.000 milliards, ça fait tout de même 6.240 milliards de $).
Ca fait tout de même une partie de l’ardoise. Pas la majorité, mais une partie non négligeable, et certainement bienvenue pour le gouvernement américain dans la situation actuelle.
Je mettrais aussi dans le paquet les pensionnés du gouvernement et des états fédéraux.
Mais de toutes façons, compter les dettes n’est pas suffisant pour avoir une vision complète du tableau. Non seulement il y a redistribution des créanciers vers les débiteurs (je me suis trompé plus haut), mais il y a souvent un « effet booster » sur les revenus du gouvernement. L’inflation déforme les prix, en particulier les actifs comme la bourse et l’immobilier, et fait croître les taxes foncières, impôt sur les bénéfices, etc. En Irlande, pendant le plus fort de la bulle, on estime que le supplément de taxe foncière dû à la bulle représentait peut-être 0,5% à 1% de PIB !
Les effets redistributifs de l’inflation sont complexes (ter) 😉
Cdt,
GSF
@GSF: En l’occurrence, ils n’ont pas beaucoup le choix face à cette dette colossale:
– l’inflation
– la hausse des impôts et la coupe des dépenses publiques (c’est-à-dire les dépenses militaires)
– le défaut sur la dette
Dans les 3 cas, les créanciers ne peuvent avoir leurs créances au complet. Il y a bien le deuxième cas qui pourrait le permettre en théorie, mais comme les créanciers US sont justement ceux qui souffriraient le plus d’une hausse des impôts… Sans oublier que ça provoquerait peut-être carrément de graves troubles internes et externes, ce qui est encore plus dangereux pour les dits créanciers et surtout pour l’Etat lui-même; les seuls bénéficiaires de cette option seraient les créanciers non américains.
@ Moi
Oui, ce qui ne peut pas arriver n’arrive pas. Les US ne peuvent pas continuer avec un tel déficit, donc il doit se passer l’une des options que vous décrivez. Il y a quand même une dernière option : la croissance, mais le déficit, l’inflation et les cycles étant les ennemis de la croissance, ce n’est pas une option crédible. Historiquement, le seul Etat qui soit réellement sorti de sa dette (merci Napoléon) par la croissance est l’Angleterre au XIXème siècle.
L’option hausse des impôts / réduction des dépenses n’est quand même pas regardée avec beaucoup d’attention. C’est chiant à mettre en oeuvre, ça ne plaît pas aux électeurs (on a le gouvernement qu’on mérite) et l’inflation et le défaut sont les outils traditionnels. Je suis réaliste, et c’est ce qui va se passer, évidemment. Mais ce qui est dramatique, c’est qu’on va le faire sans changer d’aucune manière les institutions qui ont causé le problème au départ. On est donc repartis pour un nouveau cycle, et un autre, encore un autre, puis encore un autre. Le peuple est fatigué du papier-monnaie à cours forcé ! Voilà ce que je dis.
Bien à vous,
GSF
Il y a une histoire très connue et que l’on peut adapter pour les circonstances, que se raconteront probablement les réunis du G20 entre eux.
Les américains, voyant l’hiver approcher, commencent à faire du QE.
Une fois leur tâche effectué, il s’approchent des chinois, qui les regardent faire de loin et leur demandent : ‘alors, l’hiver sera rude ?’
Et les chinois de répondre : ‘Hiver rude’.
Interloqués, les américains se disent qu’ils leur faudrait sans doute faire plus de QE et s’attèlent consciencieusement à la tâche. Une fois effectuée, ils reviennent, épuisés, voir les chinois, qui ne les ont pas quitté de l’oeil et reposent la même question : ‘alors, l’hiver, il sera rude ou pas ?’
Et les chinois de répondre : ‘hiver très très rude’.
Enragés, les américains commencent alors à faire tourner la machine à dollar à qui mieux mieux et après un certain temps, reviennent voir les chinois, pour leur poser la même question.
Et les chinois de répondre : ‘Hiver très très très rude’.
Excédés, les américains demandent alors aux chinois : ‘mais comment ça, on fait tourner la machine à dollar depuis un bon moment maintenant, on a suffisamment d’argent pour tenir plusieurs hivers et vous continuez à répéter ‘hiver très rude’ ? On ne comprend pas, expliquez-nous !!’
Alors les chinois de répondre calmement : ‘quand américains faire tourner machine à dollar, hiver très rude’.
Cela ressemble à l’histoire du vieux chef indien qui réunit sa tribu pour annoncer à tous deux nouvelles, une bonne et une mauvaise :
« La mauvaise nouvelle est que cette année il n’y aura que de la merde à manger, la bonne nouvelle c’est qu’il y en aura pour tous. »
Nous en sommes tous là.
Mais à la vérité, nombreux sont ceux qui ne veulent pas qu’on leur fasse une annonce.
Ou bien celle-ci . . . . .
C’est le blanc qui prépare son bois pour l’hiver.
Un Indien qui passe, et le blanc lui demande:
Est-ce que l’on va avoir un hiver rude cette année ?
L’Indien lui répond que oui.
Alors le blanc lui demande ce qui lui fait dire cela.
L’Indien lui répond: Homme blanc faire beaucoup de bois cette année.
… un train, un pont,
et tout plein de déraillements dans les tunnels
sans compter les barrages privatisés qui se fissurent…
remarque d’Henri Ford il y a cent ans :
« il est heureux que le peuple ne comprenne pas comment fonctionne notre système bancaire et monétaire car sinon il y aurait une révolution dès le lendemain »
la prise de conscience est en cours, si Ford a vu juste, la suite va arriver très vite…!
(dans la première moitié de la décennie)
Pendant ce temps-là, à la Bourse on continue de jouer au poker:
« Pas moins de 98% des ordres saisis au quotidien le sont par des programmes algorithmiques. Ces même ordinateurs ultra-rapides annulent 99% des centaines de millions d’ordres qui intègrent chaque jour les carnets d’ordres mais n’y figurent que quelques millisecondes (et il n’est pas question ici du fameux « flash trading » tant décrié et mis à l’index depuis l’automne 2009).
Dans un tel environnement, aucune information au sens où nous l’entendons ne justifie une variation de cours d’un centième de seconde à l’autre. Le seul moment de la séance où toute l’information est peut-être effectivement dans le cours, c’est au moment du fixing d’ouverture. Ensuite, c’est le cours qui devient lui-même, pendant des heures, « toute l’information ».
Comment résister alors à la tentation d’orienter le marché — sachant que son principal réflexe consiste à amplifier un mouvement directionnel sans jamais en contester la cause ? Les transactions à la milliseconde suppriment tout simplement ce laps de temps matériel nécessaire pour qu’un jugement humain rentre en ligne de compte.
Les défenseurs de la décentralisation du système de cotation au profit de la dissémination (architecture multi-plate-formes) prétendent que c’est le prix à payer pour garantir une liquidité optimale… Encore faudrait-il déterminer à quelle catégorie d’intervenants un tel maelstrom de flux électronique, dépourvu de véritable substance, est destiné.
Les marchés sont devenus depuis quatre ou cinq ans de véritables hologrammes. Vous ressentez visuellement une impression de volume, mais dès que vous tendez la main pour en sonder la surface, vous ne rencontrez que du vide.
L’une des plate-formes de trading ultra-rapide et concurrente de NYSE-Euronext s’appelle « BATS » (chauve-souris en anglais). Le nom est bien trouvé car le simple particulier se retrouve comme un chasseur préhistorique devant une grotte au tomber du jour.
Des milliers de chauve-souris jaillissent soudain de l’obscurité… mais vous ne pouvez en attraper aucune avec votre arc et vos flèches — votre ordinateur portable ou votre smartphone équipé des derniers applications tactiles de transferts d’ordres soi-disant ultra-rapides.
Vos yeux sont incapables d’appréhender le chaos des limites de cours qui apparaissent et disparaissent des centaines de fois par seconde. Mais dans le même temps, les super-ordinateurs tendent une sorte de filet numérique qui fait même le tri entre les ordres de particuliers (notamment les « stops ») et ceux fractionnés à l’infini par les institutionnels.
S’agissant des masses de titres traités dans les dark pools — sans qu’aucune indication de cours ou de volume ne filtre –, les particuliers sont totalement privés de précieuses informations sur la liquidité et les possibilités d’exécution de leurs ordres à des meilleures limites. Ils sont de loin les plus mal servis, et doivent en plus se fier à des carnets d’ordres complètement artificiels et ouvertement manipulés.
Les sommets atteints ces derniers jours par le CAC 40, le DAX 30 ou le Dow Jones résultent d’une gigantesque partie de poker menteur où chacun fait semblant de croire au coup de bluff quantitatif de la Fed. »
(Ph.Béchade)
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20101104-3155.html
Qu’il est pénible ce monde commandé par des machines !
Vivement la révolte.
Merci Pablo pour cette « berline arrêtée dans la nuit ». Quoi de plus beau, de plus émouvant que le « psaume de la maturation » ? Ce recueil est d’une splendide poésie.
@ Domend
Quel rapport entre « la gigantesque partie de poker menteur » de la Bourse et le livre d’O.V.L.Milosz?
merci Pablo, tu avais aimé M. Ostermeier, ça te faisait (ré) sonner A. Pärt, je viens de trouver un autre morceau en ligne:
Competing Memories, Both Correct, http://www.fluid-radio.co.uk/2010/03/m-ostermeier-lakefront/
@ Roma
Merci à toi pour ces deux morceaux. Belle musique méditative…
Dans le genre, d’A.Part il y a le très beau « Spiegel im Spiegel »:
http://www.youtube.com/watch?v=QtFPdBUl7XQ
À propos d’Arvo Part, ce soir à 20 h, Salle Pleyel, l’Orchestre de Paris dirigée par son ami Paavo Jarvi, fait la création mondiale d’une de ses oeuvres: « Silhouette, hommage à Gustave Eiffel » (il y a en plus le très beau concert pour piano de Grieg avec l’excellente Elisabeth Leonskaja et la Symphonie nº 2 de Sibelius, peut-être la plus belle de ses sept symphonies). Malheureusement il n’y a plus de places depuis longtemps, mais on peut écouter le concert en direct, filmé en HD, sur l’extraordinaire site musical d’Arte Live Web (où il y a, d’ailleurs, de très beaux concerts de tous les styles de musique):
http://liveweb.arte.tv/fr/video/L_Orchestre_de_Paris_interprete_Grieg__Sibelius_et_Arvo_Part/
de la NYSE-Euronext à « BATS » et ce pont trop loin qu’on rejoindrait ainsi (que ne me faut-il pas faire pour trouver un sens!
de Richard Powers, Le Temps où nous chantions (Le Cherche Midi)
« Teresa ne lisait pas la musique. Mais je n’avais jamais rencontré quelqu’un d’aussi musical. Elle écoutait les bluettes de trois minutes du hit-parade avec une solennité que la plupart des gens réservent à la pensée de leur propre mort. Un accord diminué au bon endroit pouvait lui transpercer les côtes et libérer son âme. La musique s’élevait du sol et pénétrait en elle par les pieds. Quand elle en était privée, même pour une courte période, elle devenait apathique. Le va-et-vient le plus insipide de la tonique à la dominante pouvait la ragaillardir. […]
Sa collection de disques était colossale. Ça partait dans toutes les directions. Sa méthode de classement était complexe et je tentai pendant plusieurs semaines de la comprendre. Lorsqu’enfin je baissai les bras et lui demandai, elle me répondit dans un rire honteux :
– Ils sont classés au bonheur.
Je regardai à nouveau.
– Au petit bonheur ?
Elle fit non de la tête.
– Selon le degré de bonheur qu’ils me procurent.
– Vraiment ?
Elle opina, sur la défensive.
– Est-ce qu’il leur arrive de changer de place ?
Je scrutai de plus belle, et tous les disques se mirent à constituer un hit-parade géant, trahissant à la perfection l’esprit de cette femme.
– Bien sûr. Chaque fois que j’en sors un pour l’écouter, je le remets à une autre place.
Je l’avais vue faire, sans y prêter attention. Je ris, puis m’en voulus immédiatement en voyant l’effet de mon hilarité sur son visage.
– Mais comment arrives-tu à retrouver ce que tu cherches ?
Elle me dévisagea comme si j’étais insensé.
– Quand j’aime une chose, je sais à quel point, Joseph.
« Les US foncent vers le défaut »
Il manque encore un changement crucial dans l’équation du monde contemporain, et celui-là est d’ordre paradigmatique. Car si les US sont insolvables ils ne sont pas encore illiquides. Et les agents à l’oeuvre pour maintenir le système de valeur actuel (fabriquer le concensus) ne sont peut-être pas inefficaces, et tout cas pas inopérant.
Cette illiquidité, dont les US sont prémunis par leur statut d’émetteur de monnaie de réserve, est d’autant plus éloigné que l’enjeu (le paradigme de l’économie réelle) reste partagé avec les chinois, le créancier des créanciers US.
Le monde changerait si du jour au lendemain les chinois renonçaient à leurs gigantesques avoirs en dollars US et au même moment les androïdes des agences de notations (dont, soit dit en passant, bon nombre vivent leur vie à New York et Londres, et sont partie intrinsèque du système de valeur) se tiraient une balle dans la tête en dégradant la dette US.
Mais ne comptons pas sur les pantins des agences de notations pour jeter l’éponge.
Le changement paradigmatique interviendra donc en faveur du militaire quand la chine aura laissé tombé ses créances en dollar. On verra alors le Pentagone assumer pleinement sont rôle de défenseur des intérêts US globaux.
Le paradigme économique tient tant que le système de valeur sur lequel il repose fait concensus (par voie de fabrication, et par non divulgation du secret de la faillite technique). Mais quand d’economie il ne reste qu’une peau de chagrin, et que les secrets sont de Polichinel, on voit bien que c’est le paradigme social tout entier qui menace d’exploser.
On reparlera bientôt des conséquences pour la Chine et pour la planète du développement du marché intérieur Chinois, car c’est le seul recours pour la Chine et, peut-etre egalement le salut pour les economies du reste du monde.
Voulez-vous dire par là que les dirigeants Chinois ne donnent pas le maximum d’eux-mêmes,
ne dirigent pas mieux les êtres au travail de leur coté possible, possible surtout envers le petit peuple de Mao trimant davantage à leur place, surtout à partir d’un certain standing de vie dans l’échelle sociale d’un système aussi bien capitaliste que socialiste à la fois.
Pauvres Chinois ils ne sont sans doute guère mieux traités, considérés et dirigés que nous
en Occident. Ah moi aussi j’ai toujours rêvé d’avoir le monde et les gens à mes pieds, allez plus vite bande d’esclaves, le temps c’est de l’argent, je vais vous apprendre ce que sait qu’une meilleure flexibilité du travail dans le monde des affaires.
Parole d’esclavagiste de Wall Street jusqu’à la City, hum la bourse grimpe c’est bon pour ma santé, le moral revient, ce sont les affaires d’hommes, en plus avec les matières premières
on va encore s’en mettre plein les fouilles, plein les coffres en Suisse.
Si seulement les gens pouvaient davantage prendre conscience de la manière dont nos élites occidentales préfèrent davantage se conduire en coulisses, les peuples l’auraient sans doute davantage en travers de la gorge.
Jérémie, je ne suis pas certain de comprendre toute votre reponse.
Esclavagisme, neo-colonialisme, finance dérégulée, spoliation, etc.. Tous ça c’est du domaine de l’ »economie » à l’echelle de l’humanité!
Qu’on prenne aujourd’hui conscience que ce système a fait long feu, certes, mais les peuples prenant conscience qu’ils ont (toujours) été les dindons de la farce, voila un postulat qui n’est pas forcement porteur d’espoir d’un monde meilleur…
Nous en sommes à peine au stade où un prémisse de réaction s’amorce, tandis que les autorités font tout pour préserver « le rêve d’un système déjà par terre ».
Selon toute vraisemblance on passera de la crise sociale à la crise militaire, les état-majors prenant le relais du politique dans le refus de laisser partir les bijoux de famille. On l’a déjà vu dans les années 30. On regarde aujourd’hui le Tea Party avec des yeux de merlan frit, sans bien sentir venir les chemises kakis…
Mais rien de tout cela n’est nouveau dans l’histoire. La société de l’homme est foncièrement spoliatrice et belliqueuse!
Freud est très clair la dessus:
http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/pourquoi_la_guerre/pourquoi_la_guerre.pdf
Pour la question de l’éthique, se reporter au Malaise dans la Culture, mais la aussi c’est sans espoir:
« aussi longtemps que la vertu ne trouvera pas sa récompense dès cette terre, l’éthique prêchera en vain. »
Pour les chinois, espérons que le diktat éclairé de leurs dirigeants social-capitalistes et schyzo-marxistes leur fasse tirer leur épingle du jeu. Sincèrement.
Ne nous arrêtons pas en si bon chemin au sujet de l’Amérique et de la Chine,
Pourquoi la France est-elle toujours aussi peu convenable pour les premiers adorateurs du marché vivant bien confortablement en Suisse, surtout à la lecture de certains magazines économiques.
Notre problème par exemple en France et par rapport à la Suisse, c’est qu’on manque encore
de génie humain, c’est-à-dire plus économique encore chez nous,
Vous savez, plus de flexibilité du marché, mauvaise compétitivité, endettement, recherche à la traine, enfin bref vous connaissez la musique, car ce n’est jamais assez dans les poches et les coffres des premiers usuriers de la planête,
Ha si seulement les meilleurs journalistes économiques de la Suisse pouvaient toujours donner de meilleures leçons de morale et d’économie à la fois aux autres, alors c’est sur la médiocrité humaine serait beaucoup moins présence en France comme partout d’ailleurs en Amérique.
Oui nous aimons beaucoup l’Amérique, la France, la Suisse, voyager dans les autres pays, mais encore faut-il que la plupart de ces pays en finissent par nous singer, bref au fond pas grand-chose de mieux à dire sur mon coté au sujet de la Suisse ?
Des gens si radins et très exclusifs aussi envers le reste du monde, et oui il y a pas non plus que la France et L’Amérique qui se montrent également de plus pathétiques, mais il y a aussi les plus grands rats de la Suisse ne les oublions pas non plus, c’est aussi grâce à elle que les plus grands trafics du marché du travail perdurent dans le monde.
Quel grand esclavagisme du monde pourvu que ça dure surtout très loin de chez nous,
Tiens pour une fois, je ne suis pas tout à fait d’accord avec l’analyse de Paul. Si d’un point de vue économique et financier, le « roi est nu », ce n’est pas par « réputation » qu’il reste le gendarme du monde mais par sa propension a sortir son flingue et par la taille de se dernier.
Le roi ne sera effectivement nu que lorsque que le collapsus financier dans lequel il s’engage aura annihilé sa capacité militaire et cela risque de prendre encore une génération. Pour l’instant, que tout le monde pense que le vieux lion a perdu ses dents, ne l’empêche pas de donner des coups de griffe. Il mourra cependant de faim, ça, c’est une certitude.
La chine sera peut être un leader mondial transitoire mais elle n’a pas les moyens à mon gout d’assoir sa domination pour beaucoup plus longtemps que l’amérique. En effet, elle n’a pas pour l’instant de marché intérieur consistant donc ne peut pas dire ce que Paul pense qu’elle pourrait (devrait ? ) dire et il faudra entre 10 et 20 ans pour que cela change. Enfin son horizon est limité par son incapacité agraire car si elle représente 50% de la population mondiale, la chine c’est 8% des terres arables en régression permanente du fait de la désertification. Actuellement la chine se nourrit sur le dos de l’afrique en louant des terres aux états corrompus qui la dirige. Que ce passera-t’il à votre avis quand les africains voudront prendre en main leur avenir ?
La Chine ce n’est pas « 50% de la population mondiale », mais un peu moins de 20 %.
Le QE2 c’est l’idéologie communiste danslaquelle il y en aura pour toutlemonde , il suffit que toutlemonde soit d’accord.
Je rajouterais » ne rever pas trop longtemps ».
Bonjour,
il y a plusieurs mois, je vous demandais si le recours au QE n’allait pas avoir pour conséquence une phase d’hyperinflation. Vous m’aviez répondu par la négative en expliquant que les dollars émis servaient à éponger les dettes issues de la crise des subprimes et n’allaient pas dans l’économie réelle. Il semble que cela ne soit pas le cas aujourd’hui puisque François Leclerc expliquait le 3 novembre que les banques disposaient « en réserve de presque un millier de milliards de dollars et les entreprises d’autant en trésorerie », d’où la possibilité de voir d’autres bulles se former. Ainsi, avec le QE2, ne risque-t-on pas d’entrer dans une phase véritable d’hyperinflation (puisque vous concluez vous-même votre article en parlant de « monnaie de singe ») ?
Vous répondez vous-même à votre propre question en reprenant ma phrase: ni les banques ni les grandes entreprises n’utilisent les fonds dont elles disposent, qui ne descendent donc pas dans l’économie réelle.
Le danger inflationniste qui existe, c’est donc celui des actifs et non pas des prix à la consommation.
« L’inflation des actifs » permet à certains de se croire encore plus riches qu’il ne le sont, et conséquement d’être encore plus fous.
François Leclerc
« Le danger inflationniste qui existe, c’est donc celui des actifs et non pas des prix à la consommation. »
Je comprends rien… vous avez vu les prix en ce moment ? Je suis au ras du plancher mais quand on achète le kg de haricot coco en ce moment à 6€50 !!!
C’est un point de vue de ménagère mais bon.
Monsieur Leclerc..????
Vous aurait-on caché quelque chose..????
@François Leclerc
Ces fonds ne vont tout de même pas rester bloqués ad vitam eternam. De plus, Paul Jorion soulève également l’hypothèse de l’hyper inflation lors de son intervention sur France Culture (que j’ai écouté après avoir rédigé mon intervention). Il indiquait que c’était quitte ou double pour les USA et que cela pouvait très mal se terminer, et que certains économistes pensaient qu’il valait mieux ne pas courir ce risque. Donc vos avis semblent diverger sur ce point.
Si ces masses d’argent ne servent qu’à spéculer,
elles peuvent spéculer sur les obligations, ….
mais encore sur les matières premières …. le pétrole, .. les métaux, …. les céréales …. le cacao, …
@Millesime
Pour que le peuple se révolte aujourd’hui, sa prise de conscience doit l’avoir amené à envisager des horizons meilleurs. Où sont-ils ces lendemains meilleurs ?
Où ? Dans la restauration de l’Etat de droit au sens non anglo-saxon du terme, avec des contrepouvoirs et des gens qui réfléchissent (tout seuls, sans aides je veux dire) aux commandes.
Dans « l’Avenir des possibles » du Blog de Paul Jorion, VIDE, désormais!
Cordialement.