C’était samedi dernier. Le commentaire en conclusion d’Eva Joly.
Bonjour, cette question/remarque, je me la posais à propos d’une personne qui a emprunté (pour terrains et construction d’une maison),…
*Godot est mort !*
Bonjour, cette question/remarque, je me la posais à propos d’une personne qui a emprunté (pour terrains et construction d’une maison),…
Fin du chapitre XI : « un système intelligent se conduit très exactement comme un être humain, puisqu’il s’arrête de parler…
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Rectif : Poutine (pas Cicéron) : i
Un des défauts que je vois à l’approche de Jorion est qu’il s’agit pour « son » IA « bottom up » d’auto-organiser un…
Cet extrait des « Fleurs du mal » figure dans « Topologie et signification », juste avant que Thom expose les grandes lignes de…
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@François M A ce jour les missiles balistiques de portée intercontinentales (quel qu’en soit le type) n’ont jamais été utilisés…
@PHILGILL Notre addiction au vivant.
@ Hervey Et nous, que venons-nous cultiver ici, à l’ombre de notre hôte qui entre dans le vieil âge ?
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113 réponses à “« ETATS-GENERAUX DE L’EMPLOI ET DE L’ECOLOGIE », Eva Joly”
Après la psychanalyse et votre reprise en main de la question des retraites (et l’excellent texte de Lordon également) , maintenant un peu de politique, vous semblez vous mettre à nu dernièrement !
Et vous faites bien car c »est peut être plus audible finalement.
J’apprécie beaucoup les idées des écolos et d’Eva Joly, que j’avais soutenue aux européennes, espérons que son appel à la responsabilité soit largement entendu.
Mais je crains fort que la lutte politique actuelle passe par un rapport de force plus radical pour justement sortir du traité de Lisbonne et entamer une révolution ( Lordon utilise aussi ce mot en conclusion de son texte) en vue d’une refonte constitutionelle, c’est peut être quelque part entre Mélenchon et Joly que se situe une voie progressiste à gauche.
Assez d’accord avec vous. Je me méfie d’Europe écologie par son positionnement un peu trop libéral et orthodoxe en matière européenne. Cela dit, les courants y sont très diversifiés et un rapprochement avec le parti de gauche serait peut-être possible et fructueux. Un peu de radicalité ne fait pas de mal dans le genre de contexte que nous connaissons (je précise que je me sens très proche du positionnement de Mélenchon, quand il se tient à l’écart des sorties médiatiques un peu brutes de décoffrages)…
@ Geoffroy,
Vous voulez parler du « rapport de force » gauche / droite, c’est ça ? Et du « rapport de force » progressistes / réactionnaires ? Joli rapport de force, bien audible en effet. Un combat arrangé d’avance. Avec ça on est pas prêt de sortir du Traité de Lisbonne et « d’entamer une révolution ».
« Une voie progressiste à gauche », Geoffroy ? (là, vous m’avez tuER) Vous voulez donc que nous continuions à penser comme ont appris à le faire certaines brebis autour de nous : l’écologie est de gauche – forcément de gauche -, et le productivisme de droite ; le progressisme est de gauche, et les réactionnaires sont à droite.
Bonne route à vous dans cette voie-là, mais je crois comprendre que ce qui fait que des gens comme Lordon, Jorion ou d’autres pourront faire avancer les choses, c’est qu’ils ont décidé de ne pas emprunter une nouvelle fois ces culs-de-sac conceptuels.
(ceci dit, c’est vrai que les lunettes de gauche d’Eva lui donnent un petit air progressiste, et c’est sans doute ce qui fait tiquer Nicks juste au dessus)
@ Nicks,
Il est vrai aussi que certaines « sorties médiatiques un peu brutes de décoffrages » de Mélenchon sont populistes, et comme le populisme est de droite …aaarrh! c’est dur la politique…
—————
ALLO ! DOCTEUR ZEBU ?!!!
Tu crois que je peux continuer à venir causer par ici ? J’ai l’impression que le noyau dur de gauchistes grossit !!! Et moi, tu le sais, j’ai toujours pas remis la main sur ma carte d’électeur… C’est grave, docteur Zébu ?!
@Jean-Luc
Les propositions de Mélenchon conviendraient bien à Lordon je crois. Du reste leur teneur n’aurait pas fait tiquer un socio-démocrate il y a trente ans. Comme quoi, le populisme, le gauchisme, c’est relatif, vous ne trouvez pas.
Pour le reste, je n’ai pas dit qu’Eva Joly était de droite mais qu’Europe écologie avait une composante un peu trop libéralo-européiste (dans le sens de l’orthodoxie, je ne suis pas anti européen) pour être à même de bousculer le système, qui je vous le signale si vous ne vous en êtes pas aperçu, aime à surfer sur l’idée que la gauche et la droite n’existe plus. Il n’y a que le bon sens qui compte n’est ce pas ? Vous devez connaître la célèbre phrase d’Alain : « Lorsqu’on me demande si la rupture entre les partis de droite et les partis de gauche, les hommes de droite et les hommes de gauche, a encore un sens, la première idée qui me vient est que celui qui demande n’est pas un homme de gauche »
@ Jean Luc
C’est en effet tout à leur honneur, ce sont des intellectuels brillants, penseurs nécessaires, agitateurs salutaires des consciences.
Maintenant pour faire avancer les choses, cela ne suffit bien évidemment pas, je ne souscris pas à votre division simpliste, j’y préfère l’analyse que Bourdieu donne des différences droite/gauche dans une vidéo en 2 partie qui traine sur youtube http://www.youtube.com/watch?v=xE1ehtg4Skg, il y est question d’une différence majeure dans le rapport à l’ordre établi.
Nous pouvons ergoter et nous chamailler ici en vain…à la fin cela se traduit (malheureusement ?) par un bulletin dans une urne . Toutes les voies doivent être utilisées pour faire avancer le schmilblick, et puis la lutte des classes, vous savez….c’est indemodable !
@ Nicks,
« Le système aime à surfer sur l’idée que la gauche et la droite n’existe plus »; c’est bien vrai. Et celui qui désire prouver le contraire se dirige exactement où le système veut le ranger.
Comprenons que ce système est devenu encore plus dangereux en cessant d’être hémiplégique. Si nous continuons à l’être, nous auront toujours un coup de retard dans nos solutions pour le modifier.
Vous vous doutez bien qu’un type comme moi à entendu dans sa vie de citoyen cette phrase d’Alain une bonne centaine de fois (et l’a déjà lu une dizaine de fois sur ce blog).
Contrairement à certains, je ne dis pas vous Nicks, qui n’ont lu du philosophe que cette phrase qu’on se refile en première année de « conscientisation politique de gauche », je me suis régalé de ses « propos sur l’esthétique » et de ses « propos sur le bonheur » (un casse-tête pour psychanalyste) lus au lycée. Vous me donnez envie d’aller le lire encore, en vous laissant avec cette petite phrase de circonstance.
@ Geoffroy,
Vous ne souscrivez pas à « ma division simpliste » …mais ?! ce n’est pas la mienne ! M’en vais écouter Bourdieu, tiens ; peut-être que lui m’aurait compris.
Complètement d’accord avec votre dernière remarque !
@Jean-Luc
Le genre de propos apolitique de droite que vous tenez, je les ai entendus un certain nombre de fois également, souvent complétés par quelques arguments d’autorité sur une prétendue culture livresque opposé à l’évidente superficialité du contradicteur.
Ce que je vois , c’est que depuis trente ans que votre approche est appliquée, la bonne volonté est bizarrement allé dans un sens unique. Une bonne raison pour continuer n’est ce pas ?
Cher Jean-Luc, je vous écris de l’asile.
Votre pathologie est irrémédiable. Mais vous me ferez deux pater et trois mater, cela devrait apaiser vos propos d’anarchiste de droite et vous réconcilier avec Billancourt.
Aujourd’hui, j’ai pris du grade. Je suis devenu docteur. Mais sous la blouse, je ne vous dis pas qui je soigne.
PS : @ Nicks. Vous allez avoir du mal avec Jean-Luc.
Il prétend avoir perdu sa carte d’électeur mais continue en fait de voter sous un fausse barbe : il n’arrive pas à assumer qu’il vote envers et contre lui, ne serait-ce que parce qu’il est hanté par la vision d’un Pétain élu chef de l’état par les représentants de la nation.
Des traumatismes comme ça, c’est difficile à dépasser …
Salut Jean-Luc. De retour ?
à Jean-Luc
la carte d’électeur n’existe plus, elle s’est métamorphosée en une carte électorale
@ Nicks,
Vous exagérez, Nicks, j’ai simplement parlé de la superficialité de l’argument, pas de vous en tant que contradicteur. J’ai même pris la peine de vous mettre en dehors de ma remarque (libre à vous d’aller ensuite chercher un meilleur argument). Vous serez d’accord qu’elles sont très rares, les citations qui peuvent tenir lieu d’argument.
Ensuite, quelle bonne façon de montrer l’inanité du concept de bipolarité politique que d’inventer la qualification « apolitique de droite » ! Dada aurait adoré cette belle trouvaille. Je ne pensais pas que nous trouverions si vite un terrain d’entente. Vous me lisez comme apolitique de droite parce que je m’amuse de l’apolitisme de gauche. Il me suffit maintenant de préciser que seule la politique m’intéresse pour que vous me compreniez.
A propos de comprendre, j’ai beau tourner dans tous les sens votre dernière phrase, impossible pour moi de répondre à la question que vous me posez. Donnez-moi un indice ; je n’imagine pas que vous placiez la bonne volonté à droite ou à gauche, et je cherche à visualiser le « sens unique » vers lequel elle va selon vous.
@ Zébu,
De passage, Zébu, de passage. Pas trop le temps en ce moment. Je suis un peu comme l’ami Crapaud Rouge, j’ai repris le collier sur un boulot débordant. Dans le milieu du travail, c’est de plus en plus tout ou rien.
A ce propos, je n’ai pu lire qu’en diagonale votre dernière contribution (Fichtre ! vous avez martyrisé le clavier !), et un certains nombre des commentaires suivants. J’étais un peu triste de ne pouvoir participer.
J’ai compris très vite que cette participation que nous faisons aux discussions sur le blog de Paul Jorion, n’a pas pour premier résultat d’augmenter la masse des arguments, mais de les faire vivre collectivement. La bienveillance que nous nous accordons les uns les autres est un bon moteur. De plus, tout comme la maîtrise individuelle d’une langue étrangère n’est possible que par la pratique, la maîtrise de certaines idées s’acquière de la même façon (moi qui suis en fin de première année sur le blog, j’ai le sentiment d’avoir fait des progrès de ce côté là).
Je ne suis pas du tout étonné de vous voir lire en moi si parfaitement, Zébu. Votre Post-Scriptum résume bien des choses, et des idées que nous avons échangé durant cette année. Lorsque je parle d’une bienveillance mutuelle, le mot veille a la première place. Vous faites partie de ces quelques intervenants du blog (je ne cite pas les autres par crainte d’en oublier ; vous les connaissez comme moi) qui gardent les yeux ouverts sur tout, et qui ont cette capacité de lire au delà des mots, et de garder en toute occasion la tête froide et quelques idées claires. C’est très utile lorsque nos mots nous trahissent, ou que nous les trahissons. La charité n’a que peu de place dans cette attitude. En réalité, c’est sûrement la meilleure façon d’aller vers une certaine sagesse. Quand vous m’auscultez ainsi, Zébu, je sais très bien qui vous soignez.
Des propos d’anarchiste de droite, dites-vous ? Me voilà habillé pour l’hiver. Permettez-moi d’enlever au costume la casquette anti-démocratique et deux ou trois fanfreluches libertines. Pour le reste c’est vrai que Rabelais, Flaubert, Marcel Aymé, Cioran, Michel Audiard, Léo Malet, Antoine Blondin, Alphonse Boudard, René Fallet, Albert Simonin ou Jean Yanne sont des auteurs que j’aime côtoyer ; même si d’autres m’influencent différemment, peut-être que ceux-là ont fini par déteindre sur une partie de moi.
C’est vrai aussi que Billancourt parfois me désespère. Surtout lorsqu’il se laisse voler sa colère par quelques politiciens roués qui lui font croire qu’en 2012 on rasera gratis par la sainte entremise de l’immanente Alternance.
@ Cécile,
Cela fait seulement quatre ans que je n’ai pas mis la main dessus, et j’ai déjà oublié son nom ! Ceci dit, il y a peut-être quelque chose à creuser derrière cette métamorphose, de l’être électeur en sa seule fonction électorale. Le citoyen électeur que je suis ne veux plus jamais être prisonnier de sa fonction.
Zébu ne dit pas autre chose, et il le dit mieux.
@ Jean-Luc :
Oui, ça fait petite ‘famille’, à la fin (une fois qu’on est adopté).
« Rabelais, Flaubert, Marcel Aymé, Cioran, Michel Audiard, Léo Malet, Antoine Blondin, Alphonse Boudard, René Fallet, Albert Simonin ou Jean Yanne » : comme on dit, vaut mieux être seul que mal accompagné, mais là, plus besoin d’être accompagné !!
Les ‘anarchistes de droite’, comme les appelait ce gredin (et s’appelait soit-même) Desproges sont en fait des personnes qui ont des vraies valeurs dites ‘de gauche’ et qui ne supportent pas que des malfaisants et des petites frappes viennent les ternir, à fortiori en en parlant. Dès lors, et rien que pour faire chier ces gens ‘de gauche’, ils se dénomment eux-même ‘anarchistes de droite’.
En fait, ils admirent profondément l’humanité (pas le journal, quoique, celui de Jaurès alors) de certains homme ‘de gauche’ et partagent en tous points leurs valeurs.
Mais ils placent la barre tellement haut qu’ils préfèrent la solitude (croient-ils) à abaisser ces valeurs.
En fait, ce sont des empêcheurs de tourner en rond. Ils sont rares et nécessaires. Ils ont toute mon admiration car il en faut de l’abnégation pour ne pas dévier d’un poil de cette position.
« L’imanente alternance » : voilà le genre de répartie qu’un ‘anarchiste de droite’ serait en mesure de balancer …
🙂
A pluche.
Et pis je fais ce que je veux avec azerty, suis grand maintenant.
@ Geoffroy,
J’ai oublié de vous donner mon sentiment après l’écoute du lien que vous nous avez proposé. Rassurez-vous, on ne se chamaillera pas. C’est toujours plaisant d’écouter Pierre Bourdieu, et je m’étais régalé en 2001 à l’autre documentaire que lui avait consacré Pierre Carles : La sociologie est un sport de combat . Concernant une différentiation politique de la société je crois en effet que Bourdieu touche à un moment à l’os, même si cette courte interview par Gabi Reich et Pierre Carles, dans l’ambiance bruyante d’une brasserie parisienne, ne nous apporte presque rien en arguments consistants.
(De façon annexe, l’intérêt est d’entendre dans la bouche de Bourdieu qu’une révolution ratée – il parle de mai 1968 – est doublement dangereuse, car elle ne change rien tout en générant un retour à l’ordre tout aussi important et violent qu’une révolution réussie (si on le suit – et je veux bien le suivre – le retour à l’ordre d’une révolution réussie est un retour à un autre ordre).
Pour le reste, sur 68, quelques confirmations :
« Beaucoup de types comme Cohn-Bendit étaient un peu dans la lune (il appuie ses mots d’un geste de la main au niveau de la tempe) …comme ils le sont aujourd’hui ; Cohn-Bendit c’est un type très gentil, mais (soupir)… Il y avaient beaucoup d’intellectuels démagogiques, flattés… »)
A la question de Pierre Carles : « Comment vous définissez les gens de droite et les gens de gauche ? », le soupir amusé de Bourdieu (ponctué d’un « Oh… c’est pas si difficile quand même !), et les silences qui suivent montrent un certain embarras. Bourdieu n’est pas embarrassé par la question, mais il sait que, justement, ça va être difficile pour lui d’y répondre.
Pour la question de la différence entre la droite et la gauche, l’homme propose un indice important, mais il l’utilise de manière trop floue (il sort semble-t-il d’une confrontation, et fait une pause le temps d’une bière avant un rendez-vous suivant ; on serait évasif pour moins que ça). Pour lui la ligne de fracture c’est « en gros, le rapport à l’ordre, quoi ; certains sont pour l’ordre tel qu’il est, et puis d’autres trouvent que c’est pas bien comme c’est. » Hélas ! nous ne saurons pas de quel côté se situent pour lui la gauche et la droite autour de cette ligne de fracture.
Cependant, va pour cette différentiation. Je crois qu’on est pas loin de toucher une vérité ; une différence de conception politique du monde peut effectivement se faire autour de cette notion d’ordre.
Les mots droite et gauche ne peuvent pas servir à contenir ces différences, et Bourdieu le sait, d’où son embarras de départ. En effet, les deux conceptions de l’ordre se retrouvent à droite et à gauche.
Pour preuve, ensuite, cinq minutes ne suffiront pas à définir précisément les gens « de droite » et les gens « de gauche ». Bourdieu confirme même : « Si on demande au gens : – Est-ce que vous êtes de droite ou de gauche ?, on ne saisit rien. Il faut trouver un indice plus subtil. » Le sociologue parle ensuite de différence d’habitus, de manière d’être, de manière de parler, qui signent la droite et la gauche, mais sans en donner le détail. Il parle en vrac d’autoritarisme, de sectarisme ou de désir de pouvoir comme stigmates des gens de droite. Il nous donne enfin en exemple d’homme de droite Serge July, et en exemple de femme de droite Ségolène Royal.
Rien de très consistant donc, mais je vous remercie Geoffroy de m’avoir fait écouter ça. J’y trouve en quelque sorte la confirmation que les termes droite et gauche ne sont pas opérants pour définir le lieu et l’enjeu du rapport de force politique.
Ce lieu est certainement quelque part autour de la notion d’ordre, comme le dit Bourdieu. Tout le reste n’est que postures de droite et postures de gauche, et il y a très longtemps que ce théâtre d’ombre a cessé d’amuser le citoyen que je suis. Quant au progressisme, je ne me souviens pas qu’il m’ait un jour amusé.
@ Jean-Luc et Geoffroy :
Est-ce que ce ne serait pas le conservatisme, à savoir la primauté donné à la nécessité de conserver l’ordre en cours envers et contre tout ?
Dans ce cadre, Ségolène Royal a bien été de ‘droite’ en 2007 car elle avait une position ‘conservatrice’ en regard de la position ‘réformatrice’ de Sarkozy. De même, les syndicats de salariés avec la ‘réforme’ des retraites.
Le tour de force des vrais hommes de droite est de faire passer les opposants à des ‘conservateurs’.
C’est ce qu’on appelle, depuis Reagan, la ‘révolution conservatrice’. De la même manière bien que différemment (mutatis mutandis), la ‘révolution nationale’ joua de cette’ fibre’, contre la République ‘fossilisée’ qui aurait été la fossoyeuse de la France (il est vrai que la ligne Maginot n’a pas vraiment aidée et que Pétain a intelligemment joué le coup en créant des embryons de caisses de retraites ‘ouvrières’ …).
La définition par la ‘conservation’ ne me semble donc pas pertinente, telle que définit car elle ne prend pas en compte la ‘révolution conservatrice’ (néolibéralisme). On devrait plutôt parler de ‘conservatisme’ des statuts sociaux : tout peut changer tant que les différentiels de statuts sociaux ne se modifient pas (et même croissent).
Sarkozy est de droite.
Et ceux qui sacrifient un système dans l’unique but de préserver les privilèges acquis et leur statut social dominant, aussi. Quelqu’en soit le prix à payer pour la société comme pour les individus (on pourrait alors parler d’intérêts de ‘classe’, supérieurs aux intérêts des individus).
Dans ce cadre là, Ségolène Royal et les syndicats ne seraient pas ‘de droite’ mais partisans du statu quo (ou statu quo ex ante, concernant la ‘réforme’ des retraites), présentés comme des ‘conservateurs’.
@ Jean Luc et tous
Excusez d’avance le modeste niveau de ma réflexion, mes origines prolétariennes et mon manque d’études sont par trop visibles et vos billets souvent intimidants intellectuellement.
Quand Bourdieu suggère qu’il n’y a rien de pire qu’une révolution ratée, il fait bien entendu référence à 68 .
Sa définition de comptoir des différences droite-gauche , ici de circonstance dans cette discussion informelle à la table d’un bar , est cependant assez limpide et accessible.
Il adresse d’abord un libérateur « Oh ….C’est pas si difficile quand même… » puis fait ce constat de la différence du rapport à l’ordre, en donnant quelques exemples de personnalités dont on devine bien que la classification politique traditionnelle ne suffit pas à les ranger (Royal, July, Cohn Bendit….) .
Bien entendu beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis et nombreux sont celles et ceux qui ont fini de se ranger du côté de l’ordre dominant ( économie de marché capitaliste, globalisation libérale, médias lentement et tendrement inféodés, société de consommation comme seul vision pérenne de croissance, écologie de Grenelle etc ….)
Cette vision là ne m’apparait certainement pas (plus) progressiste.
Nous assistons finalement depuis lors à la montée d’une sorte d’extrême centrisme sous forme de consensus mou, représenté particulièrement par le bipartisme dominant de l’échiquier politique et la survivance de forces politiques diverses au centre ( Modem, libéraux de « gauche », certains « ecolos ») et aux extrêmes .
Notre pays, extrêmement riche, connait un déplacement idéologique progressif et marqué du centre de cet échiquier vers la droite, ou plutôt ses valeurs, ces 30 dernières années, mu notamment par l’énorme richesse « créée » par les bulles immobilières et la bourse, la progression continue des gains de productivité liés notamment à l’informatisation .
Cette manne étant par ailleurs assez généreusement captée par la génération du baby boom qui se retrouve en retraite avec un niveau de vie aujourd’hui légèrement supérieur aux actifs, propriétaire d’un capital immobilier important, le poids démographique et idéologique de cette génération formant l’essentiel de l’électorat conservateur comme chacun sait. Le manque d’autonomie financière et idéologique des plus jeunes actifs est patent.
Au regard de ce qu’il s’est passé ces dernières années , j’ai le ferme sentiment que le clivage politique se trouve dans le vôte NON des français sur le TCE en 2005, piétiné par l’ensemble de la classe politique et des médias.
Ma conviction est que la gauche dite de « progrés » se trouve de ce côté là de l’échiquier, et si j’adhère au PG et suis convaincu qu’il faille se bouger le popotin dans la rue, sur internet, dans les médias, ce n’est pas l’effet d’un prétendu populisme, nous sommes malheureusement très NOMBREUX à regretter l’absence de prise de position médiatique claire et militante des intellectuels, scientifiques, économistes et savants en tout genre.
Ou sont-ils ? ( vous trouvez pas qu’il manque des Bourdieu ? )
@ Zébu,
Je ne crois pas que nous y arriverons comme ça non plus, Zébu.
Le conservatisme à droite et le réformisme à gauche ? Le conservatisme de droite se maquillant en réformisme par la « révolution conservatrice », et transformant le réformisme de gauche en conservatisme ? Il y a du vrai dans ce que vous dites, mais tout cela me paraît encore faire partie de la cuisine électorale occidentale. Je ne pense pas que nous puissions en extraire un théorème général.
De plus, Zébu, dans ce cas, quel serait l’argument qui me ferait choisir la droite ou la gauche ? Le réformisme a toutes les qualités et le conservatisme est ontologiquement taré ? L’un est bon et l’autre mauvais ? Mmm…
Sortons de l’exemple français et Nord-américain, et prenons pour exemple un des pays de l’ex bloc soviétique. La Pologne, que je connais un peu. Le réformisme socialiste des origines s’était transformé en conservatisme le plus dur. Face à ce blocage, le réformisme libérateur était de droite, de la belle droite-de-chez-droite selon nos critères de jugement (même si quelques hommes formidables comme Bronislaw Geremek étaient sociaux démocrates, les leaders du syndicat Solidarnosc, que toute la gauche bien-pensante française applaudissait, n’auraient pas dépareillé un Tea Party américain d’aujourd’hui). A la chute du mur de Berlin, ce que nous appelons par chez nous la droite dure a donc pris les commandes de la Pologne, pour réaliser cette révolution conservatrice que vous dites, à la mode américaine. Avec du bon, et du très mauvais. Faut-il longtemps pour se rappeler le bon et le très mauvais qu’ils ont remplacé ? Le réformisme de droite a bien remplacé le réformisme gauche. Un mauvais système est venu remplacer un mauvais système.
Tant que les mots droite et gauche serviront de masque à des mauvais système, nous ne devons plus les utiliser pour penser la politique.
Cet abandon du schéma de lecture droite-gauche permettrait il me semble de découvrir enfin les problèmes, qui se baladent peut-être bien autour de cette notion d’ordre des choses, selon Bourdieu.
Regardons comment agit sur certains de nos contemporains l’expression « vrai programme de gauche » (le mot « vrai » est l’excipient de toute formules aujourd’hui, à mesure qu’on se détourne du réel). Il suffira à Eva Joly ou à Mélenchon de dire qu’ils proposent un « vrai programme de gauche », pour que de nombreuses personnes cessent de penser, et mettent leurs bulletins dans l’urne de façon pavlovienne (quant à moi, si un jour je retrouve ma carte électorale pour voter Mélenchon, ce ne sera pas pour la raison qu’il est de gauche).
Regardons comment toute la gauche française applaudissait à un Obama « de gauche » en campagne électorale, alors que son programme aurait pu avoir été écrit par Alain Madelin (j’exagère à peine).
Observons, avec le recul, combien le « gauchiste » François Mitterrand était un homme « de droite » et le « droitiste » Jacques Chirac un homme « de gauche ».
Regardons comment les Tea-Party américain accusent aujourd’hui Obama de « gauchisme », alors que son programmme de réformes (sécurité sociale et compagnie) est cent fois moins « de gauche » que le programme de réformes du gouvernement Chirac sous Valery Giscard d’Estaing.
Personne ne m’a encore convaincu que les termes droite et gauche sont d’une efficacité quelconque pour lire la politique et orienter mes choix. Je continue à les voir comme un leurre, une façon efficace de noyer le poisson.
Pour savoir si un discours politique a du sens, je m’amuse parfois à remplacer les mots « gauche », « droite » ou « écologie » par des mots pris au hasard. Par exemple « bicyclette », « fourchette » et « cacahouette ». Seuls les discours qui touchent au fond des problèmes gardent malgré cela du sens, car ces mots y figurent de façon annexe ; la majorité des discours se vident d’un coup.
Ne nous berçons pas de mots et de concepts creux ou inopérants pour penser la politique. Deux siècles de lecture gauche-droite des problèmes de société n’ont pas résolu les problèmes. Il est peut-être temps de choisir une autre grille de lecture.
@ Geoffroy,
Deux où trois échanges auront suffit à totalement nous rapprocher. Je dis que nous ne devons pas nous bercer de mots, et je me berçais stupidement des vôtres. Depuis, j’ai compris ce que vous disiez, et surtout grâce à votre dernier commentaire.
Vous touchez à l’essentiel. Le vote NON au TCE en 2005 (et le vote NON à Maastricht en 1992) est un clivage politique enfin lisible.
Droite et gauche avaient voté OUI, droite et gauche avaient voté NON. Le clivage est donc ailleurs.
Où voyez-vous un modeste niveau à votre réflexion ?! Ces discussions sur la droite et la gauche reviennent périodiquement dans les échanges du blog de Paul Jorion, et vous êtes un des premiers qui aura su d’une seule phrase situer le noeud du problème.
Lorsque quelqu’un essaiera à nouveau de me convaincre (et de se convaincre !) qu’il y a une différence politique entre la droite et la gauche, je lui opposerait votre réflexion.
De plus, beaucoup d’entre nous vous serons éternellement reconnaissants d’avoir, il y a deux jours, soufflé à l’oreille de Paul Jorion une évidence 😉
@Jean-Luc
Je vous trouve tout de même de mauvaise foi. Quand j’utilise le mot gauche, il a pour moi une signification bien concrète dans le système de valeur qu’il défend : la solidarité par l’intermédiaire de la redistribution des richesses, la promotion des services publics et du rôle de l’Etat, la défense de l’individu par les libertés collectives etc…
Bien entendu que certains points ne sont pas exclusifs d’un côté de l’échiquier politique (l’Etat par exemple et j’en suis bien conscient en tant que jacobin de gauche), mais la gauche a toujours eu comme objectif, quand elle ne se reniait pas, de défendre les plus faibles contre la domination des plus forts, par l’intermédiaire d’une matrice collective. Il est évident qu’aujourd’hui il faudrait redéfinir le clivage, ce qui aurait pour effet de positionner les deux tiers du Ps au centre droit et de faire basculer un parti comme debout la république au centre gauche par exemple, compte tenu, comme le dit Geoffroy, de la césure apparue pendant le débat sur le TCE.
Il n’en reste pas moins que le clivage est bien là et indispensable à un rapport de force sans lequel toute démocratie tombe en atonie. C’est précisément ce que je voulais dire quand je stigmatise la politique de la « fin des idéologies » qui au nom de la modernité « ni gauche ni droite » n’a favorisé que l’intérêt des dominants. Vous pourrez si vous le voulez renommer ce clivage mais il restera de fait une gauche et une droite, par agrégation des affinités politiques, sur des critères de définition des rapports sociaux. Que d’aucuns et à vrai dire la plupart, ne soient pas complètement représentés par une seule des tendances, c’est évident mais dans un système représentatif c’est inéluctable. Dans un modèle de démocratie directe c’est différent puisque le positionnement peut se faire en fonction des questions. C’est un autre problème qui mérite autant discussion…
@ Nicks,
Je cherche quoi ajouter à ce que vous venez parfaitement d’expliquer et de résumer (jusqu’à cet « autre problème » final). Je sais de toute façon qu’avec vous, Geoffroy et Zébu nous sommes proches depuis le début de notre discussion.
J’ai toujours peur que ce genre de conversations tombent dans le sophisme, et je vois que ce n’est pas le cas. Vous m’accusez seulement de mauvaise foi, et il y a de ça littéralement, puisque je suis simplement un mauvais croyant dans la Sainte Trinité : Gauche, Centre et Droite. Et vous aussi finalement ; c’est ça qui nous rapproche, même si vous ne voulez pas le formuler comme moi. Je crois que lorsque quelqu’un se détourne d’une Eglise, ce n’est parce que soudain le bien et le mal n’existent plus, mais parce qu’il croit que le bien et le mal ne sont pas placés à l’endroit que le dit cette Eglise.
Je me suis donc détourné depuis toujours de l’Eglise de cette Sainte Trinité politique, et je m’en suis souvent félicité car cela m’a permis de voter en conscience pendant presque trente ans, jamais prisonnier d’un camp ou de l’autre. Cela m’a, entre autre, permis de découvrir très tôt que le système de valeurs auquel je crois comme vous (« solidarité par redistribution des richesses, promotion des services publics, rôle gardé à l’Etat, défense de l’individu par les libertés collectives, etc. ») n’est pas un système défendu par la gauche, mais par l’ensemble des démocrates.
Il y a un danger selon moi à continuer de situer à gauche seulement la défense de ces valeurs, car lorsqu’une certaine gauche – technocrate plus que démocrate – se met à agir à rebours de ces valeurs, il se trouve encore des millions de « gens de gauche » pour voter aveuglément pour elle. Regardez le nombres de seconds tours d’élection qui envoient le bon peuple de gauche voter pour un libéral estampillé « gauche » dans le but de faire-barrage-à-la-droite. Ces jours-là je reste sous la couette. Je reste sous la couette aussi le jour où on me demande d’aller voter pour un libéral pour faire barrage à une extrême droite d’opérette, comme en avril 2002 ; pas envie de jouer le pigeon de service pour faire gagner ceux qui veulent me voir crever (je suis d’ailleurs ravis que cette extrême droite d’opérette leur mette un peu les mouillettes ; aux vrais démocrates elle ne fait pas peur).
Je sais que nous sommes proches en pensée avec Geoffroy, Zébu et vous. Geoffroy à pointé le NON au TCE pour dire où se situe notre système de valeur (vous l’aviez peut-être placé aussi comme moi dans un NON à Maastricht en 1992). On touche là une vérité, par delà la gauche et la droite. Vous évoquez aujourd’hui le parti Debout La République en le plaçant au centre gauche d’un échiquier corrigé. Qu’est-ce qui vous empêche de mettre ce parti complètement à gauche, Nicks ? L’air un peu pincé de son leader, ou son costume toujours bien repassé ?
Les partis qui ont voté NON aux deux référendums européens défendent mes valeurs (oui oui …tous), même si – je ne suis pas dupe – leurs raisons ne sont pas toutes les miennes (suivez mon regard). A partir de ce constat, comment pourrais-je choisir entre la droite ou la gauche ?
Vous dites, Nicks : « Vous pourrez si vous le voulez renommer ce clivage, mais il restera de fait une gauche et une droite, par agrégation des affinités politiques, sur des critères de définition des rapports sociaux ».
Les termes gauche et droite ne permettent plus de reconnaître ces agrégations d’affinités politiques. Ces deux termes sont même la principale cause qui nous amènent à ne plus les reconnaître. Il faut donc, non pas les renommer mais s’obliger à lire au-delà. Et se vacciner peu à peu contre cette ritournelle gauche-droite qui empêche la seule jonction vraiment révolutionnaire, celle de tous les défenseurs des valeurs que vous dites et que je veux défendre avec vous.
Je voterai peut-être un jour pour Mélenchon s’il défend mes valeurs, …et tant pis s’il est de gauche 😉 .
(Et bon sang ! Nicks ! mes arguments ne veulent pas être « d’autorité », et ma culture livresque n’est pas « prétendue » ! Je n’ai pas lu beaucoup de livres mais j’ai essayé de bien les lire. Quoi ? …pourquoi je reviens là-dessus ? …Parce que vous m’avez touché pardi !)
Pas mieux.
Merci.
Qu’est-ce que vous voulez dire après un truc pareil !
Eva Joly. Très. Et gentille. ©
Une précision cependant : « La Terre est ronde donc limitée. » Attention de ne pas prendre ces paroles au pied de la lettre et tenter de généraliser :
« Fab est rond donc limité. »
« Vigneron est rond donc limité. »
C’est possible mais pas certain.
Vigneron sort très facilement de ses gonds.
L’UE veut faire un copier/coller de l’Allemagne qui ne connait pas la crise:
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/10/28/04016-20101028ARTFIG00760-l-allemagne-modele-industriel-pour-l-europe.php
Beaucoup de Turcs retournent en Turquie, et l’Allemagne vieillit à vitesse grand V… Est-ce que l’Allemagne restera un modèle pour longtemps? Je ne sais pas…
L’Allemagne, c’est à 2km de chez moi, et c’est loin d’être aussi idyllique que ce que les médias voudraient nous faire avaler.
Pour un alsacien cette propagande incessante est assez énervante.
Il y a effectivement beaucoup de gens qui ont quitté le pays ces dernières années, en particulier des jeunes diplômés. Et je ne parle même pas des conséquences de la réforme Hartz IV de monsieur Schröder.
Pour leurs banques, ça sent aussi bon que du côté des établissements anglo-saxon. La dernière estimation du cout du sauvetage de la seule Hypo Real Estate est de 50 milliards€!
J’y vis, faute de trouver un job en France, et je ne trouve pas non plus que ce soit l’enfer, sans aussi vouloir y voir un modèle aboutit.
Les gens m’y ont l’air moins stressés qu’en France.
Ici il y a des moyens de dialogue :
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3494
Les collusions sont plus faibles ici :
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3494
En fait, ce n’est pas de trouver un job en France qui me fait rester en De, c’est que je ne souhaite plus travailler en France, tellement j’y ai rencontré une colossale bêtise et des comportements crasses.
Pourtant, on m’a sollicité pour des jobs en France, mais j’ai dit non, tellement mon expérience française me parait lamentable.
@fnur : « tellement j’y ai rencontré une colossale bêtise et des comportements crasses » : si vous en avez le temps, pourriez-vous nous en dire plus ? A ma connaissance, les « comportements crasses » se rencontrent surtout dans les jobs de bas niveaux, (je doute que ce soit votre cas), comme le montre cet article de Fakir où l’on apprend que, dans une PME aux ordres d’une célèbre boîte du CAC40, on est allé jusqu’à faire faire le travail par… des candidats à l’embauche ! Je cite : « Ou alors, je faisais venir un mec pour un entretien, on causait, et puis, ‘tenez, on va vous tester sur le terrain, y a justement un chargement qui vient d’arriver…’ On utilisait le mec pendant deux heures et puis on le renvoyait. »
– Si le modèle productiviste est en faillite c’est parce que nous avons atteint les limites à la croissance, ce que précisément les écolos des premières heures avaient mis en évidence mais qui fut relégué au second plan par une écologie politique en mal de reconnaissance et dont la société toute entière exigeait d’elle qu’elle soit politiquement correcte (c’est-à-dire qu’elle reconnaisse les dogmes productivistes). Bien qu’il soit très dur d’évoquer le concept de limites à la croissance car cela mène tout droit au débat malthusien, la réalité nous l’impose et on ne fera pas l’économie d’un prise de conscience de ce concept central sans quoi se sera tabula rasa pour le malheur du plus grand nombre.
Revisiting the Limits to Growth After Peak Oil
http://www.esf.edu/efb/hall/2009-05Hall0327.pdf
– En matière de temps de travail il est évident qu’il faut une redistribution mais pas de façon démagogique comme les socialistes l’ont imposé, 35 heures payées 37 mais bien x payé x.
– Je crois savoir (de façon assez simpliste) que dans la Rome antique, les riches patriciens (les oligarques) travaillaient à mi-temps pour la cité en tant que fonctionnaires et à mi-temps à titre privé pour faire fructifier leurs propres affaires. Voilà quelque chose dont on pourrait s’inspirer pour essayer de réconcilier communisme et capitalisme. Un communisme à mi-temps pour tous les citoyens et un libéralisme à mi-temps pour ceux qui le veulent. On aurait des droits (liberté d’entreprendre) parce que l’on remplirait des devoirs (participation au fonctionnement de la cité) …
Yves Cochet propose du concret et propose d’en débattre.
http://www.mediapart.fr/club/blog/acturevue/121010/eva-joly-ecolo-non-entretien-avec-yves-cochet
Fouette Cochet!
Inculture(s) 4: « Faim de pétrole, ou vive la grande déplétion »
… une autre histoire de l’énergie… de, par et avec Anthony BRAULT.
http://www.scoplepave.org/conf_incul_4.php
@JIEL
Merci pour ce lien et merci à Anthony Brault pour son investissement citoyen. On sent chez lui un désir sincère de redonner du sens. Son témoignage est très instrucif, très constructif et met bien les choses en perspective.
Pour prolonger la réflexion sur l’optimisme vs. le pessimisme, et à défaut d’être capable de réalisme, voici autre chose qui peut alimenter la réflexion.
Peak oil vs. pathological optimism
http://www.energybulletin.net/media/2010-11-01/peak-oil-vs-pathological-optimism
A la minute 4, « Quel sens ça a le PIB », en Hongrie ? Inutile de s’énerver, on devrait toujours faire le ratio PIB/ endettement. point.
Eva Joly est bien gentille mais elle n’a pas le courage de ses ambitions ! je n’aime pas les gens qui causent pour ne rien dire du genre « Nous devons réfléchir, imaginer etc ». Il faut réfléchir avant, moi j’ai réfléchi. Napoléon ne venait pas sur le champ de bataille en disant il nous faut réfléchir, imaginer le partage de revenu, etc !!! je vomis les tièdes !
Ou bien vous avez saisie la situation ou bien vous ne l’avez pas saisie et E J n’a visiblement pas compris.
Elle n’a aucune idée du fonctionnement de l’économie, c’est celà qui me désole. Protégez-moi de mes amis ! Combien cette phrase est juste.
On sent dans son discours des relents de programme socialiste, mi-figue mi-raisin, sans remise en cause du capitalisme.
Elle propose le partage du temps de travail sans questionner notre insertion dans le capitalisme mondial, or si l’on n’est plus compétitifs il faut trouver un moyen de s’affranchir des marchés, et donc sortir de l’europe, de l’économie de marché et créer un Etat de type communiste.
Le revenu minimum est une idée généreuse, mais elle est myope. Ce revenu créerait de l’inflation ma chère Eva Joly, laquelle diminuerait la valeur de ce revenu et créerait des problèmes pour les autres salaires, et nous sortirait de toute compétition internationale si l’on voulait y remédier. Pourquoi proposer des solutions sans avoir réfléchi aux conséquences ? Je trouve ceci déplorable et indigne du public.
Le modèle s’effondre comme elle dit, mais elle n’a aucune idée sur la suite et sur un autre modèle. Elle est décourageante par le côté émoussé et insuffisant de son discours « débile » au sens faible.
C’est n’importe quoi. Elle est aussi incompétente que ceux qu’elle critique. Elle est démagogique façon vielle socialiste… c’est indigne.
pas encore entendu, mais c’est le problème d’EE …ils sont tout à fait dans le laisser passer, laisser faire ….et, elle était plutôt centriste .
Le PG travaille sur ce sujet : l’écologie…ça ne va pas tarder à sortir …
Trés estimable, par ailleurs, sur ses combats menés contre la corruption : il lui a fallu un sacré courage.
Listzfr,
Laissons au moins le temps à ces belles paroles de se propager. A moins que l’on attende encore une fois, comme d’hab, que ce soit une personne ou un parti qui vienne s’occuper de nos vies ! Condamner ces idées a priori est un mauvais réflexe, un peu comme applaudir quand on s’est fait copieusement remettre à sa place : http://www.youtube.com/watch?v=5JvVf1piHXg
Certes vous réfléchissez aux conséquences, mais dans le cadre habituel, celui dont on essaye de s’extirper. Est-ce que vous pensez sérieusement que la compétition internationale soit l’idée phare qui soutienne la jolie pensée d’Eva ?
Il s’agit d’autre chose : prendre conscience qu’il n’est absolument pas nécessaire de croire en une quelconque finalité – paradis, retraite, … – pour s’occuper de sa vie de manière satisfaisante, qu’il n’est absolument pas nécessaire d’être l’esclave d’un salaire pour « participer à la vie sociale« , … (quel espoir dans ces trois points !)
PS : Julien, pourriez-vous m’indiquer ce qui vous gênait dans mon message (non publié) sur Le temps qu’il fait : j’ai du mal à me dire que ceux qui fréquentent ce blog aient besoin d’assistance pour se faire leur propre idée sur un texte qui ne comporte il me semble aucune injure, appel à la haine ou autre propos indécent. N’hésitez pas à utiliser mon mail. Merci.
A écouter aussi :
Qu’ils s’en aillent tous ! – Entretien avec Jean-Luc Mélenchon sur
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2023
et comme il parle de l’Argentine, long mais passionnant :
http://www.dailymotion.com/playlist/xwkbu_loveallhuman_memoire-d-un-saccage#videoId=x8tw36
…Mélenchon la noblesse du peuple!…C’est sincère.
La dignidad de los nadies :
http://video.google.com/videoplay?docid=3259252475517173673#
…Hello…Puisque l’engagement s’annonce…L’annonciatrice de bonnes nouvelles que reste Eva, qui tout comme vous Paul ne suffira très certainement pas à remporter la bataille qui se déroule sous nos yeux…J.L. Mélenchon me fait frémir parfois, exploser de rire souvent…Hélas cela ne suffira pas à couvrir le débat…L’alliance de la gauche + les verts plus J.L. Mélenchon + Vous Et Eva, en revanche pourrait faire trembler
Depuis 40 ans; comme le dit Mme Joly, des précurseurs avaient pris conscience de l’incompatibilité de la croissance infinie et des limites de notre écosphère (je crois perso que ces éclairés étaient plus des scientifiques et des économistes que des philosophes mais bon…) . Mais rien n’a changé. Aujourd’hui, les preuves s’accumulent, même pour Monsieur Toutlemonde. Mais les décideurs majoritaires ne sont pas seulement des idéologues, ce sont aussi des cyniques et des égoïstes. Bien sur qu’ils savent qu’il faudrait 2 ou 3 planètes pour satisfaire les besoins de tous mais ils sont prêts à satisfaire seulement les caprices d’un 10ème de la planète, pourvu qu’ils fassent partie de ce 10ème.
Le combat sera donc rude et passera par la conviction de ces 90% qui seront es dindons de leur farce. Pourvu qu’Internet nous aide car la captation des médias ordinaires est un objectif prioritaire des égoïsto-cyniques.
Bonsoir,
Les 10 % de décideurs ont très bien compris que le seul souhait des 90 % de dindons est de les rejoindre.
A ce jeu, ils sont plus que des pros.
Quand aux 90 % de dindons, ceux -ci sont prêts à toutes les bassesses afin de se faire admettre parmi les fameux 10 %.
Bon week-end
Formidable.
Il me semble que c’est avec des synergies comme celle-ci que nous avancerons !!
On voudrait nous faire croire que l’âge minimal du départ à la retraite est réformé à la hausse dans tous les pays . C’EST FAUX . C’est de la DESINFORMATION, DU LAVAGE DE CERVEAU .
Dans l’émission de Daniel Mermet » là bas si j’y suis » du vendredi 29 octobre, une manifestante nous rappelait qu’en Bolivie, en mai 2010, l’âge du départ à la retraite à taux plein a été abaissé à 58 ans pour l’ensemble des salariés, et 56 ans pour ceux qui travaikllent à la mine, leurs annuités comptant double .
“une avance remarquable, extraordinaire dans la construction de ce qu´on appelle l´Etat de bien-être et que, dans le cas de la Bolivie, nous pouvons dénommer un état du Bien Vivre”, dit le vice-président bolivien, Álvaro García Linera,
Cette manifestante parisienne ajoutait que le goiuvernement français devrait mettre « plus de MORALES, pardon, de morale », dans sa conception des retraites des salariés
De plus, les salaires ont été augmentés de 5% .en Bolivie.
http://socio13.wordpress.com/2010/05/13/la-bolivie-baisse-lage-de-la-retraite
La retraite est à 50 ans pour les femmes, 55 pour les hommes en Russie, avec la possibilité de cumuler retraite et salaire s’ils continuent à travailler au-delà .
Curieusement, nos médias n’en parlent pas .
Dans ces pays, les milliardaires sont peut-être moins avides que les nôtres, tout capitalistes qu’ils soient .
Nos médias ne parlent jamais de ce qui marche(rait) bien au Vénézuela, a Cuba, en Iran car tous ces régimes sont déclarés « ennemis ». Le Vénézuela est au moins une démocratie, ainsi que les pays que vous citez.
Mais bon… il faut faire table rase de nos élites.
Il faudra un jour, renverser notre République, par la force. Et le plus tôt serait le mieux. Je veux qu’on me rende ma démocratie et je ne veux plus voir les politiciens en place. Et pour cela il faut clause permettant de renvoyer tout politicien que l’on désapprouve ! tant qu’il n’y aura pas cette possibilité, la révolution est légitime
C’est vrai !
Il ne nous reste plus qu’à tous immigrer en Bolivie et d’y appliquer les méthodes de Chavez du pétrole au secteur minier en buvant comme les Russes pour avoir chaud. J’adhore le lavage de cerveau ! Mianne je vous conseille de traîner en Russie pour vos prochaines vacances, vous comprendrez pourquoi les Russes cessent de travailler en moyenne si tôt. Enfin une hausse de 5% sur rien du tout c’est toujours rien !
d’autant plus que nous ne sommes plus en République …pas de contre-pouvoir, pas de Représentants du Peuple ( sauf exceptions : beaux combats du Front de Gauche ), depuis que les rapetouts sont à l’oeuvre ….
… » Et voici ce que dit l’homme de trahison :
–« cette nuit vont surgir mes projets invisibles.
…
Paris dort, comme aux temps de Charles de Valois ;
Vous allez dans un sac mettre toutes les lois,
Et par dessus le pont les jeter dans la Seine. »
O ruffians ! bâtards de la fortune obscène,
Nés du honteux coit de l’intrigue et du sort!
Rien qu’en songeant à vous mon vers indigné sort !… »
Victor Hugo/ Les Châtiments
vu l’esperance de vie des russes, la retraite française a 62 est beaucoup plus avantageuse !
je suis un grand partisan pré-annoncé de la candidature de Eva Joly en 2012, parce qu’elle me donne un peu d’espoir…
c’est vrai qu’il y a plusieurs choses intéressantes qui se passent à gauche.
le parti de gauche d’abord, qui a brisé un tabou quand ils sont sortis du parti Socialiste et a eu bien raison de le faire, pour se démarquer du discours moyen, et médiocre
et Europe Ecologie. Les gens qui s’y intéressent peu les voient souvent comme soit uniquement des écolos qui ne proposeraient rien sur la société soit comme des centristes à cause de Cohn Bendit. Les 2 visions sont tellement fausses..
mais les préjugés sont tenaces, et la couverture médiatique joue beaucoup… d’ailleurs, on a tous vu ses « sondages » qui nous rappellent sans cesse que notre seul espoir contre Sarkozy en 2012 serait dominique Strauss Khan… vous avez bien compris, hein ? si vous voulez vous débarassez de Sarko.. votez DSK surtout, ne vous dispersez pas braves gens… Comme Schneiderman l’analysait très bien dans un article sur Rue89 d’ailleurs, ces magnifiques sondages s’auto-alimentent, bref
Sauf que la victoire du PS serait sans doute pour cette nouvelle gauche qui réfléchit la pire des catastrophes… ce vieux parti incapable de remettre en cause la pensée dominante, tellement il y a participé, assoierait à nouveau sa position dans le rapport de force à gauche, pour s’asseoir sur ses alliés d’un soir pendant 5 années de plus.. je n’irai pas jusqu’à préférer une victoire de l’UMP sur le PS, mais cette perspective me fait frémir…
et ce parti me donne espoir depuis 2 ans. Déjà par les gens qui s’y retrouvent.. fini les politiciens dogmatique, on a des gens de terrains, des gens qui travaillent, réfléchissent, proposent.. et surtout, après ça, discutent et débattent, se mettent d’accord en bonne intelligence.
Joly, Legrand, Bové, Jadot.. on pourrait en citer beaucoup : la caution morale est là !
Et ils ne se contentent pas de ça.. ils regardent, collectent.. ce nouveau modèle est sans doute un équillibre à dégager du chaos, lourde tâche, mais ce sont les seuls qui ont retroussé leurs manches !
.. les seuls.. pas tout à fait. En effet, le parti de gauche… Ils sont un peu différent, cette différence était marqué pour les européennes sur la vision de l’Europe peut etre justement. ça a joué dans leur image « centriste », mais ils sont tellement plus à gauche que le parti socialiste (qui est où d’ailleurs ?) .. qui pourrait en douter en ayant vu cette vidéo ?
Cette convergence, un rassemblement EE et front de gauche, pourrait faire trembler le parti socialiste, imposer un nouveau rapport de force..
Soyons en sur, la première place à gauche au premier tour en 2012 est le principal objectif, quasiment vital si on veut sortir du discours. En dehors de cet objectif, le champ des changement possibles par nos seules bonne volonté est restreint, jamais inexistant, mais tellement moins ouvert..
Alors j’ai beau ne pas être encarté, je milite ouvertement.. subtilement souvent, en glissant quelques exemples de leur travail dans les conversations.. en clamant haut et fort à toute occasion que « ça change »… il faut que l’idée fasse son chemin dans la tete des gens…
Et ça me donne de l’espoir..
et cette vidéo… sur ce blog…. it really made my day !
Bonsoir !
Je rejoins votre constat concernant l’erreur que pourrait commettre le PG et EE de s’allier au PS.
PS=UMP !
Toutefois ….
A bien écouter notre GRO EVA FARSETH, je me dis : c’est une bonne candidate, Quelle force de la nature ! quel parcours ! Pour autant, à l’heure actuelle, elle n’est pas assez forte !!! L’alliance que vous proposez n’aura pas le succès que vous escomptez, compte tenu des informations actuelles:
– projet
– méthode
– Mise en oeuvre et contrôle.
Toutefois et de plus , on n’est qu’en octobre 2010….
Si je dois comparer avec ce qui filtre, propagande ou pas – gesticulation/articulation ou pas- en provenance du FN, il ont bien avancé sur les 3 points cités précédemment …. D’ou mes craintes réelles…
EE et PG devraient s’inspirer ( sur les points cités , je me répète…) du FN, UMP, pour être crédible vis à vis des messages véhiculés , à l’attention des électeurs …et de non électeurs ( qui ont une influence sur ces premiers dans certaines chaumières…).
Tout en ayant visionné à plusieurs reprises celle d’Eva Joly, J’ai également visionné celle de Mme BLANDIN et Mme DUFLOT.
En prenant du recul, je me suis dis : « Il y a du constat, du factuel, du rêve! Mais c’est brouillon : trop d’exemples parasites ! « .
Il faut revoir le ton des discours , être synthétique ….ET DES AUJOURD’HUI ! En Janvier 2012, ce sera trop tard !!! Il faut être prêt pour la chandeleur approche !!!
Bonne soirée
Chère tomate (bio, j’espère ?)
je suis parfaitement d’accord avec vous sur l’urgence de tout ça.. en janvier 2012 il sera trop tard si les esprits ne sont pas déjà ouvert à ça. La quantité de gens qui s’intéressent un peu fondamentalement à la chose publique, qui trainent sur ce forum ou d’autres pour essayer de dégager une essence, est tellement faible par rapport à la masse abrutie au JT…
C’est d’ailleurs peut-être, au delà de toute considération programmatique, la question sous-jacente la plus critique : de l’accès des foules à l’information
Après le constat je suis partagé sur la méthode quand même. Il semble que EE se soit assez clairement engagé dans un refus de simplification abusive.. comme j’ai déjà vu Eva Joly le dire, non seulement les gens comprennent quand on prend le temps d’expliquer, mais ils s’y intéressent et sont demandeurs…
Est-ce que le bon sens peut l’emporter sur la propagande ? je ne sais pas.. peut etre que non, et ça resterait le drame de notre époque. Mais je ne peux pas m’empêcher d’approuver cette méthode…
En tout cas, difficile question que celle de la bonne stratégie « médiatique ».. je n’ai pas la clé, mais j’espère qu’ils la trouveront.. vite !
Bon week end à vous
Dans la revue Esprit consacrée à l’avenir du travail (Août-Septembre 1995), le sociologue Daniel Mothé écrit: »L’arrivée des techniques modernes impliquant la nécessité de diminuer le travail ne peut manquer [..] d’avoir une répercussion sur les comportements des êtres humains, ceux-ci étant amenés à refuser de s’adonner à l’obsession du travail comme ils l’ont fait jusqu’ici » (p. 94), plus loin, « Les individus n’ont qu’une chose à faire dans cette société post-moderniste: accepter la révolution des mentalités, en ne convoitant plus le travail rémunérateur »(p. 97).
1- « Refuser de s’adonner à l’obsession du travail »
2- « Ne plus convoiter le travail rémunérateur »
Que ceux qui le peuvent se retire, sans RIEN demander, et laisse la place aux autres. Cela s’appelle esprit de solidarité.
3- S’autolimiter
4- Donner
5- Mépriser le matérialisme et l’utilitarisme
Le sociologue écrit encore: « Le changement de mentalité consisterait à ce que les pauvres restent pauvres par conviction et non par obligation et que les riches, comme saint François d’Assise, se conduisent en vrais pauvres pour ne pas susciter leur convoitise ». (p. 100)
L’obsession de l’argent et du travail doit donc être soumise à une très sérieuse critique.
Nous parlons alors de simplicité volontaire, de sobriété, de qualité de vie, de plus d’humanité et de moins de matérialisme. Est-ce que l’homme sera capable d’opérer ce changement tout seul et comprendre que l’on ne peut pas tout avoir dans la vie? Là est la question. Il va falloir réapprendre à faire des choix.
Paul, pourriez-vous nous dire pourquoi vous ne semblez pas apprécier le rapport Stiglitz? Merci.
pluriel: que ceux qui le peuvent se retirent, sans rien demander, et laissent la place aux autres.
Amen
Merci de mettre cette video!
…Internet la voie off de la révolution européenne…Très potentiellement jouable…
Productivisme = moyen de camoufler le capitalisme et au passage d’y inclure un refus des analyses marxiennes à partir d’une lecture biaisée de Marx !
Ce n’est pas comme ça qu’il y aura un changement de modèle !
Bonjour,
Je la soutiendrais à fond, moyennant « le prix de mon vote ». Mais j’ai un souci avec la réduction du temps de travail.
Je vois mal l’apport de cette mesure. Hausse des salaires ?
Est ce que ça a vraiment marché de ce point de vue avec les 35H ?
Est ce que ça a fait durablement diminuer le chômage ?
Et celà relancera l’opposition public /privé; entreprise/commerçants artisans.
Peut-on m’expliquer ?
Merci
@ arnaud
Lire « Le livre noir du libéralisme » de Pierre Larrouturou (Edition du rocher)
Même question qu’arnaud sur le temps de travail, au moins sur le court terme, d’autant plus que l’énergie va durablement augmenter et se raréfier et que nous aurons besoin de beaucoup plus de travail manuel (paysans , artisans, ….) ne serait que pour manger et se loger (je ne suis personnellement pas trop convaincu non plus par les thèses malthusiennes).
Si on supprime le productivisme (et je suis d’accord avec ça) et si on ne peut pas augmenter la productivité humaine par manque de ressources énergétiques, il va falloir aller un peu plus loin dans le programme.
En dehors des mesures préconisées sur ce blog (mesures que j’approuve entièrement) on pourrait aussi par réfléchir à supprimer toutes les tâches et travaux pénibles qui n’ont aucune utilité ni sociale ni humaine (et là il y a du boulot):
-diminuer (ou supprimer) les emballages et le traitement de déchets correspondants.
-supprimer le marketing des laboratoires pharmaceutique (15% du CA mini (mal) masqué par des pseudo dépenses en R&D)
-ne plus fabriquer des produits à durée de vie limitée mais plutôt à durée de vie et à fiabilité maximale et remettre en place des services de « maintenance » de proximité abordables.
-et aussi……à vous..
Je préférerais qu’on parle de diminution de temps de travail une fois seulement qu’on y verra un peu plus clair dans ce qu’on supprime, car j’ai plutôt l’impression d’un immense chantier devant nous, et je ne suis pas sur que commencer pas la sieste soit le meilleur moyen de le faire avancer.
Cordialement à tous.
Oui, trop tôt pour la sieste …
Mais, il y a une trés grande différence entre se lancer dans un travail – qui n’est plus un pensum ou un abrutissoir (ex. gagner bien plus qu’on a besoin, et passer à côté de l’essentiel, et être aux ordres, pourquoi donc, SVP !? ) – mais qui devient une oeuvre, dans le sens oeuvrer ensemble( sens de l’équipe, et non concurrence forcenée, échanges d’idées, partage d’expériences : c’est ce que j’appelle « compagnonnage » : car les observations au fil du temps doivent être transmises à leur tour, ainsi il y a passation et reliement, puis effacement dans le calme ) à construire quelque chose d’utile , de valable, d’intéressant pour l’ensemble de la Société…il y a une grande joie à cela …même épuisée, les forces se potentialisent: je parle de vécu déjà ancien, et non de marketing : grrrrrr! …)
Mais comme la fatigue s’accumule quand-même : former suffisamment de monde dans tel et tel secteur important pour la Société , de façon à diminuer les horaires peu à peu, et que chacun ait sa place ….
Arrêter avec le mépris de certains métiers …les plus humbles en apparence sont les plus utiles : sans les éboueurs et les égouttiers, la peste et le cholera reviennent à Paris, et même
dans le triangle – je n’ose dire des Bermudes – soit N.A.P. , là d’où disparait trés mystérieusement le plus gros tas de pécettes virtuelles en France!
Le véritable progrès devrait être de pouvoir moins travailler, pas de faire des heures supplémentaires, ppur cela il faudrait aussi prendre conscience que nous consommons beaucoup de conneries qui ne nous apportent pas grand chose, la satisfaction que procure un achat ne durant pas plus de quelques heures, à quoi bon se goinfrer si c’est pour devoir faire tant d’efforts pour maigrir, on peut aisément se passer de la plupart des choses qui remplissent nos super marchés…Le temps libre par contre, c’est précieux, disposer d’une partie de sa vie pour lire, voir ses amis, sa famille, consacrer du temps aux autres, tout cela est bien plus enthousiasmant, pourquoi pas donner du temps à une ONG et non pas à produire des trucs totalement inutiles…
La parole d’Eva Joly a le mérite d’être claire.
Elle ne se contente pas seulement de dire que la terre est ronde et limité. Dans le même temps, elle nous désigne une terre plate, désespérément plate. A force de s’aplatir à la moindre occasion…
Et donc :
« On prône l’exclusion, on prône le désamour, on prône de construire la cohésion de notre pays sur l’exclusion et la haine de l’autre. Et moi je pense qu’il y a un risque, un risque d’un monde, aujourd’hui – comme la croissance et cette vie facile s’en va – de désigner des boucs émissaires, et c’est pourquoi notre mission est si importante de construire une société inclusive avec plus de lien sociale et plus de bonheur de vivre. »
Sur place, les dégâts sont déjà considérables :
Vivre dans une bulle ne devrait pas les priver d’imagination.
Et merci à Mianne pour son témoignage. Elle voit se qu’elle voit.
Une bulle c’est rond aussi, c’est limité, et c’est vide.
Conclusion : dans ta bulle, mets-y de l’imagination – beaucoup. 🙂 🙂 🙂
Il s’agit du post 38 de Mianne. Sur le billet correspondant.
Je ne peux plus faire un lien direct d’un commentaire? (maintenant j’ai une adresse unique pour tout le billet). Dommage.
@ octobre
Vous pouvez bien sûr toujours faire un lien direct sur un commentaire particulier, en copiant l’adresse sous la date/heure du commentaire.
Le votre par exemple : http://www.pauljorion.com/blog/?p=17642#comment-118960
C’est corrigé dans votre post ci-dessus.
Merci Julien.
Le constat est là concernant l’impasse du système (écologie, social…). Ce qui me gêne c’est qu’on propose de partager un gateau différement, et il est certain que la répartition des richesses laisse plus qu’à désirer, et que l’on s’arrête là parce que la croissance serait un échec.
Je pense qu’il y a beaucoup de pistes à développer dans l’éducation des jeunes et des anciers, dans le développement des immigrés en leur proposant des cours qui donneront du travail, la ré-industrialisation si on arrête d’importer des objets produits dans de mauvaises conditions en Asie par exemple, les infrastructures (on peut commencer par doubler toutes nos routes départementales de piste cyclables et améliorer l’habitat)… bref c’est pas les chantiers qui manquent et qui créeront de la bonne croissance pour tous que ce soit pour le secteur public ou le secteur privé.
Je suis naïf ? Ou bien j’ai manqué quelque chose ?
Vous n’êtes pas naif mais il faut penser aux structures existantes qui ne permettent pas de faire ce que l’on veut.
En ce moment vous ne souhaitez pas remettre en cause le capitalisme, soit. En ce cas vos souhaits doivent se conformer à certaines règles limitatives.
Notamment comme le disait malthus, avant de faire quoi que ce soit vous avez besoin d’une demande :
http://www.citations-ses.net/index.php/?q=malthus+demande
« La première chose dont on ait besoin (…), avant même tout accroissement du capital et de population, c’est une demande effective de produit, c’est-à-dire une demande faite par ceux qui ont les moyens et la volonté d’en donner un prix suffisant. »
============================================
Or cette demande solvable ne sera plus jamais ce qu’elle était, avec l’accroissement de la productivité.
Les gens solvables sont les salariés. Or ils ne sont plus suffisants pour absorber leur production, donc chaque année l’on va inexorablement licencier, jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne. C’est une récursion négative.
Je ne pars pas des pistes à suivres mais des problèmes à résoudre. Si la demande plus le crédit ne suffisent plus à faire tourner la machine, toutes les pistes que vous évoquez tourneront court, faute de moyens.
@Lisztfr
Dans un pays ou plus de 50% du PIB est utilisé par l’État et les partenaires sociaux… je pense que l’on peut facilement orienter la dépense et l’investissement vers des choses utiles pour tous à l’avenir et pas seulement certaines parties de la population. Curieusement pour financer les retraites par 10% d’emprunt ou le déficit de l’état, il n’y a pas eu de problème de solvabilité. Pour financer l’éducation des jeunes dans les banlieux par contre il n’y a plus personne ! Curieux non ? Après on s’étonne de l’insécurité en banlieu !
Il y a peut-être un problème de génération… l’étude sur la répartition du patrimoine et des revenus est extrèmement instructive à ce sujet. Les comportements sont alors éclairants. Pour les retraites, un bon plafonnement redistributif permettrait à certaines générations de démontrer clairement leur solidarité !
LES STRUCTURES EXISTANTES SONT FAITES POUR CHANGER SINON.
Concernant la demande, il faut qualitativement la faire évoluer (les écolos le sentent bien) et alors peut-être pourra-t-on régler les « problèmes » de solvabilité des acteurs privés qui de toute façon avec une meilleure répartition de la valeur n’auraient peut-être pas de problème de solvabilité.
On s’étonne qu’une femme qui préconise « un projet de vie en commun plus douce » soit à la tête d’un parti qui a donné son aval à l’envoi de troupes françaises en Afghanistan. Mais notre époque est fertile en bombardements de déclarations pacifistes.Il aura fallut la mort de quelques milliers d’ afghans et quelques centaines de soldats onusiens pour que ces Verts s’avisent d’envisager un retrait progressif des troupes d’occupation occidentales.
L’acceptation d’une Europe libérale désavouée par le peuple français devrait aussi nous indiquer que l’avis des peuples n’est pas la principale préoccupation chez des gens qui veulent changer les manières de faire de la politique.
L autoproduction: »les fab-labs »…
http:/www.bastamag.net/article1024.html
J’espere qu’Eva Joly n’est pas limitée a ce genre de propos.
Tant que ceux qui nous dirigent sont la, on ne pourra rien faire:
C’est l’essentiel de son message. Qui ne mérite meme aucun commentaire tellement c’est évident.
En fait il faut dézinguer ceux qui nous diriegent. Elle avait commencé à propos de DSK:
-Que pensez vous de DSK?
-Je l’ai mis en examen…
C’est comme ça qu’il faut les traiter, comme Mélenchon le fait. Aucun raison de perdre son temps avec ces gens désormais.
Prés avoir lu Jorion, Lordon, Mélenchon, Thomas Rudolf et bien d’autres
nous ne devons par avoir du temps à perdre avec ces gens actuellement au pouvoir:
Qu’ils partent tous!
Déjà ça ira bien mieux! Trouver moins pire, doit etre assez facile.
Eva Joly fait allusoion au Revenu de Base
http://www.kultkino.ch/kultkino/besonderes/le_revenu_de_base_film_francaise
http://bien-ch.ch/fr/node/6
C’est un sujet très important dont on parle beaucoup en Suisse, Allemagne …et partout dans le mond mais guère en France. Ca me parait important et j’aimerais un article sur le sujet dans votre Blog.
Nous avons quasi le même débat avec la TVA sociale, ….
Le principe directeur en est aussi très proche de la promotion pour la taxe carbone ….
Agiter le revenu de base comme un hochet,
pour en contrepartie gagner en paquet-cadeau :
l’abolition de l’impôt sur le revenu (encore mieux que le bouclier fiscal)
et dans le même coup la suppression des cotisations sociales (plus fort que la suppression de la taxe professionnelle),
je ne voudrais pas dire qu’il y a multe anguilles sous roches, ni que c’est plein de lésards dans les placards, mais bon ….
j’en ai comme un gros , très gros soupçon ( c’est encore beau que le chèque-éducation de l’enchanteur Madelin)
Je dirais qu’il s’en parle, projette et budgète (revenu de base, revu et corrigé pour être adapté dans sa version française) ici :
http://www.libgauche.fr/manifeste-mlg/
« Le Mouvement des Libéraux de Gauche veut favoriser l’émergence en France de cette gauche nouvelle, à la fois ambitieuse et lucide, lui donner le poids qu’elle mérite dans le débat politique, et pour cela présenter des candidats aux élections législatives de 2012.
Vaincre la grande pauvreté, en finir avec les privilèges, construire un nouveau modèle social qui laisse toute sa place à la liberté et à l’initiative des individus, rendre au marché sa véritable nature de lieu d’échange de biens, d’idées et de solidarités, sortir de la société de la peur, ce ne sont pas des utopies. Ce sont des ambitions réalisables.
Nous espérons rassembler tous celles et ceux, libéraux de gauche et de progrès, qui attendaient depuis longtemps pareille initiative pour s’engager en politique afin de poser les bases d’un mouvement pérenne, qui porte ces idées dont la gauche et la France ont aujourd’hui tant besoin pour envisager à nouveau un avenir meilleur.
Parmi les idées nouvelles que nous voulons explorer, on trouvera en bonne place l’allocation universelle, à laquelle nous consacrerons un colloque à l’automne 2010. »
http://www.libgauche.fr/retraites-il-ne-faut-pas-sauver-le-systeme/
Il ne faut pas sauver le système des retraites
….
Nos régimes de retraite ont deux défauts majeurs : ils sont structurellement déficitaires et outrageusement injustes. Dans l’espoir, sans doute vain, d’en limiter à moyen terme les déficits, le gouvernement a choisi de les rendre un peu plus injustes encore. Plutôt que de réformer à la marge ce système en déroute, le MLG propose de lui substituer une logique nouvelle, à la fois plus solidaire, plus efficace et plus respectueuse des choix de vie de chacun….
En effet, la prétendue solidarité républicaine que le système est supposé garantir aux Français – et que le monde entier nous jalouserait – ne se vérifie que par une étonnante logique de répartition :
« Solidarité » de ceux qui n’ont pas pu cotiser pleinement tout au long de leur carrière, essentiellement les mères de famille et les personnes les plus fragiles, au bénéfice de ceux qui ont eu des carrières longues et régulières, privilège de la fonction publique et de la grande entreprise ;
« Solidarité » de ceux qui vivront le moins longtemps, à commencer par les ouvriers qui exercent des métiers pénibles, au bénéfice de ceux qui vivront le plus longtemps, et ont les meilleures conditions de vie : les cadres supérieurs et les fonctionnaires les plus choyés, en caricaturant à peine.
On peut se demander, à l’examen de ces transferts, pourquoi des partis prétendument de gauche, et des syndicats sensés représenter les travailleurs, tiennent tant à perpétuer ce système ubuesque qui ne pratique la redistribution que des plus précaires vers les mieux lotis.
À contrario, ils devraient appeler à le dépasser pour mettre en place un nouveau dispositif à la fois plus égalitaire, mieux adapté à ce qu’est aujourd’hui l’organisation du travail et laissant à chacun plus de liberté pour mener sa vie à sa guise.
L’allocation universelle : un revenu garanti tout au long de la vie
Le MLG propose d’instaurer une allocation universelle, versée mensuellement à chaque citoyen, sans conditions de ressources, d’âge ou d’activité, qui remplacerait l’ensemble des allocations sociales existantes : revenu minimum, allocations familiales, assurance chômage, prime pour l’emploi, aides au logement, bourses d’études, minimum vieillesse, etc.
Financée par l’impôt, cette allocation pourrait être indexée sur le revenu médian. Elle devra permettre à toute personne sans autre ressource de mener une vie modeste, à l’abri de la misère, tout en maintenant son financement global en deçà de celui des allocations actuelles cumulées. Nous travaillons actuellement sur une hypothèse autour de 750 euros par mois.
Chacun jouirait ainsi, tout au long de son existence, d’un revenu sécurisé et suffisant pour vivre modestement mais dignement, qu’il complèterait, en fonction de ses choix de vie et de ses capacités, des fruits de son travail et de son épargne personnelle…..
L’économiste Jacques Marseille, disparu cette année, a démontré la faisabilité d’une telle politique en France, sans augmentation des prélèvements obligatoires. Nous vous invitons à lire le texte qu’il a publié à ce sujet pour plus d’information.
http://www.libgauche.fr/allocation-universelle-voie-liberale-communisme-jacques-marseille/
« L’allocation universelle : une voie libérale vers le communisme, par Jacques Marseille
….
« Tant pis pour les paresseux » est bien, en effet, la seule réponse des partisans de l’« allocation universelle » à ceux qui pensent que tout homme est obligé de travailler pour avoir le « droit de vivre »…..Une utopie, sans doute, pour tous ceux qui n’accordent aucune confiance aux individus et pensent que seule la contrainte de « gagner son pain à la sueur de son front » est le meilleur garde-fou contre la paresse. Un pari sur l’intérêt et la nature humaine pour tous ceux qui pensent au contraire qu’un individu préférera toujours cumuler ce revenu à un autre salaire, surtout quand ce salaire correspondra à un travail qu’il aura plus librement choisi….
Si l’on versait une allocation universelle de 750 euros par mois à tous les Français âgés de plus de 18 ans et 375 euros à chaque Français de la naissance à l’âge de 18 ans, cette prestation sociale « révolutionnaire » représenterait 510 milliards d’euros. En échange toutefois, l’instauration de ce revenu garanti de la naissance à la mort serait accompagnée de la suppression de nombreuses prestations aujourd’hui versées, un dispositif unique, simple à verser et totalement compréhensible, remplaçant le maquis des innombrables dispositifs de protection sociale existants….
Seraient ainsi supprimé l’ensemble des sommes versées pour ne pas résoudre vraiment la question du chômage….
Seraient aussi supprimés les allocations familiales et l’ensemble des aides à la famille,…
De la même manière seraient évidemment supprimées l’ensemble des bourses accordées aux lycéens et aux étudiant ….
Seraient supprimés enfin les droits à la retraite …
Une arithmétique simple qui tend à démontrer – c’était le but de l’utopie ici proposée – que l’allocation universelle permet d’améliorer surtout le sort des pauvres tout en les incitant à travailler pour épargner une partie du « revenu garanti » qui leur serait distribué. Une arithmétique qui cherche surtout à prouver qu’un système de capitalisation couplé avec un revenu garanti est bien plus équitable que le régime actuel de répartition qui permet avant tout aux Français les plus protégés de faire financer leur retraite et leur santé par les plus défavorisés. ….
Dans ce nouveau système serait maintenu le remboursement des dépenses de santé, qui ont atteint 160 milliards d’euros en 2007, et qui resteraient à la charge de la solidarité nationale. Au total, à périmètre inchangé, les dépenses de protection sociale se monteraient ainsi à 670 milliards d’euros, 16 % de plus qu’aujourd’hui, sans même prendre en compte l’économie que représenteraient la suppression des bureaucraties tatillonnes fort budgétivores et les gaspillages des sommes qui sont distribuées à tous alors que certains n’en ont nul besoin. Sans même prendre en compte le surcroît de recettes que représenterait la TVA sur la consommation supplémentaire des ménages bénéficiaires, qu’on peut grossièrement chiffrer à un peu moins de 100 milliards d’euros.
En somme, distribuer à chaque Français un revenu garanti pendant toute la vie ne coûterait pas beaucoup plus au budget de l’État-providence que le système actuel qui a réussi l’exploit de dépenser autant pour faire de la France le pays où le sentiment d’insécurité est le plus élevé. Bien loin d’être une méthode grossière et utopique de lutte contre la pauvreté, l’allocation universelle, dont le coût de distribution est négligeable au regard des dispositifs actuels, apparaît donc comme un moyen d’atteindre toutes les personnes pauvres à moindre coût. «
@ Cécile
C’est du Jacques Marseille dans le texte, de a à z. Je ne vois pas très bien où est la « gauche » dans ce faitout néoliberal libertaire…
Le « revenu de base » tel que défini de la vidéo kultkino.ch, et aussi des articles du site bien.ch semble beaucoup plus inspiré de la tendance des « libertariens égalitaires » ….
à Julien Alexandre
Le « revenu de base »
(tel que défini sur bien.ch, qui se traduit par BIG en anglais )
intéresse même jusqu’au FMI qui l’ évalue dans des rapports de projet pilote du BIG, par exemple comme celui mentionné ci-dessous expérimenté en Namibie
(j’insiste : ce FMI n’est pas la fronde des miséreux internationaux ou ….
c’est le fond monétaire internatinal, rien que ça )
Dans ma recherche, à partir du site de bien.ch et d’avancer de clics en clics pour en arriver sur les libéraux de gauche,
j’ai vu plusieurs évaluations mentionnées,
(je ne sais pas laquelle, ni non plus où, -même si je suppose en Afrique- mais c’est tout un …. l’une est un échec, …)
Ici l’article de bien.ch sur le « Projet pilote à Otjivero en Namibie » est très élogieux,
(après désolée, mais je ne sais pas trop dire, car vraiment pas tout comprendre, si le rapport du FMI qui est en anglais confirme ou ne confirme pas…)
donc pour ton attention , le lien au rapport du FMI de l’évaluation de ce BIG, expérimenté par bien.ch en Namibie
les messages suite à l’article « Projet pilote à Otjivero en Namibie » sur bien.ch, à la page
http://bien-ch.ch/fr/node/174#comment-163
QUESTION:
« Rapport du FMI?
Par OlivierAuber (non vérifié), le sam, 19 juin 2010 – 17:25. Bonjour, j’aimerais savoir où se procurer ce « rapport sur le revenu de base élaboré par une délégation du Fond Monétaire International, rapport basé « par hasard » sur des données erronées » et aussi où sont les véritables données?
Merci pour votre aide
Olivier Auber
http://appelpourlerevenudevie.org »
REPONSE :
« rapport du FMI
Par A. Jörimann (non vérifié), le ven, 9 juill. 2010 – 15:05. A l’intention de M. Auber:
le rapport se trouve sur
http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2006/cr06153.pdf
Bonne journée, A. Jörimann »
Merci pour les liens Cécile, mais le fait que le FMI s’exprime de façon élogieuse sur cette solution n’est pas de nature à me rassurer sur le caractère « de gauche » du revenu universel…
@Cecile
Les « libertariens égalitaires », qu’est-ce que c’est encore que ce truc? J’attends avec impatience que quelqu’un vienne m’instruire des libertariens anti-libertariens! 🙂
à Souvarine
Je me moque avec « libertarien égalitaire »,
Par contre monsieur van Parijs, le fondateur de bien, parle lui très sérieusement de l’égalitarisme libéral, en référence au chapitre 4 du deuxième traité de John Locke, puis de je ne sais quoi de John Rawls (un courant libertarien égalitaire qui n’est pas libertarien « du renard libre dans le poulailler libre » parce qu’entre juste et libre, bla, bla, bla …)
Je vous conseille de l’écouter, ce n’est pas si long, entre 10 à 20 mm, sur France-Culture, avec en bonus le texte de Locke, lu -avec le ton- en interlude …
(après il y a le grand discours en anglais, désolée, ça m’a franchement gonflé, j’ai carrément décrochée, après je ne sais pas …)
C’est là
« La Justice 3/5 : La justice sociale globale »
Avec Philippe van Parijs, philosophe, auteur de L’allocation universelle et Ethique économique et sociale (La découverte) – en duplex de Bruxelles.
http://www.franceculture.com/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-la-justice-35-la-justice-sociale-globale-2010-10-13
Faites de beaux rêves !!!!
(Je ne comprends pas tout, mais j’aimerais comprendre si Eva Joly, elle, se demande ou sait que peut-être entre le « revenu de base », mis au vote parlement européen, et les rapports du FMI sur diverses projets pilotes du BIG,….
car alors peut-être que ….
ou alors pas peut-être que …
mais moi, j’en prendrais parti que …)
Un texte complètement décalé, c’est vrai, par rapport au discours d’Eva la Joly, mais dont le lien ténu et solide entre eux d’eux me semble évident.
MENUE MYTHOLOGIE
Les dieux, c’est bien connu, rendent fous ceux qu’ils veulent perdre. Nos dieux ont apparemment muté et nos folies, à la fois civilisatrices et destructrices, s’alimentent de fantasmes de plus en plus véloces .
La planète se rétrécit et, dans la même révolution, pose des jalons pour atteindre, à l’aide de la vitesse, l’immensité du ciel ou la dislocation des particules. Et ce qui se passe au quotidien pour chacun des habitants locataires de cette terre en mutation où nous claudiquons à notre modeste échelle, n’est qu’un avatar de cette vélocité inouïe, parfois dormante, parfois activée par de fantastiques appareils de mesure.
Ainsi nous consommons, avec la frénésie et l’adoration qui nous sont inoculées par les producteurs patentés d’avidité, des bibelots mangeables ou adaptables à notre appétit dévoyé dont la publicité nous vante une nouveauté qui se reproduit à la vitesse de la lumière et dont la substance, à l’origine saine, s’entache d’inutile et de prochain pourrissement.
Et nous adorons et consommons ces nouveaux dieux protéiformes à l’enveloppe aussi faussement bienveillante que rutilante, nous les ingurgitons sans failles pour activer, dedans notre corps, des métamorphoses en constante expansion sans nous rendre compte que notre caractère humain s’achemine vers une réification où des prothèses à l’affût sont prêtes pour une prochaine colonisation.
Il existe des temples où ces dieux d’une nouvelle essence, consommables avec excès programmé, s’emmagasinent et prolifèrent avant de fondre sur nos hypermarchés. Il s’agit de ces monstrueux containers construits dans les ports de Chine ou d’Indonésie (je les ai découverts avec angoisse sur la « toile ») détenteurs d’une immobilité écrasante et capables avec une fausse lenteur, d’éradiquer la vie des pêcheurs ou des agriculteurs alentour.
Nul doute que ces temples, et leurs excroissances maritimes gorgées de gadgets s’implantent sur maints autres territoires et propagent discrètement dans l’espace la religion de la croissance dégénérée.
A nous de dénoncer les faux prophètes et mettre à bas les temples et leurs représentations avant que leurs tentatives accélérées de babelisation rampante ne soient couronnées d’un succès définitivement destructeur. .
Un premier travail serait à faire : en France, nous avions le goût du boulot bien fait, et de l’objet usuel qui dure …nous allons vers une baisse considérable des ressources de toute sorte …
Il serait donc urgentissime de retrouver des objets quasi indispensables , type machines à laver et réfrigérateurs, qui n’aient pas de point de rupture prévu par les business-men, dès leur construction…et qui soient réparables…
J’avais vu, mais je ne sais plus où, une association qui récupérait ce que nous jetons car cassé, et qui avec ingéniosité trouvait des solutions pour que ça marche encore, mais se trouvait de plus en plus démuni, car tout était prévu pour qu’on ne puisse plus rien faire ( inclusion de pièces plastiques inenlevables …) : je crois bien que c’était en suisse.
@M.
Video sur la réparation, les pratiques de conception et de commercialistion de l’electro-ménager où on donne les références de l’atelier suisse qui répare l’electro-ménager, l’ensemble du reportage est assez éclairant.
http://www.youtube.com/watch?v=gCnBN39Wzvc&feature=related
J’avoue que je ne comprends pas pourquoi les écolos n’en parlent pas, peut-être parce que ça remettrait trop de chose en cause et qu’ils n’y sont pas prêt …
Cordialement
Merci ! c’est transmis …
Ce en quoi l’écologie ne doit pas être choubidou, ni green-business, mais intégrer la dimension politique, et un changement radical …
Crise du Productivisme? Quel productivisme?Celui qui crée de plus en plus d’inégalité,et qui a remplacé la production réelle de richesse par une spéculation toujours plus dévastatrice?Certainement! Cela s’appelle le Libéralisme, le « Libre-échangisme »,acheter le moins cher et revendre le plus cher,c’est à dire exploiter la main d’oeuvre à bas prix et piller toujours plus les richesses,c’est aussi et toujours la Politique hégémonique et dévastatrice de l’Empire par nature,devenu Financier(le serpent ayant changé de peau),donc néo-colonialiste,néo-libéral,tout cela dans une vision politique à cour terme(la spéculation,toujours la spéculation….)et au final ,le règne entropique de l’oligarchie. Hé bien non,ce n’est pas cela un système réellement productif,et ce n’est pas comme cela non plus qu’il faut envisager la notion réelle de croissance….
Oui,la créativité humaine est facteur de croissance,et si le Monde est délimité,il n’en est pas moins toujours en mouvement croissant par nature,c’est le côté anti-entropique de la vie qui veut cela,et heureusement!
Décidément,il est temps que les écolos se mettent enfin à la Science….
Extraits de la Décroissance (octobre 2010) : L’écotartufe du mois
Jean-Michel Aphatie : « J’ai lu que vous étiez anticapitaliste…est-ce que c’est vrai ? »
Eva Joly : « Non, ce n’est pas vrai. C’est un vocabulaire d’un autre temps surtout…. Nous, nous sommes pour un marché libre, régulé. Je pense même que c’est la seule réalité. » (24-8-2010)
…..
Ariane Massenet : « On est en 2012, vous êtes présidente de la République…Est-ce que vous fermez toutes les centrales nucléaires ? »
Eva Joly : « Non, je ne ferme pas les centrales nucléaires…Nous maintenons les centrales existantes et puis nous verrons. »
A.M : « Que donnez-vous comme poste à Daniel Cohn-Bendit ? »
E.J : « La culture, peut-être. »
Ils ne sont pas anti-capitalistes, simplement anti-libéraux, et je crois que c’est tout à leur honneur. J’ai cru déjà voire le maître de céans expliquer à de nombreuses reprises qu’il n’était pas anti-capitaliste non plus et que le nerf de la guerre était la régulation, je ne crois donc pas que cette phrase fasse d’eux de dangereux néo-libéraux donc
Pour les centrales nucléaires, j’avoue que si elle déclarait qu’ils les fermeront toutes je serai un poil inquiet.. vous couperiez 80% de l’approvisionnement en énergie du pays vous ? Entre désapprouver leur existence et se lancer aveuglément dans leur fermeture sans s’inquiéter des conséquences, il y a une marge dans laquelle se situe le bon sens, je suis content qu’ils aient gardé le leur…
@zaichonok
Bien, l’on mettra les déchets nucléaires dans votre jardin ?
Savez-vous quelle est l’incidence sur l’environnement des centrales ? Souhaitez-vous habitez à côté d’une centrale ? Avec les grosses tours vous voyez et puis vous vous achèterez un compteur Geiger pour contrôler vos légumes…
Les études montrent par exemple une légère augmentation des leucémies dans le voisinage des centrales nucléaires.. Pour les rares études qui existent, car comme avec le tél portable, on est dans le flou artistique total.
Pour le reste il ne s’agit pas de savoir si l’on est ceci ou cela, pro ou anti mais de savoir pourquoi. Je ne suis pas anti capitaliste mais, pour le moment je ne vois pas de solutions à la crise. La régulation assurera un capitalisme plus « moral », mais qui ira à sa perte quand-même si l’on ne contrôle pas la surproduction inhérente au stade actuel. Par conséquent il faudra intervenir, et plus on intervient, plus on s’éloigne de l’économie de marché.
Ay ay ay ! ça fait mal! ….
Mais, ne pas oublier qu’Apathie fait partie de ces médiacrates qui parlent d’eux-même sans écouter ce que l’autre aurait à dire …
Il fait cela systématiquement : se rappeler l’ »affaire Peillon » – même si le PS actuel n’est pas ma tasse de thé – il n’y a qu’avec Mélenchon qu’il se prenne un retour de Boomerang en pleine tronche !
Et, ça, cela réjouit ma vilaine nature …
Il faut dire que j’ai eu la chance de connaitre une époque où un débat était un débat, parfois sportif, mais où la langue de bois n’était pas de mise,donc, il en sortait toujours une ou des idées, le marketing n’avait pas tout envahi, le journaliste s’effaçait ( Si, Si!!) devant la personne à interroger, lui laissait le temps de s’exprimer, de développer sa pensée; la « bétise systémique » / Stiegler, n’était pas encore à l’oeuvre …
..
Bref,il y a du pain sur la planche !
Eva Joly sur la privatisation de la géothermie
17 octobre 2010
Retour d’Islande : la crise financière, Björk et l’énergie
« …..
Désormais ce petit pays de 320.000 habitants et au PIB de 13 milliards de dollars , qui supporte une dette de 100 Milliards du fait de la faillite de ses banques ainsi que des pressions insupportables de la part des institutions internationales et de certaines puissances et qui a dû de ce fait procéder à des coupes budgétaires terribles (baisse des salaires, suppression de certains services hospitaliers ou des gardes-côtes…), est le seul à accomplir une enquête de cette ampleur. Il y consacre même une équipe aussi nombreuse que l’ensemble de la brigade financière parisienne ! Preuve qu’en la matière comme en beaucoup d’autres la volonté politique et la pression de l’opinion publique peuvent accomplir des miracles…
Surtout, j’ai donné mercredi une conférence de presse avec Björk, que j’avais rencontrée déjà à plusieurs reprises au cours des mois passés, au sujet de la privatisation d’une partie des installations géothermiques islandaises au profit d’une compagnie canadienne toute entière créée pour cette unique occasion.
Décidée il y a plusieurs années déjà, cette opération constitue une véritable aberration. D’abord, elle a nécessité de la part de l’entreprise canadienne retenue pour ce « marché », sans aucune raison objective (elle ne dispose ni d’expérience en la matière, ni même de fonds suffisants), la création d’une filiale-coquille vide en Suède, pour contourner la loi islandaise qui interdit la vente de semblables ressources à des entreprises basées en dehors de l’Espace économique européen. Ensuite, ses « promoteurs » ont voulu l’imposer, dans un climat de fort soupçons de conflits d’intérêts, en prétendant qu’ils y étaient obligés par les directives de l’Union européenne – ce qui est doublement faux. En effet ces directives n’obligent en rien à privatiser les entreprises publiques de l’énergie, et plus encore elles prévoient des dérogations correspondant parfaitement à la situation particulière de l’Islande, dérogations que l’on a sciemment choisi d’ignorer ! Tout cela pour parvenir au final à une transaction particulièrement défavorable aux Islandais eux-mêmes, puisque ne devant leur apporter à terme que 67 millions d’euros environ, le tout étant financé par un prêt contracté en couronnes islandaises (alors que le pays manque dramatiquement de devises étrangères) et ne devant être honoré que dans de nombreuses années… Un « accord » tellement absurde et dangereux qu’il en devient suspect, et qu’une enquête sur d’éventuels conflits d’intérêts et autres détournements des lois islandaises et européennes pourrait bien être déclenchée prochainement.
Sans oublier que cette privatisation de ressources géothermiques s’inscrit dans un projet plus large, et dont l’un des principaux artisans se trouve être le FMI, de développer davantage encore l’industrie de l’aluminium en Islande, où elle est déjà très présente (elle est même responsable de ce que l’Islande est le pays où la consommation d’énergie moyenne par habitant est la plus importante au monde). Alors même qu’il s’agit d’une industrie vulnérable, extrêmement polluante et particulièrement néfaste en termes de réchauffement climatique ! Comme si tout dans la nature devait être absolument réduit à un moyen de multiplier les revenus et les profits, et donc être marchandable à l’envi, sans aucune autre considération…
…. »
http://evajoly.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/10/16/retour-d-islande.html
@Lisztfr
vous vous méprenez sur mes propos sur le nucléaire. Je n’aime pas ça et je suis largement contre, mais si demain vous arretez les centrales nucléaires, vous pouvez me dire avec quoi vous alimentez en électricité les foyers ? ou alors on coupe 80% ? on peu sans doute économiser quelques poignées inutiles, mais dans cette proportion on va vite tapper sur le chauffage des gens pour l’hiver…
Ne pas en ouvrir d’autre c’est du bon sens il me semble, déclarer qu’on les ferme alors qu’on est pas capable de les substituer par mieux à court terme, ça serait juste irresponsable, je ne dis que ça. Il faut d’abord une grosse mutation de l’approvisionnement en énergie, ce qui fait aussi partie du programme EE, et c’est seulement une fois qu’elle est engagée qu’on peut commencer à fermer ces centrales que j’aime aussi peu que vous.. problème : ça prend plusieurs années. Cette mutation l’Allemagne l’a faite d’ailleurs en grande partie avec un moratoire sur le nucléaire : ça a permis un essor des énergies renouvelables très supérieur au niveau français. Moratoire n’a pas voulu dire fermer l’existant pour autant, et au degré de dépendance qu’on a en France…
C’est dans ce sens que je dis que ça m’inquiéterait qu’ils déclarent fermer les centrales s’ils sont élus : c’est bien juste impossible dans l’état actuel des choses, et dire le contraire serait un peu populiste… je suis content qu’ils ne le soient pas.
Discours on ne peut plus sympathique mais quelque peu limité. S’agissant de se donner un projet pour l’avenir, il me semble qu’Eva Joly et l’écologie ou Mélanchon et son mouvement ne pourront, chacun de leur point de vue, y répondre séparément de manière globale et pragmatique. Oui, oui, j’associe ces deux termes.
Je passe l’analyse et la critique du système. Nous serons tous d’accord. Pour en venir au projet. Eva Joly évoque les emplois verts et convient qu’ils ne suffiront pas, loin de là, à répondre au problème. Pour le reste, elle évoque le partage du travail. Convenons que c’est vaste et sans doute difficilement applicable pour l’ensemble de l’économie. Cette idée n’est pas à rejeter à priori mais ne peut pas constituer un axe principal parce qu’elle ignore la réalité et la diversité des problèmes. En définitif,on se rend compte qu’il n’existe pas une vision structurante de l’activité concernant un pays avec les interactions entre macro et micro économie. Et pour cause. Et là-dessus, il me semble que la plupart des économistes, Paul Jorion y compris, en sont quelque peu responsables.
Ils excellent dans l’analyse des grands enjeux mondiaux, des mécanismes financiers et ont bien des propositions à faire. C’est qu’ils disposent d’une abondante documentation, d’études, de statistiques, de données chiffrées et cela, sur une longue période. De surcroît ils sont suffisamment nombreux à le faire pour pouvoir échanger et avancer dans la production d’idées. En revanche, il existe peu d’études fines sur les économies locales, sur les interactions de proximité, sur les relations au sein d’un échange macro économique.
Il ne s’agit pas d’opposer une échelle à une autre. Mais de remarquer que l’on a admis un peu vite que la macro économie s’imposait à la micro économie. Que cette dernière ne pouvait pas échapper aux mécanismes qui régiraient tous les échelons de l’économie. Cela reste pourtant à démontrer. Et en ne le faisant pas, on laisse probablement de côté les moyens de créer ou de renforcer une dynamique indispensable pour renverser le cours des choses.
Mais cet oubli a de graves conséquences qui se retrouvent dans les discours d’Eva Joly ou de Jean-Luc Mélanchon. En faisant apparaître les vides, les carences, la difficulté d’apporter une réponse crédible à laquelle la population puisse adhérer. D’autant plus grave, que cela rend les deux discours difficilement conciliables. Mélanchon se situant sans trop l’admettre dans une vision plus productiviste en se fondant sur les grands principes qui ont prévalu en 1945 (je ne l’accuse pas d’être passéiste ou d’oublier l’évolution des techniques). Eva Joly récusant cette vision, à juste titre parce qu’elle ne regarde pas suffisamment en face l’échéance écologique. Mais sans apporter les solutions alternatives auxquelles Mélanchon et ses soutiens pourraient souscrire.
Se regarder en chiens de faïence ou se combattre pour finir par éventuellement trouver un compromis de dernière minute est sur le coup une vision étriquée et passéiste. Si l’un et l’autre croient sincèrement à la nécessité impérieuse de construire un projet crédible, il leur appartient d’admettre leurs faiblesses et leurs carences et de se confronter, de débattre, de s’écouter et de chercher ce compromis aujourd’hui. Si eux n’en sont pas convaincus, il me semble que ce n’est pas le cas de la majorité des électeurs.
Amicalement
Franz
@Franz Biber
« Mais de remarquer que l’on a admis un peu vite que la macro économie s’imposait à la micro économie. »
Les évolutions récentes de la « science » économique démontrent plutôt le contraire.
Je ne suis pas du tout convaincu par le discours d’Eva Joly. Les verts sont en effet un parti schizophrène qui dénonce les ravages du système actuel tout en approuvant le traité de Lisbonne qui grave dans le marbre les politiques néolibérales dénoncées. Quant au « revenu minimum » pour tous les européens et qui a été rejeté parce que le parlement est « à droite », on frise le ridicule. En effet, selon les traités en vigueur, la coopération est possible entre états membres, « à l’exception de toute harmonisation des dispositions législatives et règlementaires des états membres ». Toute harmonisation sociale est donc impossible en raison du passage que je viens de citer (puisque la concurrence libre et non faussée deviendrait alors caduque). Le revenu minimum n’a donc pas été voté parce qu’il est inconstitutionnel, et non parce que la majorité du parlement est à droite comme le prétend Mme Joly. Le discours de cette dernière est certes attrayant, mais on ne peut faire confiance à quelqu’un qui ne parvient pas à sortir des rets de la philosophie libérale.
D’accord sur l’essentiel.
Vos énoncez là certaines des raisons qui ont poussé l’excellente Martine Billard ( ex Verts) à rejoindre le PG, députée reconnue notamment pour son assiduité et sa pugnacité, elle classée 13ème en présence aux débats parlementaires.
Par ailleurs un autre juge d’instruction célèbre, Eric Halphen , a aussi rejoint ce parti .
Le philosophe Michel Onfray soutient le PG aussi, il publiera bientôt un opuscule au sujet d’ une psychanalyse post-freudienne, Paul y sera peut être plus sensible qu’il n’y parait dans sa vidéo d’avant hier.
Par ailleurs c’est assez amusant de lire dans le JDD d’aujourd’hui que Cohn Bendit, qui se lance dans la chronique footbalistique…MDR, excelle encore dans la caricature politique !
http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Daniel-Cohn-Bendit-consultant-football-sur-Canal-230432/
Toujours sévère avec ses camarades Verts, il reste bienveillant avec Eva Joly: « Oui, elle se débrouille bien. Mais elle devra pendant sa campagne être le symbole d’un autre discours. »
Craint-il la candidature de Jean-Luc Mélenchon? « Mais pas du tout. C’est du populisme de gauche réactionnaire. Mélenchon fait du Chavez alors que ce dernier est déjà une catastrophe au Venezuela. » Et quand on fait remarquer à Cohn-Bendit que le livre de Mélenchon (Qu’ils s’en aillent tous!, Flammarion) se vend comme des petits pains, l’écologiste rappelle: « Bayrou a vendu 80.000 exemplaires de son livre anti-sarko (Abus de pouvoir, Plon) avant les européennes. On a vu son score….
Il ne faut surtout jamais prendre Cohn-Bendit au sérieux …il va sa route en se f—– des autres !
Il n’est pas apte à construire …c’est un agitateur …quand ça l’arrange …
Son fils a dit de lui qu’il ressemblait au sous-vers-rien ! il est bien plus sympathique, et on aimerait mieux prendre un café avec lui : ce serait plus drôle, et plus pétillant …
C’est tout !
La question essentielle n’est pas de savoir si » je suis de droite » ou si « je suis de gauche », la question essentielle, qui est généralement masquée dans tous les discours, est de savoir si je pense que le capitalisme a un avenir ou pas.
J’entends par là qu’il faut décider une bonne fois pour toute ce que sont la propriété privée des biens de production et l’appropriation des ressources, ce que sont la valeur et le travail marchandise et quelle est la vraie nature de l’argent.
Une autre manière de le formuler est de savoir si le capitalisme est réformable – ou humanisable ou moralisable – ou non.
Bien entendu ceux de gauche diront que je suis de droite et ceux de droite diront que je suis de gauche.
Et alors ?
En effet, la question essentielle est de savoir qui sera capable de remettre en question certaines idées, avoir le courage de dire les choses comme elles sont, de faire preuve d’honnêté, de franchise, et d’être porteur de nouvelles valeurs en ayant le courage de re-mettre au coeur du système l’humain, sa conscience et sa dignité.
Du vent;
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