Billet invité
Cela n’a pas demandé longtemps. A peine adopté dans l’à-peu-près, le compromis de Deauville franco-allemand a sérieusement du plomb dans l’aile. La perspective d’amender le traité de Lisbonne soulève dans toute l’Europe une levée de boucliers, après un accord ressenti par de nombreux pays comme étant un inadmissible fait accompli.
L’épreuve que l’adoption du traité a suscitée pour de nombreux gouvernements est encore trop présente pour que l’envie existe de devoir recommencer lr même processus. Avec la crainte qu’une boîte de Pandore soit ouverte. Les bonnes âmes de Bruxelles voudraient aussi qu’une voie autre soit utilisée, mais laquelle ? Car derrière la nécessité d’un traité amendé se profilent les exigences du Conseil constitutionnel allemand et le risque de sa censure, ce qui réduit singulièrement les marges de manœuvre.
Même si cela n’est pas encore explicitement exprimé, c’est le contenu de l’accord en lui-même qui est en cause. Que signifie donc prévoir de pénaliser ceux qui ne respecteraient pas les ratios de déficit et d’endettement, et simultanément de pérenniser un fonds de soutien pour les pays qui n’y parviendraient pas ? Par quel miracle l’existence de ce fonds pourrait-elle ne pas créer un aléa moral incitant les pays à préférer y faire appel plutôt qu’à tenter le pari impossible de revenir dans les clous des ratios ? Fruit d’un compromis politique, le chemin qui est proposé ne sera pas praticable dans la réalité. Pas crédible avant même d’avoir été adopté, il n’est déjà plus viable.
Les plans d’austérité se multiplient et se renforcent progressivement dans toute l’Europe, mais ils se révèlent progressivement irréalistes parce qu’intenables. Le gouvernement irlandais annonce désormais des objectifs pharaoniques à l’échelle du pays, tandis qu’il se précise que les Grecs ne pourront éviter, après leurs élections locales de début novembre, d’adopter de nouvelles mesures d’austérité s’ils veulent respecter leurs engagements. La mise en œuvre du fonds de stabilité européen tel qu’il a été conçu, si elle devait intervenir, ne répondrait pas aux besoins de l’Irlande, car la réalité est qu’elle ne peut remonter la pente qu’on lui demande de gravir, même si elle bénéficiait de quelques parcimonieuses facilités. Quant à la Grèce, elle devra au minimum renégocier son plan de remboursement à l’Union européenne et au FMI.
A eux seuls, ces deux pays sont les détonateurs de la future crise, sans qu’il soit même nécessaire de s’appesantir sur la situation des autres. Dans un autre registre, David Cameron, le premier ministre britannique, doit déjà rassurer les milieux d’affaires en promettant de soutenir une croissance qu’il appelle les entreprises privées à créer en innovant. Déjà annoncé, 2011 sera l’année de l’action conjuguée des plans d’austérité et de l’affirmation de la tendance récessive de l’économie européenne.
Une restructuration de la dette des pays pris dans la tempête peut être retardée, mais elle est inévitable. Elle créera les conditions d’une nouvelle crise bancaire, à laquelle les Etats devront sans autre recours faire face. Ce qui les amènera à financer leur aide sur les marchés obligataires, au risque de nouvelles tensions sur celui-ci. Impliquant que la BCE – qui a provisoirement arrêté de le faire – intervienne à nouveau pour calmer le jeu sur celui-ci. L’enchaînement est prévisible et implacable.
L’échec du compromis de Deauville n’a pas d’autre raison. Tentative de sauver la face et de gagner du temps, il ne remplace pas la vision stratégique qui continue de faire défaut et qui supposerait que la situation soit prise à bras le corps : les dettes publiques et privées sont les deux faces d’une même crise qui ne peuvent que trouver une solution conjointe.
La voie sur laquelle les Etats européens se sont engagés se révélera tôt ou tard une impasse. La tentative de relance économique avec la planche à billet dans laquelle vont s’engager à la fois les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon l’est également, ne pouvant qu’accentuer la guerre monétaire en élargissant la crise aux pays émergents. Car il n’a pas non plus fallu longtemps pour que les formules du communiqué du tout récent G20 finances se révèlent creuses en raison de leur flou.
A quelle formule de recours va-t-on faire appel, celle du G20 se révélant déjà épuisée ? Pour définir quelle stratégie commune ? Petit à petit, le roi est nu.
125 réponses à “L’actualité de la crise : LE ROI EST NU, par François Leclerc”
Cher Monsieur Leclerc, je suis toujours étonné par la lucidité fulgurante de vos commentaires…
Question n 1 : A votre avis dans combien de mois le collapsus monétaire planétaire apparaitra ?
La planche à billets américaine ne va pas pouvoir fonctionner durablement sans un brutal réajustement des taux de change et du prix des matières premières facturées en dollars. Il paraît inéluctable que la Chine décide à brève échéance de se défaire des bons du Trésor américains en les utilisant comme monnaie pour acheter les matières premières dont elle a besoin.
Question N 2 : Et l’Europe dans cette tourmente inévitable ?
Sans unité politique et économique, sans pouvoir décisionnel réel supranational, ce conglomérat hétéroclite de pays va imploser.
Question N 3 : Pourquoi pas une bonne guerre ?
Vous n’incluez jamais dans vos commentaires et prévisions cette éventualité. Pourtant tous les pays sont surarmés, y compris la France ou la Grèce, la plupart des pays du Golfe et bien d’autres… j’ai cité la France et la Grèce car le surarmement de ces deux pays a largement contribué à leur endettement excessif.
Comment compléter vos scénarios en y incluant ce risque de conflit à mon avis inévitable ?
Ces questions sont sympas, me réjouis de lire la réaction de FL.
Quand à la No 3, elle n’a pas été évoquée par FL, mais un peu plus pas PJ, sous forme de crainte quand à une aggravation forte des tensions sociales et leurs conséquences.
On peut allégrement se faire du souci quand à la suite puisque les guerres furent, me semble t’il, la manière drastique dont les choses ont été remises à plat par le passé. Problème, peut-on se permettre une bonne conflagration générale ? ou pire : est-ce nécessaire?. Pour rester dans cette même tonalité (très grave : rien au dessus de 300 hertz) j’ai comme la triste impression qu’on n’a pas d’exemple de société humaine qui se soit auto disciplinée par simple bon sens. Il aura toujours fallu des événements « motivants » : guerre, famine, cata naturelle, envahisseur….
Je viens de lire sur un blog (est-ce celui-ci?)
» Rappelez moi un peu ces aventures de naguère où un quidam sur sa mobylette s’en venait attaquer les éoliennes. »
Une faillite est une faillite Monsieur………..lorsqu’il n’y à plus d’argent on ne peut partir en guerre , seulement ce suicider , mettre sur la figure de son voisin , ou accepter la misère pour des décennies.
C’est le retour à l’activité du siècle précédent qui nous attend , rien d’autre , les soins de santé innaccessibles , la débrouille , le jardin le cochon et le vélo….peut être une mobylette dans 15 ans.
ma journée commence mal………….. question n° 3 « pourquoi pas une bonne guerre ?……….
en quoi une guerre est – elle bonne ? bonne pour qui ? pas pour le peuple en tout cas, jamais pour le peuple. Regardez dans le monde partout où sévissent de « bonnes guerres » qui durent et tuent des innocents et surtout ne règlent rien. Préconiser une guerre pour sortir du gouffre, décidément l’homme (générique) n’apprend que bien difficilement.
Quand il n’y a plus d’argent , ilsuffit d’en imprimer.
C’est ce que je fais quand je joue au monopoly.
Ceux qui ne veulent pas imprimer de l’argent sont ceux qui ne veulent plus jouer, ceux qui pensent avoir gagné la partie, ceux qui veulent la victoire par KO, ceux qui veulent la confrontation.
Mais une guerre entre qui et qui au juste ? Et la division internationale du travail telle qu’elle existe aujourd’hui rend elle cette sinistre perspective plausible ?
« Pourquoi pas une bonne guerre ? »
Entre qui et qui?
Si vous vous inquiétez de savoir entre qui et qui pourrait se faire une bonne guerre, demandez aux US comment faire pour en déclarer une. Rappelons nous ce brave laquais de Colin Powell à l’ONU par exemple.
Imaginez une Sarah Palin au pouvoir, avec les faucons gogols proches du complexe militaro industriel ricain aux vraies commandes (pardon au trisomiques et aux natifs de Mongolie)…
Essayez de comprendre les vraies raisons qui ont fait démarrer WW1… pour la seconde on sait…
Etc.
big bang big boom
http://vimeo.com/13085676
Entre travailleurs et capitalistes (détenteurs de capitaux) ?
http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20101027.CHA9551/critique_en_france_molex_gate_ses_actionnaires.html
@ Verywell
« Entre travailleurs et capitalistes (détenteurs de capitaux) ? »
La guerre entre 1 % de la population et le 99 % restant? À votre avis, les armées sont composées de travailleurs ou de capitalistes?
En France vous voyez, vous, les riches à la tête de l’armée face aux gens dans la rue? S’il y avait un nouveau 1789 ils partiraient tous en courant en Suisse, avec leurs lingots d’or dans la poche et la peur au ventre de se faire lyncher avant la frontière….
Heeu..
Mike, je ne suis plus sûr d’avoir écrit qu’il était en mobylette.. Auquel cas, Pancho aurait dû être en vélo.
Cette critique envers Monsieur Jorion est simplement le fait qu’il est clair que ce n’est pas la peine de vouloir faire les choses en partie. Pour autant que l’on puisse FAIRE quoique ce soit, d’ailleurs.
La finance, ça se bloque ou ça vous mange totalement.
Eux, ne feront jamais les choses à moitié. On le constate tous les jours.
Coté guerre, oui. Nous pouvons très bien démarrer des 1789 un peu partout dans le monde. Rien ne s’y oppose car les dirigeants de tous les pays ont renforcé leur sécurité intérieure depuis début 2009.
Signe prémonitoire…
Ch’tite erreur, c’est Sancho.
Sinon, ça fait Pancho Sanza…
Des petits virus, bactéries effaceront ça. La famine aussi est une arme efficace souvent employée. Les incidents climatiques etc…
La guerre n’est pas une solution obligatoire. Bon certes l’oligarchie n’a plus besoin de toute cette main d’œuvre à nourrir. Mais la guerre des énergies fossiles, de l’eau et de l’alimentation aura bientôt rendez-vous avec les courbes démographiques, souhaitons que l’éclipse ne soit pas totale.
@ pablo75
Tranquilo, amigo ! Tout d’abord, merci pour les informations sur l’Espagne que vous nous donnez régulièrement.
La question n’était évidemment pas sérieuse. Un conflit imaginaire cependant présent dans de nombreux esprits. Cela constitue tout de même un des problèmes majeurs de notre modernité : la dictature des actionnaires. « Le capitalisme est en train de s’autodétruire. Une moitié de la hausse des profits provient de la déformation du partage des revenus en faveur du capital et au détriment du travail. » (Patrick Artus) Mais la solution n’est pas d’embrocher un capitaliste – même si cela peut soulager, cela ne règle rien -, c’est un ventre sur pattes qui demande simplement à persévérer dans son être de ventre sur pattes… La solution serait de faire bien comprendre aux politiques – agir sur les supposés cerveaux pour que les ventres sur pattes aient moins faim, et qu’ainsi d’autres ventres, plus nombreux, puissent être un peu mieux remplis – qu’en continuant ainsi de privilégier les intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général et de privatiser l’Etat ce sont eux qui risquent à terme de se faire embrocher… Nous pourrions alors faire l’économie d’une guerre ou d’une révolution sanglante.
Les USA ont lancé une guerre contre les talibans et Saddam, symboles du Mal, ça c’est fait. Ils n’ont plus les moyens d’en faire une autre, ou alors contre un très petit pays. Ou bombarder l’Iran pour détourner l’attention. Mais bon, ce ne serait pas une vraie guerre.
On imagine mal l’UE attaquer un de ses membres ou « seulement » un voisin. Lequel et pourquoi? Pas les turcs, ils sont dans l’Otan. On pourrait bombarder les anglais pour se faire plaisir, mais l’utilité serait tout de même limitée, et assez difficile à vendre à l’opinion.
Le plus à craindre est une guerre civile entre jeunes fauchés, exploités ou rejetés du monde du travail et moins jeunes ayant un boulot et des revenus. Vu l’austérité violente qui s’annonce partout c’est à craindre dans quelques années.
Aujourd’hui, mercredi, est un grand jour .
Sortons dans la rue, manifestons!
voici quelques photos de manifs.:
http://www.boston.com/bigpicture/2010/10/france_on_strike.html
Si j’ai bien lu votre article, la conclusion finale serait qu’en fait le « compromis » de Deauville peut s’écrire en deux mots: C.. Promis!
Du reste, M François Leclerc, je souhaiterais avoir votre avis sur la question suivante:
– si la déflation n’est pas la solution (tout à fait d’accord), si l’inflation n’est pas la solution non plus puisque que vous semblez rejeter la tactique US de la planche à billets, alors qu’est-ce qui reste?
La planche a billet americaine sert a alimenter les reservoirs deja plein alors qu’il faut envoyer des enveloppes de billets par exemple aux 25% les plus pauvres. Si possible des billets valables un an, ayant cours legal, et exiger qu’une partie de l’impot soit payee avec ces billets.
La politique des petits pas :
– > Remove all, (en linux Rm -R *.*) – ôter du paysage tout ce qui doit l’être : méga banques, méga entreprises, nationaliser tout, revenir à une économie nationalisé et même mutualisé ; revoir le fonctionnement de la démocratie pour une plus grande participation de tous. Sortir de la concurrence internationale. Bordeau contre Lenovo (ex IBM). Manger local.
– Ce sont des questions de pouvoir ; la démocratie ne peut tolérer aucun mégatrust. Il faut vraiment éliminer ces pouvoirs anti-démocratiques par leur existence même. Le peuple est le souverain et personne d’autre et il faut dégager l’espace autour. Il n’y a aucune autre légitimité
En ce qui concerne le personnel représentatif, parlementaires et sénateurs, ils ne sont pas responsables devant le Souverain, nous tous, pendant 5 ans. Il est aisé d’en voir les conséquences, cette liberté quinquennale est utilisée pour se remplir les poches et en dernier lieu servir le bien public, lorsque tous les lobby ont été servis. Voir en RFA.
La démocratie représentative actuelle est une farce, dans tous les pays de l’UE. L’enrichissement personnel des représentants du peuple est tel qu’ils se moquent de leurs électeurs. Ils n’ont de comptes à rendre à personne, mis à part les lobby qui eux, payent. En Allemagne ces lobby ont retardé la sortie du nucléaire par exemple, en France EDF s’agite contre tout ce qui pourrait faire baisser la consommation.
Nos représentants ne sont pas légitimes, tant que les motifs de leurs choix nous échappent, sujets à d’inavouables et louches transactions.
Donc il faut restaurer la démocratie, l’approfondir ce qui implique d’éliminer d’autres pouvoirs, les petites et grand tyrannies économiques. Tout ceci est liée. Ce qui implique aussi a terme d’en finir avec l’économie en général. Seule cette solution rend libre. L’économie est une contrainte, le but ultime est de s’en affranchir.
Désolé pour les fautes j’ai un clavier très pénible en plus… (double nn, rebonds)
Lisztfr, tu nous fais du Lordon, là. Et je t’approuve car il démontre de façon logique et cartésienne que le monstre ne peut être domestiqué à coup de menaces…
Pour lui, ça vient de trop bas.
Entre nous, tu fais du Linux..???
Tu m’intéresses, là 😉
Je suis sous Ubuntu sur ma grosse machine perso.
@ Yvan
« Je suis sous Ubuntu ». Tu as essayé la dernière, la 10.10?
Sur BFM radio hier :
http://www.agoravox.tv/actualites/economie/article/olivier-delamarche-bfm-radio-26-10-28131
Mais quel pays ne truque pas ses chiffres? Andorre? Le Vatican?
Ce qui est choquant dans le cas des EEUU c’est qu’ils ne prennent même pas des précautions pour le faire…
A quelle formule de recours va-t-on faire appel, celle du G20 se révélant déjà épuisée ? Pour définir quelle stratégie commune ? Petit à petit, le roi est nu….Après une conclusion pareille, je vais me recoucher…Sinon quelle lucidité!…M Leclerc, merci encore de vos billets si pointus et si percutants.
Qui se sent encore europeen de nos jours ?
Dirigés que nous sommes par une caste de fonctionnaires parasites aurto-proclamée elite ?
Que cette europe implose , les peuples l appellent de leurs voeux !!
Ce n´est pas l´Europe en tant que telle qui est en cause, c´est le projet qu´elle porte et surtout, la façon dont elle le porte.
Je ne veux plus d´une Europe de concurrence, d´un monde de concurrence de tous contre tous pour le bénéfice de quelques uns. Je ne me sens pas l´ennemi des autres peuples, quels qu´ils soient. Par contre je me sens l´ennemi de l´oligarchie qui domine, encore qu´ennemi n´est juste que le temps de les contraindre à regarder la réalité en face car pour ceux qui ont gardé une once d´humanité, ils seront les bienvenus dans la construction du monde de demain. Évitons de céder à la division de tous contre tous. L´heure est à la solidarité dans le cadre d´un nouveau projet de société. Sinon, nous ne savons que trop où cela va nous mener.
Paul Jorion en est un parfait exemple. Hollandais, Belge, et vivant en France. Je me sens également tout à fait européenne, mère hollandaise, avec des origines allemande, un père français, né en Afrique du Nord, originaire du Sud de la France, je blogue depuis les Pays-Bas avec des francophones, dispersés en Europe et peut-être plus loin encore. Allons, arrêtons de nous cacher la face, nous sommes TOUS Européens, et pour ceux qui ne le sont pas encore, et bien je leur souhaite d’aller voir ce qui se passe ailleurs… Enfin, avançons, unissons-nous, et que cette Europe, ré-enchantée, plus spirituelle, émerge! Et ne parlez pas de guerre, ni d’implosion, si ce n’est d’implosion de la machine financière. P.S: en faisant mes courses, hier, je lisais dans le FD qu’un tribunal de la Finance allait voir le jour à La Haye, ai-je bien lu?
…Maxime : « Où il n’y a rien le roi perd ses droits »…
La question de la mise en pratique des politiques d’austérité dévoilées va conduire à terme à la mise en défaut des états s’y contraignant, d’une part la classe politique peut en tirer bénéfice aux dépens des années d’austérité qui allaient survenir quoiqu’il arrive, d’autre part, la mise en défaut si elle est intelligemment menée peut conduire lesdits états à se remettre sur les rails plus sûrement et rapidement que par l’application des programmes structurels du FMI…
Pour l’instant, pour une raison que j’ignore, il est important de sauver la face aux yeux des marchés financiers, quand les décisions inéluctables devront intervenir, nous pourrons jauger de la qualité et de l’intelligence des hommes de pouvoir en place.
La raison que tu ignores est : « Préserver à tout prix les investissements ». Ceux des banques, des hedges funds, des sociétés mondialisées, en gros, de tout ceux qui ont trop d’argent pour en avoir un usage normal, et ceux qui en vivent ou en dépendent, dont beaucoup de politiciens. Il n’y a pas d’autres raisons. On sait comme Sarko est proche de ses grands patrons (il y a une ambiguïté, elle est voulue de ma part), beaucoup d’autres politiciens le sont aussi.
Cher monsieur Leclerc,
Je lis souvent vos billets et, sans vouloir être malséant, je trouve qu’il y a un truc qui cloche. Non seulement dans vos commentaires mais également dans ceux d’un certain nombre d’observateurs et de commentateurs partout sur internet et désormais sur les ondes ou à la télévision. Ce truc le voici : depuis deux ans, en toute logique, ce système aurait déjà du s’effondrer, pour toutes les excellentes raisons que vous expliquez à longueur de billets – et que vous expliquez avec une évidence et un soucis de bonne vulgarisation remarquable. Néanmoins ce système perdure, et là je vous pose une question : malgré les montagnes de dettes, malgré la mauvaise gestion, malgré tout ce qu’on pourra lui opposer, ce système n’a-t-il pas suffisamment de ressources pour continuer à se maintenir, contre vents et marées, pendant encore très longtemps ?
La résilience du capitalisme financier est entretenue plus que jamais par le politique et la corruption de toutes les strates de la société, (l’actualité française nous le montre) à tel point que le politique et la finance pourraient finir par fusionner définitivement, et qu’alors que nous attendons que ce système capote, nous nous retrouverions dans un super-capitalisme dictatorial, forme ultime de la cupidité et du désir de pouvoir de ce système. Par exemple. Ou alors ce système continuerait à se maintenir dans sa forme actuelle pendant encore des années, des décennies ?
Globalement, il me semble que « ça » résiste, que « ça » ne veut pas crever et laisser place à une refondation, de quelque nature qu’elle soit au demeurant. J’ai également le sentiment que de nombreuses années peuvent encore s’écouler avant qu’une majorité de types lambda dans la rue (à laquelle je m’assimile en grande partie) ne se dise après avoir fait ses courses : « Merde, le compte n’y est pas, je vais avoir la dalle, sors la 22 Simone et fais chauffer le moteur y’a des comptes à régler ! ». J’ai plutôt bien l’impression qu’on va faire traîner tout cela autant que possible en nous sucrant les retraites, et puis quelques remboursements de médicaments, et puis un peu plus d’impôts… et tout ça jusqu’en 2040, ni vu ni connu j’t’embrouille. Qu’en pensez-vous ?
Il est vrai que le sujet abordé par Joseph C n’est pas assez abordé sur ce blog, or ce sujet ne manque pas de pertinence.
Le diable se cache dans les détails : j’ai un ami qui travaille chez un gestionnaire de fortunes privées. Le petit jeu des produits proposés aux clients et établis à partir de modèles mathématiques est reparti de plus belle. Dans un environnement économique européen où la croissance ne dépassera pas 1.5% / an, la moyenne des rendements des produits de placement proposés est de 6% / an.
Donc tout continue ….
On peut mourir par accident de façon instantanée, on peut mourir par infarctus en quelques heures et on peut mourir par cancer en 6 mois ou en 2, 4 ou 15-20 ans (celui de la prostate).
En général les médecins ne se prononcent pas sur le temps de survie des malades condamnés…
C’est exactement le même objet que mon commentaire fait le 25 octobre à 13:21 sur le billet « BFM Radio, lundi 25 octobre 2010 à 10h46 – Où l’on parle de guerre civile », mais le vôtre, Joseph, est bien mieux exprimé et traduit bien le fond de ma pensée. M. Jorion, Leclerc et tous les autres, effectivement, qu’en pensez-vous ?
Cette grande crise n’a débuté qu’il y a deux ans. La grande différence avec 1929 est que la mondialisation permet aux dirigeants un semblant de coordination des efforts.
Que voulez-vous, tous les pillards sont sur le même bateau et ce n’est pas pour rien que Wal-Mart supplie Obama de ne pas entraver les importations chinoises.
Imprimer des milliards en monnaie de singe ne constitue pas une solution durable. Tenir jusqu’en 2040 ? Mais comment règle-t-on ces problèmes :
– la baisse de la croissance (pas de croissance = panne du crédit).
– la montée inexorable de l’insolvabilité des Etats, condamnés à financer à crédit ou en monnaie fictive (les recettes baissant continuellement) de plus en plus d’interventions sociales afin de tenter d’éviter que tout n’explose.
– la montée inexorable de l’insolvabilité des ménages par un effet d’étranglement (chômage, blocage ou baisse des salaires, dettes, inflation des matières premières, des impôts et autres charges fixes (énergie, assurances, services,…).
– la baisse corrélative de la consommation
– la montée de l’insolvabilité des entreprises qui, de surcroît, se sont accoutumées à boucler leurs budgets à crédit.
– la raréfaction des matières premières et des ressources alimentaires.
– le tout dans un monde surpeuplé et fragilisé par les aléas climatiques.
2 ans. Nos gouvernants ont acheté un peu de temps en construisant de beaux châteaux de cartes et en racontant de belles histoires (Retour de la croissance, Q.E., rigueur, pérennisation des retraites,…). Pas de quoi s’extasier et y croire.
Personnellement, je trouve qu’en 2 ans beaucoup de choses ont profondément changé :
– dégradation de quasiment tous les indicateurs économiques
– endettement désormais sans retour
– crise de foi (libéralisme)
– Radicalisations politiques (gouvernants et idéologies)
– Mise au pilori des banques
– fragilisation inexorable du circuit financier, condamné à spéculer pour survivre
– tensions entre superpuissances
– …
Je crois que ceux qui s’en tireront le mieux après seront ceux qui auront tiré au plu tôt les leçons du naufrage en s’orientant résolument sur un autre chemin économique et politique. Un monde altruiste où l’on préservera les ressources, où l’homme ne sera plus une simple ressource justement et où les budgets d’armement seront réduits à la portion congrue.
La vie y serait plus paisible et plus épanouissante.
Ou le chaos.
Je me permets de retranscrire telle quelle une conversation que j´ai en ce moment avec une amie.
La conversation part de ce lien :
Mon amie dit :
Je lui réponds :
Mon amie me répond :
Je lui réponds :
Je vous tiendrai au courant de la suite de la conversation si cela vous intéresse.
Oups, il manque le lien :
Jean-Pierre Brard (GDR), au sujet des retraites
Joseph ce que vous dites est tout à fait pertinent.
Globalement je suis assez d accord avec Joseph. Mais je crois que le système est bien plus résilient qu’on ne le croit, à coup d’ajustements et de pilotage à vue (on dit policy mix adjustment » quand on est cultivé!).
Ceci étant y a-t-il des propositions sur que faire et comment y parvenir? En admettant que les analyses dans ce blog sont aussi percutantes qu’exactes, c’est un peu court sur les remèdes et l’action (à commencer par moi qui n’ai rien à proposer!).
Quant au grand soir, c’est romantique certes, mais générateur de plus de dégats que de solutions….
@ tout le monde et notamment à Jean-Yves : avant tout je tiens à préciser que mon post est destiné à ouvrir le débat et à lire les autres, pas à provoquer ou à attaquer qui que ce soit. On ne sait jamais : les mots dépassent parfois la pensée, surtout sur internet !
Sinon, Jean-Yves, je suis d’accord avec votre énumération des graves problèmes qui se développent partout dans le monde depuis deux ans : tensions, problèmes monétaires, planche à billets américaine, tea party, radicalisation politique, augmentation du prix des matières premières… le constat est quotidien, néanmoins : pour l’instant ça tient ! Si ça a tenu malgré les nombreux craquements qu’on a pu entendre en fin 2009 et mi 2010 (Dubaï, la Grèce, le krach éclair, l’Espagne et le Portugal, plus récemment l’Irlande et même l’Angleterre ou les USA…), qu’est-ce qui pourrait bien faire que ça s’effondre ? Le capitalisme financier est mort, la tête détachée du corps en 2008, soit, mais pour un cadavre il est quand même sacrément vif !
On a vu que des réponses (mauvaises, certes, pouvons-nous dire) sont apportées : l’Europe et le FMI font mine de se porter garants, plus récemment la Chine fait mine de se porter garante dans l’avenir et achète de la dette grecque, les pays en difficulté de leur côté font pression sur la population (retraites, austérité…) et à par des manifestations malheureusement vouées à l’échec les marchés achètent, le dow jones monte, le CAC monte, les prix de l’immobilier (français) remontent, le chômage augmente mais reste autour de 10%, le nombre de création d’entreprises augmente… En somme, voici mon ressenti, qui n’est qu’un ressenti : la logique, la raison est contredite par la réalité. Le monde ne devrait pas réagir comme il réagit, la société civile également, les bourses également, mais il a l’inélégance de le faire !
Je n’ai aucun doute sur le fait que tout ceci soit intenable à terme, mais je finis par penser que ce terme sera plutôt du long voir du très long terme et que mes cheveux seront blancs (j’en ai six actuellement) avant que le système ne soit upgradé et le logiciel changé. Ecrivant ceci je me fais l’avocat du diable sciemment, histoire de se remettre un peu en question : ne soyons pas trop sûrs de notre fait et n’enterrons pas le capitalisme financier trop vite, on a fait beaucoup de progrès au XXe siècle pour maintenir artificiellement en vie des hommes trop abîmés ou des vieillards hors d’âge !
Cher Joseph, les chiffres, rien que les chiffres, avec notre triple A de notation, l’intérêt de la dette versé cette année par la France sera supérieur à l’impôt sur le revenu versé par tous les français, entre 40 et 50 milliards d’euros, si les taux augmentent juste de 1%, c’est aussitôt 15 à 20 milliards de plus à verser.
Cette année, je dis des chiffres sans doute pas trop précis mais sans doute proche de la réalité, les dépenses de la France seront autour de 300 milliards et les rentrées autour de 180 milliards..
A la mi aout quasiment l’état doit emprunter tous les jours, le problème c’est que les niveaux de dettes atteint par nous mais aussi par tous les pays quasiment est tel que même le paiement de l’intérêt de la dette n’est plus certain d’être assumé.
Si la dette elle-même ne soit pas payée, chacun essaye de refiler aux voisins le bébé, l’histoire des subprimes appliquée aux obligations d’état, cela est un cas d’explosion du système purement et simplement.
Bien évidemment vous me direz pas grave, les capitalistes ont assez d’argent, sauf qu’en l’espèce, c’est surtout l’argent des retraites des anglos saxons, l’argent placé par les compagnies d’assurance vie française, bref la chute concernera tout le monde.
A côté de cela, le déplacement ou délocalisation des usines en Chine, plus d’emplois en France et aux USA, donc plus d’impôts donc plus de moyens de payer les improductifs comme les gens de l’administration, plus moyen d’assumer les déficits des retraites, de la sécu…
Voilà la crise actuelle est latente depuis 30 ans, depuis 30 ans les financiers innovent et tentent de dissimuler le problème des déficits et de la délocalisation des emplois provenant de la mondialisation, la crise actuelle est que nous arrivons à la fin des capacités de ce système de vie à crédit des états, c’est là que les effets de la mondialisation et la décroissance des pays occidentaux est gravissime, nous sommes à l’aube de l’explosion du système…
Je vous rappelerai aussi Hitler, la montée en puissance du nazisme, la préparation de la guerre a mis plusieurs années à se préparer et à l’époque déjà les politiques étaient optimistes…. c’est dans la nature humaine de tout faire pour repousser l’échéance, ce que vous appréciez comme une résistance du système est tout simplement le temps que met l’humain à brûler toutes ses cartouches quand la situation est grave.
Tout le monde sait que cela va saigner, alors encore une petite bouffe avant de sauter en l’air, vous savez le bilan de la BNP est supérieur au PIB de la France, sans dire trop de conneries j’estime les capitaux propres de la BNP sont autour de 60 milliards soit quasi et apparemment le montant de la position de la BNP sur le Grèce, si la Grèce chute, la BNP n’a plus de capitaux propres et donc elle est virtuellement en faillite… et la France aussi, ce que vit actuellement l’Irlande et l’Islande !!!!
« Quant au grand soir, c’est romantique certes, mais générateur de plus de dégats que de solutions…. »
Vu comme ça, en effet, ça ne peut pas bouger.
Merci pour le lien, Autogestion. Un politicien qui n’a pas sa langue dans sa poche, ça fait un plaisir immense.
Dans 6 mois, les mesures prises par l’Angleterre vont faire qu’un quart des Anglais ne pourront plus manger correctement.
Hors, assimiler les Ricains aux Anglais est une erreur grave. Pour cause historique.
Puis, ce sera le tour d’autres pays… Ou peut-être d’autres pays avant les Anglais, d’ailleurs.
Ici, dans notre petit hexagone, le stress test en cours est politique (tant que le RSA existe). Ailleurs, il sera économique.
Mais dans tous les cas, il sera.
La « bête » est solide. Dans les années 1970, déjà, un slogan d’extrême gauche tapissait les murs : LE CAPITALISME EST MALADE, QU’IL CREVE!
40 ans après, force est de constater que « le malade » a survécu et qu’il a fait du gras à la ceinture.
Le bloc de l’est s’est effondré « naturellement », mais pour que le système libéral connaisse le même sort, il nous faudra probablement « le pousser ». En 2012 que fait-on? On reprend du sarko ou du DSK?
çà résiste même très bien, un petit exemple, je possède des parts dans un fcp d’entreprise géré par une banque bien sous tout rapport.
Je reçois un avis d’opération et toute la litanie justifiant l’opération de fusion absorption du fond par un autre fonds de même type regroupant plusieurs entreprises cette fois.
Curieusement l’ancien fonds et le nouveau fonds achèterons toujours les même parts du fond dit nourricier.
Alors pourquoi changer ? Pour faire des économies de frais de gestion comme cela est expliqué en préambule.
Pourtant la seule chose qui change c’est l’augmentation des droits d’entrée qui est plafonnée à 1% au lieu de 0,3%. C’est bien entendu dans notre intérêt que cette hypothétique hausse des droits d’entrée est décidée sur ce fcp monétaire. Ou est-ce un frein subtil à la baisse des revenus du gérant…
Je ne comprends plus, autrefois pour réduire les frais de gestion on délocalisait.
« Qu’ils s’en aillent tous ! »
– Entretien avec Jean-Luc Mélenchon, dates 26 et 27 octobre
http://www.la-bas.org/
dans les messages : »Pour gouverner, il faut avoir Manteaux et rubans en sautoir Pour gouverner, il faut avoir Manteaux et rubans en sautoir Nous en tissons pour vous grands de la terre Et nous pauvres canuts….
ou encore, mais autrement dit, mais comment dire
« c’est dans larue que ça se passe »
http://www.cie-joliemome.org/spip.php?article91
et sans parler du reste …
sinon oui, vu l’absurdité de la finance, nous sommes bientôt partis d’être priés de nous moderniser pour le rétablissement de l’esclavage ….
Bonsoir !
@ Autogestion : Pour ma part, je souhaiterais qu’il y est une suite . Cela pourrait constituer un billet , chaque fois que nécessaire. Le cheminement des idées, réflexions et arguments de l’un et de l’autre sont intéressants…
@ Joseph C.
– La survenue d’un super capitalisme dictatorial peut survenir, en prenant l’option que vous avez décrite.
Toutefois, je m’interroge sur le niveau de résilience du capitalisme financier ( et uniquement financier, si l’on reprend vos propos… Vous conviendrez que vous avez exclu les autres capitalismes…), d’une part ; et le niveau de résilience que vous lui accordez .
Pour ma part, je ne suis pas convaincu par un niveau de résilience significatif du capitalisme financier actuel. En revanche, je perçois clairement sa compétence/son expérience/ Sa volonté/ Sa patience/ Sa rage/ Sa malice , dans la façon d’utiliser et d’appliquer « L’art de la guerre », pour prolonger sa vie… (ou sa survie???!!!).
Je perçois plus clairement encore, l’écart qui nous sépare , nous, tous les autres, sur ce même thème !!!
Prenons un exemple: les retraites ! J’ai appris l’adoption par les députés, en ce jour … Le capitalisme financier vient de s’ouvrir une porte… un marché en engloutir… des ressources supplementaires!!!! Tout est bon à prendre.
J’irais même plus loin : je crois que pour survivre, le capitalisme financier ( entre autres) , a besoin de faire place nette sur certains territoires ( celui des retraites , en france, était l’un de ses territoires…). Par territoires, je crois que pousser la population des états occidentaux, à l’insurrection , la révolution, permettrait, sous condition que ces insurrections et révolutions soient « guidées » par ce même capitalisme ( financier et autres) de faire table rase, de niveler par rapport aux autres territoires ou il s’est implanté et développé. Plusieurs signes me laisse à croire qu’une refondation est effectivement à l’oeuvre… mais pas celle que vous aspirez de vos voeux, me semble t’ »il?
Jusqu’à ce jour, L’inaction , la non compétence, l’absence de personnes expérimentées et déclarées ( donc connues, ecoutées et considérées comme des guides) parmi les populations, pour ce type de combat, à une grande échelle et xselon plusieurs tempo, me conduisent à affirmer, qu’à ce jour, il n’y a pas de combat !!! Jusquà quand ???
En revanche, on assiste à des mouvements de resistance locaux, des actions de groupuscules … sans coordination, communication entre eux …. S’y ajoutent des réflexions maladroites mais dont le sens profond ( le but réellement visé) est à considérer dans une vision générale de l’art de la guerrre. En cela, la proposition de ERIC CANTONA, est à considérer….parmi beaucoup d’autres …. cumulativement, sequentielles, frontalement comme par contournements…
Bonne soirée !
PS :
Je souhaiterai apporter une précision à mon premier commentaire.
Lorsque je prend l’exemple des retraites , avec l’adoption par les députés en ce jour ….
Je mentionne qu’une porte s’ouvre , un marché entier à engloutir pour le capitalisme financier ….
Or , j’ai tort ! A compter de ce jour , et jusqu’à la mise en oeuvre de cette réforme, et donc mise en oeuvre par le capitalisme financier, Il ya également une fenêtre d’opportunité qui s’ouvre simultanément :
Qu’allons nous faire ???? Allons nous l’exploiter ???
Bonne soirée
tout à fait! « le roi est nu », cela fait un moment que je sollicite cette citation d’un conte d’Andersen.
En effet, le roi est nu, car ni les banques centrales ni le milieux d’économistes, ni les banquiers et encore moins les politiques ne proposent une approche monétaire un tant soit peu opérante!
Tant que tous ces messieurs ne trouvent rien à redire d’une monnaie que l’on ne peut véritablement « gouverner », ni avec la planche à billets des uns ni avec l’austérité des autres, ni même avec un creusement plus fort des déficits publics, on n’arrivera à rien.
Citation pour citation, on dit dans le monde de la navigation:
« On ne peut gouverner que ce qui est en mouvement! », Cela se vérifie pour tous les véhicules sur mer, sur terre et dans les airs.
Quant à la monnaie, on ne peut la gouverner que si elle reste continuellement en mouvement. Avec la monnaie actuelle, il se forme des grumeaux, de véritables poids morts de monnaie thésaurisée (90% de la monnaie liquide émise!). Alors, pas étonnant qu’un tel ordre monétaire devient ingouvernable, s’enlise, quoi qu’on tente ou fasse!
Ma proposition: le SMT serait une monnaie toujours en mouvement et deviendrait à tout moment parfaitement gouvernable et ajustable dans une ambiance de prix rigoureusement stable et sans affaiblissement de la demande à aucun moment: plein-emploi garanti à vie! Fini la crise!
Pour tous ceux qui (comme moi il y a encore quelques mois), tout en comprenant à peu près l’expression « Le roi est nu », n’en connaissent pas les origines, voici un résumé édifiant du conte d’Andersen « Les Habits neufs de l’empereur », dont elle est extraite.
L’inflation c’est facile, il sufit de faire monter unilatéralement les salaires de tous les pays de 10% pour les classes moyennes, enfin ce qu’il en reste, et de 20% pour les classes populaires.
Derrière la spirale s’enclanche et les dettes sont remboursées.
Par contre pas gagner que les créanciers soient d’accord à commencer par les chinois et les allemands (je ne pense pas que les japonais soient contre). Les épargnantset la ploutocratie tirerait aussi sans doute un peu la tronche.
Formidable idée… Sauf qu’il y a un petit problème: les entreprises elles trouvent où l’argent pour augmenter les salaires de 10 ou 20 %? Et les États surendettés pour augmenter les fonctionnaires? C’est les épargnants et la ploutocratie qui leur prêteraient l’argent pour que l’inflation les ruine?
À part un miracle (genre la multiplication des pains, mais à l’or massif et autour de tous les lacs du monde à la fois) ou le débarquement d’extraterrestres de la Brigade de Redressement Morale de la Voie Lactée, y a t-il d’autres solutions pour redistribuer les richesses que la bonne et vieille révolution de rue, même si les pavés s’y font rares?
Mauvaise pioche, Pablo.
La masse salariale des entreprises a diminué tranquillement de plus de 20% en 30 ans. Et ceci sans compter les progrès faits dans la productivité.
(remarque qui m’a valu de me fâcher définitivement avec la société Trapil (surveillance et entretien de gazoducs), mais comme c’est un monopole…)
Si l’on y ajoute toutes les subventions (dont les effets réels sont non mesurables) et les cadeaux fiscaux, les rentabilités d’entreprises sont énormes.
En fait, une entreprise ne coule que lorsqu’elle est mal gérée ou a de la concurrence qui a les reins plus solides.
Il serait donc parfaitement possible de relever les salaires de façon importante.
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=10078
« Les 74 américains les mieux payés ont gagné autant en 2009 que les 19 millions de salariés au bas de l’échelle (David Cay Johnston, Tax.com, via Mark Thoma) «
Il suffit d’augmenter les prix en même temps que les salaires, comme cela les producteurs conervent leurs marges et les consommateurs peuvent continuer à « s’offrir » les biens de consommations.
Le seul effet est d’alléger le fardeau de tous les agents endettés, à commencer par les états qui voients à titre d’exemple la recette de TVA augmenter de 20% à dette constante, le seul financement requis est celui du BFR qui est plus élevé.
Par contre tous les détenteurs de dettes ou de monnaies hurlent (à l’exception des banques qui voient leur passif s’alléger d’autant).
Ma « demonstration » est un peu simpliste mais l’idée est celle-ci, la seule inflation qui peut sauver le système est celle des salaires. Elle provoquerait quoiqu’il arrive une inflation généralisée, pas nécessairement hyperinflation qui elle peut se produire sur les marchés à terme si l’on continue avec la planche à billet.
@ Yvan
Tu ne parles que des grandes entreprises, voire de multinationales. Le problème c’est que la plupart des entreprises sont petites ou moyennes, surtout dans des pays comme l’Espagne, qui n’a presque pas de grandes entreprises. Et tu ne parles pas des millions de fonctionnaires… Il faudrait quelqu’un qui chiffre (même à vue d’oeil) combien d’argent ça coûterait d’augmenter de 10-20 % tous les salaires.
« La masse salariale des entreprises a diminué tranquillement de plus de 20% en 30 ans. » Tu le dis toi-même: « tranquillement ». Mais là on parle de monter d’un coup tous les salaires.
Regardes en 1968.
@ pablo75
Il y a la révolution par les urnes, comme chez nous en 31 et 36 (comme toi je suis Espagnol).
C’est un combat sans fin car l’oligarchie ne s’accommode jamais de ses défaites, que ce soit en Espagne avec Franco, au Chili avec Pinochet , ou ailleurs, le combat a toujours été rude et inégal.
Nous avons perdu beaucoup de terrain, mais pour vivre nous devons lutter (victor Hugo).
Le capitalisme a permis, à partir de 1970, l’éclosion d’une classe moyenne nombreuse et prospère (dans les pays prospères), au prix du pillage de la planète (ressources et Tiers-monde).
Mais, dès les années 80, cette richesse toute neuve a commencé à être financée à crédit.
En 2010, chômage de masse + endettement de masse + éclatement de bulle immobilière + épargne insuffisante ou inexistante = faillite généralisée et retour de ladite classe moyenne à la case départ. Le chômage en plus, car, dans l’après-guerre, il y avait au moins du boulot.
Quant à l’Europe, si nos gouvernants (et leurs peuples) avaient eu conscience qu’elle devrait un jour ne partager que des pertes, personne n’y serait allé !
C’est çela ces fameux acquis : une trentaine d’années de rase-gratis. Maintenant, le retour à l’état de gueux, sauf à neutraliser les Banksters et leurs complices.
Mais rien de grave, on continue, au sommet de la bulle immobilière, à acheter des maisons payables en 30 ans et l’on manifeste pour la retraite, visiblement le problème le plus pressant du moment.
Dans la rue, le mécontentement est manifeste, …
Entre la retraite et les affaires, le bouclier fiscal et la crise …
il se nourrit du mépris du pouvoir, de l’injustice ..
« Que signifie donc prévoir de pénaliser ceux qui ne respecteraient pas les ratios de déficit et d’endettement, et simultanément de pérenniser un fonds de soutien pour les pays qui n’y parviendraient pas ? » Il n’y aurait pas de miracle : les pays qui ne respecteraient pas les ratios pourraient faire appel au fonds de soutien , mais devraient simultanément acquitter une pénalité .
@Joseph C
Le capitalisme mourra des suites d’une longue maladie .
« Le capitalisme mourra des suites d’une longue maladie »… C’est bien ce que je crains, car cette maladie est la notre, elle s’imprime dans les hommes qui vivent cette époque et nous marque au fer rouge et ôte du sens à l’existence : comment accepter d’être une cellule active de ce cadavre en devenir, pourquoi travailler à la vie et à la construction dans une telle déliquescence ? Comment soulever cet insupportable joug ?
@ Julien : je n’arrive pas à retrouver le billet de Paul Jorion qui décrit comment les banksters sont en train de manger la bête sur son dos. Ce billet donne une réponse à Joseph C. Pouvez vous aider ?
A ce sujet je n’ai pas bien compris le principe de pénaliser ceux qui sont en difficulté. A priori on pourrait penser que faire porter une nouvelle charge (on parle d’1% de PIB) à celui qui se noie ne va pas beaucoup l’aider à mieux nager.
J’ai aussi du mal à accepter l’idée de devoir payer un tribut pour avoir perdu une guerre économique avec ses propres partenaires. J’imagine mal l’Allemagne imposer le payement de dommages économiques à la France, par exemple, alors que c’est la rigueur allemande et leur rigidité sur l’euro qui pourrit la vie des autres européens. Ok, les allemands sont les plus forts, assez pour imposer unilatéralement leur décisions, mais quand même.
En déplacement avec une connexion Internet épisodique, je ne suis pas en mesure de participer dans l’immédiat à la discussion !
Me faufilant entre les obstacles pour rappeler que c’est en euros que les donations à Paul Jorion sont les bienvenues !
En dollars, qui se dévalue, cela diminuerait son revenu. En yens, l’effet aurait été contraire. En yuans, cela ne serait pas une bonne opération, mais peut-être plus tard…
S’il vous reste des euros, ils feront parfaitement l’affaire…
L’excédent aux caisses des grévistes ?
Votre conclucion nous amene donc à une consequence logique et que tout le monde a en tête, moi-même:
Le restructuration des dettes des pays endéttés, la renégociation des contrats sociaux nationaux et le déclassement de la population de ces mêmes pays par rapport aux emergents .
Bref votre solution , ou ce à quoi vous pensez, est-ce donc la retructuration comme solution unique ?
http://jcbonsai.free.fr/cc/CH1.html
à lire
Oui mais je ne suis pas d’accord.
D’abord je ne comprends pas sa distinction entre croissance et prospérité, à moins d’en faire une lecture malthusienne…
Ensuite l’argent, ce n’est pas ça :
Bla bla bla….mais, qu’est-ce réellement que l’argent? Je crois en une simple définition.
L’argent est une créance sur le travail humain.
À quelques rares exceptions près, tout ce que vous pouvez acheter demande du travail humain pour le créer. Je dis que c’est une créance plutôt qu’une réserve parce que le travail humain en question aurait pu se produire dans le passé, ou pourrait ne pas encore être réalisé.
La notion que l’argent est une créance sur le travail humain est importante et nous allons nous fonder sur cette notion, surtout quand on arrive à la dette.
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Je maintiens que la seule caractéristique de l’argent est de manquer, et le reste est silence comme dit Shakespeare. Qu’on arrête de délirer sur le travail, depuis Marx les gens répètent les mêmes idées.
L’argent n’est pas en rapport avec une substance ou quantité externe hétérogène, travail, il n’y a qu’une chose qui permette d’en saisir la nature, à la lumière des lois d’Offre et de Demande, – sa Demande.
Si l’argent était une créance sur le travail humain il suffirait de travailler pour avoir de plus en plus d’argent, sur la créance du travail. A quantité égale, la valeur de l’argent dépend de la fonction de répartition de l’argent dans la population. Plus l’argent est concentré, plus les inégalités sont grandes et plus il a de valeur comme l’eau dans le désert. Cette même quantité d’argent mieux répartie aura moins de valeur. Où est la créance sur le travail humain ?
CQFD c’est le manque qui est la valeur de l’argent. Comme déjà il est dit dans le Trésor de la Sierra Madre, l’or a de la valeur parce qu’il est rare, et non parce qu’on s’est échiné à l’attraper, seconde théorie plus acceptable moralement mais fausse.
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… et la monnaie fiduciaire n’a de valeur que parce que le gouvernement décrète que c’est le cas.
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Dans le communisme on décrète, dans l’économie de marché l’Offre et la Demande déterminent la valeur.
Avoir confiance dans une monnaie signifie avoir confiance dans l’inégalité des revenus et dans l’oppression des classes inférieures.
« De ce concept, nous pouvons formuler une déclaration vraiment profonde, qui est que Au minimum, chaque année, il faut créer suffisamment de nouvelle monnaie par des prêts pour couvrir le paiement des intérêts sur l’ensemble de l’encours des dettes du passé. »
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Non, il se peut que l’intérêt soi remboursé par quelque chose d’autre qu’une nouvelle dette. L’Allemagne ne remboursera pas ses dettes de la même manière qu’une économie moins forte.
Martensen est illogique et farfelu.
Stiglitz dit qu’il faut créer autant d’argent en pourcentage, que la croissance. Si j’ai bien compris, croissance moins inflation.
Rappel du conte d’Andersen, Les Habits neufs de l’empereur, à l’origine de l’expression le roi est nu !, résumé ainsi sur Wikipédia :
Qui est le souverain ?
Qui sont les escrocs ?
Qui sont les ministres ?
Qui est le petit garçon ?
Le peuple, on va dire qu’on sait.
la puissance économique est garantie sur la puissance militaire , il est tout à fait logique que le délire financier s’inscrive dans cette volonté de puissance :
apres la guerre froide militaire , une guerre chaude économique et ensuite , après ces rounds psychologiques , une « vraie » guerre militaire pour enfin savoir de qui les usa et le reste du monde a la plus grosse !
dieu est mort d’apres nietszche car tous les dieux se ressemblent , l’argent est mort car toutes les monnaies se valent !!!
mais les hommes se battent toujours pour des fantômes d’idées dépassées ..
…Magnifique…Poids plume…
Les gouvernants me semblent totalement dans l’impasse à vouloir à tout prix réparer l’irréparable,
car il ne s’agit pas de retrouver la croissance, mais d’aménager nos sociétés sur un autre modèle que celui des 30 dernières années qui est impossible à tenir au vu des ressources naturelles et de la démographie. Il faut repenser totalement le modèle de développement et la répartition des richesses comme le gaspillage. Il faut transporter autrement les valeurs que par le circuit en place qui sont obsolètes dans le monde qui vient qui ne ressemble en rien au 50 dernières années. En refusant d’intervenir et de ranger les vieux crédos pour en formuler de neufs adapter au monde actuel, nous courrons à la catastrophe.
Soit dit en passant, il s’agit d’un grand-duc dans le conte :
http://fr.wikisource.org/wiki/Les_Habits_Neufs_du_Grand-Duc
…La fin de celui-ci est pour le moins très audacieuse!…
En réalité, en réalité je vous le dis avec moi faut plus me la faire.
N’en soyez pas surpris il faut que tout cela advienne, vous savez, c’est lorsqu’on va parfois pour mieux faire et bien voilà le moment approche,
Surtout lorsque cela devient en plus pressant comme à l’image d’un plus grand goulot d’étranglement, malgrè l’autre commission de plus du politicien envers le banquier ou vice versa en coulisses.
Corruption du monde oblige partout, détendez-vous mon cher Monsieur, assurez-vous ma très chère comme si le monde avait reçu une plus grosse enclume, pourvu que ça dure le tout confort marchand de nos élites mondiales, car peu importe où nous conduisons le monde avec des fourches, car seule la rigueur nous informe en toute vérité nous mène à la justice !
Le problème avec les idéaux économiques de nos élites mondiales, c’est que plus ils vivent dans le bon confort moral, et plus il devient intenable pour le monde de supporter moralement plus longtemps tout cela, ajustons et réformons d’abord l’esprit du monde à nos valeurs.
Je sais, je sais je ne suis plus du tout dans le même langage de nos élites mondiales, fort heureusement certaines choses, cultures humaines, résisteront toujours à une plus grande organisation et planification marchande du monde, tout d’abord le dérèglement climatique.
De toutes façons quand bien même le monde contiendrait une plus grande somme de milliardaires, le reste des hommes ne s’en porterait pas mieux, bientôt 7 milliards d’êtres pourquoi tant de malheur, de calamités où est la morale, le bien, où est la justice avec eux ?
Non, non s’écriant-ils au téléphone, nous ne voulons pas du tout voir l’histoire nous échapper,
on se demande d’ailleurs qui trouble le plus la paix du monde, l’esprit de civisme, sans doute des gens comme les pauvres et autres estropiés de plus des industries de croissance,
Tais-toi Jérémie tu trouble encore la paix des ménages, vouloir constamment imposer par le coup de force de plus ces mêmes valeurs de corruption morale dans la conscience de tous,
et l’homme fut peu à peu privé du droit d’objection morale, de culture, de santé, de justice.
La dernière hausse de l’électricité ne les touchera pas plus que ça, vous bien sur vous n’êtes qu’un numéro, que du bétail que l’on mène progressivement à l’abattoir, à la mort, à une plus grande solution finale, forcément plus conditionnelle pour le monde, s’il vous plait par le four crématoire avec Jérémie, j’aime pas trop la mauvaise odeur du soufre.
Vous savez c’est comme un homme qui toute sa vie avait cru que ça pourrait le faire, mais enfin mon Dieu, Mon Dieu pourquoi maintenant que j’ai tout perdu sur les marchés, je me mets soudainement à penser à toi ? Trompettes, trompettes, c’est pourquand le prochain air ?
Nu je suis venu au monde, nu j’en ressortirais comme un autre vers de terre, l’enfer de vie des grands de ce monde c’est déjà assez dur et rigoureux comme ça l’hiver et sans fortune.
Ô Misére, Ô Misére Gaius Fabricius Luscinus, qu’eût pensé ton âme de ce grand vice mondial serait-ce déjà le dernier acte sonné de notre folle civilisation ?
Je ne crois pas une seconde à une guerre à grande échelle mais plutôt à lent basculement des démocraties en régimes autoritaires.
L’arme atomique freine les envies d’éventuels béligérants.
A l’opposé, une évolution des démocraties vers des régimes autoritaires permettrait aux maîtres du monde de préserver leur domination.
La finance s’en accommoderait fort bien.
N’avez vous pas remarqué que sitôt le conflit sur les retraites en passe de s’achever (par KO de l’adversaire), les mauvaises nouvelles s’accumulent ?
– hausse de l’énergie, du chômage, réforme de l’assurance maladie, projets de financiarisation accrue de la protection sociale …
Il faut conserver l’avantage n’est ce pas.
@ jeanpaulmichel
« Je ne crois pas une seconde à une guerre à grande échelle mais plutôt à lent basculement des démocraties en régimes autoritaires. »
Expliquez-nous comment ça va se passer, concrètement, en France par exemple. Sarko ou un autre va supprimer les élections par décret et quand de millions de gens seront dans la rue il va faire tirer l’armée contre les manifestants?
Il faut arrêter de déverser ici ses humeurs et donner des raisons solides ou des preuves de ce qu’on affirme.
Des Faits (et têtus si c’est possible) et des discussions sur des Faits, au lieu d’opinions influencées par le temps qu’il fait ou la mauvaise nuit qu’on a passé.
« Je ne crois pas une seconde à une guerre à grande échelle mais plutôt à lent basculement des démocraties en régimes autoritaires »
Oui, cela semble hélas assez probable.
Tous les outils de flicage qui permettront les régimes autoritaires sont mis en place depuis des années. La plupart de ces outils n’ont sans doute pas été faits dans le but de cette surveillance, mais ils sont ou peuvent être récupérés et détournés à ces fins. On peut citer les cartes bancaires, la téléphonie mobile, la vidéo-surveillance, et bien sûr internet malgré l’impression de liberté qu’il suscite.
Ces mutations technologiques sont encouragées, puis suivies de législations liberticides éventuellement cautionnées par des guerres externes (Cf. Irak).
Comme par hasard, c’est dans les pays au cœur de la crise systémique de la finance que ces moyens de flicage sont les plus avancés (US et UK).
Un peu rapidement car je dois m’absenter :
Du concret :
– Contrôle accru de la presse et des médias :
Quels sont les actionnaires principaux de TF1, LCI par exemple ?
– Relations de plus en plus étroites entre le politique et la finance
Voir les affaires en cours
– Réforme de la justice : Son indépendance est de plus en plus remise en cause
Je ne mets pas Sarko spécialement en cause sur ce plan là. Mais force est de constater que nos démocraties sont menacées par la financiarisation à outrance de pans entiers de la vie publique.
Dernier exemple aux USA : La réforme du financement des partis politiques.
En complément :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=10063
@pablo75
Vous vouliez des faits, je vous livre une intention.
Certes, il n’est pas question de supprimer les élections par décret mais de s’assurer de la détention du pouvoir pour une longue période.
http://www.lefigaro.fr/politique/2009/05/15/01002-20090515ARTFIG00341-raffarin-veut-une-reflexion-sur-le-scrutin-a-un-tour-.php
Il s’agit d’une proposition de réflexion émise mi 2009 par Mr Raffarin, visant à instaurer dans les diverses éléctions un scrutin à un tour y compris pour la présidentielle.
Ainsi, le premier arrivé remporte l’élection.
Particulièrement intéressant pour …l’UMP où la droite en général car, dans une Europe et une France qui vieillit, l’électorat âgé sera particulièrement sensible à la thématique sécuritaire. Son poids électoral ira croissant.
Il n’y a donc pas besoin d’envoyer l’armée, il suffit de modifier les régles démocratiques à son avantage.
Vous n’ignorez pas que traditionnellement, l’électorat de gauche a tendance à se disperser sur de multiples listes tandis que l’électorat de droite sait mieux se regrouper.
Pour infos, selon un sondage, NS est particulièrement soutenu dans sa réforme des retraites par :
– les artisans
– les commerçants
– et … les retraités actuels.
Comme ce sont les médias, payés par les grands groupes financiers, qui ont fait le premier tour de l’élection présjdentielle de 2007 en se focalisant sur Sarkozy-Royal pendant toute une année et en occultant presque totalement les dix autres candidats à la présidence, on serait encore plus mal barré avec un scrutin à un tour . Pas la peine d’aller voter, le résultat se ferait sans nous et serait connu plusieurs mois à l’avance . C’est bien cela, une dictature dite « république bananièe », non ?
@ jeanpaulmichel, Jean-François et autres « diseurs » d’avenir
Pendant toute mon enfance et adolescence en Espagne, j’ai entendu tout le monde prédire, après la mort de Franco, une nouvelle dictature et une autre guerre civile. On connaît la suite.
Quelques années plus tard j’ai beaucoup fréquenté le milieu des intellectuels d’Europe de l’Est exilés à Paris, pour qui le fait que la Russie (pays qu’ils disaient connaître très bien) allait mettre la main sur l’Europe de l’Ouest était une évidence (certains mangeaient avec Mitterrand et étaient, donc, « très bien informés »). On a vu comment ça s’est fini.
Dans les années 90 on a tous entendu des grands prophètes (de gauche et de droite) nous prédire qu’avec la Mondialisation et l’Euro (après avoir voté quelques Traités miraculeux) on allait tous devenir riches en Europe et le Tiers Monde allait disparaître. Pas la peine de faire un dessin sur le résultat des courses.
Dans les années 2 000 j’ai entendu Zapatero prédire un avenir radieux à l’Espagne, chiffres incontestables à l’appui, et j’ai lu beaucoup d’articles d’experts qui vantaient les mérites de ce pays jeune et dynamique qui entrait, selon eux, dans une ère de prospérité comme il n’en avait jamais connu. Aujourd’hui on assiste à son effondrement en direct.
Donc, moi les oracles (experts ou amateurs), je n’y crois pas beaucoup.
Et cela d’autant plus que je collectionne depuis pas mal d’années les livres de prédictions et prospective, parce qu’ils démontrent bien la bêtise incurable de l’être humain et sont souvent hilarants. J’ai déjà parlé ici il y a quelques mois du dernier que j’ai trouvé aux Puces, un pavé de 500 pages plein de calculs savants et de tableaux abscons, intitulé « L’an 2000 », publié aux USA en 1967 et en France en 1968 (par Robert Laffont) et écrit par Herman Kahn (« l’un des pères de la prospective », selon la 4e de couverture) et Anthony J.Wiener, avec le concours des experts du Hudson Institute.
Quelques perles glanées ici et là:
« Le Marché commun se transforme de toute évidence en une simple union douanière. Il n’accroît pas le nombre de ses adhérents et le tarif douanier commun une fois mis sur pied a un effet plus protectionniste qu’on ne l’avait prévu » (p. 420).
« Le bien-être du peuple chinois n’a guère progressé et les successeurs de Mao Tse-toung […] ont choisi d’imputer leur échec à l’hostilité et au sabotage du monde extérieur. Ce pays […] a résolu ses problèmes de main-d’oeuvre en devenant un État-caserne » (p. 421)
« L’Allemagne prétend que le mark a été surestimé […] et qu’il devrait être dévalué » (p. 421). Un peu plus tard, elle le dévalue en produisant une panique qui mène à une crise économique mondiale (p. 422), laquelle « engendre une série de banqueroutes en Espagne », pays où « un groupe de jeunes intellectuels, pour la plupart phalangistes, profite de la situation pour publier un manifeste imputant les troubles économiques hispano-européens et l’impuissance moderne à l’asservissement du XXe siècle aux valeurs bourgeoises et américaines. […] Ce mouvement connaît un succès foudroyant en Espagne et, une fois au pouvoir, y crée un gouvernement dont la compétence et l’énergie ont été jusqu’ici inconnus au XXe siècle [sic ! – ils connaissent mal les Espagnols !!!] En cinq ans, l’expérience espagnole crée le noyau d’un mouvement paneuropéen qui limite ou abolit les gouvernements parlementaires et les anciens partis politiques et intègre la majeure partie de l’Europe occidentale et de l’Europe centrale… » (pp. 426-427)
« Vers 1975, un conflit majeur éclate entre les États-Unis et l’Europe au sujet de la convertibilité du rouble » (p. 424)
Page 438 ils prévoient l’utilisation par les hommes au pouvoir d’ordinateurs « bioniques » pour contrôler le monde. Résultat: « des techniques de pointe à partir d’un système électronique rendraient inutile l’unanimité de la population et l’appui des forces armées. » (p. 439) En cas de conflit grave « le ramassage des prisonniers serait automatisé » (p.439).
Encore mieux: bientôt on aura tous en Occident « un robot-esclave qui serait entraîné dans le but d’accomplir un travail particulier à la maison et dont le programme lui permettrait de s’acquitter d’une demi-douzaine ou plus d’opérations standard – par exemple: frotter, balayer, épousseter, laver la vaisselle, mettre le couvert, faire les lits. Cette machine ne serait pas plus capable d’émotion qu’une voiture, mais elle posséderait une mémoire pour enregistrer les ordres […] Ce robot pourrait fort bien diriger d’autres machines plus spécialisées comme l’aspirateur ou la machine à laver. La production d’un tel robot domestique ne pose pas de problème bien que rien n’ait été fait dans ce domaine. Il est très probable qu’avec un sérieux effort de recherche on pourrait fabriquer un tel robot d’ici dix ans » (p. 144). Et ils ajoutent qu’en 1984 on le fabriquera à grande échelle et en l’an 2000 tout le monde l’aura. Je ne sais pas vous, mais moi cette merveille de robot je ne l’ai toujours pas (et pourtant ça m’arrangerai bien !).
Conclusion: lisons les experts qui prophétisent à moyen ou long terme pour savoir ce qui n’arrivera pas. Et évitons le ridicule d’imaginer l’avenir en fonction des données actuelles.
@ pablo
Concernant la situation de l’Espagne à la mort de Franco, reconnaissez que le risque était réel.
Ensuite, qui citez-vous comme oracles dont il faut se moquer ? des exilés des pays de l’est sous l’ère Brejnevienne, des chantres du libéralisme triomphant style « fin de l »histoire », Zapatero (Aznar aurait faire l’affaire aussi), et enfin des vieux bouquins de prospective attrape-gogos comme il en fleurit depuis toujours. Vous auriez pu en ajouter plein d’autres, à chaque fois des personnes qui ont « à vendre » leurs discours pour exister.
Que voit-on aujourd’hui ? au mieux une paupérisation progressive inévitable de la population occidentale si le système de répartition des richesses est maintenu, au pire un effondrement économique total comme cela a failli survenir en 2008. Comment les tensions ou le chaos qui en résulteront pourront-t-ils être gérés ?
Pourquoi à votre avis tous les flux d’information en train d’être verrouillés ?
Je ne fais pas de prospective. J’observe, je me pose des tas de questions, et je sens venir un vent mauvais.
Mais tout n’est pas écrit, bien sûr. À nous de contrarier cette évolution.
@ JeanPaul Michel :
L’option du basculement de démocraties en régimes autoritaires, est réalisable. Bien qu’elle ne soit pas nommée, elle est bien présente dans la constitution!
@ Jean-François
« qui citez-vous comme oracles dont il faut se moquer? »
Citez-moi alors des prophètes ou des experts qui ont prédit l’avenir à moyen terme. Pour ne parler que du XXe siècle, qui a vu venir la Première guerre mondiale? Qui, la Révolution russe et le stalinisme? Qui les dégâts du nazisme (en France je ne connais que A.Suarès qui, en 1933, a compris ce que voulait dire la prise de pouvoir de Hitler en Allemagne)? En Espagne, personne a prédit la guerre civile et les 40 ans de franquisme.
Et dans d’autres domaines: dans un rapport économique américain des années 50 sur les inventions qui allaient se vendre le plus, pas un mot sur le stylo à bille, l’un des objets les plus vendus au monde depuis 50 ans. Et qui a prédit la révolution de l’informatique personnelle? Les experts d’IBM n’y croyaient pas et ont donné le DOS à Bill Gates, lequel n’a pas vu venir la révolution d’Internet. Etc, etc, etc.
Quant à l’économie, on assiste en direct à la déroute de 99,99 % des experts payés pour anticiper l’avenir, ce qui est une formidable leçon d’humilité dont personne tiendra compte, bien sûr.
Et pourtant tout ça, à posteriori, ce sont des choses qui nous paraissent faciles à deviner.
Conclusion: personne sait ce qui changera le monde dans 5, 10, 20, 50 ans. Et donc toutes les prédictions de tous les experts sur le XXIe siècle sont fausses.
(Entre parenthèse, je trouve fascinant cet aveuglement de l’être humain face à l’avenir. À croire qu’il est voulu et qu’il est donc nécessaire à son évolution).
@Pablo
Oups ! Voulu par qui ?
Même avec des parenthèses (doublement !), un brin finaliste la conclusion, non ?
Un peu de tenue, svp !
😉
@ Vigneron
« un brin finaliste la conclusion, non ? »
Non: totalement finaliste (et légèrement provocatrice). Mais comme on est pas sur un blog de Métaphysique, on ne va pas se mettre à discuter d’un thème aussi passionnant – et qui échappe un peu aux Français, le peuple le plus terre à terre du monde (la métaphysique c’est pour les peuples un peu fous: l’Allemagne, la Russie, l’Espagne, l’Inde…).
Ce sont des thèmes pour discuter dans une « taberna » autour d’une bonne bouteille de bordeaux (un Pape Clément?) et une bonne assiette de jambon « pata negra »…
Mais pour te scandaliser un peu plus, oui, je pense que tout ce qu’on vit est écrit à l’avance, ici on ne fait qu’interpréter des rôles choisis avant d’y venir en fonction de nos besoins spirituels, de la même façon qu’un acteur choisi ses rôles en fonction de sa carrière.
Mais pour s’en convaincre il faut avoir eu certaines expériences et avoir beaucoup lu les grands mystiques de toutes les époques et de toutes les religions, et les grands ésotéristes (qui disent la même chose que les mystiques, d’ailleurs).
Et surtout ne pas être Français… 😉
Le seul culte par dessus-tout des oeuvres de l’homme, suffira-t-il à nous arrêter ?
C’est affligeant car tout le monde n’en réchappera pas vivant du tout commerce mondial,
L’histoire de l’humanité devient de plus en plus une course entre l’éducation et la catastrophe.
[Herbert George Wells]
http://www.youtube.com/watch?v=7TTDaZVxVaI&feature=player_embedded#!
Extrait de ceci
Extrait :
»Pour que le système change vraiment, il faudrait que les travailleurs, en Europe par exemple, se fâchent, qu’ils décident que, puisque ce système ne fonctionne pas, il est temps de mener un combat de classe pour s’en débarrasser. Et le remplacer par quelque chose d’autre. »
»Pour conclure, il est certain que la conception mentale que vous avez tous dans cet amphithéâtre n’a absolument rien à voir avec celle qu’avaient le gens dans les années 1960 et 1970. À l’époque, on croyait encore à la possibilité d’une révolution, d’un cadre différent. Aujourd’hui, ce cadre mental a changé. Et il peut encore changer, dans l’autre sens. À vous de le prouver ! ».
Une partie du salariat s’étant »embourgeoisé » (propriètaire de son logement, disposant de résidence secondaire …), on a bien vu lors des précédentes grèves qu’il était difficile de mobiliser.
Les congés payés sont sacro-saints …
Quand on voit ces pleurnichards faire la queue devant les stations pour partir en vacances, il passera de l’eau sous les ponts avant que le cadre mental change.
Quant au nombre de manifestants, c’est à pleurer de … tristesse.
Il ne s’agit pas non plus de pleurer sur les « pleurnichards » : ce serait une introjection, miroir de la projection.
Il faudrait expliciter, néanmoins.
L’introjection est couramment utilisée dans la répartition homogène de la combustion du moteur à explosion réalisée par un vortex lors de l’injection du combustible.
Nous pourrions d’ailleurs faire un parallèle intéressant avec les pompes à vortex décalé qui servent à translater les betteraves dans les usines sucrières.
Ce parallèle est identique à la découverte récente faite sur Iter qu’il valait mieux, plutôt que de corriger un flux magnétique par définition imparfait, le rendre fluctuant afin d’avoir une constance de la moyenne des défauts.
Je n’aborde pas volontairement l’aspect de surjection, car chacun, ici, connait trop bien les implications pour que le sujet soit porteur d’idées nouvelles.
Julien…
Ce n’est pas beau d’avoir castré mon commentaire.
Espèce d’esprit mal tourné… 😉
J’ai d’ailleurs bien senti qu’à Marseille, ils finissaient par pleurer non par introjection, mais par déjections abondantes qui ne sont qu’un miroir de l’éjection.
Que dire alors des subjections de l’abjection.
Jevouldemande.
@ Yvan
C’est mon esprit qui est mal tourné, ou c’était l’esprit de la fin de ton commentaire ? (private joke : castré est le bon mot à ce sujet).
La preuve ? Tu es venu vérifier si c’était passé ! Et bien na 🙂
Ce qu’il y a de génial avec Julien, c’est qu’il se venge… 🙂
Oui.. je reconnais.
Je suis néanmoins un peu manipulateur… 😉
Mais je suis revenu surtout pour m’éclater sur le suffixe « jection ». Et encore, j’aurais pu faire pire…
Mais bon, comme mon pseudo n’est pas yvon et que je n’ai pas de frère Jacques, on a évité le pire.
Le roi est nu, et en plus, il risque d’y perdre sa peau.
Pour l’instant les pays européens de la zone euro font tout pour plaire aux marchés financiers, pour repousser telle ou telle échéance. Mais jusqu’à quand pourront-ils le faire? L’Allemagne craint le pire: d’être contraint de subventionner les pays dits « PIGS ». Elle sait que cela entraînera à nouveau un stagnation chez elle, puisque les capitaux vont migranter, dans ce cas, ailleurs.
…Oui mais ne dit-on pas…Où il n’y a rien le roi perd ses droits…
A propos de roi : le dernier numéro de la revue Lignes (N° 33 d’octobre 2010) est consacré à un « dictionnaire critique du Sarkozysme »
http://www.editions-lignes.com
1 – La croissance économique mondiale est désormais limitée par la pénurie de certaines ressources critiques (dont l’épuration de l’atmosphère de l’excédent de gaz à effet de serre que nous y mettons). Le gâteau global va donc, sauf découvertes inattendues, avoir beaucoup de mal à grossir.
2 – Les pays dits « développés » ont pris l’habitude d’engloutir la plus grosse part dudit gâteau.
3 – Grâce à la mondialisation « néolibérale » de la finance et du commerce, les plus gros (en population) des pays « en voie de développement » se mettent à émerger, en profitant de coûts de production bien plus faibles. Depuis leur décollage économique, ils se sont emparés de la plus grosse partie de la croissance du gâteau global.
4 – Plus la croissance de ce gâteau deviendra difficile, plus les tensions quand à son partage vont croître, évidemment. Les pays développés vont donc avoir le choix entre :
– la bagarre, pour conserver au moins leur niveau de vie actuel,
– l’acceptation d’une baisse progressive de leur niveau de vie, jusqu’à rejoindre un niveau où les coûts de production redeviendront compétitifs avec ceux des émergents. Variante : casser la mondialisation (retour au protectionnisme), ce qui fera aussi baisser leur niveau de vie (en terme de PIB).
Derrière ce schéma général, bien des variantes sont possibles, en particulier selon les rapports de force entre classes sociales dans chaque pays. Mais ce qui est extrêmement peu probable, c’est que le système économico-politique mondial actuel survive longtemps, quelle que soit la volonté de ses dirigeants de le perpétuer à coup de compromis et d’astuces financières, car à la base les problèmes sont de nature PHYSIQUE, et ils ne peuvent pas changer les lois de la physique.
A quand la goutte d’eau qui fera déborder le vase ? Je le sens bien pour 2013. Dire qu’il y aura des types assez barges pour vouloir absolument être président des gaulois à ce moment là …
…Gaulois dites-vous…Donc…Gauloises…Se sentir si loin et si près…Devient presque…Cinématographique…Disais-je…
Si cela se produit à court terme et selon les propres valeurs actuelles, je n’ose imaginer
la réaction en chaîne qui s’ensuivra dans un tel monde d’acheteurs et de vendeurs.
http://www.youtube.com/watch?v=8l3zJhSKEB4
http://www.youtube.com/watch?v=2WkxNC2UQog&feature=related
Possible aussi que le reste de l’humanité privilégié qui n’aura pas été touché ou tué
par ces premiers fléaux financiers, bancaires, boursiers, climatiques et autres, et pouvant survenir à tout moment, ne se repentiront pas mieux des premières œuvres de leurs mains,
de leurs égos en recherchant par exemple à suivre sans cesse et bien machinalement les mêmes choses qu’hier, et plus de toutes ces choses encore et encore jusqu’à l’Abime si c’était possible.
Oui le monde actuel est devenu bien fou, on ricane et on glause peut-être encore beaucoup aujourd’hui au sujet du football, du people, bien évidemment pendant ce temps là, on ne voit t on n’informe guère mieux le quotidien réel d’une société, mais vous verrez demain comme ils l’auront bien plus en travers de la gorge, oui pourquoi la crise ne touche pas encore de plein fouet nos élites mondiales ?
Sans doute à cause de leur trop grand confort de vie ! Le pire c’est que c’est tellement rentré dans la normalité de ce monde …
… »The thinker makes a great mistake when he asks after cause and effect They both together make up the indivisible phenomenon. »……………………..
Goethe……………………………..(1749-1832)
Il est fort Idle de nous citer sur un site français un allemand en anglais:
« Les philosophes, en particulier, se trompent lorsqu’ils cherchent séparément la cause et l’effet. Toutes deux forment un phénomène indivisible. Celui qui sait reconnaître la vérité de ce principe, est bien près de la vraie méthode. Le procédé génétique nous met déjà sur une meilleure voie, quoiqu’il ne suffise pas. »
(Maximes et réflexions)