Billet invité
Pour rester sur le terrain des apparences, deux lectures sont possibles du communiqué final de la réunion du G20 finances : l’optimiste au premier degré, et la réaliste après décryptage. Après avoir bien sûr pris soin de mettre de côté la réaffirmation principielle de l’indispensable coopération que la situation réclame, sans laquelle un sommet n’existerait pas.
Si une conclusion peut sans hésiter être tirée de cette réunion, c’est que les Américains n’y ont pas été à la fête.
Pas crédible pour deux dollars et orfèvre du double langage, Tim Geithner vient de déclarer que les Etats-Unis sont en faveur d’un dollar fort, relativisant fortement par là même toutes les bonnes intentions formulées dans le communiqué. Par exemple, « [les membres du G20] vont prendre un ensemble de mesures visant à réduire les déséquilibres excessifs et à maintenir le déséquilibre de leurs comptes courants à des niveaux soutenables ». Les mesures ne sont d’ailleurs pas précisées, pas plus que ne l’est la définition d’un « niveau soutenable », les Allemands, les Chinois et d’autres pays dont l’Inde s’étant fermement opposés à un objectif chiffré – les Américains souhaitant voir reconnu un ratio maximum pour les surplus de 4% du PIB – et le faisant savoir.
Le communiqué précise aussi que « les économies développées seront vigilantes face aux fluctuations excessives et aux mouvements désordonnés des taux de change. Ces actions aideront à réduire le risque de volatilité des flux de capitaux auquel font face certains pays émergents ». Il n’en fallait pas moins pour calmer les ardeurs de tous ceux qui auraient reproché aux Américains d’inonder leurs économies de capitaux spéculatifs.
Est-ce encore un vœu pieux ou faut-il y lire la confirmation que la Fed – qui devrait prendre une décision dans une dizaine de jours – ne fera fonctionner la planche à billet que par paliers successifs, afin de tâter le terrain et de ne pas encore brutalement accentuer l’envahissement des économies émergentes par des flots accrus de capitaux ? Une petite précaution dont les résultats ne sont pas garantis.
Rainer Bruederle, ministre allemand de l’économie, a clairement mis en cause « un accroissement monétaire excessif et permanent », selon lui assimilable à une manipulation monétaire des taux de change.
Profitant de sa présence dans la région, et afin de poursuivre en comité restreint les discussions, Tim Geithner va demain dimanche rendre visite en Chine à Wang Qishan, le vice-Premier ministre chinois. La lecture optimiste du communiqué final reprend à l’occasion une certaine crédibilité, cette rencontre pouvant laisser à penser qu’Américains et Chinois sont au moins d’accord sur une chose : essayer de cantonner la guerre dans les limites du raisonnable. Ensemble, ils devraient explorer ce que pourrait signifier « maintenir le déséquilibre de leurs comptes courants à des niveaux soutenables ». Afin d’au moins sauver le G20 de Séoul, et un peu plus si affinités.
C’est toutefois beaucoup d’acrobaties pour pas grand chose. Car ce mécanisme ne règle en rien ce qui suscite une levée de boucliers parmi les pays émergents : les flux de capitaux spéculatifs qui les envahissent et déséquilibrent leurs économies.
Comment combattre les déséquilibres monétaires sans s’appuyer sur la reconfiguration du système monétaire lui-même ? Cela revient à mettre un cautère sur une jambe de bois, pour gagner du temps. Ajoutant un dossier à la pile de ceux qui sont déjà en suspens, faute de pouvoir les régler.
Le chapitre consacré à la situation économique est également instructif en raison de ce qui n’y figure pas. « La reprise économique mondiale se poursuit, mais de façon fragile et inégale » y relève-t-on. Les deux axes d’intervention préconisés ne comprenant aucune allusion à la lutte contre les déficits publics, objectif prioritaire des Européens.
Il s’agit de « la poursuite des réformes structurelles pour soutenir et doper la demande mondiale, promouvoir la création d’emplois et accroître le potentiel de croissance » et de » la poursuite d’une politique monétaire appropriée afin d’obtenir une stabilité des prix et contribuer ainsi à la reprise « .
Ce manque aura incité George Osborne, chancelier britannique de l’Echiquier et porte-parole improvisé du G20 finances, a suppléer au communiqué commun pour déclarer que « quasiment tous ceux à qui j’ai parlé [du plan d’austérité gouvernemental britannique] ont fait part de leur soutien pour ce que j’ai fait ».
Comme le dit le communiqué, afin de définitivement convaincre les incrédules, «Dans une économie et un système financier globalisés, des réponses non coordonnées conduiront à des résultats pires pour chaque pays. Notre coopération est essentielle ». Cela en prend tout droit le chemin.
Seul lot de consolation, un compromis a été trouvé à l’arraché afin de faire de la place aux pays émergents dans le conseil d’administration du FMI. Assorti d’un doublement des quote-parts des pays, ce qui va renforcer les moyens financiers du Fonds. Cela pourra toujours servir à l’avenir.
57 réponses à “L’actualité de la crise : ONT-ELLES ÉTÉ VRAIMENT SAUVÉES ?, par François Leclerc”
Lot de consolation ? Tu es dur, Strauss-Kahn y voit une réforme historique. Bon, ok, on a les victoires que l’on peut…
Wouais ! Mais je ne vois nulle part la remise en question du véto z’unien 17,5 %, et avec un ou plus de collabos, pas de souci « On » continu comme avant et toujours … roule ma poule, je décide.
,,, »Seul lot de consolation, un compromis a été trouvé à l’arraché afin de faire de la place aux pays émergents dans le conseil d’administration du FMI. Assorti d’un doublement des quote-parts des pays, ce qui va renforcer les moyens financiers du Fonds. Cela pourra toujours servir à l’avenir. »
No comprendo!….La suite vite…..
Le FMI, qui sert de pompier-pyroman, prévoit qu’un paquet de pays vont boire le bouillon et oblige les participants à verser plus pour pouvoir replatrer le système qui part en sucette.
(voir l’Islande)
Ainsi, les US ont toujours fait en sorte que les pays qui ne suivaient pas ses décisions aient le maximum de pépins.
Dont, avant Jesus-Lehman, plusieurs en Amérique Latine, Cuba, Corée du Nord, etc…
Les rétorsions économiques sont alors maximales.
Mais maintenant, vu la crise, il leur faut empêcher toute banqueroute.
Un peu hors du sujet de ce post, voici un article très clair et bien documenté d’un journaliste professionnel belge, sur le « Forclosure Gate » à lire sur :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/vous-avez-aime-les-subprime-voici-83349
Il y a ici même d’excellentes explications sur le Foreclosuregate :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=17130
http://www.pauljorion.com/blog/?p=17229
Très bon article effectivement, bel exemple du libéralisme à l’anglo-saxonne just do it take the money and run.
http://blog.mondediplo.net/2010-10-23-Le-point-de-fusion-des-retraites
Perso, je comprends que la réforme ne vise aucunement à « sauver » la répartition,
et qu’elle n’aboutira évidemment pas à résoudre les problèmes qu’elle est présentée règler, mais bien au contraire à les envenimer
Le fait que la retraite par capitalisation coute plus cher, et soit moins performante,
-c’est une évidence, dont il n’est pas bien difficile de calculer-
et qui mériterait d’être médiatisée,
alors que justement de ce fait, il reste couvert,
– en sorte que surtout personne n’en parle –
n’est pas de l’opération du hasard
…MERS…
La navigation à vue!
Faute d’outils d’analyse convenables, on continue à bricoler!
Tant que l’on ne mettra pas en place une monnaie qui circule dans des conditions toujours identique et stable il sera impossible de faire une politique économique stable. La spéculation est l’instbilité même!
…Un tube pour François…Relaxe…max…
Black Magic Woman by Santana
Je ne suis pas un expert, pardonnez-moi si je dis une connerie, mais il me semble qu’un peu de protectionnisme intelligent et coordonné ne nous ferait pas de mal.
Pourquoi ne pas refonder l’OMC sur une base type “Charte de la havane – 1948”?
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/omc/pdf/doclahavane.pdf
Si on continue à fonctionner sur le modèle libéral qui nous a mis dans la panade, je ne vois pas comment on va enrayer le recul de civilisation qui nous guette.
Ce recul de civilisation, imposé par le FMI et les agences de notation, et relayé en France par sarko (par zapatero, cameron, papandréou & Co ailleurs), ne profite qu’à une petite oligarchie toujours plus cupide.
Si on ne les arrêtes pas, il y aura d’autres réformes sarko-woerth sur les retraites, sur la protection sociale, on va continuer à liquider l’héritage du CNR comme le demande le Medef, on va continuer à perdre des emplois dans l’industrie, l’agriculture……..
A mon humble avis, rien ne justifie cette logique, nous sommes un pays riche avec beaucoup de potentiel, on peut faire autrement.
Il faut dire stop! En 2012 et dès maintenant avec la lutte contre la réforme sarko-woeth sur les retraites
Vous dites effectivement des conneries. Déjà, le protectionnisme est rarement intelligent, et jamais coordoné. Ensuite essayer d’éviter une guerre des monnaies en entamant une guerre de tarifs douaniers, ce serait comme essayer de désamorcer une bombe avec une tête nucléaire.
Julien, quand vous dites que le protectionnisme est rarement intelligent, vous englobez les pratiques récurrentes des Etats-Unis ?
Dire stop est une chose, les stoper est autre chose!!!!
Argeles39 (degrés le matin)…
Déjà, votre avis n’est pas humble. Il est frappé du bon sens. Maintenant, je vais vous secouer les neurones style Lordon, mais parfois, regarder la réalité en face fait mal… pour un bien.
Il nous est impossible d’aller déloger ces « élites » qui ont le pouvoir de l’argent. Les états leur appartiennent et les armées des états aussi.
Pourquoi ne pas les laisser continuer à aller dans le mur…????
Pour avoir fréquenté des très riches, je vous jure qu’ils sont capables de ne pas réaliser qu’ils ne sont pas seuls au monde.
Je soutiens ceci dit les grévistes et manifestants de notre pays puisque je participe aussi. Mais c’est juste un compte à régler avec un gars de droite. Rien de personnel. 😉
Et, petite précision, utile.
Ce n’est en RIEN un recul de civilisation. Puisque cela ne peut que conduire vers un ré-équilibrage plus qu’utile.
Par contre, un recul du matérialisme, ça, c’est clair :-).
Je vous laisse, nous avons une part de saumon qui nous attend, mon épouse et moi. (non, pas Toi… manque de chance 😉 )
Bien senti Gazos, le retour des barrières douanières , les spécifications d’entrée sur les territoires nationaux facon US ( cf. aciers longs,penicillium roquefortii,……..), les interdictions absolues facon chinoise, la promotion du made in …garanti non importé.Par contre le cassage de gueule obligataire et obligatoire ,par pénurie de refinancements des emprunts court terme et autres LBO,s’abolira des frontieres dans les deux ans à venir.
Ce n’est surement pas une connerie. On savait en ouvrant les frontières qu’on enrichirait les détenteurs de capitaux qui investiraient dans les pays les plus rentables (c.à.d. avec le droit social et environnemental le plus léger) et qu’on créerait du chômage chez nous en raison de la concurrence des pays à bas coût de main d’œuvre.
La théorie économique le prédisait et l’expérience l’a confirmé : on peut donc cette fois féliciter les experts de cette « science ».
Le recours au protectionnisme n’a de mauvais effet que par ce qu’il n’est jamais coordonné. Chacun décide dans son coin et c’est en effet une guerre qui s’enclenche, déstabilisant tous les échanges et donc la production.
Si on osait parler ouvertement de régulation des échanges comme on parlait de quota d’importation il y a seulement 10 ans, on pourrait mettre en place des mesures négociées visant explicitement l’équilibre import/export de chaque pays et un meilleur taux d’emploi.
Le chemin n’est pas facile, la Chine et l’Inde freineront mais placées en face du dilemme : protectionnisme négocié ou protectionnisme sauvage de la part des USA et de l’UE ils auraient vite fait de comprendre leur intérêt.
@ Julien
Lisez Todd qui n’est pas un crétin.
Pour en faire bisquer certains sur ce blog, on peut penser qu’un certain protectionnisme est aujourd’hui la condition première à une « concurrence libre et non faussée ».
Ne jamais commencer par un » je vais peut être dire une connerie « .
Il y a toujours , dans ces cas là , des gens capable de ne pas relever l’humilité du questionnement mais la possible faiblesse de l’incertitude .
Dans certains pays , le bluff des cons qui « savent tout sur tout » leur offre même la possibilité de devenir présidents…
….argeles39…Je soutiens votre commentaire…A plus…
Fort heureusement vous ne commentez pas tout cela à l’antenne, ils font ce qu’ils peuvent, ils sont même carrément dépassés par le cours des événements, c’est déjà assez embarrassant
à vivre comme ça pour eux, si la reprise ne revient pas dans les prochains mois.
Le tout commerce mondial des choses à ses limites !
La plupart des premiers dans ce monde, ont hélas assez d’argent et de pouvoir pour mieux verrouiller et influencer les choses et les débats de société aussi bien au G20 que dans leur propre pays respectif, mais pas assez de moralité, d’éthique, de différence de conduite pour moins conduire le monde au désastre.
Et oui ce sont bien les plus riches de ce monde qui verrouillent bien jusqu’au bout les
débats et les diverses portes de sortie, de toutes façons certaines choses résisteront toujours à une plus grande organisation et planification marchande du monde, tout d’abord le climat sur terre, inévitable, incontrôlable à l’antenne.
Bonjour à tous
Guerre des monnaies?
Allez donc voir sur Contre Info le billet du patron de FX concepts: ( lien dans la colonne de droite)
Selon lui Bernanke tient le cours qu’il a fixé en 2002: dévaluer le dollar si l’économie américaine semble prendre le chemin de l’économie japonaise… Mais selon Taylor, le pire viendra avec les tarifs douaniers qui s’ensuivront, soutenus par un congrès sous influence des tea party…
Cela pourrait se produire en mai 2011….alors qu’ usa et europe subiront le gros de la récession, avec des millions de chômeurs en plus. Toujours selon lui, la destruction de propriété qui s’ensuivra sera équivalente à celle causée lors des guerres passées….
Inutile de s’affoler: ça ne durera pas si longtemps étant donnée la fin des temps annoncée pour 2012!
Cordiales salutations
Je viens de lire sur la Chronique Agora que 93 % des professionnels de la finance américains s’attendent à une dévaluation du dollar dans peu de temps ??????
la fin du leadership des usa et la montée inéluctable des bric (ou plutot des bic) ont été prévus et anticipés depuis au moins 30 ans (par brzezinski etc.). a votre avis, qui souffrira le plus de la fermeture des frontières ; les américains qui ont un secteur agricole amplement capable de nourrir toute la population du pays et les meilleurs facs au monde ou la chine/l’inde qui vivent non pas de la conso. interne mais d’un déséquilibre sans précèdent dans l’histoire basé sur l’exportation de produits sans véritable plus-value (sinon le bas coût de la main d’œuvre).
il faut arrêter de se lamenter sur inefficacité du g20, l’aveuglement des dirigeants etc., pour une grande part ce qui arrivera aura été amplement organisé…
« Inutile de s’affoler: ça ne durera pas si longtemps étant donnée la fin des temps annoncée pour 2012! »
Enfin une bonne nouvelle pour notre ami Yvan ! 😉
… »Inutile de s’affoler: ça ne durera pas si longtemps étant donnée la fin des temps annoncée pour 2012! » …Si seulement vous disiez vrai…Mais hélas…Le travail à faire reste…Et là croyez-moi ou sachez plutôt que rien ne dit que tout soit terminé en 2012…Reste à s’organiser….
Un peu de propagande ne fait « jamais » de mal… :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/10/23/les-ministres-des-finances-du-g20-s-accordent-pour-reformer-le-fmi_1430505_3234.html
« réformer le FMI »…
Faut oser, non..???
Pour aller aussi loin dans la propagande, c’est que les gars doivent flipper sec. Pardon de l’expression.
Je vous épargne (à 3 % dans 40 ans) la propagande de Lagarde, plus personne ne la croit.
Fin des temps ou pas en 2012, on peut déjà imaginer la surprise de nos princes le jour où les moutons refusent de s’engager dans tous les couloirs menant à la tonte . Plus rien ne marche ; ils n’empruntent plus les circuits alimentaires ou financiers normaux, ils achètent directement en liquide tous leurs aliments aux petits producteurs et, pire que tout, ils ne regardent même plus la télé. Que faire ?
Le détournement du film « la chute » vaut le détour, c’est le cas de le dire :
http://la-bas.tarn.over-blog.com/article-video-la-chute-revisitee-merci-a-gisele-benjamin-et-d-autres-59161648.html
excellent ce détournement du film la chute. J’ai bien ri, et m’empresse de faire circuler le lien
Merci Mianne
Muriel
Vive le marché !
Si vous voulez acheter un téléviseur, divers cas peuvent se présenter.
Si vous êtes très pauvre, eh bien c’est simple : vous vous en passez.
Si vous êtes pauvre, vous l’achetez à crédit, c’est-à-dire vous payez 30% plus cher.
Si vous êtes dans une honnête moyenne, vous le payez au prix marqué.
Si vous êtes riche, il y a bien dans vos relations quelqu’un qui pourra vous le faire avoir à 30 % moins cher.
Si vous êtes très riche, vraiment très riche, le fabricant se fera une joie de vous l’offrir.
(Maurice BELLET)
Pour l’histoire du téléviseur : une solution trés simple : s’en passer ….
Il parait même que cela peut permettre de récupérer quelques neurones …c’est toujours ça de gagné …
=) plus de message subliminal pour acheter plus …plus de pipoleries …plus de faux intello…
plus de sondages « je-te-montre-le-chemin-à-emprunter-pour-savoir-pour-qui-tu-dois-voter »…
pas d’énervements au sujet des chiffres des personnes manifestant leur dégoût face aux
tristes sires …
à chaque neurone récupéré, davantage de gueux fâchés et le faisant savoir haut et clair …
Il y a tant d’autres possibilités !
Tiens, et même, si j’osais : un retour de la citoyenneté ! une envie de partage, d’échanges, de
reconstruction ….
Mais, ce serait si simple …et si révolutionnaire ….
Vice-premier ministre grec, Theodoulos Pangalos a évoqué la « solidarité européenne » le 5 avril 2010: « Certains pays , tels que l’Allemagne, par exemple, ont choisi une approche moralisatrice de notre problème. Les Grecs ont des problèmes. Pourquoi ont-ils des problèmes? Parce qu’ils ne travaillent pas suffisamment. Pourquoi donc? Parce qu’ils bénéficient d’un bon climat, aiment la musique, et sont portés sur la boisson, et , à la différences des allemands, ils ne sont pas sérieux. C’est une approche moralisatrice, voire raciste, qui n’a rien à voir avec la réalité« .
Quand le continent européen passe sous tutelle germanique, ça se passe mal, en général.
Les grecs ont menti sur les chiffres pour faire croire qu’ils étaient dans les clous pour rentrer dans l’Europe.Tout simplement.Les grecs ont des problèmes car ils se sont endettés au dela du raisonnable pour financer des dépenses militaires extravagantes et n’ont jamais optimisé un minimum décent de rentrées fiscales.J’entends par « les grecs » les gouvernants et leur oligarchie, pas le peuple qui va payer.
Ne vous laissez pas avoir par la propagande, Salva.
Les Grecs sont des champions de l’économie souterraine et sont en cela des ennemis des financiers.
Un financier qui ne peut vous pomper sur ce que vous gagnez y perd forcément.
Là, oui, LA, nous voyons la contradiction ultime entre le fait qu’un riche doit cacher ses évasions fiscales tout en faisant en sorte que l’état qu’il a acheté soit, lui, le plus cruel possible si vous essayez de ne pas vous faire taxer.
En attendant, les multi-millionnaires grecques semblent avoir déserté le pays tout comme en Islande.
Bonne nouvelle pour les peuples, ils vont pouvoir reconstruire avant nous.
Les grecs ont menti mais tout le monde le savait.
L’essentiel c’est d’élargir l’Empire Romain Germanique.
Quel qu’en soit le prix (pour la population s’entend).
On nous a fait croire que l’intégration dans une Union européenne amènerait la prospérité.
On voit ce qu’il en est aujourd’hui.
L’histoire de XXe siècle en Europe a été celle de la mise en place d’une Union européenne, d’abord par la force en 1914 puis par la ruse dans les années 20, tentative ayant échouée à cause de la crise des années 30; puis à nouveau par la guerre en 1939 puis encore par la ruse depuis 1951. Comme toutes les autres tentatives, celle-ci échouera. Pour le comprendre, lire l’excellent livre d’Emmanuel Todd: « L’invention de l’Europe ».
@Yvan
Les multimillionaires reviendront comme bernard Arnaut (et d’autres probablement) est revenu des USA , 2 ans après Mai 1981 grâce à Fabius, je crois, et une fois que la situation redevenait sans danger…..
Je suis allemand, cela ne m’autorise peut-être pas à trop l’ »ouvrir »?
Pour ma part, il est est vrai que les leçons de l’histoire doivent être tirées, et il n’est pas certain que le allemands les aient toutes tirées, mais les autres européens non plus, hélas.
Plus concètement pour le problème actuel, et comme le remarquent d’autres commentateurs aussi, la fraude fiscale des riches grecs et la corruption ambiante qu’elle entretient sont sans aucun doute possible la première cause de la faillite grecque.
D’autre part, la monnaie unique nécessite une unification fiscale et salariale, elle nécessite aussi qu’il y ait des compensations en faveur des régions moins productives.
Malheureusement, les convergences économiques n’ont nullement été poussées très loin depuis 2002, et même les critères de convergence de Maastricht n’avaient quasiment jamais été remplis, même pas par les allemands.
De plus, on organise l’économie autour d’un déficit de fictivement 3% du PIB, le plus souvent davantage, alors la dette publique gonfle inexorablement. Elle ne diminue qu’en cas d’excédent budgétaire.
Pour simplifier, je dirais que l’Europe a tout à perdre en maintenant la monnaie unique, car cela ne permet pas les ajustements nationaux salutaires.
Les pays en faillite devront, un moment donné procéder à l’ »argentine »: restructurer leurs dettes et même décréter des moratoires. Et cela est empêché en maintenant coûte que coûte l’euro.
Je suis allemand, cela ne m’autorise peut-être pas à trop l’ »ouvrir »?
Les allemands sont des personnes respectables, ce sont les élites allemandes qui s’entêtent dans un chemin qui n’est pas le bon pour la population allemande et, au-delà, européenne. Ce n’est pas pareil.
Il existe une internationale de la hyperclasse qui a prise en otage les Etats, sensés protéger leur population. Pour faire éclater ces murs protecteurs, gênants pour faire circuler le capital, rien de mieux qu’une Union européenne en faisant croire que, sans ça, c’est la guerre, alors que celui qui connaît l’histoire sait très bien que ce n’est pas vrai. Ce n’est qu’une histoire à endormir les citoyens des différents pays qui composent l’Europe.
L’Union européenne est une supercherie, au service de la mondialisation anglo-saxonne et donc des rentiers de ce monde.
tout ce que je comprends c’est que le système est aux mains de bandits.
ce sont les bandits qui commandent
comme c’est comme ça on sait que ce sont les petites gens qui vont subir.
Obama c’est une marionnette, il y a des élections qui approchent
s’il perd ça, il ne va plus être qu’un président fantôme.
sarkozy n’est pas mieux
il n’y a rien de bon a attendre de ces gens là
la retraite, ils font un passage en force pensant que ça calmera les gens
mais les gens vont être furieux, ce n’est pas que la retraite qui fâche les gens
la manière de faire de ce gouvernement ne peut faire que des mécontents.
il y a toujours des gens naïfs qui pensent que les choses peuvent s’améliorées
blablablabla….
depuis le début c’était mauvais, là ça s’emballe et ça devient pire de jour en jour.
le coq c’est le seule oiseau qui continue a chanter malgré qu’il a les deux pieds dans la merde.
merci, très beau
Nous, « gaulois »d’ici, de là-bas et d’ailleurs, sommes donc de belles fleurs qui poussons sur un tas de fumier !
post-scriptum :
Le fumier n’est pas produit par les gueux !
Mais par ceux qui amassent , accaparent, spéculent !
Voir la relation entre stade sadique-annal, et argent !/ Freud….
pour ceux qui veulent un peu plus de radicalité dans le discours…
http://www.youtube.com/watch?v=ffHFjlqIzKE
Les Etats-Unis noyés sous la dette
En 2020, la dette des Etats-Unis devrait, au bas mot, atteindre les 20 000 milliards de dollars. Et si les Etats-Unis tiraient un trait dessus sans la rembourser ?
http://www.lemonde.fr/livres/article/2010/10/23/les-etats-unis-noyes-sous-la-dette_1430208_3260.html
Et si les Etats-unis tiraient un trait dessus sans la rembourser ? Mais non voyons. D’ici 2020 le capitalisme aura disparu et nous vivrons dans un monde sans argent.
Un texte-appel, que je trouve remarquable signé Hazel Anderson, dans la lignée des Yves
Smith, Janet Takavoli, Elizabeth Warren, Ellen Brown
« Sovereign Governments » Versus « The Lords of Finance »: Challenging the Bankers Who Operate the Global Casino / Les ‘gouvernements souverains’contre ‘les Seigneurs de la Finance’: confronter les banquiers, les opérateurs du Grand Casino by Hazel Henderson 22.10
« Le monde esr parvenu à une nouvelle étape.Si les gouvernements ne se rassemblent pas face aux banquiers qui gèrent le grand Casino, les dominos commenceront à tomber un par un.
Les gouvernements souverains doivent tirer les leçons des crises financières passées décrites par Liaquat Ahmed dans son livre ‘Les Seigneurs de la Finance'(2009 ), le ‘Black Swan’ de Nassim Taleb ( 2008), d’Ellen Brown ‘The Web of debt'(2008),le livre de Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff (2009 ), Nomi Prins ‘It takes a pillage'( 2009 ) Gillian Tett, ‘ Fool’s gold’ (2009 ) et Yves Smith ‘Econned'( 2010)
Brooksley Born, qui dirigeait alors la CFTC, avertit le Congrès US dès 1998 que les ‘dérivés’détruiraient le système financier.
Elle fut attaquée par A.Greenspan,Robert Rubin alors Secrétaire au Trésor, son assistant Larry Summers, et le sénateur Phil Gramm. B.Born démissionna et exerce maintenant au sein de la FCIC, la commission parlementaire qui doit délivrer son rapport en décembre.
Le destin de la Grèce est pris entre les excès de son précédent gouvernement et ses politiques complaisantes vis à vis de Wall Street dans le passé, l’encore dominante idéologie du fondamentalisme du marché, ses détenteurs d’obligations et ses ‘market makers’, Goldman Sachs et l’encore obscur marché de dérivés de 600 trillions de $-pariant sur un défaut éventuel de la Grèce. Nous avons atteint le point d’inflexion au sein du casino financier international et ses montagnes d’odieuses et irrépayables dettes..Mais comment le nouveau Jubilé pourrait-il se dérouler ? Clairement, les positions ouvertes su le marché des dérivés à environ 600 trillions de $ alors que le PIB mondial est de 63 trilllions rendent les niveaux de dette actuel irremboursables. Les banques centrales qui font tourner leurs presses / imprimantes ne peuvent emplir ce trou gigantesque
Donc qui perdra, en dehors des contribuables, jusqu’ici collés avec la facture ( 23 trillions pour les seuls ‘bail-outs’américains ) ?
Les citoyens du monde voient maintenant pourquoi leurs gouvernements se sont permis, et avec eux leues contribuables, d’être pris au piège par les Seigneurs de la finance. Les banquiers furent leurs employeurs et financèrent leurs campagnes électorales, manipulèrent leurs régulateurs et leur opinion publique. Via la publicité et le financement des média de masse, les ténors de la finance et les ténors des médias ont convergé avec les ténors de la politique pour la formation de conglomérats concentrés ( équivalents à ceux de la finance ou de l’industrie ): News Corp, Disney, NBC ( propriété de Géneral Electic ), Viacom, Clear Channel de même que Comcast, Vérizon et ATT désireux maintenant de dominer l’Intenet.. Tout ceci est du fascisme de livres de classes
Pour sauver les gouvernements souverains de ‘co-optation’ultérieure, les chefs de gouvernement et leurs conseillers économiques doivent se montrer à la hauteur des circonstances. Ensemble, ils doivent agir afin de diminuer et enclore le casino international.Le sommet du G20 est la prochaine opportunité. Est-ce que le leadership viendra de l’Europe, de la Chine, de l’Inde, ou des E-U ?
En premier lieu, les paris de ‘derivés’sur les défaults de pays et de sociétés doivent être fermés, avant que les ‘joueurs’n’enfoncent la Grèce afin de gagner leurs paris.
Ceci aidera à contraindre les ‘raiders’bears qui attendent de ramasser la mise contre les autres pays européens-le Portugal, l’Italie,l’Irlande, l’Espagne et d’autres.
Comme l’a souligné G.SOros, de tels ‘raids bears’et paris sont déjà en place et les CDS consituent une ‘licence pour tuer’
Les E-U, encore considérés par certains comme un ‘port sûr’, sont sur un chemin difficile avec leurs énormes déficits de balance commerciale et sa dette externe à la Chine, au Japon et aux pays de l’OPEP.La plupart des Etats des E-U doivent gérer des déficits non gérables,ont des montagnes d’arriérés de dettes obligataires maintenant risquées, couplé à des rentrées fiscales déclinantes, en même temps que des revenus de taxes sur les ventes en raison du haut taux de chômage ( 10% ou 17 %), de même que des ponts menacés d’effondrement, et autres infrastuctures obsolètes, nécessitant un trillion de $ de réparations.
Seules des actions concertées du G20 peuvent arrêter la prise de pouvoir par les Seigneurs de la finance. Ceci demandera un changement de paradigme au-delà de l’économie
et toutes ses thèories de la gauche à la droite, vers une réintégration du savoir et des approches systémiques pour relier les points. Nous sommes maintenant dans une transition globale affectant tout le système….Les vieilles industries dans les secteurs fossilisés mènent encore des combats d’arrière-garde, conjoitement à leurs financiers, essayant de préserver la valeur surévaluée de leurs actions et leus coûts ‘coulés’.
La grande transition se déroule mondialement comne décrite par le Tableau de score ( Scoreboard ) de la transition verte compilée par Ethical Markets Media (E-U http://www.ethicalmarkets.com, et le Brésil, http://www.mercadoetico.com.br).
Le monde s’eloigne en silence des circuits monétaires corrompus de Wall Street et leurs conduits remplis de dettes vers de nouvelles plateformes électroniques de trading qui utilisent le libre échange et les nouvelles monnaies. Comme je l’ai écrit en 1993: ‘L’information, la nouvelle monnaie du monde, n’est pas rare'(www.hazelhenderson.com).
Les nouvelles info-monnais seront basées sur des actifs réels et une richesse réelle comme le KWH ( Kilowatt heures ) comme dans le Plan de la Fondation Planck pour l’énergie pour le plan de la dette islandaise que j’ai décit ( IPS ) et leur Plan d’énergie de transition avec des marchés éthiques.
La partie estimée du commerce mondial réalisée sous la forme d’échanges demeure approximativement 25 % du total mais ignorée dans les coefficients monétaires utilisés pour le P.I.B.Le trading électonique est un nouveau marché évalué en trillions de dollars pour les sociétés informatiques, suivant la voie d’Ebay, Craiglist, Freecycle, Global Giving, Microplace, Kiva, Zopa, Prosper et d’autres sites de philanthrophie ou de micro-finance. D’autres passant outre Wall Street et les vieux ‘centres financiers ‘incluent des plateformes de trading locales, regionales et privées comme ENTREX basée à Chicago, et des monnaies locales comme les ‘berkshares’ de la Société de Schumacher, Time Banking et des groupes de crédit mutuel (voir http://www.ethicalmarkets.tv Money Innovation).
Pour nourrir la transition depuis le monopole des circuits d’argent fiat ( maintenant tout aussi mauvais que les monnaies basées sur un étalon-or ) vers les monnaies électroniques et locales du 21 e siècle,le G20 doit réduire la taille des secteurs financiers. Ceux de Wall Street et de London ont un faible but social et ne produisent rien.Les programmes HFT représentent maintenant 70% des transactions financières quotidiennes à Wall Streeet.Le trading pour compte propre et la prise de risque doivent être séparées des dépôts bancaires garantis par l’Etat.La meilleure façon pour le G20 est de se mettre d’accord sur une FTT ( taxe sur les transactions financières ) de moins de 1%.Il n’y pas de bons arguments contre depuis sa définition dans les années 70 par l’économiste James Tobin.La FTT est collectable facilement, utilisant l’écran informatique sur tous les écrans de trading ( Henderson et Ray ‘Un FXTRS
( Foreign exchange transaction repoting system ) pour les banques centrales ‘, Futures, 1999 )
Le blanchissement d’argent et les opérations dans les paradis fiscaux comme la Suisse,le Lichtenstein, les Isles Cayman, les Bahamas, les Etats américains du Delaware et du Nevada. Geurnesey, Jersey et Londres peuvent continuer à être ‘blâmées’ ,mises à l’index via le ‘black-listing’ dans les publications de la Task Force des Autorités Financières
Ces actions initiales: l’interdiction des dérivés ‘nus'( quand les parieurs ne détiennent pas les obligations ) et mener celles requises pour les acteurs sur les marchés du pétrole et des ‘commodities’ vers des échanges transparents ; la mise en place de la FTT et l’interdiction faite aux agences de notation de vendre des notes aux émetteus, commencera le processus de la transition vers les nouvelles monnaies et les plateformes de trading électronique transparentes. Aussi essentiel est le démantèlement des TBTF,les six plus grandes des E-U, Bank of America, Citigoup, Goldman Sachs, JP Morgan, Morgan Stanley et la Well Fargo, qui contrôlent maintenant 63 % du P.I.B.
Seulement si les leaders du G20 se mettent d’accord sur les premiers pas, peuvent ils éviter la prochaine crise financière qui pointe déjà à l’horizon. Si ils peuvent galvaniser leur courage pour se débarasser de la prise des Seigneurs de la Finance, ils auront payé pour ce qui reste de la confiance de l’opinion. »
http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=21560
Bonsoir,
Peut on considérer que la quantité d’argent en circulation comme une mesure indirecte du degré d’entropie du systeme ?
Quelle période remarquable de l’histoire financière !
John Maynard Keynes avait tort sur à peu près tout mais il avait raison sur un point :
Un billet de M LECLERC, ou une résurgence de BARJAVEL, avec son oeuvre le diable l’emporte?
Dans une de ses dernières vidéos, Paul Jorion estimait que descendre dans la rue pour dénoncer la réforme des retraites était un « combat d’arrière-garde ». Tout laisse à penser au contraire que la masse énorme de l’épargne retraite risque d’être captée par la Finance internationale, rendant sa régulation définitivement impossible. C’est aussi l’avis de Frédéric Lordon posté hier sur son blog, qui, s’il ne fournit pas vraiment les preuves de ce qu’il redoute, appelle clairement à la révolution. Un « combat d’arrière-garde » ?
Enfin une réaction des Anglais ….
http://www.dailymotion.com/video/xfcd45
Et en Irlande du Nord ….
http://www.rte.ie/news/2010/1023/belfast1.html
100% d’accord avec cette lecture du communiqué final, comme quoi…
Le G20 apaise la bataille des changes et réforme le FMI
Reuters – Samedi 23 octobre 2010 à 17h01
Le Groupe des Vingt est convenu samedi de veiller à éviter les dévaluations de devises à des fins politiques mais n’a pas fixé d’objectifs de réduction des déséquilibres commerciaux qui menacent la croissance mondiale.
Réunis pour deux jours en Corée du Sud, les ministres des Finances du G20 ont reconnu que la puissance économique n’était plus l’apanage des pays occidentaux industrialisés en trouvant un accord sur la réforme de la gouvernance du Fonds monétaire international, où les grands pays émergents pèseront davantage.
Le communiqué final de cette réunion ne contient aucune mesure majeure, la proposition américaine de limiter le déséquilibre des comptes courants des Etats à 4% du PIB, visant implicitement la Chine, n’ayant pas obtenu l’adhésion de tous.
« Nous sommes favorables à l’établissement de critères indicatifs sur les questions ayant trait aux déséquilibres mondiaux. Mais fixer des objectifs chiffrés aurait été facilement contreproductif », a déclaré Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.
Les Etats-Unis ont même été la cible de critiques chinoises et allemandes en raison de la politique monétaire extrêmement souple menée pour tenter d’insuffler un nouvel élan à l’économie nationale, dont la reprise est difficile.
« De mon point de vue, une augmentation excessive et permanente des liquidités constitue une manipulation indirecte du taux (des changes) », a déclaré le ministre allemand de l’Economie, Rainer Brüderle.
GEITHNER SE REND EN CHINE
Cette réunion, préalable au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement prévu les 11 et 12 novembre à Séoul, visait tout particulièrement à apaiser les différends sur les changes que certains économistes voient accoucher d’une guerre commerciale s’ils ne sont pas réglés.
Les pays émergents, dont la Chine, redoutent que l’injection massive de liquidités dans l’économie américaine ne gonfle artificiellement la valeur de leurs actifs et le taux de leurs devises, donc nuise à leur compétitivité à l’export dont leur croissance dépend.
Dans une référence à peine voilée aux Etats-Unis, le G20 souligne dans son communiqué final que les pays développés, notamment ceux dont la devise est une monnaie de réserve, doivent être vigilant face à la volatilité excessive et les mouvements désordonnés des taux de changes.
Washington déplore de son côté le refus de Pékin de laisser sa devise s’apprécier aux conditions du marché, à un niveau qui reflèterait mieux sa puissance économique croissante et contribuerait à réduire son excédent commercial vis-à-vis des Etats-Unis.
« Si le monde veut être en mesure de croître à un rythme soutenu et durable à l’avenir (…) nous devons travailler pour obtenir davantage d’équilibre dans la croissance mondiale alors que nous sortons de la crise », a dit le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner.
Des responsables américains se déclaraient satisfaits du communiqué final, qui entérine un accord des pays du G20 à « s’abstenir de toute dévaluation compétitive » de leur monnaie et à mettre en oeuvre des politiques visant à réduire les déséquilibres excessifs de leur balances extérieures.
Timothy Geithner réitérera son appel à une appréciation du yuan lors de discussions avec le vice-Premier ministre chinois Wang Qishan, qu’il rencontrera dimanche à Qingdao, en Chine.
Pour Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, le communiqué « signifie que nous entendons promouvoir une stabilité maximale entre les principales monnaies parce que cela réduira les risques de brusques mouvements, dont des flux de capitaux, qui pourraient faciliter la propagation de l’inflation ».
RÉFORME DU FMI
Malgré les attaques de l’Allemagne et de la Chine, dont les ministres ont invité les émetteurs majeurs de monnaie de réserve – une périphrase pour désigner les Etats-Unis – à être plus responsables, Séoul s’est réjouie de l’issue des discussions.
« Cela mettre un terme à la controverse sur les taux de changes », a affirmé le ministre sud-coréen des Finances Yoon Jeung-hyun.
La Corée du Sud peut en outre se targuer d’avoir présidé à l’accord sur la réforme de la gouvernance du FMI, où 6% des quotas – c’est à dire des contributions qui déterminent la part des droits de vote – seront transférés aux pays émergents.
Cette décision bénéficiera aux pays les plus dynamiques, tels que l’Inde, la Chine, le Brésil ou la Turquie, dont le poids au conseil d’administration du Fonds ne réflète pour l’heure pas le poids croissant dans l’économie mondiale.
L’Europe, qui détient actuellement neuf des 24 sièges du conseil d’administration, renoncera à deux d’entre eux, a fait savoir le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn.
Ce recul européen est plus modeste que ne le souhaitaient les Etats-Unis, qui conservent en contrepartie leur droit de veto sur les décisions importantes prises par l’institution.
« Il s’agit de la plus importante réforme jamais accomplie dans la gouvernance de l’institution », a dit le directeur général, poste qui sera désormais attribué par tous les membres et non plus les cinq plus importants.
La Chine, actuellement sixième pays en termes de quotas, va dépasser l’Allemagne, la France ou la Grande-Bretagne pour devenir le troisième pays le plus important au sein du FMI derrière les Etats-Unis et le Japon.
« Il s’agit d’une réforme attendue depuis longtemps qui consitue un véritable changement dans l’équilibre des pouvoirs et fait de la place à toutes les économies, y compris les marchés émergents », a commenté la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde.
Allez, encore un pour les annales:
Meeting of Finance Ministers and Central Bank Governors, Gyeongju, Republic of
Korea October 23, 2010
1. We, the G20 Finance Ministers and Central Bank Governors, met with a sense of urgency
to fully address the economic challenges facing us today in preparation for the Seoul Summit.
2. The global economic recovery continues to advance, albeit in a fragile and uneven way.
Growth has been strong in many emerging market economies, but the pace of activity
remains modest in many advanced economies. Downside risks remain and are different from
country to country and region to region. Yet, given the high interdependence among our
countries in the global economic and financial system, uncoordinated responses will lead to
worse outcomes for everyone. Our cooperation is essential. We are all committed to play our
part in achieving strong, sustainable and balanced growth in a collaborative and coordinated
way. Specifically, we will:
ï‚Ÿ pursue structural reforms to boost and sustain global demand, foster job creation and
increase growth potential;
ï‚Ÿ complete financial repair and regulatory reforms without delay;
ï‚Ÿ in advanced countries, formulate and implement clear, credible, ambitious and growthfriendly
medium-term fiscal consolidation plans in line with the Toronto Summit
commitments, differentiated according to national circumstances. We are mindful of the
risks of synchronized adjustment on the global recovery and of the risks that failure to
implement consolidation, where immediately necessary, would undermine confidence and
growth;
ï‚Ÿ continue with monetary policy which is appropriate to achieve price stability and thereby
contributes to the recovery;
ï‚Ÿ move towards more market determined exchange rate systems that reflect underlying
economic fundamentals and refrain from competitive devaluation of currencies. Advanced
economies, including those with reserve currencies, will be vigilant against excess
volatility and disorderly movements in exchange rates. These actions will help mitigate
the risk of excessive volatility in capital flows facing some emerging countries. Together,
we will reinvigorate our efforts to promote a stable and well-functioning international
monetary system and call on the IMF to deepen its work in these areas. We welcome
the IMF’s work to conduct spillover assessments of the wider impact of systemic
economies’ policies;
ï‚Ÿ continue to resist all forms of protectionist measures and seek to make significant
progress to further reduce barriers to trade; and
ï‚Ÿ strengthen multilateral cooperation to promote external sustainability and pursue the full
range of policies conducive to reducing excessive imbalances and maintaining current
account imbalances at sustainable levels. Persistently large imbalances, assessed against
indicative guidelines to be agreed, would warrant an assessment of their nature and the
root causes of impediments to adjustment as part of the Mutual Assessment Process,
recognizing the need to take into account national or regional circumstances, including
2
large commodity producers. To support our efforts toward meeting these commitments, we
call on the IMF to provide an assessment as part of the MAP on the progress toward
external sustainability and the consistency of fiscal, monetary, financial sector, structural,
exchange rate and other policies.
3. Building on the success of the Toronto Summit, the Framework for Strong, Sustainable
and Balanced Growth was refined, with the mutual assessment process carried out at countrylevel
to tackle both short and medium term challenges. Informed by the IMF, the World
Bank, the OECD, the ILO and other international organizations’ analyses, the Framework
provided a solid and practical platform for international cooperation to take place. In
response to the tough challenges facing the global economy, we are developing a
comprehensive action plan to mitigate risks and achieve our shared objectives. We will
submit this action plan for consideration by our Leaders at the November 2010 Seoul
Summit. Recognizing the benefits of the Framework, we agreed to recommend to Leaders
that the country-led and consultative Framework process should continue beyond the Seoul
Summit.
4. We have made significant strides since the adoption of the Action Plan to Implement Principles
for Reform at the Washington Summit in November 2008, with support from the FSB. We are
committed to take action at the national and international level to raise standards, so that our national
authorities implement global standards consistently, in a way that ensures a level playing field and
avoids fragmentation of markets, protectionism and regulatory arbitrage. To build a stronger global
financial system, we have agreed to prioritize the following issues on the agenda for the Seoul
Summit:
ï‚Ÿ Welcome and commit to fully implement within the agreed timeframe the new bank capital and
liquidity framework drawn up by the Basel Committee and the Governors and Heads Of
Supervision.
ï‚Ÿ Endorsement of the FSB’s recommendations to increase supervisory intensity and effectiveness.
ï‚Ÿ Endorsement of the policy framework, work processes and timelines proposed by the FSB to
mitigate the risks posed by Systemically Important Financial Institutions and address the ‘toobig-
to-fail’ problems.
ï‚Ÿ Commitment to implement all aspects of the G20 financial regulation agenda, in an
internationally consistent and non-discriminatory manner, including the commitments on OTC
derivatives, compensation practices and accounting standards and FSB principles on reducing
reliance on credit rating agencies.
ï‚Ÿ Further work on macro-prudential policy frameworks, including tools to help mitigate the impact
of excessive capital flows; the reflection of the perspective of emerging market economies in
financial regulatory reforms, including through increased outreach; commodity derivative
markets; shadow banking; and market integrity.
ï‚Ÿ Pursue our work decisively to tackle Non-Cooperative Jurisdictions.
5. We have reached agreement on an ambitious set of proposals to reform the IMF’s quota
and governance that will help deliver a more effective, credible and legitimate IMF and
enable the IMF to play its role in supporting the operation of the international monetary and
financial system. These proposals will deliver on the objectives agreed in Pittsburgh and go
even further in a number of areas. Key elements include:
ï‚Ÿ shifts in quota shares to dynamic EMDCs and to underrepresented countries of over 6%, while
protecting the voting share of the poorest, which we commit to work to complete by the Annual
Meetings in 2012.
ï‚Ÿ a doubling of quotas, with a corresponding roll-back of the NAB preserving relative shares,
when the quota increase becomes effective.
3
ï‚Ÿ continuing the dynamic process aimed at enhancing the voice and representation of EMDCs,
including the poorest, through a comprehensive review of the formula by January 2013 to better
reflect the economic weights; and through completion of the next regular review of quotas by
January 2014.
ï‚Ÿ greater representation for EMDCs at the Executive Board through 2 fewer advanced European
chairs, and the possibility of a second alternate for all multi-country constituencies, and
ï‚Ÿ moving to an all-elected Board, along with a commitment by the Fund’s membership to maintain
the Board size at 24 chairs, and following the completion of the 14th General Review, a review
of the Board’s composition every 8 years.
6. We welcomed the recent reform of the IMF lending facilities, including the enhancement
of the Flexible Credit Line and the establishment of the Precautionary Credit Line to
strengthen the global financial safety nets. We call on the IMF to continue its work to
further improve the global capacity to cope with shocks of a systemic nature.
7. We look forward to the multi-year action plan of the G-20 Working Group on
Development to promote inclusive and sustainable economic growth and resilience in
developing countries. We are committed to meeting the Millennium Development Goals by
2015 and will reinforce our efforts to this end, including through the use of the Official
Development Assistance. We reaffirm our commitment to an ambitious replenishment of the
World Bank’s International Development Association. We welcomed the progress of the
Global Agriculture and Food Security Program in rapidly scaling up agriculture assistance in
several developing countries and invite further contributions.
8. We welcomed a set of actions identified to improve access to financial services for the
poor and SMEs. We welcomed the strong response to the SME Finance Challenge and look
forward to the announcement of the innovative winning entries at the Seoul Summit. We
agreed to develop a funding framework to support the effective implementation of the
winning proposals of the SME Finance Challenge. We agreed that a global consultative
mechanism is needed to maximize the impact of the work on financial inclusion and enhance
coordination amongst different initiatives and stakeholders.
9. We noted the progress made on rationalizing and phasing out inefficient fossil fuel subsidies and
promoting energy market transparency and stability and agreed to monitor and assess progress
towards this commitment at the Seoul Summit.
10. Recognizing the importance of enhancing public-private partnership to promote economic
growth beyond the crisis, we welcome the work done by the 12 Seoul G20 Business Summit
Working Groups.
11. We thanked Korea for hosting the Finance Ministers and Central Bank Governors
meetings this year and welcomed France as chair in 2011.
http://www.g20.utoronto.ca/2010/g20finance101023.pdf