Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Le capitalisme est un défaut structurel que peuvent présenter certains systèmes économiques. La définition classique est bien entendu différente : le capitalisme y est présenté comme un système économique à part entière. D’où vient le malentendu ?
Le point de départ un peu paradoxal de mon ouvrage Principes des systèmes intelligents (1990) était que nos faibles progrès en intelligence artificielle découlent de la trop haute idée que nous nous faisons des processus qui se déroulent quand nous pensons. Il m’était alors possible, en combinant quelques principes très simples de reproduire des résultats qui nous apparaissent déjà très sophistiqués. L’équivalent, dans le cas qui nous occupe ici, d’un tel paradoxe un peu provocateur, serait de dire que des mots tels « capitalisme », « économie de marché », renvoient à des dysfonctionnements qui n’apparaissent constituer des systèmes qu’en raison des correctifs que nous apportons immanquablement à ces défauts. Ici encore, ce serait une représentation un peu surfaite de ce que nous faisons et de ce que nous sommes qui nous induirait en erreur dans la manière dont nous traitons les problèmes qui surviennent dans le cours de nos affaires au jour le jour.
Le capitalisme ne fonctionne dans cette perspective que parce que, dans un premier temps, nous compensons le fait que le capital constitue un ensemble de ressources qui manquent à la place où elles sont nécessaires, où elles doivent être mobilisées comme « avances » pour permettre la production ou la consommation. Si les ressources manquent là où elles sont nécessaires, nous compensons cette distorsion en important le capital de là où il est vers là où il manque, et nous récompensons dans un cadre de propriété privée généralisée celui qui consent à ce transfert en lui versant des intérêts. La pratique des intérêts présente cependant un effet secondaire : une concentration de richesses en découle immanquablement qui fait qu’au bout d’un moment, le capital cesse d’être là où il est nécessaire dans la quasi-totalité des cas, et le système se grippe dans sa totalité. On en a vu des exemples criants au moment où se dessinent les plus grandes récessions : ce fut ainsi le cas de l’Amérique en 1929 et également, en 2007. Il nous faut alors, dans un deuxième temps, combattre cette concentration du patrimoine qui finit par gripper le système, par différents moyens redistributifs visant à la contrer, tels que l’impôt progressif, l’inflation délibérément provoquée ou, sur un mode involontaire, la guerre.
L’amorce du capitalisme, c’est l’hétérogénéité dans la distribution première des ressources que crée le droit du premier occupant. John Locke, le premier théoricien du libéralisme l’a justifié. Cette hétérogénéité est ensuite renforcée par la pratique des intérêts qui fait que l’argent appelle nécessairement l’argent.
Il en est pour l’économie de marché comme pour le capitalisme : son fonctionnement débouche automatiquement sur son dysfonctionnement : en effet, par un processus darwinien, les plus petits sont inéluctablement éliminés ou absorbés par les plus gros, qui trustent alors des positions dominantes en nombre de plus en plus réduit. Seul moyen de compenser ce mouvement inexorable : imposer une concurrence pénalisant les plus gros, restreignant leur marge de profit et protégeant ainsi les consommateurs. Encore une fois, comme dans le cas du capitalisme, c’est un mécanisme au dysfonctionnement inscrit dans son principe de base, combattu ensuite par une contre-mesure, qui constitue ce que nous appelons de manière un peu ronflante : « un système qui marche ». Dans ce cas de l’économie de marché, la situation se stabilise le plus souvent par l’action des deux forces contradictoires : celle naturelle qui élimine la concurrence et celle qui s’efforce au contraire de la maintenir en vie, par la mise en place d’une situation de compromis : une concurrence apparente mais feinte où les producteurs réalisent entre eux des ententes pour fixer les prix à des niveaux plus élevés que ceux qui résulteraient d’une concurrence authentique. Le consommateur est perdant dans ces situations de pseudo-concurrence dont on le convainc sans trop de mal qu’il s’agit de situations de concurrence parfaite.
Plutôt donc que d’avoir affaire à des « systèmes qui marchent », ce sont plutôt des systèmes bancals (c’est l’histoire à ses stades précédents qui a créé les hétérogénéités – les rentes, les « niches » – facteurs de déséquilibre à qui aucun remède ne fut jamais apporté) dont nous compensons les défauts par des moyens ad hoc, à l’aide de « rustines » qui ne manquent jamais d’amener leurs propres difficultés.
Ce qui fait penser que des systèmes comme le capitalisme marchent, c’est un double phénomène : premièrement le fait qu’il est objectivement très avantageux pour un petit nombre et que cette minorité dispose du fait-même des moyens financiers lui permettant de promouvoir l’idée que « cela marche » (on pense au financement aux États-Unis des facultés de sciences économiques par des établissements financiers et par des milliardaires), et deuxièmement, le fait qu’aux yeux de la masse à qui l’on réussit à cacher la quasi-impossibilité pour elle d’accéder au petit groupe des bénéficiaires du système, son exclusion du nombre des élus peut sembler attribuable à un simple « incident technique » aisément réparable, et dont l’initiative ne semble relever que de la volonté individuelle : « Si je faisais un peu plus d’exercice… si je me levais un peu plus tôt le matin… », autrement dit, le système tire parti de la prédisposition humaine à l’espérance.
Ce que l’on découvre aujourd’hui, c’est que la logique de tels mécanismes où les incohérences de situations antérieures sont compensées de manière ad hoc – sans volonté de véritablement les résoudre avant de passer à l’étape suivante –, les nouveaux grincements aux jointures étant ignorés à leur tour, rencontre ses limitations quand la complexité continue de croître. Quand on évoque la « main invisible » d’Adam Smith, qui assure que la poursuite égoïste de leurs intérêts privés par des individus contribue au bien commun, on oublie deux choses : premièrement qu’il s’agissait peut-être simplement d’un vœu pieux de la part du philosophe écossais, deuxièmement, que même s’il s’agissait chez lui d’un mécanisme réellement observé en son temps, la complexité croissante intervenue entretemps dans les sociétés humaines a dû entraîner sa disparition à un moment du passé difficile à situer avec précision.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
267 réponses à “Le capitalisme et l’économie de marché en tant que dysfonctions”
Désolé pour les nombreuses fautes de frappe dans mon dernier message… A cette heure et après une longue journée on est moins en état de s’auto corriger… J’avais pourtant relu mais c’est bizarre comme les fautes apparaissent mieux une fois le message envoyé que sur sa forme en préparation…
Paul J. serait-il difficile de donner aux utilisateurs une possibilité de revoir leurs copies pour corriger les fautes de frappe ou même d’orthographe…?
Paul T.
Jorion, laissez la parole à François Leclerc qui est beaucoup plus réaliste et franc que vous.
Et qui n’a pas de bouquins à vendre.
Merci par avance.
« Jorion, laissez la parole à François Leclerc ».
Houlà ! Cette sentence péremptoire a un de ces côtés mitterandien… Brrr… je n’ose imaginer la prose qui va se déverser ci-dessous en réponse…
N’avez-vous pas meilleure façon de traiter vos aigreurs ?
yvan, vous n’avez rien à vendre
ni plus personne non plus
n’en a plus rien à vendre :
http://www.mediapart.fr/
… vous savez ?
François, tu t’es trahi : ça fait un moment que je soupçonne qu’Yvan, c’est toi ! Pas de bouquins à vendre… disons plutôt : « pas encore de bouquins à vendre », car je me suis laissé dire… 😉
Ah, la bonne nouvelle!
Il y a longtemps que je pense que les textes de François Leclerc, réunis en livre, feraient une chronique de la crise épatante! Une référence pour les analystes à venir…
Personne n’est obligé quelque livre que ce soit.
La décision d’offrir un livre, qui relève du don, appartient à celui seul qui l’a écrit, du moins tant que nous n’aurons pas mis en commun les femmes, les brosses à dents et nos fantasmes (phantasme étant l’orthographe ancien) c’est-à-dire nos illusions et nos fantômes.
Paul,
Si c’est à partir de cette façon d’analyser le capitalisme que vous structurez le livre que vous préparez sur ce vilain système, je salive déjà…
Oui.
Ouaip, mais à quoi bon disserter sur un mort? Si tant est qu’il soit vraiment mort? Pourquoi je me pose la question de cette mort d’ailleurs? Brrr, vivrait-il encore?
Je saisis que nous « con-pensons » beaucoup, en lisant ce texte.
laisse-prix de lacan est là !
Réduction rafraîchissante d’un système souvent décrit en termes compliqués en un schéma simple; mais tomberez-vous d’accord sur l’existence d’un mécanisme intérieur au capitalisme à l’origine de cette mauvaise allocation du capital : « La recherche du profit maximal » , pour l’appeler par son nom le plus connu et qui explique son « dysfonctionnement », qui est un très bon fonctionnement pour le capitaliste … tant qu’il trouve soit un emprunteur (le seul partenaire que vous évoquiez) soit un client ? (« l’entrepreneur », « l’actionnaire d’une société » sont aussi des « capitalistes » à vos yeux ?)
Bonjour à tous
Ce matin les Echos n’est pas tout à fait d’accord avec notre hôte. Il titre :
Retraites : la mobilisation complique la sortie de crise
Bonne journée
Ben, oui, mais, en même temps…c’est « Les Echos », faut pas attendre un discours contre nature…
C’est un simple titre d’ailleurs : l’article n’explique absolument pas pourquoi.
PS : 9h48 – Le titre est devenu « Retraites : le haut niveau de mobilisation complique la recherche d’une issue rapide » – ce qui est vrai.
Les journalistes écrivent leur article, les secrétariats de rédaction ou la rédaction en chef rédigent le titre !
Les textes, plébéiens, informent la noblesse. Les titres, nobiliaires, impressionnent la plèbe.
Et les blogueurs…
Tout autre chose, mais lié, forcément lié puisque le fonctionnement « primal », comme moderne, global, du capitalisme ne peut être justifié, en dernière analyse, que par les théories philosophiques hyper-libérales qui ne sont que le pendant idéologique rendu nécessaire par l’hubris capitaliste. Comme les deux hyperboles jumelles et inversées, se répondant parfaitement, nées toutes deux d’un même plan sécant un cône de révolution appelé à englober à la fois toute matière « viable », toute idée « viable », à devenir, nécessairement, unique représentation totémique de toute réalité. Totalitarisme idéologique individualiste en soutien du totalitarisme matérialiste capitaliste.
Une critique définitive, brillante et complète de la pensée hayekienne faisant appel aussi bien à Alain Caillé, Roger Frydman, Jean-Pierre Dupuy, Pierre Rosanvallon, Aristote, Tocqueville, Bertrand Russell, Smith, Hume, Locke…
http://www.alaindebenoist.com/pdf/contre_hayek.pdf
La conclusion du texte:
Ben oui, de Benoist ! Ex fondateur de la « nouvelle droite » et du GRECE… Mais de la droite qui pense comme ça, j’en redemande:
@vigneron: A mon avis de Besnoit pourrait être classé dans la mouvance néo-républicaine. On pourrait tout aussi bien mettre dans cette mouvance des gens très à gauche comme Negri ou Badiou.
à Vigneron,
J’ aimerai bien avoir un entretien avec vous.
marlowe@orange.fr
@Moi
Je ne me hasardesais pas si hardiment à épingler, en entomologiste scrupuleux, l’individu en question dans quelque boîte commode, plus ou moins fraîchement ripolinée.
Même là, la bestiole doit encore être capable d’une nouvelle mue. Quitte à s’enfuir et vous laisser, en témoignage de son passage comme de votre illusion, son exuvie, aussi vide que narquoise.
Et puis je n’aime ni les classements, ni les rangements, ni les alignements, ni les boîtes, ni l’ordre (avec ou sans majuscule). Et, encore moins que tout, les collectionneurs, ces grands enténèbreurs, petits fétichistes momificateurs, capitalistes de bacs à sable et de sacs de billes rendus en l’état à l’état adulte : morts-nés, avortons sublimes et sublimés. Supplicieurs de rêves. 🙂
Il y a plein d’autres boites au cas où. Y’en a même une pour les inclassables comme vous. 🙂
@Vigneron,
Votre escapade fut brève…
La route de la servitude date de 44.
Le texte de De Benoist date de 89.
Ce ne sont pas des dates neutres.
À quoi, à qui répondent ces productions, à qui s’adressent-elles ?
Qui les diffuse, dans quelle attente ?
Hayek, quelle pauvreté, même résumé par De Benoist !
@vigneron le 20 octobre 11 h 58
On peut préférer le vin naturel au quart de rouge (vous savez « la boisson du garde-rouge » de Nino Ferrer) sans pour autant verser dans le ressentiment.
En tout cas, vous osez mettre les pieds dans le plat le plus sale. Cette transgression du tabou politique appelle un peu d’approfondissement afin d’échapper à ce que la passion politique peut avoir de plus bilieusement passionnel, au risque de cogner d’autres tabous voisins.
Si l’extrême droite a toujours récupéré les pensées révolutionnaires ce n’est pas seulement une affaire de manipulation politicienne. Les parcours biographiques de Mussolini ou Doriot, la réelle présence de quelques royalistes sur les barricades de 68, la transfiguration de la contradiction sociale prolétariat/bourgeoisie en pays réel/pays légal, le fait qu’une revue paganiste inspirée par de Benoist a pu mettre une photo du Subcomandante Marcos sur sa couverture ou la récente déclaration de Le Pen fille s’affirmant vouloir « l’implosion du système » en attestent par exemple, sans parler des ruses bilieuses à la Alain Soral ou Dieudonné. Ce ressentiment n’est pas non plus sans lien avec la transformation étatique bureaucratico-militaire de la contradiction prolétariat/bourgeoisie opérée par la variante rouge, léniniste, trotskiste ou maoïste de la peste émotionnelle (voir ici Otto Ruhl « La Révolution n’est pas une affaire de parti » par exemple). C’est ainsi que d’acteurs de l’histoire, les hommes, sous la forme d’un peuple et dans les limites d’une nation ou d’une patrie, deviennent agents passifs de cette même histoire.
Il n’y a qu’une seule visée et qu’un seul moyen de dépasser ce ressentiment. La visée est la perspective conseilliste, le moyen consiste en l’affranchissement à l’égard de la relation salariale par l’exercice de la démocratie directe possiblement dialectique. Hors de ce chemin, celui de notre action propre, nous demeurons passifs et nous nous laissons collectivement aisément identifier à une sorte de vague peuple nostalgique ou d’homme nouveau messianique.
Pour résumer disons que l’accumulation des raisons de se révolter que constitue la critique du système n’est qu’un moyen de regarder le problème, mais elle demeure encore devant lui comme pétrifiée. Or, il s’agit surtout de marcher et d’agir réellement vers la solution des problèmes que l’humanité se pose pour changer la passion politique en action historique dynamique.
PS. Il me semble que le choix du thème de votre premier retour succédant à vos premiers adieux de la scène du blog n’est pas sans lien avec votre défense de la démocratie telle que vous l’aviez formulé dans une polémique avec « Moi ». A cette occasion la distinction entre société démocratique et régime démocratique (13 octobre 2010 à 23:09 ) que vous substituiez à celle, plus classique, entre démocratie formelle et démocratie réelle dont se prévalait Moi me semblait potentiellement assez fertile.
schizosophie,
Fort bien dit ! Chapeau bas…
La critique du système brute – sans donner à chacun la volonté de mettre en cause sa propre participation au dit système, la volonté de se questionner sur ce qui dans son attitude, dans la manière d’aborder sa vie, d’y prêter attention, a permis au système d’être ce qu’il est – ne vaut rien pour l’humanité. Elle ne sert qu’à satisfaire des égos, comme d’hab !
Correction : Otto Rühle, et « Ruhl ».
@ Fab
21 octobre 2010 à 10:20
Merci pour le chapeau, même si je n’en porte pas ! Cela dit je précise à l’attention de bons et de mauvais entendeurs que la critique est absolument nécessaire, et même infiniment, mais qu’elle porte d’autant plus – activement comme théoriquement – quelle porte précisément. Comme exemple de précision, il y a, par exemple, la notion de mode de production bien plus précise que celle de système ou celle de dépassement que celle d’explosion, et d’autres encore.
@Paul J
Si je comprend bien, le pêcher originel du capitalisme est de tenter de « compenser le fait que le capital constitue un ensemble de ressources qui manquent à la place où elles sont nécessaires »
Tout le fonctionnement du capitalisme n’est donc basé que sur cette constatation et par la mise en oeuvre de moyens tentant d’y pallier.
L’hétérogénéité de la répartition du capital serait donc un fait donné, presque naturel.
Les moyens à mettre en oeuvre seraient donc l’expression de la volonté de l’humanité de se libérer de cet état « naturel »
Ce que je voudrais comprendre :
Pensez-vous que l’erreur est dans la constatation de ce déséquilibre (IE : Pourquoi les ressources sont si mal réparties ?)
Ou bien pensez-vous que l’erreur est dans la manière de résorber ces déséquilibres ?
Quand on fait un commentaire, c’est en général pour pointer ce qui ne vous plait pas, pas que cela certes, mais le plus souvent. Là votre billet me plait bien M.Jorion, sauf l’emploi d’un mot, un seul mot dans ce billet : darwinien. Je ne peux pas croire que vous ignorez le travail de Darwin, alors utiliser « darwinien », ça me trouble. Cela renvoie à une logique, une chaîne, celle de la vie même, très éloignée de celle du système économique. Enfin, je le vois comme ça. Ne serait-il pas préférable de parler de « phylogénie du capitalisme » en lui affectant quelques règles comme sa propension marquée à la recherche des situations de monopole ?
« néodarwinien » serait le mot adéquate
« (…)Seul moyen de compenser ce mouvement inexorable : imposer une concurrence pénalisant les plus gros, restreignant leur marge de profit et protégeant ainsi les consommateurs »…
…OK, comment s’articule la suite d’un tel programme??????????…
-1…………………
-2…………………
-3…………………
Le 3 en 1………Difficile approche…A moins d’y joindre un symbole antique puissant…Que dis-je?…
Sur une pancarte dans une manif hier à Strasbourg:
« Sarko, 1,40 m selon les syndicats ; 1,80 m selon la police. Ne pas confondre le rabot des niches et le nabot des riches ! »
http://fr.news.yahoo.com/63/20101019/tod-slogans-banderoles-les-insolites-des-366b5ef.html
Autre slogan entendu dans une des manifs: « Pour les riches des couilles en or, et pour nous de nouilles encore… »
Remarquez que prise dans son sens littéral je préfère encore le second solution 🙂
Paul
Joli !
J’ai discuté avec une dame d’un certain âge, mais trés titi-parigotte : elle avait conçu et réalisé sa petite pancarte : » Tu l’as vu la princesse de grèves ! » .. ».Les couilles en or, et les nouilles encore »
venaient d’elle …mais n’avait pas déposé le brevet ! et tous les syndicats s’en sont emparés !
Elle était ravie !
…Mon dieu je m’égards…!…
On vit à la fois de nos jours dans un très grand mélange des genres, la bureaucratie est tellement présente partout comme le marché d’ailleurs. Qui fait le plus le destin des êtres le socialisme ou le capitalisme, moi je ne sais pas et à quoi ressemblera le monde dans plusieurs siècles et si l’humanité moderne ne s’est pas auto-détruite avant.
Pour moi l’homme socialiste ne vaut pas mieux que l’homme capitaliste dans leur même langage bureaucratique et marchand adressé aux êtres, la période de la taille approchant, taillez le système plus ou moins hybride du moment pour l’adapter à la personne humaine,
et non progressivement l’homme pour le formater de plus en plus conditionnellement aux nouveaux moyens de contrôle se mettant en place, par pure mesure de précaution supplémentaire.
Comment le meilleur du socialisme pourrait-il encore y échapper, comment le meilleur du capitalisme pourrait-il également y échapper, ces deux systèmes de penser semblent tout droit conduire le monde vers un plus grand conditionnel de vie, la folle concurrence du monde !
J’étais tellement occupé à me déchirer contre mon voisin capitaliste ou socialiste, que je ne voyais plus guère au moment moment le grand tout sécuritaire se mettant en place partout dans le monde. C’était le progrès je crois enfin c’était surtout ce que l’on préférait m’en dire !
@ Jérémie :
Analyste économique foireux tourne en gens de lettre….
Jérémie, là où je vous rejoins un peu c’est qu’en l’état actuel de l’évolution technologique effrénée, ni le système économique bureaucratique socialiste ni le système économique du marché libre du capitalisme ne peuvent réagir assez rapidement pour assurer aux membres de la société une répartition raisonnablement équitable des richesses produites, pourtant de plus en plus disponibles au niveau global grâce à l’augmentation considérable de le productivité du travail mais tellement mal redistribuées au niveau individuel.
Pour information, on a trop souffert des fausses comparaisons entre socialisme et libéralisme où les défenseurs de l’un opposaient les belles réalisations que pourraient théoriquement permettre leur système, aux situations désastreuses de l’application du système de l’autre dans la réalité.
Dans les années 60 du siècle dernier des économistes avaient comparé les résultats hypothétiques d’un système capitaliste théorique au résultats hypothétiques d’un système soviétique théorique et les équilibres auxquels on arrivait de part et d’autres étaient très proches, mais il s’agissait d’équilibres théoriques…
La comparaison entre les deux approches économiques sur comment cela se passe dans la réalité des deux approches économiques serait bien plus intéressante mais extrêmement difficile à mettre en œuvre car aucun des dirigeants des économies réelles à comparer ne va laisser faire une véritable enquête sur la véritable situation sur son territoire. On a alors au mieux des descriptions anecdotiques de part et d’autre pointant du doigt les succès et imperfections locales dans la réalité du terrain de l’un et de l’autre.
Pour finir sur une note d’humour voici une histoire Russe, racontée par un moscovite après le passage de l’union soviétique à l’économie de marché:
Un monsieur rentrant chez lui après son travail, constate que le radiateur à l’entrée de l’appartement est tiède. Il va se laver les mains dans la salle de bain. Bonne surprise, la lumière s’allume quand il active l’interrupteur. De l’eau sort du tuyau quand il ouvre le robinet, « froide » mais au moins il y a de l’eau…
Il fonce vers la cuisine, criant sur un ton joyeux: « Chérie, Chérie, je crois bien que les communistes sont de retour… »
Dans le système capitaliste américain, un des grands patrons de l’industrie automobile a dans un discours officiel félicité un ingénieur qui avait inventé une peinture auto-rouillante pour automobile, cela poussait les clients à racheter une autre voiture plus rapidement… Cas réel décrit dans le livre de Vance Packard: les fabricants de déchets (The waste makers)
Votre message pose en filigrane la question fondamentale suivante: quel système inventer pour remplacer les systèmes socialistes et capitalistes et surtout comment un tel nouveau système, en théorie meilleur que les deux autres, se comporterait-il une fois mis à l’épreuve de la réalité complexe des comportements humains en société?
Paul T.
Le capitalisme et le socialisme ne sont pas ennemis, ils sont complémentaires. Le socialisme (s’il est à peu près compris) permet une redistribution des revenus qui sinon finiraient par bloquer le système à cause de la concentration du patrimoine entre les mains de quelques-uns. C’est justement exactement ce qui s’est produit.
Ce n’est pas l’un ou l’autre qui serait nuisible à l’humanité, c’est l’ultra-libéralisme qui crée des inégalités de + en + grandes et un appauvrissement global par mobilisation du capital nécessaire à la production vers les forts rendements, alias spéculation.
Spéculation rentable permise par les politiques pour faire la fortune de petits malins et de grosses banques dont c’est le métier. Peu importe que ce soit au détriment de l’ensemble puisque le mot d’ordre est « Chacun pour soi et dieu pour tous ».
« (…) deuxièmement, que même s’il s’agissait chez lui d’un mécanisme réellement observé en son temps, la complexité croissante intervenue entretemps dans les sociétés humaines a dû entraîner sa disparition à un moment du passé difficile à situer avec précision. »
… »The dogmas of quiet past are inadequate to the stormy present. The occasion is piled high with difficulty, and we must rise with occasion. As our case is new, so we must think anew and act anew. We must disenthrall ourselves. »…Disait Lincoln.
« (…)Ici encore, ce serait une représentation un peu surfaite de ce que nous faisons et de ce que nous sommes qui nous induirait en erreur dans la manière dont nous traitons les problèmes qui surviennent dans le cours de nos affaires au jour le jour. »…
Il donc nécessaire par des efforts auto-induits et auto-déterminés à résoudre des problèmes d’ordre méta-physique peut-être?…
Ce qui me surprend le moins ces dernières années, c’est le cynisme de nos gouvernants. Aussi je ne serais pas surpris que la présidence :
– au sujet des retraites, attende la dégradation de la notation de la France pour reprendre la main et accentue son passage en force.
– n’ait conçu le bouclier fiscal que pour le retirer ou le réaménager au bon moment, en prenant en passant une contre-partie (suppression ou réaménagement de l’ISF ?).
La première hypothèse me paraît très hasardeuse .
La deuxième un peu moins , mais j’imagine plutôt que NS essaiera de transformer l’abandon ( ?) du bouclier fiscal en arme de guerre électorale (style , je vous ai compris et je suis équitable ) , sa raison d’être étant d’être au pouvoir pour faire ce que d’autres ( visibles , version chargés de commission , ou pas ) lui suggèrent de faire .
Faut il que les élus UMP soient un ramassis d’imbéciles congénitaux pour que leur chef leur dénie toutes capacités à proposer des projets et actions cohérentes dans le contexte national et international . NS est au moins gaulliste en cela : sa majorité parlementaire est formée de godillots .Même au Sénat .
Générer les ressources, débattre de la part qu’on octroie en capital (et en réserve impartageable) et à la distribution des salaires, c’est le quotidien de la plupart des sociétés coopératives de production (scop).
En même temps que naissait le capitalisme naissait aussi les formes d’associations ouvrières (qui ne portaient pas ce nom à l’époque). Le premier est devenu dominant, le second est resté marginal.
N’est-il pas temps de se pencher sur cette forme marginale qui dépasse la contradiction capital/travail ?
ça n’est pas la première ni la dernière fois que les scop ( historiquement très tôt présentes dans le milieu vinicole cher à Vigneron qui devrait avoir des opinions sur le sujet ) sont évoquées .
Ce sont de formidables aventures .
Le bilan historique n’est pas toujours tout rose . Dans les forces » polluantes » , j’avais repéré qu’il finit toujours par se créer , par nécessité , un manager dont la juste soif de reconnaissance n’est pas toujors comprise et intégrée , une dérive moindre mais comparable à celle du monde marchando-capitaliste avec lequel la scop doit cohabiter ( ça renvoie au contrôle des définitions et règles de la concurrence) , une difficulté à choisir démocratiquement les champs de réinvestissement des bénèfices quand il y en a ( ce qui n’est pas rare ) .
N’oubliez pas monsieur Jorion que l’homme est un animal imparfait, et que le moins mauvais système pour lui n’est peut-être pas le meilleur des mondes sur le papier.
J’ai un doute .
Qu’est ce qui est sur le papier : le moins mauvais sytème ou le meilleur des mondes ?
@ Albert
Objection recevable, mais alors, qu’est-ce qui permet de définir le capitalisme comme « le moins mauvais système » ?
Comme Juan, je ne saisis pas l’opposition que vous faites entre moins mauvais système et meilleur des mondes. Tenteriez-vous de nous dire que les principaux défauts du capitalisme ne sont visibles que sur le papier, sans réalité matérielle tangible et palpable ?
Le papier supporte tout : pour le meilleur et pour le pire.
Voulez vous parler de l’Empire du moindre mal ?
@ Julien
Ben non.Bèbert « Pangloss » veut simplement dire que le système imparfait où l’Homme se débat vaut mieux que tous les systèmes « parfaits » que son cerveau imparfait d’animalcule orgueilleux a fait, fait et fera naitre du néant de ses synapses obscurcis pour les coucher sur du papier.
Bref, le capitalisme imparfait et son placage de délicate « marketerie » philosophico-religieuse hyper-libérale, imparfait itou, constituent l’ordonnancement supra-naturel ad hoc et la vérité révélée idoine du meilleur des mondes possibles de cet animal imparfait.
Amen. Fermez le ban.
Sommes-nous des animaux imparfaits ? J’ai comme un doute… Faut que j’en cause à Friedrich Wilhelm machin truc…
@ L’imper mastic
Excellent.
Albert
En effet, il y a un aspect tautologique sous-jacent au raisonnement : C’est qu’on pourrait savoir où les ressources sont nécessaires, compensant le manque :
.
Les deux termes, « où » et « nécessaires » supposent une main visible et bonne, un « meilleur des mondes ».
C’es là que je remettrais du « Pharmakon » :
au mieux si on croit qu’on sait « où » et que ca y est « nécessaire », on commence l’action ou le déversement de ressources (d’argent..?) dessus, mais ça n’atteint pas vraiment son but. Comme le charbon dans la bûche qu’on veut brûler, quelque chose protège le cœur assez efficacement, ce quelque chose étant formé par l’action du feu lui même sur les parties ligneuses. Scrongneuneu.
Les ressources (financières) s’investissent dans l’anticipation attendue du plus gros profit possible
Evoquer « la main invisible » d’Adam Smith c’est comme si l’on évoquerait la locomotive à vapeur de 1840 en parlant d’une centrale nucléaire. Mais des analogies simplistes de ce genre apparaissent assez souvent dans les discours des économistes (volontiers repris par la classe politique, toujours en manque de prétextes et « explications »). Ce que l’on a toujours pas compris: pour appréhender l’économie dans sa compléxité, il faut une équipe pluridisciplinaire, ou faire des études complémentaires: en sociologie, psychologie, sciences naturelles……Je répète ce que je disais déjà dans ce blog: il y a assez d’idiots savants parmi les économistes.
Excusez moi Germanicus, mais le terme « Idiots savants » avec sa connotation méprisante n’est plus employé de nos jours, on parle maintenant de « syndrome savant »…Cette expression « Idiots savants » faisait référence à l’existence de personnes qui, malgré une déficience intellectuelle sévère, possédaient dans certains domaines des capacités artistiques ou de calcul mental tout à fait remarquables, même en les comparant aux capacités de personnes de la population en général dans les mêmes domaines artistiques ou de calcul mental. L’existence de tels cas avait été décrite en 1877 par Langdon Down, qui a également identifié le syndrome de Down que nous appelons trisomie 21 en France. Le chercheur français Jean-Louis Mandel a mis en évidence les mécanismes de cette anomalie chromosomique assez récemment.
L’usage de l’expression « Idiots savants » est au mieux inappropriée car le syndrome savant est une condition rare, tout au plus une centaine d’individus pour toute la planète Terre. Aucun à ma connaissance n’est économiste… Cette expression serait au pire une insulte à ces personnes qui pour être assez souvent frappées de déficiences intellectuelles ne peuvent et ne doivent pas être utilisées à des fins de dénigrement. Tout comme d’ailleurs traiter quelqu’un d’arriéré mental pour dénigrer son intelligence telle que nous la jugeons ou de traiter une autre personne d’autiste pour se moquer d’un manque de capacités de communication. Il s’agit là ni plus ni moins que de langages discriminatoires.
Pour information les personnes atteintes de syndrome savant sont des personnes réellement exceptionnelles par les talents divers dont elles sont capables et il ne s’agit pas ici d’une attitude condescendante du genre « tu as vu comment cette personne si handicapée intellectuellement est tout de même bonne en dessin ou en musique » Ces personnes ont de réels talents que bien peu d’artistes professionnel arrivent à approcher.
Paul T.
Pour Paul T.
Je suis d’accord avec vos propos. Vous avez raison: certains ont tendance à employer, quand la situation s’ prête, des termes cliniques empruntés à la psychiatrie: un tel politique est paranoiaque, un tel projet est schizophrène et cétera. C’est à condamner.
Dans « mon cas », il ne s’agit pas d’insulter qui que ce soit, mais de stigmatiser une orientation unilatérale, une orientation qui prétend de détenir la seule sagesse, à l’exclusion de toute autre. Malheureusement ca existe, je parle par expérience. Il y a bien-sûr d’excellent(e)s économistes, j’en connais un certain nombre. De plus, il m’arrive de travailler dans la journée en trois langues: anglais, francais et allemand. Il m’arrive aussi d’employer des termes en francais qui sont couramment utilisés en anglais ou allemands; des mots qui peuvent sonner différemment dans les oreilles d’un lecteur francais. Donc encore une fois: mon intention n’était pas d’insulter un cercle de personnes; mais je suis agacé par l’attitude de certains qui se sont pris pour des grands esprits ou pour des « masters of the universe » – avec le résultat que nous connaissons.
Pour ceux qui prêchent une révolution mondialiste, et un bonnet d’âne aux moutons anglo-saxons, un soutien de poids :
« La France, trois étoiles au Michelin de la manif
Au détour d’un article très factuel, le Daily Mail (conservateur) cite l’économiste américain Joseph Stiglitz, selon lequel les «citoyens américains et britanniques devraient suivre l’exemple français et descendre dans la rue pour protester contre les plans d’austérité et de réforme des systèmes d’Etat-providence». Une idée développée mardi dans le Guardian (centre-gauche) par l’éditorialiste Tariq Ali, qui a salué la combativité des manifestants français.
«Si l’on devait établir un guide Michelin des manifestations, la France aurait trois étoiles, la Grèce viendrait ensuite avec deux étoiles.» Selon lui, la mobilisation française contraste nettement avec les actions «misérables et minables» menées par «les syndicats poltrons» outre-Manche contre l’austérité. Selon lui, «l’épidémie française pourrait se propager, mais rien ne viendra du sommet». La raison? «Les gens du New Labour ont institutionnalisé les coups dur infligés par Margaret Thatcher.»
Et avec un soutien aux grévistes, nous aurons peut être la quatrième étoile.
http://www.bizimugi.eu/grevesolidaire/
Bible, auriez vous la délicatesse de nous indiquer le lien vers l’article du Daily Mail? Pas trouvé pour l’instant. Merci par avance.
« Le mouvement de résistance français actuel est peut-être un sursaut indiquant que le bastion européen lieu de naissance de l’ ignominie capitaliste et éduqué par elle avait encore quelquechose à dire au monde »
Voilà ce que je disais le 19 octobre dans un post de réponse « une boite de pandore est-elle en train de s’ouvrir ». Il est évident que le mouvement qui se déroule en France actuellement est d’une extrême importance et peut servir d’exemple au monde comme le relève de nombreux observateurs spécialisés mais aussi de nombreuses personnes « ordinaires » dont les i,nterviws émaillent les journaux télévisés. Il est d’ailleurs aussi possible que le FMI et les banquiers mondiaux l’observent avec attention car cela indiquerait que le mouvement soit-disant irrésistible de la phynanciarisation du monde peut être mis en échec non par quelque savant mais par les peuples eux-mêmes. Là ou la Grèce a échoué la France peut réussir sans même l’aide douteuse de la Chine telle qu’elle est gagnée au capitalisme d’état.
La France de par ses traditions est un pays dont la puissance n’a pas besoin de s’appuyer sur la phynance, le capitalisme s’il faut lui donner une définition est le nom donné à l’impérialisme anglo-saxon c’est à dire le pays ou les commerçants ont rencontrés des conditions favorables pour remplacer l’exploitation féodale par celle du commerce et il n’a triomphé que là ou les armées de ces pays se sont imposées. Son pouvoir est donc fragile comme l’a très bien relevé Polanyi puisqu’il ne repose que sur la puissance militaire et aucunement sur une civilisation – l’intérêt brutal n’est pas une civilisation – qui comme l’empire romain pourrait lui valoir l’adhésion des peuples soumis.
Nous avons en effet un créneau.
Il y a contagion possible au reste de l´Europe sien France nous parvenons à provoquer des débats citoyens d´ampleur. Nous avons suffisamment de personnes pour animer ces débats dans les différentes mouvances qui critiquent ce système de manière responsable et argumentée.
Mais pour pouvoir en arriver là, il nous faut du soutien maintenant. Ne laissez pas les seuls syndicats et habitués mener ce combat.
Venez nous rejoindre dans la rue, dans les média, partout où il est possible de dépasser le simple débat des retraites et d´expliquer le malaise qui agite la société sans toutefois réussir à s´exprimer réellement.
La seule arme que nous avons pour nous faire entendre actuellement est le blocage de l´économie. Une pause qui pourrait être salutaire.
Quelles que soient vos opinions vis-à-vis des syndicats, l´heure est à l´unité du peuple dans ce mouvement. Ensuite (et pendant) dans les assemblées,nous pourrons discuter et définir ensemble les orientations à prendre.
N´attendons pas 2012, surtout si c´est pour avoir de nouveau un non choix entre N.S. et D.S.K.
Joignez vous au mouvement.. « C´est dans la rue qu´ça s´passe quand y´s´passe quec´chose » Aucun acquis social n´a été obtenu sans une forme de lutte, tout est question de rapport de force (hélas).
Nous avons besoin de votre soutien maintenant.
Si vous voulez du changement : Public, privé en grève générale.
Capitalisme et management…(à la Audiard)
http://www.youtube.com/watch?v=D4_QxuR6ZnM
Ou bien peut-être existe-t-il des cieux dans le royaume de l’âme qui gouvernent les cieux du monde?…Non…
…Non, c’est certainement pas ça…
…Non c’est une valse …
http://www.youtube.com/watch?v=ssMqitqC6Sc&feature=related
…Une valse à l’assemblée…Assemblons…Mes frères…
Pour Paul Jorion et quelques souvenirs:
Angelo
Mozilo’s greatest trade ever
Countrywide Justice Phase 1:
Maybe his fault, maybe not: Mozilo to pay SEC $ 67.5 millions to settle charges
(…) »En ce qui concerne la survie personnelle de notre âme après la mort, voici comment je considère les choses.
Elle n’est nullement en contradiction avec les observations qui j’ai faites pendant de longues années sur notre constitution et sur celle de tous les êtres de la nature; au contraire, elle ressort même de ces observations avec une nouvelle force persuasive. Mais quelle parcelle grande ou petite de cette personnalité mérite de survivre, c’est là
une autre question et un point sur lequel il nous faut nous en remettre à Dieu. »…(…)Je n’ai pas coutume de reconnaître une valeur exclusive à des idées qui n’ont pas leur base dans une représentation sensible.
Mais où la science expérimentale s’arrête, un autre domaine s’ouvre : ne démontrons pas se que l’on ne peut démontrer…Où suffit la science, nous n’avons pas, il vrai, besoin de la foi, mais là ou la science se révèle défaillante ou paraît insuffisante nous ne devons pas non plus contester les droits de la « Foi ». »… Disait Goethe…
(…) »Continuons à agir », dit-il à Zelter le 19 mars 1827, jusqu’à ce que. l’un ou l’autre le premier, nous retournions à l’AEther, appelés par l’Esprit du monde.
Puisse alors l’éternellement Vivant ne pas nous refuser de nouvelles activités analogues à celles où nous avons déjà fait nos preuves. S’il y ajoute parternellement la mémoire et le sentiment du juste et du bien que nous avons déjà voulu réalisé ici-bas, nous interviendrons certainement autant plus vite dans les rouages de l’activité universelle.
La nomade entéléchique n’a qu’a se maintenir en une infatigable activité.
Si celle-ci devient pour elle une seconde nature, alors elle ne manquera pas d’occupation toute l’éternité. »
@ Idle :
je suis respectueux de l’effort… C’est beau, agréable à lire , et tout et tout ! Il ya même de la perssuasion !
Bon!!!!
Pour ma part, la nomade entéléchique, perfection finie, en devenir, en voie d’achèvement ou pas, je lui propose cela:
http://www.youtube.com/watch?v=Qh056_36qVo
A Tomate
Pour …idle ou pour Anne ?
Bonsoir à tous
Pressé par le temps, je lis le billet de Paul , puis le début du dernier commentaire – idle – du capitalisme à l’âme? Quelle herméneutique me décrira un tel cheminement ?
idle : il y a un écran entre les énergies d’en haut et celles d’en bas!
Pour autant, une revue rapide des contes, légendes et mythes ne laisse aucune autre place que celle du vilain au commerçant, financier ou chevalier d’industrie trop vite enrichi par des moyens pervers – qui sont apparemment devenus la norme – Madoff parangon du capitalisme. Sauf aux USA, où s’est créée une culture exaltant des individus aussi sympathiques que les gangsters Wiliam Bonney, les frères James et autres…. Il y a bien maître Yoda, mais c’est un immigré qui finit par repartir chez lui!
Pour cerner un peu mieux le sens de « surfait » employé par Paul je rappelle un usage qu’en fit un des Lord Chesterfield au XVIII éme siècle je crois, expliquant les moyens de reproduction à son fils:
« La fatigue est énorme, la position ridicule, et le plaisir surfait ! »
Et voilà pourquoi la City est à Londres et pas à Paris, DSK futur président et pas banquier!
Cordiales salutations.
L’ « âme » , kézako ? A quoi ça ressemble ?
@ mianne qui écrit : L’ « âme » , kézako ? A quoi ça ressemble ?
Cela ressemble des fois à un miroir.
Vous n’en avez pas? Je veux dire de miroir.
« Fin de siècle » Partout, partout,
Leur sens, athée ou bien mystique,
Est en tout cas fort élastique
Car il sert à désigner tout. »
P.Desachy et R. Dubreuil,
« Fin de siècle »,
monologue en vers,
Paris, 1891,
dité par K. Millward, op. cit., p. 119