Le verdict dans l’affaire Kerviel
La guerre des devises
*Godot est mort !*
Un jour peut-être découvrirez-vous que le « nous » universel est une illusion. Il ne trouve la paix que dans le « entre…
https://www.jillstein2024.com/platform https://www.politico.eu/article/europes-greens-tell-jill-stein-to-pull-out-of-us-election-to-defeat-trump/ » Les Verts européens demandent à Jill Stein de se retirer des élections américaines pour empêcher la victoire…
@Thomas Jeanson, C’est exact, j’ai été trop caricatural. Il y a aussi des gens intelligents, bien formés et c’est bien…
Ouvrir ici une parenthèse pour montrer qu’il se passe parfois des choses sympas à l’Assemblée française : …. » Si…
Tu dis « Celui de Trump est banlieusard, campagnard, peu diplômé, et socialement exsangue… » Et je me rappelle qu’une des insurgées…
Que veux-tu, je suis un idéaliste. 😉 Peut-être vois-je le « nous » comme une éthique avant le politique. Le « nous », s’il…
C’est vrai qu’il faudra aussi compter avec cela : … » La dernière fois qu’elle s’était présentée, en 2016, Jill…
Bonjour GMM, vs avez raison de parler des destructions. Cependant hélas, il faut tout changer nos modes de consommation. Les…
Je le leur ai signalé. Ils vous remercient.
https://scontent-fra5-2.xx.fbcdn.net/v/t39.30808-6/465693677_10161435924522900_2501604382432246184_n.jpg?_nc_cat=109&ccb=1-7&_nc_sid=aa7b47&_nc_ohc=SYcA0YemcdgQ7kNvgG7Mf8b&_nc_zt=23&_nc_ht=scontent-fra5-2.xx&_nc_gid=AvyOU9z_tySPH0U8rshrQ6X&oh=00_AYCwtf4NoXTaYWp4T4P4SALmD1MRryn8UQp75NOoFvye2g&oe=672FFCFD
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207 réponses à “Le temps qu’il fait, le 8 octobre 2010”
Dans une sorte ,de sursaut éthique,je me refuse à commenter une video que j’ai pas encore vu.
Dommage, ça permet de prendre de l’avance dans les commentaires.
@jean-yves 🙂 alors ça c’était drôle !
Je peux quand même dire;bonjour à tous,c’est vendredi, jour du poisson.
merci de ns avoir rassuré. J’étais légèrement inquiet.
J’etait aussi inquiet en essayant de voire le blog! : Forbidden You don’t have permission to access /blog/ on this server.
j’ai pensé que j’était pire que Julien Coupat en suivant le blog de Paul.
forbidden 403, erreur 404, …
le listing des quelque 36 erreurs possibles
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_codes_HTTP
on t’aime Paul, gros bisous, et reviens nous vite ! ^^
Interdite
Vous n’avez pas la permission d’accéder à / blog / sur ce serveur.
Apache/2.2.3 Server (Red Hat) à http://www.pauljorion.com Port 80
C’était donc ça!Je commençais à imaginer le pire,il faut que je me calme,dans ce monde j’aurais tendance à virer parano.
En plus les indiens qui s’en mêlent ;c’est terrifiant
j’attends avec impatience votre commentaire sur le « jugement » Kerviel et également sur la vague de commentaires qu’il a, à juste titre , engendré.
Quant à la guerre des monnaies, elle ne fait que confirmer vos propositions antérieures….
Au plaisir de vous écouter.
Héraclite, «Le temps est un enfant jouant, déplaçant les dés, la royauté de l’enfant»
Patience patience mais où nous emmène donc cet enfant ? http://www.youtube.com/watch?v=GAZ94UCPyKE&feature=player_embedded
Un vendredi loupé, ça se marque d’une pierre blanche ! De quoi ce ratage est-il le nom ? De quelle catastrophe est-il le signe annonciateur ? Où serait-ce que là-bas, à l’autre bout de la Terre, Pékin aurait nuitamment décidé de revaloriser le yuan ?
Non, c’était juste Julien qui s’était mis à roupiller sur son clavier 🙂
M’enfin Didier ! Moi qui fait les 3×8 tout seul sans piquer du nez !
Franchement, j’ai cru avoir été censurée…
Voilà ce que c’est de tenir des propos subversifs!
@Piotr
🙂 (sarcastique)
Excellent, Piotr! 🙂
Hey! You talkin’ to my sister? So you talkin’ to me!
Oui Anne tient des propos subversifs dans ses « A suivre… » : en voici un exemple. Extrait :
« À s’être fourvoyés dans le tout économique, je me répète, nous nous sommes perdus, nous avons brisé le lien, ce fil qui nous tenait relier et qui nous rassemblait. Comment avons-nous pu nous laisser aller de la sorte à la compétition, au cumul, à la spéculation, au profit à tout prix, à cette « horreur économique », telle qu’elle a été décrite par Viviane Forrester en 1996, dans un livre qui commence ainsi:
« Nous vivons au sein d’un leurre magistral, d’un monde disparu que nous nous acharnons à ne pas reconnaître tel, et que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Des millions de destins sont ravagés, anéantis par cet anachronisme dû à des stratagèmes opiniâtres à donner pour impérissable notre tabou le plus sacré: celui du travail » (« L’Horreur économique », Fayard, 1996, p. 9) »
Il semble que ce « leurre » soit à ce point « magistral » que l’on en arrive à ne plus voir ni entendre ceux qui le révèlent.
Ah, vraiment un grand merci Fab!
@Fab
You’re talking to me « Fabulous » Fab ?
Ben précisément ! Relisez la prose de seur Anne et l’usage qu’elle fait de l’intro de Forrester.
La subversion, en tant qu’action de renverser ou troubler un état de chose, des lois ou des principes établis, c’est bel et bien l’idéologie néo-lib et « ortho-mondialiste » qui la constitue et la met patiemment en oeuvre, de façon cachée, masquée, bien sûr.
Prétendre revenir à un état antérieur présumé meilleur alors qu’il n’était que le prémisse, le préliminaire obligé, l’amuse-bouche dirais-je, ça s’appelle tout simplement de la contre-subversion. Et quant il s’agit en sus de prôner le retour aux valeurs tellement sages et correctes de nos prétendus angéliques et avisés ancêtres, tout simplement avons-nous affaire à du conservatisme en rétro-pédalage pur et dur, appelé plus couramment la Réaction.
Soit le danger qui nous menace plus encore que celui représenté pas les tenants des idéaux libéraux radicaux et de leurs opportuns alliés affairistes et profiteurs de tous poils (Anne d’ailleurs ne vit-elle pas en Allemagne grâce aux bienfaits de la mondialisation et de l’Europe ultra-libérale ? 😉 ). Voir les tenants du passéisme se planquer derrière la bannière de l’anti-mondialisme n’a rien de bien neuf. Je ne vous ferai ses l’injure de vous renvoyer à de nombreuses pages peu reluisantes d’une certaine Histoire Nationale… Cosmopolitisme, affairisme international, juiverie financière, dilution de l’esprit national dans l’universalisme mondialisé, toute puissance des techno-structures déteritorialisées, on connaît la chanson…
Que les mensonges éhontés de la mascarade libérale et ses retours de bâton subséquents sur les populations développées et émergentes soient en passe d’être démasqués par une part grandissante de la population mondiale ne doit pas nous amener à un quelconque repli identitaire ou réactionnaire vers des valeurs prétendument traditionnelles d’un passé qui a été tout sauf guilleret ou même souriant.
Ce n’est pas seulement d’un présent inique et insupportable d’anomie, réduit au néant transcendant du Marché dont il nous faut nous débarasser, mais de tout le passé qui l’a autorisé, qui l’a fait naître. Car ce présent est bien le produit de ce passé, et d’aucun autre, par définition. Que des parents engendrent un monstre et, dussent-ils ne pas le reconnaître, l’abandonner ou le faire disparaître, ils n’en restent pas moins les seuls et uniques parents.
Tout retour à de vieilles recettes ne ferait qu’activer les mêmes causes pour les mêmes effets. Et un nouveau cycle mondial de dérégulation/rerégulation avant un prochain. L’Occident fait subir au monde ce régime de chaud et froid depuis la renaissance et ses grandes découvertes avec les pics de mondialisation du commerce et de la « libéralisation » du XVIII ème puis du XIX ème, plus intenses encore que celui que nous connaissons aujourd’hui en terme de part du commerce international dans le commerce global.
Les retours de balancier ont été violents et sanglants à chaque fois. La Réaction et les Nationalismes prenaient leur revanche, et favorisaient toujours les mêmes castes, tellement plus aptes à s’adapter aux « nouvelles donnes », comme aux anciennes,voire bien souvent à les réinstaurer à leur plus grand profit. Car ne nous y trompons pas, ceux là n’ont ni théories, ni idéologie, ni croyances, ni religions mais un seul principe : se maintenir au pouvoir par tous les moyens. La libéralisation si c’est utile, la Réaction si nécessaire.
Appeler à la « tradition », c’est donc appeler au même. À la même logique d’Hubris expansive suivie de Réaction contractive.
Il me semble que c’est le voeu et l’objet de Paul Jorion à travers ce blog que de nous voir chercher de nouvelles voies qui ne soient pas celles d’un passé aussi disqualifié que révolu et sortir des sentiers moult fois battus et rebattus des approches traditionalistes, ou traditionnelles marxistes, keynésiennes, ou que sais-je, ou même copiées-collées des valeurs des Lumières qui nous menérent, qu’on le veuille ou non, dans l’aporie néo-libérale et technocratique que nous subissons (plus ou moins suivant les individus, c’est tout le problème…).
Il s’agit ni plus ni moins d’un nouvel humanisme, d’une nouvelle renaissance à inventer. Sans guerre de religions si possible. Voeu pieux sans doute vu la tournure des événements, et je ne parle pas là bien sûr de l’absurde et délirant choc des civilisations de Samuel machin truc…
Ce matin ce n’est pas un vendredi.
Exact… d’ailleurs j’ai faillis commencer mon hibernation cette nuit, 12h de sommeil…. pire qu’une marmotte. Je pourrais dormir jusqu’en avril.
A l’origine du sabotage :
– Eric Woerth tapez 1 [voir Mediapart]
– Jean-Claude Casanova tapez 2 [peu porté sur les NTIC mais très attaché à son logiciel, daté]
– Jean-Pierre Elkabbach tapez 3 [Que fait-il pendant ses vacances ?]
– Henri Sterdyniak tapez 4 [Pour éviter à l’avenir toute prévision juste – « Si cela avait été moi, là ce n’aurait pas été de la chance monsieur ! »]
– La Chine tapez 5 [Aujourd’hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J’ai reçu un télégramme de l’asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Les Chinois. »]
Et l’excellente Christine L. ??????
Bon, c’est réparé !
A plus tard M. Jorion !
ouf ! ça n’était que cela !
j’ai bien cru que dans un instant de ras le bol vous aviez …. euh …. baissé le rideau ;
… des fois … on s’en fait du cinéma quand on voit apparaître à la place de votre page d’accueil :
« l’accès de ce site vous est interdit ».
Comme quoi, n’est ce pas, on s’installe dans une habitude bien chaleureuse, alors qu’il ne faut jamais oublier que …. rien n’est acquis.
Ca m’a servi de leçon, parce que je suis mille fois plus contente de vous retrouver que je ne l’étais hier.
C’est ce qu’on appelle un bug.
Et debugger, c’est chercher sur quel circuit la mouche s’est posée
Le premier, c’est celui-ci.
ouf; je devenais légèrement parano, en lisant « vous n’avez pas la permission d’accéder à ce blog…Merci d’etre fidèle au poste, vous nous auriez beaucoup manqué.
Bonjour,
Merci pour votre blog, mais sauf erreur de ma part, vous n’y parlez pas du « foreclosuregate » à venir. Pourriez-vous nous en dire quelques mots?
Ce serait en effet très intéressant. « The Interstate Notarization Act of 2010 » – ou « Foreclosure gate bailout bill » – attend la signature d’Obama qui visiblement hésite. Après s’être sentis à juste titre titre lésés, certains citoyens américains avaient sans doute repris un peu espoir – de récupérer leurs biens voire de se venger. Et là le législateur va à nouveau protéger les organismes bancaires. Mais n’est-ce pas choisir entre une possible guerre civile – peuple contre élites politico-financières – et l’effondrement du système – en cas de poursuites contre des banques encore très fragiles ?
« Bank of America Corp., the biggest U.S. lender, extended a freeze on foreclosures to all 50 states as concern spread among federal and local officials that homes are being seized based on false data. »
http://www.bloomberg.com/news/2010-10-08/bank-of-america-extends-freeze-on-foreclosures-to-all-50-states.html
Mort de rire en lisant boursorama tout à l’heure. Je cite: « Dans un premier temps, les investisseurs ont été frappés par l’accélération des suppressions d’emploi avant de reprendre leur esprit à la vue de la stabilité du taux de chômage. »
Les suppressions nettes d’emplois se sont accélérées aux Etats-Unis en septembre, où 95.000 emplois ont été perdus mais le taux de chômage est resté stable.
Ouf ! jai eu peur.
De l’intérêt de lire les phrases jusqu’au bout.
de plus en plus de chômeurs découragés qui renonce à chercher un emploi deviennent des fantômes: le tea party leur tend son napperon de pains bénis et les rachète au poids.
Courageux est celui qui ne baisse jamais rideau, malgré la grande obstination et inertie du monde dans le machinal, l’habitus, contre ses idées novatrices, contre sa nature plus prudente, contre sa propre conscience, contre sa différence de conduite comme d’approche envers l’autre, l’homme réellement confiant n’attend même plus avec impatience le changement dans les choses, car ce changement c’est sur il finira bien tôt où tard par arriver, c’est partout perceptible la grande crise spirituelle du monde, comme de nos élites en réelle panne d’inspiration même le vendredi …
U.S. Stock Futures Erase Losses After Jobs Report Boosts Fed Speculation
valse hésitation après emploi US, le $ plonge à 82Yen
« Les chiffres de l’emploi déçoivent… ou pas. Le marché ne sait pas comment interpréter la destruction inattendue (nous préférerons « contre toute attente ») de 95.000 emplois ou la baisse symbolique du taux de chômage à 9,6%, alors que le secteur privé a créé moins d’emplois que prévu. »
« Wall Street a en revanche très bien compris que cela (QE) fera baisser le Dollar et monter les actions car l’argent injecté part directement dans la poche des intermédiaire (banques, Fonds de retraite), qui travaillent en étroite collaboration avec la FED.
Ils n’investissent pas dans l’économie réelle mais dans les Bons du Trésor qu’ils échangent contre une partie de leur portefeuille de créances à risques: cela assainit leur bilan mais ne génère pas de masse de crédit supplémentaire (même s’il devient très bon marché pour les emprunteurs solvables). »
Cela donne quand même un peu envie de mettre le feu aux bourses, d’embrocher Bernanke – par les… – et de le faire rôtir dans les décombres avant de le donner à manger aux chiens… qui en bons disciples de Diogène refuseront la maigre et corrompue pitance.
« même s’il devient très bon marché pour les emprunteurs solvables » : je suis un « emprunteur solvable », (pour le moment…), qui détient un crédit revolving. Ma banque ne m’a annoncé aucune baisse de ses intérêts.
Dès fois je me demande, mais il faudrait au moins la choucroute …
si entre nous, la vie ne serait pas plus simple …
de réfléchir aussi …
à boycoter les banques surtout les révolvings …
vu que de toute façon en fin de compte, nous règlons
et les frais, et les assurances, les honnoraires, les commissions, les bonus et ….
(si je ne me trompe, c’est compter dans le PNB, donc il faut que ça roule, et pour que ça roule il faut bien extraire …)
et qu’en plus, si ça ne profite pas, que ça pédale et que ça perd, carrément en plus les intérêts , ..
même voire le principal, si c’est carrément la cata …
( d’autant que des procédures, les procès durent, mais n’en coutent pas moins… )
des plans de la finance.
Hum … Crapaud Rouge a acheté des CDS avec son crédit revolving ! Intéressant ….
bonjour,
les problèmes techniques ça arrive a tout le monde.
ne faites rien dans la précipitation, prenez le temps de nous faire une vidéo de qualité
Bon, je vais mieux, après avoir fouillé partout et me trouver sans cesse devant porte close. Allez, je vous, nous, espère reparti pour un tour et quid des problèmes techniques.
Vendredi 8 octobre 2010 :
En septembre 2010, le chiffre officiel du chômage aux Etats-Unis est de 9,6 %.
Le chiffre officiel se trouve dans la rubrique « U-3 » (lien ci-dessous).
Mais quel est le chiffre réel du chômage aux Etats-Unis ?
Le chiffre réel se trouve dans la rubrique « U-6 ».
Le chiffre réel comptabilise les temps partiels contraints et les chômeurs découragés de rechercher un emploi.
Les données corrigées des variations saisonnières (= Seasonally adjusted) montrent que le taux de chômage réel est de 17,1 %.
Il ne faut donc pas confondre deux choses :
1- Le chiffre officiel : 9,6 % de chômage.
2- Le chiffre réel : 17,1 % de chômage.
http://www.bls.gov/news.release/empsit.t15.htm
Un jour un petit enfant s’approcha d’un autre politicien fonctionnant un peu de la même manière que les nombreux précédents dans l’histoire et à l’image de ce monde en pleine déconfiture morale et lui posa bien innocemment la question suivante.
L’enfant de 7 ans déjà bien adulte dans sa tête :
» Dis moi Mr le Politique quel est le chiffre réel du chômage et de gens malheureux dans ton pays ?
Parce que d’après mon Papa qui n’est pas du tout politicien sur les bords ce n’est pas tout-à-fait ça la vérité et la droiture ne parlons pas non plus du reste, les autres chiffres ne sont pas meilleurs.
Le politicien bien rodé répondit :
» Et bien les chiffres que je préfère te communiquer sur les ondes mon enfant, tu vois tu n’as même plus à chercher de ton propre coté les réels chiffres du Chômage ou alors à compter de ton propre coté le nombre de gens malheureux en plus dans une société depuis d’ailleurs que j’occupe toute la place sur la une, oui moi aussi je crois beaucoup en Dieu, St Père, ne riez pas c’est déjà assez touchant à voir comme ça, mais quelle grande mascarade que le monde de nos jours !
Le monde des adultes pour les adultes, le monde des enfants pour les enfants mais comment apprivoisé les jérémiades des enfants si la crise perdure dans beaucoup de familles ?
On devrait arriver approximativement au même chiffre pour la France. Le chômage en Allemagne a baissé, il est vrai, mais la plupart des emplois sont de nature temporaire (CDD) ou précaire, la politique du dumping social est maintenue, les jeunes et « seniors » sont particulièrement touché par le chômage.
Avez-vous attrapé le virus iranien ? Que diable allez-vous trafiquer avec ces (autres) barbus? Attention, le turban, même bien noué, n’en protège pas?
A lire les réactions, et à commencer par la mienne devant ce message sauvage d’interdiction d’accès, je me demande si vous ne l’avez pas fait un petit peu exprès, le big problème de ce matin…
Vous avez raison : c’était un complot pour rendre furieux les lecteurs du blog, aussi furieux que nous lorsque nous faisons le constat que peu de choses ont bougé malgré le travail effectué ici…
Pas furieux. Inquiets. Avec comme un petit électrochoc…
mon ordinateur est vieux, …
donc avant toute chose, déjà
(seulement si c’est possible, car …)
je consulte la liste des erreurs …
Que cette guerre des boutons nous donne de la monnaie , et pas l’inverse .
Y compris le bouton de la montre .
Et la guerre des moutons nous donnera des bonnets (de laine) ?
🙂
Autour du Diplo
Martine Bulard , 3/12, « édito », spéculation sur les marchés agricoles, marchés des céréales ….
Renaud Lambert , 5/12, « Les quatres vies du modèle irlandais »….
et encore ….
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2010
Procès de M.Kerviel;il ne s’agissait pas du procès de la banque mais celui d’un employé de banque indélicat.
Je formule les choses de façon volontairement provocante.
Mon intime conviction ,c’est que ce monsieur immergé dans un monde d’abstractions chiffrés a disjoncté,son malheur c’est que personne n’en ait pris conscience.Une histoire de solitude.
« … il ne s’agissait pas du procès de la banque »
Un tireur fou tue un passant au hasard. Au procès, l’avocat de la défense argue comme circonstance atténuante du fait que la victime était proxénète. Le ministère public s’indigne à juste titre : « Il ne s’agit pas du procès de la victime ! »
Un trader perd beaucoup d’argent. Les conditions du contrôle de ses activités au sein de la banque qui l’emploie sont évoquées. L’avocat de la partie civile s’indigne : « Il ne s’agit pas du procès de la banque ! » L’argument est irrecevable, il n’y pas d’analogie possible avec le cas précédent. La qualité du contrôle exercée par la banque est un élément essentiel à l’appréciation du cas.
(Je ne suis pas juriste mais mon père l’était et, enfant sage, je ne perdais pas une miette de ce qui se disait à la table du repas).
Chiffré(es).
« La qualité du contrôle exercée par la banque est un élément essentiel à l’appréciation du cas. »
Pas si la fraude de Kerviel était intentionnelle, comme l’a estimé le juge.
Voici un extrait d’article de Valérie de Senneville dans les Echos du 7 septembre :
« Jusqu’à la fin, Jérôme Kerviel a eu une ligne de défense et une seule : « J’ai été coupable mais pas responsable », disait-il en substance. Il a fraudé, mais la banque, elle, a commis des fautes, des carences graves dans son système de surveillance lui ont permis de poursuivre sa course folle. Facilement compréhensible par tout un chacun, le raisonnement n’est cependant pas valable sur le plan juridique. D’abord une évidence simple : ce n’est pas parce que le commerçant laisse ouvertes portes et fenêtres que la responsabilité du voleur est amoindrie. Ce n’est donc pas parce que la Société Générale a « contribué » à la faute par ses carences – elle a d’ailleurs été condamnée par la Commission bancaire à 4 millions d’euros d’amende – que la responsabilité de la perte doit être partagée entre elle et Jérôme Kerviel.
Logiquement, le tribunal applique donc cette jurisprudence constante de la Cour de cassation, qui, pour les dommages et intérêts, distingue les délits intentionnels des délits non intentionnels. En cas de délit intentionnel, il ne peut y avoir de partage de responsabilité entre l’auteur et la victime de ce délit. L’obligation de réparation est intégrale et le tribunal ne dispose d’aucune marge de manoeuvre sur le montant. A partir du moment, donc, où les juges ont estimé Jérôme Kerviel coupable du délit de fraude intentionnelle, il était redevable envers la banque de l’ensemble du dommage. Le fait que ces 4,9 milliards de pertes ne soient pas, suivant une logique purement financière, le fait direct de Jérôme Kerviel – c’est la Société Générale et non Jérôme Kerviel qui a débouclé l’opération – ne concerne en rien la justice. Au final, le dommage pour la banque est de 4,9 milliards et le fraudeur doit réparer. Point. Encore aurait-il fallu le dire et l’expliquer. Or on cherche vainement dans les attendus du jugement le moindre développement pédagogique. »
Les deux cas évoqués par Paul Jorion – incompétence et « rélâchement d’attention » – correspondent en fait à la même chose. La SG a été négligente, c’est le moins qu’on puisse dire.
Imaginez que l’on change cette jurisprudence, et que les victimes négligentes – incompétentes ou inattentives – soient privées de dommages et intérêts. Les voleurs pourraient arguer du fait que les maisons qu’ils cambriolent sont mal protégées, que les propriétaires sont négligents, et par conséquent qu’ils n’ont pas droit à réparation. Hum…
Ce qui nous taraude, dans cette affaire, ce n’est pas seulement la question de la négligence ou de l’incompétence.
Personnellement, je me demande si certains manageurs ou dirigeants de la SG étaient complices de l’activité de Kerviel. Ces opérations très risquées étaient souvent rentables pour la SG, après tout. Ce serait oublier que la SG disposait de nombreuses règles et mesures interdisant ce que Kerviel a fait. La SG ne peut pas promouvoir et interdire quelque chose simultanément. Son intention, apparemment, était d’interdire ces activités à ces salariés. Si ce n’est pas le cas, Kerviel a la charge de la preuve.
Je me demande aussi quelles ont été les poursuites engagées à l’égard d’autres personnes. Est-ce que les responsables des graves négligences dans les règles internes de sécurité ont été poursuivis ? Ou bien ont-ils été licenciés avec des indemnités ? Et quid des dirigeants de la banque, qui ont laissé perdre 5Md€ à leurs actionnaires ?
Enfin, je ne vois pas de lien entre cette affaire et les sauvetages des banques par le contribuable.
Cdt,
GSF
Paul dit : « La qualité du contrôle exercée par la banque est un élément essentiel à l’appréciation du cas. » : OUI, absolument ! Mon boulot à moi, et sans doute celui de millions de salariés, est soigneusement contrôlé par des hiérarchies tatillonnes. On ne pardonne pas l’erreur, on exige des rapports détaillés, on enquête sur les incidents. Je n’ai jamais menti dans mon boulot, jamais cherché à duper quiconque. Et pourquoi ? Parce que collègues et supérieurs hiérarchiques sont COMPETENTS, les mensonges seraient très vite découverts.
@Paul Jorion
Le procès Kerviel est celui d’une fraude commise non pas par un dirigeant à son profit mais par un salarié. Et ensuite la gauche bien pensante pratique la technique de l’amalgame si chère aux marxistes.
Le drame intellectuel de certains français se prétendant intellectuels de gauche c’est l’absence de stricte focalisation mentale sur le sujet à examiner.
Ensuite pour la foule, celui qui gueule le plus fort a forcément raison…..
Le procès Kerviel dans son essence est simple:
Un salarié n’a pas respecté le plafond autorisé selon une définition de fonction. C’est comme une limite de pouvoir bancaire.
Ce même salarié a ensuite « magouillé » pour dissimuler sa fraude.
Point final !
Tout le reste est de la littérature de sociologue !
Allez voir dans une ruche comment cela fonctionne.
Comment les anglo-saxons ont ils traité le cas du mec qui a coulé la « baring » ? Comme dans une ruche !
Si vous espérez inventer une ruche sans hiérarchie ni règles, bravo ! Vous êtes en esprit plus français que les français.
Mais soyons clairs: si des règles s’appliquent aux salariés, d’autres règles sont applicables aux dirigeants ! regardez dans une ruche ce qui arrive à une reine qui ne pond plus !
@ALBIN : vous avez le don d’énerver vos adversaires, vous !
« la technique de l’amalgame si chère aux marxistes. » : parce que vous et ceux de votre camp NE FONT JAMAIS D’AMALGAMES peut-être ? Amalgame toi-même ! C’est la dernière fois que je vous parle !
En ce qui me concerne , ce que j’apprécie le plus dans les ruches c’est qu’il y a un apiculteur pour s’assurer que tout le monde fait correctement son travail , et prélèver suffisamment de miel pour en nourrir les clients à un prix abordable pour eux .
La SG ( et le capitalisme de façon plus large ) est en fait devenue une ruche où le miel n’est plus qu’à consommation exclusive des abeilles , de la reine et de quelques happy few qui ne savent plus que stocker les pots de miel pour le transformer en encore plus de miel .
Quand une ruche devient folle on la brûle .
Dans le cas présent, il faudrait aussi ( et peut être d’abord ) repérer et dézinguer les happy few , pour que le miel nourrisse chacun ‘ à due concurrence » . Pas sur que la seule interdiction des paris …. y suffise .
@ ALBIN
La stricte focalisation mentale que je ne pratique pas habituellement me permet, en l’espèce, de vous faire remarquer que les abeilles ne vous ont rien demandé.
Si vous y tenez malgré tout, cherchez plus tôt du côté des mouches.
Quand vigneron revenir, lui pas content.
« Imaginez que l’on change cette jurisprudence, et que les victimes négligentes – incompétentes ou inattentives – soient privées de dommages et intérêts. Les voleurs pourraient arguer du fait que les maisons qu’ils cambriolent sont mal protégées, que les propriétaires sont négligents, et par conséquent qu’ils n’ont pas droit à réparation. Hum… »
de Gu Si Fang
En effet, il paraît logique que la victime, par sa négligence, ne doit pas perdre sa qualité de victime si la négligence relève d’un comportement de tout à chacun, et n’est donc pas fautive. Le fait de perdre une somme qui dépasse le milliard pour une banque par l’intervention d’un seul homme, difficile de parler encore de négligence non fautive. Pour le moins, la notion de victime en prend un coup.
Bonjour Antoine,
Je ne conteste pas les très graves négligences de la SG (entendez : certains dirigeants et cadres). Mais elle est elle-même la victime de sa propre négligence. Ce sont les actionnaires, salariés et autres partenaires de la SG qui trinquent. C’est pour cette « faute » que vous aimeriez la voir condamnée ? Cela ne repose sur aucun principe de justice.
Pour condamner la SG, ou ses dirigeants, il faudrait qu’elle ait commis un tort vis-à-vis d’un tiers. Il y a une action en cours par des salariés. Je ne sais pas ce que font les actionnaires. C’est de ce côté-là qu’il faut regarder. Dans l’affaire Kerviel il n’est pas possible de déclarer la SG coupable, ni de la priver de ses dommages et intérêts. La décision concernant Kerviel est juste.
Je suis scandalisé, comme Paul Jorion, de voir que les banques qui ont commis des erreurs ont reçu des milliards du contribuable depuis 2008. Le principe de justice aurait voulu qu’elles assument les conséquences de leurs actes, mais ça n’a pas été le cas. Alors Kerviel va en prison, et les dirigeants de la SG reçoivent des subventions ? Oui ça présente mal, oui c’est injuste, oui c’est scandaleux.
Mais ne perdons pas nos repères. La justice consisterait à traiter toutes les affaires comme celle de Kerviel et non comme celle de la SG par une (in)justice d’exception. On ne répare pas un mal par un mal. Je plaide pour que l’on applique le droit usuel aux banques.
Cdt,
GSF
Binbin au Congo nous dit:
On comprend qu’il enrage contre toute pensée libre, donc critique…
Impayable! Ou plutôt qui paye Binbin pour nous amuser tant ?
Concernant la jurispudence sur la réparation intégrale du préjudice subi lorsque l’intention est prouvée, dont il est églament question dans le billet de Gu Si Fang
S’il est vrai que l’intention de Kerviel était d’exposer des fonds au delà de ce qui est permis, de sorte que le risque encouru par la SG était cataclysmique, estimer que le préjudice subi par la SG est de 4,9 milliard d’Euros, c’est aller selon moi un peu vite en besogne.
Car le risque aurait pu se transformer en véritables oeufs d’or… Ce « préjudice » est donc purement de circonstance et n’est finalement que la résultante du fonctionnement normal des marchés financiers.
Selon moi, le préjudice imputable à Kerviel est une perte potentielle, qui s’est avérée une perte du fait du cours normal des choses. Mais la charge de la perte ne lui incombe pas, c’est le fonctionnement du marché financier qui en est la cause. Il n’y a pas de lien de cause à effet entre les placements de Kerviel et la perte. Les cours sont seuls responsables.
Il serait d’ailleurs intéressant par ailleurs de voir combien la SG se permet d’exposer au total quotidiennement, hebdomadairement, et mensuellement. Si mensuellement, elle expose autant que Kerviel sur son coût d’éclat, l’aléa étant constant, le risque est le même… Considérer le risque seulement à l’instant t, c’est laisser croire que sur la durée, le risque est atténué. Or il n’en est rien, pour preuve l’évolution du CAC sur 10 ans.
Gu Si Fang
Si je vous compends bien, une faute ne peut pas être imputée à la personne morale, mais à la hiérarchie de Kerviel.
Je ne vous suis pas sur ce raisonnement:
D’un point de vue pénal, la responsabilité pénale des personnes morales existe, même s’il est vrai que cette notion date d’hier.
Et d’un point de vue civil, la remise en cause d’une demande d’indemnisation peut tout à fait se réaliser sur la notion de faute lourde commise par le demandeur, en l’espèce la SG.
Quant à la notion de faute prise en elle même, bien qu’elle soit née de la religion (les dix commandements en sont les contours), elle est le fondement du droit pénal, et un moyen de défense en droit civil.
@ Antoine
Sur l’évaluation et l’imputation du préjudice, c’est une question de jurisprudence sur laquelle je ne suis pas compétent. Je peux juste lire comme vous ce que dit Senneville dans son article (Les Echos). Spéculons un peu en nous demandant si ce préjudice est dû aux marchés, et non à Kerviel !
La SG a fait un perte de 5Md€, mais elle aurait tout aussi bien pu faire un profit. Je vous suis jusque là : un profit peut aussi être une perte, on a parfois tendance à l’oublier sur ce blog [NB : je distingue intérêts et profit].
Du fait qu’elle aurait pu faire un profit, la SG ne peut pas être tenue pour victime de Kerviel, mais « des circonstances ». Ca va très, très loin !
Si on détache le profit / perte d’une action et l’auteur de cette action, voici quelques-unes des conséquences possibles :
– on ne peut plus faire payer d’impôt à l’auteur d’un profit (puisqu’il aurait pu faire une perte, et ce sont les circonstances qui en ont décidé autrement) ;
– on ne peut plus se vanter d’avoir eu une bonne idée, car elle aurait aussi bien pu être mauvaise ;
– on ne peut plus dire que Jorion a prédit la crise, car il aurait aussi bien pu faire une prédiction fausse ;
– on ne peut plus dire que nous sommes responsables de nos actes, car ce sont les circonstances qui en décident ;
– on ne peut plus mettre les criminels en prison, etc.
Je ne sais pas si la hiérarchie de Kerviel doit être condamnée, mais je dis qu’il y a des gens qui pourraient lui demander des comptes : les actionnaires, notamment. J’ai lu aussi que deux salariés tentaient une action en justice.
La question de la personne morale est très intéressante mais je n’y connais pas grand-chose. Jusqu’en 1867, le statut de S.A. était interdit par défaut, et accordé sur dérogation. La situation normale était que les actionnaires étaient responsables personnellement (!) des dommages que leur entreprise pouvait causer à des tiers. Leur fortune personnelle pouvait être engagée. La loi sur les sociétés anonymes de 1867 a généralisé cette nouvelle forme d’organisation des sociétés. Je crois que les libéraux y étaient opposés à l’époque, car il considéraient que cela entraînerait une dissolution de la responsabilité, mais je n’en sais pas plus.
Sur ce sujet, il nous faudrait l’aide de Valérie Bugault !
GSF
Gu Si Fang
Tout à fait, une perte peut être un profit, notamment par le jeu de l’optimisation fiscale. Néanmoins l’intention de Kerviel était clairement de faire un profit.
Et l’aléa boursier n’est en rien comparable avec les aléas rencontrés par ailleurs pour toute autre activité. L’aléa est un paramètre des marchés financiers, pour le reste, il est qualifié de cas fortuit ou force majeur (événement imprévisible, irrésistible et extérieur), qui vient perturber la bonne marche de toute entreprise.
En d’autres termes, l’aléa est intrinsèque au marché financier (ce qui le rend excitant, car c’est le ressort de tout enjeu), est extrinsèque pour tout autre activité lucrative (sauf pour le jeu d’argent).
Donc lorsqu’on expose des liquidités sur le marché volontairement, on soumet volontairement ces liquidités à l’aléa. Lorsqu’on transporte de la marchandise, si elle arrive à bon port, le profit se réalise, s’il y a avarie du fait des intempéries (cas fortuit), vient le rôle des assurances. D’une part, on se soumet à la chance, d’autre part on se préserve de la faute à pas de chance.
Quant aux termes de « circonstances », il ne me semble pas recouper la notion d’aléa. Les circonstances recouvrent plus une situation constituée par un ou plusieurs paramètres, dont l’aléa peut faire partie.
Vos conséquences possibles me paraissent plus relever de la notion de déterminisme: Le profit s’est réalisé parce que les circonstances s’y sont prêtées: tout était déterminé pour que ça se fasse. Paul Jorion est un visionnaire de la crise parce que les circonstances s’y sont prétées: son éducation, ses diverses professions ont déterminé sa lucidité sur la situation des relations économiques et sociales… Et s’il est vrai qu’il aurait pu en être tout autrement, ben c’est comme ça. Donc on taxe le profit, on voit en Paul Jorion un précurseur, etc… Le déterminisme est un vaste sujet, philosophique et religieux (une fois de plus), qui s’oppose bien souvent au libre arbitre (auquel les modernes sont tant attachés).
Voilà ce que suscite la lecture de votre réponse.
Cela me permet de revenir sur l’intention de Kerviel. Je ne sait pas quels sont les chefs d’inculpation retenus, mais quoiqu’il en soit, l’intention de nuire ne me paraît pas évidente: il n’a pas touché un copec de ses placements, mais était rémunéré en conséquence. Sa volonté était de faire gagner de l’argent à sa banque. Or si pas d’intention de nuire, un des éléments constitutifs de toute infraction est absent, et Kerviel ne peut être inculpé de quoi que ce soit.
@ Antoine,
Digression sur la différence entre risque et incertitude, et le lien entre incertitude et profit…
« l’aléa boursier n’est en rien comparable avec les aléas rencontrés par ailleurs pour toute autre activité »
Ils ont quand même en commun d’être difficiles à prévoir, comme toute activité humaine. Nos actions individuelles ne peuvent pas être prédites par des formules mathématiques ; les cours de bourse non plus. Nous en sommes donc réduits à « deviner » ce qui va se passer. Si je produits une paire de chaussures pour la vendre, j’anticipe que quelqu’un me l’achètera, mais ce n’est pas certain. Je peux acheter une action en bourse en anticipant que quelqu’un me l’achètera, mais ce n’est pas certain non plus. Le point commun entre ces deux incertitudes c’est qu’elles reposent sur mon anticipation subjective, personnelle, du comportement d’autrui, pas sur un calcul objectif.
En revanche, quand on lance un dé, on sait par définition d’un dé qu’il a « une chance sur six » de donner un 3. Je n’ai aucun moyen de prévoir le résultat avec plus de précision que vous. C’est pourquoi on peut dire que l’assurance pure ne génère aucun profit. Si les accidents de voiture marchaient comme un jet de dé, il y aurait des assurances. Mais elles ne feraient aucun profit dans le sens utilisé ici parce que le résultat est prévisible, calculable, sans incertitude, comme un jet de dé.
Voir l’échange ici sur l’assurance :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=12252#comment-81828
A l’inverse, celui qui réalise un profit n’a aucun moyen de calculer à l’avance s’il réalisera un gain ou une perte [NB : encore une fois, il faut distinguer l’intérêt du profit, sinon ceci n’a aucun sens]. S’il réalise un profit, c’est qu’il avait bien « deviné » le comportement des autres acteurs ; sinon, il réalise une perte. La référence sur le thème incertitude / risque / profit est Frank Knight : http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_risque http://eco.ens-lyon.fr/actu/listelivres.php?reflivre=92
Tout ceci pour dire que le profit, par définition, n’est pas calculable à l’avance. Pourtant, nous devons l’attribuer à un acteur, à celui qui a correctement ou incorrectement anticipé le cours des évènements. Sinon, cela reviendrait à considérer les gens comme des boules de billard bringuebalées par des chocs extérieurs et sans influence sur le résultat. D’où ce que j’écrivais : pas d’impôt possible sur les profits (qui imposer ?), pas d’action judiciaire en responsabilité, etc. etc.
Mais nous ne faisons pas ainsi. Nous considérons que les gens ont une influence sur les évènements, et nous exprimons cela en disant qu’ils sont « responsables ». Dans ce sens, Kerviel est responsable de la perte subie par la SG. Et pourtant, il ne pouvait pas la calculer à l’avance. Ce n’est pas contradictoire.
Cdt,
GSF
http://tinyurl.com/35lpblj
Gu Si Fang
Je conçois très bien que toute entreprise est incertaine, même de vous convaincre.
Je pense que vous avez compris où je veux en venir, et je discerne à la lecture de vos billets que mon approche ne vous convient pas, et ne semble pas être frappé du bon sens.
Désolé, je suis gaucher 🙂
Pour autant, j’aime la droiture avec laquelle vous donnez vos points de vue, et qui sait, un jour, j’y adhèrerai peut être.
Cordialement
Antoine
@Albin
L’àlbinisme, nouvelle école de pensée aux puissants agents tensio-actifs pour lessiver définitivement notre pays de la chienlit gauchisante qui corrompt depuis deux siècles les bases du glorieux édifice national !
Z’avez ben raison mon bon Binbin ! Et vous savez la faute à qui tout ce bazar ? Ben à ce mou du genou de Thiers bien sûr !
Si le gus avait fini le boulot d’éradication de la vermine communarde en supprimant aussi la descendance, mâle comme femelle, de ces terroristes socialisants ! N’en serait pas là si on avait pris le mal à la racine ! Si on avait extirpé du terreau national chaque radicélle, chaque graine avariée de cette engeance dégénérée ! La tâche qui vous attend est désormais immense, mais votre détermination, je le sais, jamais ne faiblira.
Perspistez dans votre effort sacrificiel en vue du relèvement, que dis-je !, du renflouage sacré de la Nation !
Vous imposez le respect de tous sur ce blog. Sincèrement.
@l’âme nuise
Détrompez vous ! Je bois du petit lait avec Albin.
Sauf que mon lumbago m’empêche de m’esclaffer aussi violemment que son humour involontaire m’y autoriserait. sans peine.
@GSF: « Sinon, cela reviendrait à considérer les gens comme des boules de billard bringuebalées par des chocs extérieurs et sans influence sur le résultat. »
Un exemple concret: un homme avec une queue de billard touche une boule de billard A qui va contre une boule de billard B, et cette dernière va dans le trou.
Pouvez-vous me dire en quoi la boule de billard A n’a eu aucune influence sur le résultat?
@ Moi
Nous connaissons les boules de billard comme des objets inanimés. On dit qu’elles n’ont pas de « primum movens ». C’est dans ce sens-là que la boule de billard n’a pas de responsabilité dans la chaîne des évènements.
Le primum movens : qu’est-ce que ce truc-là, me direz-vous ? L’un, qui est croyant, dira « c’est l’âme ». L’autre dira « c’est le libre-arbitre ». Un troisième dira « c’est la résultante des forces productives matérielles agissant sur notre classe sociale ». Le déterministe spinoziste dira « c’est la résultante de toutes les forces de l’univers s’exerçant sur notre cerveau » etc. etc.
La différence entre Kerviel et la boule de billard, c’est que dans le cas de la seconde, nous pouvons espérer connaître les lois de ses mouvements. La mécanique, la relativité, la mécanique quantique, etc. nous disent suffisamment de choses sur le comportement des objets comme les boules de billard. Ce n’est pas le cas de Kerviel. Même si l’on adopte le point de vue déterministe, hégelien, marxiste ou autre, le fait est que nous n’avons jamais assez de connaissances pour prévoir le comportement d’un individu à un moment donné à un endroit donné. Dans les situations pratiques, nous savons ce qu’une boule de billard va faire, et nous savons pourquoi. Pour Kerviel, non.
Comment étudier les sciences humaines, dans ce cas ? Une réponse consiste à faire une coupure épistémologique entre le comportement des boules de billard et le comportement de Kerviel. Puisque Kerviel ne peut pas être étudié avec les mêmes méthodes que la boule de billard, on introduit un concept qui regroupe tout ce que nous ne savons pas expliquer chez Kerviel. On l’appelle « libre-arbitre » ou « volonté » ou ce qu’on veut.
Le point qu’il faut souligner, c’est que c’est là un choix épistémologique. Ce n’est pas la « réalité » de Kerviel qui est différente de celle de la boule de billard. Ils sont faits des mêmes atomes, obéissant aux mêmes lois. Mais notre façon de les appréhender est différente, à cause des limites de nos connaissances et de nos moyens.
Un autre point à souligner est que cette coupure épistémologique ne dit pas « nous ne savons RIEN du comportement de Kerviel ». La psychologie, la sociologie, la simple expérience personnelle, nous permettent de faire parfois des observations et des prédictions correctes dans ce domaine. Mais il y a toujours un résidu, un reliquat qui reste inexplicable. Nous ne pouvons pas TOUT savoir du comportement de Kerviel. Nous ne pouvons pas ouvrir sa boîte noire.
La vision résumée ci-dessus est celle du dualisme méthodologique – deux méthodes : une pour les sciences naturelles, une pour les sciences humaines – développée par Mises. Il a écrit en tout trois livres sur l’épistémologie, sans compter l’Action humaine. Le dernier est disponible en français en pdf : http://tinyurl.com/32su442
A l’inverse du dualisme, on trouve différentes sortes de monismes méthodologiques, comme par exemple le positivisme d’Auguste Comte, dont certains économistes néoclassiques sont les héritiers. En gros, cela revient à étudier les phénomènes sociaux comme les mouvements au billard…
Cdt,
GSF
@GSF: « Nous connaissons les boules de billard comme des objets inanimés. On dit qu’elles n’ont pas de « primum movens ». »
Donc, cela relève de la foi?
« Le primum movens : qu’est-ce que ce truc-là, me direz-vous ? L’un, qui est croyant, dira « c’est l’âme ». L’autre dira « c’est le libre-arbitre ». Un troisième dira « c’est la résultante des forces productives matérielles agissant sur notre classe sociale ». Le déterministe spinoziste dira « c’est la résultante de toutes les forces de l’univers s’exerçant sur notre cerveau » etc. etc. »
Ne mêlez pas les matérialistes à votre fatras sur le primum movens svp. Pour eux, il n’y a pas de primum movens au sens où vous l’entendez (y compris et surtout chez Spinoza).
« La différence entre Kerviel et la boule de billard, c’est que dans le cas de la seconde, nous pouvons espérer connaître les lois de ses mouvements. »
Et pas pour Kerviel? Tiens donc? Et que font donc la sociologie, la psychologie, l’économie et autres sciences humaines? Et en ce qui concerne les animaux (dont les humains font partie), donc niet, pas possible de prévoir quoique ce soit? Moi qui croyait, en grand amateur de poker, que l’être humain était très prévisible…
« le fait est que nous n’avons jamais assez de connaissances pour prévoir le comportement d’un individu à un moment donné à un endroit donné. »
Le fait est que nous avons au contraire la plupart du temps les connaissances pour prévoir le comportement d’un individu à un moment donné à un endroit donné. Lorsque je vais chez ma bouchère, je ne rentre pas dans son magasin à plat ventre au cas où il lui prendrait l’envie de lancer ses couteaux. Vous oui?
Lorsqu’il y a un comportement inhabituel (je ne dis même pas « imprévisible »), c’est tellement rare que cela passe dans les journaux.
« on introduit un concept qui regroupe tout ce que nous ne savons pas expliquer chez Kerviel. On l’appelle « libre-arbitre » ou « volonté » ou ce qu’on veut. »
Ou ignorance.
« Le point qu’il faut souligner, c’est que c’est là un choix épistémologique. »
Le choix épistémologique de l’ignorance, on n’arrête pas le progrès.
« Ce n’est pas la « réalité » de Kerviel qui est différente de celle de la boule de billard. Ils sont faits des mêmes atomes, obéissant aux mêmes lois. Mais notre façon de les appréhender est différente, à cause des limites de nos connaissances et de nos moyens. »
Et depuis quand les limites de nos connaissances et de nos moyens induisent de tels choix épistémologiques? Les physiciens ont-ils aussi introduit des choix épistémologiques du style « prière en commun » pour suppléer leur faiblesse actuelle à expliquer les trous noirs, etc? Plus rien ne m’étonnerait à vrai dire.
« La psychologie, la sociologie, la simple expérience personnelle, nous permettent de faire parfois des observations et des prédictions correctes dans ce domaine. Mais il y a toujours un résidu, un reliquat qui reste inexplicable. Nous ne pouvons pas TOUT savoir du comportement de Kerviel. »
1) Elles nous permettent souvent (et non parfois) des prédictions correctes. Comme je vous l’ai dit, la plupart du temps, il n’y a même pas besoin de ces sciences pour faire des prédictions justes sur le comportement humain, à cause de sa grande prévisibilité (sans quoi il n’y aurait même pas de sociétés humaines, à vrai dire).
2) Il y a toujours un résidu dans TOUTES les sciences.
3) Nous ne savons pas TOUT du mouvement des boules de billard non plus. Pire, nous ne pouvons pas TOUT savoir du mouvement des boules de billard. (au-delà de deux variables qui interviennent, c’est quasi-foutu pour la certitude)
« Nous ne pouvons pas ouvrir sa boîte noire. »
J’aurai plutôt dit, à vous lire, que « vous ne voulez pas ouvrir sa boîte noire ».
« La vision résumée ci-dessus est celle du dualisme méthodologique – deux méthodes : une pour les sciences naturelles, une pour les sciences humaines – développée par Mises. »
Ah ben voilà, tout s’explique. Moi qui me disait que c’était idiot. Comme quoi, vraiment prévisible.
» Il a écrit en tout trois livres sur l’épistémologie, sans compter l’Action humaine. »
Waow, tout ça pour dire qu’il était ignorant en la matière. Ou plutôt pour dire qu’on ne pouvait dépasser l’ignorance et qu’il valait mieux en rester à ses sornettes.
« A l’inverse du dualisme, on trouve différentes sortes de monismes méthodologiques, comme par exemple le positivisme d’Auguste Comte, dont certains économistes néoclassiques sont les héritiers. En gros, cela revient à étudier les phénomènes sociaux comme les mouvements au billard… »
Pas du tout. La théorie néo-classique part d’une prémisse: les choix individuels rationnels. S’il s’agit d’un choix, on revient au primum movens. S’il ne s’agit pas en réalité d’un choix (ce que ça n’est pas en réalité puisque le côté « rationnel » est supposé lui enlever son caractère de liberté), alors on présuppose que TOUT est connu dès le départ. C’est encore plus fort que Mises. Là où ce dernier dit « on ne peut sortir de l’ignorance » en plusieurs tomes, les autres disent « l’être humain connait tout dès le départ, voyons ce que l’on peut apprendre avec cela sur son comportement » en encore plus de tomes (et maintes formules mathématiques).
Voltaire, reviens.
@ Moi
Tout cela ne relève guère le niveau. Dommage. Salut,
GSF
@GSF: C’est clair que la banque de Suède me décernera pas son « prix Nobel » à 1mio d’euros avec un discours pareil. Ce serait sans doute d’un niveau plus éthéré et rémunérateur si je disais en quelques tomes épais plein de formules mathématiques que les chômeurs font le libre choix d’être des profiteurs et qu’il faut les enfoncer un peu plus pour leur réapprendre le goût de l’effort au service des nantis.
@ au vigneron vendangeur
J’ai pitié de vous et de votre lumbago mais je pensais que vous pourfendiriez ALBIN
pour sa prétentieuse « stricte focalisation mentale ».
Car, combien de crimes sont commis sous cet alibi.
De l’exceptionnelle circonstance du cheminot conduisant un train à Auchwitz et qui ne faisait que son boulot de son point de vue,
à la lacheté quotidienne du trader qui ne se distraie pas de son obsédante mission et exclut tout autre considération.
Un point de vue étroit ne saurait donner des idées larges. C’est acquis.
Mais, invoqué un point de vue étriqué pour une rigueur intellectuelle est d’une perversion consommée.
Le recours, à l’anthropomorphisme qui les arrange, « de ces gens là », censé nous révéler une évidence que nous ne saurions voir, étant une seconde perversion.
La seule évidence pour moi, est leur interprétation manipulatrice d’un monde animal qu’ils ne comprennent pas.
Il est vrai que sans amour, on ne comprend pas grand chose.
http://www.objectifeco.com/economie/anticipations-tendances/article/vincent-benard-la-strategie-de-l-autruche-des-banques-americaines-va-faire-long-feu
J’ai lu ce texte que vous aviez posté in extenso dans un autre com’. Merci. C’est passionnant.
bonjour,
Mr Jorion me fait penser au sage chevalier jedi Obi-Wan Kenobi.
il voit bien les choses et il explique bien
il y a certaines personnes qui écrivent des textes avec des mots et des tournures de phrases complexes qu’on a du mal a comprendre alors que là non.
c’est très bien ce que dit Mr Jorion
mais on voit déjà en Europe avec les différents pays qui l’a composent il n’est pas facile de se mettre d’accord.
alors mettre différents pays comme l’Inde, la Chine, les usa, l’Europe, le Brésil etc..
autour d’une table et trouver un accord solide pour que le système reparte sur des bases plus saines.
ça ne me semble pas possible
surtout que le vieux monde n’acceptera pas de passer la main
il ont toujours dominés le monde, ils veulent toujours régir le monde.
Pourtant avec le temps tout s’en va, même les vieilles mains et les vieux visages crispés qui possédent tout, mais qui ne donnent plus rien de bon à l’autre, pourquoi tant de portes closes
de nos jours.
Dalida – Avec le temps
Plus nous cherchons à maîtriser les choses comme le vieux monde et plus les choses-à-venir
nous échappent, pourront-ils toujours maîtriser les choses selon leur seul bon vouloir, maîtriser continuellement les coeurs et les esprits de l’humanité comme de l’histoire ?
Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps. [Abraham Lincoln]
Tout le monde ment, mais personne ne dit : « je mens » ; tout le monde se réclame de la vérité, alors que dire « je mens » est la seule chose vraie que l’on puisse dire à un frère. [Jean Giono]
Pour tromper le monde, ressemblez au monde, matin, midi et soir. [William Shakespeare]
Le monde change à son heure, malgré ceux qui veulent le changer ou le posséder tout le temps,
tout l’histoire. [Robert Marteau]
Jamais personne n’a trompé tout le temps le monde, et jamais tout le monde n’a trompé personne.
[Pline le Jeune]
Ce monde, vous savez, ce monde de grandes personnes, je n’en suis pas. [Katherine Mansfield]
Oh quelle grande chance de pouvoir y échapper au plus tôt de ces funestes valeurs de vie et avant que cela n’empire partout, comme un plus grand mal qui ne pourrait être plus guère maîtrisé, enchainé, remis à sa place.
Je sais, je sais mon ami(e) dans une salle d’attente, tu entendras toujours la même chose et les mêmes jérémiades de plus des gens du vieux monde,
Peut-être même que le nouveau monde que nous révons tous de voir un jour ou l’autre sur terre, nous n’en sommes toujours pas dignes de le mériter déjà en nous.
Il ne faut pas trop espérer changer le vieux monde qui s’en va jour après jour.
Difficile,car il faudrait que le front des « durs à cuire » neo lib. soit pétrifié d’un coup : je veux bien essayer de jouer la Méduse, mais je ne fais pas le poids…et, que, ce que l’on sent émerger d’une envie d’une autre vie dans les populations, se relie aux intellectuels dissidents et ayant un regard plus global ,pluridisciplinaire, ouvert aux autres cultures (grande importance de la Culture, et de l’éducation citoyenne), et ayant soucis d’équilibre et de biens communs ( en premier lieu, besoins fondamentaux couverts pour tout un chacun ) …Il existe des gens comme cela un peu partout, mais, et pour cause, ils n’ont pas le vent en poupe … [ le reliement d’assemblées de citoyens à des intellectuels imaginatifs ( et, non, monomaniaques ), mais pour cela il faut que cela parte aussi des assemblées citoyennes …