Billet invité.
Ce n’est pas vraiment le grand optimisme qui règne, en cette avant-veille d’ouverture de l’assemblée mondiale du FMI à Washington, alors que les ministres des finances du G7 vont vendredi participer à un dîner de travail consacré à la situation sur le marché des changes. A force de prospérer, et de donner des arguments à ceux qui se lassent un peu de ses péripéties à répétition, la crise est en train d’acquérir une forte dimension monétaire, ce qui en aiguise les contradictions.
Proprement monétaire, elle fait obstacle aux dévaluations compétitives occidentales et érode les exportations de nombreux pays émergents. Mais elle soulève surtout de fortes interrogations, qui portent sur les conséquences de la mise en œuvre du second levier disponible pour relancer l’économie : le programme d’achats obligataires de la Fed qui est dans les tuyaux.
Changement de décor, ce qui était perçu comme une bagarre sino-américaine à propos de la parité yuan-dollar a offert en l’espace de quelques jours un tout autre spectacle. Celui d’un désordre monétaire généralisé affectant toutes les monnaies – des pays développés aux pays émergents – déclenchant des alarmes en tous sens. Le doigt est discrètement pointé sur le grand responsable, le dollar, qui continue inexorablement à se déprécier, entraînant l’appréciation automatique des autres devises.
Dans ces conditions, si la Fed se lance dans une nouvelle opération de grande envergure d’achats obligataires – on parle d’un millier de milliards de dollars, étalés dans le temps – quelles en seraient les conséquences au plan monétaire ? Destinée à relancer l’économie américaine, à quoi risquerait-elle d’aboutir dans la pratique ? A la réalisation d’un scénario à la japonaise, dans lequel le secteur bancaire conserverait par-devers soi les liquidités, ou à celle d’exportations imprévues, de capitaux et non pas de biens et de services vers les pays émergents ? Ce qui déstabiliserait encore plus leur économie après avoir contribué à l’appréciation de leur monnaie.
La seconde hypothèse n’est pas la moins certaine. Car elle serait la suite logique de ce qui a été déjà entrepris à large échelle. A la recherche de rendements qu’ils ne trouvent plus dans le monde occidental, en raison des bas taux d’intérêt, les capitaux se dirigent vers des cieux plus accueillants. Ils inondent les pays émergents et perturbent le fonctionnement de leur économie. Basée sur l’exportation – qui subit déjà le contrecoup de la croissance anémique occidentale – celle-ci doit également encaisser les effets de la valorisation de la devise nationale par rapport à celles de leurs clients.
Les mille milliards de dollars d’acquisition de bons du Trésor de la Fed – dont il a été calculé qu’ils feraient grossir son bilan déjà hypertrophié de 40% – permettraient dans un premier temps de financer l’équivalent de ce que l’Etat américain aurait à chercher l’année prochaine sur les marchés pour faire face à son déficit et au roulement de sa dette. Et ferait encore baisser les taux. Cela permettrait de gagner du temps sur le front de la réduction de la dette, mais après ?
Mais il y a un second effet prévisible à cet afflux financier, une nouvelle dépréciation du dollar en résulterait inévitablement, accélérant le mécanisme de transfert financier en direction des pays émergents. Joseph Stiglitz vient de lancer à ce sujet un appel, expliquant que les flots de liquidités déversées par la Fed et la BCE menaient le monde droit au chaos en générant une grande instabilité sur le marché monétaire.
Sous leurs différents aspects, les crises se rejoignent à l’infini, comme les parallèles. A ceci près que l’infini est désormais en vue.
Ainsi, la Fed est prise en tenaille entre la nécessité de relancer l’économie, et d’utiliser à cette fin la seule arme dont elle dispose encore, la création monétaire. Mais elle va accroître les désordres monétaires et la nécessité d’une réforme d’ensemble du système monétaire international, avec à la clé la fin de la prééminence du dollar. Ce qui rendra insupportable la dette américaine et impliquera à terme une réduction drastique du déficit.
Le scénario est tout tracé et le film n’est pas interactif. Seule sa durée est une inconnue.
Ce n’est pas pour une autre raison que Barack Obama vient de déclarer que « la situation fiscale est intenable », ce qu’il ne peut pas venir de découvrir, et que Ben Bernanke, président de la Fed, a renouvelé ses appels à ce que soient prises « des décisions très difficiles » imposant des « sacrifices », qu’il avait depuis plusieurs mois cessé de lancer. Les annoncer n’est pas les prendre, un esprit observateur pointait dernièrement que chaque membre du Congrès membre de de la commission chargée d’étudier les coupes budgétaires à réaliser avait dans sa circonscription des intérêt contraires à défendre. Elles sont donc étudiées pour plus tard, dans un ou deux ans est-il dit, quand le temps sera plus clément, mais le sera-t-il vraiment ?
Ces derniers mois, la crise a donné l’impression d’une partie de ping-pong ou de tennis. La balle passait vite d’un camp à l’autre, des Etats-Unis à l’Europe, tandis que le Japon restait en réserve. Avec la montée en puissance du désordre monétaire, la crise se globalise à nouveau. A court terme, les réponses qui y sont apportées partent dans des sens opposés. Les Américains et les Japonais – ces derniers viennent hier de le décider – s’engagent dans une tentative de relance reposant sur la création monétaire par les banques centrales, les Européens accordent la priorité à la réduction des déficits. Les bonnes âmes qui ne sont pas aux commandes – FMI et même OCDE – conseillent de pratiquer les deux en même temps, avec doigté et discernement disent-ils. « La croissance économique [mondiale] est toujours modeste » vient de déclarer un haut responsable du Trésor US ayant requis l’anonymat, ajoutant « notre priorité première doit être de renforcer la reprise ». Qu’en pensent Jean-Claude Trichet et la BCE ?
Cette cacophonie n’est pas seulement inefficace, elle n’est pas tenable à terme.
Au plan monétaire, il n’y a pas davantage de solution en vue. Tous s’y mettent, Dominique Strauss Kahn, Wen Jiabao, l’Institute of International Finance (les mégabanques), Robert Zoellick (la Banque Mondiale), mais aucun n’est en mesure de tracer un plan de route clair, une fois fait le constat que cela ne peut plus durer ainsi. Car il faut à la fois faire quelque chose pour calmer le jeu et ne pas le découvrir, car ce n’est pas mûr.
A l’occasion des sommets qui se déroulent à Bruxelles, Jean-Claude Juncker (Eurogroup), Jean-Claude Trichet (BCE), et Olli Rehn (Commission), ont des plus fermement invité Wen Jiabao à effectuer une appréciation « significative » du yuan. Christine Lagarde vient de proposer que le prochain G20 inscrive ce point à son ordre du jour, où les débats s’annoncent tendus. S’en tenir à ce seul étroit aspect du dossier monétaire, c’est cependant regarder par le petit bout de la lorgnette, mais il est commode de dénoncer la sous-évaluation du yuan pour ne pas évoquer la dépréciation du dollar.
Les Français tentent de faire valoir la nécessité de « mettre en place des filets de sécurité, un système d’assurance dont le FMI serait le responsable et le gestionnaire », selon une source non identifiée citée par l’AFP. Une approche globale qu’il va être difficile de faire partager et avancer. A l’évocation d’éventuels « filets de sécurité », les Allemands viennent sans attendre de faire savoir qu’ils n’étaient pas d’accord.
José Vinals, le directeur des marchés monétaires et de capitaux du FMI, a affirmé hier que le monde a besoin de voir les taux de change bouger, afin d’équilibrer l’économie mondiale. « L’important c’est que les marchés ne connaissent pas d’épisodes de volatilité excessive ou de turbulences », a-t-il poursuivi, affectant la sérénité par rapport aux événements monétaires en cours. Mais il a reconnu que les taux de change devaient « être conformes aux fondamentaux », ce qui signifie qu’ils ne sont pas. Comment les y faire redevenir dans un système à taux flottant qui devrait y aboutir par lui-même ? Les Chinois sont-ils les seuls visés par ce rééquilibrage ? Un yen tiré vers le haut par le marché est-il en phase avec les fondamentaux ? Autant de questions et pas de réponses.
Pas plus que le Japon et même l’Europe, les pays émergents n’ont les moyens d’efficacement contrer la dépréciation du dollar. La Bank of Japan vient de faire baisser le yen, mais il a ensuite remonté. Le Brésil vient tout juste d’accroître la taxation des capitaux étrangers investissant sur les obligations d’Etat, dans le cadre d’opérations de carry trade, mais la mesure peut être aisément contournée, les capitaux entrant sous un autre prétexte avant de revenir à leur vocation initiale et masquée.
De nouveaux accords du Plaza, qui avaient à l’époque avalisé celle-ci, ne sont davantage envisageables. Un nouveau pacte monétaire est certes indispensable, mais lequel ? Les conditions pour y parvenir ne sont pas aujourd’hui réunies, le seront-elles un jour ? Les Américains conservent un droit de veto qu’ils n’abandonneront que forcés et contraints; leur crise spécifique continue d’alimenter la crise globale et même de l’étendre aux pays émergents.
L’institute of International Finance (IIF) a bien une solution, qu’il vient d’exposer dans une lettre adressée aux participants de l’assemblée annuelle du FMI. De nouveaux accords sont nécessaires, préconise-t-il, mais ils doivent être plus sophistiqués que les précédents, les accords du Plaza signés il y a 25 ans. Ils doivent inclure de fermes engagements à réaliser à moyen terme des mesures fiscales aux Etats-Unis, ainsi qu’une réforme structurelle en Europe.
L’IFF présente un paquet cadeau combinant crise monétaire et de la dette publique, moins intéressé à résolution de la première – qui lui permet de réaliser de très profitables opérations bien que pouvant être à terme mauvaise pour les affaires – mais très motivé par l’autre volet, qu’elle met en avant. Avec pour objectif la réduction des besoins de financement des Etats. Rien de bien nouveau, en vérité, sauf que cette pression accrue des mégabanques intervient au moment où des grandes décisions devraient être prises. Et ne le seront probablement pas.
De quel côté le monde occidental va-t-il finalement basculer ? Du côté de la relance, en faisant agir les banques centrales, ou de celui de la récession, en mettant l’arme au pied et en privilégiant la lutte contre les déficits budgétaires ? Il est prévisible qu’aucun choix tranché ne sera fait dans l’immédiat, car comment pourrait-il en être autrement ?
De toute façon, la relance n’est pas à l’arrivée l’hypothèse la plus crédible, sauf à croire encore dans la vertu de la planche à billet dans un contexte où elle est inopérante. Mais les Américains, qui continuent de détenir la clé de la principale serrure, peuvent-ils se résoudre à l’admettre ? C’est pour eux aussi inconcevable que d’accepter une réforme d’ensemble du système monétaire international. Les conditions sont donc réunies pour qu’ils continuent d’alimenter la crise et que celle-ci s’approfondisse.
Post-scriptum: Combien de fois le mot crise aura-t-il donc été écrit au fil des mois et maintenant des années ?
151 réponses à “L’actualité de la crise: des tacticiens alors qu’il faudrait des stratèges”
Combien de fois le mot crise aura-t-il donc été écrit au fil des mois et maintenant des années ?
au même rythme que la planche a billet US a sorti des dollars ?
je n’ai pas souvent l’occasion de m’exprimer sur le blog , pas par manque de temps ,
mais parce que je n’ai pas les connaissance suffisante pour en approfondir le débat .
je suis artisan et je suis sur qu’en charpente je vous met a mal , mais en économie ,
ma boite a neurone a parfois bien du mal a vous suivre , mais j’apprends , a mon rythme .
un grand merci Paul , François et tout les autres
ps : Paul , avez vous écouté Bernard friot
http://www.dailymotion.com/video/xelsyn_bernard-friot-l-enjeu-des-retraites_news
si oui , qu’en pensez vous ?
Bernard Friot a expliqué son point de vue ici sur le blog à deux reprises : en juin et en juillet.
Bernard Friot est passionnant, car il regarde l’avenir,
au delà de l’horizon bouché de l’exploitation salariale.
A propos des retraites, qu’il défend admirablement,
une très bonne nouvelle: la Bolivie l’a abaissée de 65 à 58 ans.
Les acharnés de l’exploitation enragent, comme ici…
A propos, on met le paquet encore une fois le 12.
La menace de grève généralen, ou sinon la grève peut les faire reculer.
http://www.frontsyndical-classe.org/article-l-age-de-la-retraite-est-abaisse-de-65-a-58-ans-mais-c-est-en-bolivie-58273482.html
Coucou,
Les tribulations de baloo.
Alors pour resumer, on a perdu beaucoup de pognon en 2008, et on a essayé d’etaler les dettes sans changer les regles du 15 % de ROI, voir même 25 % chez ponzi en gros.
Donc forcement , on rajoute des dettes sur la première tartine de dettes, puisqu’on continue avec les mêmes regles.
Alors, quand la france aura 32% de déficit, comme l’irlande, marquant à la culotte les etats-unis, alors, ,il sera temps de passer au nouveau dollar. Vous vous souvenez, le nouveau franc égal à 100 anciens francs et bien, on fera pareil avec le dollar quand il aura atteint le niveau de la lire.
Oui, mais c’est pas possible, le dollar/euro c’est l’étalon ! alors disons que quand l’unité dollar/baril de petrole sera égale à un coef qui rapporte pas assez aux seigneurs, on verra dans quelles guerres on s’engage.
On va quand même pas payer non, y nous prenne pour qui ces rigolos .
God save américa and the Euro/dollar.
« quand on pense qu’il suffirait que vous n’en achetiez pas pour que çà ne se vende plus ! » Coluche.
Le monde est simple finalement.
Bonne journée
Stéphane
De fait tout est simple , il suffit d’arreter les comptes des pays , faire les comparaisons et en redéfinir les ratios entre monnaies……il faut une journée. Puisque chacun est malade qu’ils l’annoncent tous en même temps , on pourra les soigner , mais s’ils se cachent ils vont faire crever leurs populations , car en fait toutes ces dettes ce n’est que le capital de ceux qui les ont chapardées , il se pourrait donc que la chine se voit attribuer la Nasa , ou l’Alaska et que le Zimbabwé deviennent le plus riche du monde , va savoir Charles.
Au moins, c’est clair, les USA ont choisi l’émission monétaire débridée plutôt que les privations et le renoncement à leur statut.
La politique du pire ; ils n’avaient pas d’autre choix pour tenter de maintenir leur rang.
Après le crash, assis sur son appareil militaire, l’oncle Sam tient toujours les commandes et se pose en pacificateur pour éteindre les inéluctables incendies à venir.
Faire imploser le système monétaire, tenter de ruiner la Chine au passage, laisser flamber. Vaste programme.
Le pire, c’est que ça pourrait marcher.
Quand 80% des transactions sur les devises sont liées aux mouvements de capitaux et 20% aux échanges de biens et services, il faut pas s’étonner que les parités monétaires s’éloignent sensiblement et durablement de la parité qui pemettrait une meilleure prise en compte de la compétitivité relative des pays et un rééquilibrage des balances commerciales. Est-ce qu’à l’image d’un Lietaer qui justifie la création de monnaies régionales au motif qu’une seule monnaie nationale ne peut cumuler et remplir toutes les focntions qu’on demande à une monnaie, on pourrait pas penser à une nouvelle architecture monétaire avec une monnaie internationale en charge des flux de capitaux, et des monnaies nationales réservées aux seules transactions de biens et services ? Est-ce que l’Europe ne pourrait pas être un laboratoire d’essai par la réintroduction des monnaies nationales à coté de l’Euro ?
Ce moment de l’histoire va finir par s’appeler à la recherche de la monnaie perdue.
En attendant l’or monte en dollar, un peu plus chaque jour.
Nous avions des tas de choses à vendre et des gens sans sous pour les acheter ou au chômage
Nous allons avoir des tas de ligne en monnaie qui ne valent plus rien
Quand à la position de l’Allemagne, au lieu de jouer la solidarité européenne et la création d’une europe politique et sociale, elle ne joue que la dévaluation de son mark à travers l’euro.
En restant sur ses acquis et sur ses bases, sur son égoïsme, sans s’en rendre compte elle est entrain de scier la branche sur laquelle elle est assise.
Vers quoi tendons nous ? soit par la planche à billet en Europe qui ne résoudra rien si en même temps on ne change pas la politique néo libérale en place, soit par l’achat par la chine de l’europe à travers ses actifs ou ses dettes comme elle le fit avec les usa, financement chinois pour permettre au consommateur européen d’acheter chinois, sauf qu’ici nous n’avons pas le système de financement de la conso qu’avait les citoyens Us et qu’il n’est plus d’actualité de l’avoir.
Donc là aussi, c’est du court terme ce que fait la chine, les clients pour écouler ses emplois comme ses stocks ne seront pas au rendez vous bien longtemps à ce régime là.
Donc à part une explosion à plus ou moins court ou moyen terme du système monétaire, je ne vois pas vers quoi on va.
Il n’y a pas d’issue sans grand KRACK
Dernières nouvelles;une tête de pont française à Shangai…
Réinvestissement de l’ancienne concession…
http://www.youtube.com/watch?v=kt4BLnRxPrI
Donc Monsieur Jorion pour reprendre la discussion d’hier, même si la direction de cette crise prend des chemins de traverses, nous y allons tout droit au Krack et à la refondation du système monétaire car il n’y a aucune issue pour y échapper, toutes les limites ont été franchi, il ne reste que le mur.
Vous voulez bien vérifié j’ai trouvé cela :
Comparaison Euro-Dollar (en million de dollar)
1999 (creation de l’Euro)
Euro : 246,950
Dollar : 979,783
2009
Euro : 1,250,258
Dollar : 2,837,121
Mise a jour tous les 3 mois sur le site du FMI
Je vais simplifier, comme toujours :
Faire comprendre aux ricains (à la population !) :
– que leur rêve est en train de tourner au cauchemar. Simplement parce qu’ils sont vautrés devant leurs TV et leurs certitudes (fat and lazy… couch potatoes, etc… ).
– que l’effroyable normalisation conditionnée par les standards US anti sociaux et le politiquement correct doit être totalement remise en question.
– que cette idée inconsciente d’être au monde ce que furent les romains à l’époque est une ânerie (la ressemblance est frappante avec leur idée d’ »empire ». Pensez aux obsèques de Reagan….
– qu’il est fort peu probable que les ET viennent sauver l’humanité…
etc, etc…
Une fois de plus : pas des tonnes de raisons d’être optimiste
Bonne journée
Le problème, c’est que leurs règles anti-sociales, malgré la catastrophe en cours, sont en train, plus que jamais, de nous être imposées par la commission européenne …
Barroso, « honorable sourire de la vacuité », (faut commencer à donner des petits noms chinois, plus poétiques)
et,
Van rond puits, » vénérable de l’immobilisme »
bien assis sur leurs fauteuils restent
Les circulaires passent
Nos droits trépassent …
En Espagne, pour la première fois depuis des décennies, chute du revenu des familles: -1,5 % en un an.
http://www.cotizalia.com/en-exclusiva/ahorro-consumo-familias-20101006-59113.html
Aux USA, selon Paul B. Farrell, la FED a les jours comptés:
« The Fed is dead, maybe by 2012 »
« It’s inevitable: Wall Street banks control the Federal Reserve system , it’s their personal piggy bank. They’ve already done so much damage, yet have more control than ever. Warning: That’s a set-up. They will eventually destroy capitalism, democracy, and the dollar’s global reserve-currency status. They will self-destruct before 2035 … maybe as early as 2012 … most likely by 2020. »
http://www.marketwatch.com/story/the-fed-is-dead-maybe-by-2012-2010-10-05
« Sous leurs différents aspects, les crises se rejoignent à l’infini, comme les parallèles. A ceci près que l’infini est désormais en vue »
Et l’éternité, c’est long, surtout vers la fin.
Comme dirait l’ancetre du capitaine Haddock: « Que le grand krach me croque! »
Ou comme l’énonçait un grand sage asiatique, je me rappelle plus si c’était Khi-Wu-Savé, Yé Men Fou… peut-être Zé Man Tap :
« Vivre tue »
Cela fait des années que Messieurs Trichet, Juncker, Geithner et autres demandent à la Chine la réévaluation conséquente de sa monnaie pour un effet nul et il n’y a pas de raisons que cette demande ne reste pas lettre morte. Pour être crédible ces dirigeants devraient taxer les produits chinois à la hauteur de 50% ce qui correspond à la sous évaluation du yuan.
Vous croyez vraiment qu’ils demandaient ? moi pas.
En fait le cour du yuan a surtout profité à une minorité d’occidentaux qui en profitait.
Sinon nous n’en serions pas arrivé là, l’atelier du monde ce sont eux qui l’ont voulu pour gagner plus.
Vous ne croyez pas que les Usa comme les Européens en leur temps auraient pu éviter ce qui arrive, ne serait ce qu’avec des barrières douanières plus importantes et une limite à la circulation des capitaux ? C’est bien beau de crier reévaluer le Yuan quand on n’a rien fait pour empêcher le transfert mais au contraire qu’on a tout fait pour le favoriser.
Ils ont déshabillés Jacques pour habiller Mao et ils s’indignent maintenant qu’il est trop tard et que la Chine est le premier prêteur des Usa,
Combien ont fait des fortunes colossales sur les débris encore fumants de nos sociales démocraties ou du rêve américain ?
Ou plutôt l’euro et le dollar aurait dû plonger plus tôt par rapport aux autres monnaies. Mais cela aurait été aux dépends des « intouchables » (les détenteurs d’actifs) et en faveur des salariés pour peu que les salaires aient suivi (ce qui n’est pas non plus garanti dans la situation actuelle). De toute façon l’élastique finira par claquer….
Trichet aurait retourné sa veste ? Il a toujours été l’apôtre de la devise forte. Les importations chinoises ont toujours été accueillies favorablement en Europe, pour faire pression à la baisse sur les prix et modérer les revendications salariales. Trichet a toujours sacrifié le chômage au nom de la lutte contre l’inflation.
Trichet serait en effet bien inspiré de sacrifier le chômage 😉
L’euro pourrait ne pas survivre à la crise, estime Joseph Stiglitz
La vague d’austérité en Europe et aux USA, en restreignant la demande, risque de plonger les économies dans une nouvelle phase de récession, avertit Joseph Stiglitz, qui fait part également de son pessimisme au sujet de l’Espagne. Privé des mécanismes d’ajustement monétaires, le pays pourrait s’enfoncer dans une spirale dépressive, à l’image de l’Argentine au début des années 2000, estime-t-il. Selon lui, la monnaie commune pourrait ne pas survivre à la crise, tant les situations disparates dans la zone euro sont désormais la source de tensions croissantes.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3075
Cette information est apparue dans le journal « Malaga Hoy », de distribution départementale. Ja n’ai pas vu, sans chercher plus que d’habitude, cette information répercutée au niveau national. Vu que Stiglitz parle du « corralito » argentin, l’attitude d’une majorité des moyens de communication en Espagne peut- être considérée de déficiente.
Une réflexion : Le roi de l’économie est nu, cela fait quelques années, au moins, que la responsabilité des responsables des nuisances infligées à la nature et l’humanité sont connus, sans qu’aucun moyen de régulation démocratique puisse mettre fin à la destruction. Ne pourraît-on pas, à l’instar du Tribunal Russell au moment de la guerre du Viet-Nam, recomposer une instance internationale semblable qui puisse déterminer publiquement les responsabilités et les responsables fauteurs de ce que subjectiuvement, en attendant, je considère comme crimes contre l’humanité et la nature?.
On parle de baisse de dollar. Mais on en dit pas assez, je pense, que la baisse du dollar entraine la baisse identique du Yuan. Dès lors,les deux principales économies mondiales sont entrainées dans une dévaluation compétitive identique dont le dindon sera en final….l’Europe !
Tenter de réguler les dérives qu’occasionnent les mouvements de capitaux par des taxes, des restrictions et autres mesures à l’avenant, ne fonctionnera jamais. On se rappellera lors de la crise monétaire des années 70 qui mit un terme au système de Bretton Woods (parités fixes) que les spéculateurs de l’époque achetaient à tout va du franc suisse Les autorités monétaires suisses ont alors imposé un taux de rémunération négatif ! Quiconque plaçait son argent en suisse devait payer des intérêts !
La mesure n’a eu qu’un effet dérisoire. Les spéculateurs ne déposaient plus leur fonds sur des dépôts mais achetaient directement de l’immobilier en Suisse. Et le franc suisse de continuer de grimper.
Si on veut réduire les effets néfastes de l’activité du marché des changes, il faut en revenir au marché régulé par une autorité idoine, revenir au système du fixing (abolir par conséquent les cotations en continu où les cours se font à la tête du client) et, le cas échéant, instaurer un marché des changes multiples. La Belgique avait rencontré pas mal de succès avec son double marché des changes : le réglementé par où passaient toutes les opérations à caractère commercial (sauf le diamant, on se demande pourquoi ;o), tout le reste étant réglé sur le marché libre où l’autorité (la banque centrale à l’époque) n’intervenait pas. Lors de tensions, la décote entre le cours réglementé et le libre dépassait à certaines occasions 15% ! Mais c’étaient les spéculateurs qui trinquaient, pas les réguliers.
Pourquoi ne pas revenir à ce qui fonctionnait avant convenablement ? Pourquoi conserver la méthode anglo-saxonne pour la formation des prix quand on constate qu’elle attise la spéculation et les dérives ? Est-ce donc si difficile de trancher ? A quoi servent tous ces doctes économistes et autres sages dans ces institutions de régulation, de supervision et de reflexion si c’est pour débiter des âneries à longueur de journée ? Sont-ils donc incompétents ? Ou soumis au lobby bancaire omnipotent ? Où sont les politiciens dignes de ce nom, fichtre ? Faut-il vraiment que le monde s’écroule, qu’une guerre efface tout pour recommencer à zéro ? L’intransigeance sévit partout mais ne mène nulle part.
Et dire que cette crise n’aurait jamais dû exister si on avait pris les mesures appropriées dès le départ !
L’actualité de la crise: des paroles alors qu’il faudrait ………?,,,,Quoi au juste?
Comme les dates des grandes conquêtes sociales (1936, 1945, 1968)
brandir la menace d’une révolution.
Mieux, comme en 1789, en 1871, en 1917.
Un bon signe, les appels à la grève générale illimitée se multiplient:
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/06/les-greves-reconductibles-secteur-par-secteur_1420908_3224.html#ens_id=1305816
bonjour,
les g20, g30 g1000 ça ne sert a rien personne n’est capable de se mettre d’accord.
le système est pourri, on ne peut rien faire de bon avec.
mais on continue de le tenir le plus longtemps possible avec des bouts de ficelles.
la bourse c’est une grande escroquerie
les chiffres du chômages, de l’emploi, de tout sont bidonnés
on ment, on magouille on se remplit les poches sur la multitude de moutons
que l’on tond le plus ras possible
les moutons se laissent faire et sans rien dire ils acceptent de subir.
nous sommes a un moment ou quand même les choses changent
l’Europe et les usa se partageaient le gâteau
aujourd’hui il y a d’autres qui se mettent autour du gâteau et qui réclament leur part .
et la part de l’Europe et les usa devient minuscule
comment faire pour ne pas être mis hors de la table.
comme dit Mr Jorion la Chine devient le père et l’Europe les enfants que l’on tient par la main.
L’argent comme sous-produit de l’énergie
– Actuellement le manque d’argent ou sa dépréciation sont des symptômes du manque d’énergie. Pour tout un chacun l’argent représente une capacité de faire du travail ou d’accéder aux fruits d’un travail, or l’argent n’a de la valeur qu’en fonction de ce qui se cache derrière les transformations physiques à savoir l’énergie nécessaire pour ces transformations. Vu que nous nous sommes habitués à des transformations très complexes et très dépendantes d’une énergie qui commence son déclin, il faut accepter que l’argent sera de moins en moins disponible et que cela nous privera progressivement de notre pouvoir d’appropriation et que nos désirs matériels et énergétiques seront de moins en moins satisfaits … sauf à utiliser l’huile de coude pour produire ce qui peut encore l’être à la main. Le labeur a paradoxalement et tristement beaucoup d’avenir.
– Howard Odum a mis en évidence que dans les systèmes économiques l’argent et l’énergie circulent dans des flux opposés. C’est si simple et si logique.
Work, Exergy, the Economy, Money, and Wealth
http://www.theoildrum.com/node/7016
@ Peak.Oil.2008 dit : 6 octobre 2010 à 13:36
Tout à fait d’accord.
Comme, fondamentalement, la vie matérielle n’est qu’une consommation d’énergie, pour maintenir la vie sur terre, et mieux assurer le futur de nos descendants, il faut tout faire pour amener chacun à consommer moins et à capitaliser plus.
Ceux qui prêchent de continuer à consommer en cherchant à prolonger la croissance (en s’endettant) et à ne pas capitaliser (problèmes avec nos retraites à l’européenne) compromettent le futur de leurs enfants et petits enfants.
Idem pour ceux qui revendiquent une augmentation du pouvoir d’achat ou ceux qui dénigrent le fait d’épargner. Ils n’ont pas vu qu’en fait derrière l’argent c’est de l’énergie qui est consommée ou capitalisée (stockée) étant entendu que chaque fois qu’il y a dette il y a accélération de consommation d’énergie.
Ça n’est pas une mauvaise chose de s’endetter pour consommer moins, c’est très condamnable par contre de continuer d’aider à consommer par l’endettement.
Si tout le monde avait des réflexes de capitaliste (non financier), le monde se porterait beaucoup mieux. Je prétends que capitalisme et écologie sont tout à fait compatibles.
Les données du problème changeraient si une nouvelle énergie arrivait. Je rêve de la fusion nucléaire car je crois davantage au pouvoir des sciences et techniques qu’à tempérance des hommes.
La profitation capitalistique se contrefout de l’écologie
« L’obsolescence programmée » (construire jetable ….)
http://www.decroissance.info/L-Ipod-a-duree-determinee
http://www.maxisciences.com/consommation/obsolescence-programmee-des-produits_vid1964660.html
« Les forestiers Gérer la forêt autrement » (arrêter de dévaster …)
http://www.franceculture.com/emission-terre-a-terre-les-forestiers-gerer-la-foret-autrement-2010-10-02.html
« Je prétends que capitalisme et écologie sont tout à fait compatibles. »
Face à l’évidence, c’est bien prétentieux.
Une mine de ressources qui démontrent le contraire:
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?page=recherche&recherche=ecosocialisme
Peut être faut il: des philosophes, entrepreneurs, scientifics, de vrais politiciens et journalists et l’homme bien sur en premier?!
Mardi 5 octobre 2010 :
La BCE a indiqué mardi sur son site avoir nettement augmenté ses achats d’obligations publiques de la zone euro la semaine dernière, sur fond de regain de tensions en Irlande et au Portugal.
http://www.romandie.com/infos/News2/201010051909040AWP.asp
si j’ai bien compris, les americains font tourner leur planche à billets. les taux d’interets sur le dollar baissent. les investisseurs s’en detournent alors car il n’est plus assez remunerateur.l Les capitaux de ceux-ci vont se tourner massivement vers les monnaies des autres pays , notamment la chine, plus remuneratrices . La forte demande de yuan va faire monter le cours de celui-ci et le revaloriser.
Assistons nous à une declaration de guerre monetaire des américains, quelqu’en soit le prix pour eux-mêmes, pour contraindre les chinois à revaloriser le yuan , ce qu’ils refusent de faire depuis des années malgré les demandes répétées et pacifiques des USA ?
Une déclaration de guerre: tout de suite les grands mots! C’est plus prosaïquement l’expression du chacun pour soi…
@françois
le chacun pour soi ne peut-il pas conduire à des déclarations de guerre (monaitaire, commerciale…), à des consequences plus dures encore ?
Bonsoir !
oui … il suffit d’un rien, pour déclarer une guerre …
Il suffit de retenir le capitaine d’un chalutier … et de le relâcher, quelques jours plus tard !!!!
Ils reflatent à mort nos amis de la fed, BOJ,BOE et BCE……mais alors finalement qui va sortir vainqueur :
-La déflation
-L’inflation
Mr LECLERC pariait sur la déflation, mais tout comme moi, il semble plus enclin maintenant à parier sur l’inflation (à cause des politiques menées).
NB : Désolé mr Jorion, on fait des paris sur les fluctuations du prix de l’argent.
Pas du tout ! La seule inflation possible est celle des actifs, mais on en est pas là. Pour l’économie, c’est toujours la récession qui menace, avec derrière le danger de la déflation.
Ah désolé, je repart pour une deuxième lecture, j’ai du me perdre en cours de route.
Vous dites :
« La seule inflation possible est celle des actifs »
si les actifs dont vous parlez sont les actifs financiers et commodities (augmentation due à la spéculation), alors la répercution sur les actifs de la vie quotidienne peut en être affectée :
-L’immobilier directement en tant qu’actif spéculatif
-Le pétrole
-Les matières premières et donc le prix des produits finis
etc…
Donc si il y a inflation des actifs, il n’y a pas déflation.
A moins que la déflation dont vous parliez soit uniquement salariale, et alors là la combinaison des 2….
Déflation ou Inflation?
Inutile de choisir, on aura les deux, ensemble. Inflation pour les produits courants, ceux que tout le monde achète parce qu’on ne peut pas faire autrement, dont une petite partie sera due à l’augmentation de la fiscalité, et une déflation importante pour les « gros objets », comme les maisons, voitures etc. Le tout faisant croire qu’il n’y a ni l’un ni l’autre.
D’ailleurs, si on observe le prix moyen du panier de supermarché depuis 3 ans et celui de l’immo ou des voitures, on y est déjà. Mais ne le dites pas, ça inquiéterait.
Les anglais montrent la voie à l’UE pour la fiscalité : augmentation de la TVA, taxe injuste puisqu’elle touche beaucoup ceux qui achètent pour manger et très peu ceux qui spéculent. L’inverse d’une répartition rationnelle des revenus, ce qui démontre une continuité certaine, comme on peut s’y attendre.
Ne pourrait on changer d’unité monétaire ?
On remplacerait l’euro, le dollar etc… par l’heure. L’heure de travail s’entend. Ainsi, une voiture coûterait par exemple 700H. Je réfléchis comme ça…. au pied levé…. évidemment, tout le monde devrait travailler 700H pour acheter cette voiture. Le pdg comme l’ouvrier, l’ouvrier comme l’actionnaire, ce qui entrainerait sans doute une baisse rapide du coût… pas réaliste tout cela…. et puis dans un tel monde que faire des financiers …. leur attribuer un revenu minimal d’heures …. non vraiment non….
Et puis aussi comment préserver l’ordre naturel de ce monde ! Il faudrait un système de facturation sophistiqué qui masquerait le taux d’esclavage des uns par rapport aux autres. En effet, un pompier achetant sa baguette chez le boulanger serait facturé environ 7mn. Tel footballeur serait facturé 0,5 seconde. Problème ! Vous imaginez la tête du pompier passant derrière le footballeur et voyant grimper son compteur. Oui, car il y aurait bien sûr des étiquettes flottantes qui se connecteraient sur une puce que l’on vous imlanterait à la naissance. Dans cette puce on y graverait votre valeur en tant qu’être humain, c’est à dire votre rendement, selon que vous êtes homme ou femme pour commencer bien sûr, selon que vous êtes chinois ou Suisse etc…..Non, décidément, il n’y a pas de solution…
L’or on ne peut même pas en faire un clou ….OUIIIIIIIIIIIIIIIII L’HEURE est la seule mesure qui vaille de la naissance à la mort , vous avez un capital , chaque chose vallant un temps , personne ne le perdrait à accumuler des monnaies , mais prendrait son temps ou vivrait à 100.
J’adjuge à Mr X la terre ci après pour 1000 heures qu’il devra fournir.
En héritage vous n’auriez que le temps non consommé de votre grand père.
Vous pourriez décider de mourrir prématurément pour avantager vos enfants.
Fitch Vs Irlande :
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hziD6JsqzngqOpZidjO-soQet31A?docId=CNG.0603d2aab44235cd7bf3bbbdf511f47d.8f1
A+ …
L’Irlande quitte le ‘High Grade’ pour entrer dans le ‘Medium Grade’, soit l’entrée dans l’inconnue.
Conséquences :
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=9e111f38d51fb7610dd50ef8b50ca4d1
liverol
D’accord avec vous.
Les taux de change, dans un régime entièrement libéralisé ne tombent pas du ciel. Derrière il y a des acteurs aux intérêts souvent contradictoires. La période de Yuan faible correspond à une très grande victoire de certains groupes notamment la Grande distribution non alimentaire qui a pu se développer rapidement en occident ,y compris en période de chômage et de rémunérations stagnantes. Il faut savoir que la grande distribution française – celle dont les débouchés sont en occident – est aujourd’hui inquiète des débats sur la revalorisation du Yuan.
Par contre une telle revalorisation correspond à une hausse de la valeur des actifs US en Chine. Avec toutefois une distinction entre les actifs aux débouchés locaux, et ceux dont le débouché est situé à l’étranger.
Les choses ne sont pas simples.
Vue de la perspective de la Chine, il serait fou de dévaluer la yuan; hier encore ils ont clairement dit qu’ils ne le feront pas. Les vrais stratèges dans ce gigantesque jeu sont les chinois, ce sont des froids calculateurs. Les occidentaux sont piégés par les dettes et par la lenteur des processus décisionnels en politique. Il subiront donc l’ingérence des lobbys financiers internationaux dans leur politique économique. Depuis la fin des trente glorieuses, la France n’a cessé d’emprunter aux marchés financiers, pour maintenir voire augmenter le train de vie de la nation, pour pourvoir payer les cadeaux électoraux.
Mais on le la pas dit aux gens.
Faux.
La dette ne vient de cadeaux à la nation, autrement dit aux français,
mais au capital, dont l’imposition s’est effondrée,
le bouclier fiscal n’étant que la cerise sur le gateau des banksters.
Ce qui permet aux mêmes de spéculer sur la dette des Etats.
Maintenant puisque vous avez reçu des cadeaux, partagez un peu,
parce que les français qui travaillent n’ont rien reçu, sinon le chomâge croissant.
Merci de verser le cadeau qui me revient à ce Blog, pour limiter les transactions…
exact, pour compenser les salaires à la baisse fournit aux grosses entreprises par le libéralisme à tout va, on a fait appel à la dette, dette privée mais aussi dette des états car la baisse des revenus c’est une baisse d’impôts donc une baisse des rentrées tandis que les bénéfices eux se font ailleurs dans les paradis fiscaux…
liervol:
J’ai bien dit « Depuis la fin des trente glorieuses…. », cela veut dire que le chômage de masse, la paupérisation rampante et d’autres phénomènes liés aux nouvelles données économiques ont augmenté les dépenses de l’état, les rentrées fiscales ont simultanément diminué. Autrement dit: les gouvernements successifs ont continué à dépenser comme si il n’y avait pas de faits nouveaux.
Charles A.:
Je vous demande: qu’est-ce qu’il a fait le parti communiste, les partis de gauche, les électeurs pour protéster contre l’endettement? Rien, car la gauche comme la droite on fait la même chose: emprunter. Il fallait bien gagner les élections, c’est ca l’enjeu principal, et quelque soit le parti: contenter son électorat et satisfaire les bastions socio-professionnelles qui constituent la clientèle du parti concerné.
Vous rembourser « les cadeaux » 🙂 ? Je pense que vous l’avez compris: je ne suis pas partisan ni sympathisant du PCF ou d’autres illuminés de l’extrême gauche. C’est un univers qui se dérobe de mon entendement. Mais je suis pour l’échange.
Parce qu’avant que la Chine ne montre le bout de son orteil en Grèce, les lobbies financiers US,entre autres, ne mettaient pas la « zone » en Europe ! c’est une blague !
Lobbies, d’où qu’ils soient = truanderie, escrocs , ( voir le coup de la « presque grippe », ne serait-ce que pour la France, par le biais des lobbies pharmaceutiques + propagande à la clef ! et organisation ubuesque et inopérante )….
Alors , c’est de ce système financier pourri et des lobbies y afférents – d’où qu’ils soient, du Taklamakan ou de Patagonie !! dont il faut se débarrasser !
Evidemment, c’était le coût …mais un tel coût, totalement inutile sur le plan de la Santé Publique – mais irriguant largement les spéculateurs – fiche un coup au moral !
@ Germanicus
Il ne suffit pas de traiter « d’illuminés » toute la gauche,
autrement dit les défenseurs du travail contre le capiral.
Les chiffres sont têtus, sans illuminures:
Ce sont les cadeaux au capital qui ont creusé la dette,
de l’aveu même du rapporteur UMP Carrez:
http://hussonet.free.fr/carrez.pdf
L’agence Fitch dégrade d’un cran la note de l’Irlande
L’agence de notation financière Fitch a dégradé mercredi la note de dette à long terme de l’Irlande, à A+ contre AA –, assortissant sa décision d’une « perspective négative », en raison du coût jugé « exceptionnel » du sauvetage des banques du pays par l’État. « La dégradation de la note de l’Irlande reflète le coût exceptionnel, et plus élevé que prévu, de la recapitalisation des banques irlandaises, notamment l’Anglo Irish », a expliqué Fitch dans un communiqué. « La perspective négative traduit les incertitudes concernant la vigueur de la reprise économique et le redressement budgétaire à moyen terme », ajoute le texte.
lesoir.be
Mercredi 6 octobre 2010 :
USA : le secteur privé a détruit 39 000 emplois en septembre.
Boursorama
baisse contre toute attente!:-)