Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Je regardais hier les chiffres de fréquentation du blog : 364.000 visites en mai, 235.000 en septembre. Ma vidéo du vendredi : « Le temps qu’il fait », du 7 mai a été vue par 13.000 personnes, celle de vendredi dernier par 4.000. Et je me dis : « Nous sommes en train d’échouer dans quelque chose que nous voulions entreprendre ».
Hier dans la nuit, je lis dans Le Monde, un article intitulé : « La Grèce, « porte d’entrée » de la Chine en Europe ». Et je vais me coucher. Et au réveil, j’ai cette image qui me vient : celle que j’ai mise en titre : de l’adolescent qui a fait une connerie, et que son père vient chercher au poste de police.
Automne 2008 : le système financier américain s’effondre aux États-Unis. Leurs dirigeants sont désemparés. Les Chinois doivent les rassurer : ils ne se débarrasseront pas de la dette américaine qu’ils détiennent en quantité faramineuse. La situation catastrophique des Government-Sponsored Entities, Fannie Mae et Freddie Mac, susceptible de déstabiliser le pays tout entier, est provisoirement résolue non pas par des conversations à Washington mais par des coups de téléphone entre Pékin et Washington, où les Américains écoutent et prennent des notes. Printemps 2010 : la zone euro va exploser d’un instant à l’autre, un coup d’arrêt est donné au pourrissement de la situation quand on déclare en Chine que les fonds souverains continueront à diversifier leurs avoirs entre un panier de devises représentant les différentes puissances économiques. Il y a quelques jours, c’est la Grèce, dont la situation était jusque-là désespérée – ou le serait en tout cas dans trois ans – qui est sauvée d’affaire par la Chine. Demain, ce sera l’Irlande, et après-demain, l’Espagne, et le jour suivant : nous tous.
Au plus fort de la crise, nous nous sommes dits : « Un système s’effondre, nous allons rebâtir ! » Et qu’est-ce qui s’est passé ? Aux États-Unis, on s’attendait à ce qu’Obama mette à la tête de l’économie Joseph Stiglitz ou Paul Krugman. À la place, on a eu Larry Summers, un personnage dont j’ai brossé le portrait récemment, qui avant même sa nomination avait déjà acquis la réputation d’économiste le plus calamiteux de toute l’histoire des États-Unis. En Europe, on a confié le soin de réparer aux responsables de la crise. J’ai rapporté ici ma déposition devant la commission du Parlement européen qui enquête sur les causes de la crise : nous étions huit, et je me demandais ce que je faisais là aux côtés de sept apparatchiks de banque ou de gouvernement, ânonnant la com de leur organisation. Les décisions sur les hedge funds européens ont été ajournées pour permettre à Mr. Gordon Brown d’essayer de gagner des élections parlementaires perdues d’avance, et l’aide à la Grèce a été retardée de plusieurs mois pour permettre à Mme Merkel d’essayer de gagner des élections régionales perdues d’avance. En Occident, Europe et États-Unis confondus, il n’est pas nécessaire de nous infantiliser : nous faisons cela très bien nous-mêmes.
Nous ici, sur le blog, nous avions dit : « C’est à nous de résoudre nos problèmes, c’est à nous de prendre les choses en main ! » Mais à quoi bon, la Chine veille, la Chine dans le rôle du père de famille responsable, qui vient chercher au commissariat son fils qui accumule les conneries. Et qui a plusieurs fils aussi stupides. Et qui ne dit rien, en espérant qu’ils apprendront.
La Chine a sauvé la Grèce. Tant mieux pour elle. Mais je ne sais pas, ce matin je me sens vieux.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
514 réponses à “L’ado que son paternel va chercher au commissariat”
Allez : au travail !
Bizarre tout de même que le travail n’intervienne pas systématiquement dans les réflexions sur la monnaie, sur l’économie et la finance…Par exemple quand PSJ nous parle de sa MU (de manière tout à fait délicieuse dois-je avouer maintenant que je comprends le grec ancien) sans faire allusion au travail et à la manières dont elle y est adossée, ça me fait également me sentir vieux. Pourquoi la monnaie n’est-elle jamais décrite comme la clé de notre servitude ? Les chinois veulent préserver cette clé car ils n’ont pas d’autre choix de gestion de leur population : ils sont en cela aussi « occidentaux » que nous. Je n’arrive pas à comprendre…Comment peut-on accepter cet énorme pourcentage d’emplois occupés par des gens qui ne mettent aucune passion à effectuer leur tâche (leur vie en fait : il ne faudrait jamais l’oublier), simplement parce qu’ils y sont obligés ? Comment peut-on accepter cet énorme pourcentage d’emplois créés uniquement pour donner une place « en prison » au maximum de gens afin qu’ils ne se retrouvent pas à l’extérieur où, si jamais ils devenaient trop nombreux ils pourraient se mettre à étudier les murs vus de dehors..? Comment peut-on accepter la surproduction et la surconsommation de biens qu’entraîne cette surpopulation carcérale ? Et les dégâts qu’induisent ces excès ?
Non, décidément, contre vents et Pierre-Yves, je maintiens : ce n’est pas la monnaie qu’il faut réglementer ou supprimer, mais le travail : c’est plus rapide, plus humain. Mais pas de manière autoritaire : il faut, et il devrait suffire, de placer cette réflexion en tête(s) de pont(es) pour que l’éclairage soit suffisant entre les murs. De nombreuses réflexions et applications sont dores et déjà en marche où l’activité-passion est mise au centre des échanges entre individus, mais elles sont bien vite marginalisées : leur essence est ramenée à la monnaie.
J’ai beaucoup aimé quand vous avez qualifié le combat des retraites de combat d’arrière-garde. J’aimerais que l’humanité entière en arrive à considérer le combat sur une nécessaire régulation de l’économie également comme un combat d’arrière-garde.
Bien à tous.
(…) »Agiter le péril jaune ce n’est que se détourner de la cause des inégalités,
des guerres et de la destruction de la planète. »…
Entièrement d’accord, je n’ai rien contre la Chine bien au contraire, je souhaite même qu’elle puisse détruire ces « PlouKs » qui se prennent pour Dieu en occident.
Après nous avoir fait marcher à la baguette pendant des siècles, les occidentaux riches n’ont plus qu’a apprendre à manger avec des baguettes et proprement SVP.
De tout les façons pour les pauvres cela ne change pas grand chose.
Mes amis les riches il faudra vous y habituer.
Je souhaite une réussite totale à la Chine qui l’a bien méritée, elle a tant souffert.
Même Jean de la Fontaine est d’accord.
Quand vous parlez de la Chine, vous parlez des patrons capitalistes d’état ou des autres habitants ?
Si Non relire et réécouter Paul Jaurion ;
13 jan 2010
Comment la vérité et la réalité furent inventées – présentation de l’auteur
La fréquentation de votre blog diminue? C’est normal. Au début c’est à dire il y a 18 mois je lisais votre blog, je trouvais certaines de vos analyses pertinentes et très intéressantes.
Et puis le discours sous jacent a montré son vrai visage, il est gauchiste. Dénoncer les excès des irresponsables oui, mais si c’est pour retourner aux vieilles lunes gauchistes, non.
Et ne parlons même pas du réchauffisme alors que l’on ne sait toujours pas prévoir la météo à trois jours!
« Gauchiste » pour disqualifier une réflexion complexe sur le système économique, cela colle peut-être bien dans les colonnes du Figaro. Ici, c’est un peu court comme argument…
Julien Alexandre = Franquiste et gauchiste : la perle rare !
(Qu’est-ce que vous ramassez en ce moment !)
@ Thomas
Ce qui est intéressant, c’est cette idée de « révélation » : soudain, on tomberait le masque. Alors qu’en réalité, il n’y a aucune discontinuité dans le discours et les propositions. Je préfère croire que c’est le temps qu’il a fallu à certains pour comprendre ce qui se disait ici 🙂
En tout cas, pour la météo , »on » peut peut être faire quelque chose pour toi
http://www.meteolafleche.com/previsionssaisonnieres.html
ralala , je préfére les jérémiades de notre Jérémie à Jacob …
Ah là là, Jacob…
Mais c’est vrai que JF Kahn dit qu’il faut lire tout le temps le Figaro pour bien comprendre ce qu’il se passe.
Entre les lignes du Figaro, on peut trouver à l’occasion des diagnostics pertinents des dysfonctionnement du monde du travail ou du capital. C’est quand on passe aux « remèdes » qu’il y a disons, une certaine cécité du porte-monnaie.
A mon avis, ce que Jacob appelle « gauchiste », ce sont les tentatives + ou – « holistes » de proposer des solutions. Et c’est vrai que ca revient à réguler ou reconsidérer des gros morceaux, changer la monnaie, la valeur travail, etc.
Il y a bien une tension énorme entre une analyse et une solution qui tend à s’appuyer sur une analyse, on peut dire ça de Marx parmi d’autres. Mais peu ici on fait des « manips ». Jorion en a fait pas mal vu sa bio. D’où cette notion de l’interdiction des paris parce qu’elle amène par un sussurement à se demander « mais pourquoi voulons nous bien telle ou telle manière de gagner de l’argent ? » , The question morale. Et « pourquoi des intérêts » (quand il n’y a pas de « production » en face).
Cette approche, qui fêle l’édifice par l’introduction d’un questionnement qui en fait voir la métastabilité (la possibilité qu’il passe à un autre état bien bien différent), est assez heureuse me semble-t-il.
Je suis moins convaincu par des tentatives plus du ressort des « grandes théories », du type PSJ, (un peu moins : VB, zébu).
Là, c’est le risque « gauchiste », le remède peut aussi redevenir poison.
C’est aussi pourquoi j’aime bien les analyses Stiegleriennes, pourtant déprimantes à leur façon (pas autant que Baudoin de Bodinat, hors concours…) . Mais il y au centre l’ambiguité fondamentale de notre usage des techniques depuis qu’on a des supports de mémoire (âge de pierre, la pierre taillée mémorise une partie du « patrimoine » de l’humanité entre les générations, son art culmine en -50000 en gros). Pour Stiegler, le sophisme du temps de Platon rentre dans cette description et en est même l’exemple de choix. Les grecs créent une pensée abstraite (support = le langage « asymétrique », est immatériel dans ce cas), pensée qui peut s’échapper des déterminations « ethniques » (les dèmes, les familles,…), et hop hop et hop, des gens (les sophistes) en font un outil pour briller dans les salons et monnayent même cela. La couche de langage est un miroir très déformant vis à vis de cette couche primaire du support de mémoire, ce qui fait que l’aspect poison/remède de la technique n’est pas perçu pareil en Chine et ici.
En gros, j’aimerais bien une théorie dynamique, dont l’essence soit une dialectique, et qui « coule » comme nos vie, non qui soit figée dans un dogme. On est là soit à remonter à Héraclite, soit au cœur des mystères économiques, des « esprits animaux » de Keynes aussi, de ce qui fait que même informé, le système se sature, tout comme une colonie de bactérie ne sait pas prospérer dans un environnement trop stable, elle souffre de sa limite (ses bords), de l’absence de renouvellement des mutations etc..
Mais c’est vrai qu’une vision fluide semble faire fi des avancées des Lumières, et que cela coute dans le moule culturel d’ici.
Jacob met du temps à la détente…
Il en est resté à « La maladie infantile du communisme »
quand l’actualité, que François passe tellement de temps à décortiquer,
ne concerne que « La maladie sénile du capitalisme ».
Il lui faudra autant de temps pour s’apercevoir du réchauffement climatique ?
« Gauchiste! « …
Quand j’entends cet argument, je sais tout de suite que j’ai affaire à une sorte d’infirme…Et j’en arrive à avoir comme de la pitié…
@Timiota, « j’aimerais bien une théorie dynamique, dont l’essence soit une dialectique, et qui « coule » comme nos vie, non qui soit figée dans un dogme… » …. ha… comme je vous comprends, filets et félicité…
Voici la certitude divine que j’ai trouveÌe en toutes choses: c’est sur les jambes du hasard qu’elles preÌfeÌ€rent – danser! Nietzsche (Ainsi parlait Zarathoustra)
Mon cher Jacob.
Ici, sur ce blog, ce n’est pas gauchiste : c’est droit, c’est clair.
Votre affirmation est donc un peu gauche.
Salutations d’un gaulliste.
@ Jacob
Gauchiste ne veut plus rien dire de nos jours mon pauvre ami, vous êtes complètement OUT.
Cher M. Jorion,
Votre situation et votre état d’âme me rappellent les miens, lorsqu’après m’être échiné dans mon coin à faire prendre conscience du risque climatique, avec conférences, action auprès des élus etc… je me suis rendu compte que rien ne serait fait qui risque de pénaliser la sacro-sainte croissance et le flot de pognon que les privilégiés en extraient.
Nous ne sommes pas vraiment en démocratie, ou alors une « démocratie-causetoujours », mais en ploutocratie oligarchique; je vous recommande la lecture des ouvrages récents de Michel et Monique Pinçon (les Ghettos du Gotha ; le Président des riches) : une classe dirigeante parfaitement organisée et consciente d’elle-même a pris le pouvoir, avec l’objectif de s’y maintenir et de se servir, et pour seule limite de savoir jusqu’où ne pas aller trop loin dans l’exploitation de ses « domestiques ».
L’expérience montre que, tant que ces derniers ne sont pas acculés à la dernière extrémité, donc qu’il leur reste quelque chose à perdre, tant qu’il reste assez d’allocations de survie ou d’activités illégales tolérées permettant de s’en sortir à peu près, aucune révolution n’est à craindre, au pire quelques émeutes sporadiques dans des coins plus mal lotis que les autres.
Bien entendu, la plupart des « éléphants » du PS appartiennent à cette oligarchie. Quant aux partis qui pourraient peut-être vraiment tenter de changer les choses en touchant aux privilèges de cette classe dirigeante, tout est fait pour qu’ils n’aient pas les moyens de parvenir au pouvoir.
C’est la faillite financière compliquée de mauvaises récoltes qui ont fait chuter Louis XVI. Tout se présente donc très bien de ce côté-là : faillites et catastrophes climatiques seront au menu avant 2020, avec une crise énergétique en prime au cas où ça ne suffirait pas (remarquez que le pétrole a gentiment renchéri de 10 % depuis juin). Ce qui me semble manquer pour l’instant, c’est un groupe social prêt à ramasser le pouvoir lorsqu’il sera à prendre, l’homologue de la bourgeoisie de la fin du 18ème siècle s’appuyant sur les encyclopédistes et leurs continuateurs. Et pas seulement dans l’hexagone, cette fois-ci.
Nos systèmes politiques négligeant par construction le long terme, un effondrement de cette civilisation ne pourrait être évité que par des miracles technologiques et climatiques que l’on ne voit pas venir. Il vaut donc mieux le considérer comme inéluctable, et préparer la suite.
Vous y contribuez, par vos livres surtout; colère ou coup de déprime, qu’importe : l’important est de continuer, mais vous ne suffirez pas à la tâche. Il vous faudrait constituer un groupe avec des chercheurs d’autres domaines partageant ces préoccupations, afin de définir les objectifs d’un nouveau système, ses constituants et comment transiter vers lui sans trop de dégâts (et sans refaire le coup de la dictature du prolétariat). Il y a une grosse part de politique là-dedans, inévitablement.
Qu’en dites-vous ?
La notion de « toujours plus » est une notion capitaliste qui oublie que le mieux peut devenir, parfois, l’ennemi du bien .
Le capitalisme est hyper-actif et amoral, c’est la raison de son épuisement physique et psychique.
Ce qui remplacera le capitalisme sera quelquechose qui s’attachera à faire bien , quelquechose de lié à l’écologie dans le respect de l’humain , ou carrément l’inverse si le monde devient définitivement suicidaire. La dictature nous guette, mais après tout, nul n’est à l’abri d’une bonne nouvelle .
Pour cerner le prévisible , il faudrait comprendre les chinois , donc être au fait de leur culture .
La notion d’équilibre à l’air d’y avoir son importance .
Ce qu’ils vont perdre avec le dollar et des dettes fumeuses, il se peut désormais qu’ils le retrouvent avec l’euro et des prêts intelligents .
L’argent ne se respire pas, les actions ne se mangent pas , et le capitalisme est imbuvable…
ps / la » fin » de l’euro reportée de 6 mois 😉 ?
Je ne sais pas pourquoi, cet après-midi j’étais plongée dans un livre, « The Catholic Imagination » par Andrew Greeley (University of California Press, 2000), à la dernière page, en conclusion, ce passage:
I suggest to you that you consider the possibility that the crowd of Catholics is cheering for itself, for its Church, and for its UNITY IN DIVERSITY. The pope symbolizes the Church and God’s presence in it. It is not a perfect Church and he is not a perfect man. He makes mistakes under ordinary circumstances, just as the rest of us do. The cheering Catholics who may disagree vehementlly with the pope on many issues – and he would tell them that they are wrong to do so – nonetheless applaud him not out mindless obedience but because of ENTHUSIASM FOR A WAY OF LOOKING AT LIFE which they learned from their intimate and local relationships. The pope confirms for them that the enchantment is real, that grace is everywhere, that the stories they’ve heard are true.
– Quelqu’un s’y est essayé mais sans trop succès. Il faut dire que Nino a fait un vrai massacre …
http://zo3.dyndns.org/blog/2008/04/22/nino-ferrer-mao-et-moa/
– Et pour rester dans l’ambiance
ni hao (toi bon)
wo renwei peak oil hen bu hao (je penser Peak oil très pas bon)
wo-men de wenti hen ta (nous ‘avoir’ problème être très grand)
ni renwei shenme ? (tu penser quoi)
wo shi yi ge bi-li-shi ren, (je être belgique personne)
bu shi zhong-guo ren (pas être ‘pays millieu’ personne)
ni shi faguo ren, shi bu shi ? (tu être france personne, être pas être ?)
zai jian (au revoir)
http://www.deezer.com/fr/#music/result/all/quatre%20bacheliers
@ Charles A. dit : 6 octobre 2010 à 12:58
« Je n’ai pas de Cac » se permets de vous aider à corriger votre aveuglement idéologique.
Avant qu’il n’y ait, dans les pays développés, notamment européens, des systèmes de protection de type sécurité sociale ou retraites par répartition, vos ancêtres comme les miens, même très pauvres, pensaient à l’incertitude du futur.
Les chinois sont dans cette situation et se comportent comme le faisaient encore les gens dans nos pays avant la dernière guerre mondiale.
Pour pouvoir faire face au futur, et même s’ils n’avaient que trois sous, ils étaient conduits à économiser ne serait-ce que trois fois rien pour affronter les contraintes à venir, même si en final leur pactole était dérisoire.
Pour y parvenir, ils devaient adopter un comportement de capitaliste qui vise à minimiser la consommation courante et à maximiser l’accumulation. Une telle attitude est tout à fait compatible avec des objectifs écologiques.
A votre insu, votre cerveau, comme celui de beaucoup d’autres, a été lavé par les propagandistes d’une idéologie pernicieuse visant à faire croire que dès lors qu’on n’a pas d’argent, c’est parce que des riches vous l’ont pris et qu’en conséquence ça n’est pas de votre faute.
C’est une erreur de base. Pour avoir des économies, il faut avant tout être motivé pour éviter le gaspillage afin de réduire la consommation et, ce faisant, avoir de meilleures chances d’avoir un solde positif à la fin de la semaine, du mois, de l’année, de la vie et d’accumuler ainsi progressivement.
Ces propagandistes, n’aspirent qu’à voir se développer la lutte des classes plutôt que tendre vers une union harmonieuse apte à rendre la communauté, toutes classes confondues, plus forte et ainsi mieux en mesure d’assurer sa survie.
Quelle humiliation, pour les tenants de la lutte des classes, de voir un pays communiste construire une telle puissance économique avec des méthodes capitalistes qui permettent d’élever tous les acteurs au rang d’adultes alors que chez nous,nos systèmes les infantilisent et les fragilisent.
Le plus terrible vient du fait que, dans une perspective de restrictions annoncées, les chinois sont infiniment mieux armés que nous pour supporter les épreuves. Ils survivront bien mieux que nous et en cela ont plus de chance de passer favorablement les épreuves de sélection naturelle qui régit notre espèce comme toutes les autres.
@ juducac
Les grèves en Chine sont des actions attentatoires à la survie de l’espèce ?
jducac,
« A votre insu, votre cerveau, comme celui de beaucoup d’autres, a été lavé par les propagandistes d’une idéologie pernicieuse visant à faire croire que » le travail (je précise pour vous : le salariat) c’est la vie !
« C’est une erreur de base. » « Ces propagandistes, n’aspirent qu’à voir se développer la lutte des classes plutôt que tendre vers une union harmonieuse apte à rendre la communauté, toutes classes confondues, plus forte et ainsi mieux en mesure d’assurer sa survie. »
Oui : rien d’étonnant à « voir un pays communiste construire une telle puissance économique avec des méthodes capitalistes qui permettent d’élever tous les acteurs au rang » d’esclaves ! (« alors que chez nous,nos systèmes les infantilisent et les fragilisent. » : c’est une manière de le dire !)
Quant à la « sélection naturelle » : ça vous semble naturel de passer la quasi-totalité de ses journées et de sa vie enfermé entre quatre murs pour « avoir de meilleures chances d’avoir un solde positif à la fin de la semaine, du mois, de l’année, de la vie et d’accumuler ainsi progressivement. » ?
@ Pierre-Yves D. dit : 6 octobre 2010 à 23:23
Pour les grèves en Chine, notez qu’elles naissent dans des entreprises non chinoises.
Elles contribuent à affaiblir les propriétaires étrangers et participent donc au processus de sélection naturelle. Le plus fort, la Chine s’emploie à éliminer les autres pays. La Chine dispose de tous les atouts pour y parvenir notamment en devenant prêteur à d’autres états.
De plus, les grèves contribuent à réduire l’écart de revenu entre chinois et occidentaux. Cela va accélérer l’appauvrissement des occidentaux et tendre vers un nivellement mondial. Cela doit vous satisfaire.
Pendant ce temps nous gaspillons nos énergies dans des grèves vaines pour des retraites par répartition là où les chinois capitalisent.
Il y avait autrefois, mais il y a bien longtemps de cela, un temps où la société se divisait en deux camps : là, des gens d’élite, laborieux, intelligents, et surtout doués d’habitudes ménagères; ici, un tas de coquins faisant bombance du matin au soir et du soir au matin. Il va sans dire que les uns entassèrent trésor sur trésor, tandis que les autres se trouvèrent bientôt dénués de tout. De là la pauvreté de la grande masse qui, en dépit d’un travail sans fin ni trêve, doit toujours payer de sa propre personne, et la richesse du petit nombre, qui récolte tous les fruits du travail sans avoir à faire œuvre de ses dix doigts.
Ces insipides enfantillages, on ne se lasserait pas d’en rire… « Une union harmonieuse apte à rendre la communauté, toutes classes confondues, plus forte… », cela semble un peu fade mais admettons par hypothèse, qui n’en rêverait ?
Pourtant, et fort curieusement, ce sont dans les rapports quotidiens de la presse économique, que l’on ne cesse de se gargariser de vocabulaire martial : guerre économique par là, implacable concurrence internationale par ici, survenue inopinée de l’innovation miraculeuse qui doit enfin permettre de rattraper le retard sur l’ennemi, conquête de nouveaux marchés, etc. Par contre dans les manuels béats de l’économie politique, c’est l’idylle au contraire qui a de tout temps régné. A leur dire il n’y eut jamais, malencontreuses affaires courantes exceptées, d’autres moyens d’enrichissement que le travail et le droit.
L’abus d’intérêts, la détournement de marchés publics, la collusion et l’entente, le management par la terreur, le trafic de médailles, le déménagement des machines durant la nuit : inventions de gauchistes aux crânes lavés que tout cela !!
En fait, les méthodes de l’accumulation primitive sont tout ce qu’on voudra, hormis matière à idylle. Dans les annales de l’histoire réelle, c’est la conquête, l’asservissement, la rapine à main armée, le règne de la force brutale, qui l’a toujours emporté…, jusque là…
@ Nikademus dit : 7 octobre 2010 à 11:50
L’important est, pour une communauté, que chacun de ses membres se sente pris en considération par ses congénères en dépit des différences de statut donc des richesses propres, matérielles ou autres.
Ces différences ne posent pas de problème quand, au titre des valeurs morales enseignées, chacun est conduit à œuvrer de son mieux pour assurer sa mission individuelle en accord avec la mission supérieure de la communauté.
Selon moi, le devoir supérieur de tout être vivant est d’œuvrer à la perpétuation de son espèce. Son devoir n’est pas de rechercher le plus rapidement possible le maximum de jouissance personnelle. Au contraire, le devoir de chacun est de se préoccuper du futur et de laisser le plus de chances possibles à ses descendants pour leur permettre d’accomplir leur propre mission à leur tour.
Pour atteindre cette mission première, chaque être est conduit à mettre en œuvre son capital de départ, notamment génétique, auquel s’ajoute ce qu’il peut capitaliser en richesses diverses (courage, connaissances, compétences, habiletés particulières, valeurs morales, etc…) lesquelles dépendent notamment de l’exercice de sa liberté individuelle en respectant des lois en vigueur dans sa communauté d’appartenance.
En final, le capital transmis individuellement est donc forcément très inégal entre tous les individus ; d’où à mon avis, l’utopie et la malfaisance des objectifs égalitaires défendus par certains.
Logiquement, la somme des capitalisations individuelles transmises constitue le capital de départ d’une nouvelle génération de la communauté d’appartenance. La sélection naturelle s’opère peu à peu ainsi, sans que cela empêche certaines régressions comme on peut le constater lorsque par exemple une ou plusieurs générations se laissent aller à une consommation excessive d’alcool ou se livre à des pratiques néfastes pour l’espèce.
Le plus grave des inconvénients attachés à la promotion de l’égalitarisme c’est d’implanter dans l’esprit des individus un sentiment de jalousie à l’égard des mieux pourvus. La jalousie est un défaut qui rend malheureux celui qui en est porteur et qui de plus nuit à une vie harmonieuse au sein d’une communauté la rendant moins performante par rapport à celles qui restent soudées en dépit des inégalités.
La politique d’incitation à la lutte des classes au sein d’une communauté engendre des déperditions internes qui pénalisent forcément la communauté par rapport aux autres. http://www.pauljorion.com/blog/?p=9807#comment-70123
La Chine communiste surfe jusqu’alors sur la dynamique qu’impulse ses grands entrepreneurs. Elle changera peut-être, mais pour l’instant elle met à profit l’avantage compétitif que constitue la présence sur son sol d’un grand nombre de travailleurs (parfois placés en batterie comme des animaux) qui travaillent beaucoup, consomment peu et capitalisent tels des capitalistes. Ils visent tous à être capitalistes, même les pauvres.
http://www.dhnet.be/infos/economie/article/326741/nombre-record-de-milliardaires-en-chine.html
A l’obsédé du CAC 40,
Alors, là, quelle ânerie ! quelle malhonnêteté intellectuelle confondante ! :
Nos ancêtres – j’ai eu la chance de connaitre des personnes nées au XIX ° siècle, issues de milieux modestes , et qui parlaient de leur propres parents – …
Ils ne capitalisaient pas !
Ils travaillaient beaucoup, pour vivre au quotidien et pour économiser, en cas de coup dur…et non capitaliser ! ( vous confondez avec les banquiers et rentiers de l’époque Napoléon III ! et les 200 familles ! ) …pas de placements douteux en banques, pas d’intérêts faramineux …pas de rapport entre la caisse d’épargne de l’époque, et les malfrats actuels …
( ce que dit Lordon : le métier de banquier doir redevenir ce qu’il était : ennuyeux ! =) n’ont qu’à trouver autre chose pour sortir leur adrénaline ! )
Les gens ayant commencé à travailler jeunes, et devant travailler tard, mouraient travaillant toujours à 69, 70 ans !
Question gaspillage, hyperconsommation [les progrès et inventions avaient un but : une amélioration de la vie pour le plus grand nombre], l’époque ne s’y prétait pas : ce qui était une bonne chose …
Nous mangions les légumes de saison, qui étaient bons et dépourvus de pesticides, Il y avait des jardins ouvriers …
Qui a mis en place cette idée de faire consommer de plus en plus tout et n’importe quoi ? cela vient de la société US …voir les techniques manipulatoires de Bernays, mises en place il y a fort longtemps aux USA, et qui sont arrivées ici, au point d’abrutir une grande partie de la population …
la TV pour Bébé : il fallait oser le faire : inconscients imprégnés de pub, avant même la verbalisation …lire B.Stiegler =) sur le populisme industriel , voulu par nos dirigeants : c’est si facile de manipuler ensuite…
ça profite à qui ?
J’ouvre mon ordi : je suis agressée toutes les mn par une ineptie, une pipolerie =) pourquoi à votre avis !
Bref, vive le 19°siècle en pire ! et vive la rente : la vôtre, bien sûr !
Ah, qu’il est bon d’avoir des gueux à exploiter, et à humilier : on se sent exister !
Les français sont prêts à changer leur regard . Ils sont tout à fait courageux pour aller vers une vie cohérente, travailler ce qu’il faut ( pas de travail pour tout le monde ! =) au lieu d’augmenter
travail par semaine et annuités, il faudrait peut-être partager ) à condition qu’il y ait du sens !
Si vous appelez sens, travailler pour qu’un % de la population s’en mette plein les poches , pas moi !
Répartition – Partage – Dignité
@ M
http://www.wat.tv/video/jaures-jacques-brel-xx6q_2frhb_.html
Eux n’avaient pas le choix, nous nous l’avons parceque nous consommons.
Je suis cetain que Jaurès m’approuverait.
« le devoir de chacun est de se préoccuper du futur et de laisser le plus de chances possibles à ses descendants pour leur permettre d’accomplir leur propre mission à leur tour. »
Sur ce point nous devons tous être d’accord sinon nous ne sommes que des monstres.
@ M dit : 7 octobre 2010 à 16:53
Etes-vous fier de votre entrée en matière ? Pensez-vous servir votre communauté nationale et celle de ce blog en vous laissant aller à une violence verbale qui frise l’insulte ?
Vous avez tort de vous emporter ainsi et ce, pour plusieurs raisons.
En premier, si vous exécrez le mot capital, c’est bien regrettable parce que le capital est l’essentiel, le fondamental, le primordial. Consultez une encyclopédie cela pourra vous aider.
Ensuite vous prétendez qu’économiser n’est pas capitaliser, ce en quoi vous vous trompez : voyez le site suivant pris au hasard : http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/capitaliser/
Avouez qu’en attribuant à votre interlocuteur, sans en apporter la preuve, « une malhonnêteté intellectuelle confondante » le compliment peut très honnêtement vous être retourné preuve à l’appui.
Figurez-vous que les millions de petits épargnants disposant d’un modeste livret de caisse d’épargne, que vous le vouliez ou non, capitalisent. Prétendre le contraire est ne pas connaître la langue française.
Je pourrais arrêter là ma réponse à un commentaire qui ne mérite probablement pas plus, mais je me dois d’honorer mes parents qui eux aussi sont nés au XIXème siècle.
Mon père, né en 1911, ainé d’une famille pauvre de 7 enfants a connu la misère. Lorsqu’il était enfant, un œuf accompagné de pain constituait tout le repas, mais il devait être partagé entre les deux ainés de la fratrie ; l’un avait le blanc l’autre le jaune.
A 14 ans, il a été placé comme commis de ferme. Lorsqu’il s’est marié à 24 ans il était ouvrier agricole puis il a terminé sa carrière comme ouvrier maçon. Il est décédé à 90 ans malgré toute une vie de travaux pénibles et après avoir construit lui-même la maison familiale. Cette dernière a constitué, ne vous en déplaise, une capitalisation immobilière des efforts de mes parents.
Comme des millions de chinois pauvres d’hier et d’aujourd’hui, ils ont eu le courage d’épargner, d’éviter de gaspiller, d’accumuler sous par sous leurs maigres économies au fil de leur vie de labeur en prévision du futur.
Ma mère, née en 1914, dans une famille tout aussi pauvre de 10 enfants (sans allocations familiales) a été placée comme servante de ferme à 13 ans. A 96 ans elle vit encore en maison de retraite, sans être à la charge de ses enfants, grâce aux capitaux issus de la vente de sa maison.
Voila un exemple qu’il me plait de vous apporter pour illustrer un comportement capitaliste vertueux. Il mérite bien plus de respect et de considération, qu’un stupide dénigrement idéologique infantilisant.
Mes parents ont de plus été très largement récompensés par un autre investissement. Celui réalisé sur leurs enfants auxquels ils ont inculqué de très précieuses valeurs morales. Cela a permis à leurs descendants de connaître une vie heureuse jusqu’alors en se contentant de ne jamais être jaloux et de ne pas critiquer les plus riches qu’eux.
Si vous n’avez jamais connu le bonheur que cela procure, je vous conseille d’essayer. C’est l’idéal pour se prendre en charge au lieu de s’en prendre aux autres.
Ma façon de voir les choses est diamétralement opposée à la votre, vous soulevez cependant une question importante.
Du vice ou de la vertu quel est le fondement de la prospérité ? Selon les uns la cupidité est le véritable cause de la richesse collective, c’est la conception de Mandeville, pour d’autres, dont vous, c’est la transmission et le respect de valeurs morales, la condition de toute prospérité. Dans les faits souvent la vertu est le masque du vice ou de l’avidité, de l’hubris.
Sur ce blog il a été beaucoup question de moraliser le capitalisme, comme en écho aux déclarations de bonne intentions martelées dans la phase aigûe de la crise. De prime abord il semblerait ainsi que nous retombons dans les ornières du débat autour du vice et de la vertu. Pourtant ce n’est pas de cela dont il s’agissait.
Il y a une autre voie, celle là-même qui a été proposée par Paul Jorion.
Lorsqu’il est question d’étendre la sphère de la moralité jusqu’ici réservée à la seule sphère du politique, le politique devant ici s’entendre comme institution humaine ayant pour vocation la canalisation des violences, il ne s’agit pas d’inculquer des valeurs aux individus pris un à un de sorte que de l’addition de leurs comportements vertueux résulterait une économie elle-même vertueuse.
Il s’agit de réduire la puissance destructrice de l’économie lorsque celle-ci est laissée à elle-même, ce que révèle en pleine lumière une crise qui s’approfondit de jour en jour avec ses guerres économiques, qui pour la conquête des marchés, qui pour s’assurer un approvisionnement énergétique, et maintenant ses guerres monétaires, sans oublier les guerres tout court qui n’ont d’autre but que de constituer des ennemis imaginaires, un camp du mal en face duquel on voudrait apparaître comme le bien.
Ainsi au nom du bien c’est le mal qui est fait, si toutefois l’on entend par là l’exacerbation des guerres économiques, d’une concurrence entre les nations au final dommageable pour tous, cela même qui pour vous représente au contraire le gage de toute réussite, en tant que l’affirmation de votre loi naturelle du plus fort qui fait l’impasse sur la diversité des sociétés humaines, certaines devant nécessairement l’emporter sur les autres. Malheur aux vaincus.
Or moraliser le capitalisme dans le sens où l’entend Jorion c’est se mettre dans la perspective d’une évolution de l’humanité sur le plan politique tournant résolument le dos aux conceptions réductionnistes qui s’appuient essentiellement sur une approche purement biologique de l’humanité faisant abstraction des capacités de réflexion humaines.
Revenons donc au geste philosophique d’ Aristote, lequel en inscrivant la finalité dans le politique, les citoyens se proposant d’agir en délibérant sur les moyens d’atteindre le bien commun, celui de la cité, pose les prémices d’une phase ultérieure où cette fois ce sont les fins elles-mêmes qui deviennent objet de délibération.
Aristote était certes limité par son époque où l’humanité ne se voyait pas encore un destin commun, son horizon humain se limitant à l’ère culturelle grecque au delà de laquelle il y avait les barbares. Mais son approche, et c’est là ce qui nous importe, arrimait d’ores et déjà le politique à la science (épistémé) puisque les finalités relatives au bien résultent pour lui d’une activité de connaissance. Or les activités de connaissance s’appliquent à des domaines divers, avec leurs finalités propres. Ainsi pour Aristote, le bien se dit de l’être de façon multiple ce qui éloigne Aristote, à la différence de Platon, de toute conception univoque et intemporelle du bien.
Rapporté à la situation d’aujourd’hui, l’humanité est confrontée à des problèmes divers dans des domaines divers affectant des sociétés diverses, mais toujours ‘humanité dans son ensemble. D’où la nécessité de réfléchir aux moyens communs, ou pas, selon les approches, qui permettraient à tous les humains de vivre ensemble. Or s’il est une condition qui contrarie au plus haut point l’objectif du vivre ensemble c’est bien la loi biologique du plus fort, a-sociale, a-politique et obscurantiste, loi à laquelle est de facto associée le développement du capitalisme, par définition prédateur et colonisateur. Selon la loi du plus fort la délibération n’est tout simplement pas pensée, elle est exclue a priori.
Bien sûr on pourra se demander si le positionnement de la Chine en Grèce relève d’une logique expansionniste — en somme de la loi du plus fort –, ou bien simplement d’une mesure visant à ralentir les effets destructeurs d’un capitalisme, lui permettant par la même occasion d’accomplir sa mue auquel cas on ne pourrait plus dire que la Chine vise l’hégémonie mais seulement sa survie en apportant sa touche régulatrice.
@ jducac
Je vous réponds pour la forme, parce que vous avez pris le temps de vous adresser à moi, mais je crois quand même honnête de vous avertir que nos désaccords sur le fond me semblent proprement irréconciliables, pour les siècles des siècles.
Un point d’accord pourtant pour commencer : « La jalousie est un défaut qui rend malheureux ». Je ne suis pas personnellement jaloux des riches. Contrairement à ce que l’on entend vanter péremptoirement trop souvent, il est facile de s’apercevoir que leur mode de vie est triste, ennuyeux, peu imaginatif, corseté d’obligations sociales et mondaines pénibles.
Rien de ce que j’ai pu en apprendre ou en voir ne m’a jamais incliné à penser autrement ; ni chez le parvenu qui parade en voiture de luxe rouge putassier ; ni chez l’héritier d’une dynastie, contraint sa vie durant d’être au service du patrimoine familial afin de le transmettre aux générations suivantes.
Loin donc d’en être jaloux, leurs agissements pourraient même m’être parfaitement indifférents, tout autant que ceux des quidams qui s’adonnent à la construction de maquettes en allumettes ou à la pratique maladive des échecs. Je ne partage pas leurs goûts, je ne les envie point, grand bien leur fasse, chacun son vice.
Seulement voilà, ce qu’ils font, ces riches, pour finir, « maximiser l’accumulation » pour le résumer en reprenant votre expression, a des répercussions telles qu’elles en deviennent insoutenables (à tous les sens du terme : logiquement, écologiquement, moralement). Mais vous ne percevez pas la différence qualitative qui existe entre Liliane Bettencourt et un paysan chinois, n’est-ce pas ? Qu’y a-t-il de mal à vouloir « maximiser l’accumulation » puisque vos parents l’ont fait pour sortir de l’indigence ? N’est-ce pas une loi de la nature ? Que dis-je La Loi ?
Force est d’admettre qu’après avoir fréquenté si longtemps le blog de Paul Jorion, vous n’avez pas plus de lumière sur l’accumulation délirante qui s’opère à l’extrême, sur les raisons et les modalités de cette accumulation durant les quarante dernières années ; que des analyses qui ne soient pas fondées en naturalisant des phénomènes sociaux vous échappent absolument comme en témoigne (excusez-moi) votre très faible anthropologie de comptoir ; et finalement que vous ne croirez jamais à l’existence d’une objection aux pratiques des riches qui ne soit pas psychologique, c’est-à-dire rongée par le ressentiment d’une vie ratée à attendre de gagner au loto.
Leur argent, ils l’ont volé. On n’en veut pas. La révolution dont il s’agit est une forme des rapports humains.
@jducac: « Ensuite vous prétendez qu’économiser n’est pas capitaliser »
Et il a raison de le prétendre. Thésauriser le revenu de son travail n’est pas du tout la même chose que toucher un intérêt sur ces économies. Après appelez ça comme vous voulez, on peut dire que le premier est du capital et que l’intérêt du capital est encore du capital, mais ce n’est pas la même chose. On sait d’où provient le premier capital que le travailleur met de côté mais sait-on d’où vient l’intérêt? Avez-vous un avis jducac? Copulation des pièces?
@Pierre-Yves D.
Je crains que se poser la question de savoir ce que veux la Chine concourt davantage à nous focaliser sur l’intention singulière au détriment des nouveaux rapports de dépendance réciproque, autrement dit à souscrire inconsciemment à la logique du papa-leader. La préoccupation récurrente dans nos médias de l’hégémonie hypothétique du géant chinois me semble de ce point de vue emprunter sa logique à un monde occidental perdu bien plus qu’au monde politique et économique actuel.
Tant que nous ne sortirons pas de ce réflexe atavique à chercher des dominants nous ne pourrons malheureusement ni penser la globalité de fait ni agir pour qu’advienne une meilleure globalité (éclairée).
Je ne sais pas vous, mais je suis personnellement assez interloquée par le nombre de commentaires dans lesquels revient cette histoire de revanche de l’Orient sur l’Occident… J’en ai même failli une demie seconde par donner raison au philosophe Alain Finkielkraut, c’est vous dire ! Ni l’Orient ni l’Occident tels que nous les appréhendions (en vis-à-vis) n’existent plus depuis belle lurette et le monde, complexifié d’une manière tout à fait inédite, me parait mériter des jugements débarrassées de ces complexes d’infériorité/supériorité qui nous ramènent sans cesse à cette bonne vieille logique rassurante de la compétition et contribuent par-dessus tout à borner l’horizon. C’est la raison pour laquelle, après réflexion (café mais sans tabac ; j’ai arrêté, youpi- youpi !*) –, je regrette que le billet de Paul Jorion soit si ambivalent.
*clin d’œil à Capaud Rouge.
Martine Mounier,
Vous visez juste Pierre-Yves, c’est bien l’absence de réaction des dirigeants malgré les avertissements – qui n’émanent d’ailleurs pas que de ce blog – qui doit nous rendre furieux. Ce serait se tromper de cible et participer d’un contre-feu que de vouloir se joindre aux loups pour vilipender la stratégie chinoise, qui est avant-tout défensive, même si d’aucuns y voient la réponse du berger à la bergère.
@Pierre-Yves D. : « nos dirigeants, lesquels, ne l’oublions pas ont été élu par les peuples européen. »
Et donc? Je suis perplexe face à cette phrase. Que faut-il déduire du fait qu’ils ont été élus? Dois-je me sentir responsable d’un dirigeant pour lequel je n’ai pas voté? Et quand bien même j’aurai voté pour lui, dois-je me sentir responsable de sa trahison?
Nous savons tous que le petit jeu de la représentativité est pippé et cela de multiples manières (sélection des élus potentiels, argent nécessaire à une campagne, contrôle des média, peut-être des trucages, aucun contrôle sur le programme appliqué, aucun pouvoir de destitution, etc). Donc, qu’est-ce que cela change qu’ils aient été élus?
@ Pierre-Yves D
J’avais bien compris que la colère de Paul Jorion visait l’Europe et sa lamentable inertie.
Justement. Il me semble que ce billet – peut-être parce qu’il rate son ironie, sa clarté incisive, sa pédagogie, je ne sais pas exactement… –, il me semble que ce billet prête le flanc à ceux qui se tournent vers Pékin comme hypnotisés par une croissance encore à deux chiffres, alors même qu’ils étaient hier, et un peu aujourd’hui Nobel oblige, les premiers à vilipender un pays qui enferme à tour de bras ses dissidents.
Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il y a je trouve une incroyable ironie à lire et à entendre ces européens, à commercer par certains des commentateurs de ce blog, rêver d’un Orient mythique, fort et unifié, tout en faisant journellement leurs mea culpa universaliste, alors même que l’Orient n’a jamais été aussi semblable au capitalisme le plus atypique et universel, que des problèmes écologiques sans précédent s’avancent à grands pas en Asie, et que nous sommes vraisemblablement à la veille d’une guerre des devises qui va faire des milliers de victimes collatérales de par le monde. Guerre dont nul ne pourrait prétendre savoir avec certitude qui en sortira vainqueur. Si vainqueur il y a…
@ Pierre-Yves D. dit : 8 octobre 2010 à 00:04
« Ma façon de voir les choses est diamétralement opposée à la votre ….. » dites-vous.
C’est bien là qu’est le vrai problème. Nous aurions intérêt à nous y attaquer ensemble afin que la communauté à laquelle nous appartenons progresse. Au lieu de cela, et tout en vous appuyant sur mes déclarations que vous soulignez, vous semblez faire dévier l’échange sur l’opposition entre vice et vertu. Et, comble du comble, en déclarant : « Dans les faits souvent la vertu est le masque du vice ou de l’avidité, de l’hubris. » vous dévalorisez la vertu en instillant le doute et la suspicion à son sujet.
J’espère que vous ne tenez pas souvent un tel discours à des enfants ou des adolescents, ni même à des adultes, et que vous n’êtes pas nombreux a propager une telle vision de ce qu’est la vertu : un masque.
Cela explique bien toutefois pourquoi se développe un sentiment général visant à faire croire que « tout fout le camp », « ils sont tous pourris » « il faut une révolution » certains vont même sur ce blog jusqu’à évoquer des têtes sur des piques.
Certes il y a bien « parfois » des vices qui se donnent l’apparence de vertus, mais de grâce ne généralisons pas, car ce faisant nous contribuerions à accélérer l’effondrement de notre société. Une communauté où tout le monde n’a confiance en personne me semble condamnée à l’auto destruction. http://www.cepremap.ens.fr/depot/opus/OPUS09.pdf
Il est vrai que lorsqu’on a comme idéal de voir s’installer une société égalitaire, il est logique de vouloir couper la tête de tout ce qui dépasse. Commencer par couper la tête de la vertu pour la ramener au rang de vice va dans ce sens.
Personnellement, je pense qu’assurer la perpétuation de l’espèce exige des vertus autant que d’autres qualités. La sélection naturelle peut s’opérer sans qu’elle résulte de la victoire du vice sur la vertu.
PS : Merci de m’avoir aiguillé sur Mandeville. Bel exemple de société égalitaire que celle des abeilles. Qui dit que les hommes, pour faire survivre leur espèce, ne seront pas contraints eux aussi d’adopter des organisations très inégalitaires ? Le pragmatisme ne fait-il pas marcher le monde autant que l’idéalisme. Il perd souvent moins de temps, donc moins d’énergie, et peut donc en final, s’imposer.
Les mantras pseudo-logorréiques de la Vertu éthico-épargnante de Jduc ont désormais franchi le seuil symptomatique du simple tic verbeux pour s’installer dans la zone plus problématique du syndrome spasmophilique.
Vivement le râle harpagonien du stade terminal.
L’euthanasie du rentier en d’autres termes, si chère à qui vous savez, et, en ce qui me concerne en tout cas, pas seulement à ce cher Lord Maynard machin truc.
@la communauté jorinenne et aux modérateurs ;
Je tiens ici à m’élever contre le vil commentaire de l’individu suspect pseudo-nommé vigneron qui vient, d’un seul coup d’un seul, de souiller l’image et ravaler le haut niveau intellectuel et de courtoisie de ce blog, magnifiquement tenus à bout de bras par l’exemplaire et courageux Jducac.
Ces posts ignominieux sont l’abjecte signature d’un être dépravè qui n’a comme recours à sa profonde inanité et à sa perdition morale que la basse, insultante et, pour tout dire, dérisoire attaque ad hominem, marque des faibles s’il en est.
Devoir amèrement constater en prime que c’est cette énième déjection de cet homminicule viticolé qui bénéficie de l’honneur du 500ème rang des commentaires à l’édifiant billet de notre bien-aimé Paul doit tous nous inciter à nous ressaisir et à lutter pied à pied contre l’infâme qui cherche à discréditer ce lieu de Sagesse,de Raison et d.’Épargne.
Au nom du Père Pinay, du Fils Pébereau, et du Saint Esprit Jducac; Amen !
@ vigneron dit : 9 octobre 2010 à 13:12 et Patasky le dahut (son doublon)
Avec vigneron il est facile de faire des rimes. Il y en a une évidente, mais le respect que je porte à mon prochain m’en a inspiré une autre avec un mot que vous trouverez dans ce texte : http://www.florilege.free.fr/florilege/hugo/lecrapau.htm
Ce texte était lu en classe de certificat d’études primaires, quand il y en avait encore. Pourquoi est il revenu à ma mémoire pourtant défaillante ? Par la volonté de qui à votre avis ?
@ jducac
Ce qui me gêne dans le discours qui fait des valeurs morales la pierre d’achoppement des sociétés c’est qu’on tombe dans le moralisme, au nom duquel on justifie toutes sortes de choses. Au nom du bien un GeorgesW. Bush et sa coalition, fit la guerre à l’Irak pour y apporter la démocratie. L’axe du mal, fut-il proclamé. La réalité, nous le savons, était tout autre. Violences sur les civils, torture, contrats mirobolants et exclusifs accordés aux « amis ».
Les actes vertueux existent, je n’en doute pas, là n’était pas la question. Ce dont je parlais c’est du mal qu’on fait au nom du bien. Aussi, plutôt que de s’appuyer sur la vertu pour tendre à la société harmonieuse, je préfère partir du constat d’une perfectibilité de l’espèce humaine et de chaque être humain en particulier. Cela parce que cela nous oblige à penser des solutions collectives dont la principale caractéristique est précisément qu’elles visent à réduire les effets néfastes, voire destructeurs de cette perfectibilité. Ainsi lorsque Paul se propose de faire entrer la moralité dans le domaine économique il s’agit d’instaurer une nouvelle norme, certains interdits, parce qu’il est des actions humaines dont les effets sont si délétères pour l’ensemble de la collectivité et de même pour ses membres les plus faibles, qu’on ne peut décemment leur donner libre cours. La moralité est donc portée par une nouvelle connaissance du monde après un questionnement. Sans cela la moralité « tombe du ciel », elle renvoie éternellement aux mêmes effets et aux mêmes causes, comme si l’humanité et les sociétés diverses qui la constituent ne s’inscrivaient pas dans une histoire. Ainsi ce qui pouvait apparaître comme vrai lorsque le monde n’était pas encore globalisé, comme par exemple l’idée que les inégalités et la poursuite des intérêts individuels conduisent à la prospérité, ne peut plus sérieusement être étayée. Les faits l’ont démentie. Il me faut donc souligner que la moralité en tant que produit d’une délibération collective ou simplement d’une prise de conscience commandée par les situations auxquelles sont confrontés les humains et les nations détermine plus sûrement le devenir des sociétés humaines — et a fortiori aujourd’hui de l’humanité — que l’inculcation de valeurs morales se rapportant souvent à une finalité non questionnée.
@ Pierre-Yves D. dit : 9 octobre 2010 à 21:35
« Ce qui me gêne dans le discours qui fait des valeurs morales la pierre d’achoppement des sociétés c’est qu’on tombe dans le moralisme, au nom duquel on justifie toutes sortes de choses » dites- vous.
Le retard mis à vous répondre, ne traduit pas une négligence de ma part, ni un manque d’intérêt au sujet sur lequel vous fixez vos /nos interrogations. Non, il témoigne du malaise ressenti à devoir exprimer un avis apparemment différent du vôtre, en évitant de vous blesser et sans risquer de perdre un interlocuteur très attentif à bien développer ses idées pour les faire comprendre, ce que j’apprécie énormément.
Dire, en gros, qu’on se refuse à promouvoir le bon et le bien parce qu’en leur nom, on a souvent vu commettre le mauvais et le mal, est-ce une bonne ou une mauvaise façon de poser le problème ?
N’est-ce pas, dès le départ, donner l’avantage au camp du mal, au camp du scepticisme et du manque de confiance généralisés qui mènent inévitablement à la négation de toute possibilité de progression de l’humanité et par voie de conséquence, à sa perte, à sa disparition ?
Pardonnez-moi de toujours ramener les problèmes à résoudre à un schéma de base, très souvent le même et très simple, pour ne pas dire simpliste.
Pour agir sur sa propre conduite, il est utile d’avoir une vision de l’objectif collectif à atteindre. Quand il est connu et adopté par le plus grand nombre, cela permet d’aider chaque individu à conduire sa vie de manière à la rendre heureuse tout en l’inscrivant dans un sens respectant l’objectif d’ensemble.
L’objectif, au plan collectif peut, selon moi, s’énoncer ainsi : assurer la perpétuation de l’espèce humaine et de celles qui lui sont associées. Au plan individuel, c’est de vivre heureux tout en oeuvrant à l’objectif collectif.
Il est certainement possible de faire adhérer un grand nombre de personnes à ces deux objectifs étant entendu qu’il convient de préciser ce qu’on met derrière les mots « espèce humaine et bonheur »
Ce serait «bien » si, à ce stade, nous pouvions enregistrer un accord.
Evidemment, si vous me prêtez une mauvaise intention masquée derrière ce « bien », si vous vous méfiez à l’excès de votre interlocuteur, il vaudrait mieux ne pas répondre au risque de nous priver, l’un et l’autre, des apports susceptibles de résulter d’une poursuite de nos échanges.
Pour vous éclairer, « Moi », qui est un blogueur perspicace, loin de m’être inféodé, me qualifie de «naïf sincère ». Que peut-on cacher de mauvais derrière cette caractérisation ?
Pour ce qui est de l’espèce humaine, je la définirais comme une communauté d’êtres capable d’évoluer à l’infin,i par auto adaptation à l’environnement qu’elle se crée, au plan physique et spirituel.
Pour ce qui est du bonheur, je le définirais comme le ressenti d’une satisfaction sensorielle, mentale et spirituelle, partageable avec d’autres êtres, proches ou lointains, dans l’espace et le temps.
Pourrait-on poursuivre notre échange sur ces bases, ou que proposez vous d’ajouter ou de retrancher pour prolonger l’analyse du « mal » qui ronge notre société, l’empêchant d’être heureuse, tant au plan individuel que collectif ?
Tiens, je me mets à espérer!
Les chiffres de fréquentation sont normaux vu la période de vacances qui crée un décrochage d’internet .
Ce qui est faiblard (comparativement au niveau de fréquentation de votre blog), c’est les vidéos.
La personne seule qui cause dans le micro , c’est trop répétitif .
Relancez vos vidéos en nous présentant vos amis , ou en effectuant un numéro de trapéziste … au choix 😉
Paul, il faut continuer.Je lis pratiquement tous les billets et les commentaires depuis plus de deux ans.Vu mon niveau je n’en ai émis que très peu.Mais comme l’a dit je crois Kerjean ,je l’ai fait connaitre à des amis ,et ils ont tous apprécié la qualité des sujets et surtout l’angle différent que vous donnez par rapport aux médias traditionnels.Comme l’a dit Vigneron ,l’Europe étant entrain de couler ,toute contribution pour trouver des canots de sauvetage sera la bienvenue.
pas de découragement , la fréquentation du blog ne va sans doute pas croître au même rythme que les déficits .
et puis , il ne se passe rien en ce moment , exemple : l’Irlande ( 3 lignes par ici , 2 paragraphes par là )
Bon courage !
Le gauchisme c’est comme le réchauffisme. Qui a vu les études qui prouvent le réchauffement? Qui a vu les études de la Grippe A? Vous avez regardé la télé…
Prendre aux riches alors que l’on pompe déja 55% du pib et que les riches sont tous domiciliés ailleurs? Ca c’est une idée de gauchiste. Qui a fait les 35 heures qui ont fait exploser le cout du travail qui fait tout délocaliser en Chine, vous obligeant sans cesse à demander plus de low cost toujours manufacturé plus loin et moins cher? Qui a gobé le diesel comme carburant le plus écolo? Qui a gobé le Vélib qui sillone les quartiers à 10000 euro sle m² où vous ne pourrez meme pas vous payer une nuit d’hotel? Qui a gobé le tram et ses millions, vous savez ce tram écolo qui passe en bas du hlm bourré de chomeurs? Avec tout cet argent il y a de quoi vous payer a rien faire jusqu’en l’an 3000….
Mais vous avez regardé la propagande de la télé…
Bah, si vous êtes pour cette augmentation des inégalités (revenues pas loin ddu niveau des années 20 aux USA, je crois), et si vous êtes pour ce tiraillement qui va déliter la classe moyenne, vous pouvez toujours être du côté des yachts supplémentaires.
Mon souci n’est pas encore trop l’accumulation capitaliste si elle était celle de moyens de production, chose qui se « corrige » au pire sur 40 ans quand on veut bien s’en occuper, c’est l’accumulation de type pressage de citron pour les poches de gens qui, à partir de 7000 ou 8000 euros par mois, perdent le sens des réalités, estiment que la défiscalisation leur permettant d’avoir une domesticité virtuelle (merci le CESU) est normale.
Car dans une aire de paix, cela signifie se plomber pour plusieurs génération, généraliser potentiellement à des grands pans de l’Europe l’état des « trous noirs » des balkans à deux pas de chez vous (Macédoine, Albanie, Bosnie,…).
Une suisse et un Bade Würtemberg prospères à côté d’une Lorraine ou d’un Jura revenu économiquement en arrière d’un siècle ne vous gênera pas, moi si. Les inégalités travaillent en profondeur, mais ce que vous lisez (pas la télé, soit) vous fait croire qu’il n’y a pas moyen de faire autrement. C’est ce qu’on disait avant les 40 heures, avant les congés payés.
Le seul point où nus nous rejoindrions est sur le fait qu’il puisse y avoir plus urgent que le changement climatique, au cas où la bêtise systémique que nous vivons vienne à s’amplifier cataclysmiquement, un « runaway » de l’esprit.
Je n’aurais pas cru en 1999 devoir assister à de la téléréalité en 2004 et à sa version encore plus réelle « Sarko Ségo » en 2007, avec histoires d’alcôves en renfort, en effet.
Ceci dit, on lit dans le Canard que F. Mitterrand et E Woerth, nos ministres, écrivent aux Stés de production de Téléréalité (les Endemol et autres) pour leur dire que non non non, vous pouvez finalement considérer que les personnes que vous mettrez en scène ne sont pas des travailleurs, qu’ils sont là pour être spontanés et naturels et tout et tout. « Big Borther a donc bien pris cette forme terrible : la forme naturelle douce et innocente ! Vraiment ! Nous sommes passés de l’autre côté du miroir. C’est Fox News qui « achète sur étagère » ces semaines ci ses futurs candidats à la présidentielle (Krugman l’explique autour d’une histoire de Carotte et de Bâton sur un site belgeo-NY) , seuls un ou deux ténors établis ne seront pas (pas trop) « criblés » par Fox pour le « Tea Party campaigning » .
L’industrie « culturelle » bouffant tout, la bêtise systémique qui nous empêchera de voir le réchauffement pourra bien, en premier, nous empêcher de voir nos autres intoxications, écono-anthropologiques. Ce que vous n’aimez pas est un Etat intoxiqué, et il ne manque pas de pans de l’Etat qui le soient, par engorgement de règlement ou démotivation (Pole Emploi) ou etc.. Mais ce n’est pas une fatalité, si on reprend le fil, et qu’on s’attache au pourquoi des choses, et qu’on dessoude les gens de leur abris (aujourd’hui les écrans sont aussi des abris) pour qu’ils puissent s’exposer, s’exposer l’un l’autre ce qu’ils réalisent « je réalise ceci, » et « je réalise que ceci cela »), et voir le cambouis quand il en faut, et enfin le sublime aussi.
La seule querelle qui vaille …
Krugman expliquant « l’achat sur étagère » par Fox news des futurs candidats à la présidentielle,
c’est là
Krugman carotte baton rtbf comment Fox fait ses courses
Bonjour Paul, bonjour à tous,
J’ai adoré tous les livres de vous que j’ai lu, j’ai et j’apprécie encore « Le temps qu’il fait », je révère
François Leclerc et aussi le Monsieur qui a un beau nom très long et des idées denses et profondes,
seulement je dois vous avouer que bêtement, je suis déçu par 2 faits :
– votre chronique sur Bfm qui me fait craindre que vous ne galvaudiez votre pensée.
– votre attitude péremptoire lors de l’émission de Fréderic Tadei face à Madelin que j’ai longtemps
détesté. Autant j’ai gouté la fessée administrée à Mr Woerth, autant cette fois, j’ai regretté
votre « mépris », la complicité et la connivence dont vous avez bénéficié lors de cette émission.
« Se taper Madelin » m’est apparut un trop facile et programmé.
Soyez néanmoins certain de ma reconnaissance et de mon adhésion à vos idées lorsqu’elles exprimées clairement et avec fraternité.
Amicalement
Bonsoir Paul,
je ne sais pas si cela sert encore à grand chose d’ajouter ma part à tout ces commentaires mais j’ai la conviction que le travail que vous faites est remarquable.
Je vous suis depuis presque un an, vos analyses, vos vidéos du vendredi, vos coup de coeurs artistiques tout fait de ce blog une entité humaine et cohérente qui m’a permis de pouvoir commencer à comprendre les tenants et aboutissants du système économique mondial.
Au début, vous m’avez séduit par votre franc parler, votre bon sens, cette capacité, comme un enfant insolent, de pouvoir mettre le doit sur les incohérences et à demander POURQUOI. j’admire la clarté de vos analyses. Celles de François m’étaient initialement plus hermétiques mais avec le temps et la persévérance je finis par arriver à pouvoir manipuler et m’approprier des notions qui m’étaient totalement étrangères il y a quelques mois. Merci François.
Votre blog est un lieu d’éducation, d’apprentissage, de réflexion et de développement de l’esprit critique. Il y a un an, j’avais désespérément besoin de tomber dessus croyez-moi; j’avais l’impression d’être un hamster tournant dans sa roue et ne trouvant aucun écho à ses propres réflexions; votre blog à changé la donne. Dans l’absolu ma sensibilité me porte à considérer les problèmes écologiques comme étant de première importance, et pourtant j’ai la conviction que tant que l’on avance pas dans le domaine économique, rien d’autre ne pourra avancer, c’est pour cela que, chaque jour, vous êtes la première page que je consulte lorsque j’allume mon ordinateur .
Alors oui: l’humanité et le développement de cette crise est incohérente, la lucidité, le bon sens semble faire défaut partout. Aveugle, la marionnette est prise dans ses fils et s’y emmêle de plus belle. Mais il risque bien d’arriver un moment un tout mouvement deviendra impossible. Les noeuds seront bien trop serrés, il faudra alors tout couper et tenter de remettre sur pied une société en lui insufflant une vie qu’on aimerait libre d’entraves.
C’est à cela, je pense, que nous prépare votre blog et comme vous le dites souvent, et vendredi dernier encore, nous ne sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience du problème.
Paul vous n’êtes pas vieux et vous ne le deviendrez probablement pas, parce que vous ne pouvez pas vous empêcher de vous interroger, de prendre du recul, et de remettre les choses en perspectives. Mes amis ont 30 ans et lorsque je leur parle de tout ça il me réponde à quoi bon, que peut-on faire, c’est la vie, c’est comme ça… C’est ça être vieux, mais gageons qu’avec le temps on puisse arriver à les faire rajeunir…
Longue vie à votre blog,
un inconditionnel
Avis conforme .
Je partage l’ensemble de votre propos, car j’ai moi même longtemps pensé cela, mais aujourd’hui je ne sais plus, je ne sais pas, tant tout cela n’est peut-être pas non plus la meilleure assurance vie pour le monde, si peut-être encore un peu pour les grands dévoyés de ce monde, bien à l’abris du danger comme de leurs funestes lois de plus, mais alors pour les jeunes conducteurs démarrant dans la vie active je ne vous raconte pas, quand bien même vous auriez quelques années d’anciennetés de plus dans le réel ce ne serait pas mieux, surtout pour certains pauvres petits vieux de plus mais quelle honte,
Hélas plus les êtres semblent se soucier davantage de l’économie et de toutes ces choses si prioritaires et plus paradoxalement le cours de l’histoire leur échappe au fur et à mesure du développement et de l’éclatement de plus des choses.
Les mesures d’austérités ne valent que si le monde en boit bien la même petite quantité d’amertume à la bouche, sinon la coupe en restera toujours autant pleine à boire pour demain.
Il y a déjà tellement tant d’usuriers dans nos grandes mégapoles modernes, la BIEN FAUSSE ASSURANCE VIE DES GRANDS DE CE MONDE.
Pendant qu’on y est longue vie à nos banquiers et à nos politiciens ils font tant le bien du monde à longueur de temps comme de réunions, ça me rappelle mon ex qui prenait souvent plaisir à regarder des films d’horreur pour se faire peur, pour se faire bien assurer tous risques aussi, longue vie aussi à la crise du banquier et de son assureur de plus, un inconditionnel de la surfacturation des services.
@ Hedgedog,
Je partage votre témoignage 🙂
Oups ! Même pas réussi à lire ne serait-ce que la moitié de vos commentaires… (Je viens juste de lire par dessus leur épaule le petit dialogue privé (et tellement chaleureux) entre Yvan et Tartar ; cela, juste pour vous donner une idée du point où je suis…)
Avant d’oublier, j’ai ouvert une deuxième fenêtre pour vous dire, à tous, à Paul jorion le patron des lieux frappé d’un petit coup de blues, à Vigneron le Magnifique, à Alexandre, à Crapaud Rouge, à Zébu, à Lau, à …, à …, et aussi à… (et même à la Chine !), avant d’oublier : c’est réconfortant de vous lire, de vous entendre dialoguer, même si je suis généralement plus observatrice que participante.
Je baigne dans l’esprit de ce blog depuis maintenant deux ans (au moins) et je me sens plus intelligente, au sens étymologique de plus « reliée » à tous ceux de plus en plus nombreux, ce me semble, – la baisse actuelle de fréquentation, c’est l’écume de la vague –, qui pensent, échangent, comprennent, remettent les êtres humains au cœur de leurs préoccupations. Et que je retrouve en d’autres lieux. Je m’émerveille ce soir, à vous lire tous, de cette intelligence qu’Internet tend à rendre collective. (C’est bien pourquoi tant de nos élites qui n’y comprennent goutte s’acharnent à en traîner les contenus dans la boue : elles le voudraient baillonné…) Clin d’œil à ceux, comme BA, dont je retrouve les commentaires en d’autres lieux qui sont aussi mon florilège personnel : SuperNo, Mélenchon, Plume de Presse, etc. Et l’impression de mieux comprendre, aussi, des gens avec qui je ne partage pas tout, et c’est dans cette distance que s’inscrit l’effort de compréhension : Pinsolle, Malakine,
Bon. L’instant de grâce est passé. J’ai peur d’avoir bien mal rendu la bouffée de joie qui s’est emparée de moi à la lecture de vos commentaires.
Allez… Je retourne en fenêtre 1 lire la suite… Merci.
🙂
Oui!! Blog indispensable !!
ps : » se sentir reliés » très juste !
J’parle pas votre langue…
Vous un peu le Thomas More du 21e siècle (il fallait en effet beaucoup de force pour quitter le monde de la finance et adopter la posture du sage); vous n’êtes pas en train d’échouer et votre travail servira de base dans les années à venir. En revanche, si vous voulez voir les choses avancer plus rapidement, je vous recommande de vous rapprocher d’un parti politique.
Salut Paul,
Désolé, je ne suis pas venu passer quelques temps sur votre blog ces derniers jours, mais je ne peux être pris comme responsable de votre chute de fréquentation.
Personnellement, je n’y attache pas beaucoup d’importance. J’écris surtout pour me faire plaisir, ce qui n’est pas la même chose.
Mais, bon, bifurquons comme vous l’avez fait.
La Chine a été à l’honneur encore une fois.
Je lisais, dans un ailleurs, qui m’a amusé. « La visite à Bruxelles n’a encore servi à rien ».
Auquel cas, je n’ai pas manqué de répliquer: « cela dépend pour qui? »
Le yuan, pas question d’en changer la parité.
Il est clair que ce sont les soldes actuellement en Europe.
Le Pirée était à vendre. Il est devenu une porte d’entrée vers l’Europe.
L’usine Opel Anvers est à l’encan.
On hésite, dans la presse, à parler de Cheval de Troie ou de loup dans la bergerie.
J’ai regardé ce que cela signifiait ce mot en Chine.
Là, cela frise le plus haut comique.
Un bon mot pour la fin. Quoi.
Pour la baisse(relative) de fréquentation sur la vidéo hebdo, je propose qu’on lance une souscription pour embaucher une figurante de clip de rap qui passerait et repasserait derrière, bouche entre-ouverte, oeil alangui….
Il faut savoir lutter contre l’ennemi avec ses armes.
Kerjean,
Il faut savoir que les tests de fréquentation sont tous faux quelque part.
En fait qu’est-ce qui compte pour celui qui publie un article, sinon que ses articles soient lus (partiellement ou entièrement).
Aucun système ne permettra jamais de le dire. Ce sont des touches et c’est tout.
Vous voulez augmentez le score?
Utiliser un bête programme qui va vous enregistrer vos opérations au clavier. Programme qui bouclera jusqu’à plus soif.
Et alors?
….. Et, il n’y a pas que « le blog de Paul Jorion » qui perd de l’audience!
La petite entreprise d’Alain Minc connait elle aussi la crise.
La société de conseil d’Alain Minc, a connu l’année dernière un sévère repli de son chiffre d’affaires, qui s’est établi à 2,72 millions d’euros -représentant un recul de 54%-, et subi une perte nette de 445.996 euros.
http://www.challenges.fr/actualites/entreprises/20100929.CHA8526/la_petite_entreprisedalain_minc_connait_la_crise.html
On a les petites satisfactions qu’on peut….
Courage, Mr Jorion !
Je sais que dans le numérique, tout doit aller très vite,
mais votre blog atypique doit-il forcément être conforme à la « prospérité » numérique ?
A part Google, aucun site ne rapporte vraiment d’argent : l’exemple le plus frappant étant Facebook.
Alors que vous arrivez à vivre principalement de ce blog : n’est-ce pas déjà un exploit du niveau de Google ? Et sans la publicité, je vous prie ! Juste par son contenu…
Donc bravo !!!
Sinon, voici un problème que je me pose depuis longtemps :
toutes les belles théories, les grandes idées, les réflexions profondes nous font progresser intellectuellement, nous qui avons un certain bagage intellectuel pour pouvoir en profiter.
Mais comment faire pour les partager avec tous ? Je parle de la masse, des gens qui constituent la majorité de la population et qui se font encore trop facilement manipuler par le discours dominant.
Comment arriver à formuler encore plus simplement tout ce qui se dit ici, sur ce site, pour pouvoir toucher ces gens ?
Est-ce que dédoubler le blog, avec un deuxième fil pour une version encore plus simplifiée pourrait être une solution ? (je ne veux surtout pas que l’on abandonne le fil actuel !!! )
Jusqu’où aller dans la simplification pour rendre accessible le contenu ?
Je crois, personnellement, que plus une théorie peut se formuler simplement, plus elle est valable, car plus facilement vérifiable.
Et je pense (donc ce n’est qu’une conviction personnelle) que l’un des moyens pour augmenter la fréquentation de ce blog, qui est déjà numéro un dans sa catégorie, sera de trouver un nouveau public, moins bien équipé culturellement ou moins accessible intellectuellement (par manque de temps, manque d’éducation, manque de disponibilité à la réflexion…), en lui rendant le contenu plus « accessible ».
Car le public qui a les moyens de suivre ce blog actuellement est déjà en train de le faire, ou ne le fait qu’en réaction à l’actualité immédiate : il y a peu de chances de pouvoir augmenter la fréquentation de ce côté-là, autrement que par le bouche à oreille (ou la publicité: bôf ! comme dirait Gaston).
Pour étayer mon propos, voici une de mes expériences : j’ai une amie pharmacienne, donc avec une éducation plus que correcte, qui possède une maison, sa pharmacie, et a deux enfants. Je lui ai proposé de regarder ces vidéos, qui me paraissaient fort accessibles, sur le sujet des retraites :
http://www.dailymotion.com/video/xeefhg_incultures-5-travailler-moins-pour_news#from=embed
http://www.dailymotion.com/video/xeefk3_incultures-5-travailler-moins-pour_news#from=embed
Sa réponse a été qu’elle n’arrivait pas à tout comprendre, et n’a pas réussi à aller jusqu’au bout.
Je me doute bien qu’entre le travail, les enfants, et le conditionnement idéologique sur le sujet, elle n’a pas réussi à s’ouvrir à une autre présentation des faits, à se laisser « déconditionner », si je puis me permettre. Et pourtant je trouvais le travail de ces artistes très abouti pour rendre un tel sujet plus accessible.
Il me semble donc qu’il faille encore simplifier….
Il se peut aussi que je me fourvoie complètement, dans mon espoir d’arriver à « éclairer » la majorité des gens.
Un anonyme.
C’est dommage que vous n’ayez pas pu convaincre une pharmacienne , car les pharmacies sont de bons relais d’opinion comme les consultations médicales .
Peut être qu’en distribuant un prospectus vantant le site Paul Jorion avec chaque dose de vaccin antigrippe ….
L’ironie voudrait que ce soit contre la grippe asiatique .
et un jour c’est le grand père qui viendra chercher le père au commissariat
ce sera qui le grand père de la Chine ?
Le grand-père est mort.
Bonsoir Paul, 550 em commentaires, baisse de morale soit, mais très entourée par ceux qui te lisent et t’écoutent. C’est l’automne qui veut ça, on oublie comme les saisons influent sur le moral.
Porte toi bien, patience et courage.
Dernière choses. Contrairement à certains ici, je vois plutôt d’un bon oeil le changement mondiale d’équilibre et d’influence. Je trouve ça même plutôt sain. 2000 ans pour les uns, 2000ans pour les autres..
vives amitiés.
@Omar Yagoubi
Que le capitalisme soit chinois ou espagnol, vous trouvez vraiment que ça change quelque chose au capitalisme ? Le Chine à un milliard et demi de problèmes devant elle et pas un dirigeant pour imaginer le monde autrement que comme un sauve qui peut monétaire et commercial. Que Pékin « sauve » Athènes, mais c’est comme si un paralytique sauvait un cancéreux ! Une mauvaise blague. Que vous puissiez être entrain de vous gargariser d’un exotisme culturel ou d’une revanche méritée, vous voulez que je vous dise : je trouve cela absolument désolant.
@simplecentetes
« Un juste retour des choses » : quel retour ? La Chine millénaire et l’Orient sont aussi paumés que nous dans le bordel du monde, embarqués dans une vitesse de rattrapage de l’Occident qui défigure chaque jour davantage et sa sagesse et son soleil.
Martine Mounier
Réponse courte et percutante : j’aime !
@simplesansteteinsiste
Faites un effort pour vous exprimer en clair ou alors envoyez-moi le décodeur : cela m’embêterait de passer à côté de quelque CHOSE !
@ Martine Mounier
Les philosophies orientales ont une conception cyclique du temps, elles ne vont pas quelque part, elles maintiennent un équilibre, elle ne se concentrent pas sur l’évènement, mais jouent sur la transformation de fond. Ce qui est important ce n’est ni la perception d’un fait, ni l’action, c’est la reconnaissance du pattern dans lequel s’inscrit ce que vous percevez. L’action est inutile si elle ne considère qu’une chaine causale linéaire simpliste de type si je fait A j’aurais B, car aucun système en équilibre (donc pérenne, donc « existant ») ne peut avoir cette structure. Il en va de même pour la perception, vous ne pouvez comprendre quelqu’un sans considérer son contexte social, vous ne pouvez comprendre son environnement social sans considérer la société dans lequel il s’inscrit, etc…
Je ne sais pas si les dirigeants chinois s’inscrivent dans cette vision ou s’ils ont été totalement corrompus par notre vision ‘volontariste’ du monde. Je me plais à penser qu’ils ne peuvent pas totalement renier leurs fondements culturels, que leur vision bcp plus « fine » du système que nous avons mis en place leur a permis de reprendre, peut être temporairement, la main. Que leurs objectifs restent fondamentalement différent des nôtres et que leur vision d’eux même comme entité dont il faut assurer la survie nous englobe également. J’espère ne pas me tromper.
Cordialement,
Il se pourrait bien que que de nombreux paternels et mêmes de nombreux grands pères aillent très bientôt chercher leurs rejeton et leurs petits rejetons au commissariat en effet le mouvement lycéen spontanément commence à se mobiliser pour soutenir leurs parents -désemparés par les attermoiements degauches .
C’est certainement l’effet Strauss Khan d’une gauche convertie au libéralisme et qui tente par tous les moyens en Europe et même les plus impopulaires de rogner les bugets sociaux , pensant qu’un jour ou l’autre eux aussi devront appliquer les ordres d’une Europe dont la construction leur parait mériter de refouler le social dont pourtant ils se revendiquent.
La revendication d’une retraite à soixante ans peut apparaître a notre époque éprise de rentabilité comme un vestige d’une autre époque c’est à dire celle de la sortie d’une guerre affreuse mais dont les dirigeants les plus capitalistes avaient dû tout de même satisfaire les revendications populaires qu’ils avaient ignorées avant cette guerre.
La retraite à soixante ans est peut être vouée à disparaitre mais du moins pas sans combattre, Nul ne peut s’imaginer poursuivre dorénavant à perpétuité un travail qui comme il est envisagé actuellement est une condamnation semblable à celle de Sysiphe. Il est donc pas du tout étonnant que des jeunes se rebellent contre la conception libéral d’un travail et d’un avenir qui ne sera plus qu’un tourment sans issue. La retraite a soixante ans n’avait bien sur rien d’enthousiasmant mais elle avait le mérite de tracer des limites au pouvoir patronal, limites que le pouvoir Sarkozyste trouve actuellement intolérables au désir d’enrichissement des phynanciers qui gouvernent dorénavant sans fard la démocratie.
Monsieur Jorion,
J’ai vu qu’il y a 448 commentaires en ce moment. Je n’arrive pas à tous les lire.
Quelqu’un vous a peut-être déjà émis cette idée, dans le doute je veux quand même tenter de la formuler.
Vous parlez de savoir asymétrique. Si je comprends bien votre concept, il s’agit d’un savoir sur le monde qui nous entoure dont la correspondance avec ce que je peux voir, sentir et toucher n’est pas symétrique. Il y a même un énorme corpus de connaissances dont je ne vois rien autour de moi. L’ordinateur que j’utilise est un exemple.
Je suis très souvent dépassé par ce savoir. Quand je l’utilise, il y a un tas d’étapes intermédiaires et de notions qui m’échappent. Je ne suis jamais sûr d’avoir tout compris et plutôt sût de toujours rater quelque chose.
Pourtant je suis totalement dépendant de ce savoir. Sans lui, le monde dans lequel je vis s’écroule. Les habits que je porte ne seront plus remplacés. La nourriture que je mange disparaît. Etc….
Réformer ce monde est une bonne idée. J’y trouve à redire suffisamment pour me sentir en phase avec toute proposition de réforme. Rien que l’idée d’interdiction sur les paris spéculatifs me semble une bonne idée.
Comprendre son intérêt m’a pris du temps. Durant tout ce temps, mon ignorance m’a empêché de me faire une opinion personnelle sur votre idée. C’est une paralysie mortelle pour n’importe quelle action.
Cette paralysie s’étend sans difficulté à toute action dans ce monde. Si un expert vient me dire que je suis totalement fou de demander une réforme financière, je suis désarmé face à lui pour lui dire que c’est quand même une bonne idée dans le cas où je comprends pourquoi il faut quand même la faire cette réforme. Son discours sera plus élaboré que le mien. En acceptant le savoir asymétrique, j’accepte ce discours et sa valeur. Pour le rejeter, je dois prendre le temps de démonter ce que l’expert me dit ou en trouver un autre à lui opposer qui pense pour moi. Dans le premier cas, je peux me faire une opinion et prendre une décision consciente. Dans le second cas, je suis dans la position du croyant qui avale tout ce que son gourou lui dit. Cette idée ne sera pas très solide face à des experts rompus à la manipulation. En plus, rien n’interdit qu’ils soient sincères. Mon niveau de discours doit monter très haut pour arriver à tout de même contrer cet avis. Alors à ce moment, un autre expert sort du bois et crie que le premier n’a rien compris à rien. Que lui a la vérité. Son discours sera aussi bon que celui de premier et un tout petit peu différent. Je dois tout recommencer. Pour toutes les autres questions, je dois me fier à un expert ou à un gourou ou faire mon possible.
Mon idée est donc que le savoir asymétrique, le savoir des experts, est un obstacle sévère à toute volonté de réforme d’un système aussi abstrait que le système financier actuel. Le critiquer est facile et justifié. Construire quelque chose à sa place qui soit aussi solide que l’actuel représente un travail énorme qui me dépasse et certainement beaucoup d’autres. Il faudrait reconstruire tout un savoir asymétrique de remplacement.
Durant ce travail, les défenseurs de l’ancien système peuvent à la moindre ombre d’amélioration clamer que la situation est revenue à la normale et que tout va bien. Dans le cadre individualiste qui est le notre, cette affirmation peut être sincère. Les gros bonus de 2010 sont là pour l’affirmer.
Le péquin de mon acabit vient voit un système pas clair de remplacement (dans le meilleur des cas) et un système imparfait qui marche. De plus, j’ai vraiment d’autres choses à faire que me mêler d’un truc qui me dépasse. Résultat des courses, tout continue comme avant.
Etant un individu, le mouvement vers la catastrophe m’échappe. C’est si énorme que je ne le vois pas en action dans ma vie de tous les jours. Donc les annonces d’apocalypse, de fin du monde me semblent fausses à mon niveau. Tout continue comme avant.
Mon idée est donc que la réalité construite actuelle nous empêche de toucher à tout le système.
Mon idée est qu’il faut trouver une façon d’en sortir ou d’en construire une autre (sans sortir de l’actuelle, je ne vois pas comment le faire). Mais pour ça, je n’ai pas d’idée utilisable.
Y a-t-il un expert dans la salle ?
Un détective peut etre ? Jake Gittes (chinatown)?Deja une histoire de liquidité ..Bienvenue dans la Réalité Intégrale !?
Rodolphe,
Ou est-elle ?
Vous simulez?Pour un monde de signes?L Espace…..le Temps…
(Don quichotte:)
http://www.youtube.com/watch?v=24gDcvp9Agw&feature=youtube_gdata_player
Bonjour à tous,
Je viens de lire le commentaire de Jducac du 7 octobre 2010 à 20:38 et je le remercie pour ce témoignage. Jducac, vous devez avoir l’ âge de mes parents. J’apprécie la façon dont vous vous exprimez ici, vous êtes droit et persévérez à bien répondre en développant clairement votre pensée, tout en témoignant du passé. Voilà ce dont nous avons besoin (entre autres…): du témoignage sincère des anciens. Bien sûr, comme mes parents, vous avez vécu une toute autre époque, et n’avez peut-être pas vu ou voulu voir certains des problèmes qui allaient nous tomber dessus. Vous faites partie de la génération que j’appelerais « la génération sandwich », c’est ce que je dis souvent à mes parents. Ici, on dit « de stille generatie », ce qui veut dire « la génération silencieuse ». C’est pour cela que j’apprécie d’autant plus votre participation, ici, au débat d’idées, au moins, vous, vous témoignez et prenez le temps de le faire. Vous pensez à la transmission.
« La génération sandwich » a été prise en étau entre une vie encore disons traditionnelle et la modernité, que les baby-boomers allaient imposer à la société. Je ne vais pas m’étendre sur cette génération qui s’est fait un malin plaisir à mettre de l’eau au moulin de la confusion, du relativisme, de l’inversion des valeurs, de la liberté pour tous et surtout pour « moi », bref, une génération assez égocentrique, pas vraiment respectueuse des valeurs de la vie, de la hierarchie, de la tradition, etc…. En écrivant cela je me rends compte que la critique est dure, ce dont je m’excuse d’ailleurs; mais l’histoire est là, le résultat est là, nous ne savons plus où nous en sommes puisqu’une génération n’a pas pris ses responsabilités et a voulu profiter de tout, et de cela pleinement. Je voudrais voir les choses d’une façon plus positive, peut-être que l’un d’entre vous voudra bien essayer de me faire voir les choses autrement, calmement et sans insulte s.v.p..
Vous savez comment on appelle ici notre génération, les enfants de votre génération? On nous appelle « de verloren generatie », ce qui veut dire « la génération perdue », sympathique non? J’aimerais d’ailleurs dire à ceux de ma génération, approchant la cinquantaine, ne pensez-vous pas que nous ferions bien de nous réveiller et de prendre nos responsabilités? Devons-nous rester cette « génération perdue » jusqu’à la fin de nos jours? Nous avons été des spectateurs passifs, mais aussi les dindons de la farce – on repense aux fameuses années 80 – de tout ce tintouin pour rien, si ce n’est qu’il a bien amené la société au bord du gouffre…
Encore une fois merci à ceux qui témoignent simplement, j’ajoute que les critiques ne sont pas personnelles (bien sûr!), elles participent juste à une meilleure compréhension de notre société et des problèmes auxquels elle est confrontée aujourd’hui, ce qu’essaie de faire ce blog je crois.
Moi qui suis du même sandwich que Jducac ( et peut être même un peu plus rassis ) , j’aurais tendance à vous faire remarquer que si l’on est , bien sûr , toujours sous influence de son environnement , de l’Histoire et de la géographie , je conteste que l’on soit d’une génération car chaque jour est le début d’une nouvelle génération .
Il y a tout l’arc en ciel parmi les hommes de mon âge , et je ne vous parle pas des femmes .
Quant à la compréhension entre les hommes et les femmes…
Ne se perd que celle ou celui qui veut bien se perdre .
Mais que pourrait répondre la « génération perdue » aux « sandwichs » ?
Et bien que ce sont eux justement qui ont montré l’exemple !!
Qui était au pouvoir quand la génération perdue a montré le bout de son nez, à 20 ans, naïve et confiante dans l’avenir radieux ?
Qui a acheté la première télé, la première voiture ? (chez moi ce sont mes…….grands parents nés au tout début du XXe siècle !)
Les lois, elles étaient faites par qui à ce moment là ?
Et les jeunes d’aujourd’hui ce ne sont pas des générations encore plus perdues ?
Tout ceci entretien un conflit de générations complètement stérile !
Chaque génération s’est laissée embobiner par SES « zélites » !
Et maintenant, la dernière cuvée voudrait nous voir nous écharper les uns les autres pour continuer tranquillement à prospérer sur notre dos.
(et je ne parle même pas de la « guerre » des sexes ! 🙂 )
@juan nessy: « et peut être même un peu plus rassis »
Pas en ce qui concerne le cerveau en tous cas.
Il est un peu trop facile de ne pas vouloir réfléchir en termes générationnels, surtout en ce moment, alors que la société est écrasée sous le poids de décisions, d’une mentalité, d’une évolution, d’un développement qui ont bel et bien été initiés par des hommes et des femmes. A moins que ce soit l’oeuvre du Saint-Esprit…
L’histoire Kerviel est révélatrice en ce sens, et Paul en a largement parlé hier. Comment, en effet, ose-t-on imputé 100% de responsabilités à ce jeune trentenaire en faisant fi de la « ligne hierarchique »?
Allons, il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles. Pour faire simple: quand un enfant fait une très grosse bêtise, est-il le seul à être responsable de son acte, ou bien, pouvons-nous envisager de nous intéresser à la responsabilité des parents dans le comportement de leur enfant?
En fait, il faudrait quand même, aujourd’hui plus que jamais, se pencher un peu plus sur le terme « responsabilité ». Qui est responsable de quoi aujourd’hui? Je sais, je vais en agacer certains, surtout quand on sort d’une ère où être responsable ne voulait plus dire grand chose, comme d’ailleurs le mot « conscience », « la conscience », quel mot horrible, d’ailleurs c’est quoi au juste « avoir une conscience »? Plutôt que d’interroger sa conscience, on a préféré vivre SA vie comme on l’entendait, en rêvant de lendemains qui chantent… Il est évident que les mots « générations », « responsabilité », « conscience » peuvent encore provoquer des allergies…
Au lycée en 1980, 81, 82, 83, je me souviens de mes profs aujourd’hui papy boomers, cette génération qui avait 20 ans en 70, et qui voyait l’an 2000 comme l’ère des loisirs et de la prospérité pour tous, qui envisageait alors le futur comme une fête quotidienne entre plaisir et consommation.
Ils voyaient notre futur, mais en réalité c’était leur passé qu’ils regardaient et non le devenir.
Aucun de ceux là n’a réfléchit un seul instant aux enjeux à venir et nous étions trop jeunes et trop ignorants pour nous en apercevoir, la génération gâtée, n’a fait que la seule chose qu’elle savait faire continuer à se servir, continuer à profiter car la mondialisation a tout même profitée à cette génération là avant qu’elle ne soit devenue intenable et ingérable ensuite par la concentration de richesse qu’elle a permisse.
Oui, génération perdue, quelque part cela nous va bien, mais je préfère génération flouée…
@ Anne dit : 8 octobre 2010 à 15:59
Merci !
Cela fait du bien, de temps en temps, de ne pas se sentir rejeté à cause des témoignages qu’on apporte. Ce sont autant de preuves ; des faits offerts à la méditation.
Concernant les générations bénies et celles qui sont défavorisées, ne faut-il pas s’y résigner ?
On ne choisit pas les conditions initiales qui nous sont données pour conduire notre propre existence. Elles sont inégales entre individus, entre générations, entre lieux de naissance, etc… Le plus sage est de faire avec ce que l’on a en oeuvrant de son mieux pour compenser les handicaps initiaux afin de laisser en héritage une situation si possible meilleure que celle qui nous a été donnée au départ.
Il est certain que c’est plus facile de vivre dans une période de croissance des richesses. C’est pour cela, qu’à mon avis, c’est une grave erreur de ne pas mettre à profit de telles périodes pour capitaliser dans quelques richesses que ce soit afin de laisser à la génération suivante un capital et non une dette. Laisser un capital, c’est laisser des ressources pour ceux qui suivront dans le futur, mais pour cela il faut s’employer à le constituer au lieu de tout consommer égoïstement dans le temps présent.
C’est notamment pour cette raison que les retraites par capitalisation me semblent préférables aux autres formules qui conduisent à tout consommer au fil du temps. Hélas, dès que l’on parle de capital, cela déclenche des boutons chez ceux qu’on a conditionnés à s’opposer plutôt qu’à raisonner.
A quoi cela sert-il de s’en prendre à la génération de ses parents si elle a commis des erreurs ? Le mieux est d’éviter d’en commettre à son tour si l’on omet de tout faire pour laisser une situation meilleure ou moins mauvaises à ses propres descendants. Ce qui m’apparaît vertueux (ce qui n’est pas vicieux) c’est, en situation de croissance, de progresser dans la constitution d’un capital transmissible, de quelque nature qu’il soit. En situation de décroissance, c’est de freiner le déclin du capital reçu. Dans les deux situations cela revient à réduire la consommation pour préserver la ressource.
En cela ce comportement correspondant à une attitude de base très favorable à l’écologie.
@ Anne dit : 9 octobre 2010 à 09:49
« Il est évident que les mots « générations », « responsabilité », « conscience » peuvent encore provoquer des allergies… » dites-vous.
Le meilleur moyen de prévenir les allergies, c’est de faire à chaque occasion des piqures de rappel. A cette fin, je me suis permis d’exhumer le Crapaud de Victor Hugo.@ Anne dit : 9 octobre 2010 à 09:49
« Il est évident que les mots « générations », « responsabilité », « conscience » peuvent encore provoquer des allergies… » dites-vous.
Le meilleur moyen de prévenir les allergies, c’est de faire à chaque occasion des piqures de rappel,c’est pour cela que je me suis permis d’exhumer le Crapaud de Victor Hugo http://www.pauljorion.com/blog/?p=16698#comment-113930
Si l’on devait distribuer les rôles dans cette fable, vous auriez doublement votre place dans
« L’âme obscure venant en aide à l’âme sombre, » d’autant qu’il suffirait, si ça ne vous offusque pas, d’échanger un N contre un chapeau chinois.
Si l’on devait distribuer les rôles dans cette fable, vous auriez doublement votre place dans
« L’âme obscure venant en aide à l’âme sombre, » d’autant qu’il suffirait, si ça ne vous offusque pas, d’échanger un N contre un chapeau chinois.
Je vous laisse le soin de continuer la distribution.
L'ANGLE MORT – Zone Libre VS Casey Hamé/La Rumeur- LE CLIPUploaded by elmadj. – Music videos, artist interviews, concerts and more.