Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Je regardais hier les chiffres de fréquentation du blog : 364.000 visites en mai, 235.000 en septembre. Ma vidéo du vendredi : « Le temps qu’il fait », du 7 mai a été vue par 13.000 personnes, celle de vendredi dernier par 4.000. Et je me dis : « Nous sommes en train d’échouer dans quelque chose que nous voulions entreprendre ».
Hier dans la nuit, je lis dans Le Monde, un article intitulé : « La Grèce, « porte d’entrée » de la Chine en Europe ». Et je vais me coucher. Et au réveil, j’ai cette image qui me vient : celle que j’ai mise en titre : de l’adolescent qui a fait une connerie, et que son père vient chercher au poste de police.
Automne 2008 : le système financier américain s’effondre aux États-Unis. Leurs dirigeants sont désemparés. Les Chinois doivent les rassurer : ils ne se débarrasseront pas de la dette américaine qu’ils détiennent en quantité faramineuse. La situation catastrophique des Government-Sponsored Entities, Fannie Mae et Freddie Mac, susceptible de déstabiliser le pays tout entier, est provisoirement résolue non pas par des conversations à Washington mais par des coups de téléphone entre Pékin et Washington, où les Américains écoutent et prennent des notes. Printemps 2010 : la zone euro va exploser d’un instant à l’autre, un coup d’arrêt est donné au pourrissement de la situation quand on déclare en Chine que les fonds souverains continueront à diversifier leurs avoirs entre un panier de devises représentant les différentes puissances économiques. Il y a quelques jours, c’est la Grèce, dont la situation était jusque-là désespérée – ou le serait en tout cas dans trois ans – qui est sauvée d’affaire par la Chine. Demain, ce sera l’Irlande, et après-demain, l’Espagne, et le jour suivant : nous tous.
Au plus fort de la crise, nous nous sommes dits : « Un système s’effondre, nous allons rebâtir ! » Et qu’est-ce qui s’est passé ? Aux États-Unis, on s’attendait à ce qu’Obama mette à la tête de l’économie Joseph Stiglitz ou Paul Krugman. À la place, on a eu Larry Summers, un personnage dont j’ai brossé le portrait récemment, qui avant même sa nomination avait déjà acquis la réputation d’économiste le plus calamiteux de toute l’histoire des États-Unis. En Europe, on a confié le soin de réparer aux responsables de la crise. J’ai rapporté ici ma déposition devant la commission du Parlement européen qui enquête sur les causes de la crise : nous étions huit, et je me demandais ce que je faisais là aux côtés de sept apparatchiks de banque ou de gouvernement, ânonnant la com de leur organisation. Les décisions sur les hedge funds européens ont été ajournées pour permettre à Mr. Gordon Brown d’essayer de gagner des élections parlementaires perdues d’avance, et l’aide à la Grèce a été retardée de plusieurs mois pour permettre à Mme Merkel d’essayer de gagner des élections régionales perdues d’avance. En Occident, Europe et États-Unis confondus, il n’est pas nécessaire de nous infantiliser : nous faisons cela très bien nous-mêmes.
Nous ici, sur le blog, nous avions dit : « C’est à nous de résoudre nos problèmes, c’est à nous de prendre les choses en main ! » Mais à quoi bon, la Chine veille, la Chine dans le rôle du père de famille responsable, qui vient chercher au commissariat son fils qui accumule les conneries. Et qui a plusieurs fils aussi stupides. Et qui ne dit rien, en espérant qu’ils apprendront.
La Chine a sauvé la Grèce. Tant mieux pour elle. Mais je ne sais pas, ce matin je me sens vieux.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
514 réponses à “L’ado que son paternel va chercher au commissariat”
Avant 1914, les Etats européens dominaient le monde : par exemple, les Etats européens avaient colonisé de nombreux territoires, partout, sur tous les autres continents.
Après la guerre 1914-1918, les Etats-Unis ont pris le relais : à leur tour, les Etats-Unis ont dominé le monde dans tous les domaines.
Depuis l’effondrement économique et financier des Etats-Unis des années 2007-2008, la Chine a pris le relais : à son tour, la Chine se prépare à dominer le monde.
La roue tourne.
Chacun son tour.
Pas toujours les mêmes.
Quant à l’Union Européenne, elle continue tranquillement à s’enfoncer dans l’Océan. C’est un naufrage tranquille, paisible. L’orchestre continue à jouer de la musique. Nous continuons à danser dans la salle de bal. Nous continuons à boire de l’alcool au bar du Titanic. C’est un naufrage silencieux, discret. Personne ne panique.
Tout le monde s’en fout.
Ce naufrage de l’Union Européenne a quelque chose de surréaliste.
Il faut donc compter sur le nationalisme, alors, BA..?
De façon exacerbée..???
Je suis anti-nationaliste.
Et je suis anti-Union Européenne.
Avant 1914, et jusqu’en 1940, l’Europe non fédérée et non « constitutionnalisée » était la première puissance économique mondiale. La Première Guerre mondiale a révélé la nouvelle puissance étasunienne, mais parce que l’Europe s’était ravagée elle-même. Elle n’en a pas, pour autant, fait des EU la puissance dominante. La puissance étasunienne a pratiquement toujours été factice. La Chine ne domine pas le monde et n’en n’a certes pas l’intention ou les moyens. Quel est donc ce phantasme de « domination » ? Quant à l’Union Européenne on ne peut pas lui reprocher de n’être pas devenu ce qu’elle n’a jamais prétendu qu’elle serait: une puissance intégrée avec des vues de domination. C’est tout au plus un club de coopération.
A un moment, un (ou plusieurs) Etat domine les autres. Après, ça change. C’est au tour d’un autre (ou de plusieurs autres) Etat de dominer les autres. Il n’y a pas de fantasme de domination là-dedans. Le verbe dominer n’a pas le sens exclusif de « tenir sous son autorité, soumettre ».
J’utilisais le verbe dominer dans le sens de « surpasser ». Par exemple, de 1918 à aujourd’hui, c’était les Etats-Unis qui dominaient les autres Etats.
Quant à l’Union Européenne, elle n’est pas un club de coopération. Si l’Union Européenne était vraiment un club de coopération, elle aurait sauvé l’Espagne, la Grèce, etc, … et la Chine ne lui aurait pas fait subir cette humiliation historique.
C’est quand même hallucinant que ce soit la Chine qui arrive pour sauver les pays européens surendettés.
C’est quand même une honte pour l’Union Européenne.
En fait, il y a deux choses qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre :
1- les beaux discours sur l’Union Européenne, les grandes phrases sur l’Union Européenne, les grands mots qu’on nous répète à la télévision, à la radio, dans la presse écrite au moment de chaque traité européen
2- et la réalité.
Et si, en Europe, plutôt que de vouloir continuer à dominer ou à redevenir dominants (économiquement s’entend), nous prenions la tête de la transformation vers plus de sagesse, plus de savoir-vivre, plus de solidarité. Cela nous en avons les moyens, intellectuels, humains et matériels (on reste très très riches, malgré tout, même si c’est très mal réparti).
Mais c’est surtout de l’intelligence qui semple manquer. Enfin, quand je dis intelligence, je veux dire la capacité de comprendre et surtout de s’adapter à un monde qui change. Les vrais vieux (c’est pas vous Paul, haut les cœurs) qui nous gouvernent semblent être atteints d’une sclérose cérébrale opiniâtre. Les baby-boomers ont réussi quelques changements, assez superficiels et surtout culturels. Aux jeunes maintenant, de tracer la suite du chemin qui, me semble-t-il ne pourra être que du côté du plus d’être plutôt que du plus d’avoirs…
Bienvenue dans le IVème Reich, Mr Jorion 🙂
je vois pas ce qu’il y a de drôle?
Y’a rien de drôle justement. C’est cynique et en totale référence au titre du livre de Jim Marrs qui s’intitule: The Rise of The Fourth Reich.
Voici le lien pour ceux que ça intéresse: http://www.amazon.com/Rise-Fourth-Reich-Societies-Threaten/dp/0061245585
C’est quoi la métonymie de nos dirigeants, Mr simplesanstete?
à simplesanstete,
tout ça ne date pas d’aujourd’hui, à peine une légère accélération peut-être. Tout pouvoir utilise des images est des contes ou des fables pour stabiliser sa situation, ou bien il manipule les croyances existantes. Oui, le spectacle comme force d’influernce ne date pas des livres de Guy DEBORD (La société du spectacle de 1967 et les commentaires de 1988 je crois). Nul doute que les médias qui distribuent les bonnes et les mauvaises images jouent un rôle de banquier des « biens symboliques » dans cette farce où « les stars » font le pont entre la terre et le ciel, incarnant le sens, l’union de l’art et de la matérialité.
Simplesanstete, j’avoue ne pas bien saisir où vous voulez en venir.
simplesanstete,
j’ai relu quelques uns de vos commentaires et un point m’a frappé, votre style se rapproche de celui de Debord par son côté « je sais tout j’ai tout compris », je vous le livre comme ça sans démonstration, le style qu’on trouve dans les « versets » de « La société du spectacle ». Il y a même les mots soulignés. Debord les mettait en italique et vous en majuscules.
Certes, mais apres tout nous sommes tous dans le méme bateau.Le bateau Terre…….
Ce seraient donc les passagers des troixième classes, les plus nombreux, qui viennent au secours des premiéres; ou de ceux qui ont encore l’illusion d’y étre !
Retour de l’histoire, a la lueur de « comment la verité et la réalité……….. »l’empire du millieu qui avait raté l’ére industrielle et « Le miracle grec » dans les fondements de sa lalangue et de sa culture nous montre une capacité d’adaptation……….Belle leçon au fils, puisse t’il en profiter.
Je pense à la chanson de Brassens………bonne journée.
Non, se sont les secondes classes qui disparaise ne laissant que les premières et les troisièmes. La seconde classe devant être vue comme la classe moyenne.
Je partage votre point de vue Monsieur Jorion, jour après jour nous passons sous tutelle de l’Asie après avoir été sous celle des USA.
Je me souviens des discours sur l’Europe qui devait nous apporter stabilité et paix, nous avons été floué. Je me rappelle que François Fillon avait fait campagne pour le non en 1992 à la monnaie unique, qu’il ne voulait pas d’une Europe monétaire avant qu’elle ne soit politique et sociale.
Belle mascarade non ?
Les faiblesses des politiques à viser la place plutôt que l’honneur nous mènent tout droit à notre perte.
Pas de guerre en Europe depuis la victoire soviétique du 9 mai 1945. C’est déjà un joli succès.
heu l’ex-Yougoslavie…
N’est sur de perdre que celui qui ne se bat pas.
Et le lendemain du 12 annonce la possibilité d’un mouvement d’ensemble.
Le point sur les secteurs qui annoncent un grève reconductible:
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article107221
Salut Charles A.
ça monte en puissance… continuons le combat.
Ne demandez pas « que dois-je faire ? »
Faites le.
Coucou,
Allez paulo, un ptit coup de blues. Musique maestro. Votre blog est passionnant .
Pas de début ni de fin, « e la nave va ». La servitude volontaire.
Paradoxe: croire dans la rationalité .
Prochain épisode : Qui va sauver la chine ? Et de quoi ?
Bonne journée
Stéphane
De quoi faudra-t-il sauver la Chine? Si j’en crois de très sérieuses études, c’est du manque d’eau (pour son agriculture surtout, voire pour son eau potable si les pouvoirs décentralisés continuent à ne pas vouloir écouter les bon conseils du pouvoir central – Ah, la corruption). Et cela risque d’être dans pas très longtemps.
Je ne sais pas si la Grèce est sauvée.
Mais j’ai l’impression qu’on a d’un coté une Chine qui accumulé des réserves en devises dont elle ne sait que faire pour s’en débarrasser. Cet argent, lui brûle les doigts, car elle sent que ses monceaux de $, d’€, de Y, auront bientôt autant de valeur que le papier qui a servi à les imprimer. Elle ne peut plus l’investir en dettes publiques craignant avec raison une renégociation avec les créanciers quand ces pays feront défaut. Elle préfère l’investir dans des actifs solides et palpables dont personne n’aura l’idée de remettre en cause la valeur le jour où le système financier s’effondrera.
De l’autre coté, on a la Grèce, qui ne sait pas trop comment s’en sortir, et qui est prêt à tout pour maintenir l’illusion que les plans de rigueur réussiront à la sortir de là. Elle rappelle ces entreprises qui, sentant la fin venir, commencent à brader ses stocks et ses machines pour récupérer du cash et poursuivre quelques semaines de plus leurs activités.
A mon avis, nous assistons plus à une nouvelle étape dans le pourrissement de la situation que dans l’arrivée d’un super héros qui viendrait défendre la veuve et l’orphelin.
Tout à fait.
Super Héros dont la bulle immobilière est sur point d’éclater.
Souvenons nous également du Japon qui devait bouffer tout le Monde dans les années 80 !
Mais que vont-ils faire de tous ces billets?!!
cela me fait penser à cette phrase attribuée par certains à Géronimo:
» le jour où toute l’eau des rivières aura été bue
le jour où tous les fruits des arbres auront été mangés,
ce jour-là, on s’apercevra que les billets de banques ne se mangent pas! »
Prophétie?
Bonne soirée à tous
Bonjour,
Il y a des protections qui peuvent coûter bien cher en fin de parcours.
Mais bon, puisque tout le monde est content de laisser la facture impayée aux générations d’après, on ne peut pas lutter, il n’y a plus qu’à s’incliner devant la bêtise humaine, cette grande force de la nation.
Décidément, le blues de Paul à l’air contagieux. Je préfère vos « diatribes » avec Vigneron
Profitez de toutes les sources de bonheur possibles , prenez un grand bol d’air et à bientôt.
Cordialement,
Si vous voulez parler de la note que les US nous font payer depuis soixante cinq ans-voire quatre vingt dix…) en termes politiques, culturels, monétaires, financiers, idéologiques, stratégiques et même spirituels pour leur « protection » militaire et pour le double renflouage de l’épave européenne qui n’est plus qu’un corps sans âme, alors je vous suis.
Si par contre, et comme j’en ai bien peur, vous gémissez d’avance bien conjecturellement et dans une anticipation aussi fulgurante que risible de l’avènement d’un nouvel irrédentisme débridé et exotique de certains regards envieux, revanchards et bridés sur la proue délabrée, bientôt poupe occidentale, d’un continent eurasiatique enfin parvenu à l’état de méga Empire du Milieu, permettez moi de m’en gaudir… 🙂
Après les jérémiades voici venu le temps des « pleurchineries » !
J’avais écrit il y a trois mois que ce blog serait probablement en état de mort clinique dans les trois à six mois s’il ne prenait pas un tour plus politique ou plus radical. Avec un peu plus de commentaires de la veine du votre, j’ai bien peur d’avoir vu juste.
Depuis quelques jours, c’est plus une chronique de la crise et un inventaire des analyses, synthèses, idées et (plus ou moins) bonnes volontés pour nous en sortir que l’on trouve en ces lieux, mais l’inventaire des mille et unes façons de se faire peur avec la Chine. Alors que cette Nation ne peut être, au mieux, qu’un succédané, une solution patraque et foutraque, de mensongère sortie de crise pour une Europe à l’encéphalogramme plat depuis deux générations.
Et pour cause.
Deux guerres mondiales, soit deux décapitations, c’est bien plus qu’il n’en faut pour perdre sa tête et les idéaux qui vont avec.
Ne reste que la Peur, la soumission au fort, ou au réputé tel, l’hétéronomie sénile tout azimut, et la panique et le désespoir du paralytique qui pointent leur nez au moindre coup de grisou. Une vielle rentière pansue et arthritique, revenue de tout, qui pèse de tout le poids de l’histoire de l’Occident et des vieilles richesses perdues ou accumulées sans vergogne et qui s’effarouche comme une sylphide pré-nubile devant les avances d’un bien chétif korigan extrême-oriental qui ne sait plus à quel saint se vouer pour sauver sa mise et sa santé fragile autant que nouvelle.
Stupeur et tremblements à la sauce européenne d’un énième épisode post-traumatique d’un continent, croulant sous les richesses accumulées depuis eux millénaires au moins et les trahisons qui y sont forcément associées, depuis longtemps déjà condamné à l’incontinence comme à la peur du nouveau. L’Europe est plus occupée à lécher les vitrines de son « glorieux passé », ou le postérieur du maître des « affaires » du monde ou de tous ceux qui pourraient faire mine de prétendre les remplacer qu’à profiter de l’ouverture miraculeuse que pourrait constituer cette grande crise si elle voulait, pouvait, encore en profiter pour se régénérer.
Crise pour laquelle l’histoire, à nouveau, pourra la présenter comme la première responsable de l’issue qui s’annonce mortifère. Responsable tant elle avait un rôle central, exemplaire, d’impulsion décisive à donner aussi bien dans la refondation du systèmen aberrant de l’Union que dans une action de rééquilibrage du grand jeu mondial entre développés et émergents. Elle n’a rien fait de tout cela. Elle s’est contentée de protéger provisoirement mais prèstement et consciencieusement ses banques avec l’aide des contribuables et des citoyens européens et américains (sauvetage AIG…), encore une fois appelés à la rescousse ! On fait mieux comme entrée en matière pour donner des leçons de bonne « gouvernance » et de morale financière au tonton Sam..
.
Sa grande affaire, c’est de faire briller les lustres et les ors de son patrimoine muséifié lpour touristes bêlants et moutonnants, de faire fructifier son enbompoint patrimonial d’épargnant modèle par tous moyens disponibles sur les marchés plus ou moins ragoùtant et défiscalisés, de changer régulièrement l’encadrement de ses merveilleux textes de Loi et de faire croire à elle même et au monde , qui n’est pas dupe lui, qu’elle existe encore, comme sa monnaie. Monnaie de singe et de rentiers. Monnaie de l’empire tout à la fois de l’épargne frileuse de vieille graisse et de la dette infâme de l’injustice fiscale et de l’abandon programmé, sonnant et trébuchant, du faible.
Europe de rentiers, Europe de couards, Europe de la moisissure, Europe de ressentiment et de haine rentrée, de soi comme de l’autre, Europe toute à droite, Europe de plus en plus à droite, de plus en plus à droite, de plus en plus à droite…
Je vomis sur ce cadavre et ses miasmes parfumés à l’eau de Cologne néo-libérale en attendant le formol et l’azote liquide.
Le premier chinois qui veut m’acheter les vignes, c’est ok pour un bol de riz et un baiser sur le front !
Chinatown ùber alles ! 🙂
@ vigneron 20h02 »
Je ne vous suis pas toujours dans vos commentaires , mais là, bravo, trois fois bravo, Vigneron !
@Vigneron
Magistral !
@ Vigneron
Votre diatribe donne envie de relire Cioran:
« Quelle malédiction a frappé l’Occident pour qu’au terme de son essor il ne produise que ces hommes d’affaires, ces épiciers, ces combinards aux regards nuls et aux sourires atrophiés, que l’on rencontre partout, en Italie comme en France, en Angleterre de même qu’en Allemagne ? Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ? »
(Histoire et utopie. Gallimard, 1960)
vigneron
è¬è¬ï¼èªªå¾—太好。
Merci ! Bien dit.
Et vous pouvez remercier VB de vous avoir tendu si belle perche.
Avec vous on respire l’air du large ou des sommets. Où peut-on se procurer votre divin breuvage ? 🙂
@ Vigneron :
Je cherchais …
J’ai trouvé le Céline de ‘Voyage au bout de la nuit’.
Ou Michel Bakounine.
Mais finalement, Toshiro Mifune dans ‘Le chien enragé’, d’Akira Kurosawa.
A vigneron 20:02 : illisible, pompeux et boursoufflé
@ Vigneron
J’ai aimé votre texte.
J’espère que vous apprécierez aussi l’histoire suivante, qui n’est pas de moi, mais dont je trouve qu’elle illustre parfaitement le capitalisme financier.
Un type (disons un trader) entre dans un bar, où se trouve une belle jeune femme.
Il s’approche d’elle et lui demande:
– coucheriez vous avec moi pour un dollar?
Elle ne bronche pas.
– coucheriez-vous avec moi pour dix dollars?
Pas de réaction.
– coucheriez-vous avec moi pour cent dollars?
Elle lève la tête
– coucheriez-vous avec moi pour mille dollars?
Elle le regarde
– coucheriez-vous avec moi pour dix mille dollars?
Elle esquisse un sourire
– coucheriez-vous avec moi pour cent mille dollars?
« peut-être »
– coucheriez-vous avec moi pour un million de dollars?
« oui »
– coucheriez-vous avec moi pour un dollar?
« pour qui me prenez-vous? »
– ça, maintenant, je sais. Et je discute le prix.
Ne vendez pas vos vignes, quel que soit le prix proposé.
Ne faites pas comme les actionnaires de Péchiney, encouragés par la presse, le gouvernement et la commission européenne.
Tous ceux-là ont vendu leur âme (c’est leur problème), et l’emploi de nos enfants (c’est notre problème, mais qu’avons-nous fait pour l’empêcher?).
La vendange s’annonce-t-elle bonne cette année?
@IBM 8999
Très juste et finement analysé.
À pompeux, illisible et boursoufflé, j’aurais sans aucun doute ajouté brouillon, lourd, éparpillé, dépareillé, chargé, indigeste, inélégant, prétentieux, gras du bide, endimanché, rococo, fardé, poseur, affecté, maniéré, faussement primesautier, vulgaire, imbitable, amphigourique, non dégraissé, grossier, impur, bourbeux, dilué, delayé, non délié, que sais-le encore… Bref, mal écrit, non écrit, à réécrire. Non ! pas même ! puisqu’il n’y est rien dit !
Juste un bout d’Europe qui parle d’Europe à la manière de l’Europe : pompeuse, illisible, boursoufflée etc.
Au fait, Kubrick.. 2001 et tout le bazar, c’était pas un chouïa pompeux, illisible, bourroufflé etc ?
@les autres
Zêtes dur avec moi ! Aller citer Céline, Cioran et tutti quanti ! Zêtes
pas bien ?! Vous voulez me filer la honte .ou quoi !? Ou alors je vous dis tout de suite, c’est la mort du p’tit cheval ! Chuis juste un vigneron à la con qu’a les synapses qui décapsulent un peu because vendanges et qu’y vaut mieux que j’vois la vie en rose et que mon cortex se secoue le popntin. Point barre !
Merci quand même. 🙂 Mais prenez de la graine d’IBM PC du dessus, ça c’est de la critique avisée !
@ Vigneron,
En dépit de vos pudeurs de vierge effarouchée dont la modestie serait mise à mal (ou à mâle),
votre texte et ces images d’un corps européen boursouflé par les miasmes et gaz de la décomposition post mortem m’a aussi évoqué Ferdinand…
Vive les rentiers !
@ Vigneron, 01H57.
Pour votre réponse à Terminator, on a oublié de penser à Cyrano, surtout si votre vin est de Gascogne.
@vigneron
Au risque de passer à vos yeux pour un mouton bêlant, j’en rajoute une louche, votre texte « puissant » va passer, par un habile copier/coller, dans mon bréviaire personnel.
@ Vigneron
C’est si vrai et si bien dépeint. A la Vôtre!
Au sieur vigneron vendangeant ,
… »c’est, dit-il, bien chien chanté ! Vertu Dieu! que ne chantez-vous Adieu paniers, vendanges sont faites ? Je me donne au diable s’ils ne sont en notre clos et tant bien coupent et ceps et raisins qu’il n’y aura, par le corps Dieu ! de quatre années que halleboter [grapiller] dedans . Ventre saint Jacques ! que boirons-nous ce pendant nous autres pauvres diables ? … Lors dit le prieur claustral:
– Que fera cet ivrogne ici ? Qu’on me le mène en prison. Troubler ainsi le service divin !
– Mais, dit le moine, le service du vin, faisons tant qu’il ne soit troublé, car vous-même, Monsieur le prieur, aimez boire du meilleur. … »
dans Gargantua/Rabelais
( Frère Jean des Entommures sauve le clos de l’abbaye de Seuillé )
@ le vigneron
En fin de compte, vous exprimez (en +long) le même sentiment que VB, ou je ne sais pas lire?
@Vigneron
Au milieu de ce concert d’éructations élogieuses (pour votre post après VB) on croit un peu déceler (mais on peut se tromper) de quel souterrain vous nous éjectez vos variations douteuses sur le bridé et le débridé, avec en apothéose votre ‘Chinatown ùber alles’ !
J’en suis à me demander en quoi vous seriez moins à droite que ‘cette Europe de plus en plus à droite’.
Il ne reste plus qu’à espérer que ce blog ne prenne JAMAIS un tour plus politique ou plus radical.
@jenesauraisvoir
Mes félicitations pour votre pertinence !
Entendez par là, bien sûr, dans le choix de votre pseudo.
Tartuffe, au moins, jetait un œil discret sur « ce sein qu’il ne saurait voir » entre les doigts de sa main entrouverte… Et savait faire preuve d’un minimum de discernement… et d’humour.
Avec toute la commisération que je peux rassembler, Bonjour chez vous, du fond de ma tanière envahie de CO2 et de part des anges.
@la menuise
Que s’amenuise ou pas le dissentiment qui me sépare de VB, ou, même, que divers de mes états d’âme nuisent à l’apparence sensément radicale de nos dissonances convenues, la belle affaire !
Vous êtes bien placé(e), ou bien nommé(e), pour savoir que nous sommes tous faits du même bois. Celui dont on fait aussi bien les flutes ou les berceaux que les cercueils, les manches de pioches que le code pénal, les prie-dieu que les portes de prison, les pipes que les potences.
Le désespoir et ses cent milles formes. De l’extase mystique à l’obsession suicidaire, en passant par le divertissement, l’exaltation, la honte, la colère, la peur, l’ennui, la nostalgie et la mélancolie… 😉
Dans un monde sans mélancolie les rossignols se mettraient à roter.
E. Cioran
@ Ohé, de la vigne!
… Que s’amenuise ou pas le dissentiment qui vous sépare de VB…
Si vous me demandez ma préférence, je souhaiterais qu’il s’amenuise.
Mais vous ne me demandez pas.
… Le désespoir et ses cent mille formes…
De votre inventaire, ne gardez que la mélancolie.
C’est la plus sure de pouvoir accueillir le neuf, le pas encore advenu.
@ octobre
Bon Anniversaire
la menuise
🙂
allez ! j’essaie d’allumer la 500ème bougie, modeste petite flamme qui persiste dans un enthousiasme sans pessimisme ni optimisme.
la Chine sauve la Grèce en s’infiltrant par le Pirée, le pire est évité !
l’empire du milieu, entre yin et yan, maintient les équilibres de notre noir destin, aux abreuvoirs des liquidités et des dettes corrompues.
Volez les anges, les démons veillent et s’éveillent…
Les chinois ont surtout tellement à perdre!
-S’ils ne trouvent pas du travail aux flots venus des campagnes : révolution
-S’ils laissent le yuan s’apprécier : crise économique révolution
-S’ils laissent les avoirs occidentaux se déprécier : pertes énormes, pertes de leurs clients révolution
C’est la peur qui les guident….mais les fondations étant tellement instables, tout s’effondrera, le tout est de savoir quand.
Le temps leur est précieux, il leur faut 10 ans pour développer leur marché intérieur et se passer des occidentaux. 10 ans pour prendre la technologie, l’accès aux matières premières…après nous aurons autant de valeur pour eux que les petits tibétains!
Cela n’a rien a voir avec un esprit paternaliste !
Je pense que vous employez le mot « révolution » un peu facilement tant il faut beaucoup d’efforts et de théorie pour faire une ou « la » révolution.
Je crois que « révolte » est plus près de la réalité.
Personnellement, je ne suis pas candidat pour faire la révolution en Chine. J’attends un peu, trop risqué.
Là, il faut lire l’analyse de Michael Pettis, professeur d’économie en Chine
The politics of Chinese adjustment
« Nous, ici, sur le blog, nous avions dit : « c’est à nous de résoudre nos problèmes, c’est à nous de prendre les choses en main ! »
Faux.
Ce blog était ‘un observatoire’, ‘une tour d’observation’, ‘le lieu des constats partagés’.
Chacun y déversait ses observation et/ou son dépit et son amertume -toujours essentiellement liés à l’argent-.
Mais surtout, ATTENDAIT un nouveau ‘sauveur’, ‘maître’…
Jamais personne sur ce blog n’a souhaité prendre ses responsabilités ou s’organiser de quelque manière que ce soit. L’inertie était la règle.
Voilà. C’est fait.
Il y a un nouveau maître. Réjouissez-vous.
Oui c’est vrai ce que vous dites, mais je garde cette possibilité à l’esprit et puis inventer cette action concrète est une aventure, voire un défi.
La Chine renfloue t elle l’Europe pour éviter qu’on ne lui impose une réévaluation du Yuan, donnant donnant elle va acheter la dette Européenne comme elle a acheté la dette US ? Est ce de cela qu’il s’agit ?
Bonjour Lau
Si il y a une chose de sûre, c’est que ton maître , à toi, n’est pas encore né.
STP, Restes encore un peu avec « nous » , d’une part les changements de phase sont souvent intéressants (ou/et critiques), d’autre part, faire un bout de chemin avec des humains plutôt sensibles et lucides (et accessoirement assez intelligents) ne peut pas nuire. Le chemin ne s’arrête pas là.
Amicalement.
à liervol,
Comment pensez vous « imposer une révaluation du yuan » à la Chine ?
Il va falloir apprendre à demander poliment.
Lau,
Je comprends ton sentiment de colère, car, en effet, les choses ne doivent pas en rester là, sur ce constat d’échec. Certes cette fois la situation est plus sérieuse, mais Paul, on le connait, c’est un un rationnel mû par une forte affectivité, demain il reprendra son bâton de pelerin, même si aujourd’hui, pour le coup, il est atterré (sic), ou, plus sérieusement, espère surtout provoquer un sursaut. (N’oublions pas que le rapport entre raison et sentiment constitue tout un pan de sa réflexion d’anthropologue et aussi politique.) Et après tout n’est-ce pas Paul qui l’avait annoncé ce « sauvetage » par la Chine !! Un comble.
Quand tu dis que personne n’a voulu prendre ses responsabilités et s’organiser tu n’es pas tout à fait exacte. Ne ne sois pas plus pessimiste que le roi. 🙂
Il y a eu cette volonté et il y a sans doute toujours cette volonté. Je ne crois pas trahir un secret en disant qu’un certain nombre d’entre-nous ont pu se rencontrer en chair et en os via la blog. Seuls Paul, François et Julien pourraient dire quel est le nombre total des personnes qui ont souhaité demander les adresses mail des commentateurs avec lesquels ils souhaitaient entrer en contact. Je serais d’ailleurs curieux de le savoir. Nous n’aurions pas le nombre exact de ceux qui se sont rencontrés, car un certain nombre ne donnent pas suite, mais nous aurions un ordre de grandeur. Le fait est qu’il y face cachée du blog, une vie derrière le blog, encore ténue mais qui ne demanderait peut-être qu’à éclore, si toutefois le blog pouvait prendre une autre tournure à la faveur d’une certaine évolution de la crise ou simplement si Paul en décidait. En attendant, pour ce que j’en sais, Paul s’est fait l’intermédiaire bienveillant pour des échanges directs entre intervenants du blog. C’est à souligner.
Pour ma part j’ai rencontré en mars ou avril 2010 plusieurs d’entre-nous et clairement nous devions lors de cette rencontre réfléchir aux moyens d’action possibles pour donner un prolongement au simple constat. Et c’est ce que nous avons fait, après nous être donner rendez-vous à Paris, à la station Jaurès (d’après l’initiateur de la rencontre le choix de cette station n’avait pas été prémédité, va savoir !)
Le fait est qu’il n’y a pas eu de deuxième « réunion » même si chacun a pu de son coté continuer de communiquer avec l’un ou l’autre. Le pourquoi de l’absence de suite collective éclaire d’ailleurs une contradiction du blog. Nous étions partagés entre ceux qui pensaient que le plus important était de se réunir, que là était l’essentiel, que ce qui minait notre société était ce dialogue confisqué par la démocratie du spectacle (je traduis en substance) et que c’était de cela qu’il fallait sortir, avant de réussir toute transformation véritable. Les autres pensaient qu’il fallait derechef discuter des moyens d’action pour faire bouger nos représentants élus. Sur le constat relatif à la situation globale, financière, sociale, nous étions tous d’accord.
Lors de la conférence de Paul, Lordon et les autres à la Maison de l’Europe j’ai aussi fait la connaissance d’un autre commentateur, curieusement il avait été celui qui avait émis les commentaires les plus négatifs à l’égard d’un de mes textes. Et pourtant le courant est passé, à tel point qu’il est venu me voir sur mon lieu de vacances. Depuis nous continuons la discussion, malgré les réelles divergences de perspective, il me pousse dans mes derniers retranchements. Paul procède un peu de la sorte avec nous.
Où je veux en venir c’est que le blog trouve sa tenue dans une tension entre des objectifs contradictoires, ce qui n’est pas pour le dévaloriser, bien au contraire. Combien d’entreprises humaines fructueuses ne se sont-elles développées dans un cadre qui par définition s’imposait des limites ou par les force des choses se voyait imposer des limites par des contraintes extérieures ? C’est vrai, il est beaucoup question de monnaie de finance parce qu’il se trouve que Paul a acquis une expérience et un savoir en ces domaines au point même de bousculer les approches classiques avec son regard d’anthropologue mais aussi tout simplement d’être humain qui ne se satisfait pas de l’ordre établi inégalitaire ou, selon, des désordres du monde, dommageables pour l’humanité. D’où sa grande idée de constitution pour l’économie avec tout ce qu’elle implique de nouvelles règle du jeu pour améliorer une démocratie qui de jour en jour perd de sa substance, menacée qu’elle est par les forces brutes d’une économie encore restée à « l’état de nature. »
D’où le reproche qui lui est fait d’une critique désincarnée qui ne va pas au coeur des choses, de la vie, alors qu’il s’agit avant tout de modifier sérieusement le terrain sur lequel s’établissent et vivent les sociétés humaines.
Ainsi on lui reproche sa critique systémique qui ferait passer au second l’individu et son potentiel. On lui reproche de ne pas aborder de front la question d’une nature religieuse de la finance, nature à laquelle il faudrait s’attaquer en premier si on voulait terrasser le monstre. On lui reproche encore de se préoccuper d’abord de sa notoriété. Et enfin, on lui fait la critique qui consiste à dire que le blog nous place dans un « double-bind », en français une double injonction contradictoire. A savoir que Paul propose à la discussion des solutions globales mais qu’en même temps il nous enjoint de prendre nos responsabilités sans pour autant favoriser activement l’émergence de la structure ou tout au moins les moyens ad hoc qui permettrait de le faire, maintenant.
Il y a dans notre société une vrai désir de changer les choses, chez beaucoup de gens, mais l’énergie reste étale, diffuse, faute de trouver les canaux par lesquels cette énergie pourrait devenir élan constructeur. Imaginons alors un instant que Paul infléchisse l’esprit du blog en adoptant un ton franchement offensif, appelant la révolte des esclaves. Que se passerait-il ? Nous irons faire le siège de l’Union à Bruxelles ?
Il faut construire autre chose, mais encore faut-il en penser les moyens. On a jamais vu un maçon construite une maison sans en avoir le plan. Et savons-nous d’ailleurs vraiment quelle maison nous voulons édifier ?
A cet égard Paul au moins propose à la discussion des solutions qui permettent de viabiliser le terrain.
En attendant (sic), il me semble le mieux que nous ayons à faire est de nous rencontrer les uns les autres, comme tu l’avais déjà signifié avec force à plusieurs reprises ici sur le blog. Tes interventions sont rares mais toujours percutantes. Le global n’a aucun sens s’il n’a pour horizon l’individu en chair et en os de même que l’individu ne peut que tenir compte de la situation globale s’il veut pourvoir agir. Paul se tient sur cette ligne de crête. Il est vrai les lignes de crête sont sinueuses et parfois très abruptes. Je n’ai pas de solution toute prête à la question que tu soulèves, qui m’interpelle évidemment.
à Pierre-Yves.D
Vous venez de faire une intervention avec laquelle je suis, sur le fond, en accord.
marlowe@orange.fr
Vous voudriez , tous, que tout s’arrange sans avoir eu à lever le petit doigt…
Vous pensiez que Monsieur Jorion allait tout faire pour vous.
Vous pensiez vous en remettre à Lui.
Vous pensiez pouvoir tout déléguer pour que les choses changent.
Vous pensiez que , lui debout, allant d’une conférence à une émission télé, vous pourriez vous permettre de rester bien tranquillement chez vous.
Et bien non.
Difficile, n’est-ce pas, de n’être pas infantile ?
Il vous faut bouger, agir, vous organiser VOUS-MEMES pour faire advenir l’avenir que VOUS souhaitez.
Dingue.
@Pierre-Yves
Je suis souvent d’accord avec vous mais ne partage pas votre idée d’avoir un plan de la maison avant de commencer à construire. Les sociétés ne sont pas des édifices théoriques mais le résultat de milliards de milliards d’interactions humaines. Personne n’a imaginé le capitalisme. il s’est construit tout seul à partir de prémisses présentes dans les campagnes d’Angleterre du XVème. Certes, des penseurs l’ont rationalisé après coup et ceux qui se sont rendus compte qu’ils en profitaient l’ont défendu et approfondi.
L’alternative naîtra de l’échec du capitalisme, pas de l’invention d’un plan B tout ficelé sur lequel tous seraient d’accord (quelle illusion qu’une entente entre les individualistes acharnés que nous sommes tous devenus).
Je crains que l’accouchement du différent se fasse dans la douleur. Peut-être ici apprenons-nous la « respiration du petit chien »
Par ailleurs, si ce site ne construit rien de concret pour faire changer nos sociétés, je peux vous dire qu’il y des tas de gens qui construisent, chacun dans leur coin, mais avec des intuitions et des idées neuves qui tourbillonnent sur ce site. On verra bien où se trouveront ceux qui seront le moins loin du monde neuf qui va nécessairement émerger.
Alain A.
Sur le fond nous sommes d’accord. Je voulais simplement dire qu’il ne faut pas attendre que les choses se fassent toutes seules, qu’on ne part jamais de rien aussi bien sur le plan matériel qu’idéel. Personne ne peut dire en effet à quoi ressemblera le monde après la mutation en cours.
Cependant cela ne nous empêche pas d’y réfléchir dès maintenant, ce que nous faisons ici. Parmi les nombreuses idées qui sont émises certaines tomberont dans la poubelle de l’histoire, d’autres seront retenues.
Certains des aspects du monde de demain seront seront le fruit mûr d’une réflexion théorique. D’autres seront une réponse pragmatique devant une situation donnée, cette réponse pragmatique pouvant d’ailleurs fort bien aller dans le sens des principes énoncés par la théorie, cette dernière participant du nécessaire changement de paradigme. Enfin, comme vous le dites bien, d’autres seront la composition originale et plus ou moins étendue de différentes pratiques déjà expérimentées de façon éparse et à petite échelle. Le futur n’est pas à ce point imprévisible que nous ne pourrions esquisser des scénarios probables, compte tenu des contraintes relatives au système actuel et son milieu actuel dont une certaine part comporte des facteurs d’inertie, comme la donne écologique et énergétique.
@pierre yves D
Impeccable, sauf pour la maison sans plan.
J’ai un peu évolué depuis notre rencontre de Mars et je ne crois pas /plus au « plan », je crois que nous devrons faire preuve de beaucoup d’imagination et qu’il y aura beaucoup de tâtonnements avant de voir se dessiner quelque chose?
A+
Alain A
« Je suis souvent d’accord avec vous mais ne partage pas votre idée d’avoir un plan de la maison avant de commencer à construire. »
Tout à fait d’accord avec ça. Y en a marre du modèle projet enseigné partout et appliqué non moins partout en entreprise.
Il y a les projets imaginatifs, intuitifs, construits à partir des rencontres, … le point central indispensable, c’est l’intention de départ.
Faut voir ce qu’il convient qu’elle soit.
A part ça, quand je constate les parties de ping pong qui se jouent sur la planète… d’abord ça me donne le tournis et ensuite ça me lasse tout simplement parce que je ne peux rien faire à cette échelle. Quand je dis une connerie à mon voisin ou à mon fils, j’y peux quelque chose. Mais là vraiment ! A part une cure de désintoxication télé et bêtises avérées réussie.
S’il y a un autre débat sur Paris, j’irai bien entendu.
Je travaille a coté du parc royal à Bruxelles et je suis vraiment impressioné par le déploiement de force de l’ordre pour ce sommet Europe-Asie. Bruxelles est habitué au sommet internationnaux mais on sent vraiment l’importance de celui-ci … Signe d’une volonté d’un raprochement vers l’asie ?
L’europe sent elle le vent tourner à l’Est ?
Nous y venons, monsieur Jorion, l’engeance humaine est indécrottable, elle fonce tête baissée dans le mur.
Jusqu’au blanc pur, comme disait la pub lessivière. Et après l’écroulement, il y aura comme toujours des périodes séculaires difficiles et dures, mais vertueuses par austère nécessité, jusqu’à l’hypothétique découverte d’une nouvelle rente remplaçant l’esclavage, puis la colonisation, puis le pétrole. Et sur cette nouvelle facilité se construira une nouvelle permissivité conduisant à un nouvel écroulement.
Nihil novi sub sole. Mais il reste fort intéressant de suivre l’évolution de l’actualité à l’intérieur de ce cadre de référence, et merci pour le travail que vous faites. Le seul regret est de n’avoir qu’un temps limité pour n’observer qu’une petite étape de ce grand récit. Et là, d’accord, on se sent déjà bien vieux.
Mais pas d’accord pour ce qui concerne la Chine, car ses dollars pourris qu’elle refile maintenant en échange d’investissements durables, au bout du compte, il faudra bien que quelqu’un les assume, il y a toujours de la dette derrière. C’est la jeu de la patate chaude et rien n’est ainsi solutionné. Mais pour autant, cela n’est qu’un épisode, contingent, du feuilleton journalier. La chine ne fait pas exception à la marche des nations, elle rattrape le train en marche avec grande avidité. Je lui dénie donc un quelconque statut de « père de famille responsable » et moralisateur. Assumons seuls notre triste humanité. Sic transit .
Peut-être est-ce alors le moment de passer de la réflexion à l’action, ou plutôt à un autre type d’actions ? Je crois que le constat est de plus en plus partagé (voir le manifeste des économistes atterrés), que les solutions existent et sont connues. Il reste a établir une ligne d’action et à se donner les moyens de la faire appliquer. Et là on rentre dans l’éternel problème du rapport de force qui reste central même dans une démocratie.
Vous êtes parvenu à vivre des dons de vos lecteurs c’est déjà une belle réussite ! il y a peut être autre chose à mettre en place et à faire vivre. Mais peut-être ne sommes nous pas collectivement prêts à franchir le pas. Comment dire non à l’emballement de la finance, aux injustices qui nous cernent ? Voilà une question qu’il nous faut nous poser. une question qui risque de nous amener un peu plus loin que ce blog, que les colonnes des journaux ou que les plateaux de télévision. La démocratie me semble soluble dans le trop plein de débats même s’ils sont indispensables;
« Au commencement était l’action »(Wittgenstein)
Il est certainement temps de nous demander ce que cela veut dire pour nous.
ne lâchez pas Paul
Epilogue :
Évadons-nous enfin, pour respirer un instant, hors de
ce monde borné auquel toute question sur la valeur des
personnes condamne l’esprit. Après s’être si longtemps
occupé du “ cas ” Wagner, un philosophe éprouve le besoin
de se laver les mains.
La Chine c’est un peu les 100 jours de Napoléon, elle gagnera une bataille, une autre et perdra la suivante… Avec 1300 Milliards de dollars, de nos jours on ne va pas loin.
Vos videos du vendredi sont très bien, et à l’impossible nul n’est tenu.
« Mais à quoi bon, la Chine veille »
Loi du moindre effort, dite aussi loi de conservation de l’énergie. Si une solution facile s’offre, la solution difficile ne sera jamais entreprise.
Monsieur Jorion,
J’ai un très grand respect pour votre travail qui s’avère d’une grande utilité… pour ceux qui le lisent et acceptent d’ouvrir les yeux sur l’écroulement du système financier, donc du monde tel que nous le connaissons. Je déplore avec vous la stagnation, voire la baisse de fréquentation de votre blog. Peut-être ai-je un début d’explication à ce phénomène à vous soumettre.
Je parcours régulièrement votre blog depuis maintenant plusieurs mois et voici ce que j’en retiens: le monde financier s’écroule emportant avec lui l’économie mondiale dans des abysses inconnues. Dans un premier temps, j’ai partagé avec mon entourage les analyses et les conclusions de vos articles auxquelles j’adhère entièrement. Cependant, au bout d’un certain temps, on m’a plus ou moins gentiment fait comprendre que ça commençait à bien faire d’annoncer régulièrement « la fin du monde », que ça ne faisait pas avancer le schmilblik, que ça minait le moral et qu’on apprécierait que j’arrête d’aborder le sujet car de toute façon, même si c’est vrai, « qu’est-ce qu’on peut faire? ». J’ai donc progressivement arrêter d’en parler, sauf exception.
Si d’autres lecteurs de vos articles ont reçu le même accueil de leur entourage, on peut comprendre qu’ils aient du mal à convaincre de se joindre à nous et que certains aient même été tentés arrêter la lecture du blog.
Pour ma part, je préfère garder les yeux et mon cerveau ouverts sur ce qui se passe et commencer, humblement dans mon coin, à imaginer ce que pourrait être « l’après ».
Arnito
J’ai eu les mêmes réaction que Arnito, j’en ai parlé à maintes reprises, l’homme n’aime pas les mauvaises nouvelles d’une part et d’autre part il croit que SA science est si grande qu’il parviendra toujours à résoudre ses problèmes.
Ensuite tout le discours ambiant est de conserver l’espoir car consommer c’est déjà espérer en un nouveau produit, espérer en un nouveau voyage et annoncer la fin du monde serait un accélérateur de crise.
Enfin et je l’ai aussi indiqué à M. Jorion et Leclerc, on a l’impression de piétiner, l’impression d’avoir déjà entendu l’histoire, cela vient sans doute du fait que ce blog est journalier, de là vient son attrait et aussi son défaut, on y parle toujours un peu de la même chose.
Ensuite il y a comme un doute qui s’insinue, est ce vraiment la fin du monde qui nous attend, lorsque l’on voit que les taux pour l’immobilier sont si bas, nous ne sommes plus dans l’obligataire des états, juste le risque pris par un banquier pour un emprunt sur 20 ou 30 ans, alors on se dit que peut-être nous allons arriver à des taux zéro, l’argent appartiendra toujours à tous mais il ne donnera plus d’intérêt !!!!
M. Jorion, la crise est multiple, elle ne se limite pas à la finance, fondamentalement je crois que ce n’est pas de finance dont nous avons besoin, mais d’une nouvelle culture, comment diviser un gâteau, celui de la terre, en de plus nombreux participants sans que la taille individuelle du gâteau se réduise, voilà sans doute l’une des réflexions que nous avons tous et que nous espérons, cette équation a-t-elle une solution.
Quant à la Chine, lorsque vous avez bcp d’argent et face à la crise actuelle, vous le laissez dans une banque et cela ne sert à rien, vous le laissez au banquier qui vous donnera intérêt sauf que vous n’avez pas confiance en ce banquier.
Alors vous vous dites que vous avez encore bcp d’usines à construire et donc bcp d’argent à emmagasiner, je dirais que la Chine investi son argent en le plaçant là il rapportera le plus, elle n’a pas encore atteint le seuil de plus grande nation, elle se donne donc du temps en l’achetant, peut être et sans doute perdra-t-elle tout ou partie de cet argent mais entre temps elle aura construit d’autres usines et acquis d’autres technologie et sera peut-être devenue la 1ère nation du monde…
Elle ne se comporte pas comme un père mais comme un investisseur qui gère au mieux son risque, elle a plus à perdre à rester la Chine actuelle, demain vous en conviendrez il faudra une réunion de tous les états pour résoudre l’équation insoluble du gâteau de la terre, la plus grande nation aura alors le plus de pouvoir sur les autres et le plus gros gâteau….
Beaucoup d’argent sera perdu, nous savons qu’il sera impossible de rembourser nos dettes sans croissance et sans inflation, il y aura donc restructuration des dettes, la Chine maximise au mieux cette donnée, elle ne se comporte pas comme un père, si elle était un père, elle réévaluerait le Yuan source 1ère de la crise actuelle.
@ arnito et bourdon
Ce que vous dites tous les deux est très intéressant et illustre bien le vieil adage du messager/message. Le souci est que souvent on a tendance à raccourcir le chemin critique de la pensée en rassemblant les éléments glanés pour résumer la situation en termes anxiogènes.
Une autre façon de présenter les choses est d’insister sur la dynamique positive qui peut/doit se mettre en place. Les gens ont besoin d’être rassurés, pas apeurés. Le réflexe d’auto-protection les amène en situation de stress à rejeter la source du stress plutôt qu’à tenter de le surmonter. C’est naturel.
Au-delà d’une justification sans intérêt, Monsieur Jorion lui-même l’a énoncé dans plusieurs de ses billets du vendredi: « Ce système (financier) est en train de s’écrouler ». Ce constat ne peut être considéré comme positif pour la majorité des gens. Ce qui l’est, en revanche, c’est que celui qui viendra après peut/doit être meilleur pour le plus grand nombre.
Personnellement, je crois que toute la problématique est là. Pour importantes que soient la finance et l’économie dans nos sociétés actuelles, elles n’en sont en fait qu’une partie. Je rejoins complètement bourdon quand il dit que la crise est bien plus vaste que ces deux secteurs; ce sont tous les pans de la société qui sont concernés. Ma conviction est que ce n’est pas nécessairement le capitalisme qui est à remettre en cause, ou le communisme ou tel autre système, mais fondamentalement la façon dont fonctionnent les êtres humains en général, les dirigeants en particulier. Quel que soit le système appliqué,
il y a toujours des personnes pour le pervertir et en abuser. Comment faire pour que cela ne soit plus possible? N’y a-t-il pas une réflexion profonde à effectuer sur la façon dont les gens sont éduqués, sensibilisés ou non à certaines valeurs dès le plus jeune âge? L’homme ne naît pas bon ou mauvais, individualiste ou compatissant. Il le devient essentiellement par son entourage et les influences extérieures, selon mon opinion.
Julien, pour en revenir à la dynamique positive qui doit être créée, auriez-vous la gentillesse de m’éclairer en précisant ce dont vous parlez? Je souhaite sincèrement présenter une nouvelle approche à mon entourage, la plus positive possible.
Julien, messager/message
Vu hier sur ce blog, l’histoire du 3% su PIB, ou comment réduire la portée gravissime d’une réalité, le déficit.
Actuellement sommes à 8% du PIB en déficit, suis d’ailleurs pas certain qu’il englobe tout, le budget c’est disons 20% du PIB, soit déficit de la France par rapport à son budget 32%
Pour traduire autrement, disons que fin aout plus d’argent dans les caisses de l’état, que l’IRPP étant autour de 6% du budget, il faudrait multiplier les impôts par 5…
Je sais que les rentrées sont faibles actuellement, mais sans doute vont-elles rester faibles longtemps, donc revenir à l’équilibre du budget, disons le simplement c’est IMPOSSIBLE.
Nous pouvons sans doute minimiser la portée de ces explications, cela devient alors pour la majorité, il reste encore de l’argent dans les caisses de l’état.
Ce me semble la crise actuelle est économique et en économie nous retrouvons la dure loi des mathématiques, et en mathématique tu ne peux transiger sur les chiffres.
Alors qu’est ce que je fais et dit autour de moi, mon avis que l’avenir n’est pas gai, n’acheter que ce qui est nécessaire, s’habituer à ce que l’on a sans trop rêver, si tu veux voyager fait le maintenant, emmagasine des images, regarde autour de toi comme notre société actuelle est riche, arrête de te projeter et vit le moment présent, arrêtons simplement de croire que c’est la valeur de ce que l’on achète qui en fait la valeur plaisir.
Quant à moi mon questionnement est simple et je l’ai indiqué dès mon 1er passage sur e blog, je tente de me projeter dans le futur, je tente d’imaginer ce qui risque de changer pour moi, j’ouvre les yeux et si je suis le plus pessimiste pour l’avenir, je suis le plus positif sur le présent car j’ai pris conscience de ce que nous avions par peur de ne plus l’avoir demain.
@ Arnito : pas mieux. À force de passer pour un doux-dingue millénariste, je préfère désormais me taire face à des interlocuteurs par ailleurs généralement autistes face à ces questions.
@Arnito, Bourdon et Julien
Même constat qu’Arnito, sur la « lassitude » de mes interlocuteurs et amis, qui guettent, sans y croire vraiment, le moindre souffle d’optimisme, et que je n’ai plus le courage de ramener à la réalité la plus probable.
Aussi d’accord avec les solutions individuelles (et celles de petits groupes) qui indéniablement se multiplient (c’est déjà un point positif).
Reste une frustration certaine, pour moi, la « communauté » du web n’est pas suffisante et imaginer que l’on peut changer les choses en restant dans le monde virtuel reste une utopie, le changement (dans les sens de l’amélioration) ne se fera que si un rapport de force positif se dessine et c’est une autre histoire.
Même expérience que vous. Mais ce n’est pas facile d’expliquer à tour de bras des choses pas très réjouissantes ET compliquées.
Pour ce qui est du déficit, ce n’est pas un problème très difficile: il faut juste augmenter les taxes, surtout sur les tranches de revenu supérieurs. Quand je dis ça, on me traite d’idéaliste/marxiste/pas sérieux, mais quasiment personne ne se rend compte à quel point les riches sont devenus super-riches (pour la simple raison qu’on ne les côtoie pas. J’étais à Bonifaccio en Corse il y a 15 jours, et un énorme yacht arrive dans le port: à vue de nez 60 mètres de long et 4 étages au-dessus de l’eau. Tout le monde autour de moi était scotché, admiratif devant cette preuve de réussite. J’avais juste envie de gerber en voyant ce bateau, signe d’une rapacité et d’un orgueil démesuré, et encore plus en voyant les réactions de adultes-gamins admiratifs autour de moi qui ne se rendent même pas compte que c’est profondément injuste).
« Cependant, au bout d’un certain temps, on m’a plus ou moins gentiment fait comprendre que ça commençait à bien faire d’annoncer régulièrement « la fin du monde », »
Cette phrase m’a fait hurler de rire ; ce qui n’est pas si mal de nos jours.
Comme de nombreux lecteurs de ce blog, vous vous retrouvez dans la peau de « David Vincent », ce toubib hilarant à force de voir des extra-terrestres envahisseurs partout.
Notez que, à force de prévoir la guerre, personne n’a vu venir Mai/Juin 1940 alors qu’auparavant, tout le monde pensait l’armée fin prête. Itou en 1870 : « il ne manque pas un bouton de guêtre, Sire ».
Apparemment, l’être humain a autant de mal avec les efforts, la prospective, les mauvaises nouvelles qu’avec la fonction exponentielle.
Bien à vous.
Mais c’est le syndrôme du Monde Diplo, cette saturation anxiogène !
J’en fus un grand lecteur (de 1986 à 2004 en gros), mais je saturais aussi de l’effet « tout va très mal madame la marquise ».
Et eux aussi, au Diplo : je me souviens d’éditoriaux de Ramonet disant « bon, on vous comprend, on va essayer de montrer du constructif ».
Honnêtement, je crois que ça n’a pas bien marché. Je ne pense pas que le Diplo pouvait arriver à se transformer à ce point là.
Je pense que bon an mal an, il y a 3 ou 4 articles « visionnaires » dans le Diplo, mais je n’ai plus le courage de me lire le reste. Même si Chomsky a raison etc.
De plus le conflit moyen-oriental, où le Diplo est clairement engagé, est devenu une chose créatrice de malaise sur tant de blogs, (Marianne s’en tire pas trop mal, avec Barnavi + Martine Gozlan + Eric Conan, …il y a aussi ceux qui tiennent la place plus « officiellement » (Szafran, Nathan, Macé-Scaron…), mais qui, bof, ne tentent pas trop d’écrire avec du recul.)
Côté positif de cette « émigration intérieure » loin d’un Diplo dont l’engagement à Gauche me semblait pourtant intellectuellement solide, je suis allé voir un peu ailleurs.
Ailleurs ?
Bon an mal an, j’y ai trouvé un Stiegler, qui explique en quoi les poisons sont aussi des soins (ce verbe être là est très « asymétrique », allusion à PJ/Comment la vérité…). Par rapport à l’abomination consumériste assez unanimement reconnue sur ce blog, je trouve que Stiegler devrait avoir ici plus de succès, la forme de ses livres s’étant faite accessible (moins de jargon derrido-truc, la différ’a’nce etc).
J’y ai trouvé un Sennett (Ce que sait la main) , un régal pour moi qui n’aime pas trop les grandes théories structurées, en réalité: des touches posées comme un voile architectural élégant, qui fait relire le monde, et qui de plus fait un peu le lien (la main, le geste, la parole) avec Leroi Gourhan (donc Simondon/Stiegler)
Me reste à faire du tri entre Moulier-Boutang, Robert-Dufour (pas lu encore), Aglietta (trop économiste ?)
En lisant enfin Raffaelle Simone ces jours-ci, j’ai pu lire , en écho à la petite débandade de notre Paul aujourd’hui, une analyse sur la difficulté de vouloir « le bien tel que le conçoit la gauche », face au « monstre doux », qui émerge à côté des ruines fumantes des Lumières (et non sur elles).
Ramonet résumait d’ailleurs par un « s’informer fatigue » ses remerciements aux lecteurs.
Moraliser la finance, ça fatigue aussi.
Mais je crois, à voir la majorité de mes congénères, que notre temps derrière un écran a beaucoup fêlé nos bases, nous pouvons nous ignorer de façon moins gênante qu’avant, et multiplier d’autres écrans au figuré, ceux des « règlements paralysants pour certains mais pas pour d’autres » que dénonce bien ici VB par exemple.
C’est pourquoi je pense que c’est autour des pratiques des nlles technologies que se nouera l’affaire.
Pour parodier Stiegler, et en pensant à Krugman qui explique comment les gens du Tea Party ne sont que des acteurs de série B dans un mauvais remake de Citizen Kane, des créatures de Fox TV autrement dit, (faut bien rire un peu de temps en temps) , je dirais donc que « Un hippomnemata (support de mémoire, hypo bien sûr), ça trompe énormément. «
J’ai également rencontré ce type de réaction de rejet de la mauvaise nouvelle dans mon entourage. C’est humain, mais j’ai insisté, avec des temps de pause pour le laisser souffler. Aujourd’hui, le chômage croissant et les futures diverses mesures d’austérité donnent hélas raison à ceux qui annoncent des lendemains de désenchantement.
Ceux qui ont reçu l’info plus tôt sont et seront moins choqués. Je vois que ce que j’ai dit autour de moi a été utile. Le message passe malgré l’apparent rejet. C’est aussi à cela que sert ce blog, à éviter le choc. A nous de prévenir notre entourage, comme des éclaireurs. Chacun peut se préparer ensuite moralement et ainsi être prêt pour l’action qui de toute façon s’imposera à chacun de nous pour tout simplement survivre. C’est ainsi que je vois les choses, en ce moment.
moi pareil
après avoir eu pendant quelques mois la remarque récurrente « Alors qu’est ce qu’il dit Paul ? on va tous mourir ? » j’ai fini par convaincre mon conjoint
mais pour les autres, autant parler chinois (ah ah !)
je pense aussi que l’équation
lucidite + impuissance + inaction = grosse déprime
peut expliquer (m)a (petite) diminution de fréquentation du blog
Tout le monde sait consciement ou inconsciement que le système économique actuel qui régit la vie de presque 7 Md de terriens et du reste de la biosphère est définitivement mortifère.
Et pourtant, ce système n’est pas moribond car il assimile en lui même la plupart des contestations pour perdurer au profit évident d’une petite oligarchie mondiale MAIS AUSSI et surtout pour beaucoup d’entre nous qui en bénéficions tels des pigeons picorant les miettes en regardant d’un oeil mauvais son voisin concurrent.
Résignation, lâcheté, divisions, inertie, le tout agrémenté d’une réelle culture de consommation de la contestation au même titre de la consommation de nos bagnoles.
Bien sûr que nous pouvons nous sentir vieux car les changements radicaux ne viendront pas de nos analyses intellectuelles (certes pertinentes) mais de l’action de personnes qui ont beaucoup plus à gagner que nous.
Aujourd’hui, la jeunesse créatrice et prometteuse est principalement en amérique latine chez les peuples amérindiens qui eux ont su ne pas être pollué par les sophismes de l’économisme.
Allons allons, pas de coup de blues pour des chiffres qui baissent ! Les stats de lecture d’un blog ne sont pas des courbes de valeurs d’action ! Il peut y avoir quantité de facteurs.
Moi par exemple, je préfère lire. Les vidéos m’insupportent, c’est trop long, le rythme de celui qui parle m’est imposé. Avec la lecture, je peux y aller à mon rythme, en diagonale et faire des pauses.
Ensuite, les articles de F. Leclerc doivent être passionnants pour ceux qui ont au moins une licence d’économie. Ce n’est pas mon cas. Je sais qu’il vulgarise au maximum, qu’il y a un effort de fait, mais tout de même, j’ai cessé de les lire après trois ou quatre.
Ensuite, c’est la rentrée, moins de temps pour glandouiller sur internet au bureau, moins de temps pour lire les blogs…
Ca ne signifie pas l’échec du blog.
Mais tout le monde est de nouveau dans la frénésie de la rentrée, la tête dans le guidon, la machine à anesthésier les masses qu’est la télévision fonctionne à plein régime le soir dans des millions de foyers… Alors c’est sur, c’est pas bien, les gens passent à autre chose ils en ont marre, ils ne se rendent pas compte de rien…
Il ne faut pas déprimer pour autant, il faut juste continuer le petit bonhomme de chemin et faire son maximum 🙂
Il y a des choses vraies dans ce que vous dites; mais surtout, il faut un moral d’acier pour frequenter regulierement un blog qui, certes, est decapant de lucidite, mais qui ne dispense quasiment que des mauvaises nouvelles, jour apres jour. On termine une annee penible, qui a suivi une annee tres difficile. La tete dans le guidon, c’est aussi une facon de finir la derniere ligne droite du dernier trimestre en ce concentrant un peu plus sur ce qu’on peut (un peu) influencer.
« que des mauvaises nouvelles, jour apres jour. »
Eeet… vous avez beaucoup d’argent « placé » en bourse..???
Rien d’important cote bourse…en revanche, j’ai deux enfants. Et les mauvaises nouvelles d’aujourd’hui sont de tres mauvaises nouvelles pour leurs lendemains.
(Pour cela, il vous faudra y travailler vous-même)
Pas forcément, pas si vous leur montrez que la vie , c’est pas du gâteau, voilà pourquoi, il faut savoir profiter pleinement des petites choses gratuites, qui nous entourent au quotidien …et, – ce que toute une génération a perdu -qu’ il faut savoir un peu tout faire pour s’en sortir en cas de coup dur, que chaque être humain est respectable, que chaque métier est honorable …que l’on peut avoir des hauts et des bas, que l’on peut habiter une maison plus petite, et y être heureux, qu’une randonnée en famille, avec un bon pique-nique maison, c’est super …
Comment croyez-vous que les gens qui n’ont presque rien tiennent le coup ? C’est parce qu’ils développent convivialité et entr’aide …
Comme cela, vos enfants seront « armés » pour la vie .
Paul Jorion, avez vous vu l’émission avec Lordon sur @rrêt sur Images ? Je mets un lien mais suis pas sur que ça marche car le site est payant : http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3405.
Que dit Lordon ? Nous sommes dans une phase de laboratoire, de préparation, d’élaboration des choses. Cela prend non seulement du temps mais aussi cela a besoin d’être diffusé et partagé. Nous sommes au début du processus. Partie intégrante de ce processus et sans vous flatter un de ses initiateurs, vous êtes jeune !
Je tente enfin une analyse : nous sommes devant deux cycles concomitants qui arrivent à maturité.
Le cycle occidental commencé dans les années 80, descendant, générant la crise actuelle dont vous dites à juste titre que le système actuel ne devrait pas s’en remettre.
Le cycle chinois, commencé lui aussi dans les années 80, ascendant, aux objectifs soutenus par une volonté politique sans cesse réaffirmée par tous les dirigeants chinois depuis cette époque : supplanter les USA considérés comme seul véritable interlocuteur. Ce cycle là arrive à ses fins aujourd’hui semble t-il.
Dans 30 ou 40 ans, les choses reviendront en Europe car il y a fort à parier que construit trop vite, le développement chinois restera fragile. L’avenir est devant nous 😉
Il resterait donc une 30 aine d’années pour construire, enfin, l’Europe …à partir de la base = avec les désirs des peuples pour plus de justice sociale …et de nombreux mariages » mixtes », qui vont donner du naturel, et de la chaleur humaine, à ce qui n’a été qu’un froid labo.d’experts, et de réal(si l’on ose dire , vu le résultat )politiciens douteux …
Une chose me frappe, autrefois, les personnes qui sortaient des Grandes écoles, avaient, certes, conscience de leur valeur, mais ne méprisaient pas la population …là, on entend depuis des années,
quand on a une oreille qui se glisse un peu partout: « le peuple est stupide » =) gvt d’experts refusant toute remise en question …
Les formations des étudiants dans ces écoles sont à revoir : l’enseignement du mépris de l’autre, n’est certes pas une preuve d’intelligence !
Les zexperts ont une peur affreuse de la pluridisciplinarité : ils ne peuvent plus tout maitriser, intellectuellement parlant ! horreur, le doute pourrait s’infiltrer en eux-même !
Les zexperts seraient-ils de grands obsessionnels ? donc d’une extrême fragilité ?
N’est-ce pas le doute qui fait avancer ? …
Le lien marche, et je recommande à tous cette excellente émission. La journaliste est aussi brillante, dans son rôle, que Lordon dans le sien. Vraiment très riche, beaucoup de voies ouvertes. A lire, sûrement!
Merci Didier!
Je plussois sur Didier. Très intéressante sa petite histoire de cycles. On peut ajouter que les Chinois vont continuer sur leur lancée, (la « fin de cycle » n’entraîne pour eux qu’une inflexion), alors que les Occidentaux se retrouvent dans un cul-de-sac : ils doivent tout repenser.
ouvrir l’angle alpha !?! ah, non !
plus jamais ce truc-là ! ça ne m’a apporté que des emmerdements !
… je blague, merci Didier
Didier dit :
« Que dit Lordon ? Nous sommes dans une phase de laboratoire, de préparation, d’élaboration des choses. Cela prend non seulement du temps mais aussi cela a besoin d’être diffusé et partagé. Nous sommes au début du processus…[…..] …car il y a fort à parier que construit trop vite, le développement chinois restera fragile. »
Je partage ce point de vue.
Les semeurs ne profitent pas toujours de la récolte. La force d’inertie du « vieux monde », des habitudes et des cultures est puissante. Le temps des civilisations et des sociétés n’est pas celui d’une génération mais de plusieurs. Tous nous trouvons que les choses ne bougent pas assez vite dans le sens ou nous le souhaiterions. Les changements ne seront pas initiés « d’en haut », ils sont à l’oeuvre dans l’intimité des individus. Le grand est une accumulation de petits qui convergent.
C’est pourquoi il faut continuer de labourer les esprits, les coeurs et les intelligences.
Patience et confiance.
@ Mr. JORION Votre blog est comme tous les blogs piraté par la majorité qui s’épanche et déverse son humeur , sans beaucoup de connaissances , preuves et chiffres à l’appui.
Si vous voulez un blog percutant vous devez élaguer beaucoup plus les commentaires et être une force de propositions chiffrées et d’innovations .
Sans preuves , sans chiffres votre blog devient un ramassis.
Vivent les zélites !
@Bertrand
Vous avez des chiffres pour étayer ce que vous dites ou doit-on vous élaguer? :-p
@bertrand : z’avez de la chance que l’interface web de ce blog ne propose pas tomates et oeufs pourris, parce que votre avatar en serait couvert. Et sur Second Life, ça vous coûterait une fortune en frais de teinturier !!!
Pardon? Un ramassis? Définition du mot « ramassis »: réunion de choses, de gens de peu de valeur (ds Le Nouveau Petit Robert), j’ai envie de vous demander si vous pensez réellement ce que vous écrivez?
Le « ramassis de paul Jorion ». Ca sonne bien.
J’ai toujours ramé assis… Il n’y a que les gondoliers italiens qui rament debout !
Je ne crois pas à la fin du monde… et j’ai écrit il y a déjà un moment dans un commentaire (je ne l’ai pas retrouvé…) que le capitalisme n’était pas mort et qu’il faudra le tuer si nous voulons vivre !
C’est l’idée principale que je retire de l’étude de Marx et je vous conseille de vous y mettre, il a beaucoup d’ironie mordante, très réjouissante en plus.
L’Europe est morte vive l’Europe.
Un projet politique qui n’a jamais existé un accouchement au forceps d’institution sans pouvoir, un président fantoche, un patron du parlement qui joue au petit chef … C’est quoi l’Europe aujourd’hui une monnaie unique, un marché libérale, du commerce libre qui permet une condition des travailleurs à plusieurs vitesses.
Aujourd’hui en Europe il y a une pancarte à louer au mieux (je pensais à vendre).
La Chine est dans la guerre des monnaies et compte bien utiliser l’Europe comme le fait les USA pour stabiliser son yuan elle à fait le coup la semaine dernière au Japon et le fait cette semaine chez nous.
Ici on parle de guerre froide qui ne porte pas ce nom, ou la domination pour les ressources et l’exportation prédomine.
Qu’avons nous à apporter dans ce modèle ? nos têtes blondes bien faite ?
C’est déjà le cas où nos écoles ont des succursale en chine et forme leurs jeunes ingénieures nos technologies sont entrain de vieillir vite dans 10 ans les BRICS nous domines… c’est darwinien s’adapter ou mourir, nous ne faisons pas ce travail d’adaptation nous nous plaçons clairement dans le rang des dominés END GAME!
Que l’on soit claire je n’ai rien contre les pays du BRICS je suis vraiment admiratif de leur tactique pour y arriver. C’est juste une génération de décideur chez nous qui ont décidé d’hypothéquer notre avenir pour des $/€…c’est tout pas de vision pas d’avenir sauf le leur voilà tout.
Plus d’innovation que de la novlangue, du repackaging ….
Le dégout c’est tout ce que ca m’inspire.
Malheureusement nous devrons faire avec et nos enfants le devront aussi.
/désolé pour ce coup de cafard …
Une petite baisse de moral bien passagère.
Tout est politique, même si ce sont les lobbies financiers qui marionnettent les représentants du Peuple.
Or ceux qui possèdent et dirigent sont « conservateurs » parce qu’ils ont intérêt au statu quo ante…
Autrement dit tant qu’on n’aura pas une fédération populaire mondiale pour punir les actuels possèdants rien ne se passera.
Nous avons beau avoir compris les causes du désastre nous ne gouvernons pas.
L’internationale revue XXI° siècle n’est pas née; en Chine elle est bien sage, si elle s’égarait Papa irait la récupérer au commissariat.
Bizarrement certains rats quittent la caravelle d’Obama…est-ce qu’ils auraient reniflé les premiers remugles de la révolte US à l’occasion du mid term?
Est-ce que ces gens fuiraient les zones éclairées par les réverbères washingtoniens, sachant qu’un réverbère est parfois un gibet qui s’ignore?
Hello, old lad.
En effet, en cas de naufrage, les réflexes animaux fonctionnent très bien. Sachant que parfois, le salut n’est pas dans la fuite mais dans la coordination d’efforts et la domination de sa peur.
Mais bon, c’est toujours facile de critiquer lorsque l’on est pas dans la situation.
Sinon, quelles nouvelles depuis ce bail..?? (autres que financières… juste pour changer 😉 )
Hi Yvan
Simple observateur contemplatif devenu je suis.
Je tente un semestre de détachement afin de m’entrainer au lâcher prise, ne pas regretter le monde ancien…façon pessimiste enthousiaste.
J’ai cessé de me ruiner en achat de lingots au tungstène, je n’ai plus les moyens de payer de très longues durées de connexions EDF.
D’autres ont expliqué plus haut leur renoncement à jouer les cassandre dans leur entourage.
Cassandre moi aussi.
Je reprends mon ciseau et je retourne sculpter mon petit avenir égoïste en écoutant ,sur BFM, les chants désespérés des économistes atterrés.
Adieu cher Yvan, compagnon des années pré-descente.
Cher Viande Hachée.
Plutôt que de te dire adieu moi aussi , je préfère te parler de notre vivant. C’est plus pratique.
Je comprends évidemment ta position d’esprit et la respecte. Tu me connais depuis le temps.
Mais.
Déjà, même si tu l’avais ressenti un peu depuis le début de nos lectures, j’ai non seulement pris des responsabilités de façon volontaire ou de circonstances (oui, : s) du coté professionnel, MAIS ai, cerise sur le gâteau, eu une vie personnelle bien remplie avec un statut de veuf après celui de divorcé, (certains paranalystoneurologiques te confirmeront un « double échec » qui, au contraire, m’a fait voir la vie sous un angle beaucoup plus réaliste que certains).
En gros, j’ai été obligé d’être moins con relativement tôt dans une vie d’humain.
Donc, Tartar.
Je te préviens aimablement que l’avenir, peut-être pas du notre MAIS AUSSI de nos gosses (et je sais que tu en as aussi) dépend OBLIGATOIREMENT de la conduite que NOUS adoptons MAINTENANT.
Un peu facile de se défausser de ses responsabilités, non..????
Au boulot pour montrer ici la réalité du dessous des cartes.
Mr Jorion, ne perdez pas l’enthousiasme qui caractérise votre pessimisme.
Ce qui se passe aujourd’hui vous l’aviez annoncé dejà depuis deux ans.
Je partage votre dépit en partie (notre incapacité à nous prendre en charge, nous européens, pour sortir de ce merdier), mais l’histoire n’est pas finie.
Espérons que ce soit le début de la réforme que nous attendons.
Si vous ne pouvez pas forcément mesurer l’importance de votre travail dans les processus de changement il serait à mon avis erroné de penser que celle-ci est nulle et que rien ne change.
En apprenant la tentative de « sauvetage » de la Grèce par la Chine pour mieux protéger ses intérêts commerciaux, je me disais…et si nous n’avions tout simplement PLUS envie, PLUS les moyens de consommer. Que fera alors la Chine quand elle s’apercevra que nous sommes fatigués de n’être QUE des consommateurs, et que, oui, nous vieillissons. Ce rend-t-elle compte de ce que veut dire « vieillissement de la population », « déclin démographique ». Que fera la Chine lorsqu’elle se rendra compte qu’elle est sur une voie dangereuse, qui s’appelle « industrialisation à outrance », avec tous les maux que l’on connaît? La Chine peut sembler puissante, mais n’est-elle pas aussi vulnérable au bout du compte? Est-ce que s’arrimer aux vaisseaux Europe ou VS et au progrès à l’occidentale est la panacée? je me le demande… La Chine devrait surtout penser à améliorer le bien être et le sort de son milliard d’habitants, et au lieu de lui faire ambitionner le confort de la modernité l’ encourager à continuer à faire du vélo et à travailler sa terre… Nous, nous ne pourrons peut-être plus rien pour eux. « La désaccoutumance de la croissance sera douloureuse. Elle sera douloureuse pour la génération de transition, et surtout pour les plus intoxiqués de se membres » (Ivan Illich)
Pourquoi parler d’échec, Paul, votre blog est une expérience très intéressante. Mais, si j’ai un conseil à donner, il faut rester lisible, clair, compréhensible, et ne pas oublier « la fonction conviviale du langage » (Ivan Illich). Le langage, c’est très important. Il faut le respecter, et respecter le langage et sa clarté, c’est respecter les hommes. Prendre soin des mots.
La Chine n’est pas une menace. Le voir ainsi c’est, encore une fois, faire une projection (l’Europe a fait longtemps autrefois la même erreur s’agissant de l’Union soviétique). Ce pays est attaché à un principe d’équilibre général, ce qui est sans doute l’opposé des instincts de domination qu’on lui prête, et qui sont bien plutôt les caractéristiques des mentalités étasunienne, allemande autrefois (mais est-ce vraiment mort ?) ou britannique.
Paul, ce n’est pas une critique, en écrivant cela je pensais à certains longs billets, surtout ceux consacrés à Aristote et Cie., beaucoup trop compliqués à lire et à comprendre. Comme je l’ai déjà écrit quelque part, il vaut mieux des textes plus lisibles et compréhensibles. A mon goût, certains billets versent trop dans l’intellectualisme, je pense en particulier à ceux de PSDJ. Mais bon, sinon, comme je l’écrivais, encore un grand merci!
Merci à ceux d’entre vous qui m’adressent de bons vœux. Ce dont je parle, c’est de la sortie de l’histoire de l’Occident, j’ai la faiblesse de croire qu’il s’agit d’un sujet plus sérieux que mes humeurs passagères.
Les dirigeants chinois se sont comportés en adultes qui privilégient la prise en compte des contraintes futures à la satisfaction des envies du présent.
En cela, ils ont adopté une politique fondamentalement capitaliste qui consiste à accumuler les richesses au lieu de les dilapider au fur et à mesure. C’est le contraire de ce qu’ont fait les états dits développés, qui eux se sont laissés aller à dépenser leurs richesses avant même de les avoirs constituées, simplement pour maintenir un train de vie qui dépassait les ressources générées par l’activité de leurs peuples. Car, on n’a encore rassemblé aucune richesse tant qu’on ne s’est pas libéré des dettes contractées. Les dettes ne sont que des mises en gage de l’activité future, donc de fait, des soumissions à un esclavage librement consenti.
Plus fort encore, en ne déployant pas de programme de répartition égalitaire des richesses tel que l’auraient voulu ses fondements communistes et en ne mettant pas en place de système de protection sociale, le régime chinois a, de fait, conduit toute sa population a devoir se prendre en charge individuellement pour assurer son futur, notamment pour les retraites qui se font chez eux par capitalisation. Tous les chinois, du plus fort au plus modeste a donc été placé en situation d’avoir intérêt à ce comporter en capitaliste, c’est-à-dire à minimiser la consommation et a privilégier l’accumulation.
C’est la base d’un comportement sain au plan économique et écologique, sur une planète où les ressources faciles à s’approprier sont en voie d’épuisement.
Quand on pense que certains étaient convaincus que le capitalisme ne marchait pas en Chine !
L’article m’a irrésistiblement suggéré de réécouter cette chanson de Brassens, « les quatre bacheliers »
http://www.wat.tv/audio/quatre-bacheliers-mku7_2g6w5_.html
Bonjour Monsieur Jorion,
La sortie de l’histoire n’existe pas ; rien ni personne ne peut sortir de l’histoire, à moins de sortir de sa condition d’humain terrien. Il est par contre possible de sortir d’un cycle historique, cela peut même s’avérer souhaitable (surtout lorsque ce cycle n’a plus rien à offrir de rêve et de bien être). Quant à la notion même d’Occident, vous savez ce que j’en pense : un amas hétéroclites de cultures qui ne demandent qu’à se réveiller dans toutes leurs diversité afin de nous permettre de réapprendre la variété, la diversité et finalement le respect de soi, précurseur du respect d’autrui.
La suite est ouverte, l’avenir appartiendra toujours à ceux qui veulent s’en occuper.
Cordialement,
@ Cécile,
à écouter sans vergogne !
il ne faut pas jeter le bébé avec le bain sous prétexte que l’eau est sale. Un certain ‘occident’ peut bien s’en aller par la petite porte de l’Histoire, je n’irais pas pleurer sur son sort : massacres, colonianisme, exploitation porté au niveau systémique, dégradation de l’environnement, matérialisation à outrance via l’argent, …
Vous regretterez ‘ça’ ?
Quand on voit ce qu’il resterait, ne serait-ce que la philosophie, …
Et quand bien même la Chine prendrait la première place de la scène de l’Histoire, ce qu’il resterait de l’occident ne produirait aucun effet sur celle-ci ? Effacé, d’un coup, de la mémoire humaine ?
Pour rappel, l’Histoire est une farceuse.
L’héritage grec fut ‘perdu’ pendant des siècles, avant que l’Islam ne vienne recueillir les fragments et les passer à … l’occident.
Qui réveilla la pensée d’Ibn Rushd … quant on l’avait ‘oublié’ dans la Dar al-Islam.
Paradoxalement je trouve que pour l’instant les chinois font « peu d’histoire », au regard d’un occident où l’histoire avec un grand H nous mène très souvent d’Austerlitz à Waterloo, ou du Veldiv’ à Auchwitz sans crier gare…..
A force d’escamoter des pends entiers de cette histoire qui coach en sous-main notre présent « instantané », l’occident, « inventeur » de la démocratie et de son corollaire, la liberté d’expression et d’information, en est « naturellement » venu à escamoter le fait politique au profit du fait économique et l’information au profit de la com puis de la propagande.
Je vous l’avais fait remarquer, Monsieur Jorion,. C »était déjà le cas il y a deux ans de cela sur votre blog, pour de nombreux lecteur et vous même, le mot politique dérangeait en lui-même. Il portait déjà en lui le discrédit, la vacuité et la division.
Et même si vous avez redressé la barre, n’est pas Robespierre, Bakounine ou Saint Just qui veut.
Soit dit en passant, ces grands « élagueurs » se seraient certainement vus « modérés » par le Julien Alexandre de l’époque….
A Chaque époque sa « terreur » et son auto-censure.
Vous avez certainement accès à une analyse beaucoup plus fine de votre lectorat que celle que vous vous contentez de nous fournir, et la « qualité » des sans-culottes qui ont déserté votre blog sans être remplacé par de nouveaux arrivants ne vous échappe certainement pas.
Sinon, adressez-vous à la NSA qui doit posséder une analyse plus pointue.
Est-ce un choix politique que d’ignorer volontairement les changements de formes et de structures des nouveaux centres de pouvoir?. A qui vous adressez-vous?
Pour vous, pour faire simple, l’Histoire s’écrit-elle à la maison blanche où à la SAIC? (Science Application International Corporation )
Et, encore plus simple, peut-on, et sous quelle forme, aborder ce sujet central pour l’histoire de l’occident sur votre blog?
Au fait, pardon, vous connaissez la SAIC? Ou son équivalent Chinois?…….
@Paul: si vous parlez de l’Europe, elle était déjà sortie de l’histoire à l’époque de Kojève. Si vous parlez aussi des USA, cela m’étonnerait qu’ils sortent de l’histoire prochainement. Même affaiblis, ils pèsent bien trop lourd.
Donc on peut parler d’occasion perdue pour l’Europe de réintégrer l’histoire, mais certainement pas de sortie. Et puis, ce n’est sans doute qu’un au revoir. 🙂
En tous cas, on s’en souviendra de nos élites actuelles. Sarkozy and co sont nos Romulus Augustules. 🙂
Cela me fait penser que vu l’ironie de l’histoire, tout comme le dernier empereur romain d’occident avait un nom qui rappelait les illustres fondateurs, l’histoire de l’occident est probablement finie depuis la mort du grand Charles.
La sortie de l’histoire de l’occident…
Certes, le mouvement s’est accéléré depuis peu. Mais le complexe de supériorité habillait-il mieux qu’un koikil en soie..???
Je vous rappelle que nous pourrons bientôt tous être confortablement installés dans les tentes Kontretouta.
Kontretouta tente vous met à l’abri de toute incertitude face à l’avenir et vous procure un crédit illimité sur plusieurs générations offert généreusement par LA société Kivouvedubien. (consortium anonyme à capitaux privés et objectifs du râble. Toujours à la chasse du lapin)
N’hésitez-pas car nous n’hésiterons pas pour vous.
Oui, je fais le malin, mais en fait cela ne fait pas si longtemps que ça que je « connais » la SAIC et ses implications dans la réalité occidentale.
La SAIC est aujourd’hui considérée comme la » vitrine des services spéciaux américains » dont elle sous-traite l’ensemble des besoins industriels.
Dans la seule période 1992-1995, la SAIC a engagé 198 anciens colonels et généraux de l’armée des Etats-Unis. La SAIC a compté parmi ses administrateurs les anciens secrétaires à la Défense William Perry et Melvin Laird, et les anciens directeurs de la CIA John Deutch et Robert Gates. Elle compte actuellement comme administrateurs le général Wayne A. Downing (ancien commandant en chef des forces spéciales), le général Jasper Welch (ancien coordinateur du National Security Council), et l’amiral Bobby Ray Inman, (ancien directeur de la NSA et ancien directeur adjoint de la CIA).
http://leweb2zero.tv/video/cbknikii_794ca96fb124894
La source étant le réseau voltaire je me doute malheureusement du sort que risque de subir ma tentative d’élargissement de nos éventuelles perspectives historiques.
J’espère simplement que Paul et Julien-alexandres prendront tout de même le temps de lire et visionner ces documents…… Qui du point de vu des futures historiens participerons, par leurs dimensions véridiques ou manipulatoires, ce sera selon, à la fabrication de l’histoire.
Il est impératif de verser dors et déjà toutes les pièces au dossier.
Vous parlez aussi de » Et je me dis : « Nous sommes en train d’échouer dans quelque chose que nous voulions entreprendre ». » Et aussi » Nous ici, sur le blog, nous avions dit : « C’est à nous de résoudre nos problèmes, c’est à nous de prendre les choses en main ! » »
A ce sujet je suis assez d’accord avec les remarques d’Arnito , de Patrick J ou de Bertrand . Il y a trop d’informations , et comme elles sont toutes bonnes , on n’a pas fini d’avaler la dernière bouchée de l’une que la suivante nous est déjà présentée qui sent si bon qu’on se jette dessus . Ce qui fait qu’on n’a pratiquement jamais le temps de digérer et qu’on se sent lourd : on n’a même plus la force d’aller à contre courant de ce que décrit plus bas Boucard , alors que quand on rentre sur ce théâtre d’ombres , c’est justement parce qu’on espère y voir plus clair en s’y mettant à plusieurs .
C’est le papa qui dit et fait des conneries , comme son oncle européen . La Chine va beaucoup trop vite pour essayer de prendre sa place : si je me trompe , je mange un rat .
Il fallait peut être comprendre seulement le mythe, ou la stupidité, « la fin de l’histoire » seulement comme « la fin de l’histoire de l’occident. »
L’Europe est sortie de l’histoire quand elle a épousé la modernité. C’est un processus qui a pris du temps (merci la Révolution de 1789) et qui a peut-être atteint son plein achèvement à la fin du siècle dernier. En réalité, ce qui est sorti de l’histoire c’est l’Europe sous les oripeaux de cette modernité (à la mode Libé par exemple, que je lis), non l’Europe elle-même. Puisqu’il faut se rattacher à la « Raison » et non à la tradition qui précisément fonde le sens de l’histoire et fait l’histoire, il faut se résigner à devenir des « particules élémentaires », sans passé et sans avenir, consommant et pourvoyant simplement à ses besoins. La Chine n’a pas épousé cette « modernité », ni la Russie ni le Brésil, ni l’Inde.
@Paul : « Ce dont je parle, c’est de la sortie de l’histoire de l’Occident » : si vous parlez de l’Occident en tant que catégorie de nations, oui, vous avez probablement raison. L’Europe va peut-être se diviser, et elle et le Japon risquent fort de se désolidariser des US. Bref, le mot « Occident » ne sera plus pertinent, l’Occident ne sera plus rien, et les nations qui le composent auront une autre vie.
« Occident » désignait à l’origine (12 ième, 13 ième siècle ? avant encore?) les quelques pays et royaumes qui se trouvaient à l’extrême ouest du continent eurasiatique (France, Hollande, Angleterre, Espagne…). Le terme ne recouvrait évidemment ni le Japon ni un pays qui n’existait pas encore (les Etats-Unis).
@moi
Le grand Charles… Charlemagne sûrement !
Ah le Saint Empire Germanique ! C’était de l’Empire ça madame !
Ouaip ! L’heure est grave dirait-on… Profitons en pour délirer un peu. Il semblerait que ça s’impose…
Pasque Charles Pasqua il est toujours vivant le bougre, et Aznavour aussi et en plus il est pas bien grand ! Mais quel grand Monsieur de la chanson occidentale ! 🙂
Ya ben Charles Trenet qu’est pu d’ce monde, ya d’la joie, le soleil par dessus les toits… Bof.
Moi je préfère les barbes fleuries…
Comme Charles euh Paul Jorion. Ou alors les moustaches à la Charlie Charlot Chaplin qui dansent le cha cha cha avec Charles Bronson à l’harmonica qui nous joue en marche funèbre « il était une fois en Occident » et Charles Laughton en Maudit trouble-fête asticotant Charles Fitterman et Charles Marx qui en viennent aux mains, sous l’oeil amusé et la caméra indiscrete de Charles Villeneuve – grand Monsieur de la télé 🙂 – avec Charles Baudelaire pour quelque sifflets malencontreux dans le dos de la belle mulatresse qui accompagnait ce grand Monsieur de la poésie ( 🙂 ).
Le champagne était bien sûr de Charles Heidsieck, les costumes de Charles Lagerfeld, la musique de Charles Gounod, le livret de Charles Dumont et la sécurité supervisée par Charles Hernu. L’animation à été moyennement assurée pas Charles Popper, il faut bien le dire, mais l’équipe de jeunes videurs allemands de la Charles Rohm SA a été fort efficace, il faut bien le dire aussi, contre les divers agitateurs, collectivistes de tous poils et poètes dandys plus ou moins maudits ou/et avinés…
Ce fut une belle fête des grands et petits Charles en souvenir d’un occident disparu si jeune dans un malheureux accident en phase critique d’occido-réduction.
Comment dit-on Charles en Mandarin ?
Et vous connaissez des blagues chinoises ?
J’ai du CAC :
Superbe perle dans une Rivière de Perles…
Connaissant la Chine, je redresse, pour le sérieux du blog:
Les ouvriers chinois, minimisant leur consommation, privilégient l’accumulation de la bourgeoisie chinoise.
C’est comme au CAC 40.
Paul,
Vous êtes vieux bon sang, usé, claqué, abattu, mais aussi combatif, perspicace, cohérent, généreux, solide ! La bataille est perdue, mais pas la guerre et nous allons jeter toutes nos forces libres dans ce combat pour un autre Monde ! 🙂 Ca fait un peu de Gaulle mon truc là non ? Ouais nul.
Bref, faut pas déconner non plus paul, la problèmatique ce n’est pas comment changer les choses, mais comment les accepter ! On le sait tous ici, vous le savez bien enfin, le problème est, y aura-t-il assez de vaseline pour tout le monde ? Rien n’est moins sur…
Sinon, les deux genoux à terre on distingue généralement mieux le point faible de ses ennemis, juste en face des yeux, plus qu’à taper bien fort dedans et hop retournement de situation !
Ouaich..
J’aurais bien vu un peu d’élégance dans l’efficacité, mais… passons.
L’important est néanmoins là. Tout comme quand César, dans Astérix, montre au lecteur par un geste ample accompagné d’une moue de mépris, l’assemblée de ses conseillers bien gros et gras.
Premier signe de décadence même chez les chats.
A gros chats, gros rats.
Et chez les coqs
Mais là, je ne citerais pas car c’est un peu sexuel.
Attn VINCENT :
Ouaich !
d’un point de vue tactique, l’initiative MAJEURE mentionnée dans votre dernier paragraphe, pourrait fort bien desservir votre stragégie.
Car, selon moi ( excusez moi…je me décale à 90 ° sur votre droite… en évitant de vous marcher sur les doigts….), vous avez omis de considérer les paramètres suivant : votre environnement, et le facteur avec toutes ses déclinaisons ….
A savoir :
1/ – l’ennemi se tient en face de vous. Certes. Toutefois, vous vous trouvez, tous les 2 dans la cuisine.
2/ – Votre ennemi est posté à proximité de la cuisinière. On distingue aisément un poulet de BRESSE en train de cuire dans le four ( mais bon , on s’en fout …)!
3/ En revanche, une poëëële se trouve sur la plaque AVG ( soit la proche de vous… qui êtes à proximité de l’ennemi.. en position, rappelons-le, à nos chers lecteurs) , en fonctionnement.
4/ Une odeur caractéristique (bien que mêlée à celle du poulet BRESSAN..) que l’on rencontre dans toutes les bonnes cuisines bretonnes parfume l’atmosphère… Elle aurait du vous alerter…et de ce fait, à reconsidérer le choix de lieu et moment de porter l’attaque : celle de crèpes!!!!
5/ D’autre part, un BAC ( y’a pas d’autres mots plus juste pour désigner le contenant) de 20 litres d’une mixture parfumée qui deviendront 160 crèpes , se trouve positionné à gauche de la plaque AVG, ou se trouve positionnée la poëëële ou le « miracle » est en train de s’opérer
6/ Le thermostat de la plaque indique 7… Le voyant vous informe d’une source de chaleur à proximité … Détail, parmi tous les autres, que vous avez superbement ignoré.
7/ Votre pudeur coutumière, bien comprise par nous tous, vous a obligé à sélectionner le terme » taper dedans », alors que vous souhaitiez, préfériez employer le terme » mordre dedans »….
8/ Que connaissez vous des aptitudes de votre ennemi, dans la pratique de cuisson des crêpes, et notamment, dans cette phase critique du lâcher et retournement de crêpes??? Rien , car aucune reconnaissance de l’ennemi, de ses us et coutumes ….
Dès lors, que croyez vous qu’il va se passer?
Bon sang, ça me donne faim, ces histoires de poulet de Bresse, et de crèpes ..pour la stratégie, j’ai pas bien compris, mais un bon stade oral, de temps en temps ne saurait nuire !
où sont positionnés le vin et le cidre dans cette affaire ! car là, on ne plaisante plus !
Souvenez-vous la petite Grèce devant l’Empire Perse Paul. Jamais rien n’entrave un esprit libre. Ils ont gagné parce qu’ils voulaient vivre libre. L’Occident ce n’est rien d’autre que cet esprit libre. Ce n’est pas une terre !
Il paraît qu’il n’y a pas de cadastre, en Grèce : je vois ça comme une preuve de liberté par rapport à tout ce qui se fait ailleurs.
« L’Occident c’est cet esprit libre ».
Qu’en pensent les Irakiens, les Afghans, et tous ceux avant qui ont payé par millions de vies perdues cet « esprit libre » victorieusement en marche ? (7 millions de morts au Vietnam pour ne citer que cet exemple, déjà bien daté, la liste est longue). D’une réalité historique dont il reste que des traces dans les musées, l’ »Occident » est devenu un artifice de propagande, éculé d’ailleurs. A remiser sans tarder.
@Crapaud Rouge qui dit
5 octobre 2010 à 20:37
« Il paraît qu’il n’y a pas de cadastre, en Grèce : je vois ça comme une preuve de liberté par rapport à tout ce qui se fait ailleurs. »
Peut-être, mais d’expérience presque personnelle(mon fils) je sais que pour acheter une maison en Grèce, en plus d’un notaire, il faut d’abord et obligatoirement un avocat pour chacune des parties…
@ Bukovsky,
On ne doit pas parler du même esprit… Permettez au moins que ma vision de l’occident ne sacrifie pas aux sempiternels séances de masochisme que je lis sous la plume de certains. Pour moi, mais je peux me tromper, l’esprit occidental se confond à mes yeux avec les termes de raison, d’universalisme et d’esprit scientifique. Rien à voir avec la connerie humaine dont il est aussi fortement imprégné et générateur à volonté mais à la réflexion ni plus ni moins que le reste du monde. Vous en doutez ? Vous auriez voulu quoi, qu’il descende directement de l’Esprit Saint, allons, ici aussi il n’y a que des hommes et des femmes…
Bref.
@Vincent: « l’esprit occidental se confond à mes yeux avec les termes de raison, d’universalisme et d’esprit scientifique. »
En plus, ce qu’il y a de bien avec l’esprit occidental, c’est que lorsque l’on pose la question « mais qu’est-ce que la raison, l’universalisme et l’esprit scientifique? », l’esprit occidental répond: « c’est moi pardi! ».
@ Moi,
Ce que vous êtes perspicace ! Et vous ne croyez pas si bien dire… Bah l’herbe est toujours plus verte dans le champs d’à côté …
@Vincent: « Bah l’herbe est toujours plus verte dans le champs d’à côté … »
Et ça aussi c’est très occidental. 🙂
Bon,Paul n’échappe pas pour ce matin au marasme universel ,étant hormis l’éternel sourire énigmatique de nos « frères » chinois.
Je connais…comme « tout le monde… »
Et cela passe.
Ce blog,à ma connaissance,s’adossant à des épîtres de Krugman,Stiglitz,Roubini,demeure un phare ,phare unique dans l’obscurité totale qui s’est abattue sur nous.
Won,Yuan…ex-billet vert…
Péroraisons sur « qui sera à matignon » ,reportage pseudo pédagogique dimanche dernier sur M6 ,toutes choses annonciatrices de…??? NUL n’en sait fichtre rien. Pas plus les chinois que nous ou qui que ce soit.
La mutation en cours,qui s’accélére bien au delà des prévisions initiales,ira à son terme et ,je persiste et signe:
Verront l’arrivée salutaire de leaders intégres ceux là,qui comme les acteurs/lecteurs de votre blog,auront persévéré dans la droiture intellectuelle et morale.
Tiens, c’est trés joli, ça ! ça me plait bien comme idée !
Chacun(e) d’entre nous doit faire son « boulot » intérieur, se recentrer sur l’essentiel, refuser les politiques indignes, et se relier aux autres-semblables et différents …du travail d’être humain, en somme …
PS:
Je fais partie des « à exclure » selon bertrand, je vous remercie de m’avoir permis de « baguenauder », car cela élargit mon regard …
et, je préfère les pensées tatonnantes, constructives et généreuses …
« Paris ne s’est pas fait en un jour ».
Semer des graines, voilà bien l’essentiel .
Et puis, ne pas oublier, pour la geopolitique, l’axe Turquie -Iran -Amérique Latine ( laquelle se sort
vaillamment de la tutelle US =) dernier « coup d’état » capoté =) dommage pour le Honduras !
l’UE a été nulle aussi sur ce coup là !)
Sur la Chine :
Sun Tzu a dit :
« Lorsque vous attaquez, contournez le dur et frapper le mou »
La stratégie de la Chine ne saurait-elle pas de s’attaquer aux USA avec leur propre arme : le capitalisme ?
Les US sont tellement attachés aux capitalisme qu’ils seraient prêts à se jeter dans le vide avec lui.
« Les US sont tellement attachés aux capitalisme qu’ils seraient prêts à se jeter dans le vide avec lui. »
C’est buien vrrai, ça !
Et sinon, vous avez des origines asiatiques..??
Car vous devriez savoir que les asiatiques sont extrêmement attachés à l’argent et ceci, bien plus que les ricains…
Juste une preuve : ils ont gagné une guerre économique. En perdant, comme l’ont reconnus les dict..dirigeants chinois : une génération. (j’aurais dit deux, mais on est plus à une près)
Et ce qui les fait gagner les fera perdre. Comme d’hab.
Rien de nouveau sous le soleil même levant.
A propos des visites :
Il est normal que le nombre de visites fluctue selon la situation. Tenez bon dans vos analyses, elles seront extrêmement importantes pour beaucoup lors de la prochaine chute.
Quand à la sortie de l’histoire de l’occident, peut-être que tout le mal que nous avons fait implique une diminution de notre importance. Peut-être que les déséquilibres Nord/Sud doivent se résorber.
Il faut distinguer les USA et l’Europe dans l’Occident.
Par ailleurs ce dolorisme masochiste, qui n’aurait aucun sens dans aucune civilisation non-chrétienne, est pour beaucoup dans notre sortie de « l’ »Histoire (il n’y en a pas Une, mais plusieurs, qui se déroulent conjointement… tropisme hégélien sans doute…), ou plutôt dans notre manque de vitalité/combativité:
Les européens sont las de la guerre. Les européens sont las de leur culture/civilisation. Les européens ne s’aiment pas (bouhhh les méchants qui exploitent les Sud). L’ Europe (et quand je dis Europe je veux dire CEE + Norvège-Suède-Finlande) ne se retrouvera elle-même qu’après l’effondrement des USA. C’est dans cet effondrement qu’elle trouvera la justification ultime de ses valeurs politiques et qu’elle perdra la possibilité de paresser à l’ombre de la puissance américaine.