Avoir le pessimisme enthousiaste
Les montagnes de Transylvanie
L’Irlande
« Comment on devient l’ ’anthropologue de la crise’ » dans le débat No 161
A Fougères ce soir
L’influence de la Bourse sur nos perceptions
Le poulet qui court toujours
Le moment est propice pour les « entrepreneurs », les inventeurs
Nous constituons une majorité énorme
Utiliser ou écrire les logiciels
Le travail en entreprise : le tyrannie est-elle efficace ?
L’An 01
Les « économistes atterrés »
225 réponses à “Le temps qu’il fait, le 1er octobre 2010”
J’ai bien aimé votre intervention ce matin. En attendant de jolies photos de la petite église et du baptême de Théodore, bien cordialement. A.
– Le capitalisme était mort ?
– … plus maintenant.
(déconseillé aux âmes sensibles) :
http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/Re-animator
Il était mort, il revient encore plus puissant, bien décidé à tout détruire (retraites, protection sociale…). Il faudra être vigilant.
Bonjour Monsieur Jorion,
Merci pour cette vidéo, je partage absolument votre pessimisme enthousiaste ; cela fait déjà un certain nombre d’années que j’annonce autour de moi que ça ne pourra pas durer ainsi, que notre socle idéologique est fissuré et que chaque jour qui passe le craquèle d’avantage (autant vous dire que l’on me regardait avec des yeux très ronds, un peu moins maintenant !). Le droit est évidemment le reflet de cette société à la dérive ; un poste d’observation essentiel et privilégié, pour celui qui sait voir.
Tout est à faire et c’est très motivant de penser qu’il faut se mettre à repenser. Mais lorsque je dis repenser j’ajoute aussitôt qu’il s’agit de repenser « in concreto ».
Bonne journée,
Pourquoi vouloir toujours tout refaire le papier peint Chérie, n’était-ce pas un peu la même chose hier au sujet de sa couleur et lorsque tu y repenses de temps en temps avec ta copine de première.
Mais enfin sale macho tu ne comprends pas, c’est pour mieux éprouver l’impression de changer de logis, c’est nouveau décidément tu ne seras jamais dans le plus concret des choses toi.
@ Jérémie,
Lorsque je dis qu’il faut se mettre à repenser, je veux dire par là qu’il faut se ré-approprier notre environnement, se redécouvrir acteur de ce monde qui exclu de ce rôle toute personne n’appartenant pas à l’intelligentsia préétablie, celle qui a pensé pour vous. Voyez-vous quelque chose à redire à cela cher Jérémie ?
Autre chose : pourquoi faites-vous les demandes et les réponses en vous prenant de facto à l’occasion de ces dernières pour un macho (je n’avais personnellement jamais vraiment pensé à vous qualifier ainsi) ?
Cdt,
Oui ma très chère je m’explique, et je vais même prendre le temps de le développer pour vous, et pour vous montrer à quel point votre premier propos m’a permis de mieux penser à autre chose seulement pour moi mais aussi pour d’autres dans le même temps.
Vous savez on trouve souvent quelque chose à redire ou à prolonger sur les choses, et si je suis intervenu ce n’était pas dans l’intention de réduire l’importance de votre propos, au contraire cela m’a permis de m’évader, de réfléchir à autre chose, d’en montrer un autre aspect.
Oui vous comprends bien et dans le prolongement de ce propos, et si vous me le permettez, ne sommes-nous déjà pas les grands acteurs d’un monde, d’un environnement, d’un grand champ social, politico-marchand plus ou moins bloqué, on pourrait bien sur rechercher à ré-approprier notre environnement, améliorer notre rôle de citoyen du monde, d’un pays, élargir davantage notre propre champ d’influence autour de nous, comme depuis d’ailleurs l’avénement du cinéma politique ou pas sur terre et sur les écrans, à l’image de ce monde, sans même chercher aussi à l’incarner beaucoup plus à l’écran comme Tony Curtis, comme dans certains l’aiment plutôt froid ou chaud le camembert président. Je le redis avons-nous sufisamment bien de recul sur les choses avons-nous vraiment bien fait aujourd’hui, hier, avant hier, ce n’est pas non plus parce qu’une plus grande majorité de personnes occupera une salle ou une société, pour Mr Jorion ou un autre que cela en produira systématiquement et automatiquement un meilleur oeuf à la coq, pour vous, comme pour une société, que vous en serez moins exclus aussi à travers votre propre différence de vue, qu’est-ce qui se passe d’ailleurs à chaque fois, et dans un tel contexte actuel dans le monde, lorsqu’une intelligence préétablie se retrouve subitement remplacé par une autre, et bien on recommence à penser à la place des gens, faut se ré-approprier la possibilité de faire le bien d’autrui. Comme si d’ailleurs l’homme devait constamment se soumettre à alors à une certaine forme d’influence plus ou moins présente dans l’air et dans l’atmosphère. C’est la crise !
Vous peut-être Vb pour d’autres je ne sais pas, à vrai dire les personnes qui m’ont bien le plus mal de nos jours et sur le fond, ce n’est pas hélas que des hommes de pouvoir au marché mais bien
plus aussi des femmes de pouvoir et de bureaux contrairement à tant d’idées reçues, tiens je vous
invite même à relire un peu plus bas ce qui est dit à ce sujet, mon intention n’était pas non plus de vous blesser ou réduire le sens de vos propos, et si c’est le cas veuillez alors me comprendre ou m’excuser.
Ca vient peut-être parce que je préfère prendre les devants, car au fil du temps on décoit toujours les autres, et puis si ça se trouve j’en suis vraiment un, comment vraiment le savoir tout est si relatif parfois à travers plusieurs personnes différences, pourquoi je fais les demandes et les réponses peut-être parce que je préfère plutôt prendre des rateaux, c’était surtout dans l’intention je crois de rendre mon propos un peu plus léger et moins pesant surtout en ces temps bien difficiles pour beaucoup et où tout le monde se prend si souvent au sérieux. Non je vous assure
je n’ai jamais vraiment été un bon acteur, ni même un très bon magicien ne comptez pas trop alors sur moi.
@ Jérémie,
Hum, je vois. Mais vous allez trop loin, se remettre à penser, puisqu’il est souvent de facto interdit de le faire aujourd’hui (par des moyens divers et variés) ne signifie pas qu’il faudra demain se mettre à penser pour le bien des autres. Vous allez trop loin ; mais je comprends que « chat échaudé craint l’eau ».
Nous sommes certes les grands acteurs d’un monde mais les grands acteurs écrasés : vous connaissez la Révolte de Spartacus ? D’après vous, il faudrait continuer à être content de notre sort d’écrasés, voire se complaire dans l’écrasement ? Non, tout cela est contraire au plus élémentaire sentiment de vie qui doit habiter chacun de nous : le sens de la vie contre la pulsion de mort. Voilà tout.
Que vous soyez macho ou non ne regarde que vous, nul besoin de nous en informer : je suggère que vous laissiez à chacun la liberté de se faire sa propre idée sur ce que vous êtes ou non.
Au plaisir,
Ca, c’est de la réponse 😉
Et je confirme : les œufs à la coque, c’est comme les omelettes, les meilleures sont ceux qu’on prépare soi-même.
Ceci dit, Jérémie, je te parie une ch.. une omelette que tu ne devrais pas aborder la notion de sexe en plus de l’économie. Cela trouble notre objectif premier. Comme pour la politique, notes. Quoique…
Une femme est un homme comme les autres. Ainsi que le contraire 🙂 Mais pas l’opposé. Enfin, pas .. l’inverse.
@ Vb
Non bien sur que non,
Votre raisonnement se tient, mais le fait de se complaire continuellement dans le sentiment de révolte social et perpétuel ne nous amène t’il pas indirectement à nous bloquer dans un certain état d’esprit et bien partagé de nos jours, voire même dans une plus grande pulsion de mort ou d’auto-destruction du monde, que de vie à vouloir continuellement maudire les gens du capitalisme, ceux qui nous font mal, qui nous rabaissent, qui nous écrasent, qui nous tuent, comme si la majorité ou le bon esprit d’équipe de ce monde préférait davantage au contraire faire entendre cela à l’autre, oui peut-être que je vais trop loin, comme si le fait de vouloir continuellement se révolter contre les mauvais petits maîtres de plus sur terre ou à l’antenne, ne nous amenaient pas à un meilleur changement d’état d’esprit, à travers mes propos comme les votres ou d’autres, ha comment vous expliquez cela cordialement vb, alors je passe déjà trop de temps à pianoter en vain, avons-nous encore les idées bien claires de nos jours, sommes-nous vraiment à même d’être de réels porteurs de changement pour les autres ? Je comprends bien votre propre de vue comprenez aussi le mien, non tout cela n’est pas du tout contraire au plus élémentaire sentiment de vie ou de révolte en nous, j’essaie simplement de m’en servir, afin de pouvoir mieux déjà passer à quelque chose d’autre de moins écrasant, c’est vrai pas toujours évident, pour finir merci de ne pas revenir sur le coté macho ou pas de ma personne sans importance en effet.
@ Jérémie,
Oui, bien sûr que je comprends votre point de vue. J’y adhère même pour beaucoup. Le problème est qu’il me semble que nous sommes à la croisée des chemins : il faut maintenant se résoudre soit à continuer d’être écrasés soit à refuser cet avenir pour nous et pour ceux d’après.
Si les gens qui décident pour nous avaient ne serait-ce qu’une once de jugement sain, ils feraient en sorte que nous n’en arrivions pas à de telles extrêmités, mais le passé lointain et récent ne favorisent pas de tels espoirs. J’espère, comme vous, que la perspective de croisée des chemins s’estompent dans l’horizon, mais malheureusement, je n’y crois guère.
Cordialement,
@ vb
Je le pense aussi,
Je m’y emploi le plus possible et à ma propre façon pas toujours évident, tant la peur de perdre ceci ou cela est partout présente dans l’esprit des gens de notre siècle, moi y compris de temps en temps, je n’y échappe pas hélas tant le conditionnement mental du monde est partout visible un jour peut-être, à votre propos vb cela m’amène à la réflexion suivante, sommes-nous vraiment dans l’impossibilité de faire autrement ? Et c’est moi qui me dit cela dans le prolongement de votre propos surtout au sujet de l’avenir de nos enfants dans le monde.
Et bien je vais vous faire une confidence lorsque l’abattement me gagne lors des changements de lune c’est pas gagné, mais lorsque j’apprends mieux à me reposer dans la méditation, je reprends davantage mes forces alors je me dis peut-être, ou serait-on arrivé à un stade ou il n’est plus guère possible à l’heure actuelle d’inverser la tendance, vous savez comme un 38 tonnes que nous essayerons tous d’arrêter mais qui recherchez encore à nous écraser, nous tuer socialement ou pas, à nous faire taire, comme notre propre conscience d’homme ou de femme ausi, à nous embobiner, quand bien même ce serait le cas, on pourrait encore essayer pour demain de mieux donner les moyens à d’autres de mieux prendre la relève si bien sur cela devait durer jusqu’à Mathusalem.
Veuillez aussi m’excuser mais je ne peux poursuivre la conversation, mon écran me fait trop mal en ce moment je vais donc devoir absolument faire un break, même si mon ophtalmo me dit que c’est pas cela.
Bien à vous cordialement,
@ jérémie,
Oui, la spiritualité est certainement une solution ; mais c’est une vertu si peu partagée en ce bas monde…
Cordialement,
Des nouvelles du poulet allemand.
Dans la rubrique ‘contre toute attente’ :
« 8h15 les ventes de détail ont, contre toute attente, reculé en août en Allemagne. Elles baissent de 0,2% sur un mois en données réelles corrigées des variations saisonnières, selon les derniers chiffres publiés par Destatis, l’institut allemand de la statistique. Sur un an, les ventes progressent de 2,2% et de 0,9% depuis le début de l’année par rapport à la même période l’an dernier. C’est une mauvaise nouvelle pour le marché. »
http://www.obliginfos.fr/2010/10/01/en-direct-des-marches-financiers-vendredi-1er-octobre/
Sur un an : +2,2%
Depuis le 01/01/2010 : +0,9%
Sur un mois : -0,2%
L’essentiel de la hausse a donc été réalisée sur les 5 derniers mois de 2009. Et les ventes commencent à chuter, depuis août 2010.
En clair, la consommation intérieure allemande risque d’être atteinte. Ne restera plus que les exportations pour tirer la croissance allemande. En cas de retournement de situation, l’effet sera maximal.
Le plus grand manipulator et terminator de l’homme est avant tout celui qui ne se voit pas.
Oui, tout ceci est très très bien vu.
je suis interessée par votre discours sur l’entreprise
J’ai obtenu a Paris debut 2010, un certficat de management en Risques Psychosociaux (RPS) dans une ecole superieure de commerce, premier du genre en Europe.
Informée par vos livres depuis 2007 et votre blog depuis sa creation, vous pouvez imaginer que j’ai été fraichement accueillie par ma vision globale des multiples dynamiques en action dans l’entreprise et subies par les salaries, notamment par l’evocation de l’impact des LBO, CDS, paris en bourse, enfin de la financiarisation speculative, sur l’augmentation des Risques Psychosociaux.
j’ai co-crée un modéle d’audit en RPS prenant en compte une approche globale.
Puisque que vous evoquez l’entreprise aujourd’hui, j’aimerai vous rencontrer pour vous en parler.
Je regardais hier soir un reportage d’Envoyé Spécial sur les nombreux suicides à France Telecom. Quel scandale, quel choc! Le pire, un cadre rapportant avoir été, lors d’un entretien, psychiquement mis au pied du mur… on va dire attaqué par… une femme! L’horreur totale… Voilà donc à quoi serviraient certaines femmes: à maltraiter le personnel! Là, nous pouvons vraiment dire que notre société est perdue si de tels faits s’avéraient exacts. Je reviendrai sur le rôle des femmes dans la société.
@ anne,
Savez-vous que les services « RH » sont remplis de femmes ?
Pour devenir l’égale d’un homme et arriver à son niveau,
une femme doit descendre de plusieurs degrés :
et prouver qu’elle peut faire pire
La démocratie a mis environ 200 ans à pénétrer profondément dans la famille, c’est à dire pour que la femme passe de servante à associée. C’est ce que nous démontre Geneviève Fraisse dans son livre « Les deux gouvernements, la famille et la cité ». De son côté, en accord avec cette démonstration, Hugues Lagrange, dans son « déni des cultures » , nous explique que 68 marque le passage de l’autorité paternelle à l’autorité parentale et que les nouveaux arrivants ayant une culture où ce passage n’est pas encore effectué se trouvent en grande crispation culturelle. Il suggère d’aider les femmes de ces familles d’arrivants récents à acquérir leur statut d’associée dans le couple et ainsi être en mesure d’assurer leur part d’autorité parentale.
Que faut-il faire dans l’entreprise pour que l’employé se rapproche du statut d’associé et s’éloigne de celui d’esclave?
@ Clemence DAERDENNE,
Je ne sais pas si vous confirmerez mes remarques de simple observateur. Je vais faire une sorte d’anthropologie de bazar, très loin des méthodes de rigueur qu’a dû apprendre Paul Jorion.
Nous avons vu fleurir partout des écoles de commerces, publiques ou privées, au cours des années 80. Peut-être qu’après avoir été nourri au nid depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le système fou dans lequel nous souffrons aujourd’hui prenait son envol, et il avait besoin d’une armée d’avant-garde. C’était l’époque de toutes les déréglementations, le Marché prenait enfin toutes les libertés. C’était l’époque du « Vive la Crise » de Montand et Serge July, l’époque où Bernard Tapi animait à 20h30 sur TF1 son émission « Ambitions » que toute la France suivait ( De la télé-réalité ; on y voyait un candidat dans son parcours « d’entrepreneur », de « l’idée » jusqu’à la « réussite ». Tapi faisait office de Monsieur Loyal (!) – Quelqu’un avait dit à l’époque que le grand mérite de Tapi avait été de faire du verbe gagner un verbe uniquement intransitif. ).
Je me demandais déjà dans les années 80, à quoi allaient bien pouvoir servir ces armées de jeunes gens et jeunes filles qui rentraient dans ces multitudes d’écoles de commerces d’un nouveau genre ( et qu’est-ce qui allait en sortir ? ).
J’avais moi-même fais une école de « communication visuelle » ( Travailleur indépendant, je loue mes services dans les domaines plutôt improductifs que sont la publicité, la télévision, la communication au sens large. ). Je suis, grâce à cette école, devenu un agent du volet « communication » de l’entourloupe moderne. Dans ce genre d’école d’élevage où j’ai fait mon apprentissage, vous faites rentrer un jeune bachelier de 18 ans d’un côté, et vous voyez deux ans plus tard ressortir, de l’autre côté de la chaîne d’assemblage, un « communiquant visuel » de 20 ans, prêt à « faire le job ». Aussi fabriqué que mes petits camarades, je suis allé immédiatement cirer un fauteuil de bureau chez Publicis pour y inventer des pubs « Dim » ou « Renault ». Comme le mercenariat payait mieux que le salariat, je suis devenu très vite mercenaire de la communication visuelle …esclave affranchi, mais toujours esclave. Et c’est ainsi qu’en me baladant de boîte en boîte, j’ai eu la réponse à ma question sur les jeunes « commerciaux » qui allaient débouler…
Dans toutes les boîtes où j’ai travaillé, j’ai vu, au fur et à mesure du temps, un échelon intermédiaire se mettre en place.
Alors que dans tous les domaines, il y avait auparavant un lien direct entre – pour faire simple – la direction et la production, voilà qu’apparaissaient des « assistants de production », des « secrétaires de production », des « chargés de production ». J’ai vu donc réapparaître peu à peu les jeunes gens et jeunes filles que j’avais vu rentrer dans les fameuses nouvelles écoles de commerce. J’ai vu arriver des contremaîtres d’un nouveau genre.
Cette échelon intermédiaire s’est mis en place très facilement. Le système d’entreprise du capitalisme développé en avait sûrement besoin très vite pour avancer, pour mettre de l’huile dans les rouages, et surtout débrider le moteur d’une entreprise « à la papa ». Pour les cadres, c’était une façon de prendre du galon : ils avaient un « assistant ». Pour les employés, c’était l’assurance d’avoir toujours quelqu’un à qui parler : ils avaient un lien physique avec la direction. Pour les « assistants », c’était un poste en or, un salaire de mini-cadre dès la sortie de l’école. Tout le monde était content.
Alors que ce genre de postes était totalement mixte au début, j’ai vu au cours des années 90 / 2000, qu’il se féminisait. Les garçons passaient cadres, les filles restaient « assistantes ». « Chef assistante » à la rigueur.
J’ai envie de pousser une hypothèse à cela.
Les années 90 / 2000 ont été les années où les conditions de travail se sont soudain dégradées, et où le code du travail a subi ses plus graves attaques ( Il y avait l’idée que l’employé et l’ouvrier, devenus des « collaborateurs », ne trouveraient rien à redire à ce qu’on les débarrasse de tous les carcans Front Pop’, toutes ces entraves à leurs nouvelles libertés au sein de l’entreprise. ). J’ai le souvenir que dans les différentes boîtes où je passais prendre mon ouvrage, ça râlait autour de la machine à café. Hélas, les syndicats traditionnels peinaient à changer leur logiciel, pour se pencher aussi sur la nouvelle souffrance des cols blancs. Ces cols blancs commençaient à vivre ce que décrit Paul Jorion dans son « Temps qu’il fait » de ce jour : des millions de personnes devenaient une armée de presses-boutons d’ordinateur qui ne fabrique plus rien, et pour un salaire moindre que leurs parents …les suicides sont parfois au bout de cette voie sans issu.
Voilà mon hypothèse : puisque « ça râlait », l’armée d’encadrement s’est féminisée. Les garçons « école de commerce », réputés moins arrangeants, ont été mis à d’autres tâches, et les jeunes filles ont été institutionnalisées dans ces taches d’encadrement. Valérie remarque plus haut que les services de Direction du Personnel ( « Ressources Humaines » en novlangue ) « sont remplis de femme ». Surtout de jeunes femmes. Régulièrement les postes sont pourvus d’un contingent nouveau. Il est bon que l’encadrement reste dans l’âge de la trentaine ( moins si possible ). En ce moment par exemple les « chargées » ou « assistantes » qu’on me met dans les pattes s’appellent souvent Marine ou Delphine ; dans quelques années elles s’appelleront Chloe, Oceane ou Lea – laissons à ces petites le temps de grandir.
Pourquoi des femmes ?
Le système est devenu dur, très dur. Pour faire passer la chose il a mis un masque, celui de la féminité, celui de la douceur supposée des femmes, celui de leur réelle capacité d’écoute et d’empathie. Les femmes en entreprise ont été poussées à ces tâches de mise en place du système actuel d’encadrement : gestion des plannings, des budgets, des équipes, des salaires.
Pourquoi des femmes ?
Parce que le système est moderne, en phase avec son époque. Le système est féministe en Diable. Les femmes ont droit au travail. Elles ont le droit à la liberté de consommer. Pour consommer elles ont droit à un salaire, …et tout salaire mérite travail. Sale système, qui n’a pas mis longtemps à retourner les termes du combat féministe.
Pourquoi des jeunes femmes ?
Parce que, tout simplement, un système dur passe mieux s’il a le visage d’une jeune femme. En effet, comment râler face à une jeune fille souriante, avec une voix douce et un petit noeud de velours dans les cheveux ? Comment imaginer que les desseins les plus noirs du système de l’entreprise sont réalisés par cette personne gentille, qui pourrait être notre soeur, notre cousine, notre fille ? Comment imaginer même, qu’elle est l’agent de diffusion du système, et le maillon qui en réalise l’encadrement technique nécessaire ?
Il m’est arrivé d’aller me confronter directement aux « Marine » et aux « Delphine » – pardon pour les lectrices qui portent ces beaux prénoms – lorsqu’une organisation du système me paraissait absurde ( Travailleur indépendant, je n’avais pas la crainte d’être licencié. ). Et puis j’ai arrêté. J’ai compris que c’était stupide, et qu’il fallait continuer à râler plus haut, chez les vrais responsables.
Et puis j’ai compris qu’il était vain de vouloir contrer ces jeunes femmes. Il n’est pas étonnant qu’elles soient choisi à ces postes. Première victimes du système, elles n’ont que cette fonction pour fierté et pour raison sociale. Elles sont les soldats les plus vaillants qu’on puisse faire. Dans la crainte de déchoir d’un poste qui les fait se-réaliser-en-tant-que-femme-moderne-et-indépendante, elle sont capables avec courage de recevoir tous les coups. Elle serrent les dents mais ne plient jamais car, si le système s’écroule, elles s’écroulent avec ( fin du salaire pour payer le petit studio parisien ; retour chez les parents ; fin des haricots ).
Je sais que généraliser c’est se priver d’une part de vérité. Cependant je n’invente pas ce que je constate chaque jour dans les sociétés pour lesquelles je travaille. Je vois ces jeunes femmes formidables, vouées aux tâches d’encadrement technique du système de l’entreprise. Je vois ce qu’elles endurent avec courage, et je vois ce qu’elles font endurer aux employés. Elles sont une petite pièce d’airain entre le marteau et l’enclume. Ces jeunes femmes souriantes et dévouées, issues d’école de commerce, qui vont à 14h, seules, manger leur salade en barquette dans les squares autour des sociétés, qui ont parfois une petite poupée « HelloKitty » collée à l’écran de leur ordinateur, ces jeunes femmes sont aussi les prochaines victimes désignées des « Risques PsychoSociaux » en entreprise.
Heureusement, le système est bien fait, et il a toujours un coup d’avance. En créant dans les nouvelles écoles de commerce une filière RPS il fait d’une pierre deux coups. Il invente un nouveau métier de col blanc improductif, et il s’assure que ces risques « psychosociaux » seront pris en charge par des gens qui n’auront pas intérêt à ce qu’ils disparaissent …puisqu’ils y perdraient leur gagne-pain.
Pardon, Clémence, de mon cynisme. Cette journée grise d’automne y est peut-être pour quelque chose. Du cynisme, j’en ai autant à l’endroit de ma propre activité. Vous avez, en tous cas, du travail pour longtemps…
@ Domini CB,
C’était comment la phrase de Françoise Giroux ?…
« La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. »
à Jean-Luc,
Vous suggérez que les gardiens de nos prisons sont des gardiennes.
Je crois que vous avez raison.
Une amie et féministe américaine m’en a sorti une que je raconte toujours avec délice:
-Pour qu’une femme occupe la place d’un homme,
il faut qu’elle travaille deux fois plus.
Heureusement, ça n’est pas difficile…
Sérieusement, Paul a mis le doigt sur l’essentiel:
On vote, mais pas dans l’entreprise.
Tant que la vie économique sera dominée par la tyrannie du capital,
la démocratie sera une illusion pour l’écrasante majorité.
@Jean-Luc: votre expérience rejoint tout à fait la mienne. Rien à ajouter à votre excellente description de ce que j’ai moi aussi vécu (et vit encore). Que de misère humaine dans tout cela! Quel gâchis! Quel bénéfice pour les vendeurs de Prosac!
@ Jean-Luc
Belle analyse, que je partage.
@ Jean-luc :
Excelleeeeeeeennnt, le jean-luc !!
C’est ça qu’il faut (je veux dire, pour les 77% hypothétiques) : des retours d’expérience, analysés, du sol au plafond, désossés, sans pitié, mais sans haine.
L’effroyable dans toute sa simplicité.
Rien de tel pour faire vibrer la fibre de l’intérêt commun : au-delà de nos oripeaux, reconnaissons nous en l’autre, quand bien même affreux, sales et méchants.
Merci Jean-Luc, chapeau bas, je ne sais si vous aimerez, mais c’est des moments vibrants comme celui-ci
qui font que toujours il s’agit de vivre tête haute
http://www.youtube.com/watch?v=f4HvxRhTOik
Beau texte Jean-Luc, tout à fait d’accord zébu !
A noter ce petit bijou : « tout salaire mérite travail ».
@ roma,
Merci à vous. Je ne connaissais pas Burning Bush, et ce morceau de buisson ardent va éclairer quelques fois mon ordinateur aujourd’hui.
… »tu ne demandes rien, excepté d’être de mon côté »…
C’est vous Roma, qui m’aviez aussi fait découvrir Clément Rosset ici, il y a plus d’un an. Je repense à lui. Il pourrait nous dire que ce que nous voyons de tragique autour de nous, dans nos entreprises qui deviennent de plus en plus des camps de travail, nous devons chercher à en faire une source d’humanisme, sinon de bonheur.
Faire grandir l’humanisme, c’est faire grandir l’humanisme malgré tout.
@ Fab,
J’apprécie aussi vos bijoux !
« Quand le sage montre la retraite, le salarié travaille. »
…je la garde celle-là !
😉
Ca fait quand même quelques années que j’en avais conclu que les postes de cadres d’entreprise sont souvent des mouroirs. Je me suis débrouillé pour que ça ne soit pas trop mon cas. Mais il m’a fallut bouger et faire des procès. Bref, je ne me suis pas laissé faire. Le plus dur dans cette position est de se mettre en position d’interpréter les qualificatifs d’asocial ou d’autiste que l’on l’on nous colle. Sorte de
police psychiasociale nominante.
Car dès que l’on sort du rang ça tombe de partout, de la direction mais aussi des salariés inquiets.
Malheureusement, les femmes, sauf exceptions, sont très souvent les piliers de la doxa, car obéissantes et consciencieuses. Effectivement, elle ont de surcroit un sourire plus aguicheur et des fringues plus tendance. And so what ?
Pour compléter le tableau brossé par Jean-Luc, il faut parler de l’avenir de ses bons petits soldats de 30 ans. Car après avoir passé brillamment l’épreuve de la trentaine, ces déléguées RH vieillissent. Celles qui ont donné pleinement satisfaction sont dès lors habilitées à prendre du grade et à rester dans la RH pour « former » la cohorte des nouvelles arrivantes ; les autres peuvent, avec leur bagage expérimental, aller tenter leur chance ailleurs.
C’est ainsi que la chaine du bon soldat se reproduit à l’infini : après avoir bien obéi aux ordres de la hiérarchie et, ce faisant, avoir bien fait souffrir les autres, celles qui ont prouvé leurs capacités à le faire sans état d’âme sont habilitées à reproduire leur modèle de gagnantes sur les nouvelles arrivantes. C’est diabolique : le service RH est, à lui seul la justification du système.
Il est très tentant de penser que les opérationnels sont capables d’embaucher eux-mêmes les personnes dont ils ont besoin ; nul besoin de passer par un niveau intermédiaire.
Du point de vue de la structure de l’entreprise : supprimer le niveau RH aurait également l’avantage de supprimer les scories produites par le cumul des entretiens à visées soit disant objective et à réalité souvent délirantes et n’ayant aucun lien avec le poste à pourvoir (tests de tous ordres, psycho et pipo logisant) imposés et réimposés à l’envi à tout candidat dans le but (non avoué) de le mettre dans une situation d’infériorité et de dépendance.
Cdt,
@ Jean-Luc
Du fait que nous partagions le même prénom, je tire une certaine fierté que ce soit un Jean-Luc qui ait fait une si belle et juste analyse. 😉
Au-delà de ce clin d’œil humoristique, il a su décrire avec pertinence, mieux que je n’aurai pu le faire, une triste réalité au cynisme désarmant. Eh oui ! Triste réalité : le Diable s’habille en Prada, et revêt les atours et attraits de l’ange déchu qu’il fut. Toutes ces jeunes femmes occupent la ligne de front et sont devenues, sans le savoir, le bras armé à face d’ange du néolibéralisme le plus dur, un néolibéralisme à l’intelligence redoutable, qui non seulement sait utiliser avec une maîtrise quasi parfaite l’art du maquillage, mais a su, en voguant sur la ligne de crête du combat féministe et sous couvert d’émancipation, faire d’une majorité de femmes des alliées objectives et se servir de leurs atouts. Grâce à cette alliance, gants de velours et masques dorés ont recouvert ceux de fer et de plomb.
Sous le masque du charme féminin et de la douceur supposée – les mythes ont la peau dure – se cachent souvent des résolutions fermes et des prises de position radicales. Elles ont l’art et la manière pour faire passer les pilules amères. D’un seul regard séducteur et empathique ou d’un mot enrobé de miel qui laisse percevoir un début de compassion, elles anéantissent plus facilement toutes les résistances et transforment les revendications en simples velléités. Derrière l’image de Vénus se terre parfois celle de la Diane Chasseresse.
J’entends déjà les cris d’orfraie de certaines lectrices et les accusations de machisme ou de sexisme. Je tiens à les rassurer, car loin de moi tout anti-féminisme primaire. C’est un simple constat que Jean-Luc, d’autres et moi-même faisons, tiré de nos propres expériences. Au contraire, c’est presque une louange à l’égard de toutes celles qui, autant alliées que victimes d’un système qui les manipulent, réclament leur dû et luttent, consciemment ou inconsciemment, contre plusieurs millénaires de domination masculine. Force est de constater qu’à bas bruit, progressivement voire sournoisement, elles sont en train de gagner un combat : celui de l’intelligence stratégique sur la force physique et l’affrontement viril. Preuve s’il en est que le système, en les enrôlant dans des fonctions humainement stratégiques, a compris depuis longtemps que la meilleure des armes n’était plus celles de la force physique et de l’affrontement direct, mais de la persuasion douce, cheville ouvrière de la « manufacture du consentement ».
Bien sûr, certaines ne se reconnaîtront pas dans ces analyses. Disons alors, pour contrer les accusations de généralisation abusive, qu’il s’agit d’une tendance majoritaire.
@ Daniel Maniscalco,
Oui, un article de fond sur ce sujet serait certes très intéressant ; mais je ne suis pas Monsieur Jorion 😉
Cdt,
Est-ce assez passablement malin et trivial, en matière
d’organisation d’entreprise, de miser sur des penchants
présupposés phallocrates pour une partie, et d’érotomanie,
supposément partagée par les deux parties ?
… mystères et sophistications des modélisations de boules de gomme
@jean-luc ; @tous
je suis d’accord avec une partie seulement de votre ananlyse, celle qui montre comment le systéme transforme les salariés en bon petit soldat complice pret à beaucoup de chose pour mettre la pression sur leurs collegues, je préciserai quelques soit le niveau hierarchique et le surtout le genre.
Par contre, le fait que vous transposiez une experience professionnelle, aussi difficile soit elle, en discours GENREE concernant la violence des femmes en entreprise et la presentant comme une cause de l’augmentation des RPS est erronée.
j’entends bien, par contre, que la violence féminine en entreprise apparait davantage choquante que la violence masculine qui elle est plus souvent banalisée.
L’augmentation des RPS est lié sur le plan sociétal, à la perte des valeurs, le demantellement du collectif et l’avenement de l’individualisme, au regne de la consommation, et l’argent-roi, et sur le plan economique à la deregulation, la financiarisation speculative, la globalisation des echanges, la quete d’enrichissement ultra-rapide et au pouvoir financier .qui a pris le controle du pouvoir politique.
En aucun cas à la féminisation des effectifs dans les entreprises.
@Clemence DAERDENNE,
Il n’y a aucun sexisme ni aucun discours genré à constater que les services RH sont remplis de femmes (vérifiez par vous-même).
Que la violence soit autant l’apanage des hommes que des femmes est évident. Les femmes ne sont ni pires ni meilleures que les hommes, mais elles sont souvent plus faibles (surtout lorsqu’elles sont jeunes).
Le problème n’est pas tant le fait que les femmes des RH fassent le sale boulot que le fait que le service RH en lui-même est un outil puissant au service de patrons pas toujours bien intentionnés (il doit quand même y avoir des exceptions).
Aussi, ce n’est pas tant la violence genrée (comme vous dites) qui est en cause ici mais la violence institutionnellement relayée : celle de l’organisation de l’entreprise.
Il est maintenant temps de repenser l’organisation sociale, politique et juridique au sein de l’entreprise : voilà la moralité de l’histoire.
Cordialement,
Clemence DAERDENNE,
Selon vous, à quoi sont dus » la perte des valeurs, le demantellement du collectif et l’avenement de l’individualisme, au regne de la consommation, et l’argent-roi, et sur le plan economique à la deregulation, la financiarisation speculative, la globalisation des echanges, la quete d’enrichissement ultra-rapide et au pouvoir financier .qui a pris le controle du pouvoir politique. » ?
Tous les pauvres ne se ressemblent pas, on ne devrait pas toujours rechercher à se dire cela, à chacun la constitution de son organisme, de son être. Mais qui de nos jours pourra vraiment satisfaire ma faim et ma soif, c’est le désert dans les grandes villes, une majorité de petits grains de sable, petit grain de sable que je suis, aujourd’hui c’est vrai je fais un peu de bruit mais cela ne sera en fait que du bruit. Mais qui pourra vraiment satisfaire ma faim et ma soif, bon alors ça vient la majorité j’ai un peu la dalle et les crocs en ce moment. Pourquoi vouloir souvent servir la même cuisine par les moyens de la majorité et la qualité du dégustatif alors ?
Jérémie,
Il ne s’agit pas de sacrifier la qualité à cause d’une majorité.
Parler de majorité , cela ne veut pas dire que tous les goûts doivent se ressembler.
Ici cela veut dire que nous ne sommes pas des individus isolés. Que si il doit y avoir changement y compris de notre situation personnelle, il passera pas un mouvement plus vaste impliquant beaucoup d’autres être humains.
Aussi différents que nous soyons tous nous sommes toujours le résultat des liens tissés par les relations passées et présentes que nous avons avec les autres. !
Le mot majorité veut donc dire ici qu’une majorité a le dégoût d’un monde, parce que ce monde est insupportable, il ne s’agit donc pas d’abolir les différences mais au contraire dans la prise de conscience du commun dégoût du système, retrouver trouver d’autres goûts. Et chacun apporte le sien.
@ Pierre-Yves D
Je sais bien Pierre-Yves
Mais vous savez on sacrifie toujours quelque chose à quelque chose, dans l’histoire comme au présent, dans une grande société coté en bourse comme dans un parti, une assemblée, comme dans une communauté plus ou moins croyante ou pas à tout ceci et cela, oui il y a toujours quelque que l’on sacrifie à cet instant même en nous comme en les autres, surtout lorsque les choses finissent par faire de plus en plus de mal.
Vous verrez mon Ami comme la majorité du monde actuel sacrifie souvent la qualité humaine au détriment d’un plus grand changement rapide dans les choses. Comme si le bien était encore une question d’avoir, avoir une plus grande majorité à l’esprit comme devant nous pour se sentir bien, rassuré, reconforté, consolé, d’avoir aussi beaucoup progressé de ce coté là, c’est la société.
Oui, il peut très bien se passer encore quelque chose à travers un mouvement plus vaste, plus grand, plus large, vous savez comme nos politiciens le disent si souvent à l’antenne, pour paraître plus grand, et puis après cela ne veut pas dire que votre propre situation personnelle en sera forcément moins dure sur tous les aspects, l’histoire en est d’ailleurs pleins de témoignages.
Pourquoi l’homme, surtout l’homme moderne recherche continuellement encore et encore à être le principal agent démultiplié du changement sur terre, et si le réel changement du monde venait d’abord de l’autre et non de moi, passait au contraire par un plus grand amour des choses et non du dégout continuellement tissé entre tous comme encore aujourd’hui en période de crise mondiale, et si nous recherchions plutôt à bénir nos ennemi(e)s, les marchands, les banquiers, les socialistes, les libéraux qu’à les maudire continuellement sans cesse pour mieux prendre leur place dans l’esprit de l’homme, ne serait-ce pas plus différent et cela afin de pouvoir moins dégouté beaucoup de petits enfants et cela à travers un grand nombre d’entre nous, rendre les choses moins lourdes, pesantes, supportables, moins dures. Vous savez ce n’est pas non plus parce que le monde prendra une meilleure connaissance de mon water et surtout en prériode de crise intestinale, que le monde en sentira mieux la fraicheur et le bon air marin du large, des mouettes et des pélicans.
S’il vous plaît la majorité laissez-moi encore exister, ça fait déjà si mal la démocratie.
clt,
@ Jérémie
Je suis d’accord avec vous pour ce qui est de faire de ne pas faire de certaines personnes des boucs-émissaires.
Contrairement à Sartre, je ne pense pas que l »‘enfer » c’est les autres. Tout d’abord parce que on peut se créer de toutes pièces son propre enfer, en se repliant sur soi même, en ne s’ouvrant pas aux autres ou en pensant que les autres sont la cause de toutes les mauvaises choses qui nous arrivent.
AInsi quand j’évoquais un certain dégoût préalable à un nouveau goût du monde je n’incriminais pas des individus en particulier, ou même des groupes spécifiques d’individus, mais seulement la façon dont marche ce qu’on appelle le « système », résultat d’une certaine histoire avec des représentations, des institutions, des règles ou l’absence de règles. Il se trouve donc simplement que les capitalistes, les banquiers, mais on pourrait dire aussi les enseignants, les intellectuels, les médias, quand ils en produisent l’idéologie jouent un rôle déterminant dans le fonctionnement du système. Il est donc logique d’en parler, si toutefois vous voulez bien admettre qu’il existe des mécanismes, des dispositifs sociaux, politiques, technologiques, qui nous affectent dont l’origine est bien une action humaine aussi grand par ailleurs que puisse être l’amour dont nous sommes capables à l’égard de notre prochain ou encore notre capacité individuelle de résistance à la souffrance. En d’autres termes une société régie par la seule loi de Dieu, ou du moins une vie individuelle menée religieusement, est-elle le seul remède à la souffrance ?).
Bien sûr que le meilleur système du monde n’abolira jamais l’irréductibilité de l’humaine condition si l’on veut bien admettre qu’il existe une telle condition humaine. Pour les religieux c’est la part d’ombre en l’homme qu’il nomment le « mal » ou péché, et pour les profanes les causes des souffrances ressenties par des humains par nature sujets aux passions.
De mon point de vue, quand j’évoque les capitalistes, les banquiers et autres humains parfois désignés à la vindicte populaire ce n’est pas d’une excommunication, même laïque, de ces personnes, ce dont il s’agit.
Si jugement moral il y a, ce jugement s’applique à des capacités, des dispositions, toujours circonstanciées, et non pas à des volontés. Or ces capacités ces dispositions ne viennent pas de nulle part. Elles ne sont pas le fruit de la malignité de certaines personnes ou groupes d’individus, mais le résultat d’une construction sociale, ou dit autrement, d’une certaine façon de vivre ensemble relative à une certaine organisation sociale, datée historiquement, au sein de laquelle se vivent les passions.
Il me semble qu’un certain malentendu réside sans doute aussi dans le fait que souvent l’on confond le point de vue moral selon la religion et le point de vue moral selon l’approche que je viens d’évoquer très brièvement qui renvoie à la moralité comme capacité générique de distinguer ce qui ressort de l’action humaine avec ses conséquences sur autrui, sur la collectivité. Ainsi, par exemple, quand Paul évoque la nécessaire moralisation de l’économie il s’agit d’étendre la moralité à la sphère de l’économie qui en était jusqu’ici dépourvue via l’introduction de nouvelles règles du jeu qui consistent en définitive en l’interdit de certaine pratiques jugées mauvaises pour l’ensemble de la collectivité et même de l’humanité.
Le malentendu continue lorsque le jugement du point de vue religieux rejoint le jugement selon le point de vue laïc. Par exemple lorsque le Pape condamne la stigmatisation de certains groupes « ethniques », comme on l’a vu récemment avec les Roms expulsés de leurs lieux de vie, voire renvoyés dans leur pays d’origine, il semble avoir un point de vue identique à celui des humanistes. C’est en effet dans les deux cas une même condamnation qu’on justifie de façon similaire voire identique, en l’occurrence ici de viser un groupe d’individus au regard du seul critère d’une identité « ethnique ». Mais l’identité de vue ou la similarité s’arrête là car à la différence du point de vue humaniste le pape superpose à la condamnation d’un fait, une condamnation qui engagent la volonté de ceux qui sont à l’origine des faits visés. Le pape présuppose donc le libre-arbitre de chaque être humain, dont le fondement est en dernier ressort religieux. Le libre-arbitre en son origine religieuse c’est le choix individuel de s’en remettre, de se soumettre ou à l’inverse de refuser la grâce divine, la puissance de Dieu, la sanction encourue étant à la mesure de la grandeur de Dieu, ce qui ne manque pas de provoquer un sentiment de culpabilité chez quiconque aura été éduqué dans cet esprit.
Chose remarquable, cet esprit religieux sous les traits du libre-arbitre s’est répandu dans la société dite laïque dans telle ou telle forme d’humanisme, ainsi par exemple de la morale kantienne fondée sur l’autonomie absolue des jugements moraux. (Hegel sera au contraire une approche normative de la morale. Nietzche pour une morale fondée sur l’élan vital et subjectif.)
Le grand paradoxe, si on peut dire, est que l’individu moderne, autonome, détaché du groupe, ou plutôt libre de quitter son groupe d’appartenance, d’aller d’un groupe à un autre, de créer même son propre groupe, est le résultat d’un phénomène d’abord religieux, comme si le religieux après avoir regroupé – strictement — les fidèles sous une même bannière en vue d’un au-delà appelé Dieu, avait fait de l’au-delà, via son avatar métaphysique de l’inconnaissable, surtout après Kant, l’espace vierge, abstrait à partir duquel chacun pourrait désormais se mouvoir en corps et/ou en esprit, et se faisant se construire soi-même.
Le religieux s’est en quelque sorte retourné en son inverse. De lien qu’il était au départ il a fini par délier, à tel point qu’aujourd’hui l’individualisme en tant qu’idéologie s’est fondu dans la matérialité du système, ce système qui se délite sous nos yeux.
Nous sommes donc tous les fils et filles de la religion même si nous la rejetons, pour autant toutefois que nous appartenions aux aires culturelles des religions juive, chrétienne ou musulmane, encore que celles-ci diffèrent quelque peu sous le rapport de la relation à Dieu, ce qui peut encore créer de nouveaux malentendus.
Alors religion ou individualisme ?
Le second procède de la première, ce qui mène, aujourd’hui, à une impasse. Laissons-donc de coté cette alternative.
Une autre serait qu’adviendrait une société laïque axée sur le collectif avec pour horizon métaphysique l’univers du multiple. Ainsi les positions qu’occupaient respectivement l’un et le multiple dans les sphères profane et religieuse s’inverseraient …la sphère religieuse devenant simplement spirituelle.
Dans une telle société les objets sociaux seraient par le sens commun « spontanément » appréhendés en termes de liens, de relations (au lieu qu’aujourd’hui la société est pensée spontanément comme un agrégat d’individus) tandis que l’inconnaissable, contrairement à l’ancien monde religieux qui était fait d’un seul bloc, ou plutôt de plusieurs blocs exclusifs les uns des autres, à prendre ou à laisser, ferait réceptacle pour tout le divers du monde d’ici-bas, à accueillir, à goûter.
@Pierre-Yves D
Merci pour le cours philosophico-historique de morale comparée.
Mais au final, si nous avons compris que vous n’étiez pas sartrien, on en arrive à se demander si vous n’avez pas viré sartronien tant il semble que ce texte vient en élégant contrepoint de ceux de PSJ. 🙂
Vous me direz que l’air du temps, ou dit autrement les circonstances socio-économiques, politiques et morales de moment historique de l’occident que nous vivons font se rejoindre les divers grands esprits pour chanter en choeur un nouvel hymne à la refondation des liens sociaux et métaphysiques, en forme de refrains universels et de couplets diversifiés…
PS : pour la condamnation papale de la crapulerie et de l’ignominie sarkoziennes, je n’ai aucune envie de mégoter sur les fondements théologiques et culpabilisants des motifs fatalement théistes (qui constituent un bain fort refroidi dans lesquel nous infusons forcément avec ses effets pernicieux sur nos représentations- qui n’ont rien à envier à ceux du « thêisme » 🙂 – que vous avez bien relevés). Il y eut d’autres époques ou le Vatican faisait preuve de moins d’empressement à froncer les sourcils en pareille situation- prémisse de barbarie qui s’annonce. N’en déplaise à Messieurs Attali ou Klarsfeld junior…
vigneron
J’adhère au fait que PSDJ recours à Aristote mais il me semble qu’il attribue rétrospectivement à Aristote des notions qui n’y étaient pas, en l’occurrence celle de libre-arbitre et de liberté.
Concernant les causes finales celles-ci ressortissent chez Aristote au monde fini et figé du Kosmos, avec ses étoiles fixes qui brillent dans le monde sublunaire, éternel et parfait, où s’enracine l’anthropologie politique d’Aristote.
L’ordre humain en devant composer avec un monde de l’accident, de la corruption des choses est celui des médiétés, des ajustements nécessaire pour accomplir, de propre en proche, et en fonction des circonstances, une nature humaine inscrite dans l’ordre naturel cosmique dont la cité est également un analogon. AInsi le bien, la vertu, sont des analogues du monde cosmique, de même que les statuts sociaux qui sont soustraits à toute délibération des citoyens égaux. Aristote diffère de Platon en introduisant le politique mais le cadre général dans lequel s’inscrit le politique reste le Kosmos.
Il faudra attendre la finalité spécifique des modernes pour que le monde des affaires humaines s’affranchisse de Dieu et/ou du Kosmos et s’autonomise complètement. Le monde humain devient le monde historique. Mais à la même époque, en réaction au dogme religieux, survient une confusion entre réalité objective et modèle mathématique comme la montré Paul, ce qui enclos le champ scientifique en lui-même, rompant le lien qu’Aristote avait établi entre science et politique, la finalité se voyant alors exclue de la sphère scientifique.
Il me semble que PSDJ si je l’ai bien lu, n’explicite pas la notion de rapport de force pour définir la valeur, théorie qu’Aristote avait pourtant esquissée et qui constituera la base sur laquelle Paul Jorion bâtira sa théorie de la formation des prix. Ceci dit tout ce qu’il dit de la MU participe d’une démarche constructive. Il déblaie avec quelques rares autres un terrain vierge, ce qui n’est pas chose aisée. Mettre en avant comme il le fait la question des fins me semble tout à fait indiqué au moment où ce qui apparaît de plus en plus de notre monde est le non-sens, les repères habituels volant en éclat.
Concernant les refrains universels et autres hymnes je perçois dans votre propos une pointe d’ironie. 😉
A vrai dire, vous l’avez peut-être remarqué, mes considérations métaphysiques sont mises au conditionnel, d’autant plus que ce que j »avance concerne un processus en cours, non encore achevé, qu’on intuitionne.
Le discours métaphysique est l’ontologie, le questionnement qui se rapporte à l’être en tant qu’être, sur le « il y a » ou encore « le fait même d’être vivant ». On est plus dans le domaine de la preuve, on ne peut donc que trancher dans le vif dans l’organisation vivante des connaissances, c’est une décision intellectuelle en prise directe sur le Réel, le futur confirmera ou infirmera. Il ne s’agit pas dans l’immédiat de vérité réfutable sur une base objective puisque en l’occurrence ce type de pensée ressortit aux conditions de possibilités du phénomène de l’objectivation en tant que tel. Ce qui ne signifie pas pour autant que le monde objectivé et ses objets ne soient pour rien dans le processus qui mène à la réflexion métaphysique, laquelle à mon sens n’a rien d’éthéré, car tout changement de paradigme engage à un moment ou un autre une réflexion d’ordre ontologique. En d’autres termes c’est la vie même qui s’exprime à travers nous, vie inséparable d’un milieu de vie.
Quelques voyageurs du Titanic étaient aussi des pessimistes enthousiastes!!!
« on coule, c’est indéniable… mais l’eau n’est peut-être pas si froide, et en nageant tous ensemble (pour ceux qui savent nager, bien sûr) côte à côte on arrivera sans aucun doute à rejoindre les embarcations de sauvetage! » disaient-ils plein de courage… « Et puis on pourra manger du poisson, la mer est pleine de poissons » (pensait un pessimiste optimiste)
Personne n’est resté coincé dans les cabines? personne n’a été emporté par le tourbillon? personne n’a péri dans l’eau glacée? personne n’a pris de coup de rame sur la tête des barques de sauvetage surchargées?
enthousiaste… ahahaha…. Bon, c’est vrai, il y a eu des survivants… youpiiiii…. :O))
Moi, je suis un pessimiste réaliste. Tout va s’écrouler. Tout se reconstruira…
…avec de la souffrance et de nombreux morts. Et y a pas de quoi s’en réjouir!
Vous décrivez exactement ce qui se passe :
Actuellement des millions de gens sont déjà morts coincés dans les cabines, emportés par les tourbillons et dans l’eau glacée.
C’est déjà fait et ça continue, tous les jours !
Alors que fait-on ?
On reste sur le bateau ou on essaie autre chose ?
Je pense comme vous et de toute façon, toutes les périodes de l’histoire où il y a eu un effondrement ne s’est jamais passé dans le calme et la bonne humeur, généralement l’homme a pour l’habitude de régler ses problèmes dans la violence. Eclatement de la zone euro, puis apparition de dictature et le cortège de problème qu’elles vont apporter, ça ne m’étonnerait même pas que ça se passe comme ça. Je préfère être un pessimiste réaliste comme vous, car au moins on sera préparé psychologiquement!
@ Louise
On chante, on danse, on rit, on boit, on compte les trèfles à quatre feuilles, redevenir des enfants, reprendre aussi un peu le gout du large comme les roms, afin de mieux prendre le temps de compter les nuages blancs ou gris, c’est même parfois beaucoup plus curatif et moins coûteux je trouve et contrairement à tant d’idées reçus surtout en ce moment.
Enthousiasme : avoir Dieu en soi.
On retrouve Dieu chez Théodore.
Ceci explique peut-être cela.
C’est l’occasion de citer à nouveau l’exergue qui se trouve au début du livre important de Généreux, La dissociété :
« La suprême sagesse de ce temps
consiste peut-être à penser en pessimiste
car la nature des choses est cruelle et triste
et à agir en optimiste, car l’intervention humaine
est efficace pour le mieux-être moral et social
et nul effort de justice et de bonté,
quoiqu’il puisse nous apparaître,
n’est jamais complètement perdu. »
Benoît Malon, 1892 (fondateur de la Revue socialiste)
La sagesse ne consisterait-il pas plutôt à rendre la suprême sagesse moins temporelle, omni-présente, c’est-à-dire moins illusoire à l’égard du genre humain, ah ce continuel interventionnisme humain marchand ou pas, voulant sans cesse agir en premier sur les choses aussi bien aussi sur les propres chutes du niagara ce n’est jamais assez l’amélioration du monde, Le mieux dans une société, dans une grande mégapole moderne ne serait-il pas plutôt le pire ennemi de l’homme.
La folie du monde moderne, vouloir que l’emploi du monde, des événements de l’histoire, viennent toujours de nous en premier. Tous ça pour qu’on puissent toujours parler de nous demain, comme dans plusieurs siècles, toujours comme nous le voulions sur terre … Sinon ce n’est pas bien, ce n’est pas du tout bon pour l’homme qui pleure et qui vient encore de tout perdre matériellement en bourse.
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Cordialement merci pour le lien Verywell,
Mais voilà je me pose encore la question suivante, et malgré le fait de vous avoir répondu un peu trop brutalement, pourquoi l’homme de notre siècle, recherche-t-il souvent à étiquetter le bien à travers une tribune, comme si le monde devait encore en passer par une plus grande publicité devant ces yeux, pourquoi vouloir souvent étiquetter la sagesse, le changement, la réforme, la prise de conscience d’une crise, le bon sens critique, la raison, la liberté, l’esprit, la charité, le social, l’humain, la vie, la joie, la peine, la mort, le travail, le dépassement de soi comme d’autre chose, pourquoi voulons nous souvent nous reposer essentiellemet sur toutes ces choses.
Moi quand je regarde un homme de droite, je vois aussi un homme de gauche comme lorsque je regarde un homme de gauche, sommes nous si différents que ça dans nos conduites ?
Vous ne semblez pas ou plus croire en la politique et il existe de nombreuses raisons de ne plus y croire. L’offre est dans les faits quasiment inexistante, les partis majoritaires et de gouvernement ne se distinguant que marginalement par les accents plus ou moins légers mis sur les questions sociales et de sécurité. Avec des programmes économiques très semblables et sans puissance et ambition qui ne font répéter ce qui se fait ailleurs parce que cela se fait ailleurs et qu’il faudrait donc s’adapter à la modernité économique parce qu’elle est moderne, et cela même quand elle est manifestement synonyme de régression. C’est déprimant. Et comme souvent dans l’histoire, le progrès viendra des marges par phénomène de capillarité. Je trouve notamment la refondation du socialisme – socialisme méthodologique – que propose Généreux convaincante. Même si elle fait immédiatement difficilement le poids face à une doxa néolibérale qui irrigue les esprits depuis trente ans. Vous mettez en lumière la commune humanité entre un homme de gauche et un homme de droite. Soit. Vous parlez de « conduites ». Privées ou politiques ? Si son action politique concourt à l’intérêt général peu m’importe que ce soit un homme détestable en privé. Le problème actuel est qu’ils sont assez régulièrement médiocres ou ridicules sur ces deux plans. Etes-vous donc partisan de ne rien faire ? La situation actuelle vous semble-t-elle si aimable ?
Les pessimistes sont réalistes à l’inverse ed optimistes qui sont eux insouciants
http://www.psychomedia.qc.ca/pn/modules.php?file=article&name=News&sid=4547
Pourquoi les manifs pour les retraites sont-elles un combat d’arrière garde ?
Merci par avance de m’éclairer
Stéphane
c’est une stratégie de dictature , le « monstre doux »
Comme s’il y avait aussi quelque chose chose en l’air et dans notre siècle et que personne ne pourrait réellement arriver à se défaire, sauf bien sur à vouloir continuellement le faire croire en surface et à l’image.
– La question n’est pas tant le labeur de l’ouvrier que doit introduire le charbon dans le foyer que la question de savoir si le concept ‘train’ a de l’intérêt pour la collectivité et l’individu qui travaille dans le train. Et s’il en a, la première question à se poser que vous éludez comme toujours n’est pas le labeur de l’ouvrier mais les conditions nécessaires à l’utilisation d’une locomotive ! Qu’est-ce qui est compte le plus pour un homme, perdre toute source de revenu et voir baisser son revenu ? Hiérarchisons que diable !
– Concernant les films, comme l’a fait récemment remarquer Dmitry Orlov, plutôt qu’un caricatural Madmax, le futur pourrait davantage s’apparenter à un mix du chaos Madmaxien avec des touches d’Alphaville (de Jean-Luc Godard) et de THX 1138 (de George Lucas). Un futur où la régulation du surnombre sera opérée par une idéologie puissante qui atomisera l’égo des individus et à l’aide de la puissance de la technologie. Une chose est sûre l’orgueil et la vanité associée à l’hyper-individualisme seront diabolisés. Nous serons des fourmis et la fourmillère comptra bien plus que l’individu.
L’enthousiasme béat de mes ainés qui ne seront pas là pour le vivre le pire que nous préparons me conforte dans mes visions les plus sombres. On parie que dans pas longtemps il y aura des cités fascistes où les gens auront des puces sous la peau et que ces citées seront ultra-protégées et dominatrices par rapport à l’extérieur. On peut même imaginer que les gens hors des cités supplieront pour en faire partie. Ces cités seront aussi paradoxalement le dernier refuge et espoir de la civilisation et de l’humanité.
– Je suis pour un réalisme cru car c’est de la vase qu’émerge le lotus.
Il y a aussi la vision de Rufffin dans son livre « Globalia »… Je ne suis
globalement pas emballé par l’avenir qui se dessine à l’horizon mais si on peut y mettre notre coup de pinceau…
Je n’ai jamais vu Paul ne fut-ce qu’une fois évoquer le pic pétrolier et les limites à la croissance … TABOU ! Paul pense peut-être comme certains que c’est soit un problème mineur ou que l’on ne peut plus parler du pic pétrolier parce que cela fait trop longtemps que l’on en parle pas et que du coup il faut craindre un effet de panique qui pourrait subvenir lors de la prise de conscience collective. Le mécanisme de la peur de la prise de conscience PAR LES AUTRES : prise de conscience des limites > stockage > pénurie > prise de conscience la pénurie > aggravation de la pénurie > stockage … Donc Shuuuuut …
Il faut aussi souligner que les financiers ont tout intérêt à ne pas ébruiter la notion de pic pétrolier car ils ont ainsi la capacité de faire des placements judicieux à l’inverse de la majorité des ignares qui suivent les leaders d’opinion mainstream qui les mènent en bateau. On trouve plein de sites sur le net où les financiers font des placements post peak oil. Ne pas parler des limites à la croissance c’est soutenir Wallstreet !
Tout cela n’est vraiment pas formi formidabe et me donne pas envie d’être enthousiaste du tout.
@Mérou. Merci de m’indiquer cette lecture. Je suis très tenté.
Si vous avez l’intention d’écrire un livre (vous en avez indéniablement le talent, et c’est peut-être déjà fait) sur tous le sujets que vous abordez dans ce blog je suis d’ors et déjà intéressé !
@peak oil
En lecteur régulier, dorénavant avisé et donc reconnaissant de vos contributions réitérées et pétro-horrifiques, je me suis fait un devoir de mettre en application les préconisations que mon esprit un chouïa borné me permettait d’extrapoler.
J’ai donc liquidé -à vil prix, mais qu’importe ! – 40 000 litres de breuvage alcoolisé à base de jus de raisin rouge, dont le pic de production est constamment repoussé aux calendes grecques (le célèbre dans le métier « peak-redwine » également surnommé l’Arlésienne), pour pouvoir loger et me faire livrer (en quatre fois et auprès de quatre fournisseurs pour ne pas éveiller les soupçons et contourner les normes de sécurité) la même quantité de gazole au pic de production dépassé probablement ou, en tout cas, dans l’imminence de l’être.
Me voilà grâce à vos judicieux conseils prêt à affronter les vingt ans de pénurie qui s’annoncent pour les esprits aveugles et les inconséquents énergétivores. Ce stock providentiel m’offre vingt ans de consommation professionelle, plus un complément de retraite inespéré quand je pourrai généreusement venir, en bon samaritain, secourir mes infortunés voisins rendus à un état semi-sauvage du fait de leur imprévoyance coupable. Et cela à un tarif tout à fait compétitif et très chrétien.
Encore merci pour m’avoir ouvert les yeux et montrer le chemin de la vérité.
PS : Vos savantes anticipations vous permettent-elles de m’indiquer quand vous estimez que je devrai recourir à un gardiennage privé pour garantir ma future inestimable richesse, et, pas ailleurs, mais vous comprendrez que c’est lié, auriez vous l’usage de 400 hectolitres de vendange de cabernet dont je ne sais plus guère que faire. Sachant qu’on peut en tirer près de 5000 litres d’alcool pur en agro-carburant et que, malgré son très bas prix relativement à son infinie rareté, mes derniers achats d’hydrocarbure rose à usage professionel,de chauffage et en l’occurrence spéculatif ont littéralement rincé la trésorerie, tout comme les réserves et lignes de crédit qui m’auraient permis de remplacer la capacité de stockage qui se trouve désormais durablement mobilisée pour une cause supérieure.
Dans l’attente de vos inestimables nouvelles,bien cordialement.
@ Peak.Oil.2008,
Paul Jorion
@lemar. C’est très gentil ce que vous dites là mais c’est drôle car je ne me sens pas vraiment bon en ortho et pas si bon que cela au niveau du style, mais bon je m’améliore. Donc merci. Quand je me relis je me dis parfois, houla la c’est quoi cela, ça n’a pas beaucoup de sens, ou alors c’est trop général, ou trop excessif. J’aime passer du temps sur les blogs car c’est une opportunité fantastique d’apprendre plein de choses et de structurer sa pensée via l’écriture.
@ Peak.Oil.2008,
Je viens de me souvenir aussi, concernant le sujet tabou que vous évoquez, d’un billet abondamment commenté d’Alexis, que Paul Jorion avait publié :
Candide au pays de l’or noir, par Alexis
@Jean-Luc. Merci pour m’avoir redirigé vers ces anciens posts. Je suis très heureux de découvrir ces réflexions de Paul à propos de la décroissance et à propos du clivage politique. Je suis bien d’accord sur la fait que la décroissance est un symptôme, elle est le symptôme d’un désir de croissance sans fin dans un mode fini, c’est pourquoi ce symptôme doit nous conduire à une prise de conscience et une responsabilisation collective. Il y a une multitudes de choses à faire pour faire face à ce symptôme.
Pour mettre en perspective ce que dit Paul, il faut faire la part des choses entre désir de croissance, de non-croissance et de décroissance. On fait souvent l’amalgame entre les deux derniers. C’est pourquoi stygmatiser la décroissance comme un non-projet est contre productif car cela empêche une prise de conscience pour réussir à partager les coûts de la décroissance de la façon la plus équitable qui soit. La prise de conscience est critique car il y a encore trop peu de gens qui sont conscients du phénomène à l’oeuvre. Si on veut se donner les moyens de la résilience, il va falloir évaluer les possibles pour préserver les choses qui comptent le plus pour les protéger d’un balayage généralisé que peut engendré la décroissance. Il faut par exemple mater le consumérisme et valoriser la relocalisation de l’économie. Paul contribue certainement à nous détourner du consumérsime par ses nombreux témoignages très constructifs.
Je suis d’accord pour dire que le sytsème se serait planté tout seul sans le problème numéro un qu’est l’énergie mais je suis pour hiérachiser nos problèmes et je considère l’énergie comme notre problème numéro un.
Je reste malgré tout persuadé que la crise systémique que nous connaissons depuis de 2008 est surtout la manifestation la plus frappante du passage du pic pétrolier appelé aussi plateau ondulé. Il y a 4 éléments qui corroborent cette hypothèse : – 1. L’inflation pétrolière depuis le fin de la croissance de l’offre en 2005 et qui s’est caractérisée par une inflation généralisée jusqu’à l’été 2008. – 2. L’engouement pour les bio-fuels et les sables bitumineux depuis 2005
et le désenchantement qui a suivi. – 3. La fin de la croissance économique et l’effondrement du crédit depuis 2008. – 4. Ce qui s’est passé dans le golfe du Mexique et qui condamne de nombreux projets sur lesquels nous comptions.
NB. Je prendrais le temps de lire et relire les posts que vous m’avez indiqués.
à Vigneron,
Nous savons enfin ce qu’achète celui qui vend son vin.
A propos de la décroissance,
Ne devrions nous pas distinguer radicalement décroissance subie et décroissance choisie ?
@ Marlowe,
Je tombe à l’instant sur votre question :
« Ne devrions-nous pas distinguer radicalement décroissance subie et décroissance choisie ? »
J’ai eu un petit trouble pendant une seconde.
En fin d’après midi, j’ai indiqué plus haut à Peak.Oil.2008 un billet de Paul Jorion, et un billet d’Alexis.
…regardez maintenant la phrase de conclusion d’Alexis à un commentaire sur le billet de Paul Jorion que je citais.
Ma rétine avait imprimé cette phrase, alors que j’avais fait défiler l’ascenseur des commentaires, juste avant d’envoyer le lien à Peak.Oil.2008. C’est toujours étonnant pour moi de voir comment fonctionne le cerveau.
Bon. Le fond. Décroissance « organisée » ou « choisie ». Je me demande si nous pouvons organiser cela. Je me rapproche de Paul Jorion parlant de la décroissance comme d’un symptôme, et non pas comme un projet.
J’avais lu, lycéen, un article de René Dumont dans une revue des années soixante que je n’ai hélas pas gardé. Il évoquait le futur, l’idée qu’au début du XXIème siècle chaque Français aurait sa voiture particulière, suivant en cela l’Américain, et qu’il serait suivi par le Chinois. A ce moment-là, disait-il, se posera le problème de la fin du pétrole. Et puis il concluait, sûrement inspiré par le « pessimisme enthousiaste » que promeut Jorion aujourd’hui, qu’il faisait confiance malgré tout à l’homme pour trouver des solutions « au tout dernier moment ». Il nous disait que l’homme en société était ainsi, qu’il lui fallait avoir le nez sur la catastrophe pour s’en préoccuper, et parfois trop tard. René Dumont supposait, dans les années soixante, à la fin de son article, que plutôt que de se passer d’automobile, l’homme allait se mettre un de ces jours à chercher des moteurs moins gourmand. Il nous indiquait donc déjà le symptôme à venir : le jour où l’homme cherchera à faire rouler les automobiles avec moins d’essence, ou autre chose que de l’essence …c’est le symptôme qui indiquera qu’il n’y aura bientôt plus de pétrole.
La décroissance ? Nous l’avons autour de nous, en France ou à l’étranger. Nous commençons à vivre moins bien, moins heureux que nos parents, les files d’indigents grossissent chaque années.
Nous n’aurons même pas à nous donner la peine de l’organiser ou de la choisir, la décroissance, …le symptôme est déjà là.
@H.Bogart
je n’ose croire que votre sagacité et votre perspicacité ne vous aient permis de relever le total déficit de quelque esprit de sérieux qui puisse être dans mon post adressé à Peak Oil…
Eût-il fallu que je l’adresse à un improbable « Picole » ou « Piccolo » pour que chacun saisissât sans ambiguïté l’ironie dérisoire et sans prétention qui seule l’habitait ?
Je n’ai ni les moyens ni, encore moins, le goût d’une telle spéculation, comme d’aucune autre d’ailleurs, dans tous les sens de ce terme tellement honni en ce lieu. Y compris dans sa forme de l’anticipation catastrophiste et sensément prophétique.
@Jean-Luc
A propos de René Dumont, j’ai toujours eu de la sympathie pour sa vision de précurseur tiers-mondiste, mondialiste, pacifiste et pour sa vision du développement comme pour sa rigueur morale et son intransigeance; et j’aurais probablement voté pour lui, si j’avais eu l’âge, lors des élections de 1974.
Mais je n’oublie pas ses thèses ouvertement malthusiennes et les graves écarts que son pacifisme radical l’ont amené à commettre avant et durant l’occupation. Il milita d’abord contre la guerre avec l’Allemagne nazie. Soit. Mais pendant le régime de « l’État français », ses articles plutôt techniques, dans le journal pétainiste « La terre française » dirigé par André Bettencourt (l’ex mari de qui vous savez), où il vantait le modèle agricole nazi, invitaient aussi à l’union derrière « le Maréchal », exhortait les paysans à faire des enfants pour « régénérer la race » et disposer d’une main d’oeuvre abondante et offrent une perspective , disons, contrastée sur certains aspects des dérives possibles des meilleures âmes dans les meilleures intentions imaginables, et comme un précédent patent aux risques inhérents au radicalisme ou à la simple idéologie écologiste, comme à son pendant béatement pacifiste.
Cher Vigneron,
Vous auriez pu vous adresser à moi comme à Picole sans m’offusquer, cela m’est d’ailleurs déjà arrivé sur un site climato sceptique. Je n’aurais pas pu vous donner complètement tort, l’association de mots est tentante et puis quoi de mieux pour parler de notre gabegie énergétique que la picole. En outre je ne refuse rarement une petit verre de vin (ou une bière trappiste) tout cela bien sûr dans l’idée de valoriser le patrimoine. Pour éviter tout delirium tremens sociétal, il est urgent de lancer un seuvrage de façon anticipative plutôt que d’attendre la pénurie ne s’en charge pour nous. Là question qui fâche est de savoir comment nous allons nous comporter quand le manque se fera sentir contre notre gré ? Serons-nous réfréner l’ogre qui someille en nous ? Aurons-nous toute notre tête ?
Au fait je m’appelle Denis et je tiens donc à remercier les vignerons de la grêce antique pour avoir de beaux noms de dieux.
Sinon je ne suis pas un survivaliste mais il est peut-être heureux qu’ils y en aient.
Le paradoxe de la prise de conscience du Peak oil
Une prise de conscience est fondamentale pour agir de façon efficace pour limiter la casse mais au stade où on est la prise de conscience aura l’effet pervers de nous plonger dans le cercle vicieux de la pénurie car la pénurie engendre la pénurie.
Après avoir épuisé tous les recours de la procrastination (l’endettement) le mensonge par omission est devenu le dernier recours. Je ne vous raconte pas la suite.
Chriss Martenson en parle très bien
http://www.businessinsider.com/chris-martenson-things-will-unravel-faster-than-you-think-2010-10
Pour abonder dans votre sens sur le « pessimisme enthousiaste », je vous cite 2 auteurs :
Gramsci : « pessimisme de la raison, optimisme de la volonté ».
Benoit Malon, fondateur de la Revue Socialiste qui écrit en 1892 : « La suprême sagesse de ce temps consiste peut-être à penser en pessimiste, car la nature des choses est cruelle et triste, et à agir en optimiste, car l’intervention humaine est efficace pour le mieux-être moral et social et nul effort de justice et de bonté, quoiqu’il puisse nous apparaître, n’est jamais complètement perdu. »
L’oxymore est, par l’union sémantique des contraires, une clé de compréhension de la complexité, une mise en lumière de nos paradoxes, nous révélant que rien n’est jamais complètement blanc ou noir. En musique, l’oxymore est d’une efficacité redoutable ; Mozart et Beethoven l’utilisèrent avec un art consommé et un sens acéré du sublime.
Penser en pessimiste pour agir en optimiste ou agir en pessimiste enthousiaste , voilà de saines devises.
D’où aussi la fameuse assertion du chef d’orchestre Bruno Walter sur Mozart : « Il faut que cela soit si gai, si gai, que l’on ait envie de fondre en larmes. »
Compte tenu de la situation actuelle à la fois cruelle et absurde, il nous faut être joyeux en proportion et avec constance, sous peine de nous désintégrer.
@Verywell
Non… ! la gaitée c’est pour les Offenbach, et l’opérette; La seule beauté de Mozart c’est de le jouer, et de retrouver Mozart ainsi. Et ce n’est pas la quantité de gaité mais la qualité. La « facile » une légèreté, un matin. Et puis malgré tout, le chant du coeur reprend.
La gaité est une caféine. Il faut que d’autres qualités s’y ajoutent pour devenir beauté, « malgré tout » chez Mozart, a mon avis.
De même pour Chopin, un homme malade, mais…
Chopin, Camille Bourniquel :
« Sur le flot éternel des choses il dessine à la surface de l’eau un symbole cosmique. Il devient le signe de sa propre « rédemption »…
Là bas, vers la mer, s’échappe l’esprit du proscrit. Il nous lègue un seul héritage, cette légèreté ensoleillée sous un ciel sans nuages… «
@Lisztfr
Vous me semblez bien nerveux. Auriez-vous pour le coup abusé de la caféine que vous semblez honnir, première pop star ? 😉 Cette citation a uniquement pour but d’illustrer le propos – « oxymore, clé de compréhension de la complexité » – de Jean-Luc D. Cela ne signifie pas que je partage l’avis de Bruno Walter. Je ne crois pas cependant par exemple que le gai savoir nietzchéen soit de la tisane. Enfin, c’est beaucoup jouer sur les mots et mélanger une forme et un effet. Quant à moi, je préfère la joie chère à Spinoza – qui avait le mérite de définir précisément ce qu’elle est – et à Misrahi à la gaieté. « Il faut que cela soit si joyeux, si joyeux, que l’on ait envie de fondre en larmes. » ?
Clair-obscur. Est-ce une manière, pour un peintre, de composer en écartant le joli et le mièvre ? De mettre en évidence des tensions internes.
Le choix d’une forme est-il anodine ? La choisit-on ou est-on choisi par elle ? L’artiste fait aussi parfois simplement de nécessité vertu – « Bah mon bon monsieur c’est tout ce que je sais faire dans la vie. » Il y a tout de même peu de chance qu’une forme a priori soit plus à même de dire la complexité du monde 😉 Pour le reste, sur une même oeuvre fourmillent des avis et interprétations totalement contradictoires qui concernent souvent plus les affects du spectateur que la volonté – exprimée ou non quand elle existe – du créateur. Et la bêtise consisterait à vouloir conclure.
bon les 77% je veux bien…
la trigonométrie de nos désirs
l’angle Alpha qu’on cherche, l’écart entre soi et son Patron qui l’annule
entre le désir Maître… de l’alignement, l’enrôlement, l’identification l’omnipotence
et l’écart de dissidence… le désir orthogonal,
c’est là où ça se joue, la république la démocratie qu’importe; le techno pouvoir
3 petites minutes de Lordon « Capitalisme, désir et servitude » (La fabrique éditions),
http://www.dailymotion.com/video/xf0lab_le-neo-liberalisme-et-l-angle-alpha_news?start=10#from=embed
allez pour une pêche d’enfer, 16 Horsepower – Haw
http://www.youtube.com/watch?v=ZhV235GakRE&feature=related
Don’t let your mind do all your walking
Boy you’ll stumble every time
That road I seen the devil stalking
Dealin’ only with the dyin’
(…)
bon WE à tous!
Dans le contexte des année 30 et 40 et en ayant une vision sur ce que seraient les année d’après guerre « livrées aux trusts » Bernanos renvoyaient dos à dos pessimistes et optimistes en les traitant tous deux d’imbéciles (le pessimiste est l’imbécile malheureux, l’optimiste l’imbécile heureux).
La vraie vertu était pour lui le désespoir surmonté, attitude qui nécessite critique et action.
Les temps contemporains ont donné aux termes optimiste et pessimiste une nouvelle dimension.
Alors que l’optimiste est celui qui ne voit pas les problèmes et qui, quand il les voit, les croit immédiatement résolus par une intervention d’origine inconnue (divinité ou autre main invisible) et que conséquement l’optimiste est un apologiste, le pessimiste est celui qui voit les problèmes et le mouvement qui anime les difficultés et les contradictions ; en un mot le pessimiste est critique.
C’est sans doute dans ce sens qu’il faut comprendre le proverbe russe qui dit que le pessimiste est un optimiste bien informé.
On sait bien, que depuis les années 50, le monde occidental, et maintenant le monde entier, ne se croit plus réformable et ne veut plus être critiqué.
Le chemin de la critique sera ardu et les obstacles grandioses, mais pour certains d’entre nous, c’est la seule voie qui s’offre.
« l’espérance, jadis vertu théologale et depuis Ernst Bloch, principe, cette espérance dont Benjamin disait qu’elle n’est donnée , problématiquement, qu’à ceux que toute espérance a d’abord abandonnés. »
( désespoir, des espoirs; d’anges heureux, dangereux
Je plussois avec enthousiasme !
Rions un peu.
IgNobel d’économie sur Le Monde
Il eut été du reste souhaitable que l’on supprimât cet enfant bâtard, et combien convenable que l’on commît un avortement post natalis sur ce rejeton illégitime appelé ‘prix (en hommage à A.) Nobel’… 😀
A propos de travail, j’en ai une bien bonne:
Ce matin, j’ai reçu ma première convocation de l’anpe depuis un an pour un « rendez-vous de suivi mensuel « . Étonnant, non?
Rien de bien essentiel, mais je trouvais l’anecdote suffisamment croustillante pour être partagée ici…
les salariés de Pole-Emploi ont en moyenne 200/250 demandeurs d’emploi dans leur « portefeuille » a suivre mensuellement quand leur ministre de tutelle, Mme Lagarde, en prevoit 60. Ils sont eux-meme en risque psychosociaux majeurs.
IIl semble que Mme Lagarde ait du mal à compter
Ce n’est pas que Christine la ministre de l’économie et des finances ne sache pas compter, c’est qu’elle sait bien mentir, ou autrement dit qu’elle aime bien conter.
Les manifs retraites:
« … Combat d’arrière-garde… »
Oups !!!
Monsieur Paul Jorion, vous venez de rejoindre les Aubry, Laurent, Thibault et Chéreque qui n’en pensent pas moins que vous sur le sujet.
A demain ! Les 77% dont vous parlez, ils en seront de ce combat « d’arrière garde » ! Oups !!!
arriere garde ou pas, je serai à la manif comme toutes les precedentes
peut-être pour l’ information, (ré-vision
http://www.dailymotion.com/playlist/xaf2m_attac92_conference-g-filoche#videoId=x3mr2h
conférence de Gérard Filoche, (24/11/2007),
J’ai bien aimé le ton de ce dernier temps qu’il fait, l’enthousiasme, la foi communicative.
Sur un point, pourtant, la mobilisation sociale au sujet des retraites, je dois dire que je ne me retrouve pas tout à fait dans ton propos.
La notion de rapport de force se trouve être à la base de beaucoup de tes raisonnements visant à appréhender les réalités sociales, concernant par exemple la formation des prix. Or ces manifestations pour une autre réforme des retraites, même si ses mots d’ordre syndicaux et politiques relèvent d’une analyse incomplète, voire biaisée des données du problème, me semblent s’inscrire dans un cadre bien plus vaste, celui d’une lutte entre forces progressistes et forces conservatrices, en vue d’une transformation globale.
Se mobiliser pour les retraites serait pour d’aucuns s’arcbouter sur un seul aspect, non essentiel, du système actuel.
En réalité cela va bien au delà, c’est se mobiliser contre toutes les régressions sociales déjà accomplies, en cours ou celles encore qui sont programmées. La portée d’une manifestation ne peut donc se limiter au revendications affichées par les leaders syndicaux ou politiques de l’opposition. De l’avis même des commentateurs les plus complaisants du microcosme médiatique, du succès ou de l’insuccès d’une manifestation dépend l’évaluation d’un certain rapport de force politique, lequel ne manque souvent d’ailleurs d’infléchir les décisions et autres visées gouvernementales. Et quand bien même les décideurs resteraient droits dans leurs bottes, on aura pris date, on se sera comptés.
D’autre part, ayant participé moi-même à l’une de ces manifestations j’ai pu constater qu’un certain nombre de manifestants qui se joignaient au gros des « troupes » syndicales apportaient leur petit son de cloche, qui d’exprimer une autre vision du travail, qui d’exprimer une autre vision de la vie, qui de refuser le système son absurdité, sa tyrannie, finalement c’était bien des thèmes abordés ici-même sur la blog que l’on retrouvait dans la rue. Autant dire que la prise de conscience devient visible dans la rue. Or quoi de plus nécessaire pour une prise de conscience collective qu’elle puisse s’exprimer objectivement à un moment donné ? Dans la rue, en un même lieu, un même temps, des corps pensant défilent ensemble, donnant un visage à l’espace public, et ainsi préfigurent un peu de l’esprit du monde nouveau pas encore là mais déjà en gestation.
En Belgique, suite à l’Euro-manifestation de 100.000 syndicalistes dans les rues de Bruxelles, on avait entendu beaucoup de voix remettant en cause la politique stupide d’austérité promue par l’Europe (depuis les dirigeants des syndicats jusqu’au simple militant – ayant souvent des formules choc et intelligentes).
Dès le lendemain matin, les médias, pourtant moins contrôlés que les médias français, mettaient en exergue les propos de Herman Van Rompuy, de l’économiste Geert Noels, du ministre libéral de la concurrence Van Quickenborne. Tous avait le même discours formaté:
Ce mantra est répété sous diverses formes. Certes, nous sommes une majorité à penser que cela ne peut ps durer comme cela mais les pouvoirs dominants sont très forts pour convaincre la population du fait que TINA est là. (There Is no Alternative).
Continuons le travail de conviction qu’il y a des alternatives bien préférables à l’impasse capitaliste. Le dernier livre de Jacques Généreux partage le même enthousiasme que le billet de Paul de ce matin…
Ca me fait penser aux entreprises qui demandent des sacrificies au personnel en terme de salaire (travailler plus pour gagner moins) pous sauver les emplois, alors que la direction sait que la fermeture s’imposera comme un fait inévitable.
Bonjour à tous,
Cette semaine à Bruxelles, le no border camp à installer son village improvisé sur le site Tours et taxis. Ce rassemblement, non affilié à une quelconque formation syndicale ou politique, a pour objectif d’établir des liens entre des militants européens sur les thèmes de l’Europe forteresse et des méfaits du capitalisme. Apparemment, les autorités belges goutent peu les voix dissonantes. Déjà, dimanche dernier, alors que nous sommes allé manifester devant le centre de rétention 127bis dans la banlieue bruxelloise, un comité d’accueil nous attendais : quasiment autant de crs que de manifestants, la police montée, hélicoptère et canon à eau, tout ça pour un petit groupe de militants pacifistes.
Pour la manifestation syndicale, le groupe no border avait reçu l’autorisation de participer au cortège derrière le groupe CGT. Hors, tout a été mis en œuvre par les force de l’ordre pour que les manifestants ne rejoigne pas le cortège. Des « arrestations préventives » ont eu lieu (contraire à la constitution belge et à la convention des droits de l’homme) concernant une centaine de personnes. Le reste du groupe ayant réussi à rejoindre le cortège ont été piégé au niveau de la porte de Hal où un important dispositif policier les attendait. Les militants se sont retrouvés encerclés et coupés du cortège puis la police à charger, arrêtant 150 autres personnes. Voilà comment les autorités réagissent quand des non affiliés manifestent sur d’autres sujets que les thèmes habituels. Je tiens à préciser qu’aucune action violente ne s’est produite pour justifier ces arrestations. Je vous invite à lire le communiqué de la ligue des droits de l’homme sur le sujet, c’est édifiant : http://bxl.indymedia.org/articles/175
Voilà ce qui nous attends, amis citoyens, dans les mois à venir, quand la tension montera d’un cran. Ne croyez pas que les pouvoirs en place se laisseront faire.
Enfin, je vous invite à rejoindre la manifestation no border (autorisée), ce samedi 2 octobre à 13 heures, départ du parc maximillien à Bruxelles
@ Nakyo
As-tu vu les vidéos confirmant ce que tu nous décris ? En voici une…
http://www.youtube.com/watch?v=1qIgF9IVQiI
@Alain A: rien d’étonnant. Je m’étonne plus du fait que les gens s’étonnent.
Je me demande ce que l’on ressent à être un de ces policiers qui risquent leur peau pour un salaire minable pour que les riches continuent à s’enrichir. Faut-il avoir l’esprit canin.
Zone euro : chômage stable, croissance industrielle ralentie
Le discutable concept de « reprise sans emploi » encore évoqué l’autre jour par DSK avéré. La question est : le reflux du chômage est léger et a-t-on atteint en fait un point bas compte tenu notamment du ralentissement de la croissance industrielle – et sans même parler des possibles accidents de parcours pouvant tourner au désastre pur et simple ?
Je ne pense pas que l’amélioration de l’éfficacité et de l nouveauté soit vraiment la volonté des détenteurs du capital. Il ont bien plus a gagner a générer de l’eficacité qu’a maximiser l’eficacité. Car notre système fonctionne surtout sur la consommation. Si tout était efficace il faudrait moins d’employés, c’est un système efficace pour la production, mais completement inéfficace dans les services. L’industrie elle n’arréte pas d’optimiser tandis que le secteur du services, l’économie de remplacement dans les pays industriels, il est préférable de fair intervenir beaucoup de personne et du même coup rendre les services moins efficace, afin que d’autre services puisse compensé l’inefficacité du précedant. C’est a se momment qu’il y a un cercle, vicieux qui s’installe. Cercle qui se résume par « tout se qui sera casser devra être réparer, donc cassont et faisons mal pour créer du travail ». Se qui corrspont exactement a votre constat de l’éfficacité dans le secteur du service, banques, finance, informatique, média exct …..
A propos des voix de plus en plus nombreuses qui s’élèvent, se font entendre, entrent en révolte, je citerai ces mots de Marc Bloch qui me semblent extrêmement pertinents bien qu’ayant été écrits à l’époque d’une autre guerre:
« Peu de gens sont aveugles, seulement personne n’ose élever la voix et dénoncer les carences avant qu’elles ne soient révélées par le conflit et, dés lors, on n’ose remettre en cause les idées reçues »
D’accord avec Paul, l’époque paradoxalement est ouverte, un monde s’effondre au ralenti, si lentement que la perception même de sa chute n’est évidente pour un certain nombre de gens (chutent-ils à la même vitesse, ceci expliquant cela?). Pour ceux qui ont décidé de faire ce « pas de côté », dont parlait à l’instant Paul, d’examiner les choses sans à priori, avec comme seuls outils leur bon sens, leur esprit critique et leur bagage culturel, le temps de l’action viendra après celui de la réflexion. Quelle forme prendra cette action?
là est toute la question…
VM
Au delà du fait que vous évoquez les ressources du « bon sens » des Peuples et de « l’esprit critique » qui s’y rattache par nécessité, que je me garderais de définir ou de qualifier, et dont en tout cas je n’attends rien de bien novateur, ni de bien tout court, je voudrais rebondir sur votre expression de « l’action des Peuples ».
Je prétends qu’il n’y à pas de réelle action des Peuples, juste des réactions plus ou moins prévisibles, déterminables, instrumentalisables. Le Peuple dort et ronronne comme un gros chat aux griffes rétractées ou geint comme un chien qui n’ose montrer les dents et griffe ou mord subitement quand l’excitation qu’il subit devient par trop insupportable ou que ses conditions de vie s’approchent du plancher minimal de survie pour une part majoritaire des individus qui constituent son système.
Le problème étant que ceux qui s’attèlent à la gestion de l’information qui circule et s’impose à l’intérieur de ce système-peuple,et qui le commandent donc, sont passés maîtres dans l’art du dosage des stimuli juste nécessaires à l’évolution morbide souhaitée sans jamais dépasser le seuil de tolérance et les réactions incontrôlables qui en découlent. Une sorte de mithriditisation mâtinée du syndrome de la grenouille bouillie à feu doux.
Rien de nouveau pour le soleil, c’est juste les moyens technologiques et d’analyses scientifiques des mouvements d’opinions comme des moyens de l’influencer qui ont progressé. Mais les techno-prêtres de la propagande et de l’analyse politique et sociologique « fine » ne remplaceront pas la nécessaire « vertu » politique du Prince rêvé par Machiavel ni ne pourrons endiguer tous les revers de la « fortune ». Et les contre-poisons générateurs de réaction salutaires et néanmoins hasardeuses ne manqueront pas tôt ou tard de révéler leur effet réactif, qui, joint à l’inévitable nano-marge d’erreur des analystes et de leurs modèles, pourraient nous valoir quelque heureuse surprise (à réaction ! ).
Si j’y réfléchis très fort dans un bureau quelle forme auront les nuages du monde demain ?
Et les premiers de ce monde se montreront de plus en plus les derniers à l’admettre déjà en eux-mêmes comme à l’égard des autres, et les derniers comme les premiers à l’admettre au quotidien et dans leur propre vie de tous les jours, j’acquiesce vos propos.
Théodore vous aura donc permis de goûter aux délices des champignons transylvaniens .
» Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules , et c’est fatigant pour les enfants de toujours et toujours devoir leur expliquer . » ( Saint Exupéry ) .
Pour la tyrannie en entreprise , cela ne fait rien qu’une bonne vingtaine d’année que les » mèdecins du travail » dignes d’êtres mèdecins ont ciblé les maladies et leurs causes . Les plus honnêtes ont souvent démissionné . Les plus courageux ont persévéré pour soulager autant que faire se peut les plus » à bout » . « Entreprise » s’étend d’ailleurs à la fonction publique .
Un article intéressant :
http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/les-dessous-de-la-finance-main-81731
Sur un média « grand public ».
Cela montre que la prise de conscience a bien eu lieu. Et amène à l’optimisme, car à partir de là, les discours et manœuvre d’enfumage vont tromper de moins en moins.
Il sera de plus en plus difficile de désigner des boucs émissaires et le libéralisme ainsi que l’individualisme ne s’afficheront plus sans complexe.
Ne manque plus que quelques mouvements de masse.
Ouaip, ça vole pas très haut yvan. Même au ras des pâquerettes à vrai dire. Ceci dit, si des idées fausses amènent une révolte salutaire du peuple, pourquoi pas?
bonjour,
c’est une très bonne vidéo
Mr Jorion donne envie de visiter la Roumanie, on aimerait bien etre dans cet endroit
et voir cette jolie église.
on n’est pas pessimiste puisque la fumée retombe et qu’on voit le monde tel qu’il est. vraiment
il manque encore monsieur tout le monde qui ne sait pas encore ce qui se passe
bien qu’il se doute que les choses ne vont pas bien
il vaque a ses occupations comme si de rien n’était
il y en a encore beaucoup qui gobe le discourt des politiques
« la crise est finie, la croissance est de retour, tout va bien »
il faut que ces gens soient touchés durement au portefeuilles
pour qu’ils réagissent.
ça me surprend quand même que le gouvernement n’ait rien vu venir
ils sont là a attendre, a faire du raboutage
n’ont-ils aucune solution ?
c’est une attitude bizarre…
Il manque aux 70% (optimiste pour le coup…) des relais d’opinion, des médias indépendants/non formatés (ailleurs que sur internet), des écrans qui projettent autre chose que la réalité fabriquée et pensée par les pouvoirs en place.
Les défilés sont à l’est, et les sièges des médias sont à l’ouest.
Un journal gratuit du type 20minutes ou metro avec des articles de blogueurs qui font ca « pour le plaisir ». Blogueur du style F. Leclerc/P. Jorion, Maitre Eolas, et j’en passe… 🙂
kss kss kss, 20mn ou métro existent par leurs recettes publicitaires. Je sais bien que le camarade Oulianov disait que les Bourgeois vendraient encore la corde qui servirait à les pendre, mais on n’imagine guère les grands groupes industriels, la grande distribution etc, qui tiennent les media mainstream par ‘les bourses’, financer un tel journal anti-système…
@Thomas Gauguenot
À propos de la confusion-collusion médias-industriels. Est-ce-que vous avez capté l’info du jour selon laquelle Dassault viendrait de virtuellement perdre la vente de soixante Rafales aux Émirats Arabes Unis à cause d’un article du Figaro, détenu par ce même Dassault, qui affirmait dernièrement que ceux-ci achetaient du matériel israélien pour sécuriser leurs frontières. Le genre de révélation sensible qui n’a pas eu l’heur de plaire au client émirati (et accessoirement musulman…) à vingt Milliards de dollars de catastrophe industrielle plus ou moins volante et totalement subventionnée par le contribuable gaulois !
Bref, si l’organe de presse inspiré par Beaumarchais (pauvre Bdaumarchais ! )a pu peut-être servir les intérêts de notre glorieux avioneur national dans le contexte de la lutte politique franco-française, il est prouvé dorénavant qu’il n’est d’aucune utilité, et même foutrement dangereux et contre-productif dans une perspective de stratégie commerciale à l’international.
Ce genre d’info a le don de me mettre en joie, mais pas sûr qu’il en soit de même pour les ouvriers de Dassault sur Bordeaux qui risquent fort de voir le plan de charge espéré de l’usine de montage du Rafale redevenir conforme à ce qu’il n’a jamais cessé d’être : proche de zéro. Pour d’obscurs motifs ultra subtils d’ordre diplomatico-stratégico-jean foutriste ou plus probablement de simple connerie inconséquente dont le Figaro aura été l’instrumment qui se retourne contre son utilisateur initial et supposé pour illustrer un cas magnifique de conflit d’intérêt fatal à son créateur. Tragi-comédie, ironie tragique…
On pourrait gloser à l’infini sur l’incompétence et l’inconséquence rares de ceux qui se croient dotés des moyens de puissance plus ou moins légitimes pour mener à leur guise la marche de leurs petites affaires en parallèlle avec la marche du monde et la défense des intérêts de la Nation comme des citoyens. Mais il est vrai que le bon exemple des mille et une bonne manières de bien se prendre les pieds dans le tapis et de se faire choper les doigts dans le pot de confiture vient de très haut dans notre beau pays.. .
Si la vertu et sa soeur excellence descendent très rarement en cascade du haut de la pyramide des pouvoirs vers les plus communs des sujets de sa majesté gouvernante, le vice et la médiocrité sa jumelle ne semblent plus devoir arrêter un jour d’inonder les étages inférieurs de l’édifice hors-d’âge.
@vigneron: « à cause d’un article du Figaro »
Je vous trouve un peu naïf sur ce coup. Dassault n’a jamais vendu aucun Rafale à l’étranger. Même les brésiliens n’en ont pas encore acheté malgré le ramdam des médias hexagonaux (et en fait, c’est presque certain qu’ils vont acheter américain, ou à la limite en Russie ou en Chine).
C’est pas une question de qualité ou même de prix, on sait que le marché des avions de combat n’a rien de « libre ». Donc dans ce cas-ci, refiler des Rafales à l’Arabie Saoudite à la nez et à la barbe du complexe militaro-industriel ricain (Israël n’étant qu’une filiale) tenait de la gageure.
Ils ont joué un coup de poker en disant que l’Arabie Saoudite achetait à Israël, dans l’espoir que les saoudiens veuillent cacher cette honte (pour le monde arabe) en se fournissant un peu auprès de la France (qui, à tout prendre, a meilleure réputation dans le monde arabe que les Israëliens et leurs maîtres US). Pari raté.
Vous pensez bien qu’un article du Figaro touchant à ce sujet sensible passe d’abord par les fourches caudines du patron.
@Moi
Zêtes bien gentil mon cher moi, mais vous devriez sortir de vos schémas simplistes voire caricaturaux et vous tenir au courant des évolutions, je le concède tout à fait improvisées et chaotiques, de la politique étrangère française et des contrats commerciaux négociés entre États qui lui servent d’unique fil conducteur, ou à peu près, avec la soumission revendiquée aux intérêts supérieurs de l’oncle Sam, doublée de contreparties qui tardent à mettre du beurre dans les épinards… .
Il s’agissait d’abord de contrats portant sur soixante Rafales avec les Émirats Arabes Unis et non avec l’Arabie Saoudite. Vous devriez savoir pas ailleurs que notre inestimable souverain a « obtenu » de ces derniers la création d’une base militaire française sur leur territoire avec la bénédiction US, ça va de soi.
Après l’échec d’Areva et d’EDF sur la vente d’une centrale nucléaire finalement remportée par la Corée, les négociations étaient toujours en cours pour la « petite merveille » de Dassault et se trouvaient objectivement plutôt en bonne voie. Et quels que soient la nature du prétexte invoquè et les motifs réels des EAU, c’est bien un article du Figaro de Dassault qui a été instrumentalisé par Abhu Dhabbi pour stopper les négociations.
C’est tout ce qu’il m’importait de relever non sans délectation ici.
Après ça, les conjectures ou considérations profondes ou superficielles sur les équilibres d’alliances stratégiques et leur incidence sur l’avenir commercial de notre petit bijou d’avion de combat made in France, je m’en contrefous pour ainsi dire totalement et définitivement.
PS : si je me souviens bien, il me semble que pour le Brésil, c’était les ricains et les suédois qui contestaient (avec l’état-major de l’armée brésilienne) le soi-disant accord définitif Sarkozy/Lula sur le Rafale, sûrement pas les russes et encore moins les chinois (eux, faut pas pousser, ils sont encore loin d’avoir atteint le niveau technologique suffisant pour proposer un avion de combat compétitif)..
@vigneron: « Il s’agissait d’abord de contrats portant sur soixante Rafales avec les Émirats Arabes Unis et non avec l’Arabie Saoudite. »
Cela change quelque chose?
« Vous devriez savoir pas ailleurs que notre inestimable souverain a « obtenu » de ces derniers la création d’une base militaire française sur leur territoire avec la bénédiction US, ça va de soi. »
Cela va de soi. C’est bien ce que je disais.
« Après l’échec d’Areva et d’EDF sur la vente d’une centrale nucléaire finalement remportée par la Corée, les négociations étaient toujours en cours pour la « petite merveille » de Dassault et se trouvaient objectivement plutôt en bonne voie. »
Objectivement plutôt en bonne voie? Quelles sont les données objectives qui vous font dire ça?
« Et quels que soient la nature du prétexte invoquè et les motifs réels des EAU, c’est bien un article du Figaro de Dassault qui a été instrumentalisé par Abhu Dhabbi pour stopper les négociations. »
Et? Cela ne prouve rien sur la boulette supposée du Figaro si l’article était déjà instrumentalisé auparavant par Dassault. Il s’agit juste d’une communication voilée entre Dassault et les EAU.
« Après ça, les conjectures ou considérations profondes ou superficielles sur les équilibres d’alliances stratégiques et leur incidence sur l’avenir commercial de notre petit bijou d’avion de combat made in France, je m’en contrefous pour ainsi dire totalement et définitivement. »
Dassault s’en fout beaucoup moins.
Et en ce qui vous concerne, vous devriez y prêter plus d’attention avant de dire qu’un contrat d’armement est fichu à cause d’un article de journal. Les journaux américains pourront écrire tout ce qu’ils veulent sur les EAU, cela n’empêchera pas les constructeurs américains d’y vendre leurs avions.
« si je me souviens bien, il me semble que pour le Brésil, c’était les ricains et les suédois qui contestaient »
Je n’ai pas dit que les russes ou les chinois avaient à voir avec cette affaire. J’ai voulu dire que lors d’achat d’armement, on traite avec les américains (ou une filiale agréée par les américains) ou les russes ou les chinois. Cela pour 99% du marché. Et pas à cause des articles journalistiques, mais pour des raisons dont vous vous fichez complètement.
@moi
Et ça lui ferait mal où exactement au ratiocineur dominical d’écouter, ne serait-ce que distraitement, ce dont on lui cause plutôt que de monter derechef et témérairement sur ses grands chevaux de guerre à l’assaut des portes grandes ouvertes de l’impérialisme US tout puissant et invisible aux yeux embués du naïf petit posteur viticulteur ?
Vos leçons « éclairées » sur les arcanes du commerce mondial des armes, je réitère, je m’en tape le coquillard ! Et avant de vous y risquer de nouveau, veuillez auparavant avoir l’obligeance de prendre au minimum la précaution d’aller chercher les infos précises concernant le sujet dont le monsieur vous cause. Ça vous évitera quelques fausses routes et quelques étranglements rétrospectifs à la relecture…
Je préfère en rester là, de peur de finir par donner un écho superfétatoire et en tout cas redondant à votre argumentation passablement creuse, inappropriée et vasouillarde. Vous m’en voyez bien affligé, mais je vous en conjure, ne vous en affligez pas vous même. Cela n’en vaut pas la peine.
PS : un conseil, mettez une touche de modérato cantabile dans votre rengaine don quichottesque et écoutez un peu plus le Sáncho Pança qui est en vous. 🙂
Paul évoque les problèmes dans les entreprises.
Illustration:
http://eco.rue89.com/2010/10/01/stage-france-telecom-courbe-du-deuil-et-casse-du-salarie-169002?ref=nf
Notre socièté toute entière est dans se scénario d’anticipation du deuil a venir. M’enfin il y a une petite erreur dans le dessin ou grph du scénario de deuil. Le système présenté est trop linéaire pour être applicable a toute ls situation. Puisque dans la période de révolte, une une branche est possible, celle de la mise en place rélle de révolte. Lorsque la révolte n’est pas effctive, l’unique solution reste la dépression, qui malheureusement va soi mettre fin a la vie de la personne ou du système et la conduire inexorablement a l’acceptation puis a la mort social.
Encore une fois ont se rends compte que se genre d’analyse supperficiel du processus de deuil peut finir par faire croire au gens que de toute façon il n’ont plus aucun chance, lorsqu’il arrive en phase de rebellion, mécontentement. Alors que c’est cette phase qui permet a l’être humain de survivre.
Au niveau de certaines grandes entreprises, il y a bien des rebelles-lucides !…toujours peu ( je ne crois absolument pas au 70% annoncés par Paul Jorion ! …tout commence toujours par des minorités agissantes, et cela peut être « contagieux », dans le bon sens, peu à peu …), mais toutes les méthodes les plus douteuses sont employées pour les briser (les rebelles-lucides) …on peut résister à un certain nombre de « chocs », et puis, un jour, il y en a un de trop !
Au niveau de la population d’un Pays, un jour la coupe peut déborder brutalement, ou bien, le peuple peut se transformer en peuple d’esclaves …
Le dernier bouquin de F.Lordon, au sujet de l’aliénation, est passionnant …
Trés bonne émission à « arret-sur-image », à ce sujet : un régal d’intelligence…
Et de quoi réfléchir …
Bref, pour en revenir aux Manifestations, qui signifient bien plus qu’une vieille coutume « gauloise », qui devrait pourtant être plus finement analysée par un éminent anthropologue (!), si elles permettaient de rendre visible, parmi les 3 Millions de personnes présentes, un sentiment de terrible perte de démocratie, un goût de retrouver de la « chose commune », et le refus d’une bascule chaque jour plus inquiétante dans les politiques mises en place, elles seraient une réussite !
Personnellement, mais je ne sais si je peux l’avouer ici, elles me permettent d’agrandir mon angle alpha ! c’est déjà trés utile !
Le mythe de la voiture électrique … trop chou !
La Renault Zoé sortira 2012 à au moins de 15.000 Euro mais on ne dit pas que d’ici-là :
– le pouvoir d’achat continuera à s’effondrer
– l’accès au crédit continuera à s’effondrer
– le prix du pétrole augmentera ce qui fera augmenter sensiblement le prix de la voiture
Flute et reflute !
Je propose donc de taxer les citoyens (comme moi qui ai le luxe d’avoir un salaire moyen) pour que le système puisse se pourvoir de ce type de véhicules. J’espère vraiment que l’on me taxera pour que d’autres puissent se procurer ce type véhicules car je crois que notre survie en dépend.
Ca me fait penser que je dois changer les pneus de mon vélo, Peak.Oil.
Car même si la marche fait un bien fou, et que je REFUSE de mettre en route mon gros diesel pour faire 5 Kms, le vélo reste un moyen de locomotion tout à fait acceptable et pratique.
Même pour faire des courses.
De toute façon, les habitudes de vie vont changer. Et pas forcément en mal.
Amusant, Monsieur Jorion, que vous parliez de logiciel… Il se trouve que j’en développe un depuis cet été. Juste histoire de m’amuser, et en faire profiter d’autres.
Té.. dans la série des réserves de la planète :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/01/les-eaux-souterraines-mondiales-sont-surexploitees_1418795_3244.html
« Les eaux souterraines mondiales sont surexploitées »
« Le cas le plus célèbre est celui du Bangladesh, où l’augmentation des besoins en eau depuis les années 1960 a conduit à forer de plus en plus profondément, là où l’eau est chargée en arsenic d’origine naturelle. Selon une étude publiée dans la revue The Lancet, un décès sur cinq est, dans ce pays, attribuable à une contamination chronique à ce métalloïde. »
1 sur 5…
Notes, pour avoir constaté, cet été, que la culture du maïs était générale dans les LANDES… alors que déjà, rien que dans l’Indre, il faut arroser généreusement…
On marche sur la tête, messieurs-dames.
@Yvan. Le pic énergétique mondial correspond aussi à notre capacité maximum d’extraire l’eau des nappes phréatiques et de désaliniser l’eau mer.
Peak oil = Peak Energy = Peak Water … = Peak of mostly everything … Peak Capital …
Et bien que l’énergie soit au coeur de tout cela, il y a de multi rétroactions qui vont dans tous les sens. Il faut de plus en plus d’énergie pour extraire l’eau et il faut de plus en plus d’eau pour extraire l’énergie, il faut de plus en plus d’énergie et d’eau pour extraire les minerais et il faut de plus en plus de minerais pour extraire l’énergie et l’eau … il faut de plus en plus de capital pour extraire les ressources et il faut de plus en plus de ressources pour générer du capital … etc … etc …
plus qu’une seule chance de s’en sortir :
faire repousser ses poils, replanter des arbres, laisser un eco-système se remettre en place ! et, ensuite, un seul cri » Back to the tree ! »
Merci de répondre M. Jorion et autres intellectuels:
Pourquoi est-ce un combat d’arrière-garde les manifs contre la réforme des retraites?
J’oserai penser parce que le système est fini mais comment justifier concrètement que le système actuel ne se remettra pas en marche. Comment justifier que la croissance, c’est terminé pour l’Occident? Je veux avoir des arguments …
Merci par avance
Jorion me rectifiera, mais je pense qu’il s’est mal exprimé. Ou en tout cas, pas dans le détail.
De même que le besoin d’écologie est né par le fait qu’il fallait éviter que le système capitaliste ne détruise TROP BIEN la planète, ce combat pour garder un minimum d’acquis sociaux est aussi un essai de correction d’EFFETS du capitalisme.
Et, pendant ce temps-là, on ne s’attaque pas aux causes…
Je me joins à votre demande et à votre point de vue.
C‘est simple comme bonjour, la conjonction du surendettement et de l’inflation des Commodities (que l’Occident n’a plus).
Notez qu’il n’y a pas si longtemps un baril à 70 $ était considéré comme une véritable menace pour l’économie, c’était il y a 5 ans, et tout le monde ne parlait alors que de pouvoir d’achat. Maintenant un baril à 70$ on est devenu la nouvelle normalité comme si de rien n’était. Et n’allez pas croire qu’il s’agisse de spéculation. L’OPEP considère que le prix ne doit plus descendre en dessous des 70$ pour garantir les approvisionnements futurs. Si le prix chute en dessous de ce niveau planché, l’OPEP qui est encore capable d’agir sur le prix fera tout pour que le prix revienne à 70$.
Notez aussi que quand le prix du pétrole monte, tous les prix montent. Extraire du charbon coûte plus cher, extraire de l’uranium coûte plus cher, fabriquer une centrale nucléaire coûte plus cher, produire des câbles électriques coûte plus cher, fabriquer des éoliennes coûte plus cher, la production agricole coûte plus cher, absolument tout coûte plus cher …
Dette + inflation > déflation
Les retraites n’eurent qu’un temps – comme beaucoup de choses d’ailleurs – invention du progrès social. Or, que constatons-nous aujourd’hui, si ce n’est que nous avons eu la naïveté de penser que ce système pour enfants gâtés pourrait perdurer à l’infini. Au lieu, de ne penser qu’à sa retraite, peut-être aurait-on dû plutôt se préoccuper du devenir de la famille! Encore une fois, on ne peut pas tout avoir dans la vie, être émancipé, miser sur l’individu et son développement personnel, profiter de la société de consommation, être des citoyens affranchis de tout lien, travailler pour son petit confort personnel, pour son petit bien être, et puis s’apercevoir au bout du compte, qu’il n’y a plus personne pour faire fonctionner le système. Il fallait y penser avant et ne pas être aussi égoistes. Et puis on peut parcourir un peu l’histoire, comment sommes-nous arrivés en l’an 2010? Pensons-nous suffisamment aux générations précédentes, comment se sont-elles débrouillées? Une chose est sûre, elles étaient moins gâtées. Les retraites, comme la notion de progrès à l’occidental, ne seront peut-être un jour, aux yeux des prochaines générations, qu’un chapitre, une parenthèse, peut-être même qu’une anomalie ou un accident de la modernité. La question est de savoir ce que nous avons aujourd’hui à transmettre, sachant que le mot « tradition » vient du latin, traditio, de tradere « remettre, transmettre »?
Le problème dans notre société est que nous sommes devenus beaucoup trop égocentriques. Une petite cure d’austérité nous fera du bien. Nous avons été trop gâtés. Maintenant, que la vieillesse arrive, fini le nombrilisme de ces dernières décennies, il faut penser à transmettre les bonnes valeurs aux jeunes, eux, sont l’avenir, pas ceux qui sont à la retraite ou vont bientôt la toucher. C’est un peu radical comme point de vue, mais de temps en temps il faut remettre les points sur les i. C’est pour cela que se battre pour sa retraite ressemble bien à un combat perdu. Il valait mieux prendre soin de sa famille et des vraies valeurs à transmettre, ne pas être aussi matérialistes et égoïstes. D’abord, on a sabordé les valeurs familiales, et maintenant on réclame sa retraite! Qui doit payer? Nos enfants? On a déjà utilisé les femmes, maintenant ça suffit! Débrouillez-vous tout seul, vous qui êtes allés sur les barricades, vous avez assez fait parler de vous comme ça! En tout cas, préparons-nous à ne plus avoir de retraites, et repensons à ce que veut réellement dire le mot « retraite »…
Anne, pour compléter ton propos et rejoindre l’abondance face à la réalité :
http://www.slate.fr/story/27905/planete-rechauffement-climatique-geoingenierie
« Nous ne pouvons pas «réparer» la planète »
Ceci dit, les US sont en train de pondre la loi la plus protectionniste de la planète.. ces grands « libéraux ».
L’humain est fait pour vouloir les avantages sans les inconvénients.
Je n’invente pas la poudre en disant cela, mais c’est un postulat de base qu’il ne faut jamais mettre de coté sous peine de retour de manivelle.
Maintenant, Anne, juste une question. Quel âge juges-tu correct pour la retraite d’un pur rentier..???
@ Anne,
Les arguments de l’egoisme et du confort tels ques vous les présentez sont un peu courts.
C’est souvent ceux que l’on retrouve dans la bouche des ultralibéraux.
Notez que l’on vend rarement les sacrifices d’aujourd’hui sans le bien être de demain.
C’est sur que si on se compare à des mineurs chinois nous sommes archi-privilégiés. La belle affaire!
La question centrale est la suivante:
Quelle société voulons nous?
La disparité actuelle des répartitions des richesses est elle supportable pour la démocratie? Le partage de la valeur ajouté est il supportable pour la société et la démocratie?
Etant trop jeune pour prendre ma retraite avant 2040 (dans les conditions actuelles françaises), vous vous doutez bien que moi comme beaucoup d’entre nous ne se font pas d’illusions sur les sacrifices à faire, d’autant que nous avons eu pas mal de difficultés à entrer sur le marché du travail.
Mais les efforts à fournir ne donnent pas vraiment l’impression d’assurer des jours meilleurs pour nos enfants justement.
Bien à vous .
Et bonnes manifestations demain pour ceux qui y seront (normbreux j’espère).
@Yvan. Les américains atteingnent un summum d’hypocrisie, ils sont malsains au possible (NOTRE niveau n’est pas négociable alors que la VOTRE …). A nous de leur renvoyer la balle et de nous battre pour un protectionnsime constructif et égalitaire. Raz le bol de voir les pommes du Chili et de la Nouvelle-Zélande inonder nos étales surtout quand on sait pertinemment bien que cela n’a aucune avenir et que cela équivaut à un gaspillage énergétique lamentable au regard des enjeux.
à Anne
pour parler d’égoïsme, justement : qui intéresse cette réforme ?? quels intérêts va-t-elle servir ??
Loin de moi de vouloir mettre de l’huile sur le feu mais pour alimenter la réflexion …
Conflit de générations
http://www.dailymotion.com/video/x77tjo_sm-crise-des-generations_webcam?start=4#from=embed
@ Anne dit : 1 octobre 2010 à 17:57
Bien vu Anne.
Nous apprécions aujourd’hui les conséquences des décisions prises à l’immédiat après guerre.
A cette époque ont été conçus ceux qui 20 ans plus tard allaient prôner des slogans qui marquent encore les jeunes de nos jours et jouent toujours sur leurs comportements.
C’est aussi à cette époque qu’on a décidé de faire supporter le poids des retraites sur les enfants et petits enfants.
L’esprit du chacun pour soi était né alors pour profiter de tout, mais en reportant les charges sur les générations suivantes.
@Anne: « Nous avons été trop gâtés. »
Parlez pour vous. J’ai du mal à me contenir de lancer des attaques ad personam, là. Tout ça fleure bon la bourgeoisie…
Dieu merci, je ne crois plus depuis que j’ai découvert la richesse de la pensée humaine.
J’ai du mal à imaginer aujourd’hui la misère spirituelle et
la distance avec la poesie qu’impose une religion.
Autant pour le cachot que représente une religion.
Dieu, c’est autre chose: c’est d’abord le remède à l’angoisse de la mort.
Mais non, c’est pas fini, patati patata…
Les hommes ont crée Dieu, l’inverse reste à prouver (Léo Ferré)
réponse à jducac :
Ce n’est pas De Gaulle mais Pétain qui a promu la retraite par répartition en 1941 , le sytème par capitalisation , mis en place depuis 1930, ayant été ruiné par ….la crise .
L’horreur répartitrice est donc le fruit de » Travail -Famille – Patrie » et non pas de Mai 68 !
En complément pour Jducac et pour rappeler des choses vraies en quelques mots :
http://www.boursorama.com/forum-immobilier-1941-creation-retraite-par-repartition-402139921-1
Anne,
« C’est un peu radical comme point de vue… » : non, non Anne, ne vous inquiétez pas ! Vous verrez on s’y fait…
Quand le sage montre la retraite le salarié travaille.
@ juan nessy dit : 2 octobre 2010 à 10:07
OK merci, j’ai bien noté pour 41 qui a précédé 45. A titre de complément j’ai trouvé ceci pour information : http://fr.wikipedia.org/wiki/Retraite_en_France
Ce que l’on peut dire et que j’ai mal exprimé, c’est que ceux qui ont été conçus à l’après guerre ont été conçus dans un moment où les gens (les géniteurs) connaissaient une période d’euphorie, de libération, d’enthousiasme, même si tout n’était pas encore rose jusque dans le début des années 50 que j’ai bien connues.
En conséquence, il n’est pas anormal que ces gens là, les baby boomers, aient eu à l’âge adulte et dans les années autour de 68 les aspirations qu’ils ont eues. Ils avaient reçu cela dans leurs gènes, dès la constitution de leurs premières cellules. Cela les dédouane un peu d’avoir porté au début de l’âge adulte des slogans dévastateurs et qui le sont toujours.
Mis à part le slogan « Faites l’amour, faites pas la guerre » que je prône moi aussi, la plupart des autres n’ont pas contribué à faire évoluer la collectivité dans le bon sens, à mon avis. Quant aux 3 mots « Travail Famille Patrie », ça n’est pas parce qu’ils ont été mis en avant par le gouvernement de Vichy qu’il faut user de ce prétexte pour perdre de vue ce qu’ils représentent en termes de vivre ensemble de façon harmonieuse et responsable. Les mettre en avant, vaut à mon avis, bien plus que les 3 mots « Chacun pour soi »
Au delà de ces considérations, je suis heureux de vous retrouver sur le blog.
» un pur rentier n’est ja-ja-jamais fatigué ohé ohé ! »
( pour la prochaine manif° des irréductibles teigneux archaiques …..)
il y avait du monde à Marseille à la manifestation de ce samedi, (beaucoup, beaucoup de monde)
donc à partir des revendications, contre-propositions exposées contre la réformes des retraites, il se parle de l’économie (arrière-plan)