Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Les réactions enthousiastes des Bourses aux résultats économiques « moins mauvais que prévus » – comme ce fut le cas aujourd’hui à propos des chiffres de l’emploi américain légèrement moins médiocres que prévu (54 000 emplois perdus dans le secteur privé au lieu des 110 000 attendus) ont toujours le don de provoquer votre hilarité.
Je voudrais cependant signaler à l’intention de ceux qui l’ignoreraient, que cette réaction est en réalité logique dans le cadre d’une croyance très répandue dans les milieux économiques. Cette croyance, popularisée dans les années 1960 par l’économiste américain Eugene Fama, suppose qu’un prix de marché reflète à tout moment la totalité de l’information relative au produit, partagée par l’ensemble des agents économiques présents sur ce marché (les vendeurs et les acheteurs) – pour autant que ce marché soit « efficient » (c’est-à-dire que l’information soit uniformément distribuée entre acheteurs et vendeurs – qu’il n’y ait pas de « poches » de connaissance privilégiée). Bien qu’« efficient » en anglais veuille dire « efficace » en français, l’expression américaine « efficient market », inventée par Fama, a été traduite en français par « marché efficient ».
Pourquoi les nouvelles moins mauvaises que prévu provoquent-elles alors une hausse immédiate des cours ? Parce que, comme je viens de le dire, le cours actuel est censé refléter la connaissance totale des acheteurs et des vendeurs relative au produit, et le consensus des économistes (ou du moins la moyenne de leurs opinions) constitue la meilleure approximation que nous ayons de cette « connaissance totale ». S’il s’avère alors soudain que ces économistes avaient été trop pessimistes dans leur appréciation du marché, le prix doit s’ajuster à la hausse, puisque ce pessimisme excessif est censé avoir été à l’origine d’une sous-évaluation du cours. Les nouvelles peuvent donc être aussi médiocres que l’on veut, pour autant qu’elles se révèlent moins mauvaises que prévu par les économistes, les prix monteront pour prétendument corriger une sous-évaluation.
Le raisonnement ne vaut bien entendu que si l’on suppose que les cours reflètent la totalité de l’information disponible, plutôt que, par exemple, le rapport de force actuel entre acheteurs et vendeurs. Ce qui provoque évidemment notre hilarité, c’est le fait que dans un contexte économique catastrophique, il suffirait que les économistes soient jour après jour plus pessimistes que ne le justifient les faits, pour que la Bourse s’envole.
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Pour un exposé systématique sur la question (merci crapaud rouge !)
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
83 réponses à “Pourquoi – comme aujourd’hui à New York – les mauvaises nouvelles peuvent enthousiasmer les Bourses”
Après la lessive qui lave plus blanc que blanc :les économistes qui programment plus noir que noir!
« La publicité , c est le mensonge legalisé » H.G Wells .
Lançons le concours de la devise shadock la plus adaptée à la situation !
« Rien n’est plus difficile à supporter qu’une série de beaux jours »
Sigmund Freud- Malaise dans la civilisation (1930)
« Avec un escalier prevu pour la montee, on reussit souvent a monter plus bas qu on serait descendu avec un escalier prevu pour la descente. » shadocks.
Dans le genre théorie shadock, il y a bien sûr la Loi de la fusée shadock, du professeur Shadocko ou de ses assistants scientifiques shadocks je sais plus.
Ils avaient calculé que leur fusée interplanétaire avait une chance sur un million de décoller ou de fonctionner. Et, très shadockement, ils se sont empressés de rater 999 999 décollages pour être sûr de réussir le dernier… raté, bien entendu.
Toute ressemblance avec…
Ainsi va la bourse dans le monde Shadok (heureusement, les Gibis de Wall Street et de la City veillent)
« Avec un escalier prévu pour la descente, on réussit souvent à monter plus bas qu’on serait descendu avec un escalier prévu pour la montée »
(citation approximative ? On trouve plusieurs formes)
Pardon Rodolphe, je ferais mieux de lire les commentaires avant d’en poster un.
Pour le volet social et fiscal, on peut aussi citer
« Pour qu’il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes ».
il y a encore du fric a se faire et on racle les derniers fonds de tiroirs
et toutes ses fortunes ils vont mettre ça oussas
en suisse, en Allemagne ou au japon.
C’est mieux que si c’était pire!
C’est du Coluche, non?
« Efficient qui rit, efficient qui pleure » ( devise Shadock )
quand on entend ce qu’on entend et qu’on voit ce qu’on voit, on a raison de penser c’qu’on pense….
Vous citez la « moyenne des opinions » et cela fait écho à votre billet sur l’éloge du marché !
Cette ‘moyenne’, ce calcul, est constitutif de la pensée postmoderne et celle-ci se situe dans la perspective de surmonter le désenchantement du monde ! Tout cela grâce à des modèles économiques informatisés qui subliment le monde ancien. Le bien commun devient alors une statistique exsangue de ses « externalités négatives » comme ils disent. Jusqu’au réveil en forme de douche froide.
Aux primo-arrivants sur ce blog, je signale ce billet invité qui démolit joliment la théorie des marchés efficients.
@ Crapaud rouge,
Bonjour,
Pour « la main » ou le « dieu » invisibles, définition de l’efficience, pour complaire également à Pierre Sarton du Jonchay.
EFFICIENT, ENTE (è-fi-si-an, an-t’) Terme de philosophie scolastique. Cause efficiente, cause qui produit effectivement son effet, une chose. Le soleil est la cause efficiente de la chaleur.
BUFF., Animaux. Syst. sur la génér.: Aristote admettait comme Platon les causes finales et efficientes ; ces causes efficientes sont les âmes sensitives et végétatives
HISTORIQUE
XIVe s.
ORESME, Eth. 29: Dieu est cause finale et efficiente de toutes choses
ÉTYMOLOGIE
Provenç. eficient ; espagn. eficiente ; ital. efficiente ; du latin efficiens, de efficere, effectuer (voy. EFFET).
Avez-vous entendu parler des actions dont le cours a été « enfoncé » à 0.001USD suite à « l’action » répétée et concentrée des logiciel de high speed trading? (action Core Molding, 26 août 2010, de 4.12 à 0.001 USD, pour illustrer les ventes à découvert? source zéro hedge)
@jérôme : entre efficace et efficient, c’est un peu comme entre repentir et repentance : des mots qui signifient à peu près la même chose, mais que l’on choisit en fonction de la mode, et pour faire croire que l’on est savant. C’est ainsi que tout le monde ou presque, dans le journal Le Monde, c’était mis à employer repentance au lieu de repentir après que le pape en eût fait usage dans une communication remarquée. J’avais pu vérifier le phénomène en comptant leurs occurrences respectives grâce au moteur de recherche en ligne.
@ Crapaud rouge,
J’abonde la répondance.
La dimension « divine » et aristotélicienne des exemples de la définition donne son relief historique au mot, l’éducation des « élites » et le sens des mots qui s’y partage mérite parfois qu’on attire un peu l’attention sur le partage des valeurs, concepts et maux…Qui entend quoi?
Wiki, assez pertinent dès l’introduction de l’article « Efficience » :
« des mots qui signifient à peu près la même chose, mais que l’on choisit en fonction de la mode, et pour faire croire que l’on est savant ».
C’est un peu comme « technologique » au lieu de technique, ou bien « alarmiste » au lieu de alarmant, ou, version jeune, « trop » au lieu de très. Il y en a une foule comme ça dans notre époque inflationniste, du verbe ou bien de l’action. La « réalité augmentée » à portée de toutes les bourses, et sans matos !
Attention: ce sont deux adjectifs différents:
– efficace: qui atteint le résultat attendu
– efficient: qui atteint ce résultat dans les meilleures conditions (en général de coût et temps)
@anne bis
Non. La différence entre le technique et le technologique c’est… La logique (bien entendu), c’est à dire une discipline à part entière comme l’arithmétique ou la géométrie (voir entre autre « algèbre de Boole »). Ainsi fabriquer un outil tel qu’un marteau procède de la technique, en revanche fabriquer un outil tel qu’un automate procède de la technologie.
@ Dissonance :
Beau sujet : où situer une césure entre technique et technologie ?
(version Foucault : « sont-ce des episteme différentes » (au cas où Mandosio lise ce blog))
Sur ce sujet , on peut revenir à Leroi-Gourhan et d’un saut à Bernard Stiegler.
Su ce flanc-là, on aurait plutôt un continuum (à coup d’hypomnemata et de grammatisation pour le second).
Avec la langue comme exemple de « milieu associé », il me semble qu’on peut tisser l’histoire d’un milieu associé
qui contiennent autant les techniques que les technologies, sans rupture.
Dans la veine de vos exemples (marteau ou plus) , on peut opposer les fils suivis par Richard Sennett dans « Ce que Sait la Main », qui est dédiés aux artisans (y compris leurs statut en Grèce, ambigu). Un Artisan fait un marteau, soit.
Mais ces savoir-faire dérivent et essaiment. Le scalpel est inventé par des « chercheurs » de l’époque (16xx?) avec l’appui d’artisans futés de l’époque. Surtout, les artisans construisent leur échelle de valeur sur l’objet lui-même. Cela leur confère souvent un bon niveau de respect/considération entre eux, voire à leur propre yeux. Mais cela peut conduire à des obsessions et des impossibilités de transmettre (Cellini, Stradiviarius). Ils flirtent donc abec le « nouveau » mais sans un corpus de technologie écrit.
On peut peut être se mettre d’accord en disant qu’une technologie nait lorsque des écrits relient des « faiseurs » , eux-mêmes artisans ou « investigateurs » ?
toutes ces manipulations prouvent que pratiquement chaque Etat occidental peut imposer à sa population un taux de chômage de 20% et 10% de pauvres ,sans que celle ci ne réagisse outre mesure, autrement dit sans que le maintien des dirigeants en place(politiques et financiers) ne soit remis en cause: qui est capable de dire à l’heure actuelle jusqu’où pourront aller ces dirigeants dans leurs mesures restrictives sans que les évènements ne tournent en leur défaveur?
et oui, les marchés ne suivent pas les chiffres, mais la confiance en ces chiffres. tout est question de rapports de forces, car la concurrence est une illusion :
http://calebirri.unblog.fr/2010/08/31/la-concurrence-est-une-double-illusion/
Outre le constat fait par Paul, on peut se demander qui ‘manipule’ à ce point les cours ? A en croire les statistiques, les petits porteurs quitteraient la Bourse depuis le krach-éclair du 6 mai. A tel point même que plusieurs fonds de placement ont du mettre la clé sous la porte. Or rien n’en a été perçu sur les Bourses. Comme quoi leur cotation ne reflète plus depuis belle lurette la situation économique qu’elles sont censé représenter.
Puisque vous parlez de manipulation, de manière intuitive il me semble que les « bonnes nouvelles » comme celles-ci sont l’occasion de créer des mini-bulles… Ce que Roubini appellerait sucker-rally, ou dead-cat-bounce.
« les prix monteront pour corriger une prétendue sous-évaluation » : pas pour « corriger », monsieur Jorion, mais parce qu’une sous-évaluation supposée représente une opportunité d’acquisitions à prix avantageux, donc de reventes avec plus-value. Employer le verbe « corriger », c’est déjà accréditer la thèse pour le moins fumeuse des marchés efficients.
Si si, dans une approche théorique, ou angélique comme vous voulez, des « lois du marché », il s’agit bien de « correction » et non de détestables « opportunités d’acquisitions à prix avantageux » plus ou moins préfabriquées par les teneurs de marché effectifs – si ce n’est efficients ou efficaces – seuls détenteurs évidemment des « poches de connaissance »!
C’est très juste pour « corriger », et c’est très juste pour la spéculation.
Il y a longtemps que la bourse ne représente plus les perspectives économiques parce que la bourse ne représente plus que l’opportunité de gagner de l’argent sans rien faire, il suffit de miser et d’attendre. Le principe de base n’est plus de croire dans un projet et d’y investir à long terme mais de miser exactement comme tout le monde au même moment ou de préférence juste avant. D’où les variations énormes et sans fondement par effet moutonnier dû uniquement aux spéculateurs qui se fondent sur l’analyse technique.
C’est un peu différent du casino puisque celui qui joue bien est celui qui fait comme « tout le monde » alors que le chiffre « choisit » par la bille de la roulette est totalement aléatoire, mais le principe est le même. Ceux qui restent dans le jeu sont les pros dont le métier est de placer pour leur clients et les particuliers accros qui jouent au jour le jour.
Je trouve que ces variations importantes et infondées ressemblent aux craquements d’une structure physique qui commence à s’effondrer, ça vibre, ça craque, les mouvements se vont bien visibles, il ne manque que quelques coups de pouce pour que le château de cartes redevienne d’un coup une masse informe.
Ce ne sont pas les coups de pouces potentiels qui manquent, venant d’Espagne, de Chine, d’Iran ou d’une grosse faillite, ou d’une décision politique n’importe où dans le monde concernant des matières premières comme le pétrole ou le gaz.
Nous sommes d’accord, monsieur vigneron, la théorie parle de « correction ». Mais Paul aurait dû écrire : les prix monteront pour prétendument corriger une sous-évaluation, afin de montrer qu’il n’y a pas plus de « correction » que de « sous-évaluation ».
Mais c’est exactement ce que j’ai écrit ! 😉
@Paul : farceur ! Cette fois, vous ne m’aurez pas ! Vous avez corrigé !!! J’en suis sûr !
Remplaçons les Etats par les Entreprises ! Eux seuls peuvent nous sauver :
http://www.marianne2.fr/Rocard-aux-patrons-du-Medef-vous-seuls-savez-la-verite_a196973.html
Sinon, quel est le thème de cette université d’été du Medef?
« L’étrangeté du monde, mode d’emploi »…..
Zauraient dû inviter Jorion en plus de Rocard, Attali, Védrine, Henry Weber ou Patrick Pelloux (??!!).
Rocard est rallié depuis longtemps, comme tout le PS, à l’utilitarisme MEDEF:
« Le vrai est ce qui est payant » William James
Il nous reste à faire trébucher ce monde du capitalisme sénile.
Le CAC 40 a pris 1.12 % hier, mais on ne peut pas parler « d’envolée des cours », surtout que depuis les 3 dernières années le CAC 40 a perdu 35 %.
Il y a probablement des gens qui continuent à gagner beaucoup d’argent en bourse en dépit de la crise, ces 1.12 % vont surement être engrangés par certains, comme dans un casino.
J’aime voir les gens du marché plus heureux.
Cela les rend en fait moins durs à la condition d’autrui et pendant que je parle du marché à mon frère je ne parle plus de la nouvelle lessive à ma soeur et ça m’est parfois difficile à supporter, bref je n’ai qu’un seul regret dans la vie savoir mieux parler aux autres du monde des affaires.
Mon raisonnement ne vaut bien entendu que s’il l’on suppose pourquoi j’existe encore ? Ce qui amène bien évidemment une autre question, pourquoi nous n’aimons plus les gens du marché avec bon coeur ? Oh que mon désespoir est grand lorsque la Bourse ne s’envole plus.
Allons soyez gentils mes frères et soeurs cessez donc de dire autant de mal envers la bourse, quand bien même la bourse de Paul serait encore plus sonnante et trébuchante que la mienne.
Histoire vraie :
Un mec gagne 8 millions d’Euros au loto.
Bien conseillé il place cet argent disposant d’un tarif d’intéressement attractif.
Depuis, ce Vosgien pour ne pas le citer, fait travailler son argent, écoutez moi bien, sans toucher à son argent.
Je m’explique, cette personne demande des crédits, qu’il décroche avec une facilité sans égale, et place ensuite cet argent (du crédit) sur des produits financiers qui rapportent plus que ce qu’il doit (crédit + intérêt).
Pour résumer, sans toucher à son argent capital, il accède à un argent emprunté qui une fois remboursé lui apporte plus que son apport de base. Sans parler des intérêts qu’il touches grâce à son capital placé sans risque.
Y a pas comme un problème? sachant que le travail, le vrai, est sous payé de 2 ou 3 fois. Sachant d’autant plus que c’est le travail (à 80%), le vrai, qui sert à payer tout ces intérêts et dus dégagé par la finance ou pour parler bien, par la spéculation.
Le système de crédit à son intérêt certain dans une société ou il reste beaucoup de chose conquérir. Il est normal que quelqu’un qui est de l’argent puisse le prêter à une personne porteuse de projet dans un monde ou le concept « projet » à encore un sens. Qu’est ce qu’un projet? comment le définie-t-on?
Doit-t-il comporter une notion de bien et de mal?
Aujourd’hui en 2010, il n’y a plus de terre à conquérir, de pays à découvrir et de projet d’évolution et de découvertes (si ce n’est les projets scientifiques et technologique qui bien souvent sont relégués très loin derrière, aberration). Les seuls placements à hauts rendements spéculatifs sont axés sur la domination, la concurrence, la compétitivité et le pouvoir.
La finance actuelle est loin d’être morale et Humaine comme elle l’était par nature il y a quelques années.
Admettons que je gagne 800 000 000€ demain. Dans ma connerie et ma méchanceté je choisis d’utiliser cet argent à soutenir des groupes tels que Monsanto, Total, Bp. Je choisis aussi de financer un parti extrémiste et terroriste. J’en ai les plein droits, je suis riche et je vous E…..e.
Et bien moi je dis non!
l’argent est synonyme de pouvoir, et celui-ci se gagne à la roulette.
Plusieurs choses:
1- Ce n’est pas Eugène Fama qui a répandu la croyance selon laquelle les prix de marché reflètent toute l’information disponible, mais plutôt Charles Dow, dès la fin du 19e siècle. Le fondateur du Wall Street Journal n’a jamais écrit de livre mais sa « vision » a largement été expliquée dans ses éditoriaux. Fama a théorisé le concept, avec les différents degrés d’efficience qu’il a développé.
2- Il n’y a aucune raison d’être hilare puisque la statistique des payrolls (création d’emplois salariés) publiée hier était bonne. Alors évidemment, pour dire d’une chose qu’elle est positive, il faut toujours un référent et même si elle est moins pire que prévu, certaines composantes de la statistique sont objectivement « bonnes ».
54 000 emplois non agricoles ont donc été détruit en août MAIS il faut la retraiter de la suppression des postes saisonniers (c’est à dire -114k) liés au recensement 2010. En réalité, l’économie a donc crée des emplois.
Il fallait regarder les créations de postes dans le secteur privé. Elles sont ressorties à +67k contre +40k attendus par les économistes. C’est donc une bonne nouvelle.
Mais la meilleure annonce vient du « révisé ». Les stats du mois précédent ont en effet été révisées, comme c’est toujours le cas, et il apparait que l’économie a crée 107k emploi dans le secteur privé en juillet contre 71k précédemment annoncé.
3 – La vraie mauvaise nouvelle de la séance boursière d’hier, c’est la baisse de l’ISM des services. Toutefois, la statistique a largement souffert de sa composante emploi, en raison des destructions de postes liées à la fin du recensement, mais aussi parce que d’autres composantes ont baissé.
4 – Tout le monde a conscience dans le milieu que les marchés ne sont pas efficients. La cécité collective est une constante. Toutefois, il est logique qu’une baisse des marchés dans le passé soit compensée par une hausse à la publication d’une statistique révélant que l’économie va finalement un peu mieux que ne le laissait penser les statistiques précédentes.
Tiens, ces « bonnes nouvelles » me rappellent la fin de la guerre d’Irak, annoncée par Bush en uniforme sur le pont d’un porte-avion. « La guerre est finie et on a gagné! ». Sauf qu’il y a encore 50 000 soldats et autant de mercenaires américains en Irak 7 ans plus tard, que les armées d’occupations ont perdus beaucoup plusse d’hommes après la victoire que pendant le guerre, et ce n’est pas fini, et qu’il n’y a eu aucun bienfait pour la population, qui subit bien plus de morts avec plus de pauvreté, qu’a l’époque de Saddam.
« On est sorti de la crise en mai 2009! ». Bon, le plus dur est à venir, alors…
Je suppose qu’il faudra encore 5 ou 10 ans et beaucoup de « morts sociaux » pour que les gens prennent vraiment conscience qu’on est dans un « après » définitivement différent de « l’avant » dont il faudrait tenir compte dans le modèle social de répartition du travail et des richesses.
A propos de l’Irak, extrait d’un bilan:
http://www.npa2009.org/content/irak-que-va-changer-le-retrait-des-troupes-americaines%E2%80%89
@Homard : « il est logique qu’une baisse des marchés dans le passé soit compensée par une hausse à la publication… » : ce n’est pas « logique » mais tautologique, comme la pluie après le beau temps et vice versa. Que la publication de ceci ou cela apparaisse comme une cause objective, (logique), c’est là toute l’erreur (pour rester poli) des croyants du marché qui feraient bien mieux de prendre leurs décisions par tirage au sort : ça éviterait les bulles spéculatives, à la hausse comme à la baisse.
Selon les estimations, il y aurait 100 000 ‘contractants’ en Irak, ‘oubliés’par le contenu du message d’Obama et les médias et télévisions américaines, chiffre que le Congrès voudrait voir doubler ( 12% des réserves mondiales de pétrole, à surveiller comme l’huile sur le feu, lol) et pour la première fois, entre les ‘deux sites'( étant étendu que le domaine d’intervention inclut le Yemen,le Pakistan et d’autres ‘nids à terroristes ), le nombre de ‘contractors’ est officiellement supérieur au nombre des troupes déployées. Le New York Times rapporte aujourd’hui, qu’au terme des travaux d’ une commission parlementaire, que Blackwater, rebaptisée ‘Xe’ a obtenu pour 600 millions de contrats via 30 sociétés-écrans ( innocentéé’, par ailleurs par une cour américaine pour les assassinats de 2007 en Irak , puisqu’au service des Etats-Unis )
http://www.nytimes.com/2010/09/04/world/middleeast/04blackwater.html?_r=1&scp=2&sq=blackwater&st=cse
non, Crapaud Rouge, c’est faux.
Ce n’est pas logique que la pluie arrive après le beau temps. La pluie peut très bien venir après la pluie.
Par contre, si Saint-Gobain dit le 7 juillet « notre EBIDTA va baisser de 5% cette année » et dit ensuite le 8 août « notre EBITDA sera en hausse de 3% cette année », il est logique que le cours monte le 8 août alors qu’il a baissé le 7 juillet. Toutes choses égales par ailleurs.
@HP
??
Je ne vois pas le rapport.
@ Crapaud Rouge
Pour compléter le message au-dessus: vous ne parlez pas de la même chose que moi. Je vous parle d’un fait précis, dont l’interprétation était aisée. Vous me parlez de généralités, d’une tendance en somme, puisqu’il ne s’agit pas d’un événement isolé qui a un effet sur 1h, mais sur plusieurs semaines ou mois. Sur cet horizon de temps, toutes les interprétations à une évolution sont possibles, et il n’y a donc rien de logique.
C’est un peu comme en allant faire du ski, je disais..chouette quelle bonne nouvelle je ne me suis cassé qu’une jambe, j’aurais pu m’en casser deux voire un bras aussi etc ….
Ce qui m’énerve c’est quand les chiffres sont ‘revus’ à la baisse voire en forte baisse(c’est 9 fois sur dix le cas,voir PIB,ICM etc) dans les mois qui suivent et la sont superbement ignorés..la fausse hausse provoquée initialement par les premiers chiffres ‘meilleurs que prévus’…n’est elle même pas revue à la baisse dans les cours..
Donc organisons nous toujours pour avoir des attentes exagérées (à la hausse ou à la baisse) pour pouvoir à chaque annonce de stats dire….supérieurs aux attentes…trop facile non ?
Exemple un enfant répond à sa mère qui lui demande comment cela s’est passé ton examen ce matin ?Bof pas terrible j’ai bien peur d’avoir moins de 50 pct …oh mon dieu c’est horrible…
Le lendemain ..maman j’ai les résultats de l’examen finalement ça s’est bien déroulé j’ai un meilleur résultat que prévu:Combien ?Je pensais avoir 35 pct et j’ai 48 pct (donc toujours mauvais)…fantastique mon chéri je suis soulagée c’est bien on ira au cinéma samedi …
Pathétique non? Pour moi c’est une forme de manipulation involontaire
Les marchés se moquent de toute valeur « fondamentale ».
Ils font du profit avec un titre qui passe de 1 à 2 euros.
Titre qui valait 10 euros juste avant.
Les économistes qui cherchent des valeurs « fondamentales » la-dedans
nous trompent sur la vraie fonction du marché:
L’enrichissement par le jeu spéculatif.
Adam Smith c’est de la vaste blague, démentie déja sous Louis XVI…
Si on admet ceci, le comportement du marché devient trés logique
au contraire.
Pour les bilingues une video intéressante le point de vue des ‘autrichiens’ aux USA
http://www.europac.net/media/video_blog
Merci Dissy.
C’est très drôle. Mieux, c’est touchant.
La candeur des libertariens, c’est un peu comme si un homme préhistorique
venait nous expliquer comme alumer le feu armé de deux pierres.
Je proposais ce lien au ‘second degré’ bien entendu ..il a l’air d’y croire peter shiff en tout cas ! lol
Les soubresauts des bourses nous mettent effectivement dans une hilarité probablement un peu nerveuse, celle qu’on éprouve dans la tragédie comique. La tragédie est une histoire simple, qu’on comprend bien dans la succession logique de ses événements mais qui débouche sur un résultat inattendu. Le héros nous avait persuadé qu’il savait ce qu’il voulait mais obtient un résultat inverse à sa fin intelligible.
Dans le monde actuel, les marchés financiers n’ont plus de finalité en dehors d’eux-mêmes. Ils reposent sur une hypothèse d’efficience qui n’est pas de l’efficacité en l’absence de finalité extérieure à soi. L’efficience sans finalité est auto-réalisatrice puisque l’efficience est de se déclarer efficient. Mais l’efficience financière sans finalité explicite a la finalité implicite de ceux qui disent le marché efficient. Il y a donc des opérateurs qui se sont font de belles plus-values sur la vente de l’option d’effondrement du système qui est l’achat de l’option d’une efficience sans finalité.
Bien vu.
Il n’y a pas de finalité positive globale à un effondrement de la bourse mais il y en a une précise et tentante du point de vue individuel pour celui qui parie sur la fin de la bourse. Peut-être est-ce finalement une preuve d’efficacité (pardon, d’efficience) de la bourse : être destinée à s’auto-détruire.
On peut donc penser qu’une chute de la bourse de mettons 80% n’affecterait que peu la vie réelle, juste quelques faillites pour cause de refinancement impossible d’entreprise branlantes trop endettées. Mais au moins on pourrait se dire qu’on commence à sortir de la crise de l’endettement des entreprises et repartir sur des bases plus saines.
pfff ;;;
l’atitude des « entrepreneurs » cher à rocard me fait penser que lors d’un nième sac d’une cité grècque je ne sais plus qui d’archimede ou pythagre fut tué pendant qu’il admirait ses équatiions :
la suisse ne sera pas assez grande pour accueillir tous « les sauveurs de la nation » tous ces patrons incapable de survivre sans dégrevements fiscaux ,sans stagiaires , sans duper et arnaquer !
trop occupés par leur compte en banque , ils ne verront pas « la revolucion »
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Le coryphée, sur ses cothurnes juché, trois fois de son bâton heurta le plancher…
La représentation pouvait commencer, une fois ses didascalies éventuelles effectuées.
La finance est un agent trouble du capitalisme dit « sauvage »? Idée aux logiques…
Bonjour à tous
« Plus on pédale moins , moins on avance plus vite! »
Pour ce qui est de la nature de ces emplois créés aux us et de leur rémunération, voir le site de M. Panzner: financial armageddon: http://www.michaeljpanzner.com/
Another Installment of ‘Scenes from a V-Shaped Recovery’
(comme accompagnement musical, on pourrait imaginer l’immortelle « pêche aux moules » version trash-punk live par Shane Mc Gowan& les Pogues )
Bonjour chez vous!
Bonjour Onubre. Ca roule..??
Lorsque je lis ça en commentaire :
« le moyen terme entre ce choix et la situation actuelle sera soit un échec manifeste de la reprise, soit de graves difficultés sur le financement de la dette souveraine. »
Je me pose néanmoins une question.
Pourquoi pas les deux..???
Car l’hyper-inflation ne permettrait pas un financement de la dette souveraine plus facile… et ceci parallèlement à une reprise d’un chômage de 50% au bas mot. (voire plus si affinité..)
Je n’ai même pas envie de participer, en fait, à cette « société ». On a l’impression que tout est en voie de liquidation avant fermeture. Je pourrais être prof dans le privé mais si c’est pour participer à la liquidation du public ? quel sens ça fait ???
La question se pose sans cesse de ce qui fait qu’il y a une société, du fait sociétal. La privatisation de tout c’est non seulement et bien au delà, la liquidation de mai 68 mais c’est une liquidation du contrat social, de la société elle-même. Avoir un enfant dans une crèche en tant que privilégié riche, et toujours penser égoiste alors que d’autres n’ont pas la chance d’accéder au minimum… ce n’est pas une société et je ne sais pas ce que c’est. Il faut inventer le concept, l’idée de ceci… basé sur un aveuglement social.
Je ne vois pas même en tant que privilégié comment être heureux dans un tel type de société, qui n’en est pas une. C’est le retour au chacun pour soi et donc un état de nature comparable et pire même qu’au Magdalénien. Le chacun pour soi eh bien ça me dégoute ! Ce n’est pas une société c’est un ensemble de terriers à lapin. Ou de clapiers. Et comme la société et l’altruisme sont sensés être liquidés ou maintenu à minima sous des faux semblants, ceci n’engage pas à participer, en ce qui me concerne en tout cas…
On ne réclame plus aucune qualité dans le monde du travail si ce n’est être robotisé. Plus de mission de service public, tout est permis, plus de dignité, plus de marques, à part le bio (on se demande comment ils préservent leur rigueur…).
Fais comme moi, gueule à chaque occasion, chaque fois que tout ça te saute à la gueule. Et cherche une niche d’où gueuler plus fort encore.
Il s’agit juste de réveiller les bourricots et les larbins. un peu tous les jours, au quotidien.
Agresser ce qui t’agresse illégitimement, sans parler de l’illégal… Sans distinction d’aucune sorte.
Oublier la décence et la politesse, l’époque et les pouvoirs ne sont ni décents ni polis.
Lisztfr, j’ai trouvé de quoi vous débecter un peu plus encore.
Il y a vraiment des personnes insolentes sur ce blog ! 🙂
http://www.pauljorion.com/blog/?p=15540#comment-106769
Vous y allez fort, la population qui a produit Altamira et Lascaux, qui a porté les techniques lithiques à un sommet pas retrouvé ensuite (entre autre pour cause de changement climatique…) , c’est pas vraiment « l’état de nature » .
J’en serais plutôt à comparer l’état « désumblimé » que vous entrevoyez pour les générations à venir à la Grèce d’avant Solon.
Lorsque l’esclavage pour dette réduisait les forces utiles de la société.
Toute homophonie entre entre Solon et l’hote de ce blog est simple coïncidence, Mazeppa (moi j’ai pas) fait exprès, mon cher Lisztfr.
Plus que jamais, plus qu’hier et moins que demain……il faut respecter la loi de la nature , tuer ou être tué….
@ bertrand
… et c’est pourquoi nous avons inventé un autre type de lois.
Mais, ne nous sommes nous pas « ensauvagé(e)s, par paresse, abrutissement, et « langue de bois » généralisée ( entreprises, par ex. où les contre-arguments posés, à juste titre, lors des réunions sont immédiatement perçus comme une insoutenable agression …). les insoumis, on les brise …peut-on au sein du système, le faire évoluer ? j’ai un doute profond à ce sujet, car comment, la tête dans le guidon, peut-on réfléchir ? il est nécessaire de faire le (grand) pas de côté …
Oui, il faut cesser d’être « trop » poli(e)s . En face, ce ne sont pas des enfants de choeur …
A propos de dé-civilisation, ne sommes-nous pas tombé(e)s bien bas …il me semble, mais je n’ai pas de compétence, que le premier soucis de sépulture – sens du Sacré – remonte à Néandertal ?…
Lorsque des personnes de nos dé-sociétés profanent des sépultures, cela me semble aller bien au delà d’un racisme quelconque et stupide .
@yvan
On parle pas d’hyper-inflation. Mais juste de gentillette inflation entre 4 et 15%.
Je sais bien que c’est ta marotte, mais on sait que l’inflation raisonnable a, au moins, autant fait par ex aux US pour réduire drastiquement l’énorme endettement de l’après-guerre que les taux de croissance pourtant conséquents.
Voir les travaux de Krugman sur le sujet, édifiants, même si très largement d’inspiration justificatrice et « pro domo » de ses convictions « keynesienissimistes »… 😉
La vérité sur la relance
http://www.rtbf.be/info/economie/chronique-de-paul-krugman/la-verite-sur-la-relance-251282
Petite précisions à cet article, très vrai mais tout de même un peu réducteur : sur la question de l’emploi même, la nouvelle est beaucoup plus positive que vous ne le laissez penser. Les 54,000 emplois détruits concernent l’économie dans son ensemble (et non le secteur privé comme vous l’indiquez), et le Bureau of Labor Statistics explique clairement que ceci est en grande partie dû à la disparition de 114,000 emplois temporaires dans le public liés au recensement américain. En attendant, le secteur privé a créé 67,000 emplois ce mois-ci tandis que les chiffres du mois dernier ont été revus à la hausse avec 107,000 créations d’emplois. Tout cela pour dire que la nouvelle n’est absolument pas « médiocre » et explique en grande partie l’euphorie boursière d’hier. Comme vous le soulignez, l’emploi aux Etats-Unis est un des indicateurs les plus suivis, et le fait que l’économie américaine recommence à créer des emplois de manière un peu durable est un pas de plus vers la reprise.
Le nombre de chercheurs d’emploi est passé en août à 14,9 millions contre 14,6 en juillet. Le taux de sous-emploi a, lui, cru à 16,7% contre 16,5% en juillet. 8,9 millions d’Américains occupent un temps partiel non volontaire en août contre 8,5 millions le mois précédent.
Oui Julien, moi aussi je crois que l’Équipe de France va gagner l’Euro 2012… 😉
« Le rêve américain… en plein cauchemar
Beau comme l’antique. Aux Etats-Unis, plus les patrons licencient, plus leurs rémunérations augmentent. De l’autre côté, on apprend que près de 50 millions d’Américains ont souffert de malnutrition en 2008, notamment à cause du chômage. Révélateur d’un rêve américain à la diète… »
3 septembre 2010 00:54, Les mots ont un sens, par Napakatbra
http://www.lesmotsontunsens.com/le-reve-americain-en-plein-cauchemar-7819
Le taux de chômage ‘officiel’, certifié par le B.L.S, le ‘Bureau de la Vérité’, est passé de 9,5% à 9,6%
La terminologie appelle un Roland Barthes: Eurostat privilégie ‘stable’, les E-U ‘Flat’…
Payrolls:
Flat is the new up
Amha, « Bennie » est un des nombreux ‘experts’ de la ‘déflation japonaise’; par ailleurs, certains suggèrent maitenant une déflation provoquée par la situation de sous-capacité productive.
ici il faut citer William White, sur la ‘toxicité’ des taux ultra-bas: « Clairement, il y a des avantages
à laisser les taux bas. Nous savons ce qu’est la logique de cette politique,une tentative d’encourager un plus de demande-et l’on espèrerait un effet sur l’investissement qui pourrait contribuer à l’expansion de biens échangeables,etc.Tout ça est bien et je le nie pas. Le point
sur lequel je voudrais mettre l’accent est qu’il y un autre pan de l’ argent quasi-gratuit sur un horizon plus long-à plus long terme-les taux d’interêt bas résulteront en une épargne plus basse
que la normale, ce qui n’est pas une bonne chose. Cela permet aux gens d’emprunter de l’argent..et encourage les compagnies zombies et lels banques zombies, une mauvaise allocation
des ressources..Il nous faut évaluer un cadre qui inclut tant les effets à court-terme de la politique
monétaire que ses effets à moyen terme. »
W.White: Burden of debt will slow global growth
ou Raghuram Rajan: »Les taux ultra-bas encouragent les gens à emprunter pour acquérir des actifs
et sont en parties responsables de la ‘bulle immobilière’et du surendettement des ménages, tout
comme l’over-leveraging du secteur financier. Plus généralement, une subvention au capital de ce genre induit une plus grande intensité ( et gâchis ) du capital, des effets de levier plus grands à court terme pour les secteurs qui dépendent soit d’investissement en ‘assets’fixes ou du crédit.
Est-ce la façon appropriée d’opérer ( tout spécialement si nous souhaitons la création de secteurs
‘labour-intensive’-pardon my French-afin de créer les emplois dont nous avons besoin ) et est-elle soutenable ? »
Why we should exit ultra-low rates
Au fait, rien à voir d’ailleurs, mais bilan officiel sur faune à date d’aujourd’hui de « la marée noire du siècle » dans le golfe du Mexique, entendu hier sur France-Q, commenté par 3 experts des pollutions marines :
– 3000 oiseaux morts dont 1800 pour cause certaine de pollution pétrolière (85 000 pour l’Amoco, 250 000 pour l’Exxon-Valdez…)
– 18 tortues mortes.
Reste à évaluer les conséquences sur phyto-plancton et zoo-plancton à terme et particulièrement sur les frayères de thon, très importantes dans le golfe.
Hystérie médiatique? Oui et des milliards de dollars dépensés pour un résultat à la mesure des moyens de lutte déployés. Massifs.
S’ils déployaient partout les mêmes moyens pour endiguer les marées nocives, diverses et avariées…
Puisque Crapaud Rouge renvoie au billet que j’avais publié sur ce blog il y a un peu plus d’un an, je me permets d’intervenir. En fait mon texte était trop long pour un blog et comportait quelques lourdeurs ou imprécisions. Depuis j’ai présenté dans un colloque en avril un texte plus court et plus clair, et surtout prenant comme point de départ la confusion qui règne dans les débats pour ou contre la théorie de l’efficience. Seul problème : il est en anglais et là je n’ai pas le courage de le remettre en français (je termine ma thèse, que je vais soutenir le 12 novembre). En attendant, pour ceux que cela intéresse, il est assez instructif de parcourir le blog d’Eugene Fama et Kenneth French (www.dimensional.com/famafrench). Je recommande la vidéo (datant de juin dernier) où Eugene Fama, interviewé sur CNBC, explique pourquoi tout va très bien dans sa théorie et la crise ne lui pose aucun problème. Ah si, il propose qu’on en finisse avec le « too big to fail » (donc il fallait laisser AIG faire faillite??). C’est ici: http://www.dimensional.com/famafrench/2010/06/father-of-modern-finance-weighs-in.html#more
@ J O Charron :
Tansmettez à Julien Alexandre qui me le transmettra pour traduction ainsi qu’à d’autres Jorionnautes.( via nos emails)
On s’était déjà fait la traduc en français du « Zerstörisches Geld », il y a quelque temps !
D’après les réactions à votre billet du 9 juin 2009, on ne devrait pas s’ennuyer…
Oui, n’hésitez pas Jacques-Olivier, nous nous en chargerons.
@Jacques-Olivier Charron : l’auteur voit mieux les défauts de son texte que tous ses lecteurs réunis. L’ayant lu très attentivement à l’époque, j’avais reconnu dans cette théorie le schéma trivial de la boucle de rétroaction que l’on utilise en automatique pour maintenir un paramètre à une valeur de consigne. Selon ce schéma, la valeur du paramètre est toujours égale à celle de la valeur de consigne, mais légèrement déphasée car l’ajustement ne peut pas être instantané. Dans sa théorie, Fama fait jouer le rôle de la valeur de consigne à la « valeur fondamentale » des titres, et la boucle de rétroaction elle-même est assurée par les « astute traders » : quand ils voient que le cours n’est pas identique à la valeur de consigne (fondamentale), ils passent des ordres en conséquence. Mais comme cette valeur ne peut être que le fruit de leurs préjugés, (pour ne pas dire de leurs fantasmes), ce prétendu mode de régulation est d’une totale absurdité.
Charles, je ne sais pas qui est ce « Amha », mais je pense qu’il serait raisonnable qu’il se prenne ses théories afin de se les tailler en pointe et…
Le sur-endettement (soit la mauvaise gestion), est déjà en train de montrer ses effets aux US.
Rien que ça, il faudrait peut-être en tenir compte et en faire un slogan.
Par exemple :
S’endetter est donner son avenir à autrui.
Une étape intermédiaire avant l’effondrement de l’argent papier…
Sachant que l’argent physique va se prendre une montée histoire de compenser les efforts de contenance du cours de l’or.