Billet invité.
La fiscalité de l’assurance vie va peut-être changer pour réduire des déficits publics. Il est question de ne plus attendre l’échéance des contrats pour appliquer la fiscalité. L’État pourrait toucher au fil de l’eau sa quote-part des revenus issus des placements d’assurance vie. L’intérêt financier pour l’État d’une telle réforme est d’anticiper des recettes fiscales qui réduisent au présent le déficit budgétaire. A l’inverse, le bénéficiaire potentiel du contrat d’épargne assurantielle règle l’impôt avant de se connaître avec certitude. Le principe de l’assurance vie est en effet d’épargner non pour soi-même mais pour un autre. Le bénéficiaire touche l’épargne si avant l’échéance du contrat l’épargnant décède. L’assurance vie est une épargne sans propriétaire identifiable avant son échéance. C’est ce qui a permis l’application d’une fiscalité avantageuse différée dans le temps par l’attente d’une identification personnelle du contribuable.
L’intérêt de l’assurance vie en France vient de la Loi. Tout actif de valeur mesurable doit avoir un propriétaire redevable de l’impôt relatif a cet actif. Si la propriété est privée, la fiscalité applicable à la propriété doit être acquiescée par le propriétaire qui bénéficie du droit de discussion. L’interprétation française de ses principes de propriété, de citoyenneté et de fiscalité ont conduit à l’élaboration financière d’un produit d’épargne fiscalement avantageux par rapport à d’autres produits de même nature financière. L’inscription de l’épargne dans le cadre légal de l’assurance vie accroît son résultat potentiel au bénéfice de l’épargnant et de l’intermédiaire financier au détriment de la puissance publique. La règle applicable est argument financier qui met en concurrence l’intérêt matériel privé avec l’intérêt matériel public alors même que l’un et l’autre obéissent à la même Loi d’équilibre des droits.
La Loi est une raison de la finance et la finance est une raison de la Loi. L’autorité publique française remet en cause la « niche fiscale » de l’assurance vie non parce que la Loi serait mal interprétée ou injuste mais parce que le financement de la Loi n’est plus suffisamment assuré. L’application publique de la Loi produit un déficit des finances publiques incompatible avec la raison financière. Une raison qui n’est plus nationale mais internationale. Jusqu’à la crise des subprimes, les déficits et dettes publics sont restés dans les pays occidentaux dans des limites acceptées par le marché financier international. Les lois nationales suffisaient à définir et contenir une dépense publique qu’une épargne mondialisée puisse financer.
Désormais non seulement les dettes publiques occidentales sont très largement financées par l’étranger mais l’épargne nationale est invitée à fuir en toute légalité vers l’étranger. L’épargne mondialisée choisit sa Loi – ou la non-loi – par la libre circulation des capitaux qui lui offre les meilleurs rendements calculés par des réglementations ad hoc. La finance est devenue la raison de la Loi pendant que l’assertion inverse disparaît. La mondialisation entre des États seulement nationaux émancipe la finance de la Loi. La Loi nationale définit les conditions du calcul en droit de la production d’épargne mais le recyclage de ces droits dans la production économique est international. L’arbitrage entre le besoin de financement public de la Loi et la Loi qui produit l’épargne nécessaire à son financement est entre des mains financières actuellement sans nationalité. L’équilibre est rompu entre Loi et finance. La décision de la Loi est obligée de se soumettre à la décision de la finance. Les Lois nationales peuvent être opposées entre elles par la finance internationale alors que la logique financière est uniforme dans un monde unifié.
La modification de la fiscalité sur l’assurance vie sera efficace momentanément pour les finances publiques françaises mais pas politiquement efficace à long terme. La fiscalité finance l’application de la Loi en même temps qu’elle est la Loi. La réduction du déficit public imposée par la dépendance financière extérieure promeut une fiscalité originée dans la logique du nombre plus que dans la justice. La réalité s’impose par la quantité plutôt que par la qualité du vivre ensemble. La finalité de l’État de droit à créer la justice recule devant la quantification qui est universelle mais ne contient aucune justice. La crise est profonde parce que la finance n’a plus de raison de ne pas asservir la politique.
101 réponses à “La finance n’a plus de raison de ne pas asservir la politique, par Pierre Sarton du Jonchay”
projet de loi, initiative gouvernementale? quel est le statut de ce changement proposé? merci
Tiens, j’ai tout compris. 🙂
Et oui, c’est maintenant la finance qui fait la loi.
J’ai cru percevoir à un moment du texte un plaidoyer pour une législation supra-nationale. Si oui, pourquoi cette solution plutôt qu’un retour à la limitation de la circulation des capitaux? Je ne suis pas convaincu que cela soit devenu impossible parce qu’il y aurait des besoins de financement. Une dette, un Etat peut l’envoyer valdinguer. Et le financement, il peut le produire lui-même. Donc, quels sont les arguments pour la Loi supra-nationale? (si tant est que cela soit bien là votre position)
Brillante démonstration !
Selon moi, le principe de l’assurance vie est d’épargner pour soi-même (par exemple pour se constituer une retraite). Il est possible (je ne sais pas) qu’il y ait des facilités pour de potentiels héritiers en cas de problème, ce qui peut en faire un placement interessant pour cette éventualité
L’assurance décès (qui n’est pas une épargne, mais une simple et « vraie » assurance), est au profit de sa famile (par défaut) ou de tiers désignés.
bonsoir
Vous avez entièrement raison;
Ne confondez pas assurance décès (pour un tiers mais jamais pour soi)
et l’assurance vie qui peut être pour un tiers mais souvent pour soi.
L’assurance-vie sert pour beaucoup à capitaliser une somme d’argent suffisamment importante pour la retraite afin d’avoir un complément pour ses vieux jours. Néanmoins, quand on souscrit une assurance-vie on doit désigner un légataire mais on conseille fortement à celui qui souscrit l’assurance-vie de ne pas informer son légataire car dans ce cas, et c’est la loi qui veut cela, le légataire est dans son droit de réclamer et donc d’utiliser l’argent de l’assurance-vie comme bon lui semble même quand le souscripteur est encore vivant.
non, l’assurance-vie est essentiellement un outil de transmission de son patrimoine qui échappe aux fameux droits de succession. Évidemment la fiscalité des successions étant très avantageuse en France, ce n’est pas le souscripteur moyen qui est concerné, bien que l’argument fiscal pèse dans le choix d’orienter son épargne, qu’il soit fondé ou non.
c’est donc une clientèle beaucoup plus fortunée qui opte pour l’avantage en terme de succession, et surtout des personnes seules, sans héritiers directs, car la transmission à des neveux ou petits neveux coûte chère en taxation.
la prévoyance-décès peut revenir à son souscripteur également en cas d’invalidité absolue et définitive.
… alors le projet de loi anticipe l’impôt futur, celui des générations futures, un maque à gagner de demain pour sauver la providence ? …
Les assurances vie représentant 1200 Mrds d’euros en France et les obligations d’État étant une bonne part des produits (80% de l’assurance-vie en France est investie en OAT) constituant les rendements et les contreparties (l’Agence France Trésor estime que 30% des OAT de la France sont détenues par les assurances françaises…), on peut estimer que c’est autour de 400 à 450 Mrds d’euros de dette de l’État français dont l’intérêt reversé est concerné par ces nouvelles taxes.
L’État récupèrera donc une partie des intérêts payés au titre de sa dette. Et ceci dans la poche de celui qui a effectivement l’argent, que l’État n’a pas ou n’a plus, et qui le lui a auparavant prêté. Fort bien pourrait on se dire! Juste retour des choses par cette fiscalité « à revers ».
Sauf que, outre la perte d’attractivité qui va détourner les épargnants de cette ressource de financement pour l’État, c’est, pour ainsi dire, venir quémander deux fois vers la main qui vous nourrit. Et donc se lier un peu plus les mains face à son maître créancier, doublement légitimé.
Alors que l’évidence imposerait bien sûr de prélever dès l’origine les ressources fiscales nécessaires, sans recours à l’emprunt autre que d’investissement et de développement. Et ce, si possible sans l’intermédiation des collecteurs d’épargne privés que sont devenus nos institutions bancaires et assureurs. « Fatalement » deviennent-ils un peu plus les maîtres du jeu, centres vitaux indéboulonnables, infaillibles par « nécessité fiscale »…
A signaler que DSK, en 98, avait voulu s’attaquer aux privilèges de l’assurance vie… Une histoire de petite assurance étudiante (MNEF je crois ou un truc comme ça…) aurait, peut-être, achevé de lui faire passer cette velléitaire envie… Conjectures, conjectures…
Pouvez vous démontrer que l’emprunt sert à autre chose que l’investissement et le développement?
A ce que je sais, le montant des emprunts annuels (augmentation de la dette de l’ordre de 40 à 50 milliards) corresponds à la formation brute de capital des administrations et de l’Etat.
Mais ce n’est pas l’emprunt qui me semble illégitime, mais auprès de qui les lois de 1973 et le traité de maastricht obligent de le faire (interdiction de financement direct à la Banque de France)
Qu’est-ce que vous nous parlez de formation brute de capital des administrations et de l’État!
La dette de l’État correspond bien au total des intérêts dus depuis la conversion giscardo-pompidolienne de la Franceà la doxia financiaro-libérale, mais la charge de la dette (intérêts seuls) est bien le deuxième poste de besoins de trésorerie de l’État, et l’émission de nouvelles OAT le moyen de trouver les ressources nécessaires à son paiement, comme à l’augmentation du nominal dû de la dette globale, compte tenu de l’élagage drastique, et mortel à terme, pratiqué sur l’arbre nourricier de la ressource fiscale.
Les régions et les départements sont les derniers investisseurs publics authentiques dans ce pays. L’État se désinvestit de tout et partout. Je vous l’apprends pas. Et s’endette à qui mieux mieux pour des dépenses courantes, au demeurant totalement insuffisantes ne serait-ce même pour assurer ses fonctions régaliennes : police, justice, défense nationale. Je parle même pas des priorités de l’Éducation, de la recherche, de la santé ou de l’aménagement territorial!
Résultat*: fin Mars 2010, dette de l’État : 1535 Mrds. (selon critères de Maastricht…)
total contrats assurances-vie : 1200 Mrds.
Dette négociable de l’État fin 1999 : 580 Mrds détenue à 28% par résidents étrangers
Dette négociable de l’État fin 2009 : 1 150 Mrds détenue à 68% par résidents étrangers
*Sources : Agence France Trésor. Dette négociable=OAT+BTAN+BTF
http://www.aft.gouv.fr/?lang=fr
si on peut être certain que la finance n’a plus de raison de ne pas asservir la politique, la politique n’a plus de raison non plus de ne pas asservir son peuple… c’est que la finance joue sa positon dominante, face à des puissances si gigantesques que l’illusion de la concurrence ne suffit plus à les arrêter : qu’est-ce que la France comparée à la Chine ou au Brésil ?
on assiste en ce moment à des changements de fonctionnement majeurs, et il est fort possible que le capitalisme, après avoir permis la domination de quelques petits pays sur d’autres immenses, devienne un frein à la conservation de cette domination. les puissants de ce monde vont donc non seulement asservir la politique (ce qui est déjà bien entamé), mais aussi et surtout nous, les citoyens.
car lorsque le capitalisme sera mort, l’autre système qui le remplacera sera encore plus efficace et plus rentable : cela s’appelle une dictature
(http://calebirri.unblog.fr/2010/06/27/le-retournement-du-capitalisme/)
Nous vivons une époque dangereuse, une époque où un scénario à la Orwell redevient plausible.
@ Baygonvert
Ne soyez pas si pessimiste que cela, la réalité est souvent bien plus médiocre que vos scénarii orwelliens…regardez, ce blog est bien la preuve que la novlangue est loin d’avoir gagné les esprits !
D’abord merci d’avoir produit un texte compréhensible (par moi).
Tout à fait d’accord avec vous: « la finance » est apatride et donc hors la Loi. Elle peut soudoyer: n’importe quel shérif et n’importe quel élu; cela conduit à un monde de non-Droit.
Dans un tel univers, on ne peut compter que sur la révolte collective des citoyens pour revenir à des institutions saines.
Il est temps de revisionner certains vieux westerns en noir et blanc…
Je retiens la démonstration. Fort utile!
La xénophobie est une autre façon dont la finance s’impose à la Loi:
Téléchargez ci-dessous la liste des manifestations « Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité ! »
http://nonalapolitiquedupilori.org/2010/08/26/liste-des-manifestations/
d’un point de vue plus trivial, si le gouvernement tire sur les assurances vie, vu les millions de français qui en possèdent, il ne va plus leur rester beaucoup d’électeurs !
Les assurances quelle qu’elles soient sont des pyramides de ponzi. Leur avenir est donc écrit.
Pour ceux qui s’intéressent aux pyramides de Ponzi dans le cadre des Limites à la Croissance, je vous conseille vivement l’exposé « Making Sense of the Financial Crisis in the Era of Peak Oil » dont j’avais déjà fait mention ici.
http://auxinfosdunain.blogspot.com/2010/08/making-sense-of-financial-crisis-in-era.html
C’est pas dans le sujet mais, ça peut t’intéresser c’est sur l’alimentation mondial, pas directement carburant, c’est un bon résumer de ma formation agricole (et si zebu regarde cette vidéo qu’il sache qu’elle me vient de l’apli, si si):
http://www.dailymotion.com/video/xelb6y_marc-dufumier_news
Merci Samuel, jamais je n’aurais cru pouvoir passer 20mn à écouter un vieux parlant de production laitière, et pourtant c’était très intéressant.
PS: le nom du gars, Dufumier, c’est marketing ?
Marc Dufumier est sans doute un nom prédestiné….
Mais cet expert est d’une exceptionnelle qualité dans son domaine. Quelqu’un qui parle d’agriculture en disant des choses sensées.
Non toutes les assurances ne sont pas des pyramides de ponzi. Quand je prend une assurance auto en responsabilité civile, c’est juste une mise en commun du risque avec les autres preneurs de la même assurance: tout le monde paie pour les quelques-uns qui auront des problèmes. Qu’est-ce que cela a à voir avec une pyramide de ponzi ?
@pierrot123
Pour l’exemple de la responsabilité civile, obligatoire, dans le cadre d’une assurance auto, admettons. Quoique la multiplication des clauses exclusives ou abusives et les « désappointements » qu’elles peuvent susciter lors d’un sinistre me semble se rapprocher souvent du sentiment de « frustration » d’une victime d’un « Ponzi scheme »…
Mais pour les assurances-vie ou tous les contrats dits de capitalisation, sans aller jusqu’à l’exemple caricatural des retraités Enron voire GM, la solidité des actifs qui les supportent comme celle des institutions qui produisent et distribuent ces contrats, ne peuvent que nous donner le sentiment que nous nous trouvons bien également dans ce cas type. Cas type qui n’est rien d’autre que celui de la faillite frauduleuse avec cavalerie. Rien que de très commun et vieux comme mes robes! En tout cas, il me semble que c’est bel et bien la seule ou principale angoisse, même si universellement déniée, de nos banques et assurances, de nos gouvernants comme bien sûr des « pauvres » petits épargnants, ou plus gros…
1200 Mrds d’euros rien que pour les contrats d’assurance-vie en France…. Quasiment la dette de l’État français! 20 000 euros par tête de pipe! J’ai bien peur que ça ne soit pas l’État français qui inquiète ces « gens là », mais leurs « sacrées » économies…
Je rigole franchement! 🙂
@Mathieu
Vous avez raison, j’ai généralisé trop vite, certaines assurances le sont clairement mais pour d’autres ce n’est pas le cas. J’aurais du dire la plupart des assurances sont de pyramides de Ponzi. Il n’y a pas doute concernant l’assurance vie, pas de doute pour les retraites et la sécurité sociale si tant est que l’on peut les considérer ces deux dernières comme des formes d’assurance.
Cela dit, à partir du moment où l’économie dans son entièreté est une pyramide de Ponzi, on peut se demander comment vont survivre les assurances par redistribution dans un contexte de décroissance.
@peak-oil
Amalgame non pertinent, raccourcis opportunistes et fallacieux, rapprochement abusif, approche biaisée et douteuse, contre-vérité patente, mensonge suicidaire, vision fondamentaliste eschatologique, nihil, rien, néant, non-pensée.
No comment.
@vigneron. Vous avez raison, j’aurais du m’abstenir.
Je vais devoir m’imposer le silence pour plus de justesse.
Non, Peak.Oil.
Tes vues sont justes quant à la raréfaction ainsi que le coût de l’énergie qui va en découler. Même si cette raréfaction ne sera pas la même pour tout le monde…
Sinon, Vigneron, heureusement que tu as fini ton commentaire par « no comment ». Dans le cas contraire, je n’ose imaginer.
Dans la série des dérives de l’assurance, avez-vous suivi le scandale qu’a fait la révélation des assurances prises par des employeurs sans en avertir les employés, aux US..??
Le système est une fabrique de ce genre de situations et le pire est que cela les scandalise…
La politique est déjà entierrement asservie par la finance, c’est la base même du libéralisme.
Aux USA, par exemple, Wall street finance aussi bien les démocrates que les républicains, dans tous les cas les élections sont pipées (même Joseph STIGLYTZ le reconnait dans son dernier livre « le triomphe de la cupidité »).
En France le dossier Woerth-Bettencourt nous en dit long sur les liens entre l’oligarchie financière et la politique.
Et que dire de l’action du F.M.I, ce n’est pas un asservissement de la politique par la finance ?
L’article me paraît juste (pour ce que j’en ai compris) mais assez peu illustré par la mesurette gouvernementale envisagée.
En effet celle-ci n’opère qu’une « avance de trésorerie » visant à verser chaque année, plutôt qu’au dénouement du contrat comme aujourd’hui, des sommes qui sont d’ores et déjà dues à l’état au titre de l’imposition des plus-values par la CSG/CRDS.
Cela ne s’applique donc bien sûr qu’à des contrats dont la plus-value est certaine et progressive, et non à des contrats investis en actions, pour lesquels la plus-value n’est jamais certaine avant le dénouement du contrat.
Il se trouve que ce mode de versement est déjà en vigueur pour les contrats constitués *exclusivement* de fonds à plus-value garantie. La mesurette vise donc à appliquer désormais cette même règle à la part « garantie » des contrats qui comprennent *à la fois* des fonds actions et des fonds garantis.
Pas de quoi fouetter un chat à mon sens, et pas de quoi illustrer des théories, même si elles sont exactes par ailleurs, sur la domination du politique par le financier.
Merci de ces précisions utiles et nécessaires. Mon but est de montrer que la distinction matérielle que vous rappelez entre capital garanti ou non garanti, résultat latent ou effectif, imposition du capital ou de l’intérêt a son origine dans la Loi et l’interprétation qui en prévaut dans un espace politique. Cet exemple de l’assurance vie n’est pas très significatif sur le plan quantitatif mais qualitatif. Nécessité financière fait loi comme les caisses vides du Royaume de France ont provoqué la réunion des États Généraux. Je veux signaler ce point parce que la scène historique est désormais mondiale et que le G20 pourrait nous épargner d’une suite désagréable.
Mais dites moi donc si je ne me trompe, avec un contrat d’assurance vie de droit luxembourgeois on échappe bien à ce type de prélèvement ?
On notera également avec attention l’analogie pouvant être relevée avec la période qu’on pourrait qualifier de « mutation historique » du moyen-age tardif. En rupture avec les usages anciens on assiste en effet, en particulier dès le règne calamiteux de Philippe le Bel, à la naissance de l’organisation moderne de l’État en particulier par la centralisation et la recherche d’exercice de la monarchie absolue. Les 14ème et 15ème siècles sont alors traversés de profonds déséquilibres qui aboutissent à ce que le pouvoir prenne en charge la justice civile à travers les juridictions, la paix civile, l’ordre social devant être préservé malgré ce très fort contexte de transformation de la société. C’est par ce biais que nait l’institution judiciaire et que prospèrent les métiers et charges de justice. A ce titre, les travaux historiques des médiévistes peuvent être utilement consultés. « Mutation historique » mais pas de « Transformation majeure » telle que celle produite par un avènement religieux de grande ampleur qui fonde une civilisation. La finance symbolise il me semble aujourd’hui un mouvement analogue à la naissance de la justice moderne au MA tardif et le point de vue de M du Jonchay est très pertinent dans ses analyses liant espace et pouvoir en association avec ce qui caractérise notre temps: la quantité.
There are growing signs of unease bordering on desperation inside the Obama White House. Most of the O Team now understands that the real, private economy never got out of Dip Number One. The prospect of a permanent downward shift in “trend growth” to a lower track, and continued double digit unemployment, are driving a search for alternative measures that has even touched conservatives in the worlds of finance and economics.
The Obama Administration and the Fed have taken the position that the crisis affecting the U.S. economy and the financial sector is slowly ending. In fact, the largest banks remain profoundly troubled by bad assets on their books as well as claims against these same banks for assets sold to investors. By allowing banks to “muddle along” and heal these wounds using low interest rates provided by the Fed, the Obama Administration is embracing a policy of deflation that has horrible consequences for U.S. workers and households
http://www.zerohedge.com/article/chris-whalen-sends-memo-obama-says-it-time-break-refinance-strike-big-banks
@ Pierre Sarton du Jonchay,
Bonsoir
Une pierre à l’édifice…
http://www.news-assurances.com/assurance-vie-plusieurs-compagnies-soupconnees-fraude-aux-etats-unis/016744026
Michael Pento Says Fed Will Buy Stocks And Real Estate In Its Next Attempt To Create Inflation
http://www.zerohedge.com/article/michael-pento-says-fed-will-buy-stocks-and-real-estate-its-next-attempt-create-inflation
C’est possible.
Néanmoins, il nous reste toujours la possibilité de lui faire manger la planche à billet à la finance, non ?
Excusez ma pugnacité, je rentre de mon entrainement de boxe…
La pratique du sport éclairci l’esprit.
Vécu au tribunal : Monsieur le juge j’apportais chaque année à mon assureur vie une vache et il ne m’a rendu qu’un petit veau……….
Mettez bien votre argent là ou on vous le prendra et il ne vous restera plus qu’a vous pendre.
On a les politiques , les banquiers , les assureurs que l’on mérite.
Zavez qu’à le dépenser votre pognon. On vous le prendra pas. C’est pas fait pour dormir ou étrangler des emprunteurs cette substance. Juste retour des choses, retour vers le réel, sortie du rêve capitaliste populaire…
Euthanasie des rentiers! Tous.
L’argent, il convient de le dépenser ou de l’échanger contre du bon vin, qui devra vieillir.
Comme j’ai beaucoup plus d’argent que ce que je dépense, j’ai décidé d’acheter du vin et de le faire vieillir, non pas pour le revendre plus cher dans quelques années, mais pour le boire « en douce compagnie », car comme écrivait Omar Khayyam :
» Le vin est défendu, car tout dépend de qui le boit,
Et aussi de sa qualité et de la compagnie du buveur.
Ces trois conditions réalisées, tu peux dire :
Qui donc bois du vin, si ce n’est le sage ? »
Quel plus beaux signes d’espoir que de voir le vin, le scepticisme, la sagesse et la joie jamais mieux chantés que par un poète, philosophe et savant musulman et perse du XIème siècle!
@vigneron, marlowe, tenez goûtez, c’est pas du rouge mais en fin de partie au petit matin c’est top
Mayer Hawthorne – Green Eyed Love
http://www.youtube.com/watch?v=0Ijx-YtbYLg
@ Louis
Vous dites que les emprunts servent à l’augmentation du capital des administrations et de l’Etat.
Non, s’agissant de la France , ,il faut savoir qu’au seul niveau de l’Etat (donc en dehors des collectivités territoriales et des administrations de sécurité sociale , le déficit- facilement comblé ( jusqu’à maintenant) par l’Agence France Trésor, chargée de la « commercialisation » de la dette publique- va représenter sur l’année 2010, une petite moitié des impôts perçus.
Cela signifie clairement que l’endettement nouveau sert en grande partie à la « consommation » de l’etat. Il n’y a pas investissement (au sens de la comptabilité nationale) important au niveau de l’Etat. Ceux çi sont réalisés par les collectivités territoriales (70% de l’investissement public total)
Quand vous parlez de 40 à 50 milliards d’augmentation de la dette, vous évoquez sans doute des chiffres forts anciens. La situationn est donc autrement difficile.
« La situation est autrement difficile »
Oui, elle nécessite me semble t-il une monétisation massive annuelle de la BCE à destination des Etats de l’eurozone (en revoyant l’article 123 de Lisbonne), ou de la BdF à destination du Trésor Public si nous décidions de quitter l’euro.
Attendre que les banques commerciales relancent l’économie est un vœux pieux…
Le point principal de cet article – si j’ai bien compris – est qu’aujourd’hui la finance ferait la loi et que le contraire, en revanche, ne s’appliquerait plus. Je trouve l’argument intéressant mais j’oserai encore émettre quelques doutes là-dessus, peut-être ai-je tort mais je pense qu’il est nécessaire de nuancer le propos. En effet, celui-ci s’inscrit dans une période où – notamment à cause de ce qui s’est passé pour la Grèce – les Etats en nombre se sentent une obligation de réduire à tour de bras les déficits et la dette publics de peur d’être la cible d’un retournement de l’opinion des marchés, ce dernier les mettrait alors dans une situation où la dette aurait dû mal à être restructurer entraînant par la suite une dégradation encore de leur image aux yeux du marché faisant augmenter encore les taux d’intérêt à payer, etc, etc. On comprend que ce scénario puisse effrayer les dirigeants politiques.
Cependant – et c’est Paul Krugman dans un article publié au NY Times qui s’interroge là-dessus – quel est en fin de compte l’argument de ceux qui appellent à des politiques d’austérité ? Que les investisseurs sont inquiets quant à l’augmentation des déficits et que du coup cela pourrait entraîner une crise sur les obligations d’Etat. Or aujourd’hui il n’y a sur les marchés aucun signe qui montre clairement que ce soit le cas, bien au contraire (voir l’article en lien). La Grèce aurait quoiqu’il arrive fait face à une période de récession et de déflation. Mais rien n’indique cela pour des pays tels que les USA, l’Allemagne, la France… Ce qui importe pour ces pays et pour les investisseurs, c’est la croissance. Or celle-ci est actuellement trop faible et ce n’est sans doute pas le moment de mettre en place des politiques d’austérité. A terme la seule chose qui importe est la création d’emploi et la croissance et ce pour TOUS les acteurs économiques (et notamment pour les Etats en raison des rentrées fiscales).
Alors peut-être que la finance dicte la loi mais le fait est qu’on choisi peut-être sa dictature – et pas la bonne – en interprétant mal les marchés, en mettant en avant la grande image sacrificielle (voir l’article de Krugman)… L’Etat n’a pas contrôle sur tout mais il a encore d’une certaine manière les moyens de ses choix (rigueur + croissance faible ou possibilité de croissance plus forte + création d’emplois + augmentation des déficits qu’il faudra à terme réduire mais dans une période plus prospère). Et du coup en Europe on se rend compte que c’est sans doute plus le problème d’appartenance à la zone euro qui pose problème et aux USA c’est en revanche l’opposition républicaine qui l’est. A trop vouloir voir la grande dictature du capitalisme et du marché, on en oublie la dimension politique du problème et elle n’est pas négligeable.
L’article de Paul Krugman :
http://www.nytimes.com/2010/08/20/opinion/20krugman.html?_r=1&ref=paulkrugman
Le problème est effectivement d’un équilibre de détermination réciproque de la politique par la finance. Pas de politique sans finance ni de finance sans politique. Le capitalisme est un régime politique et financier, un État de droit inscrit et décrit dans les limites de l’économie projetées dans le futur. Si le capitalisme détruit la politique, l’ordre de la politie, il détruit la structure qui le produit.
« augmentation des déficits qu’il faudra à terme réduire mais dans une période plus prospère »
Soit, plus grande socialisation de pertes.
Bel essai de défense du système, néanmoins…
@PSJ
La Politique s’entendant dans nos sociétés modernes comme la politique de l’Etat, alors l’ennemi ultime du capitalisme pourrait-il bien être l’ennemi ultime de l’Etat, soit le libertarianisme, ou ses avatars pseudo-universalistes ou ouvertement anti-nationalistes, anti-étatiques?
Le moment tendrait à le démontrer. Accélération de la déchéance capitaliste sous les coups de boutoirs du libéralisme, avec un empire étatique et centralisé pseudo-communiste chinois en dernier résistant et ultime sauveur! Beau et ironique renversement des « valeurs » ou représentations théoriques confrontées au réel… 🙂
Il est vrai qu’à terme il y a socialisation des pertes… Mais si on regarde ce qui se passe actuellement alors on remarque qu’on y est en plein dedans et d’une manière autrement douloureuse. Réduire les déficits en période de bonne croissance et de taux de chômage faible n’est peut-être pas chose facile mais en fin de compte ce n’est pas si dur que ça. Aujourd’hui toutes les politiques de rigueur privent les citoyens d’une possible bonne situation économique, du coup si on y repense, on paie deux fois plus que ce qu’on pourrait (je ne dis pas devrait) payer. Alors quelle solution ? D’autant plus que déjà avant la crise, il fallait revoir le système de finance publique, une partie du déficit servant à financer des dépenses courantes.
Pour ce qui est du système dire qu’il doit être refondu est une évidence. Si il s’effondrait complètement alors on serait obligé de faire quelque chose, dans le cas contraire on peut -comme souvent – essayer de fermer les yeux le plus longtemps possible jusqu’à ce que cela revienne. Mais que se passerait-il dans le premier cas, comment et dans quelles conditions ce type de changement s’effectuerait-il ? Dans ce cas de figure on peut craindre le pire. Alors je ne défends pas le système corps et âme, je défends ce qui doit être sauvé de lui et tout cela est à mon avis très loin de l’idéologie (le fléau du XXème siècle) ultra-libérale de ces dernières décennies.
Votre article me fait penser à ce texte que j’ai lu : Le totalitarisme économique globalisé et l’esclavage moderne en France : veuillez patienter, tiers-mondisation en cours de traitement. par Samuel METAIRIE
L’article est bouleversifiant de claritude ! Je me demande si je ne préfère pas finalement la version dessinée ?
Soit dit en passant j’ai moult fois lu sur ce blog des plaidoyers ‘enthousiastes’ pour la taxation des flux financiers… On peut dire que d’une certaine manière c’est en train d’arriver (mais à la manière des possédants, c’est de bonne guerre!).
Et j’ai l’impression que certains procureurs de cette taxation se réveillent en sursaut en disant : quel horreur, je pourrais être concerné par la taxation des revenus du capital !
Je trouve tout cela très drôle et de bonne augure…
la mondialisation est aussi la fuite des « cerveaux » formatés par l’éducation, investissement de la patrie pour l’avenir de la Nation ; ils changent de continent pour d’autres gains puis reviennent si le vent tourne, toujours inspirés par le revenu. Il faut bien vivre !
Le Contrat moral avec la Nation devrait s’inspirer d’une Charte qui reste à définir.
Une solution simple : Imposition systématique des revenus et patrimoines des expatriés selon les critères les plus désavantageux entre leurs pays d’origine et leur pays de résidence.
Sinon perte de fait et de droit de la nationalité.
Tu payes des impôts au niveau de ce qu’exige la Loi fiscale de ton pays (dans ton pays de résidence si l’imposition est suffisante ou dans ce pays plus le différentiel à ton pays d’origine s’il est inférieur) ou tu perds ta nationalité. Sans retour à la nationalité d’origine, ni recours possibles.
Vigneron, je reste chez nous ! On a du vin, c’est le principal !
(supprimons la taxe sur le vin)
Magouilles chez ..Moody’s ….
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-09-01/les-usa-accusent-moody-s-d-erreurs-dans-sa-notation-790640.php
@Vigneron et @Jean Claude Werrebrouck
http://www.insee.fr/fr/indicateurs/cnat_annu/base_2000/secteurs_inst/xls/t_3301.xls
Lignes 120 et 121 (FBCF = 64 milliards)
… mais vous avez raison de dire que la part d’investissement de l’Etat est très faible (moins de 10 MdE) comme l’indique le t-3302
Mais quand on parle de dette, c’est bien de la dette maastrichienne, non ?
Les intérêts de la dette (maastricht) sont de l’ordre de 48 MdE en 2009… et (vous avez raison) jusqu’en 2008 correspondaient à peu de chose près aux déficits, mais plus maintenant.
Ce que j’essayais de dire c’est qu’il me semble difficile de dire que les emprunts annuels (déficit) ne correspondaient pas – jusqu’en 2008 – grosso modo aux montants d’investissements, si on regarde l’ensemble des Administrations publiques qui participent à la dette. Désolé de m’être mal expliqué dans ma réponse à Vigneron
Visiblement Merkel n’a toujours pas compris que la rigueur cela ne marche pas …
Allemagne : le conseil des ministres adopte un plan d’économies record
mercredi 01 septembre 2010, 12:25
Le gouvernement conservateur-libéral allemand a adopté mercredi un plan d’économies de près de 80 milliards d’euros d’ici à 2014, qui doit redresser les finances publiques mises à mal par la crise. Le plan adopté en conseil des ministres prévoit notamment des économies sur les dépenses sociales, par exemple l’indemnisation des chômeurs de longue durée, les prestations versées aux parents de jeunes enfants, des coupes dans le budget de la défense, ainsi que l’introduction d’une taxe sur les billets d’avion au départ d’Allemagne. Celle-ci doit rapporter un milliard d’euros par an et les compagnies aériennes comme les aéroports ont vivement protesté, assurant qu’elle aurait des effets négatifs sur leur compétitivité.
lesoir belga
« Visiblement Merkel n’a toujours pas compris que la rigueur cela ne marche pas … »
Sauf que, concernant l’état du système bancaire Allemand, la dame en question doit avoir une meilleure vision que le public moyen, et cà sent le principe de précaution.
C’est ce que je pense aussi car ce sont les banques ALL et FR qui seront les plus exposées au moratoires sur les dettes de la Grèce,de l’Espagne et de l’Irlande qui ne tardeont plus à intervenir avec un bel haircut….2012 ? 2014 ?
Dans le même courant de pensée : suppression de postes de policiers aux US :
http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/la-police-d-oakland-dans-la-27454
Et, de façon logique, un PDG qui va créer une milice privée…
J’y pense : voilà la source d’emplois qui peut sauver les US…
en parlant d’emplois US: je vous recommande cette enquete menee durant 2 ans par le Washington Post sur les services secrets americains, et leur expansion apres les attentats du 11 sept.
Pour resumer: il y a aujourd’hui aux US 854 000 personnes travaillant directement (institution publique) ou indirectement (compagnie privee) pour les services secrets americains (cad tous ces gens ont un acces a des donnees classees secret defense). En lisant l’article , on se rend compte que ca fait beaucoup de gens payes pour pas grand chose. Au moins ne sont-ils pas chomeurs … (serait ce la le veritable but de cette extraordinaire expansion des services secrets ?).
@romain: « La Stasi comportait donc 286 000 agents, qui constituaient une surveillance très présente et très efficace. » http://fr.wikipedia.org/wiki/Minist%C3%A8re_de_la_S%C3%A9curit%C3%A9_d'%C3%89tat
286000 pour 16mio d’hab. = 1 agent pour 56 hab. (y compris agents non-officiels)
854000 pour 310mio d’hab. = 1 agent pour 363 hab. (non compris agents non-officiels)
Les ricains ont encore un petit effort à fournir. Je les sens capables d’y arriver… 🙂
quelqu’un a des nouvelles de Crapaud ?
est-il dans la « vase » en train de fomenter au lieu de commenter ? 😉
Bien vu.
J’ai pour ma part perdu Tartar…
Et m’en suis fait un au plateau des Milles Vaches… Je ne peux même pas vous décrire… J’essaie.
Savoureux comme une viande vraie qui ne fond pas à la cuisson, généreux au point de ne plus pouvoir se lever de table, les engrédients parfaits et toutes les sauces à l’avenant… La Limousine est ma vache sacrée…
Au point qu’il méritait de ne pas prendre les entrées de foie gras et ris de veau par sa suffisance.
(pour couper court à toute rumeur, sachez que je m’offre un resto par mois, mais un bon)(et parlerais de ris de veau quand j’aurais cinq minutes)
Bon, sinon, si Crapaud a été actif en juillet-août, il doit être en vacances.
cette fois on dira pas « mort aux vaches ! » ;
et longue vie à Crapaud !
Des organismes de HLM piégés par des produits financiers toxiques
LEMONDE.FR avec AFP | 01.09.10 | 07h52 • Mis à jour le 01.09.10 | 09h20
Sur les 151 organismes HLM contrôlés par la Miilos, 34 (22,5 %) étaient concernés en 2008 et 27 (15 %) en 2009 par ces produits financiers à haut risque du type « subprimes ».
Les collectivités locales ne sont pas les seules à avoir eu recours aux emprunts toxiques. Les bailleurs sociaux se retrouvent aussi piégés par ces produits finanicers risqués. La dette des organismes HLM, qui ont souscrit des emprunts dits toxiques auprès des banques, atteint les 7 à 8 milliards d’euros, selon le rapport de la Mission interministérielle d’inspection du logement social (Miilos), dont fait état La Tribune mercredi 1er septembre […] ces produits financiers à haut risque du type des « subprimes », liés à des indices hautement volatils et qui peuvent entraîner de fortes hausses des taux d’intérêts pour les collectivités, selon le rapport cité par La Tribune. […] Source et texte intégral : http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/09/01/des-organismes-de-hlm-plombes-par-des-produits-financiers-toxiques_1405096_3234.html
J’adore ces journalistes qui n’expliquent pas comment :
Je n’ai pas les détails mais je vais tenter de vous expliquer la chose.
Tout ceci ressemble à l’affaire Enrico Macias avec la Landsbanki
Il me semble que ces HLM ont fait des montages d’ Equity release, je m’explique : ils ont du donner en garantie leur parc HLM d’une valeur de 100 par exemple pour avoir un prêt de 90, mais sur les 90 seulement 40 était en cash et disponible le reste c’est à dire les 50 a été placé sur ces magnifiques obligations américaines qui étaient censé produire beaucoup d’intérêts pour rembourser en partie le prêt de 100.
Seulement voilà, ces obligations ne valent plus rien et ne rapportent plus rien non plus, et nos gentils HLM se retrouvent à devoir rembourser 100 alors qu’en définitive ils n’ont touché que
40….
Elle n’est pas belle la finance…………
Jamais encore autant de faillites qu’en juillet et août
Belga
http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/606523/jamais-encore-autant-de-faillites-qu-en-juillet-et-aout.html
Aujourd’hui plus qu’hier, et bien moins que demain (parole de poète …et de trader).
Les dépenses de construction ont baissé de 1,0% en juillet aux Etats-Unis, un recul plus marqué qu’anticipé qui les ramène au plus bas depuis 10 ans, montrent les statistiques publiées mercredi par le département du Commerce.
A 805,2 milliards de dollars en rythme annualisé, les dépenses du secteur reviennent à leur plus bas niveau depuis juillet 2000.
Les dépenses de juin ont en outre été révisées à la baisse, affichant désormais un recul de 0,8%, contre une hausse de 0,1% annoncée initialement.
Les économistes et analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une baisse de 0,5% des dépenses en juillet.
et WS en hausse de 3 pct !! ?? que passa ?
Rien. Dernières cartouches de fumigènes.
On comptera les morts quand la fumée sera dissipée.
WS …3% 😀 après boursorama indice ISM manufacturier en hausse, » contre toute attente » 56,3 au lieu 53 attendu ». Fumée du canon de midi ?
Wall Street : l’ISM sert de prétexte au laminage des vendeurs
« Le chiffre ressort en effet au-dessus des prévisions mais sans que le différentiel (56,3 en août, contre 55,5 en juillet) apparaisse supérieur à la récente révision à la baisse du PIB américain au second trimestre (1,6% contre 2,5% estimé initialement).
Mais surtout, ce seul ISM éclipse complètement la chute de -11,5% des ventes d’automobiles au mois d’août (ce qui devrait plomber ce même ISM au cours des prochains mois) puis la baisse inattendue de -1% des dépenses de construction au mois de juillet aux Etats-Unis (contre -0,5% anticipé).
Plus surprenant encore, les indices US n’avaient pas bronché vers 14H en découvrant que le secteur privé américain avait détruit 10.000 emplois -au lieu d’en générer +20.000- au mois août, d’après l’enquête mensuelle du cabinet de services aux entreprises ADP.
A deux jours de la parution des statistiques officielles de l’emploi, il y avait matière à conforter les anticipations les plus pessimstes en matière d’activité économique. »
Dans le journal de 19h de France Inter hier, le présentateur voyait même dans cette hausse de la bourse le signe – après avoir évoqué une saison touristique épatante, sans que l’on comprenne bien le lien entre les deux – que la crise est derrière nous… On n’a pas fini de rire.
WS en hausse, c’est juste la rentrée, il va y avoir du pigeon à plumer, il faut pour cela commencer à semer un peu de grain, ensuite il n’y a plus qu’à ramasser.
Notez que lorsqu’on voit la reprise US, on peut se dire que les actifs douteux de nos chères banques ne sont pas prêts de revaloir un jour quelque chose.
Si on regarde les 50 milliards de Natixis, ils valent combien à la vente réellement aujourd’hui
5 milliards, ?????????
Il y aurait donc à passer rien de moins que 45 milliards de pertes pour le petit écureuil qui mord pour tout petit découvert client…
Sortie de crise !
Lamy : au vu du commerce mondial, « on est en sortie de crise »
Hausse du chômage en Espagne, fin des contrats saisonniers
« …Toutefois, le gouvernement affiche toujours un certain optimisme pour le long terme, tablant sur une reprise du marché de l’emploi. « Les chiffres du mois d’août nous montrent que la situation se stabilise et, dans les prochains mois, nous pourrions avoir de meilleures nouvelles », a déclaré à la radio la ministre de l’Economie, Elena Salgado, après la publication de ces chiffres.
« L’emploi va repartir. Nous sortons de la crise. »… »
Le peuple espagnol est patient. On pourrait tout aussi bien dire : « l’automne et ses nuages vont revenir. Nous sortons de l’été. »…
C’est un rebond technique d’un jour, d’une ampleur classique dans un marché baissier. On voit même des plus gros rebonds lorsque ça krache grave. A moyen terme, ça continue à puer pour les détenteurs d’actions.