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226 réponses à “Le temps qu’il fait, le 27 août 2010”
Twitter Trackbacks…
…
Concernant l’Afghanistan, il faudrait peut-être revenir à quelques principes de base.
Parmi ces principes, je rappelle que Robespierre disait le 2 janvier 1792 :
« La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d’un politique est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à main armée chez un peuple étranger pour lui faire adopter ses lois et sa Constitution. Personne n’aime les missionnaires armés. »
(François Furet, Denis Richet, La Révolution française, Hachette Pluriel, page 149)
Je n’ai pas de sympathie pour Robespierre, mais je reconnais que, sur ce point précis, il a prononcé des phrases toujours d’actualité.
BA
Tout stratège sérieux sait que les guerres ne se gagnent pas à l’extérieur, à moins de mise en place de génocides. Sinon l’envoi de troupe n’est efficace qu’au gain de temps qui peut se compter en mois, années, ou dizaines d’années, mais, ce qui est toujours ceci de pris. Payé en mort de soldats, certes, et tristes, si vous oubliez qu’un soldat n’est fait que pour être sacrifié. B.A.Ba en politique.
L’Afghanistan c’est en plein milieu de toutes sortes de routes, placé entre Russie, Chine, Iran et Pakistan. La sortie temporaire de tout ce qu’on voudrait sortir de là, pour le monde transatlantique, c’est le Pakistan … tant qu’il est tenu lui-même
Quand au pavot, n’oublions pas que les profits sur produits dérivés se retrouvent surtout dans le monde occidental. Chiffre d’affaire en milliards de dollars. Je ne sais pas ce qu’on finance avec tout ceci, mais l’intérêt financier recommanderait d’étendre la culture de la petite plante. Après quoi, peu importe de dire que « c’est pas bien », avec le désordre Afghan qui perdure, le trafic ne peut que s’amplifier.
la morphine,
qui est un médicament anti-douleur très efficace, et que notre médecine utilse pour soulager les douleurs extrêmes, insoutenables
n’est-elle pas extraite de l’opium, lui-même issu du pavot ???
N’est ce pas arrivé dans notre beau pays lors de la conquête de la Gaule par la romains ?
Oui, mais le peuple afghan est en train de basculer, petit à petit.
Après 9 années de présence des armées étrangères, le peuple afghan est en train de basculer.
Le peuple afghan considère de plus en plus les armées étrangères comme des troupes d’occupation.
Le peuple afghan considère de plus en plus les Afghans qui travaillent avec elles comme des collabos.
Le peuple afghan considère de plus en plus les talibans comme des résistants.
Ce basculement est très très dangereux.
Peut-être aurait-il fallu les laisser tranquilles, BA.
BA
Ben c’est dangereux pour qui ? La politique occidentale et sa crédibilité ? Le peuple Afghan a raison : troupes d’occupation, les résistants sont effectivement des résistants … etc
Euh BA, le peuple a toujours considéré les armées étrangères comme des armées d’occupation. C’est quoi ce vôtre « de plus en plus » ou « en train de basculer »? Les afghans jetaient des fleurs au passage des chars US mais commencent à jeter des tomates?
Les interventions militaires – on peut parler de guerre – poursuivent des objectifs variés, il ne s’agit pas uniquement de donner au pays une structure à l’occidentale, il ne faut pas prendre les gouvernements occidentaus pour l’armée du salut. L’Afghanistan en tant que territoire n’intéresserait personne, si ce pays ne serait pas un enjeu géopolitique; il y a d’autres raison pour que l’on se bat dans ce paysage hostile à tout égard, mais dont je ne parlerai pas dans ce blog. Le problème est l’opinion publique. Cette guerre ressemble à celle de Vietnam, les militaires savent qu’ils ne pourront la gagner. Il s’agit maintenant d’assurer durablement une présence occidentale, c’est tout.
Réponse à « Moi » :
Non, le peuple n’a pas toujours considéré les armées étrangères comme des armées d’occupation.
– Dans le peuple, il y a des citoyens qui font le gros dos, qui n’interviennent pas, qui ne prennent pas parti, qui attendent que ça passe.
– Mais il y en d’autres qui choisissent la collaboration avec les armées d’occupation.
– Mais il y en a encore d’autres qui choisissent la résistance contre les armées d’occupation.
C’est souvent comme ça dans notre histoire.
On retrouve souvent ces 3 attitudes possibles.
Je suis en train de lire la « Guerre des Gaules », de César.
César écrit que certaines tribus gauloises ont choisi de résister à l’envahisseur romain.
D’autres tribus gauloises ont choisi de collaborer avec l’envahisseur romain : la tribu des Rèmes, la tribu des Trévires, la tribu des Lingons.
Je pensais que les Lingons allaient être dans la première catégorie, pourtant.
C’est bien connu, le Lingon dort.
@BA: Je vous cite:
– « le peuple n’a pas toujours considéré les armées étrangères comme des armées d’occupation »
– un peu plus loin : « Mais il y en d’autres qui choisissent la collaboration avec les armées d’occupation »
La moindre des choses dans une argumentation c’est de rester cohérent. Si le peuple ne considère pas une armée étrangère comme une armée d’occupation, pourquoi parler vous un peu plus loin de collaboration avec une armée d’occupation?
Votre lapsus montre bien qu’une armée d’occupation reste une armée d’occupation et peu importe que le peuple collabore avec elle ou pas. Ce sont deux choses sans lien: une partie du peuple peut résister à une armée autochtone ou collaborer avec une armée d’occupation (étrangère). Par exemple, les chouans royalistes résistaient en 1792 à une armée autochtone et une bonne partie des français de 40-44 ont collaboré avec l’armée d’occupation allemande.
Pour reprendre le cas afghan, vous vouliez sans doute dire qu’une part de plus en plus grande du peuple afghan ne collabore plus et même résiste à l’armée d’occupation américaine. Mais même sur ce point, j’ai un doute. Je pense que la très grande majorité des afghans étaient hostiles dès le départ à l’armée d’occupation américaine. Ce qui « évolue » dans cette guerre, c’est que l’armée américaine piétine militairement. Ensuite seulement, on nous donne comme raison officielle à cet échec que l’hostilité de la population est incompréhensiblement de plus en plus grande.
Désolé d’avoir l’air de chipoter mais les mots sont importants dans cette affaire. Ils nous font le coup à chaque fois (vietnam, irak, etc), selon la propagande officielle: d’abord les gens accueillent une armée libératrice puis y’a de la résistance sporadique puis lorsque la résistance n’est pas exterminable militairement c’est que la population devient de plus en plus hostile. La réalité est évidemment que les gens ne sont jamais contents de voir arriver des militaires étrangers (sauf éventuellement lorsqu’ils sont déjà occupés par une autre armée étrangère), qu’il y a toujours de la résistance et que parfois on perd des guerres contre cette résistance.
concernant le pavot, à lire et à relire:
http://www.dedefensa.org/article-les_guerres_de_l_opium_ou_l_ecrasement_de_la_chine.html
http://www.dedefensa.org/article-la_chine_en_enfer_pillages_et_genocides_blancs.html
comme pour la séparation publique/privé, à des niveaux supérieurs, la séparation légal/illégal n’est pas pertinente, les collusions entre politique et narcotrafic ne sont plus à démontrer que pour les naïfs.
La question que je me pose de temps à autre à propos du régime chinois :
– et si l’objectif caché de la dictature communiste était l’effondrement du monde occidental capitaliste ? Une stratégie qui consisterait à maintenir artificiellement son existence et sa consommation le temps suffisant pour s’armer, accroitre son efficacité industrielle, intégrer les plus hautes connaissances scientifiques jusqu’au moment où elle lâcherait tout, n’ayant plus besoin d’exporter.
Une guerre qui serait gagnée sans un seul coup de feu et qui n’autoriserait même pas l’occident à se lancer dans une véritable guerre les forces en présence étant définitivement en faveur de l’Empire du Milieu ?
Possible, mais les banques et fortunes chinoises sont très exposées au risque en dehors de leurs frontières.
la Chine a croqué avidement dans la pomme comme les USA avant eux, et on voit bien que c’est juste de la gourmandise dans les 2 cas, sans arrière pensés tellement le processus est naturel.
Bingo, vous avez gagné cher Alainloreal, je partage cette vision.
Ce n’est pas une stratégie de destruction de l’occident programmée , c’est une stratégie de développement du pays , mais le résultat sera le même , car lorsqu’il faudra alimenter toute la population chinoise , la chine cessera d’exporter , et ceci est pour dans très peu de temps maximum 10 ans , nous verrons alors une énorme inflation en occident , un manque de tout…matières premières et transformées….la chine aura simplement avalé toute la production de la terre et il faudra rebatir nos usines.
C’est le principe employé par les commerçants qui organisent la pénurie temporaire pour faire remonter les prix. Ceci est très dangereux il faut s’y préparer car le rapport de nombre entre les populations créera ce manque.
Bisous à tous.
@Buddy l’Oréal
Plutôt ok avec totem.
Vous, si raisonnable, n’allez tout de même pas vous mettre aussi au délire vulgaire sino-maniaque, pékino.parano ou shangaïo-romprisationiste!
C’est à peu près aussi « pertinent », ou éventuellement falsificateur, que de dire que les islamistes veulent la mort de la chrétienté pour s’installer en Occident et à Rome, alors qu’ils cherchent juste à prendre le pouvoir dans le monde islamique et surtout en Arabie Saoudite.
Les gouvernements chinois, aujourd’hui comme hier et demain cherchent juste à se maintenir et à préserver leurs frontières millénaires et, accessoirement, à se développer en permettant pas ailleurs une hausse de niveau de vie, pas forcément illégitime, à plus de 20% de la population mondiale.
Qu’ils aient des revendications tout aussi légitimes quant à leur environnement stratégique, sacrément mis à mal pas l’empire US, ou leur approvisionnement énergétique me paraît la moindre des conditions de la défense de leurs intérêts nationaux.
Pas besoin de brandir de phantasmatiques visées pan-chinoises du PCC, là où ne gît que l’angoisse de dirigeants US dépassés par la vitesse vertigineuse de l’effondrement de leur empire à peine adolescent, et pourtant au sommet de sa puissance militaire et de sa domination unilatérale.
Ils n’ont aucune prise sur le pouvoir chinois, autre que militaire bien sûr, et restent du coup les seuls authentiques facteurs de déstabilisations, de la Chine comme du reste et monde.
Bertrand, non.
La Chine réussit à peine (voir les augmentations de salaire minimum de 20%)(salaire mini de la zone la plus « riche » : 129 USD/mois) à avoir une paix sociale en dictature grace à la promesse des dirigeants que chacun, dans le peuple « communiste », vivrait comme un américain. (les pauvres)
Hors, vu la conjoncture, ça branle au manche.
Je serais un dirigeant chinois qui veut sauver ses fesses, je dirais à mon peuple : « voyez comment sont devenus les ricains. Ce n’est plus un exemple à suivre ». Quoique, ils peuvent aussi fuir n’importe où, ils sont suffisamment riches pour cela.
Mais… les dirigeants ont besoin des US. Et donc, éviter d’entrer en guerre avec eux. Malgré les petites piques lancées contre le peuple chinois aux US, qui ne servent que de chantage pour bien faire sentir aux dirigeants qu’il y a une menace potentielle.
Rappel : début 2009, les US ont menacé de révéler les contenus des comptes off-shore des dirigeants chinois. Avez-vous entendu parler d’une suite..???
Hhmm.. Bertrand, autre précision :
L’inflation viendra de plusieurs facteurs dont une chute du dollar ainsi que de la spéculation style « après moi, le déluge ».
Pour preuve, la Chine vient de changer de politique de déversement d’argent dans les circuits.
Ce qui, en relevant les salaires minimaux, va rogner sec les marges de la classe moyenne.
Elle va donc dépenser moins et diminuer la consommation intérieure. Comme aux US.
Ils devraient ainsi se retrouver avec une deuxième vague de mise au chômage. Mais dans quelle proportion et avec quels soulèvements?? Faut voir.
Para year, je me demande quel sera le nombre d’inscrits en fac à la rentrée aux US. Vu que la moitié des prêts étudiants n’était pas remboursée sur la précédente année scolaire…
S’ont bien fait de virer les profs de façon préventive.
L’Occident a ouvert un boulevard pour permettre à un pays, ou à une région du Monde de prendre le dessus.
C’est le manque total de stratégie – la science des conflits – la perte de tout sens dialectique et conséquement l’abandon de tout choix tactique sur le long terme, qui ont ouvert toute grande cette porte.
Les dirigeants des entreprises pensent à leur bonus de fin d’année et les politiques à leur réélection ou à leur transfert dans les grandes entreprises.
Le court terme est devenu en Occident la règle du temps.
Comme dit la sagesse populaire : « après moi le déluge ».
shangaïo-romprisationiste!
Tain! Le mode T9 d’un Nokia sur un Massey Fergusson, ça génère des trucs bizarres! Pourtant bien fabriquée en chine c’te breloque de m…
Les improbables lecteurs auront rectifié d’eux-même.
euh… « conspirationniste ».
@ Vigneron :
Ils y sont déjà au pouvoir, en Arabie Saoudite. Cela s’appelle le wahhabisme (et non le wazzabisme, doctrine du wazzzaaaaaaaaaaaaa !!!!).
« Je ne reconnais plus personne en Massey Fergusson… »
@zébu
Je suis pas sûr que tous les potes de Ben Laden, ou des frères musulmans d’Égypte ou d’ailleurs soient d’accord avec votre assertion…
Mais bon, on est d’accord, les fins stratégiques et les intérêts croisés rendent tout jugement rapide un peu péremptoire dans ce domaine obscur et obscurci à loisir et à volonté…
@ Vigneron :
Lol ! Ben Laden, justement, était de nationalité saoudienne !!
Quant à ses potes, financés, comme lui, par les Saoud et la CIA, depuis lurette.
Les Frères Musulmans, un peu plus compliqué mais originaire aussi non pas du salafisme politique actuel mais bien de l’islamisme rigoriste qu’est le wahhabisme (issu du hanbalisme, une des quatre écoles de pensée religieuse islamique du sunnisme).
Eux aussi appuyés par la CIA et les Saoud, pour lutter contre les mécréants laïcs que sont Nasser en Egypte et le FATAH de Yasser Arafat en Palestine (le Hamas est une branche des frères musulmans en Palestine, financé d’ailleurs au départ par Israël pour contrer l’OLP et le FATAH).
Bref, beaucoup de chemins vont à Ryad et à Washington mais les ‘Golem’ se sont retournés depuis contre leurs anciens ‘maîtres’.
Paul Jorion parlait de l’Afghanistan : un paquet « d’arabes » comme disent les afghans sont revenus en Arabie Saoudite après 2002, puis y sont repartis. Comme Ben Laden.
Roosevelt, juste avant sa mort (devait plus avoir toute sa tête), avait scellé un pacte avec les Saoud : pétrole contre protection. Depuis, ce pacte est toujours tenu. Tant que les Saoud livreront du pétrole. Or, le pétrole commence à se tarir …
Dernière précision : les saoudiens ne sont pas ‘respectés’ que pour leur argent par les musulmans. Ils sont aussi les gardiens auto-proclamés des lieux saint. La belle affaire (dans tous les sens du terme) …
@zébu
C’est bon, je sais tout ça, et même un peu plus. Tu me prends pour une buse?
N’empêche qu’une partie importante du discours « extrémiste » autour de la mouvance Al Qaïda – comme on le sait tous, créature étatsunienne plus ou moins autonomisée et aujourd’hui largement en veilleuse – tournait autour de la libération des lieux saints profanés par la volonté des Saoud lors de l’installation de l’armée US en 1990 pour la première guerre du golfe.
C’était l’argument officiel du « retournement » du brave combattant contre l’ogre russe Ossama Ben Laden, ce membre de l’éminente famille alliée de la famille Bush sur le secteur pétrolier saoudien comme au sein de l’entreprise Carlyle.
Personne n’est dupe. L’Islam a été l’arme de guerre majeure des US dans la région « pétrolifique », de l’offensive anti-Nasser à celle contre les velléités « souverainistes » en Iran, en passant par les attaques anti-baassistes en Irak ou en Syrie, voire en Palestine ou au Liban, et bien sûr en Arabie. Il fallait à tout prix bloquer toute tentative d’émergence d’une « Nation Arabe » ou pire « Pan-Arabe »quelque peu laïque et « indépendante », des intérêts US évidemment. L’expérience Nasser avait été bien retenue par les stratèges du Pentagone ou du Dpt d’État.
Ce sont bien brulé les doigts (Iran) mais je suppose qu’ils considèrent que le bilan est encore globalement positif…
Surajouter là-dessus le concept huttingtonien de « choc des civilisations » et faire du supplétif Ben-Laden, ou Ben-Ariston, ou Ben-Whirlpool l’ennemi public Numéro Un, fallait oser. Ils ont osé. Ca a marché. Applaudissements nourris svp.
Alors aujourd’hui l’ogre chinois….
Dernières choses à propos de l’Afghanistan. En 2009, James Jones, le conseiller en sécurité nationale du Président Obama, ancien général de Marine, a fait une déclaration, enterrée opportunément par les aimables médias étasuniens, sur l’évaluation de l’importance du danger représenté actuellement par Al Qaïda en Afghanistan. Jones a déclaré au Congrès, « La présence d’Al Qaïda est très réduite. L’évaluation maximale est inférieure à 100 exécutants dans le pays, aucune base, aucune capacité à lancer des attaques contre nous ou nos alliés. »
James Jones, le patron du National Security Council, reconnaît alors qu’il n’y a pratiquement personne d’Al Qaida en Afghanistan, ni même au Pakistan. Peut-être serait-il temps d’une explication plus honnête de nos dirigeants politiques sur la véritable raison de l’envoi d’autres jeunes en Afghanistan, pour mourir en protégeant les récoltes d’opium (estimées à 94% de la récolte mondiale).
A noter que certains soupçonnent fortement que la base de Camp Bondsteel, quartier général de la Multinational Task Force-East de l’OTAN, camp géant de 3600 Ha en zone américaine au Kosovo soit utilisée pour l’acheminent d’opium afghan avant distribution par la mafia kosovare, principalement en Europe occidentale. Mais bon, là on est sans doute dans la littérature d’anticipation et dans le délire conspi.
J’ai écris ça ici il y a un moment…
La Chine ne cherche pas à abattre l’occident, néamoins prendre une bonne revanche lui ferait plaisir.
Elle a trouvé une méthode efficace pour pomper l’industrie occidentale plus rapidement que le Japon ne l’avait jamais fait.
Et grace à qui? Tonton Bush! Bien aidé par Clinton…
Et leur néolibéralisme qui leur explose à la gueule en ce moment…
Je ne m’explique pas pourquoi les USA sont tombés dans ces erreurs qui étaient déja reconnues depuis longtemps et une des causes, pas la seule, de 1929.
On oublie l’implosion de l’Europe aprés 1918 qui favorisa le big bizness de l’époque.
Les USA était la Chine de l’Europe et a finit par avaler les industries allemandes.(Standart Oil,IG Farber, etc…) D’ou Hitler et le nationalisme nazi. Mais la paupérisation de l’Europe entraina une peur du communisme (bolchevique) et une surproduction aux USA qui ne pouvait pas etre absorbée par des prolétaires trop mal payés. Et dépression en 1931. D’ou Keynes, Roosevelt, etc…
Ce qui peut atteindre désormais l’Allemagne, et la Chine!
C’est pourquoi Jorion dit que la Chine soutient le dollar et l’euro…
Pardi!
@izarn
Ok globalement. Mais ne pas oublier que l’Europe reste une véritable « zone occupée » par les US et que la Chine, même soit disant communiste, voire surtout, reste pour l’empire occidental un vaste ventre mou, pour l’instant magnifiquement exploité et drastiquement cerné par les camps militaires US.
Ce n’est pas le géant aux pieds d’argile chinois que craint le pentagone ou Wall Street, bien au contraire, et la nécessité économique du moment comme depuis quinze ans le prouve amplement. Mais l’éventualité d’une coopération solide sino-russe a objectivement de quoi les faire trembler.
La Russie est plus dangereuse aujourd’hui que jamais pour les oligarques US.
Amha. 🙂
D’autant que, comme on dit au milieu de son rang de vigne, l’Empire US « n’a jamais été aussi près du bout… »
Les pâtes riches ;cinq œufs frais au kilo.
Et pas d’oeuf félé ! 🙂
Les premières phrases de votre intervention, pleines des sous-entendus, me choquent et me surprennent venant d’un homme dont le discours se veut posé et réfléchi.
Parlant manifestement de l’expulsion des Roms sans jamais prononcé ces mots, vous dites : « S’occuper de ces choses là de cette façon là conduit à la catastrophe, il faut se pencher sur l’Histoire… »
Mr Jorion, plutôt que de vous cacher derrière des périphrases, explicitez franchement votre pensée s’il vous plaît. Ces « choses là », on devine de quoi vous parlez, cette « façon là », il faudrait dire clairement si les manières de faire du gouvernement vous ont heurté, si oui, les dénoncer clairement. Quant à « l’Histoire », ne me dites pas que vous ne faisiez pas allusion à la période nazie…
De tels sous-entendus vous décrédibilisent lourdement. Sur le fond, c’est à dire sur le principe d’expulser des étrangers dans une telle situation, selon les lois de la République, ou bien vous l’acceptez ou bien vous militez pour changer la loi. Ou mieux, faites-vous élire au Parlement ou encore mieux, à la Présidence.
Vous n’êtes peut-être pas familier du blog, si vous l’êtes, vous avez pu constater qu’il y a certains sujets dont je ne parle qu’avec une immense retenue. Ce sont les mêmes dont je ne pourrais parler qu’avec beaucoup d’émotion. D’après ce que j’ai pu voir et entendre de Lacan, il était comme moi dans ces cas-là. Je l’en admirais. Mais, tous les goûts sont dans la nature, j’en conviens.
La remarque est intéressante. L’avantage et l’inconvénient (ou l’inverse) de la périphrase est qu’elle laisse une vaste place à l’imaginaire du récipiendaire.
Donc, juste pour information, mon but n’est pas de lancer un débat je n’ajouterai rien à ce message, j’ai personnellement associé la phrase incriminée davantage à la décision de la Hongrie d’offrir la double-nationalité aux personnes d’origine hongroise vivant dans les pays limitrophes, qu’à l’expulsion systématique des quelques roms en situation irrégulière en France, qui n’est – sans minimiser les inconvénients que cela entraîne pour eux – qu’une de ces mesures de communication de type boîte à fumée aux effets temporaires, la Roumanie devant entrer dans l’espace Schengen en mars prochain.
Par contre, faire joujou avec la nationalité dans les pays ex-satellites soviétiques m’inquiète infiniment plus si l’on se réfère à l’histoire.
Nous appellerons émotion une chute brusque de la conscience dans le magique.
[Jean-Paul Sartre]
mais
Le plus beau sentiment du monde, c’est le sens du mystère. Celui qui n’a jamais connu cette émotion, ses yeux sont fermés.
[Albert Einstein]
Au commencement était l’émotion.
[Louis-Ferdinand Céline]
et
Sans émotions, il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement.
[Carl Gustav Jung]
et
Toutes les grandes découvertes sont faites par ceux qui laissent leurs émotions devancer leurs idées.
[C. H. Parkhurst]
mais
C’est le mérite de la science, d’être exempte d’émotion.
[Oscar Wilde]
Si l’émotion est une ivresse, la passion est une maladie qui résiste à tous les moyens thérapeutiques… c’est un enchantement qui exclut l’amélioration morale.
[Emmanuel Kant]
donc
Amour. A proscrire complètement. Il ne va jamais sans émotions. Les émotions nuisent à la régularité.
[Alexandre Vialatte]
et puis
Les émotions des gens qu’on a cessé d’aimer paraissent toujours un peu ridicules.
[Oscar Wilde]
et
Les pensées, les émotions toutes nues sont aussi faibles que les hommes tout nus. Il faut donc les vêtir.
[Paul Valéry]
L’homme se sent tellement passager qu’il a toujours de l’émotion en présence de ce qui est immuable.
[Madame de Staël]
et
Chez la plupart des hommes, le calme est léthargie, l’émotion fureur.
[Epicure]
voilà pourquoi
Les diplomates trahissent tout excepté leurs émotions.
[Victor Hugo]
et pourtant
Les émotions sont faites pour être partagées.
[Marc Levy]
Celui qui aime la gloire met son propre bonheur dans les émotions d’un autre. Celui qui aime le plaisir met son bonheur dans ses propres penchants. Mais l’homme intelligent le place dans sa propre conduite.
[Marc-Aurèle]
L’émotion est le moteur du changement, et la joie son essence.
@erreipg
Si Paul Jorion s’exprime qu’avec une immense retenue, c’est pas vraiment mon cas. Et voyez vous, pour être franc, je n’ai même pas pu encore visionner le « vendredi » du jour, n’arrivant pas à lire les vidéos dailymotion sur mon nokia quand je suis sur mon tracteur, comme aujourd’hui.
Néanmoins un commentaire tel que le votre m’autorise à vous répliquer sans passer par la case départ. Et quitte à finir à la case prison, je vous avouerai que vos mots me déplaisent, que votre expression me déplait, que ce qui émane sur ce blog à travers votre post me déplait. Bref que vous me déplaisez. Et c’est le plus charitable des euphémismes dans ma bouche.
Que vous vous en gaussiez ne me chaut pas le moins du monde, je tenais à vous le dire.
Si le ton ou, en l’occurrence et surtout – arrêtez avec les reproches tartufesques sur la forme soi-disant insupportablement allusive! vous ne trompez personne… -, les opinions du tavernier n’ont pas l’heur de vous plaire, qu’à cela ne tienne! Les « bonnes adresses » du web ne manquent probablement pas dans votre petit bottin gourmand personnel. Ne comptez pas sur moi pour vous en donner de nouvelles, je ne fréquente pas ce genre d’établissement.
Précisément pour ne pas y faire de fâcheuses rencontres. Comme celle que j’essaye en ce moment même d’abréger, de peur de devoir lâcher quelques saillies qui ne pourraient que déplaire, forcément, à notre dévoué modérateur…
Vous pourrez aller raconter fièrement à vos semblables que, à défaut d’avoir pu faire perdre son flegme à l’hôte de ce lieu, vous aurez réussi à faire sortir du bois, si ce n’est de ses gonds, un de ses pitoyables menus dévots…
Je ne vous salue pas. Faut pas pousser non plus.
PS : Je n’ai pas parlé du « fond » de l’affaire, mais sachez bien que c’est à dessein. Le sujet ne mérite pas d’être évoqué avec vous, ni galvaudé dans un échange médiocre; médiocrité imposée par votre intervention, tant dans son style que dans son « esprit ».
hum Pierre, c’est vraiment dommage, marc levy… au milieu de tant de pointures!
@méthode
C’était volontaire je pense de sa part. Une sorte de pied de nez pour préserver l’émotion… La tienne en tout cas! 😉
Et pis ya pas photo, le pauvre sert vraiment de faire-valoir. Quelle nullité sans nom.
Pourtant, Vigneron, peut-être devrais-tu te lâcher de temps à autre… Même chose pour Jorion, d’ailleurs.
Parfois, ça fait du bien.
Ceci sans vouloir des échanges trop tendus, bien sûr. Juste une radicalisation normale en temps mauvais, c’est tout.
Ha oui… Vous avais-je dit que j’avais fait un stage de gestion de conflits, para year..???
Vaste blague. Si on réfléchit. Mais ça « rassure ».
@yvan
Moi, plus je vieillis, plus j’essaye de gérer les conflits – ce qui veut dire simplement ne plus les éviter! – et plus ils se finissent vite…mal… et violemment… 🙂
@vigneron: vous êtes un agriculteur remarquable. Dailymotion sur votre tracteur, votre culture, de gauche, etc. S’ils sont tous comme vous, je me mettrais bien à m’occuper de terres et de bêtes (comme disait Jacques Brel dans un fameux film).
@moi
Croyez pas ça. Je me fais royalement chier dans les réunions professionnelles. D’ailleurs j’y vais plus. Des occasions de me fâcher en moins. Et pis à force de faire l’esprit fort, plus beaucoup « d’amitiés » dans le milieu… le tri est fait. Sévère. 🙂
– Concernant les médias libres occidentaux, je suis bien d’accord avec Paul, leur travail de fond est plus que décevant et je me demande sincèrement si on peut encore dire qu’ils servent la démocratie tellement ils endorment les citoyens. Ils pratiquent l’infotainement, ils sont influençables les uns les autres (contagion de l’info et manque de personnalité), ils sont autocentrés (les médias parlent des médias) et ils éloignent les citoyens des analyses de fond par ailleurs fondamentales pour pouvoir se faire une opinion. Ils poussent au nivèlement par le bas.
– A propos du désir de démocratie en Occident et de la dictature chinoise, cela me fait penser à l’échec patent des démocraties de masse incapables d’éveiller les consciences et juste capables de pratiquer une propagande de type conservatrice (dormez tranquille braves gens). Platon a dit en son temps qu’il n’imaginait pas qu’une démocratie soient viable dans cité de plus de 5000 habitants tout simplement car il se rendait compte que, plus on est, plus il est difficile de se mettre d’accord. Voilà encore une raison que me pousse vers néomalthusianisme, car j’aime la démocratie, et la masse ne peut mener qu’au communautarisme sauf à avoir une conscience supérieure, telle que : ‘je suis une être humain avant de faire partie de quelque famille que ce soit’. Je suis profondément anti partisan. Concernant le néomalthusianisme je ne prétend pas savoir combien il faudrait être mais je sens que nous sommes trop … peut-être parce que je suis belge …
– Concernant l’attitude de la Chine sur la scène internationale, je suis bien d’accord, ce sont les seuls à être matures. Ce sont aussi les seuls à sembler conscients des Limites à la Croissance aux vues de leur stratégie d’acquisition. Cela dit, ils ont aussi leurs schizophrénies et leurs incohérences. A en vouloir trop ils commencent à se retrouver dans les mêmes travers que les USA, ils doivent commencer à importer du charbon en masse à cause d’une politique énergétique fuite en avant, le parc auto a explosé dans des proportions dingues alors que faire une développement moderne autour de la petite reine (dans les centres villes au moins) leur aurait permis un développement bien plus intelligent), etc.
Pour te réponde à la question d’avant honnêtement, je ne sais pas(si un peu mais c’est tellement complexe… plus on apprend plus on sait qu’on en sait peu), on peut maintenir une production écologique et intensive mais pas partout, la chimie permet une régularité des rendements et de corriger les sols pauvres, seuls les zones historiquement riche le resteront (grand ouest français, Sud Ukraine, Nord Est des États Unies, Argentine).
Mais on peut améliorer (et le Cirad est très intéressant, car plus pragmatique que l’Inra, le cirad c’est la recherche pour nos anciennes colonies, l’Inra est un mix entre une culture Française et le modèle international, les OGMs).
Pour faire simple l’agriculture durable c’est toujours un mix élevage culture (y à une synergie, qui dépasse le discourt la viande demande trop de calorie, soyons végétariens) et il faut partir de ce qui ce faisait avant (car dans le temps on s’amusait pas si ça marchait pas on pouvait pas corriger et on était pas paysan pour rigoler sur ces récoltes) et adapter nos connaissances et nos techniques, bref un mix usage (terme moyenâgeux pour le courant) et la technique.
est-ce que je crois qu’on y arrivera, honnêtement faut quelques morts avant de modifier un carrefour…..
Je dis trop honnêtement (à croire que je me défend c’est peut-être vrai).
Le dernier point est vrai, la Chine c’est développer en copiant l’occident plutôt qu’en adaptant ça réalité (l’inde loin d’être parfaite est moins sotte), le terme adulte est simplement du à l’obligation des dirigeants à rester sur le fil, si la croissance ce modère le partie s’effondre, si la consommation se développe le partie s’effondre, il faut que le système reste tel qu’il est, ou était…
Pour mieux comprendre les grandes difficultés qui attendent Sarkozy et les apprentis mécano monétaire, faisons un petit retour en arrière. Si l’histoire des monnaies nous permet de dater la première convertibilité d’une monnaie en métal au début de notre ère, il y a environ 2000 ans, on ne peut réellement parler de Système Monétaire International qu’à partir de l’essor du commerce international, lors de la Révolution Industrielle.
Le Système d’Etalon Or Universel (Gold Standard)
Au début du 19ème siècle, la Grande-Bretagne est en pleine Révolution Industrielle. 1ère puissance économique, commerciale, financière et coloniale du monde, la Grande-Bretagne développe le commerce avec les pays de son empire, et commence à inonder nombre de pays de ses produits manufacturés. Du 19ème siècle jusqu’à la veille de la 1ère Guerre Mondiale, le principe de change établi entre les différentes monnaies est celui de la convertibilité de chacune de ces monnaies en Or, connu sous le nom de système étalon-or universel. Le monde a ainsi profité tout au long de cette période d’une certaine stabilité monétaire. A cette époque, pas de planches à billets ; pas de bulles vertigineuses nourries par du papier !
Le Système d’Etalon Change-Or (Gold Exchange Standard ou GES) de Gênes
1922 – 1936
A la sortie de la Grande Guerre, les pays d’Europe sont ruinés. Les Etats-Unis sont maintenant devenus les premiers créanciers du monde. Longtemps dominés par la puissance économique et financière britannique, ils voient le moment d’assurer leur puissance. Après avoir laissé flotter leur monnaie, qui donne parfois lieu à une hyper-inflation (surtout en Allemagne où les prix ont été multipliés par 1.000 milliards entre 1914 et 1923), les Etats décident de s’entendre pour rétablir une certaine parité entre les monnaies et l’or. Ce sont les accords de Gênes de 1922 sur l’Etalon Change-Or qui permet à un pays d’émettre de la monnaie non plus seulement en fonction de l’or qu’ils détiennent, mais aussi en fonction des monnaies convertibles en or. Cette mesure était d’une extrême gravité car elle doublait la base monétaire (stock d’or + livre et dollar), décuplait la masse monétaire, masse qui se mettait à former une bulle à Wall Street et préparait le krach de 1929. La crise de 1929 et la panique qui en suivit n’eurent pas longtemps à mettre à mort le système de l’étalon change-or. Devant l’ampleur de la crise, les Etats-Unis durent rapatrier leurs avoirs d’Europe. C’est la mort du système de l’étalon change-or de Gênes.
Le Système d’Etalon Change-Or (Gold Exchange Standard) de Bretton Woods
1942 – 1976
Les relations de causes à effets entre le désordre monétaire mondial, et la Deuxième Guerre Mondiale sont établies, et pourtant, à la sortie de la guerre, tous les pays sont d’accords que reconstruction et développement durable devront inévitablement passer par une stabilité monétaire… reposant une fois de plus sur du papier. Première puissance économique et financière incontestée, seuls les Etats-Unis peuvent prendre l’initiative de l’organisation d’un système monétaire international. Juillet 1944, les accords de Bretton Woods signent la création d’un nouveau Système Monétaire International (SMI). Le principe de ce SMI reste le Système d’Etalon Change-Or de l’entre deux guerres. Cependant, à présent, seul le dollar est en mesure d’assumer cette position de convertibilité-or hors de ses frontières. Le dollar est considéré « as good as gold » (« aussi bon que l’or »). Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le « as good as gold » promût le dollar comme monnaie supranationale, et allait dans les faits rapidement remplacer l’or comme étalon de base. Les pays hors Etats-Unis aligneront alors rapidement leur monnaie sur le dollar pour conserver leur parité. Mais les accords de Bretton Woods ne fixent aucune obligation pour le dollar. Ainsi, sur le plan intérieur, les Etats-Unis peuvent pratiquer les « déficits sans pleur », c’est à dire sans forcément se préoccuper de la parité de leur propre monnaie, générant ainsi de l’inflation et un déficit de la balance des paiements américaine. Le dollar perd de sa superbe. Les possesseurs de $ en masse, les saoudiens par exemple (pétro-dollar), inquiet pour l’avenir de leurs $, se présentent aux guichets des banques US, et exigent de l’or à raison de 35 $ l’once. A ce rythme là, bientôt il n’y aura plus d’or dans les caves américaines. C’est évidemment inacceptable pour l’impérialisme US. En 1971, le 15 août, le Président américain Richard NIXON proclamera la suspension de la convertibilité du dollar en or.
La mort du Système d’Etalon Change-Or de Bretton Woods
32 ans après sa création le système ne tient plus. Le dollar a une nouvelle fois été dévalué de 10%, et les Etats-Unis ne peuvent plus complètement assumer leur rôle de monnaie internationale. A cette époque, on est loin du dollar « as good as gold ». En janvier 1976, les accords de la Jamaïque qui marque l’arrêt de mort du SMI de Bretton Woods sont signés : plus aucune règle ne gère les taux de change entre les monnaies. Mise à part quelques accords bilatéraux, chaque pays décide de laisser librement flotter sa monnaie Dans un contexte monétaire où le flottement des monnaies est devenu la règle, et les parités stables et ajustables l’exception, l’Europe a cherché à s’organiser, à se préserver. Après plusieurs échecs du Serpent Monétaire Européen, dont la France a du sortir deux fois en 7 ans, le 13 mars 1979 est créé le Système Monétaire Européen. Celui-ci instituera l’ECU, étalon de mesure (qui deviendra l’EURO, monnaie européenne).
Des deux derniers siècles de l’histoire des changes internationaux, les Etats ont toujours tenté de promouvoir une monnaie nationale au rang de monnaie supranationale (la livre au 19ème Siècle et le dollar au 20ème). Certains économistes, tels KEYNES, ont même proposé une monnaie supranationale au dessus de toutes les autres monnaies. Dollar compris : Le BANCOR. Mais les Etats-Unis n’étaient pas près à perdre le pouvoir monétaire qu’ils tenaient alors à portée de mains. Quoi qu’il en soit, c’est parce que les Etats, depuis la fin de la première guerre mondiale, ont copieusement manipulé les systèmes monétaires internationaux, en remplaçant peu à peu les métaux rares (or et argent), en de la monnaies abondantes, comme bases monétaires, qu’il y a aujourd’hui cette formidable Crise menaçant de tout emporter avec elle.
Bonne chance M. Sarkozy ; Bonne chance M. Jorion, avec vos réflexions sur un BANCOR « as good as gold » !
Merci Eninel, c’est bien clair et bien instructif !
Tout à fait d’accord. Un bancor « as good as gold » c’est un bel oxymore 😉
« as good as gold ».
Hummmm …
A ce qu’il me semble, l’étalon or permet la stabilité monétaire tant que les participants ne font pas exactement la même chose avec l’or qu’il ne le font avec le dollar : accumuler des réserves ou au contraire, ne pas en posséder.
Ce sont les déséquilibres qui créent l’instabilité, pas la monnaie de réserve en tant que telle.
L’or n’échappe pas à cette tendance (cf. abandon de l’étalon or, d’abord de la livre, puis du franc puis, du dollar) : celui qui détient l’étalon est victime de lui. Ce que la Chine essaye d’échapper pour sa monnaie, le yuan : elle a appris de l’histoire monétaire (cf. billet justement de Paul Jorion).
Cordialement.
PS : la grande stabilité du franc-or tient justement à une certaine ‘stabilité’ du régime politique, économique et social, de 1870 à 1914. Pour les besoins de la guerre 14-18, l’étalon du franc-or fut d’ailleurs abandonné, afin de relancer la planche à billet, pour financer l’effort de guerre. Idem pour le dollar-or en 33 car Roosevelt souhaitait soutenir son new deal avec un dollar dévalué (ce qu’il fit ensuite), impossible à faire avec un étalon-or.
De ce que j’en ai compris du Bancor, c’est l’inverse : ne pas se focaliser sur la détermination d’un étalon (quelqu’il soit, aussi ‘bon’ soit-il, il n’échappera pas à cette ‘loi’ recensée dans l’histoire monétaire) mais bien d’une compensation, pour ‘amortir’ les fluctuations des devises comprises dans son panier et mieux répartir les ‘allocations’ monétaires dans les pays concernés, soit en plus soit en moins (taxation).
@Eninel
Le communisme monétariste. Double impasse. Vous arrivez à être d’accord avec la droite ultra-conservatrice et senec, comme avec la droite ultra-lib avec Gusifange.
Félicitations.
Ça me rappelle les grands thuriféraires de l’étalon-or qui prétendent que la guerre de 14 n’aurait pas pu durer plus de 6 mois si on était resté à l’étalon-or, par manque de financement…
Ben oui, mais on y est pas resté. Pour faire la guerre de 14 précisément. Guerre déclenchée justement après 100 ans de convertibilité franc-or en France, 93 ans en GB, 39 ans en Allemagne. Peut-être parce que la guerre, par exemple, c’est plus important que la monnaie. Et que l’or aide bien à préparer les grandes boucheries.
» Quand nous aurons triomphé à l’échelle mondiale, nous ferons, avec de l’or, des latrines publiques dans les rues de quelques-unes des plus grandes villes du monde. » Lénine.
» On n’a jamais inventé au cours de l’histoire un système plus efficace pour dresser les intérêts des différentes nations les uns contre les autres. » Le culte de l’or ? C’est » un reste de la barbarie ». Keynes.
Oui camarade Vigneron, quand, quand, quand, nous aurons triomphé, car l’age d’or du genre humain sera le jour où l’or n’aura plus de valeur (St Simon).
Pour l’instant nous sommes en guerre, et le nerf de la guerre c’est l’or (Napoléon, le Robespierre à cheval, comme la perçu Johann Wolfgang Von Goethe).
Mais petite question ? Peut-on imaginer un seul instant un gouvernement bourgeois mondial, une banque centrale unique, une monnaie unique, quand bien même celle ci porterait le doux nom de Bancor ? Voulez-vous que la Chine prenne en charge les dettes de la Grèce ? Les Allemands se font déjà prier, mais alors les Australiens !?!???
Parler de Bancor, c’est se montrer optimiste pour le compte de la bourgeoisie mondiale !
Il y en a qui croit qu’en changeant le nom des choses on change la chose. Le Bancor, ça serait du papier. Et moi les maisons en papier, c’est sans façon, j’ai donné. Une maison de pierre, une maison de granit, oui trois fois OUI.
Le granit, c’est Marx Engels Lénine Trotsky.
à Eninel:
Eninel, il faut citer vos sources:
http://www.cgo.com/change/tendances/smi.htm
http://www.cgo.com
(Compagnie générale de l’or (Change, Or et Numismatique), Paris).
Par une décision du Comité Central, les quatres points cardinaux sont maintenant :
Marx, Engels, Lénine, Trostky.
La boule qui est au centre doit être dure comme le granit, sinon…
Ah, ce monsieur-là même à parlé : de ceci, de cela.
Cahin-caha.
De la gestion de la crise fin 2008 jusqu’au discours de Grenoble l’été 2010, Nicolas Sarkozy a plus démontré ses qualités de pompier que d’architecte, ces dernières ayant en outre l’inconvénient d’être peu payantes électoralement.
Pompier pyromane, voir son discour je ne sais plus quand sur les français qui n’étaient pas assez endettés !
De pompier pyromane…
La famille travaillait dans la publicité.
Attaquer les Roms, c’est l’attittude « musclée » qui fait perdre le moins de voix, tout en en faisant probablement gagner.
@François78,
je ne crois pas, je pense que mise à part son électorat acquis et fanatisé, les plus à droites, s’ils ne le dédaignent pas bien sûr, observent ‘cela’ comme une énième diversion quand eux focalisent sur l’expulsion des populations maghrébines et musulmanes, qui rappelons-le, à la différence des roms importent une véritable culture. s’ils peuvent voir le cas des roms comme un prélude à leurs attentes les plus fantasmatiques, je ne pense pas qu’ils comptent réellement sur n.sarkozy pour les réaliser.
@françois78
« attitude musclée »! Vous appelez ça « attitude musclée »! C’est plus que court Monsieur comme qualification.
@méthode
« Les musulmans et les maghrébins importent une culture » ?????
Et les relations coloniales protectorat et autre étalées sur deux siècles avec l’Afrique du Nord n’auraient pas en partie fait que ces 2 cultures, du nord et du sud de la Méditerranée, auraient appris à se connaître ?
Quelle différence faites-vous entre la « culture maghrébine » et celle de la Corse, de l’Espagne et du Portugal d’il y a 50 ans ?
Je crois finalement que la mondialisation marchait mieux il y a 2000 ans:
« votre » évêque Irénée de Lyon était né à SMYRNE vers 130… pourtant il a fait une belle carrière!
Quant aux Roms, désolée, mais partout les états cherchent à « gérer » les nomades, car effectivement, il y a là une culture qui s’oppose à celle des sédentaires. Voyez les films de Tony Gatcliff si vous ne connaissez rien à la culture rom.
@Jeanne
détrompez vous, la ‘mondialisation’ à l’époque, si les gens appréciaient aller aux thermes, était celle d’un ordre de fer et de sang. à lyon même, à partir du deuxième siècle, l’ensemble de la population s’est latinisée.
C’est drôle de qualifier Greenspan de libertarien alors que les libertariens ont toujours été hostiles à l’existence même des banques centrales
Donc quoi, Staline n’était pas non plus communiste?
Comme quoi il ne faut pas trop s’abriter derrière des définitions définitives, afin de cataloguer les individus ou les intervenants ! Ce serait trop simple et injuste. C’est peut-être une des raisons des massacres lors des révolutions : on ne cherche pas à savoir ce qui est « juste » ! Plutôt des estimations sommaires basés sur l’émotion.
Hhmm..
Les ricains ont toujours été complètement hostiles à toute forme d’interventions de l’état…
Hors, dans un sondage de 2009, ils continuaient à vouloir que l’état ne se mèle pas de leurs affaires et supprime tout impôt… Mais ce même état devait complètement prendre en charge les frais de médecine en cas de pépin de santé…
Position bien connue du beurre et de l’argent du beurre…
C’est le mot qu’il utilise lui-même dans son autobiographie : Alan Greenspan, The Age of Turbulence, page 40. Renseignez-vous !
C’est vrai que le terme a diverses connotations et que les défenseurs du tournant de Reagan s’en sont réclamés. Mais il est vite apparu une scission dans ce mouvement entre ceux qui ont continué à soutenir le parti républicain et les autres (une minorité qualifiée de « droite » je ne sais pourquoi), qui ont souligné le caractère profondément anti-libéral de tous les gouvernements américains qui se sont succédés.
Les premiers devraient plutot être appelés des partisans du « socialisme pour les riches ». Je ne suis pas particulièrement attaché aux seconds, mais c’est chez eux, sur certains sites et blogs, que j’ai pu voir les descriptions les plus précises de la crise qui allait venir, plusieurs années avant qu’elle survienne. J’y ai été amené par la question de la bulle immobilière.
@helios
Parce que vous croyez qu’il faut nécessairement adhérer aux buts ou à l’esprit d’une institution, surtout si elle est puissante, pour y entrer?
Parce que vous croyez ( par exemple, simplement… ), que notre Chef de l’État est un ardent défenseur de l’État, dans toutes ses dimensions?
Ou que notre Président de la République est un ardent défenseur des valeurs républicaines?
Les choses sont un peu plus compliquées, comme dirait Samuel Genissel…
@Moi
Donc quoi, Staline n’était pas non plus communiste?
eh bien mais oui, depuis son célèbre discours en appelant aux valeurs zt de la nation russe en 1941… quand les allemands étaient à 40km de moscou (si ce n’est 30).
@méthode
Et le p’tit pépère des peuples, grand adorateur s’il en fut de l’Or devant l’Eternel Van Cleef et Arpels, en grande figure communiste, on rigole. Jaune foncé certes, mais on rigole.
Ça ne sert à rien de mettre des étiquettes sur les gens, surtout quand le même mot a un sens différent selon l’interlocuteur.
Greenspan a dirigé une institution monopolistique, ça c’est un fait. Il l’a fait d’une manière qui a été relativement homogène d’un bout à l’autre de son règne : laxisme monétaire quand ça va bien, plus de laxisme monétaire quand ça va mal (pour relancer l’économie, sic), discours sybillin, etc. Mais en même temps il a tenu un discours pro-marché.
C’est pourquoi pas mal de libéraux l’ont encensé alors qu’il était en fonction (et certains continuent aujourd’hui). J’espère qu’ils voient aujourd’hui leur erreur, mais cela se limite en général à critiquer la politique de Greenspan. Certains libéraux (trop à mon avis) continuent de défendre le principe d’une banque centrale, souvent pour des raisons de « nationalisme » ou de « souveraineté » monétaire. Ironiquement, ils rejoignent une partie de l’extrême-gauche sur ces questions.
Ce n’est évidemment pas ce que Paul Jorion reproche à Greenspan. Je n’ai jamais lu sur ce blog une critique du cours légal, de la garantie des dépôts. Non, ce qui est reproché à Greenspan, c’est d’être encore trop favorable au marché, d’avoir trop laissé faire la finance, d’avoir encouragé la déréglementation.
Il y a une certaine cohérence dans ce point de vue. Si l’on accepte le principe du cours légal, de la garantie des dépôts, du prêteur en dernier ressort… en bref, des banques centrales, c’est une rente fabuleuse qui est offerte sur un plateau aux banques, à la finance, et à toutes les industries périphériques. Dans ces conditions, une certaine réglementation est indispensable. Qu’on ouvre n’importe quel manuel d’économie bancaire et c’est l’explication habituelle : « Les banques sont sujettes à des paniques, donc il faut une garantie des dépôts. Mais les banques pourraient abuser de cette garantie publique, donc il faut les réglementer. CQFD »
En comparaison, la position de Greenspan était incohérente : il prétendait laisser la finance et la banque fonctionner comme un marché libre, alors même que ces institutions sont organisées comme un cartel de façon hiérarchique autour d’un énorme monopole public. Allez comprendre !
Greenspan n’a cependant pas toujours été ainsi. En 1966 il a publié un très bon pamphlet intitulé « Gold and Economic freedom » alors qu’il gravitait autour d’Ayn Rand. « Quand les circonstances évoluent, je change d’opinion, pas vous ? » aurait dit Keynes 🙂
http://www.constitution.org/mon/greenspan_gold.htm
@Gu Si Fang: « En comparaison, la position de Greenspan était incohérente : il prétendait laisser la finance et la banque fonctionner comme un marché libre, alors même que ces institutions sont organisées comme un cartel de façon hiérarchique autour d’un énorme monopole public. Allez comprendre ! »
Tiens, pour une fois je suis entièrement d’accord avec vous. Finalement, je crois que vous êtes un libéral sincère, ce qui est rare. J’aime pas, je trouve qu’ils sont à moitié fous, mais je respecterai la sincérité et la cohérence de pensée même chez des paranoïaques (les schizo j’ai horreur par contre). 🙂
Ne trouvez-vous pas que le libéralisme est souvent une théorie instrumentalisée par les riches? (eux sont pragmatiques, ils prennent uniquement ce qui les arrange dans la théorie)
Comment expliquez-vous cela? N’y aurait-il pas là quelque affinité de la théorie avec cette classe sociale au détriment d’une autre? (un peu comme le communisme a été instrumentalisé par les fonctionnaires et a des affinités avec cette classe sociale).
Ne voyez dans tout ceci aucune ironie. Il n’y en a pas. Je vous pose juste des questions que je me suis posé autrefois.
@moi
Vous dites que vous n’aimez pas les schizos mais pouvez avoir de l’indulgence pour le libéral parano sincère.
Mais vous savez bien pourtant que leurs théories sont chromosomiquement schizophrènes. L’exemple Greenspan est magnifiquement emblématique à la fois de cette essence scindée, inconciliable, irrémédiablement partagée entre le libertarianisme affiché et l’exigence sécuritaire inscrite dans ses gênes (Locke), et à la fois de l’échec inévitable de toute politique libérale revendiquée, puisque la sécurité des puissants qui la soutiennent sera toujours privilégiée à l’idéal prétendu de liberté de tous et mènera, à terme, à la ruine de tous, et aux piteux aveux du pauvre soldat Greenspan.
La myriade de variations et écoles entre les deux pôles libéraux n’est que l’illustration théorique de ce dont Greenspan a fait la preuve pratique. Une idéologie viciée, intrinsèquement schizophrène, abâtardie dès l’origine par le déviationnisme imposé des puissants, qui n’est plus que d’une utilité purement instrumentale pour une oligarchie et une académie dogmatique réduites à nous refiler des restes avariés.
Comme souvent en pareil cas, les « purs » ou encore prétendus tels, dont Gus se revendiquerait peut-être, ne servent plus que de faire-valoir ou de repoussoirs utiles aux pouvoirs « libéraux » en place qui peuvent nous servir leur brouet à recette variable, au gré des conjonctures, voire des simples conjectures…
@vigneron
« Mais vous savez bien pourtant que leurs théories sont chromosomiquement schizophrènes. »
Les théories pas tellement. Elles ont de la cohérence. Je parle du libéralisme classique. Les anarcho-machin, là oui c’est du grand n’importe quoi.
Et en ce qui concerne les personnes qui se targuent du libéralisme elles sont très souvent incohérentes. C’est pourquoi quand j’en vois une avouer et critiquer cette incohérence, j’applaudis.
Je pense qu’il y a beaucoup d’instrumentalisation. On est libéral par intérêt de classe, tout comme pour le communisme autrefois. Et puis quand il s’agit de prendre des décisions ils vont d’abord dans le sens des intérêts de classe et puis éventuellement de la théorie si ce n’est pas gênant. L’exemple type est Greenspan, vous avez raison.
« Une idéologie viciée, intrinsèquement schizophrène, abâtardie dès l’origine par le déviationnisme imposé des puissants, qui n’est plus que d’une utilité purement instrumentale pour une oligarchie et une académie dogmatique réduites à nous refiler des restes avariés. »
D’accord pour la deuxième partie, c’est évident. Pour la première partie, j’ai un doute. En tous cas cette accointance de classe est moins visible dans la théorie des libéraux classiques (Smith, Locke, etc). Peut-être parce que leur classe n’était pas au pouvoir au moment où ils écrivaient.
@Vigneron et Moi
une idéologie viciée, intrinsèquement schizophrène, abâtardie dès l’origine par le déviationnisme imposé des puissants, qui n’est plus que d’une utilité purement instrumentale pour une oligarchie et une académie dogmatique réduites à nous refiler des restes avariés.
communisme ou libéralisme, dès qu’il s’agit d’idéologie, il s’agit de postures intellectuelles, de dogmes et de gardiens du dogmes, d’une pensée figée, cristallisée donc non-dynamique. l’idéologie est un cancer de la pensée. chacun sa tendance.
Vigneron, votre imposante et lumineuse culture qui ne lasse pas de m’émerveiller quotidiennement, et de m’éclairer donc, s’attèle à tant de domaines, dont la littérature, que je me sens dans une certaine obligation, avec déférence, de vous demander d’user préférentiellement la deuxième personne du pluriel avec moi, et non Moi, même si Moi aussi j’en suis certain, ne serait-ce que pour le plaisir de vous lire virevolter, maitre de virtuosité, esthète de la langue, des bons mots et du parler français, entre les complexes formules alambiquées qu’impose cette forme personnelle dont je suis certain, vous appréciez les nuances qu’elles introduisent, en vérité. je crois sincèrement que c’est souhaitable ici, non-réducteur et même avantageux.
amicalement.
@Méthode
Aprés re-re-relecture de ta, pardon, votre (j’a compris?) dernière phrase, je ne peux, je suppose que me plier à vos désidérata.
Veuillez, nez en moins, et s’il te plait, tâcher, vous qui n’en mettez par ailleurs jamais à bon escient, de ne point mettre, à mauvais escient bien sûr, de majuscule à mon pseudo, puisqu’il n’en comporte (à vendange), déontologiquement si ce n’est ontologiquement, pas, jamais et par tout temps.
8)
Jorioniphilesques amitiés.
http://www.mediapart.fr/club/edition/les-invites-de-mediapart/article/260810/invention-securitaire-et-violence-pure-appel-un
Merci !
Etes vous certain que Monsieur Nicolas Sarkosy soit président de la république française ?
« Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l’appellerons bonheur, les mots que vous employez n’étant plus les mots, mais une sorte de conduit, à travers lequel les analphabètes se font bonne conscience ».
Léo Ferré – La Solitude –
http://www.youtube.com/watch?v=UuHDceDUSyU
Critique ou autocritique?
Si l’on veut bien s’en tenir aux institutions de la Vème République, il a certes été élu Président, mais il se comporte en Premier Ministre.
Bonne remarque !
Sarkozy est plus premier ministre que président , pour une bonne et simple raison : ceux qui président vértitablement aux destinées des français sont plutôt à chercher du côté du medef, et du côté des millardaires du cac 40.
Sarkozy obéit , les médias et instituts de sondage qui sont propriétés des personnes citées précédement sont là pour formater l’opinion publique .
Il sait pas qu’il l’est mais il est candidat pour la prochaine élection.
Comme la crise est permanente, la candidature l’est aussi.
Le beau Vladimir lui a montré le chemin.
Et il n’est pas le seul.
Nous sommes en Afghanistan pour défendre les femmes Afghanes, et pour cela nous tuons des hommes Afghans mais après tout, on ne fait pas d’omelette sans casser des oeufs.
Nous leur enseignons les bonnes moeurs à coup de missiles de croisière. C’est notre façon de discuter, depuis les droits de l’homme. Nous avons épuisé notre capitale de parole et il ne reste que les canons. L’homme afghan comprend ce langage, mais il fait un peu la sourde oreille. Un peu comme pour Hélène de Troie, il s’agit d’un combat (exclusivement) pour les beaux yeux d’une femme. L’une a été enlevée, l’autre est forcé de prendre le voile et subit moultes traitements dégradants.
Evidemment, dés qu’il s’agit de voile féminin, les recours à la raison (qu’est-ce ?) ne sont plus de saison. Une bombe vaut mieux qu’un long discours. La bombe est un instrument de courtoisie, de civilité, de « civilisation ». Ce sont les bonnes moeurs, comme de se moucher dans un kleenex, manger avec une fourchette, etc.
Le voile, tout est là. Sarkozy l’a dit dans un autre discours, aujourd’hui il parle de « terrorisme ».
Vous avez parlé d’auto domestication de l’homme. Peut-être le processus a atteint ses limites et qu’il faut confier le gouvernement aux femmes….
Je ne vais pas regretter cette civilisation… celle de la voiture; Vers 18h, le monde entier est assis au volant d’un truc qui roule et qui pollue. La ville a été confisquée à la voix, au calme.
« Nous sommes en Afghanistan pour défendre les femmes Afghanes »
Qui le croit?
Même pas ceux qui le disent.
@simplesanstete
Ce n’est hélàs pas de moi ! J’ai failli l’écrire d’où ma confusion… J’ai posté un dialogue de Terminator 2, en effet faisant suite à une scène où 2 enfants se battent pour un jouet :
http://vladimirlebrun.free.fr/blog/index.php?post/Terminator-2-%3A-Le-jugement-dernier-Terminator-2%3A-Judgement-Day
« – On s’en sortira pas, n’est ce pas ? Je parle de tout le monde.
– C’est dans votre nature de vous détruire vous-même.
– Ouais. On est pas dans la merde. »
========================
La machine est une thème étonnant, l’outil également. L’outil a une face active et une face où il est adapté à l’homme (manche d’une hache).
Nous avions un petit garçon dont la seule inquiétude était de savoir ce qui était à nous, aussi sa principale question était « c’est à nous ça » ?
Je préfère largement la saga Matrix, Lisztfr. La vision de la « machine » est alors de faire mieux que l’homme. Et en l’utilisant. Les psychologues ont dû apprécier.
Sinon, l’obsession de la possession, étant enfant, lorsque c’est poussé à l’extrème, c’est aussi bien révélateur de ce vers quoi nous les conduisons plus tard.
L’état de manque (même imaginaire) pour un enfant a des conséquences identifiées à l’age adulte. Monsieur Jorion pourrait en parler.
@Lisztfr
Sur l’homme et la technique
(et les objets techniques) :
A Leroi Gourhan (la parole qui vient après le geste, le geste qui bouge mais fait mémoriser une trace dans l’objet technique)
Gilbert Simondon (émergence des objets techniques et modes d’existence, notamment autour de la « métastabilité »)
Bernard Stiegler (technique et « pharmaka », remède et mal…)
Richard Sennett (tout en finesse)
Bref, je pense que votre remarque est très riche, nous sommes attirés momentanément par notre cerveau qui aime ce qui brille et ce qui bouge (merveilleuse scène dans ? Aprile de Moretti, de l’enfant fasciné par le tambour de la machine à laver), mais il aime parce qu’il est programmé pour il y a bien longtemps du temps que nos mains outillait le chasseur que nous étions.
Nous aimons donc le changement, le signal plutôt que le silence, j’aventurerais que Derrida et sa « différance » prolongent cette veine là. J’ai eu posté sur ce blog que le bonheur n’avait pas besoin d’être défini séparément de ce moment où le cerveau à le maximum de plaisir à « reconnaître » (dans un sens général de système), …typiquement cela se sent sur le cas d’une silhouette de dos sur laquelle on projette (« protention » chez Stiegler) une face, et cela constitue le meilleur moment, rarement de voir vraie face (des fois quand même). De même une cour de belle décoration ou architecture est d’un plus grand attrait pour l’oeil quand il n’en voit pas le bord mais le projette. Le bonheur s’adresse donc à des individus qui ont travaillé pour projetter des attentes « centrées ». Car on peut aussi projeter évidemment des attentes plus perverses, ce n’est pas l’attente en soi qui fait le bonheur, (je n’embraye pas sur l’acte gratuit chez Gide et Camus…, u peu tard et virage sans doute mal placé).
Reste aussi, de façon importante, la capacité à jouir de la reconnaissance d’une survenue d’un bien collectif, c’est un peu le cas sur ce blog. C’est aussi l’infime émotion qu’on ressent à voir les automobilistes des embouteillages quand même faire place aux ambulances. La nano-sublimation commence là, on peut partager le sort du blessé en attente.
étonnante Chine soutenant le système monétaire alors qu’elle rechigne à évaluer sa propre monnaie correctement et préfère historiquement le flottement à la baisse pour sauver ses exportations.
pourquoi ne développe-t’il pas leur immense marché intérieur ?
vous me répondrez, de l’inertie, il faut de l’inertie ! On ne manœuvre pas un paquebot comme une petite barque, et la Chine n’a pas intérêt pour l’instant à voir s’effondrer un système au sein duquel elle a le vent en poupe.
Voudriez-vous que le communisme retombe dans la planification artificielle qu’il développa dans le temps avec le succès catastrophique que l’on sait ! Pour une fois que l’utopie ne tient pas la barre !
Ca vaut toujours mieux que l’extrème-droite, Senec.
Eeeet.. n’oublions pas que le vrai communisme n’exista qu’à peine un an, et fut récupéré par l’oligarchie…
Alors « juger » de ces résultats… C’est faire de l’américanisme primaire.
@Senec: « la planification artificielle »
C’est quoi une planification naturelle?
A Moi dit -) la méthode Kyusaku Ogino
@ Yvan
vous avez plus que raison, le socialisme n’a jamais été mis en application, c’est la faute à Staline qui divisa les travailleurs allemands, coupa court à la révolution en germe et permis à Hitler d’accéder au trône ; terrible !
et, pour la démocratie, c’était à quelle heure,
déjà, sa mise en application ?
« Planification artificielle »: encore un mot creux…
En fait l’économie est presque partout planifiée.
Elle l’est par les multinationales, qui contrôlent d’ailleurs l’essentiel des échanges internationaux,
pour l’accumulation de profit.
Elle l’était aussi par Staline et autres dictatures pour la satisfaction et protection d’une caste au pouvoir.
Elle doit être planifiée le plus vite possible par toute la population,
au service de la satisfaction des besoins durables,
cad qui évitent les désastres sociaux et écologiques croissants.
Que dirait-on d’une belle voiture qu’on ne parviendrait pas à faire fonctionner?
@éole
On dirait qu’elle est belle, qu’elle ne vieillira pas comme celles qui roulent, et qu’elle ne polluera pas en attendant qu’on arrive à la faire rouler…
@Piotr: et la théorie de la relativité aussi, alors?
Je viens de tomber sur cet article:
http://www.telegraph.co.uk/finance/markets/7966529/Stock-markets-face-a-bloodbath-warns-SocGen-strategist-Albert-Edwards.html
Je me suis toujours demandé quel crédit on pouvait accorder à cet analyste, Albert Edwards. Parce à première vue, il semble légèrement verser dans le sensationnalisme…
Vu leurs ‘brillantes’ analyses par le passé (2007/2008 relisez les via google c’est tordant de rire)….ces gens changent d’avis comme de chemise …
Bonjour monsieur Jorion,
Il est surprenant de vous entendre ériger la Chine au rang de seule nation adulte : adulte par le règne de la violence, de l’arbitraire pour le seul bénéfice d’une caste minoritaire et de son échappée économique ? J’y vois comme une contradiction avec les valeurs que vous affichez, mais peut-être est-ce que je me trompe, que j’interprète mal vos paroles.
Une chose est sure : je ne vois pas comment la Chine, adulte, va pouvoir composer économiquement avec l’effondrement du monde occidental qui lui achète (encore aujourd’hui) ses marchandises.
Par ailleurs, imaginer, comme certains peuvent le faire, qu’il s’agirait d’un complot de la Chine pour mettre l’Occident à genou : je n’en vois pas bien la matérialité : serait-ce que la Chine souhaiterait envahir tout le monde occidental (elle n’a pas assez d’homme à disposition et de plus, au vu des leçons de l’histoire, une telle volonté apparaît plutôt utopique que réaliste), ou alors une revanche purement intellectuelle sur l’Occident tout puissant du XXème siècle (pas suffisamment rentable pour le présent comme éventualité, selon moi) ?
Cordialement,
erratum :
dernier § lire « sur l’Occident tout puissant du XIXème siècle » au lieu et place de « sur l’Occident tout puissant du XXème siècle ».
Plus précisément, il me semble que la puissance occidentale du XIXème siècle émanait de l’Europe et celle du XXème siècle, des Etats-Unis (bientôt désunis).
Ce n’est pas à moi de répondre, mais d’emblée que d’a priori ou que d’avis tranchés à la guillotine!
J’adore ce genre de flonflons !
Hausser le niveau de vie de l’ensemble des Chinois à hauteur de l’Occident n’aurait pas été possible techniquement et matériellement (hé oui, toujours ces fameuses limites des ressources terrestres), je pense.
Tout le monde en même temps non, mais à la place de… Là c’est peut-être possible.
Pour la petite histoire, la Conférence des ambassadeurs française, devant laquelle Nicolas Sarkozy a prononcé son intervention, a été bien entendu couverte par les agences de presse, dont l’AFP.
Radio Chine Internationale s’est servie de cette dernière, que l’agence chinoise Xinhua avait utilisé dans son propre service destiné aux médias chinois.
Tous les grands médias français, non compte tenu des autres à l’international, sont abonnés aux services de l’AFP et il leur appartient – ou non – d’en utiliser l’information!
Il y a eu un mini papier du MONDE mardi je crois ..mais guère plus …
« Laissez parler
Les petits papiers
A l’occasion
Papier chiffon
Puissent-ils un soir
Papier buvard
Vous consoler »
Serge gainsbourg
Moi je suis sûr d’avoir entendu le passage sur le bancor et sur la spéculation au moins deux fois, mais impossible de dire où!
Probab France-Q et France 3…
bonjour,
je regarde la vidéo de Mr Jorion, et ce qu’il dit je le sais déjà.
on a tous notre point de vue sur ce qui se passe et ça n’évolue pas vers le mieux
la fumée se dissipe et on commence a voir la catastrophe qui arrive.
même si au début Mr Jorion pensait que les choses allaient s’arranger
ceux qui sont aux manettes sont des gens responsables… Mouhahahaaaa
on se rend compte que non, ce sont des branquignoles qui ne pensent qu’a leurs intérêts personnels.
il ne faut rien attendre de bon de ces gens-là.
tout les grands projets qu’ils auraient pu faire pour le bien de l’humanité
ils ne le font pas
la seule chose qu’ils savent faire c’est envahir les autres pays, prendre les richesses.
et rendre encore plus pauvre ce qui sont pauvre.
et cela depuis l’aube des temps.
justifier la guerre en Afghanistan par l’argument phare de la libération de la femme! il fallait oser :nous prendre à ce point pour des abrutis… dès lors, nous ne pouvons que constater la grande générosité US d’offrir à chaque femme afghane un beau et fort GI en guise de fer à repasser Moulinex, et oui, chaque époque affiche l’objet de consommation libérateur qu’elle peut, la machine-a-laver dans les années 60, la chair à canon US dans les années 2010. Affaire de ressource sans doute…
n’ignorions pas bien sur que l’Amérique a de tout temps combattu les régimes autarciques qui entravent toute relation commerciale dans lesquelles, évidemment , elle tire toujours avantage.
L’Amérique n’était pas favorable à la guerre d’Indochine, guerre menée par la France au Vietnam pour garder ses colonies mais a lourdement armé la France comme elle vit que ça tournait mal à Dien Bien Phu: la guerre du Vietnam commençait à poindre…la guerre d’indochine (france -vietnam =guerre de décolonisation) laissait la place à la guerre du vietnam (US- vietnam = guerre communisme vs capitalisme)…
Tout ça pour dire que les arguments de libérer la femme afghane nous permettent de ne surtout pas voir que l’Amérique veut restaurer la démocratie la-bas pour y établir à son avantage des relations commerciales sur les plus grandes réserves au monde de …………LITHIUM, composant de nos batteries haute capacité qui devraient dans moins de 3 ans permettent par exemple à un iphone de tenir 1 mois sans recharger… Belle aventure que ce combat pour l’ingrédient de notre mode de vie occidentale axé sur la mobilité et l’autonomie sans parler de l’avantage certain pour les militaires de bénéficier sur leur théâtres d’opérations de batteries surpuissantes permettant de tenir des semaines isolés…
Vous avez dit droit de la femme? j’entends plutot géostratégie et impérialisme commerciale US, isn’t it?
Imperialisme US ?
Les français n’ont pas de soldats là bas ?
Ils n’ont pas d’Iphones ?
C’est amusant de voir que ce vendredi paul vous vous êtes répété dans votre coucou web-diffusé. L’argent de la chine est à notre économie est ce que le pavot afgan est à bien trop de gens. Une dépendance. Et comme toute dépendance elle coute cher et détruit son environnement (social ou humain). Comme quoi les 2 sujets sont liés… à moins que ce ne soit voulu ?
Ce que je ne comprend pas bien c’est pourquoi la chine n’a jamais investi dans le développement de son propre marché intérieur. Si cette dernière est dans l’obligation actuellement de nous tenir à bout de bras c’est en grande partie à cause de cela non ? Si elle absorbait une partie importante de sa propre production, elle pourrait nous laisser choir à la place que nous méritons réellement (cad d’état en faillite au même titre que le zimbabwe !). La je parle au socioloque, c’est une question de contrôle social du fait même de la nature dictatoriale du régime (empêcher l’éclosion d’une classe moyenne suceptible de contester l’oligarchie en place ?) ?
Enfin concernant notre bien aimé président, je ne saurais que vous rappeler que le discours tiens lieu pour lui d’action, et donc qu’il n’y a rien de bien interessant à en attendre. Sa constance à défaire les règles de régulation sociale afin de libérer la classe économiquement dominante actuelle, elle, est effective. Mais bizarrement, il ne glose pas dessus. Il faut bien voir qu’il discourtait devant des représentants qui vivent dans des pays souvent plus pauvres et qui risquent de ne pas échapper à de futures émeutes de la faim. Dans ce cas, là, pas pur calcul politique, il faut évoquer son « opposition » à la spéculation sur les matières premières, cela permet de détourner la colère vers d’autres… Cela s’appèle un contre-feu, tout comme notre navrant virage sécuritaire de cet été. La seule différence, c’est que le premier s’adresse à l’extérieur, et le second, à l’intérieur….
Rom l’unique objet de son ressentiment ?
Piotr…
Parfois, tu me tues.. 🙂
Simplesanstete,
Je viens de faire de la pub dans un ailleurs lointain.
On ne sait plus trop si la chine est un pays communiste ou bien capitaliste ?
J’ai l’impression qu’ils sont plus inspirés par Milton Friedman que par Marx et Engels, mais peut-être que tout simplement ils ont réussi la synthèse entre ce qu’il y a de pire dans les deux systèmes ?
L’avantage de l’industrialisme, c’est qu’il est assexué…
Il n’ y a pas de pays communistes, mais il y a des pays qui ne sont pas « démocratiques », c’est-à-dire qu’il n’ont pas d’élections qui mettent en concurrence des formations très équivalentes mais qui portent des maillots différents.
La Chine est un pays dirigé par un parti unique qui n’est pas réguliérement porté au pouvoir par des élections.
Ce parti unique, qui n’est pas exempt de contradictions internes et de luttes de pouvoir, a réalisé à marches forcées l’industrialisation d’un pays doté d’une masse énorme et disponible de travailleurs dont elle achète le travail très peu cher, travail qu’elle peut revendre à des prix compétitifs sur le marché mondial.
Les trois problèmes de « l’usine du monde » sont :
1. Elle doit prêter de l’argent à ses clients pour qu’ils lui achètent les produits du travail de ses citoyens qui n’ont même pas les droits formels des citoyens des pays occidentaux.
2. Elle doit réguler les marchés monétaires de manière à conserver de fragiles équilibres.
3. Elle devra rapidement développer un vrai marché intérieur, ce qui lui impose d’augmenter la rémunération de ses travailleurs et aura pour conséquence d’augmenter le prix du travail et donc de se trouver en concurrence avec de nouveaus arrivants dont l’Inde est le premier sur la liste.
Aujourd’hui, dans le jeu du travail et de la finance, la Chine est le joueur qui distribue les cartes.
La Chine est une transition,
Mieux réussit qu’ailleurs, grâce au ZEP, mais une transition n’est pas éternelle.
même si on peut aimer la fuite en avant
Le temps qu’il fait le 27 août 2010 : orageux.
Avis de tornades sur les Etats-Unis.
Vincent Benard : retraite des fonctionnaires US, une faillite à plus de 1000 milliards de dollars…
Mike Shedlock a publié en avril 2010 une carte interactive du Sous financement des régimes de retraites publics dans les états. Le cas le plus éloquent est celui de l’Illinois, dont le financement des retraites n’est assuré qu’à… 29 %.
En valeur absolue, et sans surprise, c’est la Californie, maintes fois évoquée dans ce blog, qui tient la palme du sous-financement. L’Illinois et la Californie sont considérées, au plan mondial, comme les 8èmes et 10èmes dettes « souveraines » les moins sûres.
Selon Bloomberg, le sous-financement de tous les régimes déficitaires nécessiterait mille milliards de dollars de refinancement, mais le magazine économique Barrons parle de 2000 milliards, en tenant compte des pertes futures probables.
L’American Enterprise Institute, avec d’autres hypothèses de rendement et de durée de pensionnement moins favorables, crise oblige, évoque un trou supérieur à 3000 milliards, soit environ 22 % du PIB US.
Vincent Benard
Heureusement qu’ils sont aussi en train de supprimer les écoles publiques. Cela fera moins d’emplois qualifiés, donc des retraites moins onéreuses.
Tout le monde va vouloir rentrer dans l’armée, à ce tarif-là…
SimpleSansTete. Invitation lue. Je dois voir avec Madame où nous en sommes de l’occupation des fin de semaines de la période.
A+ (rhésus courant)
Cocaïne.
Il suffit de comparer la carte des zones de production avec celle des pays sous coupe US pour comprendre la situation. Là où la CIA exerce son contrôle, le trafic est roi. Double avantage pour les USA: 1) C’est l’une des principales sources de revenus occultes pour alimenter la CIA. 2) Cela crée un très bon prétexte de lutte « contre » qui peut durer le temps qu’ils veulent, avec l’assentiment des spectateurs.
[Ex-Yougoslavie. L’amputation de la Serbie a eu comme second objectif d’implanter l’aviation US (et donc le transport de cocaïne), sur un pivot entre deux cibles, la Russie et l’Europe. Preuve que, pour l’Empire, même les petites guerres sont bonnes à prendre. Je suppose (manque d’indices formels) que le l’hallucinante guerre de Yougoslavie a été la résultat direct de l’action des juges « mains blanches » italiens, qui auraient porté de trop rudes coups à la mafia, quelques temps avant]
Descendant qui regarde une comédie américaine.
… et on comprend à votre ton que le lardon fautif ne s’est pas pris la bonne raclée qu’il aurait mérité. Pauvre gosse. Pourquoi pas aller au fond de l’immonde et lui faire visionner des matchs de football ?…
Chine surveillante de cour de récré.
Pour une fois, nous sommes d’accord, au moins sur le fait que la charge est trop lourde pour un bout de bras. La Chine est l’espoir du monde. BA a manifestement tort de voir l’aspect « totalitaire » de la chose. Nous sommes *tous* sous régime totalitaire, avec une différence notable: Les citoyens chinois le savent et nous l’ignorons. Le système de propagande occidental a dépassé, de loin, par sa finesse et par ses techniques, ce dont aurait révé Joseph Goebbels: Tout le monde a le droit de faire du bruit avec la bouche. La dictature chinoise, c’est « silence dans les rangs ». La dictature occidentale c’est « cause toujours ».
Une autre différence (autrement importante pour le futur) est que le régime chinois peut réserver des surprises, ne serait-ce que parce que, dans ce pays, ce qui est décidé est fait. Le PCC peut parfaitement décider, du jour au lendemain, que la prédation sociale ne fonctionne pas et en sortir en pénalisant l’excès de richesse. Peu de probabilités pour cela se réalise, vu que les riches tiennent sans doute aussi bien le pouvoir ici que là, mais probabilités non nulles. Alors qu’ici, vu l’idéologie des droits de l’homme, celle du mérite, de la compétition, et autres balivernes, les probabilités sont réellement nulles, comme le démontre à loisir ce blog lui-même.
Betov, je ne peux te donner tort…
Même si tu as pu intervenir pour t’exprimer (un droit fondammental),
Tu as le mérite de ne pas être intoxiqué par la propagande,
Tu acceptes la compétition avec les blogueurs plus à droite.
L’humain est peut-être ainsi fait.
Je suis bien d’accord avec vous sur ce point essentiel : les électeurs occidentaux ignorent dans quel monde ils vivent et de ce fait ne sont pas capable d’envisager de prendre leur destin en main, même pour ceux qui n’ont rien ou très peu à perdre.
Merci Betov ! Ca réveille… La liberté d’expression ne s’use que quand on ne s’en sert pas, disent certains ! Puisque beaucoup ici semblent ne pas être satisfaits par les infos mainstream, voici un site qui rassemble les gros titres de publications bien trop nombreuses pour qu’on les regarde toutes au jour le jour: http://www.myantiwar.org/LatestHeadlines
(bien sûr, là aussi, on trouvera peut-être un parti pris dans certains choix, mais bon..)
Y a plus basique, les producteurs de café en Colombie voit les cours mondiaux s’écrouler, alors ils continuent de produire autres choses.
La fluctuation des cours es matières premières a bien des conséquences, mais à vouloir tout moins cher (et en subventionnant nos cultures….=
Point de vue de paysan (faut peut-être que j’adapte aussi à libéraliser la croissance…)
J’ai connu quelqu’un qui accusait les policiers de créer les embouteillages car il avait remarqué leur présence chaque fois que la circulation coinçait. Il ne lui était jamais venu à l’esprit que la causalité était peut-être inverse : les policiers arrivaient lorsqu’il y avait un embouteillage pour tenter de le faire disparaître.
Cela n’absout pas la CIA qui sait sûrement jouer un jeu trouble dans les régions troublées, mais relativise votre accusation.
@Alain M-B
Vous plaisantez? Les empires et la drogue, ou le pouvoir et la drogue, c’est vieux comme les empires et le pouvoir! Bien avant la guerre de l’opium des anglais contre la Chine.
D’ailleurs on dit bien sous l’empire de la drogue…
@Alain M-B
http://www.pauljorion.com/blog/?p=15288#comment-105317
» le Monde » du 25.08 : j’ai bien aimé la courbe de la dette publique française depuis 1995 … quasi horizontale en phase Chirac I … ah! pente à 15 , 20% sous Chirac II … et depuis 2007 , du bon 60% ! … Une redoutable étape de montagne ! N.S. sera-t-il sacré roi des grimpeurs ?… Et si je dis que cette dette , depuis 3 ans et demi , a augmenté d’environ 400 Mds .. suis-je loin de la vérité ?
Dédicacé spécialement à M. Paul Jorion : le dernier « contre toute attente » à 16h
(CercleFinance.com) – Contre toute attente, l’indice de confiance du consommateur de l’Université du Michigan (‘UMich’) a été révisé en repli à 68,9 en donnée définitive pour le mois d’août, contre 69,6 en estimation préliminaire.
Ah, ces mauvaises nouvelles qui continuent de pleuvoir « contre toute attente ». On peut aussi signaler le mauvais chiffre de la croissance de l’économie américaine au deuxième trimestre, à 1,6% en rythme annualisé, alors que le PIB avait été initialement estimé en hausse à 2,4% (Reuters). La croissance a été pénalisée notamment par la plus forte hausse des importations enregistrée depuis *26 ans*.
Mais, attendez… la bourse monte! Comment est-ce possible ? Voyons les raisons invoquées. Vous êtes prêts ?
1) Cette révision à la baisse est cependant moins forte que celle à 1,4% envisagée par les économistes interrogés par Reuters, les investissements des entreprises ayant été suffisamment solides pour compenser l’envolée des importations.
« La première réaction est que ce n’est pas bon mais l’on pensait que ce serait pire, il pourrait donc y avoir un petit soulagement », estime Nigel Gault, chef économiste chez IHS Global Insight.
2) Il y a mieux. Il y a le discours de Bernanke. « Le comité (de politique monétaire) est prêt à mettre en oeuvre un assouplissement monétaire supplémentaire par le biais de mesures *non conventionnelles* si cela s’avère nécessaire, notamment si les perspectives devaient se détériorer sensiblement », a dit Ben Bernanke dans un discours rédigé à l’avance pour le symposium annuel organisé par la Fed à Jackson Hole, dans le Wyoming.
Ouf, sainte planche à billets, merci d’avoir pitié de nous!
C’est toujours aussi hallucinant.
Allez, pour terminer la semaine, je vous livre un lien vers une parodie du monde de la bourse que je trouve personnellement hilarante:
http://www.theonion.com/video/prison-economy-spirals-as-price-of-pack-of-cigaret,14327/
Bon week-end!
Il est encore trop tôt pour parler de velléités hégémoniques pour ce qui concerne la Chine.
Les chinois, forts d’une armée conventionnelle de type irakien, attendaient avec gourmandise la 1ère confrontation entre les USA et Saddam, escomptant l’enlisement des américains dans un bourbier semblable à la guerre entre Irak et Iran.
L’écrasement rapide des irakiens par une arme aérienne surpuissante, utilisant massivement missiles et bombes sophistiqués, parfaitement synchronisée avec Marine et troupes au sol, fut, dès lors, pour les chinois un traumatisme terrible.
Les spécialistes estiment qu’il faudrait 20 ans aux chinois pour s’approcher du niveau militaire américain, à supposer que les USA demeurent inertes pendant ce temps. Leurs lacunes sont encore énormes.
L’ambition de la Chine est donc plutôt de se mettre à niveau et, en créant une marine de guerre, aujourd’hui embryonnaire, de commencer à protéger ses routes maritimes.
Elle tente aussi de s’imposer dans un monde asiatique que, à tort, nous imaginons souvent monolithique et qui ne veut pas de cette hégémonie (en particulier le Viet-Nam et ses 1000 ans de contentieux avec la Chine).
En fait, la puissance militaire américaine est, au regard des de celle des autres nations, colossale.
Par contre, sur le plan économique (comparativement à l’URSS par exemple), l’intelligence chinoise a fait merveille (en particulier : contrats et fabrications contre transferts de technologies ).
Et il est plus facile de se faire entendre quand on est assis sur un stock de devises fortes, au point de ne plus savoir qu’en faire (programmes immobiliers considérables,…).
Pour résumer, je crois que la Chine (et vice et versa) considère l’Amérique comme un ennemi potentiel et la craint. Chine qui, historiquement, ne s’est jamais signalée comme expansionniste.
Se mettre à niveau…
Cela me fait repenser à leur production hors norme d’acier et de ciment.
Coté ciment, il a été prouvé qu’il produisent plus que les trois premiers producteurs mondiaux. Et stockent…
Je serais d’eux, je m’en servirais pour un conflit, plutôt de que construire des entrepots…
la chine n’attaquera jamais les usa la premiere , et si les usa attaquent les premiers ,ils sont foutu!
la chine applique les stratagèmes de suntzu , ils ont donc tout anticipé -y compris des greves d’un classe moyenne naissante- , le » manuel de controle des foules » (lire confucius , le bouddhisme et le folklore taoiste ) ,mais surtout joue au jeu de go :
les intersections sont plus importantes que les territoires :
on integre l’omc mais on exige des transfert de technologie (airbuse) ,
on accepte des manoeuvres militaires au large de la corée mais on fait des manoeuvre pres de taiwan ..
on « aide » les congolais et l’algèrie (btp) mais on s’y implante de façon irréversible (je pense aux chinois installés « magasin général » en polynésie ,curiosité dans les années 50 ils sont désormais devenu indispensables à l’océanie) .
les usa lancent un satellite tueur , la chine désintegre depuis le sol un vieux satellite chinois .
la franc vend une centrale , la chine en achète aussi aux russes .
la chine ne peut plus controler certaines entreprises américaines suite à la jurisprudence sur la vente avortée d’un port autonome aux émirats mais finalement etre la « holding » le créancier qui controle morgan chase , ford c’est mieux que d’être simple actionnaire ,non ?
bref la chine compte sur une guerre ingagnable pour les usa si elle veut avoir le leadership mondial , inversement les anglosaxons mauvais joueurs peuvent encore changer les regles du capitalisme (comme ils savent si bien le faire pour le foot ,la formule un ,le rugby etc ^^ ) : si ils annulent leurs dettes ,les créances ,ils coulent pas mal de financiers ils s’en sortiront encore renforcé .
et paradoxalement , l’arret du dogme capitaliste sur les dettes renforcera la chine en asie : personne ne pourra plus contester la puissance chinoise avec un occident completement à bout de souffle !
la chine est gagnant gagnant quoique les usa fassent !
Gagnant-gagnant ?
C’est oublier le désormais et ô combien fameux » contre toute attente » …
« L’écrasement rapide des irakiens par une arme aérienne surpuissante, utilisant massivement missiles et bombes sophistiqués, parfaitement synchronisée avec Marine et troupes au sol, fut, dès lors, pour les chinois un traumatisme terrible ».
L’armée irakienne n’a jamais été écrasée sauf dans les élucubrations de FoxNews. Les premières frappes ont fait un beau feu d’artifice mais n’ont pas détruit cette armée. Les guerres ne se gagnent qu’au sol. Aux premiers jours de l’attaque, il a fallu plus d’un mois de combats acharnés aux meilleures troupes d’assaut de l’armée britannique pour s’emparer de Al Basrah (Bassaran, je crois), pourtant faiblement défendue par l’infanterie irakienne. L’invasion n’a pu réellement se faire que parceque le régime de Washington avait payé les généraux irakiens afin qu’ils cessent le combat. Je doute que les Chinois aient été impressionnés par des performances guerrières aussi faibles. Les capacités exterminatrices de populations civiles désarmées sont bien plus impressionnantes comme on a pu le constater autrefois au Japon, au Vietnam, en Corée et plus récemment en Afghanisan et en Irak (de 500.000 à 1 million de morts civils).
« En fait, la puissance militaire américaine est, au regard de celle des autres nations, colossale ». La puissance militaire étasunienne est aujourd’hui pratiquement inexistante. Vous confondez puissance et budget militaire (plus de 1000 milliards de $ ici). Ce dernier a pour fonction d’entretenir un gigantesque appareil militaro industriel corrompu et inefficace et non pas d’entretenir une armée de manière efficace, armée au demeurant fondée sur les illusions des vertus du « technologisme ». Beaucoup de petits pays aujourd’hui ont la capacité de vaincre sur le terrain l’infanterie étasunienne, et sans grande difficulté (on se rappelle les bérets verts systématiquement défaits par les commandos serbes qui défendaient leur pays lors de la guerre de l’otan de 2000 contre la Yougoslavie).
« .. sur le plan économique (comparativement à l’URSS par exemple), l’intelligence chinoise a fait merveille (en particulier : contrats et fabrications contre transferts de technologies ) ». L’avantage compétitif qui a vraiment lancé la Chine c’est… le bas coût, le coût misérable, de sa main d’oeuvre. Libre à vous d’y voir de l’ »intelligence ». Enfin, comparer Chine et URSS est peu approprié. Ces pays appartiennent à des registres différents.
@Boukovski: « tigres de papier » aurait dit Mao… 🙂
à Boukowski.
Je vous cite :
« La puissance militaire étasunienne est aujourd’hui pratiquement inexistante. »
Sans commentaire.
Oui, mais en France nous avons encore le vin. Ouf !