Zébu nous fait parvenir le commentaire suivant, en réaction au billet Une charte « Blog de Paul Jorion » pour les entreprises.
J’ai immédiatement fait un parallèle avec le commerce équitable, que je connais un peu. Votre démarche fait d’ailleurs partie de mes réflexions sur le sujet, quant à la question d’une définition d’une norme éthique sur le commerce équitable : qui, quoi, comment …
A priori, si vous parlez de ‘Charte’, vous êtes pour un engagement non contraignant, car une charte (comme un ‘code de bonne conduite’) n’engage que ceux qui la font et ceux qui la croient. C’est une liste énoncée d’objectifs à atteindre, sans qu’aucun contrôle ne vienne vérifier si ces objectifs sont atteints ou non et de quelle manière. A l’inverse d’un ‘label’. Encore faut-il faire la différence entre un ‘label’ autoproclamé, comme celui de Max Havelaar pour le commerce équitable, qui n’est en ait qu’un logo et une ‘marque’ (de cahier des charges). Car un vrai ‘label’ est contrôlé par des organismes étatiques ou l’Etat directement (exemple : AOC pour le vin ou pour certains produits alimentaires).
Il me semble que vous ne parlez effectivement pas d’un label mais bien d’une charte, à laquelle viendrait s’adjoindre un contrôle du respect du cahier des charges.
Or l’exemple du commerce équitable montre que, quelles que soient les bonnes volontés, arrive (rapidement) un moment (pour le commerce équitable, ce fut en l’espace de 5 ans, entre l’entrée de ‘marques’ équitables reconnues et aujourd’hui la disponibilité dans la grande distribution) où les mécanismes mis en place dévient fortement. Je vous renvoie aux ouvrages, incisifs et partisans mais très intéressants de Christian Jacquiau sur la question et sur cet article de Novethic, de 2008 déjà.
On pourrait recenser les ‘difficultés’ sous différentes étiquettes :
– l’utilisation d’un (ou même plusieurs !! : équitable, bio, social, …) labels coûte cher : il coûte au petit producteur. D’autant moins équitablement que la ‘marque’ Max Havelaar prend un pourcentage sur le prix du produit et tarifie ses services aux audits réalisés ;
– afin de présenter des produits ayant plus de chances d’être vendus, les intermédiaires (importateurs-revendeurs, en gros ou non) poussent de plus en plus les petits producteurs à adapter leurs productions aux ‘goûts’ de leurs clients. On obtient alors des produits standardisés, ce qui est parfois le but recherché pour l’étape suivante ;
– l’étape suivante, si tant est que cela en soit une (la ‘linéarité’ n’existe évidemment pas dans ces processus), c’est la standardisation des produits, afin d’en faciliter l’intégration dans les GMS (Grandes et Moyennes Surfaces), qui ont besoin de cette standardisation pour vendre ‘plus’ (plus grande facilité à évaluer la rentabilité, stockage, etc.). On entre ainsi dans le processus des GMS, basé sur les flux : si vous n’avez pas les flux suffisants, vous ne pouvez pas être référencé. Ce qui oblige ainsi les intermédiaires spécialisés du commerce équitable à ‘sélectionner’ les producteurs en capacité de produire suffisamment pour répondre à ces objectifs, ce qui revient à renier les engagements de principes qui donnait la primauté aux petits producteurs ‘marginaux’ (n’ayant pas accès aux ‘marchés’, y compris localement) ;
– ensuite, une fois que votre produit, à ‘haute valeur éthique ajoutée’, finement sélectionné, étant passé au crible par les GMS, se retrouve dans les rayons, il faut faire face à la concurrence montante des ‘MMD’, les Marques De Distribution. Or, il s’avère que justement c’est sur ces marques que les distributeurs font le plus de marge, en utilisant la présence de marques industrielles. En clair, les ‘marques équitables’ servent de produits d’appel, haut de gamme, pour amorcer un micro-segment commercial permettant ensuite de monter en puissance en MMD. C’est ce qui est en train de se passer avec l’équitable. Les GMS sont même en train de réfléchir à créer leur propre ‘label’ (cahier des charges), qui pourra toujours se faire labelliser par Max Havellaar ‘respect du cahier des charges GMS Bio équitable’ … ;
– ensuite, les ‘marques équitables’ resteront spécialisées, dans des produits ‘haut de gamme’, chers, permettant ainsi aux GMS à la fois de développer un nouveau micro-segment (comme ce fut le cas avec le bio un temps), tout en utilisant les ressorts éthiques à volonté pour redorer le blason d’un système d’exploitation qui aura prouvé sa résilience à toute épreuve ;
– surtout, question que personne (ou très peu) ne pose, peut-on encore parler de ‘commerce équitable’ quand on a rejeté les plus petits producteurs qui ne ‘correspondent’ pas aux normes de productivisme, quand les produits deviennent standardisés au point que l’on pourrait en oublier la véritable origine, quand pour arriver à cela il est nécessaire de passer par la case ‘GMS’ dont on connaît très bien le système d’exploitation, notamment des femmes salariées caissières.
L’idée qui prévalait, encore sincèrement, chez certaines ‘marques équitables’ était que le commerce équitable allait se ‘diffuser’ dans les rayons des GMS. Or, force est de constater que c’est l’inverse qui est en train de se passer : le système GMS est en train de pénétrer le commerce équitable. Et si des rayons ‘commerce équitable’ apparaissent, on y voit de plus en plus les marques ‘MMD’, tandis que les ‘marques spécialisées’ sont progressivement reléguées au rôle de produits d’appel ‘éthiques’. Le chiffre d’affaires de ces marques est d’ailleurs en chute, tandis que les ventes de produits équitables en GMS progressent.
Au final, on occulte l’essentiel : à qui profite l’équitable ?
Dans les meilleurs des cas, les producteurs ont un prix de vente plus élevé de 10%, un prix garanti (parfois plus important, tant les fluctuations des spéculations sur les matières premières sont importantes) et un pré-financement, parfois, pour la production de leurs produits.
C’est plutôt mieux, quand même, me direz-vous. Certes oui, vous répondrais-je. Mais c’est aussi ce que répondent les ‘marques spécialisées’ et les GMS. Ce qui pose un vrai problème, vous vous en doutez.
Pourquoi ? Parce que les marques, comme les GMS, étalent assez peu la répartition des coûts sur un produit (dans le meilleur des cas, sur un paquet de café sur 10 marques, au mieux), sans JAMAIS mentionner ce qui ‘fâche’ : la marge deS GMS (‘noyée’ avec les coûts divers, etc.). Dans le cas des politiques les plus transparentes, jamais d’ailleurs de manière récurrente, on observe que dans le meilleur des cas, le petit producteur perçoit … 10% du prix final, quand l’ensemble ‘GMS-transport-blablabla’ en prend … 40% (les intermédiaires, entre 25% et 35%, selon les ‘accords’ passés avec … les GMS, jamais avec les petits producteurs) !!!
Ainsi, alors que le commerce équitable devait permettre aux petits producteurs marginalisés de pouvoir vendre leurs produits à un meilleur prix, avec un prix garanti et qu’ils en étaient l’objet principal, on obtient donc un système complètement repris par les GMS à leur profit, très largement, au profit de l’intermédiaire, un peu moins et au profit du petit producteur, pour 10% de plus que les prix habituels.
Est-ce ‘équitable’ qu’un petit producteur ait 10% du prix final ? Ma réponse, toute personnelle, est non.
Est-ce normal que cette idée ait été dénaturée ? Non.
Est-ce normal que le client ne sache quasiment rien de ce qui revient au petit producteur ? Non.
Est-ce normal que le gouvernement ait récemment décidé d’avaliser un comité d’attribution du seul futur label ‘commerce équitable’ (avec marque déposée pour le nom et impossibilité de l’utiliser par ceux qui n’auront pas obtenu le label), où l’on retrouve les mêmes acteurs (Max Havelaar, …) ? Non.
Est-ce normal que les consommateurs soient exclus complètement de la définition du ou des cahiers des charges du commerce équitable, qui devraient être adaptés au regard du ‘contrat moral’ passé entre un consommateur, un intermédiaire et un producteur ? Non.
Il me semble que votre démarche de ‘Charte’ risque de se heurter à tous ces processus, de manière certes différente (mutatis mutandis) mais où vous retrouverez sans cesse ce souci majeur des acteurs économiques et financiers : comment utiliser ce nouveau processus pour servir nos objectifs ?
Ce pourrait être par exemple, dans le cas d’entreprises respectant une ‘Charte blog de Paul Jorion’, la possibilité de continuer à exploiter les sous-traitants, ou de développer le travail en intérim, ou de ne pas dévoiler les marges réalisées sur les prix, ou …, tout ceci avec pour objet de ‘gagner la bataille commerciale’. Mettre le doigt là-dedans me paraît plus qu’hypothétique : vous y laisseriez votre âme, face à des acteurs dont le souci majeur (pas tous, ne généralisons pas) est la rentabilité. Ce qui ferait entrer votre ‘Charte’ dans ce type de réflexion, comme une des ‘externalités’ à ‘gérer’, une de plus mais pas des plus compliquées (les entreprises ont appris depuis 10 ans à ‘gérer’, avec les ‘codes’, les ‘Chartes’ et même les normes qualité ISO et NF).
Si vous voulez une proposition, je vous dirais qu’il faut suivre ce que vous avez décris dans votre livre, ‘Le Prix’ : revenir à un mode de définition du prix en intégrant les statuts sociaux respectifs, de sorte que ce que je définis comme prix juste pour le producteur le soit aussi si le producteur avait à le faire pour moi en tant que consommateur.
Ce qui signifie :
1/ réintégration du consommateur dans le process de définition du prix (prix variable)
2/ réintégration du producteur dans le process de définition du prix final avec l’intermédiaire (sous forme non pas de définition d’un prix mais bien d’un rapport)
3/ réintégration du consommateur dans la définition des ‘normes’ équitables des produits : aucune norme ne pourra intégrer les différentes variables qui définissent une entreprise et aucun processus de contrôle, fiable, ne pourra fonctionner si les pré-requis sont par trop importants (sauf à réserver ces normes aux plus grosses entreprises)
4/ accès aux informations recherchées participant aux ‘normes’ définies : cet accessibilité ou non permettra de définir le niveau de participation des différents acteurs (producteur, intermédiaire, revendeur) à la ‘norme’ définie préalablement.
5/ impérativement : la répartition des coûts par rapport au produit et les marges brutes de chaque acteur.
Par comparaison, c’est un peu comme si on vous demandait de vous mettre en slip pour entrer dans un club : pas moyens d’y échapper. Tandis que des Chartes et même des labels ne garantissent … que ce que les cahiers des charges définissent.
Personnellement, j’y pense pour créer une activité, si j’ai l’occasion, de vente de produits à démarche équitable et participative.
93 réponses à “Commentaire sur l’idée de « charte Blog de Paul Jorion », par zébu”
Avis & proposition :
Excellent article de Zebu clair et détaillé qui permet de mieux reposer le problème sans aucun doute en éliminant ce qui ne doit pas être ( pensé ) au profit de ce qui doit être
( pensé & acté ). Il est clair cependant que le problème est épineux et apparait indissoluble tant il est évident que dès qu’on tire un fil, d’autres viennent s’embrouiller dans la pelote. Il est clair qu’il ne faudrait pas non plus réinventer l’eau chaude au vu des S.C.O.P & chartes déjà existantes.
Le repérage sur une carte de France & d’Europe d’entreprises respectant certains critères déjà opérationnels ou en voie de redéfinition, permettrait aux citoyen-ne-s d’avoir une vision nouvelle et de nouer des liens autres, différents avec le tissu économique local, régional, national, européen. Il faudrait peut-être commencer par là. Une banque de données variées en rapport avec les 6 critères précisés. C’est de visibilité construite pluriellement dont il faudrait définir les exigences… les critères existants seraient validés tandis que d’autres manquant seraient soulignés. Trois critères premiers sur six présideraient à la mise en visibilité des entreprises concernées sur le blog de Paul Jorion. Pas de visibilité en dessous de trois critères. Une élimination de leur visibilité sur le blog de Paul Jorion si aucune évolution n’a été enregistrée en trois années consécutives seraient la norme implacable. Une façon d’avancer pas à pas en créditant les entreprises évolutives par leur visibilité auprès de citoyens responsables potentiellement intéressés par les informations données et pouvant en faire bon usage.
Je livre deux articles lus récemment qui montrent les aspects négatifs qu’ont eu certains phénomènes depuis 50 ans en France. On peut imaginer que d’autres façons d’opérer auraient inventé une autre réalité que celle que nous vivons. Le premier article prend comme point de départ l’architecture marchande. Il est étonnant de voir tout l’enchainement qui présida à son règne et ce que cet aboutissement a construit comme univers mental autour d’elle. Un article éloquent. ( site télérama)
http://www.telerama.fr/monde/comment-la-france-est-devenue-moche,52457.php
Le second article renvoie aux différents marchandises polluantes qui font notre quotidien. L’article éclaire sur l’indécrottable mentalité perverse de certaines entreprises qui inventent toutes sortes de solutions pour contourner les lois votées par le parlement souverain pour contrer les normes environnementales et continuer comme si de rien n’était, à intoxiquer les population et à les mettre en danger . ( site Rue 89 )
http://www.rue89.com/planete89/2010/08/25/pollution-des-politiques-effares-apres-avoir-teste-leur-air-interieur-163771
Une sorte de présupposé, préjugé, de pas mal de commentaires, c’est qu’une entreprise qui respecterait la charte se ferait aussitôt écraser par les autres.
Qu’est-ce que cela veut dire ? J’y vois plusieurs éléments.
Le premier, c’est que seuls des baba-cools, pas stressés et du coup, plus ou moins flemmards s’intéresseraient à la chose. C’est vrai d’une certaine manière : la fièvre de l’or est un puissant aiguillon, et ceux qui ne sont pas poussés par elle, travaillent moins.
Le deuxième sous-entendu et que la plupart des entreprises fraudent et que celles qui ne le feraient pas seraient très désavantagées. C’est certainement vrai et ceci constituerait une incitation à ce que des entreprises qui adopteraient la charte traitent de préférence les unes avec les autres.
Le troisième élément – et c’est à mon sens, le plus sérieux – c’est que les entreprises de la charte ne feraient pas preuve de professionnalisme. Je dis que c’est l’élément le plus sérieux, parce que je l’ai vu à l’œuvre. J’ai travaillé dans le domaine du crédit à des particuliers au sein des entreprises qui sont les plus éloignées de pouvoir jamais souscrire à la charte. J’ai eu également l’occasion de parler à des gens du même secteur qui feraient eux, de très bons candidats, et j’ai été effaré – je dis bien effaré – par leur amateurisme, leur ignorance crasse des bonnes pratiques dans leur domaine. Il était clair que le manque d’« agressivité » commerciale s’accompagnait d’un manque total de rigueur dans la démarche.
Le principal danger à mon sens, il est là : dans la motivation. Les gens qui seraient prêts à signer la charte, sont des gens qui en fait n’ont rien à faire dans le bizness, et le sachant, ils ont tendance à rêvasser plutôt qu’à « en vouloir ».
P.S. : comme je suis le pire avocat du diable qu’on puisse imaginer contre mes propres propositions, c’est à vous maintenant de tenter de me démentir ! (Mais vous y arriverez !)
Vous qui connaissez, comme auteur, au moins un peu, le monde de l’édition.
Vous qui venez, depuis moins de 5 ans, de faire paraître plusieurs titres chez des éditeurs qui sont quand même un peu différents, vous avez sûrement des idées à ce sujet.
Je vous proposerai très prochainement une communication à ce sujet.
Par ailleurs, et pour faire vite, je pense que votre idée de « charte », quand même pas équivalente à un label (= une étiquette) est une sorte de provocation, et aussi une piste pour la reconstruction.
Le texte de Zébu est intéressant et enrichissant, surtout pour ceux qui ne connaissent pas les caves de la distribution.
Bien cordialement.
marlowe@orange.fr
Finalement, le principal défaut que vous trouveriez à votre proposition, c’est qu’elle appelle des « attitudes » commerciales assez orthodoxes d’un point de vue néolibéral. C’est ce que j’ai essayé de relever dans mon questionnement sur vos proposition. Peut-on espérer changer des comportements sans changer la structure du marché ?
J’avais évoqué il y a quelques temps l’exemple d’un salarié titulaire d’un plan d’épargne en action, attiré par l’espoir d’un gain d’au plus 8% et qui contribuait sans s’en douter (du moins je l’espère) à s’auto-licencier par le biais des méthodes de management nécessaires pour dégager la rentabilité exigée, dont une est bien sûr la compression de personnel. Combien aujourd’hui de ces petits porteurs seraient prêts à renoncer à tout produit d’épargne en actions, même une fois le piège expliqué et compris ? Sans doute autant que ceux qui se livrent à la consommation « sociale »…
Cela dit, une mesure de ce type peut contribuer à assurer la jonction entre l’initiative basale et la législation descendante et structurante.
Je ne peux pas vraiment défendre la charte face à de si bons arguments. Juste rappeller que la logic inverse est peut être plus adaptée : je pense ici à Greenpeace qui fait des listes des entreprises les plus polluantes. En queue de peloton, Apple a eu à coeur de quitter la lanterne rouge et insiste désormais à chaque nouveau produit sur le respect de l’envrionnement dans les détails de sa fabrication. Je crois que Nintendo commence à faire de même.
Quand je lis que le CAC 40 paye, par divers combines, 20% au lieu de 30% d’impot sur le revenu (10 milliards d’euros par an, quand même), je regrette que les médias ne les attaque pas frontalement comme ils le feraient sur une société menaçant la santé publique. Il manque peut être simplement une organisation pour le faire…
Je viens d’envoyer un post sur le billet consacré à l’appel aux spéculateurs :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=15192#comment-104915
Et franchement, plutôt qu’une énième charte de bonne conduite, soumise à toutes les imperfections, faiblesses, ambiguïtés, généralisations ou précisions abusives sans fin, pour un résultat rien sauf aléatoire, je me demande s’il ne faudrait pas s’attarder de préférence sur l’option dénonciatrice que valorisatrice.
Pousser à la transparence de l’existant et à la dénonciation publique lorsque les éléments de dérive et de responsabilité manifestement néfastes à l’humain et à la citoyenneté dans son sens large sont avérés pour une entreprise ou société quelconque, avant que de vouloir initier une hypothétique valorisation d’un nouveau modèle que nous avons tous du mal, ici même, à définir précisément.
Les bénéfices en seraient évidents :
*Plus facile de définir et de se mettre d’accord sur ce que l’on ne veut pas ou plus,
*on agirait sur le réel et le présent, les entreprises comme elles fonctionnent ( ou dysfonctionnent! ) aujourd’hui, et pas sur des prospectives plus ou moins fumeuses,
*les hommes étant comme ils sont, comme dit l’autre, le buzz serait bien supérieur. On préfère entendre parler des malheurs d’aujourd’hui* que des éventuels heurs et bonheurs de demain…
*l’acuité de tous, sur le blog comme en dehors, serait affutée, les critiques et la sagacité des commentateurs améliorées au fil du temps et les critères « positifs » émergeraient plus aisément d’un consensus rendu plus simple par cette approche tout à la fois clinique et « épidémiologique ». Je pense, en effet que l’on pourrait devenir un « lieu de recueil » des récriminations, doléances, interrogations, revendications de tout collaborateur de toute entreprise, concernée ou pas.
*l’effet sur les entreprises « stigmatisées Jorion » pourrait être assez surprenant, vif et fertile en rebondissements… Une petite contribution des juristes du blog (VB?) ne serait pas surement superfétatoire…
Etc…
Je me doute que, pour Paul, voir son nom accolé à une étiquette « honteuse », même pour une entreprise « emblématiquement scandaleuse » n’est probablement pas un devenir spécialement réjouissant. Le prix de la renommée…
Mais, comme je l’ai déjà précisé dans le post précédent, c’est juste un avis d’un mauvais coucheur, et d’un bouffon, de vigneron, le corbac, le mouchard.
Vous avez raison… Les entreprises performantes ne sont pas des ONG ou des Assos…sauf si elles estiment y avoir plus à gagner qu’a perdre, en image ou en culture d’entreprise d’abord, un calcul que toutes ne savent pas faire…Vous leur proposez donc un pari…
« la motivation. »
Le mot clef: qu’est ce qui sous-tend notre mise en mouvement en pensée, en parole et en acte?
Cela nous renvoie à des conditionnements inconscients, une culture, les fondations de notre architecture personnelle, celles de notre architecture commune, la manière dont la respiration se fait de l’une à l’autre. La vision et la compréhension que nous avons de nous même individuellement, et de ce que nous sommes en commun.
Nous sommes issus d’une succession de générations élevées entre la carotte et le bâton, pratiquant collectivement le culte de la personnalité. En écrivant cela j’ai en tête les billets sur la propriété privé, le bien commun,la psychanalyse, je me rend compte que des changements subtils se font dans nos comportements, dans notre façon de vivre dans ma propre famille, depuis des générations. Quelque chose se cherche une nouvelle recomposition et formulation des repères et de leurs mises en pratique.
Tous les aspect constituant nos existences depuis des générations sont en pleine décomposition et recomposition, d’où le sentiment de chaos, de peur et d’angoisse. Nous sommes en phase de mise en adéquation avec notre propre évolution.
Les » marchés » ne sont en rien les » acteurs »,ils sont soumis au même processus et n’ont pas d’autre choix que d’intégrer la place qui est la leur dans cette recomposition. Les « marchés » ne sont régulateurs de rien, ils subissent la régulation naturelle de l’ordre des choses.
Les » marchés »ou le « Marché », et la « Finance » sont soumis à « Un Principe régulateur Supérieur »,si « ils » résistent ils seront balayés. Et bien d’autres choses encore, chaque chose en son temps un temps pour chaque chose. Un temps et tout ce qui lui correspond s’achève, un autre commence.
Ceux qui ne comprennent pas cela sont amener à disparaitre, ceux qui pensent récupérer le mouvement à leur avantage n’ont rien compris. Ils perdront tout. Ils sont dans leurs formes obsolètes et dans leurs fondements inexistants.
La problématique essentielle est la même dans tous les domaines: Relier la relativité d’Einstein à la dimension quantique, le microcosme au macrocosme, les aspirations nobles et universelles des humains et leurs mises en oeuvre dans le quotidien par chacun de nous. Bref réaliser le pont, la jonction entre des dimensions dont l’opposition apparente tient du fait même de l’absence de cette jonction. Alors qu’en réalité elles se nourrissent l’une l’autre et constituent un tout.
Serions nous en phase de croissance, de digestion et de transformation par une mise en commun de nos histoires, de nos mémoires,constituant un patrimoine universel. Le mouvement est en marche. Nous sommes entre mort et renaissance. La gestation s’achève, le travail commence.
Nous n’avons plus d’autre choix que de naitre. C’est dans l’ordre des choses de tout ce qui précède ,ce qui est et qui suit. Nous ne pouvons qu’aboutir que nous le voulions ou non .
« Les gens qui seraient prêts à signer la charte, sont des gens qui en fait n’ont rien à faire dans le bizness, et le sachant, ils ont tendance à rêvasser plutôt qu’à « en vouloir ». »
Les businessmans et les « rêveurs », font partie de la même pièce, ils constituent ensemble une « monnaie » qui n’aura bientôt plus cours. La nouvelle « monnaie » est en phase de « production ».
Ici ,entre autres.
Vous mêmes et tout plein d’autres y contribuez. Les périodes de transitions sont pleines de « maladresses », les erreurs et manquements des uns font le savoir des suivants.
Si quelqu’un me demandait d’être plus précise j’en serais hélas ou tant mieux, bien incapable. Mais voyez et entendez partout autour de vous. L’ »Apocalypse « ,n’est pas ce qu’ont en dit, ni « Dieu », ni le « Diable ». Le « Grand » est une accumulation de « petits » qui convergent.
« Nous » avons fait, faisons et ferons « Cela ».
Suis-je dingue?
La dénonciation par publication serait évidemment plus proche de l’injonction de 1793 concernant le droit et le devoir d’insurrection !
Pour ceux qui y tliennent et même pour ceux qui ignoraient cet « oubli » de l’Histoire, cela pourrait servir de justification intellectuelle et morale ! Ce qui n’est pas rien, je trouve !
Évidemment, il faudrait, quand même , voir avec un juriste !
@Zebu
Excellente comparaison du ‘label PJ » avec l’épopée des produits équitables dans la GD que vous semblez bien connaître.
Je ne crois pas du tout en la faisabilité d’un Label « éthique » pour les entreprises qui, comme je l’ai dèja dit, s’en serviront au même titre que le greewashing pour des objectifs marketing et mercantiles.
Je penche plutôt pour les solutions préconisées par notre ami Vigneron sur le modèle de ce que faisait Ralph Nader aux US à la fin des années 60.
Une espèce d’UFC saignante…
@Paul: « Le principal danger à mon sens, il est là : dans la motivation. »
La motivation face au gain ou la motivation face à la perte? Mon petit doigt me dit que cet amateurisme était le fait de gens ne risquant rien. Il y a une différence entre d’une part une entreprise répondant à la charte et qui risque de disparaître et d’autre part une entreprise répondant à la charte parce qu’elle ne risque pas de disparaître.
Du peu que j’ai vu d’entreprises proches des règles de cette charte, ce risque de motivation n’existe pas lorsque la survie de l’entreprise est en jeu. Je dirais même que la motivation y est plus forte que dans une entreprise carnassière où seul domine l’appât du gain (ce gain étant inégalitairement réparti et de plus cet appât du gain souvent excessif conduisant à des pratiques suicidaires pour l’entreprise).
Pierre tout à l’heure faisait le rapprochement entre une entreprise et une armée. Cette métaphore me semble mutatis mutandis valable car ce sont deux organisations. Eh bien Paul, sachez que les armées de la France révolutionnaire, composées de conscrits, ont taillées en pièces les armées de métier de toute l’Europe. Et l’avantage était en grande partie dû à la motivation. Motivation qui a conduit ces armées à paradoxalement être plus rationnelles et efficaces que des armées de métier.
Pour ce faire l’avocat du diable de l’ange déchut (ça commence à être compliqué), mon milieu est différent, ce qui s’engage en bio ou comme moi vers un schéma durable (sans charte pas le temps pour les papiers, y à bien FARRE, mais bon), le fond par conviction, sans chercher a frauder, mais par regard sur le monde ou leurs métiers, il y a forcement des exceptions qui doivent exister.
En même temps choisir d’être paysan (pour 80% du lot), c’est pas vraiment un truc de winner, d’où une démographie déclinante.
A mon humble avis, cette charte peut être entière sur de petites structures, là on tous le monde ce connait et le besoin de reconnaissance de l’entreprise n’est pas vraiment possible autrement (à moi de faire des produits de luxes).
Même nos anciens services publiques auraient du mal à y adhérer…..
Pas évident de vous démentir, ou alors des groupes qui auraient une « image » très respecté et qui aurait trop à perdre si la charte était mise en doute, enfin y à du boulot Danone voulait remplacer la moitié de son lait français sur une ferme en Algérie (trés écolo), Loréal préfère les huiles dérivés de pétrole, car les huiles biologiques (au sens vivant pas le label) sont un peu plus cher, ou s’y à l’inverse pour améliorer leurs images, Mc Do le ferait mais vu que le personnel tourne très vite, ils ont mêmes pas besoin de craindre un syndicat, cela revient à vous conforter dans votre auto-contradiction
BP peut-être….
« Le troisième élément – et c’est à mon sens, le plus sérieux – c’est que les entreprises de la charte ne feraient pas preuve de professionnalisme. Je dis que c’est l’élément le plus sérieux, parce que je l’ai vu à l’œuvre. J’ai travaillé dans le domaine du crédit à des particuliers au sein des entreprises qui sont les plus éloignées de pouvoir jamais souscrire à la charte. J’ai eu également l’occasion de parler à des gens du même secteur qui feraient eux, de très bons candidats, et j’ai été effaré – je dis bien effaré – par leur amateurisme, leur ignorance crasse des bonnes pratiques dans leur domaine. Il était clair que le manque d’« agressivité » commerciale s’accompagnait d’un manque total de rigueur dans la démarche. »
Très intéressant et totalement vrai.
Ceux qui possèdent une rigueur intellectuelle et de bonnes capacités de reflexion sont conditionnés pour suivre la voie du succès : Classe préparatoire puis grandes écoles par exemple.
Pendant toutes cette période, on les forme à la guerre économique dans laquelle ils vont rentrer après leurs études.
Cette formation met de côté toute morale ou tout ce qui pourrait être dans votre chartre.
Voilà pourquoi je ne suis pas étonné que les personnes dotées de professionnalisme sont en même temps les plus amorales.
Mais ces personnes peuvent se réveiller, et peut-être la crise aidera à la chose 🙂 .
Bonne journée,
Yaka
J’essaierais de revêtir les habits du procureur ce soir. Pas assez de temps maintenant pour vous répondre et répondre à certains et développer ou préciser les propositions faites.
http://demetentreprises.wordpress.com/2010/08/27/lindispensable-justice-fiscale/
L’intérêt principal de cette charte est qu’elle émane de ce blog. Pourquoi donc juger de son efficacité a priori en se représentant à l’avance différents scénarios et comportements humains qui seront dilués au point de disparaitre dans la masse des évènements susceptibles de se produire réellement ? Paul Jorion a t il créé ce blog parce qu’il avait la prescience des nombreux commentaires que ses billets susciteraient ?
L’idée de la charte est importante car elle élargit le cadre de réflexion à l’entreprise et donc aux actions concrètes que nous pouvons entreprendre, ensemble ou séparément, dans l’environnement économique qui est devenu le notre.
Je ne crois pas du tout à cette idée que le consommateur sélectionne des produits équitables ou fabriqués « éthiquement ».
C’est une idée de bobos…
Le peuple paupérisé achete ce qu’il peut chez les hard-discounters, c’est ça la réalité, et il n’ont pas ce genre de choix.
Un entreprise éthique, devait pourvoir survivre face à celles qui ne le sont pas, sans la motivation couteuse du consommateur.
En clair, cela veut dire qu’il faut arreter de commercialiser le travail au lieu des produits.
Cela veut dire qu’il faut remettre en cause les droits de propriété du capital, notablement sur le travail. Si le travail n’appartient plus au capital, celui-ci n’a pas de raison de délocaliser et d’exploiter le travail humains des pays les plus pauvres.
L’équité c’est un bon mot pour les capitalistes, pour eviter de parler de l’égalité de tous devant le travail.
Le commerce par essence est équitable. Par contre le commerce du travail des autres ce n’est pas de l’équité, c’est du vol.
Je pense au vu de ma propre expérience sur ce blog qu’on peut arriver à sensibiliser les gens si on utilise de bons arguments.
Ils doivent avoir compris qu’il est dans leur pouvoir d’influencer les choses dans la bonne direction, sans que cela leur coûte trop d’investissement en crédulité ou en argent.
Cela peut marcher à condition de ne pas paraître, non plus, trop peu crédible pour des raisons à analyser d’abord !
Je pense qu’il faut que le discours soit accessible et crédible.
Il ne doit pas être farfelu ou nettement utopique.
Vous devez éviter de rester trop entre vous comme une secte où chacun se donne raison par conviction et par habitude. Il faut, au contraire, être au courant des objections du monde du travail, du public et des consommateurs.
Il ne suffit pas d’avoir de bonnes raisons et de bonnes intentions.
Je pense que Paul a déjà réalisé une percée et qu’il ne déplait pas, ce qui est beaucoup et même l’essentiel.
Et comme d’habitude, il faut créer l’évènement et passer à la télé au bon moment ! Il doit y avoir de bons réseaux pour ça !
Bonjour
Il semble qu’il existe déjà une charte pour des banques d’épargne socialement responsables par le European savings bank group. Evidement pas de trace d’interdiction des paris sur les fluctuations de prix …
voir :
http://www.esbg.eu/uploadedFiles/ESBG/CSR_Activities/charter%20FR%20screen%20view.pdf
Les membres de ce groupe sont repris ici :
http://www.esbg.eu/uploadedFiles/ESBG/Members/ESBG%202%20memberslist.pdf
Excellente réflexion
mais en passant la mention AOC n’est pas un label; et au départ se voulait une garantie de qualité gérée par les producteurs en s’appuyant essentiellement sur le lieu d’origine de production, parce que garantie de typicité.
75 ans après, ce n’est plus aussi simple.
mais, il reste que le cahier des obligations à remplir est indispensable et que le contrôle du respect de celui-ci est aussi indispensable donc difficulté d’organisation et de cout.
Croyez en un vigneron, les AOC, c’était une grosse arnaque protectionniste et corporatiste dès le départ.
Une magnifique entreprise de « lobbihingue » parfaitement mené. Deux générations qui en ont profité. C’est fini, mort, enterré.
Et, finalement, contreproductif, si je ne m’abuse !
Je suis surpris de votre réponse.
Car l’appellation AOC appartient à l’INAO, qui elle-même dépend directement du Ministère de l’Agriculture : l’AOC n’est ni un logo ni une marque (privée). C’est une certification publique, réalisée en plus en ‘direct’ d’après ce que je comprends (par l’INAO).
Toutes les caractéristiques d’un ‘label’, un vrai :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_labels_officiels_fran%C3%A7ais#Minist.C3.A8re_de_l.E2.80.99agriculture
Cordialement.
PS : que ce soit une véritable ‘rente’ pour ceux qui ont la chance en héritage d’avoir des terrains appartenant à une AOC et pouvant très bien faire une piquette, tandis que leur voisin ‘Vin de Pays’ en font un bien meilleur, tout en le revendant fort cher, c’est possible. C’est un autre débat me semble-t-il.
@zébu
Si vous saviez!
Je connais très bien l’histoire des AOC. C’était assez croquignolesque dès « l’Origine ».
Alors depuis…
Mais je vois qu’il ne faut pas toucher aux grands mythes fondateurs. Surtout venant d’un vigneron bien ingrat avec Dame Nature et les Organisations Professionnelles, comme avec son Ministère Nourricier ou ses Députés et Sénateurs si dévoués depuis 75 ans pour sauver et chanter haut et fort la gloire nationale.
C’est bon. J’ai plus 12 ans…
Balivernes.
J’aime bien le mot ‘Balivernes’.
On dirait ‘Ali Bavernes et les 40 voleurs’.
Stylé.
Si vous souhaitez affronter la question des marges avec la grande distribution, je sais absolument où ça va s’arrêter tout net : « Paul Jorion, combien de divisions ? ». Le métier exclusif, la vocation, que dis-je, la raison d’être des travailleurs de la grande distribution, c’est la lutte au couteau sur les chiffres. Par atavisme, ils se battent sur la moindre décimale, ils croient en la survie du plus fort avec la passion de ceux qui s’ils avaient été plus brillants auraient fait trader. Et pour eux, le plus fort, c’est le plus gros.
Enfin, c’est en tous cas mon experience de ce milieu. Je ne pense pas qu’il faille planifier quoi que ce soit qui repose sur sa coopération. Bien sûr, aujourd’hui, on peut la contourner par internet, selon le type de produit dont on parle.
Ceci étant il me semble que là ou la GD est une opposition qui aura toujours le pas, sur ses terres, sur tout ce que pourra tenter de promouvoir un label destiné à des produits de consommation courante, la charte de Paul ne bute pas intégralement sur un tel adversaire. La majorité des entreprises, en France, font tout autre chose que de la production dépendant de la grande distribution.
C’est exact. Je prenais l’exemple du Commerce Equitable, symptomatique à mon sens d’une ‘dérive’ des ‘bons sentiments’ chartistes, car focalisée (de fait, la majeure partie sinon l’essentiel est vendue en tant que produits alimentaires transformés ou non) sur la quantité : augmenter la quantité de produits vendus, pour augmenter les ‘ressources’ des producteurs, en lieu et place d’une réflexion (impossible, avec la GMS) sur la répartition des marges.
L’essentiel e l’activité économique, heureusement, se fait hors de la GMS, qui est un cas ‘limite’ dirais-je. Néanmoins, les mêmes fonctionnements peuvent aisément s’y retrouver, comme le productivisme, la standardisation, large ‘cachée’ et la répartition des coûts, l’absence de transparence, etc.
Les propositions faites son valables pour TOUS les types d’organismes et de produits, de secteurs d’activités, et quelque soit le type de distribution.
La seule différence est qu’internet sera l’outil prépondérant pour les fonctionnements (c’est d’ailleurs en passe de l’être car les consommateurs ‘avertis’ regardent d’abord sur internet avant d’acheter ou de consommer un produit ou un service, … les remarques des consommateurs).
Benchmarking citoyen, interactif et participatif, sur les organisations et les produits.
Ce que d’aucuns appellent le ‘web 2.0’, au service cette fois du commerce et de l’éthique.
Vaste chantier …
Cordialement.
PS : vais essayer de développer ce soir.
marge ‘cachée’
Zébu,
Dans le langage hautement imagé de la GD, on appelle ça « les marges arrières »…
@ Alain :
Punaise.
Marche avant !!
Label ou charte, quand on joue sur l’épaisseur des mots, c’est toujours une diversion.
Paul Jorion parle de « mesures chirurgicales » à l’heure où il n’y a plus d’autre possibilité technique que le bulldozer. Dans ces conditions, c’est simple: Rien n’est possible. Si Monsieur Obama ne parvient pas (malgré ces louables effort) à déclencher la troisième guerre mondiale et l’hiver nucléaire, et si aucun peuple ne parvient à secouer le joug des dominances sociales, l’humanité n’aura d’autre porte de sortie que sa propre disparition sous les lois totalitaires d’une société à deux vitesses.
C’est de cela qu’il s’agit: Le choix du mode de disparition de l’humanité. Et des hommes de droite de bonne volonté, comme Paul Jorion, ne feront, au mieux, que prolonger l’agonie par refus (ou est-ce par incapacité) de voir les évidences dans leurs simplicité déconcertante. Il faut dire, à sa décharge, que l’américanisme forcené aide bien à ne rien comprendre à rien… sauf quand on parle de détails insignifiants, du genre interdiction de ceci ou de cela, comme si interdire les détails d’un crime pouvait éviter le crime.
Le seul et unique problème central de l’humanité, c’est le fait que ses sociétés autorisent les riches à exister. Que l’excès de richesses ne soit pas considéré comme une dérive (sinon un crime) qui relève de la loi. Il n’est pas fortuit que le mot nodal de la révolution française ait été le mot « Loi », ce terme s’opposant radicalement à celui de « privilège ». Et ces mots ont une épaisseur qui est tout sauf une diversion, en ces jours de renaissance des privilèges.
Puisque l’heure est à la relecture des gloires de la révolution française (pour Paul), peut-être pourrait-il noter le ratio d’occurrences du mot « Loi » dans les textes, et comment il serait simple de substituer le service des impôts à l’usage, maintenant périmé, de la guillotine.
Avec vous on joue sur l’épaisseur des cous !!
Pour la formulation : je préférerais que la pauvreté soit hors la loi, la bêtise aussi….
Ils ont placé la Loi à la place des privilèges. Pour certains, la Loi est le Dieu ou le Deus ex machina qui permet de règner.
Si ce n’est pas encore clair pour vous ! Il est même interdit de trop critiquer !
J’ai bien peur que tu n’aies pas tort, Betov.
On parle ici d’un possible ou juste imaginable « après ». Alors que le mode de destruction du « système », qui ne sera pas – hélas,il est trop tard – une souhaitable, modératrice et radicale interdiction des paris sur les prix, va conditionner toute la reconstruction, ou restauration, qui pourra advenir ensuite.
Le pire, destructeur, qui se déroule sous nos yeux est quasiment acté. Le pire, encore à venir sur le mode reconstruit et restauré, est presque sûr.
Dès qu’on parle de s’occuper des riches, il y en a qui se sentent directement visés… 🙂
@Betov
Question épaisseur, c’est sûr que le bulldozer fait moins dans la finesse !
Mais au fait Betov, dans votre théorie synthétique du renversement optimal, pourquoi garder la Loi ?
C’est pas un peu trop discursif ce truc ? un peu trop lent ? si désespérément contournable, surtout par les riches ? Pourquoi ne pas plutôt les exterminer. Ça éviterait d’encombrer les tribunaux pour les décennies à venir, non ?
@Martine: « Pourquoi ne pas plutôt les exterminer »
Je ne vois pas le pourquoi de cette caricature. Betov parle d’impôt pour remplacer la guillotine. Qu’y avait-il de choquant et d’extrême là-dedans? Pouvez-vous nous l’expliquer?
Toucher le porte-monnaie d’un riche, c’est toujours une mesure extrême.
Une atteinte gravissime à l’Etat de droit.
Tant que certains parce qu’ils ont du crédit pourront exploiter le travail de ceux qui n’en ont pas, de crédit, alors l’humanité marchera sur la tête : elle dit « justice » et autorise « injustice ».
C’est assez simple à comprendre !
Donc le premier article de la constitution (de l’économie ou non, c’est pareil) devrait donc être :
Art. 1 : « Il est interdit à quiconque d’exploiter le travail de quiconque, sous peine d’emprisonnement. »
Vous voyez que ce qui se conçoit clairement, s’énonce de même !
Du même coup vous comprenez l’horreur qui saisit ceux qui aujourd’hui exploitent le travail d’autrui et qui nous gouvernent : si le peuple venait à voter cette loi, il en serait fini de leur pouvoir et de leur richesse.
@Moi
Il y a deux manières de faire passer la loi, vous êtes d’accord.
Soit on essaie de convaincre de son bien-fondé : auquel cas on est obligé de mouiller sa chemise pour convaincre ses détracteurs et plus largement la société. Le débat est lancé sur le plan des idées, on cherche des alliés, on navigue entre les compromis à faire avec pour seule boussole son intégrité, on explique et on réexplique à qui veut bien l’entendre les vertus de la chose jusqu’à ce que cela finisse par trouver un écho positif au-delà des convaincus de la première heure (souvent déjà terriblement lointaine). C’est frustrant, fatiguant, peu gratifiant ; d’autant qu’on essuie généralement les plaintes de ceux qui trouvent que vous vous gargarisez de concepts et de mots.
Soit, on joue les impatients tout seul dans sa cour d’immeuble, on chope le microphone et on appelle le Grand Yaka (mon personnage favori quand j’étais petite), on confond les humanistes radicaux avec les hommes de droite de bonne volonté au passage, et au final on opte encore et toujours pour la bonne vieille méthode de la fausse révolution. Sorte de tabula rasa qui nous en fait généralement reprendre pour un cycle de trois siècles de nouvelle violence en nous faisant retomber inévitablement sur la bonne vieille bourgeoisie à la fin. Je sais pas vous, mais moi perso je dis merci bien le bulldozer.
Donc.
Si je partage avec vous et Betov l’idée que l’accumulation proprement inconsciente de richesses est un crime – tout comme la pollution est un crime contre l’humanité –, ce que j’estime être pour le coup caricatural, c’est le dézingage systématique de tout progressisme. Comme je trouve par ailleurs vraiment gonflé de dénigrer des mesures précises relevant de l’effet papillon, donc d’ pure, j’ai dû vérifier le dicton « une caricature en entrainant une autre… ».
Voilà pour l’explication.
@Moi. Erratum : relevant de l’effet papillon, donc d’une vraie force (etc).
@Martine: convaincant. Je partage cette opinion et je comprends mieux la critique. Avec le tout ou rien, bien souvent on n’obtient rien, vous avez raison. En ce qui me concerne, tout ce qui va dans le bon sens me plaît. 🙂
@moi et martine
N’empêche que sans partisans du tout ou rien, on va pas bien loin non plus. Et il ne sert à rien de tenter de les modérer, bien au contraire.
N’est-ce pas vous Martine qui parlez de « crime »? De crime de richesse. Crime dit châtiment. Et vous voulez le modérer avec ces mots???
@Vigneron
Ma critique ne portait pas sur l’objet du combat, qui peut – qui doit ! – être un absolu à atteindre.
Ma critique portait sur la méthode. Le distinguo est essentiel à faire si vous voulez comprendre en quoi je m’oppose à Betov. Je considère en effet bêtement qu’on ne peut gagner un combat en employant les mêmes armes que ceux dont nous reprouvons les agissements. Ainsi lorsque nous cédons imperceptiblement, par impatience et par colère, à la tentation d’imposer un monde meilleur au char d’assaut, comme lorsque nous moquons les hommes de bonne volonté ou les subversifs, nous annihilons les fondements de notre discours sur la liberté pour participer à notre tour à l’énergie du capitalisme.
@Martine
J’avais bien compris le distinguo, mais les crimes sans criminels, c’est difficile à expliquer… A la Raison raisonnante, peut-être, mais à un estomac, un « cœur », un plexus ou un système nerveux patraque…
On ne peut pas éviter la violence, au moins symbolique, ou verbale. Passage obligé. Il faudra bien en passer par là pour retrouver ce « cœur », ce courage citoyen, face aux forts. Et aux violents.
Ce genre de position, Betov, m’a fait penser aux problème des réunions. Pour ceux qui pratiquent, je ne vous apprendrais rien…
D’abord, on se réuni pour un ordre du jour donné. Et puis, selon la position de chacun des intervenants, la question d’aborder tel ou tel problématique est mise en jeu. Comme c’est un sujet où chacun a un avis, autrement les personnes ne se seraient pas réunis, il est facile de produire un discours, Et puis, l’enjeu de la réunion étant devenu l’objectif de la réunion, les affects de chacun sont soumis à plus rude épreuve car les influences respectives se font jour.
L’idée de réfléchir à des solutions assez techniques sur le problème de base, en prenant comme paramètres les comportements possibles des personnes et les outils techniques à disposition est déjà très loin (comme je le fais actuellement).
La quatrième réunion est consacré alors entrièrement à la programmation des réunions futurs qui pose manifestement de nombreuses questions… J’ai fini par faire le constat que ces bifurcations étaient principalement faites par les personnes qui n’avait rien à dire de concret et que ce devait être un moyen d’avoir la possibilité de s’exprimer. Vous lisant assez souvent, Betov, je sais que ce n’est pas votre cas. Mais ce genre de positionement finira, au bout d’un certain temps, malheureusement, par ne rien produire.
Une précision. Je disais « je sais que ce n’est pas votre cas ». Après tout, je n’en sais rien, vos propos me laisse le penser…
@Vigneron
Je voulais commencer mon commentaire par une question*, mais finalement j’ai envie de vous parler d’un petit ouvrage intitulé : La perversion, Renverser le monde de Saverio Tomasella. Figurez-vous que c’est exactement dans ce genre de bouquins que je trouve pour ma part certaines réponses. Non que je cherche à être moins viscéralement indignée par la vilenie – que les choses soient bien claires, elle me révolte ! – mais parce qu’ils m’aident à mieux comprendre ce que recouvre la violence, d’où elle vient, comment elle agit. De sorte qu’il me semble qu’en lisant des textes de psychanalystes comme en étudiant les enseignements de Krishnamurti (par exemple), on gagne en conscience tout autant qu’en force et en courage.
*est-ce que vous faites du tai-chi, vigneron ? 😉
@ Martine :
Du Jedi tout craché votre truc … 😉
@ Vigneron :
Vous réciterez 4 fois le ‘Je suis ton père’ avant de vous coucher.
@martine
Réponse : Oui.
Mais du Taï-Chi inversé. L’autre me parait vraiment par trop dénué d’humour et de pertinence.
Une discipline de tous les instants pour accumuler, consciencieusement, la violence et la haine. N’en rien perdre. Pas une goutte, une miette, une ombre, une poussière, un atome. En faire un concentré de vie et de désir. Irréductible. Incorruptible. Inaltérable. Nodal.
» 😉 «
@Paul Jorion :
Bonjour,
J’avoue avoir du mal à saisir ce passage-là de votre commentaire : « Il était clair que le manque d’« agressivité » commerciale s’accompagnait d’un manque total de rigueur dans la démarche. » Ce que j’entends par agressivité commerciales c’est tiré les prix vers le bas des fournisseurs et vers le haut pour les clients (ou, paradoxalement, vendre à tout prix. Souvent un prix bas avec moult rabais). Du coup, les soucis d’équité proclamé dans votre esquisse de charte se retrouvent évacués chez les fournisseurs et les clients (particulier ou entreprise). Et pour avoir, je pense, compris votre charte je ne crois pas que ça soit le but recherché.
Mais je peux me tromper hein 😉
Sans préjuger d’une réponse de PJ, le prix est souvent le dernier élément commercial à envisager, l’adéquation à la demande du client passe avant ! De plus l’agressivité commerciale passe par la maximisation du produit marge par quantité via toute stratégie commerciale possible : partenariat, co branding, force directe, fidélisation, mailing, segmentation, nouveaux produits..etc
On peux être agressif commercialement mais en gagnant-gagnant avec ses clients et fournisseurs, c’est une question de valorisation adéquate de la valeur ajouté du produit/service.
Cf l’iphone en grand public
Les gens commencent bien à se soucier d’écologie et du climat. Ils peuvent être réceptifs pour une démarche supplémentaire. Ce qu’il faut, c’est qu’ils y voient un intérêt personnel, immédiat et un but réalisable, accessible. Les gens sont en demande de solutions, mais il y a tant de solutions peu crédibles ou sans résultats tangibles ou trop éloignés ! Par exemple, le commerce équitable ne nous concerne pas directement nos emplois !
Inculquer la foi, la conviction et la nécessité de cette démarche est la clé du succès.
Oui, je suis d’accord, cette problématique de la motivation est, de nos jours, la plus puissante, la plus profonde. Probablement parce que les stimulis cliquants de cette civilisation pousse-à-jouir tappent dans le mille…. nos enfants. Principalement par l’arrivée de l’IMAGE médiatique.
Plus profondément encore je pense que si nos grandes religions avaient mis la méditation au centre de leur pratique, nous n’en serions pas là.
J’aime simplifier, toujours. Ainsi, à la lecture fréquente du blog et des interventions diverses, j’ai comme le sentiment que nous ne parlons et ne sommes en quête que d’une chose. Comment avoir le contrôle de A jusqu’à Z des processus ?
Ce que je puis dire là dessus c’est qu’en tant qu’helvète, qui vit dans une société où le contrôle, du à l’exiguité du pays, à sa mentalité germaine et son fin quadrillage social… ce contrôle devient de plus en plus insupportable.
Dit autrement, nous sommes assez égalitaires et justes, devenus à force les rois des péréquations et autres prestations en fonctions des revenus mais, en tout cas pour un type dans mon genre, c’est brise-burne à l’extrême. Résultat, nous avons de l’argent. Mais aussi le plus fort taux de suicides. Le pire des problème est de ne pas en avoir.
Pour en revenir au système financier global je laisse le clairvoyant et regretté Frankie s’exprimer. D’abord micro… puis macro :
« Le communisme ne fonctionne pas parce que les gens aiment tenir leur propre affaire. » Frank Zappa
« La politique est le département ‘spectacles’ de l’industrie. » Frank Zappa
Bonne fin de semaine
Pourquoi ne déménagez-vous pas aux Tropiques !
@Senec : si vous faisiez de même, cela nous ferait des vacances. En plus, vous en avez largement les moyens.
Senec est un modéré. Excellente celle-là.
voir « Mon enfant n’est pas un coeur de cible », de J Ph Desbordes Actes Sud…
Pas plus outré que Mme Robin sur Monsanto… l’incuquation (mmm) de la désublimation …
Pour avoir été en école d’ingénieur (faut bien qu’y en aient), le premier dont la tête dépassait se la faisait couper…
Mens sane in corporation sano.
Zébu, un petit ajout vu d’un autre angle d’Europe à la justesse de tes remarques: aux Pays-Bas, Fair Trade original, cinquante ans d’existence, a ‘oublié’ le label Max Havelaar, et par ailleurs, ont lieu des ‘fair trade shows’, au moins une fois par an, le commerce équitable en ‘tournée’ dans plusieurs villes, façon parmi d’autres, ‘virale’, de contourner les murs de la grande distribution..
M’étonne pas, Charles …
Quand on voit la réponse de ‘MH’ (http://www.pauljorion.com/blog/?p=15212#comment-105146), on comprend pourquoi : au moins Fair trade Original n’avance pas masqué.
@L’auteur,
Vous connaissez probablement, mais votre billet me fait penser à cette vidéo « L’île aux fleurs »
Oui.
Remerciez Yvan.
Phénoménalement magnifique à vomir (peut pas dire autrement que par un paradoxe).
Il y a eu aussi un film avec Jean Yanne où ils faisaient de la radio (Radio-Plus) et testaient les produits en direct !
1972 « Tout le monde il est bon, tout le monde il est gentil ». Une fameuse distribution !
On fait du commerce équitable sans enrichir des propriétaires de labels douteux tout simplement en fuyant les marques, en achetant une alimentation purement locale aux petits producteurs que l’on connait, les légumes et fruits de saison que l’on ne cultive pas dans notre potager collectif.
Pour les vêtements, nous portons nos frusques bien pratiques jusqu’à leur usure avancée et les renouvelons dans les jolies choses d’occasion vendues 2 ou 3 euros le kilo à la braderie d’Emmaüs. Il y en a beaucoup dans un kilo ( deux anoraks ou une dizaine de chemises ou de robes).
Par principe, nous en supprimons les étiquettes, même s’il s’agit parfois de grandes marques .
Préserver les ressources de la planète, ne rien laisser en banque , ne pas encourager l’exploitation des humains et ne pas favoriser la valorisation de ce qui n’est pas essentiel à la vie.
On vit bien mieux sans toutes les vaines préoccupations des apparences .
Bonjour Mianne,
J’approuve totalement votre propos, et cependant, je suis certainement encore pollué totalement par le consumérisme outrancié, il y a quelque chose qui a du mal à glisser entre mes neurones.
Voilà, il y a dans votre démarche, qui me paraît cohérente, rationnelle, respectueuse et modeste, un côté « petits chiffonniers du Caire » qui me turlupine quelque peu. En fait et en gros, on vit de ce que la société de consommation a produit puis on roule tranquillement sur un chemin de décroissance. Mais ce voyage là, si il marche pas trop mal pour la génération qui l’entame, la descente, à partir de quand elle s’emballe vers un problématique où il n’y a plus de médicaments, plus d’hôpitaux, plus de services d’urgences, plus d’énergie, plus de technologie, bref plus rien que toi et moi dans le blanc des yeux avec le vent sur la peau et le ventre à remplir ?
Personne n’a envie de se faire sauter le caisson ? Non ? Parfois moi oui, je trouve tout ça tellement débile, que boum, fini après un bon repas, un cognac magnifique et un cigare délicieux, une bonne partie de jambe en l’air, un regard sur le ciel, le soleil qui va se lever et Clic Boum merci la poudre ! Je crois parfois que je suis d’un autre temps, d’une autre planète ou fumer ne tuait pas, bouffer non plus, ou on ne savait pas que la terre est ronde, que l’autre existe au delà de la ligne d’horizon, bref, je crois que je m’égare !
D’accord avec vous Mianne, enfin pas tout à fait…
« On fait du commerce équitable sans enrichir des propriétaires de labels douteux tout simplement en fuyant les marques, en achetant une alimentation purement locale aux petits producteurs que l’on connait, les légumes et fruits de saison que l’on ne cultive pas dans notre potager collectif ».
Combien de petits producteurs faudrait-il au bas des tours HLM pour nourrir localement cette population qui de plus, vous en conviendrez, ne possède pas de jardin pour les légumes et fruits de saisons.
« ne rien laisser en banque »
Les pauvres sans rien comprendre à l’économie, n’ont pas se souci….
« Par principe, nous en supprimons les étiquettes, même s’il s’agit parfois de grandes marques ».
Je fréquente beaucoup les Emmaüs, par nécessité et plaisir de trouver parfois les bonnes étiquettes qui nous assurent du style, de la qualité et de la durabilité. Il faut avoir l’oeil, le temps et un peu de sous, un vrai luxe.
« On vit bien mieux sans toutes les vaines préoccupations des apparences » .
Vaines où pas les apparences ont toutes leurs codes qui nous permettent de retrouver notre tribu.
Ha! ces traitres de consommateurs abrutis de télé, qui engraissent les labels douteux…..
Et pendant ce temps là la méditerranée….Vous connaissez la musique de cette belle chanson?
Sur le sujet : les AMAP
http://www.reseau-amap.org/
Et ils peuvent parfois aussi livrer leurs produits en bas des tours, Plouf! …
On peut même en constituer : ce sont des asso loi 1901.
@zébu
Ça marche très bien les AMAP. No souci, pour le moment. Tout beau tout neuf tout mode. Mais deux écueils qui s’approchent :
– L’engagement « désintéressé » dans le fonctionnement et l’animation de la structure doit rester au même niveau, des deux cotés, associés « conso » et associés « prod », et ce sur la durée…
– résoudre le problème des couts de distribution (transport surtout*) qui peuvent être très supérieurs à ceux de la GD par exemple, sous peine de concentration/rationalisation pouvant être fatale à l’esprit comme aux principes fondateurs.
*Rappelons nous, même si cas de figure bien différent, que des assos de consommateurs écolos avaient calculé, avec consternation, que le pire impact Co2 était celui résultant du ramassage par ses propres moyens par le consommateur de ses quelques kilos de légumes ou de fruits chez le maraicher distant de quelques Kms. Une bagnole pour 15 km et 1 Kg de fraise, vaut mieux carrément les fraises d’Amérique du Sud en Décembre chez Fauchon! Les fraises espagnoles ou marocaines d’avril? Juste hors-concours!
@ Vigneron :
Exact pour le côté ‘participatif’. C’est comme tout …
Par contre, pour le côté transport, je suis un peu étonné car les AMAP (du moins celles de chez moi) proposent des tournées de livraisons à endroits fixe et date/heure fixe par semaine : les adhérents viennent donc ‘récolter’ leurs paniers = réduction des coûts de transport et des émissions de CO2.
Par contre, certaines proposent voir ‘imposent’ de venir participer à la récolte, aussi = multiplication des déplacements … en voitures individuelles, sauf à organiser des covoiturages (argh ….), et encore, faut-il être du même coin …
C’est comme le cochon : y a de tout mais tout n’est pas forcément à votre goût.
Merci pour le billet et la qualité des commentaires toujours impressionante. Je voulais ajouter des trucs.
Même si la grande distribution nous donne un coté visible de phénomènes de récupération par les prix, il ne faut pas oublier qu’une part très importante des échanges se font entre les entreprises et que, pour celles ayant de la « technicité », les critères fiabilté et SAV sont souvent plus cruciaux que le prix des fournisseurs. Il y a beaucoup d’inertie avant de réussir à faire concurrence sur les prix. La variable d’ajustement restant évidement les salaires…
N’oublions pas un avantage qui paraît actuellement bien mince. Supprimer les coûts des stock-options et des dividendes représente un avantage concurrenciel…
Pour revenir à cette (ou ces) proposition de charte (ou labels), nous revenons au problème d’évalution de la valeur du travail, comme nous sommes confronté à la question de l’évaluation de la richesse (matérielle). Ceux qui ne souhaite pas remettre l’homme comme finalité de l’activité humaine se servent en permanence de cette difficulté. L’idée de définir ces évaluations en terme de rapport, comme au point 2, (de façon général, travail des autres, richesse des autres) me semble une très bonne piste.
Le problème de hiéarchie dans les entreprises que soulevait Paul Jorion me paraît aussi essentiel car c’est celui-ci qui permet avant tout autre technique, la désinformation dans une entreprise (on peut se demander s’il ne crée pas non plus des baisses de productivité) et la non-identication des intérêts commun.
Pour ce qui concernce la motivation, il ne faut pas hésiter à accueillir les « ambitieux » et leur offrir ce qu’il trouveront ailleurs: la récompense. Nous pouvons avoir un socle social très fort, très éthique et pratiquer une inégalité des salaires selon les résultats (encore un problème d’évaluation).
On peut aussi envisager de soumettre les importations à des critères sociaux plus importants…
Petite correction, dû à une faute de frappe, je m’en excuse (aux lecteurs comme à ceux qui ont retravaillé le ‘billet’) :
« D’autant moins équitablement que la ‘marque’ Max Havelaar prend un pourcentage sur le prix du produit et tarifie ses services aux audits réalisés ».
C’est en fait l’inverse, puisque contrairement à un audit classique, où vous payez une prestation (en l’occurrence, le contrôle du respect du cahier des charges), Max Havelaar se rémunère au pourcentage sur le produit : plus le produit est … produit et plus MH ‘gagne’ de recettes (je précise néanmoins que MH est une association loi 1901 à but non lucratif). Une incitation à la production et au productivisme, que l’on ne retrouve pas par exemple sur le paiement d’une prestation de service définie (contrôle annuel, …).
Je suppose qu’il s’agit ici d’un label pour entreprises non cotées en bourse, parce que pour ce qui est de celles cotées, la travail est en route depuis de longues années et l’on en est à la quatrième génération de critères sociétaux (dis aussi éthiques).
Je vous mets en lien ( http://www.belsif.be/homepage.aspx?lang=FR ) la coupole qui chapeaute les initiatives en Belgique: le Belsif regroupe aussi bien des banques très traditionnelles que les acteurs militants (mais très professionnels comme RFA, Ethibel, Vigeo Hefboom…) de la fixation indépendante du degré de correction sociale, environnementale et éthique des entreprises cotées en Bourses.
Des dizaines de fonds regroupent de telles entreprises et les comparaisons montrent que les rendements financiers sont égaux aux fonds d’entreprises « habituelles » et même égaux aux rendements des fonds d’entreprises du « vice » (alcool, cigarettes, armement et prostitution). Si, si, de tels fonds existent: le diable y met tous ses sous…
Pour une revue des différentes critiques qui ont émergées sur le commerce équitable tel qu’organisé ‘actuellement’ (et tel que devenu aussi, majoritairement vendu en GMD):
http://www.lequitable.fr/derive.html
Mais aussi un certain nombre d’organisations qui se sont positionnées contre ce qu’elles appellent ‘la consommation dirigée’ et pour ‘une démarche citoyenne’ (dont Nature et Progrès et Minga) :
http://www.minga.net/spip.php?article1
Sur la page d’accueil de Minga, un article sur le bio, qui subirait les mêmes transformations en cours pour le commerce équitable :
http://www.minga.net/IMG/pdf/LT_HEB_3424_p04-05.pdf
Les approches sont évidemment très différentes des partisans de la vente de produits en GMD : en lieu et place d’une approche ‘produit’, ces organisations privilégient une approche ‘filière’ (ensemble des acteurs inclus dans le process de production et de vente) d’un type de produit, avec des systèmes non pas de ‘labellisation’ mais de participation (SGAP). Sans compter que selon eux (mais aussi Artisans du Monde, première fédération en France, en nombre de lieux de ventes hors GMD, mais qui appartient néanmoins à la plate-forme du commerce équitable français et à la commission nationale du Commerce Equitable, auquel appartient, entre autres, Max Havelaar), le commerce équitable ne peut pas se faire au sein d’un commerce non équitable à 100%, soit … la GMD.
Bref, le ‘commerce équitable’ en France est un véritable maquis, que l’instauration d’une CNCE (Commission Nationale du Commerce Equitable) avait pour but de clarifier (cf. dossier de presse, avec chiffres officiels, listes des organismes membres) :
http://www.economie.gouv.fr/presse/dossiers_de_presse/100422_installation_cnce.pdf
On y retrouve les représentants de la GMD : « Fédération du Commerce et de la distribution ».
Pour être complet, une critique de différentes organisations (Confédération Paysanne, Minga, Ingalan) de la CNCE :
http://www.confederationpaysanne.fr/quitable_pas_a_n_importe_quel_prix_24.php&actualite_id=1671
Bien que votre liste de liens soit déjà assez exhaustive je me permet d’en rajouter un sur les critiques que l’on porte au commerce équitable : http://www.ekitinfo.org/infos/critiques/critiques
Le fait que Artisans du Monde, Max Havelaar et la GMD se retrouvent autours d’une même table n’est pas forcément une mauvaise chose. Cela montre, pour les deux premier en tout cas, que l’objectif n’est pas de détruire l’autre mais de discuter pour tenter d’améliorer le commerce équitable. Aucun doute, la démarche d’Artisans du Monde va à l’opposé de celle de Max Havelaar. Les deux associations doivent-elles pour autant cesser tout dialogue ?
Je ne le pense pas et je l’expose plus en détail à travers 7 raisons de critiquer le commerce équitable.
Et pendant que les deux premiers s’ébattent, le troisième fait quoi ? Il tient la chandelle ?
MH et ADM pourront s’entendre autant qu’il souhaitent, mis se sera forcément ‘autour’ (ou en relation) de la GMD : on n’en sort pas et on n’aborde toujours les questions de FOND, à savoir la répartition des marges.
Les producteurs français, autrement organisés, n’arrivent pas (suffisamment) à le faire : vous voudriez me faire croire que le CE y arrivera ?
2/3 (!!) du CE est actuellement vendu en GMD et cette tendance ne fait qu’augmenter. On voit apparaître des marques MMD équitables (‘labellisées MH’).
Qu’est-ce que cela changera (y compris et surtout pour les petits producteurs) ?
Dans tout dialogue, on définit les termes de l’échange, y compris les objectifs. Sinon, c’est une perte de temps ou un effet théâtral pour occuper le devant de la scène, consciemment ou non.
Car étant donné les positions de MH et d’ADM sur la GMD, quel ‘consensus’ (brrrrrr ….) peut sortir de cela ?
Vous pourrez améliorer tout ce que vous voudrez sur le CE (mes propositions vont en ce sens) mais vous reviendrez toujours à ce type de choix à faire : quel modèle économique voulez-vous promouvoir ?
La GMD en est un.
Il est un des symptômes, à mon sens, de la crise actuelle.
Certainement pas sa solution.
Cordialement.
Bonjour à tous,
Le débat est intéressant, et il est tout à fait légitime de ne pas partager la stratégie de Max Havelaar, mais je trouve dommage de divulguer de fausses informations sur ce label, d’autant plus si vous souhaitez réfléchir à d’autres alternatives au système commerciale actuel (qui peuvent très bien être complémentaires…), autant bien comprendre de quoi on parle. Donc permettez moi de rétablir quelques éléments :
– Max Havelaar est un label associatif de droit privé, ne n’est pas juste un logo ou une « marque », on ne peut pas l’acheter, pour l’utiliser il faut respecter un cahier des charges controlé par un certificateur indépendant, comme dans le bio. Tous les acteurs de la chaine payent les coûts de certification à prix coutant (prix du contrôle, indépendant des volumes) et les marques qui vendent des produits labellisés en bout de chaine, payent en + un droit de licence (lui proportionnel aux volumes), qui permet de financer le fonctionnement de ce système associatif international.
– La différence avec un label d’état c’est que la cahier des charges est la propriété de la fédération internationale, dont les producteurs sont membres de plein droit. Au delà de la suspicion envers tout ce qui n’est pas contrôlé par l’état, il faut se remettre dans une perspective internationale : pour des coopératives de producteurs qui vendent dans plusieurs pays, des labels d’états comme dans le bio sont un enfer: autant de cahier des charges et de contrôle que de pays où l’on vend. Et de quel droit les pays du nord définiraient les critères pour les pays du Sud? Dans ce système, les producteurs sont membres, c’est leur système, ils sont concertés et peuvent demander la révision des prix et critères.
– Les droits de licences prélevés au niveau des marques permettent de financer toute l’activité de la fédération qui va bien au délà du seul aspect controle :
– la concertation internationale entre les différentes parties prenantes, avec des études de coûts de production pour définir les prix minimum, et des études d’impacts, pour remettre en question régulièrement les outils utilisés. Le but étant d’avoir un système participatif et évolutif, qui s’adaptent à l’évolution des enjeux des filières agricoles (ce qui n’est pas le cas avec un label d’état).
– l’appui aux producteurs pour leur donner toute l’information sur les évolutions des marchés internationaux, les aider à répondre aux critères, les mettre en relation avec des acheteurs…
– la sensibilisation des consommateurs et acheteurs collectifs. Car on l’oublie souvent mais Max Havelaar a été fondée par des ONG (CCFD, ingénieurs Sans Frontières), et est portée sur le terrain par des militants, si le commerce équitable est désormais une notion connue par plus de 80% des français, c’est en grande partie grâce à ces actions.
Pour bien comprendre ce qu’il y’a dans les standards, le fonctionnement des contrôles ou de la fédération, je vous invite à consulter cette page: http://www.maxhavelaarfrance.org/spip.php?page=documents
Et pour finir, rappelons nous que les produits labellisés ne sont pas présents que en GMS mais dans tous les réseaux de distributions, charge à nous, citoyens au Nord, de privilégier/construire d’autres systèmes de distribution…ce n’est pas l’enjeu des producteurs au Sud ni le boulot d’une association comme max havelaar, à chacun ses responsabilités !!
Un militant de l’ONG Max Havelaar qui aimeraient bien qu’on cherche les complémentarités entre toutes ces initiatives citoyennes de consommation responsable plutôt que de les opposer sans cesse….pas vous?
Bonjour.
La stratégie de Max Havelaar fait effectivement débat (pour le moins), stratégie qu’effectivement je ne partage pas, pour les raisons citées : cette stratégie se fonde sur le développementisme à outrance, ce qui signifie (position que MH assume par ailleurs très clairement depuis des années) promouvoir la GMD et son système. On peut discuter sur la forme mais sur le fond, je constate que vous n’avez guère d’objections.
A mon sens, dire que c’est pour le bien des petits producteurs (produire plus pour vendre plus, en gros, ce qui rappelle d’ailleurs le ‘travailler plus pour gagner plus’), c’est utiliser effectivement les retours des producteurs, qui souhaitent avoir de plus grands débouchés sur les marchés occidentaux, tout en occultant une véritable réflexion sur le fond : partager mieux les marges entre les différents acteurs.
C’est cette réflexion qui est impossible à effectuer avec la GMD et vous le savez : le rapport de force est complètement en défaveur des produits ‘labellisés’ (je persiste et signe : venez me démontrer par le contraire que le logo et la marque MH sont bien un label, cf. définition officielle d’un label, et ne jouez pas sur les mots).
En conséquence, dire comme vous le faites que « ce n’est pas l’enjeu des producteurs au Sud ni le boulot d’une association comme max havelaar, à chacun ses responsabilités », c’est tout simplement irresponsable. A qui donc serait-ce alors la ‘responsabilité’ ? Vous faîtes la promotion d’un système qui exploite les petits producteurs, locaux et internationaux (la GMD) et vous déclarez ensuite : ‘ce n’est pas notre responsabilité’ ?
Trop facile.
Et le ‘petit producteur’ à bon dos : quel capacité de négociation a-t-il quant à la GMD ? Et quand bien même serait-il au courant des tenants et aboutissants (ce qu’il n’est pas), s’il souhaitait modifier ce rapport de force, comment feriez-vous pour ‘retansmettre’ cette volonté, puisque vous déclarez que les petits producteurs font partie intégrante de votre système ? Difficile à croire …
Je comprends très bien de quoi nous parlons. Il est inutile de ‘rétablir’ des éléments, si ce n’est sur la forme (effectivement, de par le type de message, certains éléments n’ont pas été développés mais que vous pouvez retrouver dans les critiques listées dans un post, mis à cet effet, afin d’étayer les informations, y compris sur le nouveau décret concernant la CNCE).
« Max Havelaar est un label associatif de droit privé, ne n’est pas juste un logo ou une « marque », on ne peut pas l’acheter, pour l’utiliser il faut respecter un cahier des charges controlé par un certificateur indépendant, comme dans le bio. » : plusieurs ERREURS.
MH est bien une association loi 1901 (ce que j’ai précisé par ailleurs) et est la seule à posséder son logo et sa marque : je vous signale que comme tout logo ou marque, déposés à l’INPI, personne ne peut l’utiliser ou l’acheter sans votre autorisation. MH est donc comme n’importe quel organisme, ni plus, ni moins, en la matière. S’il faut effectivement respecter un cahier des charges, le contrôle de celui-ci est effectué certes par un organisme indépendant mais vous oubliez juste de préciser ‘indépendant’ de l’organisme qui demande le contrôle et de celui qui possède la marque (le cahier des charges) et qu’à la différence d’un véritable label, le contrôle n’est pas réalisé :
– par un organe dépendant directement d’un ministère,
– et/ou de l’ex-DGCRF
– et/ou par un organisme certifié agréé par l’Etat,
– ET APPARTENANT à un ministère (ou à l’Etat, pour les labels interministériels).
Du moins jusqu’à maintenant, ce qui devrait changer un peu avec la CNCE, qui n’est cependant pas un organe ministériel stricto sensu …
Si la marque et le logo sont effectivement contrôlés par des organismes certificateurs agréés par l’Etat, il reste que comme vous le disiez, ni le logo, ni la marque, ni le cahier des charges ‘MH’ n’appartiennent à un ministère ou à l’Etat. De cette ‘confusion’, vous tirez grands avantages, me semble-t-il.
Quant à votre assertion sur la comparaison d’avec le bio, elle est en partie (grandement) tout simplement fausse et vous le savez : il existe un label (un vrai) ‘AB’, APPARTENANT au ministère de l’agriculture (via, aussi, l’Agence Bio).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Label_Agriculture_Biologique
MH N’EST PAS une agence publique de promotion d’un label qui N’APPARTIENT PAS aux pouvoirs publics.
POINT.
Et c’est là une différence de taille.
« Et de quel droit les pays du nord définiraient les critères pour les pays du Sud? Dans ce système, les producteurs sont membres, c’est leur système, ils sont concertés et peuvent demander la révision des prix et critères. »
Il va falloir que vous en parliez à la CNCE alors, auquel, bien évidemment, MH appartient …
MDR.
Et arrêtez d’utiliser les petits producteurs à toutes les sauces : ils ne vous appartiennent pas ! Dire que c’est ‘leur’ système, c’est une vaste rigolade, pour rester poli !! La révision de quels prix, sinon les leurs (et encore) ? Vous esquivez toujours la question du PRIX FINAL, ce qui n’est évidemment pas surprenant : cela reviendrait à poser la question, centrale, de la répartition des marges et notamment du système privilégié, très clairement depuis des années (pour une foultitudes de raisons, entre autres de ‘visibilité’, qui permet d’obtenir des subventions publiques) par MH, de distribution : la GMD.
« Les droits de licences prélevés au niveau des marques permettent de financer toute l’activité de la fédération qui va bien au délà du seul aspect controle » : c’est inexact et vous le savez. La question des centaines de milliers d’euros reçus en subvention par MH des pouvoirs publics pour réaliser des actions de promotion (du CE mais AUSSI, de la marque et du logo MH) s’est posée. Les droits de licence ne financent pas TOUTE l’activité de MH.
Je passe aussi sur les autres points car le post commence à être très long.
Mais quand même, last but not least, une dernière réaction : « Et pour finir, rappelons nous que les produits labellisés ne sont pas présents que en GMS mais dans tous les réseaux de distributions, charge à nous, citoyens au Nord, de privilégier/construire d’autres systèmes de distribution ».
Celle-là, elle est formidable de mauvaise foi !!
C’est nier même les chiffres officiels, qui souligne que les 2/3, le 2/3 !!, du CE se réalise en GMS. C’est nier aussi une réalité, qui vous dérange : le plus gros réseau de vente de CE hors GMS est celui de la Fédération ADM (Artisans Du Monde) … qui refuse de vendre leurs produits en GMS et a créé son propre logo et sa propre marque.
« La marque Artisans du Monde n’est donc pas distribuée en grande et moyenne distribution. Pour notre mouvement, les pratiques de ces acteurs économiques comportent des risques non négligeables pour le commerce équitable. Par ailleurs, ces lieux de vente ne permettent pas de sensibiliser le public au commerce équitable et de promouvoir des changements des règles et des pratiques du commerce international. Les magasins Artisans du Monde constituent un réseau associatif et militant. Cette spécificité, de même que le lien fort unissant Artisans du Monde à sa centrale d’importation (Solidar’Monde), sont constitutifs de notre « filière intégrée ». Dans
cette filière, les producteurs, l’importateur et le distributeur se conforment à des critères du commerce équitable qui visent à promouvoir une relation commerciale juste et transparente, respectueuse des hommes et de l’environnement. » (communiqué de presse du 13/03/2008).
http://www.artisansdumonde.org/communiques-de-presse.html
Cela s’appelle une filière intégrée. Qui n’est pas votre modèle de développement privilégié, très clairement.
« Un militant de l’ONG Max Havelaar qui aimeraient bien qu’on cherche les complémentarités entre toutes ces initiatives citoyennes de consommation responsable plutôt que de les opposer sans cesse….pas vous? »
Négatif. Je ne suis pas contre les complémentarités. Mais je suis contre la bouillie qu’on veut nous faire avaler, avec la main sur le coeur, en déclarant que « ce n’est pas de notre responsabilité, comprenez, pas de notre faute à nous si la GMS est pourrie, comprenez, nous, on est là pour aider les petits producteurs, … ».
Je comprends très bien, rassurez-vous et d’autres organisations aussi.
Arrêtez d’avancer masqués et assumez.
Répétez après moi : « La GMS est notre avenir, la GMS est notre avenir … ».
Mea Culpa : « MH est bien une association loi 1901 (ce que j’ai précisé par ailleurs) et est la seule à posséder son logo et sa marque ».
C’est inexact, en relisant ce que j’ai écris d’ailleurs, puisque j’ai écris que la Fédération ADM s’est aussi lancé à créer son propre logo et sa propre marque. D’autres, à but lucratif, ont évidemment aussi leur logo et marque.
En fait, je souhaitais préciser que MH est la seule structure qui possède un logo et une marque dont l’objet à pour prétention de ‘garantir’ aux consommateurs, quelque soit le mode de distribution (y compris une ‘labellisation’ conjointe par exemple avec certains produits d’ADM), quelque soit le produit et le producteur, que ceci est bien du commerce équitable.
Or, cette prétention universaliste est fausse : elle ne peut appartenir qu’à un label, un vrai (appartenant à un ministère ou à l’Etat), ce que MH n’est pas, ou, ce que j’essaye de proposer, directement aux acteurs eux-mêmes (un peu comme la dichotomie souveraineté représentative/souveraineté populaire).
Dont acte.
Les commentaires de zébu et Fairfirends répondent à de nombreuses questions… je me contenterais donc d’en poser de nouvelles 🙂
@Fairfriends :
– « payent en + un droit de licence (lui proportionnel aux volumes) » : les détenteurs de la licence doivent néanmoins payer la redevance minimum de 167€ par mois… même s’ils ne vendent rien. C’est très peu pour une grande surface mais pour d’autres boutiques cela peut faire cher non ?
– « pour des coopératives de producteurs qui vendent dans plusieurs pays, des labels d’états comme dans le bio sont un enfer » : dans ce cas, pourquoi Max Havelaar encourage « une conversion graduelle à des méthodes d’agriculture biologique » (http://www.maxhavelaarfrance.org/L-environnement) ?
@zébu :
– « venez me démontrer par le contraire que le logo et la marque MH sont bien un label, cf. définition officielle d’un label, et ne jouez pas sur les mots ». Ce débat central sur l’utilisation du mot label est très importante et dure pratiquement depuis la création du logo Max Havelaar. Si Max Havelaar n’est pas un label, pourquoi peut-il l’affirmer sur son site internet où il se présente comme « le label du commerce équitable » ? Pourquoi personne ne l’attaque en justice pour publicité mensongère ? Pourquoi cette question du label se pose en France… et seulement en France ? Les labels TransFair, Fairtrade, Max Havelaar Belgique, etc ne semblent pas essuyer de critiques sur cet aspect. Pourtant ils présentent exactement le même système de certification.
– « s’il souhaitait modifier ce rapport de force, comment feriez-vous pour ‘retansmettre’ cette volonté » : plus les consommateurs achètent des produits issus du commerce équitable labellisés par Max Havelaar plus Max Havelaar prend de l’importance et plus il peut peser sur les décisions des grandes surfaces. Prenons un exemple. Est-ce qu’une grande surface peut enlever tous les pots de Nutella (ou les bouteilles de Coca-Cola) ? Non ! Elle perdrait beaucoup trop de clients. Est-ce qu’une grande surface peut retirer des produits issus du commerce équitable ? Pour l’instant oui, mais dans quelques années… la réponse sera peut-être non. Le rapport de force sera alors changé.
– « la répartition des marges » : le sujet est-il évité par Max Havelaar ? L’association propose depuis longtemps des décompositions de prix où l’on distingue la marge des différents intermédiaires, des entreprises et de Max Havelaar. Un exemple : http://www.esperanza.ch/images/103.gif
Lorsque j’ai interviewé Tristan Lecomte, PDG d’Alter Eco il m’a répondu très librement sur les marges des grandes surfaces : « La GMS prend en moyenne 25 à 29 % de marge sur nos produits, soit 5 à 10 % de moins que sur les produits classiques ».
– « « Les droits de licences prélevés au niveau des marques permettent de financer toute l’activité de la fédération qui va bien au délà du seul aspect contrôle » : c’est inexact et vous le savez. » : vous jouez un peu sur les mots. Je pense que Fairfriends voulait dire que les droits de licence ne financent pas que les contrôles mais aussi les actions de promotion.
– « C’est nier aussi une réalité, qui vous dérange : le plus gros réseau de vente de CE hors GMS est celui de la Fédération ADM » : est-ce que ça dérange vraiment Max Havelaar ? J’en doute. Le chiffre d’affaire d’Artisans est minuscule en comparaison de ventes des GMS (comme vous l’avez signalé) et la situation financière de Solidar’monde (centrale d’achat d’Artisans du Monde) est pour le moins catastrophique.
Les actions de sensibilisation dans les lycées d’Artisans du Monde ne gênent pas non plus puisque la question des défaillances du label Max Havelaar n’y est pratiquement jamais évoquée.
Quelques points en plus :
– En épluchant le contrat de licence type de Max Havelaar France je suis tombé sur cet article
« Le Détenteur de licence reconnaît la démarche du commerce équitable défendue par FLO et les
Initiatives de Labellisation et s’interdit de faire quoi que ce soit qui pourrait, en quelque manière
que ce soit, porter atteinte aux droits de FLO ou des Initiatives de Labellisation, en tant que
propriétaire de la Marque, ou à sa réputation. » Est-ce que ça veut dire que les boutiques qui vendent des produits labellisés par Max Havelaar n’ont pas le droit de critiquer ce dernier ?
Et un peu plus loin : « Le Détenteur de licence, l’Initiative de Labellisation principale et l’Initiative de Labellisation secondaire doivent s’abstenir de toute communication en public susceptible de porter préjudice au Label, à FLO, aux Initiatives de Labellisation et/ou aux produits des Détenteurs de licence. Les deux parties sont autorisées à dénoncer les violations du contrat. » Est-ce que ça veut dire que Max havelaar ne peut pas critiquer Mac Do à partir du moment où il vend du café labellisé ?
@ Guillaume :
« pourquoi peut-il l’affirmer sur son site internet où il se présente comme « le label du commerce équitable » ? Pourquoi personne ne l’attaque en justice pour publicité mensongère ? Pourquoi cette question du label se pose en France… et seulement en France ? » : c’est une bonne question. Je pense qu’il faut la poser aux différents acteurs du CE. J’ai d’ailleurs toujours été étonné de la position très ‘attentiste’ d’ADM sur ce point. Sans doute y voyait-elle la possibilité pour l’ensemble des acteurs de faire ‘émerger’ le CE (ce qui est vrai, au sens quantitatif et de ‘notoriété’) mais n’en voyait pas, jusqu’en 2008, les risques. Je pense aussi que MH est très intelligent : à aucun moment, il ne laisse entendre qu’il est effectivement un véritable label (au sens strict) mais bien qu’il est LE label du Commerce Equitable (LA référence, en quelque sorte). Juridiquement, il faudrait le prouver. Mais dans les faits, l’amalgmae pour les consommateurs fonctionne à plein : poser la question à 100 consommateurs sur ce qu’est le logo et la marque MH, vous serez surpris des réponses (une bonne majorité penseront que c’est un label officiel). MH use et abuse de sa ‘fonction’ (qu’il a prise et non qu’on lui a donné au départ) de promoteur du CE … privé.
« Les labels TransFair, Fairtrade, Max Havelaar Belgique, etc ne semblent pas essuyer de critiques sur cet aspect. Pourtant ils présentent exactement le même système de certification. » : je ne connais pas le cadre légal des labels en Belgique. Mais il me semble que Fair Trade Original ne se présente pas de la même manière (même système néanmoins quant à la certification) : la prétention universaliste de MH ne ‘y retrouve pas.
– « s’il souhaitait modifier ce rapport de force, comment feriez-vous pour ‘retansmettre’ cette volonté » : plus les consommateurs achètent des produits issus du commerce équitable labellisés par Max Havelaar plus Max Havelaar prend de l’importance et plus il peut peser sur les décisions des grandes surfaces. Prenons un exemple. Est-ce qu’une grande surface peut enlever tous les pots de Nutella (ou les bouteilles de Coca-Cola) ? Non ! Elle perdrait beaucoup trop de clients. Est-ce qu’une grande surface peut retirer des produits issus du commerce équitable ? Pour l’instant oui, mais dans quelques années… la réponse sera peut-être non. Le rapport de force sera alors changé. : c’est inexact ou alors vous méconnaissez les fonctionnements de la GMD.
La GMD a BESOIN des marques pour quel objectifs ?
Attirer les clients dans es rayons, où se trouvent SES propres marques (les MMD), où, là, elle fait le maximum de marge. Le reste lui indiffère. Coca-cola et Nutella peuvent bien ‘rester’ si elles le souhaitent, tant que SES marques sont vendues. Il en sera de même avec le CE : ne croyez pas que c’est parce que les produits sont estampillés ‘CE’ que ce système là sera modifié. Il subira, comme le bio auparavant (mêmes processus, avec es marques MMD), la même ‘loi’ de la GMD.
Enfin, comparer Coca-cola et Nutella (évidemment, des géants de l’agro-alimentaire) au CE est tout simplement risible. Et ne parlez pas de progression du CA : une part croissante et bientôt majeure du CA du Commerce Equitable est réalisée en MMD.
Dites moi en quoi les petits producteurs pourront peser en quoique ce soit sur la GMD (allez poser la question aux petits producteurs de fruits et légumes en France, vous verrez …) ?
Et quand bien même ce serait le cas, en quoi cela rend-il le commerce ‘équitable’, puisque la majeure partie des marges revient à la GMD, qui n’EST PAS EQUITABLE (démontrez moi le contraire : depuis l’introduction du Ce dans la GMD, en quoi la vertu s’est-elle diffusée dans ses rayons ? Mais bien plutôt l’inverse : les ‘pratiques’ de la GMD se sont diffusées au sein du CE).
– « la répartition des marges » : le sujet est-il évité par Max Havelaar ? L’association propose depuis longtemps des décompositions de prix où l’on distingue la marge des différents intermédiaires, des entreprises et de Max Havelaar. Un exemple : http://www.esperanza.ch/images/103.gif
Lorsque j’ai interviewé Tristan Lecomte, PDG d’Alter Eco il m’a répondu très librement sur les marges des grandes surfaces : « La GMS prend en moyenne 25 à 29 % de marge sur nos produits, soit 5 à 10 % de moins que sur les produits classiques ». : quelles preuves ?
Et quand bien même ce serait le cas (encore une fois), en quoi cela empêcherait la GMD de pratiquer des prix en marge inférieurs (ils en ont les moyens), pour générer ensuite un micro-segment commercialement rentable pour ses propres MMD ?
Vous ne vous posez JAMAIS ces questions là ? Pour quelles raisons selon-vous (à supposer que cela soit vrai) la GMD accepterait de baisser ses marges (encore très importante) ? tout simplement parce u’il y va de son intérêt : quand on des produits et un conept qui permettent de revivifier une image passablement écornée (pour le moins), on ne se fait pas prier. On saute sur l’occasion : on a ce genre d’occasion que une ou deux fois en 10-15 ans (comme avec le bio).
Sur la répartition des coûts, 3 remarques :
1/ cette répartition n’est JAMAIS systématique. Pourquoi ?
2/ cette répartition ne présente JAMAIS (sauf exception, en général pas en GMD) la répartition en %. Pourquoi ?
3/ cette répartition inclue TOUJOURS dans la même ‘part’ des coûts qui n’ont rien à voir : importation, torréfaction, distribution. La distribution n’y apparaît JAMAIS toute seule. Pourquoi ?
4/ Un même produit, d’un même producteur, d’un même importateur, avec une même enseigne connaît des écarts parfois très importants, entre différentes GMS d’une même enseigne ? Est-ce ‘normal’ ? Et si oui, pourquoi des justifications de ces écarts ne sont JAMAIS (évidemment) mentionnées (la transparence s’arrête évidemment aux portes de la GMD …) ?
Bref, voyez, un paquet de questions sans réponses.
– « « Les droits de licences prélevés au niveau des marques permettent de financer toute l’activité de la fédération qui va bien au délà du seul aspect contrôle » : c’est inexact et vous le savez. » : vous jouez un peu sur les mots. Je pense que Fairfriends voulait dire que les droits de licence ne financent pas que les contrôles mais aussi les actions de promotion. : négatif. ‘TOUTE l’activité’ signifie bien quelque chose ou alors les mots n’ont plus de sens. Sur ce point d’ailleurs spécifique, c’est d’ailleurs une critique que vous ne relevez pas : comment se fait-il que MH ait ‘squizzé’ une grande partie des subventions octroyés par le gouvernement pour faire la promotion du CE ? ADM n’existe pas ? D’autres cteurs non plus ? Etonnant, non ?
– « C’est nier aussi une réalité, qui vous dérange : le plus gros réseau de vente de CE hors GMS est celui de la Fédération ADM » : est-ce que ça dérange vraiment Max Havelaar ? J’en doute. Le chiffre d’affaire d’Artisans est minuscule en comparaison de ventes des GMS (comme vous l’avez signalé) et la situation financière de Solidar’monde (centrale d’achat d’Artisans du Monde) est pour le moins catastrophique. : JUSTEMENT !! Dire comme le fait notre ami ‘innocemment’ que MH est ‘neutre’ quand au choix de distribution est tout simplement faux. C’est justement parce que le CA d’ADM est minuscule comparé à celui de la GMD que MH s’en contre-tape. Si cela avait été l’inverse (ce qui a été le cas : n’ayez pas la mémoire courte), il aurait privilégié le filière intégré (ce qu’il a fait juqu’au ‘grand virage’). Point.
MH est donc tout simplement opportuniste : il a commencé avec la filière intégré puis a dévié vers la GMD car il en était de son intérêt (plus de ‘visibilité’ ou de ‘notoriété’, si vous voulez = plus de subventions).
L’opportunisme est-il pertinent dans le cadre du CE ? Non. Difficile de démontrer le contraire.
« Les actions de sensibilisation dans les lycées d’Artisans du Monde ne gênent pas non plus puisque la question des défaillances du label Max Havelaar n’y est pratiquement jamais évoquée. » : c’est aussi une question que je me suis toujours posé. Je pense qu’ADM, avec qui MH travaillait (et travaille encore, bien que de plus en plus de fédérations locales refusent de vendre des produits estampillés ‘MH’), n’a pas identifié le risque. Elle l’a fait depuis 2008. Et commence à être de plus en plus critique quant à MH, notamment au niveau local (la Fédération Nationale n’est pas tout, loin de là).
« En épluchant le contrat de licence type de Max Havelaar France je suis tombé sur cet article
« Le Détenteur de licence reconnaît la démarche du commerce équitable défendue par FLO et les
Initiatives de Labellisation et s’interdit de faire quoi que ce soit qui pourrait, en quelque manière
que ce soit, porter atteinte aux droits de FLO ou des Initiatives de Labellisation, en tant que
propriétaire de la Marque, ou à sa réputation. » Est-ce que ça veut dire que les boutiques qui vendent des produits labellisés par Max Havelaar n’ont pas le droit de critiquer ce dernier ? » : Bingo !!
Vous venez de mettre le doigt sur un point que je n’ai pas eu le temps de décrire. En tant que propriétaire de la marque, MH donne une licence d’utilisation de sa marque et de son logo (comme toute marque le fait). Or, utiliser cette licence implique évidemment de respecter le cahier des charges (si vous n’êtes que partiellement ‘accord, sur tout ou partie de celui-ci, c’est ‘à prendre ou à laisser’) mais aussi ‘la réputation’ de MH et de FLO. Dans le cas contraire, affaire à porter en justice.
‘Devoir de réserve’ donc, comme n’importe quelle marque privée. A l’inverse, par exemple, d’une AOC, où ce critère n’existe pas. C’est, là encore, une sacrée différence d’avec un vrai label.
Et un peu plus loin : « Le Détenteur de licence, l’Initiative de Labellisation principale et l’Initiative de Labellisation secondaire doivent s’abstenir de toute communication en public susceptible de porter préjudice au Label, à FLO, aux Initiatives de Labellisation et/ou aux produits des Détenteurs de licence. Les deux parties sont autorisées à dénoncer les violations du contrat. » Est-ce que ça veut dire que Max havelaar ne peut pas critiquer Mac Do à partir du moment où il vend du café labellisé ? : Re-BINGO !!
Interdit par exemple de dénoncer la mal-bouffe de Mac-Do, ou l’exploitation de paysans du sud par Nestlé ou bien d’autres chose avec Starbust, etc.
Dites moi en quoi ceci est ‘compatible’ avec un commerce ‘équitable’ ? Car en clair, du moment que vous vendez (‘pour les pauvres paysans du sud, comprenez’), le reste importe peu, y compris avec les pires représentants de l’agro-alimentaire ou de la GMD …
Serait temps que vous réveilliez quand même …
Cordialement.
Un documentaire de La Cinq (peu suspecte d’à priori pourtant, vu qu’elle donne aussi un bon nombre d’informations sur le commerce équitable sur son site) :
http://documentaires.france5.fr/EQUITABLE_A_TOUT_PRIX
Edifiant. Parle justement de MH et de la GMD.
Max Havelaar Belgique se qualifie aussi de « label du commerce équitable » et semble reprendre l’aspect universel de Max Havelaar. Vous pouvez jeter un coup d’œil à son site web pour vous faire une idée : http://www.maxhavelaar.be/
Il est évident que la GMD utilise le commerce équitable pour améliorer son image. Il est aussi évident qu’elle cherche avant tout à développer ses propres marques comme Leclerc qui a lancé la gamme Entr’aide. Cependant d’autres marques résistent en grande distribution comme Alter Eco ou Ethiquable. C’est au consommateur de choisir : acheter une marque distributeur ou acheter les produits d’une marque spécialisée dans le commerce équitable. Même si Alter Eco et Ethiquable ne font « qu’attirer les clients dans les rayons, où se trouvent [les marques distributeurs] » ils peuvent déjà en tirer de nombreux bénéfices (financiers notamment).
Comparer les géants de l’agroalimentaire aux membres du commerce équitable est exagéré (le commerce équitable ne représente que 0,1-0,3% du commerce mondial) mais cela permet d’étudier les exemples du passé. Aujourd’hui Nutelle and co sont toujours présents dans les supermarchés et ne sont pas détrônés par les marques distributeurs. Au contraire, la GMD vend des surfaces de vente à ces marques pour qu’elles bénéficient d’un espace privilégié. Pourquoi cela ne se produirait pas pour le commerce équitable ?
La commercialisation en grande surface de produits issus du commerce équitable peut paraitre abérrante, surtout quand on connait l’histoire du commerce équitable. Néanmoins le commerce équitable a acquis sa notoriété en grande partie grâce à Max havelaar et plus généralement grâce à la commercialisation en grande surface. Tout n’est pas à rejeter dans la GMD. Peut-être que le commerce équitable peut y trouver sa place sous certaines conditions. Le fonctionnement actuel de Max Havelaar favorise fortement la GMD et les clauses que j’ai évoqué sur l’interdiction de critiquer les distributeurs sont hallucinantes… mais cela peut changer. Pourquoi ne pas arrêter le commercialisation dans la GMD pour laisser le temps au commerce équitable de s’imposer dans notre quotidien. Ensuite on pourra toujours y revenir. Pourquoi ne pas envisager la commercialisation en GMD en imposant des critères éthiques au Nord ? Difficile et sûrement inimaginable aujourd’hui mais est-ce pour autant impossible ?
« les ‘pratiques’ de la GMD se sont diffusées au sein du CE » : c’est à dire ?
« Sur la répartition des coûts, 3 remarques :
1/ cette répartition n’est JAMAIS systématique. Pourquoi ? »
Elle ne l’ai pas davantage dans les boutiques Adm ou dans les autres boutiques de commerce équitable. C’est très compliqué à faire et assez couteux.
« 2/ cette répartition ne présente JAMAIS (sauf exception, en général pas en GMD) la répartition en %. Pourquoi ? »
La répartition en pourcentage est aussi fréquente. A titre d’exemple voici le premier résultat dans les images pour « prix café Max Havelaar » : http://www.parisequitable.org/content/IMG/jpg/Decompo_paquet_cafe_2006-2.jpg
« 3/ cette répartition inclue TOUJOURS dans la même ‘part’ des coûts qui n’ont rien à voir : importation, torréfaction, distribution. La distribution n’y apparaît JAMAIS toute seule. Pourquoi ? »
Max Havelaar doit avoir du mal à séparer les étapes tellement elles varient en fonction des acteurs. Ou bien il ne veut pas les détailler. La question devait être posée et vous l’avez fait. Il faudrait maintenant que Max Havelaar réponde…
« 4/ Un même produit, d’un même producteur, d’un même importateur, avec une même enseigne connaît des écarts parfois très importants, entre différentes GMS d’une même enseigne ? Est-ce ‘normal’ ? Et si oui, pourquoi des justifications de ces écarts ne sont JAMAIS (évidemment) mentionnées (la transparence s’arrête évidemment aux portes de la GMD …) ? »
C’est bien le gros problème actuel de la grande distribution. J’ajouterais pour appuyer votre point de vue que cela va plus ou moins à l’encontre de la définition du commerce équitable : « Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect ».
Vous avez une adresse mail à laquelle je peux vous joindre ? Pas pour vous envoyer des SPAMS sur le commerce équitable je vous rassure 🙂
@ Guillaume :
Ouch …
Je me rends compte de la ‘densité’ de nos échanges : ça doit être inbuvable pour les lecteurs du blog.
Sorry …
J’essaye de répondre brièvement :
– MH.be avec les mêmes pratiques : pas étonnant … Logique de ‘marque’ encore. Comme une multinationale.
– Alter Eco et Ethiquable résistent de moins en moins bien : réduction du chiffre d’affaire, soit disant à cause de la LME (Loi de Modernisation de l’Economie). Si cela est vrai, c’est tou simplement parce que la LME a ‘interdit’ la pratique des ‘marges arrières’ de la GMD. D’où chute des CA, je pense. Cela en dit long sur les ‘pratiques’ que le CE a du ‘avaler’ (c’est pour ça que je suis étonné quand Alter Eco parle d’une réduction de la marge de la GMD sur le CE) …
Quand au consommateur, que voulez vous : il consomme. Vous êtes dans le temple de la consommation, en période de crise, avec une forte croissance des MMD !! D’après vous, de combien de courage il faut à un consommateur lambda (moyennement avertis) pour choisir une marque en CE plutôt qu’une MMD, parfois 30% moins chère ? Autant que pour les autres types de produits. TOUT ne peut pas reposer sur le consommateur : c’est ce que MH et la GMD essayent de nous faire croire. Quitte à acheter une marque, autant l’acheter dans les filières intégrées, comme pour le bio. Plutôt qu’en GMD.
– je ne dis pas le contraire concernant les marques : elles sont bien évidemment présentes car la GMD en besoin pour attirer les clients. Quant au fait que les marques ne sont pas étronées, je demande des preuves : pour un pot de nutella vendu, combien de pots de pâte à tartiner MMD ? Enfin, la GMD ne se contente pas uniquement de ‘vendre’ de la surface : c’est elle qui décide si une marque est référencée ou non et quand elle ne peut pas s’en passer, elle décide aussi de la surface et de l’endroit alloué. Très efficace comme méthode pour ‘négocier’ (la GMD détient le dessus sur les industriels, nettement, sauf les quelques marques incontournables, mais elles ne sont pas légion non plus).
« Pourquoi cela ne se produirait pas pour le commerce équitable ? » : je l’attendais celle-là … Depuis le temps que le CE est présent en GMD (10 ans ?), ça se saurait, non ?
« Néanmoins le commerce équitable a acquis sa notoriété en grande partie grâce à Max havelaar et plus généralement grâce à la commercialisation en grande surface. » : c’est bien là tout le problème. ‘On’ a laissé un pseudo ‘label’ devenir ‘universel’, apposé partout et ‘on’ a financé largement la dite organisation MH largement (rapport des subventions MH / total perçu par les autres organisations ?), pour fabriquer de la ‘notoriété’, au détriment de l’équité.
« Tout n’est pas à rejeter dans la GMD. » : effectivement. On pourrait éventuellemen transformr ces entreprises en SCOP par exemple …
« Pourquoi ne pas arrêter le commercialisation dans la GMD pour laisser le temps au commerce équitable de s’imposer dans notre quotidien. Ensuite on pourra toujours y revenir. Pourquoi ne pas envisager la commercialisation en GMD en imposant des critères éthiques au Nord ? Difficile et sûrement inimaginable aujourd’hui mais est-ce pour autant impossible ? » : je précise. Je ne suis pas OPPOSE au CE mais bien à ce qu’il en est devenu et ce à quoi il sert aujourd’hui : à justifier la GMD et certains acteurs, en augmentant les possibilités de marges de ceux-ci, au détriment ‘relatif’ des petits producteurs.
« les ‘pratiques’ de la GMD se sont diffusées au sein du CE » : c’est à dire ? : oui. C’est la thèse de certains acteurs du CE présent en GMD : les ‘bonnes pratiques’ du CE chasseront naturellement les mauvaise de la GMD (comme la bonne monnaie chasse la mauvaise). C’est plus qu’une erreur : une faute. L’inertie de la GMD est telle que, comme pour diner avec le diable, même avec une cuillère ayant un très long manche, on n’en ressort pas intact. Et c’est ce qui est advenu : la LME et la suppression des ‘marges arrières’ s’est aussi appliquée aux produits du CE (d’où chute du CA).
Les ‘marges arrières’ se sont diffusées au CE. Les pratiques du CE, où les retrouve-t-on dans la GMD ?
« C’est très compliqué à faire et assez couteux. » : excuse non recevable. On fait bien pire en termes de complexité et de coûts en marketing.
La répartition en pourcentage est aussi fréquente. » : elle n’est pas fréquente (et surtout pas systématique). Elle existe (parfois) : je n’aurais pas dû écrire ‘jamais’ (argh …).
« Max Havelaar doit avoir du mal à séparer les étapes tellement elles varient en fonction des acteurs. Ou bien il ne veut pas les détailler. » : seconde solution.
« Il faudrait maintenant que Max Havelaar réponde… » : j’en serais surpris. Très. Surtout des arguments avancés.
Vous avez une adresse mail à laquelle je peux vous joindre ?
Demandez au taulier !!
Cordialement.
PS : concernant mes assertions sur la progression des MMD équitables (notamment Leclerc) et les parts de marchés, un très bon slide, datant de 2008. Déjà …
http://www.slideshare.net/sarah38/commerce-quitable-et-mdd-presentation-771536
Et une étude où on retrouve le CE intégré dans la politique de mix marketing :
http://www.univ-lr.fr/gestion/actes2007/Textes/VERNIER.pdf
Et les préconisations, dès 2008, d’une approche multicanal, afin de réduire la ‘tension’ entre GMD et CE : http://iut.univ-avignon.fr/mini_site/group/223/COMINDUS/Notebaert.pdf
On trouve les sources … à la source : « Distripédie, L’encyclopédie de la distribution ».
http://www.distripedie.com/distripedie/spip.php?rubrique4
C’est vrai que nos échanges sont un peu long pour les visiteurs de passage. Même s’ils si attardent ils risquent de ne pas tout comprendre 🙂
Le taulier ne répondant pas, est-ce que tu peux m’envoyer ton mail via la page de contact de ce site ? http://www.ekitinfo.org/
« label » , « charte » ….
Hé , ô , on en est à l’époque du mail , de l’internet , d’la wi-fi, alors un mot vendeur sans connotation « inglicheu », çà fait pas « top » …
Pour tenter d’être constructif , je permet de rappeler à votre bon souvenir un bi trés célèbre : bibendum !
Michelin et son guide , en v’là un bon exemple de construction de machin à priori saugrenu ( pour un spécialiste du pneu) et pourtant fort éfficace en matière d’EMULATION …Même si à priori, l’idée n’était peut être que du vendre des idées de voyages, donc du pneu ( aux voyageurs qui ne savent jamais ni où aller ni où bouffer , c’est bien connu…).
Dialogue du futur :
» T’as vu , danone a choppé 3 étoiles au TOP- Jorion , mais bouygues a perdu la dernière qui lui restait . Parait qu’ils refusaient d’arréter de vendre la bière sarko , « celle qui fait mousser les bons sentiments » comme dit la pub … »
Ce qui peut devenir dérangeant , en aristocratie comme ailleurs,c’est la consanguinité des idées qui , se privant de contradictions, devient incapable d’évolution.
Les clubs volontairement fermés ont tous en commun cette idée orgueilleuse et suffisante de détenir LA vérité.
Ceci dit , cet aristocrate a dû vivre une expérience capable de faire progresser son jugement .
Eviter un coup de soleil sur la tronche pour finalement se carboniser les parties sensibles , c’est exactement le genre de solution pire que le problème ….
http://www.youtube.com/watch?v=K4at6VGroDQ
Article et commentaires très instructifs (j’en reprends certains en vrac).
Je suis peut-être pessimiste mais je ne crois pas que l’on puisse lutter contre le marché, dans celui-ci et avec ses propres règles. la partie est trop inégale.
Outre la force de frappe financière, la globalité de l’adversaire (politiques, médias dominants, télévision, publicité,…), il mobilise, en outre, d’excellents cerveaux qu’il rémunère grassement, comme des mercenaires.
L’aptitude virtuose du système à manipuler, détourner, récupérer, faire rire de lui-même (rire est moins dangereux qu’agir) est aussi sans limite. Les grands rockers ne sont-ils pas devenus milliardaires ?
La surpopulation est un atout-maître dans ce jeu de go mondial car elle limite mécaniquement l’espace de la démocratie directe au profit des institutions, elles-mêmes émanations du marché.
Enfin, je pense que les comportements individuels (no logo, auto-subsistance, actions locales,…), gages d’honnêteté intellectuelle, peuvent contribuer utilement à la reconstruction d’un univers différent. Ils méritent mieux que la dérision.
J’ai donc peur que Paul Jorion, en se risquant sur ce terrain, n’y récolte que plaies et bosses. Mais l’effet d’annonce (« une autre vois est souhaitable ») peut être intéressant.
Quand le droit du travail est bafoué tous les jours dans notre beau pays, les utopistes lui préfèrent le mot charte, moins contraignant. C’est vraiment le début de la fin.
Allez hop, un petit stage au tribunal des prud’hommes pour tout le monde ! ensuite vous reviendrez me parler de « charte éthique » dans un pays où à peine 10% des salariés se sont syndiqués.
Pas faux…
Je n’oppose pas le droit du travail (qui s’est ait éparpillé façon puzzle il y a deux ans : allez retrouver les mêmes articles maintenant, parfois … entre les différents codes !!) à une Charte.
D’ailleurs, à titre personnel, je trouve que c’est ‘désolant’ que certaines ‘Chartes’ ou ‘labels’ (comme par exemple celui du commerce équitable) en soient rendus à intégrer le droit du travail tel que définit par l’OIT. De deux choses l’une : ou le droit du travail est un droit qui s’impose (au travers des conventions internationales, notamment) et dans ce cas il est contre-productif et paradoxal d’intégrer certaines mesures de ce droit dans des ‘labels’, ou ce n’est plus un ‘droit’ (au sens où les produits sont réalisés dans un pays non signataire de conventions internationales de l’OIT) et dans ce cas et dans ce cas uniquement, il est nécessaire d’intégrer les aspects fondamentaux du droit du travail international.
183 pays sont signataires de l’OIT mais il existe de multiples conventions internationales :
http://www.ilo.org/ilolex/cgi-lex/pqconvf01.pl?host=status01&textbase=ilofre&hitdirection=1&hitstart=0&hitsrange=1500&highlight=on&context=0&query=%23statut%3D01&chspec=30&chspec=1&query0=&query1=&query2=&year=&title=+&query3=%23statut%3D01&sortmacro=sortconv&submit=Soumettre+la+demande
Une Charte devrait émettre des principes, comme le rappel du respect du droit international tel qu’établit par l’OIT et le fait de mentionner les conventions internationales non ratifiées par le pays d’où provient le produit. Ensuite, les indicateurs d’évaluation devraient intégrer obligatoirement les indicateurs nécessaires à l’évaluation du respect du droit du travail (au moins ses principes fondamentaux). Et en cas de non respect, identifier et publier ces manquements lors des contrôles, qui permettront par ailleurs, tant au consommateur qu’à l’inspection du travail, d’agir (benchmarking participatif ‘négatif’, tel qu’évoqué par Vigneron).
Ceci dit, une ‘simple’ lecture ‘formelle’ de l’existence d’un droit du travail dans un pays n’est pas suffisante pour garantir son effectivité : c’est par exemple le cas en France, malgré les prud’hommes.
Un des principes qu’une ‘charte’ devrait obligatoirement comporter serait l’obligation faire à une entreprise désirant obtenir un ‘label’ d’informer les représentants du personnel et les DP de l’existence d’une telle Charte et des possibilités qu’ils ont de retransmettre à l’organisme certificateur et/ou à l’organisme proposant la Charte les manquements au droit du travail, sans pour autant forcément être un couperet : il faut laisser la possibilité à une entreprise de corriger ses erreurs, de les reconnaître. En cas e refus, sanction immédiate : retrait et note négative (‘non respect du droit du travail’).
Dans ce cas, je pense que les entreprises réfléchiront à deux fois avant de demander un tel ‘label’ … 🙂
Je pense à un excellent site internet, qui recense toutes les infos concernant les multinationales :
http://fr.transnationale.org/aide.php#homm
Et vous savez quoi ? C’est une SARL !!
« SARL de presse au capital de 25000 euros.
RCS de Nimes SIRET: 479 528 457 00027 »
(fonctionne, pour certaines infos, sur le principe de l’abonnement payant).
Exemple : Monsanto.
http://fr.transnationale.org/entreprises/monsanto.php
Où on apprend, par exemple, que Monsanto a 6 implantations en France sur 34 dans le monde. Etonnant, non ?
Voilà le genre de chose qui pourrait être faite, à partir d’une Charte (ou label), qui n’est qu’une déclaration de principes. C’est ENSUITE que le vrai travail commence.
Transnationale.org le montre depuis des années :
« Pourquoi avoir créé ce site?
« L’exploitation du pauvre peut être supprimée, non en faisant disparaître les quelques millionnaires, mais en faisant disparaître l’ignorance du pauvre et en lui enseignant à ne pas collaborer avec ceux qui l’exploitent. Cela convertira ces exploiteurs également. »
Mohandas K. Gandhi, Haryan, 28 juillet 1940″.
C’est une ‘bonne’ motivation, non ?
Maintenant, imaginez la ‘même’ chose, appliquée à toutes les entreprises, via un réseau gratuit et participatif : en France, on a quand même ’60 millions de consommateurs’ il paraît …
Votre message a susciter bien des commentaires et je bosse comme un anarché (preuve de ma motivation) donc je n’ai pas pris le temps de tout lire (amateur!!!)
Tous ca pour dire: Encore!!!
Depuis quelques jours je lis dans ce blog des idées qui ont été directement piochés dans ma tête!! et je me dit non tu n’est pas fou il y a des personnes qui pensent et ont les mêmes envies que toi.
Dans mon commentaire sur la chartes de Paul auquel vous aviez répondu je me proposais de monter une entreprise et disais à Paul qu’il fallait peut-être mieux commencer par « Labelliser » et aider des entrepreneurs.
Vous n’aller pas me croire cette entreprise qui trotte dans ma tête depuis déjà plusieurs mois et que je souhaitait mettre a bas des mon retour est exactement ce que vous proposé, mettre en avant les producteurs donner le choix du prix au consommateur, annoncer les marges, payer honnetement ses salarié, investir, innover,… le rêve quoi!!
Disposé à mettre mes économies dans la création de cette, ma, votre ou notre entreprise!!!
T’as lu mon commentaire alors sur l’autre fil ?
http://www.pauljorion.com/blog/?p=15201#comment-105068
Correspond ou pas ?
oui je l’ai lu. Je ne suis pas trop au courant de ce label ni mouvement de commercio justo mais d’apres un collegue qui travaille dans le microcredit c’est pas encore ca la gestion est un peu lourde et les projets ne sont pas toujours mené a fonds. Je vais jeter un petit coup d’oeil au lien que tu m’a envoyé car g pas eu le temps encore
En tout cas j’espere qu’on pourra se rencontrer a mon retour et si tu as besoin d’infos sur le mexique ou ce qui s’y fait n’hesite pas!