Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Hier après-midi, je discutais quelque part en France de l’avenir de la région avec les représentants locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Il était question du genre d’industries qu’il serait bon de voir éclore mais aussi de l’image écornée de l’industrie locale auprès de la population en termes d’emploi – le nombre d’emplois, et leur qualité. Trop de mauvais sentiments, trop d’espérances déçues.
J’écoutais essentiellement. C’est sur le chemin du retour que les idées ont commencé à germer.
Nous avons évoqué ici le mois dernier, la nécessité de passer à la phase constructive, je concluais mon billet en écrivant : « Il nous faut reconstruire. Aucun pouvoir en place ne nous aidera : le déclin, la décadence sont inscrits comme principes dans leurs tables de la Loi. Nous devrons le faire seuls ». Il n’est pas pour autant possible de tout reconstruire tout partout : comme le disait un commentateur ce matin, trop d’argent est en jeu pour qu’on nous laisse faire sans nous tomber dessus à bras raccourcis. Mais on peut tenter d’infléchir.
Et ce qui m’est venu à l’esprit, c’est une sorte de label « Blog de Paul Jorion » – il vaudrait mieux dire « charte » (merci Julien) – pour les entreprises. Celles qui souscriraient aux principes obtiendraient le label. Quitte pour les régions, les villes, les « zones », de devenir alors les fers de lance de cette nouvelle perspective, cette nouvelle manière de travailler et de partager la richesse produite.
Parce que – il faut bien le dire – si l’image de l’industrie est écornée dans les « petits pays », ce n’est pas sans bonne raison : si la piraterie est aujourd’hui cantonnée à quelques mers du globe, elle connaît toujours de beaux jours dans le domaine de l’entreprise.
Je me contente pour le moment de lancer la discussion sur ce que devrait être un carnet des charges, j’esquisse quelques pistes. Il ne faut pas faire trop long car comme le « financial overhaul » américain vient de le rappeler une fois de plus, l’enfer est pavé de bonnes intentions et le diable est dans les détails.
Voici un squelette. Je compte sur vous pour l’étoffer et/ou le mettre en pièces.
1) Les salariés sont des partenaires a part entière dans la répartition de la richesse créée par l’entreprise, pas des « coûts de production » qu’il s’agit de réduire au maximum. L’entreprise prend au sérieux le fait que c’est le travail qui produit la marchandise ou le service, pas le génie spéculatif de ses dirigeants ou de ses investisseurs. Les gains de productivité bénéficient aux travailleurs. Un salarié remplacé par un robot reçoit une partie de la richesse créée par le robot.
2) L’entreprise est axée sur l’autofinancement. On ne distribue pas toute la richesse créée en dividendes pour les actionnaires et en bonus pour les patrons – pour devoir ensuite emprunter l’argent nécessaire pour faire tourner la boîte !
3) Interdiction des stock-options. Pas de court-termisme de spéculation boursière pour les dirigeants de l’entreprise mais une visée à long terme de son avenir. Le dirigeant est un « entrepreneur », pas la personne chargée de créer une bulle financière et de filer ensuite avec la caisse, quand la compagnie se krache. Il est là pour exercer une activité qui – pour utiliser les termes de Lord Adair Turner – présente « une utilité d’un point de vue social ».
4) Démilitarisation de la structure de décision de l’entreprise. Quel est le nombre adéquat de niveaux hiérarchiques dans l’entreprise : deux ou trois ? Les influences latérales sont les meilleures.
5) Entreprises propres : pas de déchets intraitables ou non-traités.
6) Entreprises vertueuses : pas de firmes d’armement, pas de compagnies de mercenaires. On n’est pas là pour massacrer ou se faire massacrer.
(Très court) etc.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
190 réponses à “Une charte « Blog de Paul Jorion » pour les entreprises”
Bonsoir,
Très intéressante orientation. Peut-être faudrait-il ajouter l’interdiction pour l’entreprise d’être côtée en bourse.
Il y aurait bien les relations entre les différentes strates (direction, force exécutante, financement) de l’entreprise à revoir.
J’aurais surement d’autres idées à fournir dès le mois de septembre, mais il me faut réfléchir un peu avant ; j’ai déjà effectué un début de travail sérieux (très sérieux) là dessus, qu’il me faudrait revoir et poursuivre.
Merci à monsieur Jorion d’ouvrir le débat de l’entreprise,
Cordialement,
J’en profite pour poser une question de (faux) néophyte : A quoi sert la cotation en bourse autrement dit qu’apporte les anticipations de bénéfices futurs, que sont censés représenter la valorisation boursière d’une société ? Du vent !! Alors pourquoi interdire d’acheter du vent ?? De quelle violence faudra-t-il faire preuve pour empêcher cette autre violence (celle de vendre du vent!) ? Ce dilemme est il une caractéristique « génétique » de l’humain ? Construire ! Sur quelle base vraiment assurée le faire?
Bonjour,
@ Alexander,
« valorisation boursière d’une société »
=>
Personnellement je récuse l’idée de « valorisation boursière » qui finit, selon moi, en casino au plus grand préjudice de l’entreprise qui perd tout à fait le contrôle de l’entreprise et des intérêts en jeu. La valorisation boursière revient à remettre la finance en première place de l’entreprise or, je pense qu’il s’agit d’une grave inversion des rôles : l’entreprise devrait toujours rester maitre de son destin sans intervention parasitaires (enjeux strictement financiers).
Cdt,
En Argentine il semble qu’un mouvement se mette en place : Lors d’une fermeture pour faillite, restructuration, délocalisation, les employés et cadres reprennent l’entreprise continuent son activité et gèrent sans propriétaire ni direction. Bien évidemment la charge des salaires devient plus acceptable et des entreprises semblent revivre. Déjà des associations de cadres expérimentés se sont constituées pour soutenir les débutants. Il semble que tout le système soir bien ennuyé par cette initiative et nous en entendons peu parler. Avez-vous des informations sur ces transformations de la société, qu’attendons-nous pour appliquer de tels principes ??? si une compagnie s’est développée c’est grâce au savoir faire de son personnel et les brevets, patentes ont aussi été obtenues grâce à ce savoir faire, grâce à l’éducation, l’instruction de ce personnel, c’est un bien commun, issu d’un pays, il est normal qu’il profites à ce pays et non au plus offrant. Développer une notion de capital intellectuel ….
Je pense que ce genre de mesures installées feront réfléchir le capitalisme, c’est directement mettre en cause sa propriété.
@ chauveau,
L’initiative est belle mais, sur le fond, je ne vois pas comment une entreprise pourrait fonctionner de manière pérenne et viable sans « direction ». Si personne ne peut prendre de décision stratégique, comment l’entreprise fonctionne-t-elle ?
Cdt,
« c’est le travail qui produit la marchandise ou le service, pas le génie spéculatif de ses dirigeants ou [le capital] de ses investisseurs. »
On ne peut pas être aussi exclusif. C’est la combinaison des trois qui permet la production, pas le travail seul. Certes, enlevez les travailleurs et il n’y a plus de production. Mais enlevez le capital, qui paiera les salaires en attendant que le produit soit vendu ? Et enlevez l’entrepreneur, qui ajustera la production aux changements économiques, sociaux, naturels, scientifiques ?
Oui, mais il y a investisseur et investisseur ; ce mot mériterait sans doute d’être redéfini. L’investisseur qui place son argent n’a pas d’autre intérêt pour l’entreprise que celui d’apporter de l’argent frais ; l’investisseur qui s’intéresse au développement de l’entreprise a un autre positionnement vis à vis de cette dernière.
Je connais une 3ème forme d’investisseur, qui ne dit pas son nom : le banquier qui peut être amené à imposer à la direction un changement de politique ou de personnes ou les deux (pas toujours pour le plus grand bien de l’entreprise d’ailleurs !).
Certes, l’entreprise a besoin, peut avoir besoin, de financement, mais quel financement et dans quelles conditions de présent et d’avenir. Je crois qu’il faudrait approfondir cette question stratégique du financement extérieur ; sachant que l’autofinancement devrait être la norme.
Cdt,
Attention, Paul n’a pas parlé d’enlever le capital, mais la spéculation. A partir d’un certain niveau de « flux de trésorerie » les entreprises ont tendances à développer une activité financière visant a produire de l’argent sur cette trésorerie. En fait, dans des grands groupes comme Unilever, les bénéfices viennent d’avantage de l’utilisation de la trésorerie (constituée en payant les fournisseurs à 90 jours) que de la vente des produits de la maison. Et ça existe à des échelles plus modestes, par exemple chez des éditeurs qui jouent pareillement sur les avances des libraires pour faire fructifier le cash dont il faudra pourtant rendre une bonne partie sur des invendus. Les éditeurs les plus engagés là dedans ont tendance à ne plus trop regarder ce qu’ils publient… L’important étant le flux de trésorerie.
En effet, on pourrait considérer que toutes les façons, pour l’entreprise, de gagner de l’argent, soient soit bonnes à prendre, soit même nécessaires selon les circonstances. On appelle cela se diversifier.
Il faut seulement voir s’il y a moyen d’empêcher que l’activité financière et capitaliste devienne prédominante ou simplement trop importante.
Cela a fait l’objet de débats vu les intérêts contradictoires dans une entreprise où un État qui défendait l’emploi avait une participation conséquente.
Ce genre d’économie « mixte » a eu des moments de bonheur et beaucoup de moments de malheurs.
Curieusement, parfois l’État ou la Région sauve une entreprise qui, par après, repart de plus belle. Un exemple : la Fabrique Nationale d’armes de guerre à Herstal, en Belgique. Elle est en passe d’obtenir, comme dans le passé, des commandes astronomiques de la part de l’armée américaine. Cette société en a vu de toutes les couleurs et elle a connu tous les régimes, toutes les activités depuis la Winchester, la moto jusqu’à la moissonneuse-batteuse !
bonsoir PAUL
La coopérative Mondragon en Espagne répond aux critères que vous venez de définir;
bonsoir
A propos de la la coopérative MONDRAGON pour laquelle j’ai travaillé en tant que sous-traitant et après avoir discuté avec d’autres sous-traitant, ce n’est pas (ou plus ?) un modèle de déontologie, pas beaucoup plus sain qu’un donneur d’ordre automobile en France (au hasard).
Ce problème de la sous-traitance et du respect des fournisseurs devrait faire partie de la charte.
A part ça, piste à creuser, mais il faut aussi être lucide, faire adhérer les entreprises à une charte est déjà un challenge, faire en sorte que cette charte soit respectée nécessite un effort d’imagination important pour ne pas recréer un label qui coûte cher en contrôle et qui peut « gonfler » un peu tout le monde.
Par ailleurs il y des normes en préparation sur la responsabilité sociale des entreprises (le pendant des normes ISO 14000 qui concerne l’environnement), faut il voir exactement ce que ça recouvre ???
D’autres initiatives existent qui tendent vers le bien commun
http://www.inaise.org/FR/Triodos%20_B.htm
A partir du moment où l’on qualifie de problème la sous-traitance et que l’on parle de nécessité de respect des fournisseurs, la partie achats de l’entreprise a du souci à se faire…
Mais une coopérative n’a pas forcément le monopole d’une bonne politique achats.
Et cette partie n’a pas à apparaitre dans la charte, pourquoi :
Pour mettre les choses au clair, tout dépend de la politique achats de l’entreprise.
Soit c’est une entreprise qui achète comme la grande distribution ou l’automobile,
Soit c’est une société qui doit pouvoir compter sur ses fournisseurs comme une entreprise industrielle honnête.
Mais le fait que vous ayez remarqué qu’ils se trouvaient dans le premier cas de figure doit dicter votre politique commerciale. Soit les rouler au maximum, ne pas les dépanner sauf compensation financière correcte,…
Et si le client est vraiment trop difficile, il faut faire comme je fais pour certains fournisseurs, s’en séparer sans regret.
L’origine, le non-travail des enfants et la qualité de ce qui est acheté doit apparaitre dans les conditions générales d’achats, par contre.
Ma
Pardon..
Mais ceci est déjà appliqué dans toute société qui ne court pas après le gain à n’importe quel prix. Car elle sait que ça peut lui retomber dessus.
totalement d’accord avec hema sur mandragon… fournisseur automobile tout aussi vertu que ces clients
Je serais du genre à rajouter au point 6 la fiscalité, le droit du travail et la loi en général. Les entreprises peuvent être des pirates, soit : autant le dire clairement dans la charte. D’ailleurs en pensant à ça il me semble que la première piraterie est sur la propriété intellectuelle – et là je pense plus au vol par le brevetage de tout et n’importe quoi qu’au classique espionnage industriel (encore qu’une société prenant par à ça s’excluerait à mon sens du point 6 également).
Autre point éthique important : la discrimination à l’embauche. Je considère comme un problème socialement majeur qu’à diplômes égaux Pierre Durand trouve (bien) plus facilement du travail que Ben Saïd. La même chose peut s’appliquer sur les femmes, etc.
Ceci dit, en tapant je me dis que le risque est grand de très vite se diluer dans tout ce qui est important. Peut être vaut il mieux se limiter volontairement à un spectre limité proche de ce que dit Paul, c’est à dire 1, 2, 3 et 6 en alinéa.
Et surtout la discrimination est déjà interdite par la loi!
Grégory.
Hormis que les brevets sont devenus du racket extrème. En restant modeste sur les prétentions, le marché du contournement de brevets ou copie serait moins important.
J’en sais quelque chose dans le nucléaire, par exemple…
La demande créé l’offre.
La discrimination à l’embauche. Vaste sujet. Mais comme il est impossible de ne pas avoir d’à priori lors d’un recrutement (même entre deux personnes de même race, sexe, religion, teinte de cheveux, corpulence, habillement, voix, couleur des yeux,..), on est mal partis.
La question de la propriété intellectuelle est fondamentale. Il se pourrait que nous vivions un changement d’état d’esprit sur ce sujet et il serait opportun de l’encourager:
http://www.openinnovators.net/list-open-innovation-crowdsourcing-examples/
La question se pose de plus en plus en ces termes: Ai je dans mon organisation la personne qui possède la compétence, le savoir faire dont j’ai besoin pour résoudre un problème qui se pose à court terme ? N’ai je pas plus de chances de la trouver à l’extérieur de mon organisation ? Comment la trouver ? Quelles sont les conséquences de cet échange en termes de partage et de propriété intellectuelle ?
Pour aller dans le sens de ce post :
Un collègue me fait parvenir le commentaire suivant :
« je me demande si la promotion du label et de la norme ne sont pas un travers jésuitique et marketing pour éviter le point de vue janséniste de rendre compte vis-à-vis de la loi; après tout, la République prévoit la séparation des pouvoirs qui fait contrôler par le judiciaire l’application de la loi; or, la multiplication des labels et des normes « privatise » de fait le contrôle de l’application du label et de la norme et « dilue » la conformité à la loi. C’est en celà que l’idée de PJ est outrecuidante!
Pour ma part, pour l’avoir expérimenté, je sais que l’attribution d’une norme ISO ne dit rien sur la conformité de l’entreprise détentrice à la législation fiscale de son pays (ce qui est la première définition de la citoyenneté). Ou encore, le label développement durable donne aussi naissance au prix Pinocchio! »
A méditer ?
La Jorionitissime charte entrepreneuriale d’utilité sociale, court les 3 premiers paragraphes sont suffisants, seul l’ordre (hiérarchie) des idées sont peut être à changer.
Commençons par la fin du troisième paragraphe:
L’entrepreneur est là pour exercer une activité qui – pour utiliser les termes de Lord Adair Tuner – présente <>
20 ans que je débat avec mes fournisseurs pour leur faire admettre leur utilité sociale, un salarié apprécié vous le rend bien. Mais hélas c’est de moins en moins ds l’air du temps, seule la rentabilité incombe aux nouveaux manageurs (hec), mais ils déchanteront sans avoir fait fortune.
Il me semble que si les collectivités territoriales, les chambres consulaires, les administrations, s’astreignaient à acheter ne serait-ce que 20% de leurs approvisionnements à des entreprises intégralement indépendantes de toute holding et ayant leur siège social local, départemental, régional, tout le tissu économique national s’en trouverait incroyablement vivifié.
Les collectivités, et l’état sont les plus ultra et néolibéraux(de gauche comme de droite, et même les syndicats de salariés) dans leurs comportements d’achats.
Et c’est un tout petit chef d’entreprise qui parle.
Un small bizness act simple et minimal(20% c’est pas la mère à boire) vitalisera tout le tissu de PME au détriments des monstres nationaux et trans-nationaux seuls à même de répondre aux appels d’offres systématiques.
Et ceci vaut dans les achats de véhicules comme de fourniture de bureaux comme tout ce que peuvent consommer les administrations avec NOTRE argent.
je connais en bretagne un petite ville qui a fait refaire son centre ville avec du granit !
et d’ou il vient de granit ? de chine. a pleurer !
ces collectivités indignes, à l’image de l’état, qui jouent contre les administrés, nous poussent vers les fondamentaux du néolibéralisme avec son toujours moins d’état.
@ avionnette :
Je pense que c’est vous qui pleureriez si vous étiez une contribuable de ce dit village. Car si le granit vient de Chine, c’est qu’effectivement il y est (bien) moins cher.
Ce que je signifie, ce n’est pas mon opposition quant à l’achat de produits locaux et de favoriser els producteurs locaux mais cela à un coût que les citoyens doivent ensuite assumer. En cela, il me semble qu’il pourrait être intéressant d’organiser des sessions de participations des habitants, notamment.
Et la vrai question, c’est aussi (bien que je sache qu’en Bretagne, autre chose que du granit en centre village, c’est parfois difficile) ‘est-ce nous avons besoin de refaire TOUT en granit’ ?
Car cela ne laisse effectivement plus de places qu’entre l’alternative ‘granit chinois peu cher’ et ‘granit local cher’, où le local est très souvent perdant.
Il me semble qu’il y a une place pour sortir de ce type de piège. D’autres matériaux locaux peuvent être utilisés, comme le bois (j’ai vu pas mal de maison en bois ces derniers temps en Bretagne) ou d’autres types de pierres, comme les grès ou les schistes, moins onéreux.
Afin de justement mieux faire travailler les ressources locales, ce qui nécessite parfois de remettre en cause un certain nombre de ‘principes’.
Cordialement.
à avionnette,
Le choix du granit est dicté par des considération touristiques de l’ordre de la « conservation du patrimoine. »
La provenance du granit est un faux problème.
Le problème essentiel réside dans les présupposés fallacieux qui ont conduit à ce choix.
Il existe d’autres matériaux, locaux et tout aussi écologiques, partout où il y a à reconstruire.
@avionnette, marlowe, zebu
visiblement, vous n’avez absolument pas perçu le sens de mon intervention.
Et c’est normal. C’est le gros drame de ce pays. D’un coté, des gens issus de secteurs non marchands ou salariés et qui ne comprennent rien aux difficultés quotidiennes des petits patrons et artisans, préférant les grandes théorie, surtout pour les autres. Et de l’autre, des petits patrons englués dans l’injustice, le combat quotidien et l’indifference révoltante, l’ignorance invraisemblable des premiers.
Je ne parle pas de granit. Je parle de voitures, de fournitures de bureau, d’imprimantes, de nettoyage, de meubles, de tout ce qu’achètent des collectivités et administration.
Aujourd’hui, la loi encourage les appels d’offre nationaux et internationaux qui ne favorisent que les gros.
Cette indifférence, cette incompréhension que vous marquez pour ceux qui, tous les jours, font tourner le système sans filet, eux, sans aucune protection eux, est le fondement même d’une division sociale . Vous êtes aussi fautif que les pires financiers, et leurs alliés objectifs en vous désintéressant ainsi du sort des TPE et artisans. Les gens comme vous avec votre genre de reflexion, sont causes de la droitisation extrême de cette population.
Pensez y.
Avant de remuer des grandes idées à l’abri d’un salaire et du code du travail, regardez à coté de chez vous.
@kerjean
nous en revenons toujours aux mêmes questions, ce dont vous discuter c’est d’une dose de protectionnisme. un smal bizness act semble un mesure de bon sens, bon sens commun, simplement ce sont ‘les gros’ qui financent les partis politiques et possèdent les médias qui fabriquent l’opinion.
à mon avis si nos amis fonctionnaires vous énervent, et il y a de quoi parfois, c’est avant tout parce qu’il sont à votre portée, eux. à des niveaux supérieurs la séparation publique/privé n’est plus vraiment pertinente, ou alors seulement en ce qui concerne les dessous de table et les apéritifs.
le mal de notre société, c’est la Corruption, mais ça n’existe qu’en italie ça..
Il est absurde qu’une administration publique se fournisse ailleurs qu’au niveau national ou du moins européen. Il ne s’agit pas d’une entreprise qui doit faire du bénéfice, son but n’est pas d’acheter le moins cher possible mais de servir les intérêts nationaux. C’est si vrai que pour l’armement ou l’agriculture par exemple, on ne le fait pas.
La source de cette absurdité est évidemment dans le désir de faire payer moins d’impôts à ceux qui ne sont pas liés par les intérêts nationaux. Ceux qui sont liés par les intérêts nationaux peuvent eux aussi penser y gagner dans un premier temps mais se retrouvent ensuite les dindons de la farce. Les petits entrepreneurs sont de ceux là, ils aiment payer moins d’impôts (comme tout le monde) et votent pour des gens qui leur promettent cela mais vont aussi changer la philosophie des achats dans l’administration. Au final, ils payent moins d’impôts mais leur entreprise fait faillite car les débouchés du service public n’existent plus. Ils avaient juste oublié que l’administration leur reversait une partie de leurs impôts sous forme d’achats de fournitures (c’est-à-dire de subvention déguisée).
article 1 pour tout le monde ,y compris le directeur (salarié )
si l’on applique l’article 1 a tous les salariés , les autres n’ont aucun motif d’existence …
reste a faire l’article 1 pour les actionnaires….
Ca serait donc un peu comme appliquer les qualités de la SCOP ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Soci%C3%A9t%C3%A9_coop%C3%A9rative_de_production ) au management actuel.
Tâche difficilement applicable je crois compte tenu du « formatage » des cerveaux sur les bancs d’école/université.
En résumé le 1) on pourrait dire : « Les économies effectuées sur les outils de productions seront aux bénéfices des salariés ».
Si je peux soulever une exception : sauf quand la société se trouve en difficultés financières ?
Attention les SCOP ont leurs limites, surtout de par leur taille.
Il existe des SCOP où les coopérateurs exploitent, comme tout entrepreneur, les salariés non coopérateurs…
Votre idée me fait penser à cela:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chartisme
Ce qui n’est pas forcement rien…
Ca fait des mois que je lis ce blog, et je n’avais jamais fait de commentaires parce que jusqu’ici il ne s’agissait que d’analyses de la situation. Agir est autrement plus motivant.
Je n’aime pas trop l’idée d’une charte, qui ne peut aboutir qu’à 0 ou 1 : on respecte ou pas. C’est opératoire pour les petites entreprises, mais sans doute inapplicable pour les très grandes.
Une autre idée : transformons ce lieu en agence de notation ! Soyons le Moodys du nouveau millénaire !
Un site web, c’est l’endroit idéal pour héberger ce genre d’indice, et je m’engage personnellement à acheter ma voiture chez le constructeur automobile dont la note Jorion est la plus élevée.
Il y a des centaines d’informations publiques dans les rapports annuels des entreprises cotées !
Les critères de l’agence seraient évidemment publics.
Je salive d’avance à l’idée d’attribuer un CCC à la Société Générale ou à Suez !
Attention alors aux proces en diffamation !!!
En fait et dans la réalité, c’est parfois plus facile pour les grandes entreprises de respecter un label que pour une petite. Du moins, en apparence ! Cela vient du fait que dans une grande entreprise, on va nommer des responsables du HACCP ou du ISO 9000 ou du Label Jorion. Il y aura un quelqu’un qui ne fera que ça, qui dispensera des formations, qui fera des réunions avec le bureau du patron. Ce responsable qualité du label surveille en permanence, reçoit les inspecteurs, etc !
Tout cela est difficile dans une petite entreprise surtout quand il s’agit d’entrepreneurs anciens, rétifs au changement et à l’administratif ! Mais, en fait, ce n’est qu’une question d’option à accepter et c’est plus facile pour les nouveaux entrepreneurs plus ouverts aux nouveaux défis.
Par contre, une grande entreprise peut plus facilement faire semblant grâce à cette mise en scène.
Elle a aussi un plus grand pouvoir !
Dans le domaine des contrôles légaux (« on accepte ou on ferme »), le poids d’une grande entreprise est sans commune mesure.
Dans le domaine du commerce international, c’est encore pire.
Quand Pascal Lamy se trouve à l’OMC, c’est encore un autre problème.
Les intérêts de chaque secteur font l’objet d’un lobbying démentiel.
Il faut voir là une partie des difficultés de nos agriculteurs face à l’importation de produits agricoles provenant d’Amérique du Sud.
Le politique entérine les décisions prises par l’économique et le sanitaire reste le secteur qui a le moins de poids. Les inspecteurs du secteur sanitaire donnent un avis technique. Point. Ils ne décident pas. L’économique décide et le politique entérine !
Il n’y a pas diffamation si les formules sont publiques et basées sur des chiffres accessibles. Il y a des informations passionnantes dans les rapports annuels.
Dans tous les cas, c’est plus couteux pour une petite entreprise de respecter un label ou une charte qu’une grande. Le problème actuel n’est pas lié au dynamisme des petites entreprises, mais au manque de sens social des grandes. Il ne faut donc pas chercher à alourdir le travail des petites, mais à pousser les grandes à agir de manière plus responsable. C’est un peu le principe qu’ont appliqué de manière assez brutale les producteurs laitiers en collant des étiquettes « ce produit est fabriqué par une entreprise qui ne respecte pas ses fournisseurs » sur les boîtes de camembert. Si Lactalis et Bel ont un intérêt commercial à payer leurs fournisseurs mieux, ils le feront.
Et si ça crée des emplois de responsables de l’indice Jorion, c’est encore mieux.
Tout simplement mettre l’Homme au centre de ses préoccupations d’Entrepreneur, au lieu du profit ou du Produit. J’adhère complètement à la proposition de Paul Jorion.
Je pense être sur le bon chemin dans mon quotidien, mais j’ai des actionnaires qui veulent un retour élevé en dépit de la situation économique dans le B2B industriel.
Bon, une décision s’impose très prochainement et si j’avais encore quelques hésitations, elles sont en voie d’être levées. Merci.
Bonsoir à tous,
Si les hommes sont réellement le capital de l’entreprise comme on l’entend dans toutes les réunions de dirigeants, pourquoi alors ils ne figurent que dans le passif du compte d’exploitation à la rubrique salaires et charges et non pas à l’actif du bilant comme une valeur durable qui valorise l’entreprise ?
Licencier serait alors un réel apauvrissement de l’entreprise, former et enrichir la qualité du personnel un réel enrichissement.
Mais je rêve…
Les dirigeants qui disent que les salariés sont « le capital » de l’entreprise mentent.
La vérité, ce qui rend tout compréhensible, c’ est que les salariés vendent une marchandise : leur travail
Le travail dans la société capitaliste est considéré comme une charge parce que c’est pour l’entreprise un achat, comme l’achat de matières premières ou d’énergie.
Quant l’achat est payé au prix négocié, c’est-à-dire quand le travail est payé à la fin du mois, l’acheteur de cette marchandise revend les marchandises, ou les services, à un prix bien supérieur à celui qui a été payé au salarié.
L’intérêt de chaque entrepreneur, aiguisé par la concurrence, est donc de payer la marchandise travail le moins cher possible.
C’est ce phénomène qui entraîne les délocalisations massives et qui a transformé la Chine en « usine du monde ».
C’est dans cette opération que réside le secret de la valeur ou pour le dire autrement le mystère de la plus value.
Cette opération de transmutation de la valeur est le secret bien gardé que Marx, en son temps, avait mis en évidence et c’est le fait d’avoir révélé ce secret avec l’ensemble de ses fonctionnements et de ses conséquences qui fait que Marx est rejeté par les capitalistes, et aussi par ses faux opposants.
Cette création de valeur est la transformation de la valeur d’usage en valeur d’échange, transformation dans laquelle l’usage de la marchandise, ou pour le dire autrement son utilité sociale, n’est plus pris en compte.
Seule est prise en compte la transformation du capital en plus d’argent à chaque fois qu’une marchandise est produite, à chaque minute de travail d’un humain.
Quand une marchandise est produite, encore une fois faut’il qu’elle soit vendue, si possible avec un bénéfice supplémentaire par un système de distribution de marchandise et c’est là qu’apparaît un phénomène mortel pour le capitalisme qui doit payer le travail le moins cher possible pour augmenter le profit de chaque entrepreneur et qui le faisant ne donne plus aux salariés la possibilité d’acheter les marchandises produites, d’autant plus que les marchandises ayant été produites, non pour leur usage mais pour l’argent qu’elles sont censées rapporter, connaissent une baisse tendacielle de leur valeur d’usage et intéresse de moins en moins les clients.
Le fordisme a été pendant un temps une réponse à ce problème, mais avec le développement du marché, et donc du marché du travail, à la planête entière la concurrence qui s’en est suivie a tué le fordisme.
Le phénomène de la baisse tendacielle du coût du travail a été accentué par les développements techniques, en particulier celui de l’informatique.
Voici l’origine véritable de la crise permanente et sans cesse croissante du capitalisme mondialisé, le cancer qui le ronge.
Comme tous les lecteurs de ce blog sont censés le savoir, le capitalisme a massivement remplacé le revenu du travail par le crédit pour gagner quelques années.
L’histoire touche à sa fin.
Il est illusoire de vouloir, en changeant un détail par ci par là, modifier l’histoire.
Il ne faut plus que le travail humain soit une marchandise, qui s’achête et qui se vend.
Toutes les tentatives de réforme du système échouent les unes après les autres et vont continuer d’échouer.
Pour le dire autrement on peut dire que la croissance, tant vantée encore de nos jours et qui a dansé un tango mortel avec la dette, n’a pas apporté la richesse mais la pauvreté.
@papyjo
Vous noterez la tendance de valoriser à l’actif la marque de l’entreprise (branding). Qui y a t il derrière cette marque sinon des hommes et des femmes qui participent à la même entreprise ?
Nous pourrions donc essayer de récupérer les marques en les ré-humanisant, donc prendre en compte la dimension collaborative au sens large de l’entreprise. Compte tenu de l’état de surproduction chronique de notre économie, c’est en plus très probablement une stratégie efficace pour le futur.
C’est une bonne idée, c’est un bon début, mais il faut viser, selon moi, le modèle des X commandements en terme de longueurs plutôt que celui de la constitution de la V République ou comme le font certains ici (H2 par exemple) de beaux et bons paragraphes dont le seul inconvénient est d’être…trop long !
Ce que j’en dis moi, hein, c’est à cause du temps, du temps de lecture, + de 1 page en gros caractères c’est voué au tiroir rubrique « classement vertical ».
Souvenons nous, la fameuse évolution dans le domaine de la gestion des ressources humaines facile à apprendre et d’ailleurs bien apprise :
1) Le patron a toujours raison,
2) Quand le patron a tort, ce reporter à l’article 1
Simple comme une équipe qui gagne
Suggestion pour un article supplémentaire à la charte:
limitation du rapport entre le salaire le plus bas et le salaire le plus haut.
En tenant compte de tous les avantages, matériels et autres.
Par exemple, pas de salaire d’un montant de 30 fois plus élevé que le plus bas salaire au sein de l’entreprise, ou du groupe auquel elle appartient, pour éviter les séparations de production et de décision.
En attendant que cela se fasse à un niveau national ou mondial (on peut rêver, non ?).
Il est vrai que dans mon esprit, rien ne peut justifier qu’un travail soit mieux rémunéré qu’un autre, dans l’absolu. Tout être humain a la même valeur, et des talents différents. Il n’est pas une donnée économique, il ne devrait pas être considéré dans des logiques de rareté et d’abondance.
30 fois le SMIG soit 1200 X 30 = 36000 €
il faut un an au plus haut salaire pour acheter une petite maison et 30 ans au plus petit
en quoi le plus haut salaire justifie 30 fois
en quoi son travail a plus de valeur???
36 000 euros? Voyons…
Ah oui! Ça fait 3 Ha de vignes en AOC Bordeaux rouge qui produisent 6 tonneaux/Ha.
1200 euros? Voyons…
Ah oui! Ça fait 2 tonneaux soit 1200 litres de Bordeaux rouge AOC.
Je bosse en DE, occasionnellement en fait, vu les à coups de réorganisation, mais mon salaire bouge pas, ou plutôt il est contractuellement augmenté régulièrement, même si j’en rame pas une parfois faute de budgets votés sur mes idées que tout le monde reconnait bonnes, voire géniales, mais les aléas sont là et on me garde pour l’avenir. Merci Zukunft.
Cette grosse boite est familiale, cette famille ponctionne peu les profits, elle a déjà tout le confort depuis 150 ans, et réinvestit le maximum dans l’activité. C’est un peu aristocratique comme approche, mais ça fonctionne malgré les chaos quotidiens, c’est croquignol parfois, mais les allemands sont assez rigolards, je trouve.
Du coup, ils se permettent de rémunérer des types un peu limite, comme moi entre autres, sans que que ça n’oblitère leurs performances croissantes. Mais les guignols limite sont aussi vus comme un investissement à long terme. Alors voilà, je suis un gland, possiblement productif à moyen long terme.
Ce que j’ai vécu dans les entreprises en France m’a littéralement traumatisé, un truc de fous paranoïaques ou alors sado maso. Je ne suis pas près de revenir travailler en Frankreich qui va devoir revoir sa copie pour ne pas tuer ses salariés et donc son activité.
Je pense qu’effectivement le travail doit être commandé par des gens qui savent depuis toujours en quoi consiste le travail et non par des managers d’opérette issus de cursus scolaires ou de recyclages théoriques, voire même pétris d’idées philosophiques. Je veux parler des Petites et Moyennes Entreprises, des professions libérales et des indépendants.
Alors, j’en profite pour dire qu’il faut, ici, envisager un plus sérieusement le cas des entreprises familiales et non pas, seulement manipuler de grands concepts abstraits comme les patrons, les salariés, le prolétariat, le droit au travail, « le devoir de s’insurger » [1793] et que sais-je encore !
« Un salarié remplacé par un robot reçoit une partie de la richesse créée par le robot. »
Je dirais que la hausse de productivité doit être arbitrée entre hausse du pouvoir d’achat et baisse du temps de travaille. Les deux étant un progrès social.
Je mettrais aussi la règle de 1 à 20 entre le plus bas et le plus haut revenu dans l’entreprise, je suis sûr que les patrons trouveront tout d’un coup des idées géniales pour augmenter les plus bas revenus…
Je demanderais aussi plus de formation continue que les quelques ridicules heures prévues par la loi…
Sinon plutôt que label ou charte je propose « pacte »
« Un salarié remplacé par un robot reçoit une partie de la richesse produite par le robot ».
J’ai expliqué plus haut, dans une réponse à Papyjo, que dans le cadre actuel, quand un salarié est remplacé par un robot, ou par un salarié qui vend son travail beaucoup moins cher que lui, ce n’est pas le salarié qui en profite mais les propiétaires/dirigeants/actionnaires de l’entreprise qui a acheté le robot , ou qui achête le travail moins cher, et aussi le banquier qui finance l’achat du robot et/ou la délocalisation de l’entreprise.
A ce propos savez vous qu’il existe dans la zone euro des pays (la Slovaquie par exemple) ou le salaire est à peine le quart de celui de la France et ou l’impôt sur le bénéfice est seulement de 10 % alors qu’il est de 33 % en France et de 20 % en Allemagne, si mes informations sont fiables.
Penser vouloir cette règle fondamentale du capitalisme est un doux rêve.
Dernière ligne de ma réponse, il faut lire : « penser vouloir RENVERSER cette rêgle… »
Il est tard, les mots nous échappent ou n’arrivent pas au clavier !
Paul,
Il existe (depuis plusieurs années) une « charte » qui regroupe une bonne partie des points évoqués :
La RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises). Avec « la gouvernance des Entreprises » il sagit des points sur lesquels nous avons travaillés à Démocratie & Entreprises (http://demetentreprises.wordpress.com/) et déja organisés plusieurs réunions et débats publics.
Un papier faisant le point de la RSE au niveau international, établit avec Sherpa (un groupe de juristes internationaux) sera publié dans les prochaines semaines sur Terra Nova (http://www.tnova.fr/). En tant que mouvement militant nous essayons de convaincre la gauche de donner un objectif « politique » à la RSE et d’intégrer ses points clés dans les programmes gouvernementaux.
Les grandes Entreprises françaises ont, pour beaucoup, intégrées la dimension RSE dans leur stratégie et nommé un responsable dédié. Mais, soyons clairs, dans bien des cas il sagit d’un positionnement marketing au même titre que le « greenwashing ». D’où l’intérêt de « politiser » ce débat et d’agir par la loi.
Ceci dit, l’idée du Label est inopérante. Les entreprises d’une certaine taille ont déja beaucoup de mal à se conformer aux résolutions ISO.
Pour ne pas paraître prier pour ma seule chapelle, je signale qu’il existe de nombreux mouvements d’entrepreneurs (hors CGPME et/ou MEDEF) qui s’engagent sur des points éthiques proches de ce qu’on évoque dans ce billet, en particulier :
– Le CJD ( Centre des Jeunes Dirigeants) aux idées iconoclastes (http://www.cjd.net/)
– Entrepreneurs d’Avenir (rien à voir avec Ségolène Royal) (http://www.entrepreneursdavenir.com/)
– Le Mouves (Mouvement des Entrepreneurs Sociaux) (http://www.mouves.org/)
Il y a là du grain à moudre…
« Mais, soyons clairs, dans bien des cas il sagit d’un positionnement marketing au même titre que le « greenwashing ». D’où l’intérêt de « politiser » ce débat et d’agir par la loi. »
Bien vu, Alain.
Ca me rappelle la mise en place de l’ISO 9000..
Bien vu alainloreal, les chartes ou autres labels sont en vogue chez nos amis les grands patrons. Ce n’est pas trop contraignant et c’est vendeur.
Votre charte est un bon début sur le contenu Paul, mais elle ne sera jamais appliquée sans un mouvement social de grande ampleur (je parle de la France).
paul cherche à faire de la petite chirurgie là où il y a un cancer avec de nombreuses métastases qui le font ressembler… à une pieuvre. c’est tout à son honneur car il y a de bonnes choses dans notre système, cependant la maladie s’est concentrée sur les organes vitaux, notamment la tête.
une charte non-contraignante… mais c’est l’enfance de l’art pour des corrompus. rien ne changera sans une purge et une guerre sans concession à la mafia. dans le cas inverse toute mesure allant dans le bon sens sera vidée de sa substance comme ce fut le cas aux z’états-zunis dernièrement avec leur tentative de régulation de la finance.
à moins qu’il existe des corrompus raisonnables, mais là je ne suis pas assez au fait.
J’aurais essayé ….
1 ) Démilitarisation de la structure de décision de l’entreprise. Les niveaux hiérarchiques ne doivent plus contraindre martialement les différents secteurs qui fondent l’unité d’ensemble – L’entreprise n’est plus schizophrène. Si deux niveaux hiérarchiques subsistent et sont la règle dans l’entreprise nouvelle- étant donné que les influences latérales sont les meilleures – ceux-ci ne doivent pas cliver l’unité globale en la fractionnant par divisions étanches et concurrentes – Les salariés sont non seulement des partenaires a part entière dans la répartition de la richesse créée par l’entreprise ( et non pas des « coûts de production » qu’il s’agit de réduire au maximum) mais ils sont directement associés à « entrepreneuriat global » de celle-ci. Les salariés sont des acteurs majeurs et non pas des variables d’ajustement circonstanciés. La liberté d’expression doit être actée dès la création de l’ entreprise. Le contraire n’aurait pas de sens.
2 ) L’entreprise prend au sérieux le fait que c’est le travail qui produit la marchandise ou le service, pas le génie spéculatif de ses dirigeants ou de ses investisseurs. Les gains de productivité bénéficient aux travailleurs ( second niveau hiérarchique ) comme au premier niveau hiérarchique. Une concertation a lieu de l’intérêt de remplacer un salarié par un robot . Si la solution du robot est retenue au delà de tous les scénarios envisageables, le salarié reçoit une partie de la richesse créée par le robot pour lui permettre de développer un projet personnel à l’intérieur de l’entreprise ou pour lui permettre selon une durée limitée, de développer un projet à l’extérieur de l’entreprise après licenciement pour sa reconversion. La responsabilité citoyenne de l’entreprise étant intégrée dans un au delà de sa propre forme initiale. Les indemnités salariales versées sont compatibles avec tous les droits annexes que la solidarité nationale et les droits afférents à un licenciement allouent à un travailleur licencié . Il y a association et non pas exclusion des droits sociaux, seule à même de permettre une reconversion sereine et réussie du travailleur licencié.
3) L’entreprise est axée sur l’autofinancement. On ne distribue pas toute la richesse créée en dividendes pour les actionnaires et en bonus pour les patrons – pour devoir ensuite emprunter l’argent nécessaire aux banques pour faire tourner la boîte ! L’ interdiction des stock-options est d’emblée actée dès la création de l’entreprise « labellisée » – Pas de court-termisme de spéculation boursière pour les dirigeants de l’entreprise mais une visée à long terme de son avenir. Le dirigeant est un « entrepreneur », pas la personne chargée de créer une bulle financière qui lui permettrait de filer ensuite avec la caisse, quand la compagnie se crashe ! Il est là pour exercer une activité qui présente une utilité d’un point de vue social et citoyen. Cette conscience globale que l’entreprise est un maillon de l’économie sociale locale et non pas une occurrence anthropocentrée et autiste, est actée dès la création de la dite entreprise.
4) Entreprise propre & vertueuse : Pas de déchets intraitables ou non-traités. Des actions de partenariats pour pallier aux problèmes potentiellement rencontrés peuvent être initiées avec les pouvoirs publics et les associations ou agences environnementales locales et régionales. Il en va de la responsabilité afférente à la création de ce type d’entreprise consciente de ses devoirs comme de ses droits. Pas de firmes d’armement, pas de compagnies de mercenaires. On n’est pas là pour massacrer ou se faire massacrer. On est là pour entreprendre dans le soucis de la permanence et de l’intérêt partagé de l’unité d’ensemble. Étant entendu que celle-ci prend en compte l’extériorité du tissu économique, social et culturel dans lequel elle s’est implantée territorialement, les agents acteurs de transformation au sein de la dite entreprise ne sont plus enfermés dans un bunker.
Je me permets de faire un pas de côté pour évoquer une question parallèle au premier point de cette charte.
– parlons un peu de ce qui fâche, à l’autre bout de la chaine –
L’attitude d’un « demandeur d’emploi » (ou plutôt un « fournisseur de main d’œuvre » – terme plus adéquat à mon sens pour des raisons que j’ai déjà exposé sur ce blog) acceptant n’importe quel travail à n’importe quelles conditions est tout aussi nuisible que celles de certains dirigeants d’entreprise. A la différence qu’en plus d’être nuisible, le comportement que j’évoque est idiot: Il nuit au demandeur d’emploi lui-même, ainsi qu’à l’ensemble de sa « corporation ».
En effet, un « demandeur d’emploi » acceptant des conditions de travail dégradées, un salaire minimal, etc. en subit non seulement les conséquences directes, mais encore sert de « mètre-étalon » sur le marché du travail, avec la conséquence de tirer vers le bas les autres offres de même calibre – condamnant à leur tour d’autres « demandeurs d’emploi » à se résigner à ces conditions dégradées.
Bien entendu, l’autre différence – et non des moindres – c’est l’absence de choix offert au « demandeur d’emploi », qui dans la plupart des cas ne dispose pas du luxe de pouvoir dire non au travail qu’on lui propose, fut-ce au prix de concessions majeures. Voilà justement le nœud d’un problème sur lequel il serait sans doute intéressant de se pencher également.
Sur un marché donné il y’a, par convention, celui qui propose des bien et des services : c’est l’offre et celui qui, en échange, donne de la monnaie: c’est la demande. Si on suit cette convention on devrait dire que sur le marché du travaille, l’entreprise demande du travaille et que le travailleur offre ses services. Or par une incongruité sémantique on dit que l’entreprise offre le travaille. Était-ce le point que vous aviez développé? Car j’aimerais bien savoir d’où vient cette incongruité. Bon j’ai ma petite idée, le patron veut sur tous les marchés avoir le rôle noble de celui qui « offre » même si c’est une faute logique puisque si c’était le cas il n’y aurait plus de circuit économique.
@jck
En économie, le travail est considéré comme un facteur de production, une marchandise quoi. On considère donc bien que c’est le patron qui est demandeur de travail et le travailleur qui offre sa force de travail.
@jck
Exactement. Cela dit cette « incongruité sémantique » n’est pas faite comme vous le suggérez pour satisfaire un quelconque ego mais plutôt dans l’optique très rationnelle de prendre l’avantage dans le rapport de force employé/employeur.
Cette aberration en accompagne une seconde opérée cette fois-ci par les pouvoirs publics, qui ont substitués la notion historique du droit au travail (article 23 de la déclaration universelle des droits de l’homme – 1948) par la notion autrement plus archaïque et contraignante de devoir de travail (déjà pratiquée dans l’antiquité par Rome notamment pour garnir ses plantureuses légions).
Le citoyen ainsi contraint d’accéder au travail n’a d’autre choix que celui précédemment énoncé: Accepter n’importe quel travail à n’importes quelles conditions, sous peine de vivre dans le dénuement et de se voir en prime taxé de parasitisme.
Les éléments de cette charte sont ceux du respect.
Les évolutions du monde du travail qui sont considérés ont été finement analysés par mon auteur préféré du moment
Richard Sennett dans son livre (mal traduit)
commenté dans ce lien de Christian Ruby sur EspaceTemps » .
Sennett ne demande pas la fin du capitalisme, mais cherche les forme du respect lorsque sont ou ne sont pas en jeu des aspects comme le mérite, la compétence, le talent, le caractère, l’énergie… et en fonction des contexte socio-économique (notamment il parle de Bismarck disciplinant la paysannerie allemande en déclin au sein d’une administration cultivant le respect … de bas en haut .. et aussi de haut en bas, ce que m’ont dit tous les gens que j’ai croisé qui ont travaillé en Allemagne…)
Et le livre c’est
La culture du nouveau capitalisme , 2006, Albin Michel (20 euros)
Correction de mes fautes :
Sennett … cherche les formeS du respect … et en fonction des contexteS socio-économiqueS … ce que m’ont dit tous les gens que j’ai croiséS qui ……)
Point 1 : Un salarié remplacé par un robot reçoit une partie de la richesse créée par le robot.
C’est en quelque sorte une revisite (soft) du marxisme. Pour Marx, la richesse créée par les robots doit être du temps économisé pour une autre production, matérielle ou spirituelle, ce qui implique que cette richesse appartienne au peuple et soit en partie mutualisée (revenu net centralisé de l’état).
Moi je suis ravi de vous voir poser un jalon dans cette direction, mais il devrait y avoir un flot de réactions négatives et passionnées, comme pour les 5 propositions de F. LECLERC.………..
Le robot n’est-il pas acheté et payé par le patron ? Ce robot n’est pas gratuit, il est cher à l’achat et à l’entretien. Il faut tenir compte de ce paramètre. De plus, les robots demandent bcp de surveillance.
Les usines mécanisées sont loin de fonctionner toutes seules, sans personnel, et sans problèmes ! Au contraire ! Les robots remplacent des ouvriers qui ne veulent plus faire un travail répétitif ou qu’il faut constamment remplacer par des nouveaux qui mettent un certain temps à apprendre, etc !
Le robot pallie à ces inconvénients, bien qu’il se dérègle aussi régulièrement ! Il permet de garder le travail chez nous au lieu de devoir faire exécuter le « travail manuel en série » en Chine !
si une telle règle était adopté, en tant que patron, je créerais une nouvelle entreprise en achetant directement des robots : pas d’employé remplacé, pas de reversement de la productivité. il faut que cette règle s’applique a l’ensemble de la société sinon des opportunités telles que celle ci ruinerais l’esprit de cette règle.
@ senec et Ciryll
Effectivement ce n’est pas si simple. C’est un changement de société qui nous est proposé par P. JORION (j’ai l’impression qu’il se cale dans la pensée de K. Marx, consciemment ou inconsciemment comme Mr Jourdain), mais nous n’en sommes pas là. Mutualiser la richesse produite par un robot n’est pas viable dans un système capitaliste, avec toutes les chartes ou labels de bonne conduite possibles et imaginables, cela doit s’inscrire dans un modèle plus global, un modèle socialiste à l’échelle européenne, voir mondiale.
Mais ce n’est pas évident et peut-être même impossible, si le modèle a échoué en URSS ce n’est pas forcément à cause du stalinisme mais peut-être aussi parce que il ne correspond pas encore à la nature humaine (alors que le capitalisme est la pente naturelle de l’homme, celle de ses plus bas instincts d’animal).
BRAVO… après les discours nous allons pouvoir définir du concret en commençant par l’élément de base de l’activité économique dans ce pays. C’est logique et le concret nous évitera de tomber dans la posture vertueuse théorique que l’on voit beaucoup trop depuis deux ans maintenant.
Aux points passionnants qui se dessinent, je me permettrai d’ajouter la problématique de la transmission de l’entreprise (pour ma part je viens de reprendre une PE de 4 personnes) et de son financement qui s’assoit sur les flux futurs et revient au partage des la VA entre salariés et actionnaires (sans oublier que si certains entrepreneurs mettent leur affaire en bourse, c’est parfois pour leur permettre de se dégager), la rapport de subordination entre le salarié et l’entreprise (il n’y a pas que la problématique du partage de la valeur mais aussi le contrat de travail à gérer notamment pour la séparation)…
Je souhaite que nous partions vraiment du plus simple niveau qui comprend la production avec tous les niveaux de qualification. Personnellement je me suis orienté vers la production car c’est une chance de pouvoir fréquenter une très grande variété de personne plutôt que seulement les « purs » esprits du marketing ou de la gestion/finance, mais c’est très difficile (j’ai les chinois en face de moi).
Le salaire doit subvenir aux besoins d’une personne dans un pays « riche » de type occidental.
Salaire brut mensuel correspondant à l’accomplissement de ces besoins, en 2010: 2000 euros.
Ce chiffre doit être l’objectif à atteindre le plus rapidement possible pour tous les salariés de l’entreprise.
Tiens tiens ….un début de prise de conscience ?
Cinq activistes prennent d’assaut une grue près de la bourse de Bruxelles
mercredi 25 août 2010, 20:56
Cinq activistes du groupe Désobéissance Civile Belgique ont pris d’assaut une grue se situant rue Henri Maus, près de la Bourse de Bruxelles. Perchés à une dizaine de mètres de hauteur depuis 19 heures mardi soir, ils ont promis à la police de redescendre vers 22 heures, a-t-on appris auprès de la police locale. Le but des activistes était de déployer une banderole visant à dénoncer la démarche « antidémocratique » de l’Union Européenne. Les policiers sont en pourparlers avec les activistes afin de les faire descendre.
La labellisation est un outil de communication, un procédé marketing. Faut-il utiliser les méthodes de nos adversaires ? N’y a t’il pas un risque de création de niche, style commerce équitable à destination des csp+ à conscience sociale, seuls en mesure de supporter une hausse des prix du produit quasi inévitable dans un contexte de marché libre ? Cela ne va t’il pas favoriser la concurrence entre territoires et entreprises ? La concurrence (par opposition à la coopération) peut-elle être socialement bénéfique ?
A mon sens, il n’y a qu’en modifiant les structures que les comportements changeront. C’est l’objet de la politique et des lois. Ce sera la résultante d’un nouveau rapport de force que nous devons préparer…
A chaud, l’idée me paraît faussement bonne. Voyons ce que les commentateurs peuvent en tirer de positif…
5 nouvelles règles du jeu, chez François Leclerc le 21 août dernier,
6 propositions pour une entreprise éthique chez Paul Jorion au jourd’hui :
enfin du concret !
Pour avoir connu le monde des SCOP, proche des idéaux de ce blog, je dois reconnaitre que la formule « un homme, une voix » s’applique plutôt aux petites entreprises, la démocratie prenant beaucoup de temps. Mais les fortes relations nouées avec les clients, les fournisseurs et même les banques du type Nef leur permettent de passer les crises plutôt mieux que les SARL, et d’afficher de belles longévités.
EHR
CHANTIERS POLITIQUES de la FRANCE
immigration
industries et délocalisations
énergie
R&D
agricole
OGM
militaire
Tiers-Monde
BRIC
climat
Europe-Méditerranée
rapport € -$-yuan
Principes majeurs
il nous faut des principes pour savoir et aller vers le juste.
1. la justice
à partir de là,en fonction du contexte,on peut savoir qu’elle est la bonne direction. il ne s’agit plus d’amis ou d’ennemis,ni de batailles ou de guerres mais d’actions paradoxales pour une justice holiste et holoniste. n’oublions pas que la forme peut etre simple,mais que le fond est toujours complexe.
2. l’interet general.
axé sur la vie (gaia)
3. chacun paie selon ses moyens et est remboursé selon ses besoins
axé sur la solidarité
4. la bonne gouvernance
axé sur la republique [justice,équité,solidarité,liberté,laicité,sécurité]
5. le concensus radical
axé sur la démocratie (participative et délégative)
6. l’individu
axé sur l’épanouissement coopération-réciprocité-pardon altruiste
7. le projet de société
axé sur la créativité et l’innovation
Propositions majeures
1. Une constitution pour l’économie.
gaspillage
chomage
usure
accumulation d’argent(exponentiel)
intéret
rente(fonciere,monopole,etc)
spéculation
marge bénéficiaire
profit
crime
illégal
immoral
non sens
non éthique
non innovant
non utile
non efficasse
non robuste
non plausible
non coherent
non motivation
non courage
non social
non environnemental
a la dette : la banque de france prete à taux zero par projet à quiconque ayant un « bon » projet (1er projet : l’etat rembourse toutes ses dettes aux banques)
b salaire : plage flottante de 1 à 20 (en intégrant sous-traitance)
c patrimoine : limité à 15ME sauf createur d’entreprise
d succession : limité à 1.5ME par enfant
e vision : exploiter la lune/mars
f stabilité : salaire indexé sur inflation
g impot revenu : grille 0.1% 5% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 95% 99.9%
2. Interdiction des paradis fiscaux.
3. Fin de l’indépendance de la banque centrale : les états doivent pouvoir être maître de leur orientation économique (ce qui signifie en plus la sortie du traité de Maaschtricht).
Autoriser la banque centrale à faire de la création monétaire par simple jeu d’écriture au profit du Trésor public
Augmenter le taux de réserves obligatoires jusqu’à 100 %. Ceci revient à interdire la création de monnaie de banques par les banques. Celles-ci deviendraient de simples intermédiaires entre la Banque Centrale et les agents économiques, ne réalisant de profits qu’en fonction des services rendus à la société.
4.augmentation de l’imposition sur la succession des grandes fortunes, si on revenait entre 0.1% et 99.9%
5.augmentation des salaires : 50% des profits pour les salariés, 50% pour l’ entreprise, 0% pour les actionnaires car ils sont propriétaires de l’entreprise.
6. Limitation du droit à la propriété ( c’est Locke qui va être content). Réquisition des logement vide à but spéculatif par ex.
*
vigneron dit :
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11 août 2010 à 16:20
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Tout bien, toute entreprise dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait doit devenir la propriété de la collectivité.
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Ben s’il a été refusé un jour par référendum populaire, même si les nationalisations ont été massives, suffit de remettre ça! Ça s’est fait non? Pour l’Europe on a pas fait la fine bouche…
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Projet de l’Assemblée Constituante du 11.08.2010, destiné à être validé par un référendum populaire:
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Article relatif aux entreprises privées dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait.
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– Considérant que certains secteurs économiques constituent un enjeu supérieur pour la Nation et peuvent mettre en péril ses intérêts vitaux ou ceux d’une large part de ses citoyens;
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– Considérant que l’existence en son sein d’entreprises de dimensions internationales se partageant une part prépondérante de chacun ou de plusieurs de ces secteurs dans l’économie nationale et fonctionnant comme un monopole de fait au moyen du partage officieux des parts de marché et des accords entre ces groupes capitalistiques en petit nombre (oligopoles) pour annihiler les effets supposés d’une concurrence saine;
*
– Considérant que l’action du gouvernement et le financement par le contribuable français ont permis de sauver un secteur financier qui a failli dans sa mission d’intérêt public de défense de l’épargne populaire et de financement de l’économie productive;
*
– Considérant les dépenses de santé démesurées autorisées par le système de Sécurité Sociale soutenue par la collectivité et l’État français. Et considérant parallèlement les bénéfices tout aussi démesurés dégagés par les entreprises de l’industrie pharmaceutique, sans rapport avec leurs avancées effectives dans la recherche de nouvelles molécules améliorant sensiblement la santé de la population, et consécutifs donc d’une simple rente de situation,
*
– Ordonnera, après ratification par un référendum populaire, la nationalisation sans contrepartie des cinq premières entreprises françaises quant elles représentent plus de 50% de chacun des secteurs suivants : (liste non exhaustive…)
*
#Grande distribution, secteurs alimentaires,
#Énergie (gaz, pétrole, électricité, nucléaire),
#Eau, propreté, recyclage,
#Travaux publics,
#Télécommunications,
#Automobile,
#Transport aérien,
#Infrastructure autoroutière,
#Armement.
*
– Ordonnera, après ratification par un référendum populaire, la nationalisation sans contrepartie des dix premières entreprises françaises des secteurs suivants :
*
#Banque,
#Assurance,
#Industrie pharmaceutique.
*
On peut rêver un peu…
7. Mise en place du revenue de vie, 1500 euros garantie par l’état de façon mensuel pour chaque personne majeure. Si l’on souhaite gagner plus, on choisit de travailler etc.au debut,pour etre en cohérence budgetaire,de 0 à 5 ans : 250E,de 6 à 10 ans : 375E,de 11 à 14 ans : 500E,de 15 à 17 ans : 625E,de 18 à 23 ans : 750E,puis le seuil de pauvreté européen : 880E.il faudra compter une à deux generations pour atteindre l’objectif.
8. Stricte séparation des médias et de toute forme de pouvoir ( financier ou politique), les médias n’existent que s’ils s’auto-financent ou sont soutenus par leur usagers.
9.nationalisation des banques et interdiction des pratiques spéculatives (le crédit n’est possible que s’il contribue à l’économie réelle).
10. création de l’impôt sur la solidarité, chaque citoyen est redevable à la société de gestes qui enrichissent l’humanité et rendent la vie plus belle (un an de sa vie)
11. regardez un bulletin de paye ou des lignes sont plafonnées! pourquoi ne pas deplafonner toutes les lignes du bulletin de paye(salariale&patronale)? çà regle tous les « trous » et c’est étonnement simple,juste,republicain
12. instauration d’une éco-socio-taxe dans le monde par pays
13. réstauration de la préférence communautaire à 80%
14. salaire maximun égale à 20 fois le moins disant de l’allocation adulte handicapé(aah),du minimun vieillesse,du smic et des salaires de l’entreprise en integrant les sous-traitants jusqu’au dernier rang avec non cumul des mandats et des fonctions (jusqu’à atteindre le salaire maximun pour les fonctions)
15. salaire minimun égale à 1500E : se loger(500E),se nourir(200E),se vetir(100E),s’assurer(100E),s’équiper(100E),se cultiver(100E),se socialiser(100E),se transporter(200E),économiser(100E)
16. passage aux 32H (28H,24H,20H,16H,…) sans perte de salaire grace au gain de productivité
17. suppression de la spéculation
18. suppression de l’intéret (banque public)
19. suppression du profit (société anonyme à but non lucratif,mutuelle,coopérative,etc)
20. suppression de la publicité par de l’informacité (faite par les associations de consommateurs)
21. suppression du « marketing » (marché) par du « needing » (besoin)
22. tva sociétale de 0.1% à 99.9% en fonction des biens,des produits et des services
remplacer concurrence des prix par concurrence de la qualité (durabilité sous forme de recyclable)
renforcement de la caisse des depots pour acquerir 35% des grandes entreprises faisant travailler le plus grand nombres de personnes en france et/ou lbo(si on doit s’endetter de 1000M de plus,çà vaut le cout)
developpement des cooperatives,des mutuelles et des sociétés à but non lucratif dans tout domaine(alimentaire,distribution…) au niveau commune,…,europe,monde (ayons une vision mondialisme,notre village,c’est la terre)
benefice d’entreprise:25% état,25% salariés(soumis à taxes sécurité sociale) (sur la base d’objectif personnel,de groupe,…,d’entreprise) ou investissements au meme niveau que les actionnaires,25% entreprise(investissements),25% actionnaires(soumis à taxes sécurité sociale).à la réflexion,uniquement un montant équivalent à l’inflation pour les actionnaires serait plus juste,le profit étant réparti par tiers entre l’état,les salariés et les investissements
suppression ISF compensée par impot de 0.1% à 99.9% (courbe) sur héritage et sur tout expatrié
limiter la succession à 1500000E par enfant
suppression bouclier fiscal
tranche impot de 0.1% à 99.9% (courbe)
transformer le ministère de l’économie en ministère de bioéconomie
développer la bioéconomie de prévention et de recyclage
pour tout travail reglementé,possibilité de s’installer si on a les diplomes correspondants(pour les taxis,l’état prendra en charge leurs retraites à l’arret de leurs licence)
impot à la source en gardant le quotient famillial sur l’année courante
impot europeen
impot onusien
éliminer les niches fiscales (486) (73M) puis regardons ce qui n’est pas efficassement equitable (en garder 20%)
éliminer les subventions aux entreprises (70M) (en garder 20%)(en particuler les subventions des 35H payées par la stagnation des salaires)
1) L’interdiction des stock-options, 1) facteur majeur dans la stagnation des salaires depuis les années 1980, 2) cause du court-termisme des entreprises focalisées désormais sur la hausse du prix de leurs actions, et 3) origine de la financiarisation généralisée du monde de la production.PJ
2) La mise en place d’un nouveau Glass-Steagall Act (1933 – abrogé en 1999) séparant les établissements financiers en deux catégories distinctes : d’une part ceux qui se consacrent au crédit et à l’intermédiation de manière générale (banques commerciales) et d’autre part ceux qui se consacrent à des opérations sur fonds propres (banques d’investissement). Aux États-Unis, la « Volcker Rule » ou la « Section 716 » du Financial Overhaul présentée par la sénatrice Blanche Lincoln, représentent des reconstructions partielles du Glass-Steagall Act.PJ
3) L’interdiction des paris sur les fluctuations de prix. Prohibant la spéculation pure et simple, cette interdiction cantonnerait l’action des banques d’investissement au « socialement utile », ce qui équivaudrait à réduire leur activité – à vue de nez – de 80 %, dégageant ainsi des fonds importants pour l’économie réelle dans une perspective renouvelable et durable.PJ
4) La mise sur pied immédiate d’un authentique Bretton Woods II, pour répondre au vide que créera l’écroulement imminent de l’euro et du (dés-)ordre monétaire actuel dans son ensemble. Deux objectifs : 1) créer des zones économiques cohérentes (équilibrées quant aux importations et aux exportations) sous-tendant des monnaies régionales ; 2) réguler le commerce international (et la circulation des capitaux) à l’aide d’une Chambre de Compensation Multilatérale évaluant les opérations entre zones économiques / monétaires dans une monnaie de compte (bancor).PJ
1- L’un des fondements de notre société – bien que fort mal partagé – est la propriété, dont l’une des caractéristiques est de garantir à celui qui en bénéficie un droit exclusif d’utilisation à son profit. Progressivement restreindre ce qui est formellement un droit consacré en vue de faire disparaître la propriété, au bénéfice d’un usage partagé, est le premier acte fondateur qui pourrait être retenu. Le web en est la plus éclatante et massive démonstration annonciatrice de ce qui est possible.FL
2- Au vu des progrès gigantesques déjà enregistrés, et qui vont se poursuivre, qui permettent à des machines de se substituer au travail humain, le second principe serait de considérer le travail comme une activité sociale parmi d’autres, dissociant celui-ci de la distribution à tous les citoyens d’un revenu de base afin de subvenir à leurs besoins élémentaires. C’est dans ce contexte que les problématiques de la formation, du partage du temps de travail disponible et de la retraite doivent être appréciées. Au Brésil, la Bolsa familia est une application partielle mais à très grande échelle de ce principe.FL
3- Dans ce double contexte, il devrait être progressivement procédé à la sortie des rapports marchands et de la sphère monétaire de l’usage de biens et services vitaux, un premier pas pouvant être l’adoption de modèles économiques privilégiant la forfaitisation de leur usage dans certaines limites. Un exemple pour l’eau potable : un nombre de mètres cubes sont gratuits par famille, afin de subvenir aux besoins de base. Les mètres cubes supplémentaires sont payants et de plus en chers. Ce modèle, qui revient à faire payer par les gros consommateurs la ressource et pour lesquels cela représente un coût marginal, a été adopté localement en Afrique du Sud.FL
4- Dans le domaine financier, entrer dans une logique s’appuyant sur des mécanismes type bancor au niveau international et SEL au niveau local. L’objectif poursuivi étant de redonner à la monnaie sa stricte valeur d’usage au service de l’échange. Dans le domaine économique, la voie tracée serait d’appuyer le calcul économique sur une mesure de la richesse prenant en compte les externalités et la satisfaction des besoins de la société.FL
5- Enfin, pour aborder le domaine politique, l’objectif serait de privilégier les principes d’auto-organisation en faisant obstacle à la professionnalisation de toute démocratie représentative.FL
plus de parachute « doré » pour « grand patron »
le montant des jetons des administrateurs est décidé par l’assemblée générale,donc public
la caisse des dépots et consignations doit etre considérée comme un entreprise public et donc l’agence des participations de l’état doit siéger à son conseil d’administration
développement micro crédit
la taxe d’habitation,la taxe foncière sont défalqués des impots sur le revenu car ils ne sont pas progressifs
suppression redevance tv et rétablissement publicité
un fichier commun des prets aux personnes pour éviter les surendettements
suppression du crédit revolving
suppression des LBO
suppression du contrat d’échange du risque de défaut à nu (credit-default swap)
suppression de l’achat à terme
suppression de la vente à découvert
suppression des « dark pools »
ma participation (pas en sous ,lol)
En couple avec 2 ados plus de 4000 euros !! Super tous rentiers ! plus besoin de travailler !
Que signifie le sigle EHR ?
Jolies perspectives mises en perspectives…
C’est plus convenable de martyriser un document qu’un squelette…
Il existe des exemples d’entreprises auto-gérées en Argentine. Cécile nous avait proposé un lien dernièrement vers un très beau reportage de Naomi Klein sur le sujet. J’ai la flemme de le rechercher.
L’une des plus importantes de ces entreprises est FaSinPat (abrégé en espagnol de « Entreprise Sans Patron ») qui fabrique des céramiques. A noter que dans ces entreprises autogérées les ouvriers ont repris l’affaire suite à la faillite de celles-ci et à la fuite des patrons (lorsque toute l’économie argentine s’est écroulée grâce aux bons conseils du FMI). Bizarrement, elles se portent mieux (ainsi que l’économie argentine) et les patrons, de retour, essayent maintenant de les récupérer. Heureusement pour FaSinPat, un changement politique a validé l’expropriation (contre remboursement).
Bientôt en Grèce?
@Moi
Vous souviendriez vous du fil dans lequel figure ce lien? J’ai vu il y a plusieurs années un documentaire sur une entreprise autogérée en Argentine mais il ne doit pas s’agir de celui de Naomi Klein. En effet, je crois me souvenir que le film se terminait sur une décision de justice rendant l’entreprise à son ‘propriétaire’. Impossible de me souvenir du titre.
Et pour rebondir sur l’évocation des monnaies alternatives par François Leclerc tout en restant en Argentine, un texte sur les ‘clubs de troc’ argentins par une économiste régulationniste: http://regulation.revues.org/index7799.html#bodyftn32
@Souvarine: le site du film.
http://www.thetake.org/index.cfm?page_name=argentina_hostpry_timeline
Il est sur dailymotion en 5 parties: http://www.dailymotion.com/video/x3jtk9_the-take-1sur-5_news
La fin du film est un peu datée, par la suite ça a plutôt relativement bien tourné au niveau politique pour les ouvriers avec l’élection de kirchner. Néanmoins, je ne connais pas bien la situation actuelle en Argentine car même en cherchant pas mal sur internet je ne trouve pas grand chose comme infos. Ce qui est plutôt bon signe pour les ouvriers. Les média mainstream ont passé autant que possible sous silence le redressement économique de l’Argentine après le départ du FMI alors en plus l’auto-gestion qui réussit, vous pensez bien…
@Moi
Merci. Je n’ai pas encore visionné le film de N.Klein mais j’ai fait quelques recherches sur internet. Il est effectivement assez difficile de trouver des infos, surtout récentes. On doit trouver beaucoup plus de chose sur des sites en espagnol, malheureusement je ne maîtrise pas.
Succinctement, la survie des entreprises autogérées semblent être un combat de tous les instants. Elles ont généralement le statut juridique de coopérative qui n’est qu’un statut provisoire et les pouvoirs publics ne leur facilitent vraiment pas la tâche. De plus, elles doivent subir l’hostilité des syndicats institutionnels. La crise actuelle semble néanmoins redonner un certain souffle au mouvement.
J’ai trouvé un court reportage d’Arte qui date d’environ un an: http://videos.arte.tv/fr/videos/argentine_les_usines_sans_patrons-3236562.html
Vous voyez que les médias mainstream en parlent. Bon, c’est pas non plus le JT de tf1 🙂
Remarquez, à ce qu’il me semble, les médias alternatifs ne parlent pas beaucoup plus de l’Argentine.
Ainsi que quelques liens qui vous ont peut-être échappé:
http://www.contretemps.eu/interventions/fasinpat-reussite-politique-plus-que-productive-autour-usine-autogeree-argentine-ex-za#_ftnref5
http://www.calpa-paris.org/
http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=2058
Ça pourrait être intéressant de noter les entreprises existantes sous l’angle de cette charte. On pourrait voir ainsi qui respecte un peu et qui ne respecte pas du tout les notions de la charte. Ainsi conseiller les gens et les consommateurs à mieux choisir, d’une manière plus éthique.
On aura sans doute du mal a forcer les entreprises à adopter une charte, mais on peut les y inciter via leurs clients.
Cela donnerait évidemment un énorme travail que d’analyser toutes les entreprises à l’aide de cet outil que sera cette charte, mais c’est d’un immense intérêt je crois.
Entre la nouvelle règle number one de rendre squelléthique la propriété façon F. Leclerc, puis la charte Jorion, dont le point 6 « On n’est pas là pour massacrer ou se faire massacrer » semble en contradiction logique avec l’invitation de « mettre en pièces » le squelette, j’hésite.