Billet invité.
QUELLES NOUVELLES RÈGLES DU JEU ?
Pourquoi poursuivre la chronique de la crise, quand les lecteurs de celle-ci, lorsqu’ils s’expriment, semblent être déjà arrivés à la conclusion que, vu sa folie dévastatrice, le monde financier est à condamner sans autre forme de procès ?
N’éprouvant même plus toujours le besoin de mettre à profit les circonstances – ses rouages et roueries étant devenus particulièrement exposés – pour mieux savoir comment il fonctionne, afin de saisir comment il devrait être mis au pas. Comme si, bien que la fin de l’histoire ne soit pas connue, la cause était déjà entendue.
Se satisfaire de ce seul verdict serait cependant faire l’impasse sur une question simple et brutale : quelle va bien pouvoir être la suite de cette histoire qui est la nôtre ?
Dans leurs interventions, peu des commentateurs s’aventurent à entrer dans le vif du sujet, si ce n’est pour manifester la crainte – voire la certitude – de l’avènement d’un monde qui ne sera à les lire pas assurément meilleur, mais bien pire que celui que nous quittons. Ils puisent dans l’actualité et l’évolution de nos sociétés abondante matière pour le justifier.
N’étant pas en mesure de faire des pronostics si définitifs, rivé à cette même actualité, le chroniqueur – qui entend persister – n’envisage pas d’aller pour sa part plus vite que la musique. Ne ressentant pas de réconfort particulier à observer et décrire la poursuite d’une crise devenue chronique, au prétexte que seul un anéantissement final – espéré par certains – pourrait nous permettre d’en sortir.
Comme si une telle apothéose dans le désastre était un passage obligé afin de passer à la suite. Constatant simplement une implosion toujours en cours, l’amenant à s’interroger à propos de ce qui pourra en résulter, à voir la tournure que prennent les événements, à commencer par l’incapacité et le refus du monde financier à se réformer, bientôt trois ans après que ses digues aient cédées.
La période, il est vrai, n’est pas à la manifestation d’un optimisme à tout crin quant à ce que réserve l’avenir, tant et si bien qu’il n’est pas superflu de prendre avec cette ambiance quelque distance. Pour raison garder. Il est à ce propos remarquable de constater que fort rares sont autour de nous les occasions d’être sollicités par la perspective d’une sortie par le haut argumentée de la situation actuelle. Sauf pour affirmer que tout va redevenir comme avant, la seule option dont on peut être certain qu’elle ne se réalisera pas.
Dans ce contexte, on ressent le besoin de passer à autre chose, de s’interroger autrement. Afin de ne pas s’en tenir au rejet de ce qui a fait son temps, tout en s’accrochant. Sans donc non plus connaître le chemin qui va être emprunté. Dans le but de faire oeuvre positive et de collectivement réfléchir à une alternative, en évitant l’usage de mots ayant beaucoup servis, car c’est leur contenu qui importe. Afin de bâtir un ensemble de nouvelles règles du jeu et de ne pas non plus rester enfermé dans les actuelles.
En apposant dessus dans les grands jours – faute de grand soir – l’étiquette de nouveau paradigme. Munis d’une unique certitude, après avoir perdu quelques illusions : le capitalisme, comme mode de structuration de l’activité sociale, n’est pas le stade ultime de développement de notre civilisation. Comment le pourrait-il à l’échelle de l’histoire ? Cela vaut donc la peine de penser à la suite.
Comment alors structurer celle-ci autrement ? Cinq premières pistes peuvent être maladroitement énoncées, autant d’objectifs de base à atteindre qui sont proposés.
1- L’un des fondements de notre société – bien que fort mal partagé – est la propriété, dont l’une des caractéristiques est de garantir à celui qui en bénéficie un droit exclusif d’utilisation à son profit. Progressivement restreindre ce qui est formellement un droit consacré en vue de faire disparaître la propriété, au bénéfice d’un usage partagé, est le premier acte fondateur qui pourrait être retenu. Le web en est la plus éclatante et massive démonstration annonciatrice de ce qui est possible.
2- Au vu des progrès gigantesques déjà enregistrés, et qui vont se poursuivre, qui permettent à des machines de se substituer au travail humain, le second principe serait de considérer le travail comme une activité sociale parmi d’autres, dissociant celui-ci de la distribution à tous les citoyens d’un revenu de base afin de subvenir à leurs besoins élémentaires. C’est dans ce contexte que les problématiques de la formation, du partage du temps de travail disponible et de la retraite doivent être appréciées. Au Brésil, la Bolsa familia est une application partielle mais à très grande échelle de ce principe.
3- Dans ce double contexte, il devrait être progressivement procédé à la sortie des rapports marchands et de la sphère monétaire de l’usage de biens et services vitaux, un premier pas pouvant être l’adoption de modèles économiques privilégiant la forfaitisation de leur usage dans certaines limites. Un exemple pour l’eau potable : un nombre de mètres cubes sont gratuits par famille, afin de subvenir aux besoins de base. Les mètres cubes supplémentaires sont payants et de plus en chers. Ce modèle, qui revient à faire payer par les gros consommateurs la ressource et pour lesquels cela représente un coût marginal, a été adopté localement en Afrique du Sud.
4- Dans le domaine financier, entrer dans une logique s’appuyant sur des mécanismes type bancor au niveau international et SEL au niveau local. L’objectif poursuivi étant de redonner à la monnaie sa stricte valeur d’usage au service de l’échange. Dans le domaine économique, la voie tracée serait d’appuyer le calcul économique sur une mesure de la richesse prenant en compte les externalités et la satisfaction des besoins de la société.
5- Enfin, pour aborder le domaine politique, l’objectif serait de privilégier les principes d’auto-organisation en faisant obstacle à la professionnalisation de toute démocratie représentative.
Le caractère radical et global de ces principes, les ruptures qu’ils représenteraient et les applications à inventorier qu’ils nécessiteraient, ne devraient pas être un obstacle à leur discussion. L’idée est de ne plus s’en tenir aux aménagements possibles du système – qui se restreignent – mais de partir de la configuration du suivant, en dépit de l’abstraction de l’exercice. En définissant les bornes – les dispositions concrètes – qui jalonneront les chemins conduisant à sa concrétisation. Afin de concilier utopie et réalisme, car le réalisme n’est plus de s’inscrire dans un existant en crise et de s’y accrocher.
534 réponses à “Quelles nouvelles règles du jeu ? par François Leclerc”
La question centrale est de savoir si le système que vous proposez est compatible avec la nature humaine.
Vous avez de la chance, moi je ne sais pas du tout ce que c’est que la nature humaine. Les capitalistes n’ont pas ce genre de scrupules, ils ne se demandent pas si leur système a besoin d’être compatible avec quoi que soit pour exister. Il existe, ça leur suffit.
Tout en étant d’accord avec Souvarine, je précise qu’il ne s’agit aucunement de système mais bien d’une direction, et il n’est pas impossible qu’il y ai des bifurcations.
Lorsque les 5 Piliers de notre Esclavage:
Energie, Nourriture, Eau, Logement et Communication seront GRATUITS, nous connaîtrons enfin la paix de la tranquilité de l’esprit.
Il ne peut jamais y avoir de solidarité ni même d’unité si les cellules d’un organisme doivent se faire la guerre pour survivre par peur de mourir.
@Pierre
D’accord avec vous pour une socialisation de l’ensemble des besoins fondamentaux, qui ne me paraissent pas aussi compliqués à définir que certains aimeraient nous le faire croire. En ce qui me concerne, plutôt la ‘gratuité’ qu’un revenu minimum.
Quant à tous ceux qui pousse des cris d’orfraie dès qu’on évoque la propriété privée -êtes vous donc tous si riches?-, j’aimerais qu’ils me disent ce qu’ils pensent de l’éducation nationale, de la sécurité sociale, des infrastructures publiques, etc… Tout cela ne relève pas de la propriété privée à ce que je sache. En quoi une extension de ce champ public ( répondant à des modalités qui peuvent être redéfinies) à un domaine tel que le logement par exemple, pose t-il un problème rédhibitoire?
On peut aussi tout privatiser comme le souhaiteraient les ultra-libéraux -qui sont quand même bien contents de trouver l’Etat à la rescousse quand leur petit manège menace de tomber en panne-, et que les plus riches… euh pardon, que les meilleurs gagnent.
La gratuité pour satisfaire les besoins élémentaires est une obligation pour le futur (je suis d’accord avec Souvarine pour ne pas donner un salaire à tous parce que je pense qu’il faut mettre fin au salariat).
L’accès de la collectivité aux ressources implique la fin de la propriété privée.
la propriété privée ne me semble pas constituer un problème en soi, c’est la répartition de cette propriété qui pose problème. c’est donc le volume qu’il faut limiter, que la propriété soit collective ou individuelle, ce qui culturellement est beaucoup plus acceptable, pris dans le sens compréhensible. tous les possédants peuvent en effet comprendre (conceptualiser) que les pauvres ont besoin de plus et qu’il faut partager. un critère de limitation pourrait être celui du volume de propriété nécessaire pour subvenir à ses besoins.
autrement de nouveau paradigme il n’y a pas ? ce serait dire qu’on a prévu un modèle clé en main. Il y a ce qu’on ne veut plus, quelques pistes importantes qu’on tentera de mettre en œuvre et on verra ce qu’il en sortira, la société se construisant par interaction permanente entre tous ses acteurs sans que l’on puisse prévoir quoi que ce soit. une certitude est celle de notre destin décroissant (si l’on ne considère pas une décroissance brutale de la population mondiale). les pistes à développer sont les suivantes
• l’autosuffisance locale et régionale ;
• la décentralisation géographique des pouvoirs ;
• la relocalisation économique ;
• et la planification démocratique, qui mettra en place la fin du travail avant qu’elle ne se mette en place toute seule
j’aime bien le début, mais pour la dernière à moins de manger des cailloux je vois pas
« planification démocratique ».
Cela me fait penser à Mendès-France.
On peut difficilement faire procès à Mendès de communisme. Et pourtant, il utilise, sciemment, l’expression qui a fait frémir les ‘capitalistes’, à l’époque.
« En temps de guerre, chacun sait que les nécessités de la défense priment les autres, chacun à son poste comprend qu’il doit conformer son attitude aux impératifs de la bataille. En temps de paix, le Plan doit connaître la même primauté ».
p. 73 de l’excellent livre de François Stasse, « L’héritage de Mendès France – Une éthique de la République », , Ed. Seuil, 2004, 151 pages.
Je ne pense pas que la propriété privée puisse se définir de l’opposition entre propriété individuelle et propriété collective, …
car sinon comment pourrait-on parler de la propriété des firmes multinationnales comme Total, de propriété des chaines de restaurants comme Magdo, de la propriété des grandes enseignes comme Carrefour, … ou encore des propriétés du Vatican …
« un critère de limitation pourrait être celui du volume de propriété nécessaire pour subvenir à ses besoins. »
Dites moi comment vous aller le déterminer?
Bonsoir,
en parlant de la propriété je trouve trés éclairant la déclinaison juridique du concept : usus, fructus et abusus.
De même la notion de nomadisme est éclairante, pour nos société essentiellement sédentaire la propiriété marque en pratique notre attachement affectif à la société (pourquoi respecterions nous les lois ?) et quasi du même ordre que notre attachement affectif à une famille plus ou moins étendue: c’est nos racines ( et avec quelques paysages ou lieux intemporels je peux en convenir).
Vouloir discuter de la propriété dans son ensemble me semble utile seulement si l’on dit clairement que ce qui est en cause c’est uniquement (hormis l’excés de propriété du gars qui posséde au delà de ses besoins et au dépend de ceux des autres) c’est essentiellement le fructus .
Parler du fructus de la propriété revient à discuter du pouvoir qui est donné temporellement au propriétaire. Discuter de ce droit de fructus sans doute discuaderait de l’acaparement un certain nombre de personnages ou entités capitalistiques, et de là aussi régler le probléme de la transmission à la descendance : par exemple limiter le droit à propriétés en fonction du nombre d’enfants.
Cordialement
Parfois j’ai le sentiment qu’on aime bien tourner en rond sur ce blog, et dès qu’un des auteurs désigne une porte qu’on entend bien des commentateurs dire: « Fermez la porte! Courant d’air! » Et qu’importe que les murs ne soient plus debout.
Ce n’est certes pas interdit de s’envelopper chaudement dans d’impermanentes illusions.
Je ne vois pas l’intérêt des monnaie comme le SEL.
Pour payer un service comme un cours particulier ou des livres d’occasions, les euros ça marche aussi.
Sauf si on a pas les euros! Capito?
@Stephane
Des euros, il faut déjà en avoir. Ca ne pousse pas dans les arbres (qui grimpent jusqu’au ciel comme chacun sait).
« En 1931 et 1932, le gouvernement et les employeurs ayant cessé de leur venir en aide, les gens s’organisèrent pour se débrouiller par eux-mêmes. A Seattle, le syndicat des pêcheurs échangeait le poisson contre les fruits et légumes cultivés par d’autres. Les bûcherons faisaient de même. Il existait vingt-deux endroits différents dans lesquels on pouvait échanger de la nourriture et du bois de chauffage contre d’autres produits ou des services; coiffeurs, couturières et médecins y exerçait leurs talents en échange d’autres biens ou services. A la fin de 1932, on comptait trois cent trente organisations d’entraides, réparties dans trente-sept Etats et regroupant quelque trois cent mille membres. Début 1933, le mouvement sembla s’éteindre. La tâche était sans doute trop difficile à mener à bien dans le cadre d’une économie qui s’enfonçait dans une pagaille toujours plus grande. » Howard Zinn ‘une histoire populaire des Etats-Unis’
le SEL est basé sur une idée importante : une heure = une heure, qu’elle soit consacrée à la plomberie, à l’enseignement ou au nettoyage.
Pas question de dire « mon travail vaut plus que le tien », « mon temps vaut plus que le tien »… Et puisque temps = vie : « ma vie vaut plus que la tienne »
Vous ne croyez pas à la monnaie alternative, regardez ceci:
http://aloe.socioeco.org/IMG/pdf/Banco_Palmas_dani.pdf
Bravo François, d’avoir osé ces cinq propositions, que je vais insérer dans mes cours d’économie pour la rentrée de septembre.
A 25 ans, j’ai voulu voir ce qu’était le communisme et suis resté travailler en RDA de 1970 à 1977. Le plus gros problème pour les amis de là-bas (aucun membre du Parti), c’était la liberté de voyager, qui existait pourtant pour les Hongrois et en partie pour les Polonais.
Les artisans avaient beaucoup de liberté et des systèmes de prêt. La vie ressemblait beaucoup à ce que j’avais vécu en France au lycée et à la Fac, sans le gros capital à la Willot, bien entendu.
La propriétaire de mon logement possédait plusieurs immeubles – mais les loyers étaient très encadrés. C’est la ville de Berlin-est qui a financé la rénovation de l’immeuble où j’habitais avec ma petite famille. La critique politique s’exerçait, non dans la presse, mais à travers le théâtre où nous avions des discussion homériques après les représentations, sur l’adaptation du socialisme aux besoins nouveaux.
En 1989, les gens manifestaient pour l’écologie et la liberté de voyager. Beaucoup ont cru qu’il serait possible de maintenir un système « socialiste avancé ». Mais le capitalisme ne pouvait le tolérer et Kohl a fait ce qu’il fallait pour détruire « tout relent communiste ». Avec pour résultat, par exemple, la mise au chômage de mes deux belles-soeurs qui étaient médecins généralistes et, à 50 et 52 ans, ne pouvaient financer un cabinet privé. Et l’abandon aux mains des néo-nazis ouest-allemands de beaucoup de Maisons de Jeunes… et la fermeture d’usines pourtant très rentables (à côté de beaucoup d’autres qui ne l’étaient guère, vu qu’elles finançaient crèches, pharmacies, cantines, etc.)
Des livres ont été écrits à ce sujet … mais qui les a lus ?
On préfère les idées-bateau sur le communisme en général, en ne voyant que les goulags et Bautzen (prison politique en RDA), la main-mise du KGB en oubliant la CIA, et le rôle du « Grand Frère soviétique » en oubliant l’OTAN qui, lui, existe toujours, et exerce la t… dans de nombreux pays, mais chuuut! il est interdit d’en parler.
Quand on voit ce qu’est devenue la liberté d’expression en France, actuellement, et la liberté d’opinion de nos députés, je me demande parfois s’il n’y en avait pas davantage en RDA. Heureusement qu’aujourd’hui nous avons l’Internet !
Alors, Monsieur Leclerc, je souscris à 100 % à vos propositions très mesurées. JL Mélenchon aura à prendre position par rapport à cela. Vous êtes devenus incontournable.
Merci à Paul Jorion d’avoir ouvert son blog à un penseur de votre trempe !
Je suis reconnaissant aussi envers tous les participants de ce blog, même s’ils soutiennent la forme actuelle du capitalisme par leurs arguments, c’est toujours un éclairage intéressant. Merci à ceux qui proposent des solutions radicales anti-capitalistes, et à ceux qui tentent déjà de les mettre en pratique. C’est rassurant dans mes moments de colère : je ne suis plus croyant, mais l’épisode des « marchands du temple » dans les évangiles m’a toujours donné de grandes satisfactions.
Grâce à vous tous, mes cours d’économie en allemand, en cours de rédaction, vont prendre une nouvelle tournure. Précision : à la Fac on enseigne jusqu’à 68 ans, si on n’a pas cotisé assez longtemps.
Dans la presse allemande, beaucoup plus indépendante que la presse française, je trouve beaucoup d’articles, inspirés de la presse américaine bien entendu, qui ont des positions critiques, bien argumentées, semblables à celles de ce blog. Le dernier en date montrait comment la reprise allemande, trop liée au marché chinois, subirait de plein fouet la crise immobilière chinoise qui s’annonce.
Et si vous me permettez une familiarité pour conclure : « Chapeau François ! »
de votre avis
D’accord avec vous
Je n’ai vu personne qui soutienne « le capitalisme », ou ni les capitalistes nuisibles c’est-à-dire la finance qui spécule, sur ce site ! Je n’ai pas vu non plus d’industriel ni de banquier ni rien d’approchant.
Si on ne s’exprime pas immédiatement avec des slogans de gauche, cela ne veut pas dire qu’on est capitaliste ou pour le capitalisme. Comprenez-vous la différence ?
Personnellement, j’exerce une profession libérale avec un statut d’indépendant, même pas en « société ».
Je ne suis pas pour le capitalisme et je ne connais même pas de capitalistes.
Qui est capitaliste ? Bill Gates, Warren Bufffet, Edmond de Rothschild (capitaliste de gauche!), George Soros ?
Qu’avons-nous en commun ?
Et Samuel ? Est-il capitaliste parce qu’il a des vaches ?
Je ne suis pas non plus pour le communisme, en attendant qu’on me persuade du contraire !
Je redoute trop le pouvoir des apparatchiks, les passe-droits, le pouvoir de la bureaucratie et la société à deux classes sociales : celle qui commande et l’autre !
Alors, pas de proposition équilibrée ?
si le bureaucrate excerce dans un bureau, …
je dirais que le régime capitaliste à lui aussi une grande bureaucratie, …
(ne serait-ce déjà par exemple que tous ces lobbies …. )
mais ne pourrait-on pas oser aussi à son sujet, parler d’une redondante et fumeuse bureaucratie financière … ???
Merci pour votre éclairage et bon vent pour votre cours d’économie.
Attac cherche une alternative radicale à la finance :
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/attac-cherche-une-alternative-radicale-a-la-finance_237532.html
attac n’a malheureusement pas chercher à vulgarisé, dommage c’était un bon élan
Attac croit et veut faire croire qu’il y aurait un « bon capitalisme » ou au moins un capitalisme « acceptable » et « réformable » (par Attac !) et que la finance est mauvaise en ce qu’elle pervertit le capitalisme, alors que je pense que C’EST TOUT LE CONTRAIRE.
La crise financière est le dernier avatar du capitalisme, son acte de décés.
Ce qui, malheureusement, ne signifie pas nécessairement que l’agonie va être brêve et exempte de « dommages collatéraux ».
D’abord, merci d’avoir laissé de côté (provisoirement, hein ?) votre nécessaire chronique pour abordé la prospective.
Sur les différents points que vous évoquez :
1/ l’usage partagé rejoint la redéfinition de la propriété en intégrant dans les droits naturels la ‘res communis’. L’intégration de chose commune permettrait de ‘limiter’ la propriété privée, dans un premier temps, puis d’étendre ce champ à de plus en plus de choses communes, mais au fur et à mesure (logique des petits pas + affirmation immédiate d’une pluralité de nature de la propriété).
Quand vous dites ‘en vue de’, vous pensez en termes d’ères géologiques ou en époque civilisationnelle humaine ? 🙂
2/ Pouvez-vous nous relater votre expérience de la Bolsa Familia SVP ? Car le peu de chose que j’en ai lu et compris tient à l’incitation (financière) par l’Etat de présence des enfants à l’école. Appliqué au travail, à la formation et à la retraite, je ne vois guère comment ce principe pourrait s’appliquer mais j’attends vos remarques).
3/ vous alliez le principe pollueur-payeur, adapté à la consommation, alliée à la notion de chose commune, elle-même reliée aux besoins ‘communs’ (ou ‘vitaux’, pourrait-on dire). Votre principe s’inspire d’ailleurs de l’impôt progressif : il me semble que l’on devrait aussi l’appliquer pour les cotisations (faible pour les faibles revenus, de plus en plus importante pour les revenus croissants).
Par revenus, j’entends évidemment TOUS les types de revenus, pas uniquement les salaires.
Politiquement, il me semble essentiel de sortir du couple infernal Etat vs Marché et de poser cette chose essentielle : les choses commune qui appartiennent à la res communis appartiennent à tous et à personne, y compris l’Etat, qui n’est qu’un outil pour faire fonctionner le contrat social.
Ceci permettrait de sortir du cadre sempiternel (on le voit dans certains commentaires) d’accusation de nécro-communisme (brrrrrrrr …).
Sur ce point d’ailleurs, Victor Hugo souhaitait la mise en place d’un revenu citoyen, comme la part d’un capital ‘humain’ (de la même manière qu’il existe un capital social inaliénable dans les SCOP) qui lui donnerait des ‘droits’, par sa simple naissance : « vous voulez secourir les pauvres, moi je veux supprimer la misère » (d’ailleurs, concernant Bolsa Familia, il disait « ouvrez une école, vous fermerez une prison »).
Pour revenir à la res communis, je propose une gestion de ce type :
a- gestion des ressources et des biens appartenant à la chose commune par tous les habitants d’un territoire (au cas il y aurait encore une disjonction entre citoyens et habitants), tirés au sort (comme pour les jurés d’assises). Car chaque habitant est digne de participer mais il ne peut s’y dérober (droit entrainant un devoir). Mandat unique d’un an, renouvelable une fois. Création d’instances régionales ou mondiales spécifiques, sur des biens ‘vitaux’ : eau, air, espace (par exemple).
b- création d’une cotisation ‘commune’ progressive, assise sur la consommation de ces biens et ressources communes : plus la consommation est importante et plus la cotisation augmente, permettant de préserver et d’investir pour la chose commune. Au-delà d’un niveau de consommation, mise en place d’un système d’un système de confiscation progressive (en fonction de la croissance ou non de la consommation) de la ressource consommée, en sus du système de cotisation progressive.
4/ Peut-on calculer les externalités ? Sur quelles bases ? Quant à la ‘satisfaction’ des besoins, elle est par définition subjective, non (à moins de définir des ‘quotas’ de ressources répondant à des besoins, mais es besoins vitaux alors) ?
5/ « en faisant obstacle à la professionnalisation de toute démocratie représentative » :
– mandat unique, renouvelable une fois ;
– formation politique accessible à tout citoyen (droit à la formation politique) à tout moment ;
– lois et mandats révocables, sur pétition ;
– définition des sujets de lois relevant obligatoirement des référendums (initiative populaire ou non), avec obligation de soumission ou d’acceptation (si initiative populaire) et respect d’un délai de carence (voté lors du référendum) pour non soumission d’une loi contraire à la loi votée par référendum ;
– rendu annuel et personnel par représentant à ses électeurs des actes réalisés.
Cordialement.
arf …
‘pour aborder’
A l’abordage !!
prise en compte du vote blanc ! pour forcer une rotation plus rapide des « élites » si celui ci est majoritaire
la politique ce n’est pas un métier et donc encore moins une carrière ! d’ailleurs le politicien élu ne touche pas un salaire mais une indemnité !!!
si il y a des lois c’est que l’Homme ne sera jamais suffisamment sage et mature pour s’en dédouaner ! comprendre que nous sommes faible force donc à ériger à chaque pouvoirs son/ses contre pouvoirs, ses gardiens ou ses surveillants
se dire, sans être misanthrope (c’est pas parce que la possibilité existe qu’elle est générale), un homme peut faillir car il n’est pas fait de marbre, qu’un homme peut être corrompu car il doit penser aussi à lui de temps en temps, etc.. est une méthode pour trouver la justesse des choses !
mais ceux qui ont le pouvoir de les changer sont juges et partis ! voila pourquoi, une refonte en profondeur sans guerre civile ne peut se faire qu’à travers le référendum ! et donc que la présidentiel est la plus importante de toutes les batailles
A entendre nos représentants du peuple
Ils exercent un sacerdoce a notre service
Alors pourquoi ne pas être payer pour cela juste recevoir l équivalent d une alloc chômage et pas d avantage en nature
Et chercher un emploi après comme tout le monde
Limiter a deux mandats consécutifs
Pas de cumul de mandats ou alors une seule et unique indemnité
Cela changerai un peu les choses
Personnellement, j’ajouterais responsabilisation des dirigeants au lieu de l’immunité et responsabilisation de la presse au lieu de leurs privilèges qui les autorisent à n’importe quoi !
Ces deux pouvoirs ne peuvent revendiquer l’immunité. Personne ne peut se revendiquer à l’abri de la critique.
La même justice pour tous.
La liberté de la presse est un peu le même problème que la démocratie. Difficile de trancher.
Il faut pouvoir interpeller, je trouve.
Actuellement, la presse revendique l’immunité. C’est trop !
Car, je trouve trop d’erreurs manifestes dans les infos : voulues ou pas voulues, elles doivent être rectifiées.
Ce n’est pas correct pour l’information des masses ! Pourquoi ? Partager l’information, c’est partager le pouvoir !
À débattre, afin de choisir le moindre mal !
Il n’y a pas de système sans défaut.
C’est normal, quand le système est une construction humaine.
L’humain doit rester la priorité et non le système !
La rotation des fonctions est une idée à creuser quant à la façon de réaliser quelque chose de juste, mais aussi d’efficace !
Un minimum d’efficacité est impératif, sinon tout le système s’écroule !
L’efficacité suppose un moteur comme quelqu’un a dit au début. Et un moteur efficace ! Pas évident !
Et ben, dîtes donc, on s’approche (les utopistes vont être de plus en plus nombreux 🙂
Je ne vois que quelques petites choses qui manquent ou me paraissent biaisés.
D’abord plus de propriété privé, que la propriété d’usage, ça me convient et cela entraîne l’autogestion par les travailleurs
Le revenu de base, à quoi sert il si il n’y a plus de propriété ? à part stocker des SEL ? pourquoi y aurait il besoin d’un revenu ?
Partage du temps de travail disponible en fonction des capacités de chacun me convient aussi, je pense d’ailleurs que cela élimine le concept de retraite, qui est surtout nécessaire dans un contexte oppressif non solidaire (après le passage dans un presse citron, le citron sèche très vite, sinon sa durée de vie est largement allongée et il garde une bonne forme)
quant à l’auto organisation politique, si c’est sur des principes fédéralistes non hiérarchique avec des élus révocables, c’est pas mal aussi.
Reste plus qu’à éliminer définitivement l’état et les nations qui ne servent plus à grand chose,ça résout les questions posées sur « comment on s’organise au niveau mondial ? » on part du local et des besoins minimum et et si il y a besoin d’un réseau plus étendu (pour les routes par exemple), les communes se regroupent en fédération pour les entretenir.
Par contre il semble évident que tout cela (ça a déjà été signalé) nécessiterait une éducation spécifique et là c’est pas gagné on part de très loin. Une éducation pas basé sur la compétition mais sur l’entraide, gestion des conflits différentes etc…, et une formation « professionnelle » pluri disciplinaire avant quelques spécialisations éventuelles (dans la santé notamment).
Vous abordez aussi la production par les machines mais pas la quantité produite (de tout), la surproduction dans les pays développés est aussi un problème (en agriculture par ex.), partir du local permettrait certainement de mieux gérer le gaspillage et d’économiser les ressources.
ben dîtes donc, j’aurai pas cru lire ça ce soir !! (oui je sais que j’extrapole un peu 😉
Tout vient à point pour qui sait attendre.
Marlowe, je pense que léo n’a pas attendu, à lire ce qu’il (ou elle) a écrit on peu penser que le terrain est déjà propice pour dépasser le capitalisme et le salariat (ouvrier ou indépendant)
C’est réjouissant!!!
Je vous trouve bien trop gentil F. Leclerc à montrer vos papiers, quand l’enfoiré qui porte bien son pseudo vous les demande. Et plus encore pour « juste comprendre vos articles », comme si pour entendre quelque chose d’un texte, il fallait soupeser la biographie de son auteur. Le résultat de l’interrogatoire aura-t-il éclairé le questionneur pour sa compréhensibilité de vos articles ? Mais il est au moins explicite, qu’il ne fait pas confiance en ses propres capacités de lecture et donc de jugement.
Je passe…
C’est le point 1/ du « fondement » qui ne passe pas pour ceux qui croient toujours au Père Noël, ont peur du loup Garou, de l’affreux Khandiraton et par-dessus tout d’être égorgé de préférence la nuit pendant leur sommeil par un horrible bolchevick venu silencieusement, couteau entre les dents, pour leur voler leur brosse à dents.
Le communisme de la brosse à dents sur lesquels déjà quelques générations d’idéologues bien entendu sanguinaires et qui se sont bien sûr entretués après avoir éliminé tous les propriétaires de brosse à dents, n’a pas fini à ce que je lis de faire faire des cauchemars dans les chaumières.
Comme ça, dans les palais, ça roupille peinard, avec de beaux rêves pour le lendemain qui ne déchantera pas nécessairement.
Mais c’est bien connu, quelques ressorts affectifs monstrueux probablement d’origine génétique, empêchent de partager sa brosse à dents comme l’a relevé et révélé Piotr. Mais enfin F Leclerc comment avez-vous pu écrire ça :
« Progressivement restreindre ce qui est formellement un droit consacré en vue de faire disparaître la propriété, au bénéfice d’un usage partagé », sans préciser pour vos lecteurs qu’ils pourraient, en vous adressant en 3 exemplaires une demande de dispense pour conserver leur brosse à dents et la liberté de prolonger l’usage de jouir de cette propriété en toute intimité et impunité.
Si certains ont encore des dents qu’ils brossent – je leur souhaite de la bonne manière (car il y en a de mauvaises, leur dentiste après leur avoir montré son C.V. leur expliquera…) c’est tout de même parce que des socialistes et des communistes, majoritairement, se sont bagarrés pour que ceux auxquels il manquait des dents aient accès à des soins en prélevant sur la richesse crée par le travail, la part nécessaire à ces soins.
Le pire est que certains se plaignent de ce que la sécu rembourse mal les soins dentaires.
Sûr, des têtes couronnées sont tombées et les couronnes ne sont toujours pas « remboursées ».
P’tet bien que certains n’ont pas encore compris que ce que le langage menteur leur raconte sur le « remboursement », leur cache en fait qu’ils ont déjà payé, ou que l’école gratuite ne l’est pas mais que ce qu’elle coûte a déjà été payée etc.
Je salue l’expérience courageuse de ce blog où en plus des « PROPRIÉTAIRES » qui offrent de PARTAGER des lectures ENRICHISSANTES, des liens, d’autres articles et commentaires élaborés suscitent la curiosité et le plaisir.
Au moment de poster ce coup de gueule dentelée, merci à Avionnette, Alain V et Zebu d’avoir remonté la pente…
Je me souviens d’une phrase entendue (ou prononcée) en mai 68 : « au supermarché on vous revend ce qu’on vous a déjà volé. »
Rosebud,
« Je vous trouve bien trop gentil F. Leclerc à montrer vos papiers, quand l’enfoiré qui porte bien son pseudo vous les demande. Et plus encore pour « juste comprendre vos articles », comme si pour entendre quelque chose d’un texte, il fallait soupeser la biographie de son auteur. Le résultat de l’interrogatoire aura-t-il éclairé le questionneur pour sa compréhensibilité de vos articles ? Mais il est au moins explicite, qu’il ne fait pas confiance en ses propres capacités de lecture et donc de jugement.
Je passe… »
Oui, mon pseudo n’a pas été usurpé. 🙂
Je ne passe jamais mon tour.
Je suis désolé de devoir vous décevoir, mais pour moi, il n’y a pas discussion dans le besoin de montrer « patte blanche » (ou noire) dans un forum pour avoir une chance d’être pris en considération à sa juste valeur. Je l’ai dit ailleurs, j’en fait partie depuis longtemps. Le plus souvent, on ne prend pas la peine de donner ne fut-ce que les buts de sa présence. Des pseudos, des avatars et puis basta, fortune faite. Je ne suis pas d’accord.
Je joue des deux, pseudo et avatar, mais la « marque de fabrique » ne fait pas défaut en ce qui me concerne. Mon nom, donné à qui veut, n’a pas d’importance et n’influencerait pas le débat.
Pour votre gouverne, j’ai joué honnêtement au modérateur de textes pendant un an. Là, c’était sans même regardé l’auteur de ces dits billets. Situation complètement différente. Il faut oublier qui on est et parfois accepter l’inacceptable pour pouvoir être discuté par après.
Ce n’est absolument pas une question de confiance en son jugement, mais une simple justice dans la volonté d’exprimer les manières de pensée de chacun. Dans les commentaires, je ne suis pas exempt de remontées à contre courant. On ne s’endort pas chez moi. Tout est là.
Donc, mon cher Rosebud, je crois que vous avez perdu une occasion de vous taire.
J’ai été timide, jeune, mais je me suis soigné depuis longtemps.
Bien à vous,
@ l’enfoiré
C’est formulé le plus souvent quand quelqu’un a dit une bêtise, une erreur, ou quand quelqu’un a révélé sciemment ou en toute supposée innocence quelque chose que celui qui dit cette phrase n’avait pas envie d’entendre en public. Vous avez le choix.
« avoir une chance d’être pris en considération à sa juste valeur ».
Sur un blog où la valeur est au moins une question, dois-je lire votre message comme l’affichage de votre prix et du mécanisme de sa formation ?
Je lis que vous ne voulez pas que le but de votre présence soit de faire fortune masqué mais au grand jour, de préférence sous votre marque de fabrique.
C’est bien ce que vous faites, en me faisant publicité de votre site.
J’apprends aussi votre rôle de modérateur sur ce blog : rude tâche.
« L’inacceptable » est un mode d’approche de la censure mais très subjectif. Tout autant : la pauvreté du texte, l’insistant déjà vu, le délirant ou l’abscons etc.
Une autre approche mais du coté de l’empathie serait de se demander en quoi le « billet » va enrichir le lecteur ? Quand le « niveau » du lecteur inconnu est hétérogène, lui offrir le meilleur c’est prendre le risque de le faire fuir à mesurer son incommensurable ignorance sauf s’il s’accroche à ce qui lui résiste, ou lui offrir le bistrot c’est faire fuir la « crème ». Dilemme.
Freud disait impossible, gouverner, éduquer et psychanalyser. Modérer aussi !
Mais enrichir l’autre ne s’accorde-t-il pas alors avec la supposition que votre travail pour votre produit vaut quelque chose et reconnaissance après-coup si c’est là l’espéré ?
Si la patte blanche ou noire consiste à annoncer son CV pour « avoir une chance d’être pris en considération à sa juste valeur » je penche pour l’inverse de cette approche puisque c’est le texte même qui vaut pour ce qui me concerne, indépendamment du CV de l’auteur. C’est de la responsabilité de l’auteur d’intervenir ou pas sur un sujet où il prétend avoir son mot à dire. : il y a aussi la fameuse phrase de Coluche.
Enfin « donner le but de sa présence », je fais plutôt partie de ceux qui pensent que l’homme n’est pas transparent à lui-même, alors sur ce que chacun veut bien se raconter… l’écouter bien sûr, le croire sur parole…
Merci. Car la pente est rude, mais la route est droite.
Faudrait qu’on ait quand même un peu le vent dans le dos, aussi …
😉
Rosebud,
Nous ne nous connaissons pas. Avons-nous un intérêt à nous connaitre? La question est là.
Les idées dépendent de notre vécu, de nos expériences, de notre éducation, dans un ordre aléatoire.
Pour moi, ce n’est pas ses 20-25 premières années qui forment un homme.
Vous taire était une sorte de figure de style quant à votre déclaration que Monsieur Leclerc aurait pu être moins gentil quitte à m’insulter pour me répondre à me donner plus de spécifications personnelles, ce qu’il n’a pas fait.
Oui, Monsieur, il y a des références en tout.
La publicité existe pour tout. Si vous n’avez pas encore remarqué sur Internet, c’est la seule manière de partager.
Un billet vouloir enrichir le lecteur?
Ca cela m’amuse vraiment. Je l’ai écrit d’ailleurs lors de mon premier anniversaire de mon blog sur la Toile.
Je me construis en premier une base de références personnelles. Je m’instruis en permanence, pourrais-je dire.
J’aurais pu le faire dans un journal personnel, un bouquin, c’est vrai, mais, ce n’est pas très actuel, on perd l’interactivité et le besoin de voir si on ne déconne pas trop.
Enrichir l’autre?
Quel manque d’humilité quand on n’a pas été formé pour.
Je l’ai dit, si je suis Paul sur ce blog, c’est parce qu’il est anthropologue de formation avant économiste.
« Réflexions du miroir » est le titre générique de mon blog. Ce qui réduit le champ d’applications.
Nous ne sommes jamais transparent de nous-mêmes, mais est-ce une raison de ne pas l’éclaircir?
Est-ce une autre utopie à vos yeux?
😉
Rosebud,
Une dernière pour la route.
En jetant un coup d’oeil sur le but du forum, j’ai trouvé la même question posée par Claude le 14 août 2009.
Plus précis encore dans ses questions: « Je ne connais pas François Leclerc ….Est-il possible d’avoir des précisions sur la biographie de M.François Leclerc :ses origines, sa formation ,ses études , son parcours et ses expériences professionnelles…son implication dans l’économie. »
Nous avons actuellement Julien Alexandre qui est entré sur le blog de Paul.
Aurais-je l’ »audace » de poser la même question, Rosebud?
L’enfoiré 23 août 2010 à 10:30 et 23 août 2010 à 13:23
« Aurais-je l’ »audace » de poser la même question »
Fortes fortuna juvat
Entre votre fortune du précédent échange et l’audace aujourd’hui, je vous transmets mes mots croisés.
« Oui, Monsieur, il y a des références en tout »
Oh vous savez, moi les références, enfin celles dont vous parlez… je préfère les références des sources textuelles. Et puis c’est le même problème que la garantie. Où est la garantie de la garantie, et la référence de la référence ?
« Un billet vouloir enrichir le lecteur? Ca cela m’amuse vraiment »
Oui, tant que ce n’est pas de la fausse monnaie…
Enrichir l’autre? Quel manque d’humilité quand on n’a pas été formé pour.
Je doute que la transmission du savoir soit réductible à une affaire de technique pédagogique et donc de ce type de « formation ».
« Une dernière pour la route ».
« Nous ne nous connaissons pas. Avons-nous un intérêt à nous connaitre? La question est là. »
Le verbe « connaître » présentifie un tas d’embûches. Ce que votre question m’évoque, c’est quel type de lien sur un blog ? ça m’évoque quelqu’un avec qui j’ai bien « échangé » de temps en temps sur un blog professionnel. On est même parfois passé au direct sur skype. Il m’avait invité chez lui pour poursuivre. Puis il est mort. Curieusement je suis allé à son enterrement à l’autre bout de la France. Je ne saurais dire si je l’ai connu. La question est là.
A lire certains commentaires, j’éprouve un putain de vrai sentiment de découragement. Qu’une envie, d’aller voir ailleurs si l’air y est plus frais. La moyenne d’âge y est sans doute pour beaucoup. La bonne conscience et le confort intellectuel aussi.
Robespierre est mort à 36 ans, St Just n’avait pas 27 ans…
On est tous morts sur ce blog.
J’ai le meme sentiment. C’est siderant de voir autant de reactions negatives, voir moqueuses. Les gens manquent franchement d’imagination et disent non a priori a tout changement. Les lecteurs du Figaro je comprendrais, mais ici ca me surprend.
Eddie Cochran, Buddy Holly, Jimmi Hendrix, Kurt Cobain et tant d’autres sont aussi morts à moins de 25 ans…Notre johnny national, à plus de 65 ans, est toujours bien vivant et son fric planqué en suisse.
Beaucoup de matamores qui se planquent dans le cocotier .
Pareil pour moi.
Je ne comprends pas ces réactions.
Dès que quelqu’un émet une idée, elle est aussitôt démolie par ces simples mots : « c’est de l’utopie! »
Alors que ceux là qui assassinent l’utopie, savent bien, au fond d’eux mêmes, qu’il faut « changer de paradigme ».
Ils n’arrivent pas à concevoir autre chose que le monde tel qu’il est et raisonnent toujours sur les mêmes principes : financement, développement, taxes, épargne, etc….
Il est évident que dans ce monde une utopie ne marchera pas.
Ce qu’ils ne comprennent pas c’est qu’il faut construire un monde nouveau à partir de ces utopies pour qu’elles n’en soient plus.
Et pour cela il faut faire l’effort de se dire : voyons si on prend ceci, il faudrait supprimer cela, modifier cette autre chose, ce qui implique de voir les choses ainsi, et alors…..
C’est ce que j’essaye de faire, parfois j’ai l’impression que la solution est à portée de main mais je n’arrive pas encore à la saisir.
Les phrases du genre : »Si on supprime la propriété, il faudrait supprimer l’héritage. » me font me tordre de rire.
Il est probable que nous entrons dans un monde où tout est à inventer et à réinventer sans cesse comme le disait Laborit.
Non on est juste français, prend dix français pour tirer une corde y en a 5 pour la tirer et trois qui pousse un qui demande si tirer est bien le verbe adéquate et un qui regarde en l’air.
Mais on a pas fait la guerre en Irak c’est déjà ça
Lautréamont est mort plus jeune.
Je trouve que Samuel a le plus de bon sens. Probablement parce qu’il travaille comme agriculteur et qu’il en retire les bénéfices psychologiques. Travailler avec des animaux est aussi un privilège incontestable. La nature est un bon professeur.
Il y avait une question : « et pourquoi travailler? »
Voilà une bonne question et je vous engage à y réfléchir. Je dirais aussi qu’il ne suffit pas de réfléchir ou d’avoir étudié ou d’avoir lu.
Avoir travaillé, c’est encore autre chose et un milieu n’est pas l’autre et un travail non plus, n’est-ce pas, Mr Leclerc ?
Sachez, cependant, que si vous ouvrez l’encyclopédie Universalis, on vous explique le travail a commencé quand l’homme, au début de la civilisation, a enchaîné son semblable au lieu de le tuer. Le travail trouve son début dans l’esclavage. On pouvait même gagner sa liberté. Mais, cela, vous le saviez déjà !
Alors, pourquoi travailler ? Il parait que cela entraîne une addiction, comme le sport !
Nous allons donc attendre une nouvelle civilisation qui ne ressentira plus le besoin ni l’avantage de travailler.
Alors, en attendant qu’il ne faille plus travailler et qu’on invente quelque chose à la place ….
@senec
Me titille pas avec le bon sens paysan, tu vas vraiment finir par me mettre hors de moi…
Je le suis moi-même, paysan, et depuis bientôt 30 ans. Alors lâche moi les baskets, tu veux bien?
Je suis un peu comme l’autre félé : « Si j’entends le mot « culture paysanne » ou « bon sens paysan », je sors mon flingue! »
si tu voulais ne pas être perçut comme paysan pourquoi ce nom.
et merde, oui on est des salauds de patrimoniaux, et pourtant mon voisin souhaitai ma mort et son agrandissement et au final avec sept autres on a acheté une machine et pris un salarié pour nourrir nos vaches ensembles, c’est ça aussi les paysans, Senec a raison c’est plus une caractéristique d’éleveur que de ce féderer et de râler par ce qu’on est fatiguer des idéaux et des bonnes intentions.
oh oh, doucement Vigneron, ne serait-ce que par égards envers les ‘tauliers’ du blog, qui ont, sauf leur respect, (outre)passé les âges pour les références données …
La France est devenu un pays vieux. La droite, Sarko et plus largement les conservateurs le savent : politiquement, c’est du pain béni pour 10 ans encore. Une ‘bonne insécurité’, et roule ma poule.
Utopie et patience font plus que rage et …
🙂
@ Louise : ohhh, fait longtemps !!
Avec Yvan, ça permet de respirer. Vu que les prédicateurs conservateurs commencent à prendre leurs quartiers ici, faudrait pas voir à repartir … 😉
Itou un peu… Et en même temps je rigole ! Il est déjà possible ici et maintenant d’appliquer ces 5 propositions. Quelques-uns l’ont déjà compris.
La propriété ? La belle affaire ! L’infrastructure est déjà en place, il suffit de se décider à l’utiliser : vélos et voitures partagées, transports en communs, bibliothèques et médiathèques, potagers partagés… et même le « seconde main » (un objet a plusieurs propriétaires successifs = usage partagé, non ?)
Le revenu garanti ? Beaucoup en disposent déjà : chômage (sans limite de temps ici), indemnités de maladie, pensions, revenus d’intégration…
Travail à la carte : SEL déjà renseigné, mais aussi interim (choisi ! et non subi) ou les sécrétariats sociaux pour artistes en tous genres qui offrent des possibilités assez… incroyables. J’en oublie tout l’associatif aussi. Le gros de la production matérielle étant d’hors et déjà assuré par les machines, on a tout loisir de se consacrer aux services ou à l’artisanat.
Quant aux besoins vitaux en eau et énergie : ici, c’est déjà le cas… Tarifs progressifs pour l’eau, droit garanti à la fourniture minimum d’électricité (6A), fourniture d’un service de base en téléphonie et j’en passe comme la garantie de soins médicaux.
Et pour ce qui est le l’investissement politique : il suffit de se rendre dans la maison de quartier pour se rendre compte à quel point on a besoin de gens qui s’engagent, agissent, décident, innovent… Commençons par là peut-être. Comme dit plus haut, les « politiciens de métier » ont besoin de savoir que « ça bouge en bas », de savoir qu’ils vont « dans le sens de l’Histoire » pour s’engager dans certaines voies. En gros, soit ils suivent, soit ils seront largués 😉
C’est en pensant à tout cela que je pointais la difficulté de changer de paradigme (= point de vue). J’en lis qui critiquent et analysent la modernité alors que le postmodernisme est déjà passé par là. Est-ce que c’est parce que pendant quelques dizaines d’années, les écoles ont formaté de bons petits soldats prêts à tout sacrifier pour leur rendez-vous quotidien avec la pointeuse qu’on en arrive à un tel aveuglement ?
Mais c’est vrai aussi que lacher certaines choses revient à choisir de vivre dans ce que beaucoup disent être le summum de l’indignité: pauvreté et assistance. Changement de point de vue nécessaire, dites-vous ??
Je fais partie, que cela plaise ou non, et je n’en suis pas peu fier, de ceux qui dans certaines circonstances, préférent mourir debout que vivre à genoux.
Je ne peux rien faire contre cela, voyez vous, c’est mon caractère.
PS. Dans ces deux phrases il convient de voir à la fois un humour ironique et la vérité.
@ Vigneron :
Il faut tenir la distance, comme disait je sais plus qui.
Oui, je sais.
Mais quand je n’aurais plus le moral, ce sera à votre tour.
on peut être pauvre en argent et riche de plein de choses… de talent et d’humanité par ex
fierté et non orgueil… 🙂
Vigneron,
Découragement?
J’espère qu’avec ce texte vous n’en aurez pas. « Il était, une fois, l’utopie »
Comme un texte ne reste pas figé, chez moi, il sera peut-être amendé par la suite.
@ sennec
« Alors, en attendant qu’il ne faille plus travailler et qu’on invente quelque chose à la place …. »
Quelle différence voyez-vous entre ACTIVITE et travail, sans cela il n’y a pas moyen de se comprendre, et n’est pas cela l’essentiel
À Michel,
L’activité dont je parle, c’est quand on est payé pour être là, présent [jeton de présence] ou pour travailler, quand ou comme, on veut selon son bon plaisir.
Pour moi, travail signifie fatigue, responsabilité, contrôle, efficacité, etc
Dans mon dictionnaire, on trouve bcp à dire sur le mot travail (sens plus précis) et bcp moins sur activité (sens plus large).
Votre question est TRÈS intéressante. Je pense qu’elle devrait faire l’objet d’un billet puisque certains ont déjà évoqué la possibilité que des machines travaillent à notre place. Nous pourrions alors nous livrer à des activités de loisirs ou simplement de surveillance.
Il peut y avoir équivalence entre les deux mots, mais pas toujours. À lire et relire dans une encyclopédie.
Je pense que « travail » est plus précis, plus restrictif et plus proche de l’origine du mot travail, à savoir l’esclavage. Il y a sûrement moyen de mieux expliquer ! Je vous laisse la place.
@Senec
Parce que vous différenciez « activités de surveillance » et travail ?
:/
« fatigue, responsabilité, contrôle, efficacité »
Quel amalgame ! Donc la machine ne fournit pas de ‘travail’ puisque elle n’ai jamais fatiguée et n’a aucune responsabilité.
Contrairement à ce que vous proclamez haut et fort, je crains que votre pensée n’ait commencé à scléroser (et je ne pense pas ca ait un rapport avec l’âge). Vos valeurs sont d’un autre temps, un temps ou il semblait effectivement nécessaire de travailler pour vivre et où vivre était déjà en soi une problématique suffisante. Ça me rappelle furieusement les thèmes que manipule Le nain pour séduire l’électorat des plus de 60 ans.
Laborit a une thèse intéressante, il dit en substance que, lorsque il nous est impossible d’échapper à une situation délétère par l’action, la seule alternative permettant d’éviter la névrose est la fuite. Or comme la fuite physique (action) est impossible il reste l’imaginaire. Celui ci peut prendre deux directions opposées : la négation de la situation ou la négation de son caractère néfaste.
Je pense que tous ceux qui ont été contraint de passer leur vie à travailler et qui ont réussi à s’en satisfaire ont opté pour l’une ou l’autre de ces alternatives, soit nier que ce soit un travail, soit se persuader que le travail est quelque-chose d’intrinsèquement bon, nécessaire à l’épanouissement de l’homme. Vous collez parfaitement à la 2e catégorie.
L’Homme est un être de désir. Le travail ne peut qu’assouvir des besoins. Rares sont les privilégiés qui réussissent à satisfaire les seconds en répondant au premier. Ceux-là ne travaillent jamais. – Henri Laborit
mea culpa.
elle n’EST jamais fatiguée
Stéphane dit le 21 août 2010 à 23:57
» Je ne vois pas l’intérêt des monnaie comme le SEL. Pour payer un service comme un cours particulier ou des livres d’occasions, les euros ça marche aussi. »
——————————————————————————————————-
ah ! ah ! quel manque d’à propos décidément, pardon hein ! mais là, comment ne pas réagir à une telle réflexion :
Ce que vous n’avez pas compris ou ne voulez pas comprendre Stéphane , c’est que les euros on ne veut plus vous les donnez et ceux qui se les accaparent voudrons vous en donner encore moins dans le futur. De moins en moins. Comprenez-vous ?
Quand GDF, EDF, votre banques, etc… augmentent de façon inconsidérée vos factures ou les frais attachés » aux services » sous prétexte qu’il faut nourrir les actionnaires comme certains nourrissent les Trolls sur les blogs, vous avez de moins en moins d’Euros qui vous permettront ensuite de vous payer un » cours particulier ou des livres d’occasions » ou n’importe quoi d’autres. Comprenez-vous ?
La logique actuelle vous l’aurez compris, n’est pas à l’augmentation de votre salaire mais plutôt à sa forte baisse ne serait-ce que du fait des augmentations diverses sur les besoins fondamentaux ( alimentation, chauffage, eau, électricité …) ou les services obligés ( banques, assurances etc … ) donc vous avez au final de moins en moins d’argent.
Vous n’avez plus d’argent Stéphane pour vous payer » un cours particulier ou des livres d’occasion « . comprenez-vous ?
Vous raisonnez à l’envers. Pour vous, les euros sont plus pratiques que l’organisation des SEL. On pourrait vous suivre mais vous n’avez pas compris que les tenants de la monnaie ne vous en donneront plus comme vous le souhaitez, d’où trois alternatives :
1/ Le combat syndical de masse pour de fortes augmentations de salaires ( manifestations, occupations d’entreprises, séquestrations de cadres et de dirigeants d’entreprises pour faire pression sur les actionnaires omnivores et autres fonds de pension , voire Grève Générale Illimitée…)
2/ Le combat politique pour inverser la donne en cours qui privilégie les rentiers sur les travailleurs avec tout ce qui en découlent comme déstructuration de la société et des individus.
3/ L’invention de systèmes parallèles légaux qui se passent de la monnaie pour l’échange de services ou de biens : un donné pour un rendu.
Un concept renouvelé des plus pertinents il me semble. Les personnes qui reçoivent ne sont pas nécessairement les mêmes qui donnent et vice versa. Si X vous donne tel service ou bien quelconque, vous serez redevable mais pas nécessairement à X. Demain on vous demandera selon ce que vous aurez reçu de X ce que vous devrez rendre à Y pour » payer » vos gages sur ce que vous aurez préalablement reçu. Très pertinent comme système les SEL.
Ne raisonnez pas comme si vous aviez encore des euros, commencez à raisonner comme si vous n’en aviez déjà plus aucun. Ce qui est le lot de pas mal de personnes déjà aujourd’hui. Je ne pense pas seulement aux 200 000 SDF qui n’ont plus rien, je pense aux 8 millions de pauvres qui une fois payées les factures de toutes sortes, n’ont que 50 euros ou 100 euros pour vivre pour tout un mois.
Personnellement je ne pense pas que les trois propositions s’annulent et que les Sel s’opposent au combat syndical ou politique. Ce sont trois démarches complémentaires qui en appellent d’autres. Beaucoup d’autres.
Il n’est pas question de se laisser faire par ceux qui nous tiennent sous leur joug sous prétexte qu’ils détiennent la monnaie et qu’ils veulent la raréfier , il est question d’inventer toutes sortes d’alternatives créatives, solidaires. Des solutions partagées et innovantes socialement, économiquement et politiquement.
A l’heure où les pouvoirs constitués s’autonomisent et aristocratiquement méprisent les garants de la démocratie que sont pourtant constitutionnellement les citoyens, il est impérativement donné aux citoyens eux -mêmes le droit de créer de nouveaux espaces de coordinations sociales multiples et démocratiques, pour ne pas baisser l’échine et résister à la tentation de certains qui ne rêvent que de rendre à nouveau esclave, la multitude.
J’espère vous avoir permis de mieux réfléchir à vos propos qui partaient d’un postulat vrai mais dont les possibilités d’application hélas, risquent de n’avoir plus cours demain devant la nouvelle tyrannie qui vient. Il vous faut déjà vous projetez sur ce terrain si vous ne voulez pas demain être désarçonné par ceux qui tenteront de vous rendre esclave comme les Grecs aujourd’hui, les Espagnols demain et les Islandais ou les Argentins hier ; ruinés par leurs propres gouvernants avec la complicité du complexe bancaire international. Ou les millions d’Américains aujourd’hui dépouillés de tout par les charognards de Wall Street et de la Maison Blanche.
Innocemment sans doute, la légèreté qui vous faisait exprimer les propos tenus, était une parfaite négation de tout le travail accompli sur le blog de Paul Jorion par lui-même et ses invités ; il était difficile dans ces conditions de ne pas réagir et de rester tout à fait muet. Mais sans doute n’avez -vous pas vraiment réfléchi à ce que vous disiez ni imaginé ce qu’ils pouvaient signifier exactement dans leurs linéaments futurs.
Enfin en les exprimant ainsi, il était clair aussi que vous niiez la réalité de la crise financière comme des millions de personnes qui ne s’informent pas ou ne veulent pas s’informer. Libre à vous.
L’autruche est un drôle d’animal cependant et vous en conviendrez aisément avec moi, n’est-ce pas ?
Si la mise en place d’un système comme le SEL ou le troc utilitaire est imposée un jour par des conditions très dures de simple survie, je m’amuse à penser que pas mal nos dirigeants actuels et la jet-set qu’ils fréquentent auront du mal à survivre : quel savoir-faire vital de survie, quel service REEL peuvent-ils rendre à la société en échange de leur nourriture ?
Leur fric, leur patrimoine, leurs oeuvres d’art, leurs yachts, n’ont de valeur que d’après les critères de l’ environnement capitaliste d’une société d’abondance car ils ne se mangent pas. Je vois ces grands seigneurs un peu comme le bel albatros tombé à terre qui se retrouve ridiculement obligé de marcher, encombré par ses grandes ailes .
Quand j’ai payé mes factures et que mon compte n’est pas dans le rouge, je suis content et je ne me considère pas comme un pauvre, au contraire.
Pouvoir se payer tout cela n’est pas le fait d’un pauvre.
Vous confondez avec l’argent de poche !
@Senec, vous mettez le doigt sur une modification importante, mon tronçon commun, bref mon parcours scolaire m’avait appris le terme mode de vie, qui inclus la formation le soin, le salaire et depuis peu est arrivé le terme pouvoir d’achat qui correspond au chiffre d’affaire de Carrefour et Leclerc, c’est sur qu’on y perd avec le mot pouvoir d’achat
Samuel,
Comme vous aimez rire, je vous retranscris ce que l’ai vu sur un blog : « Pensez-vous qu’on puisse s’acheter tout ce qu’on veux avec 1000 € par mois ? »
Que pensez-vous de l’exigence formulée par cette personne qui émargeait au chômage ?
En plus de « pouvoir d’achat », certains voudraient donc le « droit d’achat » ! Et l’obligation pour l’État de tout donner pour rien ?
Oui, je sais ! Ce n’est pas comique, c’est tragique !
C’est plutôt amusant et très touchant ce billet post adolescent. J’aime lire cette prose, elle me ravit. Il est plus que probable que nous touchions à la fin d’un processus internet intéressant avec le blog de Paul Jorion, je me risque à prophétiser une baisse constante et régulière de la fréquentation. L’analyse des faits apporte une consécration méritée, la mise en place d’une réponse apporte colibet et rires en coin. Bon courage pour la suite messieurs.
Votre condescendance me ravit ! Que fuyez-vous donc ?
Et si la QUALITE avait plus de valeur, au sens de valeur d’usage, que la quantité ?
« la mise en place d’une réponse apporte colibet et rires en coin. Bon courage pour la suite messieurs. »
Ce qui, moi, me ravit c’est la pertinence et la profondeur des propositions alternatives « adultes » que vous proposez…
@ Vincent dit : 22 août 2010 à 02:55
Sans être en accord avec les propositions faites par F. Leclerc, je crois qu’il n’est de l’intérêt de personne de souhaiter une baisse de fréquentation du blog de Paul Jorion, bien au contraire.
Ces deux personnes, que je crois humanistes, sont doublement courageuses. D’une part en délivrant gracieusement leurs analyses des problèmes qui se posent aux gens de notre époque dans nos pays et dans le monde. Ils le font avec leur regard et leur sensibilité en permettant à tous de s’exprimer sur leurs constats et en y répondant souvent.
D’autre part, ne voyant rien se dessiner au niveau des institutions et courants politiques en place qui soit en mesure de dégager l’horizon, ils finissent par se dire qu’il faut réfléchir à des solutions et ils en proposent. Forcément leurs propositions ne sont pas parfaites et n’agréent pas tout le monde. Ceux qui voient des failles dans leurs propositions ont, à mon avis, le devoir de les signaler afin que chacun apporte leur contribution constructive.
Dans notre monde moderne et pour tous les grands projets, il est courant (pour ne pas dire systématique) de soumettre les nouveaux projets dès le stade des avant projets, à des revues qui ont pour objet de les fortifier ou de les rejeter, en prenant en compte les observations d’experts diversifiés. C’est par une approche honnête et contradictoire qu’on peut valider des solutions dans ces domaines comme ailleurs, en apportant des arguments susceptibles d’être soumis à l’appréciation de tous. Les meilleurs arguments sont souvent ceux qui se réfèrent à la non prise en compte d’échecs passés. Tous nécessitent des démonstrations plus que des affirmations et surtout pas la mise en cause ou le dénigrement des personnes qui les présentent.
C’est quoi un « colibet » ?
Très drôle « Quolibet » bien entendu ! Quoique ayant lu colibet au deuxième degré ça passe pas mal aussi. Bref, on s’en fout, dommage qu’on ne puisse pas éditer pour corriger. J’ai honte !
Je ne dois pas être le seul ici à apprécier les analyses de François Leclerc et de Paul Jorion, depuis début 2008 c’est avec plaisir que je me connecte chaque jour sur ce Blog. J’ai appris beaucoup en fréquentant ce blog, et je ne pourrais jamais rendre ce que j’y ai pris.
Simplement, je trouve qu’une faune, d’une présence assez récente, un peu excitée du bulbe et assurée comme un témoin de jéhova de ses arguments en arrive à tenir des propos loufoques en commentaire sur ce blog. Je ne cite pas, les plus perturbés se reconnaîtront eux même. Je ne souhaite donc en aucune manière une baisse de fréquentation du blog, je n’ai jamais écrit une chose pareille, j’ai émis un doute, le temps du constat et des analyses (jamais franchement terminée en fait) étant consumé, vient le temps des propositions et celles faites dans ce billet (que j’approuve) vont obligé à prendre parti, à se déterminer, et donc à sabrer vu que ça va devenir la foire d’empoigne… D’où la baisse des visiteurs selon moi. Les spectacles de foires, bof bof bof, ça ne me passionne pas même si j’aime bien de temps en temps et le sécateur de la censure soft aussi sans façon (quoique nécessaire sur un blog).
Pour répondre à François Leclerc, que j’ai un peu heurté, enfin juste frôlé, et encore même pas sur, c’est que je n’y crois pas une seconde au changement de cette nature, sauf à créer un système de transition d’une violence extrême, parce qu’on enlève pas son os à un chien en lui parlant le langage de la raison. Moi même je ne suis pas certain de n’être pas un peu enragé et pourtant je vous lis, je vous lis, je vous lis encore.
Lorsque j’ai lu votre billet, j’ai ensuite fait le tour du pâté de maisons où je crèche, j’ai vu les hommes, les femmes, les enfants, et je me suis dit, que l’ampleur était telle, que franchement, tout ceci va prendre un temps infini, et que le mur sera là avant. Découragé mon bon François, je suis découragé depuis belle lurette, je vois, j’imagine ce qui pourrait jaillir depuis tout ce temps où on a quitté les cavernes (la caverne) et je constate ce qui est. Et à la conclusion, je suis là où je suis et il faut bien en tenir compte, mes véritables compagnons, sont dans un rayons de 20 Km grand max, c’est avec eux que je fais, que je vis et c’est pas gagné, savez vous que certains en sont encore à regretter la peine de mort ?
Demain, si on coupe le net, adieu vincent, françois, paul et les autres ! (Tordant non ?) . Donnez moi encore de l’adolescence j’en ai besoin en fait, une fontaine de jouvence numérique.
Salutations désoeuvrées d’un adulte désabusé.
« Donnez moi encore de l’adolescence j’en ai besoin en fait, une fontaine de jouvence numérique ».
Vous parlez bien, pas toujours « juste », mais bien. Et là, bien et juste.
Faites « bougez vos jambes » si vous vous sentez couché. Vous pourrez vous lever quant il le faudra, et vos « amis » vous suivront, si vous le voulez.
Cdt.
Si dans l’élan de 1789 , La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ont a mis quand même l’article 17 je pense qu’il y a une raison
Article 17 – La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité.
C’est qu’il existe diffèrent type de propriété ! et je pense que il’ y en a une qui sera difficile d’enlever car elle constitue psychologiquement « le sanctuaire » nécessaire à sa construction et son épanouissement ! c’est à dire l’habitat !! la maison ! l’appartement !
je verrais plutôt un système qui permette la liberté kantienne ! c’est a dire celle qui garantie la survie minimal et donc la dignité ! en offrant un logement ! en devenant propriétaire tres tres tôt et après tout ! ne serait plus que la recherche d’un meilleur confort à travers le travail ! mais au moins on pourrait vivre d amour et d eau fraiche ! et croyez moi la nature humaine ferait que peu s’en contenterait mais au moins ca enlève l’oppression du salariat et la peur du chômage
Il y a plein de bonnes idées dans vos 5 principes qui sont d’ailleurs très largement appliqués dans la plupart des pays industrialisés. Vraiment rien de nouveau.
Par contre le premier principe est d’une grande naíveté idéologique, mais c’est bien la première fois que je vois quelqu’un pensant ces idées-là être véritablement prêt à ouvrir un débat là-dessus et on l’espèrera prêt à explorer la suite logique (une fois n’est pas coutume!) de ses idées.
En particulier, vous devrez d’abord vous pencher sur:
1) L’incompatibité des 2 principes suivants:
a) « Progressivement restreindre ce qui est formellement un droit consacré en vue de faire disparaître la propriété, au bénéfice d’un usage partagé »
b) « L’objectif poursuivi étant de redonner à la monnaie sa stricte valeur d’usage au service de l’échange. »
Car à quoi sert la monnaie puisque tout appartient à tous? Serait-ce un vieux relent de capitalisme bien ancré en vous qui rejailli à la surface?
Et qui/comment va se décidé le « partage ». C’est la raison d’être même du libéralisme (pas encore très développé en France, quoiqu’en disent ceux qui ni connaissent pas grand chose): essayé d’obtenir un échange le plus juste possible sur le choix libre.
Supposons que tous ont droit égalitairement à N bienfaits. L’un utilise N/2 et conserve le reste par prévoyance. A une période 10t plus tard il a 5N alors que le consommateur imprévoyant n’a rien épargner et à 0N
François Leclerc, on le comprend bien, prends les 5N et les redistribuent? Et l’épargne est collective?
Alors tous consommeront davantage… n’épargneront pas… travailleront moins (à quoi bon faire un effort si tout va aux autres?) L’épargne collective sera in fine NULLE.
C’est ce qui est parfaitement prévisible théoriquement et c’est exactement que ce qui s’est produit pas seulement en Chine, en URSS mais dans *tous* les pays communistes (incluant Cuba) ainsi que dans d’inombrables communautés/coopératives 100% redistributives.
Vous êtes en retard sur le reste du monde qui a compris cela depuis belle lurette. Vous prêchez donc dans le désert et j’espère que vous vous en rendez compte (!?) afin de ne pas perdre votre temps.
2) Que faites-vous de la liberté?
Si quelqu’un *préfére* une société inégale:
a) même si leur espérance de gain serait négative (après tout il y a même des gens qui préfèrent acheter des billets de loteries *même* lorsqu’ils savent parfaitement que leur espérance de gain est négative)
b) a fortiori s’ils pensent qu’ils réussiront (à tort ou à raison) mieux que les autres
c)ou encore s’il considère que, malgré l’inégalité, le résultat *moyen* pour tous sera meilleurs: résultats clairement démontré et que *VOUS* (!!!!) avez semble-t-il vous-même reconnu dans le billet précédent lorsque vous vous êtes oubliés à écrire: « Le modèle d’un capitalisme assurant une élévation globale du niveau de vie de la société, quoique fortement inégalitaire, ne va plus fonctionner comme avant. » (… c’est donc qu’il fonctionnait avant! )
Donc qu’allez-vous faire des recalcitrants? Le goulag, l’exécution sommaire? Sûrement pas, on l’esperera venant d’un homme de bien comme vous. Tout simplement les enfermer dans votre société en leur retirant leur passeport/montant minimale pour partir, surtout s’ils ont des talents?
Et c’est là qu’on touche au coeur de votre situation contradictoire:
1) vous vivez dans un pays capitaliste dont vous jouissez des bienfaits
2) vous êtes parfaitement libre de le quitter: vous pouvez prendre l’avion pour Cuba lorsque vous le voulez, et les fonds que certains ici vous donnent suffisent amplement pour vous y rendre
3) vous y trouverez l’application la meilleure sur la planète à l’heure actuelle de votre principe 1
4) vous pourrez donc jouir dès *immédiatement* de vos espoirs ou lieu de vous plaindre.
Ainsi, il est inutile de théorisé dans votre fauteuil un monde imaginaire futur, vivez la vie dont vous REVEZ MAINTENANT. Youpi! Soyez heureux que diable!
Or, vous semblez être un parfait hypocrite. Vous restez dans votre fauteuil…. Vous ne voulez tout simplement pas du monde qui vous décrivez même si vous trouverez milles et une raison casuistique pour vous justifiez. Vous êtes comme le pape parlant de la vie simple et dépouillée du chrétien…
» Vous vivez dans un pays capitaliste dont vous jouissez des bienfaits »
Quels bienfaits ?
La liberté d’entreprendre et d’exploiter ?
L’obligation du travail aliénant même quand le travail disparaît ?
La vie dans une pollution chimique sans cesse aggravée ?
La participation obligatoire aux divertissements abrutissants ?
Les illusions sans cesse renouvelées sur « le droit de vote » ?
La séparation généralisée entre tous les individus ?
La liste pourrait être encore longue, mais je crois que cela ne sert à rien de poursuivre tant il est vrai que les défenseurs d’un système en fin de vie n’ont plus aucun avenir.
La propagande anti-communiste des temps de la guerre froide, n’est plus vraiment d’actualité, étant donné la crise qu’essuie le capitalisme néolibéral, ….. en tout cas s’il s’agit de faire avancer le smilblick, …
(Après mine de rien, je m’étonne de constater combien, cette si fabuleuse « liberté », soit-disant inhérente à la nature-même capitalisme, ne se regarde jamais en face de ses propres faillites, ex : les Pinochets et co en Amérique latine … ou ses égarements, ex : son va-t-en guerre au nom de « la liberté immuable » …)
@ VB dit : 21 août 2010 à 21:15
Je partage vos avis sur ce billet
@ Jéronimo dit : 21 août 2010 à 21:34
Parce qu’on n’a pas besoin d’être à égalité pour être heureux, il faut avant tout être vacciné contre la jalousie. C’est une question d’éducation dès la petite enfance. Quand on est débarrassé de ce virus on se sent riche et libre. On peut même fraterniser avec tout ceux qui se comportent bien, y compris les riches. http://www.pauljorion.com/blog/?p=9807#comment-70123
Je propose, dès la naissance d’un hominidé, l’installation dans son cortex d’un détecteur de sentiment jaloux qui, à la moindre activation, déclencherait une décharge électrique d’intensité variable et adaptable suivant le degré de propension du sujet à l’ignominieuse tendance envieuse.
Les parents seraient ainsi « déchargés » de cette lourde tâche et pourraient se consacrer uniquement à l’apprentissage de l’obéissance et de l’adoration des idoles nécessaires à la bonne marche de nos communautés humaines, alors enfin rendues au jardin d’Eden, qu’elles n’auraient au demeurant jamais dû quitter.
D’ailleurs, un traitement spécial devrait probablement être réservé aux sujets de sexe féminin, la Bible comme l’Histoire nous ayant largement démontré le caractère particulièrement pervers et tenace de la jalousie honnie chez les représentantes du sexe dit faible.
Acquiescez-vous, mon cher Jducac, à mon humble contribution envers votre combat sacré?
Il est exact que sur ce site d’économie, on ne parle pas souvent des motivations les plus simples et les plus fondamentales : la jalousie, qui peut aller jusqu’à la perversité narcissique, est un moteur de désunion dans la société. Un moteur de la haine et de la guerre.
Comment construire un système qui ne laisse pas de place aux sentiments négatifs ?
On passe des absolus à la réalité, la jalousie c’est pas mal, vigneron est un peu excessif, mais c’est vrai que la jalousie est un moteur du pire
@ vigneron dit : 22 août 2010 à 12:24
On ne gagne rien en cherchant à rabaisser les autres, même en se dissimulant derrière l’ironie et les sarcasmes. Souvent on ne fait que s’enfoncer soi-même.
Partagez-vous ce précepte cher frère ?
S’envoyer quelques vannes ne fait pas de tort ! Cela fait remonter le taux d’adrénaline, le taux de cortisol et ça stimule. Un peu de colère de temps en temps, ça ne fait pas de tort si on arrive à s’excuser pour les mots vexants ou les affronts.
Il y a, c’est sûr, une querelle de styles. Désolé, c’est culturel. Mais, rien n’est perdu !
Il reste à penser les formes de l’auto-organisation démocratique, et le mode de diffusion de cette « ‘utopie réaliste ». Quels sont les obstacles, quel est le rapport de forces avec le mode d’organisation actuel, quels sont les appuis (blogosphère ou autres) ?
Autant le dire tout de suite, le rapport de forces est extrêmement défavorable, ceci principalement parce que les sphères dominantes s’appuient sur le découragement, la facilité de la pulsion immédiate, la paresse, qui constituent des appuis très solides, quasi indéracinables pour le pouvoir. Quant à mobiliser l’énergie, la capacité d’initiative et de création, l’exigence morale et politique, c’est une autre affaire.
Je ne crois pas que nous pourrons « mobiliser » ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas l’être.
Je pense que nous devons reprendre la critique radicale et la faire connaître.
Le simple fait qu’une critique radicale existe encourage le révolté, et, comme je l’ai déjà dit, fait apparaître une ligne de partage entre ceux qui veulent encore de ce monde et ceux qui n’en veulent plus.
LE SENS DES MOTS.
Les mots ont plusieurs sens, et ce sens varie en fonction de qui les utilise et de ce que celui ci veut leur faire dire.
La définition préalable du sens utilisé est une nécessité.
ACTIVITE et TRAVAIL.
L’histoire de l’humanité est l’histoire de l’activité humaine, de la transformation de la nature en humanité, pour le meilleur et pour le pire, mais c’est bien notre histoire et elle n’est pas finie, contrairement aux affirmations de ceux qui révaient d’une paisible « fin de l’histoire ».
L’activité humaine existe pour satisfaire des besoins dont les premiers sont se nourrir, s’habiller et se loger.
Avec le développement du capitalisme et de la production industrielle, l’activité humaine s’est transformée en travail, travail qui est nécessaire pour développer le capital et enrichir le(s) détenteur(s) du capital.
Il est venu un moment, avec le développement de la production industrielle et la consommation de masse, où le travail n’a plus eu la moindre fonction justificative de satisfaction des besoins essentiels, mais au contraire est devenu le moyen de créer de l’argent pour la classe propriétaire qui achète le travail du prolétaire.
L’argent qui était un équivalent marchandise permettant les échanges permanents de marchandises différentes (une paire de chaussure, une table, de la nourriture, des services, etc.) devient sous la forme de l’accumulation une fin en soi.
le mouvement M.A.M (marchandise, argent, marchandise) devient A.M.A’ (argent, marchandise, plus d’argent).
Avec la concurrence, féroce dans le monde capitaliste et qui s’étend aux confins de la planête, le développement technologique incessant, le recul généralisé de la pression salariale sous la poigne de la mondialisation et des Etats au service du capital, la rentabilité du capital diminue d’autant plus que la surproduction devient partout évidente (même si cette surproduction cohabite avec la pauvreté absolue dans des endroits, et pas seulement en Afrique, où l’on meurt de faim) les détenteurs du capital (les marchés) ont recours massivement au crédit pour anticiper les bénéfices à venir.
Cette masse croissante de crédits devient ainsi une richesse fictive.
Ces immenses dettes ne seront jamais remboursées.
PROPRIETE PRIVEE. PROPRIETE COLLECTIVE.
Il a fallu faire admettre par la force la notion de propriété privée des ressources (la terre, l’eau, les minerais, etc.) et des biens de production pour que l’accumulation du capital soit historiquement possible.
La nécessaire collectivisation, sous des formes à discuter, des ressources et des biens de production, est à l’heure du jour.
La définition collective de ce qui doit être produit et des manières dont ces productions doivent être faite est une obligation historique sous peine de voir la fin du capitalisme se transformer en fin de l’humanité.
CAPITALISME. COMMUNISME.
Il est tentant d’opposer le capitalisme, ou système libéral, et le communisme tant il est vrai que si le capitalisme se définit historiquement comme fondé sur la propriété privées des biens de production et sur l’appropriation privative des ressources, le communisme se définit comme la mise en commun des activités humaines et des ressources pour satisfaire les besoins des peuples.
Le communisme, dont Marx disait qu’il est le mouvement réel qui abolit les conditions existantes, est ce qui doit advenir à la fin du capitalisme; c’est le début de l’histoire vraie, la fin de la préhistoire de l’humanité.
Ceux qui opposent capitalisme et communisme ont dpnc bien raison de le faire.
Par contre, il n’y a pas eu dans l’histoire de pays ou de période « communistes »; seulement, au début du XXe siècle, d’abord en Russie et ensuite dans quelques autres pays, la tentative de réaliser, avec une brutale rapidité, l’accumulation du capital et la transformation de civilisations agricoles et artisanales en civilisation industrielle.
Le fait que cette tentative historique a été menée par un pouvoir bureaucratique totalitaire, véritable classe de substitution à la bourgeoisie, mais sans la nécessaire concurrence intérieure (concurrence qui a été l’aiguillon du capitalisme) et par la faute de la concurrence véritable, après la deuxième guerre mondiale, avec les pays capitalistes développés est l’explication de son échec patent.
L’original vaut toujours mieux que la copie.
L’écroulement du mur de Berlin n’est pas la fin d’un communisme qui n’a jamais existé, mais bien la fin annoncée du capitalisme, le début de la fin pour ainsi dire.
Il est évident que ces quelques lignes méritent d’être discutées et développées; tout autant qu’il est évident qu’il y a un certain nombre d’autres mots qu’il est nécessaire de définir.
marlowe@orange.fr
@ Marlowe,
Vous avez des explications qui paraissent bien simplistes ; rien n’est simple dans le déroulement de l’histoire et les causes comme les effets sont à la fois multiples et parfois imprévisible.
Cdt,
@VB,
ça me fait doucement rigoler, l’ami détective simpliste ?
un peu plus haut dans cet file, vous réfutez la possibilité de l’égalité au prétexte…que nous sommes différents !!!
mouarf, mouarf, mouarf…
C’est pas simpliste ça comme raisonnement ?
Comment te dire VB ?
C’est vrai nous sommes différents par nature et c’est…génial…
Le problème, c’est que l’égalité dont nous parlons ici, c’est une égalité POLITIQUE, qui se traduit donc par…DES DROITS…
Or, ce que nous tentons de résoudre, c’est l’EFFECTIVITE REEL de ces DROITS.
Cela n’a rien à voir avec la nature mais TOUT avec l’ORGANISATION SOCIALE.
Et cela, et bien ça te passe totalement au-dessus du citron…
Or, être incapable de saisir cette distinction fondamentale (en ce qu’elle est le préalable à toute réflexion politique sérieuse) confine cette discussion à des échanges de type fin de repas de famille bien arrosé ou café du commerce avec petit noir bien serré (3 sucres, merci).
Franchement quand je lis François, en train de se justifier par rapport à « la peur du retour du communisme » exprimé ICI par certains…
Mais merde on est où là ?
c’est le forum de degrézérodelapensée.com ?
à VB,
Je suis abasourdi par la profondeur de votre critique et je vous en remercie.
L’activité humaine ou même le travail n’ont pas commencé avec le capitalisme. C’est ce que je me tue à dire ici tous les jours ! La propriété non plus n’est pas née avec le capitalisme. C’est de l’obsession !
Sortez donc de vos schémas politiques récents.
@ ghost dog dit :
« C’est vrai nous sommes différents par nature et c’est…génial…
Le problème, c’est que l’égalité dont nous parlons ici, c’est une égalité POLITIQUE, qui se traduit donc par…DES DROITS…
Or, ce que nous tentons de résoudre, c’est l’EFFECTIVITE REEL de ces DROITS.
Cela n’a rien à voir avec la nature mais TOUT avec l’ORGANISATION SOCIALE.
Et cela, et bien ça te passe totalement au-dessus du citron… »
=>
Le problème, voyez-vous, est que justement cette égalité de droit dont vous parlez a dégénéré, juridiquement en deux branches distinctes qui ne se rejoignent jamais : d’une part, l’égalitarisme, et d’autre part le droit des privilèges. C’est une dérive et la raison pour laquelle j’insiste sur la prise en compte et l’acceptation des différences. Rien de plus.
Cdt,
@ Marlowe,
« Par contre, il n’y a pas eu dans l’histoire de pays ou de période « communistes »; seulement, au début du XXe siècle, d’abord en Russie et ensuite dans quelques autres pays, la tentative de réaliser, avec une brutale rapidité, l’accumulation du capital et la transformation de civilisations agricoles et artisanales en civilisation industrielle.
Le fait que cette tentative historique a été menée par un pouvoir bureaucratique totalitaire, véritable classe de substitution à la bourgeoisie, mais sans la nécessaire concurrence intérieure »
=>
Par exemple : avez-vous une seule seconde imaginé que sans la bureaucratie centralisatrice que vous évoquez, la transition que vous mentionnez plus haut avait de grande chance de ne jamais se réaliser ?
Cdt,
si je me place du point de vue par ex de la nature, alors ni le communisme tel qu’il a été établi en URSS, ni le capitalisme tel que promu des USA, ne m’apparaissent satisfaisant ….
il me semble que l’on pourrait voir d’autres défauts communs à ces deux modes de gestions, que l’on peut aussi bien l’un que l’autre, qualifié de « modernes » du genre humain …
(enfin bon, je ne sais pas, mais … )
Le mouvement A,M,A’ devient dans le cadre de la finance devenue folle: A,A’,A » et puis A,0,0,0…
Je suis profondément d’accord avec votre critique radicale, et il me plait de la faire avancer.
Le marché des produits élémentaires lors du capitalisme de Grand Papa s’est transformé en marché de l’argent.
Quelle idée de vendre de la monnaie (sous forme de dettes ou autres), on appelle cela des produits financiers. Il y a des ouvriers qui ont acheté de ces produits et qui ce sont cassé la figure, bien fait pour leur pomme, ces bougres ils n’ont rien compris.
L’économie, ou plutôt l’activité de marché est devenue folle. Elle devrait, comme vous le dites très bien, répondre aux besoins de 7 milliards d’êtres humains mais au lieu de cela elle vend de l’argent pour engraiser la patte d’une minorité au détriment de la majorité en jouant sur leur égo.
Ce ne serait rien si ce n’était au détriment de la planète, notre mode de vie en Europe demande trois planètes pour être soutenable.
Par la montée du chômage, c’est la fin de la suprématie du marché et de l’ére industrielle qui en est corélatif qui pointe à l’horison
Lorsque vous évoquez les besoins essentiels, je pense que vous devriez ajouter la communication, sans cela nous ne serions pas des humains, même les animaux communiquent entre eux, et les plantes aussi.
Quand au travail, il me semble, mais je peux me tromper, que vous le confondez avec emploi.
Le travail qui est de l’activité a toujours exister et existera toujours (sauf extinction humaine), mais la question est de savoir sous quelle forme.
L’emploi fait partie du marché, et c’est cela qu’il faut dépasser l’empoi et le marché.
Le travail peut prendre d’autres formes dans le bénévolat, dans l’économie sociale, dans la prosommation.
Ne serait-ce pas à travers ces possibilités de forme de travail que se cache le vrai communisme?
Au fait, avez vous déjà lu la Troisième Vague d’Alvin Toffler?
ETC…
Cordialement
Exact Senec, la propriété est déjà animal par excellence à travers le territoire, elle est même divine dans la Bible, le Christ voulu du partage, on a lu la suite…
Néanmoins, il y a propriété et propriété, c’est l’abus qui coince.
Je pense que nous sommes tous contre les abus !
À part les abus de langages, y a-t-il ici des abuseurs de propriété ?
Nous n’avons plus en occident de problème de richesses comme nos ancêtres des siècles passés, nous avons un problème de répartition équitable.
La véritable question me semble-t-il, est donc de savoir comment récupérer ses richesses captées par, appelons ça faute de mieux, une économie financiarisée et mondialisée.
Autrement dit, comment vaincre l’égoïsme suicidaire de ceux qui ont tout, qui veulent toujours plus et qui ne veulent pas qu’un système si avantageux pour eux soit réformé ?
Comment une sphère politique dépendante du pouvoir économique, pourrait-elle réformer ce dernier ? Sans même parler de la dimension temporelle : contrairement au pouvoir économique, le pouvoir politique est lui transitoire.
Il n’est donc pas absurde de penser que seul un effondrement systémique de notre économie pourra venir à bout d’un aussi formidable verrouillage de nos sociétés.
Si ce scénario se réalise, le chaos social est au bout du chemin.
Comme quoi l’égoïsme n’est vraiment pas une bonne solution d’un point de vue évolutif …
Je ne pense pas que l’iniquité soit un problème tellement nouveau en occident, je ne vois pas que la société féodale est été tellement équitable …
(donc sur ce biais, je dirais que la question pourraitt être résolue, ce n’est qu’une principalement question de courage et de volonté …
par contre l’épuisement des ressources, la pollution générée de notre production, là …)
D’un strict point de vue technique, aux siècles passés l’agriculture ne pouvait subvenir aux besoins de tous et la société féodale était par nature (…) inégalitaire.
L’évolution sociale et technologique de l’humanité fait que nous avons infiniment moins d’excuses que nos ancêtres, à laisser se perpétuer, quand ce n’est pas à se développer, les inégalités.
Pour le reste, en cas d’effondrement systémique de notre économie, les troubles intra et inter-étatiques qui surviendraient alors auraient sans doute un impact extrêmement négatif sur l’ensemble de notre écosystème planétaire.
Devant tant de réticence face au changement, je me demande si la guerre ne serait pas finalement l’expression la plus pure et la plus vivante de l’âme humaine.
Pourquoi laisserions-nous plus de temps à d’éventuels « révolutionnaires » aujourd’hui que nous n’en avons laissé à Robespierre et Saint-Just alors ?
Sommes-nous si différents ?
La guerre comme vous dites, ce serait une révolution.
Le désordre et la violence seraient mis à profit par des groupes armés, que nous savons être très nombreux et qui ne se trouvent pas chez les révolutionnaires de salon.
Vous vous retrouveriez probablement prisonniers, dévalisés, exécutés plutôt que libres !
Qui possède le plus d’hommes de main prêts au combat de rue ?
Senec,
vous arrive-t-il de douter ? Je précise ma question : Vous arrive-t-il de douter de vous-même ?
Oui ! Tout le temps ! Mais pas quand les questions ont des réponses faciles et évidentes.
à Sénec
La mafia est-elle pour vous, compatible avec le modèle type du révolutionnaire ???
La maffia ? Laquelle ? Par définition, il n’y en a pas deux les mêmes !
Tout dépend de quoi est composé la famille et qui la dirige.
Je pense que la maffia (ou la mafia) est plurielle et navigue au gré des possibilités qui s’offrent à elle.
Pour en revenir à Michel qui demandait la différence entre travail et activité, ne pourrait-on pas dire qu’il y a une activité maffieuse (ou mafieuse) mais pas un « travail maffieux » ?
La maffia contrôle, prospère, assassine, gangrène.
S’il y a des travailleurs dans la maffia, oui. Certains travaillent pour la maffia et elle les paie ! C’est un contrepouvoir local ou plus étendu.
Locale, internationale, politicofinancière, etc !
Qu’en est-il du Kosovo ? S’agit-il d’une révolution ou d’un coup d’État ?
@J du cac
Pensez à déposer un brevet du virus de la jalousie quand vous l’aurez mis au point.
Il aura du succès mais au bout nous serons tous aveugles sourds et muets!
Maintenant il y a une solution plus radicale, pourquoi ne pas crever les yeux des pauvres afin qu’ils n’aient pas à voir comment se comportent les riches?
Dans ma petite liste de commissions, j’ai fâcheusement oublié de mentionner le don. Je n’ai pas été seul dans ce cas, à considérer ceux que l’hôte de ce blog a reçu, période estivale oblige !
C’est un peu comme le don des idées : quelques uns donnent des idées, peu les recoivent et encore moins les rendent transformées et améliorées !
La manière dont la société marchande a formaté les individus se voie à la manière dont ceux ci ne peuvent même plus accepter ce que d’autres leur donnent, justifiant l’adage libéral qui dit « quand on a payé, on ne doit plus rien. »
1) « faire disparaître la propriété », comme l’a démontré l’expérience soviétique, ne peut avoir d’autre résultat que catastrophique. Le problème réel est l’accaparement, par le privé, de ce qui est manifestement collectif, par sa nature (santé, routes, écoles,…), ou par sa dimension (typiquement, la grande entreprise). Ce qui est collectif doit être collectif et le rester. Ce qui est à échelle individuelle (ou partagé entre un groupe d’individus participants -ex: SCOP-) sera bien mieux géré par l’individuel que par le collectif.
2) « revenu de base ». J’ai déjà expliqué en long en large et en travers, comment et pourquoi le RMU signera la fin de l’humanité, s’il est proposé AVANT la criminalisation de l’excès de richesse. Malheureusement, lorsqu’il s’agit de raser gratis, on rencontre beaucoup plus d’oreilles disponibles que lorsqu’on indique la manière simple de résoudre la quasi totalité des problèmes de l’humanité.
3) « forfaitisation de leur usage dans certaines limites ». Oui, évident. Mais pas très important. Juste une mesure raisonnable pour ne pas tomber dans la gabegie. L’interdiction des corridas est aussi une chose évidente.
4) « bancor SEL ». Boof…
5) « auto-organisation en faisant obstacle à la professionnalisation de toute démocratie représentative ». L’auto-organisation coûte un effort… d’auto-organisation. Aucune chance de se faire. Rien que la généralisation des SCOPs serait un énorme chantier.
Le tout manque d’une vision d’ensemble. Ce qui ne serait pas un problème si la situation ne relevait pas d’un problème unique et ignoré: La dominance sociale. Au niveau individuel, la dominance sociale c’est le jeu classique de « la mienne est plus grosse que la tienne ». Le sport. Le petit chef. La justification des hauts salaires par des compétences supposées. Toutes ces choses profondément ancrées dans l’âme occidentale. Son musellement, c’est aussi la solution, la seule solution.
Dans la rubrique « accessoires », François oublie également le démantèlement du système de propagande. C’est pourtant un point clef qui recoupe son cinquième point: En présence d’un système de propagande, il ne peut exister de représentation des opinions, puisque, les opinions étant fabriquées, elles n’ont pas d’existence réelle, et donc, il n’y a rien à représenter. Tant que 0,8% de la population sera présent à 80% sur les médias, il ne peut y avoir d’opinion qui fasse sens.
Sans propriété privée des biens de production, sans enrichissement par la production des marchandises et sans la vente à crédit de la marchandise argent, la propagande n’existe plus que ce soit sous la forme publicité, sous la forme « culturelle » c’est à dire « abrutissement-divertissement » ou sous la forme propagande politique puisque les politiques ne sont là que pour maintenir l’illusion démocratique.
@Marlowe: Le système de propagande n’a pas pour seul objet la confiscation des richesses. Il me semblait que mon allusion (0,8% vs 80%) était suffisamment claire. Il semble que non. Bontempi.
@Betov
Votre désir que chacun comprenne au plus vite votre façon de voir a pour fondement la même énergie que celle de la domination sociale que vous dénoncez. Essayer donc de mettre un peu de cohérence dans votre attitude : l’expression de « j’ai déjà expliqué cent fois… » sur un ton agacé ne fera pas avancer d’un iota l’entendement de vos interlocuteurs.
à Betov,
Je ne dis pas que le système de propagande a pour objectif la confiscation des richesses.
Je dis que le spectacle, au sens total employé par Guy Debord dans son livre paru en 1967, la Société du Spectacle, est un système total et unifié qui a remplacé la conspiration permanente secrête telle que l’ a dénoncée Maurice Joly quelques cent ans plus tôt dans son livre « Dialogues aux enfers entre Machiavel et Montesquieu. »
Que cette conspiration existe toujours alors que le Spectacle est avant tout une MISERE est sans cesse prouvé par les pseudo arguments avancés contre toute tentative de vritique radicale, sur ce blog, et ailleurs.
@ Martine :
J’observe que, tout comme Vigneron et VB, vous formez un ‘couple’ avec Betov sur ce blog : quand l’un apparaît, l’autre n’est jamais loin !!
Excusez moi cette minuscule boutade.
Bien cordialement.
@Zébu
Vous avez dans ce cas du remarquer que Betov ne me réponds jamais. Ce qui ne m’empêche pas de continuer à le lire de mon côté. Premièrement parce je suis toujours sensible au style, et que Betov n’en manque pas. Secundo parce que sa critique, pour inspirée qu’elle soit par moments, comporte une antithèse majeure : tant que l’on se délivre de, c’est encore que nous sommes prisonniers.
@ Martine :
Vos remarques sont justes, constantes et profondes (et rarement, saisies par un divin courroux).
Et je ne sais pas ce qui m’effraie le plus dans ces trois qualité en vous …
Betov a bien de la chance de vous avoir comme parèdre.
@Zébu
Je l’aime bien ce blog… Je crois même que je l’aime de plus en plus ! ;]
A la tete de toute constitution se trouve une déclaration des droits, notamment les droits à la propriété et à la liberté.Vous voulez redéfinir un droit de la propriété suivant un usage partagé.Au vu de l’histoire , de précédentes expériences ont fini comme l’on sait.Sommes -nous suffisamment évolués et éduqués pour retenter l’expérience dans de bonnes conditions? Les propos du comte de Castellane lors du débat sur la constitution révolutionnaire sont-ils invalidés ? » Les hommes aveuglés par l’ignorance ne font que changer de fers «
Je ne sais pas mais l’accaparement de la propriété à titre privé, me semble avoir été elle aussi délétaire, lors des grandes colonisations en Amérique du nord et du sud ou même en Afrique noire….
L’appropriation actuelle de terres arables -il me semble que cela se pratique actuellement en Afrique, Madagascar, Amérique du sud, par des fonds souverains, des fonds de pension, des mutinationnales,… – n’a pas l’air d’être aussi idylique non plus …
http://cijaessor.org/actualites/?id=76
C’est juste pour dire, que ce ne serait pas mal d’essayer de réfléchir le pour et le contre
@ Cécile
Remarque juste.Concernant l’Ethiopie,les haricots verts emballés en fagot dans une barquette polystyrene sont en vente dans toutes les grandes chaines de distribution européennes .Alors que les ethiopiens subissent des famines, les bonnes terres sont louées pour payer les interets de la dette.Les haricots ethiopiens prennent l’avion tandis que les pommes et la viande argentine prennent le bateau.Les carottes marocaines viennent se faire emballer à Nantes pour s’appeler carottes nantaises.Les Etats sont censés protéger les consommateurs.Je crois qu’il vaut mieux protéger les consommateurs des Etats.
@ François Leclerc
1) Absurde: je crois qu’il faut absolument distinguer le droit de propriété matériel qui me parait inaliénable contrairement à ce que je lis de nombreux intervenants, à mon avis simplistes, sur ce blog, du soi-disant droit à la propriété intellectuelle (ce qui forme la « propriété » proprement humaine de time-binding selon Alfred Korzybski) qui en est une déformation ridicule.
2) A la seule condition d’une obligation de « participation » dont je ne vois pas trop comment elle pourrait être mise en oeuvre. Toute personne qui se sent non impliquée se comporte rapidement en critique, puis en parasite, puis en délinquant mineur (demandez à n’importe quel élu local pourquoi il y a tant d’incivilités pour ne pas dire de dégradations mineures de biens publics).
3) D’accord avec cette mesure fondée sur la responsabilité.
4) D’accord sur le Bancor qui est un régulateur et pas sur le reste qui revient à une forme d’absolutisme « sociétal », c’est à dire in fine à changer des règles au profit d’une minorité dite « capitaliste » comme actuellement, à d’autres règles définies par une autre forme de pouvoir minoritaire tout autant irresponsable (ceux qui définiront les « vrais » besoins de « la société »).
5) Croyez-vous que ce que nous constatons aujourd’hui soit autre chose que le résultat de l’auto-organisation de la société humaine? Etes-vous certain que la « démocratie représentative » soit l’ultima ratio ne serait-ce que de notre culture « occidentale » quand beaucoup d’intervenants de ce blog semblent nettement en faveur de formes de « démocratie directe »? Pensez-vous que le reste de l’humanité vise tout simplement une forme quelconque de démocratie dont personne ne puisse affirmer que l’efficience ait pu être vérifiée? Bien évidemment la professionnalisation progressive de la classe politique est une tare de notre système démocratique…
Je crois que vous êtes encore très loin d’un paradigme qui s’impose universellement de manière acceptable. Cela me réjouit plutôt d’un certain point de vue* et m’inquiète un peu plus encore d’un autre.
* en tant que plateforme politique pour être plus clair.
A Senec, 22 août 2010 à 07:45
Vous comparez le niveau universitaire des années 65-70 à celui d’aujourd’hui. Sur quelles bases sérieuses, scientifiques, vous appuyez-vous ? J’ai conservé les épreuves passées à l’université de Lille ces années-là. En les comparant à celles que nous donnons en licence d’allemand aujourd’hui, il est évident que nous sommes devenus plus exigeants, probablement parce qu’aujourd’hui nos étudiants vont plus facilement séjourner à l’étranger. Hamon et Co. ont largement démontré que la thèse du « niveau qui baisse » ne tient pas la route un seul instant.
Un peu plus de rigueur, Senec. Alors on vous prendra au sérieux.
Bonjour à la Belgique : Westoutre, La Panne, Ypres, Bruges et Gand : que de merveilleux souvenirs d’enfance de frontalier français!
Que vient faire votre intervention dans la suite des interventions ?
Qui a parlé d’un « niveau qui baisse » ?
Lisez ce qui est écrit.
Je sais : il y a bcp à lire, alors on survole et on donne un avis sans rapport avec le sujet abordé.
Alain,
Chacun voit les choses à sa façon sur un blog. Je veux dire qu’il écrit des mots et des phrases pour construire une argumentation en rapport avec le billet ou en rapport avec une intervention.
Celle-ci peut être mal rédigée ou mal interprétée.
On écrit tellement rapidement et on ne dispose pas d’un comité de lecture pour corriger ce qui pourrait être mal interprété.
De plus, moi-même comme d’autres je suppose, on lit parfois trop vite. Qui est le plus en faute ? Pas toujours les mêmes, j’espère.
De votre point de vue, vous avez sûrement raison, mais je ne sais plus quel était le but de ma démarche. J’ai le défaut de vouloir dire trop de choses en peu de phrases. Cela peut prêter à confusion. Je l’avoue volontiers. Ce n’est pas comme un billet que l’on peut polir et repolir jusqu’à ce qu’il soit irréprochable et parfaitement clair à interpréter.
Vous avez évoqué , dans vos propositions, un point qui me semble essentiel : la fourniture sans exigence d’argent de ce qui est indispensable à la vie, par exemple l’eau potable de base pour une famille, en faisant payer plus cher le surplus non indispensable . Par « surplus non indispensable », je pense en particulier à ceux qui prennent des bains quotidiens et encore plus au remplissage des piscines privées .
Quand j’étais enfant, notre loyer modique d’une seule pièce à l’étage ne comportait pas de fourniture d’eau ni d’assainissement . Nous allions chercher l’eau, par deux seaux à la fois, à la pompe au bout de la rue, la montions à l’étage et remplissions un baquet en zinc, notre réserve d’eau propre . Tous les soirs nous descendions vider le second baquet, l’eau sale, à la grille du caniveau le plus proche . C’était pénible, mais cette eau était fournie gratuitement aux pauvres par la ville . Il y avait alors une pompe gratuite à tous les coins de rue pour les gens aux salaires très modestes .
Je me suis souvent posé la question : comment survivent aujourd’hui les pauvres dont on a coupé la fourniture d’eau pour des factures impayées ? L’eau est indispensable à la vie et la disparition des fontaines municipales fut donc une condamnation à mort implicite de ceux qui ne payeraient pas leur facture d’eau .
Vous avez soulevé là un point important qui a échappé à tous les hommes politiques issus, dans leur ensemble, des classes favorisées .
Vous soulevez là un problème important. Il est certain que les municipalités n’ont rien fait pour le gratuit !
Au contraire, depuis que l’État central se décharge en se décentralisant sur les communes, on assiste à une montée des « contributions ».
Pendant un certain temps, les municipalités ont aussi joué l’entremetteur avec le privé. Tout est devenu payant ! Y compris la « sécurité » en voiture ! C’est aussi, sans doute, ce qui a joué dans le choix du CO2 comme polluant : il est facile de le mesurer et donc facile à facturer !
La vraie régle du Jeu serait que les gens arrêtent de tout acheter à crédit pour en avoir encore et encore, voilà par quoi il faut commencer et c’est une question d’éducation.
Bien sûr, je ne le vous fait pas dire !
Vous êtes donc aussi pour le capitalisme et contre le communisme ?
Non, c’est pour rire et pour montrer comment certains rigolos répondent sur ce blog !
Il y en a qui sont allergiques à la moindre poussière de ce qui n’est pas du « gauche-gratuit ».
S’agit-il d’une blague ? Non.
@ François Leclerc,
Bonjour,
et merci pour les articles, leur qualité d’exposition, questionnement et proposition. Aurobindo, sage, auteur, inspirateur d’actions humaines. Une mine d’idée et d’exemples.
« Quand nous avons dépassé les savoirs, alors nous avons la connaissance.
La raison fut une aide ; la raison est l’entrave. »
Sri Aurobindo
http://www.filmsdocumentaires.com/films/581-auroville
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aurobindo_Ghose
http://interlivrehypertexte.over-blog.com/article-35999659.html
Belle journée à tous
pas assez « balaise » pour prendre part techniquement au débat…. 🙁
mais j’ai tout/tous lu. dans les moindres détails.
(même ceux qui souffrent d’être mal compris)
Félicitations, mr Leclerc…! 🙂 beau bébé, déjà bruyant !
visiblement, vous dérangez.
et moi, ça, m’arrange ! je n’aurais jamais su formuler ainsi les intuitions qui me travaillent.
…. et les tentatives, fin de repas de famille (déjà évoqué par quelqu’un), pour lancer la sonde : « … et si on repensait tout ça autrement… ? » et qui reçoivent comme réponse outrée : « …avec des idées comme ça…! c’est de l’anarchisme ! …pire du communisme…!!! » (si, si…. j’y tiens, entre le gâteau et le café/pousse-café, le communisme, c’est pire que l’anarchisme….!)…
en tout cas, ce « débat-là », ici…. mhm… ! un régal ! un vrai dessert de repas de… communion ! 😉
merci