Paul Jorion Le temps qu’il fait, le 13 août 2010
envoyé par PaulJorion. – L'info internationale vidéo.
Le “double dip”, l’évolution en “W”
Mon livre à venir sur « Le capitalisme »
Qu’est-il ?
Est-il mort ?
Que mettre à la place ?
*Godot est mort !*
Paul Jorion Le temps qu’il fait, le 13 août 2010
envoyé par PaulJorion. – L'info internationale vidéo.
Le “double dip”, l’évolution en “W”
Mon livre à venir sur « Le capitalisme »
Qu’est-il ?
Est-il mort ?
Que mettre à la place ?
@François M Ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’une escalade militaire, mais au contraire d’une gesticulation retenue dans une…
Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…
Bonjour Régis, il y a du vrai dans v/com. et à son sujet, j’avais écrit, il y a quelques temps,…
Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…
Bonjour Hervey, votre message est plein de bon sens et de sagesse d’ailleurs ancestrale, c’est la terre qui nous apporte…
Bonjour, cette question/remarque, je me la posais à propos d’une personne qui a emprunté (pour terrains et construction d’une maison),…
Fin du chapitre XI : « un système intelligent se conduit très exactement comme un être humain, puisqu’il s’arrête de parler…
Ces missiles balistiques n’ont aussi jamais été utilisés pour porter des armes non nucléaires. D’ailleurs il semblerait qu’ils aient été…
Rectif : Poutine (pas Cicéron) : i
Un des défauts que je vois à l’approche de Jorion est qu’il s’agit pour « son » IA « bottom up » d’auto-organiser un…
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267 réponses à “Le temps qu’il fait, le 13 août 2010”
Fouché à qui Stephen Sweig attribue « en partie de l’execution de Robespierre » dans l’extraordinaire biographie qu’il a fait de lui (Fouché) est sans doute l’homme qui a fait le plus de mal à la Bourgeoisie, particulièrement à travers la mise à sac de Lyon.
Mais le prefet de police de Paris (qui comme Talleyrand a aussi survécu à l’ère Napoléonnienne) ne roulait pas pour une cause, il roulait dans le sens du vent qu’il sentait tourner avant tous le monde, il n’était pas à proprement parlé « corruptible » pour autant. Il a finit très très riche avant de tomber en total disgrace, il avait voté la mort de Louis XVI ce que la noblesse « postNapoléonnienne » n’avait pas oublié.
Tout cela pour dire que si le vent tourne suffisamment, ce n’est pas nécessairement de grands idéologues dont on a besoin pour faire évoluer les choses.
« L’opportuniste » Dutronc : http://youtube.com/watch?v=w_QGBAppb10&feature=youtube_gdata
Excellente biographie en effet (pour ceux qui comme moi n’aiment pas trop les gros livres d’histoire un peu chiant c’est un vrai régal, mieux que bien des romans) et excellentissime (et pour l’instant éternel) Dutronc.
Certes, il y aura des « Fouché » c’est d’ailleurs amusant d’identifier dés maintenant les individus, (je compte lancer bientôt un jeu de pari en ligne) mais si il y a trop de « Fouché » (j’en fois en effet beaucoup) et comme on ne voit pas encore vraiment les « Saint Just », je crains la révolution fasse un tour de plus à vide.
Ou alors faut changer radicalement de méthode…..
Cordialement à tous,
« L’opportuniste » est pour moi un sommet de la chanson ! Jamais démodé ! À consommer avec un plaisir non dissimulé !
Dans un commentaire de Roubini sur la situation il nous indique que paradoxalement plus la récéssion s’accroît et plus le dollar se renforce, tout le monde cherchant la stabilité et peut être à maintenir le principal « investissement » de ces dernières années, les fameux bons du trésor américains. Il me vient à l’idée que les etats unis pourraient avoir intérêt à créer des paniques artificielles, juste pour le plaisir de siphonner un peu plus les liquidités mondiales. ceci dit à terme les acheteurs de dollars n’auront plus rien dans leurs poches : ces liquidités vont aux banques te non aux consommateurs et la production des pays émergents ne peut plus trouver d’achteur au niveau requis. les banques s’engraissent, les profits se délocalisent dans des paradis fiscaux toujours fringants…
C’est vrai, les paradis fiscaux se portent toujours aussi bien.
Elle en est où cette liste grise des paradis fiscaux ?
C’est sûr que les gouvernants et leurs amis y ont des avoirs. Alors forcément, ils sont pas pressés d’agir. Toujours aussi scandaleux !
La liste grise ? Quelle liste grise ? L’OCDE ayant mis comme condition pour en sortir la signature de conventions fiscales avec 12 pays, les paradis fiscaux se sont dépêchés de les signer entre eux ! Et d’en sortir…
@ François Leclerc,
Tout à fait exact. Ce qui met en lumière la duplicité du rôle de l’OCDE dans la soit disant chasse aux Paradis fiscaux.
Les paradis fiscaux sont surtout un épouvantail pour occuper la presse et les politiciens,
dès que l’opinion s’indigne des injustices, fiscales notamment.
Comme sont d’ailleurs les bonus et les parachutes dorés,
chiffons rouges qui masquent la masse des profits et les profiteurs…
En fait, nous sommes au milieu d’une « révolution » fiscale.
La concurrence étendue à la planète (= mondialisation) oblige les gouvernements
pour maintenir ou attirer le capital, à baisser son imposition.
L’impôt sur les bénéfices a perdu en moyenne plus de 10% en 20 ans.
Beaucoup font encore plus: ils offrent une fiscalité inverse grâce aux subventions.
C’est notamment ce que permettent de faire toutes les formes de « zones franches »
et autres « zones économiques spéciales », déjà offertes par plus de la moitié des pays.
Une part croissante des biens et services exportés dans le monde est produite ainsi.
Je tâcherai de donner prochainement la part exacte, que j’évalue déjà au tiers…
@ Charles A,
Il en est des » zones franches » et autres « zones économiques spéciales » comme des villes au Moyen-Age : une nouvelle manifestation (au même titre d’ailleurs que tous les péages urbains que l’on commence à voir fleurir de partout) de l’histoire qui bégaye ?
Un article explicite et licite paru dans Challenges du 8 juillet : « Les petits plaisirs des paradis fiscaux ».
http://www.challenges.fr/magazine/encouverture/0220.031535/?xtmc=exilA_s_fiscaux&xtcr=3
« Les exilés ne font pas tous partie des grandes fortunes, comme la famille Rothschild, longtemps seule associée à l’image de Genève. Les cadres supérieurs et les professions libérales sont de plus en plus nombreux à débarquer avec « seulement » 3 ou 5 millions d’euros en portefeuille ».
« La première vague, arrivée dans les années 1980 avec l’entrée des communistes au gouvernement en France, a appris à vivre cachée, se recevant entre soi ». Et les répliques ?
« Au milieu des années 1990, le déplafonnement de l’ISF par Alain Juppé a déclenché une deuxième vague »
« L’impôt, calculé uniquement sur le train de vie, est en effet sans rapport avec les revenus réels ».
Et puis « certains ont perdu foi en la France, un pays qu’ils adoraient mais où ils ne veulent plus voir grandir leurs enfants ». No comment, surtout actuellement.
Et encore, il parait que la Suisse ne maîtrise pas encore correctement les trusts mais l’apprentissage est en cours (souvenir d’un entretien sur une radio suisse).
Et dans les autres paradis, que se passe t’il ?
Ma thése c’est que la Chine possede toujours un parti communisme, et ne fait pas partie du monde capitaliste. La Chine ne fait que des affaires avec le capitalisme mais ne reprends pas ses « regles » qui n’existent plus en fait.
Il s’agit de regle interiorisée, de but. Je pense que le but de la Chine n’est pas du tout le meme que celui des banques. Elle se moque des T-Bonds américains. C’est une méthode pour continuer à transferer l’économie réelle US vers la Chine. En soutenant le dollar, elle soutient le pouvoir d’achat des américains qui achetent chinois. Quand les américains n’auront plus que leurs banquiers et leurs dollars, la Chine vendra a perte les T-Bonds, et le dollars s’écroulera. La perte de ses « investissements » en dollars? Mais ce sont les usines implantées en Chine bien sur. C’est la pour eux, le trésor. Pas le dollar.
La Chine n’a nullement l’intention d’investir ailleurs, sauf pour son interet national direct. En clair la Chine ne spécule pas de la meme façon que l’occident capitaliste.
Jorion n’a donc pas de scenario, mais moi j’en ai un.
Se rappeler: La Chine est toujours communiste, rien à voir avec la Russie de Eltsine. Qui peut croire que le PC Chinois poursuit les memes ambitions que Goldman Sachs?
Voyons, c’est absurde! C’est une bonne nouvelle, car le monde n’est nullement unifié sur les memes valeurs comme le pretend la doxa mondialiste, probablement conçue par les USA via le Pentagone et la CIA.
@ VB
En fait, les zones franches et zones économiques spéciales
sont des pointes avancées de concurrence mondialisée.
Elles témoignent dans cette concurrence, pour tous les gouvernements,
de la nécessité de se plier à la dictature du capital.
A propos de la Chine, elle a été à l’avant-garde de ces zones,
démontrant ainsi la soumission de son gouvernement à la domination du capital.
En combinant dictature politique et accumulation capitaliste,
elle est sans doute aussi en avance dans le déroulement de la phase sénile du capital.
La Chine n’ a pas besoin de l’idéologie démocratique pour être capitaliste.
La Chine est un autre moment du capitalisme.
La Chine, ou plus véridiquement la classe dominante de substitution à la bourgeoisie qui est au pouvoir, peut se permettre de jouer sur deux tableaux, mais pour combien de temps ?
That is the question !
[…] This post was mentioned on Twitter by Entre midi, Denis Fruneau. Denis Fruneau said: #BlogPaulJorion Le temps qu’il fait, le 13 août 2010: Le “double dip”, l’évolution en “W” Mon livre à venir sur « … http://bit.ly/bfhk9s […]
Bonjour Paul,
Beaucoup de sujets en peut de temps.
Situation en double dip, bien connu en Bourse et pourtant imprévisible.
Aléatoire, des vibrations mais avec des secousses importantes reliées entre elles ou non.
Je m’amuse souvent des explications que l’on en donne le lendemain.
Y en a-t-il une?
J’ai sorti un billet qui se voulait « magique ». « Des bulbes pour l’imagination »
Le départ, les fractales de Mandelbrot, la suite, les Mandelbulbes, enfin, l’étude du chaos.
Celui-ci, on s’aperçoit qu’il fait partie de notre univers bien plus souvent qu’on le croit.
En principe pour recréer par des formules mathématiques, ce que produit la nature.
La stratégie sous-jacente est la recherche de comment gagner en Bourse avec plus de chance.
Mandelbrot a compris que ce n’était pas possible. Que tout dépendait d’événements qui renversaient une courbe en très peu de temps et avec des raisons parfois très futile.
En informatique, il est très difficile de créer des chiffres aléatoires.
L’homme a encore des raisons que la raison ne connait pas.
En 1931, Kurt Gödel démontre l’incomplétude des mathématiques.
La corruption est affaire de tous. Elle existe dans la moindre de nos actions.
Vous donner un pourboire alors que le service est payé, vous ouvrez le jeu de la non-solidarité puisque non taxée.
J’attends ce que Saint Juste et Robespierre vous auront inspiré.
Bonne journée
Encore une fois, bravo. Vous avez l’air bien reposé.
Vous êtes généreux et compatissant avec vos interlocuteurs puisqu’on sent qu’on vous tenez compte de ce qui va a été envoyé ; publié ou non. Vous évitez aussi de vous compromettre avec les avis extrêmes qu’ils aillent dans un sens ou dans l’autre. Et je pense que ce n’est pas par esprit tacticien, mais bien par générosité. Vous avez en vous beaucoup d’humanité. C’est rare à ce niveau !
Merci, Paul, vous êtes un Monsieur !
Dans l’Ancien Régime, vous auriez été un vrai Seigneur, un Bon Seigneur !
MDR…
Dans l’ancien régime, on sait de quel côté aurait été Senec
on sait aussi que Paul aurait feraillé avec la tyrannie féodales,
au risque de payer son courage par le cachot,
avant d’être libéré par la Révolution dont il rappelle fort justement
le pas de géant qu’elle a fait franchir à l’humanité toute entière.
Où que l’on aille en effet, la France est aimée et respectée
pour l’apport sans équivalent de sa Révolution à l’humanité
sauf évidemment par les oligarques et autres nostalgiques de la soumission féodale…
Chacun a les opinions et les amis qu’il veut. Probablement n’avez-vous pas eu la chance de rencontre des gens de droite ou plutôt du centre qui soient corrects et respectueux de la société et du genre humain.
Dommage, le monde n’est pas aussi mauvais que vous pensez. Méfiez-vous de la haine. Ce n’est pas bon pour la santé.
Chez nous, il n’y a pas ce clivage archaïque entre la droite et la gauche et nous nous en portons visiblement mieux. La France cultive d’une manière morbide ce vieux clivage folklorique et est en grand retard de ce point de vue par rapport aux autres démocraties européennes. Je l’ai déjà dit.
Non seulement vous confondez la France avec la Belgique, mais, en plus, vous pensez que le cas français fut généralisé ! C’est tout à fait l’inverse, bien entendu pour tous ceux qui connaissent ne fût-ce qu’un peu l’Histoire des autres pays d’Europe à cette époque. En ce qui nous concerne, nous n’avons été concernés par la Révolution française qu’au travers d’une invasion, de massacres, de pillages et de comportements sauvages de hordes populaires qui firent main basse sur tout ce qu’ils purent trouver comme richesses (importantes).
Ils durent les rendre plus tard à la restauration, mais les ruines de ces dévastations sauvages persistent encore ! Triste époque. Alors, cessez de croire que tout le monde a votre opinion étriquée sur les évènements de cette époque. Pour notre part, nous ne vivons pas dans une hystérie gauche-droite. Notre pays vivait dans l’abondance bourguignonne et lotharingienne et c’est encore le cas actuellement. Paul Jorion serait-il Français comme Jacques Brel, Folon, Magritte, etc ?
Vous savez, Charles, à l’heure actuelle, la France a encore un énorme retard sur la Belgique. Nous nous en apercevons mieux que vous qui ne semblez pas percevoir autre chose que votre petit égo étroit.
Chaque jour, à la télé française, on nous annonce que la France va mettre en chantier quelque chose qui existe, en général, depuis 5 ans chez nous ! Cessez de vous prendre pour le nombril du monde, vous n’êtes plus rien à l’image de votre président de carnaval !
Dans l’ensemble, vous avez peut-être raison sur les français Senec. Mais concernant la révolution française, c’est un événement universel et pour ainsi dire unique dans l’Histoire duquel ils ont bien le droit d’être très fiers.
Et concernant la Belgique, il y a bien une droite et une gauche. Il se trouve que la Flandre est à droite très majoritairement et la Wallonie est à gauche très majoritairement, d’où peut-être l’illusion que nous avons dépassé ces clivages. Il n’en est rien.
Il n’empêche que je veux, moi, avoir du respect pour chacun.
Il faut, je disais, cesser de stigmatiser de manière sommaire la position ou la pensée supposée des intervenants et les classer sans autre forme de procès comme du temps des soviets. On n’est pas, non plus, ici, que je sache à la Convention. Heureusement, d’ailleurs, quand on lit ce qui s’y est passé ! Quel festival de mauvaise foi et de non-respect de la liberté d’expression. Certains pensaient et d’autres pensent encore qu’il fallait du sang, et qu’il faudrait encore bcp de sang. Ils l’ont eu, mais ce temps est passé et j’espère qu’il ne reviendra plus sous la même forme. L’expérience de ce temps passé doit nous servir maintenant.
On ne va pas recommencer la même chose : stigmatiser sommairement, faire taire les intervenants et les guillotiner pour une conviction basée sur l’émotion et le parti-pris !
Ou plutôt l’ambition, voire la haine !
Senec: « Vous savez, Charles, à l’heure actuelle, la France a encore un énorme retard sur la Belgique. Nous nous en apercevons mieux que vous qui ne semblez pas percevoir autre chose que votre petit égo étroit.
Chaque jour, à la télé française, on nous annonce que la France va mettre en chantier quelque chose qui existe, en général, depuis 5 ans chez nous ! »
Ne pas confondre ce blog avec un vulgaire Almanach, serait-il d’ancien régime.
Ni moi ni personne ne s’intéresse à de telles comparaisons grotesques d’un âge féodal.
La Belgique n’est pas la France. Nos partis sont plus au centre. Ils doivent gouverner ensemble.
Les socialistes français sont plus à gauche que les socialistes nordiques ou allemands, en plus de la différence de mentalité ! Nos socialistes wallons sont aussi plus à gauche que les socialistes flamands.
Les mentalités Nord-Sud sont différentes.
La mentalité est l’état d’esprit qui anime la personne. C’est bien plus déterminant que des textes ou des slogans. Être socialiste ou être social-démocrate, ce n’est pas tout à fait pareil.
C’est la raison pour laquelle vous vous étonnez des options prises par les « socialistes » allemands. J’ai entendu et lu, pendant 40 ans les commentaires faits sur les deux pays surtout dans la presse francophone, avec une remarquable constance dans le dénigrement.
Ne devez-vous pas admettre que les Allemands tirent bien leur épingle du jeu ?
Serait-ce encore une occasion de leur en vouloir ?
On ne peut pas reprocher aux autres d’être courageux et travailleurs.
Senec plus ultra:
« Probablement n’avez-vous pas eu la chance de rencontre des gens de droite ou plutôt du centre qui soient corrects et respectueux de la société et du genre humain. »
Des noms, please, qu’on rigole…
Chaque jour, il m’arrive un moment où je veux quitter le site surtout quand je décroche dans les discussions qui concernant les anciens ténors de l’économie.
Puis, je retrouve, le lendemain matin, à nouveau le goût de cette lecture et un enrichissement certain qui me fait oublier le reste.
C’est ainsi que, hier, j’ai découvert le monde de ceux qui ont inventé ou qui prônent la décroissance. Une notion dont je ne connaissais pratiquement rien et que je pensais être seulement farfelue.
Votre site est enrichissant pour l’esprit et vous, personnellement, vous l’êtes en plus par votre coeur.
J’ai entendu plus ou moins distinctement sur FC hier soir que pour Rousseau, la souveraineté populaire ne signifiait pas que le peuple exerçait un gouvernement, participait directement aux affaires de l’Etat. Et puisque Rousseau posait cette limite salutaire, pourquoi la franchirions nous (j’ajoute ceci au débat, puisqu’hier cela restait « non dit », un sous entendu assourdissant). De plus, le peuple n’existe pas (on l’a échappé belle) : Législateur, poplace, ? qui sait ou se trouve le peuple ? le mieux est donc de l’ignorer.
Voilà l’état des controverses du progrès, débat officiel… centré sur l’incroyable défiance des français à l’égard des politiques, record du monde. Ils se méfient de tout, y compris de leurs voisin !
Bonjour Lisztfr
Quelle émission sur FC qui sort de telles allégations sur Rousseau ? J’aimerai écouter.
» La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu’elle peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point : elle est la même, ou elle est autre ; il n’y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est
point une loi. » » Quoi qu’il en soit, à l’instant qu’un peuple se donne des
représentants, il n’est plus libre ; il n’est plus. » Du Contrat Social
http://www.franceculture.com/emission-les-grands-debats-contemporains.html
12.08.2010 – Grands débats contemporains
Rencontres de Pétrarque: Peut-on avoir confiance en la démocratie? 89 minutes.
Quatrième débat des XXVe rencontres de Pétrarque sur le thème En qui peut-on avoir confiance? animées par Emmanuel Laurentin et Jean Birnbaum avec notamment Catherine Colliot-Thelene et Marcela Iacub
===================
Je n’ai peut-être pas bien suivi, limites de mon multitâche personnel…
« La liberté est une chimère. » Voltaire! Personnellement cependant, je préfère le terme « liberté » à « libertés », ce dernier terme permettant l’air de rien d’en retirer…
Moi je suis sceptique à propos d’un scénario en « W », moi je propose plutôt plusieurs scénarios en « WWWW » puis en final un scénario en « L ».
Parce que avec la crise économique, la crise énergétique, la crise climatique etc.. qui se rassemble en une seul crise, on ne peut sortir que par le bas et d’après moi avec beaucoup de mal malheureusement.
Puisqu’on y est, je propose le « \ ».
Tous ces W qui buissonnent …une sorte de « W bush »?
Je rejoins Lisztfr »\ ».
Quant aux divers scénari de sortie de crise, j’ai l’impression que l’on se fie trop au passé pour anticiper le futur. C’est un peu comme conduire une voiture en regardant dans le rétroviseur.
Vous le mentionnez bien, nous sommes dans une crise multiforme, inédite dont les solutions sont à imaginer.
Je pense plutôt que l’avenir économique sera une longue descente plus ou moins pentue mais la tendance baissière pourrait durer des années voire des décénies car les problèmes écologiques, environnementaux, énergétiques … iront croissant.
Alain,
J’ai fait de l’analyse de graphiques. J’ai plein de bouquins bien fait sur la question.
Des W, il y en a partout.
Dans la journée-même, des double dip sont nombreux.
C’est pour cela que je parlais récemment des fractales et qu’elles sont utilisées pour étudier le chaos de l’évolution des cours de Bourse. Les fractales surtout en 3D ont le côté amusant que l’on ne sait pas où on va, mais on y va.
Peut-on se fier à cela et foncer pour acheter ou vendre?
Les martingales, cela ne marche qu’en apparence.
La meilleur vue d’ensemble: la Bourse respire avec des expirations ou inspirations plus longues l’une que l’autre. On gagne, on perd.
A action correspond réaction.
Les ordres d’achats ou de ventes restent en suspend jusqu’au point atteint.
Qui touche dans les deux cas? La Bourse, l’Etat (un peu par la taxe boursière) et le courtage.
Mais, c’est vrai, plus on est informé des tendances, mieux on s’en ressent par après.
Et pourquoi pas un scénarion en « O » ? Les crises reposent sur une trame temporelle cyclique, pas linéaire, non ?
@lulu O c’est dans un monde infini avec des ressources infinis, quand une civilisation décline, c’est une source de chaos, puis …(ça me redonne envi de lire Fondation d’Asimov)
une « Histoire d’O » en quelquesorte, d’où les plaisirs de la soumission…
Puisque Paul fait avec maestria dans l’histoire ,je pense qu’il est intéressant également de lire notre histoire récente en tentant un parallèle entre la chute du communisme (URSS en tête bien sûr) et le capitalisme.
Ce dernier n’est ni libéral ou ultra libéral.
Non ,il est esclavagiste dans ses convulsions pré mortem. Il bouge encore. ..Trois fois Hélas !!!
Voir la branche ascendante du W.
Et on arriverait aussi au même dilemme : construire une société nouvelle des racines au toit.
Jusqu’à présent et pour rester en France et dans une période toute fraîche,pensons aux Salengro ,Blum,Mendés France,même De Gaulle. Tous intégres. Tous rejetés à l’instar de Robespierre…
Comment dès lors s’y prendre,en suivant Paul ,Lefevre et les intervenants du blog ?
On aura besoin de tout le monde ,plus que jamais.
Belle histoire.
Le prochain voyage est prévu dans l’espace.
« Le temps qu ‘il fait »( LE VRAI) aux Etats -unis….
http://www.lefigaro.fr/international/2010/08/12/01003-20100812ARTFIG00463-30000-americains-reduits-a-se-battre-pour-des-hlm.php
J’ai deux choses à dire:
1. Il faut être prudent quand on entend les clairons américians à propos de la croissance qui serait supérieure à celle en Europe. C’est un leurre. La croissance est aussi imputable aux mesures de restructuration drastiques que l’industrie US-américaine mène depuis un certain temps. Encore avant-hier un industriel américian me disait que son groupe « roule avec un minimum de personnel », après avoir licencié environ 15 pourcent du staff. D’autres organisations gonflent leur reporting grâce aus gains exceptionnels, comme par exemple certaines banques qui spéculent sur les matières premières….
2. Je trouve le projet de publication dont parle Paul Jorion louable, car il faut en finir avec la diabolisation des personnages cités (Saint Just, Robbespierre……). Ce qui mérite d’être diabolisé, ce sont plutôt les castes de l’époque qui ont conduit le pays à la catastrophe. En 1789, il s’est passé une chose qui arrive fatalement de temps en temps dans l’histoire: des castes qui s’agrippe à leurs privilèges et refusent de prendre conscience des évolutions sociales et structurelles. Et aujourd’hui, nous sommes effectivement au même point.
Je me demandais en ce vendredi 13, quelles étaient les 13 superstitions de ce blog ?
Les miennes
http://interim.over-blog.com/article-vendredi-13-la-journee-des-psychopathes-au-travail-55330210.html
Je souhaite partager un petit texte suite à une publication récente de l’OIT sur le chômage des jeunes
http://www.ilo.org/global/About_the_ILO/Media_and_public_information/Press_releases/lang–fr/WCMS_143358/index.htm
Alors que nous sommes censés profiter de la « reprise » estivale, l’organisation mondiale du travail a le malheur de publier un rapport au simple constat: Le chômage des jeunes (les 15 -24 considérés comme actifs) explose partout dans le monde. On ne retrouve pas de tels records dans toutes les données enregistrées précédemment. Sur les 620 millions de jeunes économiquement actifs, 81 millions étaient sans emploi fin 2009. C’est 7,8 millions de plus qu’en 2007. Sachant que le rapport repose sur le croisement de données nationales loin de refléter la complète réalité, on imagine le pire.
Dans les économies développées et dans l’Union Européenne, le taux de chômage a augmenté de 4,6% entre 2008 et 2009 pour atteindre 17,7%. Ce sont les plus fortes hausses annuelles jamais enregistrées dans aucune région. Le rapport souligne en particulier la situation de l’Espagne et de l’Angleterre où le découragement et l’abandon de la recherche d’emploi prend une tournure inquiétante.
Nos aînés, les experts, nous surnomment déjà la « génération perdue ». Quelle chance! Il s’agit en fait de pointer un risque économique. Si les jeunes se retrouvent de plus en plus détachés du marché du travail, nos sociétés perdent l’extraordinaire investissement qu’elles ont réalisé dans l’éducation. Les générations suivantes risquent d’être moins en moins qualifiées.
Quand on regarde de plus près les politiques mises en place depuis quelques années, et surtout celles visant à réduire les déficits publiques sous la pression de la crise, on se rend compte qu’il existe une opposition fondamentale:
– Les vieux Vs. les jeunes.
– Son prolongement: la légère taxation du capital Vs. la lourde taxation du travail,
– Et la mise en place de la « flexibilité » pour les jeunes Vs. une certaine protection pour les « vieux ».
En effet, nous sommes à présent forcés d’accepter une précarité jamais atteinte auparavant: les stages et les contrats temporaires qui s’enchaînent. Nous devons accepter une pression fiscale forte sur les salaires et une pression très faible sur les grandes fortunes. Et surtout, nous devons accepter l’évolution des salaires réels, nettement moins favorable que celle dont ont bénéficié les salariés plus âgés dans les années 70 et 80
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=52807
On retrouve là l’une des origines de la crise économique. Les entreprises, incitées par des politiques néo-libérales, n’ont pas cessé de comprimer les salaires pour obtenir un meilleur rendement. Dans notre société qui repose sur la consommation, il a été nécessaire d’instaurer le crédit banquaire pour ne pas briser la machine. Le crédit a pris de telles proportions qu’il a fini par dépasser la limite du soutenable en 2007. Vous connaissez la suite…
Il ne s’agit pas que d’opposer les jeunes et les vieux. Il s’agit de trouver une solution viable pour un modèle qui est à bout de souffle. Dans un monde idéal, il faudrait repenser le sens et la valeur du travail pour tous. La tâche paraît impossible. Une premier pas serait d’opérer un transfert du capital des vieux vers les jeunes, d’égaliser la taxation du travail et celle du capital.
Un pas encore plus grand serait simplement de nous faire confiance.
Nous ne sommes pas encore la génération perdue, mais plutôt la génération désabusée, souvent cynique, celle qui ne s’engage pas en politique, qui ne pense plus qu’à trouver une petite place et à rester tranquille dans son coin. Nous ne sommes loin d’être les « peace and love » des 70’s, loin d’être des rebelles. Nous acceptons tout, hypnotisé par l’internet, ne gardant une certaine liberté que sur facebook et la blogosphère, rêvant d’intégrer la société selon la méthode que nos parents nous ont enseignée.
Pourtant, il suffit d’une étincelle, d’un projet un brin idéaliste pour nous réveiller.
Comme au XIXe siécle certains pensaient que la critique de la religion était le fondement de toute critique, de nos jours je pense que la critique du travail est le fondement de toute critique.
C’est cette critique que nous devons développer.
@ paskov dit : 13 août 2010 à 12:52
Bravo, vous donnez un bel exemple de lucidité sans pour autant inciter les jeunes à haïr les vieux comme certains le font et pas seulement parmi les moins cultivés.
Faisant partie des vieux, à 75 ans, nous nous efforçons d’aider les plus jeunes de notre famille parce que nous le pouvons et surtout parce que nos parents nous ont enseigné les lois morales et économiques fondamentales sans lesquelles le futur est sacrifié au profit d’une jouissance présente débridée qui rend les lendemains encore bien plus douloureux à vivre.
Les générations nées après la dernière guerre mondiale sont tombées dans cette terrible méprise.
L’égoïsme et l’hédonisme ne peuvent durer qu’un temps surtout quand la société sent bien qu’elle est en train de brûler ses dernières réserves d’énergie bon marché. Nous arrivons maintenant à l’heure du bilan prévisionnel après avoir longtemps refusé de l’aborder en face. La question des retraites que nos politiques ont eu la lâcheté de reporter sans cesse n’est qu’une première esquisse de l’examen d’un futur encore loin d’être abordé avec tout le réalisme nécessaire.
L’Europe et en particulier la France ont joué les cigales trop longtemps pour ne pas avoir à souffrir durant le long hiver de déflation qui semble s’annoncer.
Les fièvres et rechutes financières enregistrées actuellement ne sont que des indications sur le thermomètre qui mesure la température du malade. Son maintien en vie nécessite de pouvoir s’adapter à un régime de restriction en énergie alors que nous avons entraîné toutes les générations, riches et pauvres à vivre sur un régime de suralimentation qu’il faudra bien abandonner. Notre maladie est énergétique et morale.
L’erreur fatale serait de nous mettre à nous entredéchirer entre jeunes et vieux, entre riches et pauvres ce qui ne ferait qu’ajouter à notre déchéance.
Lire : « Le Papy -Krach » de Bernard Spitz chez Grasset (2006)
» Du baby-boom au papy krach : la France vieillit en laissant à ses enfants la facture, les jeunes paieront plus, pour moins de prestations, de formations, de services publics, d’emplois…Pourtant quand ils protestent c’est contre les réformes qui allègeraient leur fardeau. Et si, devenus lucides, ils se révoltaient enfin pour de bonnes raisons ? «
Paskov,
On en parlait aussi par ici d’une génération perdue
Le problème?
La non-adéquation entre ce que les écoles préparent et ce qui est demandé comme force de travail.
Pourquoi? Tout va plus vite aujourd’hui que hier.
On a une bonne idée de créer des machines, des robots, mais on ne s’est pas intéressé pour trouver la perte potentielle de main d’oeuvre.
Les écoles ont un programme à suivre.
Les bureaux du Plan ne peuvent pas avoir qu’une vision aléatoire dans ces conditions, sur le long terme.
Former quelqu’un aujourd’hui, en moyenne, cela devrait tourner autour de 4 ans après les humanités. Alors, les jeunes attendent. Ils prolongent leur formation. Deviennent trop qualifiés. Les Bac +x s’enchainent et dévalorisent la formation dans un dérapage non contrôlé..
« opposer les jeunes et les vieux »
C’est ce qui est fait en permanence. Les uns, pas assez expérimentés, les autres, trop chers.
Mais, il faut allonger les carrières….!!!
Je préfère ne pas me demander quelles peuvent bien être les bonnes raisons de se révolter auquel Bernard Spitz fait référence…
Je pense que rien ne sera plus jamais comme avant, il sera impossible de relancer l’emploi des jeunes sous sa forme actuelle, ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’avenir.
Ce n’est pas seulement la fin du capitalisme comme le dit Paul Jorion mais également la fin de l’ère industielle.
La finitude de la planète nous oblige à repenser la notion de travail.
Il ne fait plus aucun doute qu’une relocalisation est nécessaire et que voudra encore dire la notion d’emploi.
Personnellement, jevois trois pilliers à l’avenir autonomie, solidarité, prospérité sans expansion matérielle.
Voici deux liens qui peuvent vous aider
http://fondation.sqli.com/index.php/fre/La-localisation-des-activit%C3%A9s/La-relocalisation-de-l%27%C3%A9conomie#
http://video.google.com/videoplay?docid=-6351825321073919380#
@michel lambotte
merci pour vos sources toujours interessantes
J’ai partagé cet article à plusieurs amis de ma génération (23-25). Ils se sont tous reconnu dans cette le portrait des désabusés et des cyniques. Mais si on nous propose une petite porte de sortie, un beau projet comme celui qui se construit sur ce blog, alors nous nous réveillons.
@ jducac, Votre commentaire me touche. Vous montrez l’exemple d’un possible dialogue qui devrait déboucher sur des solutions viables pour tous.
@ hema
Il n’y a pas de quoi, vous aussi vous m’apportez beaucoup.
@ paskov
Vos propos m’encouragent à terminer ma dernière ligne droite en organisant des stages pour les jeunes sur le développement durable et la relocalisation de l’économie.
A vous lire, je suis sûr que cela ne peut que fonctionner.
– Tout comme la propagande de la ‘reprise’ veut nous maintenir dans l’illusion d’une crise qui ne serait que passagère, la propagande du W maintient également cette illusion car elle ne repousse que de quelques pas l’espoir de la reprise alors que tout indique que la reprise telle que nous la concevons fait désormais partie du passé.
Toute cette dialectique permet aux économistes de ne pas devoir remettre en question leurs visions dogmatiques et permet surtout de ne pas devoir répondre aux questions qui fâchent le plus. L’idée qu’il ne puisse plus y avoir de reprise est tellement insupportable (car cela condamne à peu près tout ce que connaissons) qu’elle est systématiquement balaillée d’un revers de la main nous empêchant de nous intéresser aux conditions de la croissance économique et aux implications de la fin de la croissance. Paradoxalement ceux qui anticipent la reprise n’envisagent jamais quelles pourraient être les conditions de cette reprise hypothétique. On papote, on gagne du temps, on se garde surtout de parler des conditions de la croissance tant désirée. En somme, on aggrave notre cas qui est déjà loin d’être glorieux.
Le concept en trompe l’œil qui est la reprise nous empêche d’atteindre un consensus salvateur sur l’inéluctabilité de la décroissance et donc nous empêche de poser les actes qu’il va falloir poser si on veut faire face à ce défi civilisationnel. Il n’y a pas d’autre alternative que la relocalisation des économies en donnant du travail aux jeunes (et cela sans énergie et sans capital). Va-t-on continuer à sacrifier les jeunes jusqu’au point où ils auront tous envie de tout foutre en l’air ?
Plus nous repoussons la confrontation avec le réel et plus la désillusion sera douloureuse et pourrait nous mener au chaos, un grand L en quelque sorte. Pour arriver aux multiples WWW, car on ne peut rien espérer de mieux, il va falloir se serrer les coudes et parler franchement de ce qui est encore possible de faire ensemble. Maintenant que le Shutdown a commencé, on a la choix, soit on contemple notre propre fin en pédalant dans la choucroute, soit on se décide à donner du sens à ce que le réel essaye de nous dire ; une économie basée sur le pillage n’est pas durable.
– Matthew Simmons, avocat de la théorie du pic pétrolier et fervent défenseur de la transparence dans le secteur énergétique nous a quitté le week-end passé. Je tiens à le remercier pour son combat et son courage.
Le prophète du « pic pétrolier » est mort, pas son combat
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/08/11/le-prophete-du-pic-petrolier-est-mort-pas-son-combat_1397900_3234.html
Matthew Simmons on the Price of Oil
http://www.youtube.com/watch?v=Gem872xH_7s&feature=fvst
🙁
Hervé Kempf du Monde, un écologiste de fond et pas d’opérette, nous présente un panorama des revues écologistes pour finir sur le dernier venu, un semestriel « ENTROPIA » dans un article intitulé « Les écologistes, c’est le bouquet ».
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/08/11/les-ecologistes-c-est-le-bouquet_1397910_3232.html
« La réflexion écologiste va à rebours des politiques mises en place par les gouvernements sous l’étendard du développement durable » (marketing uniquement, écologie de surface, vernis écologique ?).
Questions posées par Entropia : « Crise éthique, éthique de crise ? », « L’effondrement : et après ? » ou « Territoires de la décroissance » et une signature parmi d’autres qui me garantit le sérieux de cette revue : Hervé Le Bras. Croissance, décroissance ? That is the question.
La crise en W selon Peak.Oil. 2008:
http://img198.imageshack.us/img198/3827/25894001.jpg
Juste une info publiée dans le Monde du 12 août, rubrique « Breakingviews ».
« Le prophète du « pic pétrolier » est mort, pas son combat » (Accès aux abonnés seulement).
Extrait disponible :
« Les partisans de la théorie du « pic pétrolier » – le peak oil – viennent de perdre leur plus grand prophète : Matt Simmons, banquier d’affaires de Houston, est décédé lundi 9 août. Comme la plupart des pays refusent de divulguer des données détaillées concernant le pétrole, il s’écoulera sans doute beaucoup de temps avant que les avertissements répétés de M. Simmons sur le déclin prochain de la production ne soient justifiés – ou soient discrédités. Mais la croisade qu’il menait pour une plus grande transparence sur les données des réserves de pétrole se fait plus pressante que jamais »
Et conclusion :
Vu les enjeux « ne pas s’en remettre aveuglément aux seules estimations des grands producteurs…. »
« Et toute transition vers un abandon du pétrole devrait, après tout, être anticipée avec des décennies d’avance ».
L’article cite également King Hubert, le père de la théorie du peak oil.
@moi-même et surtout à Peak-Oil.2008
Scusi, pas bien réveillé ce matin, je venais de lire l’info dans le journal et pressé de communiquer je n’ai pas relu la papier de peak-oil pourtant lu hier. Le blog est tellement riche que l’on peut y perdre ses pédales. Vous profiterez tout de même de l’extrait.
Et comme on dit chez nous quand on ne pédale pas dans la choucroute, littéralement : « 2 fois cousu tient mieux ».
» – Le capitalisme est-il mort?
» – Non, non… il se repose.. regardez-le! »
Cette situation ubuesque me rappelle furieusement le classique « parrot sketch » des Monty Pythons. Vous remplacez le perroquet par le capitalisme (ou la reprise, ou la croissance, etc.) et ça fonctionne très bien!
http://www.youtube.com/watch?v=whHfE48b4VA
« Tout le monde s’accorde aujourd’hui pour dénoncer la faillite du capitalisme libéral. L’anticapitalisme est devenu le cri de ralliement de la plupart des partis, depuis l’extrême droite qui se plaît à rappeler les propos du Comte de Chambord sur la « fortune anonyme et vagabonde » jusqu’à l’extrême gauche qui stigmatise à grand fracas « la dictature des trusts ». Gardons-nous toutefois de nous laisser hypnotiser par un but purement négatif. Il est un devoir plus important que de lutter contre le capitalisme : c’est de susciter les organismes de base, les cadres et les élites capables de refaire un monde viable à travers l’effondrement du capitalisme ».
Ainsi écrivait Gustave Thibon dans « Diagnostics », en 1945. Rien de bien neuf sous le soleil, donc…
On va enfin savoir s’il y a une vie après le capitalisme.
Vous ne pourrez pas le savoir si vous ne constrruisez pas cette vie vous-même.
bonjour,
il n’y a pas de w
a coup de jonglerie et avec l’aide des médias
on a voulu nous faire croire a une soi-disante reprise qui n’a jamais été.
a un moment on ne peut plus jouer a cache cache et la réalité apparait telle qu’elle est.
si les usa saute le reste va suivre aussi.
Mais qui a cru ces bétises de reprises?
Vu les moyens employés pour sauver la situation, une reprise véritable était impossible.
Vu la stagnation du commerce maritime depuis 3 ans, il ne fallait pas se leurrer.
Mais les investisseurs eux-meme croyaient-ils à la reprise? Surement pas, le cours de l’or n’a cessé de monter depuis 3 ans, coincidence? Mon oeil!
Vu les politiques conservatrices néolibérales, aucune décision ferme n’a été prise, aucune régulation valables aucune interdiction de produits dérivés…Rien que des broutilles sans rapports avec l’ampleur de la crise.
Ce qui est étonnant, c’est la crédibilité humaine, et sa pensée amorphe refletée par un sécuritarisme ambiant, qui reflete lui meme la plantoufardise idéologique de l’occident, accroché a des valeurs matraquées depuis 30 ans par les néolibéraux.
Faut-il crier sur tous les toits que ces valeurs sont archi-fausses!
Et dire quoi à la place ? Que la social-démocratie est en faillite ? Non, nous ne vivons pas dans un monde dirigé par les « néo-libéraux ». L’interventionnisme étatique dans l’économie n’a jamais été égalé dans l’histoire. Ce que nous vivons à l’heure actuelle, c’est la fin de l’hégémonisme occidental sur le monde. Ca fait évidemment très mal : on se rend compte que notre niveau de vie est surévalué et que notre production de richesses ne suffit plus à le financer depuis belle lurette. L’assaut des Etats pour éviter les faillites bancaires en 2008 a accéléré la machine. Il faut cesser de crier à un retour (?) à la régulation de l’économie. Si d’ailleurs quelqu’un sait en quoi elle consiste, elle n’apportera rien de mieux. Je suis pessimiste pour le futur car à force de réclamer l’interventionnisme à corps et à cri, on obtiendra au final une société fliquée à mort avec des apparences de redistribution où, encore une fois, les classes moyennes en constante diminution seront pressées comme des citrons pour financer ce gigantesque Ponzi qui est en train de crever lui aussi. Je veux vivre dans un monde où chacun peut vendre sa force de travail au plus offrant et gagner sa vie sans compter sur des artifices (salaire minimum, prêts à taux 0, primes publiques,…) créateurs d’inflation et de bulles à tout va. L’Allemagne a pris le parti de sabrer là où çà fait mal. Peut-être pourrions nous inspirer des choix de ce pays avant de remettre sur le tapis des trucs du style vacances des chômeurs ou je ne sais trop quoi. voilà. Je vais sûrement me faire allumer par les plumes numériques de certains mais j’ai dit ce que je pensais. On vit selon ses moyens, point barre.
kohaagen dit :
15 août 2010 à 12:22
» Je suis pessimiste pour le futur car à force de réclamer l’interventionnisme à corps et à cri, on obtiendra au final une société fliquée à mort avec des apparences de redistribution où, encore une fois, les classes moyennes en constante diminution seront pressées comme des citrons pour financer ce gigantesque Ponzi qui est en train de crever lui aussi. Je veux vivre dans un monde où chacun peut vendre sa force de travail au plus offrant et gagner sa vie sans compter sur des artifices (salaire minimum, prêts à taux 0, primes publiques,…) créateurs d’inflation et de bulles à tout va. L’Allemagne a pris le parti de sabrer là où çà fait mal. »
Pour commercer il faut être deux et pour vendre sa force de travail il faut des entreprises en croissance.
Le deux devient de plus en plus 1,5 ou même 1 et les entreprises ont de plus en plus de mal à croître.
Il est plus que temps que les états reprennnent le commandement de cette économie libérale en plein délire.
Si la classe moyenne est en train de se paupériser, ce n’est pas à cause de l’état et de ses dépenses mais bien aux intérêts de la dette que l’état doit rembourser à des rentiers sans scrupules.
C’est vrai que l’allemagne est plus compétitive, mais par le jeu du capitalisme, c’est au détriment des autres et par conséquent ce n’est pas non plus la voie à suivre.
Il ne nous reste plus qu’une chose à faire, changer de système en supprimant les intérêts et en taxant l’énergie et les matières premières.
Je suis sûr qu’on sera obligé d’y arriver.
Un retour en grâce de Robespierre et de Saint Just un vendredi 13, tout ceci est de bon augure…
Parce qu’ils étaient mal entourés, ils ont été guillotinés…Et ainsi leur pensée n’a pu vraiment s’exprimer… J’en doute, même si leur pensée doit valoir le détour.
Le rétablissement d’un équilibre social ne peut se faire sans compensation offerte à ceux qui ont subi bon gré, malgré, la misère. Et cette compensation, c’est la punition de ceux qui ont prospéré, bon gré malgré, sur leur dos. Plus la soif de soulagement des miséreux est grande, plus la punition est violente.
Robespierre et Saint Just ont voulu contrôler le peuple. Ils devaient donc le soulager. Et ça s’est retourné contre eux, car mettre un frein à la violence, bienheureux celui qui sait s’y prendre.
Robespierre est par ailleurs trainé dans la boue dans nos « livres » d’histoire. Non pas à cause du contenu de sa doctrine, mais c’est vrai en raison de ce caractère incorruptible, et de son intransigeance sur les principes. On en fait une espèce de sociopathe manichéen.
Je me souviens d’un professeur qui distinguait 3 attitudes en matière de vertu:
– le laisser-faire total
– la répression « douce »
– le « vertuisme » radical
Il avouait sa préférence pour la deuxième option, anthropologues et sociologues ayant montré qu’elle « huilait » les rouages de la « machine sociale », tout en reconnaissant le danger du laisser-faire total en la matière, qui conduit à l’effondrement de la communauté politique, puis à sa disparition pure et simple. Pour ma part je suis du côté du vertuisme (il y a d’autres moyens de « huiler » les rouages).
Ses interventions à l’Assemblée sont extraordinaires. Et comme St Just il fait un large usage des arguments développés par Rousseau, même si la principale difficulté pour eux est de passer du niveau théorique au niveau « législatif », c’est à dire à la pratique, qui plus est dans une période agitée.
Il faut lire ces interventions pour comprendre que sans Rousseau ils n’auraient rien eu à dire, et pour comprendre que même en période d’urgence, surtout en période d’urgence!, la maitrise théorique des questions profondes/abstraites est d’une importance capitale. Cette hauteur de vue leur permet de balayer d’un revers de main les arguties de ceux, « toujours prompts à justifier leurs privilèges », qui argumentent « à la petite semaine », et de savoir distinguer l’essentiel de l’accessoire pour ainsi dire instantanément, d’économiser ainsi un temps précieux.
Sur Rousseau je ne saurais trop conseiller l’excellent ouvrage de Derathe à Paul (qui l a surement déjà lu) mais aussi aux lecteurs du blog. Certains trouveront la référence « datée », mais pour ma part je trouve que rien encore ne lui arrive à la cheville: rigoureux, précis, clair, qui ne noie jamais le poisson, lumineux, doté d’aperçus fondamentaux sur les difficultés terribles auxquelles il se heurtait, sur les choix théoriques opérés et les raisons de ces choix).
C’est vraiment l’interprétation qui fournit la version la plus solide de Rousseau, et elle a le mérite, en filigrane, de montrer combien les penseurs allemands étaient « à la rue » quand il s’agissait de comprendre les tenants et les aboutissants de cette œuvre monumentale.
Lire aussi le chapitre qui lui est consacré dans « La philosophie des Lumières », de Cassirer (ouvrage extraordinaire par ailleurs).
La place réservée à Robespierre dans nos livres est un scandale.
Je me rappelle un très didactique téléfilm (c’était au temps ou la RTF parvenait encore à faire du culturel) intitulé « La terreur et la vertu ». On a le droit de voir plus un des deux aspects que l’autre dans le personnage historique de Robespierre mais on ne peut pas plus dissocier les deux qu’il n’a su le faire lui-même. Le coté sombre a été jugé assez rebutant par ses contemporains pour qu’il lui fasse le sort qu’il leur réservait comme à tous ceux dont la tiédeur avait suffisamment assouplit la nuque pour qu’on la leur tranchât. C’est pourquoi l’image du monstre froid lui est restée collée à la peau après décollation. Saint Just (Louis de Saint Just de Richebourg) a laissé un souvenir plus chaud et moins antipathique, ne serait-ce que parce qu’il a pragmatiquement beaucoup plus mouillé sa chemise tant devant la Convention qu’aux armées, même si ce couple, infernal par de nombreux cotés, a subi un sort identique et quasi simultané.
Robert Derathé, Jean Jacques Rousseau et la science politique de son temps, Vrin, Paris 1979
et
Ernst cassirer, La philosophie des lumières, Agora, Fayard 1966.
Tout de suite trouvés dans ma bibliothèque… sous une poussière considérable.
Oui, nous avons subi la réaction, sous la férule de Furet, et autres Aaron, et même Weber par opposition à Marx, Weber avec son éthique de responsabilité (qu’est-ce au juste) sa prudence épistémologique, inexistante dans sa pratique… Croire à nulle utopie, telle était la devise; vouloir changer le monde mène tout droit au goulag, car une idéologie est mauvaise par définition….
Y compris E. Rhomer avec « l’Anglaise et le Duc » qui a fait couler beaucoup d’encre et déchiré des familles (disputes chez moi). Ce thème serait trop long à développer (réaction);
La « révolution » néocons. Sur une doctrine économique fausse, qui n’a jamais fonctionné en équilibre et dont on voit aujourd’hui les conséquences, lorsqu’on tente de forcer le système à rentrer dans un équilibre. Le monde est une économie capitaliste en autarcie. Est-ce que le capitalisme peut fonctionner en autarcie ? La balance commerciale du monde vis à vis de l’espace est de zéro. Pour l’Allemagne cela signifierait 0 exportations. En moyenne, le monde (nous sommes mondialisés) a une balance commercial de zéro avec la galaxie. Croissance des exportation du Monde = zéro, rien, nada. Donnez-nous notre nada quotidien comme dirait Hemingway.
Une citation de l article « Économie politique » de Rousseau dans l’Encyclopédie, à lire en rapport avec les théories libertariennes discutées dans un autre billet:
« Résumons en quatre mots le pacte social des deux états: Vous avez besoin de moi, car je suis riche et vous êtes pauvre; faisons donc un accord entre nous: je vous permettrai que vous ayez l’honneur de me servir, à condition que vous me donnerez le peu qui vous reste, pour la peine que je prendrai de vous commander. »
Pour Rousseau, c’est la forme que prend le contrat social qui a dominé jusqu’alors (que les libertariens voudraient reconduire au niveau « micro », comme si la question de l’origine bien ou mal acquise de cette richesse avait une quelconque importance… mais c’est hors sujet de toute façon!). La seule chose qui ne soit pas hors sujet, c’est que si cette forme de contrat implique effectivement un lien juridique, on n’en est pas moins aux antipodes de tout lien moral authentique.
Lisztfr a bon gout!
Eole :
http://www.dailymotion.com/video/x4nx54_robespierre-et-saint-just-9-thermid_news
Stellio lorenzi ça date de 1963, ça existe en DVD !
Bon, ben, je commande tout de suite les deux références citées.
Oui , « la terreur et la vertu « de Stello Lorenzi , collection INA de Marcel Bluwal : double DVD dont j’ai entendu parler sur ce blog il y a quelques semaines…Ce sont des films phares, passionnants , qui vont bien à l’encontre des quelques propos habituels et superficiels sur la révolution…C’était pour « la caméra explore le temps »…Et bien , même en noir et blanc , je ne connais rien d’aussi intéressant…
Comme quoi l’économie et la justice ne sont rien sans la philosophie et un minimum de connaissances scientifiques sur ce qu’est vraiment le « naturel ».
Merci à ROSEBUD1871
Pardon de demander ça à un belge, mais le retour à la Révolution, n’est-ce pas un peu trop franco-français… pour résoudre une crise mondiale?
Des étincelles naissent les brasiers
Mais ne soyons pas trop rapides en besogne.
Le processus révolutionnaire suppose beaucoup d’élèments qui ne sont pas encore réunis et qui sont d’ailleurs bien loin de l’être….
Comme il n’y aurait pas eu de Révolution Francaise sans Rousseau et les Lumières ou de Révolution américaine sans Franklin, Paine et Adams, il n’y aura absolument rien demain sans l’émergence d’idéaux neufs émergeant sur la place publique.
Quant à Robespierre et Saint Just, ce sont en général les vainqueurs, c’est à dire leurs assassins thermidoriens, qui ont le privilège de réécrire l’Histoire. De Pache à Barère en passant par Billaud, Collot et les autres ambitieux et corrompus. Robespierre l’idéaliste était condamné d’avance
Sa plus grande erreur est sans doute celle d’avoir obstinément voulu appliquer les principes théoriques du contrat social (tel que l’être suprême) sans être à l’écoute de l’évolution des coeurs, des moeurs et des passions du Peuple, pour en accomoder de bonnes institutions.
Comme quoi même Robespierre aurait du faire plus attention aux avertissements de Rousseau.
Il s’agit juste de revenir à une bifurcation, de comprendre les problèmes actuels à la lumière de la compréhension qu’on en avait ailleurs, toutes choses égales par ailleurs (je crois qu’il faudrait revenir encore avant, mais Rousseau est une bonne base parce-que c’est le derniers des Anciens, et n’est pas vraiment un « philosophe des Lumières ». Y a pas de hasard…). On n’est pas dans le registre de l’action, mais dans celui de la recherche de solutions, s’il y en a, à la mesure du problème. Enfin je crois que c’est la démarche de Paul ici…
La révolution et ses débats ne sont pas plus franco-français que Rome ou Athènes… S’est joué ici l’histoire du monde et le point d’ancrage à partir duquel nous nous comprenons nous-mêmes (c’est pour ça que ça ne saurait se réduire, comme le veulent les conservateurs, à une « vulgaire » guerre de classes franco-française et contingente).
Par ailleurs les points saillants d’un phénomène sont plus faciles à percevoir au moment de sa genèse et ils eurent cette chance (comme les grecs qui durent penser la démocratie), et le travail de la pensée n’avait pas encore été recouvert par les développements ineptes des « sciences sociales » depuis le XIXe (de ce point de vue la sociologie ne vaut pas mieux que l’économie), sciences politiques qui après avoir été incapables de critiquer le totalitarisme (Strauss, Arendt) sont maintenant devenues les sciences officielles du « système ». Ce n’est pas un hasard si la sociologie est sur la phase descendante, non pas à cause de son prétendu « sens critique » dont elle prétend pouvoir se gargariser -j’échange un Rousseau, un St Just, un Robespierre contre cinquante Bourdieu sans sourciller- mais en raison de son lien inextricable avec le système qui est entrain de s’effondrer).
La révolution sera mondiale ou ne sera pas.
@AntoineY
Je vais quand même défendre les sciences sociales, je viens d’en parler en plus.
on peut pas jeter Hannah Arendt et Claude Lévy-Strauss en deux phrases lapidaires.
« La culture de masse apparaît quand la société de masse se saisit des objets culturels, et son danger est que le processus vital de la société consommera littéralement tous les objets culturels les engloutira et les détruira. Je ne fais allusion, bien sûr, à la diffusion de masse. (…) Leur nature est atteinte quand ces objets eux-mêmes sont modifiés – réécrits, condensés, digérés, réduits à l’état de pacotille pour la reproduction et la mise en images. Cela ne veut pas que la culture se répande dans les masses, mais que la culture se trouve détruite pour engnedrer le loisir. Le résultat n’est pas une désintégration, mais une pourriture, et ses actifs promoteurs ne sont pas les compositeurs de Tin Pan Alley, mais une sorte particulière d’intellectuels, souvent bien lus et bien informés, dont la fonction exclusive est d’organiser, diffuser et modifier des objets culturels en vue de persuader les masses qu’Hamlet peut être aussi divertissant que My Fair Lady, et, pourquoi pas, tout aussi éducatif. Bien de grands auteurs du passé ont survécu à des siècles d’oubli et d’abandon, mais c’est encore une question pendante de savoir s’ils seront capables de survivre à une version divertissante de ce qu’ils ont à dire. »
Elle est assez d’accord avec vous en fait !
Personellement, je ne manque aucun occasion de rappeler les autres révolutions. La révolution française ne fut d’ailleurs ni la première ni même la deuxième !
@ Marlowe
Une révolution mondiale n’arrivera pas. De même qu’une religion mondiale (c’était là une question importante pour les penseurs médiévaux musulmans, et Al Farabi avait répondu par la négative).
C’est un trait typique du capitalisme et du communisme, en tant qu’idéologies:
1/ que d’être au même titre que les religions, des doctrines morales compréhensives (et ne jouissent dont d’aucun privilège particulier, sous cet angle, par rapport à ces dernières ) et
2/ que de n’être explicitement viables que si TOUS se « convertissent » (ce qui implique l’élimination pure et simple de toute autre « forme de vie »).
Cette condition de « totalité d’une doctrine politique conséquente » a été suggérée en premier par Hobbes, qui a été suivi ensuite par tous les autres (et à cet égard, malgré tout ce qu’on peut lui reprocher. Burke avait quand même saisi quelque chose d’essentiel sur ce point précis de la révolution française: son côté dogmatique, artificiel, totalitaire). Hobbes rompait là, dans sa manière de réfléchir au problème politique, avec le bon sens et aussi l’humilité du rationalisme politique classique (qui accorde fort justement au fond une place cruciale aux circonstances quand il s’agit de définir la meilleure forme d’organisation politique hic et nunc, et donc également à la chance).
Puisqu’une religion mondiale est impossible une révolution mondiale est impossible (appelons ça un « fait quasi-transcendantal » ou un « trait décisif » de la condition humaine), et tout système politique fondé sur une prémisse qui contredirait cette donnée est vaine. Un tel système ne serait d’ailleurs pas venu à l’idée d’un penseur classique : ils distinguaient bien « la meilleur cité « en discours » (dans l’absolu) et « la meilleure cité en acte », mais ces doctrines ne feraient pas partie de la meilleure cité « en discours », la stabilité/pérennité étant des vertus indispensables à celle-ci).
Ceci ne signifie pas que tout espoir soit perdu… le « système » est entrain de s’effondrer de lui-même. Il s’effondre, si vous écoutez les libertariens, justement parce qu’il n’était pas assez « mondial », parce-que certains « ne jouent pas le jeu » (les chinois?), parce-qu’il y a encore « trop d’Etat » (etc etc), parce-que la concurrence n’était pas parfaite, et autres bêtises du même style, qui ne font que reconduire cette erreur consistant à soutenir un système dont la réalisation des conditions nécessaires à sa pérennité est improbable.
en attendant ça se précise, avant la révolution nous aurons une sorte de front que l’on voudrait républicain. cela donne raison aux promoteurs de l’acronyme ‘umps’.
pour ma part j’aurais dit front des corrompus, mais bon je suis tatillon. tendance nettement à droite évidemment voire effrontément populiste.
ça faisait un moment que je le sentais venir!
Nous dirigeons-nous vraiment vers une révolution ? La période que nous vivons actuellement pourrait aussi ressembler à la chute d’un grand empire, qui pourrait être suivie d’un moyen age ?
Un petit aperçu de la situation aux USA sur rue89.
en Belgique, Bart de Wever, grand gagnant des élections côté flamand veut réduire drastiquement les allocations de chômage « pour inciter les gens à chercher du boulot ». Il faudrait lui faire regarder cette vidéo.
Ces images sont dignes d’un pays du tiers monde.
Il est beau leur »american dream ».
Quant je pense que NS voulait introduire le crédit hypothécaire en France …
« On appelle ça le rêve américain, car il faut être endormi pour y croire! » George Carlin
Souvenons-nous aussi de la manière dont «on a géré» les pauvres de la Nouvelle Orléans pendant et après Katrina.
@ Mathieu
BDW «grand» gagnant ? Alors que 85,3 % des électeurs n’ont pas voté pour la N-VA ?
@Michael Saratoga
Il ne faut pas passer son temps à répèter qu’il ny a rien eu depuis les lumières :
« La première phase de la domination de l’économie sur la vie sociale avait entrainé dans la définition de toute réalisation humaine une évidente dégradation de l’être en avoir. La phase présente de l’occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l’économie conduit à un glissement généralisé de l’avoir au paraître, dont tout « avoir » effectif doit tirer son prestige immédiat et sa fonction dernière. En même temps toute réalité individuelle est devenue sociale, directement dépendante de la puissance sociale, façonnée par elle. En ceci seulement qu’elle « n’est pas », il lui est permis d’apparaître. » Guy Debord, « La société du spectacle »
On a eu avec Claude Lévy-strauss, Guy Debord, Michel foucault et tant d’autres (Hannah Arendt aussi, et je l’ai pas lu mais un ami ne jure que par Jacques Ellul) un grand nombre de penseurs qui ont réfléchi et très durement critiqué l’édification du monde actuel.
Vous avez oublié Marx, Orwell, mais j’enléverai Foucault.
Pour Jacques Ellul, il faut savoir que sa critique de l’industrialisation de tout donc du progrès technique marchand est une part importante de sa réflexion.
Dans les années 90 s’est développé, principalement en Allemagne, une nouvelle critique de la valeur, bien exposée dans le livre d’Anselm Jappe : « Les Aventures de la marchandise » (Denoël 2003), critique qui s’est donnée comme objectif de reprendre à la base la critique de Marx, qui la développe, et fait apparaître des textes et des idées occultés.
@ Antoine C.
Mais je ne dis pas le contraire, il y a bien eu des penseurs depuis les Lumières et pas des moindres.
Des » penseurs » de notre temps, je concois leurs contributions comme une meilleure compréhension de notre monde moderne et de ses dérives, qui somme toute sont absolument nécessaires à la réflexion politique, mais celles-ci pour une grande part d’entres elles n’ont pu malheureusement s’extirper du seuil de la détermination et de la critique sociétale.
Et leurs travaux ont non seulement eu le » malheur » d’émerger dans une période où le système était en plein essor (30’s-80’s) malgré les diverses crises traversées depuis un siècle, mais ils n’ont pas atteint par leur public une transformation politique. Pourquoi ?
Complexes et réservés à des classes cultivées sans aucun pouvoir politique, bien souvent embriquées dans la machine de » l’Enseignement » dans ses structures les plus élitistes, et les moins en capacité à pouvoir opérer des changements étant liés à l’appareil bureaucratique de l’Education qui lui est voué au système en place.
Ce qui les différencie déjà des écrits de l’époque des Lumières qui eux avaient un public avec un pouvoir politique avéré ou potentiel à travers la noblesse et les magistrats, puis la petite bourgeoisie par la suite avec les Etats Généraux.
C’est pour cela que je dis qu’avant tout processus révolutionnaire, les idées nouvelles doivent pouvoir atteindre la place publique, là où sont ceux qui ont un pouvoir potentiel, cad le Peuple lui même.
Ces » idéaux » doivent pouvoir se retranscrire dans des conceptions simples et galvanisantes.
John Adams décrit cette nécessaire » Révolution des esprits »
» The Revolution was effected before the War commenced. The Revolution was in the minds and hearts of the people; a change in their religious sentiments of their duties and obligations. This radical change in the principles, opinions, sentiments, and affections of the people, was the real American Revolution.”
Comme le dit si bien Paul Jorion, les réflexions et les situations sociales des Temps Révolutionnaires du XVIIIème siècle posées sont les même qu’aujourd’hui.
En 200 ans, nos régimes politiques n’ont pas changé, nous vivons encore par définition en Aristocratie (pour ne pas dire en Oligarchie).
Si il y a bien un véritable scandale aujourd’hui, c’est bien celui de ne pouvoir prétendre à exercer nos droits naturels civiques et politiques.
La vraie liberté, c’est celle de pouvoir décider de la manière dont je souhaite atteindre mon véritable bonheur par sa contribution au bonheur commun.
Voila l’idée centrale de la liberté démocratique.
Ce n’est pas là « la » conception démocratique de la « liberté »… Je crois que la difficulté commence à partir du moment où nous devons effectivement fixer le contenu de ces droits, et où nous comprenons que tous ne sont pas compatibles entre eux, que malheureusement toutes les valeurs désirables ne sont pas réalisables en même temps, et qu’il y aura toujours une « perte » et c’est une tragédie).
Il existe au moins une demi-douzaine de variantes, qui impliquent toutes une distribution des droits différentes et des mesures concrètes distinctes (et je ne mentionne pas les « démocraties » populaires). Sans compter ceux qui y sont hostiles (libertariens, certains communautariens, et ceux qui estiment que cette forme d’organisation politique n’est plus adaptée au monde qui est désormais le nôtre, amis de la « gouvernance » etc…).
Le contenu de la réflexion et le choix des solutions disponibles dépend ainsi du croisement de ces deux dimensions:
– un ensemble de principes, de valeurs politiques et morales dûment spécifiées conflictuelles (on a le choix entre plusieurs interprétation du sens et de la portée de l’égalité démocratique, conflictuelles… la première caractéristique de la démocratie étant quand même l’égalité puisqu’elle se disait « isonomia »).
– un ensemble de descriptions du monde social,ce qui implique la compréhension du système financier mondiale et les questions stratégiques (là encore si vous suivez ce blog vous verrez qu’on peut en donner des descriptions différentes).
Pour moi il y a 3 périodes en PHILOSOPHIE politique:
– la pensée classique (antique et médiévale: Platon-Socrate, Aristote, Thomas d’Aquin, Maïmonide, Farabi, Averroes, Ockham)
– les Modernes et les Lumières (Hobbes-Locke-Rousseau… Marx même si j’hésite toujours à le classer dans les philosophes)
– le revival spectaculaire et inattendu de la philosophie politique américaine depuis les années 70 (Rawls, Nozick, Walzer, Pettit, Roemer) et Habermas.
Le reste en France ce n’est pas de la philosophie politique. Ca ne veut pas dire que ça n’a pas d’implication en philosophie politique, mais ca relève avant tout de la description du monde social (histoire, socio-anthropologie de ceci ou de cela) ou de l’histoire des idées (qu’est ce que le liberalisme politique? Rousseau ne développe t-il pas toute une philosophie de la volonté, etc etc, Que disait Thomas d’Aquin de la propriété privée?), et non pas de la réflexion normative sur les principes ou de la recherche de formes d’organisation nouvelles.
Il y a des tas de raisons à celà d’ailleurs. Mais globalement on peut parler d’une faillite totale, voire d’un avis de décès. Mais je sens que le feu couve sous les braises…
@AntoineY: « – le revival spectaculaire et inattendu de la philosophie politique américaine depuis les années 70 (Rawls, Nozick, Walzer, Pettit, Roemer) et Habermas. »
Euh, sur ce point, attendons encore une cinquantaine d’années pour en juger, voulez-vous? Je les tiens pour très mineurs mais il est vrai que ce n’est pas mon gagne-pain.
@AntoineY
D’accord avec Moi (c’est jamais gagné d’avance!).
Il me semble par ailleurs que l’oubli de Strauss (Léo) dans votre « nomenklature » est quasiment éliminatoire.
J’aimerais savoir, si quelqu’un peut apporter une réponse cela serait sympathique : c’est si utopique que ça une économie distributive ? Ou est-ce une mauvaise volonté ? Surtout qu’on tend vers une période d’abondance, je veux dire, la fusion nucléaire approche ; les solutions vertes font de gros progrès ; le marché des OGM est de plus en plus important ; l’avenir de la robotique, etc.
Est-ce si utopique que ça une économie distributive ?
Merci à celui, ou celle, qui pourrait apporter une réponse, positive ou négative d’ailleurs.
À plus
Le capitalisme n’est pas une civilisation de l’abondance, mais de la pénurie : la preuve, il faut toujours produire plus !
Vous demandez:
. »c’est si utopique que ça une économie distributive ? »
_ Oui, car contraire aux intérêts de la classe dominante.
. » Ou est-ce une mauvaise volonté ? »
_ Oui et non. L’influence de la finance sur la politique est tel qu’un élu agit parfois au dépend de ses convictions.
. » Surtout qu’on tend vers une période d’abondance »
_ Non. On ne tend pas vers une période, mais vers une situation ou les matières sources d’énergie abondante se feront rares.
. « je veux dire, la fusion nucléaire approche ; les solutions vertes font de gros progrès ; le marché des OGM est de plus en plus important ; l’avenir de la robotique, etc. »
_ Nous (terriens) ne savons toujours pas traiter entièrement les déchets nucléaires. La fusion maîtrisée reste à ce jour hypothétique. Les « solutions vertes » sont bien souvent des mesures hypocrites qui maquillent les effets destructeurs du capitalisme. « le marché des OGM » profite à des entreprises (Monsantos par exemple) et non à l’humanité.
. « Est-ce si utopique que ça une économie distributive ? »
_ Oui tant que les concepts de progrès, de développement, de croissance ne seront vraiment remis en question.
Désolée de devoir doucher vos illusions (« Surtout qu’on tend vers une période d’abondance »), mais nous allons vers une raréfaction de ressources vitales (énergie, eau, métaux…) avec une productivité agricole qui plafonne, sans compter les problèmes climatiques et d’altération des milieux.
Renseignez-vous mieux (et voyez par exemple ce que pense Charpak du mirage de la fusion nucléaire).
C’est un des points majeurs qui nécessitent de penser la situation actuelle de façon neuve.
Et les centrales nucléaires de 4e génération alors, du beurre ?
http://www.tsr.ch/info/sciences-tech/environnement/2358497-georges-charpak-et-d-autres-scientifiques-invitent-a-renoncer-au-reacteur-a-fusion-nucleaire-iter.html
Le père Noël est une ordure.
@Brian Jacob
J’attire votre attention sur l’usage du conditionnel dans le lien que vous citez:
« Les réacteurs nucléaires de quatrième génération, encore au stade de la recherche, pourraient transformer les déchets actuels en combustible ».
Il faut donc se préparer à des sources d’énergie rares, tout en poursuivant la recherche.
La recherche est scientifique, et non une religion. Elle ne nous absout pas de la remise en question du consumérisme.
Le pouvoir politique et financier influence aussi la recherche et les publications « scientifiques », ce qui nous vaut un lobbying permanent et à sens unique, pour ne pas dire inique !
gromf,
« La recherche est scientifique, et non une religion. »
Si c’est une religion : elle croit en une cause finale.
Ma religion : et c’est bien là le problème.
Je n’appellerais pas ça une économie distributrice, mais une économie solidaire. La solidarité devrait être notre but et notre bien le plus précieux à l’encontre de ces notions subjectives que sont l’égalité et la liberté.
Pour ma partie les ogms n’apportent rien, soit il résiste à un désherbant comme le roundup et alors on concentre les molécules de ce désherbant et donc les résistances (comme pour les antibiotiques), l’effet à terme est contreproductif (les doses de roundup sont passés dans certains coins de 2 à 6 litres, accessoirement le roundup limite la fertilité), soit il résiste à un insecte et là c’est plus compliqué, soit cet insecte résiste (même topo vous triplez les insecticides en quelques années), soit cet insecte meurt et la nature à horreur du vide, un autre dont le développement était en concurrence par rapport au premier, ce développe (c’est le cas en Inde 3 fois plus d’insecticide sur le coton, accessoirement les insecticides ont les DL50, doses létales les plus fortes par rapport aux autres produits: désherbants fongicides), soit on fait adapté la plante à un milieu qui ne lui est pas favorable et au final on ce retrouve avec une plante moins éfficace qu’une locale sélectionner.
Bref la nature (j’avais option écologie avec mon bac, vive les filières agricoles non académiques), c’est compliqué, il faut une approche global des systèmes, je ne suis pas bio (j’aime bien pasteur, même si un excés d’un sens tant à en créer de l’autre), mais les ogms n’apportent rien et d’après une étude statistique (dont je n’ai pas la source, …)les allergies prendraient une courbe plus exponentiel depuis l’arrivé des ogms aux états unis.
Par contre la France (l’INRA) a développée les marqueurs génétiques qui permettent d’avoir une estimation du fruit d’une sélection, c’est efficace, plus durable et moins coûteux.
Ne crois pas que le progrès techniques soient forcement un progrès humain (le nucléaire c’est une bombe, ou une énergie, c’est l’humain qui choisit), le progrès n’est pas constant et il n’est pas simpliste (un généticien n’est pas écologue, agronome, biologiste, allergologue, une spécialité n’a pas pour finalité d’écraser les autres et cette spécialité peut assez apprendre par des marqueurs avant de prétendre pouvoir modifier, personnellement, c’est tellement complexe le vivant qu’on a quelques siècles avant de prétendre savoir)
@samuel
Encore merci pour votre point de vue éclairé sur votre métier (que je connais peu). Plus j’en lis et entend sur les OGMs, plus je deviens méfiant.
Les OGM sont une énorme escroquerie plus qu’une menace pour la planète, qui en a vu d’autres, ou la santé des hommes. Dans quelques années on en parlera même plus; c’est une impasse technique et un leurre qui n’abusera plus personne. De manière générale, je considère que les croyances et les espoirs autour du génie génétique s’apparentent plus à la pensée magique qu’à quoi que ce soit d’autre. Le mythe du clonage en est une parfaite expression.
Les prestidigitateur et les sorciers ont les coudées franches dans nos sociétés déliquescentes, pas seulement en politique.
Pour en finir avec les OGM:
http://ploutopia.over-blog.com/article-32036959.html
J’ai lu ce livre très intéressant et bien documenté
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Le-monde-selon-Monsanto/1912816.html
Petite réflexion sur la notion de propriété qui est, bien sûr, une des pierres angulaires du système capitaliste :
Quand on est propriétaire d’un bien, cela implique un certain nombre d’obligations, une certaine responsabilité. Si un pot de fleurs tombe d’un balcon sur la tête d’un passant, le propriétaire de la maison (et du pot de fleur) aura une responsabilité civile dans cette affaire. De même le propriétaire d’un chien qui mord une personne.
Or, bizarrement, le propriétaire d’une action d’une entreprise, qui est par le fait même co-propriétaire de l’entreprise avec les autres actionnaires, n’a, dans le système actuel, aucune responsabilité quand aux conséquences des agissements de celle-ci, alors même qu’il peut voter aux assemblées générales.
Si une entreprise commet des dégâts majeurs à l’environnement, comme par exemple B.P. dans le golfe du Mexique, la seule pénalité qu’il subira éventuellement sera une baisse de la valeur de son action. S’il est suffisamment bien inspiré pour revendre son action à temps, il ne la subira même pas. Et si la société se retrouve ultérieurement en faillite, il n’y aura plus personne pour payer des dédommagements à ceux qui ont y auraient droit.
Bref, tout ceci pour poser une question (peut-être très naïve) : n’y aurait-il pas lieu de se battre pour que la loi prévoie une responsabilité civile (voire même pénale) pour les actionnaires des sociétés ? Ne serait-ce pas une manière de rendre le « bourgeois » un peu plus « citoyen » ?
De cette responsabilité, l’actionnaire et le bourgeois n’en veulent pas.
Nous vivons visiblement dans un monde où les élus, et donc quelque part les électeurs, ont accepté que les produits et les bénéfices soient pour les actionnaires, les charges et les pertes pour les citoyens.
De l’intérêt d’être du côté de ceux qui font et défont les lois !
On en parle constamment : la manipulation des lois a remplacé le droit divin (d’ailleurs, pour certains, les deux se confondent) et le droit de la « naissance ».
Thierry :
1/ je me demande si le propriétaire d’une voiture (actionnaire de l’entreprise) est responsable si le copain à qui il a prêtée celle-ci (la direction de l’entreprise) a un accident ?
2/ ce n’est pas en stigmatisant une catégorie contre une autre que l’on va faire avancer les choses
@didier
Vous avez raison, ne « stigmatisons » pas. Paix, concorde, fraternité, collaboration, coopération, entraide, mes frères! Et la « sérénité » règnera comme dit notre juriste VB.
D’ailleurs les ouvriers de Continental ne stigmatisaient pas les actionnaires et leurs commis-patrons, ils les prenaient en otage et leur extorquaient à bon droit leur juste dû; les sans culottes ne stigmatisaient pas les aristos, ils les raccourcissaient; les militants de la cause algérienne ne stigmatisaient pas les « français d’Algérie non-musulmans », ils les dynamitaient; les talibans ou les combattants de Massoud, financés par les US, ne stigmatisaient pas les russes, ils discutaient au lance-roquette; les talibans et les combattants d’Al-Quaïda ne stigmatisent pas les « missionnaires » de l’Otan ou de l’ONU, ils les harcèlent, les narguent, les humilient.
Tous leur montrent qui est le Maître et qui est l’esclave.
Vigneron : parce qu’il y a des salauds nous devrions nous comporter comme des salauds ? On se rapproche de la Loi du Talion, pas terrible !
1/ alainlorreal a raison
2/ les administrateurs sont des mandataires sociaux – ils sont mandatés et portent la responsabilité. Notons aussi que bien souvent, le Directeur Général n’est pas un mandataire social. Enfin, en France tout du moins, chacun sait qu’un PDG constitue le Conseil d’administration a sa main et que si il y a bien des représentants des actionnaires principaux au Conseil, il ne sont souvent pas majoritaires d’autant que la Loi impose désormais un quota d’administrateurs indépendants.
Donc je me permets d’insister, la responsabilité est à l’intérieur de l’entreprise.
@didier
Il ne suffit pas d’être une victime, ou se considérer comme telle, d’un système ou d’une collectivité dans laquelle on est, d’une façon ou d’une autre, partie prenante pour se sentir dégagé de toute responsabilité.
C’est comme ça que les parents d’enfants hémophiles membres du conseil d’administration du CNTS n’ont jamais été inquiétés pour les décisions criminelles qu’ils ont cautionnées par leurs votes. Seul Garetta en a pris pour son grade, aucun de ceux qui poussaient à la roue avec eux. Que leurs enfants en aient été victimes et qu’ils en aient été mortifiés, cela ne change rien. Ils n’ont pas tenu leur rôle dans ce conseil d’administration, et n’ont pas assumé leur responsabilité vis à vis de ceux qu’ils représentaient. Ils ont au contraire stigmatisé le bouc émissaire Garetta.
Si vous achetez des actions d’une entreprise, vous êtes de fait co-responsable des décisions de son conseil d’administration. Pas la peine de se cacher derrière son petit doigt. La sanction de cette responsabilité sera un dividende, une plus-value, une bonne image « éthique » éventuelle et aucun petit actionnaire ne trouvera rien à redire quant à sa co-responsabilité pour le coup valorisée. Co-responsable pour les « bons choix » ( par exemple délocalisation…) et les bénéfices encaissés, irresponsable pour les « mauvais choix » (fraude boursière, désastre financier ou écologique..) et les pertes encaissées. Pitoyable.
Quant ça se passe mal, BP, ENRON ou Natixis, c’est la faute aux méchants du CA… Et on encaisse la responsabilité négativement exprimée par des pertes bien méritées en criant au meurtre!
Pathétique et minable.
« De cette responsabilité, l’actionnaire et le bourgeois n’en veulent pas. »
Bien sûr, c’est pourquoi je parle de se battre. Mais la question est : est-ce qu’imposer une responsabilité civile ou même pénale au détenteur d’actions serait un bon objectif stratégique de lutte pour changer (au moins en partie) le système ?
Qui pour l’imposer ?
Les élus ? ou les futurs élus ?
Ne me faites pas rire.
Et puis je ne pense pas que la situation actuelle doit être analysée en ces termes.
Il n’ y a pas un Etat qui, bien conduit, pourraît être bon alors que les marchés (capitalistes, banquiers, actionnaires, etc.) seraient mauvais.
Le stade actuel, parfois appelé ultra libéral, n’est pas une régression par rapport à l’Etat Providence, mais sa suite logique.
Avec ce genre de raisonnement, quoi que l’on puisse proposer comme objectif de lutte devient vain. On pourra toujours dire « Qui pour l’imposer ? ». Bref, avec ce genre de raisonnement, surtout ne faisons rien, subissons tranquillement, en échangeant quelques propos dignes du Café du Commerce sur le blog branché du moment.
Thierry : ce que vous dit Marlowe c’est que le terrain que vous choisissez pour vous battre n’est pas le bon. Ce n’est pas la responsabilité des actionnaires qu’il faut traiter dans la question écolo par exemple, c’est le respect de l’environnement.
@didier
Bonjour,
je ne comprends pas pourquoi la responsabilité des actionnaires est hors sujet quand on parle d’environnement.
C’est bien la peine que des nuées de consultants se cassent la tête à « verdir » le rapport annuel des majors industrielles. Tout ce travail pour rien, c’est rageant.
Plus sérieusement, si vous pouviez développer, ce sujet me semble digne d’intérêt.
Cordialement
les actionnaires n’ont pas de responsabilités opérationnelles dans une entreprise. le seule responsabilité qu’ils prennent, et encore est-ce une responsabilité, est dans le choix de l’entreprise dans laquelle ils investissent. La responsabilité est dans la personne morale, l’entreprise et sa direction.
La responsabilité civile (voire pénale) des actionnaires :
Il me paraît évident qu’une telle disposition légale ne saurait être la solution à tous les problèmes, et notamment qu’elle ne saurait se substituer à toutes les mesures qu’il y aurait lieu de prendre pour arrêter la mise à sac écologique de la planète.
Cependant, quand on voit comment, actuellement, les responsables des entreprises sont poussés par leurs actionnaires à maximaliser le profit à tout prix, sans souci des nuisances que cela peut entraîner, il me semble que le fait d’assortir le droit de posséder une action à une responsabilité légale pourrait mener les actionnaires à un peu plus de retenue dans leur soif de profits.
De la même façon que l’interdiction des paris sur les fluctuations de prix proposée par P. Jorion ne résoudra pas tous les problèmes, la responsabilité des actionnaires ne résoudrait pas tout, elle non plus. Mais elle pourrait contribuer à changer un peu les choses quand même.
Plus généralement, il me semble que quand P. Jorion évoque la fin prochaine du capitalisme, la question est de savoir s’il va en quelque sorte s’écrouler « tout seul », ce qui me paraît peu probable, ou bien si l’on s’achemine vers une situation dans laquelle les mouvements d’opinion peuvent se modifier d’une manière telle qu’il rende la poursuite du capitalisme impossible. Je pense que s’il y a une chance pour que le règne du capitalisme s’achève, ce ne sera qu’à la faveur d’un changement de sensibilité, d’un changement d’ethos dans le chef des citoyens, changement qui deviendra possible parce que les conséquences concrètes du fonctionnement du capitalisme sur la vie des gens deviennent insupportables.
Le travail que nous pouvons faire ici, me semble-t-il, c’est une réflexion sur les idées qui pourraient faire partie de ce nouvel éthos. Et ensuite de les propager, de les diffuser pour favoriser effectivement l’émergence de ce nouvel ethos.
Parmi ces idées, il y a notamment celle qui concernerait l’instauration d’une responsabilité des actionnaires. A première vue elle me semble intéressante et digne d’être au moins discutée.
Mais évidemment elle ne constituerait sûrement pas une panacée.
La fin du capitalisme sera la fin de la propriété privée. On peut être d’accord avec ça mais encore faut-il en être conscient et assumer.
Quant à responsabiliser les actionnaires, n’est-ce pas ouvrir la logique d’une chaîne sans fin ? Pourquoi ne pas rendre responsables ceux qui ont vendu le actions aux actionnaires ?
Il faut borner les responsabilités, savoir faire la différence entre obligations de moyens et obligations de résultats.
@didier
Malgré vos pieux efforts, vous n’avez pas bougé d’un angstrœm depuis que vous vous exprimez sur ce blog. Un pas en avant, deux pas en arrière, trois pas en
@Didier
Le lieu où se décide la politique d’une entreprise est le Conseil d’administration qui rassemble les actionnaires les plus importants (dits majoritaires ou de référence). Donc ce sont bien les actionnaires qui sont responsables de la politique des entreprises, depuis les petites jusqu’aux multinationales qui sont les porteuses du capitalisme néo-libéral.
Certes, les petits actionnaires qui ont mis leur bas de laine en Bourse n’ont rien à dire. Ceux-là ne sont pas des responsables mais des abusés dans le meilleur des cas et des victimes souvent.
Une des antiennes que répète souvent Paul est comment les actionnaires ont « acheté » les dirigeants (employés grassement payés déjà) en leur offrant des stock-options qui ont fait que leur (minuscule en comparaison) intérêt matériel personnel s’identifiait à celui des vrais possédants.
Et voilà pourquoi les entreprises n’ont plus pour but la santé économique ou le développement des activités du groupe mais le rendement des actions en Bourse. Et pourquoi le casino financier a supplanté l’industrie…
Si vous aviez été à un quelconque poste de responsabilité en entreprise, et c’est d’autant plus vrai qu’elle est importante, vous sauriez q’AUCUNE décision importante n’est prise en Conseil d’Administration. C’est en général une « chambre d’enregistrement », les décisions ont été prises largement en amont, en petit comité trés restreint.
D’où la vaste rigolade des partis de gauche qui prônent la participation des personnels aux dits conseils. Un théatre.
1/ alainlorreal a raison
2/ les administrateurs sont des mandataires sociaux – ils sont mandatés et portent la responsabilité. Notons aussi que bien souvent, le Directeur Général n’est pas un mandataire social. Enfin, en France tout du moins, chacun sait qu’un PDG constitue le Conseil d’administration a sa main et que si il y a bien des représentants des actionnaires principaux au Conseil, il ne sont souvent pas majoritaires d’autant que la Loi impose désormais un quota d’administrateurs indépendants.
Donc je me permets d’insister, la responsabilité est à l’intérieur de l’entreprise.
@didier
« la responsabilité est à l’intérieur de l’entreprise »
Avec ça, pour remettre en cause le capitalisme, on est mal barré.
Par contre je serai assez d’accord avec la phrase, « la responsabilité devrait être à l’intérieur de l’entreprise » c’est déjà le cas pour nombre de TPE/PME, au delà, soit c’est une lutte entre les actionnaires qui veulent gagner beaucoup d’argent « en dormant » et les dirigeants qui veulent manager de façon pérenne, soit le plus souvent comme Paul l’a remarqué içi, c’est une soumission intéressée (consciemment ou pas) des managers aux actionnaires.
Didier, que pensez vous de l’investissement éthique ?
Vaste rigolade ou enfumage généralisé ou espoir de progrès (à confirmer?) personnellement et pour jouer franc jeu, je vais devenir sociétaire de la NEF (ça sauvera pas le monde mais ça me fait plaisir, c’est déjà ça)
Cordialement
Hema : si on veut réellement changer les choses il fait savoir qui est responsable de quoi. La responsabilité est à l’intérieur de l’entreprise mais l’entreprise ne doit pas être en position de faire n’importe quoi. Ça c’est la responsabilité collective qui s’impose à tous.
L’investissement éthique est une fumisterie, outil de la politique de communication, sans plus.
@Didier
C’est quoi la responsabilité collective ?
Comment on démarre quelque chose si tout le monde est responsable de tout ?
N’est ce pas contradictoire avec le fait de dire que seul « l’intérieur » de l’entreprise est responsable ?
C’est qui l’intérieur: la direction, l’encadrement, l’ensemble des salariés ?
Pour l’investissement éthique, j’étais pas loin de penser comme vous, mais je préfère aller voir de l’intérieur avant de me prononcer, en fait j’ai l’intuition qu’il y a 80% de fumisterie et 20% de démarche honnête, je vous dirais d’ici un an ce que j’en pense.
La responsabilité collective sont les règles et normes que cette même collectivité met en place, si possible de façon démocratique 😉
@Didier
Et si pas possible, si les gentils actionnaires ne veulent pas partager avec les « travailleurs » et veulent continuer à se goinfrer, on fait quoi?
@ Thierry, « Quand on est propriétaire d’un bien, cela implique un certain nombre d’obligations, […]… responsabilité civile […]. De même le propriétaire d’un chien qui mord une personne. »
ça n’a pas toujours été le cas !
Cf les cochons qui mangeaient les bébés…
http://www.france-pittoresque.com/faune/52.htm
Je n’ai jamais été dans un abattoir, mais ça ressemble au social envisagé par le libéralisme en cours :
http://www.newsoftomorrow.org/spip.php?article5911
Difficile d’être vétérinaire…
Le témoignage me parait plausible quand on voit se qui se passe ailleurs. Ames sensibles, s’abstenir.
Gombrowicz, Journal T1, p520, (1958) :
« Le catholicisme a fait peu de cas de toutes les créatures autres que l’homme. On peu difficilement imaginer une indifférence plus olympienne à « leur » douleur – « leur », c’est-à-dire celle des animaux et des plantes. L’homme qui souffre a eu son libre arbitre : sa douleur, c’est le châtiment de ses péchés et la vie future compensera le plus équitablement les maux de cette vie. Mais le cheval ? Le ver ? On les a oubliés. Dans leur souffrance il n’y a pas de justice. C’est un fait nu, un désespoir absolu qui se déverse à flots. Je passe sur la dialectique compliquée des saints docteurs. Je parle du catholique moyen qui, se promenant dans la lumière d’une justice qui lui distribue tout ce dont il a besoin, reste sourd devant l’abîme incommensurable de cette autre douleur, injustifiée. Qu’ils souffrent ! Cela ne le regarde pas du tout. Ils n’ont pas d’âme. Qu’ils souffrent donc absurdement. Oui, il est difficile de trouver une doctrine qui fasse moins de cas du monde extra-humain; c’est une doctrine orgueilleusement humaine, cruellement aristocratique. Il n’est pas étonnant qu’elle nous ait plongés dans un état d’inconscience sereine et de sainte innocence devant la nature telle qu’elle se manifeste dans nos descriptions idylliques d’aubes et de couchers de soleil. »
Je ne vois pas en quoi cela s’applique particulièrement au seul Catholicisme.
@Senec
Eh bien par exemple dans certaines religions les vaches sont sacrées. Et puis avec la doctrine de la réincarnation, de la métempsychose, l’on n’est pas coupé du reste de la création. Certaines de ces croyances conduisent au végétarisme.
J’avais, bien entendu, compris, mais le commentaire date d’une autre époque et n’est pas spécifiquement en rapport avec le Catholicisme. Je trouve que ce commentaire est accusateur, partisan et obsessionnel. Je pourrais, quant à moi, faire la même chose avec d’autres tendances qui n’ont jamais été à mon goût. J’espère qu’on va éviter ici de refaire la guerre des religions, avec toute la malveillance subjective qui caractérisait cette guerre.
Je pense que le souci de la souffrance des animaux est un sujet complexe et qui mène à des malentendus. Ce souci légitime cache malheureusement beaucoup d’autres problèmes, dont des problèmes psychologiques où l’estime de soi et l’estime du genre humain sont en cause. Disons que je n’apprécie pas que l’auteur se soit focalisé sur le Catholicisme, alors que cette religion n’est pas la seule dans le cas. Il était probablement obsédé lui-même par sa haine des catholiques, question d’époque.
Paradoxalement, il y a, chez certains, beaucoup de haine cachée dans ce « combat pour les animaux ». Je considère donc qu’il s’agit d’une considération désuète et d’un prétexte pour être malveillant.
D’une certaine façon, différente, les cochons sont épargnés par l’Islam, car jugés impurs.
Parfois l’exclusion de la pureté peut être un atout.
Je pense que cette personne a elle-même beaucoup souffert pour en arriver à autant de haine redirigée. Elle reprenait à son compte le mépris supposé pour le ver et les animaux.
Il me semble bien que le régime nazi a été le premier à interdire la vivisection, la chasse à courre, à règlementer sévèrement les abattages…
Le 28 août 1933, Göring a annoncé dans une émission de radio:
Une interdiction absolue et permanente de la vivisection n’est pas seulement une loi nécessaire pour protéger les animaux et pour manifester de la sympathie vis à vis de leur souffrance, mais c’est aussi une loi pour l’humanité elle-même …. J’ai donc annoncé l’interdiction immédiate de la vivisection qui fait de sa pratique d’une infraction punissable en Prusse. Jusqu’à ce que la peine soit prononcée le coupable doit être retenu dans un camp de concentration.
Mengele et ses sensables s’en étaient accommodés comme l’on sait…
J’éprouve une gêne particulière face aux arguments des anti-spécistes. Qu’ils viennent des thèses utilitaristes d’un Peter Singer, ou d’Élisabeth de Fontenay, qui flirte avec les théories post-humanistes. Franchement, je vois rien de bon là dedans.
Quant à la sensiblerie facile, no comment.
Vigneron
Je trouve assez ridicule de condamner des mesures prises, non pas parce que elles seraient intrinsèquement nuisibles, mais parce que les Nazis ou autres les auraient prises antérieurement.
Je ne pense pas que la torture animale soit nécessaire pour maintenir notre identité humaine.
Donc ramener la lutte contre la torture animale à une position de Nazi ou à une négation de la différence entre l’homme et l’animal, me parait pas très honnête et plus encore, à une position de bigot anti.
Il est clair que le régime Nazi comprenait une composante « Nature » très problématique.
Mais de là à considérer que toute préoccupation écologique relève systématiquement d’un fascisme vert, c’est être sur le même plan louche que les intégristes écolos.
Quant à la sensiblerie, c’est l’argument de ceux qui pensent en avoir une plus grosse que l’autre.
@fnur
C’est bien vous qui avez écrit ça :
Les cochons vous remercient et remercient les mollahs. Les chats et chiens du IIIème Reich remercient leurs maîtres nazis de même.
J’ai toujours entendu dire qu’il n’y avait rien de tel que les bébés et les petits zanimos pour faire paraitre les adultes plus bêtes qu’ils ne sont…
Secret défense …le ‘desk’ d’Obama …..
http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user5/imageroot/trichet/Dear%20Leader.jpg
un peu d’humour