Billet invité.
LES AMÉRICAINS PRIS A CONTRE-PIED
Si la crise mondiale actuelle a eu les Etats-Unis comme détonateur, que peut-on y attendre de son évolution, puisqu’il est de tradition de dire que le pays montre par avance le chemin que les Européens vont ensuite suivre ?
Dans un premier temps, la montée du taux de croissance de l’économie américaine a pu faire croire à tout ceux qui ne voulaient voir dans les événements qu’une crise comme les autres, passagère et bientôt oubliée, qu’une issue était proche. Que tout allait repartir comme avant, en raison des capacités éprouvées de rebond des Américains. Puis est venu s’insinuer un doute à propos de la vigueur de cette reprise, d’autant plus glorifiée que l’Europe ne la connaissait pas. Enfin, et nous en sommes là, le terribles mot de récession est maintenant prononcé, l’hypothèse mystérieuse d’un scénario à la japonaise évoqué. La hideuse silhouette de la déflation a pris dans les commentaires la place de l’hydre de l’inflation.
Devant quoi les Etats-Unis sont-ils placés en réalité ?
Le diagnostic du mal n’est toujours pas formulé, mais il a fallu se rendre à l’évidence : les jeunes pousses de la relance n’étaient que route qui poudroie et herbe qui verdoie; la crise va être de plus longue durée qu’initialement annoncée. La prochaine étape sera de reconnaître qu’elle est chronique. Mais le fâcheux retard qui est actuellement enregistré laisse intacte la croyance largement partagée que tout va finalement retomber sur ses pieds. Pour une raison ne souffrant pas de discussion : il n’est pas à proprement parler concevable qu’il puisse en être autrement.
On entrevoit pourtant désormais qu’il va falloir faire preuve d’imagination et qu’il ne suffit pas d’avoir protégé l’industrie financière des méfaits d’une régulation contraignante pour en attendre le salut. Engagé dès le tout début de la crise, ce pari est pour le moins loin d’être gagné. Un jour ou l’autre, ne faudra-t-il pas revenir sur ce qu’ont été les causes de la crise actuelle – et non pas uniquement leurs facteurs déclenchants – pour en tirer les leçons ? Cela mettra le temps qu’il faudra, mais cela sera ça ou continuer à trouver refuge dans le déni qui a jusqu’ici prévalu. Impliquant de devoir constamment improviser pour faire face à la poursuite chaotique de la crise, en pratiquant la politique de l’autruche afin de préserver ce qui est considéré comme l’essentiel et qui n’est qu’accessoire. Tout dépend pour qui.
Quant aux Etats-Unis, première puissance mondiale, ils sont bien engagés dans une impasse dont ils heurtent le fond.
Les leviers dont dispose la Fed, bras armé de l’Etat et des mégabanques, sont-ils toujours efficaces ? On peut en douter. Dès demain mardi, la banque centrale devrait rendre publiques de nouvelles décisions, non sans atermoiements. Elle devrait adopter des demi-mesures qui ne seront pas à la hauteur des enjeux, comme l’administration et le Congrès viennent de montrer l’exemple en débloquant une enveloppe de crédits réduite de 26 milliards de dollars afin de soulager financièrement les Etats. On est loin du compte. Après avoir déjà injecté, sans résultat probant, des centaines de milliards de dollars dans l’économie, la Fed va devoir se réengager dans une politique de création monétaire. On parle d’une enveloppe maximum d’environ 200 milliards de dollars. Mais, si le scénario à la japonaise se confirmait, cela reviendra à commencer à combler un puits sans fond. A la différence près avec le Japon que cela ne pourra qu’accélérer la dégringolade du dollar de son piédestal.
Les commentaires vont bon train sur les divergences qui divisent les membres du Comité de politique monétaire de la Fed. Mais ne faut-il pas chercher dans son expectative actuelle une autre raison ? La crainte que ses dernières cartouches soient mouillées, que ses instruments soient devenus inopérants, qu’un affaiblissement du dollar pourrait résulter de leur activation, ce qui serait pire que tout, car il pourrait enclencher une crise de la dette ?
Quoi qu’il en soit, l’administration Obama sort fort démunie de cette situation, alors que l’intervention publique est plus que jamais indispensable. Certes, le marché obligataire s’est en général détendu ces dernières semaines, expression de la crainte – cette fois-ci des marchés – qu’une récession n’intervienne et fasse durablement chuter les actions. Les obligations redevenant, après avoir été l’objet de tous les dangers, la valeur refuge de toujours, car tout est relatif. Cela aide au financement de la dette publique, mais l’administration Obama doit faire face à une autre difficulté, qui est de nature politique et non pas économique ou financière.
La société américaine est dans son ensemble prise à contre-pied. Les valeurs qui lui ont été inculquées ne sont porteuses d’aucune solution, ce qui ne les empêche pas d’être revendiquées, tel un refuge illusoire. Un de plus. Le dogme du moins d’Etat s’oppose à la nécessité d’accroître dans la pratique son rôle, alors que l’économie de marché et la libre concurrence ne jouent plus leur rôle historique et ne s’affirment pas comme le moteur de la relance. La baisse des revenus fiscaux et l’ampleur du déficit budgétaire restreignent par ailleurs les marges de manoeuvre et d’action de la puissance publique.
La reconnaissance de ce fort déroutant contexte – selon le catéchisme en vigueur – se heurte à l’omniprésence d’un endoctrinement qui plonge ses racines dans la mythification de la conquête de l’Amérique et l’occultation de son histoire. A l’arrivée, la perspective des élections de novembre prochain accentue la pression sur les membres du Congrès qui répugnent à voter de nouvelles dépenses, car elles impliquent dans la tête de leurs électeurs de nouveaux impôts.
D’où peut venir la croissance dans un pays où la consommation des ménages y contribuait à plus de 70%, alors que les derniers chiffres font état d’une contribution limitée à 40% ? Ne faut-il pas considérer comme l’une des raisons de la baisse de cet apport, à côté du chômage, la diminution de l’en-cours du crédit à la consommation, qui a reculé pour le cinquième mois d’affilé et n’a progressé qu’une seule fois depuis février 2009 ? On sait en effet que le crédit finançait environ un quart des dépenses de consommation des ménages américains, et que les banques ont considérablement durci les conditions dans lesquelles elles l’octroient désormais, notamment via le crédit revolving des cartes bancaires. Les Japonais, en leur temps, avaient construit des infrastructures, faisant avec ces gigantesques programmes le bonheur des entreprises de travaux publics et des politiciens arrosés au passage. La relance de la croissance américaine reste à ce jour une question non résolue, d’autant que son financement n’est pas réuni. Distribuer du pouvoir d’achat serait une incongruité.
Tout en s’enfonçant dans une crise sociale profonde – dont le chômage de longue durée et pas près d’être résorbé n’est que l’une des manifestations – la société américaine, désorientée et atteinte, se tourne vers son passé et aspire à ce que tout redevienne comme avant. Sans repères politiques lui permettant de sortir de cette impasse. Avec comme seul viatique un profond rejet de l’administration de Washington et de Wall Street réunis qui la pousse dans les bras de dangereux aventuriers douteux et manipulateurs.
Autre témoignage des importantes difficultés que cette société rencontre à sortir de son carcan idéologique, la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA), le régulateur des brokers, reconnaît devoir faire face à une importante recrudescence des escroqueries selon le schéma dit de Ponzi, dont Bernard Madoff conserve néanmoins la tête incontestée du classement. La crise économique, qui précipite leurs victimes dans l’abîme, aidant à les découvrir plus facilement. Nouveauté, les réseaux sociaux sur Internet sont devenus un vecteur important de recrutement des victimes, rebutées par le marché des actions et des obligations et attirés par des rendements autrement plus alléchants. Il n’est pas rare, selon la FINRA, de voir proposés des rendements de 20% et 40%, allant même jusqu’à de plus de 100%, et d’attirer ainsi des milliers d’investisseurs. C’est donc un phénomène qui ne touche pas, comme c’était le cas avec Bernard Madoff, seulement quelques centaines de clients fortunés, ce qui ne l’empêche pas de drainer jusqu’à des centaines de millions de dollars à chaque fois.
Il apparaît que non seulement ce type d’escroquerie était si l’on peut dire monnaie courante mais, plus surprenant, qu’elle continue d’exercer un grand pouvoir attractif. Un son de cloche similaire est entendu du côté des gérants de hedge funds, selon lesquels de nombreux investisseurs continuent de manifester de très étonnantes attentes en recherchant des rendements de l’ordre de 25% annuel minimum. Une performance qui est pourtant devenue inatteignable. Les investisseurs n’admettent pas d’avoir perdu leurs si profitables joujoux.
Enfin, dernière illustration du même phénomène, un article publié par la revue en ligne Salon (en Anglais) développait de manière provocatrice une analyse caricaturale de la société américaine de demain. Les riches, y-est-il demandé, ont-ils encore besoin du reste de l’Amérique et vont-ils rester prêts à payer des impôts pour assurer son éducation, sa santé et ses services sociaux ? Décrivant une couche sociale dont les revenus vont de plus en plus être assis sur l’essor économique des pays émergents, dans laquelle la sphère financière qu’elle contrôle investit massivement – et où elle fait école – l’article se demande si l’avenir des classes moyennes américaines, condamnées à la marginalisation et au déclin, n’est pas à terme d’émigrer dans ces pays pour aller y chercher bonne fortune. Tandis qu’une immigration peu qualifiée, déjà si présente, viendra à moindre coût arroser le gazon des golfs, comme l’a si bien dit Michael Bloomberg, maire de New York, au service d’une manière générale du bien-être de la Upper class. Voilà la vision proposée de l’avenir radieux des classes moyennes américaines….
La crise financière aiguë que traversent les Etats américains est, quant à elle, arrivée à maturité. Le déficit auquel les deux tiers des 50 Etats américains vont faire face durant l’année fiscale américaine 2011 est estimé entre 84 et 120 milliards de dollars. Cela pourrait représenter la suppression de 250.000 emplois publics supplémentaires dans les 18 mois à venir. Ce qui donne la mesure de la situation que vont affronter les membres de la Chambre des représentants et les sénateurs en sollicitant le renouvellement de leur mandat. La modeste croissance de l’économie américaine n’a pas empêché la détérioration des finances des Etats et des collectivités locales, en raison de la baisse du rendement des taxes locales ainsi que la forte ponction effectuée sur les fonds d’indemnisation des chômeurs. La crise de l’immobilier et des taxes afférentes, qui pèse particulièrement, n’est pas près d’être réglée. 224 milliards de dollars de crédits fédéraux ont déjà été transférés aux Etats, une nouvelle enveloppe de 26 milliards de dollars devrait très prochainement être décidée par la Chambre des représentants. Cela n’empêche pas les Etats de devoir procéder à de massives coupes budgétaires, notamment dans les programmes sociaux. Celles-ci sont l’un des principaux vecteurs de propagation de la crise sociale, si l’on ne tient pas compte de la crise immobilière sur laquelle personne ne se hasarde plus à proclamer en voir la fin.
C’est non seulement un modèle de consommation à crédit qui est en train de s’écrouler aux Etats-Unis, mais un mode de consommation tout court. A commencer par l’acquisition de la maison familiale. Mais cela ne s’arrêtera pas là. A contrario, la réforme de la santé – en dépit de ses limites – illustre une première intervention accrue de l’Etat dans les affaires publiques, laissant le secteur des pensions de retraite, qui a beaucoup souffert de la crise, très largement dépendant du marché. Les débats de l’automne prochain sur l’évolution de la fiscalité et la suppression ou non des abattements consentis par l’administration Bush aux détenteurs de hauts revenus ainsi qu’aux classes moyennes sera peut-être l’occasion d’une timide amorce de redistribution des revenus. Cette évolution forcée et contrainte est toutefois loin de répondre aux besoins d’une société à la dérive.
Le fossé qui existe entre un paradigme qui ne fonctionne plus et un autre à inventer ainsi qu’à mettre en oeuvre est très profond. Une situation où les Etats-Unis montrent la voie à leur manière, sans tracer de chemin pour les autres. Car les Américains sont pris entre le rejet des responsables de la crise et le repli sur un credo incantatoire qui ne leur apportera pas d’issue.
La suite de l’histoire n’est cependant pas écrite.
171 réponses à “L’actualité de la crise : les Américains pris à contre-pied , par François Leclerc”
C’est marrant Mr Leclerc, vous (comme du reste la très grande majorité des commentateurs) ne parlez jamais des 2 guerres ou encore de la frontière Mexicaine et des cartels.
C’est comme si les USA n’étaient qu’en crise économique alors qu’absolument tout s’effondre, sauf les multinationales bien sûr…
C’est vrai, ce que l’on appelle l’appareil militaro-industriel américain est une donnée importante, de même que les deux guerres qui sont menées. La situation au Mexique et le développement du double pouvoir que représentent les cartels, ou bien le rôle que joue la majorité hispanisante aux E.U. ainsi que tous les travailleurs clandestins le sont également. Mais pourquoi croyez-vous donc que ces sujets sont écartés ? Difficile de tout parler.
J’aurai pu parler aussi de cet extraordinaire situation qui veut qu’une catastrophe a simultanément lieu dans le Golf du Mexique et une autre en Russie, chacune avec des causes étroitement liées à ce que sont les régimes américain et russe. Dans un cas la recherche de la rentabilité maximum d’une multinationale du pétrole, dans l’autre la mise sous coupe réglée d’un pays par une oligarchie affairiste incapable de le gérer.
On joue aussi au Golf au Mexique ?
Discours d’adieux du président des USA D. Einsenower en janvier 1961, il met en garde l’Amérique contre le lobby militaro-industriel.
http://www.dailymotion.com/video/x14mcb_discours-du-president-d-einsenhower
Juste une petite question, connaissez-vous le budget de défense des USA hors enveloppe complémentaire etc ?
650 milliards de dollars pour 2009 !
Le déficit budgétaire des USA tourne autour de 200 milliards de dollars par MOIS en 2010, vous avez bien lu ce n’est pas une erreur de frappe.
Et ajoutons la politique raciste dont l’Arizona est l’étendard, imitée d’ailleurs par la bourgeoisie française…
Arizona’s racial profiling push
http://www.internationalviewpoint.org/spip.php?article1905
Un (court) billet (en anglais) qui fait le lien entre guerres impériales, État policier et coupes budgétaires : What collapsing empire looks like », par Glenn Greenwald (blog sur salon.com).
Une commission (parlementaire?) du déficit imagine des solutions pour réduire les dépenses de sécurité sociale, du programme Medicare et aussi de geler les salaires des militaires. Y est cité un article du New York Times qui évoque des écoliers forcés de prendre des congés supplémentaires pour raisons économiques, un county qui ferme complètement son système de bus et d’une ville qui a simplement éteint l’éclairage public, tout en « dégraissant » la police et en liquidant les hélicoptères de police.
Puis un petit rappel de l’article Simon Johnson dans Atlantic de l’année passée, au sujet d’une éventuelle oligarchie…
Mais une société qui n’a plus les moyens de s’offrir des écoles, des transports et de l’éclairage publiques afin de tenter de poursuivre des objectifs impériaux et le financement d’un système de surveillance sophistiqué, omniprésent et opaque est une société en cours de délabrement avancé. C’est vrai que les USA montrent toujours le chemin de l’Occident, qui n’en finit plus de mourir. « C’est son métier » écrivit Eco…
Génial, ils vont bientôt faire pire que leurs alliés au moyen-orient, les soi-disant « moderate »: Egypte (excision), Jordanie (élections parlementaires repoussées à chaque nouvelles fièvre de l’actualité), Arabie Saoudite (décapitation, aucun accès aux soins médicaux pour les plus pauvres, totale avanie des services publiques).
Bonsoir !
le complexe militaro industriel m’apparait comme un outil , et non une solution !
En revanche, je suis admiratif de la stratégie adoptée et mise en oeuvre par les chinois… et leurs alliés… Et ce, réalisé avec une intensité et sur un labs de temps beaucoup plus court que ne le fut celle des états unis !!!
A ce propos, Mr LECLERC et autres, que pensez vous de l’annonce de l’iran ( Mr RABIMI), de commercer en devises hors dollars et euros? Mediatisation comme objectif, ou annonciateur d’une « entente future »?
Les Iraniens savent faire de la politique !
Ils s’insèrent dans l’air du temps, en annonçant des mesures dont la portée sera symbolique et qui les situe aux côtés des pays émergents.
Les accords et les convergences avec le Brésil de Lula, le Venezuela, la Turquie, la Chine ou la Russie sont plus que symboliques… Ils constituent un front relativement cohérent face aux « instruments de la gouvernance mondiale » que d’aucuns voudraient voir imposés partout et à jamais.
Un article critique du Monde du 6 août sur les guerres passées, le Vietnam et les « Pentagon Papers » et la réaction de Nixon traitant de « fils de pute » un homme de conviction : Daniel Ellsberg. Cet homme savait de quoi il causait, il avait travaillé pour l’administration Kennedy, Robert McNamara, Henry Kissinger, bref, « un gros calibre ». Il a aussi été mêlé de près à la crise des missiles à Cuba qui a mis le monde au bord de la guerre nucléaire. (L’interview récente de McNamara diffusée sur ARTE récemment le confirme par ailleurs.
On y apprend aussi les manœuvres dissuasives de l’administration US pour discréditer D Ellsberg !
Suite, j’ai oublié le titre de l’article, accès réduit aux abonnés hélas :
« En 1971, un opposant à la guerre du Vietnam distribue les « Pentagon Papers » à la presse »
Et aussi :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/daniel-ellsberg-l-homme-le-plus-30524
Bien vu !
Emmanuel Todd rajoutera t’il un titre de gloire à son palmarès déjà riche de la prédiction de la chute de l’Urss, celui de la chute de l’Oncle Sam ? (cf. Après l’Empire, son essai chez Gallimard). Suite au prochain épisode… To be followed, folks !
Monsieur Leclerc, je suis étonné que vous ne citiez pas les dépenses d’armement et de guerre qui représentent une bonne partie du problème financier des USA. Par exemple, le déficit des états que vous donnez pourrait être facilement résorbé par le coût de la seule guerre en Afghanistan. Le coût annuel d’un soldat en Irak ou en Afghanistan est de l’ordre 1 million de dollar soit le coût approximatif de 20 personnes employées dans l’industrie ou les services sans compter que le soldat n’ajoute rien au PIB.
@ atanguy
Vu sous un certain angle, le complexe militaro-industriel est plutôt une solution qu’un problème :
– c’est un secteur qui est le 1er exportateur mondial dans son domaine (l’un des derniers secteurs industriels au solde positif)
– l’emploi du secteur ne faiblit pas (ou peu) pour le moment
– la grande partie des troupes stationnées à l’extérieur est pris en charge par les pays hôtes
– et pour les guerres d’Irak et D’Afgahnistan, les USA n’ont pas renoncé à prélever leur part le moment venu, même si ce moment tarde beaucoup (ces pays ont aussi bénéficié d’accords de réduction de dettes par les autres pays…)
Enfin et surtout, la puissance militaire reste un élément important de sécurité pour les « investisseurs » aux USA, une sorte de garant en dernier ressort. Quel autre pays offre ce type de garantie? Pourquoi , à la moindre secousse, et contrairement à toute raison économique apparente, le monde entier continue à placer son argent aux USA?
Je suppose qu’il y a des bénéfices secondaires.
Maintien de forces de projection en état de nuire…
Leader ship dans le choc des civilisations(Afghanistan)…
Contrôle d’une partie des réserves de pétrole(Irak)…
Je trouve aussi qu’on reste dans des considérations trop étroites, sans lever la tête pour voir d’où est venue la tempête ! Qu’est-ce qu’on va apprendre ainsi ? Que le compte n’est pas bon ?
Dans ces bénéfices secondaires, il y a peut-être celui-ci :
http://www.skynet.be/actu-sports/actu/monde/detail_gigantesques-reserves-minerais-dont-lithium-afghanistan?id=670076
Contrats avec des sociétés mercenaires privées …contrats juteux et discrets..retrocoms.
Black programs puits sans fonds pour le Pentagone et royalties colossales offshore.
aso
Il semble qu’Israël fasse peut-être mine de rien et aussi de belles et bonnes affaires en Irak
témoignage dans « jours tranquilles à Gaza » , partie 2, début de la vidéo, de vers 3mm, jusqu’à 7mm, 16 milliards de blocs de béton, les rois du Check-point ….
http://www.dailymotion.com/playlist/x1cv0w_urbain_glandier_jours-tranquilles-a-gaza#videoId=xdwx7p
Je suis extrêmement sceptique quant à l’idée que le complexe militaro-industriel puisse objectivement constituer une « solution ». Ce complexe dépend largement des dépenses de l’Etat US, or cet état comme chacun sait connaît aujourd’hui des difficultés immenses ne serait-ce que sur le plan financier.
D’autre part la polémique fait rage depuis un bon moment déjà concernant les choix du Pentagone.
De l’aveu même de Rumsfeld du temps de Bush la moitié de ses dépenses sont des dépenses dites de fonctionnement. La question du technologisme versus facteur humain dans la guerre et pour la sécurité n’a toujours pas été tranchée non plus, voir à ce sujet l’excellent site dedefensa.org très en pointe sur cette question, où il est notamment question du JSF, cette technologie militaire aéronautique tellement sophistiquée qu’elle en devient inopérante, même les israéliens hésitent à l’acquérir.
Comme le montre le billet de François la crise aux USA est aussi une crise intellectuelle qui ne concerne pas que l’économie. C’est l’ensemble des valeurs fondatrices de ce pays qui sont battues en brèche avec cette crise qui concerne tous les secteurs de la civilisation américaine.
Sur les guerres proprement dites elles sont vouées à l’échec, on ne gagne pas les guerres contre la volonté des populations concernées. Les récentes révélations d’un site d’information australien le confirment.
Excusez moi, mais je rappelle que la sécurité du trafic maritime est assurée par les USA (20 porte-avions sur les 24 en service dans le monde).
La banqueroute américaine n’est absolument pas à souhaiter.
D’abord parce que cela pourait être l’aube d’une trés grande instabilité mondiale,
Mais surtout plus probablement parce que cela accellèrera la domination US sur le reste du Monde dans une sorte de fuite en avant.
Au large de la Somalie, il y a un gros trou dans leur couverture !
ll est bon de laisser ,un peu d’instabilité à l’entrée du golfe d’Aden,ça justifiera les actions futures…
Il me semble que le problème est réglé, non ? Probablement suite à l’intervention de la marine française.
Comprenons que les Etats Unis sont une Thalassocratie. Commerce et maitrise des mers.
Dans quelques mois, il auront sécurisé l’ensemble du golfe persique, rendant sans danger la nouvelle route de la soie.
Ce n’est pas le cas. Le dispositif militaire en place n’a pas sécurisé cette voie maritime. Renseignez-vous.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Porte-avions_actuels_de_l%27US_Navy
Je ne vois pas vos 20 portes avions à moins que vous comptiez les portes hélicoptères .
Alors il y en a plus que 24 dans le monde
Je peux vous dire qu’en ce moment ce sont des commandos de marine français qui sécurisent contre les pirates plus ou moins locaux la soixantaine de thoniers européens qui écument les eaux des Seychelles, conformément au protocole d’accord de pêche UE/Seychelles en vigueur jusqu’en 2011 (4,125 millions d’euros par an payés par l’UE au Gvt des Seychelles, « Merci l’Europe! » chantent les pêcheurs français! Ah non?).
En fait du pillage institutionnalisé, grâce à l’UE, au détriment des pêcheurs locaux, qui se rabattent sur le requin ou l’espadon au cadmium… Ils ne peuvent pas lutter contre les 40 thoniers senneurs qui payent en plus 15 000 E de licence par an au gvt des Seychelles, ou les 20 palangriers à 3 000 E… Mais cet argent doit servir à promouvoir une pêche responsable et durable… Ou payer des troupes d’élite, très demandées sur le marché sécuritaire, pour protéger les bateaux contre les méchants pirates…
Pour détendre l’atmosphère…
Le porte-avions
Transcription d’une communication radio entre un bateau de la US Navy et les autorités canadiennes au large de Newfoundland …
Américains : Veuillez vous dérouter de 15 degrés Nord pour éviter une collision. A vous.
Canadiens : Veuillez plutôt vous dérouter de 15 degrés Sud pour éviter une collision. A vous.
Américains : Ici le capitaine d’un navire des forces navales américaines. Je répète : veuillez modifier votre course. A vous.
Canadiens : Non, veuillez dérouter, je vous prie. A vous.
Américains : ICI C’EST LE PORTE-AVIONS USS LINCOLN, LE SECOND NAVIRE EN IMPORTANCE DE LA FLOTTE NAVALE DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE. NOUS SOMMES ACCOMPAGNES PAR 3 DESTROYERS, 3 CROISEURS ET UN NOMBRE IMPORTANT DE NAVIRES D’ESCORTE. JE VOUS DEMANDE DE DEVIER DE VOTRE ROUTE DE 15 DEGRES NORD OU DES MESURES CONTRAIGNANTES VONT ETRE PRISES POUR ASSURER LA SECURITE DE NOTRE NAVIRE. A VOUS.
Canadiens : ici, c’est un phare. A vous.
Américains : silence.
Porte-avions actuels de l’US Navy
Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.
Les États-Unis entretiennent actuellement onze porte-avions en activité. Le dernier livré à l’US Navy fin janvier 2008 remplacera un autre bâtiment, le CV-67 John F. Kennedy, retiré du service actif (23 mars 2007) et placé en réserve à Philadelphie. La situation budgétaire due à la guerre contre le terrorisme, à la guerre d’Afghanistan et à la guerre d’Irak risque de faire fondre les effectifs de la flotte, réduite à dix unités opérationnelles en 2012.
l’impact psychologique de la vision de deux porte-avions coulés par une petite batterie côtière serait assez terrible, sont ils encore des navires réellement pertinents? pas si sûr.
@piotr
MERCI PIOTR! ELLE EST TROP BONNE CETTE HISTOIRE!!! MDRRR
@Piotr
9 août à 20:19
http://www.hoaxbuster.com/hoaxliste/hoax_message.php?idArticle=35290
Je préfère la version espagnole.
Mea culpa,
Il n’existe que 11 PA en activity au sein de l’US Navy.
Mais en terme de tonnage, les PA US cumulent 1.103.500 tonneaux et le reste du monde, au mieux 300.000.
http://en.wikipedia.org/wiki/Aircraft_carrier
Tout ça pour dire que j’acquiesce aux discours de François Leclerc sur l’Etat financier de l’Amérique.
Mais je dis que la conséquence sera un développement de l’empire Américain et non un effondrement.
Pour le dire autrement : au poker, celui qui emporte le pot à la fin de la partie est celui qui est venu à la table avec son six coups.
10 ou 11 porte avions (PA) en ligne, cela ne permet de maintenir en mer que 7 unités à répartir à raison de un ou deux bâtiments par flotte; il existe actuellement six flottes numérotées de 2 à 7 et répartie par zones géographiques.
Les appareils de détection radar de ces PA peuvent être projetés à un peu plus de 1000 km et peuvent détecter des cibles maritimes jusqu’à moins de 100 km. Ils ne sont donc pas adaptés aux missions de surveillance de la piraterie sur une zone de 2500 km de rayon. Les avions d’attaque ont un rayon d’action identique à ceux de détection et il faudrait donc 4 à 5 PA pour contrôler la piraterie dans la zone « exploitée » par les somaliens… Il serait possible d’effectuer la détection par un satellite géostationnaire… encore faudrait-il que les ROE (règles d’engagement) permettent de tirer à vue sur suspect, ce qui est contraire au droit international et aux directives onusiennes.
Reprise d’un de mes anciens commentaires (rédaction 06/2008):
Une gouvernance chaotique
Dans cet état incertain du monde d’aujourd’hui, les états se sont à peu près unanimement accordés pour déléguer tacitement au leader de la première division (les USA) le rôle de gendarme. Même si certains rompent le silence pour critiquer cet état de fait, personne n’est en mesure de proposer mieux ou de s’y opposer trop ouvertement. L’avantage du système est un certain confort universel, sauf pour les américains qui doivent endosser souvent seuls des responsabilités auxquelles ils ne sont pas toujours préparés. Comme les organisations internationales, l’ONU principalement, n’arrivent pas souvent à trouver à temps les convergences qui seraient nécessaires à plusieurs, le pragmatisme conduit à préférer cette forme d’« efficacité » pas très efficiente.
L’inconvénient, de taille, c’est que les USA sont contraints à des dépenses militaires dispendieuses (3 à 4% de leur PIB ; FY 2007-8) dont les deux cinquièmes environ pour cette police du monde. Or, c’est le même montant qui représente le déficit budgétaire annuel des USA. Il n’y a là aucun hasard : la logique est que ce sont les bénéficiaires de ce « service de gendarmerie » qui doivent combler et financer ce même déficit ! C’était hier l’origine principale de l’inflation planétaire, ce déficit participe aujourd’hui à la surabondance des liquidités qui, par le refinancement des créances, alimentent toutes les « bulles » (financières, immobilières, des matières premières, et de tout type d’actif en général sur lequel on puisse spéculer) lesquelles éclatent, après avoir enflé, les unes après les autres. Cet état des choses ne peut perdurer que tant que le gendarme reste crédible dans sa capacité à intervenir avec efficience, partout où cela s’avère nécessaire. Plus le monde est incertain, moins cette crédibilité peut être assurée. Plus les nécessités d’intervenir seront importantes, plus les américains devront se doter d’armements, plus leur déficit sera élevé et plus il contribuera à alimenter les crises financières. Initialement la charte des Nations Unis déléguait ce rôle de gendarme à un directoire de membres permanents du Conseil de Sécurité. Il serait de bon ton que ceux-ci soient solidaires dans les moyens mis en œuvre et que les places y reviennent à ceux qui peuvent assumer leur rang.
Voilà comment on en est arrivé à ce que les fonds dits « souverains » de Chine et de Russie concourent, au lieu de pourvoir au développement de ces pays qui ont pourtant de sérieux besoins insatisfaits, à financer les déficits publics américains et les bulles spéculatives, exactement comme auparavant les champions économiques, vaincus au cours de la seconde guerre mondiale, ou les pays exportateurs de coûteuses matières premières et donc, par delà, le budget de la défense des USA. Cet état de fait perdure parce que ces deux pays, et avant tout autre leurs dirigeants, n’ont pas même confiance dans leur propre stabilité socio-économique. Voilà des régimes que l’on dit « forts » et que leurs élites politiques et entrepreneuriales jugent peu aptes à supporter des investissements domestiques pérennes ! Cette situation évoluera dès que les USA montreront des signes de faiblesse ou d’inaptitude à leur rôle de gendarme. Alors la Russie mais surtout la Chine entreront en compétition pour substituer leurs normes, pour ne pas dire leur normalisation, à celle des Etats Unis. Des confucéens devraient pourtant savoir que la force à l’extérieur découle de la sérénité à l’intérieur… Le crépuscule de l’Union Soviétique devrait pourtant le leur remémorer.
Un peu d’économie-fiction : et si les USA, le moment venu, en venaient à renégocier leur dette extérieure? N’est-ce pas une solution prometteuse? On a présenté les avantages et les inconvénients de ce type de solution pour des pays comme la Grèce, avec semble-t-il beaucoup d’inconvénients. Mais qu’en est-il des USA? comme vient de le mentionner SJA, ils disposent de 20 des 24 porte-avions en service dans le monde. Un tel client ne mérite-t-il pas le respect et la compréhension de son banquier? Cela empêcherait-il même les autres pays de revenir chercher la sécurité après la purge?
Toute « négociation » est basée sur un rapport de forces à la fois réel et imaginaire : c’est la beauté de la négociation et, comme à la guerre, une grande incertitude quant au résultat.
Pour les USA, renégocier la dette veut dire trouver un terrain d’entente avec leurs principaux créanciers, en Asie.
Les négociations avec les chinois n’ont pas la réputation d’être facile.
Il est impératif de tenir l’alcool et de faire attention à ce qu’on dit; il prenne la mouche pour un rien.
ils prennent…
Cher François « le Sombre »,
Vous avez raison au sujet de l’état de l’économie Américaine. Si tout se réglait par l’économie, les Etats Unis tomberaient en banqueroute et basta.
Mais suis convaincu que nous allons plutot assister à un expansionnisme américain identique au celui qui a vu Rome passé de la République à l’Empire.
« Le budget devrait être équilibré, les finances publiques devraient être
comblées, la dette publique devrait être réduite, l’arrogance de
l’administration devrait être abolie et contrôlée, et l’aide aux pays étrangers
devrait être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite. Les gens doivent
apprendre à travailler, au lieu de vivre sur l’aide publique. »
Marcus Tullius Cicero, 55 avant J.-C.
Tout le Monde sait ce qu’il advint ensuite.
Il me semble que le problème est réglé, non ? Probablement suite à l’intervention de la marine française.
Comprenons que les Etats Unis sont une Thalassocratie. Commerce et maitrise des mers.
Dans quelques mois, il auront sécurisé l’ensemble du golfe persique, rendant sans danger la nouvelle route de la soie.
Certains considérations sont impayables ! Comiques, bien sûr, et involontaires, bien sûr !
Une belle vue de ce qui se passe aux USA.
Nos médias évite de nous en parler alors que c’est notre grand frère américain :
http://abcnews.go.com/Business/fullpage?id=9549471
Plutôt notre rejeton que notre grand frère…
Merci, c’est une belle illustration graphique de l’expansion de la plaie du chomâge, mais le taux réel, comme déjà signalé, est déjà de 22%. Un désastre économique et social à la mesure de l’obsolescence du capitalisme.
http://www.dailyfinance.com/story/careers/what-is-the-real-unemployment-rate/19556146/#
Bonsoir à tous
Sur le site de Michael Panzner ( Financial armageddon), sont présentés quelques exemples d’ un nouveau mode de consommation aux us concernant la classe moyenne. Il s’agit d’un revirement complet par rapport au work & buy.
Ceci a de l’importance même si c’est encore marginal.
Cordialement.
Vers un ‘default’ de la Grèce et aussi de l’Espagne ?
John Taylor Says That Despite Everything, Greece And Spain Will Default
http://www.zerohedge.com/article/john-taylor-says-despite-everything-greece-and-spain-will-default
Les riches, y-est-il demandé, ont-ils encore besoin du reste de l’Amérique et vont-ils rester prêts à payer des impôts pour assurer son éducation, sa santé et ses services sociaux ? Décrivant une couche sociale dont les revenus vont de plus en plus être assis sur l’essor économique des pays émergents, dans laquelle la sphère financière qu’elle contrôle investit massivement – et où elle fait école – l’article se demande si l’avenir des classes moyennes américaines, condamnées à la marginalisation et au déclin, n’est pas à terme d’émigrer dans ces pays pour aller y chercher bonne fortune. Tandis qu’une immigration peu qualifiée, déjà si présente, viendra à moindre coût arroser le gazon des golfs, comme l’a si bien dit Michael Bloomberg, maire de New York, au service d’une manière générale du bien-être de la Upper class. Voilà la vision proposée de l’avenir radieux des classes moyennes américaines….
c’est un véritable remplacement de population.
il est clair que lorsque l’on observe dubaï ou autres émirats et paradis fiscaux, ‘les riches’ ont tout prévu, de jolis quais pour les yachts, de hauts gratte-ciels pour se sentir petit et grand à la fois, des casinos somptueux, une société sans délinquance mais paradis des belles femmes, juste entre eux rien qu’entre eux d’où ils passeront leurs ordres s’ils devaient s’éclipser un temps du fait de graves troubles sociaux.
Quel est le problème de fond? Il faut se rappeler de certaines stations de l’histoire américaine. Tout a commencé par un rêve accompli: créer du neuf dans un pays nouveau, vide (à part de quelques indigènes à décimer) et riche; sans monarchie absolue, il fallait juste coire en dieu, mais cela de facon irreprochable.
L’histoire économique des USA repose sur la conquête de l’espace (en terme de territoires) et l’exploitation (sans gêne) des richesses naturelles. Je me souviens (j’ai passé un partie de mon enfance aux USA) que le papier sur lequel nous faisons nos devoirs était fait de fibres de coton et de bois, de très bonne qualité donc, mais c’était du gâchis. Le changement sera plus dur à porter pour les américians que pour les européens, familiarisés avec crises et downshifting.
Pour l’instant, le gouvernement amércian essaye de faire semblant de maintenir son niveau de vie, mais la dette augmente et cela finira par un breakdown monétaire. Ce matin, un expert m’a dit que 90 pourcent de la masse monétaire qui circule sur le gobe était de la monnaie « électronique », c’est-à-dire virtuelle. Je ne sais si cela est vrai, mais ce ne rend pas très optimiste.
10% de la masse monétaire en circulation dans le monde sert aux échanges entre Etats et sociétés pour payer les biens et services…et 90 % est de la monnaie virtuelle sur les marché dérivés…!
(il se traite de l’ordre de mille millards de $ par jour…!)
Question : l’hypothèse suivante est-elle exacte ?
Admettons que les crédits à la consommation aient chuté de 25% à plus 10% du PIB, soit un recul de au moins 15%. Etant donné une chute de 30 % (70 -40) de la consommation globale dans le PIB, la chute des revenus serait au minimum de 15 %. Resterait alors pour mieux comprendre la situation sociale et politique, à savoir comment cette chute se répartit entre classes sociales…
Encore une fois, très bon résumé de la situation.
A propos de l’immobilier, un nombre incalculable d’investisseurs européens sont en train de se faire berner. ça beau être les soldes aux US, qui veut acheter des condos dans des quartiers qui se vident et qui deviennent de moins en moins sécuritaires ? La situation aux États-Unis est devenue incontrôlable et personne n’est en mesure de voir comment tout cela va finir.
Les européens qui ont de l’argent disponible n’ont plus de solution pour que l’argent TRAVAILLE à leur place.
Comme c’est triste et que cela doit être douloureux !
C’est très intéressant parfois de s’attarder à la lecture des commentaires de l’excellente note de Mr Leclerc (comme d’habitude et je l’en remercie), note qui devise de la situation économique des USA. Pour faire clair, je vous cite un exemple concret. Une de mes anciennes collègue est professeur, encore en activité à 65 ans, au Va Hospital de Los Angeles et dirige aussi un laboratoire à UCLA. Elle n’est plus payée que trois semaines sur quatre, ce qui veut dire que l’Etat de Californie a réduit d’autorité son salaire de 25 %. Allez demander à n’importe quel fonctionnaire français d’accepter, sous prétexte que l’Etat n’a plus les moyens de payer ses employés (ce qui est le cas : l’Etat emprunte auprès des marchés chaque jour pour payer ses employés), de voir ses revenus autoritairement abaissés de ce même pourcentage, ce sera tout de suite la révolution ! Donc, vu de l’Europe et de la petite France, la situation économique américaine échappe, en profondeur, à nos analyses hexagonales.
Maintenant, en ce qui concerne les commentaires, je trouve très significatif et inquiétant que l’on parle du complexe militaro-industriel des USA en ces temps de crise économique. En effet, les nombreuses entreprises impliquées dans la manufacture et la vente d’armements sont pour les plus importantes d’entre elles situées en Californie (Raytheon, General Dynamics, Northrop,…) mais elles ne participent pas directement au budget de l’Etat puisque l’essentiel de leur activité est contractée par le gouvernement fédéral ! Et monsieur « Terminator » n’y peut rien …
Mais ce qui est plus inquiétant encore c’est cette espèce de sixième sens des commentateurs qui semblent souhaiter une guerre, une vraie cette fois, pour sortir la planète de l’ornière dans laquelle elle se trouve aujourd’hui et plus encore demain si rien n’arrive.
Les rois de France faisaient la guerre pour renflouer les caisses de l’Etat, où la guerre va-t-elle être délibérément déclenchée maintenant ? C’est la seule issue plausible qui reste pour sortir le monde de la crise, et peut-être, à l’issue de ce conflit, construire de nouvelles perspectives pour l’avenir…
Sur le complexe militaro-industriel, j’ai écrit solution avec des guillemets implicites, car bien sûr ni moi ni sans doute les autres commentateurs ne sont fascinés ni favorables à cet état de fait. Je n’ai pas non plus dit qu’il déboucherait sur une guerre de grande ampleur.
Simplement, son rôle, notamment depuis une dizaine d’années, est de constituer une forme de relance keynesienne permanente, dont les USA auront bien du mal à sortir, même si ces dépenses sont régulièrement critiquées… puis acceptées et votées, car il y a toujours une urgence quelque part dans le monde. Cette dépendance avait en son temps été soulignée par un Eisenhower à la fin de son mandat. J’ai tendance à croire que des formes qui perdurent 50 ans dans un pays (par ailleurs fort mobile) en constituent une caractéristique profonde. A ce stade, que l’outil soit efficace ou non est presque secondaire.
Enfin, il participe à cette fascination inavouée du monde envers les USA et leur brutalité. Ainsi, lorsque vous citez une baisse de 25% du salaire des professeurs en médecine (avec une envie visible qu’elle soit appliquée en France) vous oubliez bien vite de faire le lien avec vos commentaires sur les sociétés d’armement ou les dépenses de fonctionnement de défense et sécurité, toutes payées par l’Etat. Un peu de cohérence…
Pendant les 2 guerres mondiales, les USA ont siphonné les avoirs (en or en premier lieu) des belligérants alliés (France et G.B. en particulier). La guerre a ensuite permis d’imposer la pax americana et l’exportation de leur modèle économique, puis l’étalon dollar. Guerres profitables, donc.
Le Viet-Nam, s’il a permis de doper l’industrie de l’armement, a été un gouffre financier.
Je crois plutôt que les rois de France se sont ruinés dans les guerres. Seules les guerres de conquête rapportent (Bonaparte en Italie, 1ère partie de l’épopée napoléonienne,…) ou celles payées par les autres (à voir toutefois pour l’Irak).
Quant au complexe militaro-industriel, les USA n’ont plus le choix : sa puissance (emplois, exportations, assise de la puissance politique) interdit tout retour en arrière.
Ils sont optimistes chez Bloomerg. Prochain crash boursier en 2015.
http://www.bloomberg.com/news/2010-08-09/crash-of-2015-won-t-wait-for-regulators-to-buckle-wall-street-safety-belts.html
« C’est vrai, ce que l’on appelle l’appareil militaro-industriel américain est une donnée importante »
Ce n’est pas une « donnée importante » c’est l’ essentiel: le cout ruineux et mortel de ces guerres petro/israelo/coloniales ont déjà détruit les US sur le plan moral et financier. La Chine attend son heure.
les US ont remporté le jackpot en 45 d’une guerre mondiale qu’ ils avaient plus que grandement contribué a créer par la fin de la première guerre et la crise économique de 29. N’est il pas ?
Pourquoi s’empêcheraient il de recommencer ? Qu’ont ils a perdre aujourd’hui ? : Une très grave et profonde crise économique , un conflit mondial « contrôlé » par l’armée la plus puissante du monde qui remporte une nouvelle fois la mise.
And the winner is ?
Il faut alors quelqu’un pour financer le projet !
coucou,
Personne !
« je ne sais pas quand aura lieu la 3 ème guerre mondiale, mais ce dont je suis sûr, c’est que la quatrième se fera à coup de massue ! »
Einstein.
ON est toujours si proche et si loin du néant.
Bonne journée
Stéphane
Une explication de cette difficulté à retrouver de la croissance peut venir du déficit commercial
La fed de St Louis suit ce déficit :
http://research.stlouisfed.org/fred2/series/NETFI?cid=108
Sur longue durée, le commerce extèrieur (en fait le solde commercial qui outre le commerce extèrieur, tient compte des transferts du tourisme) d’un état doit être équilibré.
La contrepartie de ce déficit a été une dette des agents « privés » .
Le maintien de la croissance US a été tenté en substituant à la dette privée, une dette publique.
Le maintien de la croissance comme dans la période 2001-2008bnécessiterait que la dette bublique croisse dans un même volume que la dette « privée » dans la période 2001-2007
soit en rythme relatif en rapport inverse de la dépense publique et de la dépense privée entre 2001 et 2007 grosso modo 5 fois plus vite
On arrive au plafond de dette publique et donc à un arrêt net de la croissance économique US
« Sur longue durée, le commerce extérieur (en fait le solde commercial qui outre le commerce extèrieur, tient compte des transferts du tourisme) d’un état doit être équilibré. »
Pas tout à fait dans un marché mondial de capitaux libre, c’est la balance des paiements qui doit être équilibrée. Tant que les déficits publics et de la balance commerciale sont financés par des capitaux importés pas trop chers, rassurés qui plus est par une hégémonie militaire telle que celle de l’empire US, roulez jeunesse!
Ma thèse est que DE NOS JOURS, la croissance nourrit la dette plus que la dette nourrit la croissance.
Comme la dette est énorme, impossible à rembourser, la croissance qui avait besoin d’une dette EN CROISSANCE, a épuisé toutes les solutions et est devenu un MYTHE.
La croissance est morte.
« l’article se demande si l’avenir des classes moyennes américaines, condamnées à la marginalisation et au déclin, n’est pas à terme d’émigrer dans ces pays pour aller y chercher bonne fortune ».
Le film de SF Inception montre une nouvelle version de l’american dream. Avec l’imagerie virtuelle, plus besoin d’émigrer, il suffit d’être bien branché sur le bon programme. Il est question de comment implanter une idée dans le cerveau d’une victime. La victime, c’est l’héritier d’une multinationale qui pèse pour 50 % du PNB terrestre. Ça finit bien.
Christine Lagarde et Jean-Claude Trichet peuvent dire merci à la Banque nationale suisse. Grâce à la BNS, l’euro a repris un peu de couleur. L’institut suisse d’émission a acheté 105 milliards d’euros au premier semestre. Pas pour faire plaisir à la ministre française de l’Economie ou au président de la Banque centrale européenne, mais pour freiner l’envolée du franc suisse, qui pénalise les exportateurs. Actuellement, selon le dernier bulletin de la BNS, 70% des placements sont en euros. Beaucoup plus que les avoirs en dollars, en yen, en livres sterling ou en dollars canadiens.
Evidemment, ces achats massifs d’euros ont coûté cher à la BNS : 4 milliards de perte au premier semestre. Ce n’est pas trop grave, car la BNS a pour mission d’assurer la stabilité des prix en Suisse et pas de faire des bénéfices. Malgré tout, la BNS versera cette année 2.5 milliards à la Confédération et aux cantons. Mais ce soutien massif inquiète l’ancien économiste en chef de la BNS, Kurt Schildknecht, qui affirme, dans un article paru dans Handelsblatt : «Au final, l’économie suisse devra d’une manière ou d’une autre payer l’addition».
En attendant, malgré la hausse du franc par rapport à l’euro, les exportations suisses se portent très bien : elles ont bondi de 8.2% au premier semestre et la balance commerciale est excédentaire de 9.9 milliards. De quoi rendre jalouse Christine Lagarde, alors que le déficit commercial de la France s’est creusé à 24.5 milliards d’euros.
Mais la hausse du franc suisse ne fait pas que des malheureux. Les dizaines de milliers de frontaliers français qui travaillent en Suisse et qui sont payés en francs ont vu leur salaire augmenter de 15%, sans faire la grève et sans rien demander. Cela ne durera pas, mais c’est toujours bon à prendre.
mediapart
http://www.mediapart.fr/club/edition/lheure-suisse/article/090810/europe-merci-la-bns
Un petit truc rigolo, c’est que la BNS assure que ce déficit sera en partie adouci par les bons résultats de la structure de cantonnement des « actifs pourris » de l’UBS. Quand une catastrophe en adoucit une autre, il y a de quoi garder le sourire, non?
Voir ici:
Ils ont une pierre philosophale à la BNS?
@Igor
Il est fort possible et même probable que les actifs cantonnés dans le fond de défaisance d’UBS aient dégagé un résultat positif s’ils ont été suffisament dépréciés au moment de la création de la structure. Pour ce qui concerne la valeur des actifs eux mêmes, c’est pas la même chanson. Suffirait de demander à UBS si les bénéfices la font saliver et à quel prix elle voudrait les reprendre… On connaît la réponse.
Gallup Predicts A Ruling Party Rout In The Midterms Based On Obama’s Popularity Rating
Of course, the administration (and its dwindling members) is well-aware of this fact, which is why the next three months will likely see a record amount of pandering, populism and outright manipulation of everything that can be manipulated: that includes mortgages rates, and of course, stocks.
http://www.zerohedge.com/article/gallup-predicts-ruling-party-rout-midterms-based-obamas-popularity-rating
[…] This post was mentioned on Twitter by Frankly's Blogue, Denis Fruneau. Denis Fruneau said: #BlogPaulJorion L’actualité de la crise : les américains pris à contre-pied , par François Leclerc: Billet invité…. http://bit.ly/c7ndYE […]
@ François Leclerc,…
« Une relance de la croissance américaine reste à ce jour une question non résolue, d’autant que son financement n’est pas réuni. « DISTRIBUER DU POU(R?beau lapsus)VOIR D’ACHAT SERAIT UNE INCONGRUITE ».
Mais absolument pas; relisez S.Gesell, Pareto et Wilson Douglas, tout le débat d’il y a 14 mois env.
sur le présent blog (rubrique « monnaie »)…
La pierre d’angle de l’économie distributive consiste en la distribution raisonnée d’un POUVOIR d’ACHAT complémentaire FUSIBLE/fondant pour des achat (biens & services) SOCIALEMENT UTILES (pas des Hummer’s ou des piscines aux states) sélectionnés par une TAXE POSITIVE (A.V.T.) ristournable aux commerçants via Chambre de Compensation et finançable sur la production industrielle & le capital…
ça aurait pu fonctionner au Manitoba, ça a sorti l’Argentine du pétrin en son temps,…
Les millions de familles en fin de droit qui vont connaître l’hiver dehors aux States apprécieraient ce revenu inconditionnel lié à la naissance…
Bien à vous, de toute façon, merci pour vos éclairages passionnants depuis trois ans. M.S.
Corrigé, merci !
Depuis 2001, le budget défense américain a plus que doublé.
Le budget du Pentagone, représente plus de 40% de l’ensemble des dépenses militaires mondiales.
Wall Street Journal 2007, George W. Bush: « Nous pouvons rééquilibrer le budget fédéral d’ici 2012. Début février, je soumettrai un budget qui fera exactement cela ».
Qui va relancer ? Les pays émergents et leurs nouvelles élites !
On parle toujours des pays émergents comme s’ils étaient de nouveaux consommateurs et de nouveaux producteurs. En fait, on y trouve de nouvelles élites prêtes à s’expatrier partout dans le monde, contrairement aux élites de l’Ancien Monde : celui qui a colonisé et qui n’arrive pas à de remettre de la décolonisation !
Un exemple : Ajay Banga, nouveau top manager de MasterCard !
http://www.tijd.be/nieuws/ondernemingen_financien/_-Bankiers_worden_te_zwaar_afgestraft-.8940535-3096.art
L’état d’esprit est un facteur fondamental de la décadence.
Quelle société ?
Deux commentaires à propos d’un article où il était question de raboter les hautes pensions des fonctionnaires :
http://trends.rnews.be/fr/economie/actualite/politique-economique/il-faut-ecremer-les-pensions-elevees-des-fonctionnaires/article-1194789106972.htm
lechatvif | 6 août 2010
Merci Senec pour ces rappels essentiels … si les indépendants venaient à disparaître, il n’y aurait plus de Belgique. Ni d’autres pays, par la même occasion. Cette méconnaissance, de la part de l’administration, a fait beaucoup de dégâts dans le passé. Fort heureusement, il y a un retour de conscience à ce propos. Et ce n’est pas trop tôt … Il est vrai que la gauche, et plus particulièrement celle du Sud, a tenu la population dans un état second de dépendance vis-à-vis du socialisme. Et l’on a vu et on voit encore ce que cela a donné, notamment lors des dernières élections. Le problème c’est que, maintenant, on ne sait plus raser gratis, il n’y a plus d’argent. Taxer plus ? Alors, les investisseurs vont fuire et, de fait, en regardant mieux, cela a déjà commencé. Il est triste, cependant, que beaucoup objectent encore en exprimant des opinions sans regarder les chiffres … mais il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir … On est mal « barré » depuis fort longtemps et on se demande quand il y aura un vrai comamndant au gouvernail … Et dire qu’il y en a pour critiquer l’Europe … où serions-nous sans elle qui nous a sauvé de quelques dévaluations auxquelles nous aurions du faire face après autant de dérives !
Inapproprié?
Etes-vous sûr?
Senec | 6 août 2010
Les fonctionnaires sont nécessaires, utiles et leur travail est souvent ingrat, comme celui des policiers, d’ailleurs ! J’expliquais simplement la différence. J’ai bien travaillé comme indépendant pour l’État. Nous coûtions moins cher que des salariés ! Et quelle flexibilité ! Les coûts engendrés par notre travail ont été, à maintes reprises, modifiés comme avec un simple claquement de doigts ! Quelle souplesse ! Autre chose que ce paquebot géré par une armée de dirigeants syndicaux. Il faut comprendre que les « droits acquis » ont été, en fait, une exception historique et non un système définitif trop différent du reste du monde. Maintenir des « emplois » à crédit, c’est légitime s’il s’agit d’un investissement bien mené. Le système doit rester sous contrôle et ne pas mener à la faillite du pays. La Gauche a, en fait, atteint tous les buts qu’elle s’était donnés, mais il aura fallu vider la caisse pour cela et exposer dangereusement le pays sur le marché du crédit ! Ainsi, les droits acquis furent une victoire à la Pyrrhus obtenue avec la collaboration des politiciens (vivant de leur réélection) et du patronat sur le dos des autres catégories sociales non protégées. Nous avons pu assister en même temps à l’organisation progressive de l’irresponsabilité à tous les niveaux, probablement en raison du gâchis constaté. Gâchis ? Oui, puisque les financiers ont aligné dans la « rangée des actifs » (l’argent qu’on leur doit), les sommes utilisées pour réaliser le miracle des droits acquis à crédit et .. à payer par qui, finalement ? Les multinationales, elles, ne paient rien ou presque. Pendant qu’on a endormi le peuple, on a mondialisé les gains et mutualisé les pertes ! Cela aurait pu être un investissement, mais l’argent a disparu. À tel point que certains vont jusqu’à dire qu’en fait il n’a jamais existé que virtuellement. Qui va payer ? Mondialisation et privatisation sont une façon de dissoudre la nation et de mettre sur le Marché Mondial tout ce qu’elle peut valoir encore. À vendre : les consommateurs de malbouffe, les malades victimes de cette malbouffe, le système de santé national qui les soigne, le système financier qui paie les soins, y compris les impôts. On pourrait aussi privatiser les impôts comme sous l’Ancien Régime. À vendre : les écoliers, les étudiants, le système éducatif. Etc. Vous voyez qu’il y a bcp de choses à vendre quand il y a de l’argent à rembourser. Même l’armée est peu à peu privatisée ! Que va-t-il rester à la nation ? Nous n’avons même plus le droit de la définir : d’autres pouvoirs (occultes, ils y tiennent) ont décidé, pour, nous qui nous devions être et quelles devaient être nos aspirations, càd à quoi doit ressembler, désormais, notre civilisation ! C’est trop ! Assez de manipulations ! Retour à notre civilisation au lieu de celle qu’on veut nous imposer afin de nous rendre malléables et corvéables comme du bétail. Alors, que va-t-il rester des droits acquis ? Des dettes à rembourser.
Hors sujet, probablement ! Alors, ce sera pour une autre fois !
L’Allemagne, le passager clandestin de l’Europe ?
1. La locomotive de l’Europe
http://www.lecho.be/debats/edito/Allemagne-_le_grand_defi.8947894-622.art?ckc=1
2. Les exportations allemandes ont augmenté de 28,5 % en Juin par rapport à l’an dernier !
Cette info est dans le Trends flamand et pas dans le Trends « wallon » francophone ! La vérité est-elle trop pénible à entendre pour certains « vrais » socialistes ?
L’état d’esprit est déterminant dans la décadence.
@Mr Leclerc
Un des points cruciaux pourrait bien être la discussion au Congrès de la reconduction ou non des remises d’impôts votées sous l’ère Bush. Ce sont quand même 300 Milliards de dollars par an qui sont en jeu. Il y a un article très intéressant de Fareed Zakaria dans Newsweek de cette semaine à ce sujet.
Les Etats-Unis sont un des pays développés où le taux d’imposition est le plus bas et, il est prouvé que plus un état lève peux d’impôts (ou à du mal à les lever comme en Grèce), plus le déficit public est important et les services publics faibles.
Il est quand même curieux que les démocrates du Congrès hésitent sur ce point.
Je viens de sous signaler les succès allemands.
Par contre et pendant le même temps :
« Néanmoins, plusieurs ont bien compris que ce dernier coup de gueule du président à propos de la déchéance de nationalité possible de « certains » français, n’était que l’arbre qui cache la forêt, pour tenter de masquer l’échec d’une politique économique, sociale, fiscale, sécuritaire, agricole, sanitaire, écologique, étrangère qui bafouille voire, qui s’écrase lamentablement… ce qui n’augure rien d’encourageant pour l’actuel locataire de l’Elysée en vue de l’échéance présidentielle à moins de deux ans. »
Le site est bien un peu alternatif, mais le texte ne me semble pas criticable !
Au fond, un peu la même situation que celle d’Obama !
« …ce qui n’augure rien d’encourageant pour l’actuel locataire de l’Elysée en vue de l’échéance présidentielle à moins de deux ans. »: surtout pour les Français, qui y restent! Et je ne fait pas là dans le second degré… Lui, humblement: on s’en fout!
Guère plus que de se tirer soi-même par les cheveux pour s’extraire d’un marécage, à la façon du Baron Von Münchhausen.
Cyrano de Bergerac avait aussi imaginé une foule de moyens pour atteindre la lune… Mais si la capillotraction est d’un effet extrêmement relatif quant à l’élévation du baron de Münchausen, elle est en revanche fort douloureuse, et nous n’aurons comme résultat que le cri de Munch en lieu et place de la lévivation de la maison Münch… 🙂