Billet invité.
Décret relatif à l’abolition des privilèges
Assemblée nationale
11 août 1789
Art. 1er L’Assemblée nationale détruit entièrement le régime féodal.
221 ans après la nuit du 4 août 1789, des privilèges en droit demeurent et contribuent à créer un nouveau régime féodal.
Ces privilèges sont liés à l’utilisation et à la possession de l’argent et contribuent à constituer une nouvelle noblesse, la noblesse de l’argent, tout comme les noblesses d’épée et de robe ou le clergé jusqu’en 1789 avaient pu se constituer et exister par des privilèges.
Ces privilèges liés à l’argent doivent être détruit entièrement car ils remettent en cause les principes essentiels de la République française et de la démocratie ainsi que les droits naturels car « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.» (Art.1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789).
Ces privilèges liés à l’argent ne sont d’aucune utilité commune.
Au contraire, ils desservent et délitent l’utilité commune.
Ces privilèges doivent donc être détruits entièrement et toute distinction sociale fondée sur ces privilèges combattue.
Les privilèges suivants doivent donc être supprimés :
- La reconnaissance légale des paris sur la fluctuation des prix :
« La loi n’accorde aucune action pour une dette du jeu ou pour le paiement d’un pari. » pour les citoyens (art. 1965 du Code Civil). Cependant, les paris sur la fluctuation des prix sont exempts de cette définition. Le privilège octroyé aux paris financiers par rapport aux autres types de paris n’est pas basé sur l’utilité commune, alors que l’absence de reconnaissance légale des paris des citoyens permet de préserver la paix sociale.
Les paris financiers ne doivent donc se voir accorder aucune action par la loi.
- L’intérêt, pour l’emprunt comme pour l’épargne :
La possession et la possibilité d’utiliser l’argent permet de générer de l’argent par l’argent uniquement, par le biais de l’intérêt. A l’inverse, ceux qui ne possèdent pas ou ne peuvent pas utiliser l’argent ne peuvent pas produire de l’argent par l’intérêt. Le privilège que procure l’intérêt à ceux qui ont accès à l’argent doit donc être supprimé car il ne procure aucune utilité commune. Il procure au contraire un avantage non justifié à ceux qui y ont accès par rapport à ceux qui n’y ont pas accès et génère la dépendance du débiteur face au créancier dans le temps, en remboursant parfois plus en intérêt que la somme initialement demandée. La prime de risque pour le risque encouru ne peut justifier à elle seule l’existence de l’intérêt : celle-ci doit être évaluée en valeur absolue (et non en pourcentage) lors de l’emprunt, avec les services délivrés. Il en est de même pour l’épargne, qui devient avec l’intérêt, comme pour le prêt, privilégiée de par sa simple existence.
Le système de l’’intérêt doit donc être supprimé. Il sera remplacé par l’évaluation de la prime de risque et des coûts des services délivrés par l’octroi d’un prêt ou le dépôt d’argent, en valeur absolue.
- Emprunter plus de 10 fois ses propres ressources :
De même que l’intérêt doit être supprimé, la possibilité d’emprunter plus de 10 fois ses propres ressources doit être supprimée car elle est le privilège de ceux qui ont accès à l’argent en des quantités bien plus importantes que le simple citoyen. Ce privilège n’est d’aucune utilité commune car en permettant, à ceux qui ont accès à l’argent, d’emprunter plus que 10 fois de leurs propres ressources, il fragilise la solvabilité des emprunteurs. Les sommes empruntées étant très importantes, c’est l’ensemble de la société qui porte donc ce risque, sans aucune utilité commune. La loi déterminera un seuil de montant à partir duquel dépasser cet effet de levier devient interdit.
- La réalisation de transactions financières avec tout organisme :
– refusant, sur demande d’une autorité judiciaire ou fiscale, de transmettre toutes les données sollicitées ;
– dont l’objet constaté est ‘l’optimisation’ ou la fraude fiscale ;
– dans l’incapacité de démontrer que l’origine des fonds qu’il détient ou reçoit n’est pas frauduleuse ou illicite ;
– dans l’incapacité de prouver l’existence d’une activité réelle.
Les organismes tels que décrits permettent à ceux qui ont accès à l’argent de s’extraire de leurs responsabilités et de leurs obligations quant à leurs contributions : « Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable.
Elle doit être également répartie entre tous les Citoyens, en raison de leurs facultés. » (art. 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789). A défaut de pouvoir interdire ces organismes, le privilège accordé à ceux qui ont accès à l’argent de s’exonérer de leur part de contribution en transférant tout ou partie de leurs avoirs dans ces organismes doit être supprimé car il viole l’utilité commune.
En conséquence, les transactions financières avec ces organismes seront interdites, sous peine de saisie d’avoirs équivalents de l’organisme qui aura accepté de les réaliser et de suppression de l’agrément d’organisme de services financiers et bancaires.
- Les pavillons de complaisance :
Le privilège, accordé à ceux qui ont accès à l’argent, d’immatriculer un navire sous un pavillon différent du pavillon de leur navire doit être supprimé car il n’est pas accordé au simple citoyen et permet au propriétaire d’un bateau de s’exonérer de ses responsabilités et de ses devoirs quant à ses contributions à la nation. En ce sens, le pavillon de complaisance n’est non seulement pas d’utilité commune mais il contrevient à celle-ci.
- L’accès aux financements des banques centrales réservé aux banques :
L’interdiction faite aux États d’accéder aux financements des banques centrales, accès réservé aux banques, est un privilège accordé aux banques qui sape l’utilité commune car elle privatise l’accès à la monnaie, alors que la monnaie relève de la souveraineté nationale (ou transnationale). Or, la souveraineté relève de la nation (art. 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 : « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. »). L’interdiction de l’accès des états aux financements des banques centrales doit donc être supprimée.
- Les différences de fiscalité selon la nature des revenus :
Les revenus provenant de salaires sont soumis à l’impôt progressif et aux cotisations sociales, selon les barèmes définis par la loi. Les revenus ne provenant pas de salaires, comme les revenus financiers, sont soumis au privilège, qui n’est pas accordé aux simples citoyens, d’un impôt à taux fixe unique, quelque soit le montant de ces revenus (sauf exceptions). Il en est de même pour les cotisations sociales, où les taux appliqués sont très différents selon la nature des revenus. Ce privilège n’a pas d’utilité commune et contrevient même à l’idée d’utilité commune car « La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. » (art. 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789).
La distinction effectuée entre un revenu provenant d’un salaire et un revenu ne provenant pas d’un salaire n’a pas d’utilité commune suffisante pour que la loi crée une rupture du principe d’égalité des citoyens face à l’impôt. Ce privilège doit donc être supprimé et les revenus non salariaux imposés sur l’impôt progressif aux même taux et soumis aux mêmes cotisations sociales que ceux concernant les revenus salariaux, quelque soit l’origine de ces revenus (société, fonciers, mobiliers, …). De même, le prélèvement libératoire sur l’impôt, privilège accordé à ceux qui peuvent y accéder, doit être supprimé car l’acquittement de l’impôt sur la base d’un taux fixé à l’avance peut déposséder l’État de contributions qu’il aurait pu recevoir en l’absence de ce même prélèvement libératoire.
259 réponses à “221 ans plus tard, par zébu”
Super le lien qui donne l’occasion de lire le décret de 1789 ! Quelle surprise !
C’est clair. On parle souvent de la nuit du 04 août, à raison. Mais de fait, on parle peu des privilèges qui étaient accordés aux noblesses et au clergé.
Le coup des pigeons par exemple est illustratif du caractère ségrégationniste et rapace (sans jeu de mots) de l’ancien régime.
Il convient de préciser que sur le moment, la bourgeoisie est la principale bénéficiaire de l’abolition. Ce sont surtout des privilèges honorifiques qui sont supprimés, les droits seigneuriaux (ceux qui rapportent) sont déclarés rachetables. Dans l’histoire, les paysans sont les dindons de la farce. Je crois que le servage avait déjà quasiment disparu à l’époque.
Les droits seigneuriaux sont définitivement abolis le 17 juillet 1793. Ce qui ne retire évidemment rien de l’importance du décret du 11 août 1789 comme tournant historique.
Bon… Cette année non plus, je n’ai pas débouché ma bouteille de Rothschild. L’année prochaine peut-être ?
[…] This post was mentioned on Twitter by Entre midi, Denis Fruneau. Denis Fruneau said: #BlogPaulJorion 221 ans plus tard, par zébu: Billet invité. Décret relatif à l’abolition des privilèges Assemblée … http://bit.ly/ciOYCd […]
Rien d’autre pour le moment:
http://www.youtube.com/watch?v=WscVYSu-O2w&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=L00m3WqmRG4&feature=related
On peut tenter une transposition à l’entreprise. Quand l’actionaire majoritaire décide on est proche du régime féodal. Quand on est dans le cadre du tiers secteur (Coopératives, mutuelles…) où le principe « une personne une voix » s’applique, on se rapproche de la démocratie.
Il existe des entreprises qui se rapprochent de la démocratie athénienne dans lesquelles les parts sociales sont détenues exclusivement par les employés et où un groupe détient une majorité d’actions lui permettant de diriger l’entreprise. Je penche pour cette dernière structure qui est accessible à chacun et qui n’a pas négligé la question des décisions ni celle de la motivation.
Une ou deux questions : que fabriquent ces entreprises et comment le fabriquent ‘elles ?
Ben… elles fabriquent des produits avec des outils et des salariés compétents !
J’ai oeuvré pour différents types d’entreprises et même un chouia pour le public, j’ai trouvé que la solution coopérative était particulièrement optimum, responsabilise chacun des acteurs à son niveau, offre un mixe entre salariés et dirigeants mêmes propriétaires et apporte une dynamique tout en respectant l’individu et un équilibre qui sans être idéal est parfaitement acceptable.
Cette solution est applicable à différentes échelles de tailles d’entreprises, même les petites comme les caves coopératives viticoles chez nous ou des plus connues comme le sont les « COOP ».
Pour une dynamique maximum, la SSII est un excellent vivier mais quelque peu épuisant.
Cela me fait penser que la taille d’une entreprise est loin d’être neutre dans sa « gestion des hommes ».
Etait-ce le cas au journal Le Monde, avec entre autres sa Société des Rédacteurs et sa Société des Lecteurs capables de peser?
A Marlowe,
Comme dit Pèlerin, ces entreprises type « démocratie athéniennes », des produits avec des salariés compétents. J’en connais une de plus de 1000 salariés qui travaille dans le domaine de la métallurgie et qui est implantée sur tous les continents.
A Papiman,
Ce que je connais des coopératives est moins reluisant, en général, ça fonctionne bien tant que les fondateurs sont là, parce que c’est leur bébé, mais ensuite, elles ont tendance à péricliter, les moins faisants l’emportent. Mais si vous avez des expériences probantes qui démontrent le contraire, je suis très intéressé.
A La menuise,
Les journalistes sont les seuls pour qui ce système de groupe d’actionnaires est bien encadré par la loi, pour les autres, il faut passer par des dispositifs juridiques assez compliqués, il semble que nos élus ne se soucient pas beaucoup de cette question des relations des employés à leurs entreprises.
côté entreprise où cette démocratie s’applique et de grande taille avec 72 000 salariés : la SCOOP Mandragon qui ont racheté Fagor. Ils ont une banque et une université ..
Je suis d’accord avec l’esprit de telles mesures proposées.
Mais si l’on se réfère à la Révolution au point de reprendre l’article 1 de la Déclaration des Droits, il faudrait redéfinir , pour 2010, le concept d’ « utilité publique ». A l’époque révolutionnaire, l’utilité publique sous-entendait une inégalité de fait entre les citoyens, tout en affirmant, contre les privilèges antérieurs controversés des nobles et du clergé, une utilité réciproque entre d’une part une classe de propriétaires et une classe de main d’œuvre salariée. Dans l’esprit de l’époque ( et cela est conforme à un état de faits), on ne concevait pas d’égalité entre une classe éclairée et un peuple ignorant. La richesse individuelle des uns aiderait les autres à progresser Aussi, dans la « nation souveraine » de l’époque, il n’y a pas de partage égalitaire des droits politiques. Aujourd’hui, dans le cadre d’un référendum, on devrait surtout avoir en vue la redéfinition des concepts, des principes. Laissant aux députés le choix des mesures concrètes ? Qu’en pensez-vous ?
Mouais… pas convaincu de la faisabilité de ne serait-ce que le dixième de votre programme.
Programme qui suinte l’esprit de la Commune de 1870 plus que celui de ceux qui ont conduit la Révolution de 1789.
Je m’explique.
Vous oubliez que 1789 fut une révolution bourgeoise.
Vous oubliez par exemple que c’est la même assemblée du 4 août 1789 (la Constituante) qui vota le 14 juin 1791 la loi « Le Chapelier » qui supprimait les corporations tout en interdisant les associations ouvrières et les grèves.
Pas de syndicats, pas de droit de grève… Révolutionaire, non?
Vous oubliez par exemple que c’est la Convention, pendant la Terreur, qui vota le 29 septembre 1793 la « loi du Maximum ». Celle-ci institua un blocage des prix et des salaires.
C’est la Convention Thermidorienne qui le 24 décembre 1794 supprima cette même loi, après avoir mit fin à la Terreur.
CEPENDANT:
– l’abolition des paris sur fluctuations de prix est indispensable.
Mais n’oubliez pas qu’en France depuis 1986 la fixation même des prix est libre.
Et cette mesure nécessaire n’empêchera pas, malgré tout, la spéculation, même si elle la freine.
– sur la suppression de l’intérêt tant pour l’emprunt que pour l’épargne
Vous voulez la remplacer par l’évaluation de la prime de risque, donc un système d’assurance ou assimilable par son fonctionnement.
Mais au fait, on peut spéculer sur les primes de risques, sur des titres d’assurances sur des défauts de paiements d’emprunts; comment ça s’appelle, des CDO, des CDS je crois… Mmmmh?
– quant à emprunter plus de 10 fois ses propres ressources, ce n’est pas un privilège, c’est tout simplement de la connerie!
– quant à votre paragrahe sur « La réalisation de transactions financières », voir le Code Pénal sur les infractions financières et la constitution des sociétés-écrans
– quant aux pavillons de complaisance, vous risquez de vous mettre à dos les grecs*… et ça peut faire mal!
(*j’ai pas pu m’en empêcher)
– sur l’accès aux financements des banques centrales réservé aux banques
Eh! Relisez le traité de Maastricht (bon courage)
Vous verrez qu’il ne fallait pas dire oui. (enfin sur ce point là en particulier)
– sur les différences de fiscalité selon la nature des revenus
La progressivité sur les salaires, tiens-donc, mais je paie pourtant des impôts proportionnels et pas du tout progressifs sur mon salaire: de la CSG et de la CRDS.
Comme privilège, merci…
Et puis tout le monde n’est pas forcément salarié…, professions libérales, agriculteurs, commerçants, artisans…
juste pour dire que pour produire aujourd’hui des biens (je suis paysan) à 22 ans (grosso modo sans ressource) et compenser une centaine de personne et animaux de somme (facile, je suis petit) après guerre par soi même et des tracteurs obligent à investir bien plus de 10 fois ces ressources.
Ce n’est pas de la connerie, historiquement le travail manuel ne valait rien et les outils beaucoup, aujourd’hui les outils compensent tellement d’humain, que malgré leurs coûts ils restent moins cher.
Tu ne peut plus vivre en vendant 3 fromages sur le marché et payer un loyer, une petite ferme produit au moins 200 tonnes de produit alimentaire (moi 600) sans employer, pour le reste j’aime bien ce retour à la révolution, après il faut être indulgent le droit de vote des femmes est récent, il faut savoir ce donner de la légitimité (en s’appuyant du passé) sans forcement en devenir trop intègre, en même temps on est Français…. c’est bien aussi de râler tout le temp
Je ne vous demande pas d’être convaincu, mais d’être de bonne foi, ce que vous semblez oublié assez fréquemment.
D’abord sur la ‘faisabilité’ d’un tel programme car vous oubliez, évidemment que si on ne faisait que ce qui était ‘faisable’, vous seriez encore sujet de sa majesté le Roi de France ou que, devant l’immense soutien majoritaire que Pétain conserva pendant longtemps (la ‘rupture’ peut s’identifier à l’occupation de la zone libre et au retour de Laval), il n’eut pas été nécessaire d’entrer en résistance, les chances de réussite étant de l’ordre du dixième. C’est d’ailleurs grâce à la résistance française que De Gaulle réussit à faire reconnaître à la France un statut parmi les vainqueurs (un des quatre signataires de la capitulation de mai 1945, certes en tant que témoin, mais quand même présent) et éviter un gouvernorat américain ou allié, comme en Allemagne ou à Berlin. En 1934, 10 ans avant le programme du CNR, qui aurait prédit qu’une sécurité sociale aurait vu le jour et que les banques auraient été nationalisées tout comme la Banque de France ? En 1788, même, qui avait envisagé ne serait qu’un dixième du ‘programme’ du décret du 11 août 1789 concernant la fin des privilèges ?
Que vous ayez oublié d’espérer, c’est une chose, que vous ayez oublié les leçons de l’Histoire, s’en est une autre.
Que l’esprit de la Commune de Paris soit décelable, c’est me faire trop honneur et je ne vois guère de contradictions en l’espèce : sans ce 11 août 1789, la Commune de Paris n’aurait pas eu lieu. Il y a des filiations qui ne sont pas déshonorantes et qu’il faut reconnaître. L’Histoire en a connu des bien pires.
Car que la révolution de 1789 ait été une révolution bourgeoise, nous en sommes tous d’accord. Que cette même révolution institua, par la loi Chapelier le droit économique d’exercer tous les métiers, contre les corporations mais aussi contre le droit d’association et de rassemblement des ouvriers, c’est un fait.
Et rappeler que la révolution française a eu plusieurs sources et plus temps propres, notamment sur la prédominance des concepts de la liberté, de l’égalité et de la fraternité n’est pas nouveau : on en parlait encore il y a peu dans un billet sur ce blog. La convention thermidorienne, qui ‘clôt’ la convention nationale et la constitution de l’an 1 (jamais appliquée) est la résurgence de la bourgeoisie moyenne alliée à la paysannerie, comme en 1789 mais sans la royauté : il n’est que vous d’être ‘surpris’ que cette convention ait supprimé la loi du maximum, conception pour le moins égalitaire, au regard de la conception ‘libérale’ des ‘thermidoriens’.
Je n’oublie donc rien. Mais vos rappels, s’ils sont de bonne foi, n’ont rien à faire ici car vous oubliez un fait essentiel : rien, de la loi chapelier, de la convention thermidorienne, de la convention nationale, ni même de la constituante, rien ne serait arrivé si un certain 04 août 1789 les constituants déclarèrent la fin des privilèges. Car c’est l’abolition de l’Ancien Régime (sa définition, son ‘ontologie’), sans laquelle un nouveau ne peut naître.
Il n’y a pas à ‘choisir’ entre une révolution ‘libérale’, sous-entendue bourgeoise et la commune de Paris : il y a à comprendre les rapports de force et les transformations. Et comme le 14 juillet, le 04 août est, que vous le vouliez ou non, que (ce que vous croyiez ?) les communards l’aient voulu ou non, révolution bourgeoise ou pas, l’origine est là. Au sommet de la Terreur, aucun conventionnel ne rejeta cet héritage.
Pour le reste et rapidement :
« Et cette mesure nécessaire n’empêchera pas, malgré tout, la spéculation, même si elle la freine. » : mais qu’est-ce que la spéculation si ce n’est le pari sur la fluctuation des prix (Forex, marché obligataire, marché des actions, commodities, …) ?
« Mais au fait, on peut spéculer sur les primes de risques, sur des titres d’assurances sur des défauts de paiements d’emprunts; comment ça s’appelle, des CDO, des CDS je crois… Mmmmh? » : si l’absence d’action ou mieux l’interdiction des paris sur les fluctuations des pris est mise en place, je ne vois guère comment vous pourrez, encore, continuer à ‘parier’ …
« quant à emprunter plus de 10 fois ses propres ressources, ce n’est pas un privilège, c’est tout simplement de la connerie! » : je crains que ce ne soit tout simplement une méconnaissance des réalités de votre part. Car vous ne trouverez guère de simples citoyens à qui ont prête plus qu’avec un effet de levier de 10. Et le fait de pouvoir emprunter sans apports n’est pas n soit une preuve : les risques pris sont sans communes mesures à ceux qui sont pris pour d’autres types d’emprunts, par d’autres types d’acteurs. C’est notamment le cas des paris dits ‘nus’, sans aucuns apports, ni même emprunts : CDO, CDS, Coco, … Sauf que cette fois, les effets de leviers sont sans ‘communes mesures’ : non plus de 10 mais bien de 20, 30 et parfois supérieurs à 40 ou 50 fois ‘l’apport’, quand l’apport existe … Et de cela évidemment, il n’en est pas question pour le simple béotien. Privilège donc. Avec des sommes astronomiques.
« quant à votre paragrahe sur « La réalisation de transactions financières », voir le Code Pénal sur les infractions financières et la constitution des sociétés-écrans » : vous plaisantez, j’espère !!?
A moins que vous ne parliez du Code Vénal, concernant ces questions là …
Et vous venez ensuite parler de ‘faisabilité’ : dans le monde de oui-oui, sans doute.
« Vous verrez qu’il ne fallait pas dire oui. (enfin sur ce point là en particulier) » : et sur pleins d’autres, aussi.
« La progressivité sur les salaires, tiens-donc, mais je paie pourtant des impôts proportionnels et pas du tout progressifs sur mon salaire: de la CSG et de la CRDS. » : justement. Il faut réintégrer la CSG et la CRDS dans l’impôt progressif, de la même manière qu’il faut créer un impôt progressif pour les sociétés. Dans un cas, parce qu’il y a énormément d’argent, c’est un privilège (sinon les sommes, avec un impôt progressif, seraient toutes autres), dans l’autre, c’est une injustice, au regard des sommes déclarées.
Comme privilège, merci…
« Et puis tout le monde n’est pas forcément salarié…, professions libérales, agriculteurs, commerçants, artisans… » : c’est vrai.
J’avais ‘oublié’ les martiens, le peuple de ceux qui ont un doigt dans l’oreille, ceux qui ont 10 pieds, …
» l’abolition des paris sur fluctuations de prix est indispensable.
Mais n’oubliez pas qu’en France depuis 1986 la fixation même des prix est libre.Et cette mesure nécessaire n’empêchera pas, malgré tout, la spéculation, même si elle la freine. »
L’interdiction des paris sur les fluctuations de prix, on ne peut être plus clair, c’est l’interdiction absolue de la spéculation au sens de spéculer sur la simple variation de prix en dehors de toute transaction donnant lieu à une livraison effective de marchandise, ou bien sans posséder les contreparties (par exemple des emprunts grecs) des titres d’assurances (par ex les CDS) sur lesquels porte la spéculation. Cette mesure ne freine donc pas la spéculation, elle la stoppe net, en amont.
« Mais au fait, on peut spéculer sur les primes de risques, sur des titres d’assurances sur des défauts de paiements d’emprunts; comment ça s’appelle, des CDO, des CDS je crois… Mmmmh? »
Idem, voir définition précédente.
« Quant à emprunter plus de 10 fois ses propres ressources, ce n’est pas un privilège, c’est tout simplement de la connerie! »
Dans le cadre du capitalisme financier, du point de vue des acteurs financiers, ce n’est pas de la connerie car c’est précisément ce qui permet à certains de gagner des fortunes : emprunter plus de 10 fois ses ressources c’est l’effet de levier qui permet de multiplier les gains en spéculant.
Si connerie il y a, elle est systémique, elle réside dans le fait que les spéculateurs reportent les risques sur ceux auprès desquels les sommes ont été empruntées. Or si cette « connerie systémique » est possible c’est bien parce que certains acteurs (fonds spéculatifs, banques) ont le triste privilège de s’adonner à ces jeux très dangereux : le privilège se maintient parce qu’il y a la croyance largement partagée que tous les investisseurs jouent au même jeu, avec pour résultat que les petits joueurs engraissent les plus gros joueurs, de même qu’à la base de la pyramide les salariés enrichissent les investisseurs.
Les épargnant et les petits investisseurs ou institutionnels ne se doutent pas ou ne s’intéressent guère au fait que leur argent est mis à contribution par des spéculateurs de haut vol dont le privilège insigne est de pouvoir jouer avec l’argent des autres en mettant pleinement à profit l’opacité congénitale du système. Autrement dit épargnants et institutionnels faute d’avoir une vision globale de l’évolution du système, et notamment dans sa dimension sociale, sont incapables d’appréhender les limites de sa croissance et donc le jeu de dupes dans lequel ils sont pris ainsi que les risques qu’ils font prendre à la société toute entière. A l’origine du privilège un simple dispositif juridique. La décision est politique. Aux citoyens de se saisir de cette question politique.
D’accord avec Tano !
On nage encore une fois en plein phantasme pour certains qui croient encore dur comme fer ce qu’on leur a fait croire à propos de cette révolution bourgeoise (en faveur des bourgeois riches, mais pas nobles) et non pas populaire. Les bourgeois ne voulaient pas payer pour les dettes en faveur du soutien à l’indépendance américaine, imprudemment conclues par Louis XVI. Ce n’est pas parce qu’on a fait marcher (comme toujours) le peuple que c’est lui qui en retiré du bénéfice ! De toute façon, la révolution de 1917 ne fit pas non plus le bonheur du peuple. Rien que des mensonges. Assez de fariboles gauchistes. Un peu de réalisme à l’allemande ne ferait pas de tort en France. Car, en Allemagne, on avance pendant que les Français se complaisent à palabrer.
Les quatre règles cardinales de tout joueur sachant jouer:
– toujours jouer avec l’argent d’autrui.
– toujours gagner pour soi l’argent d’autrui avec l’argent d’autrui.
– toujours perdre l’argent d’autrui.
– toujours jouer contre autrui, jamais pour, et jamais contre soi.
Je me demande comment les fervents utilitaristes ou adeptes de la Rationalité du Marché peuvent encore ratiociner sur les utilités marginales, bénéfice social ou élasticité du prix correllée à une utilité sociale calculée et autres fadaises! Quand les maitres du jeu, les hérauts du capitalisme ou du libéralisme, au cœur du système, en sont invariablement, au mieux, des poisons à effets chroniques associés à une mithridatisation des acteurs cruciaux, au pire des virus pathogènes à toxicité aigüe et généralisée pour le corps social.
Je ne vois qu’une solution : les prêtres du libéral-capitalisme ne peuvent être que les croupiers véreux de ce casino dont l’unique valeur ne peut être que le nihilisme le plus absolu.
Ça n’est pas Athéna et sa Raison, comme le pensent les idéalistes libéraux, ni Mars et la Guerre, comme le pensent les autres, qui dirigent le Monde. Non, et la réponse, je l’ai trouvé dans ce petit texte d’un petit québécois de 11 ans, c’est le Dieu du Jeu qui est le monde:
http://cyberpresse.cndp.fr/num14/do09.htm
La vérité sortira de la bouche des enfants, les Lois aussi. 🙂
@Zébu
J’approuve sans nuance.
D’autres (Attali, De Closet) dénoncent régulièrement l’amoncèlement de privilèges qui ankylosent la socièté française depuis des decennies (voir un collègue à moi ici :http://dominiqueguizien.wordpress.com/2010/05/20/pour-une-nouvelle-nuit-du-4-aout/) sans parvenir à être exhaustifs tant la liste est longue.
Je vous trouve un peu dur avec Tano dont il me semble que le tord principal est d’avoir commenté trop vite sans avoir bien lu votre texte, mais les réponses sont claires. La difficulté ne réside pas dans la définition bien commun versus bien privé mais dans la mise en oeuvre d’une politique qui incluerait tout ou partie de ce qui est proposé : Qui a le courage politique d’affronter, lobbyes, corporations, syndicats, associations, groupements, mutuelles…..?
Puis, comme la maman de notre ami Vigneron lui chantait, après qu’elle lui ai donné son biberon copieusement amendé de la gnôle maison,
* Z’ai bien mangé, z’ai bien bu,
* Z’ai la peau du ventre bien tendue,
* Merci petit Zébu…
Tano,
Excellente analyse de la pratique par rapport à une théorie qui n’est jamais immuable.
Prenons le cas de la technologie, je connais bien en informatique.
Elle évolue à des vitesses plus importante que toute autre activité.
Peu de révolutions, seulement des évolutions qui font progresser les moyens de réalisation dans tous les autre domaines.
Les utilisateurs sont toujours demandeurs de plus de vitesses, plus de possibilités.
La technologie s’auto-alimente.
Toute technologie qui sort, peut être considérée comme obsolète dès sa sortie, dépréciant de fait tout équipement antérieur en même temps que lui-même. Le calcul comptable de tout équipement tient compte de cette dépréciation.
Dépréciation qui peut être très variable dans le temps.
On n’investit pas dans l’achat de matériel. On l’utilise au plus vite en attendant d’avoir plus performant dans un minimum de temps.
L’intérêt est là. Montre en main.
Senec,
« Car, en Allemagne, on avance pendant que les Français se complaisent à palabrer. »
Absolument. Je ne limiterais même pas à l’Allemagne.
Je pense plus à la Chine, peut-être même plus qu’à l’Inde.
L’Inde est une vraie-fausse démocratie qui s’embourbe dans des palabres démocratiques.
Les dernières élections l’ont prouvé.
Elle cherche récemment à seulement « comptabiliser », inventorier sa population.
Opération qui va prendre des années.
Senec,
« Car, en Allemagne, on avance pendant que les Français se complaisent à palabrer. »
Absolument.
Je ne limiterais même pas à l’Allemagne.
Je pense plus à la Chine, peut-être même plus que l’Inde.
L’Inde est une vraie-fausse démocratie qui s’embourbe dans des palabres démocratiques, dans une évaluation de l’esprit démocratique à géométrie variable.
Les dernières élections l’ont prouvé.
Elle cherche récemment à seulement « comptabiliser », inventorier sa population.
Opération qui va prendre des années.
Mais c’est l’Occident, en entier, qui se fait dépasser à grande vitesse.
Senec dit :8 août 2010 à 04:46
De toute façon, la révolution de 1917 ne fit pas non plus le bonheur du peuple.
évidement, c’est une révolution raté dans son objet énoncé – changement de »maitre » dans un pays analphabète –
Assez de fariboles gauchistes. Un peu de réalisme à l’allemande ne ferait pas de tort en France. Car, en Allemagne, on avance pendant que les Français se complaisent à palabrer.
Assez de faribole également sur « l’Allemagne qui avance » le chômage très important, le baisse des salaires, les pauvres plus nombreux, qui exporte, NON, qui re-exporte avec le tampon Allemagne, ce qui se fabrique ailleurs, délocalisation a l’est ou +. L’Allemagne, passager clandestin de l’UE, qui fait contre tous une politique individuelle (libérale)
Stop a la désinformation, Merci
@machin truc
« Puis, comme la maman de notre ami Vigneron lui chantait, après qu’elle lui ai donné son biberon copieusement amendé de la gnôle maison, »
Faute éliminatoire. Arrétez l’Ovomaltine ou le chocolat Poulain, et passez à des boissons pour adultes pour réveiller vos synapses matutinaux!
1) faute grossière : jamais de subjonctif derrière « après que »!
2) faute de conjugaison : sujet = maman, donc 3ème personne du singulier et pas première!
3) faute de concordance des temps : proposition principale à l’indicatif imparfait, proposition circonstancielle de temps antérieure donc passé antérieur!
Correction:
« Puis, comme la maman de notre ami Vigneron lui chantait, après qu’elle lui eut donné son biberon copieusement amendé de la gnôle maison, »
C’est y pas mieux comme ça mon petit machin-truc? Pour le fond, je n’ai évidemment pas cru devoir y prêter attention. La forme était par trop barbare pour préserver la substantifique moelle de la pensée émolliente dont vous nous dispensez si généreusement les bienfaits, hélas si peu corrosifs.
Essayez au moins de ne pas retourner sur notre belle langue ce qu’il vous reste de causticité.
PS: Si par malheur vos difficultés langagières étaient le fait d’une quelconque tare congénitale ou acquise (dyslexie ou autre) indépendante de votre volonté, mais pourtant bien un élément de votre patrimoine génétique ou éducatif propre, veuillez bien sûr considérer cette saillie comme nulle et non-avenue. Veuillez au contraire recevoir toutes mes félicitations et mes encouragements pour vos louables et opiniâtres efforts afin de conjurer un sort peu enviable quant à vos « propriétés » rhétoriques, à votre capital grammatical et syntaxique.
@Trucmuche
Pseudo Dionysos, du sommet d’un Olympos qui se voudrait inaccessible il observe avec morgue et dédain le vulgum pecus des mortels en quète de vérité sur le blog de PJ.
Gardien autoproclammé d’un temple dédié à la Kulture encyclopédique dont il fait complaisamment l’étalage, il excelle davantage dans le commentaire ascerbe et caustique des commentateurs qu’à l’édification des masses laborieuses et fait subrepticement apprécier l’humour de Goebbels.
Ses saillies alambiquées (sic) suintent du mépris qu’il porte à ses contemporains indistinctements coupables (à jamais) de faillite intellectuelle, de faiblesse structurelle du raisonnement, d’étroitesse de l’imaginaire, de sous-engagement partisan et..d’orthographe approximative…
Une forme de totalitarisme quoi…
@alainloreal
La difficulté ne réside pas dans la définition bien commun versus bien privé mais dans la mise en œuvre d’une politique qui inclurait tout ou partie de ce qui est proposé : Qui a le courage politique d’affronter, lobbies, corporations, syndicats, associations, groupements, mutuelles…..?
certainement pas le parti socialiste, ni mélenchon, ni terra nova.
@ Methode
Je ne pensais pas à ceux que vous citez. D’ailleurs, en fait, je ne vois personne…et c’est bien le problème !
@Un pauvre pèlerin
@Un autre pauvre pèlerin
Bientôt vous serez toute une armée! 🙂
Une armée de quoi ?
@ Marlowe :
Monkeys army ?
@Marlowe
De pauvres pèlerins.
Ben… de pèlerins !
Ah vous êtes en pélerinage!?
Aricle 2 (exhaustif: cliquer sur « Décret relatif à l’abolition des privilèges »): « Art. 2. Le droit exclusif des fuies et colombiers est aboli. Les pigeons seront enfermés aux époques fixées par les communautés durant lequel temps, ils seront regardés comme gibier, et chacun aura le droit de les tuer sur son terrain. »
Et bien, on se demande qui sont les pigeons… Et où sont les terrains!
Perdu(e)? Pas grave: http://perdu.com/
A Tano: « – quant à emprunter plus de 10 fois ses propres ressources, ce n’est pas un privilège, c’est tout simplement de la connerie! »
Bien vu!
Devinette
Le système métrique-millionème d’un quart de méridien-qui voit le jour pendant la révolution française s’impose au monde- en deux siècles- par l’universalité de sa définition-qui a évolué par la suite-
Quels sont les trois pays qui ne l’utilisent pas à ce jour ?
tiens, j’ai vu la même émission de télé 🙂
Etats-unis, Royaume-unis et peut être Australie?
Il parait qu’il y un souci sur la longueur du mètre étalon selon un mathématicien ermite.
J’ai lu quelque chose de ce genre dans Le Monde je crois mais je n’ai pas encore réussi à remettre la main sur cet article.
Vous avez oublié une mesure fondamentale, déjà évoqée sur ce blog, un revenu minimal pour chaque citoyen : le droit de vivre tout simplement.
Non, je ne l’ai pas oublié car j’en ai parlé récemment. Mais je pense que le revenu universel ne permettrait pas en lui-même de résoudre la problématique des inégalités liées à l’argent : il permettrait de les atténuer, pas de les supprimer, ce qui est l’objet de ce billet.
Cordialement.
– (supprimer) L’intérêt, pour l’emprunt comme pour l’épargne: OUI SI la stabilité de la valeur de la monnaie est assurée.
– Emprunter plus de 10 fois ses propres ressources: oui s’il s’agit d’une personne physique, non s’il s’agit d’un état; et à mi-chemin dans le cas d’une entreprise supposée viable. L’évaluation des ressources doit tenir compte de la durée de vie de l’emprunteur qui peut varier de … 0 à 50, 100, 500 ans. L’évocation du pont du Gard par Mélenchon est très parlante à ce sujet.
– Les différences de fiscalité selon la nature des revenus: oui! à bannir! J’ai lu d’intéressantes choses sur une taxe sociale généralisée (faible mais non récupérable: donc finalement une taxe sur toute transaction financière en sus de la TVA) au lieu des cotisations sociales qui permettrait pourtant de financer largement la sécurité sociale, et de taxer aussi les robots et automates, les touristes, les produits importés et les objets produits en délocalisation: tout acquéreur de biens, finis ou en vue de transformation, l’acquitterait; ce qui aurait aussi l’avantage d’une simplification des contrôles fiscaux, la fin du travail au noir et d’inefficaces et couteux contrôles fiscaux. Une idée bien plus élaborée et plus juste que la TVA sociale.
J’ai été surpris, que les organisme consultatif de l’Europe, la cour des comptes européennes et l’OCDE nous est soutenu (EMB, bref ceux qui ont fait la grève du lait) pour le maintient d’une régulation agricole par les quotas laitiers (au final ça sert à rien le mantra de barroso and Co est trop fort, leurs mantras reposent sur la concurrence non faussé, sauf quand c’est l’état-Unie ou la Chine auquel cas c’est bien de la faussé), par conséquent j’aimerai bien avoir l’avis de ces organismes sur ces propositions…
Et surtout ceux des pays de l’est, ils sont rentrés dans l’Europe pour augmenter leurs niveaux de vies comme en leurs temps l’Italie, l’Espagne, L’Irlande et au final ils ont droit à des cours d’austérité par le FMI, surtout les roumains (pour en avoir discuter), ils savent nous dire justement que le communisme est issu des communes (en fait qu’on est responsable…)
Et oui, 221 ans plus tard…
Alors, il faudra certainement autant d’années et de sacrifices pour un résultat identique et analogique contre de nouveaux privilèges, car il suffit de sentir l’aspiration intime de chacun vers les privilèges de la richesse.
Un philosophe contemporain, 50 cent, a bien dit « try to get rich … or die ».
Des générations en ont fait leur.
Et finalement à force d’aimer Hobbes, on a fait de l’homme un loup pour l’homme, loin de tout humanisme.
Toute vertu est vue comme naïve, alors que ce devrait être la sublimation de l’homme vers une étape de son évolution.
Et même si ces révolutions passées sont inscrites dans notre inconscient, notre innée, notre ADN, nous ne savons pas apprendre les leçons du passé aux générations futures, abruties par les strass, le travail, la télé….
Je reste un fervent croyant en l’homme, en l’humanité, mais je sais que la période sombre arrive.
Je me battrais pour la postérité.
Bien à nous.
Frédéric.
Juste une question : que faites vous de la notion, fondamentale pour le capitalisme sous toutes ses variantes historiques, de la propriété privée ?
Marlowe pose effectivement la question clé.
Le privilège, autrement dit l’obstacle aujourd’hui à dépasser pour assurer le meilleur être,
n’est pas lié à la caste féodale, mais à la propriété privée des moyens de production.
Les maux fort bien décrits par Zébu disparaissent avec une seule mesure: l’abolition du capital,
autrement dit l’appropriation collective du surplus économique destiné à l’investissement.
Le capital était révolutionnaire face aux privilèges devenus rances des féodaux.
Il est devenu complètement rance, obsolete et destructeur aujourd’hui.
La nuit du 4 Aout, aujourd’hui, c’est la socialisation des moyens de production,
sous les formes qu’il nous reste à inventer et décider,
en tenant compte des échecs des prototypes ratés des révolutions socialistes du XXème siècle.
La révolution bourgeoise est le résultat d’affrontements et de tentatives avortées sur un temps très long.
De même la révolution socialiste semble requérir autant de tentatives avortées et de temps.
Abzolument, perspicace détective : fondamentale. Mais fondamentale non pas parce qu’elle est un privilège de la noblesse d’argent : je ne connais pas de ‘tribus’ (quelque soient leurs dimensions et leurs antériorités) dont les membres soient dans l’incapacité de définir ce qui relève de la propriété individuelle de la propriété collective. Le droit naturel de la propriété existe bien. Sauf que le libéralisme a réussi un tour de force philosophique phénoménale de finir par faire de SA propre définition de la propriété la seule acceptable : la propriété est forcément la propriété d’un individu.
Dès lors, tenter de supprimer la propriété (sous-entendu privée) ne peut que générer, après des siècles de propagande libérale sur la propriété, des phobies face auquel aucun mouvement politique ou philosophique ne peut résister. Le communisme ‘réel’ l’a testé, à ses dépens, alors même qu’il n’entendait ‘que’ de redéfinir la propriété des outils de production.
A mon sens, une meilleure démarche serait de ne pas parler de ‘privilège’ concernant la propriété, sinon celui, exorbitant, de sa définition par le libéralisme comme unique référence.
Au contraire, je crois qu’il faudrait s’appuyer sur ce droit naturel (ce qui lèverait un des faux arguments des libéraux utilisé contre ceux qui souhaitent ‘remettre en cause la propriété’ et qu’ils accusent … de remettre en cause un droit naturel !) mais se battre sur la pluralité de définition de la nature de la propriété.
La propriété (au sens de ‘privée’) n’est fondamentale que parce qu’il n’existe aucune autre forme de définition suffisamment puissante pour lutter contre celle-ci et la réenchasser à la place qui était la sienne il y a plusieurs millénaires : ni plus, ni moins.
La propriété publique est un droit mais il est un droit subséquent au droit de la propriété, de par l’utilité commune qui peut être faite de limiter la propriété (privée) et par le fait que l’Etat est fondé par le contrat social que les individus passent entre eux : la propriété publique est donc un type de propriété généré par le contrat social, pas défini comme droit naturel.
Il y a donc tout un impensé philosophique dans cette révolution de 1789 et même dans celle de 1793 : la définition de la propriété. C’est ce travail qu’il faut engager mais il ne le sera que si l’on lui oppose un droit non plus subséquent mais autonome, distinctif. Selon moi, ce pourrait être ce que j’appelle la propriété ‘commune’, la ‘res communis’ des romains, qui ont aussi produit la ‘res publica’.
Ce domaine public est d’ailleurs présent dans le Code Civil mais de manière très peu visible.
Cette propriété commune aurait une autre force que la définition qu’en donne le Code Civil : patrimoines génétiques, air, eau, …
A mon sens, seule cette redéfinition de la propriété par le biais de la notion de propriété commune est susceptible de pouvoir réaliser le changement de paradigme : la prise de conscience de la limitation de l’environnement humain s’y prête. Et se serait d’un intérêt énorme, en termes de conséquences …
Cordialement.
le soucis reste sans bien, que reste t’il de l’initiative?
certain préfère les voyages l’éphémère (ce n’est pas péjoratif), d’autres un patrimoine (maison, ferme dans mon cas), si tout est à tout le monde, seul la première catégorie est satisfaite, la deuxième n’a pas de motivation, on est pas des indiens désolé, mais pour ma défense, je dirai que les efforts que je fournit pour posséder ce bien (ma ferme) sont très avantageux pour la société, au delà de l’initiative (par un salaire) il y aussi une énergie.
mais je vais vous laisser la fin, aujourd’hui seul ceux qui on des parents avec de grande ferme peuvent s’installer sur une ferme, l’initiative des autres est perdu (ça marche avec les commerces etc…)
Ben… Nous la remettons en question, c’te question !
capitalisme= propriété privée des moyens de production déjà socialisée car toute une législation arrachée par les luttes sociales entoure cette privatisation
cf le Code du Travail que Notre Sainteté a juré de détricoter, en cours!
Ce statut de la propriété {de ce qui permet de produire nos moyens d’existence} est le gisement pour une Constituante car de là partent la plupart des orientations qui structurent notre espace-temps.
je ne partagerai pas ma brosse à dents, na!
et quant à mon bonheur, je ne demande à personne de le définir pour moi;
je prétends que ce qui nous humanise c’est le sentiment de justice et de solidarité
d’ailleurs ce qui est susceptible de déclencher des émeutes, c’est l’injustice de trop, le machin qui devient intolérable.
« [i]que faites vous de la notion, fondamentale pour le capitalisme sous toutes ses variantes historiques, de la propriété privée ?[/i] »
La notion de propriété privée n’est pas seulement du ressort des sociétés humaines : les animaux aussi se délimitent des territoires et entrent en concurrence. Il s’agit du partage du minimum vital en nourriture, et de la définition de zones sécurisées pour la progéniture.
Il semblerait là que nous touchons à une notion basique, fondamentale.
@une question
Vous savez que vous faites du copier-coller de Locke? Père fondateur du libéralisme. Plus de trois siècles après…
Je vous rassure, c’est du domaine public. Sans plus de Droits de propriété. Pour le coup! Et universellement recyclé et déformé. Hélas.
Merci Zébu pour l’intégralité de votre réponse.
Elle est fort bien argumentée et juste.
J’avais désigné d’ailleurs comme privilège la propriété privée des moyens de production,
et non pas la « propriété ».
J’avais parlé de socialisation des grands moyens de production.
Le projet de la révolution socialiste que porte la crise économique et écologique en son sein,
c’est cela : comment organiser la gestion des biens communs,
y compris des biens de production, depuis le local, jusqu’au planétaire.
@ Charles A.
« La nuit du 4 Aout, aujourd’hui, c’est la socialisation des moyens de production,
sous les formes qu’il nous reste à inventer et décider,
en tenant compte des échecs des prototypes ratés des révolutions socialistes du XXème siècle. »
Je suis tout à fait d’accord
Et si nous cherchions de ce côté!
http://www.terre.be/page.php?pagID=144
http://www.autreterre.org/fr/news/83-albert-jacquard-met-terre-a-l-honneur.aspx
Comme le dit très bien Alvin Toffler dans « Les nouveaux pouvoirs », le travailleur possède également des moyens de production qui sont son savoir, son expérience, son savoir faire.
Le problème, c’est qu’ils n’en n’ont pas conscience, et qu’ils n’utilisent pas ces capacités à bon escient.
Quand on participe aux assemblées générales d’Autre Terre, il se dégage quelque chose de tout à fait différent des autres entreprises, et comme le dit très bien Albert Jacquard on y crée de la vraie démocratie.
Zébu @ le 7 août 23:34
On en revient (parce qu’on aurait « facilement » tendance, par défaut, à s’en éloigner…) à cet question primordiale entre toutes: la propriété de la monnaie à sa naissance.
Une fois la monnaie dans le circuit, la choses de la monnaie se clarifient bien mieux.
Les libéraux font leur canon et leurs antiennes avec la préservation « sacrée » de la propriété et, effectivement, ils ont réussi à frelater et « véroler » sérieusement les idées et les attitudes vis à vis de la propriété, notamment la proriété de la monnaie à sa source.
Ennième rappel: la monaie ne vaudrait strictement rien sans les objets produits. Qui donc donne de la valeur à la monnaie? Ce ne peut être que la productions des biens et des services. Les banques qui créent et émettent de la monnaie quand elles octroient des prêts procèdent, à ce stade-là, à un véritable détournement de fonds et un abus magistral qu’on a réussi à faire passer dans les mœurs… Les banques détournent l’actif de la société productrice quand elles octroient des prêts en s’appropriant l’ACTIF de la société productrice (et ce, faute de discusions et de débats toujours écartés…). C’est donc l’ – actif – de la société productrice que la banque fait passer à son actif à elle et au passif des emprunteurs. Après, les banquiers et les libéraux déclarent benoîtement que l’argent est une marchandise…
Ici, bien sûr, je laisse de côté la question l’argent de l’épargne, donc un argent déjà existant, prêté par les banques, et dont le taux d’intérêt doit être négocié par les parties.
Ainsi, la réalité – naturelle -, niée, oubliée et bafouée jusqu’à présent, laisse les banques (les banques commerciales qui sont des entreprises privées à actionnaires) devenir ipso-facto les (faux) « propriétaires » de l’argent qu’elles créent et émettent (au passage une couverture à 100%-monnaie annulerait d’embée cette situation fatale à la société productrice), alors que l’argent, lors de sa création ou naissance, ne doit être que l’émanation de l’actif général de la société productrice.
Rappel encore, n’oublions pas que les banques dans un système à 100%-monnaie ne prêteraient que l’argent de leurs déposants tandis-que seule la Banque Centrale serait à même de créer de la monnaie. Le sytème bancaire est déjà tout prêt à fonctionner sans création de monnaie, pas vraiment de boulversements à opérer. La création de la monnaie devant être créée par la seule Banque Centrale, grâce à l’ACTIF de la société productrice en général, laquelle est tout naturellement – propriétaire – de la monnaie qui est SA monnaie et non pas celle des banques. Ensuite, la monnaie étant dans le circuit, on épargne ce qu’on veut (ou peut) en tant que vrais propriétaires individuels de monnaie et de biens divers.
@ Charles A.
Ahem… sur le droit de propriété voyez l’article II de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789
La plupart d’entre nous connaissent:
Article 2 – Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.
Aujourd’hui, au XXIème siècle, le but de toute association politique démocratique
est de défendre l’humanité contre l’appropriation privée du capital,
devenu principal obstacle non seulement au progrès mais à la survie de l’humanité.
Merci, Mr Jorion, pour ce sujet.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu un programme aussi ambitieux et aussi orienté vers l’intérêt commun. Certaines propositions paraitront peut-être illusoires mais c’est justement ce genre de rêves à réaliser qui peut sauver l’humanité en perdition.
Encore merci.
La proposition « géniale » de Zébu a longtemps existé en Europe et existe encore dans certains pays. Cela s’appelle le communisme.
Ca vous tente de l’expérimenter à nouveau ?
Allez faire un stage d’immersion en Corée du Nord ou à Cuba. On en discute ensuite.
Et le diable ? Ne me dites pas que vous ne croyez pas au diable !
Pourquoi aller aussi loin géographiquement et surtout aussi loin de l’ideal communiste, quand on a La Commune à faire revivre…
En attendant, encore un Versaillais qui a gagné son bon point du Dr Larbin. Je rajoute sa phrase au bêtisier
– Allez faire un stage d’immersion en Corée du Nord ou à Cuba. On en discute ensuite.
– Les riches il faut les bichonner, les câliner, si on les spolie trop ils s’installeront ailleurs.
– Le Bolchévisme ? Non merci les Russes ont essayé en 17…
– Comme en Corée du Nord ou au Zimbabwe ?
– La fortune de Bill Gates ? Ça fait 3 pizzas par Africain et après on fait quoi ?
– Si les riches disparaissent on pourra plus leur vendre des produits de luxe !
– Ma patronne paye trop de charges !
Bonjour Monsieur Leclerc,
Je pense (mais qui suis-je …) qu’il serait utile d’avoir votre avis de spécialiste en technique bancaire sur deux points relatifs aux sujets développés par Zébu : d’une part, le concept de finance islamique, dans lequel la notion d’intérêt est prohibée et d’autre part, la notion de levier dans les banques, exprimée par le gearing ratio (dont on ne parle pas/plus beaucoup).
Bien sincèrement
@Jacques-Marie Bichot
Excusez moi cette intrusion, mais puisque vous avez le courage de commenter à visage découvert, je me suis permis de chercher vos diverses contributions publiques sur le Web. Je me suis arrêté dès la première. Si elle est de vous, Monsieur, elle est très instructive sur la personne à laquelle nous avons affaire. Nous subodorons par ailleurs ce qu’elle vient faire ici… Si ce n’est drapé de l’anonymat que vous y venez, ce n’est pas non plus sous les couleurs du drapeau de Liberté, Égalité, Fraternité, mais sous le manteau de l’innommable. Je ne vous salue point.
http://www.videosdepolice.com/index.php?violences-urbaines-en-marge-d-une-manifestation
@ Yves
Bonjour !
Oubliez le spécialiste, que je ne suis pas !
Concernant le gearing ratio, ainsi que tous les autres, c’est le Comité de Bâle (en Anglais) qui est en charge et dont il faut suivre les travaux un peu abscons. Car il va introduire dans Bâle III un ratio dit d’effet de levier, qui n’existait pas dans la réglementation en vigueur (Bâle II).
Il semble de ce côté acquis que cette nouvelle réglementation bancaire en préparation sera en phase avec la loi Dodd-Franck de régulation financière américaine qui vient d’être adoptée. Dans les deux cas un ersatz, ce que les bourses ont salué à leur manière, les valeurs financières (les banques notamment) faisant à chaque confirmation un bond.
Les ratios, par ailleurs, cela ne manque pas !.
Quant à la finance islamique, j’ai débuté par Wikipédia.
Re-bonjour Monsieur Leclerc,
Merci beaucoup pour votre réponse, et laissez-moi écrire que votre modestie vous honore.
Bien sincèrement,
Yves
@ François Leclerc :
C’est moi le diable ! Il faut me croire !
@ Vigneron
Ah ! c’est à ça qu’on les reconnaît. Il y avait écris « 221 », il a lu « 22 ».
Adolf se réveille après s’être endormi parfaitement fondu dans ce modèle de société qu’est le système monétaire. Adolf n’est jamais vraiment parti, il s’est tout simplement démultiplié dans les entreprises/corporations, dans les institutions et surtout, dans le système bancaire. Adolf nous a trompé en nous parlant de liberté et de démocratie. Adolf s’est révélé être un très bon commercial qui sait nous vendre n’importe quoi et surtout beaucoup, mais alors vraiment trop de Rêve Illusoire, en se faufilant dans les Télévisions (outil de Propagande efficace et séducteur et répétitif à souhait) et autres supports du média qui affirme son autorité et sa légitimité en se disant « officiel », détournant notre regard en nous lâchant des affaires de corruption, une équipe de football inintéressante, des Roms voleurs, des musulmans terroristes et des prêtres pédophiles et violeurs. Mais Adolf n’est pas très gentil. Il ne l’était déjà pas beaucoup quand il était fait homme mais, alors qu’il est aujourd’hui devenu un concept sans émotion ni empathie, une culture du profit, une idée telle que la puissance du lucre à travers les corporations et l’institution bancaire n’a véritablement aucune limite, Adolf sent qu’il va pouvoir enfin se lâcher complètement. Aujourd’hui, Adolf n’est plus intéressé par la mise en place d’une sélection raciale. Cette idéologie creuse et sans fondement demande beaucoup d’investissement pour un bénéfice trop mince. Non, aujourd’hui Adolf a trouvé mieux, bien mieux. Il globalise la sélection au sein même de l’espèce humaine en utilisant le critère de l’argent. Pas d’argent, pas de droits. Pas de droits, pas de droit à la vie. Le critère est simple. Il est simple et froid tout comme sa logique et le top du top, c’est qu’il est accepté par chacun d’entre nous, parce que ce critère nous rappelle à chaque instant que nous payons notre nourriture et nos factures diverses et variées pour ne pas être mis au ban de cette Belle et Glorieuse Société. Adolf est dans l’argent, dans le système monétaire et dans nos têtes, il sait que nous avons peur de la mort, peur de mourir et de ce que peuvent penser nos semblables si l’on n’est pas comme eux. Alors il répète inlassablement son discours impitoyable: « Tu dois gagner ta vie. Il faut payer pour vivre, la vie est un coût alors si tu n’as pas d’argent pour vivre, tu n’as qu’à faire un crédit ! »
Rappelez-vous, Pierre: d’idéaux humanistes, on peut passer aux horreurs qui se sont déroulées en Vendée…
Dans les guerres civiles, il n’y a pas de « bonnes » ni de « mauvaises » victimes.
@ P.Jorion
« Dans les guerres civiles, il n’y a pas de « bonnes » ni de « mauvaises » victimes. »
Venant d’un pays où il y a eu 500 000 morts pendant la guerre civile de 1936-1939 et ayant eu un grand-père « promené à l’aube » comme disaient les fascistes (maître d’école apolitique qui était considéré comme « rouge » parce qu’il donnait des cours le soir de façon bénévole aux adultes analphabètes) j’ai du mal à comprendre votre phrase.
À mon avis, mon grand-père n’était pas le même genre de victime que les caciques au passé chargé qui ont été parfois fusillés par les rouges dans les zones républicaines.
Bruno:
Eichmann, l’administrateur des horreurs sous le régime nazi, disait à plusieures reprises que ses actions étaient aussi dictées par « l’impératif catégorique » (kategorischer Imperativ) de Kant.
Et les Vendéens de Bruno sont pareils aux caciques que vous évoquez… On n’en a pas fini !
Voyez mon Abel et Caïn.
Abolir le privilège de la chasse au Zébu 🙂
Abzolument : que tout le monde puisse me chasser !!
Euh, non, finalement …
« Le système de l’’intérêt doit donc être supprimé. Il sera remplacé par l’évaluation de la prime de risque et des coûts des services délivrés par l’octroi d’un prêt ou le dépôt d’argent, en valeur absolue. »
L’intérêt doit donc être remplacé par un autre système qui lui ressemble comme un frère jumeau…
j’en suis pas si sur, il parait (pour l’avoir entendu par une personne travaillant sur des projets humanitaires par la région Bas Normande, mais sans pourvoir vérifier l’info) que la dette des pays du sud correspond à 17 fois le capital initial emprunter, car les intérêts sont remboursés plus rapidement que le capital et lorsqu’ils ne sont pas échus, ils ce subsistent à lui.
personnellement ne pas vouloir reformuler le principe d’intérêt par ce qu’il justifie le capital est un peu trop absolu, autant arrêter de payer les loyers.
A titre indicatif, je crois que la valeur exponentiel a été trouvé par un financier mathématicien calculant ces intérêts a percevoir, sur un mois au lieu d’un an (afin d’avoir ces intérêts s’ajoutant des le premier mois au capital) puis sur une semaine puis sur un jour, puis chaque seconde.
Le calcul des intérêts mérite vraiment d’être remanié (même s’il ne permet pas d’atteindre un monde avec des anges semant de pétales de roses nos pas, la perfection n’est pas de ce monde)
Tout à fait exacte, je propose l’intérêt énergétique.
Investir massivement dans les économies d’énergie et les énergies renouveleables qui permettront de réaliser des économies d’énergie fossiles avec lesquelles nous pourrons réaliser autre chose qui permettra d’autres économies et ainsi de suite…
Je pense que les lois de l’intérêt financier peuvent y être appliquées.
American …dream
http://www.youtube.com/watch?v=acLW1vFO-2Q&feature=player_embedded
Merci Dissy. Excellent.
Je ne connaissais pas l’humour de George Carlin.
Vais écouter d’autres morceaux.
Il y a dans le peuple américain, comme dans toute société industrielle,
un fond de conscience de classe endormi par la deuxième guerre mondiale,
puis par la guerre froide et les busheries actives
mais que la crise économique et écologique devrait réveiller d’ici quelques années.
S’agit-il de la blague du dimanche ?
Oui, Senec, c’est un complot, un vrai, pour une fois : son objectif est de vous pourrir votre dimanche.
Objectif réussi ?
Quelque part si on peut aussi considérer que
Tous les responsables qui ont favorisé la mondialisation, et ses règles du jeu, qui favorisent les dictatures, sacrifiant ainsi sur l’autel de la cupidité, les avancées de société comme la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ! peuvent être considérés comme »traite à la nation » !!
L’aide à émergence d’une élite barbare dans ces même dictatures, comme crime d’ « intelligence avec l’ennemi », sans préciser que ca va à l’encontre du droit des peuples à disposer d’eux même !
Très bon! Il y a tout de même un point qui me chiffonne.
Si nous voulons que l’argent aille là où son utilité commune est la plus avérée, il ne faudrait pas que le prêteur (banque ou particulier) en perde. Or, il en perdra si, en sus de la prime de risque et du coùt des services, vous n’ajoutez pas un « indice » (appelé, en Belgique, « indice des prix à la consommation ») compensant l’inflation. Notez que le taux d’intérêt d’un compte d’épargne joue déjà ce rôle, puisqu’il est plus ou moins équivalent au taux d’inflation.
André,
Très bonne remarque.
J’ai cherché désespérément le mot « inflation » dans le texte de Paul.
Ne pas avoir des intérêts pourrait se justifier dans une banque qui ne serait qu’un coffre de préservation d’un avoir, mais vu l’inflation et les fluctuations des prix dans le temps, ne le permet pas.
Intégrée dans la prime de risque (évaluation du risque, y compris de l’inflation).
@zébu
Votre prime de risque est-elle fixe ou variable ?
A priori, je serai tenté de répondre ‘fixe’ car si ‘variable’, on retomberait dans l’ornière de l’intérêt, non ? On pourrait dire ‘fixe’ et réajustable périodiquement (tous les 5 ans par exemple), avec un plafond haut et bas maximum délimité. Qu’en pensez-vous ?
Sur le concept de propriété
Oui. C’est sur ces questions de redéfinition des concepts, des droits, et des devoirs, qu’il faut savoir parvenir à changer l’opinion publique, si l’on est vraiment en démocratie. Car en effet 95% des non possédants aspirent à posséder, et croient en la propriété comme planche de salut.
Or peut-on poser, fusse au départ, que le droit de propriété est un droit « naturel » comme le pensaient les libéraux au 18eme siècle ? Instaurant la reconnaissance de différences naturelles comme le sexe, comme la couleur de peau. ? Mauvais départ sans doute… Je propose de mettre en doute ce dogme en raisonnant par la négative : Dans quel cas ou selon quelles conditions la possession en propre ( personnelle) ou par un groupe restreint d’intérêts ( particuliers) des terres ou de la finance, ou des outils de production, (…) est-elle impropre à servir l’intérêt général ? Et Zébu décrit des cas d’impropriété qui sont inadmissibles, ou bien sereinement abordables ( discutables)
Il me semble qu’ainsi ou proposera à nos proches, électeurs composant l’opinion publique, des mesures acceptables car ne constituant pas des coups de poing dans la figure de leurs illusions ?
Le capitalisme n’est qu’une évolution au guerre du passé, la monnaie remplace les armés, les doctrines religieuses ou nationales et c’est vrai elle en créer de nouvelles, c’est pour cela qu’il doit évoluer, non?
Après je vous trouve un peu condescendant vivre c’est compliqué on ne maitrise pas grand chose, fâce à la mort, la maladie, le souhait de posséder et de transmettre ne serait-ce qu’une maison, qui sommes nous pour vouloir améliorer les choses et partir du principe que 95% des gens sont idiots
Il faut cesser, en France, de sans cesse vouloir se prendre pour Jaurès. Du concret, svp !
Ah parce que les Verreries Ouvrières d’Albi, les mineurs de Carmaux, les combats politiques, c’était pas du concret? Jaurès un idéologue rêveur? Vous divaguez mon cher!
Jaurès est un géant, comme ses oeuvres concrètes, rappelées par Vigneron.
Vivant, il aurait contribué à empêcher ou arrêter à temps la boucherie inter-impérialiste.
Vivant, il aurait pu aider à la naissance d’un autre monde,
la naissance d’une Europe socialiste qui aurait empêché fascisme et stalinisme.
Tellement géant que la France d’en haut l’a assassiné
et que certains enragent encore ici devant sa tombe…
@CharlesA
je vais vous fâcher, mais Rocard prétend, ou considère, que cette gauche française représentée par des survivants ou exceptions comme Jaurès a été décapitée et quasiment stérilisée par les exécutions et déportations massives de l’élite communarde par la soldatesque versaillaise. La répression efficiente et efficace à long comme à court terme, malgré la légende …
Comme Thiers grâce à Hausmann réussit à rendre les insurrections quasi-impossibles à Paris, il réussit grâce à Gaston de Galliffet à mater les velléités de reconstitution d’un front de gauche révolutionnaire ou radical authentiquement français en annihilant ses germes jusqu’à aujourd’hui …
Cette analyse est à rapprocher de celle que Rocard fit durant la guerre d’Algérie, à la demande du gvt français, dans un rapport officiel sur les camps de déplacés qui concernèrent durant des années des millions « d’algériens musulmans ». Il avait conclu que ces déportations massives de populations rurales pour lutter contre la résistance conduiraient à un exode définitif et à une déstructuration brutale et grave du tissu économique et social du pays quelle que soit l’issue de la guerre, compromettant totalement son avenir de développement.
On sait ce qu’il advint ensuite…
Mais un jeune conseiller d’État frais émoulu de l’ENA n’allait pas donner de leçons à un Lacoste, un Massu ou un Bigeart; encore moins à un Coty, un Mitterrand ou un De Gaulle…
@ Vigneron :
Pour une fois, Rocard dit vrai. Parce que ça fait un bout de temps qu’il en sort des grosses, en ce moment.
Sinon, je considère que le fils putatif de Jaurès fut Mendès France mais ce dernier a lui aussi été ‘assassiné’ politiquement et pas qu’un peu, par … Mitterrand.
Depuis 1982, le socialisme ‘utopique’ est un peu orphelin.
@ Vigneron
Rocard ne m’a jamais fâché, seulement lâché.
et selon ce schéma , l’ennemi à détruire est la famille et sa succession.
vous oubliez le travail et la patrie, aussi.
souvent j’observe autour de moi, et dans les faits, la devise ‘travail famille patrie’ est représentative des choix de vie au quotidien d’un plus grand nombre de gens que la devise ‘liberté égalité fraternité’.
ces républicains alors, des ambitieux.
en attendant l’ennemi se porte bien:
combien ne savent plus que ‘parler boulot’, ne fréquentent que leur famille le weekend en dehors des collègues, et ne communient plus que lors des grands rassemblements patriotiques?
cqfd
Il doit sûrement exister encore une ou deux sociétés de « bons sauvages » fonctionnant sur ces doux principes, en Amazonie ou en Papouasie…
C’est possible. Il faudrait demander au bon docteur Jorion, qui consultera les entrailles anthropologiques pour prédire ce qu’il en est (bruler Malinovski pour voir la connaissance, c’est permis ou c’est direct le bûcher ?).
😉
Au bord de l’eau dans un petit village côtier mexicain, un bateau rentre au port, ramenant plusieurs thons. L’Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer :
» Pas très longtemps « , répond le Mexicain.
» Mais alors, pourquoi n’êtes-vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus? » demande l’Américain. Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.
L’Américain demande alors : » Mais que faites-vous le reste du temps? »
» Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir, je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J’ai une vie bien remplie « .
L’Américain l’interrompt : » J’ai un MBA de l’université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau. Avec l’argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l’usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut-être New York, d’où vous dirigeriez toutes vos affaires. »
Le Mexicain demande alors : » Combien de temps cela prendrait-il? »
» 15 à 20 ans « , répond le banquier américain.
» Et après? »
» Après, c’est là que ça devient intéressant « , répond l’Américain en riant.
» Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions « .
» Des millions? Mais après? »
» Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos petits-enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. «
@ Jiel :
Excellent. Dans la droite ligne d’un article auquel je pense sur l’aide en Afrique.
Cordialement.
à zébu et à Charles A,
Ma démarche est essentiellement historique.
Marx disait que la science de l’histoire est au delà de la science car elle n’est pas une compréhension de la loi, mais une compréhension de la lutte.
Ce qui fonde l’accumulation du capital dans un petit nombre de mains c’est la production de marchandises, marchandises qui sont produites non pour leur usage mais pour l’échange.
Les marchandises sont échangées contre de l’argent.
L’argent est l’équivalent marchandise et il est aussi une marchandise, marchandise qui est devenue la marchandise vedette : celle qui rapporte le plus d’argent.
L’argent qui permet de gagner encore plus d’argent n’est plus de ce fait un équivalent marchandise mais le centre de la production.
Dans ce mouvement les notions d’usage et d’utilité disparaissent et le travail humain, qui n’était plus depuis deux siècles une activité collective pour vivre dans le monde, c’est à dire une vision des rapports de l’humain avec la nature, mais une marchandise (« vendre sa force de travail ») tend à disparaître tout en restant une obligation.
Cette contradiction mêne l’humanité dans une direction insoutenable.
Pour en revenir à la notion de propriété dans un monde « socialiste » je pense qu’il faut l’envisager sur le plan de l’usage et de l’utilité pour la collectivité.
La notion de valeur est une notion fondamentale pour la critique moderne.
Quand l’intérêt commun a été assassiné par l’intérêt particulier, il est temps de se demander comment le ressusciter et comment se débarrasser de l’intérêt particulier.
Je voudrais aussi rappeler que certains développements théoriques nécessaires tout autant que la réflexion sur certaines mesures pratiques indispensables ne sont pas possibles dans le cadre d’un blog qui n’a pour vocation que de présenter des idées et de favoriser des rencontres.
marlowe@orange.fr
Marlowe, la notion de valeur de Marx est un emprunt à Smith, qui lui même n’a pas réussit à démontrer son existence scientifiquement.
Cf. Paul jorion, dans ‘Le prix’.
A propos de théorie accessible, j’ai découvert hier une préface facile à lire et très riche de Daniel Bensaid, étonnemment actuelle, bien qu’écrite en 2001
Ringardises du capital, modernité de sa critique
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article1356
Extrait:
Pour combattre les confusions nées du fiasco de la gestion bureaucratique des économies dirigées, remettre sur ses pieds l’ordre des fins et des moyens est tout à fait nécessaire et pédagogique. Dès lors que l’on proclame, à contre-courant de la vulgate libérale, que « le monde n’est pas une marchandise », nous sommes inévitablement conduits à nous poser la question de ce que nous voulons qu’il soit. S’il ne doit pas être une marchandise, le marché ne saurait être la forme dominante de la mesure et de la régulation sociale. Si la définition et la satisfaction des besoins ne sont pas confiées à la concurrence et à la jungle marchande, elles ne sauraient davantage émaner du pouvoir que confère la propriété privée, mais d’une démocratie indissociablement politique et sociale. La question est particulièrement sensible à une époque où la tendance lourde est à la privatisation généralisée de l’espace public, quand ce n’est pas du pouvoir politique (comme l’illustre la résistible ascension de Berlusconi !).
Le désenchantement du monde reste à faire.
« Ce qu’il y a de mystérieux dans la forme-marchandise consiste donc simplement en ceci qu’elle renvoie aux hommes l’image des caractères sociaux de leur propre travail comme des caractères objectifs des produits du travail eux-mêmes, comme des qualités sociales que ces choses possèderaient par nature: elle leur renvoie ainsi l’image du rapport social du producteur au travail global, comme un rapport social existant au dehors d’eux, entre des objets. C’est ce quiproquo qui fait que les produits du travail deviennent des marchandises, des choses sensibles suprasensibles, des choses sociales. De la même façon, l’impression lumineuse d’une chose sur le nerf optique ne se donne pas comme l’excitation du nerf optique proprement dit, mais comme forme objective d’une chose à l’intérieur de l’oeil. Simplement, dans la vision il y a effectivement de la lumière qui est projetée d’une chose, l’objet extérieur, vers une autre, l’oeil. C’est un rapport physique entre des choses physiques. Tandis que la forme-marchandise et le rapport de valeur des produits du travail dans lequel elle s’expose n’ont absolument rien à voir ni avec sa nature physique ni avec les relations matérielles qui en résultent. C’est seulement le rapport social déterminé des hommes eux-mêmes qui prend ici pour eux la forme phantasmagorique d’un rapport entre choses. Si bien que pour trouver une analogie, nous devons nous échapper vers les les zones nébuleuses du monde religieux. Dans ce monde là, les produits du cerveau humain semblent être des figures autonomes, douées d’une vie propre, entretenant des rapports les unes avec les autres et avec les humains. Ainsi en va t-il dans le monde marchand des produits de la main humaine. J’appelle cela le fétichisme, fétichisme qui adhère aux produits du travail dès lors qu’ils sont produits comme marchandises, et qui, partant, est inséparable de la production marchande. »
Marx, ‘le capital’
» Emprunter plus de 10 fois ses propres ressources
Concernant le surendettement :
a) En Belgique, la loi du 10 août 2001 ( http://www.astuce-credit.be/loi-centrale-credits.php ) impose aux prêteurs de communiquer les informations relatives aux prêts à la Centrale des Crédits aux Particuliers ( http://www.astuce-credit.be/centrale-credits-particuliers.php ). Ce fichage méthodique permet aux prêteurs de vérifier préalablement la solvabilité potentielle des emprunteurs, ce qui, indirectement, rend les prêteurs co-responsables d’un éventuel surendettement. (En France, on parle de « loi Borloo », mais je ne la connais pas.)
b) La notion de surendettement est floue. Difficile de fixer mathématiquement un seuil (par exemple : 10 fois les revenus) à cause de l’immense variabilité des situations, comme l’a montré Génissel Samuel ci-dessus, mais ont pourrait évoquer les dentistes qui doivent investir dans l’achat de matériel coûteux avant d’escompter le moindre revenu, ou les jeunes assureurs contraints d’acheter un « portefeuille » de clientèle avant toute prospection. Tous les revenus ne sont pas chiffrables, une part des revenus doit nécessairement être consacrée à des coûts obligatoires très variables au cas par cas (logement, nourriture, soins de santé, mobilité) avant même de parler d’emprunts pour investissements (à revenus futurs). Ce qui montre la grande difficulté à mesurer une capacité de remboursement d’emprunt, et à traduire ensuite cette mesure dans des textes légaux et dans des outils de calcul, non seulement à cause de la disparité des situations, mais aussi à cause de la grande variabilité d’une même situation au fi l du temps.
c) Si un système contre le surendettement des personnes physique s’avérait efficace, pourrait-on l’étendre aussi aux personnes morales ?
Oui et non, semble répondre François (tout court) (de Toulon ?) ci-dessus, en introduisant un facteur de longévité de l’entreprise (ou de l’a.s.b.l. ?) dans le calcul. Mais qu’il s’agisse de personnes physiques entrant dans les statistiques (tables de mortalité) ou de personnes morales, c’est à l’assureur qui couvre le prêt de prendre ce calcul de risque à sa charge. Reste alors encore à clairement séparer les activités de banque et d’assurance pour éviter toute collusion.
En France, on n’a pas la chance d’être belges. Car la nouvelle loi de Christine (Lagarde) n’a pas intégré le fichier central des crédits : trop restrictifs pour ces pauvres organismes de crédit, don on pouvait craindre de les jeter ainsi droit dans l’ornière de la faillite …
La notion de surendettement doit elle à mon sens être définie ‘finament’, par la loi. Mais ce qui doit être interdit est précisément l’effet de levier démultiplié, d’abord parce qu’il est dangereux et ensuite parce qu’il est réservé à une certaine caste, caste d’autant plus dangereuse qu’elle utilise et un effet e levier pharamineux et des sommes énormes.
Et ce système s’appliquerait évidemment à toute personne, physique ou morale, mais à fortiori pour les personnes morales et au-delà d’une certaine limite de sommes engagées (définie par la loi).
Cordialement.
Et les français écrivent comme des cochons …
Rectification : les zébu français.
Désolé.
y à pas que les zébus, mais c’est vrai que l’endettement par la consommation ou la production, n’a rien à voir, le deuxième est cautionner par son potentiel de durer, sauf si la production ce casse la gueule…..(malheureusement pour les Russes, ils vont nous aider, enfin c’est le système qui est idiot…)
@ senec
pas possible de croire qu’on puisse proposer du concret à une opinion publique qui entretient son quotidien sur des illusions, des prodiges, des prestiges, des croyances On échappze pas à une certaine capacité à » philosopher » un minimum. ce qui signifie, sans doute, retrouver le sens des mots.
On ne tire pas assez les conséquences de ce que l’être humain est un être de langage. Le bien commun principal serait une bonne connaissance commune de la langue fondatrice d’une nation, et de la couleur locale de ses concepts Dans le concret, ne pensez-vous pas que chacun crée sa propre direction de sens?La même phrase, chacun l’entend à sa façon…
Chaque jour, je constate la distance qu’il y a entre la réalité des choses et leur causalité par rapport aux nouvelles du jour ! Le JT, un magazine, un outil anesthésiant, un outil de propagande ?
Je plains de tout mon coeur, ces journalistes qui se trouvent obligés de jouer dans une comédie lamentable : les « nouvelles du jour » ! Aux dernières nouvelles, il s’agirait préparer l’esprit du téléspectateur à regarder avec un oeil complice les publicités pour les produits proposés aux « consommateurs ». Belle invention que les con-sommateurs !