La manipulation du cours des actions

Le site Nanex nous offre ces très belles images de manipulation du cours des actions sur les marchés boursiers américains.

On pourrait imaginer que l’on n’ait pas affaire ici à du High Frequency Trading opéré par des ordinateurs suivant les commandements d’un algorithme, qu’on ait affaire par exemple à des êtres humains très bien synchronisés, comme ceux, par exemple, que l’on a vu à l’ouverture des derniers Jeux Olympiques en Chine, mais quand on lit que 15 000 offres d’achat distinctes ont lieu en 11 secondes, le doute se dissipe : ce sont bien des machines qui font ça.

Notez qu’on ne voit pas sur ces images d’offres de vente, uniquement des offres d’achat. Autant pour la légende urbaine qui veut que le High Frequency Trading procurerait à ces marchés de la liquidité.

Notez aussi, qu’en proposant ainsi d’acheter pour annuler cette offre aussitôt, on peut faire varier le cours de 10 %. Autant pour la légende urbaine qui veut que les cours sur les marchés boursiers sont encore déterminés par l’offre et la demande et reflètent une « vérité » des prix. Ou pour celle qui veut que les marchés boursiers ne sont pas entièrement corrompus par la fraude… Ceci dit, vous serez d’accord, c’est très joli !

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196 réponses à “La manipulation du cours des actions”

  1. Avatar de Moi
    Moi

    Excellent. Et il y a encore des pigeons qui viennent se faire plumer.

  2. Avatar de Stéphane
    Stéphane

    Ce n’est pas justement en achetant qu’on fournit des liquidités ?

    1. Avatar de iGor milhit

      Si j’ai bien compris, il ne s’agit que d’offres d’achat qui sont rapidement annulées. Pas d’achat donc.

    2. Avatar de iGor milhit

      euh… réponse inutile… mes excuses, mais au moins j’avais bien compris.

  3. Avatar de dissy
    dissy

    Pour illustrer le propos de ce soir …

    Meredith Whitney appeared on CNBC earlier and was about as bearish as ever, not only on financials, but on housing as well. In addition to saying that she expects the housing market to get worse in Q3 and Q4, the maven again reiterated the blatantly obvious, namely that all the recent earnings beats by financials have been an accounting sham driven by:

    •Provisioning for less future losses, by reducing NPLs in the current quarter, thus generating profits out of manipulated air (particularly relevant for HSBC’s results yesterday, which were the main factor in pushing the market 25 points higher)
    •Increasingly more difficult for consumers to get loans. Not much of an issue – Obama will simply blame this on the previous regime.
    •And the glaringly obvious, i.e., that all European banks sit on bloated amounts of largely overvalued sovereign debt. Should another sovereign risk flaring appear (and it is Zero Hedge’s belief that this will occur promptly, as soon as the European vacation season is over), it will be time to dig up the old skeletons of financial insolvency once again, only this time with EUR LIBOR and Euribor about 100% higher than where they were in May.

    http://www.zerohedge.com/article/meredith-whitney-even-more-bearish-housing-and-financials

  4. Avatar de Paul Jorion

    Il n’y a que des offres d’achat, aussitôt annulées.

    1. Avatar de Bertrand
      Bertrand

      @Paul,
      « Il n’y a que des offres d’achat, aussitôt annulées. »
      Remarquez, si on employait une personne à creuser des trous et une autre à les reboucher, les économistes diraient que le PIB finirait par augmenter. Finalement, la « mécanique des choses socialement inutiles » emprunte toujours les atours d’une science sérieuse mais digne de celle des Shadocks !

    2. Avatar de Bruno

      C’est finalement l’histoire du sapeur Camembert… Plus sérieusement -certes, je l’ai déjà dit-, la TIPP (80% du prix de l’essence à la pompe), est incluse dans le PIB, en France: alors qu’il s’agit d’une taxe!… Ce qui m’intéresserait de savoir, c’est si cette « manipulation » est couramment utilisée, dans les pays développés. Si ce n’est pas le cas, c’est tout simplement mélanger des carottes et des navets que de comparer le PIB français à celui de pays « équivalents ». De toute manière, il s’agit d’une absurdité économique. Un autre exemple? La masse salariale des fonctionnaires est incluse dans le PIB, en France. Certes, cela a une « valeur », mais il n’y a pas de raison de l’intégrer dans la somme des richesses créées dans le pays qu’est le PIB, par les entreprises (y compris les EPIC: Etablissements Publics Industriel et Commercial), ce PIB servant à « tout payer » -auquel PIB on peut ajouter le déficit public…-, y compris les salaires des fonctionnaires. Même histoire! Comprenons-nous bien: je n’ai rien contre le fonctionnariat, il s’agit du mode calcul du PIB que je remet en cause: carrément…

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      @bruno

      Vous êtes têtu! La Tipp est une taxe forfaitaire au volume et représente autour de 0.43 Euros le litre pour le gazole et 0.61 E pour le sans plomb! Le total des taxes avec la TVA représente autour de 60% du prix à la pompe du sans plomb et 50% pour le gazole. Je vous rappèle qu’un brent à 80 dollars le baril, ça nous fait déjà du 0.36 Euro le litre de pétrole brut rendu…
      Parlez moi du tabac à + de 80% et 12 Milliards de recette fiscales, pour 0 dépense supplémentaire induite, contre 15 milliards pour la TIPP qui ne payent même pas les dépenses d’infrastructure routière, ok!

    4. Avatar de Souvarine
      Souvarine

      @Bruno

      Le PIB mesure la somme des valeurs ajoutées. C’est à dire le chiffre d’affaire plus les taxes moins les consommations intermédiaires. Ce qui revient à mesurer ce qui est ‘vendu’. C’est à cette aune là que se mesure la production. On y comptabilise pas uniquement la production ‘matérielle’.
      Mais pour les services non marchands, essentiellement publics, impossible de mesurer un chiffre d’affaire puisque ces services ne sont pas vendus. Ainsi, comment évaluez vous la valeur d’un professeur qui enseigne à des élèves? On le calcule par le coût de production, essentiellement les salaires des fonctionnaires. Il y a évidemment une part d’arbitraire là-dedans.
      Comme il y a une part d’arbitraire à calculer la production à partir de la seule valeur ajoutée. On y comptabilise pas par exemple les externalités, comme l’impact sur l’environnement. Mais je ne vois pas ce qu’il y a d’absurde là dedans si on reste dans la logique de cet arbitraire. Où alors, c’est le mode calcul dans son ensemble qu’il faut revoir.
      Par ailleurs, je ne vois pas pourquoi vous faites une fixation sur la TIPP. Ce sont toutes les taxes qui sont incluses dans le PIB. En quoi la TIPP serait elle différente des autres taxes?
      Enfin, le PIB est calculé de la même façon dans tous les pays de l’UE, c’est une norme européenne qui l’impose. La France n’est donc pas un cas particulier. Pour les autres pays, je ne sais pas.

    5. Avatar de Souvarine
      Souvarine

      @Vigneron

      J’ai beau me remuer les méninges depuis tout à l’heure, je ne comprends pas comment vous pouvez affirmer que la consommation de tabac n’induit aucune dépense supplémentaire.

    6. Avatar de Bruno

      Vigneron, soyons clairs, ne détournons-pas le sujet, S.V.P.: la TIPP est une taxe, et n’est pas de la création de richesse. Elle n’a donc aucunement à être incluse dans le PIB, somme des valeurs ajoutées créée par les entreprises sur un territoire donné (la France), que ces entreprises soient françaises ou d’origine étrangère. C’est fiscalement et économiquement une absurdité. Pour être plus clair: le PIB est bidonné. Sans parler des « effets colatéraux » (pour utiliser un terme à la mode), de donner l’impression d’une certaine richesse dans les départements-régions où sont situées les raffineries (Seine-Maritime et Bouches-du-Rhone), ce qui leurs retirent la possibilité de certaines subventions européennes, auxquelles elles auraient légitimement droit, cette « création de richesse » étant complétement « bidonnée » par rapport à la réalité. Par ailleurs, quant à votre argument de ne même pas financer les infrastructures routières, quel est le rapport avec la problématique? Et la question principale que je me pose, c’est si -oui ou non-, certains pays « comparables » incluaient ou non la TIPP (ou l’équivalent) dans le calcul de leur PIB? Si c’est non, on compare des « cariottes et des navets » (sans parler de la masse salariale incluse en France dans le PIB…), entre les différents PIB desdits pays. De plus, si c’était le cas pour les Etats-Unis, l’essence est bien moins taxé qu’en Frnce, et ce n’est pas pour ça qu’ils ont moins de réseaux routiers à entretenir… C’est le principe même d’inclure une taxe dans la valeur ajoutée que je trouve stupéfiant: quand on parle de T.V.A. (dans, entre parenthèses, les entrprises sont les collecteurs), il s’agit de Taxe sur la Valeur Ajoutée. Je ne peux être plus clair… Et vous avez parfaitement compris, n’est-ce pas?

    7. Avatar de Bruno

      Ci-dessus: quand je parle de « la masse salariale incluse dans le PIB », je parlais de la masse salariale des fonctionnaires incluse dans le PIB ». Mais vous aviez, Vigneron, rectifié de vous-même.

    8. Avatar de j.gorban
      j.gorban

      @ Bruno

      j’adore les ultra-libéraux qui concluent par  » j’ai rien contre les fonctionnaires  » …….

      c’est aussi leur méthode : face à une question qui montre combien la bourse est une pure mascarade ; ils l’évacuent en revenant sur leur leitmotiv de pure idéologie : haro sur les fonctionnaires qui ne créent aucune richesse !

      parmi les fonctionnaires, il y a ceux de l’éducation nationale : si l’on vous suit , en France il faudrait les enlever du calcul du PIB et , par exemple, aux USA il faudrait les compter car ils font partie du secteur privé …………

    9. Avatar de Bruno

      @ j. gorban

      Ultra-libéraliste, le qualificatif est un peu fort! Je n’ai jamais dit que le fonctionnariat ne créait pas de richesses, mais il y a richesse et richesse! Je m’explique: suposons -comme c’est le cas en France- que les fonctionnaires soient « créateurs de richesse » au même titre que les entreprises commerciales et industrielles, en général du secteur privé. Soit. En France, on inclus dans le PIB -pour « officialiser » cette position-, la masse salariale de l’ensemble des fonctionnaires. Soit, même si le « mode de calcul » est discutable » (le PIB n’est pas simplement la somme des masses salariales des entreprises…). Mais bon, passons. Dois-je comprendre que les impôts -qui sont ponctionnés sur le PIB créé, et donc DEJA comptabilisé dans le PIB- (avec en plus le déficit: on vit à crédit, pour payer une partie de la masse salariale…), qui servent à payer les services publics (et donc essentiellement la masse salariale du secteur public), devrait donc être financièrement et économiquement parlant, comptabilisé comme « du chiffre d’affaires »? Et donc comptabilisé une SECONDE fois dans ledit PIB? Désolé: je ne vous suis pas, pour moi, c’est de la bidouille financière et comptable. Et si l’Education PRIVEE aux Etats-Unis est incluse dans le PIB, on peut le regretter, mais cela me semble équitable sur le plan financier et comptable, dans le sens ou la somme ainsi comptabilisée n’est incluse qu’une seule fois dans le PIB: plus qu’une nuance, n’est-ce pas? Le problème est là, et il ne s’agit pas d’une question idéologique, mais d’une question de pratique concernant le calcul le plus réel possible sur la richesse créée par un pays. Conclusion: avec toutes les conséquences, il y a PIB et PIB!… Cordialement

    10. Avatar de vigneron
      vigneron

      @bruno

      L’Etat est un acteur économique!

      Vous avez une approche idéologique, ou peut-être plus modestement de contribuable aigri voire intrinsèquement rétif à tout impôt, d’où votre incompréhension totale de la logique de calcul du Pib, et de l’intégration des dépenses de l’Etat.

      Admettons qu’il n’y ait pas d’État dans votre monde idéal. La plupart des dépenses effectuées par l’État seraient, vous l’admettrez aisément, toujours faites mais par, disons pour vous faire plaisir, des « entreprises privées » qui n’utiliseraient pas des taxes ou impôts pour les financer et les offrir au « public » ou clientèle, mais un prix résultant de leurs ventes(HT bien sûr 🙂 ) et payé par ces derniers.

      Vous admettrez qu’alors ces produits ou services soient intégrés dans votre PIB idéal. Et pourquoi ne devraient pas y être intégrés ces même produits ou services, financés par des taxes et impôts, aujourd’hui distribués par l’État? Vous ne voyez pas un petit bug dans votre « raisonnement »?

      D’autant qu’à ce prix prix payé par les clients pour ces biens et services dans votre version privatisée, sensiblement égal à celui constitué par le coût total des impôts et taxes destinés à les financer dans le système public, il faudrait bien sûr ajouter la plus-value destinée à la rémunération des actionnaires et aux salaires toujours supérieurs des hiérarques de ces entreprises par rapport aux fonctionnaires de même niveau…

      C’est-y ben compris mon petit? Je recommencerai pas. Et n’oubliez pas que le PIB, tel que défini aujourd’hui représente de la même façon: (WIKI)

      1) La production

      Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des agents économiques résidents, calculée aux prix du marché, à laquelle on ajoute la part de la valeur ajoutée récupérée par l’État (Taxe sur la valeur ajoutée et droits de douane) ;

      PIB = Somme des Valeurs Ajoutées + TVA + Droits et Taxes sur les importations-subventions sur les produits

      2) Les dépenses

      Le PIB est égal à la somme des emplois finaux intérieurs de biens et de services, c’est-à-dire : la consommation finale effective (CF), l’investissement (Formation brute de capital fixe (FBCF) dans le jargon statistique), et les variations de stocks (VS). Cette définition se déduit de l’égalité comptable entre les ressources de l’économie (PIB) et les emplois qui sont faits de ces ressources.

      En situation d’autarcie, on a :
      Ressources = Emplois

      PIB = CF + FBCF + VS

      Dans une économie ouverte les importations (notées M) s’ajoutent aux ressources, les exportations (notées X) aux emplois :
      Ressources = Emplois
      PIB + M = CF + FBCF + VS + X

      PIB = CF + FBCF + VS + X – M

      À titre d’exemple, en 2004 dans l’UE-25, 59 % du PIB était consacré aux dépenses de consommation finale des ménages, 21 % aux dépenses de consommation finale des administrations publiques, et 19 % à l’investissement.

      3) Les revenus

      Le PIB est égal à la somme des revenus bruts des secteurs institutionnels : rémunération des salariés (RS), impôts sur la production et les importations moins les subventions (T), excédent brut d’exploitation (EBE), solde de revenu avec l’extérieur (RX).

      PIB = RS + T + EBE + RX

      PS : j’ai recalculé, le prix HT d’un litre de pétrole à 80 $ le baril, c’est 0.39 Euro… Pour info, le prix d’un litre de Bordeaux rouge AOC aujourd’hui payé par le négoce à la production, c’est moins de 0.55 Euro HT…

    11. Avatar de vigneron
      vigneron

      @Souva

      J’attendais la question relative à mon assertion quelque peu iconoclaste, mais tout à fait exacte nez en moins!
      Je dis aucune dépense supplémentaire pour l’État et les non-fumeurs. Puisque le fumeur meurt souvent des conséquences bien méritées de son vice immonde, certes dans d’atroces souffrances et plus tôt que le quidam non-fumeur au grand dam (pas toujours!) d’une famille éplorée, mais en cela il fait grandement profiter à la collectivité de sa moindre ponction sur le service des retraites. Perte d’espérance de vie de différents fumeurs :
      * 2 à 3 ans pour 10 cigarettes par jour
      * 5 à 7 ans pour 20 cigarettes par jour
      * 8 à 10 ans pour 40 cigarettes par jour
      Bref, le simple fumeur smicard à deux paquets par jour paiera à peu près (au taux de taxe actuel et en monnaie constante) en 30 ans 85 000 Euros de taxes (à 5 E le paquet), au bénéfice des non-fumeurs par l’entremise de l’État et des caisses de la CNAM et ne touchera pas autour de 100 000 Euros de retraite sur 10 ans, puisqu’il est mort! Total de bénef comptable : 185 000 E! Ne me parlez pas du coût des campagnes anti-tabac, des clopinettes, ni des cancers des voies respiratoire, je vous parlerais du coût des autres cancers ou de 10 ans en institut spécialisé ou en EPAD médicalisée pour un non-fumeur Alzheimerisé de 90 ans, ni du tabagisme passif…Éventuellement une petite réversion à sa veuve compensera le préjudice… Sauf que les fumeurs vivent souvent en couple de fumeurs, comme le font aussi les pauvres, les riches, les malades, les dépressifs, les noirs, les handicapés, les toubibs, les avocats, les profs, les toxicos, les agriculteurs, les sociologues, les SDF, les gays, les hétéros etc…! Et qu’ils lèguent généreusement leur tare, acquise et/ou innée on s’en fout, à leur malheureuse progéniture…

      Je ne parle bien sûr que du soit-disant coût direct, comptable, du fumeur pour les comptes de la Nation. Pour le reste on peut toujours discuter, mais ce n’est plus l’affaire des comptables, ou économistes marchands de croissance ou de comptes équilibrés, mais des médecins, politiques ou philosophe…

      Un fumeur énervé… 🙂

    12. Avatar de Bruno

      A Souvarine. MErci pour le complément d’information: j’en avais besoin, les taxes sont donc incluses dans le PIB. Vous serez je pense d’accord avec moi, en disant que, quel que soit le produit (service, industriel, etc.), le consommateur final paye donc la somme des taxes sur la valeur ajoutée sur le produit qu’il achète (chaque entreprise ayant participé à l’élaboration final dudit produit et ayant été le « collecteur d’impôt » de la TVA sur la part de la valeur ajouté qu’elle a apportée). Jusque là, je pense que l’on ne peut être qu’en phase sur le raisonnement, en tout cas je n’ai vraiment rien à y redire. Mais, comme vous le soulignez, la « richesse créée » par les « administrations » (pour utiliser un terme générique; je même plutôt les « services publics »), est difficile à quantifier, et de choisir d’ajouter cette « richesse » sous la forme de la masse salariale des fonctionnaires (pourquoi-pas, il faut bien une méthode, forcément arbitraire, vue que l’activité est -ou devrait être- forcément d’une toute autre nature que celle du privé, ou des EPIC -Etablissement Publique industriel et Commercial, ou les régies -Renault à une époque, etc.-. Mais bon, le « fonctionnariat ayant la particularité d’être financé par définition par les impôts (+ le déficit…), et que, comme vous le précisez, ils ont été comptabilisés dès le départ, au niveau des entreprises du privé, en intégrant la TVA, n’est-ce pas comptabiliser deux fois la même somme? En tout cas, comme vous le voyez, je m’interroge. A moins que l’on considère que les impôts sont un chiffre d’affaires comme dans le privé, ce qui remet tout le système en perspective! Quant à votre remarque sur le tabac, je suis d’accord avec vous: on peut considérer -même si, en comptabilité publique -et c’est important: ne pas faire l’erreur!-, on ne peut attribuer directement telle ressource précis à tel usage précis-, que les taxes remboursent (au moins) en partie les coûts induits, en santé, pour le futur (Sécurité sociale). Cordialement

    13. Avatar de Papimam
      Papimam

      @vigneron
      Un ancien fumeur reconnaît la pertinence de votre analyse tout simplement arithmétique, donc compréhensible par tout un chacun, et que j’avais moi-même souvent énoncé lorsque j’étais agressé par des radicalistes non fumeurs.
      Je charge donc mes légataires de vous informer, lorsque je serais à terre, du nombre d’années de versements de retraites, de remboursements de soins, ……. économisés, sans oublier de porter au bilan les impôts acquittés rubis sur l’ongle jauni dans l’achat des paquets de clopes (365 x 45 x 2 x 3 euros à la louche). Ca fait un paquet, toujours à la louche.

    14. Avatar de Souvarine
      Souvarine

      @Vigneron

      En toute franchise, ma question n’était pas aussi ingénue qu’elle en avait l’air. Je me disais, a vue de nez ( en moins ), que vous ne vous vous rendiez pas vraiment compte des coûts induits. En s’en tenant, on est bien d’accord, à une logique strictement comptable.
      J’ai fait ma petite recherche tout à l’heure et je suis tombé sur cette étude:http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/044000594/0000.pdf
      Son seul ‘défaut’ est de dater un peu (chiffres qui ont une dizaine d’année, on parle donc encore en francs) mais je ne vois pas trop pourquoi la tendance se serait brusquement inversée. La conclusion des auteurs est la suivante:

      « La colonne intitulée « Différence » dans le tableau 5.2, calcule l’écart entre le Total (surplus des
      consommateurs + économies publiques liées aux décès prématurés) et l’hypothèse haute concernant
      le coût social du tabac. Dans ce cadre, on s’aperçoit que l’utilité nette du tabac augmentée des
      économies publiques liées aux décès prématurés est négative et s’élève à –80 074,70 millions
      de francs. » Page 111

      Je vous avouerai que je n’ai pas tout lu (c’est quelque peu soporifique) et on peut sans doute critiquer certains critères choisis. Malgré tout, ça montre que votre idée de 0€ de dépenses supplémentaires est largement contestable.

      Bon, tel que je vous connais, vous allez dénicher illico presto une étude qui contredit la mienne 🙂

      Un futur ex-fumeur

    15. Avatar de Souvarine
      Souvarine

      @Bruno

      Les valeurs ajoutées sont chiffrées HT dans le PIB et on ajoute la TVA. Rien n’y est donc comptabilisé deux fois. C’est bien pour ça qu’on retranche les consommations intermédiaires. Tel quel, il n’y a pas d’incohérence dans son mode d’élaboration.
      La vrai critique que l’on peut avoir à l’égard du PIB, c’est qu’il ne prend pas en compte les externalités. Qu’on peut définir grosso modo comme les conséquences que l’activité d’agents économiques peuvent avoir sur le bien-être d’autres agents économiques. L’impact écologique n’est pas pris en compte par exemple.
      Des gens ont donc essayé d’élaborer des indices différents mais je ne m’y connais pas vraiment. Allez voir sur wikipédia, je viens de regarder, ils parlent un peu de tout ça.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_int%C3%A9rieur_brut

      Cordialement

  5. Avatar de Papimam
    Papimam

    CQFD.
    Je trouve que le turf ou le casino c’est bien plus moral, on est entre joueurs, on perd, on gagne, l’Etat gagne à tous les coups. On peut fermer ce machin. ou alors le réformer profondément.

    1. Avatar de Souvarine
      Souvarine

      Qu’on le ferme, on n’aura pas besoin de se casser la tête à le réformer.

  6. Avatar de pablo75
    pablo75

    Voilà enfin de la peinture abstraite réaliste !!

    1. Avatar de roma
      roma

      ou quelque chose d’équivalent à des ondes qui rythment la nuit des salles d’attente d’aéroports, ou l’étau de THX 1138 (George Lucas)
      Electronic Labyrinth THX 1138 4EB (George Lucas, 1967 … Sci-Fi / Short) [1/2]

  7. Avatar de Stéphane
    Stéphane

    S’il est annulé, comment peut-il faire du mal ?

    J’avoue que je ne connais pas le système, je suis un simple étudiant en économie.

    Je suis donc demandeur de bouquin ou de site qui vulgarise un peu ça.
    Le rôle des ordinateurs, le fameux high frequency trading, le fait que l’on puisse annuler des ordres, comment les régulateurs peuvent ils ne rien voir/faire …

    ps : si après la lecture de vos livres (argent mode d’emploi et la crise en l’occurrence), on a certaines questions en suspens, peut-on les poser sur le blog ? Si oui dans dans des billets récents ou dans des billets liés ?

    1. Avatar de blaz
      blaz

      bonsoir, pour répondre à votre question, comment des ordres d’achat aussitôt annulés peuvent-ils faire varier les prix, je vais tenter une réponse. (elle n’est issue que de mes connaissances de marché -limitées- ceuw qui veulent me corrgier sont le bienvenu)
      La réponse se situe dans le mécanisme de fixation des prix. A chaque seconde ou presque, les ordinateurs qui gèrent les places de marchés évaluent les offres d’achat et les offres de ventes.

      Notez bien qu’on parle des offres et non pas des opérations effectivement réalisées (quand l’offre d’achat matche avec une offre de vente les deux opérations sont nouées, à partir de là s’engage le processus de dénouement, qui consiste en l’échange de titres contre monnaie sonnante et trébuchante, qui intervient en général à J+1 ; cette opération est longue -1 journée ou plus – du au nombre d’intervenants dans la chaîne du processus, cette longueur sert de justification au fait, qu’on ne calculera pas à J les prix de cotations sur les opérations effectivement réalisées à J+1, on se contentera des OFFRES d’achat/vente faites à J).

      Pour fixer les prix de cotation, les ordinateurs gérant les places de marchés vont grosso modo calculer le ratio offre d’achat/offre de vente. S’il ya plus d’OFFRE d’achat que de vente, mécaniquement, le prix de cotation monte. (la fameuse loi de l’offre et de la demande)

      Or, ce sont des offres d’achat dont on parle. dans ce cas précis, les ordinateurs gérant des fonds financiers (le high frequency trading), générent en 11secondes plus d’offres d’achat qu’il n’ya d’offres de vente. en 11 secondes, mécaniquement le prix de cotation va monter.

      Cependant ce sont des offres d’achat, des offres. Tant qu’elles ne sont pas nouées avec une offre de vente, ces offres d’achat peuvent être annulées.

      Donc via le high frequency trading, on peut faire augmenter les prix de cotation sans acheter ni débourser d’argent, mais juste en faisant des offres d’achat à tire-larigot.

      Si l’opérateur contrôlant le système de high frequency trading (HTF) sait quand les prix vont monter, du coup il peut réaliser une vente à ce moment là à un prix supérieur pendant le laps de temps ou le paquet d’offre d’achat est sur la place (intervalle de 11secondes)

      Normalement, on appelerait ça du délit d’initié, mais outre que c’est extrêmement difficile à prouver (on parle de milliers d’opérations d’offres d’achat en 11 secondes, dans ce fatras se trouve une offre de vente bien placée, autant chercher une aiguille dans une botte de foin).

      Pour parachever le tout, une grande banque internationale, suffisamment grosse pour se permettre de faire de gros volumes de transactions, spécialiste du HTF peut très bien créer une offre « info premium » dans laquelle elle avertira ses clients 10s avant l’émission des offres d’achat par le HTF de ce que le HTF va faire, libre aux dits clients d’effectuer la vente au bon moment.
      Dans ce cas précis, juridiquement, il est impossible de déterminer qui a commis le délit d’initié. on parlera plutôt d’asymétrie de l’information.
      Par contre, d’un point de vue éthique de marché, c’est quand même de la manipulation de cours. Tous responsables, (banque et clients du système info premium) mais personne n’est responsable.

      Les pigeons dans l’histoire sont ceux qui ne sont pas abonnés à l’offre info premium, croyant que la cotation est non influencée et effectuant leurs décisions d’achat/vente sur la base d’informations tronquées.

      Je vous laisse imaginer l’effet systémique possible sur les places de marchés, si toutes les grandes banques s’adonnent à ce genre de pratique, vu que les systèmes HTF fonctionnent peu ou prou sur les mêmes algorithmes.

    2. Avatar de Moi
      Moi

      « S’il est annulé, comment peut-il faire du mal ? »

      Je vais peut-être dire des bêtises parce que je suis pas spécialiste non plus mais je suppose que le cours monte entre l’ordre d’achat et son annulation vu le système de cotation en direct. Je suppose aussi qu’il doit y avoir une pénalité à payer pour les annulations mais qui ne compense pas les gains obtenus par la variation du cours que l’offre d’achat « frauduleuse » a provoqué. Evidemment, cette fraude ne serait possible qu’avec l’aide de grosses machines et avec la bénédiction des autorités de la bourse elle-même (qui pourraient écarter de la bourse les acteurs, bien connus, derrière ce bidouillage).

    3. Avatar de batso
      batso

      Bonsoir Stéphane,

      J’espère pouvoir vous donner une explication assez simple à votre question concernant le fait qu’un ordre d’achat qui sera rapidement annulé, peut influencer sur les cours d’un titre, ou quelque soit le support.
      Tout d’abord, le fait de passer un ordre puis l’annuler par la suite, tant que ce dernier n’est pas exécuté, ne génère aucun frais à son opérateur. Les frais sont pris en compte uniquement si l’ordre d’achat trouve preneur, c’est à dire sa contrepartie, entre autre un vendeur qui décide de vendre les titres qu’il possède déjà, au même cours que la proposition faite par l’acheteur.
      Dans un carnet d’ordre vous avez deux colonnes : acheteurs (ask) et vendeurs (bid)
      Sur une même ligne vous trouverez donc une proposition entre le meilleur prix d’achat (ask), et le meilleur prix de vente (bid).
      Le fait qu’un opérateur fasse une proposition d’achat, qui sera très vite annulée, le positionnera dans un premier temps sur la ligne en tant que meilleur acheteur, mais le ask ne correspondra pas au bid. De ce fait si un autre opérateur veut à son tour acheter ce même titre mais à un prix inférieur du bid, il devra donc faire une proposition au-dessus de celle faite par l’opérateur précédent. Une fois cette proposition faite par le deuxième opérateur, il suffira au premier opérateur de retirer sa proposition, et le deuxième opérateur sera le mieux placé pour remporter une offre à ce niveau de prix.
      D’un autre côté le premier opérateur a fait monter artificiellement les prix, et qui lui sera autant plus profitable, si cet opérateur est réellement le détenteur du meilleur prix de vente (bid).
      Voilà pourquoi on soupçonne qu’il y ait manipulation des cours, et bien évidemment exécutée par des algorithmes d’un ordinateur fonctionnant en high frequency trading.

      Excellente fin de semaine !

    4. Avatar de batso
      batso

      Bonsoir Stéphane,

      J’espère pouvoir vous donner une explication assez simple à votre question concernant le fait qu’un ordre d’achat qui sera rapidement annulé, peut influencer sur les cours d’un titre, ou quelque soit le support.
      Tout d’abord, le fait de passer un ordre puis l’annuler par la suite, tant que ce dernier n’est pas exécuté, ne génère aucun frais à son opérateur. Les frais sont pris en compte uniquement si l’ordre d’achat trouve preneur, c’est à dire sa contrepartie, entre autre un vendeur qui décide de vendre les titres qu’il possède déjà, au même cours que la proposition faite par l’acheteur.
      Dans un carnet d’ordre vous avez deux colonnes : acheteurs (ask) et vendeurs (bid)
      Sur une même ligne vous trouverez donc une proposition entre le meilleur prix d’achat (ask), et le meilleur prix de vente (bid).
      Le fait qu’un opérateur fasse une proposition d’achat, qui sera très vite annulée, le positionnera dans un premier temps sur la ligne en tant que meilleur acheteur, mais le ask ne correspondra pas au bid. De ce fait si un autre opérateur veut à son tour acheter ce même titre mais à un prix inférieur du bid, il devra donc faire une proposition au-dessus de celle faite par l’opérateur précédent. Une fois cette proposition faite par le deuxième opérateur, il suffira au premier opérateur de retirer sa proposition, et le deuxième opérateur sera le mieux placé pour remporter une offre à ce niveau de prix.
      D’un autre côté le premier opérateur a fait monter artificiellement les prix, et qui lui sera autant plus profitable, si cet opérateur est réellement le détenteur du meilleur prix de vente (bid).
      Voilà pourquoi on soupçonne qu’il y ait manipulation des cours, et bien évidemment exécutée par des algorithmes d’un ordinateur fonctionnant en high frequency trading.

      Excellente fin de semaine !

    5. Avatar de Alain M-B
      Alain M-B

      @blaz
      Je crois qu’il manque une étape dans ton raisonnement. Si les clients informés de l’arrivée d’une rafale d’ordre d’achat en profite pour vendre, ils vendront à la banque qui est en train de manipuler les cours avec ces offres « bidon ». Je crois qu’il faut faire un petit détour « psychologique » : la rafle d’ordre d’achat décidera quelques observateurs naïfs à suivre le mouvement et à acheter avant qu’il ne soit trop tard. Ils introduiront de vrais ordres d’achat, plus durable que ceux destinés à leurrer le marché, et ce seront eux qui achèteront les titres proposés par les clients avertis.

      Quand je dis « psychologique » entendons nous bien : les observateurs naïfs sont peut-être des ordinateurs programmés pour suivre une tendance qui se dessine. La psychologie ici est celle de l’informaticien qui n’a pas envisagé le piège dont nous parlons et qui a programmé naïvement son ordinateur.

      Il me semble qu’on rentre dans un jeu chaque programme de HFT devant apprendre jour après jour les ruses de ses adversaires pour les déjouer : je sais qu’il va me tromper en envoyant une rafale d’ordre d’achat, mais je sais aussi que je sais sa stratégie alors que dois-je faire ? Et la spirale continue.

      Comment ne pas regretter la cotation unique quotidienne et manuelle, et ne pas se souvenir des mises en garde de Allais ?

      Remarque : en matière de démocratie le vote électronique ne parvient pas à s’imposer car il n’offre pas de possibilité de contrôle à posteriori, de vérification. Il semble que la cotation en continu à l’heure du HFT présente le même inconvénient.

  8. Avatar de dissy
    dissy

    Le pire c’est que c’est l’Omerta totale…tout le monde est au courant dans les marchés(forcément), les médias spécialisés etc etc ..silence total ..combien de temps cela peut il durer?

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Exact dissy…. peut-être mettre Médiapart au courant, qu’en dites vous ?

  9. Avatar de Lulu
    Lulu

    Que sont ces belles images ? Des fractales induites par des modèles mathématiques non consistants et dont la sensibilité aux conditions initiales les rendent finalement inapte à leur finalité prédictive ?

  10. Avatar de Tano
    Tano

    @dissy

    Cela durera le temps de l’exaspération et de la misère pour que l’on refasse une nuit du 4 août 1789, il y a 221 ans jour pour jour, celle de l’abolition des privilèges.

    1. Avatar de Senec
      Senec

      Ceux qui font ces manipulations sont les descendants de ceux qui ont encouragé la révolution. Comment pouvez-vous ne pas y avoir pensé ! Ce fut une duperie en faveur de la liberté pour le commerce de l’argent, notamment ! Bien sûr, les sans-culottes n’ont jamais pensé à cela. De l’art de manipuler le peuple !

    2. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      @ Tano

      Vous n’êtes pas le seul à y avoir pensé. Et cela ne manque pas d’humour ravageur…

      Déclaration d’Olivier Besancenot. Pour une nouvelle nuit du 4 août contre les privilèges !
      mercredi 4 août 2010

      « A l’occasion de la commémoration de la nuit du 4 août qui a aboli les privilèges, le NPA décerne à Eric Woerth et à son gouvernement le César du meilleur ami des riches… Par ailleurs, suite aux déclarations de Brice Hortefeux proposant d’envoyer des contrôleurs fiscaux dans les campements des gens du voyage et puisque le taux d’imposition de Mme Bettencourt semble dérisoire ( ce qui ne l’a pas empêché de toucher 30 millions de remboursement des impôts de cette année au titre du bouclier fiscal), je suggère de placer chaque patron du CAC 40 en caravane pour être bien sûr que le gouvernement n’oublie pas de les soumettre au contrôle fiscal. »

    3. Avatar de Senec
      Senec

      Les mythes ont la peau dure ! Quelle est la cause fondamentale de la crise qui a précédé la révolution ? Une dispute à propos de savoir qui allait y aller de sa poche, étant donné la faillite imminente suite aux lourds investissements dans la guerre d’indépendance américaine.
      Ce n’est pas le peuple qui a mis le feu aux poudres. Ce ne fut pas vraiment une révolte populaire quoiqu’on l’ait présenté ainsi pour faire « beau ». Ce fut une révolution des riches qui devaient payer contre les riches qui ne payaient jamais ! Je sais que la contradiction va surgir, mais le goût (pour la gauche ou la droite) et le penchant personnel (idem) ont des impératifs autres que la simple vérité historique.

    4. Avatar de Salva
      Salva

      La bourgeoisie s’est servi du peuple pour faire la Révolution de 1789. La bourgeoisie étant devenue plus riche que la noblesse, elle voulait prendre les commandes de l’Etat. L’ère de l’individualisme et du capitalisme, du libéralisme (fin des statuts protecteurs pour les catégories de travailleurs, interdiction des syndicats) pouvait enfin s’ouvrir en France !
      Elle est pas belle la vie ?

  11. Avatar de ilcuoco
    ilcuoco

    Quelqu’un pourrait il m’expliquer les graphiques ?

    Je l’avoue, c’est pas évident pour moi !

    Merci

  12. Avatar de Alain M-B
    Alain M-B

    Excusez moi d’être hors sujet, mais un peu d’humour peut parfois faire du bien.

    Le New York Time d’hier publie un article intitulé (je traduis) : Bienvenue à le reprise. J’admire l’optimisme, puis je lis la signature : TIMOTHY F. GEITHNER, secretary of the Treasury.
    Le gouvernement US en est à utiliser ouvertement la méthode Coué!
    Op-Ed Contributor

    Si les économistes vous irritent détendez-vous en allant lire :

    Blagues d’économistes

    Vous y constaterez que Paul ne présente aucun des traits caricaturés dans ces blagues; nous y voyons la confirmation qu’il n’est pas un économiste

  13. Avatar de Bob
    Bob

    Je dois avouer que ça ne m’étonne pas…

    Ce qui m’étonne plus c’est que l’informaticien qui a codé les softwares s’occupant de ce genre de manipulation n’ait pas eu l’idée de rajouter quelques paramètres pour que ça soit moins flagrant.

    C’est la preuve que les gens qui jouent a ce jeux ont une telle confiance dans leurs magouilles qu’ils ne cherchent même pas à se cacher.

    De là à songer qu’il y ait une connivence avec les cercles de pouvoir et ces gens là, il y a un tout petit pas à faire…

    1. Avatar de Thomas

      C’est encore plus simple :

      Dans le torrent d’infos général, le moindre voile de complexité suffit à faire disparaitre une info dans la masse de la confusion. Pas besoin de se casser la tête.

    2. Avatar de anne bis
      anne bis

      ce qui me tue, c’est qu’une grande partie des « crédits impot recherche » en France a été utilisée par les banques, par leurs services recherche et développement en ingénierie financière ….

    3. Avatar de Parpalhol
      Parpalhol

      Plus c’est gros plus ça passe !

  14. […] This post was mentioned on Twitter by Thomas Escolan, Denis Fruneau. Denis Fruneau said: #BlogPaulJorion La manipulation du cours des actions: Le site Nanex nous offre ces très belles images de manipulat… http://bit.ly/bIkQfU […]

  15. Avatar de André
    André

    « Notez aussi, qu’en proposant ainsi d’acheter pour annuler cette offre aussitôt, on peut faire varier le cours de 10 %. »

    Quelqu’un peut-il expliquer la suite du « processus » lorsque l’annulation de l’offre d’achat entraine une variation du cours à la baisse ou à la hausse ?

    1. Avatar de totof
      totof

      Salut,
      En bourse, un ordre d’achat à cours fixe qui est émis par un individu lambda peut être annulé dans la même fraction de seconde sans aucune pénalité. peut importe le volume d’achat proposé.Effectivement de tel ordres peuvent influencer la direction d’un cours, à la hausse, comme à la baisse, dans le sens d’un ordre de vente avec volume important , puis annulation de l’offre de vente à cours fixe dans la même fraction de seconde.

  16. Avatar de FONTENEAU guillaume

    Les manipulations de cours ont toujours eut lieu sur les marchés … Mais les conséquences de ces dernières ne concernent que les spéculateurs et les court termistes. Les investisseurs de long terme n’ont que faire de ces manipulations.

    L’animation du marché action est en partie réalisée par ces court termistes mais leur manipulation est toujours rattrapé par l’évolution de l’activité de la société. (A long terme, le cours de bourse reflète toujours la capacité de l’entreprise à savoir dégager du bénéfice, quelque soit la spéculation CT).

    Le phénomène que vous traduisez ici doit, si j’ai bien compris les mécanismes, fait appel à la psychologie des marchés.

    Lorsque le carnet d’ordre (matérialisation de la rencontre en l’offre et la demande) augmente de manière très importante à l’achat, cela peut signifier, dans l’esprit de l’investisseur potentiel, qu’une bonne nouvelle vient d’arriver et donc que les bénéfices de la société pourrait augmenter dans l’avenir.

    A la vue de ces nombreuses offres d’achat, l’investisseur potentiel est pris de la fièvre de l’achat et passe un ordre d’achat pour faire partie du « bon coup ».

    Naturellement, lorsque le carnet d’ordre se vide (annulation des ordres fictifs), les choses rentrent dans l’ordre et le cours revient à la normal…

    Le Pigeon, celui qui croit qu’investir en bourse est synonyme de casino dans lequel on gagne toujours est le seul perdant.
    Par contre, l’investisseur en action, celui qui acquiert une partie de l’entreprise dans laquelle il investit pour son potentiel, la qualité de ses dirigeants et de son business plan … Ne subira aucune perte ou gain de ces opérations de court terme.

    1. Avatar de Tchita
      Tchita

      Oui et non… Vous êtes toujours gagnant dans un investissement long terme si l’ordre de grandeur des variations court terme du marché ne dépasse pas celui du long terme. Or si en quelques secondes on peut perdre 10% sur un titre, ça commence à se voir méchamment sur vos résultats long terme. Et c’est sans compter sur les krachs qui peuvent résulter de ce genre de manipulations, comme on l’a vu il y a encore quelques mois.
      De plus, dire que le cours redevient normal lorsque les ordres fictifs sont annulés, ce n’est vrai que dans la mesure où d’autres ordres fictifs ne sont pas passés dans la foulée. Or pourquoi s’arrêter en si bon chemin quand ça rapporte à tout coup? Les cours ne sont donc JAMAIS normaux!

      Le pigeon c’est donc celui qui ne peut pas faire appel à ces manipulations, à savoir 99.999% des individus qui viennent sur les marchés mais qui ne représentent que 15-20% des volumes d’ordre, en réduction constante.

    2. Avatar de FONTENEAU guillaume

      Comment dire … Je ne suis pas d’accord, un jour ou l’autre la spéculation et la psychologie de marché font place à la réalité des chiffres et surtout de la capacité à l’entreprise à dégager un bénéfice.

      Quoi qu’il en soit, ces manipulations de cours ne peuvent être qu’à court terme. Sinon les ratio PER ou autre analyse financière n’auraient aucune pertinence.

      Cordialement

      Guillaume

      http://www.leblogpatrimoine.com

    3. Avatar de izarn
      izarn

      Je pense que le fond du fond de la crise, le fait que la finance s’est tournée vers la casino, c’est que que le long terme ne rapporte plus depuis plus de 15 ans. On se tourne vers les bulles spéculatives. La finance n’est plus qu’un vaste casino planétaire ou on joue avec des jetons sans lien avec l’activité réelle (Euro, dollar…)
      Faut pas réver, l’argent (Les jetons?) ne reviendra jamais vers l’économie réelle. Celle-ci stagne.
      On peut meme enfin dire que Marx avait raison: C’est le début de la fin du Capitalisme.
      La finance devient inutile et prédatrice. Nationalisons la, et rejettons les traités européens qui nous forcent à aller dans le mur.

    4. Avatar de vigneron
      vigneron

      Passez par un bon conseiller financier comme FONTENEAU guillaume, au pays des assureurs mutualistes et de Ségolène: le marais niortais.

      La Venise verte et chabichou, l’Avenir veste et caleçon…
      Là bas pas de pigeons, que des canards sauvages et des perdreaux de l’année!

      Et des fédérations nationales de chasseurs zinzins de canards et de perdreaux, sans parler des bécasses et bécassines: MAIF (Mutuelle d’assurance des instituteurs de France et ses Filiales), de la MAAF (Mutuelle d’Assurance des Artisans de France), de la MACIF (Mutuelle d’Assurance des Commerçants et Industriels de France et ses Filiales), de la SMACL (Société Mutuelle d’Assurance des Collectivités Locales), de la SMIP (Services Mutualistes des Individuels et des Professionnels) et surtout de l’IMA (Inter Mutuelles Assistance), qui se targue d’être la première société européenne d’assistance à la personne. L’IMA emploie près de 1 000 personnes à Niort. Enfin Groupama a installé également sa délégation régionale dans la préfecture des Deux-Sèvres. La mutuelle d’assurance emploie plus de 1 600 salariés sur la zone Centre Atlantique.

      Plus quelques francs-tireurs, maveriks aux dents longues, comme notre petit Guillaume…

    5. Avatar de arnaud
      arnaud

      Comme Diesel plus bas, ne pensez-vous pas que de telles opérations ne produisent aucun bien ou service. Il s’agit de purs paris dont les probabilités sont modifiées via des biais de flux d’informations.
      Via les opérations de couvertures ces manipulations aboutissent à un accroissement du risque et des probabilités d’effondrement du système, avec un gain localisé pour les « manipulateurs » des flux d’informations.

    6. Avatar de Tchita
      Tchita

      Un jour ou l’autre la spéculation et la psychologie de marché font place à la réalité des chiffres et surtout de la capacité à l’entreprise à dégager un bénéfice.

      Travaillant dans l’industrie, j’aimerais bien croire que la qualité de production, l’efficacité dans l’exécution des projets, l’intelligence dans les décisions stratégiques peuvent amener à long terme une entreprise à prospérer et donc son cours de bourse à augmenter.

      Malheureusement ce raisonnement est entaché de 2 trompe-l’œil:

      – Les entreprises, en particulier celles cotées en bourse sont soumises à des exigences de rentabilité incompatibles avec la menée d’une politique cohérente de croissance à long terme. Pour avoir 15% (20% en ces temps où les actionnaires veulent se refaire…) de rentabilité, vous allez nécessairement mener une politique auto destructrice à long terme.

      – Le présupposé que le cours de bourse reflète une valeur « absolue », intrinsèque à ses performances dans l’économie « réelle » est hautement discutable, comme le montrent les graphiques de Paul. Le fait seul que le prix estimé en continu résulte de la mise en relation d’offres d’achat et de vente qui ne sont dans leur très grande majorité jamais réalisées en est à mon sens une preuve amplement suffisante. S’il en fallait d’autres, songez que ces variations court terme ont elles même des conséquences de premier ordre sur la gestion des entreprises qui vont les intégrer dans leurs stratégies, quitte à faire un plan de licenciement handicapant pour l’avenir pour les compenser.

    7. Avatar de FONTENEAU guillaume

      @VIGNERON,

      Vous êtes un peu dur avec mon post je trouve …

      Mais au plaisir de vous rencontrer dans notre beau marais poitevin … (je suis disponible vous pouvez me contacter directement sur contact@guillaumefonteneau.fr)

      très cordialement

    8. Avatar de Souvarine
      Souvarine

      Tout ça c’est bien joli, mais rien ne prouve que cette tendance de long terme existe pour l’économie, qu’il y aurait une tendance lourde et qu’un équilibre se réaliserait sur la longue période. C’est encore un truc de matheux. La réalité? Connais pas.
      Keynes, par exemple, récusait cette vision long-termiste. Il ne résonnait que sur du court terme.

  17. Avatar de Sam
    Sam

    D’un jour à l’autre, les cours ne reflètent pas « la vérité » des prix. Cest pas nouveau. Si ma mémoire m’est fidèle, des prix nobels ont montré que les marchsé pouvaient être inefficients à court terme, voir à moyen terme, comme par exemple avec la formation de bulles. A long terme, mon expérience (et je crois certaines études académiques) tend à me montrer que les cours rétablissent une certaine vérité, càd que le cours revient à des niveaux reflétant les perspectives de long terme (actualisation des -free- cash flow).

    Donc à court terme (quelques semaines, voir quelques mois), les marchés actions sont des marchés pour les pro. et les amateurs ont tout intérêt à ne pas s’en approcher. A plus long terme par contre (horizon de un à 2 ans), il y a des opportunités pour qui veut et sait exploiter ces inefficiences.

    1. Avatar de izarn
      izarn

      Soyons clair, si les cours étaient réels, la spéculation ne serait pas rentable, au point ou elle l’est aujourd’hui. Sur le long terme, il n y a pas de gains significatifs sur l’économie réelle depuis longtemps. Les gains sont basés sur des pics, ce qui est la définition meme du gain spéculatif.
      Bref l’augmentation de la richesse, du PIB depuis 10 ans c’est du pipeau total.
      Comment faut-il le dire? Quelle crise apocalyptique faut-il pour que les gens réalisent?
      Encore une évidence: Il n’y a pas eu de reprise depuis 2000, et bien sur encore moins en 2010!
      Le crédit n’a servit qu’au joueur de casino, et les chinois ont produit leur camelotte sur le dos de l’exploitation honteuse des salariés chinois, et en paupérisant les salariés occidentaux. C’est ça le fond de la crise. (Et les européens exploitant les travailleurs de l’Est hors zone euro)
      Quand les USA renoncent à leur programme spatial, cela en dit long sur l’état de leur économie réelle.
      L’augmentation de la richesse ne veut rien dire quand la population passe de 4 milliards à 6 milliards et bientot 9…Elle ne veut rien dire si elle est faite de créances bidons rachetées à bon prix par des bad banks officielles ou occulte. (Quantitative easing)
      Bref les Banques Centrales certifient des positions qui ne valent rien.
      Si elles détruisaient ces positions (Leur cours réel égale peanuts), la monnaie baisserait rapidement en valeur.
      D’une certaine façon cela n’aurait qu’une importance limitée pour le citoyen à condition qu’on revalorise ses salaires.
      Par contre si vous avez votre patrimoine en euros et autres papiers financiers; obligations, CDO, CDS, paris dérivés, c’est le plongeon total.
      Lordon a raison, si la FED et la BCE se synchronisent, on peut détruire les valeurs issues du « quantitative easing », dollar et euro baissent en valeur, l’inflation redémarre. Si les politques ordonnent la hausse des salaires, cela implique que les riches perdent une bonne partie de leur patrimoine.
      La survaleur du patrimoine des riches est une fiction, puisqu’elle n’est basée sur rien de réel. Ces gens ne peuvent donc pas relancer l’économie ni investir, puisque cette richesse bidon est garantie par le contribuable par le biais d’une monnaie surrévaluée depuis trop longtemps.(De 10 à 15 fois selon les spécialistes)
      Tout cela est absurde.

    2. Avatar de FONTENEAU guillaume

      @sam

      tout a fait d’accord. C’est le message que je voulais faire passer dans mon message précédent mais vos mots sont plus juste …

      Merci

      Guillaume

      http://www.leblogpatrimoine.com

    3. Avatar de ybabel
      ybabel

      Oué enfin, quoi qu’il en soit le HFT siphonne une somme considérable d’argent. Il faut bien qu’elle soit prise quelque part ! Même si le long terme est « sauf ».

    4. Avatar de grizzly27
      grizzly27

      @izarn
      bien vu il fallait que cela soit dit !

    5. Avatar de babypouf
      babypouf

      Bonjour,

      oui d’accord pour les actions d’entreprise, mais le cours des matiéres premiéres et celui des denrées alimentaires, là la vérité du marché est tout autre n’est ce pas ?

      cordialement

  18. Avatar de baloo
    baloo

    Coucou,
    Impressionnant ! Vous m’aviez appris l’existence du Trading haute fréquence. J’avais imaginé que cela pouvait exister; un peu comme les armes chimiques. On sait les fabriquer, on les fabrique. Et fatalement, un jour on s’en sert.
    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » Comme pour les semences OGM, cela ne sert à rien, ou presque, seulement pour quelques privilégiés qui se prennent pour Dieu.
    « Qui es tu pour m’interdire d’utiliser ces outils », me répondront ils ? (s’ils sont polis)

    Personne, je m’interroge, oh mon grand Banquier Prophéte (15% de roi quand même).

    amen. A genoux.

    Bonne journée

    STéphane

  19. Avatar de arnaud
    arnaud

    Bonjour ,

    En lisant votre entretien avec David Thesmar dans le dernier « Philosophie Magasine » j’ai été frappé par l’absence de dialogue au niveau réel de votre interlocuteur. A aucun moment vous ne semblez trouver de terrain commun, ou plûtôt David Thesmar reste sur des notions théoriques et ne considère pas les évenements « réels  » de la crise (et bien sur pas d’un point de vue critique). Il évoque des notions de théories economiques(externalités, anticipations, etc).
    Il reste notamment convaincu que les marchés sont efficients dans la fixation des prix. Or votre article aujourd’hui montre bien, sil en était besoin, qu’il y a formation de prix par manipulation des flux d’informations. Qu’il n’y a aucune efficience là dedans mais des intérêts ultra deséquilibrés biens compris uniquement.
    Cette abscence de considération objective des faits, prouve bien comme vous l’avez dit vendredi dernier que la théorie dominante est affaire de croyance et de dogmes.
    J’ose espèrer quand même que les assauts répétés de réalité, comme dans votre billet, finiront bien par venir à bout de l’obscurantisme dominant.
    Merci pour votre travail.

  20. Avatar de jean-yves
    jean-yves

    Petit à petit, grâce à l’action opiniâtre de gens courageux, comme Paul Jorion et ses collaborateurs, émergent les contours d’un système désormais totalement corrompu.

    Là où l’on nous berce avec les mots de démocratie, d’égalité et de fraternité, ne règnent en fait que corruption et concussion.
    Nos gouvernants n’œuvrent plus pour le bien public, la patrie, ou que sais-je encore, mais pour protéger leurs intérêts à travers ceux de leurs financeurs.
    En démocratie, ce phénomène a toujours existé ; la nouveauté est qu’il est devenu la règle.

    IL EST IMPOSSIBLE de faire confiance à ces imposteurs – qui ont pour seul truisme le lucre – pour relever les innombrables défis qui nous attendent.

    1. Avatar de Papimam
      Papimam

      Très instructif, F. Inter donne la parole à Mme Monique Pinçon-Charlot, sociologue, directrice de recherche au CNRS, dans sa matinale de ce jour, sujet : l’affaire Bettencourt (du réchauffé et du rabaché, mais….).
      Ecoutez le début de la seconde partie, savoureux.
      http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/index.php?id=94098
      C’est le fonctionnement même de cette classe dominante qui est à l’origine de ces scandales car elle vit à l’écart des autres et dans un ENTRE-SOI….
      ===> collusion de fait entre les affairistes et les politiciens.
      Ils se retrouvent partout, entre eux.
      On n’est pas dans une théorie du complot.

      Question d’un auditeur : et tous les autres ? l’arbre qui cache la forêt ?

    2. Avatar de saule
      saule

      @Papimam

      Instructif, c’est le mot, merci pour le lien.

  21. Avatar de L'enfoiré

    Paul,
    Ce matin, nous avons eu à la radio la visite de Philippe Chalmin.
    Le marché auto-régulé.
    L’interview vaut le détour.
    Amusant.

    1. Avatar de saule
      saule

      Philippe Chalmin reprend la même image que Peyrelevade pour évoquer l’effet de la spéculation sur les cours, celle de l’écume sur les vagues. Lequel a inspiré l’autre.

      Insupportable.

  22. Avatar de vigneron
    vigneron

    Ce n’est pas « joli » Paul, c’est beau comme la Vérité sortant du puits, comme la Venus de Botticelli sortant des eaux! Merci de nous la débusquer et de nous l’exposer, dans sa nudité grandiose. On se rince l’oeil chez Jorion. 🙂

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      @thomas

      Tain! Ça fait peur! Pas vraiment comme ça que j’entends la souveraineté du peuple…
      Sans compter qu’on va bien trouver quelques bonnes âmes pour trouver ça très citoyen et tout à fait importable sous nos climats!
      Pasque, question castes, on a déjà nos brahmanes médiatiques, nos kshatriyas de la finance et des grandes Zécoles, et même nos vaches sacrées, mais on aura aucun mal à recruter une vaste caste de corbeaux et de mouchards…

    2. Avatar de Thomas

      Et bien sur, au nom du bien commun, et de la sécurité de tous….

  23. Avatar de Vincent
    Vincent

    Bonjour Paul,

    Vous écrivez :

    « Notez aussi, qu’en proposant ainsi d’acheter pour annuler cette offre aussitôt, on peut faire varier le cours de 10 %. »

    Vous avez les régles écrites qui régissent ce marché et concernant ce cas particulier d’une annulation d’une offre ? Parce que ce que vous écrivez est proprement sidérant. Et quand je suis sidéré, j’aime bien valider, prouver cette impression, ça me procure un bonheur intense !

  24. Avatar de CHR
    CHR

    Il est où le problème?
    Je ne trouve pas cela choquant, il est tout à fait normal que les banques aient des outils pour « tamponner » les variations trop brusques des cours de la bourse puisque leur fond propre et donc leur ration de solvabilité dépend de ces mêmes cours.
    Imaginons que ces outils n’existent pas, avec la crise que nous connaissons ce serait le chaos avec des effets de panique sur les marchés et la plupart des banques seraient sans doute en faillite.

    1. Avatar de Senec
      Senec

      Certains disent que ce ne serait pas plus mal que le système soit en faillite plutôt que de continuer comme si de rien n’était. Toujours, l’absence de moralité et l’absence de sanction.

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      Centre Hospitalier Régional, vous avez bien raison ma foi. C’est la voix du bon sens et de la sagesse. C’est rare de l’entendre sur ce blog de névropathes et de dangereux psychopathes bouffeurs d’enfants de chœur de la finance! Qui pense à nos économies ici? Vous CHR. Merci pour elles.

  25. Avatar de Etienne
    Etienne

    C’est presque aussi beau que des fractales!

  26. Avatar de icare
    icare

    Toutes les salles de marché fonctionnent à l’aide de robots, elles sont toutes dotées d’une salle dans laquelle cogite un certain nombre de matheux de très haut vol.
    Lorsqu’un tradeur à une bonne idée pour construire un produit ou se faire beaucoup d’argent, il demande au matheux de construire le modèle mathématique ensuite, c’est au tour de l’informatique d’intégrer ces modèles dans les systèmes et hop le tour et joué -> les tradeurs n’ont plus qu’à appuyer sur le bouton rouge ou vert.
    Maintenant si le modèle n’est pas bon ou n’a pas prévu un cas particulier il y a emballement du système (déjà vu dans le cas d’un effondrement boursier ou on expliquait que c’était une erreur humaine de manipulation (peu crédible)).
    Comme tout système informatique qui se respecte (je suis moi même dans le métier) il arrive un moment , soit on rafistole tant bien que mal les systèmes (avec des risques beaucoup plus important que si on ne faisait rien) mais au bout d’un certain temps, plus personne ni comprend rien et dans ce cas il faut réécrire.
    On peut sans difficulté appliquer ce mode de fonctionnement à l’économie mondiale, voir même aux lois que les gouvernements mettent en place, on rajoute des systèmes, des articles sur une base qui date depuis des décennies, mais les personnes qui ont pensé le modèle de départ ne sont plus de ce monde et là une seule solution, assainir le système en le réécrivant.

    Icare

    1. Avatar de sébastien

      En informatique on donne le nom de méthode « la-rache iso1664 » à tout ceci, travaillant dans le domaine informatique aussi je ne compte plus les projets « sérieux » gérés malgré les méthodologie de gestion de projet moderne au final de cette manière, un signe des temps sans doute…

      j’avais fait un strip sur le sujet visible ici

      si ca peut aider à comprendre et faire rigoler …

    2. Avatar de L'enfoiré

      Salut « collègues » Icare et Sébastien,
      L’informatique qui a été mon boulot pendant près de 40 ans, n’a fait que reconstruire de système en système de plus en plus évolués, de plus en plus conviviaux mais les bases sont toujours restées les mêmes. Dans l’applicatif, une compta, une facturation…
      Manque de place en mémoire ou sur les médiats collectionnant les inputs et les outputs, on découpait le travail. On découpait les bytes en bits. Maintenant, on travaille en double mots.
      Les générations se sont succédés, on a transposé de l’une dans l’autre.
      Le soft de base, qui en fait encore? Chez les grosses boites comme MS, Google…

    3. Avatar de Papimam
      Papimam

      @l’enfoiré
      Ravi de rencontrer un compatriote sur ce blog, tombé dans la marmite à la naissance ou presque.
      Dans mes 40 ans de métier j’ai croisé et même mis en musique des softs pointus de propals d’approvisionnement, ils moulinaient toute la nuit pour livrer leurs élucubrations chaque matin.
      Le professionnel chargé de faire les commandes effectives les filtrait toutes pour les signer après les avoir éventuellement amendées.
      Les algo. et formules savantes restaient propriété privée du concepteur et de son organisation.
      C’est resté ainsi à ma connaissance, pas de HFT, les enjeux ne sont pas les mêmes.

    4. Avatar de L'enfoiré

      Bonjour Papinam,

      « … tombé dans la marmite à la naissance ou presque. »
      Si vous voulez un peu de tout sur le sujet.
      Du développement de soft de base, j’en ai fait, il y a bien longtemps. Autre chose que la maintenance que l’on fait actuellement.
      « les enjeux ne sont pas les mêmes. »

      Content aussi d’avoir fait connaissance d’un compatriote et qui jouait avec les mêmes billes.
      🙂

    5. Avatar de Papimam
      Papimam

      @L’enfoiré
      Faute de temps je n’ai fait qu’une brève incursion sur votre site, prometteur et quels souvenirs : 1401, 360, …. J’ai hâte de découvrir la suite et d’essaimer vers d’autres nostalgiques des temps héroïques.

    6. Avatar de L'enfoiré

      Papinam,
      L’histoire que je raconte n’est pas seulement celle que vous trouverez partout, celle des machines.
      Elle sera alternée de chapitre en chapitre avec la vision de ses utilisateurs et travailleurs en interne.
      Bonne lecture. 🙂

  27. Avatar de Didier
    Didier

    Y a t-il une bonne âme pour nous dire comment lire ces graphiques ?

    1. Avatar de icare
      icare

      Allez sur le site http://www.nanex.net/FlashCrash/CCircleDay.html, on y voit mieux et ça rend les choses plus claires, les graphs représentent les demandes et les offres (Ask, Bid).

    2. Avatar de bqlou
      bqlou

      Bonjour,
      Je ne suis pas certain que ce soit la bonne réponse mais j’essaye quand même :
      Ce que PJ veut montrer sur les graphiques, c’est la régularité et la forme des courbes qui sont plus proches d’un modèle mathématique qu’autre chose.
      En plus de cela, il faut regarder les abscisses : le temps. Par exemple, sur la seconde image (courbe orange), on peut voir des courbes assez atypiques et en plus de cela, si l’on regarde en abscisse, ces courbes sont effectuées dans un intervalle de 6 ou 7 secondes.
      En gros, il n’y a pas d’achat réellement effectué, seulement des ordinateurs qui interviennent à une vitesse telle que presque impossible à voir.

      Si je me plante, n’hésitez pas à me corriger…
      Cdt,

    3. Avatar de Didier
      Didier

      j’avais déjà jeté un coup d’œil mais c’est franchement incompréhensible

  28. Avatar de izarn
    izarn

    Je ne crois pas que cette technique serve à gagner de l’argent directement.
    La finance c’est aussi de la manip psychologique. N’importe quel VRP de base dirait ça.
    Ici avec des mots compliqués pour amuser le gogo, on fait la méme chose.
    L’économie n’est pas une vraie science, elle me fait penser plutot à cette pseudo science des médecins charlatans de Molière:

    Lisette : « Que voulez vous donc faire monsieur, de quatre médecins ? Il n’en suffit pas d’un pour tuer une personne ? »
    Sganarelle : « Est-ce que les médecins font mourir ? »
    Lisette : « Sans doute, et j’ai connu un homme qui prouvait, par bonnes façons, qu’il ne faut jamais dire : une telle personne est morte d’une fièvre et d’une fluxion sur la poitrine, mais : elle est morte de quatre médecins et de deux apothicaires. » (L’Amour médecin)

    Remplacez médecin par économiste et aphoticaire par banquier.

    En fait il s’agit de faire monter artificiellement les cours. Comme le dit Jorion, beaucoup n’ont jamais spéculé eux-meme. Ils sauraient que les offres d’achats et de ventes sont affichées, mais qu’il ne s’agit pas encore du cours. C’est lorsqu’une transaction à eu lieu que le cours est affiché.
    Normalement. Logique non? Une forte demande d’achat artificielle est la pour ferrer le poisson assez idiot pour croire à une montée solide du cours en volume, et le trader débutant hyper-speedé comme Kerviel achete.
    Bien sur une fois la transaction réalisée, la banque retire le restant de l’offre d’achat. Elle a en fait gagné en capital en faisant monter le cours. Pas utile de continuer. Surtout si son projet c’est de vendre aprés la fausse hausse. C’est ainsi que la finance joue en dehors de l’économie réelle.
    Conclusion: Le cours monte pour pas un rond. Ce genre de truc se devine quand il y a des hausses en faible volume. Par exemple le CAC à 4000 c’était ce genre d’arnaque. Histoire de rassurer le peuple sur la pseudo reprise…Et valider les idoties des économistes de Molière.
    C’est aussi une métode pour tester les offres de vente enregistrées en seuil sur les ordianteurs des banques. Dés que l’ordi réagit et vends on retire le restant de l’offre. Normal!
    Bref il faut se mettre dans la psychologie du joueur de poker. C’est ça la finance, pas de la technique, ni de la science. Ou plutot ces techniques ne servent qu’au joueur de casino.
    C’est assez effarant de voir le niveau philosophique de ces gens qui veulent controler la planete, et qui donnent des bon ou mauvais points aux Etats.
    Ils n’en ont pas les moyens moraux ni éthiques. C’est affligeant.

    1. Avatar de JeanNimes
      JeanNimes

      Non pas « affligeant » ! Proprement injustifiable, insupportable, inadmissible, intolérable.
      A faire cesser immédiatement par tous les moyens.

      1/ Retirer immédiatement tous les fonds placés en actions ou s’appuyant sur des actions.

      2/ Participer au financement direct des activités, économiques ou sociales : pas d’intermédiaires (ou des intermédiaires gestionnaires à but non lucratif) et priorité aux services publics.

      Ce boycott procurerait déjà un barrage aux gogos qui se font gruger et laisserait les banques jouer leur argent entre elles.

  29. Avatar de octobre
    octobre

    Oui, voici l’image et l’activité encé-phallique de nos bourreaux. Nul doute que dans ces instantanés, on peut les voir en érection. Si la mort a un visage, elle peut prendre ce masque.

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