Billet invité
À cette question, de nombreux messages ici en font le constat, je vous propose la réponse suivante qui peut paraître bien provocante, j’en conviens :
Parce qu’il devient très difficile d’être heureux lorsqu’on est riche !
J’ajoute d’ailleurs qu’il semble beaucoup plus facile de l’être lorsqu’on estime que l’on va le devenir… Il peut sembler décourageant, voir exaspérant à certains, de se préoccuper encore des riches, mais l’influence de chacun sur notre avenir commun dépend malheureusement assez fortement de nos pouvoirs respectifs (les groupes se constituant et s’identifiant souvent en fonction de leurs capitaux respectifs). Alors pardonnez-moi d’offenser probablement certains d’entre vous, croyez au moins qu’il s’agit d’éclaircir un paradoxe que nous sommes condamnés à dépasser un jour (le bourgeois et le citoyen étant en chacun d’entre nous ?).
On pourrait évoquer une modélisation sociologique, les riches étant les plus ghettoïsés, leur capital permettant, en outre, un grand conservatisme et une herméticité au questionnement de leur statut. Mais arriverions-nous jusqu’au bonheur ? Je n’en sais rien…
Alors par quel biais une telle affirmation peut-elle trouver sa légitimité ? N’étant alors pas né, je ne peux vous fournir d’anecdotes personnelles sur les années 60 comme Paul Jorion, mais je peux tout de même vous parler d’un mouvement en sciences humaines, en psychologie plus exactement, qui a pris son essor aux Etats-Unis à cette période. L’enjeu était avant tout de redéfinir un cadre pouvant relier nos émotions, nos pensées et nos comportements et de comprendre les interactions permanentes qui se produisent. Cette approche a acquis une place plus importante aujourd’hui à travers la notion de « schéma » (un des précurseurs était un Français nommé Pierre Janet).
Mais revenons à des idées très simples, celles des années 60, qui nous suffiront ici. Parmi les émotions de base, il y a la joie et la tristesse. Ces deux émotions ne sont pas opposées mais les pensées associées le sont : le gain et la perte. La joie étant provoquée par le fait d’estimer avoir effectué un gain et la tristesse, vous l’aviez deviné, par celle d’estimer perdre quelque chose. Cette estimation est bien sûr complètement relative à l’individu, chacun ayant ses propres notions de gains et de pertes et celles-ci pouvant évoluer. Nous pouvons par exemple être très heureux de donner quelque chose, donc de perdre cette chose, car on obtient ainsi une plus grande estime de soi ou alors on obtient le plaisir ou la reconnaissance du bénéficiaire. Nous pouvons aussi être très tristes d’avoir obtenu quelque chose que nous convoitions depuis longtemps car ceci sous-entend une perte, par exemple le fait même que cette quête soit terminée.
Cela peut se compliquer encore, comme déjà évoqué implicitement : comme nous sommes dotés d’empathie, nous pouvons nous mettre à la place des autres et éprouver, par exemple, une tristesse plus importante qu’une personne faisant face à une lourde perte. Même si la liaison entre ces deux émotions et ces deux concepts prend de nombreuses formes, cette liaison semble très solide. Partons maintenant du postulat qu’il vaut mieux ne pas être triste pour être heureux (ce qui est discutable… ) ! Le riche, s’il souhaite une certaine lucidité sur sa situation, est constamment confronté à la perte et peut très rarement réaliser un gain. D’où la formation de comportements contraires au bien commun. Je m’explique…
D’abord, sa richesse ne lui permet plus la jouissance de l’obtention d’un bien matériel. Avoir un deuxième yacht ne représente qu’un gain très restreint si l’on n’en a pas l’usage et peut signifier plutôt une perte d’argent. Le fait même d’avoir l’argent correspondant au bien peut suffire à s’en estimer détenteur. Mieux, l’argent représente un bien plus intéressant puisqu’il correspond à plusieurs biens matériels, un gain matériel correspond alors à plus d’argent. Bref, les biens matériels ne sont plus vecteurs de gain.
Devant cette situation, certains d’entre eux vont tout de même mettre en place une stratégie d’assujettissement à ce type de gain matériel et vont se perdre dans l’obtention de produits matériels de plus en plus inaccessibles. Ceux-là n’ont plus le souhait de la lucidité de leur situation…
En revanche, si le riche souhaite simplement conserver sa richesse, ce qui peut s’avérer complexe, alors il n’obtient aucun gain ! Il n’est confronté qu’à la possibilité d’une nouvelle perte, il peut tout de même estimer comme gain de n’avoir pas eu de perte (une stratégie d’évitement de la tristesse engendrée par la perte matérielle) ! Réjouissant…
Reste la possibilité d’obtenir quelque chose qui n’est ni matériel, ni monétaire, quelque chose de plus délicat qu’on pourrait appeler l’augmentation de l’estime de soi ou de l’amour propre. Un truc pour tout le monde, engendré par notre regard sur nous-même en interaction avec celui des autres. Paul Jorion nous parlait de la notion d’honneur au Moyen Âge lors de son passage au Canada, cela en fait partie me semble-t-il. Mais là, les riches ont un désavantage énorme, s’ils souhaitent toujours être lucides sur leur propre situation…
À partir d’un certain degré de richesse, il devient déraisonnable de penser que celle-ci a été créée par sa propre activité, elle ne peut malheureusement correspondre qu’au travail d’autres personnes (je ne vous apprends rien, j’espère !). Même si vous avez une idée géniale, celle-ci ne représente qu’une part restreinte de l’activité nécessaire à la richesse associée. Accepter une telle réalité est en soi déjà une prouesse car elle engendre une perte de la légitimité que l’on supposait dans le regard des autres (cette notion de légitimité peut prendre des contours très étonnants. Par exemple, on peut estimer « les autres » comme incapables d’évaluer la valeur de notre action et interpréter leur « soumission » comme une légitimation). Le riche, sans avoir commencé quelque nouvelle activité que ce soit, est finalement confronté à une perte de l’estime de soi qui incombe à son propre statut.
Alors quelles stratégies reste-t-il ?
Une stratégie compensatoire consiste à effectuer des donations, des bonnes œuvres ou des initiatives économiques réelles. Ceci ne doit en rien constituer une perte matérielle réelle puisque, sinon, ce serait aussi synonyme de perte de la stratégie mise en place… Cela permet de satisfaire son estime au présent mais ne peut effacer le futur qui perdure et la perte qui s’annonce encore.
Deux stratégies d’évitement apparaissent aussi assez clairement. Pour ne pas se lever le matin en pensant que l’on va dépenser pendant cette journée ce que d’autres obtiendront peut-être durant une année, il devient nécessaire que cette pensée n’ait pas l’occasion de s’expliciter sur une durée très longue. Un moyen mis en œuvre est de n’accorder son intérêt qu’à un monde très restreint qui promeut en permanence des valeurs, parfois très belles, mais cachant de façon permanente la cruauté de cette situation. On se perd alors dans des codifications, des protocoles si complexes qu’ils permettent d’y passer tout son temps ou d’exclure des discours plus problématiques.
La stratégie la plus problématique reste à venir et est peut-être le point crucial auquel nous sommes confrontés. Il s’agit d’éviter que son amour propre ne dépende de l’estime des « autres ». Il est ainsi possible de diminuer considérablement la perte engendrée par cette situation de richesse qu’on ne peut légitimer par le regard d’autrui. Mais cette stratégie suppose une perte importante d’empathie. Ne plus pouvoir se mettre à la place des autres est dramatique quant à nos capacités de définir une notion de bien commun.
Ce texte n’est pas une théorie ! La perte et sa tristesse associée semblent au cœur de la problématique de la richesse. On pourrait aussi parler de l’anxiété produite par la possibilité de la perte. Beaucoup d’émotions considérées comme « négatives » sont peut-être produites par la richesse… Si les riches ne semblent pas malheureux, alors quelle stratégie ont-ils mise en place ? Tout ce texte n’a pour but que de poser des questions : l’état de richesse nous pose problème de façon très concrète aujourd’hui, il faudra bien un jour en comprendre les conséquences.
106 réponses à “Pourquoi les riches se comportent si mal ?, par Tata”
Souvent, qui s’enorgueillit le plus facilement de son gain
s’attriste d’autant plus profondément de sa perte.
Savoir gagner, comme savoir perdre, cela ne s’apprend pas à l’école ?
Je vous laisse psychologiser seul…
Rien que cette récupération :
« À cette question, de nombreux messages ici en font le constat »
montre bien la manipulation.
Vous pensez que, dans le blog de Paul Jorion, la plupart des messages
nous expliquent que les riches se comportent très bien actuellement?
Tata, il me semble que vous me connaissez mal.
Lisez-moi plus avant d’emettre cette projection ridicule.
Je ne vois pas mon commentaire….
@ tata,
Je profite du commentaire abscons d’Yvan pour vous demander d’éclaircir un peu votre première phrase tout aussi incompréhensible pour moi (pour le reste je vous suit).
Vous écrivez:
« A cette question, de nombreux messages ici en font le constat, je vous propose la réponse suivante (etc) »
=
– de nombreux messages font le constat « à cette question »?
– de nombreux messages font le constat (que) je vous propose la réponse?
…pardon mais je suis perdu.
Je ne veux pas chercher la petite bête mais comprendre quel est votre point de départ. Auriez-vous fait vous même le constat que de nombreux messages posaient la question? J’ai pour ma part l’impression que les messages constatent souvent que les riches se comportent mal, sans se poser la question du pourquoi.
Une question que vous avez raison de poser, même si certains des commentateurs vous reprochent de ratiociner.
Je comprends mieux le problème… Effectivement, je me suis mal exprimé à
ma première phrase… Dans ce blog, beaucoup estiment le comportements des
riches préjudiciable au moins actuellement. Pour que cette potentielle frustation
n’engendre pas seulement de colère, on peut s’occuper du pourquoi.
Pour Yvan: Comme vous écrivez beaucoup, je vous ai lu plus d’une fois et comme
vous vous intéressez à beaucoup de sujets, j’ai été étonné.
« Patience est mère de toutes les vertus. » Très utile en bourse… et en amour ! Surtout avec les italiennes… 🙂
Je prends note pour les italiennes. Enfin un conseil en placement sur le blog de Paul Jorion !
Si quelqu’un connaît un riche qui veut mettre en place une « stratégie compensatoire » qu’il me verse rapidement 200 ou 300 ooo€, ça suffira à mon bonheur en attendant la crise et, lui, cela lui fera tellement de bien…
D’accord avec Yvan.
Sur tout, on peut dire n’importe quoi, et inversement.
Bonsoir,
La vérité n’existe pas sans le mensonge, ni la richesse sans la pauvreté (dans le sens aussi de celui qui est riche en argent est pauvre dans un autre domaine) et nous pourrions établir tout un inventaire à la prévert.
Si cet article est dépassé pour certain, sûrement est-il utile pour d’autres, alors pourquoi le dénigrer?
Tout le monde n’est pas au même niveau (c’est l’intérêt de l’article), mais pour ceux qui sont plus avancés, c’est du temps perdu que de commenter négativement ou ostensiblement.
Cependant, il faut aller plus loin maintenant dans les expériences, cela fait plus de deux siècles que l’on se pose les mêmes questions et que l’on y a répondu, il va falloir évoluer!
C’est pour cela que je continu mon chemin maintenant!
Merci
Pascal
Hmm, un peu léger je trouve aussi.
Les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot en pralent de manière plus approfondie dans leurs ouvrages et publications : extrait des « Ghettos du Ghota » : http://www.dailymotion.com/video/x74bew_dans-les-ghettos-du-gotha-1_webcam
@+
— Sven
Ce sont des travaux très intéressants qui décrivent de façon
beaucoup plus vaste l’univers des riches. Le propos ici n’est
pas sur ce monde particulier mais sur ce qui pourrait l’engendrer.
Edifiant, navrant.
On se réjouit régulièrement qu’un certain ridicule ne tue pas, en voyant cette vidéo, on le regrette……….dommage, cela obligerait à d’avantage de raison.
Cela me fait penser à l’histoire d’un des enfants de Marie-Antoinette. Par deux fois il fût trahit:
Si lors de la Révolution, le fait d’appartenir à l’aristocratie le condamnait , le fait d’être avant tout un petit d’homme aurait du suffire à l’épargner, quand bien même il l’ignorait lui même.
Il ne fût pas reconnu comme tel.
Lorsque son petit coeur, desséché, précieusement conservé, après moult tribulations fût retrouvé. .Il fût exposé dans une chapelle au regards de « ses sujets ».
La valeur réelle de ce petit coeur tenait dans le fait de battre dans la poitrine du petit d’homme. De faire circuler le fluide vital dans l’enveloppe miraculeuse du corps. Le petit d’homme n’étant plus, ce coeur se devait de retourner en poussière.
Au contraire de cela, il fût conservé, exposé, comme un objet de vénération, petit morceau de viande séché, reliquat précieux, symbole mortifère d’une royauté déchue.
Une fois encore le petit prince était renié dans sa dignité première de petit d’homme.
Durant sa courte vie, personne ne le reconnut , ni ne l’aima pour ce qu’il était en vérité. Lui même l’ignorait. Faute d’avoir été établit, instruit, dans le respect de sa véritable noblesse, sa véritable royauté. Son appartenance au genre humain, elle seule nous oblige .
Quand la valeur ajoutée occulte la valeur première des êtres et des choses, c’est la mort de tout.
Affligeant.
Désolé sven, je n’ai pas supporté cette horreur plus de 2 minutes.
Mon instit préféré aurait dit en son temps : » à aligner contre un mur et à fusiller avec des zwatchgas steins » (des noyaux de prunes).
Messieurs, hormis en ce qui concerne les domaines
purement techniques, où vous paraissez exceller ;
pour le reste, c’est du vol en rase mottes.
Mes enfants, qu’il est difficile à ceux qui se confient dans les richesses d’entrer dans le royaume … Prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde.
Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais malade, et vous m’avez rendu visite ; j’étais en prison et vous êtes venu vers moi.
Je me réjouis en suivant tes préceptes, comme si je possédais tous les trésors.
Tes préceptes sont pour toujours mon héritage, car ils sont la joie de mon coeur.
Children , how hard is it for them that trust in riches to enter in the kingdom…Inherit the kingdom prepared for you from the foundation of the world : For I was an hungred and ye gave me meat : I was thirsty and ye gave me drink : I was a stranger and ye took me in : Naked, and ye clothed me : I was sick and ye visited me : I was in prison and ye came unto me.
I have rejoiced in the way of thy testimonies, as much as in all riches.
Thy testimonies have I taken as an heritage for ever : for they are the rejoicing of my heart.
Keskecé ? un medley d’évangiles et de psaumes , hé oui Paul JORION ayant cité la Genèse dans son dernier billet, ça a réveillé la grenouille. Et mon ami l’émir me rappelle que RIBA, l’interdiction du prêt à intérêt peut se trouver dans le Coran.
Quant aux autres, les pauvres, dont certains ne semblent pas malheureux, quelles stratégies ont ils mis en place ?
@ Anne
« Quant aux autres, les pauvres, dont certains ne semblent pas malheureux, quelles stratégies ont ils mis en place ? »
Tout simplement en vivant ensemble et simplement, si l’argent ne fait pas le bonheur il y contribue, mais quand il n’y en a pas il faut faire sans jusqu’à un certain point c’est ce qui détermine l’acceptation de la masse à la pression, passer un cap cela « casse » et la révolte gronde.
Pour compléter le medley:
Khalil Gibran, Le Prophète ~ Le Don
La disproportion engendre la difformité.
Nos sociétés sont difformes.Nous vivons dans des sociétés de la représentation et de la valeur ajoutée.
Certains souffrent d’un manque d’envergure, d’autres souffrent d’en avoir trop et phagocytent la vie des autres.
Le besoin de richesse est un reliquat des temps primitifs, celui qui possède est admiré, il en impose (bétails , femmes , terres……etc).Le but attirer l’autre ,le mâle se pare de toutes sortes d’attributs ,la femme aussi, le but la séduction.
» Le riche », le puissant il peut, il a les moyens , il a le pouvoir ,,il attire autour de lui comme un pot de miel attire des mouches, ceux qui cherchent à récupérer un peu de poussière d’or a son contact . Echapper à sa condition humaine ordinaire, être un demi-dieu à défaut d’être un dieu . S’élever au dessus des autres en se hissant sur leurs épaules , se prendre ainsi pour un géant.
Il en va ainsi avec toutes les richesses . Certains accumulent le savoir au point de ressembler à des bibliothèques ambulantes , ils n’en font rien, ils savent cela leur suffit. Leur angoisse: rencontrer quelqu’un qui en sache d’avantage.
D’autre n’ont de cesse que d’avoir l’objet high tech qui vient de sortir, être le premier, ou du moins dans le peloton de tête. Exister à défaut de savoir être.
L’angoisse être un has-been , cela doit nous venir de la maternelle. Le problème c’est le regard social des autres. Nous sommes conditionnés pour être admirable à défaut d’être aimé pour soi.
Cela vient du culte de la personnalité. Des individus se relayent dans le temps travaillent sur un sujet quelconque, puis vient celui qui fait aboutir le travail de ceux qui l’ont précédés. Quel nom retiendra-t-on ?
En bref, un riche perd forcément son savoir-vivre ?
Et il n’est plus un être singulier car il pressent que ce qu’il désire est vu au prisme du prix et non de son propre choix de jouissance.
Statistiquement, disons…
[…] This post was mentioned on Twitter by betapolitique.fr and Denis Fruneau, Denis Fruneau. Denis Fruneau said: #BlogPaulJorion Pourquoi les riches se comportent si mal ?, par Tata: Billet invité À cette question, de nombreux … http://bit.ly/ayWRkJ […]
Ce genre de psychologie semble toujours analyser des comportements opposés à ce qui serait normal.
Je n’ai jamais bien compris ce qui serait vraiment normal dans l’ombre de ce genre de textes.
Pour la liaison entre tristesse et perte, il y a un coté très « normal »:
allez enlever un jouet à un enfant!
Je me suis focalisé dans les exemlpes sur des cas où les apparences
semblait prouver le contraire (une perte était cachée par un gain de moindre
importance pour la personne).
Non, ce texte est assez juste, à mon sens. personnellement j’ajouterais la notion de « sécurité » à la rhétorique.
Exemple: si la finance ne veut pas de « régulation », c’est par peur de perdre ce qui est connu (le système dans lequel elle évolue depuis un certain temps) ce qui est considéré comme « sécurité ». Laissons la « sécurité » et offrons en plus, la valorisation du rôle de la finance dans la construction de la société ▰ elle est celle qui apporte la « sécirité » au reste (aux humains, aux échanges, aux valeurs etc…).
Bien sûr, cela nécéssite un regard d’égalité et sur les humains : pas d »échanges fructueux sans la « sécurité » de la considération d’autrui.
Cela demande de sortir du « combat » :vainqueur/vaincu, du système » je me valorise en dévalorisant autrui ».
Au passage, on pourrait d’un commun accord discuter du consensus de l’or comme valeur, celui-ci était « contaminé » ai-je appris, depuis la seconde guerre mondiale : ce serait une base morale à l’entrée du système de la finance dans sa valorisation.
Bonjour à tous
Voici une histoire: un enfant demande à son grand père: « Dis, ça sert à quoi l’argent? »
le grand père prend l’enfant et le place près d’une fenêtre: » Que vois tu? »
« La rue, les arbres, des oiseaux, d’autres enfants et d’autres grand pères! »
Puis le grand père prend une pièce d’argent qu’il fait bien briller et la place devant les yeux de l’enfant
« Et maintenant que vois tu? »
» je vois mon reflet dans la pièce d’argent! »
Eh bien voilà à quoi sert l’argent: On ne voit plus que soi même! »
Cette histoire est certes réductrice mais elle constitue une bonne mise en garde préliminaire , une défense, à l’apprentissage des différents usages et modes de gestion de l’argent.
Maintenant sur le sort qui échoit aux riches: plus un cercle s’aggrandit, plus le centre s’éloigne de la périphérie. Si on transpose à un organisme vivant, un unicellulaire, la communication avec l’extérieur se fait par la membrane cellulaire: vous comprenez bien que si la cellule grandit le noyau s’éloigne forcément de la membrane et que tout échange d’infos noyau /membrane se trouve ralenti, réduit et à partir d’un certain point déformé par la quantité de matière les séparant.
Un riche agglutine de plus en plus de matière humaine autour de lui simplement parce qu’il constitue aussi une source d’approvisionnement: de ce fait il est petit à petit isolé du monde extérieur et les infos qu’il en reçoit sont de plus en plus « perturbées » .
Il n’est donc pas judicieux, à mon sens, d’introduire des jugements moraux – donc de valeur et ponctuels tant dans l’espace que dans le temps- pour qualifier le comportement « des riches. »
(D’autant plus que tous nous savons qu’il y a aussi « des pauvres » qui se conduisent mal)
Par ailleurs, l’actualité nous montre aussi que si un riche totu à coup voulait se mettre à distribuer sa fortune aux pauvres, il y a tout un tas de gens autour qui s’empresserait de l’en empêche par tous les moyens y compris l’internement pour folie ou irresponsabilité.
Il y a un mécanisme d’exclusion débouchant sur un certain enfermement aux deux extrémités de la courbe. Et dupoint de vue de l’expérience du bonheur intime, les effets de cet enfermement sont les mêmes!
Se retrouver uniquement en compagnie de nos très semblables est un enfermement dans le même: ses conséquences sont parfaitement énoncées dans le mythe de Narcisse: la mort. De lEtre sinon du corps.
Au fait qu’est ce qu’un riche? une définition purement comptable pourrait être:
quelqu’un qui peut vivre des intérêts de ses intérêts.
Bonne journée.
Je crois que ce que j’ai lu de plus intelligent sur les riches, deux pages de pur génie sur la notion de vide et d’éloignement mais aussi sur les ravages du capitalisme financier, sur la nocivité et l’absurdité criminelle d’un système prédateur, je l’ai lu dans Les Raisins De La Colère de Steinbeck.
Attention, à ne pas confondre avec le film de Ford, pitoyable contrefeu hollywoodien, stupidement et grossièrement édulcoré.
Le livre est vraiment ce que j’ai lu de plus génial sur le démontage de cette machine infernale qu’on appelle financiarisation. Et contrairement à ce que dit le film, l’action se situe avant la grande crise. Ce n’est pas, comme le sous-entend le film, à cause de la crise(qui n’a pas encore frappé) que ces millions de familles sont jetées à la rue mais à cause des banques qui les ont expropriées à dessein pour concentrer les terres et faire jouer la mécanisation à fond sur d’immenses domaines.
A lire et à relire absolument. Aussi indispensable que la relecture des Misérables pour comprendre la mise en place d’un système socialement oppressif.
L’argent, mode d’emploi, Fayard 2009 : 113-115
Ce qui rappelle la théorie du désir mimétique de René Girard:
« Nous empruntons nos désirs. Loin d’être autonome, notre désir est toujours suscité par le désir qu’un autre – le modèle – a du même objet. Ce qui signifie que le rapport n’est pas direct entre le sujet et l’objet : il y a toujours un triangle[5]. À travers l’objet, c’est le modèle, que Girard appelle médiateur, qui attire ; c’est l’être du modèle qui est recherché. René Girard qualifie le désir de métaphysique dans la mesure où, dès lors qu’il est autre chose qu’un simple besoin ou appétit, « tout désir est désir d’être »[6], il est aspiration, rêve d’une plénitude attribuée au médiateur. En cela, et toujours contrairement au besoin, il a un caractère infini. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Girard
Oups! le rapprochement des deux phrases n’aurait pas déplu à un Léotaud, ou tout autre misogyne définitif…
«Les hommes aiment, les femmes se laissent aimer.»
[ Paul Léautaud ]
«Aimer, c’est préférer un autre à soi-même.»
[ Paul Léautaud ]
« Chaque fois qu’une maîtresse me quitte, j’adopte un chat de gouttière : une bête s’en va, une autre arrive »
[ Paul Léautaud ]
Et aussi plus dans le discours du texte, mais à contrepied bien sur: « C’est un talent de savoir se moquer de ce qu’on n’a pas »
Je rejoins cette idée.
c’est surtout le pouvoir qui fait le riche.
Je gagne tant (alors que les autres gagnent moi)
J’ai un poste de cadre sup
J’ai une villa à saint trop
j’ai une porsche
J’ai de belles copines
Mais toi tu n’es pas si bien placé dans la société, et donc tu n’as pas autant d’argent…
Bref je suis plus important que toi.
S’il n’y avait pas ce pouvoir associé à l’accumulation d’argent, il n’aurait pas toute cet importance.
Jean-Paul Sartre, Huis clos.
Ce désir quasi obsesionnel avait été bien décrit par Alfred Adler disciple de Freud : « la Compensation »,
http://psychoweb.dnsalias.org/index.php/post/la-Compensation-Narcissisme-et-culte-de-la-consommation
Ici paul Jorion nous parle de la richesse, de l’argent mais se besoin compensatoire peut se retrouver dans la réussite, le pouvoir, la passion amoureuse etc … devenant un phénomène addictif
Ce mécanisme compensation à été intégrer par Jacques Fradin à son modèle NeuroCognitiviste et Comportementale comme un mécanisme d’autorégulation venant compenser un comportement hypo fonctionnel ( l’évitement de l’interdit ou du tabou de Freud)
http://www.ime-belux.eu/asp/formation_pro/l1b.asp?doc_id=244
c’est une grille de lecture plus biologique de la névrose.
Ne nous y trompons pas, nous sommes tous concernés à différents degrés !
quel difference , sur le fond , entre quelqu’un qui desir le regard de l’autre sur son or , et quelqu’un qui est heureux car il a des millions de lecteurs . Nous sommes tous des narcissiques en puissance .
la prochaine etape serait d’etre heureux sans etre dependant du regard de l’autre .
Un grand dependant du regard de l’autre devant l’eternel .
Voir les dix etats du bouddhisme :
L’enfer: C’est une condition où l’on est dominé par la souffrance et le désespoir, par une pulsion de destruction de soi et des autres.
L’avidité: Dans cet état, on est dominé par les désirs et l’insatisfaction. On en veut toujours plus.
L’animalité: L’animalité est un état dans lequel on redoute le fort et l’on maltraite le faible. La capacité de faire la différence entre ce qui bien et ce qui ne l’est pas n’existe plus.
La colère: C’est une condition caractérisée par le désir de toujours surpasser et dominer les autres.
L’enfer, l’avidité, l’animalité et la colère constituent les quatre mauvaises voies.
La tranquilité ou état d’humanité: Etat de quiétude marqué par la capacité à porter des jugements raisonnables, à contrôler ses désirs et à se sentir en harmonie avec son environnement. Dans « le véritable objet de vénération » (L&T v1, p.47), Nichiren Daishonin écrit: « La tranquillité est l’état d’Humanité ».
Le bonheur temporaire: Condition où l’on est plein de joie lorsqu’on est libéré de la souffrance, qu’on a atteint un but ou réalisé un désir.
L’étude: Condition dans laquelle on recherche un état durable de satisfaction et de stabilité par la réforme et le développement de soi.
L’absorption ou éveil personne: Etat dans lequel on s’efforce consciemment de comprendre la vérité ultime de la vie et d’étudier la vie de l’amériolation de soi en observant directement les phénomènes de la nature.
L’état de bodhisattva: Condition caractérisée par la compassion et le désir de sauver les autres de la souffrance.
L’état de bouddha ou boddhéité: C’est le plus élevé des dix états. C’est un état où l’on est accompli en tant qu’être humain et parfaitement libre. frances. A l’intérieur de chacun de ces dix états, se trouvent à l’état latent les neufs autres. Ainsi, l’enfer contient en lui tous les états, de l’enfer à la boddhéité. D’un point de vue bouddhique, la vie n’est jamais statique, mais en flux constant, dynamique, et passe à chaque instant d’un état à l’autre.
J’ai l’impression que vous oubliez la joie que nous envions tous aux (plus) riches (que nous) :
celle d’offrir plus de facilité à ses enfants. Non nécessaire, mais suffisante, àmha.
Bon sang mais c’est bien sûr!
Rajoutez y la satisfaction de leur offrir beaucoup plus qu’aux enfants des autres, avantage concurrentiel incontournable, en le prenant bien sûr dans dans la poche de ces derniers pour optimiser l’écart, et le bon père de famille pourra prétendre au paradis ou à un nirvana bien mérité!
L’aveuglement justificateur bourgeois dans toute sa magnificence.
C’est peut être plus lié à la diminution de l’anxiété quant à leur avenir…
D’autre part, c’est nous qui décidons de transmettrs ce qui nous paraît
être un gain ou pas, c’est un apprentissage.
« L’argent est le maître incontesté des sociétés humaines. » Simmel
Bonheur ou malheur ? La réponse se trouverait dans l’utilisation que l’Homme en fait. Élément destructeur, l’argent bien employé peut aussi contribuer au comportement moral et à la civilisation. L’Homme devra maitriser ses pulsions à l’égard de l’argent et faire preuve de sagesse et de vertu pour espérer vivre heureux.
L’argent et la sexualité sont les vrais mystères de la vie! La vanité et l’ambition sont les mystères irréels!
(Peter Altenberg, 1859-1919)
Le professeur Choron, à propos de Frédéric Dard: « Qu’est-ce qu’il fout de son fric, ce pauvre con? Il trempe une langouste tous les matins dans son café au lait? »
Pour développer la réflexion autour de cette question fascinante, je recommande un film italien de la grande époque, le chef-d’oeuvre de Luigi COMENCINI – LO SCOPONE SCIENTIFICO, ou en français « L’Argent de la Vieille Dame ».
C’est une réflexion impitoyable et, sans l’humour du film, serait insoutenable !
« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas. »
(Sitting Bull.Sagesse amérindienne)
pour Vince : vous avez raison, la richesse est une notion relative : « mieux vaut avoir les bourses en action que des actions en bourse ».
Certes certes… Mais faute des premières on peut se contenter des secondes. N’oublions pas le rôle premier de l’argent, la COMPENSATION.
Dans votre exemple on pourrait considérer que l’on compense une illiquidité réelle par une liquidité un chouïa virtuelle…
L’argent console de vivre.
Mais j’échangerais pas mon joli air et mes airs de rien contre un paquet d’actions Air Liquide…
@ Tata
Les riches ne se comportent pas plus mal que nous autres, car les riches ce sont nous autres, à cette seule différence près qu’ils ont de l’argent, et donc un pouvoir qui peut se faire sentir, en mal ou en bien ou indifféremment.
Ce que font les riches c’est exactement ce que nous ferions nous à leur place, d’où la sérénité que peut apporter la rélexion philosophique suivante que nous n’avons pas besoin, nous, de faire fortune, car ce que nous ferions ceux qui sont déjà riches le font pour nous, à notre place.
Donc, repos et paix mes amis, vivons la vie, cultivons notre petit jardin, car il y a de tout chez les riches, comme chez les classes moyennes et chez les pauvres. Un seul être humain est partout, et depuis touours.
Cependant, un problème trouble cette approche philosophique et volontairement ataraxique, et c’est quand la concentration des richesses devient telle que trop de monde se voit de plus en plus privé des moyens de mener une vie décente, c’est-à-dire, s’éduquer, se marier, élever enfants et les éduquer à notre tour.
Et voilà où doit entrer en jeu la réflexion encouragée par Messrs Jorion, Leclerc et les invités et intervenants du blog…
Lorsque j’ai souhaité parler d’amour propre vers la fin, je précisais que les « riches » n’ont pas seulement du pouvoir mais doivent aussi trouver une légitimation de celui-ci ou trouver une stratégie associée.
Intéressant. Le plus cocasse c’est qu’on est (presque) toujours le riche d’un autre, et que si l’on reprend la lecture de votre texte avec cette perspective…il reste juste. Cette morosité ambiante est une expression de la crise de civilisation : on commence sérieusement à en avoir marre de se gaver pour se gaver. Et ainsi, si l’on regarde « les riches » avec de moins en moins d’envie, voire même si on ne les regarde plus, ils risquent d’être réellement malheureux ! Tous les espoirs sont donc permis.
Ces estimations de gain et de perte sont personnelles, d’où la relativité
possible du propos. D’un point de vue politique, nous sommes quand même
amené à définir des seuils, me semble-t-il.
Il n’empêche qu’un enfant de smokey mountain pourrait se poser les mêmes questions que vous à propos de n’importe lequel d’entre-nous. Et c’est cette manière dont il regarde le riche, et dont nous nous regardons nos riches, qui garantit – pour le moment- la survie du système capitaliste. C’est en ça que je trouve votre regard intéressant, utile.
@ Sven
Je rejoins votre remarque, il y a un excellent petit texte de Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon dans Le Monde du 14 juillet qui résume bien la situation des très riches, je ne m’inquiète pas pour eux et comme disait un certain Pierre Dac, « quitte à pleurer, je préfère pleurer dans une Rolls que dans le métro »….
Et aussi René Girard dans le « désir mimétique ».
Mais en fait ce qui est le plus excitant ce n’est pas tant la richesse que le pouvoir.
L’un procurant l’autre et réciproquement.
Banque Vs politique.
Discrétion recommandée à moins que le lobbying ne soit institutionalisé et légalisé un jour.
Public Joke.
Un Savetier chantait du matin jusqu’au soir ;
C’était merveilles de le voir,
Merveilles de l’ouïr ; il faisait des passages,
Plus content qu’aucun des sept sages.
Son voisin, au contraire, étant tout cousu d’or,
Chantait peu, dormait moins encor ;
C’était un homme de finance.
Si sur le point du jour parfois il sommeillait,
Le Savetier alors en chantant l’éveillait,
Et le Financier se plaignait,
Que les soins de la Providence
N’eussent pas au marché fait vendre le dormir,
Comme le manger et le boire.
En son hôtel riche demeure il fait venir
Le chanteur, et lui dit : Or çà, sire Grégoire,
Que gagnez-vous par an ? – Par an ? Ma foi, Monsieur,
Dit avec un ton de rieur,
Le gaillard enjoué Savetier, ce n’est point ma manière
De compter de la sorte ; et je n’entasse guère
Un jour sur l’autre : il suffit qu’à la fin
J’attrape le bout de l’année :
Chaque jour amène son pain.
– Eh bien ! que gagnez-vous, dites-moi, par journée ?
– Tantôt plus, tantôt moins : le mal est que toujours ;
(Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes,)
Le mal est que dans l’an s’entremêlent des jours
Qu’il faut chômer ; on nous ruine en fêtes.
L’une fait tort à l’autre ; et Monsieur le curé
De quelque nouveau Saint charge toujours son prône sermon.
Le Financier, riant de sa naïveté,
Lui dit : « Je vous veux mettre aujourd’hui sur le trône.
Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin,
Pour vous en servir au besoin. »
Le Savetier crut voir tout l’argent que la terre
Avait, depuis plus de cent ans,
Produit pour l’usage des gens.
Il retourne chez lui ; dans sa cave il enserre
L’argent et sa joie à la fois.
Plus de chant : il perdit la voix
Du moment qu’il gagna ce qui cause nos peines.
Le sommeil quitta son logis,
Il eut pour hôtes les soucis,
Les soupçons, les alarmes vaines.
Tout le jour il avait l’œil au guet ; et la nuit,
Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l’argent. À la fin le pauvre homme
S’en courut chez celui qu’il ne réveillait plus.
Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
Et reprenez vos cent écus.
La Fontaine, Le savetier et le financier
Merci
On ne s’en lasse pas, de le lire, pour soi, à haute voix pour le plaisir de l’oreille .
mais où est donc passé Spinoza ?
Dans sa volonté de subsister (persévérer dans son être), le riche adhère à sa communauté et ses valeurs
La puissance confondue avec le pouvoir et la capacité à endurer la souffrance -des autres- pour tenir sa position -sociale et morale.
La norme de notre société -capitalistico-virile- (voir Christophe Dejours) valorise le fort, le sadique et donne le pouvoir à celui qui parvient à faire taire son empathie.
quand norme sociale et névrose personnelle s’associent à ce point il devient très facile de rationaliser la cupidité, le sadisme en réussite.
Impossible alors de désirer changer les normes sans détruire les bases morales sur lesquelles Le Fort a bâti son estime de soi.
Analyse super facile pour moi qui n’ai aucune possessions mais déplore que mes propriétés -capacités- soit toujours sous estimées
Agata the blues.
Ne déplorez pas ce qui fait votre orgueil , et non votre vanité! Non pas vos propriétés comme vous dites, mais de n’en point être reconnue par ceux qui ne jugent pas utile d’en tirer profit. Ne sacrifiez pas votre noblesse à l’envie des p opuleux misereux aux talents sonnants et trébuchants…
Je vous conjure de vous contenter de notre respect, inestimable car précisément non trébuchant…;-)