Billet invité
BRICOLAGES EN TOUS GENRES
Combien de temps les dirigeants de la zone euro vont-ils parvenir à tenir fermé le couvercle de la crise ? Tout tourne toujours autour des stress tests des 91 banques retenues. D’un côté, on nous affirme qu’ils sont menés en toute indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques, alors que l’on reconnait de l’autre que les ministres de l’Ecofin actuellement réunis à Bruxelles vont mettre au point leurs ultimes réglages.
Les déclarations les plus contradictoires continuent d’être recueillies à propos des paramètres d’effort qui ont été ou vont être choisis – on ne sait plus – à propos de la décote que pourraient subir les obligations souveraines des pays attaqués par les marchés.
Que cette question soit au centre des débats est en soi significatif de l’importance qui lui est accordée, des risques de défaut qui sont en réalité redoutés, à défaut d’être publiquement reconnus. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, a rejeté dans ces termes l’idée selon laquelle les critères auraient été arrondis : « D’abord on a dit qu’ils étaient trop durs, qu’ils allaient conduire toutes les banques à la faillite, le lendemain on dit qu’ils sont trop faibles et que l’exercice ne sert à rien. Généralement, la vérité se situe au milieu ». On ne peut pas mieux avouer qu’un compromis politique est recherché.
Un article du Spiegel retient l’attention. Selon l’hebdomadaire, qui bénéficie souvent de fuites organisées, le gouvernement allemand mettrait au point un plan permettant de gérer des processus de restructuration de la dette souveraine en zone euro. Il faut dire que s’il devait être activé, le gouvernement Allemand serait aux première loges, en tant que premier contributeur du plan de stabilité financière européen. L’idée serait que le secteur privé (les banques) seraient également mises à contribution, une décote consentie par ses soins. En contrepartie, le reste de l’investissement serait garanti suivant un montage pouvant faire appel au FMI et qui serait géré – suivant le modèle du Club de Paris – par un nouveau club qui pourrait prendre le nom de Club de Berlin. Le mécanisme serait à double détente, prévoyant qu’au cas où la décote de la dette ne réglerait pas le problème, le pays qui en aurait bénéficié passerait sous le contrôle financier de la structure.
Parallèlement, des tests continuent d’être menés par des mégabanques européennes, dont les résultats sont distillés dans les médias bien informés. Après le Crédit Suisse, c’est la Royal Bank of Scotland (RBS) qui a publié aujourd’hui une étude limitée au secteur bancaire espagnol, un secteur clé. Il en ressort que les banques auraient besoin d’être recapitalisées à hauteur de 50 milliards d’euros, alors qu’on estime que les tests ne feront état que de 20 milliards d’euros. Si la décote qui devait intervenir sur les portefeuilles de dette obligataire des banques devait atteindre 30% au lieu des 5% étudiés, la perte enregistrée serait alors de 400 milliards d’euros. Les milliards volent de tous côtés, c’est désormais la routine.
On se doute en tout état de cause que les résultats qui seront finalement annoncés – le 23 juillet prochain – ne correspondront pas au pire de ce qui pourrait advenir, dans la logique même de ce que devraient être des stress tests ; mais, plus prosaïquement, à ce qui pourra être financé en faveur des banques qui seront déclarées dans le besoin. Par quel moyen, c’est toute la question.
Les « mesures nécessaires » seront prises à déclaré Didier Reynders, le ministre belge des finances – l’Union européenne étant désormais sous présidence Belge – tout en reconnaissant que les modalités détaillées des tests seraient déterminées lors de la réunion de l’Ecofin en cours. Charilaos Stavrakis, son homologue chypriote, précisant qu’ «il y a plusieurs options à disposition des responsables politiques pour aider une banque en difficulté », y compris « l’injection de fonds publics ».
Il faudra attendre pour en savoir plus, mais des rumeurs insistantes font état de la possibilité de transformer l’European Financial Stability Facility (EFSF), qui est en phase finale de montage, et dont la mission est actuellement de venir à la rescousse des Etats de la zone euro qui ne parviendraient plus à se financer sur les marchés. Il lui serait demandé d’accorder ses aides aux banques qui en auraient besoin. Cela n’ira pas sans mal pour y parvenir, si nécessaire, mais il faudra bien trouver une solution financière.
En attendant la chute de l’histoire, nous assistons à la suite de son déroulement, selon une distribution déjà rodée. L’oracle de la BCE continue d’essayer d’influer sur le cours des événements et de calmer le jeu, tout pénétré du poids supposé de ses propres mots, tandis que le FMI fait toujours entendre sa petite musique discordante, dont les Allemands, toujours aussi crispés et soumis à de fortes tensions internes, soupçonnent les Américains d’écrire la partition. Le sentiment prévaut que l’accalmie enregistrée pourrait être de courte durée, même si personne n’a de tout côté intérêt à précipiter les événements. Car rien n’est réglé, tous les problèmes sont repoussés devant.
Les banques, puisqu’il s’agit une fois de plus d’elles, porteuses du masque de la tragédie et de la comédie suivant la face qu’elles présentent, dans leur double rôle d’émetteur et d’investisseur, mettent les bouchées doubles sur le marché obligataire afin de se présenter sous leur meilleur jour au moment de leur audition, quand les petits comptes des stress tests seront arrêtés. Tout du moins celles qui sont en mesure de le faire.
Tout porte donc à croire qu’un replâtrage est en cours, qui permettra au mieux de passer l’été. Des portes de sortie sont recherchées, des mécanismes sont étudiés afin de donner au désendettement la souplesse qui lui a fait brutalement défaut. Afin de l’étaler dans le temps, sans savoir combien il en faudra.
Dans cette attente, il est avec bien du retard tenté ici et là de reprendre l’initiative dans le domaine laissé à l’initiative des Américains de la régulation financière. Y aurait-il une voie européenne de possible, qui triomphe des divisions politiques internes et du barrage des mégabanques ? Des intentions continuent d’être affichées, à propos de la taxation des transactions financières, de la réglementation des hedge funds ainsi que des produits dérivés. Deux informations permettent de relativiser ce qui apparaît plus relever d’opérations politiques que d’effectives volontés réformatrices. Seul le gouvernement allemand peut avoir une certaine crédibilité, confronté à un secteur bancaire particulièrement touché ou très actif, s’agissant de la Deutsche Bank, dans le petit monde des mégabanques.
A l’instigation d’Unicredit, la mégabanque italienne, il est actuellement tenté de mettre sur pied un fonds européen dont l’objectif serait d’éviter une taxation des banques, au prétexte qu’il permettrait de renflouer les banques en difficulté, si nécessaire. Il serait abondé par des contributions volontaires des grandes banques qui en soutiendraient la création et pourrait réunir quelques 20 milliards d’euros, ce qui ne dépassera donc pas le niveau symbolique vu les montants qui sont par ailleurs évoqués.
Alors que la Commission de Bruxelles est en train de finaliser les mesures qu’elle va proposer afin de réguler le marché des produits dérivés, dix grandes entreprises européennes viennent de rendre public un avertissement, demandant à ce qu’elles soient rééxaminées et adoucies, afin d’éviter, disent-elles, une nouvelle crise financière, contrairement à l’intention affichée de la prévenir. Parmi celles-ci, on trouve Daimler, BMW, Volkwagen, EADS, Rolls-Royce, Lufthansa, Man Group, Eon, RWE et Bayer. Un ultimatum est même sous-entendu, faisant état de possibles délocalisations d’activités de production, au cas où elles ne seraient pas entendues.
Cela rappelle très exactement ce qui s’est passé aux Etats-Unis, où ce sont des entreprises non financières qui ont été mises en avant pour réclamer une réglementation complaisante du marché des produits dérivés, au nom de leurs besoins financiers propres. Alors que ceux-ci ne seraient pas effectivement menacés par les nouvelles règles envisagées.
Entre une crise dont il faut à tout prix prolonger l’accalmie et une régulation financière qui s’annonce très incertaine, reste un petit détail à régler, qui ne suscite pas tant d’assauts d’éloquence : la relance de l’économie.
257 réponses à “L’actualité de la crise: bricolages en tous genres, par François Leclerc”
Les ministres discutent ferme à Bruxelles.
Il apparaît que la décision finale concernant ce qui sera publié des résultats des tests sera prise…la veille de leur publication, à l’occasion d’une téléconférence qui sera organisée le 22 juillet.
Les Français semblent être parmi les plus réservés quand à la publication des résultats quant à la résistance des banques à une décote des obligations souveraines. Arguant des difficultés techniques à déterminer un ratio de fonds propres comparable pour tous les pays (le Tier One) !
Concernant d’éventuelles recapitalisations des banques qui ne passeraient pas le test, les discussions sont en cours. L’accent sera mis sur la nécessité pour les banques d’y pourvoir par leurs propres moyens.
Deux dispositifs pourront si nécessaire les aider si elles n’y parviennent pas. L’utilisation d’un prêt d’un montant de 60 milliards d’euros, qui pourrait être consenti à l’Union européenne et serait garanti sur son budget. Ou bien des prêts du fonds (European Financial Stability Facility) destiné pour l’instant au sauvetage des pays de la zone euro en déroute.
Plus la mise au point du dispositif des tests, de leurs paramètres, de leur publication et de la suite qui leur sera donnée sera laborieuse, moins l’effet qui en est escompté sera rencontré.
(source: Reuters)
▪ … Et si c’est vraiment énorme, personne ne s’en aperçoit ! (…)
Nous parlons des statistiques de la Réserve fédérale concernant l’évolution du crédit à la consommation : l’encours s’est contracté de 9,15 milliards de dollars au mois de mai. C’est nettement plus sévère que la baisse de deux milliards de dollars anticipée par le marché… mais le chiffre qui continue de nous laisser sans voix, c’est celui du mois d’avril !
(…)
La réalité, pour incroyable qu’elle paraisse, c’est bien un effondrement de 14,85 milliards de dollars de l’encours de crédit au lieu d’une hausse symbolique — mais ô combien rassurante — de un milliard de dollars annoncée à l’origine, début mai.
En l’espace de seulement deux mois, les Etats-Unis accusent une contraction de 24 milliards là où les estimations retenaient une hypothèse d’une baisse d’un milliard, cumulée sur avril-mai.
(…)
Cela ne nous indique toujours pas comment la Fed a rectifié de -23 milliards de dollars l’encours du crédit à la consommation accordé par les banques qu’elle supervise à l’entame du deuxième trimestre 2010 ! Et nous n’en revenons toujours pas que cette information ne trouble personne !
Extrait de Philippe Béchade à
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100713-2891.html
Hhmm..
Soyons clairs. L’Américanerie soviétique avait son peuple endetter à 140% de ses revenus avant crise. L’Europe : 70%.
Les amortisseurs économie réelle ont joué. Tout simplement.
Coté des 23 milliards « disparus » aux US, ils ne sont plus à 23 milliards prêts. Pardon, près. Pardon (le bonheur est dans le) prè…
Voila les charge off et recoveries des trois derniers quarter
Total loss & reco (quarter) des banques commerciales
$54 100 392 000 2,58% annualisé Q1 2010
$59 480 482 000 2,78% annualisé Q4 2009
$46 672 410 000 2,15% annualisé Q3 2009
Les 23 milliards seront là dedans le trimestre suivant…
J’ai déjà posté un commentaire à propos des taux bancaires domestiques qui est resté sans réponse.
Je me répète donc.
La raison pour laquelle les taux de rémunération augmentent pour les pauvres, non pas ceux qui ne peuvent ni se loger ni se nourrir, mais pour tous les pauvres qui ont encore quelques pièces et quelques illusions, est qu’il faut absolument ramasser tout l’argent qui traîne pour le donner aux marchés ou au moins pour dire aux marchés que la France, vague entité europénne – l’Europe étant elle même une entité douteuse – a encore quelques économies et peut donc jouer au Casino ses dernières économies, ou du moins les économies de ses citoyens.
J’ai un exemple bancaire personnel que je pourrai commenter à ceux qui en feront la demande motivée.
Il y a aussi depuis quelques jours beaucoup trop d’intervenants déplaisants (et qui ne déplaisent pas seulement à Marlowe) pour que j’en dise plus.
Déplaisants certes, mais tellement plaisant de les repérer et les épingler tels quelques insectes exotiques en ces lieux…
Lesquels, Marlowe..??
Faut faire comme moi : pas hésiter à donner son avis et, surtout, cibler et circonstancier.
Marlowe il faut apprendre à se passer de crédit. Vivre 1 an comme un moine si besoin est pour mettre un peu d’argent de côté au cas où (épargner revient au même que d’avoir un crédit à rembourser du point de vue de la difficulté)… Je sais ce n’est pas facile, mais le crédit n’est jamais une solution c’est un pis-aller… cela reporte le problème à plus tard et l’amplifie car on paye des intérêts…
Je ne comprends pas de quel taux de rémunération vous parlez ?
Du livret A à 1.75% ? Excusez moi mais il n’y aucun intérêt à avoir un livret A.
Quant aux assurances vies, je suis totalement contre et encore plus aujourd’hui.
Il va arriver aux assurances vies la même chose qu’à la retraite par répartition.
Alors je ne comprends pas votre question si ce n’est que la dette des états n’en déplaise aux pseudos néo libéraux qui hantent les forums boursiers est la source principale de profit des banques et des assurances.
En définitive il y a à la fois beaucoup de peu d’instruments où mettre ses économies, et la dette des états est à la finance, ce que le blé est au boulanger.
à phev,
Je n’ai aucun goût pour discuter de quoi que ce soit avec vous.
à yvan et à vigneron,
Il y a pour ceux qui savent lire et penser un minimum plusieurs catégories d’intervenants sur ce blog :
1. Les admirateurs de François et/ou de Paul.
2. Des personnes qui ont des connaissances parfois subtiles en économie et/ou finance.
3. Des personnes qui ont compris depuis peu que nous vivons la fin d’une époque et qui veulent se préparer à vivre autrement.
4. Des personnes qui savent depuis longtemps que ce monde n’est pas viable et que la catastrophe annoncée est déjà là.
Ceux là recherchent des arguments et des complicités.
Dans cette catégorie, il y a aussi des personnes qui ne viennent plus ou qui ne se manifestent plus.
5. Se recoupant avec les 4 premières catégories, il y a des personnes qui ont de fermes convictions politiques, plutôt à gauche, qu’elles cherchent à partager et à approfondir, et quelques autres qui ont depuis longtemps compris que la simple dialectique « droite/gauche » peut être une impasse.
Pour ces 5 catégories (il y a probablemnt des précisions et des nuances à apporter) je crois qu’il existe un intérèt commun : la critique du libéralisme, parfois appelé « capitalisme », ultralibéralisme », « société du spectacle », « empire marchand » etc.
Il y a en commun une vraie colère dirigée contre la domination, qui sous sa forme « financière, polluante, décadente » montre qu’elle ne laisse plus d’avenir à l’humanité.
Il existe une autre catégorie qui se divise en deux : celle des amis du capital qui se déguisent en contestataires et pompent notre énergie.
Je dis qu’elle se divise en deux parceque je crois que pour certains il s’agit d’actes de sabotage délibéré et que pour d’autre il y a une dimension naïve, pour rester poli.
Il y a surtout sur ce blog des gens qui ne comprennent pas que l’Histoire n’est pas la somme de leur propre histoire. Qui ne comprennent pas que dans le chaos de cette crise historique, leur solution, mûrement réfléchie et peaufinée avec amour au cours de leurs longues cogitations n’a aucune prise sur le réel, que l’Histoire n’est pas une scène où chacun peut pérorer et promouvoir des avenirs radieux (surtout le sien)
Car enfin, qui, de tous ces intervenants, se retrouve vraiment dans la merde à cause de cette crise et puisse fièrement se pousser du coude en disant « J’y suis et je n’en reviens pas ! » ?
Ai-je lu souvent sur ce blog des histoire simples, du style « Mon voisin s’est fait virer de sa boîte et à quarante-cinq ans, ca s’est vraiment dur » ou tout simplement « Mais comment on va faire si vraiment cela dégénère ? »
Tout le monde a visiblement sa solution et c’est bien sûr pour cela que le système perdure, et pourquoi ne perdurerait-t’il pas puisque tout le monde peut apporter sa petite pierre pour réparer l’édifice ?
@wladimir
il me semble ici qu’il n’y a pas que des intellos planqués (cf billet d’anastasia ci-dessous)
http://www.pauljorion.com/blog/?p=13394
Cordialement
marlowe,
pour la cinquième catégorie vous écrivez [et quelques autres qui ont depuis longtemps compris que la simple dialectique « droite/gauche » peut être une impasse]
eh bien pour ma part je l’aurais écrit comme ceci: et quelques autres qui ont depuis longtemps compris que la simple dialectique « droite/gauche » EST une impasse.
les intervenants qui restent dans cette perspective si discréditée me remplissent parfois d’une colère que j’avoue avoir toute les peines à contenir. peut-être ma relative jeunesse ou le fait que j’ai arrêté de fumer depuis un mois me direz vous, mais tout de même, que leurs faut-il de plus?
j’ai l’impression de voir des politiciens s’accrochant à une dialectique dont ils sont assurés qu’elle préserve leur carrière, en dehors de toute recherche sincère de solution! quasiment du don camillo si ce n’était pas tragique.
Bonne remarque Méthode.
Et plutôt que l’aspect politique, j’en rajouterais une couche en disant que l’on est INDIVIDUALISTE ou pas.
Soit, à chaque fois que l’on tombe dans un extrême, c’est au détriment de soi ou de l’autre.
Pour l’arrêt de tabac, j’ai eu envie de casser les murs pendant 6 mois. Mais cette rage au ventre m’a bien servi au niveau professionnel. Toujours se servir d’un inconvénient au mieux de la situation.
Et pendant ce temps là, les OGM se préparent à envahir l’Europe au nom du Progrès, de la Science et de l’Economie.
» Toi qui entre ici abandonne tout espoir » Dante
Christine, la ri-lance, ça marche comment?
(AOF / Funds) – Le tableau de bord mensuel Fidelity de la reprise économique en zone euro a poursuivi sa dégradation avec le passage au rouge de trois indicateurs sur neuf, et le maintien de cinq indicateurs à l’orange, a indiqué le gestionnaire. Les marchés financiers ont enregistré les réactions les plus fortes aux publications peu favorables, et exprimé leurs inquiétudes vis-à-vis de la dette souveraine et de l’impact des plans de rigueur.
Selon David Ganozzi, directeur général de la société de gestion de Fidelity en France, « les statistiques économiques publiées au mois de juin ont plutôt confirmé le diagnostic d’un plafonnement de la croissance économique, tandis que plusieurs gouvernements européens annonçaient des mesures de restrictions budgétaires destinées à éviter une aggravation de la crise de confiance. Dans le même temps, les signes d’un tassement de l’activité sont également apparus aux Etats-Unis et dans certains pays émergents comme la Chine ».
« Dans ce contexte, les actifs risqués comme les actions ont à nouveau accusé des baisses sévères, sous l’effet d’une hausse de l’aversion pour le risque. L’ampleur de la réaction des marchés boursiers apparaît toutefois très importante au vu de l’environnement macroéconomique actuel, et a ramené les cours des actions sur des multiples de valorisation extrêmement faibles. »
Parmi les indicateurs phares, le BDI (baltic dry index) a terminé le mois en repli en raison du fléchissement de la demande chinoise. Le Conference Board a revu à la baisse son indicateur principal d’avril pour la Chine, qui regroupe six mesures de l’activité économique chinoise, et a enregistré une croissance mensuelle de 0,3%, contre une progression de 1,7% précédemment. La Chine possède un excédent d’acier et risque d’en diminuer la production, réduisant par la même occasion sa consommation de minerai de fer, l’un des déterminants majeurs des tarifs des navires Capesize.
Source: http://www.boursorama.com/opcvm/detail-actualite-opcvm.phtml?num=907cb8c5ec2fb11ec2d508d92b34117f
http://www.alaintestart.com/themes.htm
L’esclavage
Plusieurs études récentes sont venues montrer toute l’importance de l’esclavage, en particulier chez ceux que l’on considérait autrefois comme des « bons sauvages ». En réalité l’esclavage apparaît comme une des choses les plus répandues dans le monde, y compris dans les sociétés précoloniales, en Amérique indienne, en Afrique ou en Asie du Sud-Est.
Contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, ce n’est pas seulement la violence, la guerre, les razzias, le rapt, qui est à l’origine de la réduction en esclavage. Maintes sociétés réputées « égalitaires », « simples » ou « indifférenciées » ont pratiqué l’esclavage pour dettes. Elles ont admis qu’un pauvre, pour seule raison de pauvreté, pour dettes insolvables, puisse être réduit en esclavage.
Les esclaves ne servent pas seulement pour leur travail. Ils jouent aussi le rôle de gardes du corps, forment de petites milices privées au service des maîtres : ils constituent des auxiliaires privilégiés du pouvoir.
On peut même voir dans cette institution, en particulier l’esclavage pour dettes, un terrain favorable à l’émergence de l’Etat.
Lu sur le net :
« l’économiste américain James Galbraith vient de publier une tribune cinglante sur les remèdes à la crise dans le magazine The New Republic (…) –
Lien vers l’article en anglais : » Tremble, Banks, Tremble »
The key to financial recovery: restoring the rule of law on Wall Street.
by James K. Galbraith
http://www.tnr.com/article/economy/76146/tremble-banks-tremble
Extraits :
« La crise financière n’est pas finie. Elle se poursuit, reste sans réponse et entrave toute reprise économique (…) pour retrouver la prospérité, il faut commencer par rétablir l’État de droit dans le secteur financier (…) le cadre légal est tombé avec l’abrogation de la loi Glass-Steagall en 1999 (…) la dé-supervision fut une prise de pouvoir criminelle (…).
« En arrivant au pouvoir, le président Obama avait l’occasion de changer le cours des choses mais ne l’a pas saisi. En saisissant les grandes banques, le gouvernement aurait pu réaliser des audits limpides, remplacer les dirigeants, se débarrasser des pratiques destructrices de compensation, réduire la taille d’un secteur boursouflé et enrayer le pouvoir du lobby bancaire qui constitue une entrave aux réformes financières.
« Rien de tout cela n’a été fait (…) les banques ont survécu et le gouvernement s’en sert pour justifier qu’elles n’avaient pas besoin d’être mises sous contrôle.
« Aujourd’hui, l’ex-classe moyenne est en grande partie ruinée (…) la secteur de la construction est déprimé, les Etats et les collectivités locales sombrent dans la spirale mortelle des coupes budgétaires et des hausses d’impôts, le plan de relance arrive à sa fin et les exportations pourraient bientôt faire les frais de l’austérité internationale et du déclin accéléré de l’euro. Dans le même temps, les hystériques du déficit semblent aujourd’hui déterminés à bloquer le versement des indemnités chômage et des transferts aux Etats, et demain, à sabrer les retraites et la santé publique.
« Quoi faire ? »
« Rétablir l’Etat de droit requiert avant tout un audit rigoureux des banques et de la Réserve fédérale. (…) Cela implique des enquêtes (…) des référés judiciaires (…) des mises en accusations, des poursuites judiciaires, des condamnations et des incarcérations.
« Le premier pas vers la reprise est le réalisme. Il faut d’abord arrêter de prétendre que les mauvais actifs peuvent devenir bons, que les mauvais prêts pourront être remboursés et que les gens mauvais peuvent gérer de bonnes banques. Une crise de la dette n’est résolue que lorsque les dettes sont éliminées et enterrées, lorsque les institutions qui revendent ces mauvaises dettes sont restructurées et réformées, et lorsque ceux qui ont mené ces grandes arnaques sont démis. (…) Les banquiers doivent pouvoir sentir le pouvoir de la loi jusqu’au plus profond de leurs entrailles.
« Il n’y aura plus de boom du crédit organisé par les banques (…) Nous devons faire ce que les Etats-Unis ont fait pendant le New Deal et ce que la France, le Japon, la Corée et tous les pays qui se sont reconstruits après un krach ou une guerre ont fait. Nous devons créer de nouvelles institutions consacrées au financement de projets, comme la Reconstruction Finance Corporation (RFC), pour jouer le rôle que les banques et les marchés ont abandonné. Ainsi, pour commencer, il nous faudra une banque pour l’infrastructure nationale, une banque pour l’énergie et l’environnement, une nouvelle Home Owners Loan Corporation et une Golf Coast Reconstruction Authority sur le modèle de la Tennessee Valley Authority (TVA). » – Sources N. S )
« Cinglant » puis sanglant pour les Hoopoe class dès que ce qu’il nomme ex-middle sera sortie du miroir aux alouettes des upper crust. Queue de rapaces à déplumer…Merci pour la traduction…
Que faire ? Il n’y a strictement rien à faire.
Le premier pas est d’aller vers le réalisme ?
Eh bien c’est mal parti.
La finance n’est pas le problème, et il n’y a pas de « premier pas vers la reprise » car il n’y aura pas de reprise.
Si on veut jeter un oeil sur la situation, il faut avoir un outil, promener un miroir le long d’un chemin, ou avoir une idée. Galbraith n’a rien de tout cela.
Il faut avoir l’oeil fractal à savoir que ce qui ne fonctionne pas au niveau local ne fonctionnera pas au niveau global, parce que le global est une simple addition d’éléments locaux de même que les structures d’un fractale sont identiques quelle que soit l’échelle !
Ainsi dans une entreprise, à cause du profit qui part en spéculation, techniquement la masse monétaire distribuée après la vente ne permet pas d’acheter ce qui a été produit. La boulangère ne peut acheter tous ses pains, et cette « faille » qui saute pourtant aux yeux a lieu à toutes les échelles un nombre infini de fois, et je voudrais que quelqu’un m’explique comment une addition d’éléments en déséquilibres (unipoles) produira un équilibre macro-économique, cela est impossible, techniquement, ne parlons même pas de facteurs psychologiques (préférence pour la liquidité);
La faille est là, et comme le monde est globalisé ce que personne ne veut comprendre, à savoir qu’en tuant l’économie d’à côté on tue ses clients, et que de plus le monde macro-économique est fini comme l’entreprise de ma boulangère, ça ne PEUT pAs MARCHER ! et ça ne marchera pas, sans crédit/don, c’est tout.
On peut toujours attendre un miracle, il n’y en aura pas !!!
Ne pas prévoir est commencer à gémir (Da Vinci)
Ce qui m’intéresse est le temps qu’il reste… il est l’éternité – 5 mn a dit H Miller
@ H2
Merci pour ce lien – encore un exemple du travail collectif qui fait le charme de ce blog !
Quoi faire ?
Deux choses, parmi d’autres :
1/ Toute dette départementale ou régionale est une dette nationale ; toute dette nationale est une dette européenne dans l’UE : c’est à la BCE de régler le problème !
2/ Prélever 5 % sur les salaires bruts pour les attribuer à une Caisse d’investissements (réindustrialisation et recherches écologiquement compatibles). Elections des administrateurs de la Caisse par les salariés.
Bonsoir à tous
Wladimir est sensé: tout ce que nous disons pourrait être considéré par un chinois comme le monologue collectif d’une civilisation occidentale qui ne comprend pas que les temps changent et qui cherche des arguties techniques et des boucs émissaires pour rendre compte du changement Mais notre global
Comme une théorie de médecins attribuant l’agonie d’un vieillard qui au poumon, qui au foie, qui aux humeurs peccantes du hedge fund ou aux desseins glaireux du banquier , à l’avaricieuse avidité de l’harpagon libéral!
L’occident a dominé quelques siècles et vécu sur le dos d’autres peuples, comme les romains le firent en leur temps! La roue tourne, c’est tout! Mais notre mythologie fondatrice et structurante, dont on retrouve une expression dans notre science officielle ( le big bang) nous place dans un temps linéaire se déployant dans une expansionconcue comme ontologique: évènement singulier premier, déploiement, finitude! Ce n’est là pour un chinois que le cycle normal de la vie d’un organisme appelé à vivre, mourir et être remplacé: temps non pas cyclique de l’éternel retour mais hélicoïdal!
Notre centre du monde s’ est déplacé: passé de Rome à la gare de Perpignan, puis au WorldTrade Center, le voici qui s’en va vers l’est! le pôle magnétique aussi se déplace, même le nord astronomique change: l’impermanence est la seule règle permanente!
Bois ton thé, mange ton riz, porte tes vêtements, aime ton prochain comme toi même ( pas plus, et pas moins!)
Cordialement.
Guénon?
Nous (les occidentaux) sommes ce que nous sommes et ce que nous devenons.
Il y a toujours beaucoup de nostalgie devant la fuite du temps et la perte de cette souveraineté qui nous était si chère, quoiqu’un peu illusoire.
Nous avions aussi, depuis plus de deux millénaires, des rêves persistants de sociétés plus justes.
Ce qui me désole est de voir tant de mes concitoyens accepter de perdre leurs rêves et de renoncer à ce que l’ennemi nomme : UTOPIE.
Steve, pour l’essentiel, rien à rajouter ni à retrancher.
Vous offrez ici un petit aperçu assez bien ficelé du monde contemporain et du pourquoi j’apprécie et trouve un si grand intérêt à la « logique chinoise » structurée en le Y-King.
De même, depuis mon enfance, j’ai toujours été fasciné par les hélices (de moulin à vent, de ventilateur, d’avion, d’éolienne, de bateau, rotor d’hélicoptère, et autres turbines). Lorsque j’ai eu connaissance de la double hélice constituant le code génétique, ADN (Acide Désoxyribo-Nucléique), j’en ai eu des frissons d’exitation, un écho magistral de mon intuition ancienne sur l’hélice, la forme hélicoïdale, ici associée à la chose génétique si fondamentale!. L’hélice est une forme structurelle qui recueille ou libère de l’énergie, et tant d’autres choses avec, quelle merveille!
Et puis la Gare de Perpignan, c’est quand même autrement mieux que le WC, pardon le WTC
Merci H2 !
Très intéressant. Mais ce que Galbraith-Keynes oublie, c’est que les politiques keynésiennes des années 30 n’ ont pas évité une rechute en 37 , à laquelle seule la guerre et l’hégémonie impérialiste ont mis fin.
Dans le cas présent, après avoir financé sans compter les grands groupes capitalistes (financiers et industriels tel automobile) pour éviter leur faillite, les plans d’austérité sont maintenant inéluctables. D’autant plus que le protectionnisme des années 30 aurait un coût supérieur. Pour maintenir la compétitivité des capitaux US, le sauvetage des capitalistes doit être payé par les travailleurs, dans le cadre d’une régression sociale brutale qui n’exclue pas aussi une guerre.
L’alternative, aux USA et ailleurs, c’est d’en finir avec le capitalisme, mode de production qui agonise sous ses contradictions.
à vous lire, avant le capitalisme le monde ne connaissait pas la guerre. le capitalisme c’est la propriété privée. difficile à abolir. l’esclavage a bien été aboli et pourtant…
c’est illusoire d’être contre le capitalisme, il faut le faire muter. parfois certaines mutations sont si révolutionnaires, qu’elles opèrent un changement de nature. voyez la théorie des espèces. toute évolution devrait se faire PAR le capitalisme. c’est sur cette base qu’il faut discuter, amha.
on peut rêver, mais jamais l’être humain n’aura des ailes.
@methode
Ce que vous dites me paraît contradictoire. Le capitalisme a pu prendre différentes formes au cours de son évolution. S’il faut reconnaître quelque chose à ce système, c’est bien une capacité assez extraordinaire à surmonter ses contradictions internes du moment et à se renouveler.
-2ème révolution industrielle impulsée par de décisives impulsions technologiques(machines à vapeur, chemins de fer)
-capitalisme de type fordiste
-capitalisme de type keynésien, économie mixte, éco planifiée
-capitalisme financier, celui qui nous comble de ses bienfaits depuis tant d’années
-et j’en oublie
Toutes ces formes ne sont sans doute pas à loger à la même enseigne, la période keynésienne étant préférable (du point de vue du travailleur s’entend) à celle dont Engels, en son temps, avait pu décrire les conséquences sur les ouvriers anglais. Le capitalisme ne se tient à peu près tranquille que lorsque les pouvoirs publics sont assez forts pour le tenir en laisse (et avec une bonne muselière si possible). On peut donc préférer un capitalisme régulé à un capitalisme débridé.
Mais la nature, elle, ne change pas: c’est toujours propriété privé des moyens de production et profits.
Alors que le système semble sur le point de se dégonfler sur lui même comme un ballon de baudruche (et ne semble pas cette fois ci en mesure de surmonter ses contradictions, le capitalisme vert ou je ne sais même plus comment on appelle ça, ça a surtout l’air d’une belle arnaque) ne vous semble t-il pas que le temps est venu de passer à autre chose?
Je ne prétend pas apporter de solution(s), c’est juste un questionnement.
cordialement
Relevons le débat. Personne ici de sérieux ne définit la capitalisme avec la propriété privée, intervenue des milliers d’années avant.
Le jour où vous comprendrez que le capitalisme ce sont des rapports de production fondés sur la propriété privée des moyens de production, on pourra discuter de son caractère historique, ou théologique, comme vous semblez le croire…
@ Charles A.
Svp, dites a qui vous vous adressez quand vous envoyez un message, j’ai failli vous répondre pour vous dire que vous n’aviez rien compris à ce que j’avais écrit. Il a fallu que je relise le message de Methode pour comprendre.
Bonne journée quand même
Sur le sujet je renvoie tous ceux qui l’auraient manqué au billet tiré de « Note de lecture de « L’origine du capitalisme » de Ellen Meiksins Wood, par Alain Adriaens » à l’adresse ci dessous:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=5898
J’en avais conclu qu’une noblesse anglaise avait promu la fondation du capitalisme au XVIème avec la mise en concurrence des fermiers par des baux de fermage soumis au marché et dans un contexte de libéralisation politique et de démilitarisation de l’aristocratie, ainsi que disparition des « commons » quand des noblesses françaises, espagnoles, flamandes ou chinoises, pourtant plus riches et commerçantes en avaient ralenti l’instauration, bénéficiant de privilèges militaires et locaux (impôts, taxes..) ou de rentes de colonisation suffisant à leur bonheur, dans un environnement d’État moins fort et moins respectueux des droits qu’en Angleterre. Cette théorie réfute celle, auto-justificatrice, du capitalisme « naturel » découlant simplement du développement du commerce.
Elle montre également qu’il est le système de domination choisi par la classe dominante lorsque les privilèges antérieurs sont écornés et que la montée en puissance d’un État centralisé coercitif diffusant un libéralisme politique qui annihile les corporations et les rapports purement féodaux.
Bref, j’en avais aussi tiré l’idée que ce sont les élites qui, sous la pression des évènements et des dégradations objectives ou relatives de leur position, initient les bouleversement dans la gestion de la domination économique, et que, si elles avaient inventé le capitalisme, elles sauraient s’en sortir et nous en sortir pour autre chose. Mais seulement sous forte pression et danger immédiat. C’est à dire réémergence d’un Etat centralisé puissant et fixant ses propres règles, modifiant en cela l’environnement juridique et politique. Ça c’est pour la pression. Pour le danger, trois ans qu’il est patent et mortel pour le capitalisme, maintes fois explicité par Paul.
Alors révolution à l’anglaise ou révolution à la française? Révolution française qui n’a fait qu’appliquer les mêmes principes, avec une autre classe dominante, deux cents ans de retard et quelques morts en plus, mais il est vrai de beaux discours et belles Déclarations, …d’intentions.
@vigneron
Merci pour le lien.
merci beaucoup pour l’article.
des baux à ferme, sur des terres conquises préalablement par l’épée, si ce n’est pas la quintescence de la propriété privée cela? enfin. et quel raffinement dans la domination et la corruption nos cousins anglais. si j’ai bien compris la thèse, la concurrence par la course à la productivité leur a servi de moyen de pression remplaçant les ancien moyens de coercitions devenus apanages (encore un) exclusifs de l’état central. celui qui ne faisait pas la course était condamné à disparaitre en voyant ses revenus fondre. tout un mode de vie ancestral disparaissait, en même temps qu’une classe de fermier capitaliste se voyait adoubée avec le nouveau système. soit.
mon propos n’est pas de dire que le capitalisme est naturel, mon propos est de constater, détrompez moi, que le capitalisme s’est imposé à la planète en 1991. d’autre part il risque fort de se renouveller tant que nous ne vivrons pas tous dans les conditions économiques de pays développés (encore quelques milliards de gens), sans compter la créativité en matière de recherche et à plus long terme la conquête de l’espace proche: tout cela tirera la demande… c’est donc le système le plus efficace (pour les raisons connues dont la nature humaine). noté efficace n’est pas juste.
fort de ce constat, tout pays qui tenterait l’aventure extra-capitaliste, si tant est que ce soit encore concevable à notre niveau de développement (les enclosures c’était il y a longtemps tout de même, il existe des points de non-retour dans la vie) risque fort de se retrouver en conflit avec les tenanciers du système de production le plus efficace au monde… et se faire étouffer, écraser, sinon racheter, au pire militairement si non-nucléaire. des pays où par ailleur une recherche digne de ce nom serait difficile à mettre en oeuvre sans financement à perte…
rappelons que le vénézuela et la chine (états puissants) sont plutôt des économies mixtes au final. un peu de bon sens, nous n’en sortirons que par le haut. c’est à dire par une révolution des mentalités de l’homo oeconomicus concernant profit et propriété privée. le combat sera CULTUREL. en attendant le capitalisme semble avoir de beaux jours devant lui.
tenter autre chose? mais ça ne dépend plus de nous! soyez sincères un peu. c’est ça l’empire, la décadence, le sacre de l’american way of life parce qu’horizon désiré et indépassable. les jeunes du monde entier abandonnent sans une larme les modes de vie traditionnels pour aller jouir des facilités de la société de consommation. comme tout le monde…
cordialement
Méthode, après nous avoir vendu la propriété privée pour la propriété privée des moyens de production, le plus vieux truc du MEDEF,écrit:
« c’est donc le système le plus efficace (pour les raisons connues dont la nature humaine) ».
Là aussi, le plus vieux truc des conservateurs de toujours.
Voilà qui résume la préhistoire des connaissances économiques et anthropologiques…
charles a,
ce système s’est imposé à tous les autres. c’est sur cette base qu’il faut réfléchir. point.
ce que vous souhaitez sera possible lorsque l’être humain, extrait du cadre d’être territorial (voire patriarcal?), aura dépasser l’horizon de l’organisation tribale donc de caste. il va falloir vous lever trèèès tôt. si je recycle des vieilles lunes, sur ce point précis, vous êtes un charles-a-tan.
ceci nous ramène à la question philosophique des libertés individuelles, dont la limitation drastique rend toujours plus puissante l’influence de l’argent sur les esprits en réduisant la mobilité entre les groupes socio-économiques, en figeant les rapports de force. désolé, mais un état fort indiquant la Voie, ça me terrorise…
pour le reste je relisais les commentaires de roland et de bab64 sur la théorie mimétique de rené girard dans le billet proposé par vigneron et les trouvais fort justes.
cordialement.
@ Methode
Vous me traitez de « charles a-tan ». L’insulte sur un blog de gens sérieux ne fait pas démonstration.
Mais vous avez sans doute raison Charles A-ttends de votre part un peu de méthode.
@faba vicia (fève commune)
On te lit plus sur Boursorama. C’est une grosse perte pour eux! T’as abandonné la pêche aux homards et la chasse aux pigeons?
Pour ceux que ça intéresse, un site bien foutu sur la crise monétaire de 1971 et la fin de la convertibilité du dollar en or (coupures de presse de l’époque,interviews…)
Plein d’autres choses aussi sur l’histoire de l’UE
http://www.ena.lu/effondrement_systeme_bretton_woods-010100270.html
Un forfait majeure de plus des irresponsables de Bruxelles: le coup de poignard dans le dos de l’agriculture bio
http://ogm.greenpeace.fr/la-commission-europeenne-veut-assouplir-la-reglementation-sur-les-cultures-d-ogm-en-europe-une-manoeuvre-pour-ouvrir-grandes-les-portes-de-l-union
Je l’avais signalé à 19 h 44.
Je crois que peu de participants du blog sont intéressés par l’agriculture BIO et le combat indispensable qu’elle doit mener en permanence contre ses ennemis, les empoisonneurs (on peut lire à ce sujet le livre pourtant mesuré mais bien documenté : »Le monde selon Monsanto » par Marie-Monique Robin, édité par La Découverte et Arte Editions, ou visionner le film qui porte le même nom).
J’y vois pourtant une forme pratique de la lutte du vrai contre le faux, de l’artisanat local contre l’industrie mondialisée, de l’usage contre l’échange, etc.
@ Marlowe
D’autant plus d’accord avec vous que je mange bio depuis des années. Pas celui des supermarchés, mais celui des coopératives (à Paris Les Nouveaux Robinson) où le quinoa, le riz complet ou la farine coûtent la moitié qu’à Auchan (il y a maintenant aussi celui de Lyder Price ou Lidl, où on trouve des excellents produits bio pas chers du tout).
Pour ceux qui ne sont pas convaincus par le bio:
« Des résidus de 365 pesticides différents ont été identifiés dans les fruits et légumes consommés en Europe, dont 76 dans les céréales, selon une étude de l’agence européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) communiquée lundi. »
« Concernant les aliments pour bébé (2.062 échantillons), 76 présentaient des résidus de pesticides… »
http://fr.news.yahoo.com/76/20100712/tsc-cinq-fruits-et-lgumes-par-jour-et-de-5a9d534.html
« J’y vois pourtant une forme pratique de la lutte du vrai contre le faux, de l’artisanat local contre l’industrie mondialisée, de l’usage contre l’échange, etc. »
Il y a le bio et il y a aussi les choses qu’on peut faire très facilement soi-même. Je fais depuis 25 ans le pain moi-même avec de la farine complète bio produite de manière artisanale. Quinze minutes par semaine (rien de plus bête que faire du pain complet) et un coût au kg de 1 € 20 pour le pain simple ou 4 € si on y met des graines de tournesol et de lin plus des noix (comme c’est mon cas).
pour ne pas désespérer trop de notre humaine condition,
Alexandre Romanès:
« Juste avant de mourir,
on doit avoir envie
de prendre tous les hommes
et toutes les femmes
dans ses bras
mais c’est trop tard. »
Victoria de Los Angeles- Bachiana brasileira nº 5 d’Heitor Villa-Lobos
!
Merci !
J’ai cherché une belle interprétation du Polichinelle de H. Villa-Lobos…
A défaut ! La première étude à la guitare
Vous verrez , ça vaut le coup !
La prochaine fois j’essaierai de vous fournir de la musique irlandaise !
Pour guitare il y a aussi son célèbre Choro nº.1 :
http://www.youtube.com/watch?v=jAg8VHuXNKU&feature=related
@ coucou-reveil
Ah ! C’était donc ça : vous êtes l’un de ces nouveaux croisés de la Croisade Anti-Internet parce que l’internet ne dit pas la Vérité avec tampon officiel. L’internet est en effet moins sensible à l’autocensure que la radio, la télévision et la presse écrite mais comme vous avez pu le constater, j’emmène personnellement mon insolence internet quand on m’invite dans ces lieux-là, donc ne vous inquiétez certainement pas pour moi. Ici, vous avez dû le noter : votre Croisade n’intéresse pas, je vous souhaite donc bonne chance, allez donc terroriser les terroristes de l’internet avec votre optimisme de commande et vos formules novlangue. Bon vent, coucou-reveil !
C’est le chant du cygne… original pour un coucou comme reveil !
Comme je l’ai déjà écrit, certains « commentateurs » n’ont pas leur place sur ce blog, ni sur aucun autre qui entreprend la critique du monde existant.
Toutefois, je suis persuadé que la critique de ce mode d’expression ne doit pas être abandonnée à nos ennemis.
J’ai à plusieurs reprises signalé des titres de livre et bien qu’il soit arrivé qu’un participant me demande de le « mettre en ligne », je continuerai à le faire.
Cela signifiait aussi que tout doit être disponible sur le net.
Je fais partie de ceux qui pensent que les références des livres doivent s’y trouver, mais pas nécessairement les livres eux mêmes.
Un autre participant suggéra de constituer une bibliothèque de qualité.
Il suffirait pour chacun de signaler les auteurs et les titres qui nous ont le plus aidé à comprendre notre situation.
Pourriez vous nous communiquer les vôtres ?
Je crois que le Tome 1 du Capital doit être considéré comme « hors concours ».
Quant à Marlowe il est notoire que l’oeuvre complète de Guy Debord, les ouvrages de Georges Orwell et de tous leurs commentateurs critiques sont ceux qui passent en premier, mais quand même après les romans de Chandler, celui qui a créé le personnage du détective Marlowe.
marlowe@orange.fr
@ Marlowe
Les premiers qui me viennent à l’esprit:
-Bourdieu ‘contre-feux 1 et 2’ une centaine de pages chacun et assez facile d’accès comparé au reste de son oeuvre. Véritable ‘démontage’ de l’idéologie (néo)libérale. Et quelques pistes et outils de résistance.
-Bourdieu toujours ‘sur la télévision’ pour la critique des médias.
-Klemperer ‘LTI la langue du 3èReich’ ou comment une langue peut être contaminée par l’idéologie.Indispensable.
-Eric Hazan ‘LQR la propagande au quotidien’ dans la lignée de Klemperer mais adapté à notre triste époque.
Alors c’est le Marlowe de Chandler qui inspira votre pseudo. Je ne sais pourquoi, mais j’étais persuadé qu’il s’agissait du dramaturge.
Notre monde=Le grand sommeil, en espérant qu’il mute bientôt en grand @Reveil
Bonne idée, Marlowe… De la même façon qu’il y a sur ce site une rubrique « L’inventaire de demain », il faudrait en créer une qui pourrait s’appeler « Bibliothèque idéale » – comme celle de Pivot dans la revue « Lire » (publiée en livre après)
http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=biblioth%E8que+id%E9ale&x=0&y=0
Bah je m’inquiète pas pour coucou, il saura , ataviquement, trouver un nouveau nid bien Net.
Puisqu’en plus des histoires de coucou on parle en partie de références, je me rappelle qu’Yvan voulait donner un site canadien contenant plein de classiques en libre accès. Je ne sais s’il a eu le temps de le faire mais à priori le voici :
http://classiques.uqac.ca/
Vous pourrez y trouver de nombreux textes dont beaucoup sont indexés.
@marlowe
Dans la série des livres, le dernier de Suzan George « Leurs crises, nos solutions ».
Incontournable pour les véritables adeptes de ce blog.
Je n’en suis qu’à la moitié de sa lecture et pourtant, quelle richesse déjà :
. métaphore : un astronaute qui gravite autour de notre belle planète bleue et observe l’humanité qui y fourmille (ses milliards de fourmis). Une véritable approche top-down.
. remarquable, un constat sans concession
. des données factuelles commentées & surtout les chiffres essentiels qui assènent la réalité crue & à croire bien plus que tous les discours et blablabla néo-libéraux.
. pour un jeune retraité comme moi qui découvre avec stupéfaction la réalité de notre humanité à travers des blogs comme celui ci, des journaux comme Le Monde ou La Croix, je retrouve dans ce bouquin une synthèse remarquable des infos majeures disponibles.
Je conseille cette lecture à réveil de toute urgence avant qu’il ne réintervienne.
La France un pays « de communistes » et Cuba « le prochain eldorado »… Réveille-toi, Réveil !!
POUDRE AUX YEUX?
Obama salue une « avancée » décisive au Sénat sur la réforme de Wall Street
Le président américain Barack Obama a salué mardi une « avancée » décisive dans les toutes dernières tractations sur la réforme de la régulation financière au Sénat, après que la majorité soit parvenue à rassembler les voix nécessaires pour un premier vote dès jeudi.
Le président a félicité les trois Républicains, Olympia Snowe, Susan Collins et Scott Brown, qui ont décidé de soutenir le texte.
« Trois sénateurs républicains ont mis de côté la politique et l’esprit partisan pour soutenir cette réforme, et je leur en suis reconnaissant », a dit le président Obama mardi.
« Ce que les membres des deux partis comprennent c’est que nous ne pouvons pas autoriser une crise financière comme celle qui vient d’avoir lieu à se reproduire », a-t-il ajouté.
« J’encourage le Sénat à agir rapidement pour que je puisse promulguer cette loi la semaine prochaine », a conclu le président.
Un peu plus tôt dans la matinée, le sénateur démocrate centriste Ben Nelson, qui avait émis des réserves sur le projet de loi, a annoncé son intention de voter en faveur du texte.
Au total, la majorité démocrate est donc parvenue à rassembler les 60 voix sur 100 nécessaires à l’adoption finale du projet de loi. Le texte commun aux deux chambres a été adopté à la Chambre des représentants le 30 juin.
Au Sénat, un premier vote clé de clôture des débats devrait avoir lieu dès jeudi, avant un vote final avant la fin de la semaine. Le texte devrait ensuite être envoyé à la Maison Blanche pour promulgation par le président Obama.
« J’espère avoir un vote sur (la réforme) jeudi matin », a déclaré mardi à la presse le chef de la majorité démocrate Harry Reid qui s’est dit « confiant » sur l’issue de ce premier vote de clôture.
M. Reid a ensuite espéré qu’un vote final pourrait se tenir dans la foulée dès jeudi, si les républicains décident de renoncer à la période de 30 heures de débats qui doit suivre chaque vote de clôture.
Parmi les mesures phare du texte — la plus grande refonte du système financier américain depuis les années 1930 — figure une disposition pour un meilleur contrôle de l’immense marché des produits dérivés échangés de gré à gré. Ces outils spéculatifs ont été au coeur de la dernière crise financière aux Etats-Unis.
Le texte contient une mesure surnommée la « règle de Volcker », du nom du conseiller économique de M. Obama, Paul Volcker, dont l’idée est de détourner les banques commerciales de la « tentation » de prendre des risques pour qu’elles se concentrent sur leurs activités de prêt. Mais les banques commerciales pourront continuer à commercialiser certains produits d’investissement.
http://www.euroinvestor.fr/news/story.aspx?id=11175173
TOUS DES JAPONAIS?
Dette, crise financière: le risque du scénario « à la japonaise » en Occident
L’Occident endetté et en crise financière latente pourrait connaître une croissance molle pendant longtemps, comme le Japon des années 90, affirment des économistes, bien que la comparaison ait ses limites.
Problèmes budgétaires en Europe et craintes sur la vigueur de la reprise aux Etats-Unis, le rebond des pays développés après la récession de 2008-2009 est sujet à caution.
« Taux d’endettement vertigineux, lourdes pressions déflationnistes et crise bancaire larvée: le scénario +à la japonaise+ se précise », ont prévenu l’économiste Frédéric Bonnevay et le banquier Philippe Bruneau dans un article au quotidien français La Tribune.
L’éclatement d’une bulle financière et immobilière au Japon, étendu sur plusieurs années du début de la décennie 1990, avait plongé la deuxième puissance économique du monde dans la déflation, à cause d’une capacité de production des entreprises supérieure à la demande.
Le pays avait subi de 1997 à 2006 ce mouvement négatif de baisse des prix et des salaires qui avait grippé la machine économique. La croissance n’avait guère dépassé 1% en moyenne entre 1992 et 2002, une période parfois surnommée de façon controversée « la décennie perdue » du Japon.
« Si une politique ambitieuse n’est pas lancée pour réduire les déficits et doper les investissements, l’Occident goûtera à son tour l’expérience japonaise », souligne Gary Hufbauer, expert à l’Institut d’économie internationale Peterson, basé à Washington.
Les Etats-Unis et surtout les pays européens ont promis de réduire leurs déficits et leurs dettes publiques, qui ont explosé ces deux dernières années lorsqu’ils ont volé au secours des banques accablées de créances insolvables.
Selon M. Hufbauer, seuls des investissements massifs du secteur privé pourraient contrebalancer l’effet négatif de l’austérité budgétaire pour la croissance. Pour les encourager, il suggère de réduire les taxes sur les entreprises.
Mais quoi qu’il arrive, « ces pays devront payer le prix » de leurs dépenses généreuses au plus fort de la tempête financière, prévient Ivan Tselichtchev, professeur à l’Université de gestion de Niigata (centre du Japon).
Il juge que les Etats-Unis comme l’Europe sont dans une situation comparable à celle du Japon lors de la seconde moitié des années 90: « les uns et les autres ont subi un choc retentissant – l’éclatement de la bulle au Japon et la faillite de Lehman Brothers en Occident ».
A Tokyo il y a quinze ans, comme à Washington, Londres ou Paris dernièrement, les gouvernements ont réagi en creusant leurs déficits, bien que cette politique fut étalée sur plus d’une décennie au Japon mais concentrée en quelques mois en Occident.
« Dans l’archipel toutefois, la crise touchait surtout les banques, plombées de créances douteuses », relève M. Tselichtchev. « Alors que pour les Etats-Unis et les pays européens, il s’agit d’une crise structurelle de l’ensemble du système financier, où régulateurs, institutions diverses et banques ont failli ».
Au Japon, ajoute-t-il, la faible croissance fut provoquée par la consommation atone de ménages prudents, alors qu’aux Etats-Unis c’est la surconsommation de ménages prêts à s’endetter qui a en partie déclenché les turbulences.
« Le problème principal du Japon des deux dernières décennies est d’avoir conservé des institutions héritées de sa forte croissance des années 60 et 70 » mais inadaptées à la situation d’après-bulle, estime pour sa part Kei Otsuka, économiste à l’Institut national des études politiques de Tokyo.
Cette dimension insulaire des problèmes nippons incite à rester prudent sur la portée de l’analogie.
http://www.euroinvestor.fr/news/story.aspx?id=11170068
Souvarine, François Leclerc avait déjà analysé ce que voulaient faire les Américains et c’est en effet, de la poudre aux yeux complète.
Et concernant le Japon, cela doit faire plus d’un an que je répète que l’on ne peut pas sortir un élément de son contexte, soit le cas d’UN pays endetté lorsque les autres continents se portaient bien.
Ca a dû être cité aussi ici, je pense.
@yvan
Désolé Yvan, je suis un petit nouveau dans le coin.
A propos, concernant le papounet de Pareto qui se serait piquer ses sousous par l’état italien, vous auriez des précisions? Vous m’avez mis ça dans la tête et je n’arrive à trouver d’infos (à moins que je ne sache pas chercher?)
Quelqu’un pourrait m’expliquer pourquoi je devient à moitié dyslexique avec un clavier d’ordi?
Pour Pareto, regardez sur Wikipédia.
Mais ce n’est pas tant l’histoire du père qui est intéressante. Mais l’effet produit sur le fils. Comme quoi, l’histoire familiale influence toujours les enfants. (lapalissade)
Dette du secteur immobilier espagnol envers les banques, caisses d’épargne et coopératives de crédit: 445 000 milliards €
Taux de « crédits douteux »: 9,6 % = 42 mds €
Taux de « prêts très risqués »: 14 % = 62 mds €
Valeur du stock d’appartements et terrains que possèdent les banques suite au défaut de paiement des entreprises et des particuliers: 50 mds €
http://www.expansion.com/2010/03/15/empresas/banca/1268689750.html
Et vous ne parlez là qu’un aspect économique particulier à un moment donné.
Il suffit de VOIR, un peu partout en Espagne, les chantiers inachevés et les logements vides pour VOIR la crise.
Un autre élément, rarement pris en compte, est le prix de vente du m2 pour ces logements, généralement le double du prix de revient (hors avantages concédés aux « amis » qui ont tout permis) prix de vente qui double pour le prix d’achat par le « futur propriétaire » après le passage par la banque et la signature d’un prêt sur 30 ans ou plus.
Heureusement, en France, cela ne se passe pas de la même manière…
Hé hé… Camarades.
Je vous l’avais dit que nous allions bientôt parler en millions de milliards…
Sur ce, bon app à tous et toutes.
Et rappelon que l’Espagne, c’est 10 % du poids économique de l’UE, pas la Grèce qui fait 2 %.
Ola Pablo,
il me semble que 445 milliards, ça suffit, pas besoin d’y rajouter trois zéros…
Tout à fait… Ça se voit que l’économie et les maths ne sont pas mon fort… 😉
Je crains une chose, c’est que le livre d’économie propre à cette crise n’a pas encore été écrit, et que d’une façon générale, je me demande ce qu’on enseigne dans les écoles de commerce. Certainement pas ce qu’il faut. J’ai bien l’impression que le lien entre micro et macro-économie n’est pas fait, et qu’ainsi aucune théorie permettant de comprendre la situation existe. Aucune à part celle d’ouvrir les yeux, comme je le fais…
Une science qui a intégralement failli, l’économie. Et pourtant la physique atomique est bien plus complexe.
Nous devons donc considérer l’hypothèse que l’économie n’est pas de l’économie, car sinon ce serait gérable. Il s’agit donc d’autre chose. L’économie est un aspect du pouvoir.
Haaa… si si si : le lien entre micro et macro-économie est fait :
Lorsque l’on vit au-dessus de ses moyens, on a toujours des problèmes.
Et si l’économie n’était pas une science, mais seulement une idéologie, ou « l’idéologie dominante » pour parler comme avant que « la gauche » ait pris la place du socialisme ?
Et si l’économie était seulement la « science » de la domination ?
Une science ? Très discuté et discutable.
En deux lignes, notamment à cause du nombre incalculable de facteurs du champ économique et de la décision humaine. Et puis, l’économiste lui-même a un point de vue de classe.
Liszt, il me semble que vous devez avoir compris depuis le temps que vous naviguez sur ce blog, et quitte à l’oublier en l’occurrence, qu’il n’existe pas de science économique, juste des théories d’économie politique auxquelles s’adaptent, vaille que vaille, des bricolages improbables de micro-économie.
« Et si l’économie était seulement la « science » de la domination ? »
Disons la « science » préférée des dominateurs…
Une jolie citation entendue aujourd’hui :
http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Jaur%C3%A8s_-_Histoire_socialiste,_I.djvu/277
Les maîtres, au lieu de nous policer, nous ont rendus barbares parce qu’ils le sont eux-mêmes. Ils récoltent et récolteront ce qu’ils ont semé : car tout cela, ma pauvre petite femme, aura des suites terribles : nous ne sommes qu’au début. »
O dirigeants d’aujourd’hui, méditez ces paroles : et mettez dès maintenant dans les mœurs et dans les lois le plus d’humanité qu’il se peut pour la retrouver au jour inévitable des Révolutions !
Pourquoi s’adresser aujourd’hui aux dirigeants ?
Le temps passe.
La colère gronde.
Demain ils seront morts.
La vie sur terre est brêve, le voyage incertain, la seule certitude est la fin de tout.
« O gentilshommes, la vie est courte…
Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur la tête des rois? »
Shakespeare (Henry IV)
à souvarine,
Je crois que Chandler a été inspiré par le dramaturge.
Que voilà une belle lignée !
Et voici un texte pour vous :
« A l’encontre de bien des précisions, de toutes les espérances, le progrès des arts et des métiers, des sciences et des techniques, n’a pas apporté à l’humanité un progrès intellectuel et moral parallèle mais lui vaut plutôt une régression sensible. « Les lumières », comme on disait au XVIIIe siècle , sont aujourd’hui en raison inverse des conquêtes de l’électricité. Tout ce qui devait éclairer la conscience de l’homme et des foules est employé à mieux tromper, à répandre des préjugés, à forger des fictions, à nourrir et à fortifier des partis pris. La presse, le livre, la radio, la photographie même et le cinéma font à cet égard beaucoup plus de mal que de bien. Et le nombre décroît chaque jour des individus capables de raisonner par eux-mêmes depuis que des mécaniques servent à multiplier la diffusion de l’erreur manifeste ou de contre-vérités flagrantes. Des oligarchies occultes pensent pour les collectivités, des mercenaires font l’opinion, des médiocres ont licence entière de pervertir l’esprit public. Nous en avons des preuves quotidiennes sur tous les plans de la vie sociale. Chacun dans sa sphère habituelle pourrait relever des exemples comme celui qu’offrent les affaires d’Espagne. »
Boris Souvarine. Choses d’Espagne, octobre 1937
Ce texte a été relevé dans l’ouvrage de Jacques Philipponneau, Relation de l’empoisonnement perpétré en Espagne et camouflé sous le nom de syndrome de l’huile toxique, paru en 1994 aux Editions de l’encyclopédie des Nuisances.
Cela évoque Kirkegaarde, le manque de probité de l’époque, ou de rapport à la primitivité, dans « dialectique de la communication ».
Tiens, cette improbité de Kirkegaarde évoque aussi la « mauvaise foi » de Sartre 🙂
p 36:
Comme l’on est toujours un peu fautif de la confusion où nous plonge l’illusion qui nous rend dupes de nous-mêmes (…) il est tout-à-fait juste d’appliquer le terme d’improbité à cet état.
Le manque de naiveté de l’époque moderne…
Il prêche surtout contre la confusion due à la hâte de publier (journalisme), regrette le Latin, stigmatise Hegel; confusion, époque des radoteurs en tout genre.
Comme je l’ai déjà dit, nous sommes débarrassés de notre fardeau de penser par les professionnels de la pensée, qui disent les vêpres vers 18h ou 20h, le règne des experts. Les pots de confitures sont haut placés sur les étagères dirait Céline. C’est le versant cognitif de la dégradation démocratique, le savoir et le pouvoir ne sont pas partégés, et ceci est en passe d’être corrigé par l’internet….
@marlowe
ahahah, vous vous êtes trompé de Souvarine. Demandez à Vigneron.
Cela dit, vous ne vous trompez qu’à moitié, votre Souvarine (bon sang, j’ai l’impression de sombrer dans la schizophrénie ), de son vrai nom Boris Lifschitz, a emprunté son pseudonyme au personnage de Zola, apôtre de la destruction.
Merci pour le texte, il me va droit au coeur. J’aimerais être capable d’écrire comme ça. Et de penser comme ça.
« Ce n’est pas avec des idées qu’on fait des sonnets, c’est avec des mots » Mallarmé
Les gars. Entre nous.
Vous n’avez pas l’impression de vous perdre dans le détail..???
Je veux bien reprendre les bonnes idées et concepts de personnes qui ont montré leur ntelligence et sont devenues célèbres pour cela.
Mais jouer à celui qui a la plus longue, ça me fait un peu réducteur sur les bords.
Désolé d’envoyer dans le mur des gens célèbres, mais autant qu’ils servent de façon efficace. Sinon, c’est du baratin d’économistes.
Petite question en passant,
Les français sont-ils d’accord pour que les allemands (ministre des finances allemand) leur dicte leur politique ?
Etait-ce prévu dans le mandat présidentiel pour lequel ont voté les français ?
Je nai pas la réponse, mais il semble tout de même que la question mérite d’être posée par référendum tant elle déroge à ce que nous appelons politique, qui suppose une certaine indépendance ?
Pardon, mon commentaire faisait référence à un message de Liervol dans lequel il était dit que le ministre des finances allemand participait au conseil des ministres du 13 juillet dernier.
Si vous trouvez quelque chose dans l’action présidentielle qui ressemble au mandat ou programme pour lequel ont voté les Francais merci de nous en informer. Vous excusez le gouvernement en disant « c’est la crise » ? Quant à la moitié des Francais qui ont voté contre ce candidat, et la part importante qui a voté contre les deux candidats en ne votant pas, vous en faites peu de cas ?
Par ailleurs, Mme Lagarde a été invitée au conseil des ministres allemands il y a quelques semaines il me semble.
@ Jeanne,
« Vous excusez le gouvernement en disant « c’est la crise » ? Quant à la moitié des Francais qui ont voté contre ce candidat, et la part importante qui a voté contre les deux candidats en ne votant pas, vous en faites peu de cas ? »
=>
Ah bon, où avez-vous vu ou lu, ou cru voir ou cru lire, que j’excusais qui que ce soit pour quoi que ce soit ?
C’était juste une question en passant qui m’avait été inspirée par un commentaire récent. C’est tout, mais vraiment tout.
SHUTDOWN en cours
« Every 10 $ that oil increases per price per barrel takes 76 billion dollars out of the economy. That’s an enermous amount of monney that would have gone to wages, and products, other technologies. So the machine is starting to slow down because of this high oil price. »
http://www.youtube.com/watch?v=hYdRNTa88SI&feature=player_embedded#!
http://www.courrierinternational.com/article/2010/06/23/maree-noire-et-fin-du-monde
On dit merci qui ? Merci Bush and Blair…
C’est ce que je ruminais lundi soir devant A2…
Retour chronique de la crise:
La Fed doit incessamment nous annoncer une révision à la baisse de la croissance US, après tout le monde.
Une partie de ses membres commenceraient aussi à s’inquiéter sérieusement du risque de déflation…
http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703834604575365052129874156.html?mod=djemITPE_h
CharlesA
méfie toi de Boris! Jolis discours mais pas net net le gazier… Va juste sur Wikipédia déjà:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Souvarine
Que le systéme coure à sa perte, nous le savons tous et nous ne pouvons plus rien y faire.
La seule inconnue est la date, mais les paris sont ouverts, sans moi, merci.
Ce qu’il faut faire, c’est rêver d’un autre monde et y penser très fort en même temps que nous le révons.
@ Vigneron
Je connais le personnage de Boris Souvarine. Pour ceux qui ne connaissent pas, Wiki peut-être..
Le seul français à avoir fait partie de la direction de l’Internationale Communiste.
Une fin de vie tragique, à la mesure de la tragédie du siècle.
La Commune, première tentative de socialisme, écrasée par le capital.
La Révolution Russe, accaparée par une bureaucratie que l’arriération de la Russie et l’agression impérialiste ont porté au pouvoir.
Les prototypes coûtent très chers à l’unité. Mais il faut en passer par là. C’est le prix de tout changement de mode de production.
La révolution bourgeoise elle-même est le fruit de conquêtes et reculs, héroisme et trahisons, évènements et personnages tragiques.
Nous avons la chance et la responsabilité de vivre un moment de la tragédie de l’humanité.
Comme Souvarine en son temps, prenons le à bras le corps, quitte à ce ne soit encore qu’un prototype, à être encore une fois défaits.
@Vigneron
Que reprochez-vous exactement à Souvarine (pas celui de Zola ni moi-même qui parlerait de moi à la 3è pers). Vous en dites trop ou pas assez. J’ai plutôt l’impression de quelqu’un qui n’a jamais dévié (antistalinien, antileniste), contre le marxisme dogmatique. Eclairez ma lanterne.
@Vigneron
Demande de renseignements complémentaires annulée. J’ai lu votre réponse à Marlowe un peu plus bas. Par contre, auriez-vous des sources sur le net à ce sujet? La biographie wiki du sieur Souvarine m’a tout l’air d’être fort incomplète.
Une information qui parvient à percer le cuir d’un média « tempéré » (dans tous les sens du terme) :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/14/l-illinois-est-l-equivalent-de-la-grece-dans-la-zone-dollar_1387925_3234.html
« L’Illinois est l’équivalent de la Grèce dans la « zone dollar » »
« L’Illinois est en effet jugé par les investisseurs comme l’Etat le plus fragile des Etats-Unis : il a déjà 5 milliards de dollars de factures impayées, et ne peut couvrir que la moitié du montant des engagements de retraite de ses fonctionnaires – malgré un plan d’austérité draconien de 1,4 milliard de dollars qui a essentiellement touché les programmes d’aide aux handicapés, les écoles et les universités. »
La course à l’échalote va donc être la suivante :
Laquelle des deux zones va pouvoir encore soutenir l’enfoncement d’un de ses membres et quels seront leur moyens respectifs de contenir la foule…
Réponse dans 2 à 3 mois.
Amazing!
L’État de l’École de Chicago et de Barak… C’est pas les branleurs de Miami ou Hollywood!
Vigneron…. hoooo 😉
Tu deviens aussi vulgaire que moi… Ce qui n’est pas peu dire.
Perso, faut pas le dire, mais je m’amuse…
Entre une Union qui semble être une mosaïque par sa fragilité et ses divergences…
Et des Etats-Unis qui semblent d’une solidité à toute épreuve aux pieds d’argile…
Ca valait le coup de parier une choucroute.
à souvarine,
Je ne me suis pas trompé et je n’ai pas été trompé.
A lire vos commentaires je ne crois pas que vous soyez le personnage de Zola, qui est un vrai nihiliste (Zola, libéral de gauche – détrompez moi si je me trompe – n’aimait pas les anarchistes).
Comme vous le sentez, les idées ne sont pas tout, parfois les mots, ou les attitudes, valent mieux que les idées, mais pour nous autres, les occidentaux lettrés, qui revendiquons hautement l’histoire des idées d’ Aristote à Debord, en passant par Pascal, Hegel et Marx, et d’autres encore, l’écrit demeure l’essentiel.
Et pourtant, les idées ne sont rien, les actes sont tout.
Et aussi, la vérité, avant tout, est affaire d’intuition.
Et comme il est agréable pour l’ego de se commenter soi même?
Comme disait Tristan Tzara « la pensée se fait dans la bouche »
Il faudrait ajouter : et pas avec la souris.
@Marlowe
Le choix du pseudo ne s’est pas fait par affinité idéologique. Zola, qui n’aimait effectivement pas les anarchistes, fait de Souvarine un mystique dont le dieu serait la destruction et qui renonce à lui même en tant qu’être. Ce qui est d’ailleurs assez bien vu de la part de l’écrivain (Souvarine=Netchaiev ). Il est venu à moi justement parce qu’il est l’opposé de ce que je suis. D’où la rémanence.
C’est Vigneron, il y a quelques jours, qui a attiré mon attention sur Lifschitz/Souvarine dont j’ignorais à peu près tout jusqu’alors.
Quant à la phrase de Mallarmé, je n’ai pas votre sens de la dialectique et en faisait une interprétation beaucoup plus triviale. A savoir: si vous n’avez pas la maîtrise du langage, les idées ne servent à rien. Elles restent à l’état de velléités mortes. Ou plutôt, le fond est inséparable de la forme. Je ne sais plus qui disait: « la forme, c’est le fond qui remonte à la surface »
« Et comme il est agréable pour l’ego de se commenter soi même?
Comme disait Tristan Tzara « la pensée se fait dans la bouche »
Il faudrait ajouter : et pas avec la souris. »
Vous avez cru déceler chez moi une tendance à l’égotisme? Je ne peux pas vous donner tort, mais que voulez-vous, « le léopard meurt avec ses taches ». Ou suis-je encore victime de mon appétence à trop ramener à moi même?
« Et pourtant, les idées ne sont rien, les actes sont tout.
Et aussi, la vérité, avant tout, est affaire d’intuition. »
Ou plutôt la pratique est tout. La pratique est la vérité de la théorie. C’est elle (la pratique) qui en vérifie la validité (la théorie, ou l’idée)
NB: Le texte de Souvarine aurait été parfaitement à sa place dans le thème sur la décadence. L’humanité qui régresse à mesure que la technique progresse. On retrouve pas mal de thèmes similaires dans la littérature décadente de la fin du 19è. (Huysmans, Lorrain…)
Reveil dit:
« Dans 2 ou 3 ans, il y aura bien longtemps que j’aurai quitté ce pays de pauvres et de communistes, pour rejoindre la Havane le prochain eldorado, Cuba , sa musique et ses femmes … . La fabrication des cigares n’y sont pas encore délocalisés .. j’aime le cigare, pas vous ? »
c’est le genre de phrase qui me font herisser les cheveux sur la tete…
et le pire c’est que je suis sur que « reveil » ne se rend pas compte de ce qu’il ecrit
Je crois que vous êtes leurré, ce genre de personnage sait très bien ce qu’il fait : le nom de « réveil » est « provocateur. »
Et tant pis si je me trompe.
Rien qu’une quête désespérée de l’ile enchantée…
Peu d’espoir du coté des caraïbes…
Devrait essayer Hong-Kong…
Et une autre:
« Selon le ONS [Institut National de Statistiques anglais] la dette du secteur public anglais pourrait dépasser de 4 000 mds de livres [4 billions] les chiffres officiells ».
http://www.cotizalia.com/noticias/primero-grecia-ahora-reino-unido-sector-20100714-55123.html
A propos du texte de Souvarine,
Lénine disait : « le communisme c’est l’électrification ET les soviets »
Et Marlowe dit « le communisme ce sont les soviets (=conseils démocratiques) SANS l’électrification »