Billet invité
BRICOLAGES EN TOUS GENRES
Combien de temps les dirigeants de la zone euro vont-ils parvenir à tenir fermé le couvercle de la crise ? Tout tourne toujours autour des stress tests des 91 banques retenues. D’un côté, on nous affirme qu’ils sont menés en toute indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques, alors que l’on reconnait de l’autre que les ministres de l’Ecofin actuellement réunis à Bruxelles vont mettre au point leurs ultimes réglages.
Les déclarations les plus contradictoires continuent d’être recueillies à propos des paramètres d’effort qui ont été ou vont être choisis – on ne sait plus – à propos de la décote que pourraient subir les obligations souveraines des pays attaqués par les marchés.
Que cette question soit au centre des débats est en soi significatif de l’importance qui lui est accordée, des risques de défaut qui sont en réalité redoutés, à défaut d’être publiquement reconnus. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finances, a rejeté dans ces termes l’idée selon laquelle les critères auraient été arrondis : « D’abord on a dit qu’ils étaient trop durs, qu’ils allaient conduire toutes les banques à la faillite, le lendemain on dit qu’ils sont trop faibles et que l’exercice ne sert à rien. Généralement, la vérité se situe au milieu ». On ne peut pas mieux avouer qu’un compromis politique est recherché.
Un article du Spiegel retient l’attention. Selon l’hebdomadaire, qui bénéficie souvent de fuites organisées, le gouvernement allemand mettrait au point un plan permettant de gérer des processus de restructuration de la dette souveraine en zone euro. Il faut dire que s’il devait être activé, le gouvernement Allemand serait aux première loges, en tant que premier contributeur du plan de stabilité financière européen. L’idée serait que le secteur privé (les banques) seraient également mises à contribution, une décote consentie par ses soins. En contrepartie, le reste de l’investissement serait garanti suivant un montage pouvant faire appel au FMI et qui serait géré – suivant le modèle du Club de Paris – par un nouveau club qui pourrait prendre le nom de Club de Berlin. Le mécanisme serait à double détente, prévoyant qu’au cas où la décote de la dette ne réglerait pas le problème, le pays qui en aurait bénéficié passerait sous le contrôle financier de la structure.
Parallèlement, des tests continuent d’être menés par des mégabanques européennes, dont les résultats sont distillés dans les médias bien informés. Après le Crédit Suisse, c’est la Royal Bank of Scotland (RBS) qui a publié aujourd’hui une étude limitée au secteur bancaire espagnol, un secteur clé. Il en ressort que les banques auraient besoin d’être recapitalisées à hauteur de 50 milliards d’euros, alors qu’on estime que les tests ne feront état que de 20 milliards d’euros. Si la décote qui devait intervenir sur les portefeuilles de dette obligataire des banques devait atteindre 30% au lieu des 5% étudiés, la perte enregistrée serait alors de 400 milliards d’euros. Les milliards volent de tous côtés, c’est désormais la routine.
On se doute en tout état de cause que les résultats qui seront finalement annoncés – le 23 juillet prochain – ne correspondront pas au pire de ce qui pourrait advenir, dans la logique même de ce que devraient être des stress tests ; mais, plus prosaïquement, à ce qui pourra être financé en faveur des banques qui seront déclarées dans le besoin. Par quel moyen, c’est toute la question.
Les « mesures nécessaires » seront prises à déclaré Didier Reynders, le ministre belge des finances – l’Union européenne étant désormais sous présidence Belge – tout en reconnaissant que les modalités détaillées des tests seraient déterminées lors de la réunion de l’Ecofin en cours. Charilaos Stavrakis, son homologue chypriote, précisant qu’ «il y a plusieurs options à disposition des responsables politiques pour aider une banque en difficulté », y compris « l’injection de fonds publics ».
Il faudra attendre pour en savoir plus, mais des rumeurs insistantes font état de la possibilité de transformer l’European Financial Stability Facility (EFSF), qui est en phase finale de montage, et dont la mission est actuellement de venir à la rescousse des Etats de la zone euro qui ne parviendraient plus à se financer sur les marchés. Il lui serait demandé d’accorder ses aides aux banques qui en auraient besoin. Cela n’ira pas sans mal pour y parvenir, si nécessaire, mais il faudra bien trouver une solution financière.
En attendant la chute de l’histoire, nous assistons à la suite de son déroulement, selon une distribution déjà rodée. L’oracle de la BCE continue d’essayer d’influer sur le cours des événements et de calmer le jeu, tout pénétré du poids supposé de ses propres mots, tandis que le FMI fait toujours entendre sa petite musique discordante, dont les Allemands, toujours aussi crispés et soumis à de fortes tensions internes, soupçonnent les Américains d’écrire la partition. Le sentiment prévaut que l’accalmie enregistrée pourrait être de courte durée, même si personne n’a de tout côté intérêt à précipiter les événements. Car rien n’est réglé, tous les problèmes sont repoussés devant.
Les banques, puisqu’il s’agit une fois de plus d’elles, porteuses du masque de la tragédie et de la comédie suivant la face qu’elles présentent, dans leur double rôle d’émetteur et d’investisseur, mettent les bouchées doubles sur le marché obligataire afin de se présenter sous leur meilleur jour au moment de leur audition, quand les petits comptes des stress tests seront arrêtés. Tout du moins celles qui sont en mesure de le faire.
Tout porte donc à croire qu’un replâtrage est en cours, qui permettra au mieux de passer l’été. Des portes de sortie sont recherchées, des mécanismes sont étudiés afin de donner au désendettement la souplesse qui lui a fait brutalement défaut. Afin de l’étaler dans le temps, sans savoir combien il en faudra.
Dans cette attente, il est avec bien du retard tenté ici et là de reprendre l’initiative dans le domaine laissé à l’initiative des Américains de la régulation financière. Y aurait-il une voie européenne de possible, qui triomphe des divisions politiques internes et du barrage des mégabanques ? Des intentions continuent d’être affichées, à propos de la taxation des transactions financières, de la réglementation des hedge funds ainsi que des produits dérivés. Deux informations permettent de relativiser ce qui apparaît plus relever d’opérations politiques que d’effectives volontés réformatrices. Seul le gouvernement allemand peut avoir une certaine crédibilité, confronté à un secteur bancaire particulièrement touché ou très actif, s’agissant de la Deutsche Bank, dans le petit monde des mégabanques.
A l’instigation d’Unicredit, la mégabanque italienne, il est actuellement tenté de mettre sur pied un fonds européen dont l’objectif serait d’éviter une taxation des banques, au prétexte qu’il permettrait de renflouer les banques en difficulté, si nécessaire. Il serait abondé par des contributions volontaires des grandes banques qui en soutiendraient la création et pourrait réunir quelques 20 milliards d’euros, ce qui ne dépassera donc pas le niveau symbolique vu les montants qui sont par ailleurs évoqués.
Alors que la Commission de Bruxelles est en train de finaliser les mesures qu’elle va proposer afin de réguler le marché des produits dérivés, dix grandes entreprises européennes viennent de rendre public un avertissement, demandant à ce qu’elles soient rééxaminées et adoucies, afin d’éviter, disent-elles, une nouvelle crise financière, contrairement à l’intention affichée de la prévenir. Parmi celles-ci, on trouve Daimler, BMW, Volkwagen, EADS, Rolls-Royce, Lufthansa, Man Group, Eon, RWE et Bayer. Un ultimatum est même sous-entendu, faisant état de possibles délocalisations d’activités de production, au cas où elles ne seraient pas entendues.
Cela rappelle très exactement ce qui s’est passé aux Etats-Unis, où ce sont des entreprises non financières qui ont été mises en avant pour réclamer une réglementation complaisante du marché des produits dérivés, au nom de leurs besoins financiers propres. Alors que ceux-ci ne seraient pas effectivement menacés par les nouvelles règles envisagées.
Entre une crise dont il faut à tout prix prolonger l’accalmie et une régulation financière qui s’annonce très incertaine, reste un petit détail à régler, qui ne suscite pas tant d’assauts d’éloquence : la relance de l’économie.
257 réponses à “L’actualité de la crise: bricolages en tous genres, par François Leclerc”
François Leclerc: « l faut dire que s’il devait être activé, le gouvernement Allemand serait aux première loges, en tant que premier contributeur du plan de stabilité financière européen. »
Non !!!
Il faut arrêter avec ce type d’affirmation, à la limite de la propagande (passive ici en l’occurence).
Par foyer fiscal, la contribution allemande est au contraire la plus faible, seul le Portugal fait moins.
D’ici trente ou quaarante ans, la population allemande et également son PIB ne sera plus qu’au troisième rang en europe après la France et le RU. Vivement ! ca nous fera enfin des vacances !
Excusez moi François, mais ça a le don de m’énerver en ce que ce type d’affirmations péremptoires – l’Allemagne première en ceci l’Allemagne première en cela etc alors même que c’est faux la plupart du temps en valeurs relatives – reprises en choeur par nos propagandistes libéraux sert généralement une logique antisociale.
L’Allemagne n’a vraiment rien d’un modèle enviable !
Je ne vois pas en quoi François Leclerc fait de l’Allemagne « un modèle enviable ».
Ce que j’en pense, et pas mal d’analystes indépendants du capital:
L’Allemagne a été aux avant-postes de la déflation salariale. Généralisée à tant de pays, la baisse des revenus du travail dans la valeur ajoutée est la cause principale de la crise.
Le modèle, racine de la crise, est bien décrit ici, avec tous les chiffres à l’appui
Le partage de la valeur ajoutée en Europe
http://hussonet.free.fr/psalires.pdf
Une des conclusions de l’étude :
« La baisse de la part des salaires apparaît rétrospectivement comme l’un des déséquilibres majeurs qui a conduit à la crise actuelle : c’est elle en effet qui a alimenté les bulles financières en gonflant les profits non investis et en incitant à un surendettement destiné à compenser le recul salarial. C’est pourquoi le rétablissement de la part des salaires à un niveau adéquat est l’une des conditions essentielles d’une véritable sortie de crise. Certes, la part des salaires a récemment augmenté dans un grand nombre de pays, comme c’est habituellement le cas dans les phases de récession. Un retour à sa tendance passée à la baisse risquerait en sens inverse d’étouffer la reprise, voire de déboucher sur une nouvelle récession. »
Charles :
sans chercher à contredire les résultats de l’étude que vous citez, je dirai que deux éléments ne sont pas pris en compte dans l’étude sur l’évolution de la part salariale dans le coût total .
D’une part, les délocalisations touchent en priorité les industries où la main d’oeuvre est très importante, ce faisant la productivité de l’ensemble restant augmente mécaniquement, sans être grand économiste, il me semble normal que le CA produit dans la hte technologie et l’automobile, par employé, est plus importante que la production de tissus…
L’explosion de la productivité, on pourra revenir sur la tyrannie des financiers qui imposent en partie cela, mais aussi la construction d’usines neuves, avec des salariés sans acquis sociaux, avec des hommes neufs, l’expérience des usines précédentes, l’informatique, font que naturellement la productivité augmente de manière importante…dans toute usine récente sans contrainte des acquis sociaux du passé…
Je suis étonné de deux choses dans l’étude que vous utilisez pour votre argumentation, la référence faites aux hauts salaires, on en parle comme si on voulait démontrer qu’ils montent de trop et sur le tableau 5 de la France, la baisse importante de la productivité française en 1981, cela vous rappelle t il quelques choses..
sans doute serait-il plus sain de comparer des choses comparables, salaire moyen à telle époque, comparaison à une autre époque avec des éléments comparables, pour ma part, je constate que pendant un très long moment, une maison coûtait un million de francs en moyenne et brutalement nous sommes passés à 220.000€ , ce me semble les salaires n’ont pas eu cette progression, par contre un TV couleur, tube cathodique coûtait 5000 Frs, aujourd’hui c ‘est bcp moins, merci la chine au passage et les gains de productivité…
Pour avoir géré une PME très longtemps, je sais combien il est difficile de faire dire des choses précises aux chiffres quand l’évolution est aussi rapide qu’actuellement, pour comparer sérieusement et tirer des conclusions il faut des entités comparables.
Par exemple des termes très commentés et avec bcp de points d’interrogations des chercheurs lorsqu’ils parlent de l’histoire et de leurs découvertes, comparer à distance est difficile, je trouve qu’en économie nous avons des opinions trop tranchées, peu de personne ont les capacités d’ensemble pour réellement appréhender l’économie aujourd’hui et l’on peut dire ce que l’on veut, ou faire dire ce que l’on veut à toute étude surtout en 3 petites pages et quelques tableaux…
Il nous reste nos convictions, bref votre conviction est que l’Allemagne n’est pas un grand pays, vous êtes je dirai un Napoléoniste, encore convaincu de notre grandeur, pour ma part je rejoints Ken Avo, je ne suis plus très fier d’être français et je suis plutôt pour son avis que le votre.
Bon 14 juillet et n’oubliez pas de chanter la marseillaise
Bonjour
Comme Charles A. méfions nous des fausses évidences, et des affirmations assénées comme des vérités premières.
Deux exemples :
– les contributions respectives des pays européens à la CEE.
– la comparaison des heures travaillées (vous vous souvenez la différence entre la Grèce et l’Allemagne)
1. les contributions respectives des pays européens à la CEE
Source :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/07/il-fait-trop-chaud-cest-la-faute-a-sarkozy/
Je cite :
… Notre dernier sujet était la contribution de chaque pays au budget communautaire. Le point de départ est dans une scène où un bavard a encore trouvé les moyens de me saouler avec les « privilèges agricoles » de la France et divers couplets déclinistes sur le rôle central de l’Allemagne en Europe du fait de sa puissance financière. En gros et pour résumer, en Europe comme dans la vie la vieille règle devrait aussi s’appliquer : « qui paie commande ». Alors de file en aiguille nous voila partis à nous demander qui paye et combien. Surprise. La contribution française au budget communautaire a beaucoup augmenté au fil du temps. Beaucoup. Autrefois, jusque dans les années 1990, la Politique Agricole Commune représentait entre 2/3 et 3/4 du budget communautaire total. La France, premier pays agricole de l’UE apparaissait privilégiée. Quand on se comparait on voyait bien cependant que la France donnait quand même davantage qu’elle en recevait. Attention, ça faisait quand même un bon milliard et demi de solde net. Mais pendant ce temps l’Allemagne, contributrice nette depuis le début, déboursait 15 milliards d’euros ! La réalité a beaucoup changé lors des cinq dernières années. A présent la France en est de sa poche en 2009 pour 5 milliards de contribution nette ! Mais oui. Et ça va encore changer lors de la prochaine négociation budgétaire. Mais pendant ce temps la France bénéficie de moins en moins des dépenses.
L’augmentation de la contribution française par habitant est frappante. En 2010, la contribution réelle, ce que l’on a donné en le prenant dans nos recettes fiscales nationales atteint 281 euros par habitant ! Cela fait 100 euros de plus qu’il y a 15 ans. Le prélèvement européen représente 7,5% des recettes fiscales de l’État en France ! Mais d’où sortent ces chiffres? Mieux vaut le savoir pour soutenir la discussion. Nos sources sont en béton La source est publique. C’est l’annexe au projet de loi de finance 2010 intitulée « Relations financières avec l’Union européenne » (dit « jaune »). Le tableau le plus édifiant se trouve à la page 29 et il est intitulé : « Le prélèvement sur recettes ». Attendez, le malaise ne fait que commencer pour vous mes chers lecteurs.
Des glandeurs, les français ! C’est bien connu. Pourtant leur part dans le budget communautaire augmente par rapport aux autres grands États qu’on nous cite en modèle matin, midi et soir. Et voila le plus incroyable : du fait de l’augmentation de la part de la France dans le budget communautaire et de la progression des aides directes dans les nouveaux États membres, le solde agricole de la France devrait être négatif à partir de 2012. Vous avez bien lu ! Pour avoir le droit de voir notre agriculture dévastée par les règlements européens, les OGM partout, des copeaux dans le vin et tout le reste, nous payons davantage que nous recevons ! Le mouvement en ciseaux d’une contribution accrue et des retours progressivement réduits fait que le solde contributeur net de la France ne peut que se creuser. En 2009, Le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, celui qui voulait me « flinguer » sur un plateau de télé évaluait froidement la situation. « Au total, le solde net français devrait passer de 0,21% à 0,37% du Revenu National Brut en moyenne et sur l’ensemble de la période 2007/2013″. Bien. On peut comparer. A 0,37% du RNB, en fin de période, le solde net français sera supérieur au solde net actuel de l’Allemagne. Car celui-ci n’est qu’à 0,35% en moyenne sur ces 5 ans. Chaque Français, ces paresseux qui font les cigales, donne déjà 84 euros de plus par an pour le budget communautaire que chaque Allemand ces grands travailleurs qui seraient admirables fourmis de l’Europe référence des bien-pensants. Mais la vérité est celle là. Les Français sont les premiers payeurs d’Europe : 284 euros par tête ! Les Allemands seconds : 200 euros ! L’Italie (238) et l’Espagne (219), vous savez, « le club Med » comme disent les voyous eurocrates anglo-saxons, paient davantage qu’eux. Et il y a plus sournois encore parmi les donneurs de leçons. Les Anglais ! Les plus faibles payeurs d’Europe, bien sur : 152 euros ! 132 euros de moins qu’un Français ! (Source : Arrêt définitif du budget rectificatif no 3 de l’Union européenne pour l’exercice 2009)
Je parle de cette façon des Anglais car ce sont en fait des parasites pour les Français. La France est le pays qui donne le plus d’argent aux britanniques. Et voici pourquoi. En 1984, les britanniques ont demandé à moins contribuer au budget européen du fait de l’état misérable de leur économie à ce moment là. C’était l’ère Thatcher ! De plus comme ils profitaient peu de la Politique agricole commune, disaient-ils, et que c’était alors premier poste budgétaire de l’Union Européenne, on eu pitié d’eux. Chaque État membre de l’UE reversait donc de l’argent aux britanniques, à proportion de son PNB. Imaginons ce qu’on aurait dit des Français si nous avions fait la manche de cette façon dans toute l’Europe ! Ça n’a pas tant duré que ça, cette histoire. En 1999, l’Allemagne, l’Autriche, la Suède et les Pays-Bas en 1999 ont contesté le paiement de ce « rabais » britannique. Ils ne contestaient pas le principe mais ils trouvaient l’ardoise trop lourde pour eux. Du coup, depuis, ils ne payent plus qu’un quart de ce qu’ils devaient payer aux Anglais. C’est un rabais sur le rabais en quelque sorte. L’Anglais touche néanmoins toujours la même somme. Ce sont la France et les autres pays membres qui compensent ce que les Allemands et les autres ne veulent plus donner !
L’arnaque est grave ! La participation de la France au financement de la correction britannique passe ainsi de moins d’un quart à près du tiers du total de ce qu’il faut donner à ces messieurs dames anglais pour bénéficier de leur mépris. De 27% des 5 milliards d’euros reversés au total sur les 3 dernières années, les Français ont donné 1,37 milliard ! On dit merci quand ? Merci qui ? Ainsi, non seulement, chaque Français contribue bien plus qu’un Britannique au budget de l’Union européenne, 30% de plus en contribution nette, mais il verse davantage au financement de la correction britannique que le britannique ne contribue à la PAC !!! Ce « rabais » britannique est plus injustifiable que jamais. Le Royaume-Uni est le seul pays de l’Union européenne qui ne finance pas le budget de l’Union européenne proportionnellement à sa richesse. Plus écœurant que tout pour finir : le plus gros versement d’argent de l’Union Européenne au Royaume-Uni ne vient pas des politiques communes comme l’agriculture, la recherche, et ainsi de suite mais du chèque que les autres États membres doivent lui faire chaque année !!! Lamentable ! Même les pays les plus pauvres participent à la « correction » de la contribution britannique ! En 2004, les dix nouveaux pays de l’UE ont versé à ce titre 282 millions euros ! Les Anglais n’ont pas honte.
Forts ces Anglais pour tondre tout le monde et même les pauvres ! Mais depuis l’élargissement, le PIB britannique est supérieur de 19 % à la moyenne de pays de l’UE ! Donc ça suffit le numéro des petits pauvres d’outre manche ! Et de plus, depuis 2005 la Politique agricole commune pèse beaucoup moins lourd dans le budget européen. Donc ras le bol des jérémiades sur le coût des agriculteurs français qui font quand même manger l’Europe ! De toute façon les comptes sont précis et facile à faire en cherchant les chiffres. Entre 1998 et 2001, en trois ans, la Politique agricole commune est à l’origine de 4 milliards d’euros de déficit pour le Royaume uni. À ce moment là les français leur versaient 2,3 milliards pour soulager leur peine. Mais entre 2005 et 2008, en trois ans de nouveau, la PAC a été à l’origine de 3,8 milliards de déficit pour le Royaume uni. Mais les français leur ont versé 5,6 milliards d’euros ! Un abus honteux. »
2. La comparaison des heures travaillées
Source : OCDE – 10 mai 2010 11:44:34
https://community.oecd.org/community/factblog/blog/2010/05/10/working-9-to-430
Le tableau du haut montre la comparaison du nombre d’heures travaillées dans l’année 2008 de chacun des pays mentionnés. En violet c’est la moyenne de l’OCDE.
Le tableau du bas donne l’évolution annuelle du nombre d’heures travaillées depuis 1995 jusqu’à 2008 (derniers chiffres connus).
Maintenant comparons deux pays : l’un dont on nous a rabâché qu’il était peuplé de fainéants et un autre unanimement considéré comme très travailleur. J’ai nommé respectivement le Grèce et l’Allemagne.
Et patatras ! Le grec travaille plus de 2000 h / an, il est le 2e plus travailleur du panel ici présenté (après la Corée). Il travaille plus que la moyenne de l’OCDE (et encore ne sont pas comptés les heures au noir). Tandis que l’allemand travaille en moyenne à peine un peu plus de 1500 h / an. Et son « légendaire » respect de la loi lui interdit le travail non déclaré. L’Allemagne est l’antépénultième du panel considéré.
La différence est de 690 h !
Charles,
Je voulais, peut-être maladroitement et je ne visais vraiment pas François Leclerc, simplement rappeler que donner l’effort de l’Allemagne comme le plus grand en Europe est non seulement très contestable voire carrément faux mais aussi extrêmement injuste vis-à-vis des autres pays. Et d’autant plus gênant encore quand l’on sait à quel point l’opinion allemande et les gouvernements depuis la réunification sont extrêmement réticents à tout progrès dans le sens d’une plus grande intégration européenne. Quand ils n’y vont pas même jusqu’au pur racisme anti « club-med » et xénophobie.
L’expression employée occasionnellement ici par François mais presque systématiquement par les médias français dans la fausse image de l’Allemagne post-réunification qi’ils continuent de projeter est vraiment très tendancieuse pour ne pas dire pernicieuse quand il ne s’agit pas d’un comble de pure propagande libérale et anti-sociale.
Mais allons y donc pour la fin des retraites par répartition, les jobs à 1 euro etc etc, allons y donc puisque tel est l’exemple vanté de la réussite économique et de la rigueur de la vertu germanique. ‘s pas ? Quant au fameux couple « franco-allemand », il n’y a vraiment plus guère que les français ces grands naïfs idéalistes qui y croient encore. Je vous assure que cette idée est non seulement morte et enterrée outre-rhin mais a fait place à une francophobie à peine voilée depuis le traité de Maastricht. Pourquoi aussi avoir voulu faire croire aux allemands que la monnaie européenne serait le D-Mark en plus grand ?! Erreur fatale qu’on a pas fini de payer.
@ Bourdon:
Dans l’eventualité où vous disposeriez de données, pas seulement d’opinion, je les examinerai. En attendant, la chute de la part salariale est la meilleure explication de fond de la crise.
@ Ken Avo
Vous le reconnaissez, François n’a jamais fait de l’Allemagne un modèle.
Quant à moi, je veux bien répéter: un gouvernement (SPD et CDU idem) à l’avant poste de la déflation salariale, donc de la crise en cours. Un modèle pour le capital, celui-même qu’il faut combattre.
Visiteur a parfaitement raison dans les DONNEES qu’il cite.
Maintenant, avec un peu de recul, il ne faudrait pas oublier qu’il y a toujours deux aspects : financier et politique.
Coté financier, je vous rappelle aimablement les accords AGCS signés en 1994 sous Balladur…
Et l’aspect en effet plus « discipliné » des Allemands. Même s’ils bossent moins. Car il ne faut pas oublier la productivité.
Et, petit rapppel AUSSI : la France est réputée pour ne JAMAIS payer les amendes de la CEE…
Coté politique..
Le boxon est tel qu’une vache ne retrouverait pas ses veaux malgré la suppression de la quarantaine anglaise que nous aurions dû instaurer à l’inverse vu les maladies qu’ils fillent à tout le monde.
Mais d’ici qu’une harmonisation réelle commence son chemin…
Dites-moi, les gars.. A qui profite le crime..??
Qui a intérêt à une Zone Euro divisée..???
Si ce n’est les Ricains..???
A mon avis la relance, ils n’y croient plus. La seul alternative qu’il senble leur rester et de jouer les prolongations et surtout l’accalmie. Mais l’accalmie qu’il espérent n’est rien d’autre que de pouvoir partir en vacances tranquillement comme ci de rien n’était. J’espére qu’une petite rechute financière leur pourrirons les vacances. Surtout que pour beaucoup de ces décideurs, les vancances seront aux frais des contribuables.
Un message, que je transmets volontiers :
Au moins, le contribuable américain voit son « investissement »… 🙂
Ici, il disparait… 🙁
Monsieur JORION,
Avez-vous l’autorisation ou les droits de publication ?!
Signé d’un jeune bachelier.
On pourra en faire des bics lorsqu’il aura percuté l’iceberg 🙂
@ Yvan
Vous êtes injustes avec les capitalistes sis en hexagone: ils n’ont eu cesse d’augmenter leur patrimoine, pendant qu’ils subissaient les assauts des allégements fiscaux (10% déplacés du capital vers le travail en 30 ans!), ont conduit à la crise de suracumulation du capital, mais bénéficient encore des plans de sauvetage des actionnaires.
Et ce n’est pas fini, après les stress tests, et le soutien public à la recapitalisation (ils manquent de capitaux ?), on remet le couvert. Vous me remettrez un yacht et trois Rolex…
– Comment financer ? demande François.
– Pas compliqué, la réforme des retraites est là pour cela: prendre encore de l’argent sur le travail.
Et la relance ?
Une seule solution: envoyer ces profiteurs dans l’ile des Bêtes en Cour.
Et puis, à quoi bon ce chat luthier…
Depuis le 20 juin, la France n’a plus de poisson
http://www.journaldelenvironnement.net/article/depuis-le-20-juin-la-france-n-a-plus-de-poisson,18071?xtor=EPR-9
Bonjour Paul
« Tant va la cruche à l’eau… »
Cordialement
Vraiment moche comme baille…
A mon avis ce n’est pas le « yacht » (c’est tout au plus un 30 pieds) d’un winner de la finance…
C’est de l’humour à trois balles.
@Fève
Vous avez sans doute raison comme d’hab. Probablement la barque de pêcheur du dimanche d’un smicard permanent de la CGT EDF et plein d’humour…
Point de vue mauvais gout… sûrement
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http://www.annoncesbateau.com/voilier/occasion-annonce-393823.html
Ca c’est du bateau… 8) Pour faire la traversée de l’Atlantique c’est Tip Top…
C’est mon objectif pour la retraite (le bâteau) 😉
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la version ouinneur de la finance, ce serait plutôt ça…
Là faut avoir un peu de caillasse…
http://www.annoncesbateau.com/voilier/occasion-annonce-305826.html
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la version pépère CGT
http://www.annoncesbateau.com/voilier/occasion-annonce-313149.html
(ca n’avance pas – on se demande toujours si on n’a pas oublié de remonter l’ancre)
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Comme l’infâme baille dont on nous montre la photo…
Je crois que c’était un 34 pieds tout beau tout neuf.
Ce genre de bateau doit couter environ 200 000 euros donc en effet pour wall street c’est la barque du pecheur du dimanche … c’est le prix de l’annexe des yacht de vrai riches 🙂
Et en effet je trouve que son propriétaire est plein d’humour 🙂
@Phev
Méchant pour la version CGT!! J’adore l’Evasion 32!!
des gros trucs en plastique avec des allures de soucoupes volantes
qui enlaidissent et encombrent les ports de la plupart des villes côtières
Boudi! Mauvaise idée la photo Paul! Voila le blog qui prend des airs de Voiles et Voiliers et de Yachting Magazine!
La prochaine fois mettez une photo de boulistes à bob Ricard, ça fera plus peuple…
Que des petits joueurs, en comparaison de Roman Abramovitch…
esthétique de m’as-tu vu lavabo
« Dix grandes entreprises européennes viennent de rendre public un avertissement, demandant à ce qu’elles soient rééxaminées et adoucies, afin d’éviter disent-elles une nouvelle crise financière, contrairement à l’intention affichée de la prévenir. Parmi celles-ci, on trouve Daimler, Bayer, Rolls-Royce, Lufthansa, Man Group, Eon, RWE et Bayer. »
Et toutes ces sociétés sont allemandes (sauf Man Group qui est anglaise, la division auto de Rolls Royce appartient à BMW). Que faut-il y comprendre ?
Il y avait une petite coquille dans le texte qui a été réparée : il y a aussi EADS dans le lot. Bon d’accord, c’est franco-allemand… Et BMW et Volkswagen aussi…
Il est certainement plus aisé d’accorder les violons entre « ténors nationaux ».
@Julien Alexandre,
Ou ça pourrait répondre au faiut que le gouvernement de Merkel serait plus ou moins en pointe dans la volonté de réguler la finance. Mais alors même que ces mesures sont sensées émaner de la Commission Européenne ? Tout cela n’est pas très clair.
Des bricolages … mais la politique et le monde des affaires ne sont fait que de çà depuis la nuit des temps.
Rien de nouveau donc !
rien de nouveau, juste une légère exagération
au niveau des éléments fric et pouvoir
En effet, rien de nouveau: « Vivre, c’est bricoler dans l’incurable ».(Cioran)
Pour la relance de l’économie:
Le BDI est à 1840 et les compagnies aériennes-freight and pax- attaquent l’os…
Bonsoir, quelque chose m’embête dans certaines orientations ce blog. Je le suis depuis fin 2008, et je trouvais au début qu’on cherchait une alternative à cette croissance, d’où inévitablement relance de cette, qu’on pensait que la croissance économique made in occident n’était plus viable. Sauf à imaginer que les travailleurs, enfants compris, sont finalement à leur place pour assurer le niveau de vie du plus petit nombre, je me disais qu’on allait parler de la place des gens, du sens, pour progresser ensemble. Je m’aperçois que petit à petit, l’idée de l’attente de la croissance, quand va-t elle revenir etc, deviens obsédante. Plus de débat sur « Comment faire autrement avec tous ce qu’on sait, ensemble ». Parce que, moi, j’attends la fin de ce système avec impatience. Je sais il y aura beaucoup de monde sur le carreau. N’est ce pas la guerre?
Par exemple lorsque l’on dit dans le billet sur la décadence qu’on aborde le sujet religieux dès lors que l’on parle de partage, de don, d’agir généreusement, d’altruisme, je ferais remarquer que celle ou celui qui fait à manger pour toute sa famille tous les jours fait un acte banal remarquable quand on regarde le quotidien autrement. Parler d’altruisme et de partage dans cette obsédante quête de la croissance n’a aucun sens. Et pourtant, c’est ce qui nous sauvera.
Et je déplore tout autant que vous.
Mais l’effort mental nécessaire pour sortir du « compétitivité, profit, croissance, etc… » est peut être trop grand pour la majorité.
Pour continuer, peut être dans une autre direction.
Marlowe dans les commentaires d’un autre billet a dit :
« Une société où l’individu n’a que des droits et pas de devoirs ressemble fort à la société libérale avancée que nous connaissons. »
Je ne sais pas si nous n’avons que des droits, mais ce que je constate, c’est que, dans cette société consumériste, nous avons un devoir grandissant qui est celui de PAYER.
Il est fait allusion sur ce blog à la pyramide de Maslow.
Il serait peut être judicieux de se pencher sur les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson.
Contrairement à Maslow et à ce que dit Wikipédia, Henderson n’a JAMAIS CLASSE ces 14 besoins.
Pour elle ils sont aussi essentiels les uns que les autres pour être en bonne santé.
A partir du moment où UN SEUL d’entre eux QUELQU’IL SOIT n’est pas réalisé, l’individu voit son « état de bonne santé » se détériorer, et il ne peut plus vivre correctement.
Or, que voyons nous dans notre société ?
Que pour vivre en bonne santé il faut PAYER sans arrêt.
Les 14 besoins fondamentaux de Virginia Henderson :
1) Se mouvoir, bouger, on n’a pas besoin de payer pour cela, mais par extension pour se déplacer, de façon à ne pas arriver exténué au travail par exemple, il faut PAYER
2) Se vétir, se dévétir, pour cela il faut acheter des vêtements il faut PAYER
3) Maintenir sa température, pour se chauffer il faut PAYER
4) Etre propre, il faut de l’eau, il faut PAYER
5) Apprendre, même si l’école publique est gratuite jusqu’à un certain niveau, il y a toujours des fournitures à acheter, de mon temps à l’école primaire on nous fournissait les plumes puis les stylos ! Aujourd’hui il faut PAYER
6) Communiquer, mis à part converser avec votre voisin de palier, si vous voulez avoir des nouvelles du petit, parti chercher fortune ailleurs, il faut PAYER
7) Eliminer = gestion des déchets, il faut PAYER
8) Respirer, taxe carbone ? faudra-t-il PAYER là aussi ?
9) Boire et manger, il faut PAYER
10) Se reposer, dormir, à l’abri et au sec, il faut PAYER
11) Agir selon ses croyances et ses principes
12) Eviter les dangers
13) Se divertir
14) S’occuper en vue de se réaliser : il s’agit bien là d’une occupation, pas d’un « travail », le travail ne rentre pas dans les besoins fondamentaux pour être en bonne santé et vivre correctement !!!
Donc nous voyons que pour satisfaire la plupart de nos besoins FONDAMENTAUX il faut PAYER !
Si vous n’avez pas les moyens de vous PAYER un seul de ces besoins, votre vie ne sera pas correcte et sa durée raccoucie plus ou moins suivant votre capacité à pallier le ou les besoins manquants.
Dans nos sociétés nous avons le devoir de gagner notre vie et de payer pour vivre !
Les « droits » que nous avons acquis compensent-ils cela ?
N’étant pas familière des smileys, je constate que 8 plus ) donne 8) !
C’est tombé sur : respirer !!!
En tout cas cette fin est inévitable, notamment lorsqu’on pense à la persistance dans l’erreur de nos dirigeants :
perseverare diabolicum est.
Je veux un monde où la démocratie est au centre. Retour du pouvoir aux collectifs, les grandes entreprises gérées comme des mutuelles, car nous n’avons que faire de leurs bénéfices. Arrêt de la compétition internationale.
Bref :
1) Le pouvoir retourne intégralement an peuple, aucune décision n’est prise sans l’aval du peuple, après débat, obligatoire….
2) Gestion mutualiste du plus grand nombre d’entités possibles : les usagers gèrent les services.
3) Fin de l’actionnariat, fin des banques, fin de la liberté d’entreprendre, des prix libres.
FIN DE LA LIBERTE DES PRIX.
Nous vivons un cauchemar économique, lié à la liberté des prix, qui est le feu de l’enfer. Grace à cette liberté, le pouvoir économique n’existe pas, car ce sont les marchands qui décident quel sera le pouvoir d’achat de la population. On aura beau déverser dans ce tonneau des danaides tout l’argent qu’on voudra, l’inflation rabotera tout pouvoir d’achat hypothétique qu’on aura voulu crée.
Avec la liberté des prix, le monde actuel est indépassable.
Il faut donc abolir cette liberté car à cause d’elle, rien ne sera jamais possible au de la de ce que nous vivons ici. Un monde de justice est incompatible avec cette liberté là.
Ceci se résume à une seule chose, la restitution du pouvoir au peuple, la restauration d’une vraie démocratie, impliquant le peuple souverain dans toutes les décisions, l’extension de la démocratie qui est encore largement un utopie non réalisée.
Sans la démocratie, nous avons l’oppression de la majorité par une oligarchie. Nous devons donc la mettre au centre.
La démocratie, quand, après quelques milliers de morts, nous l’aurons,
En prendrons nous seulement soin ?
Toute liberté gagnée, est du confort perdu.
Ce monde meilleur que vous évoquez, c’est pour chacun de la responsabilité en plus.
Combien désirent réellement cela ?
Chuuuut ! … Omar, ne parlez pas trop fort, vous allez réveiller le bourgeois qui sommeille en nous : dans notre coffre-fort intérieur.
@omar Yagoubi et à tous
C’est vrai, votre réflexion est juste, le rêve perdu de la croissance semble tenir lieu de béquille (au combien fragile) à beaucoup, je ne sais pas si vous l’avez lu, mais le livre de Tim Jackson « prospérité sans croissance » fait plus que donner une perspective, il vise et réussi à nous convaincre que c’est possible, sans catastrophisme et sans irréalisme.
J’en profite aussi pour signaler un blog qui parle des limites physiques de la planète, celui de Alain Granjean (compère de jean-Marc Jancovici souvent cité ici)
http://alaingrandjean.fr/2010/07/09/prosperite-sans-croissance-la-transition-vers-une-economie-durable/
N’hésitez pas à lui écrire, il est pour l’instant en tout cas beaucoup moins populaire que Paul, me semble t’il, mais il dit des choses intéressantes.
Cordialement
thomas, vous avez raison de poser la question.
pour les inconditionnels je propose de produire des chaines en kevlar, comme ça il gagneront en confort tout en ayant moins de responsabilité: gagnant sur tous les points.
nous pourrions y intégrer des puces pour la localisation des esclaves volontaires égarés, sait-on jamais, une fois pris l’habitude du gps et de la pensée ‘mode automatique’, la signalétique urbaine et routière ne suffit plus… pour les autres encore lucides, il faudra mettre des panneaux « attention bobos dégénérés pouvant traverser la route sans regarder sur 2km » à côté de ce pour les cerfs.
Si chaque fois qu’ils touchent le fond d’un fond, ils créent un autre fond, ça peu durer lontemps !
Une crise comme celle en cours de suracumulation de capital peut se terminer par une défaite majeure du travail vis à vis du capital. Pour y faire face, il faut une alternative,comme l’explique ces jours-ci D. Vidal ci-dessous, et s’organiser pour briser la logique et l’Etat du capital, la substituer à la logique de la satisfaction des besoins.
Besoin d’utopie, par Dominique Vidal
http://www.monde-diplomatique.fr/mav/112/VIDAL/19513
Quand on vient sur votre blog, monsieur Jorion, une fenêtre nous prévient qu’un virus veut infecter notre ordinateur…
Je me demande si certaines personnes malveillantes ne cherchent pas à vous nuire et par voie de conséquence les internautes qui viennent vous lire et lire les articles de vos collaborateurs.
Je ne sais quoi penser.
Vous avez un drôle d’antivirus, vous: il détecte celui de la lucidité !!
Exact, pareil pour moi ce matin…
J’utilise ubuntu depuis des années sans problème (ubuntu = système d’exploitation linux dit aussi ; logiciels libres, insensible aux virus, et en plus c’est gratuit,). On peut aussi réhabiliter une vielle machine en y installant une version adaptée, ce qui permet de faire de sérieuses économies.
Quel est votre fournisseur de réseau ???
Pas une question de fournisseur, Liervol.
Mais de système d’exploitation et d’anti-virus.
Là, tout de suite rien avec windows7 et Avast.
Mais il faut être prudent : un site peut se faire infecter très facilement. Soit, faire une mise à jour de son antivirus chaque nuit et en passer un coup sur le site.
J’ai signalé un problème qui n’a duré qu’un jour.
alerte virale à l’ouverture de la page vidéo de PJ :
… HTML/Flashframe.Gen HTML script virus
… facilement intercepté par Antivir
Ca n’apparait que localement, au hasard de serveurs infectés ?
reponse à liervol
Il n’y a pas de fournisseur internet particulier à avoir. Voir le lien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ubuntu
Pareil pour moi depuis hier
Pour ce qui est du virus nous n’en avons pas vu la trace ni sur le serveur ni en testant. Si quelqu’un a toujours des soucis me tenir au courant….
Je ne comprends pas pourquoi tant de pessimisme à court terme.
Sarko l’a dit :
La spéculation : ça suffit ! (c vrai, il n’a pas dit c fini).
En ce qui concerne le dollar comme monnaie référence : idem ! (Cela fait bien 4 ans que certains le disent).
S’il reste les banques cmme problème, pas grave. Le temps de mettre sur pieds quelques magouilles, et on payera.
Quant à la relance, j’avoue qu’il y a un hic !
Attendont 3-4 ans ! Après, si rien de tout ça n’est résolu, et bien, on sait ce qui nous attends !
En attendant, la vie continue !
Continuez à donner vos idées, ils vous en piquent c sûr, car ils sont dépassés !
Enfin il a dit « la spéculation sur les matières agricoles ça suffit ! »
Etant donné que les cours sont au plus bas… On voit la profondeur de sa pensée…
Que le pétrole soit à 75$ le baril cela n’a pas l’air de le déranger plus que ça…
Donner une idée
Accepter une idée
Rendre une idée
Bon projet !
[…] This post was mentioned on Twitter by politiconet. politiconet said: Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise: bricolages en tous genres, par François Leclerc http://bit.ly/a9F0Qa […]
Comment les inégalités ont aggravé la crise
Raghuram Rajan
Avant la récente crise financière, les responsables politiques des deux côtés du spectre politique américain ont incité Fannie Mae et Freddie Mac, les géants du crédit immobilier soutenus par le gouvernement, d’appuyer les prêts à l’intention des faibles revenus de leurs circonscriptions. Mais derrière ce regain de passion pour l’accès à la propriété des plus démunis se cache une inquiétude plus profonde : l’inégalité croissante des revenus.
http://www.project-syndicate.org/commentary/rajan7/French
L’augmentation du taux d’exploitation du travail et donc des inégalités est à la base de la crise, comme le démontre avec données précises ici la banque Natixis
Une situation dangereuse : l’excès d’épargne des entreprises Flash Natixis
http://gesd.free.fr/flas0343.pdf
La separation public/prive me parait totalement mensongere. Je ne vois aucune separation entre un sois-disant domaine public et un domaine sois-disant prive. La totale imbriacation des deux est patente a tous les niveaux. Nulle separation n’existe et les agissements des sois-disant domaine public et sois-disant prive en sont la preuve tous les jours. Ce sont les neo liberaux qui maintiennent cet ecran de fumee pour les masses afin de pouvoir utiliser cette phraseologie dans un double lanagage permettant l’expropriation permanente et totale de ceux qui ne font pas partie de la classe dirigeante. Les mots sont important et dans la vie de tous les jours cette separation n’existe pas. Il me semble loisible de ne plus faire ce distinguo attrappe-gogo sur ce blog. Ce distinguo sert l’ideologie neo-liberale.
Et pendant ce temps-là Moody´s baisse la note du Portugal jusqu’à Aa2.
http://www.cotizalia.com/al-minuto/
le portugal appartien donc a Moody ! Et aux autre agences ! Ces agences travaillant pour le « investisseurs », ce sont les « investisseurs » les proprietaires du portugal. Et des autres pays aussi.
Plus de pays, plus de citoyen donc. Plus de soucis pour les neo-liberaux. Leur conquete du monde se passe bien merci.
En fait le Portugal est descendu à A1, Moody’s considérant que le plan de rigueur va casser la croissance.
Par ailleurs, la Grèce a obtenu des prêts hier, les premiers après annonce en Avril du plan européen de sauvetage, à 4,6 %; soit en dessous du taux offert par l’Europe…Mais attention, à 6 mois seulement. Au delà, le taux aurait été très elevé. Autrement dit, me semble-t-il, les investisseurs n’y croient pas.
Paul ou François ou autres, analyseront j’espère avec plus de compétence que moi.
La Chine possède 31 % des réserves mondiales de devises (2 500 milliards de $).
La Chine, le Japon et la Russie cumulent la moitié des réserves monétaires mondiales (8 100 milliards de $).
http://www.cincodias.com/articulo/economia/China-aglutina-31-reservas-mundiales-divisas/20100713cdscdieco_1/cdseco/
Pas la chine. C’est a dire pas la population chinoise, mais la nomenclatura au pouvoir (le vrai peuple c’est cette nomenclatura, le rest c’est le troupeau a tondre).
@scaringella
Exact, mais cette distinction ne doit pas se limiter à la Chine. En système capitaliste, on doit toujours faire le distinguo entre pays et population (et en Chine est-ce autre chose que du capitalisme autoritaire, Chine communiste? laissez moi rire). Je crois avoir appris à l’école que la nation, c’est l’incarnation du peuple, j’ai l’impression que c’est un peu plus compliqué que ça.
ex: quand on parle des intérêts de la France en Afrique, on parle en fait des intérêts d’une poignée de néocolonialistes. Mais c’est bien commode pour certains d’entretenir la confusion.
À la fin de 2010, 30 % des municipalités espagnoles pourraient être en faillite.
Les 2 600 fonctionnaires municipaux de Jerez de la Frontera (205 000 habitants) n’ont touché ce mois-ci que 1 000 € (le coût total des salaires en juillet est de 13 millions de €).
À Huévar de Aljarafe (Seville) les employés municipaux ne sont plus payés depuis 8 mois.
http://www.eleconomista.es/economia/noticias/2306212/07/10/El-30-de-los-Ayuntamientos-ira-este-anoa-la-quiebra.html
Une note dissonante de:
« BEIJING (AP) —
A Chinese firm that aims to compete with Western rating agencies declared Washington a worse credit risk than Beijing in its first report on government debt Sunday amid efforts by China to boost its influence in global markets.
Dagong International Credit Rating Co.’s verdict was a break with Moody’s, Standard & Poors and Fitch, which say U.S. government debt is the world’s safest. Dagong said it rated Washington below China and 11 other countries such as Switzerland and Australia due to high debt and slow growth. It warned the U.S. is among countries that might face rising borrowing costs and risks of default.
The report comes amid complaints by Beijing that Western rating agencies fail to give China full credit for its economic strength, boosting borrowing costs — a criticism echoed by some foreign analysts. At June’s G-20 summit in Toronto, President Hu Jintao called for the creation of a more accurate system.
Dagong, founded in 1994 to rate Chinese corporate debt, says it is privately owned and pledges to make its judgments impartially. But in a sign of official support, its announcement Sunday took place at the headquarters of the Xinhua News Agency, the ruling Communist Party’s main propaganda outlet.
Dagong’s chairman, Guan Jianzhong, said the current Western-led rating system is to blame for the global crisis and Europe’s debt woes. He said it « provides the wrong credit-rating information » and fails to reflect changing conditions.
« Dagong wants to make realistic and fair ratings, » he said.
Beijing has more than $900 billion invested in U.S. Treasury debt and has appealed to Washington to avoid hurting the value of the dollar or China’s holdings as it spends heavily on its stimulus.
Dagong’s report covered 50 governments and gave emerging economies such as Indonesia and Brazil better marks than those given by Western agencies, citing high growth. Along with the United States, some other developed nations such as Britain and France also received lower ratings than those of other agencies.
Dagong rated U.S. government debt AA with a negative outlook, below the firm’s top AAA rating. It warned that Washington, along with Britain, France and some other countries, might have trouble raising more money if they allow fiscal risks to get out of control.
« The interest rate on debt instruments will run up rapidly and the default risk of these countries will grow even larger, » its report said.
Dagong said it hopes to « break the monopoly » of Moody’s Investors Service, Standard & Poors and Fitch Ratings. Their reputation suffered after they gave high ratings to mortgage-linked investments that soured when the U.S. housing market collapsed in 2007.
Manoj Kulkarni, head of credit research for SJS Markets in Hong Kong, said that despite the possibility China’s government might try to influence Dagong’s decisions, there is room in the market for a Chinese agency because Western firms’ credibility is badly tarnished.
« As long as there is another opinion and it is backed up, I don’t really think a China-based company will have an incentive to rate, say, Indonesia any better than a U.S.-based rating agency, » Kulkarni said.
« If it comes to Chinese government-related companies, maybe there might be a conflict of interest, and investors would have to be aware of that fact, » he said.
Chinese leaders have appealed repeatedly to Washington to safeguard their country’s U.S. holdings and avoid taking steps in response to the global crisis that might weaken the dollar or the value of American assets.
Dagong rated China AA-plus with a stable outlook — higher than Moody’s A1 and S&P’s A-plus — due to rapid growth and relatively low debt.
Ahead of it were seven countries including Switzerland, Australia and Singapore that received the top rating of AAA, the same as those from Western agencies. Canada and the Netherlands also ranked above China…
N’en déplaise à Cepivre, ça a plus d’importance en raison des capitaux investis que cette autre dissonnance:
Dans un entretien accordé à Libération, Jean-Claude Trichet estime que les agences ont joué un rôle d’accélérateur de la crise. Ce dernier estime qu’il «est probablement opportun de ne pas continuer d’avoir un oligopole mondial de trois agences».
Les agences de notation sont sur le grill. Après l’Autorité des Marché Financier (AMF), c’est désormais au tour du patron de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, de tenir des propos critiques à l’encontre des agences de notation. Dans une interview accordée au quotidien Libération, ce dernier accuse les agences de favoriser «une amplification des mouvements à la hausse ou à la baisse des marchés financiers» qui, selon lui, «va à l’encontre de la stabilité financière». Et Jean-Claude Trichet ajoute que «le problème de fond est d’atténuer voire d’annuler l’amplification à laquelle contribuent les agences de notation». Pour ce faire, le patron de la BCE estime qu’il «est probablement opportun de ne pas continuer d’avoir un oligopole mondial de trois agences».
Fascinant comme on sort la broche et on remonte le tourne-broche pour les agences de notation, alors qu’elles comme commencent à s’intéresser de prés à quelques replets et ventripotents…
Pour les maigrichons on avait juste sorti l’huile d’olive européenne pour faciliter la cuisson, mais des pays cette fois là…
Moi je trouve ça très beau ces mégabanques ou ces mégaentreprises qui s’accrochent à leur Rollex quand la gangrène est en train d’atteindre le haut des cuisses! Je ne me lasse pas du spectacle!
A la santé du capital! EIN PROSIT! EIN PROSIT!
Quelque chose me chiffonne au sujet des stress tests, puisque de toute évidence ils sont calibrés en fonction des résultats désirés – et que tout le monde le sait – à quoi peuvent-ils bien servir ?
C’est de la com, mais à destination de qui ?
Si c’est aux vieux singes (les investisseurs financiers) à qui on veut apprendre à faire les grimaces, c’est mal parti.
Il restera le grand public, afin de justifier la rigueur, la crise se résumant alors à celle du déficit public.
Contemporain du billet de François-hier, Der Spiegel
Concern of Stress Test Failures on the Rise, pronostic: 10-15 banques en dépit des ‘arrangements’.
Moody’s dégrade sévèrement la note de crédit du Portugal
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/07/13/04016-20100713ARTFIG00334-moody-s-degrade-severement-la-note-de-credit-du-portugal.php
Auj. à 07:09
Economie : les notes « AAA » occidentales dégradées par… la Chine ! 13/07/2010 06:53
Le saviez-vous ? La Chine possède elle aussi une agence de notation… Et pour son premier grand rapport à l’international, celle-ci a frappé très fort ! Elle vient ainsi de dégrader simultanément les notations « AAA » des principales nations occidentales, à commencer par les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France. Rien que ça !
Dans ce rapport, cité ce matin par le ‘Daily Telegraph’, Dagong Global Credit Rating bouscule la hiérarchie des notations établies par les trois grandes agences occidentales, Moody’s , Standard & Poor’s et Fitch Ratings .
Ainsi, dans ses critères de notation, l’agence chinoise accorde un poids beaucoup plus important à la notion de « potentiel de création de richesse » et aux réserves de change que ses concurrentes. A l’arrivée, la note des États-Unis est ramenée à « AA », celle de l’Allemagne à « AA+ », tandis que celles de la Grande-Bretagne et de la France retombent à AA-. La Belgique, l’Espagne et l’Italie se retrouvent avec une note « A-« , au même niveau que la Malaisie.
Quant à la Chine, elle est notée « AA+ » comme l’Allemagne, les pays avec lequel Pékin se dispute le titre de premier exportateur mondial… Le Canada et les Pays-Bas obtiennent eux aussi la note « AA+ ».
Dans le classement de Dagong, la meilleure note, le fameux Triple A, n’est accordée qu’à la Norvège, au Danemark, à la Suisse, à l’Australie, à la Nouvelle-Zélande, ainsi qu’à Singapour.
L’agence chinoise, qui s’était limitée jusqu’ici à noter les dettes des entreprises de son pays, a affirmé qu’en intervenant désormais sur le terrain mondial, elle espérait « corriger les défauts » des systèmes actuels de notation et fournir une alternative à ces derniers : « La crise financière mondiale et la crise de la dette européenne sont dues au fait que le système actuel de notation de crédit ne reflète pas correctement la capacité de remboursement des débiteurs » a estimé le président de Dagong, Guan Jianzhong, cité par le ‘Telegraph’
Grossssssss Bataille !!
« Cela veut dire que la Chine a une occasion historique de participer à l’élaboration des nouvelles règles de notation internationale « , a dit M. Wu, ajoutant que la Chine avait cependant encore beaucoup de chemin à faire pour accroître sa propre influence dans le système de notation du crédit. »
http://www.lemaghrebdz.com/lire.php?id=28070
L’entrisme du capitalisme dirigé à la chinoise au sein du capitalisme financier ‘occidental’ globalisé.
« Jusqu’à ce que tout se mit à tomber en miettes, la stabilité des structures manifestement dépassées était un fait, et leur longévité impavide et obstinée semblait faire mentir ceux qui sentaient le sol trembler sous leurs pieds. (…) A la question fatidique : pourquoi le concert des nations européennes a-t-il permis à ce fléau de se répandre jusqu’à ce que tout fût détruit, le bon comme le mauvais, la réponse est que tous les gouvernements sans exception savaient parfaitement que leurs pays étaient secrètement en train de se désintégrer, que le corps politique se détruisait de l’intérieur et qu’ils vivaient en sursis. » Hannah Arendt in Les origines du totalitarisme – L’impérialisme
Très intéressant de relire Arendt par les temps qui courent. L’ultime porte de sortie pour notre oligarchie c’est la guerre totale au moyen orient en invitant Iran et Israël dans le grand ballet de la mort. Les seules dépenses qui ont explosées l’année dernière : les dépenses d’armement…
Bonjour à tous
S’il est judicieux d’interroger Marx et Hegel entre autres, de relire Arendt ou Levinas ou Heidegger
(Qu’est ce qu’habiter? par exemple), on peut aussi consulter un autre Paul, plus spécialisé dans les kraken que dans les krach celui là!, ou bien encore Lusha:
http://www.lematin.ch/actu/economie/singe-fait-passer-financiers-clowns-217948
Cordialement rigolard
« La Grèce de retour sur les marchés, forte demande pour ses bons du Trésor « :
Beaucoup de scenarii catastrophes dans ce blog pour rien , puisqu’à priori les grec acceptent le plan de rigueur, même dans la douleur, et les choses rentreront dans l’ordre.
Dommage pour les annonceurs de désastres !
@ reveil
A la 6ème grève générale, je pense qu’il est un peu cavalier d’affirmer que les grecs acceptent le plan de rigueur ==> http://fr.news.yahoo.com/73/20100708/twl-grce-grve-gnrale-contre-la-rforme-de-d79e08a.html
Et c’est même cher dassault que d’affirmer cela … car vous ne précisez pas de quel ‘ordre’ vous parlez !!
On devrait plutôt dire ‘rentrez dans le désordre’.
Obtenir du 4,65% à six mois, dans le contexte d’un plan de sauvetage de la Grèce à trois ans qui vaut garantie, ce n’est certes pas le pire des désastres pour les investisseurs qui ont souscrit en masse.
Vous savez en tirer une autre conclusion ?
@ Julien :
Et c’est sans doute aussi le problème : 6 grèves générales sans que cela ait pu modifier en quoique ce soit (et même l’inverse puisque les plans de rigueur se sont succédés) les données du problème.
La banalisation est l’ennemi de l’action.
Il me semble qu’il existe un véritable impensé syndical collectif à imaginer d’autres types d’actions, notamment et pour éviter justement ce type de grèves générales ‘à répétition’ (on connaît le même problème en France avec les manifestations ‘à répétition’ sur les retraites), la grève générale illimitée.
Les syndicats ont peur de se faire déborder. Mais à l’inverse, à force de ‘mobiliser’ à tout va, ils risquent très rapidement … de ne plus avoir de soutien du tout.
D’autres types d’actions peuvent aussi s’envisager et dont on ne parle pas, pourtant reconnu par la Cour Européenne des droits de l’Homme sur la grève … du contrôle des titres de transports (ou des services).
Là, ça ferait très mal à l’Etat puisque les citoyens n’y verraient pas de blocages tandis que les recettes fondraient à vu de nez.
« C’est grâce à un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme, rendu le 17 juillet dernier, que le sujet est réapparu. La Cour a été amenée à se prononcer au sujet du mouvement d’agents de péage turcs qui avaient, pour montrer leur mécontentement, permis aux automobilistes de passer sans payer. »
http://www.liberation.fr/economie/010117520-rouler-gratuit-les-jours-de-greve-pas-si-simple
Serait peut-être temps que les syndicats renouvellent leurs modes opératoires s’ils souhaitent que l’on participent massivement et pas ‘à répétition’ …
Et pendant que la déflation salariale et des prix s’installe, que l’investissement diminue toujours, que le manque de logements augmente, que la conso s’essouffle, que la menace de montée des taux sur la dette de l’État se précise, que décide notre cher gouvernement?
Je vous le donne Émile, IL RELÈVE LE TAUX D’ÉPARGNE DE 40 %! De 1.25 à 1.75 %.
Oui, qu’ils trouvent quand même des acheteurs, à un taux élévé certe, mais ils arrivent tout de même à se financer, ce qui n’est pas non plus le défaut grec annoncé de toute part !
L’emprunt reviendra à des taux acceptables à terme, après de la souffrance et des larmes, je l’entends, mais il n’est pas question de défaut ni d’effondrement comme annoncé.
Mais il vous reste le Portugal pour ronger votre os …
@Reveil
Que les grecs acceptent le plan de rigueur (ce qui après tout relève de votre interprétation et puis dire « les grecs » comme vous le faites, c’est un peu vague) ne signifie pas que la Grèce ne se retrouvera pas, in fine, en défaut de paiement.
Pour plus d’infos sur la décision de la CEDH :
http://cmiskp.echr.coe.int/tkp197/view.asp?item=1&portal=hbkm&action=html&highlight=gr%E8ve%20%7C%20turquie&sessionid=56791845&skin=hudoc-fr
Je ne ronge pas d’os, au propre comme au figuré.
Si vous prenez la peine de lire les analyses de ceux qui anticipent un défaut grec, ils en prévoient l’échéance à deux ou trois ans.
Les préjugés sont de votre côté. Point final à cet échange dont le mode ne me convient pas.
@Reveil
Votre second message n’étant pas encore lorsque j’ai rédigé le mien
Personne ne dit que la Grèce va se déclarer en défaut de paiement demain matin. Il s’agit de prêts à court terme.
« L’emprunt reviendra à des taux acceptables à terme, après de la souffrance et des larmes, je l’entends, mais il n’est pas question de défaut ni d’effondrement comme annoncé. »
Vous utilisez une boule de cristal pour vos analyses?
« Mais il vous reste le Portugal pour ronger votre os … »
Vous croyez qu’on se délecte des souffrances des gens?
@ Reveil :
Sans vouloir être rabat joie (et au nom de quoi devrais-je l’être ?), votre discours fait penser à ceux qui circulaient il y a encore 3 ans, avant ‘la chute’ …
vous avouerez qu’il y a de quoi être circonspect, à tout le moins, quant à la ‘sortie définitive’ de la Grèce de la nasse dans laquelle elle se situe.
Réveil a choisi le camp des profiteurs parasites
Voici l’autre, qui ne lâchera pas avant d’avoir mis fin à l’absurdité du capitalisme
Nous sommes tous des travailleur(se)s grecs – Un appel syndical européen
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article17183
Quelqu’un, pour lui le réveil est une pistache
http://schabrieres.wordpress.com/2009/10/11/henri-michaux-quelque-part-quelquun-1951/
La « populasse » grec ou française ou même européenne n’est que de la chair à consommer. Il faut en sucer sa substance jusqu’à la dernière goutte avant d’attaquer le petit bourgeois qui se croit encore du bon côté, celui des forts… il est temps de lui rabattre son clapet à lui aussi, ce prétencieux, sans le sou !
Toutes les luttes du passé en France comme ailleurs donnent raison à Zébu.
Les moyens mis en oeuvre dans la lutte doivent être en accord avec l’enjeu.
Exemple brûlant: le démontage des retraites, pour le capital et son gouvernement, c’est du hard:
1) récupérer les dizaines de milliards transférés chaque année au capital par diminution impôts sur bénéfices et haut revenus, niches et bouclier des bêtes en cour
2) faire baisser encore le niveau des rémunérations
3) livrer le pactole assurance chomage aux financiers
4) démoraliser le travail avant de progresser vers la nécessaire barbarie du capitalisme agonisant.
Donc, il faut effectivement préparer la grève générale, jusqu’à satisfaction. Le 7 septembre, grève jusqu’au retrait. C’est possible car c’est indispensable.
En Guadeloupe, vue l’ampleur des demandes, il a fallu aussi la grève géné illimitée du LKP. Avec bons résultats.
Pour des enjeux moins importants, comme le CPE, la mobilisation massive et menace de grève géné, avec rage et actions déterminées de la jeunesse, ont suffit.
Des fois, il suffit de moins. J’ai participé (très activement…comme délégué syndical) à une grève perlée , contre l’avis des bureaucrates syndicaux nationaux. Comme presque tout ce qui marche en ce moment…La grève perlée, ça prend du temps, mais ça coûte pas cher en jours de grève. Et bingo : le patron a constaté la détermination et donc fini par canner…
Enfin, la grève des caisses (santé, transports et autres services payant), légale ou non, me semble l’avenir pour faire grèves utiles, jusqu’à ce que les bêtes en cour et leur toutous sortent les mains des fouilles.
François Leclerc:
« … Si vous prenez la peine de lire les analyses de ceux qui anticipent un défaut grec, ils en prévoient l’échéance à deux ou trois ans »
Dans 2 ou 3 ans, il y aura bien longtemps que j’aurai quitté ce pays de pauvres et de communistes, pour rejoindre la Havane le prochain eldorado, Cuba , sa musique et ses femmes … . La fabrication des cigares n’y sont pas encore délocalisés .. j’aime le cigare, pas vous ?
@CharlesA.
« Nous sommes tous des travailleur(se)s grecs – Un appel syndical européen »
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article17183
Les mêmes banques et les mêmes spéculateurs, qui hier ont été sauvés d’une faillite certaine grâce à l’aide des Etats, mettent la pression sur ceux-ci et sont autorisés à spéculer sur leurs dos. Les gouvernements ont sauvé les banques, sans contrepartie.
HiHi… « mes mes zéconomies, mes dépôts… Faut sauver tout ça… »
Rappelez vous de la foule bêlante… Même et surtout ici…
Sarko nous l’a rappelé hier… grâce à lui
« pas une seule faillite, j’ai sauvé vos dépots, et le peuple français a même gagné de l’argent en prêtant aux banques »…
Quelle façon magistrale de réécrire l’histoire…
Du grand art… Bref on nous prend pour des jambons…
Reveil, ce que vous ne comprennez pas c’est que nous sommes entrés dans un système de « cavalerie ». Et rare sont les personnes ou entreprises qui s’en sortent à la fin une fois qu’elles ont commencé.
On emprunte à paul pour rembourser pierre, mais on emprunte en plus pour rembourser les intérêts de pierre, et on emprunte aussi pour continuer à payer les « frais de fonctionnement », donc cela fait boule de neige. Ca peut continuer un temps, mais à un moment ou un autre cela cessera, et dans la douleur pour le « dernier » préteur comme pour l’emprunteur.
Si ce nouvel emprunt est à 6 mois, c’est aussi parcequ’il devient plus difficile pour eux de trouver sur de plus grandes durées.
Et enfin, on ne sait toujours pas « qui est paul ». Beaucoup pensent que paul n’est qu’un prête nom (c’est par exemple une banque et non pas un investisseur classique) et que celui qui prend le réel risque sur la dette est un état (la france ou l’allemagne par exemple, qui préfèrent augmenter leurs risques plutot que de voir le risque sur les emprunts déjà en cours se concrétiser immédiatement en défaut). C’est aussi un cas classique de « cavalerie ». Emprunter 50 000 euros à la banque est difficile si vous n’avez pas de garanties, mais emprunter 50 000 de plus quand vous avez déjà 1 million de dettes est beaucoup plus facile (une boite dans laquelle j’ai travaillé a une époque me l’a prouvé, et elle a connu une fin classique de ce genre de cas).
Donc tout ça va prendre effectivement encore quelques mois avant d’arriver à son terme (tant qu’on trouvera des nouveaux « paul » comme le sera sans doute le FMI en dernier ressort en abusant des DTS), mais à moins que les chinois ne se mettent à consommer les produits occidentaux comme des fous d’un seul coup (vous y croyez ?), aucune croissance suffisante ne reviendra en occident, et les dominos des abandons de dettes souveraines finiront pas tomber, ruinant les épargnants et achevant les économies.
Coucou-Reveil, plus vous écrivez sur ce blog, moins vous semblez le lire, moins vous prêtez attention aux informations économiques et financières en général. Votre imperméabilité aux faits me semble proche d’un point critique – et je ne suis apparemment pas le seul à penser cela. Si ce sujet a cessé de vous intéresser, faites-vous plaisir : passez à autre chose.
Vous avez raison Monsieur Jorion,
Quand vous souffrez d’une maladie, nous avons souvent le réflexe d’aller chercher quelques explications à notre maladie sur le NET, tout azimut, pour surtout nous rassurer, et pour y chercher ce qu’on veut. Ces mêmes médecins vous déconseillent , à juste titre, d’éviter de vous égarer sur le NET au risque de récolter de la mauvaise information et du n’importe quoi. Résultat, on retient sur le NET ce que l’on veut bien retenir pour alimenter sa petite conviction personnelle, surtout quand reste très pessimiste, ce petit côté si français et incorrigible, on aime çà dans ce pays.
J’ai la même analyse quant à ceux qui recherchent absolument le ou les blogs économiques pouvant alimenter leurs fantasmes de fin du monde, c’est si bon.
arrêt veille,
« Quand VOUS souffrez »… « NOUS avons souvent… »… « ON retiens…. » … « J’AI la même analyse »
Vous voilà très ON NET Docteur…
Sur la demande de bons du Trésor grecs hier, qualifiée de « peu crédible »:
« La espectacular subasta de Letras en Grecia (poco creíble por cierto ya que ofreció una TIR de 4,65% cuando 5 minutos antes de su publicación el 6 meses cotizaba a 5,70%) »
http://www.cotizalia.com/analisis-tecnico/caida-primas-riesgo-mejores-beneficios-subida-20100714.html
@réveil
« c’est si bon » Eartha Kitt!
Reveil,
Ne confondez vous pas une vague et la marée ?
@ Charles A. :
Je ne sais pas si j’ai raison et je crois qu’on s’en fout.
Mais sur le sujet, vous avez cité une très bonne référence que nous avons oublié rapidement : LKP.
Quand on voit la liste des organisations du mouvement, on est ‘perplexe’ :
http://www.lkp-gwa.org/crbst_5.html
Associations de consommateurs, syndicats (tous ou presque), associations de personnes handicapées, agriculture, environnement, culture, pêcheurs, éducation, nationalistes et même le syndicat des salariés du Crédit Agricole !
Ce qui me rappelle une très analyse du Monde Diplo sur le LKP (encore François RUFFIN), que personne ne fit vraiment ou ne voulut voir :
« Ce mirage médiatique du surgissement épouse alors, au printemps, la même illusion politique : l’espérance, répandue dans la gauche militante, que de la crise naîtra forcément une révolte. Que les foules se mobiliseront spontanément. Qu’il suffirait d’attendre pour que le fruit libéral, non plus mûr mais pourri, tombe de lui-même. »
http://www.monde-diplomatique.fr/2009/11/RUFFIN/18428
Il me semble que le parallèle est évident : de la crise financière, naîtra forcément, forcément, une révolte.
L’exemple de LKP le montre : même pourri, le fruit libéral ne tombe pas forcément de lui-même mais gangrène l’arbre. En lieu et place d’un fruit, on se récoltera donc un arbre sur la tronche.
L’exemple du LKP est à réfléchir : trans-syndical, multi-sectoriel, consommation et environnemental, de terrain, pédagogique.
Enorme.
« Le site américain The Daily Beast a interrogé de nombreux historiens spécialistes de la finance et de l’économie pour établir le palmarès des pires sociétés. Une soixantaine ont été nommées et The Daily Beast publie la liste des treize les plus détestées. Il en ressort que BP n’est pas vraiment un cas à part, le pétrolier britannique n’a rien à envier par exemple à Union Carbide, United Fruit, Halliburton ou Microsoft. Et il ne faut pas oublier les maîtres du monde de Wall Street, de Goldman Sachs à Drexel Burnham. »
http://www.slate.fr/story/23435/BP-societes-detestees-multinationales-catastrophes
Union Carbide a été bouffé et rebouffé depuis des lustres et appartient maintenant à Monsanto. Pour le reste rien que du très connu et maintes fois cité. J’y rajouterais bien Chiquita, Nestlé, Cargill, Carlyle, l’Oréal, et quelques unes à venir dans le palmarès et plus emblématiques d’une certaine modernité, genre Google, Apple, Coca, Mac Do, Nike, Vivendi, Véolia ou Suez!
@vignerond
http://www.pauljorion.com/blog/?p=791
J’en ai plein des comme ça sur ce blog où sauver la finance est notre ultime espoir, notre bouée de sauvetage à tous… 8)
Banquier, un jour, banquier toujours… 😉
@Mr s18000 visites en 5 ans sur Boursorama
Tiens donc pas de réponse du maître des lieux! Je suppose que Jorion juge plus utile de profiter du beau temps que de Flytoxer les anodines mais pullulantes populations puceronesques qui se complaisent sur les champs de fèveroles.
Vigneron
De mémoire, la filiale d’Union Carbide qui fabriquait le Sevin (Bohpal) a elle été reprise par une maison de chez nous : Rhone Poulenc.
A Louise,
Dans cette société libérale avancée, l’individu a des droits, c’est à dire le DROIT LIBERAL pour lui.
Il a, non pas un devoir, mais une obligation : se taire si quelque chose ne lui convient pas.
Payer n’est pas, dans ce type de société, un devoir (au sens moralement ou socialement nécessaire) mais un impératif.
Comme Paul, je sais apprécier le peuple américain. Jeme réjouis de ces bonnes nouvelles:
Un passionnant Forum social des Etats-Unis
par MASSIAH Gustave
http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article18002
Amusant et distrayant.
Ils avaient oublié d’inviter Shomsky..???
Avant de critiquer Chomsky et ce compte rendu assez riche sur la résistance encore peu connue des citoyens américains, il faudrait connait un minimum…
La faute d’orthographe manifestant que ce n’est pas le cas, voici une texte de Chomsky, non pas sur la linguistique, dont il est un des grands maitres, mais sur les Etats-Unis.
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3037&var_recherche=chomsky
Par ailleurs, séminaire récent fort intéressant à l’invitation du Collège de France:
http://www.college-de-france.fr/default/EN/all/phi_lan/Conference_du_31_mai_2010_N__3.jsp
Charles… Il y a GROSSE méprise, là.
Chomsky est un TRES grand critique de la société américaine. Et un bon visionnaire du boxon ambiant.
Maintenant, il est certain que tous les Américains ne sont pas forcément à achever. Mais ce ne sont pas quelques groupuscules un peu intelligents qui vont changer les choses face aux lobbyings dont nous voyons chaque jour l’efficacité…
Donc, oui, j’apprécie Chomsky.
Oui, je suis critique face à ces mini-initiatives.
Oui, je sais que le peuple américain est plongé dans son rêve depuis si longtemps qu’il ne peut plus en sortir.
@ Yvan
Vous parlez de « groupuscules et mini-initiatives ». Je suis sûr que vous n’avez JAMAIS participé à aucun. En l’occurence, aux Etats-Unis à Detroit, des organisations qui représentent des centaines de milliers de personnes, y compris des millions avec AFL-CIO…
On parle beaucoup des stress test des banques européennes mais où en sommes-nous avec les banques américaines ?
N’étant pas sur de comprendre mais il semble que l’Etat de Californie a jeté un pavé dans la MERS :
http://foreclosuredefensenationwide.com/?p=264
M.Jorion peut nous aider, vu son expérience américaine, à comprendre.
D’après ce que j’ai compris, les titrisations des prêts immobiliers sont enregistrées dans un système informatique.
Or les juges ne reconnaissent que les actes notariaux pour un changement de propriétés.
Les banques ne vont pas faire passer des millions de titrisations chez Monsieur le Notaire ?
c’est un problème qu’a eu à trancher le juge Bokyo dans l’Ohio dès 2008…
C’est la Deutsche bank qui en avait fait les frais à l’époque…
Les deed of trust ne sont pas à jour (le titulaire du titre mortgage broker a déjà reçu un paiement (full paiement) lors de la vente du prêt à la banque qui s’est occupé de la « titrisation », de plus la vente du mortgage n’est pas assimilé à une « true sale » avec tranfert du titre… Ils semblent même que bien souvent les originaux ont été détruits (wet signature), par manque de place pour les conserver dixit les mortgage brokers – de toute façon la majorité d’entre eux sont faillis depuis bien longtemps… Mers ne figure donc pas en tant que bénéficiaire du deed of trust sur les documents du county clerk (il n’est donc pas « partie »)… Il se retrouve donc avec une « unsecured promisory note »… Ce qui vaut peau de balle chez un juge des faillites… la dette est réelle mais n’est plus couverte par le collatéral (la bicoque)…
Je ne sais pas quelle magouille ils vont trouver pour s’en sortir une fois encore…
Nb : les ricians se marraient sur les blogs après être allés sur la page d’accueil de la Mers, il était noté qu’il s’agissait d’un « innovative process »… généralement ils ajoutaient bon « innovative process… pas besoin de rajouter quelque chose ou de lire plus avant… on a compris ».
j’ai vu passer pas mal de deed of trust de Floride tous plus folklorique les uns que les autres avec manifestement des signatures bidons
sous tutelle ???
Le ministre allemand des Finances participera au prochain Conseil des ministres français
le 13/07/2010
Wolgang Schäuble, participera au prochain Conseil des ministres français, le 21 juillet, à Paris. «Il fera une communication conjointe avec Christine Lagarde,» a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement.
Ahhhhh…… AUSGEBEN STRENG VERBOTEN ?
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/13/les-modeles-mathematiques-des-banques-sont-de-pietres-pronostiqueurs-de-football_1387329_3234.html#mf_sid=199802273
Ou la faillibilité des modèles mathématiques dont se servent les libéraux pour réaliser des ‘pronostics’ économiques, devant servir à leur prétendue ‘science économique’ …
MDR.
Quand est-ce qu’enfin on finira par mettre les prévisionnistes économiques à la véritable place qui leur revient : ‘jeux de hasard’ ?
Zébu. Il semble que vous n’ayez jamais étudié les stats et proba.
La statistique est en gros une méthode scientifique assez stricte pour déterminer des données en fonction d’une population.
Ces données sont assez fiables à condition de choisir une taille d’échantillon qui soit assez proche de la réalité. Même la différence entre la réalité et l’échantillon choisi se calcule.
Ainsi, dans certains cas, une médiane sera plus révélatrice qu’une moyenne.
Voir aussi les différents types de moyennes…
La probabilité. Projection utilisant les chiffres de la statistique.
Là aussi, les modèles éprouvés ont montré leur puissance. Sur des secteurs matériels, surtout.
Ainsi, si l’on peut approcher en aviation des coefficients de sécurité qui se rapprochent de 1 (oui : 1), c’est que l’on est sûr de ce que l’on fabrique.
Par contre, tant coté humain que financier, les cotés subjectif et influence sur le moindre chiffre rendent les méthodes complètement inutiles.
(voir chapitre du blog : « auto-réalisation », qui n’a rien à voir avec la fabrication d’une voiture)
Ainsi, veuillez ne pas faire d’amalgames idiots, car nous avons besoin de voir encore plus clair que d’habitude vu la situation actuelle.
Merci.
@ Yvan :
De rien.
Mais il me semble que votre propos tombe complètement à côté, désolé de vous le dire.
Je n’ironisais pas sur votre sacro-sainte science des statistiques mais plutôt sur la prétention des économistes à construire ce qu’ils dénomment une ‘science économique’ en s’appuyant sur des modèles mathématiques (probabilités, statistiques et bien d’autres) qui ne peuvent fonctionner qu’imparfaitement car appliqué à des réalités humaines, où l’imprévisible est une de ses caractéristiques. Cela ne change évidemment en rien la validité scientifique des modèles mathématiques utilisés mais l’utilisation que les économistes en font n’est pas valable car jamais démontré pas des résultats probants observables, capables de valider une ‘modélisation’ faite à priori et non sur la base de résultats observables … qui démontrent plutôt que cette ‘modélisation’ est caduque ! Pour les économistes libéraux, c’est donc la réalité qui se trompe, comme pour les pronostics sur la coupe du monde de foot.
C’est ce qu’on appelle du ‘scientisme’ : adapter la réalité humaine et naturelle à des modèles mathématiques, sur des présupposés idéologiques, fin de conforter justement cette idéologie.
Les soviétiques, avec Lyssenko en biologie, avaient bien évidemment échoué lamentablement.
Les économistes libéraux suivent leur chemin dans cette prétention.
Cela n’a rien à voir avec une critique des modèles mathématiques, probabilité ou pas, sur lesquels je confesse très volontiers être le plus ignare.
Faut lire avant de critiquer.
Cordialement.
PS : cf. ‘Le Prix’ de Paul Jorion et la création du concept de ‘valeur’, comme prix ‘idéel’ mais censé refléter la ‘réalité’ du prix, à l’envers des phénomènes observables (phénoménologie).