Billet invité.
J’ai perdu mon travail et le temps passant, le moral puis avec la fin des allocations de chômage, l’argent. C’est triste à dire, mais c’est en perdant tout revenu que j’ai découvert un autre regard porté sur moi dans mon entourage. C’est ce regard qui est le plus insupportable. Il est instructif aussi. On voit qui a le sens du partage et comme si cela s’inscrivait dans un logique implacable, on constate que la générosité se trouve là où il y a peu d’argent, là où les comptes sont à découvert mais où la richesse du cœur est inépuisable.
Beaucoup de chômeurs sont dans mon cas, avec des dossiers en attente, perdus ou égarés et ils se retrouvent sans le sou car ne peuvent prétendre aux aides sociales.
Certains se regroupent en collectifs et ces mouvements agissent sur place pour interpeler les directions des pôles emploi ou caisses d’allocations familiales, pour faire accélérer les traitements des dossiers.
Les pauvres commencent à bouger, ce n’est qu’un balbutiement mais, certains partis politiques regardent ce phénomène avec intérêt et tentent même des approches de ces collectifs de chômeurs.
Pour revenir à la valeur du travail, mon observation est que je rencontre peu de gens passionnés par leur travail et ceux qui l’ont été ont été surexploités par leur entreprise avant de connaitre le désenchantement.
Comme je vois les choses, c’est qu’aujourd’hui, ce n’est plus l’individu qui donne de la valeur au travail, c’est l’argent qui donne de la valeur à l’individu.
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