C’est l’argent qui donne de la valeur à l’individu, par Anastasia

Billet invité.

J’ai perdu mon travail et le temps passant, le moral puis avec la fin des allocations de chômage, l’argent. C’est triste à dire, mais c’est en perdant tout revenu que j’ai découvert un autre regard porté sur moi dans mon entourage. C’est ce regard qui est le plus insupportable. Il est instructif aussi. On voit qui a le sens du partage et comme si cela s’inscrivait dans un logique implacable, on constate que la générosité se trouve là où il y a peu d’argent, là où les comptes sont à découvert mais où la richesse du cœur est inépuisable.

Beaucoup de chômeurs sont dans mon cas, avec des dossiers en attente, perdus ou égarés et ils se retrouvent sans le sou car ne peuvent prétendre aux aides sociales.

Certains se regroupent en collectifs et ces mouvements agissent sur place pour interpeler les directions des pôles emploi ou caisses d’allocations familiales, pour faire accélérer les traitements des dossiers.

Les pauvres commencent à bouger, ce n’est qu’un balbutiement mais, certains partis politiques regardent ce phénomène avec intérêt et tentent même des approches de ces collectifs de chômeurs.

Pour revenir à la valeur du travail, mon observation est que je rencontre peu de gens passionnés par leur travail et ceux qui l’ont été ont été surexploités par leur entreprise avant de connaitre le désenchantement.

Comme je vois les choses, c’est qu’aujourd’hui, ce n’est plus l’individu qui donne de la valeur au travail, c’est l’argent qui donne de la valeur à l’individu.

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346 réponses à “C’est l’argent qui donne de la valeur à l’individu, par Anastasia”

  1. Avatar de A.
    A.

    Chère Anastasia,

    Gardez le moral ! J’ai la chance de ne pas connaître votre situation mais j’arrive à en imaginer les difficultés et les angoisses. Ne perdez pas l’estime de vous-même car c’est nous toute la société qui est à blamer et qui est fondamentalement pourrie.

    Amitiés.

    1. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      Anastasia & A. @

      Vous êtes incapable de créer votre propre emploi. De quel droit reprochez-vous aux chefs d’entreprise et à la collectivité de ne pas vous offrir l’emploi que vous souhaitez ?
      Ce dont vous êtes incapable, vous en faites le reproche aux autres !
      C’est certain, le monde actuel est pourri. Il faut une révolution.
      Cette révolution c’est en vous-même qu’elle doit commencer.
      Ensuite vous l’exigerez des autres et du système collectif.
      D’un strict point de vue développement personnel, vous êtes une chômeuse en esprit.
      Quant aux bonnes âmes qui compatissent sur votre sort, je ne vois que sensiblerie déplacée.
      Lors des grandes famines du 19 ème siècle, des millions d’immigrants ont pris leur destin en main et ont bâti leur vie en Amérique.
      Ils n’ont pas demandé à être assistés à vie.
      Si Darwin a raison, pourquoi lui donner tort dans votre cas personnel ?

    2. Avatar de dissy
      dissy

      @albin ..j’espère ne jamais vous croiser dans ma vie …pouahhhhhhhh quelle lamentable mentalité

    3. Avatar de Joseph C.
      Joseph C.

      @Albin

      Votre propos est obscène. Mais aussi et surtout purement idéologique et complétement déconnecté de la réalité. Il serait valable dans un monde « ideal » du marché auto-régulé et ultra libéral, fluide absolument, dans lequel les liaisons entre les différents éléments de la société se font et se défont sans blocage et sans intervention d’aucune entité dirigeante. Un absolu quoi, une anarchie dans laquelle on peut effectivement dire à la cellule sociale inactive « créé ta connexion, justifie ton existence dans la collectivité au lieu d’attendre que celle-ci t’attribue une place ».

      Mais celui qui connaît les étages inférieurs de la société dans lesquels on rejette et enferme chaque jours des centaines de personnes, des dizaines de millier par mois, sait que la société ne fonctionne pas comme cela. Le monde dans lequel nous vivons est pétris de déterminismes qui happent et enferment les individus malchanceux dans des situations inextricables : administrations kafkaïennes, marchés prédateurs, autorités sourdes et aveugles, le chômeur est balloté de Charybde en Scylla.

      Créer son emploi dites-vous ? Les colons américains ? Foutaises. A l’époque des colons un monde vierge s’offrait, le courage et l’endurance permettaient la conquête par la valeur (et la violence d’un génocide indien qu’on évoque souvent moins). Le monde géographique comme le monde économique sont aujourd’hui conquis et tenus ferme par ceux qui les considèrent comme leur propriété, ceux qui n’ont rien n’auront rien parce que tout ce qui pourrait être pris ne pourrait l’être qu’à un autre.

      Je dis que votre propos est obscène parce que vous savez probablement tout cela tout aussi bien que moi, mais que vous n’hésitez pas pour autant à accabler un peu plus des gens dans la peine, c’est un déficit humain très grave.

    4. Avatar de arnaud
      arnaud

      Albin, vous n’auriez pas besoin de vacances?

    5. Avatar de Fyi
      Fyi

      @Albin
      Personne ne s’est donné la peine de répondre, et pour cause, avec de pareil propos je me demande ce que vous venez chercher sur ce blog. Ceci étant dis:

      <>

      Tout le monde n’as pas le courage, l’envie, le temps, l’éducation, les relations nécessaires (biffer la mention inutile) au développement d’une activité. Et quand une personne se retrouve dans une situation aussi pénible que de devoir aller mendier sa subsistance auprès des autorités (car il s’agit de cela il ne faut pas se voiler la face), la moindre des choses est que ces services publics (je le rappelle) soit correctement rendus.

      <>

      Il est certain qu’une révolution doit être faite, mais je suis persuadé que ce n’est pas dans le sens ultra-libéral que vous sous-entendez.

      <>

      De quel droit critiquez-vous cette personne, la connaissez-vous ? Un peu d’humilité et de compassion n’a jamais tué personne.

      <>

      Effectivement ils ont bâti leur vie, pas de chance pour les millions d’indiens natifs qui n’avaient rien demandé à personne et se sont retrouvé cloitré dans des réserves. Vous prônez sans doute par là le retour à la colonisation ou alors votre solution pour les chômeurs laissés sur le carreau est de les envoyer envahir l’Afrique ou l’Asie (l’antarctique la nouvelle terre promise ?) alors que nous bloquons par tous les moyens possibles ces populations de venir en Europe, crise économique ou pas.

      Darwin parlait de l’evolution, ok, et du fait que seul le plus adapté survit, mais heureusement l’être humain est foncièrement social (à part peut être certains geeks ou nerds et encore) et c’est ça qui le différencie de l’animal. Si tout le monde suivait le précepte du « marche ou crève » que vous préconisez, je crois que nous n’aurions jamais quitté l’age de la pierre.

    6. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      Dissy & Joseph

      Ce que j’ai fait, d’autres peuvent en faire autant mais différemment comme Paul.
      Obscène est celui qui stigmatise ceux qui ne pensent pas comme eux, qui ne suivent pas la même route qu’eux.
      Soyez rassurés, mon sentier ne croisera jamais votre chemin des plaines

      http://www.youtube.com/watch?v=Udt5-bB20ro&feature=related

    7. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Je crains qu’Albin ignore en fait l’essentiel de l’histoire moderne. Pas besoin de l’accabler.

      En un mot: la révolution industrielle a concentré les moyens de production, dépossédant le travailleur de son outil de travail. Ce passage de la petite production marchande au capitalisme n’est la faute de personne. Salariés dès lors exploités comme capitalistes ont été utiles et incontournables pour le progrès économique.

      Ridicule de stigmatiser l’un ou l’autre. Simplement, le degré de concentration du capital provoque des contradictions économique, sociales et écologiques qu’il faut surmonter par l’appropriation sociale des moyens de production, autrement dit décider quoi, qui, comment produire, pour satisfaire les besoins écologiquement soutenables.

    8. Avatar de Anastasia
      Anastasia

      A Albin
      Je comprends ce que vous avez voulu me dire et je vous en remercie.
      Certes, je pense être incapable de créer mon emploi mais c’est tout de même à cela que je réfléchis en ce moment. Réfléchir n’est pas agir mais se lancer avec rien est un challenge que je ne peux faire supporter à ma famille donc je ne veux pas me précipiter.
      Très peu pour moi l’idée de partir en conquête où que ce soit en piétinant qui que ce soit, si je dois me faire une place ce sera en douceur.
      Je ne me rappelle pas avoir critiqué mes employeurs, comment avez-vous deviné qu’ils s’étaient mal comportés? Trois cent-trente contrats C.D.D. en six ans et plus rien, ce n’est pas gentil.

    9. Avatar de vigneron
      vigneron

      @Albin
      Vous savez quoi Albin? J’adore votre prénom.
      Depuis toujours, je sais pas pourquoi c’est plus fort que moi!

      Peut-être à cause de l’Albâtre immaculé des neiges Albines si chères à mon coeur. Peut-être aussi à cause des derniers vestiges de mes rêves d’enfants au volant des mythiques Albines Renault!

      Mais sans aucun doute, et d’abord, du fait de l’exigence tout particulière qui impose à ma conscience la charité avec ceux qui souffrent. Et d’abord avec les premiers d’entre eux: ceux qu’on nomme si cruellement les déficients mentaux.

      Ceux là précisément que je préfère appeler du tendre petit nom de Binbin.

    10. Avatar de Pierre Charland
      Pierre Charland

      @ ALBIN

      Long métrage de fiction inspiré du roman Nuages sur les brûlés de Hervé Biron sur la colonisation du nord du Québec dans les années 1930. Mettant en vedette Félix Leclerc, ce film évoque le dur labeur des colons de l’Abitibi aux prises avec une terre inhospitalière et la peur constante de manquer de l’essentiel pour vivre.
      http://www.onf.ca/film/Brules/

      J’ai connu des gens qui ont vécu cette admirable expérience.
      Et même et on voie pas toutes les jouissances ( souffrances ) endurées.

      Et pour ce qui est des immigrants, ce n’était pas mieux.

      Disons qu’aujourd’hui c’est très différent, cher ALBIN aimeriez-vous vivre une telle expérience , ne serais-ce que pour renforcir votre caractère.

    11. Avatar de hervé
      hervé

      @Albin
      Savez vous que grâce à des gens comme vous le temps est proche où ce que vous décrivez avec envie va advenir.
      Les grandes catastrophes que vous louez pour avoir libérées l’homme de ses chaînes arrivent et vous serez agréablement surpris de découvrir que des humains sont au moins aussi capables que vous.
      Le seul problème et que vous aurez contribué à créer est que la solidarité humaine ayant disparu vous même ne serez pas à l’abris des conséquences.
      A bonne entendeur salut.

    12. Avatar de Crapaud Rouge

      @Albin : oui, vos propos sont obscènes, dépourvus d’intelligence et de culture.

    13. Avatar de Alain M-B
      Alain M-B

      @ Albin

      N’invoquez pas Darwin !

      La sélection naturelle est amorale. L’humanité a fait un grand pas le jour où elle a découvert la compassion et les autres valeurs morales. Darwin lui-même ,a pris soin de dire que sa théorie ne pouvait s’appliquer à l’humanité qui vise à se défendre en tant que telle et non à éliminer les plus faibles. C’est une de ses grandeurs.

    14. Avatar de VB
      VB

      @ Albin,

      Êtes-vous tout à fait serein sur votre avenir radieux et sur celui des gens qui vous sont proches ? Peut-être arrivera-t-il un jour où vous découvrirez, par une très enrichissante expérience personnelle, que votre avenir dépend de celui de ceux qui vous entoure (cercle très très large).
      Il arrive que l’on tombe d’un piédestal, et la chute est, croyez-le bien, violente.

      L’avenir appartient… aux lucides, aux modestes, à l’empathie et à la compassion.

      Courage à Anastasia, qui porte le prénom de cette princesse Russe oubliée.

    15. Avatar de taotaquin
      taotaquin

      @ Albin

      Si je vous comprends bien, vous prônez le darwinisme social, la survivance du plus apte, comme chez les primevères, les acariens et les bactéries ?

      Et c’est ainsi que le progrès social passe par la sélection naturelle…

      Si Darwin a raison, comme vous dites, il est tout de même permis de couper son biscuit en deux pour en donner un morceau à son voisin quand celui-ci est dans la dèche.

      C’est, me semble-t-il, ce qui devrait différencier l’espèce humaine des grands fauves…

    16. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      Pierre Charland @
      Anastasia @
      Merci
      « y a pas de la richesse, mais y’a du coeur »

    17. Avatar de yvan
      yvan

      Les albines renault… Vigneron, tu deviens pire que moi…

    18. Avatar de Daniel Maniscalco
      Daniel Maniscalco

      Chère Anastasia,

      Selon l’idéogramme chinois, le mot crise est aussi défini comme une opportunité.

      Cette crise nous permet donc à tous de réfléchir et d’agir sur ce que sont nos priorités de vie.

      J’ai eu à l’occasion, l’opportunité d’écrire un texte Vision et Mission, que je peux adresser à toute personne qui désire donner ou reprendre du sens à sa vie.
      C’est un exercice difficile, mais pas trop, car les questions formulées sont à répondre sur le fond, ce qui n’est pas toujours facile… d’être face à sa conscience.

      J’ai eu plusieurs périodes de chômage comme beaucoup !
      L’état d’esprit pour aborder cette expérience est une aide précieuse, si elle est positive, en permettant de prendre le temps de définir ce que l’on veut faire.

      Le regard des autres est fonction de leur conscience. Nous devons donc oeuvrer pour avoir une bonne estime de soi, car chacun a de la valeur. Cette valeur n’est pas qu’économique ou financière, car elle d’abord humaine. La vraie richesse est d’abord intérieure. Notre sécurité aussi.

      La richesse du cœur est inépuisable, dites vous. C’est le reflet de l’âme, du Divin au-dedans de chacun nous.

      Aujourd’hui, la masse découvre le regard, l’attention qu’on lui porte. Celle-ci n’est pas respectueuse de la personne humaine, de la nature, ce que découvrent et ressentent beaucoup de chômeurs, de personnes pauvres au sens économique et financier du terme.

      L’émergence de nouveaux paradigmes, de nouvelles perspectives commencent à faire bouger les choses.

      Par exemple la création de nouvelles monnaies, de nouvelles coopérations ou solidarités :
      http://www.zoupic.com/2010/03/08/vers-les-monnaies-libres-une-alternative-decentralisee-au-systeme-monetaire-capitaliste/
      http://wiki.thetransitioner.org/Fran%C3%A7ais/Les_monnaies_libres/Les_monnaies_libres_en_quelques_mots
      http://people.thetransitioner.org/profiles/blogs/creation-dune-nouvelle-monnaie
      http://www.colibris-lemouvement.org/

      Vous dites, je vous cite :
      « Pour revenir à la valeur du travail, mon observation est que je rencontre peu de gens passionnés par leur travail et ceux qui l’ont été ont été surexploités par leur entreprise avant de connaitre le désenchantement.

      Comme je vois les choses, c’est qu’aujourd’hui, ce n’est plus l’individu qui donne de la valeur au travail, c’est l’argent qui donne de la valeur à l’individu. »

      Pour moi, l’argent doit revenir ce qu’il devait être : une monnaie d’échange, pas une finalité !

      Joseph Stiegliz, Prix Nobel d’écononomie, dit dans son dernier ouvrage, Le triomphe de la cupidité, qu’il faut recréer l’économie.
      http://www.editionslesliensquiliberent.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=7

      Les nouvelles monnaies, les nouvelles pratiques de coopération et de solidarité, tout ce qui élève la personne humaine méritent d’être encouragés, promus, valorisés.

      Soyez consciente que le monde évolue vers ce que j’appelle l’économie de la conscience.
      En effet d’une économie agraire et industrielle, puis de services, nous sommes maintenant dans une économie et une société de l’information et de la connaissance (celle des travailleurs de l’information et du savoir, qui change tous les paramètres pour créer de nouvelles formes d’activités, d’économie, de finance et de société).
      La connaissance mène toujours à la conscience et la Conscience élève l’Homme vers son destin :
      Etre Humain !

      Cette aventure millénaire est l’opportunité que nous devons saisir !

    19. Avatar de Thomas

      Oh c’est tout simple, nous avons tous nos terrains de prédilection, et Albin est à l’aise aujourd’hui, dans tel environnement (tant mieux pour lui).

      Mais parachuté dans un autre terrain, mettons une vrai jungle qui pique, ou une ruelle sombre sans doute perdrait il un peu de son assurance….

      La roue tourne….

    20. Avatar de antoineY
      antoineY

      Albin,

      Ne vous méprenez pas, ce qui vous est reproché n’est pas de penser ce que vous pensez. C’est d’avoir pris la parole pour le dire. Qu’est ce qui a bien pu vous pousser à faire une chose pareille? Mais enfin, êtes-vous complètement idiot?

      Il n’y a que trois options:

      – Vous êtes complètement embrigadé, et vos revendications idéologiques sont pour vous une question « d’identité » (notez que c’est l’équivalent d’une spiritualité proche de zéro). Vous vivez tout ce qui de près ou de loin semble condamner ce que vous glorifiez comme une attaque personnelle et vous réagissez immédiatement à la menace.

      – Vous vous dites que puisque Paul en a fait un billet, c’est qu’il y a matière à théoriser et discuter, et vous n’avez pas tort. Mais vous ne comprenez pas que le thème est le lien « valeur humaine » / « valeur marchande », soit parce-que vous n’êtes pas très perspicace (c’est dans le titre!), soit parce-que votre attention ne peut plus se fixer que sur ce qui concerne votre identité (retour à la première explication de la « crispation idéologique »).

      – Vous pensiez sincèrement l’aider. On se demande bien en quoi du baratin pourrait lui être d’une quelconque utilité!!

      – Vous vouliez nous expliquer que ce n’était pas directement la faute des employeurs mais du système (même si autant de CDDs ca pose des questions quand-même). Soit. Mais l’auteur du billet n a jamais prétendu le contraire… Pourquoi en faire mention?

      Mon grand-père me disait la chose suivante:
      Il faut juger d’un homme à ses rêves et non à ce qu’il pense (il y a des tonnes de bonnes raisons à cela. Je vous laisse le soin de les trouver).
      Ne vous y trompez pas, ce ne sont pas vos pensées mais les rêv
      es qu’on pressent qui ont choqué.

      @crapaud rouge: je suis navré j’ai été très préoccupé ces derniers temps. Je vais tenter de retrouver les références que vous m’avez demandé sur Weber/Calvin dès que je serai un peu plus disponible.

    21. Avatar de azergus
      azergus

      albin dis donc ! C’est un vrai dur et connaisseur en développement personnel ???

    22. Avatar de Pierre
      Pierre

      Albin, vous vous êtes condamné au pire des combats de perdant : rester jeune, conquérant et en bonne santé.

      « C’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses »
      Les indiens, chasseurs hier, chassés demain.
      Les indiens s’en vont dans l’hiver, toujours plus loin.

      Anastasia, l’ennuie m’anesthésie……..
      Personne ne vous a encore demandé si vous étiez seule dans la vie. Voilà qui est fait.
      Les peines de cœurs ne sont-elles pas plus déterminantes que les peines d’argent?
      Et pourquoi en ces temps misérables de la pénurie organisée vont-elles si souvent de paire?
      D’où vient ce sentiment d’incomplétude quand on ne partage ni l’amour, ni l’eau fraiche?

      Petit à petit l’oiseau fait son nid, et la richesse bat dans son cœur « d’oiseau sur la branche »……….. que sa tête affole. Beaucoup d’oiseaux semment des graines bien malgré eux.
      Parfois le nettoyage se fait par le vide. Il faut évacuer tout ce qui vous semble vide de sens, et en donner un à ce qui vous semble le mériter. Comme les oiseaux « inventez « la carte et la boussole……… et évitez les chasseurs.
      Bonne chance, bonne route, et prenez garde à vous, pour Paul, nous serions à la veille de 1917
      et les Albans attaquent. !

    23. Avatar de J-P Voyer

      @ ALBIN dit :

      30 juin 2010 à 12:37

      à Anastasia & A.

      Vous êtes incapable de créer votre propre emploi. De quel droit reprochez-vous aux chefs d’entreprise et à la collectivité de ne pas vous offrir l’emploi que vous souhaitez ?
      Ce dont vous êtes incapable, vous en faites le reproche aux autres !
      C’est certain, le monde actuel est pourri. Il faut une révolution.
      Cette révolution c’est en vous-même qu’elle doit commencer.
      Ensuite vous l’exigerez des autres et du système collectif.
      D’un strict point de vue développement personnel, vous êtes une chômeuse en esprit.
      Quant aux bonnes âmes qui compatissent sur votre sort, je ne vois que sensiblerie déplacée.
      Lors des grandes famines du 19ème siècle, des millions d’immigrants ont pris leur destin en main et ont bâti leur vie en Amérique.
      Ils n’ont pas demandé à être assistés à vie.
      Si Darwin a raison, pourquoi lui donner tort dans votre cas personnel ?

      Qui a dit que Darwin a raison ?

      C’est quand même un comble que de reprocher à un ou une salarié de ne pas être capable de produire son propre emploi. Dans ce cas, à quoi servent les capitalistes ? Dans ce cas, aux chiottes les capitalistes. À ce qu’il me semble c’est que le rôle des chefs d’entreprise est ce fournir des emplois, ce qui n’est pas le rôle des salariés. N’est-il pas ? C’est le monde à l’envers. Ce n’est pas le rôle d’Anastasia de fournir des emplois. Si cela était le cas, le rôle des capitalistes serait nul, ce qu’il est de toute façon. Ou bien, il n’y aurait que des capitalistes et Anastasia serait l’un d’eux.

    24. Avatar de Crapaud Rouge

      @antoineY : « Albin, Ne vous méprenez pas, ce qui vous est reproché n’est pas de penser ce que vous pensez. C’est d’avoir pris la parole pour le dire. » : NON MONSIEUR, c’est de l’avoir dit de la façon dont il l’a dit : sans égard ni savoir-vivre. Merci de lire mon post pour mieux comprendre de quoi il est question.

    25. Avatar de béber le cancre

      Le problème de la communication par internet réside dans la difficulté de discerner les intentions .

      Albin pense qu’il faut se remuer quand on est au chômage, il se base sur sa propre expérience (d’après ce qu’il écrit ) , ce qui veut dire… qu’il est « vieux ».

      Vieux mais pas forcément méchant , en tout cas, très certainement ignorant du sort fait aux petites gens en France . Albin est déconnecté de la réalité, donc soit il ne vit pas en France , soit son milieu social l’empêche de sortir de sa tour d’ivoire.

      Une série de contrat ne débouchant que sur un siège éjectable quand la personne embauchée commence à vieillir , voilà qui est devenue une pratique coutumière en France. Un pays où l’humain a laissé la place au rendement .
      Albin trouve t’il intelligent de sermonner une personne aussi gravement entubée par des pratiques d’embauche dégueulasses ?Peut être… si son goût de l’intelligence passe systématiquement par la case « provocation « . Peut être qu’il pense que secouer le cocotier est une façon de vouloir du bien.

      En même temps , le fait de rentrer dans le choux , dénote un certain dynamisme allié à une certaine bêtise , celle des gens qui ne craignent pas de blesser.
      Il parait que celà s’appelle de la virilité.
      J’en déduis qu’Albin est un vieux… poilu.

      Albin a un prénom d’autrefois , un prénom qui attire les particules , albin de … ?
      En même temps, cette volonté d’affirmer sans se soucier de la fragilité de l’autre , probablement la meilleure façon de s’attirer les emmerdes.

      Je vous ai reconnu, Albin !
      Vous fûtes un de mes anciens professeur en déconologie: Albin de la Mouche verte !.

      PS : ceci était une petite fable ayant pour but de dire que parler de l’autre est facile , en dire du bien est un art .

    26. Avatar de Simorg
      Simorg

      @Albin
      « D’un strict point de vue développement personnel, vous êtes une chômeuse en esprit. »
      Ça quand même, fallait le trouver. Le « développement personnel » est très à la mode et le qualificatif « strict » est fort à propos le concernant. Quand on entend ce qu’on entend, on pourrait se dire que le soi-disant « développement » gagnerait en sagesse s’il consistait à éteindre peu à peu les feux de ses idées saugrenues.

    27. Avatar de nol
      nol

      @ Albin
      En apparence c’est tout beau, les courageux émigrants allant se forger un destin en Amérique….sauf qu’ils ont été passablement aidés en cela par le gouvernement fédéral et sa politique planifiée ( beuh le vilain mot) d’exploitation , ou de mise en valeur selon le point de vue, d’un continent vierge ( enfin vierge selon les critères occidentaux, bien sûr).
      C’est vrai que Washington offrait le cadre et certains moyens, aux émigrants de faire le reste. Peut-on en dire autant de la situation d’aujourd’hui, aux US ou en Europe ? Vous croyez que c’est facile de créer sa propre entreprise sans aide ? Connaissez-vous, je ne parle pas des nécessaires connaissances théoriques et pratiques, mais l’état d’esprit exigé de nos jours pour survivre en tant que petit entrepreneur en Europe ? Je parie que non. Eh bien , je vais vous le dire , cher Albin, défricher la forêt de l’Indiana ou du Tennessee, organiser les récoltes, monter des ateliers sidérurgiques, c’était du pipi de chat en comparaison……je parle toujours du côté « humain », bien sûr, celui qui nous intéresse. L’histoire retiendra peut-être que la période européenne allant grosso modo de 1980 à aujourd’hui plus quelques années restera comme la domination, dans ce temps et dans cet espace, de comportements humains aussi médiocres que l’égoïsme matériel, le conformisme social, la malhonnêteté matérielle et morale, le cynisme, la veulerie, la lâcheté, l’égocentrisme spirituel et son corollaire l’obsession d’eux-mêmes d’individus atomisés.

  2. Avatar de Le Monolecte

    Le monde du chômage n’a pas changé depuis 20 ans : toujours aussi dur et excluant, avec la constance du chacun pour sa gueule, la honte que tu endosses ou qu’on te fait porter et l’illusion que ça va bouger. En fait, les collectifs s’épuisent. Toujours. Parce que le chômage n’est pas un état, un statut, même s’il tend à le devenir pour certains. Parce que ceux qui bossent continuent de se penser meilleurs que les autres et qu’ils ont toujours l’air de poussins nés de la dernière pluie quand le couperet s’abat sur eux et qu’ils se retrouvent de l’autre côté du miroir.
    Oui, le chômage est injuste, oui, la stigmatisation des chômeurs par le reste de la société est toujours aussi dégueulasse, mais oui, tant qu’ils serviront de boucs émissaires, d’épouvantails et de défouloirs pour le reste de la population, ça ne bougera pas d’un pouce.
    J’ai milité des années dans une association de chômeurs, mais je me suis épuisée. Pas à cause de chômeurs au long cours. Ceux-là sont des survivants, des combattants, des gens généreux, de qualité, humains. Non, à cause des nouveaux arrivants, avec leur étonnement extrême : « Ô, mon Dieu, pourquoi moi? Mais c’est trop injuste! Mais c’est affreux », les gars qui découvrent l’absolue dureté du chômage comme si ça n’avait commencé que le jour où ils ont été touchés, comme si ça ne faisait pas des années qu’on gueulait la même chose, avec nos cris de poussins.
    Oui, le chômage c’est dur, c’est excluant, c’est épuisant… surtout à cause de tous les salariés encore en place qui veulent absolument penser qu’ils sont mieux que ça, qu’ils sont méritants et tout, que ça ne peut jamais leur arriver, que les les chômeurs sont tous des faignasses qu’il convient de toujours sanctionner plus, de toujours plus contrôler, fliquer, assujettir… jusqu’au jour où le couperet s’abat… avec sa belle indifférence.

    http://blog.monolecte.fr/post/2005/01/06/33-le-mythe-de-sisyphe

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Bonjour Monolecte.

      Et encore bravo pour votre blog.

    2. Avatar de Anastasia
      Anastasia

      A Monolecte
      Personnellement, je ne me permettrais pas de critiquer le désespoir des nouveaux chômeurs, ceux qui n’ont rien vu venir et qui ont critiqué eux-même les chômeurs en d’autres temps. J’en ai connu et je les plains d’autant plus qu’ils tombent de très haut.

      Contrairement à vous, je pense que le chômage a changé depuis 20 ans car j’en ai connu diverses périodes au cours de ma vie.

      Un phénomène est nouveau, c’est l’accueil réservé aux chômeurs dans les agences pour l’emploi.
      Le ton des employés a changé. Les locaux ont changé (je trouve qu’ils ressemblent de plus en plus à des agences bancaires, amusant, non?)
      Une salle avec téléviseur devient un passage obligatoire lors de l’inscription. Là, on ordonne au chômeur de regarder une vidéo décrivant ses droits et (surtout) ses devoirs. On le met tout de suite en condition de pouvoir être radié à la moindre faute.
      Pendant le visionnage de la vidéo, on examine ses papiers d’identité à la « lampe bleue » pour vérifier qu’ils ne sont pas faux, n’est-ce pas nouveau? Si la carte d’identité est périmée, on exige de la faire renouveler et c’est l’attestation provenant de la mairie ou autre service qui permet alors le paiement des allocations de chômage, sinon rien. Le chômeur dispose de trois mois pour présenter sa nouvelle carte d’identité sinon ses allocations de chômage sont interrompues sans autre sommation. On a demandé au chômeur de signer un engagement pour cela. Au bout de trois mois, juste avant Noël, j’ai vécu cette interruption car les délais de délivrance des cartes d’identité ont explosé avec ces procédés du pôle emploi. Les services des mairies débordent de demandes et j’y ai appris que pôle emploi se trouvent à leur origine. A défaut de trouver du travail pour les chômeurs, il augmente la charge de travail des fonctionnaires, et le coût pour la collectivité.

      Ce qui est nouveau aussi, c’est le traitement des dossiers (perte, retards de traitement, demande de nouveaux documents, calcul inexpliqué des droits, radiations inexpliquées …) qui fait que des chômeurs peuvent se retrouver des mois sans aucune ressource et sans d’autre choix que d’attendre car sans le moindre sou, il est difficile de retrouver du travail. C’est le cercle vicieux.

      Ce qui est nouveau aussi, c’est d’affirmer au chômeur que créer un espace internet sur le site est une obligation. Pour cela, on n’hésite pas à envoyer des rapports d’entretiens fictifs dont la conclusion est que le chômeur aurait accepté une formation pour créer cet espace internet, formation distribuée par une entreprise privée moyennant finances. On ne répond pas au chômeur qui demande combien coûte cette formation. Certains ont ensuite été radiés car ils ne se sont pas rendus assez fréquemment sur le site. J’ai personnellement contesté un tel courrier fictif par lettre recommandée au directeur et précisé que je ne faisais pas confiance à Internet pour y exposer les détails de ma vie professionnelle.
      La réponse a été claire: « la création de l’espace internet sur le site de pôle emploi n’est pas obligatoire mais elle vous permet de vous positionner sur le marché de l’emploi ».
      Se positionner, remarque que j’ai très souvent entendue à l’agence. Ce qui est amusant c’est qu’on ne vous offre pas une formation pour vous spécialiser dans un travail mais pour vous permettre de vous positionner sur le marché, ce qui revient à gagner quelques places dans la longue file d’attente, j’imagine.

      La grande nouveauté aussi, c’est la rivalité qui se construit au sein du personnel des pôles emploi, entre ceux qui sont entrés dans le système et ceux qui ne supportent plus de devoir appliquer ces mesures antisociales. J’en ai eu des échos venant de membres du personnel.

      J’ai découvert l’ampleur des nouveaux problèmes des chômeurs en en ayant subi plusieurs. J’ai lu sur internet des chiffres que je n’ai pu vérifier tels que deux millions de radiations en un an, est-ce possible? Avec un million arrivant en fin de droits cela fait beaucoup d’inconnues pour dénombrer les dépourvus d’emploi et, ou, de revenu. Franchement, depuis trente ans, je n’ai jamais connu une telle situation.

    3. Avatar de Le Monolecte

      Bonjour Anastasia,

      Je ne critique pas le désespoir des nouveaux chômeurs, surtout de ceux qui se croyaient au-dessus du lot, bien à l’abri et qui tombent forcément de très très haut et très très vite. C’est juste que quand tu milites activement dans une assoc’ de chômeurs, la répétition continuelle de ce cas de figure est usante. Vraiment. Personnellement, ça me fait chier qu’il faille tomber dans la nasse pour comprendre la monstruosité du maltraitement du chômage.

      Cela dit, je maintiens totalement mon propos, ayant connu ma première période de chômage il y a tout juste 20 ans. C’est exactement la même chose, c’est la même tendance qui s’est juste accentuée, technicisée avec le temps.
      Déjà, en 90, on parlait de mieux soutenir le chômeur tout en commençant à délocaliser au maximum les agences loin des centres-villes et des transports en commun, probablement pour les rendre plus accessibles, hein? Déjà, en 90, c’était la culpabilisation, les stages-parking, les trucs occupationnels, les dossiers à complication, avec toujours la pièce manquante, celle qu’on ne t’a pas demandé la fois d’avant, bien sûr. Déjà, en 90, le régime de la preuve, toujours à ta charge, déjà, la culpabilité d’office, les chiffres trafiqués, les stages CV à la con et les mêmes discours stériles qui n’ont jamais aidé personne à retrouver un job. Déjà des procédures télématiques (3614 ANPE, les potes, j’ai connu!), les suivis bidons et les menaces de radiations dégueulasses. Moi, on m’avait transféré à une agence à plus de 20 bornes, dans une ZI, alors qu’il était clairement indiqué que je n’avais pas de moyen de transport et qu’il y en avait d’autres plus près, plus simples d’accès. Et paf, un stage CV que je ne pouvais suivre et une radiation dans l’élan.
      Fois suivante, en 97, agence à 50 km, toujours pas de moyen de transport, des convocations à la con, un contrôle CAF pour prouver que je vivais avec mon compagnon, ce qui n’était pas le cas et ensuite un pur chantage pour me grapiller un demi-RMI sur le dos. Et le mépris. Et l’injonction de suivre un stage d’alphabétisation, à mes frais, à 50 km de chez moi, alors que j’avais un Bac+5 : http://blog.monolecte.fr/post/2007/03/07/Petit-pot-de-terre
      J’ai eu du bol : j’ai eu un CDD juste avant de me faire radier pour rien. Comme d’hab’. Juste pour épurer les listes, comme la fois suivante => http://blog.monolecte.fr/post/2005/03/15/67-la-tactique-des-assedic

      Donc, non, rien de nouveau, juste « l’amélioration » des techniques de contrôle et d’exclusion, toujours moins de temps avec les gens, toujours plus loin, moins accessible, moins aidant, plus excluant. Ce n’est pas un hasard, c’est une stratégie.

      Cela dit, bon courage à vous.
      Sincèrement

    4. Avatar de Anastasia
      Anastasia

      J’ai beaucoup apprécié votre blog et merci pour vos commentaires.

    5. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      Le Monolecte @
      Encore faut-il rajouter qu’en grand nombre des chômeurs perdent en même temps leur foyer par le divorce qui est demandé par la femme…..légitime.
      Ouvrez les yeux et comptez autours de vous ceux qui par suite du divorce plongent dans la dépression, sont méprisés par leur progéniture et souvent se mettent à boire pour oublier leur déchéance et pour certains finissent à la rue.
      Dante n’a pas eu la vision du chômage, pourtant ANPE = avec nous plus d’espoir !

      La question du chômeur  » mon dieu pourquoi moi? » est exactement le cri que pousse Job qui ayant perdu ses 3 fils (capital essentiel car sa retraite) se retrouve également ruiné. L’un des 4 amis de Job ne lui oppose même pas que la perte de ses revenus permet en contre partie à 8 familles d’un pays émergeant de sortir de la misère et que dans cette équation Lui = 8 sous-développés !
      Pourquoi sa vie serait-elle 8 fois plus « valuable » que celle des pauvres bougres du tiers-monde ?
      Dans les temps bibliques on ne tenait pas ces statistiques économiques inhumaines.
      Lire le livre de Job à la lumière de la crise actuelle ouvre une perspective, mais combien sont ils disposés à comprendre la sagesse contenue dans le livre de Job ?

      Cette épreuve de la vie ne rendrait-elle pas aussi nécessaire une révolution non seulement des structures dans lesquelles nous vivons nous occidentaux, mais surtout en nous même une révision radicale de nos structures mentales et affectives au delà de l’écologie pour bobos ?

      Il y a là matière à un billet qu’un sage de ce blog pourrait poster.

    6. Avatar de Germanicus
      Germanicus

      C’est assez juste. Le chômage de masse a commencé à croître dès 1974, le problème des salariés dits « seniors » est apparu vers 1978. Et rien n’a changé depuis, sauf que le phenomène du chômage de masse et sa misère s’est incrusté dans la société et je crains qu’il le restera encore longtemps. La classe politique est impuissante face à cela, d’autant plus que l’on croit encore aux vieilles récettes qui ne valent plus rien.

    7. Avatar de Le Monolecte

      Merci Anastasia, c’est gentil!

      Sinon, je ne crois pas à l’impuissance du politique. L’illusion, c’est de demander au politique de créer de l’emploi. En tant que gouvernement, ta seule possibilité directe de créer de l’emploi… c’est d’augmenter le nombre de fonctionnaires. Je rappelle que les fonctionnaires, ce n’est pas un gros mot, c’est l’ensemble des gens qui permettent à la société de fonctionner : personnel médical des hôpitaux publics, corps enseignant de l’éducation nationale, équipement, système social, police, etc. Des fonctions justement mises à mal par de continuelles réductions d’effectifs depuis des années… n’est-ce pas paradoxal? Pôle Emploi ne suffit pas à la tâche, les heures sup non payées explosent à l’hôpital, à la rentrée, des profs de maternelle auront 32 enfants pour 28 places assises, mais on parle de réduire encore les effectifs… alors que le chômage explose…

      Deuxième levier : lancer des commandes/chantiers/investissements qui améliorent les infrastructures et nécessitent des recrutements massifs. En période atone, la politique keynésienne, c’est pas du pipeau. Beaucoup de grosses entreprises qui dépensent pas mal d’argent pour défiscaliser leurs profits contre « l’ogre étatique » oublient soigneusement de préciser quelle est la part des commandes de l’État et des collectivités territoriales dans leur bon gros chiffre d’affaires. Là aussi, au lieu de « dénationaliser » des axes routiers pour refiler le bébé au régions et départements, privatiser les infrastructures stratégiques du pays : énergie, communication, transports, on ferait mieux d’investir massivement le pognon qu’on aurait pas dû filer aux banques pour moderniser tout ça, réduire les enclavements régionaux, améliorer les interconnexions sur l’ensemble du territoire pour améliorer les outils dont le tissu économique a besoin pour prospérer. Parce qu’en terme d’investissements lourds et à long terme, l’expérience nous prouve qu’il ne faut absolument pas compter sur les actionnaires!

      Troisième levier : les subventions. Ce que l’État ne commande pas, il le distribue en aides à l’emploi dont l’inefficacité et le surcoût ne sont plus à démontrer. On finance massivement des emplois partiels, payés au plancher, à durée limitée dans le temps, on subventionne massivement la précarisation de pans entiers du salariat, pour des sommes colossales qui pourraient être, là aussi, employée plus intelligemment. Là aussi, on peut envisager que l’outil financier de l’État oriente les entreprises vers de bonnes pratiques salariales, récompenser celles qui ne privilégient pas la réduction de la masse salariale avant tout, encourager les créations d’emploi pérennes et de bonne qualité au lieu du sous-emploi de merde, ne serait-ce que parce que les comptes sociaux crèvent de trop de modération salariale et de trop de précarisation généralisée.

      Quatrième levier : l’arme législative. Tant qu’à « toiletter » le Code du travail, là aussi, on aurait pu rééquilibrer le rapport de force travail/capital au ceint de l’entreprise, on pourrait alourdir les sanctions contre les patrons voyous, réduire les possibilités de créer du sous-emploi endémique. Étoffer le corps des inspecteurs du travail au lieu de diluer leurs missions sans augmenter les effectifs, pourtant chroniquement sous-dimensionnés. Récupérer l’argent des boites hors la loi, favoriser, une fois de plus, l’emploi de qualité.
      Réduire le temps de travail de manière énergique et non molle du genou, pour mieux répartir les gains de productivité sur l’ensemble de la population active et donc étendre la population active occupée. Parce qu’on a beau faire : si 2 bonshommes suffisent pour produire autant de richesses/biens que 10 bonshommes d’il y a 15 ou 20 ans, forcément, soit on répartit l’effort de production/la richesse produite entre les 10 bonshommes en leur laissant plus de temps pour faire des trucs intéressants de leur vie, soit on charge la mule sur 1 bonhomme, payé comme chacun des 10 il y a 15 ans, on empoche la différence et on laisse les 9 autres garnir les étagères de Pôle Emploi en suçant leurs lacets et en leur jetant des pierres sur leur présupposée responsabilité de leur situation.

      Et ben non, bizarrement, tous les gouvernements qui se sont succédés ont toujours fait exactement l’inverse de ce qui aurait pu marcher pour réduire massivement et durablement le chômage.
      En fait, ils ont agi exactement comme si leur objectif prioritaire était, au contraire, d’installer et d’entretenir un chômage de masse endémique et structurel. Ce qui ne fait pas les affaires des classes moyennes et populaires, qui dépendent essentiellement des revenus du travail pour vivre, mais qui, très clairement, font l’affaire des classes supérieures, qui possèdent le capital investi dans l’outil de production et le patrimoine et pour qui chômage massif = compression de la masse salariale (en effectif et en valeur), dislocation des solidarités militantes et augmentation vertigineuse de la part des profits!

      Enfin, bon, moi, je dis ça, je dis rien… 😉

    8. Avatar de Crapaud Rouge

      @Le Monolecte : « En fait, ils ont agi exactement comme si leur objectif prioritaire était, au contraire, d’installer et d’entretenir un chômage de masse endémique et structurel. » : vous me faites penser au lapsus de l’autre, là, le ministre de je ne sais plus quoi, qui dit avoir « renforcé la fraude fiscale » ! En tout cas chapeau pour ce post auquel je ne vois qu’un bémol : « (…) moderniser tout ça, réduire les enclavements régionaux, améliorer les interconnexions (…) » : je n’y crois pas trop, car les infrastructures sont déjà au top. Et puis, tracer de grandes (auto)routes dans les enclaves qui restent est très anti-écologique.

  3. Avatar de Lolo
    Lolo

    Triste constat, mais Oh combien réaliste !
    Ce phénomène n’est pas nouveau, mais il prend de l’ampleur avec la crise.
    J’en ai souffert il y a quelques annés.
    Je l’ai résolu en créant une entreprise:
    – je ne suis plus surexploité mais passionné (donc beaucoup de travail quand même!…)
    – j’ai remis l’individu à sa place
    – mon emploi ne dépend plus du bon vouloir d’un autre.
    L’AVENIR EST AUX PETITES STRUCTURES !
    Lolo.

  4. Avatar de dimezzano
    dimezzano

    «La reprise va continuer et il n’y aura pas de récession à double creux», vient de déclarer DSK

    1. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      D$K a tout faux depuis 20 ans!
      En attendant, voici résultats enquête aux Etats-Unis: un salarié sur deux est affecté par la réduction de l’emploi
      http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2010/06/30/AR2010063000022.html?wpisrc=nl_headline

    2. Avatar de simplet
      simplet

      La question n’est plus de connaître les avis de DSK, mais de s’interroger du pourquoi, lui et ses comparses sont encore dans leurs fonctions, pourquoi leurs avis publiés, pourquoi sont-ils écoutés? Toutes ces éminentes personnalités ne brassent que du vent, du mensonge ou des erreurs dans le meilleur cas. N’est-il pas bizarre qu’à l’époque de hypercommunication, l’hyperinformation, plus aucune vérité n’est dite? Par omission, par extrait retiré de son contexte, par une sémantique débile.

  5. Avatar de Thomas

    http://www.youtube.com/watch?v=Qvgomi5OqSA

    Voilà ce que j’en pense, mieux dit que je ne pourrais…..

  6. Avatar de Batsche
    Batsche

    Peut on faire qq chose pour vous donner un coup de main
    Daniel

    1. Avatar de Anastasia
      Anastasia

      à Batsche
      Je vous remercie de cette touchante intention mais ce n’était pas le but de mes propos.
      Ce que je voulais souligner c’est que beaucoup de personnes sont dans mon cas et il serait intéressant de pouvoir en estimer le nombre.
      L’ampleur de ce phénomène montre à mon humble avis une volonté politique car c’est une partie des ressources des proches qui est sollicitée.
      Faire payer le chômage à la famille, c’est devenu la nouvelle bonne idée. Je précise que la fin de droits est remplacée par l’allocation de solidarité spécifique qui est versée en fonction des revenus du foyer.

    2. Avatar de antoineY
      antoineY

      Ce thème est revenu 2 ou 3 fois sur ce blog. Il serait facile de ravager l’économie de ce pays, en toute légalité qui plus est, avec une ONG adaptée (tenue pas des professionnels des psyops, car les chômeurs ne disposent pas des armes dont peuvent bénéficier les travailleurs), vu le nombre d’exclus du système (qui ne se réduisent pas aux chômeurs et qu’on ne comptabilise pas, pour ne pas qu’ils prennent conscience de l’état du rapport de force réel).
      Ceci toutefois ne risque pas d’arriver en France (ce pays refuse que son armée développe un tel savoir-faire au sein de l’OTAN, ce qui constitue une erreur majeure), ni en Allemagne (parce-que si eux sont de véritables experts dans le domaine, j’imagine mal ce genre de mouvement se développer au sein de la culture allemande).

      Néanmoins demandez vous pourquoi la contre-insurrection est au cœur des problématiques actuelles en matière de sécurité.

  7. Avatar de pierrot123
    pierrot123

    « Comme je vois les choses, c’est qu’aujourd’hui, ce n’est plus l’individu qui donne de la valeur au travail, c’est l’argent qui donne de la valeur à l’individu. »

    C’est bien là tout le problème…(et ce n’est pas vraiment nouveau!)

    Reste à savoir de quel argent on parle ! (et de quelle valeur.)

    Une citation (de Chesterton, peut-être ?) : « La malédiction des riches, c’est de devoir toujours fréquenter d’autres riches. »

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      L’index de la valeur du travail est à l’entreprise,
      par exemple, pour avoir droit à l’allocation parentale d’éducation, le critère n’est pas d’abord de s’occuper de ses enfants, mais d’avoir la preuve d’avoir été rémunérée tant de temps, le bénévolat ne compte évidemment pas
      cette manière de considérer que l’emploi rémunéré doit être le critère de la valeur du travail humain, et qu’il ne doit plus subsister aucune exception, s’inscrit dans nos textes, il est dans tous les questionnaires, dans l’esprit même du citoyen,
      pour la quasi totalité de nos contemporains, le mot « travailler » signifie être rémunéré d’un emploi, sauf peut-être pour les enfants dont on dit encore qu’ils travaillent à l’école, la caractéristique première du « travailleur » est celle d’être rémunéré, et delà il est totalement admis que celui qui n’est pas rémunéré ne fait rien, quoiqu’il fasse
      Je ne suis pas d’accord, j’essaye de signaler que dans cette logique là, les tortionnaires de la Gestapo étaient rémunérés, donc travaillaient, les Résistants n’étaient pas rémunérés, donc ne travaillaient pas, pour tenter de relativiser l’index de la rémunération comme se devant faire-valoir le critère exclusif de la reconnaissance de la valeur du travail humain, essayer de faire en sorte qu’il soit réaménagé une marge

      Que de réaménager une marge oblige qu’il soit pensé un autre index, qui ne soit pas celui du grand patronat, que soulever cette question devrait intéresser la gauche, car si la société s’ autorise elle-aussi d’évaluer la valeur du travail, elle ne confirmera pas des écarts de rémunération qui vont que l’heure de travail des uns, peut valoir des années et des années de travail des autres, mais bon …

      Le sujet est immédiatement repousssée, comme celui du « protectionnisme »,
      Que la société se prononce sur la valeur du travail des hommes , doit fatalement dériver sur le travail des femmes, donc de la femme au foyer, donc le sujet est incurablement celui de la thèse de l’extrème droite, donc ne doit en aucun cas être réfléchi mais résolument repoussé.

      C’est vrai que c’est un sujet difficile, pour moi, il rejoindrait cette question, nous les humains, à quoi on s’occupe, est-ce que nous préférons investir l’usage de notre temps de ceci, plutôt que de cela..
      Il est bien évident que les politiques ne savent plus, ne peuvent plus, n’osent plus se prononcer sur de si dangereuses questions
      La solution serait peut-être, de la laisser ouverte, donc de l’aborder par l’ombre, soit son contraire, en terme de dénégation, de quoi ne voulons -vous pas user de notre temps, parce que cet usage-là, de notre temps, nous est nuisible ?

      En attendant, l’index de la valeur de l’usage du temps des hommes, de leur travail est de plus en plus, et bientôt tout entier, à l’échelle de l’humanité, coté à sa valeur marchande, donné, calculé, acheter, vendu, établi à la valeur du marché, donc celle du profit, de la rentabilité, et tout ça …

  8. Avatar de Thomas

    PS Ma video s’adresse à Anastasia

    1. Avatar de Anastasia
      Anastasia

      A Thomas
      Merci pour cette vidéo. Personnellement, la richesse ne m’intéresse pas pour ces raisons et je suis ravie de n’être pas née dans une famille où la classe sociale oblige à mariages contraints car cela reste vrai aujourd’hui.
      La liberté c’est d’être pauvre mais point trop n’en faut. Quant à l’amour, le peu que possède un pauvre peut suffire à corrompre des relations, tout dépend de l’humain.

  9. Avatar de Senec
    Senec

    J’ai toujours été indépendant et je n’ai jamais eu droit au chômage ! Je n’y ai jamais pensé ! Pour moi, cette question n’a jamais existé ! Qui est en faute ? Qui a inventé le système social actuel ? Voilà la question à vous poser. Je ne pense pas que ce soit ceux qui donnent du travail qui ont inventé le chômage ! C’est une question politique et une question pour les syndicats. Nous, indépendants, nous avons toujours regardé avec méfiance et horreur ces politiques de l’emploi qui, une fois, favorisent trop le travailleur et l’autre fois l’exclut d’un système qu’on pensait cohérent ! Ce système est un système récent. Pour ce qui me concerne, j’appartiens à un système bien plus ancien, un système pour ainsi dire éternel, sauf exceptions : guerres, esclavage, etc. Que tout le monde soit indépendant ! Est-ce donc une absurdité ? C’est la civilisation industrielle qui s’écroule et le syndicalisme, le prolétariat qui s’en vont avec lui ! Nous, indépendants, sommes en dehors de ce problème créé de toutes pièces !

    1. Avatar de Julien Alexandre
      Julien Alexandre

      Votre discours est identique à celui de l’Allemagne, des Etats-Unis, du Canada, etc. lors du G20 : « soyez tous comme moi, le monde s’en portera bien mieux ».

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      Je suis d’accord avec Senec!
      A l’époque des chasseurs-cueilleurs, ça roulait pour eux et l’avenir était radieux, la preuve, regardez le chemin accompli! Et pas de pôle-emploi ni de CAF! juste des mecs qui savaient se sortir les doigts du c…, et mouillaient le maillot, alors qu’ils n’en avaient même pas, de maillot!

    3. Avatar de Claude L
      Claude L

      J’aimerais bien que vous m’expliquiez, Senec. Vous êtes indépendant de qui exactement ? et de quoi ? De l’éducation et de la formation que vous avez reçue ? De toutes ces infrastructures, ces services publics qui vous permettent d’exercer dans votre coin votre activité d’indépendant ? Indépendant de votre entourage, indépendant de vos clients ? Lisez ce que dit Jacques Généreux sur la « dissociété ».
      Vous faites partie de ceux qui « donnent du travail ». Quelle générosité !
      Vous n’êtes pas indépendant, Senec. Vous êtes indifférent.

    4. Avatar de La Citude
      La Citude

      Malheureusement on ne vit pas dans le monde à Babar.
      Quand j’ai voulu changer mon ordinateur portable, j’ai cherché un artisan local. Je n’en ai pas trouvé !
      Quand j’ai voulu changer ma cafetière, non plus ! Pour ma voiture, idem !
      L’activité indépendante est pour moi aussi l’idéal, mais il faut bien reconnaître que sans l’industrie et son cortège d’ouvriers et d’employés – hiérarchiquement liés – rien de ce qui nous est maintenant nécessaire au quotidien n’existerait.

    5. Avatar de Thomas

      Senec, vous dites « Nous, indépendants »…..
      Mais si vous l’étiez vraiment, ne diriez vous pas plutot : « Moi » ?

    6. Avatar de jomoul
      jomoul

      il ya de grandes chose que l’on ne peut faire en indépendant-
      vous produisez vous mème votre éléctricité, votre téléphone, votre eau potable??
      par contre je suis pour qu’à l’école on apprennent à tous à se suffire individuellement
      en couture-jardinage -bricolage -principes élementaires de santé –

      à anastasia-
      je suis passé très peu de temps au chomage et je ne l’ai jamais oublié- ça été très traumatisant pour moi-je vis seule- et comme dit monoclecte personne ne me comprenais et en premier lieu ma famille-c’étais de ma faute si je ne trouvais pas de travail.. et changer de travail et de branche très dur si on ne veut pas perdre du revenu-
      par contre pendant cette coute période je me sentais extraordinairement libre sans patron sur le dos et sans contrainte.
      pours mes parents – environ 80ans-pourtant pas très aisé- c’était et c’est encore impensable de descendre en salaire -alors dicuter avec eux de ça -vous voyeZ le tableau-
      je n’ai jamais oublié cette précarité-et en plus par la suite j’ai subi un licenciement avec harcèlement

      j’ai repris le travail depuis avec bcp de distance avec ma vie professionnelle-et je comprends bcp mieux le système -et j’ai d’autre priorités -je lis bcp et le paraitre ne m’interesse plus-
      etre au chomage lorsque l’on a la quarantaine est beaucoup plus dur qu’à 58ans!!

    7. Avatar de liervol
      liervol

      J’ai quitté le salariat en 1994 depuis j’ai eu des hauts et des bas, la crise des années 1993, je ne l’ai pas vu au contraire j’ai gagné plus en étant indépendante qu’en restant salarié, néanmoins celle ci de crise je la sens et pas qu’un peu. Il faut dire qu’entre temps j’ai changé de domaine car l’usure était là, 15 années à faire la même chose je désirais changer. Je n’ai aucune envie de redevenir salariée, je crois que lorsqu’on a été indépendant ce n’est pas chose facile de revenir en arrière.
      Néanmoins je sais que cela n’est pas adapté à tout le monde, certains ont besoin de sécurité, et que je déplore c’est que pas plus d’indépendant ne se joignent aux salariés pour combattre ce qui se passe actuellement comme s’il y avait deux monde alors que nous sommes tous dépendant les uns des autres, dans mon ancien métier moins de revenus pour les salariés c’est automatiquement moins de travail pour moi, seulement parmi mes clients artisans ou commerçants j’entendais encore dire  » ces fainéants  » de chômeurs de salariés comme si à leur niveau de TPE ils se sentaient plus proche par ignorance de Lagardère ou de Bouygue.

      Résultat des courses, je ne fais plus ce métier mais si je les cotoyais encore je ne pourrais constater qu’une chose une baisse de leur CA.

      J’aime à citer ce poème :

      Quand ils sont venus chercher les communistes,
      Je n’ai rien dit,
      Je n’étais pas communiste.
      Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
      Je n’ai rien dit,
      Je n’étais pas syndicaliste.
      Quand ils sont venus chercher les juifs,
      Je n’ai pas protesté,
      Je n’étais pas juif.
      Quand ils sont venus chercher les catholiques,
      Je n’ai pas protesté,
      Je n’étais pas catholique.
      Puis ils sont venus me chercher
      Et il ne restait personne pour protester.

      Martin Niemöller (1892-1984), pasteur protestant arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.

    8. Avatar de jducac
      jducac

      @ Senec dit : 30 juin 2010 à 09:30

      Qui peut nier les bienfaits de l’esprit d’indépendance ? Il cultive le sens des responsabilités et donc incite chacun à se prendre personnellement en charge, dans le présent et pour le futur.

      Néanmoins, il y a une limite à l’indépendance, notamment lorsque l’objectif à atteindre nécessite le regroupement, l’engagement et la coordination de très gros moyens en hommes (femmes) et en capitaux. Dans de tels cas, les grosses structures s’imposent.

      Elles présentent l’avantage d’autoriser des productions de masse permettant d’abaisser les coûts et de ce fait d’en faire profiter tous les utilisateurs, y compris les indépendants qui, sans s’en rendre compte, profitent de ce que certains de leurs congénères oeuvrent au sein de structures industrielles.

      Les grosses structures s’imposent aussi dans le domaine des services lourds tels ceux de la santé, les transports, les télécoms, l’énergie.

      Le monde étant depuis toujours en évolution, les structures de production de biens ou de services sont donc appelées à évoluer en se restructurant ou à disparaître entraînant des disparitions et des créations d’emplois.
      C’est pourquoi, la prise en charge partielle des acteurs touchés par l’adaptation des grosses structures à l’inévitable évolution du monde, par l’ensemble de la communauté humaine d’appartenance, n’est pas illogique ni injuste, si par la voie de l’imposition elle amène à faire contribuer les indépendants.

      C’est pour cela qu’une part de TVA sociale ayant pour but de financer de tels besoins pourrait être judicieuse.

    9. Avatar de yvan
      yvan

      Vigneron, si on doit le faire dans ces conditions, je vais réfléchir.
      Ca me rappelle vaguement une blague de Coluche sur la cueillette des cerises, d’ailleurs.

      Bon. Sinon, nous sommes tous constitué d’une part d’employé et une part d’indépendant. Et pour ceux qui ne craignent pas le risque et haïsse l’autorité, le choix est vite fait.

      Par contre, comme écrit ci-dessus, tous indépendants est une hérésie complète. C’est sûr.
      C’est surtout la baisse de la valeur morale « travail-de-l’humain » qui fait que les relations se sont tendues.
      Et la hausse spectaculaire des gains de ceux qui peuvent en donner, aussi.
      Toutes ces choses sont liées.

    10. Avatar de domini CB
    11. Avatar de vigneron
      vigneron

      @liervol

      Merci pour le poème… J’hésitais à le citer et vous avez bien fait de le faire à point nommé.

      Je me demande souvent si celui ou celle qui n’est jamais hanté par ces mots, au moins furtivement, mérite le nom d’Homme…

      Agir, c’est encore autre chose… mais au moins cette conscience.

    12. Avatar de Marc Peltier
      Marc Peltier

      @Senec

      De toute ma vie, je n’ai eu que 7 mois de travail salarié. Tout le reste du temps, j’ai été moi aussi indépendant, assumant seul mon frêle esquif sur l’océan économique, avec tout ce que ça suppose.

      Pourtant, je ne pense pas comme vous. Pour moi, cette sorte d’indépendance est un privilège qui est associé à ma formation, que je dois à d’autres qu’à moi-même. Elle ne me dispense pas de la solidarité avec tous les autres, et je sais bien que je ne peux pas dire : « Faites donc comme moi, assumez-vous! ». Ce serait insultant et manifesterait, selon moi, une incompréhension profonde de ce qu’est une société.

    13. Avatar de Crapaud Rouge

      « Je ne pense pas que ce soit ceux qui donnent du travail qui ont inventé le chômage ! » : d’abord, je n’ai pas vraiment l’impression que le travail ça se « donne », sinon on se demande bien pourquoi on n’en donnerait pas à tout le monde. Ensuite, il se trouve que ce sont précisément ceux qui le « donnent » qui font le chômage, parce qu’ils le « donnent » à qui ils veulent. Cela dit, rassurez-vous, votre idéal d’indépendance est en passe de s’appliquer à tous, car « ils » n’ont plus besoin du salariat.

    14. Avatar de bruno frandemiche
      bruno frandemiche

      entre 2050 et 2100,lorsque les robots feront entre 80% et 99% du travail,vous ferez quoi?!

    15. Avatar de Hervey

      Tout de même, je trouve Senec un peu dur. Je lui demanderai qui la fait indépendant?
      Le travailleur indépendant n’a d’indépendant que le nom. La paysannerie dispose d’un capital, la terre, qu’elle défend bec et ongle. Pas facile de produire sans terres, alors indépendant mais avec un acte de propriété. Le paysan lui, pleure toujours, il a fait froid, il a fait chaud, il a pas plu…dépendant de la météo en tout premier lieu, puis de biens d’autres hasards concurrentiels ensuite. L’artisan lui aussi est dépendant de ses clients. Il ne s’installe pas en toute indépendance, la profession est réglementée et s’il se rend sur les marchés il doit montrer patte blanche pour y faire fructifier son petit commerce ; s’il ouvre une boutique, ce sera de préférence dans un espace commercial, contraint par le passage de sa clientèle. L’artiste est aussi dépendant des valeurs esthétiques de son milieu, de son marchand ou des commanditaires… voyez l’histoire. Alors le couplet sur l’indépendant…ça me laisse froid comme glaçon. Pour moi, indépendant rime surtout avec vieux garçon.
      Autre remarque. Les gens sans fortunes, les gens pauvres pratiquent presque d’instinct ces valeurs hospitalières car ils savent qu’il faut ouvrir sa porte et s’entraider. Fais aux autres ce que tu aimerais qu’on te fasse. C’est même une règle de survie dictée par l’environnement. Ici, oui, c’est de la vieille histoire. Voir http://www.paulemilevictor.fr/
      Le riche (richesse en monnaie) qu’il soit indépendant ou vassal d’un autre, compte surtout sur l’argent qui l’a fait roi. Il a changé de valeur, l’importance de la monnaie remplace de fait l’hospitalité et les dispositions ouvertes à l’entraide. L’argent rend indépendant, mais, à ce titre, la porte est cadenassée (dés fois qu’on me vole). Là où l’on voit l’indépendance liée à l’argent. C’est à souligner mais c’est aussi de l’Histoire, voir le Moyen Age et les Chartes d’affranchissement. Très instructif. Le processus est toujours en marche (c’est même le premier soucis de ce blog) mais comme pour la bourse, ça monte et ça descend.
      C’est pour cela qu’il est plus facile de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille, que de faire entrer…Pas d’autre conclusion.

    16. Avatar de Anastasia
      Anastasia

      A Liervol
      Merci pour ce poème qui m’interpelle sur la condition des sans-papiers emmenés dans les camps de rétentions. Qu’y s’y passe-t-il? Combien y entrent? Combien en sortent? Puisqu’ils n’ont pas de papiers, comment le savoir.
      Ma conscience n’est pas tranquille quand je pense à eux.

    17. Avatar de vigneron
      vigneron

      @anastasia

      Merci pour votre billet et votre sincérité. Et merci d’avoir si magnifiquement répondu aux attaques fielleuses.
      Mes hommages, Madame.

    18. Avatar de zébu
      zébu

      @ Vigneron :
      MDR !!!

      Quel australosenec quand même …

    19. Avatar de simplet
      simplet

      @Senec: indépendant de quoi? de qui? Est-ce dire que vous travaillez sous votre propre autorité et que vous assumez vos propres risques et vos échecs? Que vous vous imposez votre propre discipline, horaires, obligations? Comment ceux qui ne l’ont jamais fait, pourraient-ils comprendre? Mais indépendant, non! Bien au contraire, vous êtes soumis à mille et mille obligations que le système a mis en place car, vous êtes d’emblée, présumé coupable de détournements, d’enrichissements non déclarés, de fraudes et d’abus.

  10. Avatar de alainloreal

    Depuis de nombreuses années, sur le modèle japonais, les entreprises les plus « responsables » s’efforcent d’accroitre l’intérêt des postes d’opérateurs en organisant la multicompétence, le travail en grappes, la possibilité d’intervenir dans les processus qualité. Ces entreprises restent minoritaires.
    Pour l’essentiel des structures importantes, l’origine « etatico-administrative » de l’organisation, la formation purement technique du management et/ou la pression d’un actionariat avide de résultats à plus de 15% ont fait retomber ce soufflé « participatif » dans les pires travers de l’organisation postée anihilant toute initiative personnelle et, partant, tout intérêt pour l’aspect implication dans le travail. On y va pour prendre ses sous et tenter de résister au stress d’un management déresponsabilisant (voir FranceTélécom).
    Pour autant les chômeurs, ceux exclus de cette course à l’échalotte vide de sens, en même temps que leur emploi perdent la considération et le respect de la société. De contributeurs ils deviennent du jour au lendemain « assistés », c’est à dire dans l’imaginaire collectif à la charge du contribuable, donc non digne d’intérêt.
    Le chômeur, lui même imprégné de cette philosophie, contribue à l’exclusion en culpabilisant sa dépendance du système.
    Seule une « révolution » de l’approche du travail, en particulier des systèmes de formation tout au long de la vie et de « sécurité sociale professionnelle » sur les modèles scandinaves, serait susceptibles de modifier ces préjugés invalidants qui conduisent à des drames personnels épouvantables.
    Ces idées avancent depuis quelques années (elles ont été portées par Ségolène Royal lors de la dernière campagne présidentielle) et après les avoir fortement freinées, les organisations syndicales les ont intégrées dans leur corpus mais il est à craindre que les récents développement de la crise, ses prochains spasmes (http://wp.me/pFwEb-vS), renvoient aux calandres grecques
    leurs mise en oeuvre en france…

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      « Seule une « révolution » de l’approche du travail, en particulier des systèmes de formation tout au long de la vie et de « sécurité sociale professionnelle » sur les modèles scandinaves, serait susceptibles de modifier ces préjugés invalidants qui conduisent à des drames personnels épouvantables. »

      Je suis désolé, mais votre discours de DRH humanisant a précisément démontré sa vacuité quant à faire bouger le système de domination qui régne sur le travail.

      Comme vous le dites vous-même, les processus de semi-participation engagés de loin en loin n’ont concerné que des niches très spécifiques. Niches de compétitivité exacerbée pour le modèle de l’industrie japonaise ou allemande en contexte national hyper-mercantile dans les années 70/80/90; niches d’environnement socio-économique favorable dans les pays scandinaves, de faible taille, homogènes et très normés; niches d’entreprises « innovantes », en secteur porteur, et en phase de croissance monopolistique, type Google.

      Les exemples récents concernant Toyota, Ikéa, Google, tous emblématiques des méthodes managériales « participatives » de référence, suffisent, me semble t-il, à dévoiler l’unique objet de leur pseudo-réalité: l’optimisation extrême du capital humain; à démontrer leur seule raison d’être: la maximisation à court terme du profit capitalistique; à révéler leur durabilité et leur résistance face aux pressions externes (environnement économique, politique, social…) ou internes (structure actionnariale): nulles.

      Du vent de DRH! Sans parler des vents de Ségolène!
      Si le PDG est le grand sachem de la boite, le DRH n’en est que le sorcier, le medecin-man zélé et soumis. Le grand prêtre marron.

      Je me demande ce qu’un Jaurès dirait de ce fatras!

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      « L’éducation toute au long de la vie », ne serait-elle pas un peu dans le genre, économie verte, permis à polluer ….???
      (quelque chose un peu, soustendue, inspirée d’un  » nous allons en finir avec ces idées archaïque d’une éducation, obligatoire, gratuite, publique, au service du développement de l’humanité, à visée citoyenne, démocratique, c’est une idée complètement dépassée, nous allons lui substituer une autre idée, un idée moderne, modernisée celle d’une éducation, rentable, compétitive, libre, libéralisée, privée, privatisée, à visée économique, au service de l’entreprise, et du marché « …)
      donc, dont je dirais que pour ma part, je pense qu’il y a certainement à prendre, …. mais aussi beaucoup à laisser…

    3. Avatar de alainloreal

      @Vigneron

      Certe l’approche « progressiste » de l’organisation du travail peut apparaître « bisounours » aux yeux de ceux qui pensent qu’il faut pendre haut et court toute forme de patronat et ses seïdes DRH, supprimer toute forme d’entreprise collective et limiter l’organisation aux besoins essentiels (la bouffe et/ou la vigne) en kolkhoses…Dans cette optique les commissaires politiques ne sont pas loin.
      On peut aussi, comme le prône Albin un peu plus haut , avoir une vision darwinesque et chacun se demmerde comme il peut dans un monde « naturel » où il n’y a evidemment plus que des indépendants vivant en autarcie…Bonjour la préhistoire.
      En résumé, Vigneron, votre critique est acerbe mais je ne vois pas pointer l’ombre d’une quelconque solution à la question de l’organisation du travail, de sa valeur, et de son coté sombre, le chômage.
      Il y a evidemment une troisième explication qui repose davantage sur le poids de frustrations personnelles, mais je m’en voudrais de jouer les psy à trois balles au risque de me faire prendre pour un DRH espèce honnie presqu’autant que les banquiers (bankster)…

    4. Avatar de vigneron
      vigneron

      Je dis simplement que toute approche des problèmes liés au travail à l’intérieur de l’entreprise, comme à l’extérieur (formation initiale, continue, chômage, retraite etc…) dissociée des problématiques liées la prise de décision, à la possession des capitaux et à la répartition des profits dans l’entreprise est vaine et fallacieuse, à quelques ressassées, et hélas furtives, exceptions prés.

  11. Avatar de philippe SCHNEIDER
    philippe SCHNEIDER

    Dans un environnement social en déliquescence marqué notamment par plus de 34 Millions de SDF dans le monde entre 2007 et 2009 et une augmentation de plus de 8 Millions de chômeurs dans l’OCDE sur cette même période (2007-2010), il reste tout à fait étonnant d’entendre parler de mesures de restrictions et d’austérité budgétaire !

    1. Avatar de liervol
      liervol

      « La prétention est parent des ignorants » en cela nos élites excellent

    2. Avatar de liervol
      liervol

      Je voudrais ajouter que la monnaie unique l’Euro s’est fait sur le dos de la déflation salariale au profit de l’inflation des actifs, histoire de contrebalancer celle ci tellement plus intéressante pour ceux qui possèdent et qui n’en ont jamais assez.

    3. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      A quand surtout la solution finale ?

  12. Avatar de mimi
    mimi

    Comme ton témoignage est plein de bon sens..justement , ce chômage quel sens a t-il?
    j’ai vécu le chômage entre 92 et 94 , période limite déflation donc très difficile . Ce que j’ai souffert le plus c’est la perte d’utilité, servir à rien l’homme ne peut s’y résoudre. Alors en me tournant vers les autres depuis ce qui me faisait le plus mal j’ai pu petit à petit retrouver une estime de moi qui m’a permis de retrouver une activité.
    Aujourd’hui je porte un projet pour les personnes sans travail ou précarisées non pas pour retrouver du travail mais retrouver l’estime d’elle même car c’est ce que j’ai vécu et je m’en voudrais de ne pas partager ce qui m’a réussi.
    Ce sens n’est pas forcément apparent sur le moment, pour moi ce projet c’est donner du sens à cette épreuve.
    Bon courage Anastasia!!!

  13. Avatar de jean-luce morlie

    Les pauvres commencent à bouger, ce n’est qu’un balbutiement mais,

    Effectivement, les « sans argents » sont en marche pour refonder la liberté, la démocratie, voyez par exemple : http://www.ac.eu.org/ .

    Et aussi, parmi tant d’autres, cet article : Et ils appellent ça une épicerie sociale ??

    A+

    http://www.ac.eu.org/spip.php?article2045

  14. Avatar de Franck
    Franck

    Peut-être l’occasion ici de réécouter Bernard Friot pour comprendre ce qui différencie le travail de l’emploi et aussi comprendre que le marché du travail est une construction du capitalisme…

    http://www.dailymotion.com/video/xdrm57_la-retraite-c-est-revolutionnaire_news/

  15. Avatar de Coeur
    Coeur

    Ah bon c’est nouveau de croire que l’argent donne de la valeur à l’individu? Là je crois, bien au contraire, que ça nous vient du fond des ages, et c’est ce qui nous empoisonne sérieusement, tous!
    Il y en a peu qui se rendent compte, que leur valeur ne dépend de rien d’autre que du regard qu’ils ont sur eux-même! Ne faisons pas nôtre, les valeurs d’une société malade! Osons penser par nous-même! Osons nous mettre à vivre de façon autonome!

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Hhmm… Non, Coeur.
      C’est la Mafia qui a inventé le slogan : « tout homme a un prix »

      Le slogan a eu un succés fou…

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      @Yvan

      Comme quoi la mafia a au moins le mérite de dire simplement ce que la science économique et politique ne veut pas même s’avouer.
      Puisque la seule question première et ultime à laquelle, par les choix judicieux qu’elle doit rechercher et préconiser quant à l’utilisation et l’affectation des ressources, c’est bien: Quel est le prix de l’homme?

    3. Avatar de yvan
      yvan

      Vigneron…
      Elle ne veut pas se l’avouer… Tu es sûr..???

      Par contre, qu’elle ait adopté un comportement de Mafia, là.. même but : mêmes moyens.
      (c’est en Inde et en Chine qu’il y a le plus de fonctionnaires qui se font descendre s’ils refusent les « enveloppes »…)(enquête officielle des Droits de l’Homme)
      En France, ils se font juste virer. Ou retrograder.

    4. Avatar de vigneron
      vigneron

      @yvan

      OK pour le prix d’un homme au sens de corruption, diffuse ou manifeste, j’élargissais juste à la question de la valeur économique de l’Homme.

    5. Avatar de yvan
      yvan

      Hhmm.. j’avais zappé le mot science…
      Mais sachant qu’il n’est pas déraisonnable de les considérer comme des religions, Je les place au même rang que les organisations d’églises. Quelqu’elles soient.

    6. Avatar de yvan
      yvan

      Il y a un peu plus de deux ans, un site a été créé qui permet, en entrant son niveau d’études, ses habitudes alimentaires, si l’on fume ou pas,..
      De donner une valeur à chaque individu.

      D’habitude, l’analyse de la valeur, je l’applique à une machine ou un produit…
      Mais bon : c’est le but du système, non..??

    7. Avatar de vigneron
      vigneron

      Quant un ingénieur décideur, financier ou technique peu importe, décide ou fait décider à un politique d’affecter X Euros à la création d’un rond-point qui économisera la vie de Y personnes par an plutôt que cette même somme à l’installation d’un IRM dans l’hôpital du coin qui économiserait la vie de Y-1 personnes par an, que fait-on sinon décider sur la valeur d’une vie?
      (Sachant que je suis resté politiquement correct en prenant un exemple éthiquement et « arithmétiquement  » convenable…)

    8. Avatar de Alexandria
      Alexandria

      @Vigneron

      « Quant un ingénieur […] fait décider à un politique d’affecter X Euros à la création d’un rond-point qui économisera la vie de Y personnes par an plutôt que cette même somme à l’installation d’un IRM dans l’hôpital du coin qui économiserait la vie de Y-1 personnes par an, que fait-on sinon décider sur la valeur d’une vie?
      (Sachant que je suis resté politiquement correct en prenant un exemple éthiquement et « arithmétiquement » convenable…) »
      Bon exemple le rond-point, Vigneron ! S’il y en a tant que ça en France, c’est que ça permet à quelques potentats locaux de se faire des c…illes en or au passage… Quant aux installations d’IRM, rares trop longtemps, elles contribuent grassement à la pérennisation des ressources de la caste des radiologues. Personnellement, je cherche là-dedans à déduire la « valeur » de l’humain. Une vie sauvée ne peut être qu’un effet collatéral de l’enrichissement de quelques uns (;-)

    9. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      @Vigneron :

      1- c’est rarement un élu qui décide d’un IRM quelque part ( c’est d’une certaine façon indirecte Bercy )

      2 – ça n’est pas l’ingénieur ou l’administratif qui décide de quoi que ce soit à la place d’un élu . Au moins depuis 30 ans .( j’ai failli ajouter , dans quelques cas on peut le regretter , mais j’ai trop le respect de l’élu pour faire un monde de ces bémols . En tous cas pas question d’endosser une resonsabilité pour des pouvoirs supposés que l’on n’a pas ( ou plus , Ah ! nostalgie …)

      3- « De mon temps  » ( i.e jusqu’en 1990 ) un mort valait environ 1 millions d’euros , un blessé grave moyen 100 000 € , un blessé léger moyen 3 000 € .

    10. Avatar de Crapaud Rouge

      @yvan : « (c’est en Inde et en Chine qu’il y a le plus de fonctionnaires qui se font descendre s’ils refusent les « enveloppes »…)(enquête officielle des Droits de l’Homme) » : ben, on n’est pas sorti l’auberge ! L’efficacité d’une méthode décidant de son adoption ou de son rejet par la concurrence, gageons que celle du flingue fera des émules…

  16. Avatar de Gribouille
    Gribouille

    Il est heureux de voir que les chômeurs commencent à frapper derrière la porte pour entrer dans l’espace médiatique. Il est quand même surprenant de voir que 3 millions de chômeurs ont moins de poids politique que certaines corporations comptant moins de quelques centaines de milliers de membres. Il est vrai que les députés exerçant la profession de « chômeur » n’ont guère leur place à l’assemblée nationale confirmant le fait qu’un poids lourd numérique peut être un nain politique.
    On peut également le voir comme la conséquence une forme de stigmatisation de l’ensemble de la société qui empêche cette frange de la population de prendre la parole et de s’exprimer. Combien de fois, autour de moi, on me parle du chômeur qui profite du système et qui est beaucoup plus heureux que celui qui travaille. Pourtant quand on regarde les statistiques des anciens RMistes, on constate que leur taux de suicide est 3.5 fois supérieur au reste de la population. De plus, en accord avec les constations déjà réalisées dans les années 30 avec la grande dépression, le chômage de longue durée a des effets visibles sur la santé et le rétrécissement des activités malgré le temps libre qui s’allonge. Il est clair que pour se payer des loisirs, il faut avoir de l’argent. Ceci parait assez contradictoire avec cette vision de l’épicurien qui s’ignore qu’on fait circuler dans toutes les couches de la société.
    Mais à la différence des années 30, qui permit un développement de la protection sociale, et l’idée que la priorité des politiques économiques devait être la recherche du plein emploi, la période contemporaine marque un recul dans ces deux domaines: La protection sociale est accusée de brider la création de richesses et donc de limiter l’emploi. Et on s’est résigné à vivre avec un chômage de masse qui est perçu comme une fatalité de notre époque qu’on résume assez bien dans le « on a tout essayé » du politique.
    On se contente d’envoyer les chômeurs à pôle emploi en leur faisant croire, qu’en bidouillant leur CV, qu’en les préparant mieux aux entretiens, ils pourront décrocher un job.
    Mais comme le faisait remarquer William Vickrey (1996), ces occupations sont d’autant plus futiles qu’on peut les comparer au jeu des chaises musicales. Quand un postulant remonte de quelques places dans la liste d’attente pour décrocher le job, d’autres postulants descendent automatiquement d’un rang. Pôle emploi est une vaste scène de théâtre dont la fonction, au delà de donner de l’espoir, est de cacher le fait que le nombre d’emplois vacants dans l’économie est fixe, et que ce nombre est très largement inférieur au nombre de personnes à la recherche d’un emploi. C’est pourquoi Vickrey propose de mener des politiques actives pour soutenir la croissance au lieu de recourir à ces artifices afin d’agir directement sur le nombre d’emplois.
    Malheureusement les post keynésiens n’ont pas trop la cote dans les milieux informés. On se contente de croire que si le marché n’arrive pas au plein emploi, c’est que le marché n’est pas assez pur, et qu’il est donc inutile d’intervenir.

    http://www.columbia.edu/dlc/wp/econ/vickrey.html

  17. Avatar de cedric
    cedric

    une petite pause musicale sur le sujet :
    Tout pour le fric : VRP
    http://www.youtube.com/watch?v=eK3o0O46j68
    La monnaie : nèg marrons
    http://www.youtube.com/watch?v=ICw1BGZ-bH4

    1. Avatar de G
      G

      et ZAZ
      http://www.youtube.com/watch?v=dVaZZRo0LN8
      cette version parce que ses mots y claquent mieux,
      on entend bien tout le message.
      Et quel talent dans la voix! Mazette!

      Courage Anastasia.

      Combien sont-ils, sommes-nous à souffrir du travail et de l’emploi, qu’on en ait un, qu’on en soit exclu? Ne serait-ce que moralement.
      Ce n’est pas le poste qui fait la valeur de l’individu. A plus forte raison, pas plus l’argent.
      Qu’on se le dise!!

      Parce que mon travail n’a plus fait sens, parce que le contexte est devenu complètement
      foireux, parce que je ne pouvais plus soutenir les paradoxes trop nombreux, je résiste
      passivement, par un refus de travail caractérisé!
      Mais refus protégé… Contre une étiquette administrative et médicale. Qui a bien raison de me protéger. Car ce qu’elle protège c’est un désir intact, un aiguillon qui me conduit ici, à explorer ce champ des possibles.
      Mais ma résistance est aussi active: travailler à comprendre, à convaincre, à envisager qu’autre chose soit possible.

      Lutter pour être rendu à soi-même.
      Que nous soyons rendus à nous-mêmes.

      « Surtout ne pas parler et ne pas trop rêver, c’est comme ça que les accidents arrivent. »
      Sanseverino, le tango de l’ennui.

  18. Avatar de Claire
    Claire

    Que l’argent représente la valeur de l’individu ne serait pas un problème, si la valeur de l’individu était en lien avec l’argent gagné. La question est d’où vient l’argent gagné par les individus. L’argent devrait être gagné pour de bonnes raisons. De plus, si l’argent représentait vraiment la valeur de l’invididu, les Américains, qui, à ce qu’on dit, sont endettés, personnellement, étatiquement, jusqu’à l’os, sont des personnes qui ne valent rien du tout. Et il faudrait que le système qui influence l’attribution d’argent à telle ou telle personne, soit, de manière argumentée, le meilleur possible.
    Personnellement je n’aime pas l’argent sale.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Bien vu, le rapprochement avec l’endettement des Américains.

      Mais… pas tous.
      Et c’est pour cela qu’est arrivé naturellement l’american dream… Il fallait pouvoir creuser encore plus les différences tout en laissant croire qu’un jour, mon prince vien… Qu’est-ce je raconte, moi…?!
      Et tout ça avec freedom for everybody… Magnifique récupération et illusion.

      Cela est tellement « beau » qu’on comprend que ça aille dans le mur.

  19. Avatar de Senec
    Senec

    http://www.lecho.be/debats/analyse/L-Etat_Providence_est_depasse.8931841-2338.art

    L’État Providence est dépassé ! Voilà une vérité élémentaire, s’il en fallait encore !

    1. Avatar de DidierF
      DidierF

      Selon cet article, l’homo economicus est le seul possible. Il est l’horizon indépassable de l’humanité pour le plus grand profit des banquiers, des actionnaires et autres financiers. Cet article confirme complètement l’avis d’Anastasia. L’argent donne sa valeur à l’individu.

      Si vous partagez l’avis de cet article, l’argent est votre maître. Selon le principe de Mathieu, c’est un mauvais maître.

    2. Avatar de methode
      methode

      senec vous pétez la forme ce matin.

    3. Avatar de Cécile
      Cécile

      Dans son état, « moderne » revu et corrigé à la TINA, soit « mécanique », « sans état d’âme », « sans esprit », « sans conscience », « irresponsable », « indifférent », « insensible »,
      le système ne peut aller que dans le sens de son propre renforcement, …
      donc évidemmment il ne peut toléré « l’état providence », comme tout ce qui peut laisser supposer l’intrusion de toute considération humaine, de sentiment humain, de conscience humaine qui puisse l’entraver dans ses calculs …
      l’humain est et doit être une marchandise comme une autre, c’est là que nous allons, ..
      la fin de l’histoire du sujet, fin du règne des fins, il n’y a pas d’autre alternative, donc la fin de l’état providence, le simulacre démocratique, ….
      pour celle de l’objet ….
      objectivation de la personne, traçabilité des sujets comme des marchandises car ressources humaines, mise en compétitivité, concurrence, flexibilité, déstockage …
      les indépendants, ceux qui se croient indépendants, les petits artisants, petits commerçants, petits agriculteurs, petites entreprises commencent à réaliser que les gros poissons mangent les petits..
      la médecine libérale et quelques autres professions du même registre mettra un peu plus de temps pour comprendre, que sans l’état providence, son avenir risque surtout d’être celui de déchanter…
      il reste des indépendants à rêver que dans une société, où personne, sinon quelques uns peuvent ce payer quelque chose, ne finira pas par les engloutir, …
      nous ne sommes plus au temps de Dickens ou de Zola, la machine, le système est autrement plus performant, son potentiel pourrait s’avérer carrément autrement plus décapant …
      les indépendants, qui s’en sortent encore, feraient bien de réfléchir, travailler dur le piston comme une vrai matière, à connaitre aussi parfaitement, apprendre avec autant d’application qu’il peut l’être de l »apprentissage d’une langue secondaire ….

    4. Avatar de Alain M-B
      Alain M-B

      Ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain ! Nos systèmes de protection socociale sont peut-être arrivés au bout du rouleau, mais la notion de solidarité qui les sous tend reste une valeur essentielle de notre société. le chacun pour soi, du type « vive le renard libre et les poules libres dans un poulailler libre », ne saurait être la bonne conception des rapports sociaux.

      Il faut inventer un nouvel État providence, d’un coût raisonnable mais surtout pas en abandonner l’idée.

  20. Avatar de Senec
    Senec

    L’Etat Providence est dépassé :
    – indexation automatique des salaires
    – les prépensions
    – des incitants au travail trop faibles
    – le statut ouvrier/employé

    Un plan de prospérité à long terme nécessite d’assainir notre modèle social.
    Voir L’Écho.

    1. Avatar de DidierF
      DidierF

      L’expression plan de prospérité est la traduction en novlangue libérale de l’expression usuelle de plan d’austérité.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Senec, on va continuer à se facher.
      Vous confondez causes et effets.

      Pourquoi croyez-vous que de plus en plus de gens vont au travail pour « gagner leur vie » parce qu’ils y sont obligés…?????
      Serait-ce l’ETAT qui serait responsable de ce changement de VALEUR morale profonde..???

      Allooons ! Soyez réaliste.

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      @yvan

      T’as des prétentions à devenir la mère Thérésa ou le petit père des pauvres d’esprit?

      De Gaulle disait « Mort aux c..s? Vaste tâche… » C’était plus réaliste.

    4. Avatar de yvan
      yvan

      Et qui te dis, Vigneron, que le grand général ne regrettait pas qu’il y ait tant de cons dans son pays..??

      S’il était vraiment de droite, il n’aurait pas inventé la participation. Et s’est même fait virer par les banques, de ce coup-là…

    5. Avatar de yvan
      yvan

      Hhmm.. Ceci dit, Vigneron, je suis humaniste. En bien comme en mal. Réaliste, quoi.

    6. Avatar de dissy
      dissy

      @senec ouvez les yeux s’il vous reste une neurone en bon état..votre idéologie néolibérale est en faillite totale et a mené le monde à sa perte ….aveugle ou sourd?Méthode coué?Aucune différence finalement entre le communisme stalinien et votre idéologie ‘reagan/maggie’…le résultat..des centaines de trilliards de dettes….si ça fonctionnait votre ‘machin’ cela se saurait non?

    7. Avatar de vigneron
      vigneron

      Ah le grand Charles!
      Ce qu’il y a de sûr, c’est que s’il entend tout ce qu’on prétend en son nom et s’il voit ce qu’on fait en le trahissant, on serait bien inspirés de lui brancher une dynamo sur les arpions!

      ON ÉCLAIRERAIT PARIS et en prime, ON ALIMENTERAIT L’ACCÉLÉRATEUR DE PARTICULES DU CERN !

      Et je suis modeste, comme toujours…

    8. Avatar de Joseph C.
      Joseph C.

      @Senec

      L’indépendant est l’esclave de demain et le planqué d’aujourd’hui.

      Esclave demain, car lorsque nous serons tous des indépendants selon vos vœux, c’est-à-dire des individus seuls proposant des services ou de la production de bien à des clients dont nous dépendrons, alors le prix de notre travail sera nivelé par le bas par la volonté des « gros », des « riches ». Alors nous serons embauchés et débauchés à la demande, alors on fera de nous ce qu’on voudra et nous serons ultra-précaires. D’une certaine façon le travailleur indépendant que vous appelez de vos vœux c’est l’esclave d’hier, car être indépendant c’est être seul, et être seul c’est être isolé face, toujours, à de plus gros, plus forts : c’est être un paysan français du XXIIe siècle qui doit faire face aux impôts et aux milices du seigneur.

      Le planqué d’aujourd’hui parce que ce qui permet aux indépendants d’être plus à leur aise dans la société actuelle, c’est que l’organisation du travail et surtout des relations sociales est encore le fruit de siècles de luttes, et que les lois protègent tout le monde. Mais dans un monde de « monades » économiques ces règles changeraient bien vite au profit des plus forts, dans un monde de cellules indépendantes, les plus grosses cellules inféoderaient progressivement les plus petites, une pression terrible s’abattrait brusquement sur tous les indépendants, et l’on vous entendrait rapidement vous lamenter contre l’iniquité et l’injustice qui vous frapperait. Voilà pourquoi je pense que l’indépendant aujourd’hui ne peut faire son beurre (et encore, seulement dans quelques domaines bien définis comme le consulting, le graphisme, la formation etc.) que parce que la société n’est pas faite que d’indépendants, et que nous ne sommes pas encore un troupeau trop désuni. Votre réponse, c’est la réponse de l’Allemagne à l’Europe : « Soyez tous exportateurs ». C’est à la fois hypocrite et impossible, si cela devait être le cas tout le monde serait dans la merde.

      Penser qu’on nous laissera prendre notre indépendance avec bienveillance et qu’on votera des lois pour aider les gens à s’enrichir et s’affranchir du joug du salariat est au mieux naïf, et penser que nous pouvons tous nous lancer sur le marché et que c’est notre valeur qui fera le résultat est au mieux hypocrite.

    9. Avatar de yvan
      yvan

      Je l’ai trahis, Vigneron…? Comment ça?
      Je ne prétends pas être à l’abri de la propagande, et donc, merci de me renseigner.

    10. Avatar de vigneron
      vigneron

      @Yvan

      Sois pas si susceptible! Je parlais pas de toi! En fait de traitre, pour le coup et pour une fois de façon générale, tu fais plutôt modèle réduit…;-)

    11. Avatar de Crapaud Rouge

      @Senec : c’est bien gentil votre petite pub, mais point trop n’en faut non plus. Je ne sais pas quel âge vous avez, mais moi j’approche une demi douzaine de dizaines. Alors, vos théories, je les connais depuis belle lurette.

    12. Avatar de taotaquin
      taotaquin

      @ Senec:

      « assainir le modèle social » ? Pourriez-vous m’éclairer sur ce qui vous semble malsain dans le modèle actuel ? Cesser de glorifier la compétition sociale, par exemple ? (Celle-là même qui, selon le théorème d’Albin, est synonyme d’un progrès humaniste sans égal grâce à la sélection darwinienne des mieux adaptés)

  21. Avatar de reveil
    reveil

    LA cause profonde du chômage qui couve depuis 20 ans et dont la crise n’a été qu’un accélérateur, est:

    UNE SATURATION GLOBALE DE NOS SOCIÉTÉS OCCIDENTALES:

    – La saturation des marchés avec une hyper-concurrence à pratiquement à tous les niveaux
    – Un trop plein d’offres au regard d’une demande gavée jusqu’à la gueule
    – Un progrès technologique virtuelle (numérique) destructrice plus de richesse qu’elle n’en créée.

    Bien plus grave au fond que le crise d’aujourd’hui

    1. Avatar de DidierF
      DidierF

      je partage votre avis. Les produits mis en circulation me semblent aussi fabriqués pour durer de moins en moins longtemps. Il faut faire circuler de plus en plus vite la marchandise. Les fameux gains en productivités, supposés parfois solutions à tous les problèmes, m’apparaissent servir à cela.

      Un autre aspect tout aussi mauvais de cette saturation est l’épuisement des ressources naturelles. Leur fin est en vue. Ce n’est pas nouveau selon une école de pensée en archéologie. Plusieurs civilisations se sont effondrées sur cette base. Mais nous sommes une civilisation globale. Les ressources naturelles dont l’épuisement est clairement annoncé sont globales. Cela est nouveau. Cela se compte en dizaines d’années. C’est très court.

      C’est aussi très au delà du très long terme selon les financiers. Ce problème leur est donc rigoureusement invisible car très au delà de la vision permise par la finance internationale. Si cette question se met à interférer avec la finance, je prévois les cris du genre « nous avons la solution » avec l’éthanol pour le problème. Pour planter du colza, il faut de l’engrais et une estimation des réserves de phosphates est 30 à 40 ans. Le rendement énergétique de cet éthanol est très faible. Il faudra, par exemple, mettre de l’éthanol dans le tracteur qui transporte le colza à l’usine. En plus, des gens mourront de faim pour que ce colza puisse devenir éthanol. Ce sera un autre plan de prospérité. Un autre chemin est donné par ce qui est arrivé au réchauffement climatique. Tant qu’il ne gênait pas, c’était bon. Mais dès que la majorité a remarqué qu’il impliquait des changements de société, il est devenu beaucoup plus douteux. Dans ce cas, il ne faut rien faire. C’est la situation actuelle. La pollution des océans est globale mais douteuse. Donc ce n’est pas un problème.

      Une issue possible à cette histoire est un environnement toxique pour la vie humaine, avec de très faibles sources d’énergie et aucun gisement de pétrole, de phosphate, de charbon et même de fer ou d’aluminium disponibles. La « correction » économique qui s’annonce là est du niveau génocide suicidaire et global.

      J’espère avoir tort.

    2. Avatar de sébastien

      @ Didier, je partage votre vision de ce qui pourrait advenir , il suffit de lire ou de voir le film The Road (http://www.imdb.com/title/tt0898367/), pour avoir un bref aperçu de ce que pourrait-être un effondrement brutal de la civilisation occidentale, et dans mes souhaits les plus optimistes j’essaie de me convaincre que ce film n’est qu’une chimère et que l’homme sera capable de faire mieux que cela dans une telle situation…. vœu pieu au vu de la gestion actuel de la crise et des catastrophes naturelles ou non.

    3. Avatar de DidierF
      DidierF

      Sébastien,

      Nous sommes donc deux à l’espérer. Le défi que pose cette issue possible exige de regarder très au delà des trois prochains mois. Il exige de regarder très au delà des frontières du pays. Il exige de regarder très au dessus de la croissance de la productivité.

      Je vois ce monde géré au jour le jour, le nez vissé sur les indices boursiers, sans le moindre égard pour les humains brisés par le processus. Je vois des chiffres mirobolants de bénéfices toujours plus gros pour un nombre de plus en plus petit de bénéficiaires. Je pense que BP a fait des économies sur les mesures de sécurité pour augmenter ses bénéfices. Si ce drame avait eu lieu dans un pays africain (NIgéria par exemple), cela n’aurait posé aucun problème à cette compagnie. La solution a tout cela, et elle est présentée comme la seule possible, est d’aller encore plus vite, de faire plus d’efforts pour que la machine produise plus, pour moins cher. Pour réussir cette adaptation, il faut diminuer le nombre de clients. Il faut vendre des produits de plus en plus fragiles. Il faut faire cela beaucoup mieux que le voisin. Si l’on réussit, ce voisin fera un effort supplémentaire pour aller plus loin dans cette voie. Elle mène à l’arrière fond du film « La Route ».

      Les chômeurs sont l’avant goût de cette route. Ils découvrent l’immense solitude et l’inanité des efforts des gens perdus dans un cadre totalement hostile et inhumain créé par les hommes. Si un indépendant veut vivre de son activité, il a besoin de clients. Il est très souvent salarié. J’ai en tête un indépendant se vantant de se faire de l’argent avec les fonctionnaires. Il est en situation de dépendance de ces gens. Ce type était payé par l’état et ne s’en rendait pas compte. Si tout le truc s’effondre, les indépendants se découvriront brutalement nus. Plus de clients. Tout le monde sera devenu indépendant ou mort.

  22. Avatar de grand pignon ptite vitesse
    grand pignon ptite vitesse

    ste anastasie c’est la patronne de la censure :

    les chomeurs sont des éxilés économiques ,des bannis du systeme capitaliste :

    sans carte bleue c’est etre sans destin , invisibles parmi les invisbles , une minorité silencieuse dépossédée : une nouvelle caste de paria qui ne serait pas cantonée dans des travaux considérés dégradants ( le travail du cuir ,la boucherie en inde) mais , qui serait , fait tout à fait inédit dans l’histoire humaine , interdite de travailler !

    le travail est il devenu un luxe ? théoriquement avec les gains de productivité , on pourrait passer à la semaine de 3 jours !
    cela pourrait avoir comme effet de pouvoir réembaucher tous les chomeurs !

    il y a des freins mentaux tant le travail parait etre structurant mais il n’y a pas d’autres alternatives que le partage .

  23. Avatar de Pascal Busnot (Héloup - 61)
    Pascal Busnot (Héloup – 61)

    Excellente initiative que de permettre, sur ce blogue tenu par un anthropologue, au côté d’analyses pointues menées avec une certaine expertise technique, apanage d’une minorité, l’expression de témoignages individuels sur des situations vécues dans la vie de tous les jours.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Ca n’empêche pas de mentionner parallèlement le discours de Bernard Stiegler sur la prolétarisation, qui est rejoins en généralité par Anastasia.

      Prolétarisation = perte du savoir-faire, de la singularité / savoir-vivre de chacun (in a nutshell).

  24. Avatar de Senec
    Senec

    « Je l’ai résolu en créant une entreprise:
    – je ne suis plus surexploité mais passionné (donc beaucoup de travail quand même!…)
    – j’ai remis l’individu à sa place
    – mon emploi ne dépend plus du bon vouloir d’un autre.
    L’AVENIR EST AUX PETITES STRUCTURES !
    Lolo. »

    Bravo Lolo !

    1. Avatar de arnaud
      arnaud

      Senec ,
      n’escamotez pas les questions qui vous ont été posées plus haut.
      Ayez l’honneteté de dire si vous vous etes fait tout seul : votre propre education, votre alimentation, vos soins eventuels, vos biens de consommation, vos utilités (eau, gaz, électricité, traitement dechets divers), votre maison.
      Alors vous faites tout à 100% tout seul, sans faire appel àd es entrepises qui ont des salariés?
      TEnez le PC sur lequel vous nous poster vos commentaires, son silicium, vous l’avez fondu dans un creuset en brique au fond du jardin, chauffé par du charbon trouvé auprés d’une souche frappée par la foudre?
      Au moins Senec vous nous faites bien rire.

    2. Avatar de solalbe
      solalbe

      @senec

      Désolé mais vous êtes complètement à côté de la plaque avec votre éloge simpliste de « l’indépendance ».

      D’abord, historiquement. Ce sont les institutions sociales qui ont généré la société de richesse de masse qui s’est épanouie à partir de 1950. L’étincelle ce fut bien sûr le jour où Henri Ford décida de doubler le salaire de ses ouvriers pour leur donner assez de pouvoir d’achat pour qu’ils se payent une Ford T. Puis vint l’invention de la sécurité sociale et sa généralisation, après la guerre, à tout l’occident. La (re)distribution de pouvoir d’achat a été pendant 40 ans le ressort increvable de l’économie occidentale. Car, contrairement à ce qu’on dit souvent, il ne s’agit pas d’un phénomène purement européen: le président Roosevelt a instauré en 1932 un taux d’imposition marginal à plus de 90% qui a persisté quasiment jusqu’aux années 80! Et les programmes sociaux fédéraux ont largement financé l’accession de toute la classe moyenne au « rêve américain ». Eh oui! l’Amérique des Cadillacs chromées, de la télé couleur pour tous et des triple portions de T-bone était « socialiste » (au passage, c’était aussi celle des ingénieurs de Popular mechanics et non celle des financiers de Forbes).

      C’est d’ailleurs au nom de la lutte contre le « socialisme » et la promotion des « indépendants » que Reagan s’est fait élire et à entamé la destruction de son pays et des nôtres… Résultat: à force de baisser les impots et les prestations sociales (d’abord aux EU, puis en Europe), est née une crise chronique de la solvabilité de la demande que le système financier s’est chargé de « résoudre » par l’endettement forcené, même des plus pauvres… vous connaissez la suite…

      Je suis moi-même indépendant depuis 25 ans et je n’ai guère envie de défendre dans ses modalités actuelles un système d’assurance sociale que je trouve désagréable à maints égards. Mais en termes macro-économiques, il n’y a pas photo: vous noterez qu’il n’y a ni sécu, ni retraites, ni allocations chômage (sauf pour quelques castes très privilégiées) au Congo ou dans tous ces endroits qui végètent économiquement entre la surexploitation des « indépendants », la généralisation du travail au noir et l’accroissement de l’inégalité entre une masse toujours plus déshéritée et une « élite » toujours plus riche.

      Au niveau pratique, ensuite, enjoindre chacun de devenir indépendant est aberrant. Nous sommes dans une société de production de masse. Comment faites-vous pour fabriquer 3 ou 4 millions de voitures par an en France avec des indépendants? Comment faites-vous tourner 120 tranches nucléaires avec des indépendants? etc. etc. La tendance actuelle à promouvoir les indépendants partout (secrétaires, par exemple) n’est autre qu’une tentative (assez réussie d’ailleurs) de diminuer la sécurité et la prospérité des classes modestes (et moyennes). Le statut d’auto-entrepreneur étant la caricature de cette tendance.

      Je suis pour la modernisation de la protection sociale, pour une meilleure organisation du travail et même pour une plus grande autonomie de chacun dans son travail mais cela ne peut se faire ni au prix d’une baisse des droits ni au détriment de ce qui justifie au final le fait que nous vivions « ensemble »: la sécurité économique.

    3. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Toujours travailleur indépendant, par choix de caractère et surtout par chance exceptionnelle.
      Convaincu par des dizaines d’années d’expérience et de recherche que l’expropriation du capital est devenue la condition de l’émancipation de tous, donc la liberté et la vraie indépendance de chacun. Sans parler de l’arrêt de la destruction de la planète, tout aussi urgent.

      Pour prolonger un bel aphorisme de Coluche:
      L’ouvrier sait comment travailler
      Le patron sait pourquoi
      Senec sait quoi ?

    4. Avatar de Cécile
      Cécile

      les petites écoles ferment, les petits commerces ferment, les petits agriculteurs ….
      même dans le registre bancaire, « le too big to fall », parce que « too big to fall » à ramasser la mise …
      la petite structure elle-aussi est dans le collimateur…

  25. Avatar de yvan
    yvan

    Il faudra revenir aux entreprises communautaires. Mais ça devrait se faire tout seul avec l’effondrement.

    1. Avatar de Michel MARTIN

      Une entreprise communautaire qui fonctionne cest un sacré problème sur lequel nos utopistes du début du 19ème se sont cassés les dents. C’est vrai qu’ils avaient un objectif d’idéalité que nous n’aurions peut-être pas aujourd’hui. Si je crois, comme vous, que des structures collectives modernes pourraient répondre à un besoin, ce sujet n’intéresse pas ceux qui auraient les moyens conceptuels de les créer.

  26. Avatar de DidierF
    DidierF

    Madame Anastasia,

    Vous me rappelez le mythe des trois sorcières (?) du destin. L’une d’elles se nommait Anastasia et possédait un ciseau pouvant couper le fil de la vie du destin. Si c’est voulu, c’est de l’humour aussi noir que réussi. Sinon, vous êtes victime d’une ironie atroce.

    L’argent donne sa valeur à l’individu. Cela implique simplement que tout ce qui rapporte est bon et ce qui coûte est mal. C’est une morale complète. Un chômeur en devient l’expression du mal. Il ne rapporte rien et doit culpabiliser car il n’a pas d’argent et n’en rapporte pas. Il en coûte.

    Je suis dans une situation tout à fait analogue à la votre.

    1. Avatar de Bidouille
      Bidouille

      Pour l’avoir vécu, je confirme… Comme chômeur, même en dépensant toute votre énergie comme bénévole (hopitaux, associations) on vous regarde de haut ! Ce n’est pas du travail de s’occuper des gens, d’aider, d’offrir des infrastructures que l’état ou les entreprises ne peuvent pas fournir ??
      De même, occupez-vous (peu, le plus souvent… du moins en heures/jour) des enfants des autres et faites-vous payer pour ça, vous serez dite « courageuse ». Faites la même chose pour les vôtres (24h/24) et on vous méprisera.

      C’est bien l’argent seul qui est en cause, pas le travail réellement fourni.

    2. Avatar de DidierF
      DidierF

      bidouille,

      Je partage l’avis de Michea. Nous sommes dans une société d’argent, de rapports de forces et de jugements de tribunaux. J’ajoute que les lois elles mêmes sont organisées par les groupes de pression et les boîtes à idées. Ces derniers ont pour métier de biaiser le débat démocratique en faveur de leurs clients. C’est incroyablement efficace.

    3. Avatar de Bidouille
      Bidouille

      terribelement efficae oui, DidierF
      ça fait belle lurette que la légalité n’a plus aucun rapport avec la justice, ceci quelque soit le domaine envisagé.

  27. Avatar de jean-luce morlie

    Les « sans argents » sont en marche pour refonder la liberté, la démocratie, voyez, à titre d’exemple parmi tant d’autres : Le réseau agir contre le chômage et la précarité http://www.ac.eu.org

    et aussi, cet article : Et ils appellent ça une épicerie sociale ??

  28. Avatar de Bourdon
    Bourdon

    Beaucoup de dignité dans vos propos Anastasia.

    Vous soulevez le problème du chacun pour soi et du court-termisme de notre Société.

    Nous n’avons pas de vision globale, collective et nous ne nous projetons pas dans le temps.

    J’étais sur ma pelouse avant hier, je constatais que nous seulement les pissenlits l’envahissaient mais que d’autres herbes, plus sournoises prenaient le contrôle au raz de la terre, squattant à leur tour un autre côté de la pelouse.

    Quel rapport me direz vous, la loi de la nature en fait, elle a horreur du vide, la vie est primordiale selon la nature, il faut toujours que plus fort que le précédent progresse, lorsque les pissenlits auront pris le contrôle de ma pelouse, ces nouvelles herbes, à ras de la terre lui feront la guerre demain …

    En pensant ainsi je me suis dit que nous, européens, sommes comme ma pelouse, nous pensons avoir atteint le stade du contrôle total et pendant ce temps, la Chine et autre ont commencé, lentement à nous coloniser.

    Bref ce que nous appelons nos acquis, la nature n’aime pas, c’est contre la vie de l’empêcher de progresser, bref je dirai que la crise actuelle est celle de l’homme qui pensait avoir domestiqué la nature et la vie, que néni, la vie et la nature seront plus fortes…

    Bref la nature c’est un collectif pour progresser, d’abord le couple, ensuite l’éducation, il faut vivre et permettre à la vie de perdurer en formant nos enfants qui demain poursuivront cette oeuvre.

    Voilà Anastasia, nous avons oublié la vie, que c’est collectivement que nous avançons, la vie c’est comme une suite sans fin, sans doute devrons nous aborder ce sujet, la vie c’est quoi en somme.

    Nous parlons des retraites actuellement, depuis des années, nous ignorons que cela doit être perpétuel, en d’autres termes, nos enfants doivent trouver, dans la réorganisation actuelle, ce que sera leur retraite demain, hors que dit-on, jusqu’à 2020, 15 milliards de trou, si la reprise revient, si, si, si…. mais après …. toujours du court-termisme et pas de projection dans l’avenir.

    L’homme est devenu aveugle sur son avenir, il ne projette que le moment présent, pensant que cela est perpétuel…

    Mais cela ne résout en rien le problème actuel, quand se fera cette prise de conscience qu’au delà de la crise financière actuelle, au delà du chômage, des retraites, il y a des questions bien plus importantes, quel équilibre peut exister demain sur une planète de 9 milliards qui voudront tous consommer comme nous actuellement, nous le savons malheureusement, ce n’est pas possible, Anastasia, vous vivez actuellement les prémices de la crise qui demain frappera la très grande majorité des habitants de notre planète.

    1. Avatar de Paul Jorion

      C’est ce qu’on essaie de vous faire croire mais non : le problème essentiel est celui de la confiscation de la richesse.

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      Ressaisissez vous que diable! N’avez vous encore pas compris qu’on a juste remplacé la « bonne parole » de Dieu le Père, par celle tout aussi falsificatrice de Gaïa la Mère?
      Pour le plus grand bonheur des toujours mêmes happy fews.

    3. Avatar de Betov

      Il ne faut pas parler de pissenlits ici: Paul risque de nous sortir son Lévi Strauss.

      Mais bon, puisqu’un autre à commencé… Les pelouses ne servent strictement à rien ni à personne. Les pissenlits, par contre, sont entièrement comestibles. Racines, feuilles, fleurs. Vive le pissenlit.

      Tiens ! Je vais me faire une bonne ratatouille de fleurs de sureau, puisque ce n’est plus la saison des pissenlits. 🙂

    4. Avatar de gueddi jean-claude
      gueddi jean-claude

      eh oui gouverner c’est faire croire !

    5. Avatar de gueddi jean-claude
      gueddi jean-claude

      le croire,sa gestion,ses propositions ,ses discours,ses representations soutenus et relaye par les institutions civiles,militaires ou religieuses

    6. Avatar de Bourdon
      Bourdon

      Je n’ai jamais indiqué qu’il n’y avait pas une concentration du pouvoir et donc de la finance, j’ai toujours indiqué que la situation actuelle me faisait penser à la noblesse des siècles passés, que comme vous je pense qu’une nouvelle forme de révolution sera entreprise.

      Notre différence de vues M. Jorion vient bien évidemment de votre expérience, formation et vie professionnelle, sans commune mesure avec la mienne, mais aussi que la crise actuelle est pour moi la convergence de plusieurs pics, pic de pollution, pic de la production de pétrole, pic de développement des sociétés occidentales, pic d’exploitation des richesses de tous ordres de notre planète, pic de population…

      Votre conviction est que la finance concentre toute la richesse entre quelques mains, je n’ai jamais été contre cette idée, sauf que pour ma part la crise est bien plus profonde que celle de la finance, juste cette pensée que le développement des pissenlits de mon jardin me procure…

      C’est vrai que cela peut se manger, la fleur est jolie et les soleils bien agréable, mais regardez bien, c’est une plante extrèmement envahissante, vous savez jusqu’à présent les chinois nous ont fait bcp de bien également, nous donnant l’impression d’une consommation accrue grâce à la baisse du prix des produits, reste que nous n’avons plus d’emplois maintenant et que désormais l’effet chinois deviendra de plus en plus insupportable…

      C’est juste ma réflexion du moment, l’impression que la crise est bien plus qu’un simple transfert de richesse et de sa concentration entre quelques mains, je vous l’accorde si cette richesse était mieux répartie la situation actuelle serait peut-être moins difficile, reste que la production de pétrole est déjà étale depuis une dizaine d’année, que si nous n’avions le ralentissement actuel, nous ferions sans doute la queue devant les stations essence.

      Mais je souhaite me tromper et que le pissenlit ne soit pas un gros soucis, sauf que quand nous n’aurons plus de désherbant par manque de pétrole ou par pollution, nous nous rendrons compte combien cette plante est envahissante et combien elle est difficile à éradiquer, si on veut l’arracher, elle casse conservant sa racine bien enterrée et repart de plus belle ensuite….un peu comme les effets de la crise actuelle, quand on pense que la crise s’estompe, une nouvelle bombe explose…

    7. Avatar de Piotr
      Piotr

      @ betov
      On peut même les manger par les racines!

    8. Avatar de syl
      syl

      et une choucroutre de pissenlits pour la 12 ….******

  29. Avatar de tchoo
    tchoo

    Moi aussi au chômage et depuis trop longtemps!
    Trop vieux sans doute
    Cadre de direction, j’ai travaillé dur pour y arriver et prendre ces responsablilités
    J’ai travaillé pendant plus de 20 aans, 50 à 60 heures par semaines et parfois plus.
    Le chômage est une calamité pour tous
    Mais le plus dur à vivre est le regard des autres en dehors de ces quelques imbéciles qui vous traite de feignasses, c’est l’incompréhension que l’on lit dans leur regard, comme si il vous disait que à votre place il aurait déjà trouver un job.
    Donc, si vous êtes encore chomiste c’est de votre faute.
    En écoutant une émission sur le stress au travail un éminent personnage à émis la vérité tellement claire et explicative en disant que le rôle d’une entreprise privée était de satisfaire ses actionnaires.
    Voilà le problème clairement posé, que lui-même ni les personnes autour n’ont vu!

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Tiens, un collègue 😉
      J’en suis même arrivé à piloter des opérations pendant le week-end… alors que la contre-partie ne le justifie même plus.

      Nous pourrions presque dire que nous sommes quasiment masochistes.. Mais nous laisse-t’on le choix ?
      Alors que si l’on réfléchit un peu, depuis les années 80, un cadre n’est ni plus ni moins qu’un pion comme les autres…
      Trop de conscience professionnelle tue la conscience professionnelle.

    2. Avatar de Blake
      Blake

      à tchoo

      D’où, si vous l’avez lu, la pertinence et la perspicacité des propositions dans le billet de M. Gréau pour réformer l’actionnariat des entreprises, créant une séparation entre actionnariat entrepreneurial et actionnariat rentier.
      Les idées et les expériences évoqueée sur ce blog commencent à se tisser des liens, à ressembler de plus en plus causes et effets.

    3. Avatar de Cécile
      Cécile

      à Yvan,
      il faut bien faire le travail qui est à faire, s’il n’est personne d’autres pour le faire, c’est vrai aussi pour les fonctionnaires, pas tous certes, mais dans le privé c’est idem

  30. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Il y a 24 milles ans, des hommes dessinaient les chevaux pommelés à Pêche-Merle. Moi je les ai vu… ils sont dans cette grotte, donc, depuis 4-5 fois l’Histoire de toute l’humanité moderne, depuis les empires assyriens et babyloniens. Depuis 12 fois l’an 1. -4000, -8000, -12000, etc. à chaque fois, remonter d’une éternité, il y en a encore des abîmes de temps, par tranche de 4000. Comme un funambules je m’accroche, comme un scolopendre sur les parois de ces puis infinis et sombres… Comme disait Bataille l’homme est une supplique sans réponse ; mais comment dire, j’ai essayé de mesurer l’abîme pascalien avec un double décimètre, car de l’abstraction où il est il reste invisible. Pascal n’a rien montré, ni personne car ils n’ont pas essayé de comprendre la durée, et Bergson ne s’est intéressé qu’aux durées brèves, Bossuet à la mort.

    Est-ce le chômage le problème ?

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