Billet invité.
VITE A L’ÉTAPE SUIVANTE !
Au menu d’aujourd’hui jeudi : énième sommet européen des chefs d’Etat et de gouvernement ! On sait déjà qu’ils aborderont de nouveau la même lancinante question sans intérêt, puisque leurs débats semblent se résumer à cela : quel axe de communication vont-ils privilégier ?
Comment vont-ils tenter d’illustrer leur contrôle d’une situation qu’ils ne maîtrisent pas afin de présenter un front uni de façade ? Jusqu’où vont-ils aller dans l’affirmation aveugle de la seule désastreuse politique d’austérité qu’ils parviennent à énoncer et à laquelle ils se raccrochent ? Avec quelle emphase vont-ils se réfugier derrière une pseudo-gouvernance économique masquant une absence de stratégie ? Quelle va bien pouvoir être, à ce sujet, la crédibilité de la stratégie 2020 pour la croissance économique et la création d’emplois, qui va en catimini succéder à la précédente, la fameuse stratégie de Lisbonne restée lettre morte ? En vertu de quel déni vont-ils continuer d’affirmer que l’Espagne n’est le sujet d’aucune inquiétude de leur part, et jusqu’à quand vont-ils pouvoir tenir cette fiction ? La discipline, ce nouveau mot magique, va faire son entrée en fanfare, mais elle ne se prépare pas pour autant à être respectée.
Deux petits rappels : 23 pays sur 27 sont désormais sous le coup d’une procédure pour déficit excessif initiée par Bruxelles, et la liste va encore s’allonger. Ne serait-il pas temps de s’interroger sur la règle plutôt que de tenter de faire rentrer des ronds dans des carrés ? Le marché obligataire continue de se tendre là où cela fait mal, en Espagne et au Portugal. Avec pour conséquence de placer la BCE devant la décision politiquement scabreuse de poursuivre et d’accroître ses achats de dette souveraine, ne suscitant comme réponse officielle et publique qu’une nouvelle demande à ces pays de prendre des mesures d’austérité accrues.
Devant un tel afflux de questions, d’incertitudes et d’absurdités, ne vaudrait-il pas mieux se résoudre à rédiger par avance le compte-rendu de ce sommet, à la manière des communiqués finaux bouclés avant que ne débutent les réunions ?
Le sujet des stress-tests des banques devrait finalement émerger, sous l’impulsion des Espagnols qui jouent leur va-tout en réclamant une opération vérité sur leurs banques, car la poursuite des rumeurs serait encore plus destructrice que la publication des résultats de ces tests (qui peuvent être enjolivés). Tardivement, les Allemands se sont au bout du compte ralliés à cette idée, craignant d’abord la révélation de l’état réel de leur système bancaire et le contre coup de la réaction des marchés, si des mesures concrètes et impopulaires d’aide n’étaient pas ensuite mises en vigueur. La parole est désormais à ceux qui ne se sont pas prononcés !
Par ce biais, la dette privée se rappelle aux mauvais souvenirs, alors que l’austérité et la lutte contre le déficit public restent la ligne officielle que l’on martèle pour escamoter la première.
Deuxième pilier de ce semblant de politique, après l’austérité érigée en valeur cardinale, les gouvernements européens ne savent plus quoi inventer pour conjurer le mauvais sort, en d’autres termes calmer les marchés. Comme si ceux-ci étaient irrationnels, une appréciation trompeuse qui ne fait qu’illustrer le refus complice d’affronter leur rationalité dévastatrice ! Jean-Claude Junker, chef de file de l’Eurogroup, vient de clairement exprimer le puéril agacement des dirigeants européens, en s’exclamant à propos de la dégradation de la note de la Grèce, que « les marchés s’apercevraient dans quelque temps qu’ils ont eu tort », faisant une entorse au catéchisme libéral. Dans l’erreur, car ils battent en brèche les malhabiles tentatives de colmatage.
Une remarque dans la même veine que le projet d’agence de notation européenne, illusoire tentative des gouvernements de mettre les marchés de leur côté ou de les berner. Michel Barnier se dépêche avec lenteur sur ce dossier, placé devant un dilemme : comment cette agence pourra-t-elle être crédible aux yeux des marchés et remplir la mission qui lui est confiée, en raison même de celle-ci ?
De Bruxelles, on entend également des échos de la préparation de mesures européennes de régulation financière, prenant tardivement la suite des décisions américaines sur ce chapitre et n’offrant comme perspective peu encourageante que de devoir remonter le courant. Le risque est fort – même avec des propositions limitées – de heurter de plein fouet les intérêts des Britanniques, qui s’y opposeront résolument. Un rapport et des propositions sont annoncés pour l’automne par Michel Barnier, le commissaire en charge.
En attendant, le dossier de la taxe bancaire continue d’être agité, dans la perspective d’un G20 la semaine prochaine, où il a toutes les chances d’être enterré. Avec pour conséquence de laisser les Européens devant le choix de faire cavaliers seuls – et d’instaurer selon les banques un désavantage compétitif avec leurs consoeurs et concurrentes américaines – ou bien d’en faire autant à leur tour. Seuls les Britanniques ont choisi de poursuivre l’application de la loi adoptée sous le précédent gouvernement. Tout va être question de mesure dans cette affaire, c’est à dire d’assiette et de taux, une fois le principe proclamé haut et fort pour la galerie.
Ce n’est décidément plus à ce niveau des chefs d’Etat et de gouvernement que sont prises les vrais décisions. Une deuxième ligne pour l’instant plus solide est déjà à l’oeuvre, constituée par les banques centrales qui jouent aujourd’hui un rôle prépondérant tant qu’elles ne seront pas à leur tour dépassées. Contrairement à la doctrine et à l’espoir que manifestent encore ses tenants de les faire retrouver leurs leviers monétaires aujourd’hui inopérants, leurs nouvelles responsabilités ne sont pas provisoires mais tendent à s’installer, faisant fonctionner vaille que vaille et en crabe un système financier toujours incapable de retrouver seul son assise.
Depuis les deux grands pôles financiers que sont Washington et Londres, les banques centrales voient actuellement leurs prérogatives très renforcées, accroissant l’ambiguïté de leurs relations avec un système dont elle font partie tout en acquérant la mission de le réguler. Dissimulant sous le voile de leur indépendance la réalité de leurs arbitrages. Loin des projecteurs et caméras qu’affectionnent ceux qui, de temps en temps, ont encore des comptes à rendre.
183 réponses à “L’actualité de la crise: vite à l’étape suivante ! par François Leclerc”
Suggestion :
Lire l’excellent papier en syndication de Wolfgang Munchau, éditorialiste du Financial Times, qui démonte la crise européenne en montrant que son coeur est la crise bancaire. Et qui donne à la réaction des marchés toute sa rationalité (ce qui ne signifie pas la qualité de ses résultats !)
http://www.eurointelligence.com/index.php?id=581&tx_ttnews%5Btt_news%5D=2826&tx_ttnews%5BbackPid%5D=901&cHash=a53e046a43
(pour les anglophones)
Bonjour M. Leclerc,
Merci pour vos articles.
Le lien ci-dessus ne m’affiche pour tout article que ceci : « no news_id given »…
Ai-je fait une erreur ?
Cordialement,
Le lien correct pour lire l’article.
Les crochets de l’URL ne passent pas pour WordPress.
L’opacité de l’Europe face à ces banques est encore pire qu’au USA. L’Allemagne a crée la Soffin, bad bank qui essaie pour 480 milliards d’euros de renflouer les banques germaniques…
En France c’est la totale opacité. On a droit à cette pantalonade qu’est le procés Kerviel. Bien entendu que Natixis, Caisse d’Epargne et Banques populaires auraient du entre en faillite…Mais l’Etat par des prcédés tortueux a renfloué ces banques..
La f
Pour info, la bad bank allemande ce trouve ici:
http://www.soffin.de/de/index.html
Messieurs les journalistes, informez vous et lisez…
Aprés ça la fiction de la bonne santé des banques européennes ça fait bien rigoler…
En Europe on titrise, comme aux USA:
Banque Peugeot Finance:
http://www.banquepsafinance.com/
Lisez…
PSA finance est un holding se trouvant dans des paradis fiscaux, Londres, Malte, rachat d’AIG Russie (L’assureur US en faillite puis redressé à coup de centaines de milliards de dollars) …
En plus PSA Finance va emettre des bons pour 1 milliards d’euros…
Visiblement ça n’a pas l’air d’aller fort….
Il a écrit aujourd’hui un article « Pourquoi la crise continuera » :
« Whatever the Europeans try to do to alleviate the crisis, it does not work« . Des termes que l’on a lus souvent sur ce blog, preuves à l’appui.
Intéressant aussi de savoir qu’il a été consulté par le parlement allemand, ce mercredi, à propos de la future loi d’interdiction des achats à découvert:
http://www.ftd.de/politik/deutschland/:kolumne-wolfgang-muenchau-ungedeckter-populismus/50128436.html (en allemand, hélas)
Il reproche aux conseillers du ministère allemand des finances de ne rien y comprendre en voulant interdire tous les achats à découvert, alors que seuls les achats à découvert de CDS sont dangereux. Il leur recommande de discuter d’abord avez les partenaires européens.
Il laisse même entendre que la loi aurait pour but non pas de résoudre le problème, mais « de calmer les masses », Mme Merkel ayant vu sa cote de popularité tomber très bas, à la suite de l’annonce de coupes sombres dans les budgets sociaux.
Je peux vous dire que les banques ne prêtent pas aux entreprises, que les bilans 2009 qui remontent ne sont pas bons et que déjà maintenir les lignes en place tient de leur part du miracle.
Toutes les campagnes de crédit ne sont que du vent, il n’y a rien derrière, nothing.
Donc je ne peux pas croire un seul instant nos politiques, rien ne va plus.
Messieurs, faîtes vos jeux qu’est ce qui va céder en premier ?
@liervol
Je confirme pour les lignes de crédit, en tout cas pour moi.
Warrant réduit de 30% pour l’exploitation et débrouille toi pour financer l’année avec ça! Ou vends des terrains à bâtir.. Ça tombe bien ma caisse de crédit agricole fait un peu dans l’immobilier, il suffit quasiment de changer de guichet!
Pour tout comprendre reportez-vous à cette vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=DMKb9A6Kouk
Les chinois vous expliquent tout en 3 minutes. (sous-titres inclus)
Cette vidéo d’inspiration libertarienne est un canular et a déjà été postée sur un autre fil de discussion. Les deux protagonistes parlent en réalité de tout a fait autre chose. C’est de la propagande.
Le professeur en question est en fait un descendant des huns qui se sont arrêtés à la mer entre Douarnenez et Guérande, en passant par Vannes (plus précisément de Grosse-Vannes).
l’économiste KOUIN ÀMAN, ça vous a pas un peu titillé les neurones ou les glandes salivaires? Z’auriez préféré Dr CHOU CHEN?
La traduction des propos réellement tenus par les deux protagonistes se trouve
dans le fil des commentaires du précédent billet de François Leclerc, 17 juin 00:45
Je confirme, les sous-titres en français sont mensongers. L’intention est malveillante.
C’est visiblement un faux.
Rappelez vous Les Protocoles des Sages de Sion, le faux le plus dramatiquement célèbre de l’histoire.
Je m’interroge sur le fait que déjà deux lecteurs de Jorion, Leclerc et d’autres l’aient introduite sur le blog.
@ Marlowe
Rassurez-vous, nous sommes vigilants : le procédé ayant été dénoncé (ce qu’il convient de faire), elle ne passera plus.
@Julien: libertarian ??? vous ne savez pas reconnaître le racisme.
@ HW
Si, si, c’est un euphémisme si vous préférez, les libertariens étant positionnés à l’extrême droite de l’échiquier politique.
je ne suis pas sûr que l’on puisse découper les choses aussi facilement, et si les libertariens sont des racistes que dire des ultra-libéraux qui eux exterminent les pauvres sans distinction de couleur. les libertariens sont avant tout contre toute forme d’état, leur extrémisme concernant surtout la propriété privée. mais c’est vrai qu’ici on est en europe et certaines choses ne se disent pas…
la vidéo pour ma part ne me semble absolument pas exagérée, et j’ai souvenir que pas mal de gens tiennent un tel discours à l’um. oups pas de politique!
@ Methode
Comme toujours lorsqu’il s’agît de généraliser, la nuance s’impose. Parlons alors de l’idéologie libertarienne et du projet politique qui la sous-tend plutôt. Dans ce cas précis, oui on peut affirmer qu’il s’agît d’une idéologie d’extrême-droite.
@ julien alexandre
le sujet m’intéresse, je suis avec assez d’attention l’évolution du mouvement tea party et plus particulièrement les idées de ron paul. pourriez vous indiquer brièvement si c’est hors sujet, quelle est votre opinion sur l’homme (ou son fils rand) ainsi que sur leurs discours?
cordialement
@ Methode
Ron Paul est contre l’impôt, contre le droit du sol, plus ou moins pour la peine de mort, pour les armes à feu, contre l’IVG, etc.
Il a l’intelligence de masquer le radicalisme de ses opinions d’extrême-droite derrière un populisme lisse de rigueur. Il n’en est que plus dangereux.
Mille excuses pour vous avoir entrainé dans ce canular…..
Toutefois il a entrainé des réactions intéressantes que j’ai lues avec intérêt !
L’économie domestique enseignée à des benêts et chez nous ce genre de discourt ça s’appelle tout bonnement du poujadisme…..
On peut dérouler le chapelet
Les fonctionnaires sont des fénéants.
les français ne veulent pas travailler
les français bénéficient de trop de lois sociales
les riches paient trop d’impôts
patati et patata …
Bon ça rappelle Juin 40, quand est-ce que le gouvernement au complet va se réfugier à Bordeaux ???
Vive la France, une éternelle et indivisible !
Tiens au fait on pourrait consolider le front nord en annexant la Wallonie, ça pourrait peut-être éviter l’exode vers Bordeaux ?
Plus prosaïquement on saura ce soir si nous sommes capables de vaincre le Mexique au foot bien entendu!
Et puis depuis hier, que du bonheur! on sait que grâce à notre gouvernement UMP, on va pouvoir s’épanouir au travail jusqu’à plus d’âge! Merci messieurs, la perspective d’une retraite précoce me stressait gravement, comme beaucoups de français, en particulier ceux qui n’arrivent plus à trouver du travail après 50 ou 55 ans. Mais ce gouvernement se fait fort de leur en trouver, jusqu’à 62 ans, voire 67 ans. Ne riez pas c’est vrai notre président s’est fait élire sur le slogan : « Tout est possible! ». Même de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. On a déjà vu ce que donnait concrètement l’autre slogan « Travailler plus pour gagner plus ! », surtout quand les entreprises n’ont plus de travail à « donner ». Mais on n’est plus à cela près, on est bon public, « We the people » et on fait poliment semblant de croire à toutes ces balivernes. Même qu’on croit que c’est parce que l’on a trop longtemps vécu au dessus de nos moyens, nous les gueux, que les caisses des services sociaux sont dans le rouge, et que les déficits publics explosent. Ceux qui disent que c’est la folie des banquiers et des spéculateurs qui a ruiné les Etats, ce sont vraiment de gros menteurs, car c’est évident les banquiers et les spéculateurs produisent de la richesse et ensuite ça profite à tous le monde, il faut vraiment avoir l’esprit mal tourné pour croire qu’ils sont pour quelque chose dans le marasme économique actuel. Je vous le dis croyez tout ce que l’on vous dit sur les médias officiels et vous serez heureux : comme le cantonier du sketch de Fernand Reynaud, heureux! Dis tonton pourquoi tu tousses ???
Heureusement il nous reste Stéphane Guillon pour nous faire rire sur des sujets plus que sérieux dans un style qui n’aurait pas déplu à Uderzo et Goscinny (la matinale de France Inter de mardi) et Jean-Claude Guillebaud dans son billet du Nouvel Obs « Vite, un humoriste », un authentique bien sur :
« Jugé sans doute trop bourratif, le débat politique n’est offert sur les ondes qu’avec un accompagnement pimenté de harissa ou de poivre gris, cad de chaude galéjade ».
Il me semble même avoir entendu au sujet de la dernière réformette parfaitement juste et hyper urgente qu’il fallait « rendre grâce », çà sent les ordres aux ordres, quel désordre.
Je recommanderais bien au gouvernement d’aller plutôt à Compostelle qu’à Bordeaux, vigneron pourrait nous dire si le vin y est bon aussi.
« Avec pour conséquence de laisser les Européens devant le choix de faire cavaliers seuls – et d’instaurer selon les banques un désavantage compétitif avec leurs consoeurs et concurrentes américaines – ou bien d’en faire autant à leur tour. »
Désolé, François, je ne comprends pas la fin de la phrase.
Autrement, merci pour le billet et le lien avec Munchau.
Soit les européens instaurent la taxe bancaire seuls de leur côté, et ils impactent la compétitivité de leurs banques dans le village mondial, soit ils font comme les autres et s’assoient dessus, pour préserver la concurrence libre et non faussée entre établissements bancaires.
@Julien
« Impactent »…, surveillez votre langage, svp.
@François Leclerc,
En cliquant sur votre lien, je n’obtiens pas l’article ; il faut sélectionner « Finance », puis l’article en question (dont je suppose, avant lecture, que c’est le bon).
Le lien direct est :
http://www.eurointelligence.com/index.php?id=581&tx_ttnews%5Btt_news%5D=2826&tx_ttnews%5BbackPid%5D=613&cHash=b0add5b412
Le lien correct
La seule solution, certes utopique, pour que les banques n’aient plus aucun pouvoir, est que tout le monde retire son argent des banques… Non ?
pour ma part c´est fait.
« certes utopique » c’est vous qui le dites…
Que se passe-t-il alors?
Vous vous retrouvez avec un chèque, des espèces ou un virement…que vous mettez où en attendant qu’une nouvelle monnaie périme vos billets?
Les banques ferment ..ou pas…et ensuite?
Who knows?
La solution consiste à faire l’autruche et ,comme nos chefs bien aimés, attendre la reprise de la consocroissance dans un monde de plus en plus virtuel.
C’est guignol maintenant.
non Tartar la solution c’est de les encourager à aller jusqu’au bout à s’autodétruire
C’est comique finalement, l’économie souterraine donne de la résilience à l’Espagne, et la mafia renfloue les caisses Italiennes….
Sans être une solution, le « black » semble être un amortisseur.
Utopique, l’idée que tous retirent leur argent des banques ?
Ben voyons !
C’est la meilleur manière de couler les banques qui ne pourront plus prêter aux entreprises comme aux particuliers.
Les banques font n’importe quoi, c’est vrai. Mais elles ont une fonction essentielle.
Si les banques font faillite, c’est toute l’économie qui s’effondre. Des tas d’entreprises qui ne pourront payer leurs employés, etc.
J’ai du mal à comprendre qu’on puisse trouver utile de faire un Banque-run. Faut être fou !
Mais qui sont tous ces gens qui défendent encore le libéralisme, et surtout : pourquoi le font-ils, avec tant d’acharnement, vu ce qu’ils se passe.
Est-ce juste de la bêtise ? de la corruption ? ou s’accrochent-ils a des idéaux, des rêves, des illusions ? ont-ils raison ?
On est en plein débat sur le rationalisme. Quelque chose de « beau » sur le papier, dans nos têtes, mais qui ne fonctionne pas dans la pratique. Comment on fait pour « corriger » ? a quel moment on se dit « on s’est trompé », et sur quel sujet ? as-t-on trop fait ou pas assez ?
Bref,
A QUI SONT DUES LES MONTAGNES DETTES ?
POURQUOI LE « SYSTEME » EST ENCORE DEFENDU ?
« Mais qui sont tous ces gens qui défendent encore le libéralisme, et surtout : pourquoi le font-ils, avec tant d’acharnement, vu ce qu’ils se passe. »
Mais tout simplement parce qu’ils sont en haut du système, qu’ils en profitent donc un maximum, et qu’ils ne se rendent pas compte concrètement des inégalités qu’il créé.
Facile …
– pour une part c’est nous qui pompons les revenus de nos enfants. Ils n’auront qu’à rembourser nos « dépenses de fonctionnement » … c’est à dire notre style de vie, c’est à dire notre pillage et saccage de leur planète. (Il leur restera nos « investissements » … des milliers de km d’autoroutes … vites désertisées après la hausse vertigineuse du pétrole que nous aurons épuisé. Allez déjà voir les gigantesques villes « vidées et en friche » aux USA !)
– pour une autre il y a des sur-profiteurs
– pour une autre encore, notre incapacité à gérer notre société sinon par l’impérialisme militaire : voir les budgets de mort des glorieuses Nations. En les cumulant dans le temps c’est d’autant plus hallucinant. N’envisageons même pas les coûts de reconstruction suite à leurs « services ». Le Pentagone dépassant quasi à lui seul le total des autres avec les nombreux « succès » que l’on connait. (Notamment celui de premier gaspilleur d’énergie du monde … le pire « oil-spilleur »: BP dans le Golfe du Mexique en est tout ridicule mais parfait comme dérivatif).
Le 20e siècle était celui de l’effondrement européen (de 50% de la richesse mondiale à 33%, mais ça diminue actuellement encore plus rapidement. Au niveau démographique c’est pire, d’autant plus que nos gènes pourrissent depuis longtemps dans les fosses communes de nos guerres suicidaires).
Le 21e siècle sera celui de la poursuite de cet effondrement mais au niveau occidental (avec quelques exceptions périphériques … Canada, Australie ?).
Bien trop optimiste si on n’envisage pas de guerres « balkaniques » dans la plus pure tradition de nos glorieuses Nations toujours aussi sourcilleuses à propos de leur « niveau de civilisation ».
Heureusement il y a la télé-réalité.
Pour qui $ont ces $erpents qui $ifflent $ur nos têtes?
Si c’est le cas, alors la seule alternative c’est de leur faire entendre la clameur de la rue.
La première occasion, c’est le 24 Juin dans la rue, mais il faudra plus, la menace de paralyser l’Etat, pour vaincre la course à la barbarie (de la régression sociale à la destruction de la nature, en passant par les guerres).
@yann
vous écrivez :
»Mais tout simplement parce qu’ils sont en haut du système, qu’ils en profitent donc un maximum, et qu’ils ne se rendent pas compte concrètement des inégalités qu’il créé. »
Je ne suis pas d’accord avec la fin de cette phrase.
Ceux qui tirent le profit maximum de ce système ont – au contraire- bien conscience des inégalités qu’ils ( et qu’il) créent.
GASP!
« Maman, comment je fais pour sauver le Monde? »
Ceux qui défendent le système ne savent rien faire d’autre et si le capitalisme industriel existe encore, quoique vacillant, c’est uniquement parceque chacun de nous, à sa manière, défend le système.
Pour certains la prise de conscience de son extrême fragilité actuelle, en dehors de la panique que cette conscience peut générer, permet d’envisager de s’en débarrasser ; il est plus facile de frapper un ennemi à terre qu’un combattant en pleine forme.
Mais attention : les animaux blessés quand ils sont acculés sont capables de réactions terribles.
@Lambert Francis
Et le Nigéria, et le Brésil, et, et ……combien d’Exxon Valdez, il n’y a pas que BP :
Info récente de la 12:15 du Monde qui corrobore une intervention entendue lors d’une matinale de France Culture au sujet du pétrole :
Depuis cinquante ans et dans le plus grand silence, le pétrole brut se déverse en flots continus et pollue cette région. En comparaison, la catastrophe du golfe du Mexique semble surmédiatisée.
http://www.courrierinternational.com/article/2010/06/03/les-marees-noires-oubliees-du-delta-du-niger
Extraits de la 12:15
« Il est impossible de mesurer la quantité de pétrole répandu dans le delta du Niger » (secret défense ?)
WWF et d’autres annoncent autour d’un Exxon Valdez par an
En 2009, Amnesty International dénonce également ces fuites et les autorités nigérianes ont recensé officiellement plus de 7 000 marées noires entre 1970 et 2000.
Quand on a pris connaissance des relations passées entre le gouvernement US et les pétroliers on est effaré.
(publiées dans le Nouvel Obs récemment et dans le Monde). Comme a dit BO : « comme dans un magasin de bonbons »
Je ne pense pas que les actions individuelles menées par des HEROS et filmées hier soir par YAB « Vu du Ciel » font le poids face à ces lobbies, en partie, il faut le dire, à notre service.
Une traduction française de l’article de Munchau :
Pourquoi la crise va aller à son terme
Par: Wolfgang Münchau
Quoi que les Européens fassent pour remédier à la crise, cela ne fonctionne pas, qu’il s’agisse d’une garantie globale des banques, de la création d’un S.P.V. (instrument de placement à but particulier) de 440 milliards d’euros pour fournir un écran de protection, ou encore de l’annonce, l’un après l’autre, de plans d’austérité. Les écarts sur les taux des obligations souveraines, tout comme les indices des Credit Default Swap, continuent d’augmenter, et le marché monétaire est une fois de plus paralysé.
Ceci n’était jamais arrivé aux politiciens européens qui, par le passé, ont été capable de s’en sortir avec beaucoup moins d’effort. Une déclaration était généralement suffisante pour rassurer les marchés.
Que se passe-t-il ?
Pour commencer, quel que soit le caractère pratique de cette explication, il n’y a pas d’attaque spéculative. Ce qui se passe, c’est que les investisseurs ont pris conscience d’une vérité sur la crise de la dette souveraine européenne, qui était jusqu’à présent profondément enfouie : qu’en réalité, cette crise n’est pas du tout une crise de dette souveraine, mais celle d’un système bancaire extrêmement interdépendant, qui est sur le point de valser en l’air. Il y a une dynamique qui est à l’oeuvre, que les données macroéconomiques ne révèlent pas et que la réponse politique à la crise ne prend pas en compte.
Les interdépendances sont d’ailleurs plus grandes que ce que l’on avait pu croire par le passé – mais cela ne devrait pas étonner, compte tenu de l’ampleur des déséquilibres des comptes courants dans la zone euro. Dans son dernier Aperçu trimestriel, la Banque des Règlements Internationaux a révélé quelques faits frappants. Les banques allemandes sont exposées à l’Espagne à concurrence de 200 milliards de dollars, à l’Irlande à concurrence de 175 milliards de dollars et à concurrence de 50 milliards de dollars à l’égard de la Grèce et du Portugal. Cela fait une exposition totale, à l’égard des quatre pays, de près de 500 milliards de dollars, soit plus de 20 % du PIB allemand. Les banques françaises sont exposées à concurrence de 250 milliards de dollars vis-à-vis de l’Espagne, de 80 milliards de dollars vis-à-vis de l’Irlande, de 100 milliards de dollars vis-à-vis de la Grèce, et 50 milliards de dollars vis-à-vis du Portugal, soit, ici aussi, près de 500 milliards de dollars d’exposition, soit plus de 25 % du PIB français. L’exposition totale des banques étrangères est supérieure à 1.100 milliards de dollars en ce qui concerne l’Espagne, et de 800 milliards de dollars en ce qui concerne l’Irlande. Mettez les quatre pays ensemble, et vous obtiendrez plus de 2.000 milliards de dollars.
Ceci étant, je ne prétends pas qu’il y a 2.000 milliards de dollars de mauvaises créances. Je n’ai pas idée de la proportion de créances douteuses. Le problème est que personne ne le sait, les banques pas plus que les autres, ce qui est la raison pour laquelle elles refusent de se prêter sur le marché interbancaire. Il y a beaucoup de parallèles avec la crise des subprimes, parmi lesquels l’ampleur, l’interdépendance et l’asymétrie dans la détention de l’information. En présence de tels facteurs, les investisseurs commencent à paniquer. La raison pour laquelle ils paniquent malgré les garanties bancaires est que les marchés n’ont désormais plus confiance dans les gouvernements qui ont délivré ces garanties. Les écarts sur les taux augmentent, renforçant par-là la crise. Un cercle vicieux se met rapidement en place.
Le cercle vicieux concerne maintenant l’Espagne. Le secteur privé espagnol est maintenant coupé des marchés internationaux de capitaux. La BCE est maintenant le prêteur en premier et dernier ressort des banques espagnoles. La parts de l’Espagne dans les prêts de la BCE est désormais deux fois plus grande que sa participation à la BCE, et elle augmente. La BCE attend désespérément la mise en place du SPV qui doit être effectuée avant l’été. Ceci étant, si cela pourra soulager la BCE, cela ne résoudra pas le problème.
Je m’attends à ce que les premiers achats d’obligations par le SPV génèrent une attaque généralisée sur le marchés obligataires du Sud de l’Europe, en ce probablement compris la France. Après avoir complètement ignoré le risque de défaut souverain, les marchés considèrent maintenant comme extrêmement risqué tout ce qui n’est pas allemand. Peu importe ce qui arrivera à la zone Euro, l’Allemagne se révélera toujours un placement sûr. Il est beaucoup moins certain, si la zone Euro éclate, que la France et l’Italie se retrouve du bon côté de la ligne de partage.
Cet écran de protection n’est cependant pas suffisant, et ce pour une raison politique. Jusqu’à présent, toutes ces garanties ne nous ont pas coûté un centime. Les taxes n’ont pas été augmentées, les dépenses n’ont pas été réduites. Ce sera cependant différent quand le SPV commencera à payer réellement de l’argent. J’ai entendu suggérer qu’il pourrait, en théorie, acheter directement des obligations bancaires espagnoles. Cela pourrait se justifier, puisque les banques sont garanties par les gouvernements dans tous les cas. Mais quand cela se produira, l’Allemagne et les autres devront comptabiliser leur participations permanentes dans leurs budgets nationaux. Ce ne sont pas des pertes qu’ils pourront cacher en dehors de leurs bilans, même s’ils vont probablement essayer. A la fin, l’argent va couler à flot. Énormément d’argent. Et je ne suis pas sûr que l’Allemagne a suffisamment de tripes pour sauver tout le monde, même si une telle action est sans doute dans son intérêt à long terme.
Il n’est pas difficile de voir qu’un moment viendra où l’Allemagne refusera d’encore participer à des sauvetages. Dans la mesure où chacun de ceux-ci requiert l’unanimité, l’Allemagne peut bloquer toute décision. Ou même, en cas de pression, l’Allemagne, avec un petit nombre d’autres pays, pourrait se retirer unilatéralement de la zone Euro.
Ce qui peut se révéler extrêmement dangereux, ce n’est pas le niveau absolu de la dette, mais les flux financiers intra-européens. Ceux-ci sont la contrepartie des déséquilibres économiques internes. Le surplus de compte courant de l’Allemagne est par définition un surplus de l’épargne domestique par rapport à l’investissement domestique, et cette épargne se retrouve en définitive dans les économies avec des déficit de compte courant, comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce et l’Irlande
L’Allemagne est effectivement appelée à sauver ses clients. Ceci requiert une union fiscale, chose que l’Allemagne n’est pas prête à envisager. La raison pour laquelle la crise va s’aggraver est que les investisseurs ne voient pas comment cette déflagration pourrait être stoppée.
Merci pour excellente Ubersetzung Dédé.
« cette crise n’est pas du tout une crise de dette souveraine, mais celle d’un système bancaire extrêmement interdépendant, qui est sur le point de valser en l’air. Il y a une dynamique qui est à l’oeuvre, que les données macroéconomiques ne révèlent pas et que la réponse politique à la crise ne prend pas en compte. »
Cette dynamique à l’œuvre peut être pleine des forces de l’impuissance ou de l’incapacité d’une démocratie à éviter la techno-bureaucratie, l’ostracisme permanent, etc. qui accule à se poser la question : les dirigeants sont-ils à même de penser le système qu’ils ont construit ? l’urgence de ceux qui nous représentent n’est-elle pas celle de petits soldats, leur discours de la méthode étant la com’ d’un ordre de bataille à mener.
« L’indépendance » du journalisme, de l’éternelle et belle nostalgie révolutionnaire ou de la vision juridique du progressisme, s’arrache ici autour du Monde et de Libé; qu’en restera t-il ? Toujours est-il comme le rappelle Jérémie sur ce Blog surtout importe le beau miroir TV de la propagande paillette du monde de fer.
Il est vrai que plus ça dure et plus on joue gros dans cette sale histoire, une histoire douloureuse qu’on s’est cru être en pouvoir de sacraliser en déclarant sa fin… cette sale histoire encore et qui date… on comprend le double jeu mais ça commence à jouer sérieux dans le noir. la peur des puissants, la chute sera lourde. à ce point ils doivent un peu faire semblant… ce qui ne rassure pas plus.
Merci pour la traduction !
Par interdépendance des banques j’entends « cavalerie généralisée ».
Vous parlez de dette privée.
Quant-est-il des petits avoirs privé.
Je vous charrie. cela n’est pas la même chose. Ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ne peuvent être mis dans le même sac. Vous ne souhaitez pas que la crise de confiance bancaire vienne de vous.
Vous ménagez la chèvre et le chou.
ce n’est pourtant pas votre façon de penser habituelle.
Selon JP Morgan, les banques espagnoles ne pourront pas refinancer leurs dettes (ils ont besoin de 64 Mds d’euros en 2010).
http://www.cotizalia.com/en-exclusiva/jpmorgan-banca-refinanciar-deuda-20100617-53890.html
Personnellement, je ne comprends absolument pas pourquoi la bourse remonte depuis la semaine dernière. J’ai beau regarder les infos nationales/internationales, je cherche encore les bonnes nouvelles.
Ce qui se passe dans le golfe du Méxique va probablement avoir des conséquences qu’on est bien en mal d’imaginer pour le moment. Les banques espagnoles sont dans le rouge. La Grêce, même si on ne parle plus d’elle, n’a pas vu sa situation bouger d’un iota. La cacophonie européenne continue, ainsi que la création de plans d’austérité, c’est à celui qui annoncera la plus grosse coupe budgétaire.
Mais bon, les vacances approchent, tout va très bien, on en reparle en Septembre…
elle remonte parce qu’il faut générer des commissions avant la fin du trimestre
et quand çà ne bouge pas on ne gagne rien
Ha ma bonne dame, la volatilité des marchés c’est le bonheur du gros porteur! Moins sensible aux turbulences que le petit Cessna!
Mon voisin le vieil Ernest, un viandard éhonté, a un principe fort répréhensible qu’il applique scrupuleusement à la chasse, et qu’avec Lordon, moi aussi, je mettrais bien en pratique sur les marchés: « LE VOLATILE, JE LE PLOMBE ! »
Pour certains investisseurs, les politiques de « rigueur » unilatérale en cours, soit la baisse des salaires directs ou différés (retraites), vont faire monter le taux de profit, donc les cours des actions pourraient monter, en attendant la prochaine information confirmant la course vers le désastre général.
La retraite d’une armée n’empêche nullement escarmouches et rapines de guerre.
@ vigneron : en attendant c’est lui qui nous plume
Créée sous Napoléon 1er la Banque de France est privée comme la FED.
Qui en sont les principaux actionnaires actuels?
Et la Deutsche Bank?
La BCE appartient-elle aux citoyens européens?
Tartar, vous racontez des bêtises : la Banque de France n’est plus une institution privée depuis longtemps, son capital appartient à l’Etat français.
Seules les banques centrales nationales (BCN) sont aptes à détenir le capital de la BCE. Il n’y a aucun mystère.
Hem oui Julien.
Mea maxima culpa!
@Tartar
Vous devrez en pénitence lire « The Case for Flexible Exchange Rates » de Père Friedman, dans le texte bien sur, et nous faire un exposé argumenté et bien entendu laudateur de cette bible monétariste!
Magnifique papier! En particulier pour la justesse de la distance trouvée avec ce que l’on voudrait nous faire prendre pour des faits ou des actes.
Cela dit je sens aussi un recul de plus en plus nauséeux et las chez vous, François, Le bénédictin de l’actualité financière sent l’épilogue advenir et nulle grâce résiduelle dans l’objet de son âpre sacerdoce…
Votre prose s’approche de l’épitaphe, et n’en devient que plus concise et tranchante.
N’est-il pas temps que les petits chefs ou petits coqs à la Sarko rentrent dans le rang ? On n’est pas ici à une foire commerciale où la publicité et les forts en gueule monopolisent les débats !
Au lieu de jouer à cache-cache avec les marchés en jouant sur la vitesse qu’il faudrait avoir, je pense qu’on doit imposer notre propre style au lieu de se laisser imposer le football à la volée que voudraient nous imposer les maniaques du jeu de casino qui ne jurent que par la spontanéité et le génie de l’improvisation. C’est pourquoi je trouve dommage qu’on cherche constamment à décrédibiliser nos représentants qui seraient lents et lourdauds à réagir !
Laissez donc japper les cabots et offrons-nous le temps de ne pas nous laisser impressionner par ce jeu de petits roquets !
Avec ce genre de volatile, il n’est pas permis de préparer un coq au vin.
Etape en cours … OCDE : basculement historique de la richesse mondiale
Rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) intitulé
« Perspectives du développement mondial: le basculement de la richesse ».
• Les pays industrialisés
– représentaient en 2000 62% de la production mondiale
– représentent actuellement 49%
– devraient représenter en 2030 38%. (ma NB: optimiste, à rythme constant nos pays « industrialisés » descendraient à 26%)
Parallèlement, la contribution des pays non membres de l’OCDE au PIB mondial
– représentait en 2000 38%
– aujourd’hui 49%
– grimperait en 2030 à 57%
• « La crise a accéléré le déplacement de richesse dans le monde. Ce réalignement n’est pas un phénomène transitoire: il représente un changement structurel d’une importance historique. »
• 65 PAYS ÉMERGENTS
Le rapport fournit quelques exemples de cette transformation structurelle de l’économie mondiale sur vingt ans et du dynamisme des liens Sud-Sud qu’elle a entraîné.
• Entre 1990 et 2008, les échanges mondiaux ont été multipliés par près de quatre, tandis que les échanges Sud-Sud l’ont été par plus de dix. Les pays en développement représentent actuellement environ 37% des échanges mondiaux, dont approximativement la moitié est constituée de flux Sud-Sud.
• En 2009, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du Brésil, de l’Inde et de l’Afrique du Sud.
Et en 2008 les pays en développement détenaient 4.200 milliards de dollars de réserves de change, soit plus d’une fois et demi le montant détenu par les pays riches.
Depuis le début des années 2000, le nombre de pays émergents – c’est-à-dire dont la croissance moyenne par habitant équivaut à plus du double de celle des pays de l’OCDE à revenu élevé – a plus que quintuplé, passant de 12 à 65, tandis que le nombre de pays pauvres a été divisé par plus de deux (de 55 à 25).
• Mais si la Chine et l’Inde ont affiché un taux de croissance équivalant à trois ou quatre fois celui de la moyenne OCDE pendant les années 2000, un groupe de pays en difficulté et de pays pauvres a continué d’enregistrer des performances insuffisantes.
• Le rapport salue la nouvelle gouvernance mondiale issue de la crise avec le G20, qui a détrôné le G7 où les pays émergents n’avaient pas voix au chapitre. Il conclut en parlant de situation « gagnant-gagnant » pour les pays émergents et l’Occident.
• Extraits et résumé de
Reuters – PARIS 2010/06/16, Les pays en développement pèseraient 60% du PIB mondial en 2030, par Véronique Tison
ah la nouvelle gouvernance qui apportera les solutions attendues
quand on cherche des coupables il est d’usage de regarder à l’étage d’en dessous
quand on cherche les responsables il est d’usage de regarder à l’étage du dessus
la tour de l’irresponsabilité est désormais suffisamment haute pour que l’on ne songe à construire un étage de plus.
il est grand temps que les habitants du troisième sous sol évacuent la tour avant qu’elle s’effondre sous son propre poids.
En attendant vous prendrez bien un petit cigare, il faut finir les stocks, les ministères deviendront des zones non fumeurs en 2012.
Non merci, j’ai déjà quelqu’un qui me fournit à l’œil au Secrétariat d’État du Grand Paris!
Ce qui suit est je trouve très très convainquant (il s’agit d’un mp3).
On y traite de l’interaction entre Pyramid Dynamics, bubbles et Peak Oil
Making Sense of the Financial Crisis in the Era of Peak Oil
http://sheffield.indymedia.org.uk/2010/06/453356.html
Qui gouverne quoi? C’est effectivement un fait que ni les gouvernements ni même « les marchés », même et surtout dits « rationnels », ni même les banques centrales ne gouvernent plus guère grnd’chose.
la folie et la rationalité ont bel et bien partie liée, car, au fond, chacun évalue et calcule pour finir par se retirer « rationellement » dans des positions de liquidité maximale et dans la limitation de son exposition au risque de défaut de paiement des débiteurs.
Cette rationalité individuelle conduit clairement à une folie collective.
Le SMT résoudrait élégamment le problème immédiatement.
Cependant, les obstacles psychologiques et les limites intellectuelles des économistes sont là le principal obstacle!
J’ai pris connaissance du dernier ouvrage de B.A. Liétaer et de Margrit Kennedy, éditions Charles Léopold Mayer, Paris, « Monnaies régionales », traduit de l’allemand, qui éclaire bien ce problème d’un point de vue sans doute nouveau qui est en même temps ancien.
En effet, le monopole d’émission de monnaie centrale selon les critères où la monnaie est à la fois moyen d’échange et réserve de valeur a, pour Liétaer et Kennedy aussi, l’effet que la monnaie émise par les banques centrales devient elle-même ingouvernable et, dans les faits, incapable de satisfaire les besoins locaux et régionaux de l’économie.
Logiquement, et en très fin connaisseur des banques centrales du fait d’avoir été lui-même membre de la Banque centrale de Belgique et l’un des créateurs de l’Euro, il propose simplement de laisser faire davantage les initiatives locales des monnaies complémentaires régionales et alternatives. En proposant que les banques centrales acceptent la mise en cause de leur monopole d’émission.
Les auteurs observent dès lors malicieusement que les monnaie régionales, chaque fois qu’elles sont émises avec un marquage du temps (du type « monnaie franche » ou « fondante »), celles-ci finiront par compenser assez efficacement les insuffisances des grandes monnaies.
Le passé et les expériences réussies de la Wära (1928-1931 en Allemagne), à Wörgl (1932-1933)et à Lignières-en-Berry (1956-1958) ainsi que l’expérience actuelle du Chiemgauer (depuis 5 ans en Bavière) prouvent complètement la faisabilité de la chose et de son efficacité.
Les expériences nombreuses au Japon sont également riches d’enseignement.
Malheureusement, les gardiens de la monnaie dans les banques centrales auraient tendance à vouloir « tuer dans l’oeuf » de telles expériences dès qu’elles réussissent, avc des moyens répressifs très violents. Lietaer, en invoquant les WIR suisses, signale pourtant que le laisser-faire pourrait, au contraire, aider la politique de stabilité des banques centrales.
Alors, à quand la fin du monopole de l’émission ou, mieux, à quand l’idée d’émettre par la BCE elle-même, des SMT? Sans doute, une telle réponse serait-elle trop simple?
Le paysage dans lequel les stress tests des banques européennes vont être menés et rendus publics s’éclaire un peu, mais de nombreuses zones d’ombres subsistent.
Les pays européens semblent cet après-midi de jeudi s’acheminer vers un accord prévoyant leur publication, d’ici à quelques semaines. Dans l’état actuel des choses, les ministres des finances devront en décider des modalités exactes (pays par pays probablement, mais banque par banque ?).
Il a fallu se rendre à l’évidence : il n’était plus possible de maintenir le silence. Ce qui ne garantit pas que la vérité des comptes va être établi. On ne sait ni quels paramètres sont retenus pour mesurer la solidité établissements, ni la méthodologie qui va être déployée. La publication des stress tests américains avait donné lieu, au printemps dernier, à beaucoup de polémiques sur le thème que leur résistance avait été surévaluée pour calmer les marchés. A l’arrivée, le résultat de cette opération est donc encore incertain.
Dans l’immédiat, on note la réaction surprenante de Christine Lagarde qui, dans une interview à Reuters, dit dans la même phrase que les tests ne sont pas terminés et qu’ils sont sans problèmes pour les banques françaises, reconnaissant qu’ils vont être « durcis ». Christian Noyer, gouverneur de la banque de France, venant de découvrir qu’il avait été « toujours favorable » à la publication des résultats.
Jusqu’au dernier moment, la fédération allemande des banques publiques (VÖB), qui représente les banques publiques des Länder (régionales) a tenté de faire valoir que « la publication de tests de résistance est contre-productive » en raison du risque qu’ils soient mal interprétés par les marchés. Ce sont ces banques qui sont le plus mal en point en Allemagne, exception faite de HRE, déjà plusieurs fois recapitalisée par l’Etat.
Un autre problème se pose. Quoi faire si les résultats ne sont pas positifs ? Bini Smaghi, membre du directoire de la BCE, s’est avancé en déclarant que certains pays avaient des fonds destinés renforcer les fonds propres des banques. C’est aller vite en besogne, seul l’Espagne est dans ce cas, et les capacités de son fonds, dénommé FORB, ne répondrons pas aux besoins probables, les caisses d’épargne venant déjà de demander 11 milliards d’euros.
Il faudra aller emprunter sur les marchés, on y revient tout le temps. Or l’Espagne vient de réussir à boucler une émission obligataire ce jeudi, levant 3,479 milliards d’euros d’obligations à 10 et 30 ans, mais à des taux de 4,911 et 5,937% qui correspondent à leurs pics de 2008, au plus fort du démarrage de la crise financière…. Cela revient à dire que l’Etat va devoir emprunter à des taux élevés, s’il y parvient toujours, pour renflouer le système bancaire, public et privé.
Voilà une nouvelle illustration en perspective du principe des vases communicants. Ainsi que du fait que les banques empruntent à 1% à la BCE mais l’Etat à un taux nettement supérieur aux marchés, c’est à dire pour partie aux banques elles-mêmes.
C’est la saison des opérations vide-greniers, greniers dans lesquels, la plupart du temps, on ne sait pas ce qui s’y trouve. Joli spectacle en prspective.
La BCE prête aux états au taux du marché, la différence va dans une caisse commune genre fond commun de gestion des retraites, pour l’amélioration de l’ordinaire des retraités.
Tous ds la rue le 24 Juin ne nous laissons pas faire et la veille du 24, DEMAIN sera un grand jour, merci Mr François pour vos analyses pertinantes.
@jeannot14
Bien dit! TOUS DANS LA RUE LE JEUDI 24 JUIN !
Par contre j’aurais dit « analyses pétaradantes » au lieu de « pertinAntes »!
En complément à votre remarque, attirer l’attention sur la remarquable étude sur le « vortex »de l’Eurozone Completing the Eurozone rescue:
what more is to be done , étude collective, dont cet extrait:
‘Tant que le désordre bancaire européen n’est pas nettoyé , tout choc a le potentiel de créer un risque systémique. Une première étape serait d’améliorer la transparence.Les stresstests de l’Eurozone doivent etre publiés afin de révéler les pertes potentielles restées dans l ombre, provoquant les craintes des banques sur leur solvabilité respective. Ceci ouvrirait la route pour la recapitalisation des banques si nécessaire.’
Il faudra procéder comme fait l’Education Nationale en France pour le baccalauréat : fixer un très fort pourcentage de reçus et améliorer les notres individuelles pour arriver au pourcentage décidé, pourcentage qui doit compris entre 95 et 99 %.
@ Vigneron, révélateur, le nantes du muscadet sur lie avec une claire de courseulles/mer, du beurre de printemps normand et tout fait corps.
Ils sont donc sur le point de choisir quels mensonges ils vont donner aux médias..franchement qui va croire une seule seconde ce genre de publication (stress tests)?
C’est comme demander à un enfant à l’école primaire de corriger ses propres copies d’examens et de se donner une évaluation en fin d’année scolaire..bon allez je vais me mettre 7 1/2 sur dix(en fait j’ai pas plus de 2 ou 3 mais j’ai envie de partir en vacances cet été…)en progrès peut mieux faire.
Le petit banquier martin a bien travaillé cette année…blablabla
A la limite les marchés sont juste demandeurs d’entendre des ‘mensonges crédibles’ sans plus …tout le monde sur le Titanic…..
La tragédie de l’Espagne :
– Emprunt à 30 ans :
Jeudi 18 mars 2010 : l’Espagne a lancé un emprunt à 30 ans. Elle a dû payer un taux d’intérêt de 4,768 %
Trois mois plus tard, jeudi 17 juin 2010, l’Espagne lance de nouveau un emprunt à 30 ans. Elle doit payer un taux d’intérêt de … 5,937 % !
(Pour comparer, l’Allemagne emprunte à 30 ans en payant un taux d’intérêt de seulement 3,403 %)
– Emprunt à 10 ans :
Jeudi 17 juin 2010, l’Espagne lance un emprunt à 10 ans. Elle doit payer un taux d’intérêt de … 4,911 % !
(Pour comparer, l’Allemagne emprunte à 30 ans en payant un taux d’intérêt de seulement 2,671 %)
– Emprunt à 3 ans :
Mardi 13 avril 2010 : l’Espagne a lancé un emprunt à 3 ans. Elle a dû payer un taux d’intérêt de 2,04 %.
Deux mois plus tard, jeudi 10 juin 2010 : l’Espagne lance de nouveau un emprunt à 3 ans. Elle doit payer un taux d’intérêt de … 3,39 % !
(Pour comparer, l’Allemagne emprunte à 3 ans en payant un taux d’intérêt de seulement 0,615 %)
Plus les jours passent, plus l’Espagne emprunte à des taux d’intérêt de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus l’Espagne se surendette.
Plus les jours passent, plus l’Espagne se rapproche du défaut de paiement.
Romandie
Il y a 8 jours:
« l’économie Espagnole au P.I.B. de 1′300 milliards de dollars, est la huitième en importance au monde et la cinquième en Europe. C’est simple: l’Espagne, avec son imposant système bancaire et son endettement d’importance, est fondamentale pour la stabilité mondiale car une faillite de ce pays causerait des dégâts absolument irréparables au système financier global. »
(Michel Santi. http://www.gestionsuisse.com/2010/espagne-too-big-to-fail/#more-1407 )
Et aujourd’hui:
« Quelqu’un fait-il encore confiance à l’Espagne? Plus personne si l’on en croit le marché des CDS mesurant les risques de défaut de ce pays qui ont bondi à 245 points de base démontrant une érosion inéluctable de la crédibilité de ce pays! En fait, le marché du crédit y est entièrement paralysé, le Patron de la Banque BBVA ayant même été jusqu’à admettre en début de semaine que « la majorité des compagnies et des groupes financiers Espagnols sont exclus des marchés internationaux des capitaux !
[…]
la taille importante de l’Espagne suffirait à ce qu’elle pompe à elle seule l’ensemble de la richesse (factice) de ce Fonds approvisionné à hauteur de 750 milliards d’Euros avec, à la clé, une obligation pour les pays donateurs de remettre de l’argent au pot, donc d’imprimer encore et toujours des Euros!
L’Euro aura virtuellement cessé d’exister dès que le Gouvernement Espagnol aura décroché son téléphone pour faire usage du premier milliard d’Euro de ce Fonds et, conséquence subsidiaire, l’Allemagne et la France perdront quasiment sur le champ leur triple A… L’Espagne est plus que jamais la dernière ligne de défense Européenne: Espérons pour l’Union qu’elle vaille mieux que la ligne Maginot! »
http://www.gestionsuisse.com/2010/un-baiser-avant-de-mourir/
Je serais qu’eux, je me grouillerais à dégotter un nouveau Christophe Colomb! Ça urge!
On va pas tarder à repêcher des pleines barques de clandestins espagnols au large de Tanger ou Casablanca!
L’obstacle de ce matin ‘passé'( il faut penser au nombre d’adjudications ‘échouées’ de fait récemment ) Le plus gros problème est le rollover qui doit intervenir au mois de juillet pour un montant de 19 mds d’euros
Quand un surendetté sait que le défaut de paiement est imminent, peu importe à combien il continue à emprunter.
Bonjour BA, bonjour tout le monde.
Je ne sais absolument pas où glisser ce commentaire, alors ce sera ici. Un article du Temps sur les inquiétudes de la BNS et de la Finma (respectivement banque nationale suisse et l’organisme régulateur de la finance) au sujet du marché hypothécaire qui donne des signes de… oh euh… d’emballement? Mais ne vous emballez pas, il n’y a pas de bulle et (presque) rien à craindre. L’article est (presque) drôle.
Lien vers l’article en PDF
Les CDS mesurent quelque chose ? ou ne mesurent-ils quelque chose que pour ceux qui imaginent qu’ils mesurent quelque chose , …. , … ?
La construction en chute libre
Emblème du marché immobilier américain, les mises en chantier de maisons individuelles ont connu, en mai, leur chute la plus importante sur un mois depuis janvier 1991 : – 17,2 %. La construction globale de logements est en baisse de 10 % comparée au mois d’avril. Quant au nombre des permis de construire accordés (- 5,9 %), il est au plus bas depuis un an. Ces chutes s’expliquent amplement par l’expiration, fin avril, du crédit d’impôt accordé par le plan Obama de relance économique aux acquéreurs d’un bien immobilier. Aussi, depuis la création de ces statistiques, en 1970, jamais le nombre des logements en construction n’avait été aussi faible aux Etats-Unis, alors que la population a augmenté depuis de… 102 millions d’individus.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/17/fannie-mae-et-freddie-mac-victimes-de-la-neurasthenie-de-l-immobilier-americain_1374429_3234.html
et pendant ce temps le cac40 monte..monte….
La remontée de l’Euro à 1.24 ne serait elle pas plus une nouvelle baisse du dollar ?
De + en + fort..les journaux font des manchettes sur des ‘non annonces’ ou ‘non évènements’..
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/06/17/les-vingt-sept-n-annoncent-pas-d-aide-a-l-espagne_1374344_3214.html
C’est un peu comme si le pompier héroïque de Draguignan annonçait qu’il n’a « sauvé personne de la noyade, puisqu’il n’a même pas plu chez nous »! Et en première page!
Dans l’article du Monde
1) à relever que Zapatero fait du refus de l’aide des Etats de l’UE une » question d’honneur »…C’est une bonne indication de la gravité du mal…
2) ceci: « Selon le journal espagnol El Economista, le FMI et l’Union européenne seraient ainsi en train d’examiner la mise à disposition de Madrid d’une ligne de crédit comprise entre 200 et 250 milliards d’euros. Un dispositif plus souple que le fonds de stabilisation mis en place au sein de la zone euro, et qui a déjà bénéficié à la Pologne l’an dernier. La Commission européenne a démenti. »
On nous dit pas tout…
@Charles A.
Et Zapatero, tel le divin Manolete en cette arène maudite de Linares, devant la foule pétrifiée succombant encore à la grâce de son Art, estoque l’animal sauvage qui, dans un dernier geste fatal, emporte dans la mort son ultime vainqueur.
Le point de vue de Wolfgang Münchau est du pain bénit pour notre Paul national. Rien que sa constatation « What can turns this into a dangerous crisis is not the absolute level of debt, but the intra-eurozone financial flows. These are a mirror-image of the internal economic imbalances. » conduit à l’instauration du mécanisme prévu par Keynes et remis à jour par Paul. Il est à espérer que nos doctes dirigeants et leurs conseillers avisés s’y attèlent s’ils veulent encore sauver quelque chose.
Plus prosaïquement, concernant les dérives sur le marché des capitaux, tant au niveau des dettes souveraines que bancaires, vu l’origine des assauts, n’aurait-on pas affaire à une attaque en règle des banques anglo-saxonnes contre leurs consoeurs européennes en vue de les discréditer, via stress tests interposés, de telle manière à ce que leur cours de Bourse chute et permette une consolidation généralisée du système bancaire européen par, bien sûr, ces mêmes banques anglo-saxonnes ? Je trouve en effet étrange que ces dernières soient actuellement épargnées. Certes, elles se méfient les unes des autres et ont un mal de chien à traiter sur le marché interbancaire, mais elles ne sont pas véritablement visées actuellement et sont parmi les seules qui parviennent encore à émettre des obligations, la plupart du temps de type sécurisé (covered bonds). Il y aurait donc une bataille à l’intérieur de la bataille (dettes souveraines). C’est une question que je me pose, tout simplement.
Quand les clébards se bouffent la gueule autour de la gamelle un peu famélique, moi je sors le seau d’eau glacée d’habitude.
s’ils veulent encore sauver quelque chose.
là est toute la question. croyez vous sincèrement qu’ils veuillent sauver quelque chose ?
si par quelque chose on pense à la protection sociale alors la réponse est non trois fois non. bien au contraire il faut les écouter avec leur novlangue et comprendre l’inverse de ce qu’ils disent.
si par quelque chose, on pense à l’obligation chaque année ( quelque soit l’état du peuple ) à créer de la valeur aux actionnaires, alors oui ils veulent sauver le système
faut juste s’entendre sur le mot quelque chose ……
je rappelle quand même que des membres influents du pouvoir politique sont des avocats d’affaire ( Sarkozi, Lagarde, Woerth, Borloo, Copé, …. )
Et visiblement on va encore chercher des pays membres plus en difficultés comme si on en avait deja pas assez…ces gens sont déconnectés des réalités et suicidaires
Malgré les réserves du Royaume-Uni, les Vingt-Sept vont soutenir l’idée de la Commission européenne de faire examiner au niveau européen les grandes lignes des budgets nationaux, avant leur adoption par les Parlements. Enfin, ils devaient approuver l’élargissement de la zone euro à l’Estonie, au 1er janvier 2011. Et accepter la candidature à l’Union européenne de l’Islande, un autre pays mis à terre par la crise.
C’est plus l’Union Européenne, c’est la SPA!
A part l’Autruche je ne vois pas…
« Les résultats des tests de résistance menés par les régulateurs sur les banques françaises, qui ne sont pas encore disponibles, ne suscitent « pas d’inquiétude particulière », a indiqué jeudi l’entourage de la ministre de l’Economie Christine Lagarde. »
No comments.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=b07a7ef99b3421f2e601eaa8b30a91cb
La crédulité des dupes est un fond inépuisable pour l’ingéniosité des coquins.
(William Burke)
« Ya des pigeons qui se lèvent tous les matins. » (Gros minet)
Je suis très inquiet lorsque Madame Lagarde n’a pas d’inquiétude particulière (chat échaudé craint l’eau chaude !)
Major Miss In Initial Claims As Double Dip, Deflation Takes Even Firmer Hold
http://www.zerohedge.com/article/major-miss-initial-claims-double-dip-takes-even-firmer-hold
Hausse du chômage US et déflation des prix confirmée ….tout va bien madame la marquise Lagarde et Monsieur le Duc Obama ……
Mis en garde d’une centaine d’économistes Italiens:l’austérité va détruire l’Europe !
http://www.zerohedge.com/article/100-italian-economists-wake-say-austerity-will-destroy-europe
http://www.ilsole24ore.com/art/economia/2010-06-15/lettera-economisti-contro-manovra-183000.shtml?uuid=AYSLvsyB
http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100006271/the-euro-mutiny-begins/
A ‘must’ watch’ Marc Faber ….
http://www.zerohedge.com/article/marc-faber-i-buy-gold-i-dont-know-what-else-buy
Importantes réunions du CRREA
Dans le cadre des Etats Généraux du Renouveau organisés à Grenoble par Libération et le Nouvel Observateur, le CRREA propose samedi 19 juin à 11 h 30, sur le thème : « comment aborder de façon différente la question de la dette et des déficits publics » avec des économistes tels que Bernard MARIS, Liêm HOANG-NGOC (représentant la gauche du PS), Olivier FERRAND (Terra Nova, représentant l’aile réformiste du PS), Jacques GENEREUX (Parti de Gauche) et Robert ROCHEFORT (MoDem).
Paul Jorion n’en n’est pas et c’est bien dommage….
Vous êtes tous invités à participer activement à ces réflexions collectives. Vous pouvez aussi vous inscrire sur le site : JEPARTICIPE.ORG.
Sur le même sujet de l’arnaque de la dette publique:
http://www.npa2009.org/content/la-dette-publique-ou-comment-organiser-larnaque
Puisqu’on parle de dette, n’oublions pas non plus de prendre en compte la dette écologique et de répudier les dettes odieuses des satrapes et dictateurs:
http://www.cadtm.org/Dette-odieuse-versus-dette
Bien joli l’outil citoyen, mais on ne peut accéder au site et au forum que sur invitation!!!!
Ils m’ont vu les bobos! Me reverrons plus! SUR INVITATION! CITOYEN COOPTÉ!
Qui plus est, à coté de partenaires de bon aloi comme la fondation Copernic ou la Fonda on voit le sigle de L’IFRI, think-tank géo-politique totalement atlantiste et associé à la RAND Corporation ou au Carnegie endowment for international peace, et avec des financements venant de la fine fleur du CAC et de la finance, et pour mécènes et partenaires d’évènements:
AMBASSADE DES ÉTATS-UNIS
AMERICAN CHAMBER OF COMMERCE IN FRANCE
BNP PARIBAS
BUREAU DE REPRÉSENTATION DE TAIPEI EN FRANCE
CIC NEW YORK
DÉPARTEMENT D’ÉTAT AMÉRICAIN
FONDATION CLARENCE WESTBURY
FONDATION DAIMLER
FRANCE TELECOM ORANGE
FRENCH-AMERICAN FOUNDATION FRANCE
PERNOD RICARD
SAMSUNG
Paul participer à cette mascarade bobo! Soutenue par l’AMERICAN CHAMBER OF COMMERCE!
Organisé par Libé et le Nouvel Obs, le CAC 40 est forcément là.
Mais si quelqu’un récupère l’intervention de Généreux, je crois que l’on peut en profiter utilement.
@Vigneron
Vous faites une différence entre L’américan et la cannadian chamber of commerce?…….
Là votre subtilité m’échappe.
Et que viennent faire les « Bobos » dans cette histoire? C’est la présence de l’Onc’ Bernard qui vous chagrine?
Je ne sais pas quelle aurait été la réponse de Paul à une invitation du CRREA de Jean François Kahn, qui veut fédérer autour de son think-tank « de Nicolas Dupont-Aignan à la fondation Terra Nova en passant par les militants de la décroissance, toutes les forces du progrès, comme on disait autrefois, pour peu qu’ils placent l’homme au cœur de leurs réflexions ». Dommage pour Genereux, envoyé au charbon par Mélenchon, tactique politique oblige.
Et non, désolé, je ne mets pas sur le même plan l’American chamber of commerce et la chambre de commerce de Montréal (vous faites allusion, je présume, à la participation au Focus stratégique). Autant comparer l’US Navy avec l’équipe championne olympique de hockey!
Ces soit-disant débats citoyens, « sur invitation », enrichiront probablement votre conversation lors des diners en ville, mais j’espère surtout qu’ils ne vous empêcheront pas de faire un tour dans la rue le 24 Juin. Car alors oui, le but réel de ces messes « alternatives » tiédasses aurait bien été atteint!
Ps: Maris, de chroniqueur piquant, est parvenu à n’être plus qu’un clown cathodique, en connivence parfaite avec ceux de l’orthodoxie, auxquels il ne sert plus que de faire-valoir usé et ricanant. Le pendant parfait de son alter ego Val, tout aussi bouffi de présomption, de désenchantement acide, et de collusion objective. Pièges à cons.