Billet invité.
TOURNER LA PAGE !
Durant toute la journée de lundi, les démentis ont plu de toute part, ne faisant qu’accréditer la rumeur dont avait fait état le Frankfurter Allgemeine Zeitung, un journal qui ne passe pas particulièrement pour faire partie de la presse à sensation. L’Espagne serait au bout du rouleau, un plan d’activation du fonds de stabilité financière européen en préparation. Les mauvais esprits – il n’en manque pas – remarquant que ce scénario rappelait fâcheusement celui de la Grèce, avant qu’elle ne bénéficie d’un soutien longtemps dénié de toutes parts.
Une conférence téléphonique des ministres du G7 avait opportunément eu lieu dans la matinée, dont il était juré qu’elle n’avait pas été consacrée à l’affaire qui mobilisait toutes les attentions. Décidément !
Les rares banquiers et financiers espagnols qui acceptaient de s’exprimer faisaient entendre un tout autre son de cloche : ils reconnaissaient que les banques espagnoles étaient devant le marché international des capitaux comme devant porte close. Plus personne ne voulant se risquer à prêter à un secteur bancaire en pleine crise, sans désormais même faire trop le détail entre ses composantes, faute de visibilité. L’opacité du système financier se retourne contre lui dans les mauvais jours : il est dans l’incapacité de lui substituer la transparence, car elle rendrait encore plus vulnérable.
La BCE s’affirme plus que jamais le seul recours de la quasi totalité des banques espagnoles pour se maintenir à flot, tandis qu’est annoncée pour jeudi une émission obligataire de l’Etat, celui-ci risquant de devoir faire appel aux faveurs de la banque centrale, afin que la souscription se fasse dans des conditions acceptables, faute de mieux. Selon le quotidien El Pais, 16,5% de la totalité des prêts de la BCE sont désormais consentis à l’Espagne, un pourcentage en très rapide progression depuis le mois de mai dernier.
Le sommet européen des chefs d’Etat, convoqué jeudi prochain dans le cadre de la préparation du G20 des 26 et 27 juin, ne se saisira pas nécessairement officiellement du dossier, mais il devra impérativement le traiter. Car c’est non seulement l’Espagne qui est en cause, mais une nouvelle fois tout l’édifice européen. En raison cette fois-ci de l’éclatement de la dette privée espagnole, qui secoue son système bancaire et en impose la restructuration forcée à toutes enjambées, afin d’éviter qu’il ne sombre. Une perspective qui ne fait qu’ajouter aux tensions provoquées par la désastreuse dégradation de la note de la Grèce par Moody’s, qui anticipe par ce geste la nécessité d’une restructuration inévitable de la dette du pays.
Les rapports pleuvent tout autant, qui s’efforcent de chiffrer les expositions des banques européennes au risque. Que celui-ci résulte des obligations d’Etat dont ils regorgent et dont les prix baissent au fur et à mesure que leur rendement croit – en particulier des pays désormais dits à risque – ou des prêts de toute nature qu’elles y ont consenti au secteur privé. Tour à tour, la Royal Bank of Scotland (RBS) et, à tout seigneur tout honneur, la Banque des règlements internationaux (BRI), ont dévoilé des chiffres convergents qui montrent, en particulier, l’énormité des engagement des banques allemandes, britanniques et françaises. Un millier de milliards de dollars auraient été prêtés par ces dernières en Espagne, Grèce, Portugal et Irlande, non compte-tenu de tous les prêts effectués à ceux-ci par un système bancaire européen qui compte un millier d’établissements.
Les marchés, qui sont bien placés pour le savoir, n’ignorent pas par ailleurs que le système bancaire européen est loin d’avoir purgé ses bilans des actifs toxiques résultant du démarrage de la crise financière aux Etats-Unis.
Deux constatations sont tardivement faites à propos du système bancaire européen. Il se révèle extrêmement interconnecté, pris dans des rapports qui ne peuvent qu’évoquer une dangereuse consanguinité, et donc globalement très sensible aux crises nationales. Tous les indicateurs sonnent par ailleurs en même temps l’alarme, annonciateurs de la montée des périls. Chaque jour plus fréquentés, les facilités de dépôt de la BCE, sont tous les soirs un havre pour les liquidités bancaires, le pire des signaux possibles. Il est également à noter que les compagnies d’assurance, qui semblaient étonnement épargnées, en viennent à manifester à leur tour des accès de faiblesse. C’est le cas d’Axa, qui a annoncé vendre des actifs britanniques auparavant considérés comme stratégiques, afin de se renflouer.
La glissade engagée avec la Grèce se poursuit donc en Europe, dans la crainte qu’elle finisse par devenir incontrôlée. Mais la riposte engagée par les gouvernements continue de ne pas être à la hauteur des enjeux et à se tromper de cible.
Le gouvernement italien vient à ce propos de briser un tabou, que la crise espagnole rendait de toute façon de plus en plus impossible à respecter. Dans le cadre de la préparation du sommet européen de jeudi, Franco Frattini, ministre des affaires étrangères, vient de déclarer que « L’Italie est prête à refuser de donner son accord (au texte de la déclaration finale) s’il n’y a pas une référence à la dette globale, pas seulement à la dette publique, mais aussi à la dette privée ». « Ne parler que de la dette publique reviendrait à se priver de nombreux éléments qui devraient renforcer cette stratégie », a-t-il ajouté. Contrairement à l’Espagne, l’Italie a en effet une dette privée relativement contenue, alors que sa dette publique est parmi les plus élevées d’Europe, 115,8% du PIB.
A ce sujet, la grande question des stress tests des banques continue d’agiter le monde de la finance. Josef Ackerman, P-DG de la Deutsche Bank, vient de déclarer qu’il serait extrêmement dangereux de rendre public leurs résultats. Et pour cause ! Ce n’est en effet pas uniquement par respect au culte du silence qui prévaut hors du sérail dans le monde financier que celui-ci est réclamé. Rien qu’en Allemagne, le réseau des banques régionales (des Länder) continue d’être très atteint en raison de sa détention en grande quantité d’actifs toujours en attente d’être dévalorisés.
Quand, par ailleurs, la Société Générale française annonce que son plan stratégique, intitulé en toute modestie « Ambition », vise les 6 milliards d’euros de bénéfice net en 2012, doublant son objectif 2010, et que parallèlement les actifs gérés en extinction (c’est à dire invendables) n’auront un impact que de 0,7 à 1 milliard sur le résultat net en 2010, on est en droit de s’interroger sur la valeur de ces projections. Surtout quand il est précisé par la banque que la taille de ce portefeuille d’actifs toxiques sera réduite d’uniquement 60%, et ce d’ici seulement 2015.
Enfin, il ne peut être mis entre parenthèses dans l’évaluation de la situation des banques qu’elles seraient bien en peine de lever sur les marchés les capitaux que nécessiterait la reconstitution de leurs fonds propres, si les stress tests devait en révéler la nécessité. Frilosité des investisseurs oblige, qui constatent la dégringolade des valeurs financières intervenue en Bourse ces derniers temps.
Sur le devant de la scène, nous assistons pendant ce temps-là à de bien curieux spectacles. En premier lieu celui de l’aveugle qui à Berlin a soutenu la paralytique, la principale préoccupation de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel semblant être de camoufler à tout prix leurs désaccords et non de rechercher une issue convaincante à la crise européenne. Se concentrant sur les compromis qu’ils peuvent passer, tout en évacuant ce qui reste irréductible et qui est l’essentiel.
Mettant en avant à peu de frais un accord à propos de la taxation des banques et des transactions financières – dont ils savent pertinemment qu’il sera retoqué à Toronto lors du G20 – ils se réfugient derrière une gouvernance économique de l’Union européenne, qui a pourtant fait dans la dernière période la preuve flagrante de sa paralysie, sinon de son inanité. Une capitulation sans gloire de Nicolas Sarkozy, dont on se demande si la contrepartie obtenue ne serait pas une certaine mansuétude allemande à propos des mesures d’austérité floues qu’il a fait annoncer par son premier ministre. L’heure est aux effets d’annonce, une fois de plus.
En alternance, un autre spectacle nous est présenté par la commission de Bruxelles, qui annonce le lancement d’une consultation publique. L’idée est que, « en cas de développements négatifs qui constituent une menace sérieuse pour la stabilité financière ou pour la confiance du marché envers un pays membre ou l’UE », les autorités nationales pourraient de manière temporaire « interdire ou imposer des conditions » pour les ventes à découvert et les transactions sur les CDS. Afin de diminuer encore la portée de cette éventuelle mesure, il est proposé de donner un rôle de coordination à la future autorité européenne chargée de superviser les marchés financiers (ESMA), qui est censée être constituée l’année prochaine, afin qu’elle donne son avis à ces mesures qui seraient limitées à trois mois dans tous les cas. Encore un effort !
En retard d’une crise, Herman Van Rompuy, le président de l’Union européenne, a mis en cause les « excès d’indulgence » qui ont prévalu durant les onze premières années d’existence de l’euro, dans un entretien au Financial Times. « Cela a fait l’effet d’un somnifère. On ne s’est pas rendu compte des problèmes sous-jacents », a-t-il estimé, voulant évoquer par là les facilités que la monnaie unique avaient offertes aux Etats sur le marché obligataire, oubliant ou ne voulant pas voir le reste du panorama, du côté du privé, comme s’il portait des oeillères. Il regrette maintenant que les marchés « surréagissent », selon lui, exprimant non sans naïveté la position des hommes politiques qui se sentent dépassés ou trahis par ceux-ci et qui voudraient les punir, mais tout de même pas trop sévèrement. Se raccrochant à des valeurs sures, comme l’austérité, ne se rendant pas compte, tout à leur stratégie d’occupation du terrain, qu’ils appuient eux-mêmes ainsi sur la détente du mécanisme auquel ils ne savent pas ou ne veulent pas faire face.
Récitant sa leçon afin de justifier cette stratégie reposant sur le miracle annoncé de la réduction des déficits publics, Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, estime qu’il faut aller jusqu’à l’équilibre. Le déficit zéro, si on le prend au pied de la lettre. Car sinon, « on ne ramènera pas la confiance chez les entreprises et les particuliers ». Et, « si on ne ramène pas la confiance, on ne réussira pas a retrouver une croissance solide ». A ce niveau pénétrant d’analyse, les esprits se figent, les corps se tendent.
Un rapport de l’OCDE et la Cnuced (ONU), qui vient d’être publié, pourrait s’il en était tenu compte remettre les idées en place. Analysant les politiques anti-crise des gouvernements du G20, il estime que, « en date du 20 mai, le montant total des engagements publics – à travers des actions, des prêts et des garanties – dépassait les mille milliards de dollars », précise-t-elle. On est loin devant du montant des aides directes aux banques, dont le remboursement – quand il est intervenu – sert de prétexte à leur donner quitus.
Aujoud’hui pas encore entreprise, la digestion de ces mille milliards en est au stade des voeux pieux. Pour accompagner celle de la bulle privée, qui n’est qu’en cours et plus douloureuse que prévue. Les placards sont pleins d’actifs dont on ne sait pas quoi faire, car ils empoisonneraient l’air libre s’ils en étaient sortis. On les trouve dans les banques centrales, les banques et compagnies d’assurance ou encore chez Fannie Mae et Freddie Mac, aux Etats-Unis.
Un nouveau tour de passe-passe va-t-il être trouvé pour gagner du temps, tel un accommodement de plus avec le Seigneur ? Ou bien faudra-t-il, dans la douleur, se résoudre à un jour entrouvrir ces portes pour tenter de sauver le grand malade qu’est le capitalisme financier en le réformant profondément ? Ou bien encore, celui-ci, faute de s’y résoudre ne va-t-il pas continuer à imploser, nous gardant en otage ?
Il restera toujours une autre issue : tourner la page !
224 réponses à “L’actualité de la crise : tourner la page ! par François Leclerc”
La nouvelle unité de mesure est le « mille milliard » !
de sabords aurait dit le Capitaine Haddock
Aujourd’hui pour mille milliards t’as plus rien !
les sabords sont des fenêtres, ça c’est plutôt sympa…, mais elles ne s’ouvrent pas, et là …
La ‘fausse alerte’ déclenchée par le FAZ faisait suite à un article de la même tonalité vendredi du Financial Times Deutschland qui a contraint le gouvernement espagnol à un démenti officiel
Même type d’imbroglios dans les voyages successifs de Mr Van Rompuy et du président de la République à Berlin; la semaine dernière on plie les cannes, ce matin il est question selon El Pais que l’Allemagne et la France seraient partisans de retirer le droit de vote aux pays avec des déficits trop élevés, le WSJ rapporte un débat sur des conclaves à 27 ou à 16..
Les faits donnent raison à W.Münchau qui voit le syndrome du petit pays s’ appliquer à l’UE et qui fait remarquer justement, que ce soit à propos de l’Allemagne ou de l’UE que la croissance est envisagée comme une réforme structurelle..et qui conclut lucidement que le message que l’UE envoie au reste du monde est qu’elle ne se préoccupe pas de la croissance, mais qu’une réduction durable de la dette est extrêmement difficile en l’absence de croissance.
Je recommande vivement l’analyse de Satyaijit Das: Nowhere to run, nowhere to hide qui rejoint votre analyse sur les effets d’annonce en examinant les effets de manche et illustre parfaitement les raisons du ‘déficit de confiance’ face à l’Eurozone.
Le FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung) et le Financial Times Deutschland ne sont pas des journaux qui se laissent facilement intoxiquer ! Ce n’est pas non plus le Spiegel lançant des ballons d’essai.
Le Süddeutsche Zeitung s’étant ajouté à la liste, vous faites bien de signaler la qualité de ces ‘sources
Cependant les spéculations abondent dans la presse allemande et étrangère ( The Guardian, The New
York Times ) sur la proche fin de la coalition. Amha, les Espagnols sont au travail sur leurs réformes
structurelles: les finances publiques, les retraites et la santé, la réforme du marché du travail, la restructuration du système financier, sans doute pas à la vitesse nécessaire pour rassurer les investisseurs étrangers…
Oui, on dit en Allemagne qu’Angela Merkel est désormais prisonnière de ses alliés libéraux, afin d’éviter l’éclatement de la coalition. Mais, à bien y regarder, la coalition britannique va-t-elle se révéler plus solide, quand il faudra entrer dans le vif du sujet ?
La situation politique espagnole fait aussi réfléchir: les sondages donnent la droite gagnante si des élections anticipées devaient avoir lieu, mais les mêmes sondages disent que les Espagnols ne veulent pas de celles-ci…
Tout cela ne fait que refléter le désarroi : vers qui se tourner ?
@François Leclerc
J’ai l’impression qu’en GB une partie importante du jeu à court terme va se jouer avec la succession de Brown au Labour.
Si Miliband, son ancien Ministre des Affaires étrangères, prend le relais, on risque d’avoir une quasi alliance nationale « de fait » avec la coalition au pouvoir. C’est le choix de la City.
A moins que la gauche des travaillistes, avec M. McDonnell et Miss Abbott qui s’unissent, arrive à prendre la main, et là les choses pourraient se tendre très vite…
Un gouvernement d’union nationale a été la solution que préférait avant les élections la City, pensant que lui seul serait en mesure de faire passer les mesures anti-populaires qu’elle estime nécessaire.
C’est désormais un recours.
Le projet de gouvernement économique qui se met en place lentement pose deux questions :
En Mars tous les économistes préconisaient une lente sortie de crise, et excluaient un retour rapide vers l’équilibre budgétaire qui, selon eux, tuerait la croissance. Aujourd’hui la rigueur et la maîtrise de la dette sont prioritaires. Comment aurait réagi un « gouvernement économique de l’Europe » en pareil cas ? A 2 mois d’intervalle il aurait envoyé des consignes contradictoires aux États Membres?
Si on réunit demain un tel gouvernement économique, il se trouvera beaucoup de gouvernements européens pour dire à l’Allemagne : « cette rigueur qui se répand sur le continent, ne vous l’appliquez pas à vous même car vous avez encore un peu de marge de manœuvre budgétaire et l’Europe a besoin d’une croissance de votre consommation intérieure pour croître et rééquilibrer ses échanges avec vous ». Cette opinion pourrait être entérinée par un vote à la majorité qualifiée au Conseil Européen. Que ferait l’Allemagne ? Pourrait-on cla contraindre à abandonner son plan de rigueur ?
Si les états jouaient franc-jeu, par ex déjà si les USA levaient un peu le voile des difficultés dans lesquelles ils sont englouties, peut-être que l’Allemagne … ?
Il restera toujours une autre issue : tourner la page ! qu’entendez-vous par là ?
Sortir de notre société un capitalisme financier qui a fait son temps et ses ravages !
Grâce à la mise en place d’un nouveau système monétaire international: le BANCOR !
»Ou bien encore, celui-ci, faute de s’y résoudre ne va-t-il pas continuer à imploser, nous gardant en otage ?
Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, les grèvistes des services publics étaient accusés de prendre les usagers en otage …
Au moins avec des grévistes on peut discuter alors qu’avec le capitalisme … c’est cause toujours.
Une lueur d’espoir lors de l’émission »A vous de juger » avec François Coppé.
A la journaliste qui lui faisait remarquer que le »travailler plus pour gagner plus » avait fait long feu, il eu cette formule (de mémoire) : A l’avenir il faudra travailler plus pour gagner plus … ensemble. Un avenir radieux nous est promis là.
Cela commence dès demain avec les annonces sur les retraites.
Nous aurons la joie de travailler plus pour payer leurs bonus.
A bien y réfléchir je préfère encore être »otage » des services publics en grève.
Depuis que le service minimum est instauré, les réformes »modernistes » passent les unes après les autres.
Une relation de cause à effet ? Assurément.
Il y a 20 fois moins de grèves depuis 25 ans que durant les « Trentes Glorieuses ».
Cela ne signifie pas que les rapports sociaux s’arrangent.
Cela montre tout simplement que le néo-libéralisme est passé par là.
Tourner la page, solutions radicales, erreurs flagrantes, système en perdition, Europe à la dérive….
Bien, pédagogique, clair, mais…
Auriez-vous des propositions alternatives ??
@ anco
Il faut lire ou relire les propositions constructives inscrites sur ce blog depuis un an …
Un des trés rares qui concentre autant de réflexions,de suggestions,de propositions ouvertes bien sûr.
Je pense que ce blog ou plutôt son contenu peut fournir,à qui veut bien entendre,des balises menant à une possible voie de résolution de la « crise »…quand celle-ci ,initiée et enrichie par qui nous le savons tous, verra ses auteurs démunis de pouvoirs illégitimes achetés.
@ Anco
Le mérite de ce blog, et c’est sans doute ce qui en a fait le premier blog économique francophone, c’est qu’il rassemble des centaines de participants très ou assez actifs déterminés à faire circuler informations et analyses sur la crise. Pas les analyses des apologétiques du système, mais de ceux qui veulent en sortir. Dont se nourissent de plus en plus de gens. Des milliers chaque jour. Ou des dizaines de milliers par jour peut-être ?
Les analyses sont diverses, heureusement. Les alternatives discutées aussi, allant de la régulation du secteur financier, jusqu’à la régulation du capitalisme, ou sa suppression. Bref, ce n’est pas le blog d’un homme ou d’un parti taillé sur la mesure des ambitions d’un autre.
Mr Leclerc,
Vous écrivez :
»Une conférence téléphonique des ministres du G7 avait opportunément eu lieu dans la matinée, dont il était juré qu’elle n’avait pas été consacrée à l’affaire qui mobilisait toutes les attentions. Décidément ! »
Décidément vous êtes incorrigible. Vous n’avez tout de même pas la prétention d’en savoir plus que les ministres du G7 et connaître leur sujet de discussion de la matinée ?
En Espagne, tout va bien.
Les fraises espagnoles, les oranges … sont bien présentes sur les étalages.
Alors où est le problème ?
Ce n’est tout de même pas la courbe ci-dessous qui vous perturbe autant ?
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPG10YR%3AIND
Le système part en vrille et ces c… continuent une action qui l’accélère…
Qui pilote ces machins !!!!
Bonjour,
la gouvernance semble le problème de l’Europe, mais qui est capable d’assurer se rôle?
Doit -on abolir le peu de souveraineté nationale qui reste?
Les experts qui n’ont rien vu venir sont ils crédibles aujourd’hui?
Un gouvernement élu démocratiquement ou une assemblée de ploutocrates?
A+
EB
pas envie d’en rajouter dans la déprime, vous encombrer plus encore, mais pour ceux à qui la musique même mélancolique ressaisi, oppose au non sens le goût de vivre;
par Thom Yorke, Analyse (Analyse)
http://vimeo.com/181751
A self-fulfilling prophecy of endless possibility
You roll in reams across the street
In algebra, in algebra
The fences that you cannot climb
The sentences that do not rhyme
In all that you can ever change
The one you’re looking for
It gets you down
It gets you down
There’s no spark
No light in the dark
It gets you down
It gets you down
You traveled far
What have you found
That there’s no time
There’s no time
To analyse
To think things through
To make sense
Like cows in the city, they never looked so pretty
By power carts and blackouts
Sleeping like babies
It gets you down
It gets you down
You’re just playing a part
You’re just playing a part
You’re playing a part
Playing a part
And there’s no time
There’s no time
To analyse
Analyse
Analyse
(trad; « Une prophétie qui s’accomplit d’elle-même d’une infinité de possibilités / Tu roules sans arrêt dans la rue / En algèbre, en algèbre /Les barrières que tu ne peux gravir/Les phrases qui ne riment pas/Pour tout ce que tu peux changer à jamais/La seule que tu cherches/Cela te déprime/Cela te déprime /Il n’y a pas d’étincelle/Pas de lumière dans l’obscurité
/Cela te déprime/Cela te déprime/Tu as voyagé loin/Qu’as-tu trouvé ?/Qu’on n’a pas le temps/On n’a pas le temps/D’analyser/De réfléchir à fond sur les choses/Pour donner du sens
/Comme les vaches dans la ville, elles n’ont jamais semblé aussi jolies/Par des charrettes puissantes et des défaillances/Dormant comme des bébés/Cela te déprime/Cela te déprime/Tu joues juste un rôle/Tu joues juste un rôle/Tu joues un rôle ? joues un rôle/Et tu n’as pas le temps/Tu n’as pas le temps/D’analyser/Analyser/Analyser)
Réponse à Olivier Brumaire :
Est-ce que ce sont bien ces deux tableaux :
http://www.moneyweek.fr/20100633326/actualites/actu-economie/retraite-epargne-deflation-trichet/
C’est quoi un crack obligataire ?
@yoananda
C’est pas joli joli…
C’est quand des États ne peuvent plus rembourser, ou « faire courir », leur dette, et agissent avec leurs créanciers comme les les emprunteurs immobiliers américains surendettés: ils retardent les remboursements ou font carrément défaut.
Résultat: les créanciers se retrouvent avec des titres- obligations d’États- très fortement dévalorisés, donc des problèmes de solvabilité vis à vis de leurs propres créanciers, c’est à dire vous, par exemple, si vous avez des assurances-vie chez AXA ou Generali ou autre société fortement exposée au risque de krach obligataire.
Les banques et les Fonds de pension (retraite capitalisée…) sont les plus exposés avec les assurances, les fonds d’investissement divers, mais aussi des ménages, sociétés non financières et autres.
Oui BA, ce sont ces tableaux, merci.
PS : sans vouloir vous juger, je pense que vous avez de bonnes fréquentations …
Exactement merci BA !!
Bonsoir !
@ Mr LECLERC :
Je rejoins votre réflexion ( inquiétude…????) relative à l’information d’AXA.
Le secteur de l’ASSURANCE nous ( moi et les miens) inquiète particulièrement.
– Il y a quelques mois ( déjà …!!!), sous la bénédiction de Mr NOYER, la décision « d’harmoniser » le secteur bancaire et assurantiel, via leurs » fédérations » respectives, nous avait mis la puce à l’oreille.
– Ensuite, il y a eu le désengagement de CNP assurances du portugal ( il ya quelques semaines….).
– Désormais AXA , avec son actif stratégique, devenu non stratégique….
Nous croyons que l’avènement médiatique de la difficulté du secteur de l’ASSURANCE, constituera une « ETAPE » , plus exactement , un « PALIER » significatif et décisif dans le cycle en W, de l’effondrement du système!
A ce sujet, un billet complet, avec chiffres et ratios à l’appui, serait très instructif…
FOCALISER son attention sur le secteur financier, avec toutes ses composantes est une nécessité …
Bonne soirée !
Rendons à César ce qui est à César, Attali avait annoncé un krach pour les assurances il y a 18 mois. Bon avec un peu d’avance, mais de cette hauteur…
Bonsoir à nouveau !
– Pour exemple , j’allais oublier la « fusion – absorption » des 3 mutuelles rassemblant la MATMUT, la MACIF et la MAIF.
– S’interesser à ce secteur, permettra d ‘effectuer certaines « REVELATIONS », qui porteront à réfléxion, les clients de ces institutions…..
Bonne soirée !
Votre terme client ne me sied nullement, j’adhère et je cotise pour une très bonne qualité de prise en charge à l’une de ces trois mutuelles depuis plus de trente ans, elle a toujours répondu présent au delà de mes attentes, quoi demander de plus. J’attend vos »arguments révélationnels ».
@jeannot14
Pas de souci pour la couverture des risques voiture, habitation ou autre, leurs services sont excellents.
Bien sur tant qu’elles n’auront pas à répercuter leurs « déconvenues » sur leur produits financiers qu’elles ont vendus à tour de bras. Les obligations d’État, c’est quand même la grosse part du gâteau pour ficeler leurs épargnes-retraite ou leurs assurances-vie, non? Bien sur ya des réserves règlementaires, mais bon…
Quand on voit la situation de notre bonne grosse banque mutualiste, toute grassouillette de « bon sens près de chez vous », le mutualisme…
@Vigneron que doit-on attendre d’un vigneron, qu’il fasse le meilleur vin possible, pour les assureurs qu’ils assurent. Quant on voit les privés, ils encaissent mais la couverture des risques est aléatoires.
Si chacun faisait son métier correctement , y compris le métier de »CLIENT », la société serait peut être en meilleure santé.
Le client est roi, même la mutualité est bien obligée de rentabiliser ses fonds pour venir abonder les cotisations, ou proposer des rendements hauts.
En clin d’œil, votre déconvenu est faible, la déconfiture semble proche, çà va couler par tous les trous de la tartine, comme le pétrole chez BP, les Anglais pleurent leur capitalisation investissement retraite sans risque BP.
Je ne pense pas que l’euro sert a être reconverti en dollar, c’est plutot que l’euro sert a soutenir le dollar comme un vase communiquant qui peut baisser puis remonter, un yoyo d’équilibrage.
J’avoue que je n’est pas encore bien compris comment cela fonctionne, mais ça viendra.
L’interet me semble en tout cas commun il me semble même si pour le momment tout est fait pour faire croire le contraire.
N’oublions pas que le monde occidentale, chrétien, se n’est pa que les états unis, il y a aussi l’europe et la russie. Le jeux me semble de toute façon se jouer bien au dela de tous se que l’on veux bien nous dire. M’enfin ce n’est qu’un point de vue personnel, que je ne pourrais pas vraiment étayer autrement que par le fait que de toute façon se qui se passe est civilisationel se n’est pas que financier.
J’éprouve une impression bizarre, en tant que « rêveuse », « chercheuse » ( mais je ne suis pas du tout économiste, ni scientifique), à force de lire tous ces développements de la crise du capitalisme mondial pris dans ses propres contradictions, en particuliers ses oppositions, apparentes du moins, entre politique et finances.
On dirait que le système capitaliste, aux abois, aurait presque intérêt( au point où il en est de se garotter lui-même en affamant sa poule aux oeufs d’or, le prolétariat mondial), pour mettre de l’ordre dans ce chaos, à une sorte de « révolution », à condition de continuer à tirer les ficelles bien sûr… la bureaucratie stalinienne a déjà joué cette fonction dans l’histoire, en accaparant la victoire du peuple pour elle seule grâce au culte de la personnalité de Staline et à la mise en place d’un régime dictatorial, Hitler, de son côté, a trouvé aussi une « solution » (quelle horreur que ce mot pour évoquer la chose), le génocide et l’extermination…
Quelle sera la solution du capitalisme aujourd’hui? Telle est la seule question? Et va-t-il y survivre ou s’autodétruire en la cherchant, l’appliquant…?
Mais je pense que le capitalisme sait mesurer sa chance de gagner, et que pour l’instant, il a peur de perdre… vu le nombre de mécontents, il pourrait bien déclencher le plus grand cataclysme guerriers de la création s’il ne procède pas avec ordre et méthode… pas sûr qu’il gagne à combattre et à « révolutionner » son propre système de l’intérieur…
Etrange affaire… à suivre…
Mais peut-être que ces interprétations vous sembleront à tous complètement farfelues… désolée alors de ne livrer que des « impressions »…
amusement ou consternation?
Je n’ai pas ouvert le blog pendant quelques jours, car je travaille à la publication prochaine d’un petit livre consacré au SMT, alors je suis venu voir par curiosité.
Les analyses se suivent et se ressemblent!
Austérité publique = la dette privée explose, le insolvabilités basculeraient dans le secteur privé
Manque d’austérité= les insolvabilités sont publiques
Alors, au fond, on s’en fout un peu, il n’y a aucune chance que tout cela s’équilibre tant que las banques centrales ne modifient pas le mode d’émission de la monnaie centrale qu’elles seront, comme c’est une habitude désormais, CONTRAINTES d’effectuer.
Si nous avons jusqu’ici pataugé autour de mille milliards supplémentaires qui sont allés exclusivement dans la thésaurisation et la spéculation,
il faudra, sans doute que lors de la très prochaine crise systémique, que les banques centrales proposent des interventions -toujours « contre leur gré et contraintes et forcées » dans lesquelles nous trouverons des montants de l’ordre de 10.000 Milliards!
A quoi ça rime?
Sauf pour visiblement admettre que les créanciers, pour ne pas assister au fait qu’il s’agit d’une monnaie papier sans contre valeur réelle, vont tout faire pour l’empêcher de le faire circuler, étant donné que la menaçante hyperinflation détruirait leurs gigantesques avoirs fictifs…
Jusqu’où tout cela ira-t-il?
Nous sommes visiblement dans une situation inédite, car il reste finalement trop dangereux de « réaliser » la perte…
@Johannes Finckh
« réaliser » la perte : votre expression est parfaite.
« En retard d’une crise, Herman Van Rompuy, le président de l’Union européenne » ??
Voulez-vous donc conserver le système actuel qui est un système dominé par les caprices des traders qui fait que tout est décidé dans la précipitation !
Voilà précisément ce dont je ne veux plus et je pense que c’est ce que veut dire Herman Van Rompuy, qui est un Sage dont nous avons besoin.
Continuer à se laisser mener par de petits aventuriers sans éthique ni raison n’est pas ce que nous appelons de la bonne gouvernance.
Je suppose que je suis clair : il faut refuser, désormais, le système qui nous met régulièrement dans le fossé, involontairement ou volontairement, ce que je n’exclus d’ailleurs pas. La rouerie de ces gens est infinie et constitue leur essence même de par leur formation à contourner les arcanes de la Loi, même divine !
Est-ce clair ? Le président Van Rompuy n’est donc pas un retard d’une guerre. Il ne veut plus de ce système de joueurs de casino ! Et la plupart de nous non plus.
Qu’ils fassent ce jeu entre eux, mais pas à nos dépens.
Ce PARASITISME a montré ses limites éthiques et financières. Il a assez duré. Qu’on les renvoie à leurs petits jouets, dans leur coin à eux. Et pour cela, il pn’est as nécessaire de jouer dans la précipitation. Qui mène le jeu ? À nous de décider ! Nous voulons que le jeu ne soit plus mené par ces parasites qui ont, suffisamment montré leur génie de la catastrophe.
Car, pour éviter désormais que les dirigeants ne soient plus en retard d’une guerre, il faudrait alors mettre des traders à la tête des pays ! Ridicule ! Voilà qui montre bien à mène cette option de nécessaire rapidité ! Qui mène le jeu : à nous de reprendre le pouvoir ! C’est la Sagesse qio doit commander et non la précipitation. Ne nous laissons pas mener par le bout du nez par de petits boutiquiers. Même s’ils brassent de grosses sommes d’argent, ils gardent la mentalité du petit boutiquier, qui marchande par plaisir et selon son humeur, et c’est cela qui ne va pas. Remettons nos valeurs en tête au lieu de nous laisser imposer celles de joueurs de poker qui ont plein d’atouts dans leurs manches !
D’habitude, on refuse de continuer avec des tricheurs, non ?
erreur, d’habitude on fait semblant de croire qu’ils ne trichent pas.
Tourner la page ? Oui, il s’agit bien de cela mais ce n’est certainement pas nous qui la tournerons, vu notre incapacité à voir l’évidence et donc à pouvoir élaborer un début de commencement d’action concrète . Vous êtes nombreux ici à parler de l’imminence de l’effondrement du capitalisme, alors que je « vois » personnellement exactement l’inverse, je pense que c’est ce capitalisme prédateur qui va tourner la page de la démocratie .
Regardez l’évolution de la situation en Grèce, le gouvernement va privatiser les services publics, réduire les salaires, les retraites, précariser l’emploi . Le « marché » va dépouiller les individus à l’aide de la dette, du traité de Lisbone et de gouvernements corrompus.
Pendant que nous perdons du temps à observer nos élites qui soit disant ne comprennent rien à la situation, le programme se poursuit .
Vous avez sans doute raison!
Pour stopper cela il faudrait une révolution mondiale.
Un homme providentiel?
Une sorte de messie venu d’ailleurs, comme par exemple d’une position morale du genre écologie mondiale.
Mais un incorruptible avéré, un Robespierre vert…
Qui?
Pa
Syndrome « gros doigts » désolé.
Pas quipa, je voulais dire:pas Al Gore tout de même..
« … imminence de l’effondrement du capitalisme… »
De la grande dépression à la grande guerre (1873-1914 ) :
p.204 : la concurrence entre les capitalistes s’aiguise , notamment dans les secteurs de la première industrialisation ; la rivalité des capitalismes nationaux se durcit ; les classes ouvrières s’organisent et contraignent le capital à d’appréciables concessions ; les crises s’élargissent ; certains voient proche la mort du capitalisme. ( M.Beaud/ Hist. du capitalisme )
Pourquoi le monde entier devrait-il payer pour les erreurs « involontaires » et volontaires de quelques-uns ? Qu’on les mette hors la loi et qu’on se passe désormais de leurs services !
« »les grandes banques sont devenus indestructibles. Les grandes banques qui ont pris des risques énormes et ont été à l’origine d’énormes pertes ont bénéficié du soutien public. (…) Les banques plus conservatrices ont été privées des parts de marché qui auraient été les leurs si l’on avait permis aux banques mal gérées de fermer boutique (…) On pourrait dire que les banques conservatrices ont dû affronter une concurrence soutenue par l’Etat
Nouriel Roubini, dans un entretien avec TruthOut, était encore plus clair. Il disait que si les banques étaient « trop grosses pour tomber », alors elles devenaient aussi « trop grosses pour être sauvées, trop grosses pour être renflouées et trop grosses pour être gérées. Aucun directeur ne peut suivre en détail les pertes et profits et les performances de milliers de banquiers et traders différents. C’est une dimension du problème. (…) « »
N’est-ce pas défendable ? Voilà qui nous change de la précipitation qu’il ne faut pas confondre avec la vitesse d’exécution, comme on dit en football !
Sur ContreInfo :
« L’humeur grincheuse clarifie l’esprit ! »
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2829
Rouge !
Alerte rouge !
Tout devient rouge !
Pour les Etats d’Europe du sud et pour l’Irlande, tous les clignotants sont rouges !
Mardi 15 juin :
Si l’Espagne avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 4,738 %.
Si le Portugal avait dû lancer un emprunt à 10 ans, il aurait dû payer un taux d’intérêt de 5,451 %.
Si l’Irlande avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 5,484 %.
Si la Grèce avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 9,082 %.
Et la France, curieusement absente de beaucoup de graphique (même chez Natixis) ? Est-ce parce qu’on ne tire pas sur une ambulance ?
Alerte météo
Apparition d’un nouveau type de nuage : le cumulopianonimbus !
Il va pleuvoir des pianos !
Tous aux abris !
🙂
Le coup du piano, c’est cousu de fil blanc! Vaste campagne de Pub orchestrée par le monstre tentaculaire Nestlé! Juste pour relancer les ventes de sa Nespresso! What Else?
Sans conspirationnisme aucun!
Que cela explose et qu’on en arrive à la restructuration, nous n’en sortirons que comme ça.
Qu’on arrête de vouloir nous faire rembourser des dettes fictives qui ne sont que le produit de bulles et non de la réalité, que les actionnaires et tous ceux qui ont parié sur ces milliards de produits à risques ( les dettes des bulles ) prennent leurs responsabilités et acceptent de s’assoir dessus.
Nul ne doit être tenu à rembourser ce qui n’existe pas, j’entends par là le produit de ces bulles.
C’est comme si on demandait aux Hollandais aujourd’hui de continuer à payer pour que ceux qui ont spéculé sur les bulles de tulipes ne perdent pas un centime,
Il faut en finir, la mauvaise dette n’a pas à être remboursé, ainsi l’immobilier espagnol par exemple n’a pas à être assumé par l’Europe pour le prix de la bulle, mais à sa juste valeur, les pertes doivent être assumées par les banques…
quand même, c’est gros un piano..
des prévisions par date? avant l’été? à la rentrée?
glups
En visionnant de vieux films des années 70 ou 80, l’on réalise à quel point le monde développé s’est métamorphosé, en particulier à partir des années 80. En parallèle apparaissaient pourtant les premiers problèmes d’emploi. Mais aussi le développement du crédit.
Assurément, seule l’ingéniérie financière a pu porter une telle explosion de la richesse, largement déconnectée d’une réalité infiniment plus terne.
Dans ce contexte, laisser ouvertes les vannes du crédit et le laisser inonder le monde fut un acte criminel. Nos élites en porteront la responsabilité devant l’histoire.
Il y aurait un parallèle à établir entre la montée de la financiarisation de l’économie et la multiplication
des jeux d’argent « grand public ».
Dans les années 70 n’existaient en France que le tiercé et les bons de la loterie nationale.
A partir des années 80 apparaissent le quarté puis le loto après lesquels suivront toute une série de nouveaux jeux. A la télévision se multiplient également les émissions lors desquels des sommes d’argent récompensent les joueurs. Enfin, aujourd’hui, en 2010, peu après qu’un certain président ait annoncé à la face du monde qu’il est temps de moraliser le capitalisme, les jeux en ligne sont autorisés.
Bien entendu les jeux dangereux demeurent les jeux de la bourse et plus particulièrement ceux qui sont relatifs aux paris sur les fluctuations de prix.
Mais tous ces jeux « grand public » n’ont-ils pas accompagné, préparé le terrain du recul de la notion de bien commun, partagé et décidé en commun, tandis que le lieu privilégié où l’on questionne et résout les questions d’argent devenait la sphère privative ? Quand un individu place plus d’espérance dans ses éventuels gains aux jeux d’argent — même s’il ne se fait pas trop d’illusions sur les chances de gros gains — que dans sa participation active à la vie sociale et politique, d’une certaine façon il consent à l’inégalité sociale ou du moins ne fait rien pour lutter contre elle.
Et le plus grave dans l’affaire c’est que ce sont les puissants, qu’il s’agisse de la puissance publique avec la Française des jeux, ou de société privées, qui organisent ces jeux, jeux dont les principales cibles sont les couches populaires.
Il fallait bien écouler quelque part les milliards de dollar de déficit américain que la Fed alignait.
Ne nous trompons pas, c’est bien la planche à billet de la monnaie de réserve qui a alimenté le monde en crédit. Sans les déficits us pas de planche à billet et d’impression électronique à tout va de monnaie. Pas de crédit, pas de croissance comme celle à laquelle nous avons assisté.
C’est uniquement le pouvoir du dollar de s’imprimer à tout va qui a permis l’explosion du crédit par la quantitée de monnaie mise en circulation qui n’exista jamais avant.
Seulement dans le même temps, cette monnaie était de plus en plus confisquée par une majorité profitant du progrès technologique pour accroître ses bénéfices sans rien distribuer.
Avec une autre distribution nous n’en serions pas là, les banques seraient moins riches et les peuples moins esclaves.
@Pierre-Yves D
Le principe du vrai bon joueur est toujours le même depuis la nuit des temps: tricher bien sur, mais surtout toujours perdre avec l’argent des autres.
Par contre le règlement des dettes de jeu, ça a toujours posé problème à la justice… Les vrais joueurs ont plutôt recours alors à la coercition expéditive! La Finance est à peine plus civilisée.
@Pierre-Yves D.
Très juste, Pierre-Yves! Je suis comme vous frappé par la libéralisation des jeux d’argent, justement maintenant. On n’a pas vu d’intellectuel flamberge au vent contre cette mesure, c’est le moins que l’on puisse dire. C’est passé comme une lettre à la poste! Les promoteurs de cette petite crapulerie on pu parler la bouche en coeur de charte d’éthique, de vigilance contre l’addiction, sans que personne ne leur tende un miroir… Pas de grand moment d’éloquence à l’assemblée nationale non plus!
Quand une société modifie une règle, surtout de nature morale comme celle-là, qui avait cours depuis des décades ou des siècles, ça dit quelque chose de profond sur cette société.
Le jeu est un vice socialement destructeur. L’état le canalisait par un monopole, pas très glorieux, mais c’était mieux que d’en laisser l’exploitation aux mafias. Désormais, elles peuvent en faire la promotion, par des publicités à la radio et à la télé.
Nous aurons du mal, ensuite, à faire comprendre qu’il faut interdire le jeu en bourse!
L’Espagne: plus de 20 % de chômage, une dette publique et privée qui atteint les 270 % du PIB, 1,6 millions d’appartements vides en attente d’acheteur et… une Bourse qui monte de 12 % depuis cinq jours.
http://www.cotizalia.com/noticias/nueve-razones-espana-economia-muerta-viviente-20100616.html
La montée de la TVA en Espagne en juillet coûtera 354 € par an à chaque famille, selon une confédération de consommateurs.
http://www.cotizalia.com/noticias/subida-julio-costara-euros-media-familia-20100616.html
Encore de quoi alimenter un peu plus des armées de milices privées et de mercenaires de tout poil!
La Banque d’Espagne donnera avant l’été les résultats des tests des banques espagnoles pour finir avec les doutes sur la santé du système bancaire espagnol et les spéculations des marchés internationaux.
http://www.cotizalia.com/en-exclusiva/banco-espana-publicara-pruebas-estres-bancos-20100616.html
Ce monde manque de tolérance.
Il faut tourner la page du pessimisme .
Enfin une bonne nouvelle , une de celle qui va changer la face du monde !
http://vazimonga.over-blog.com/article-enfin-une-bonne-nouvelle-52357547.html
« Le Financial Times assure que les banques espagnoles ont emprunté des montants records en mai à la Banque centrale européenne (BCE), ce qui confirme qu’elles ont les plus grandes difficultés à se financer sur le marché interbancaire. Selon des chiffres cités par le journal, les banques espagnoles ont emprunté 85,6 milliards d’euros à l’institution francfortoise en mai. C’est plus du double de ce qu’elle leur avait prêté avant l’effondrement de Lehman Brothers en septembre 2008, en pleine crise du crédit, et cela a représenté 16,5 % des prêts accordées le mois dernier par la BCE aux établissements de la zone euro, relève le FT.
Ce montant représente également un record depuis le lancement de la zone euro en 1999, et constitue une part disproportionnée des prêts effectués par la BCE, les banques espagnoles ne pesant que 11 % du système bancaire de la zone euro, a ajouté le FT. » Le Monde.fr
Ça sent le sapin noir d’Autriche pour les banques espagnoles… A noter que le rapport Natixis de Patrick Artus estimait que le montant de la dette espagnole en « repo » à la BCE représentait, début 2010, 33% du total de cette dette, soit autour de 240 Mrds d’Euros…
Encore un petit effort et les taux à 10 ans espagnols seront au plus haut depuis 5 ans.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPG10YR%3AIND
En 2010, nous avons tout à coup l’impression de vivre un mauvais rêve. Que nous est-il arrivé? En effet, malgré les voix qui commençaient à se faire entendre dans les années 70-80 et même dans les années 90, je pense par exemple à Jacques Ellul, Ivan Illich, Jean-Marie Pelt en France, E. F Schumacher ou Christopher Lasch aux USA, Hans Achterhuis, Ton Lemaire, Andreas Kinneging, B. Goudwaard et H. de Lange (auteurs du livre « Genoeg van te Veel, Genoeg van te Weinig » écrit en 1986 (ed. Ten Have, Baarn) et traduit en anglais sous le titre « Beyond Poverty and Affluence: Toward an economy of Care », publié en 1995 (ed. Wm.B. Eerdmans and WCC Publications)) ou encore Feitse Boerwinkel aux Pays-Bas, Charles Taylor en Grande-Bretagne, aucune remise en question au niveau politique et économique ne semble avoir réellement été entreprise. Au contraire, la machine néolibérale s’est emballée. Incompréhensible. Il est évident qu’en voyant le prix de l’immobilier monter aussi rapidement dans les années 90, on pouvait être amené à se poser des questions, d’autant plus que les politiques, après la parution du Rapport du Club de Rome au début des années 70, ne pouvaient qu’être conscients des problèmes à venir, notamment en matières énergétique, écologique et démographique. Nous avons été trahis par une élite aveuglée ou bien impuissante face au pouvoir de la finance et de l’argent. Une question que je me suis toujours posée est la raison pour laquelle justement à la fin des années 70 et au début des années 80, alors que le chômage chez les jeunes et les seniors augmentaient, on a justement incité les femmes à entrer massivement sur le marché du travail. Et en effet, au milieu des années 80, la croissance reprenait… Pourrait-on m’éclaircir sur ce point précis. Merci.
1/ Les femmes n’étaient pas censées prendre des « emplois » aux hommes car exerçant des professions différentes.
2/ Surtout c’était augmenter le pouvoir d’achat des ménages donc la consocroissance..
3/ Accessoirement augmenter la rentrée d’impôt direct…et indirect.
@Tartar
« 1/ Les femmes n’étaient pas censées prendre des « emplois » aux hommes car exerçant des professions différentes.
2/ Surtout c’était augmenter le pouvoir d’achat des ménages donc la consocroissance..
3/ Accessoirement augmenter la rentrée d’impôt direct…et indirect. »
ce qui va suivre est une tentative de réponse, et n’exprime aucunement un avis contre le travail des femmes bien au contraire.
Pour votre 1 je ne sais pas sur quelle statistique à l’époque cette idée est sortie mais il était évident qu’il y aurait compétition entre homme et femme (en plus de la complémentarité)
Pour votre point 2, dans ces années là un seul revenu permettait à une famille de vivre de manière correcte, le fait de faire rentrer les femmes à simplement dilué le marché du travail par la pression de la demande et donc les revenus disponible par unité, donc du coup cela à fait
augmenter les prix à la consommation (en plus de la crise énergétique) bref, un calcul discutable.
Pour votre 3, Oui et non à partir du moment ou la part de revenu disponible par unité dans une famille baissant il est illusoire de croire que les revenue de l’impôt direct ou indirect augmenterai.
En revanche le besoin d’un second véhicule + consommation de carburant à lui sans doute augmenté par la nécessité de partir travailler.
J’exprime une approche par rapport au fait énoncé et la période 70/80/90 il faudrait se baser sur les tableau de l’INSEE (si il sont réellement représentatif) pour avoir une approche fine du sujet, j’avais suivis une conf en fac qui en parlait justement et qui mettait en branle les concept de part de revenue disponible par unité dans le cadre d’une famille entre les « époques ».
Et surtout augmenter l’offre de main d’oeuvre disponible sur le marché du travail et donc augmenter la pression baissière sur les salaires et la précarisation des contrats de travail. Mais quelle formidable autonomie offerte enfin à la gent féminine!
Seule avec deux enfants et un smic quand ça va bien… Chère, très chère liberté.
Les femmes ont aussi le droit de ne pas dépendre financièrement jusqu’à la fin de leurs jours d’un papa ou d’un mari.
à Mianne
oui, mais est-ce une raison pour ne pas voir les enjeux qui s’en sont joués -et continuent d’être joués…
@ Mianne
Tout à fait, malheureusement il faut regarder la vérité en face et comprendre comment cela à impacté le marché du travail, je pense qu’il serait intéressant de regarder l’évolution du travail et de la richesse au court du temps et de le comparer avec l’évolution du cadre familiale.
@ Anne dit : 16 juin 2010 à 12:42
Je ne crois pas que les femmes ont été incitées à travailler hors de leur foyer. Je pense qu’elles ont travaillé pour se libérer de leur dépendance financière aux hommes. Les courants féministes y ont largement contribué. Pour être une femme vraiment libérée il fallait qu’elle ait son indépendance financière.
Cette évolution a eu des conséquences très graves, parce que cela a fragilisé la cellule familiale de base dans la société humaine. Traditionnellement cette cellule s’incarnait dans le mariage dont les femmes étaient antérieurement prisonnières à cause de leur manque de ressources propres.
Dès lors qu’il a eu autonomie financière des femmes, la famille a pu se faire ou se défaire au gré des envies et des pulsions, pour un oui ou pour un non. Le mariage qui était célébré devant les hommes à la mairie et devant dieu à l’église au temple ou ailleurs, a perdu son caractère d’engagement fort, pour toute une vie. Cette cellule de base n’a plus été fondée avec l’idée de réaliser et ensuite de « rentabiliser » sur la durée ce qui était une forme d’investissement social.
Le mariage est devenu l’occasion d’une fête, d’un spectacle, d’un rassemblement éphémère portant même en lui certaines fois, par bannières interposées, l’idée de division, d’opposition plus large. D’autres fois ça n’est qu’une pure façade de légalisation dans le but de tirer des profits en abusant la société.
Face à cette tendance, répondant à des souhaits individuels, les politiques sont toujours attentifs à se placer dans le sens du vent afin de s’attirer le plus possible d’électeurs.
Cette cellule de base fragilisée, de moins en moins structurée, génère cependant des enfants qui sont livrés à une éducation familiale forcément très tolérante, voire laxiste, puis au système éducatif.
L’enseignement national, extrêmement plus politisé que du temps des hussards de la république ou même du temps de mes instituteurs dans les années 40, ne façonne plus des individus en les incitant au travail et à l’humble effort soutenu pour acquérir les bases nécessaires à une intégration facile et utile dans la société. Il ne vénère pas le travail comme du temps où l’on faisait apprendre par cœur et avec parfois beaucoup de peine, le laboureur et ses enfants ou la cigale et la fourmi. Non, comme si la vie était un jeu et qu’on avait du temps à perdre on aborde l’activité scolaire par la voie ludique, le plaisir de la découverte personnelle qui n’est profitable qu’aux plus doués. On veut de toute force que règne l’utopique loi de l’égalité comme si c’était ainsi que fonctionnait la nature. Il ne faut pas qu’une tête dépasse les autres, pas même par le mérite. Surtout, pas de notes, pas de classement cela pourrait susciter l’émulation, l’esprit de dépassement. Il vaut mieux voir tout le monde au même bas niveau que d’inciter chacun à se dépasser soi-même car il pourrait ainsi dépasser son voisin. Chaque jour les résultats scolaires globaux déclinent, voila le résultat.
Du fait de l’activité professionnelle des mères, le premier niveau d’éducation des enfants qui était donné traditionnellement au sein de la famille, essentiellement par les femmes au foyer, s’est trouvé en partie reporté hors de la famille qui a ainsi perdu son rôle de premier creusé d’élaboration identitaire. L’absence de partition franche des responsabilités dans ce domaine entre la famille et le système éducatif a engendré une dérive telle que de nos jours, ni les enseignants, ni les parents ne maîtrisent les enfants.
Bien évidemment, le travail des femmes a aussi eu des incidences multiples au plan économique, notamment en terme de possibilités d’emprunt au niveau des couples, avec ce que cela implique comme conséquences lors des séparations. Tout cela a conduit à accroître la consommation y compris celle des ressources non renouvelables.
Tout compte fait, si les femmes ont en général trouvé par le travail hors du foyer un moyen de mieux se réaliser et en ont tiré de légitimes satisfactions personnelles, la société dans son ensemble n’y a pas forcément gagné.
Dans ce domaine comme ailleurs, la satisfaction d’un droit personnel fait perdre de vue les devoirs collectifs qui s’imposent individuellement à tous, hommes et femmes confondus : celui de perpétuer l’espèce, aujourd’hui et pour toujours.
Tout ce qui les éloigne de ce devoir fondamental, même en s’appuyant sur ce qui apparaît légitime, présente des risques pour l’évolution de notre civilisation. Si la femme est l’égal de l’homme, ils n’ont pas été créés à l’identique ni dans leur être ni dans leurs fonctions, il n’est donc pas illogique qu’il faille être très vigilent quand on s’écarte des modes de répartition des missions qui régissent le fonctionnement de l’humanité depuis la nuit des temps.
http://generationsfutures.chez-alice.fr/petrole/olduvai.htm
@jducac
Houlala! Attention à ne pas confondre bien commun et lieux communs…
Rien que pour l’instruction publique, vous n’avez pas idée de la pression disciplinaire, élitiste, arbitraire, hyper-concurrentielle, bachôteuse, et sous évaluation chiffrée permanente subie pas un lycéen ou un collégien aujourd’hui. Je peux en témoigner pour mon fils… La production en masse de bons petits soldats du libéralisme prêts à broyer la concurrence et à se faire broyer…
L’éducation nationale, c’est pas le modèle pédagogiste Meyrieux, qu’on prétend voir sévir partout, non c’est purement et simplement le modèle Starac’.. hélas!
De toute manière nous devons passer un cap important d’une civilisation basée sur l’argent, à une civilisation basée sur l’économie de ressource.
J’irai même plus loin nous sommes à un moment clé qui fait que, soit nous nous adaptons et comprenons que l’on est sur une route de non retour, soit nous disparaissons purement et simplement. C’est très Darwinien comme raisonnement, mais j’ai bien peur que cela ne soit pas plus compliqué que cela.
Quelle choix de société avons nous devant nous ? Quel est notre avenir en tant qu’espèce?
Notre prof d’histoire de l’économie en fac (remonte an 98) nous disait déjà à l’époque qu’un monde centrée sur l’argent serait un échec, car il ne prendrait plus en compte les contraintes réel et physique de l’environnement (il n’y a qu’a voir le résultat dans le Golf du Mexique), mais serait par nature même de la dépendance à cette construction incapable de se projeter dans une autre dimension pour évoluer sur un nouveau modèle de civilisation.
Il nous disait que la leçon n’avait pas été retenu de notre passé (Cicéron) concernant la chute de Rome et ce qui à immédiatement suivit le DarkAge (Moyen-âge en Français) mais le mot Anglais est plus fort en lui même pour décrire la période.
C’est une crise globale que nous subissons et la partie économique de celle-ci n’en est que son stigmate le plus visible.
Les femmes se sont battues et continuent à le faire, avec l’appui des hommes qui les aiment vraiment, contre le « Kinder, Kirche, Küche » symbole du 3ème Reich, décliné en « Travail, Famille, Patrie », imitation par le colonisé.
Au Portugal, sous la dictature de Salazar : Fado, Fatima, Futebol (valable pour les hommes également).
@ vigneron dit : 17 juin 2010 à 11:00
Nous n’avons pas le même référentiel d’information. Le vôtre est plus direct.
Votre fils, est donc soumis à un régime qui l’aguerrit en vue de son insertion dans le monde réel tel qu’il se développe depuis toujours où ce sont les plus performants et les plus adaptés à l’évolution du milieu, qui s’en sortent le mieux. C’est cruel et on peut rêver de mieux. Mais ça n’est pas un autre monde qui se dessine dans les pays qui s’imposeront demain, par leur économie et par l’importance numérique de leur population.
@ sébastien dit : 17 juin 2010 à 11:03
Je partage votre avis. Pour moi ça n’est pas l’argent qui pose problème en tant que moyen d’échange. C’est l’usage qu’en font les financiers qui, en complexifiant leurs « produits » ont fini par mettre en place un immense système d’arnaque dans lequel ils ont piégé tout le monde et ont fini par se piéger entre eux.
En fait se sont les dettes qui posent surtout problème. Elles représentent un travail à réaliser qui ne pourra pas l’être, par manque de compétitivité dans les pays développés. Ces pays sont un peu dans l’état où se trouve plongé quelqu’un qui perd son emploi alors qu’il a contracté des dettes.
L’épuisement des ressources viendra bientôt et compliquera la situation des pays comme l’Europe dont le sous sol a été épuisé depuis longtemps. Nos créanciers n’auront plus qu’à se servir sur nos biens en nature qui, en pareil circonstance, ne sont pas estimés très chers.
Notre Etat vend son immobilier dès maintenant. Avec le Louvre d’Abou Dabi il pourra faire des prêts faciles à saisir si besoin. Que pourra-t-il vendre demain ? Ses forêts domaniales dont les arbres, si on s’y attaque, représenteront l’énergie du désespoir ?
Il n’y a plus qu’à espérer dans l’aboutissement rapide des travaux comme ceux d’ITER qui, curieusement ne semblent pas être menés avec l’urgence qui conviendrait.
Nos responsables y croient-ils vraiment ? Pensent-ils que c’est trop tard ?
@Charles A.
Je ne vois pas le rapport, entre les deux mais peut-être pouvez-vous m’éclairer plus en détail?
De mon coté j’essaie juste d’analyser les conditions économiques et sociales pour comprendre l’évolution de notre société.
@Jducac
Sur la partie vision d’avenir et technologique je pense que nos hommes politique ont bradé 30 ans de temps qu’ils avaient à leur disposition en vivant sur les acquis…. en espérant un miracle qui tombe du ciel.
Ce que je veux dire par là c’est que l’on a fait du non-investissement régulier dans notre avenir technologique, pire nous avons laissé des technos se faire démantelé pour les mauvaise raison (superPhénix?). C’est par là que je pense que nous sortons de l’histoire et que nous traversons une crise de sens de notre civilisation, qui chemin faisant est poussé plus fortement par une crise de ressource qui ne fera qu’exacerber l’ensemble.
Il suffit de voir comment est traité la crise du Golfe du Mexique, presque 2 mois que le forage est entrain de cracher entre 4000 et 120.000 Barils par jour (estimation la plus basse à la plus haute), nous n’arrivons même pas à avoir un avis tranché des experts, le gouvernement Obama semble avoir des difficultés à se faire entendre de BP … La commission d’enquête à laisser entrevoir de grave manquement en matière de sécurité pour des raisons uniquement financières (est-ce vraiment surprenant ?)
Alors que, l’océan est une ressource commune de tous, une crise de cette ampleurs est plus que dangereuse pour la nature et l’humanité.
La gestion de tout cela est identique à celle de notre crise financière : tâtonnement / essaie / modification / on avance puis on recule etc…. la dynamique de crise parfaite.
Au vu de tous ces arguments je crains le pire nous sommes rentrée dans un monde de mouvement d’inaction … il n’y a plus que la finance qui ai une certaine dynamique de mouvement, pour combien de temps?.