L’actualité de la crise : où sont les issues de secours ? par François Leclerc

Billet invité

OU SONT LES ISSUES DE SECOURS ?

A leur rythme et selon leur logique, les deux crises de la dette publique et privée se poursuivent en s’alimentant mutuellement. Telle une contagion croisée désormais durablement inscrite dans le paysage. Les issues de chacune d’entre elles sont bien recherchées, mais elles restent introuvables.

La réduction des déficits publics ne va pas aller sans accroître le mal existant, suscitant des effets secondaires très indésirables, tandis que le lent rétablissement par lui-même du système financier, toujours incapable de fonctionner sans le soutien massif des banques centrales, vient de trébucher en Europe à nouveau.

Echappée quelque temps, l’Europe est en passe d’être rejointe par le Japon, qui met à son tour l’accent sur la réduction prioritaire de son déficit public, tandis que les Américains continuent, mais ce ne peut être que provisoire, de temporiser. Devant le parlement, Naoto Kan, le nouveau premier ministre japonais, a placé son entrée en fonction sous le signe du « risque d’effondrement financier » qui résulterait à terme, selon lui, de la colossale dette du Japon, car « nos finances sont les pires des pays développés » (la dette y atteint 200% du PIB).

Toujours reculées, des mesures fiscales sont à l’étude, notamment une augmentation de la TVA. Elles pèseront sur la consommation intérieure et rendront le pays encore plus dépendant pour sa croissance de son commerce extérieur. Tout le contraire de ce qui est préconisé par les organisations internationales, au nom de la lutte contre un déséquilibre global qui au contraire s’amplifie. Les récentes statistiques américaines montrent que le déficit commercial avec la Chine continue de croître.

Si le déficit public augmente moins vite que prévu aux Etats-Unis – pour utiliser la formule désormais employée à tout propos pour agrémenter la poursuite de la détérioration de tel ou tel taux – Timothy Geithner, secrétaire d’Etat au Trésor, vient à nouveau d’admettre qu’un plan de réduction de celui-ci devait être rapidement défini, précisant qu’il serait appliqué à moyen terme.

Ben Bernanke, le président de la Fed, tout en regrettant la persistance de son absence, a de son côté précisé ce qu’il fallait entendre par moyen terme : le début de l’exercice 2013 (soit octobre 2012 pour les Etats-Unis). Avant cette échéance, il n’est selon lui ni possible ni souhaitable d’entamer une forte décrue des dépenses publiques. Elle briserait le rétablissement de l’économie, après qu’elle ait connu la plus longue récession enregistrée depuis les années 30.

Alors que les analystes attentifs font état de la fragilité de l’actuelle croissance américaine, tirée par le dépense publique, Ben Bernanke a cru pouvoir affirmer, mais sans les identifier, qu’« Il y a plusieurs signes indiquant que le secteur privé est en train de tirer l’économie », de « prendre le relais » de la dépense publique, tout en reconnaissant que la croissance limitée qui pouvait être attendue ne diminuerait pas le chômage.

Dans ce contexte, la remarque selon laquelle les consommateurs américains ne devaient pas renoncer à emprunter pour financer leurs achats, prononcée par l’un des gouverneurs de la Fed, Elizabeth Duke, semble devoir être rangée sur l’étagère des incantations. Elle a pour origine le fait que 25% de cette consommation – elle-même moteur de la croissance américaine pour 70% de cette dernière – était dans les beaux jours financée par le crédit.

L’administration Obama tient un discours opposé, bien connu en Europe, selon lequel il faut vivre selon ses moyens. Car elle s’efforce de respecter sa propre feuille de route et de réduire la plus importante dette en volume du monde occidental : 13.000 milliards de dollars à fin juin de cette année. Sans inclure dans son calcul la dette des organismes de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac, qui bénéficient de la garantie de l’Etat et sont renfloués par le Trésor, dont les perspectives financières dépendent d’un marché immobilier continuant à lentement sombrer.

Il serait donc indispensable, selon nos gouvernants, de s’engager dans un tunnel dont il est de plus en plus admis qu’il va aveugler une croissance revendiquée comme salvatrice. Non sans hésitations derrière l’apparente fermeté du propos. La BCE vient d’ailleurs déjà d’en prendre acte, réaffirmant la nécessité d’une consolidation budgétaire tout en revoyant à la baisse ses perspectives de croissance de la zone euro pour l’année en cours et suivante. En attendant la suite.

Après avoir déjà revu à la baisse les perspectives italiennes de croissance, la Banque d’Italie vient de renouveler l’exercice, afin de tenir compte du plan d’austérité chiffré pour 2011 et 2012 à 24,9 milliards d’euros, diminuant la croissance prévue des deux années d’un demi-point pour chacune d’entre elles. De son côté, la Bundesbank vient au contraire de relever de 0,3 et 0,2% respectivement ses prévisions de croissance pour 2010 et 2011, tout en précisant qu’elle s’appuie pour cela sur le développement de la reprise mondiale (et de ses exportations), et qu’elle adopte également comme hypothèse que les effets sur sa croissance des plans d’austérité européens seront « limités », ce qui reste à confirmer. Entérinant le fait que le chômage – contenu à force de financements publics – devrait toutefois continuer à progresser en Allemagne.

Poursuivant au sein de la coalition britannique son numéro d’équilibriste, Nick Clegg, vice-premier ministre Lib-Dem britannique, considère au contraire des Allemands que l’instabilité de la zone euro est une « menace majeure » pour le Royaume-Uni: « Nos économies sont interdépendantes. Les autres pays européens sont les plus gros partenaires commerciaux, et de loin. Environ la moitié de nos exportations partent vers l’UE et plus de la moitié des investissements étrangers viennent de là ». Plus globalement enfin, l’OCDE confirme le ralentissement de l’expansion moyenne des trente et un pays développés membres en utilisant ses « indicateurs composites avancés ».

Choisissant le cadre d’un dîner de gala de l’Internationale Institute for Finance (IFF), où était présent jeudi dernier le gotha de la finance mondiale, Jean-Claude Trichet s’élevait – d’autant plus vigoureusement qu’il ne risquait pas d’être contredit – contre l’idée que la consolidation budgétaire était « synonyme d’un « étranglement de la croissance », en dépit du fait que la BCE qu’il préside a déjà entériné sa baisse dans ses prévisions. Les ajustements en cours, affirmait-il, sont « en corrélation étroite avec des réformes de structures ». Celles-ci permettent de rétablir la confiance et sont ainsi sont favorables à la croissance. Suivez son raisonnement et son regard.

Pour citer un premier ministre français, à ses yeux injustement retombé dans l’oubli au Sénat, « la pente est rude mais la route est droite». En réalité, elle s’avère fort sinueuse. Le débat feutré qui est en cours à propos des stress tests des banques européennes en est l’illustration du moment. Ni l’éventuelle publication de leurs résultats – leur communication prochaine n’étant pour l’instant prévue qu’auprès des ministres des finances – ni leur méthodologie et les paramètres retenus n’ont fait publiquement débat.

Leur tenue place tout simplement les responsables européens devant un sérieux dilemme. Quelle attitude devront-ils adopter, une fois ces tests effectués ? Pas bouger et ne pas répondre à l’inquiétude des marchés – à l’inverse des objectifs poursuivis – comme ils ont montré savoir si bien le faire, ou à nouveau aider les banques sur fonds publics ou bien en leur octroyant des garanties, en contradiction avec leurs stratégie de réduction des déficits ? Les Etats-Unis, lors de la même opération de test, avaient présenté des résultats certes sujets à caution, mais ils avaient obligé les banques considérées comme les maillons les plus faibles à se recapitaliser.

Les banques européennes qui seraient dans ce cas de figure, et sont déjà portées à bout de bras, seraient-elles en mesure d’y procéder et comment ? Le doigt est déjà pointé vers les banques espagnoles, dont le secteur des caisses d’épargne – qui représente la moitié du secteur bancaire du pays – est en pleine restructuration à marche accélérée, sans que les modalités de celle-ci emportent l’adhésion des connaisseurs. C’est – s’il y en a un – un lièvre à ne pas soulever, si l’on ne veut pas perturber l’accalmie en cours sur le marché de la dette souveraine. Et éviter que la BCE ne soit dans l’obligation – qui ferait débat avec les Allemands – d’amplifier son programme d’achats directs dans ce domaine.

En affirmant que le capitalisme financier était son meilleur ennemi, cette chronique a déjà été l’occasion de montrer que les banques rencontrent des difficultés pour se financer, non seulement sur le marché interbancaire (qui « ne fonctionne pas normalement, c’est clair » a reconnu Jean-Claude Trichet, laissant échapper qu’il ne pouvait éviter de le reconnaître), mais également sur le marché obligataire. Nombreuses, elles se tournent vers les fonds de pension et d’investissement, qui ne constituent que de 30 à 50% de ce dernier, pas davantage.

L’obtention de fonds publics étant désormais incertaine, quelles sont les autres opportunités disponibles ? La relance de la titrisation est une des pistes favorites du moment. Mais comment la susciter et sera-t-elle suffisante ? C’est fort peu vraisemblable, si l’on additionne les besoins de financement, à tous les titres confondus, du système bancaire européen.

S’appuyant sur le fait que, selon une opportune étude de Standard & Poor’s, les actifs issus précédemment des opérations de titrisation ont globalement mieux résisté s’ils étaient d’origine européenne plutôt qu’américaine (les Etats-Unis ne se sont pas privés d’exporter leurs CDO auprès des banques européennes), les analystes considèrent désormais possible une relance de ce marché, mais ils se refusent à envisager qu’il retrouve sa vigueur d’avant. De premières opérations ont eu lieu, mais elles ont été adossées à des titres hypothécaires britanniques et hollandais de la meilleure qualité, afin de garantir leur succès.

On comprend bien l’intérêt que les banques auraient à la relance de la titrisation, mais quels vont être les acheteurs sur ce marché ? Elles-mêmes, qui avec leur casquette d’investisseur y jouaient un rôle important, risquent de ne plus pouvoir les utiliser pour renforcer leurs fonds propres, comme elles étaient accoutumées à le faire, si les règles de Bâle III restreignent leur usage comme prévu. Par ailleurs, les Structured Investment Vehicles (SIV) qu’elles utilisaient pour intervenir sur ce marché, entretemps démantelés en raison de leurs pertes, ne seront pas remontés. Echaudés, les fonds d’investissement et de pension, enfin, n’accepteront que la crème de la titrisation.

Ce panorama se complique encore, la BCE et la Bank of England – les plus grand détenteur actuels de ces ABS, (Asset-Back-Securities) fabriqués par les banques pour être échangés contre des liquidités – devant les restituer à leur détenteurs d’origine quand leurs opérations de cette nature seront stoppées. La Bank of England a fixé comme échéance janvier 2012 pour cet arrêt et il s’agit de 183 milliards de livres. Sans définir publiquement de calendrier, la BCE a manifesté l’intention de procéder de même. Ce renvoi à la case départ des ABS ne sera pas une grande contribution à la titrisation de nouveaux actifs, quand il interviendra.

Il y a donc une forte inadéquation entre la demande potentiellement limitée pour ces titres, exigeante sur leur qualité, et les attentes placées dans ce mécanisme, car il a été l’un des instruments de propagation de la crise financière. Il va falloir montrer patte blanche pour accéder à ce marché tout juste renaissant.

Les Etats ne sont pas seuls susceptibles de se trouver en mal de financement. Les banques ont perdu, au moins momentanément, l’une des principales sources de leurs opérations de crédit. C’est pourquoi la titrisation reste l’une des clés de la future croissance économique, carburant très rationné de la machine à produire de la dette. Il y avait le peak oil, il y a désormais aussi le peak securities (du nom anglais des actifs titrisés). Si nous l’avons dépassé, par quel instrument de substitution les remplacer ? Comment dégripper cette moteur-là sans revenir sur la distribution inégale de la richesse dont il est l’ersatz ? Dans leurs rêves les plus fous, les financiers pensent aux marchés et sociétés émergentes, afin de recommencer sur le même mode.

Partager :

136 réponses à “L’actualité de la crise : où sont les issues de secours ? par François Leclerc”

  1. Avatar de Betov

    « Comment dégripper ce moteur-là sans revenir sur la distribution inégale de la richesse »

    Qu’on prenne les problèmes par n’importe quel bout, on en vient toujours à cette question incontournable.

    Dès lors, comment peut on agiter les chiffons rouges médiatiques de « l’extrême » (droite ou gauche), alors que toute solution ne peut être, de toute évidence, qu’extrême. Le point commun entre ce que les médias nomment droite, gauche, et centre, est visiblement d’écarter d’emblée l’idée de toucher aux riches. Alors… Paul Jorion, quelque chose entre « les extrêmes » ?

    Ma réponse: Oui, la modération. Ce qui serait radicalement extrême.

  2. Avatar de vladimir
    vladimir

    Le”coup de griffe” du golfe du Mexique ,l’issue de secours sous forme de cratere sous marin geant grand comme l’Everest ?:

    La marée noire bien pire que prévu, les actionnaires de BP dans le viseur

    LA NOUVELLE-ORLEANS – Les autorités américaines estiment que la fuite de brut dans le golfe du Mexique est deux fois plus importante que ce qu’on redoutait jusqu’ici, un nouveau coup dur pour BP qui devrait annoncer prochainement la suspension du paiement des dividendes à ses actionnaires.

    Le groupe britannique, qui subit la colère croissante des responsables américains, devrait faire cette annonce dès la semaine prochaine, a rapporté vendredi la BBC.

    Cette suspension ne devrait toutefois pas être annoncée avant une rencontre entre la direction du géant pétrolier et le président américain Barack Obama mercredi, précise la BBC.

    Par ailleurs, environ 800 membres d’équipages de 120 bateaux intervenant sur la marée noire ont été rappelés à terre vendredi, après une fuite de gaz toxique sur une plateforme, qui a conduit à l’hospitalisation de 36 personnes, a annoncé le géant pétrolier BP….

    http://www.romandie.com/ats/news/100612070330.gqmo09m6.asp

    l’espace aerien interdit au large de la Nouvelle Orleans et du golfe du Mexique :

    http://tfr.faa.gov/save_pages/detail_0_5100.html#areas

    Les scientifiques russes sous contrat ,censurés aux USA :

    June 10, 2010

    Scientists Warn Gulf Of Mexico Sea Floor Fractured “Beyond Repair”

    By: Sorcha Faal, and as reported to her Western Subscribers

    A dire report circulating in the Kremlin today that was prepared for Prime Minister Putin by Anatoly Sagalevich of Russia’s Shirshov Institute of Oceanology warns that the Gulf of Mexico sea floor has been fractured “beyond all repair” and our World should begin preparing for an ecological disaster “beyond comprehension” unless “extraordinary measures” are undertaken to stop the massive flow of oil into our Planet’s eleventh largest body of water….

    http://www.whatdoesitmean.com/index1379.htm

    USA : la marée noire empire, le patron de BP convoqué

    Par Thomas Vampouille

    11/06/2010 | Mise à jour : 12:34

    Alors que les pires estimations officielles n’allaient jusqu’ici pas au-delà de 3 millions de litres par jour, de nouvelles mesures indiquent qu’il pourrait en fait s’agir du double. Barack Obama a convoqué le patron de BP à la Maison-Blanche.

    On a d’abord parlé de 5000 barils par jour : une quantité déjà considérée comme très importante. Ce pourrait être huit fois plus. Jusqu’à 40.000 barils de pétrole (soit 6,4 millions de litres) se déversent quotidiennement dans le golfe du Mexique a indiqué jeudi Marcia NcNutt, directrice de l’Institut de géophysique américain (USGS).

    «L’estimation basse des scientifiques (…) tourne autour de 20.000 barils, tandis que la haute est un peu supérieure à 40.000», a précisé celle qui est aussi présidente du groupe d’experts mandatés par l’administration américaine pour évaluer l’écoulement de pétrole. Ces nouveaux chiffres sont basés sur des mesures faites avant la pose, il y a une semaine, d’un entonnoir destiné à contenir la fuite du puits à l’origine de la marée noire. Longtemps, l’estimation la plus pessimiste avancée par BP a oscillé entre 12.000 et 19.000 barils de brut par jour.

    Un Exxon Valdez par semaine

    A titre de comparaison, en 1989 l’Exxon Valdez – la pire marée noire de l’histoire des Etats-Unis avant celle-ci – a répandu 280.000 barils (46 millions litres) de pétrole au large de l’Alaska.

    Dans le golfe du Mexique, si le rythme de 40.000 barils par jour se confirmait, cela signifierait donc que l’écoulement de pétrole atteint un Exxon Valdez – ou encore deux Erika – par semaine. Or la fuite dure déjà depuis sept semaines. Et, différence fondamentale avec le naufrage d’un pétrolier, la quantité de pétrole qui peut s’échapper d’un forage est virtuellement illimitée.

    L’énormité de ce nouveau chiffre pose la question de la bonne foi des premières estimations faites par BP. Il y a un mois déjà, plusieurs experts américains les avaient contredites, parlant d’une «fuite» de 20.000 à 60.000 barils par jour. Pas «raisonnable», avait jugé BP. Grâce à la pose d’un entonnoir, les autorités récupèrent actuellement 15.000 barils par jour et espèrent bientôt porter ce chiffre à 28.000 barils. Encore loin du compte.

    Face à l’enchaînement des mauvaises nouvelles depuis le début de cette catastrophe, Barack Obama tente de son côté de colmater la fuite de popularité qui l’atteint en multipliant les initiatives. Jeudi, il a reçu les familles des 11 victimes de l’explosion de la plateforme pour leur présenter ses condoléances. Mercredi prochain le président du groupe BP, Carl-Henric Svanberg, est convoqué à une réunion sur la marée noire en présence du président américain, a par ailleurs indiqué la Maison-Blanche. Enfin Barack Obama retournera la semaine prochaine dans la région sinistrée, pour la quatrième fois.

    http://www.lefigaro.fr/international/2010/06/11/01003-20100611ARTFIG00376-usa-la-maree-noire-empire-le-patron-de-bp-convoque.php

    La question que je me pose est; apres la saison des ouragans, c’est l’automne, les nuages traversent l’atlantique, et il pleut sur l’Europe.

    A t’on un risque de se prendre une pluie de petrole a travers l’Europe? Je sais que ma question peut paraitre stupide, et j’espere qu’elle l’est. Quelqu’un pourrait y repondre s’il vous plait?

    un debut de reponse :

    USA – Une maladie mystérieuse frappe la végétation : céréales, arbres, arbustes, herbe…

    Classé dans: Environnement – admin @ 7:33 le Mardi 8 juin 2010

    Voici une affaire que les médias alignés peinent à relayer et qui pourtant inquiète les habitants de plusieurs comtés aux Etats-Unis, dans la vallée du Mississipi : Une mystérieuse maladie attaque la végétation en provoquant des tâches blanchâtres ou jaunâtres sur le feuillage (voir vidéo ci-dessous).

    Contrairement aux maladies « normales », cette maladie-là semble s’attaquer à toutes les familles de végétations : céréales cultivées, mais aussi arbres, arbustes, herbes et jardins, fleurs…

    Pour le moment, cette maladie reste un mystère mais l’affaire a éclaté fin mai début juin et s’avère donc très récente………..

    http://911nwo.info/2010/06/08/usa-une-maladie-mysterieuse-frappe-la-vegetation-cereales-arbres-arbustes-herbe/

    Le geyser de pétrole est capable de durer des années

    F. William Engdahl

    Samedi 12 Juin 2010

    Le geyser de pétrole est capable de durer des années

    Si rien n’est fait, le désastre pétrolier de BP peut ravager l’Europe

    Rense.com, F. William Engdahl, 10 juin 2010

    http://www.alterinfo.net/Le-geyser-de-petrole-est-capable-de-durer-des-annees_a47233.html

    la composition des dispersants chimiques “hautement toxiques” utilisés par BP contre la marée noire, enfin devoilée par l’administration US :

    Toxic Corexit dispersant chemicals remained secret as feds colluded with Big Business

    Friday, June 11, 2010

    by Mike Adams, the Health Ranger
    Editor of NaturalNews.com

    http://www.naturalnews.com/028974_Corexit_dispersants.html

    1. Avatar de Parpalhol
      Parpalhol

      Un commentaire EDIFIANT d’un étudiant Français à Berkeley aux USA lu sur le monde.fr:

       »  Les USA récoltent ce qu’ils sèment. En cours de droit de l’environnement à l’université de Berkeley, le prof a commencé par dire que son pays était allé trop loin dans la protection de l’Environnement… Que toutes ces mesures pénalisaient l’économie et la croissance pour des événements improbables tenant plus du catastrophisme écologique et de mensonge scientifique… Bon et c’était à Berkeley ! Californie ! Fac réputée « de gauche » aux USA. C’était pas au Texas… Que dire de plus ?  « 

    2. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Certains avaient peur de manquer de pétrole dans l’avenir, volà que nous pourrions avoir tout très vite !

    3. Avatar de C.B
      C.B

      Très très inquiétant même si le brut est biodégradable contrairement au raffiné.

    4. Avatar de Cécile
      Cécile

      une émission trouvée sur france-culture.com, -pas très fraiche, c’était le 8 juin, -un tantinet critique mais tout doux, pas tant plus que ça non plus, …
      (je ne suis pas très forte en recherche, mais je vois une vraie différence du traitement de l’information, par exemple avec le foot )
      http://www.franceculture.com/emission-les-matins-apres-la-maree-noire-dans-le-golfe-du-mexique-l-industrie-petroliere-dans-la-tem

    5. Avatar de Peak.Oil.2008
      Peak.Oil.2008

      Espérons que le désastre Deepwater Horizon participera à une prise de conscience mondiale des limites à la croissance.

    6. Avatar de Thomas

      CB, l’idée que le pétrole est bio-dégradable, dans cette situation, est assez comique (les carottes par exemple, le sont également, mais si j’en met 1 m d’épaisseur à pourrir dans votre jardin, vous ne pourrez pas continuer à vivrechez vous)

      Si j’étais BP, je porterais plainte contre ….. mes clients qui me contraignent à continuer d’extraire du pétrole alors que c’est désormais impossible dans le respect des conditions optima.

    7. Avatar de Fredo
      Fredo

      Regardez une modélisation 3D du Gulf stream…

      Suivez la belle histoire des civelles, que l’on pêche dans l’estuaire de la gironde,

      Et vous comprendrez le désastre, notre désastre…

      Ca sera aussi celui du nord de l’écosse, de la norvège, peut être de l’Islande…

    8. Avatar de Vincent WALLON
      Vincent WALLON

      Trouvé sur le site du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche

      Oh, que c’est beau l’optimisme… C’était en septembre 2008

      Juste pour reculer le pic de quelques jours… Et faire des milliards… Et donner ce que nous avons aujourd’hui dans le Golfe du Mexique

      Moi si j’étais le ministère, je le retirerai cet article.

      Quelques extraits :

      .. est le résultat des avancées technologiques considérables faites ces dernières années dans le domaine de l’exploration et du forage….

      .. Aujourd’hui dans le monde, une centaine de champs ont déjà été découverts dans des profondeurs d’eau supérieures à 1500 m, c’est à dire en offshore ultra profond. Une vingtaine d’entre eux, situés dans le golfe du Mexique et au Brésil, sont d’ores et déjà en production. Ils fournissent près de 800 000 b/j soit environ 1 % de la production mondiale. Cette production par très grand fond qui apparaît pour le moment marginale devrait se développer très fortement dans les années à venir et doubler d’ici 2010…

  3. Avatar de Senec
    Senec

    Obama a dit qu’il fallait vivre selon ses moyens. Il a sûrement raison. Est-ce ce genre de phrase qui lui a valu d’être élu ou d’avoir le prix Nobel. Enfin, s’il faut encore le dire, c’est bien peut-être que cela n’était plus le cas.
    Dans ce cas, pourquoi voit-on encore partout des panneaux et de la publicité nous encourager à nous endetter ?
    Au nom d’une certaine liberté qu’on a décidée, à notre place, en 1789 et les années suivantes ? Belle liberté dont j’ai déjà dit qu’elle était, comme on peut même le voir avec tous les délinquants relâchés, qu’elle n’est qu’une consécration la loi du plus riche ou du plus nuisible !
    À l’heure où on abat les Juges de Paix dans leur tribunal, toute cette comédie de liberté, égalité a assez duré ! Il faut être conséquent au lieu de se gargariser de mots sans penser au sens des mots ni à l’esprit des mots.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Modo, on frise le Godwin là!

      @Senec
      Vous êtes plutôt partisan de Mgr le comte de Paris et Duc de France, de jure Henri VII, ou de son fils Jean de France, duc de Vendôme, Dauphin de France? Ou peut- être d’autre chose, moins démonétisé et plus « énergique », plus « vitaliste »?

      En attendant, feriez mieux de relire « Les misérables ».

  4. Avatar de Ordjoun

    Petite coquille:
    Que attitude devront-ils adopter
    = Quelle ?

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Corrigé, merci !

  5. Avatar de Pier-ick
    Pier-ick

    baisse de la consommation d’énergie en 2009 dans le monde : http://www.usinenouvelle.com/article/baisse-historique-de-la-demande-d-energie.N133405 et http://www.bp.com/productlanding.do?categoryId=6929&contentId=7044622.

    comme d’autres de lecteurs de ce blog, je comprends qu’il me manque beaucoup d’informations pour comprendre ce qu’il se passe. La lecture de ce billet indique qu’il n’y a pas de solution ou plutôt que les solutions proposées officiellement par les personnes à la tête des organismes publics ne sont pas les bonnes. Mais vous, que proposez vous? Un début de réponse est l’interdiction de certains types de transactions, mais avez d’autres propositions?

  6. Avatar de BA
    BA

    Cette chronique de François Leclerc montre que la zone euro va mal, très très mal. En Allemagne, les professionnels de la Bourse ont déjà passé l’euro par pertes et profits : aujourd’hui, ils raisonnent et ils calculent en Deutsche Mark.

    Lisez cet article :

    Allemagne : quand la cotation en mark devient réalité …

    Signe des temps et des distorsions actuelles : alors que la Grèce a conduit la zone euro sur la sellette, un site internet allemand d’informations boursières vient de retourner à la « bonne vieille » cotation des actions en Deutsche Mark.

    Vendredi 11 juin, vers 09H15 GMT, l’action de la compagnie aérienne Lufthansa valait ainsi 11,06 euros, soit 21,63 DM, et celle du constructeur Volkswagen 71,68 euros, ou 140,19 DM, si l’on en croit la cotation élaborée par le site Boersennews.de.

    Le site Boersennews.de affirme répondre ainsi à la demande de ses utilisateurs, lesquels seraient environ 40 % à souhaiter le retour du « bon vieux Deutsche Mark ».
    Précisons que le media concerné compte près de 300 000 utilisateurs et qu’il est un des sites boursiers allemands les plus importants …

    Leblogfinance

    1. Avatar de Cécile
      Cécile

      En France, il nous reste encore ici et là, un affichage en euros, avec à côté soit en francs ….

  7. Avatar de Senec
    Senec

    Lu sur Skynet et écrit par Wouah :
    « Le premier gaspillage qui n’échappe à personne, c’est la prolifération d’élus qui n’arrivent plus à s’entendre. Et comme ils ne s’entendent plus, ils cherchent à comprendre pourquoi en faisant faire des études par des consultants, qui sont souvent eux-mêmes et en créant des commissions aussi inefficaces qu’inutiles. Pour, en définitive, décider de ne rien décider jusqu’aux élections suivantes.
    Ainsi, le programme est déjà fait. »
    Pas mal résumé, je trouve. Ceci s’applique, en principe, à la situation belge dont nul n’ignore le grand nombre de ministres et d’institutions à responsabilités très partagées. Dire qu’ils pensaient, à un moment donné, pouvoir exporter ce système politique ? mdr !

  8. Avatar de Senec
    Senec

    En matière d’éthique, il importe, bien sûr, de ne pas faire de généralisation. Chaque groupe humain a ses qualités et ses défauts, sans parler du fait qu’ils ne sont, en général, plus homogènes.
    Soit ! Encore faut-il que chaque groupe reconnaisse ses insuffisances, sinon on ne peut dialoguer sur une base de confiance réciproque. Il m’a semblé que ce n’était pas toujours le cas pour ceux qui veulent coloniser ou recoloniser notre Europe et ses citoyens avec des concepts que je trouve fallacieux.

  9. Avatar de Ordjoun

    Bonjour à tous,

    Le titre de cet article est:
    où sont les issues de secours ?

    Et pourquoi vouloir trouver une solution (une porte de sortie) pour ce système ?
    – QU’IL S’ÉCROULE –
    Seul un petit nombre de gens en profite très largement (du système)
    Pour les autres (peut-être plus de 80%) c’est la galère sur la planète Terre…

    Et je ne parle même pas de l’aspect écologique etc…

    On ne va tout de même pas cautionner l’amélioration de la pourriture …. (ce système).
    Est-ce possible d’ailleurs ? 🙂
    Inventons autre chose, un autre « système » basé sur la « Liberté -Égalité -Fraternité »
    Une démocratie 2.0 où chacun pourrait donner son avis (son vote) via internet..
    (par exemple avec un simple mobile c’est possible)
    On vote des projets, des idées et plus besoin des « politiques »!

    CE système… EST la racine du problème ! (point)

    Cordialement,
    Ordjoun

    1. Avatar de Marmar
      Marmar

      Ne pas jeter le bébé démocratie avec l’eau sale du bain des manipulations des banksters mafieux. Les votes informatiques sont manipulables (Floride 2000) et peuvent déboucher sur un totalitarisme à la Orwell (1984). Et si les citoyens conscients s’invitaient dans les votations citoyennes quelles qu’elles soient avec un programme clairement démocratique antibanksters.

    2. Avatar de Laurent K
      Laurent K

      La question n’est pas de savoir s’il va s’écrouler mais comment se sortir de l’effondrement. Parce que cela peut faire très mal.

    3. Avatar de Thomas

      La révolution n’est pas un dîner social, un évènement littéraire, un dessin ou une broderie, elle ne peut se faire avec élégance et courtoisie. La révolution est un acte de violence. (Mao)

      Etes vous prêt à mourir et voir mourir vos proches pour faire triompher votre proposition d’éboulement ??

      Si c’est non, votre post c’est du Blabla.

  10. Avatar de Ordjoun

    Mais pour cela il faut INVESTIR MASSIVEMENT…
    dans………….l’éducation!
    Et là, curieusement… ça bloque…

    Un ignorant est TELLEMENT plus facile à manipuler!

    1. Avatar de tisserand
      tisserand

      Je réagis rarement, mais vos deux petites phrases me paraissent tellement pertinentes que je me sens le devoir de vous approuver.
      Déjà à Rome, l’essentiel de la population était « du jeu et du cirque ». L’essentiel se passait ailleurs. On connaît la suite.

    2. Avatar de Plouf!
      Plouf!

      On peut manipuler les ignorants, certes, mais que penser des gens cultivés qui usent et abusent de ces tours de passe-passe condamnant nos énergies à chercher les issues de secours.? Ignorants ou cultivés, l’honnêteté, l’empathie, n’ont pas de castes.

  11. Avatar de Eurodiver
    Eurodiver

    Ce texte magnifique de François Fénelon écrit en 1694 est d’une actualité déconcertante :

    «Souvenez-vous, ô Télémaque, qu’il y a deux choses pernicieuses, dans
    le gouvernement des peuples, aux quelles on apporte presque jamais
    aucun remède : la Première est une Autorité Injuste et trop Violente
    dans les Rois, la Seconde est le Luxe qui Corrompt les Mœurs.

    Quand les Rois s’accoutument à ne connaître plus d’Autres Lois que leur
    Volonté Absolue, et qu’ils ne mettent plus de frein à leur passion, ils
    peuvent Tout : mais à force de tout pouvoir, ils sapent les fondements
    de leur puissance, ils n’ont plus de règles certaines ni de maximes de
    gouvernement. Chacun les flatte à l’envie, ils n’ont plus de Peuple :
    il ne leur reste que des Esclaves. Qui leur dira la Vérité ? Qui
    donnera des bornes à ce torrent ? Tout cède, les Sages s’enfuient, se
    cachent et gémissent. Il n’y a qu’une Révolution – soudaine et violente
    – qui puisse ramener dans son cours cette puissance débordée : souvent,
    même, le coup qui pourrait la modérer l’abat sans ressource. Rien ne
    menace tant d’une chute qu’une autorité que l’on pousse trop loin :
    elle est comme un arc trop tendu, qui se rompt tout à coup.

    L’Autre Mal, presque incurable, est le Luxe. Comme la trop grande autorité
    empoisonne les Rois, le Luxe empoisonne toute une Nation. L’on dit que
    ce luxe sert à nourrir les Pauvres aux dépends des Riches : comme si
    les Pauvres ne pouvaient pas gagner leur vie plus utilement, sans
    amollir les Riches par des raffinements. Toute une Nation s’accoutume à
    regarder comme les Nécessités de la Vie les Choses les Plus Superflues
    : ce sont tous les jours de nouvelles nécessités que l’on s’invente.»

    1. Avatar de Pierre
      Pierre

      Cet ouvrage voué à l’éducation de l’héritier du trône, que Fénelon n’avait pas voulu rendre public, lui avait été soustrait par un domestique infidèle.

      Au début de 1699, Fénelon perdit son poste de précepteur du duc de Bourgogne, (petit-fils de Louis XIV et son éventuel héritier) et quand, en avril, son Télémaque fut publié (d’abord anonymement et sans son autorisation), Louis XIV y vit une satire de son règne, arrêta l’impression et disgracia l’auteur : Fénelon fut banni de la cour, comme Jorion du sénat….

      @Senec, que pensez vous de la racaille régicide qui vola cet ouvrage?

  12. Avatar de Alouette
    Alouette

    L’optimiste est celui qui dans un tunnel possède une lampe de poche et son contentement lui fait oublier qu’il est dans un tunnel.
    Le pessimiste est celui qui dans le tunnel fait le constat de l’obscurité mais cherche néanmoins les sorties de secours quand bien même il les sait condamner.
    Le désespéré sait qu’il ne trouvera pas son salut à l’intérieur de ce tunnel, c’est pourquoi le désespéré
    ne cherche pas les sorties de secours mais à faire sauter le tunnel.
    Faire sauter le tunnel c’est refuser de s’y laisser enfermer et œuvrer à sa démolition.

    Las Vegas: la roue tourne
    Las Vegas est tout en façades en toc, des sourires des employés jusqu’aux décors des hôtels; l’important est de projeter l’image « winner ». « Fake it ’till you make it », me dit-il. « Faire semblant jusqu’à ce que ce soit vrai. »
    Par exemple, la rumeur courait à l’effet que plusieurs projets d’hôtels avaient été stoppés en plein milieu de leur construction à cause des difficultés financières de leur promoteur. Pourtant, on voit des grues partout en ville et les hôtels prennent forme. Mais le frère d’Alberto travaille dans la construction et sait très bien ce qui se passe. L’intérieur des hôtels est vide. On a concentré tout l’argent et tout le travail sur les façades, question de ne pas laisser voir aux touristes les effets de la crise. On finira la job quand on aura les moyens, même si cette façon de faire complique considérablement le travail qu’il reste à faire.
    À bien y penser, Las Vegas est sans doute le meilleur symbole qu’on puisse trouver de l’attitude américaine devant cette crise: faire semblant qu’on en est sorti jusqu’à ce que ce soit vrai. Comme dans cette phrase célèbre de tout bon gambler venant juste de perdre son magot: « Je vais me refaire, je le sens… »

    Par: François Parenteau Blog canadien

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      « La vraie vertu, c’est le désespoir surmonté. » Bernanos.

      Et aussi, du même Bernanos : « l’optimiste est un imbécile heureux, le pessimiste est un imbécile malheureux. »

      Que dirait’il aujourd’hui, alors que les gouvernements d’Europe choisissent avec un bel ensemble la catastrophique politique d’austérité, version contemporaine des Accord de Munich ?

  13. Avatar de Le Yéti

    Ah, je me permettrais bien une petite remarque de pure forme à François Leclerc.

    J’adore vos articles, M. Leclerc. Je les mets souvent dans mes sélections Google. J’avoue même y puiser les sources (en les citant) de quelques billets de mon crû.

    Mais juste une chose : vos chroniques gagneraient en efficacité, me semble-t-il, si elles étaient un tout petit peu moins longues. Plus de billets, mais chacun plus resserré. Même si vous pouvez vous targuer à juste titre d’un nombre de lecteurs (dont moi) conséquents, vous ne pouvez oublier que la lecture sur écran est différente de la lecture sur papier.

    Une suggestion : ne pas dépasser 4500/5000 signes par chroniques. Celui-ci en contient 12593 et ne peut à mon sens toucher que des lecteurs très affutés sur le sujet (dont moi ???) et donc souvent déjà convaincus.

    Pardonnez-moi cette petite incursion technique que vous n’êtes pas obligé de laisser en ligne, bien sûr.

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Je ne peux pas ignorer votre remarque, me la faisant souvent moi-même !

      Plusieurs considérations limitent – si je peux dire – mes tentatives de faire plus court. La nécessité de m’appuyer sur des faits, bien qu’elle ne soit pas systématique, afin de ne pas encore alourdir les textes (j’espère alors que l’on me croira sur parole).

      Afin de dégager des mécanismes, leur mise en relation, ce qui implique d’embrasser de vastes sujets.

      Enfin, tout simplement, j’essaye de rendre compte d’une actualité qui est quotidiennement débordante.

      Mais ma réponse n’est pas une fin de non-recevoir, je vais faire de mon mieux.

      Une remarque à mon tour  : j’ai appris à lire de long textes sur écran, ce qui auparavant me rebutait et j’ai toujours pensé qu’il fallait résister dans les rédactions à la dictature des « papiers courts » au prétexte qu’ils sont plus faciles à lire. Le mélange des genres, décidément, c’est mieux  !

    2. Avatar de vigneron
      vigneron

      C’est effectivement un sentiment que l’on peut ressentir en lisant les articles de François.
      De la longueur du texte, comme souvent d’ailleurs de la longueur des phrases, il émane une sensation de complexité et de profusion presque baroque.
      Mais cela provient, me semble t’il, de l’ambition qui est aussi l’originalité de sa chronique. Il a la volonté de présenter le plus exhaustivement possible les faits saillants de l’actualité, tout en n’omettant jamais de les commenter toujours simultanément, et d’en restituer à la fois le contexte et les problématiques subjacentes et même sous subjacentes!
      Exposé des faits plus analyse contextualisée plus commentaires avisée! Difficile de faire plus court!
      D’autant qu’au final, c’est pourtant bien un travail de synthèse dont il pense nous faire profiter!

    3. Avatar de Dubdub
      Dubdub

      @ Yeti
      Je pense, comme François Leclerc, qu’il est effectivement difficile de faire plus court, au risque d’omettre ou de simplifier les faits. Et je crois que beaucoup ici (moi très certainement) viennent sur ce blog afin d’y trouver des informations, des déclarations, des faits fiables, assez exhaustifs et précis pour se faire un avis.
      Au contraire, j’ai peur qu’en limitant le nombre de signe dans certains articles, on soit plus proche du billet d’humeur – avec laquelle nous serions de toute façon en grande partie d’accord -, que de l’information ou de l’analyse.

    4. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Le Yeti,

      Il est difficile de dissocier le contenu et la forme.
      Chaque mot est pesé dans les billets de François Leclerc, lui demander de faire plus court ce serait un peu lui couper les ailes. Chaque auteur véritable — et François en est un, a une écriture avec sa respiration propre.
      Il ne faut pas non plus négliger le fait qu’il s’agit d’une chronique, une chronique qui se double d’une analyse.
      Ce qui fait sens c’est autant l’analyse proprement dite, que l’effet cumulatif et perspectif des faits et arguments cités ou rapportés en substance. Si François devait résumer ses billets ceux-ci perdraient une partie de leur substance. La crise ce ne sont pas seulement des analyses abstraites ou une simple accumulation de faits bruts. La crise c’est une complexe interaction entre idées et évènements.
      Bref, en lisant ces textes nous sommes comme plongés au coeur d’une immense bataille à l’issue incertaine, avec tout ce qu’elle comporte de psychologie. C’est tout le génie de François que de restituer avec acuité les lignes de force de l’évolution de la Grande Crise, éclairant tantôt tel aspect tantôt tel autre, toujours avec le souci de restituer les détails dans une vue d’ensemble.

    5. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      L’équilibre est dicté par la richesse , la cohérence et le lien entre les idées . On ne perd par contre rien à faire des phrases qui ne font pas concurrence à Proust ( sauf si on recherche le charme de l’univers proustien).

      J’ai lu d’une traite des livres de Dostoïevsky ( dans une bonne traduction !).

      J’ai abandonné au bout de dix lignes des nouvelles de cinquante pages .

      A l’écran ( mais ça devient vrai aussi pour un livre ) , c’est plutôt maintenant la taille des lettres et le niveau de propreté de mes lunettes qui peuvent décider de mon niveau de répulsion physiologique .

    6. Avatar de merou
      merou

      Meme si , au départ, les textes de François Leclerc peuvent paraitre rebutant par leur longueur, il faut s’y accrocher car, par la suite, on(je) les trouve trop « court » et on(j’) en redemande.

    7. Avatar de laurence
      laurence

      @ Monsieur Leclerc,

      ne changez rien!

      Ce mode d’expression c’est vous et réduire serait trahir…
      A la fois le Fond et l’Auteur.

    8. Avatar de jeanpaulmichel
      jeanpaulmichel

      Il est certain que les textes sont longs mais je m’y suis fait, les lisant éventuellement plusieurs fois pour bien en saisir le sens et les nuances.
      Les analyses de François sont d’un excellent niveau – il tire tout le monde vers le haut – et je pense qu’il appartient à chacun de faire les efforts nécessaires.
      Personnellement, j’ai ressorti un dictionnaire pour comprendre le sens de certains mots !!

      Alors, que doit faire François ? Raccourcir ses textes ? Utiliser un vocabulaire moins riche ?
      Je crois que les 100.000 lecteurs réguliers ce ce blog ont beaucoup de chance d’avoir des auteurs (Paul, François, invités, commentateurs…) de cette qualité.
      N’est-ce pas à nous ne nous mettre à niveau ?
      Je le pense en tous cas.

    9. Avatar de Boson
      Boson

      La solution me paraît simple : ne rien changer , car le développement est passionnant , mais ajouter un petit écran SMS pour bobo pressé.

    10. Avatar de Jeremie Martin
      Jeremie Martin

      Pas d’accord.

      Il faut ré-apprendre à lire des textes longs. C’est une question de gymnastique intellectuelle.

      Je me suis mis récemment à lire Lévi-Strauss.

      Les phrases sont longues, et pleines d’adjectifs qualificatifs peu utilisés. Je sens que mon cerveau veut décrocher à chaque instant. Mais je sens qu’il faut que je m’accroche- Il faut privilégier l’autodiscipline à la facilité.

      C’est une question de sauvegarde de la Civilisation.

    11. Avatar de pablo75
      pablo75

      @ Au Yéti

      Sur Firefox, il suffit d’appuyer sur « CTRL » plus un ou deux fois sur « + » pour que les articles de F.Leclerc deviennent plus « clairs ». 😉

    12. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Pour moi, papier ou écran ne font aucune différence.
      La seule différence, c’est entre textes pleins (informations vérifiées, analyses informées et objectives) et textes creux…
      Donc je lis François, une page ou 10 ne feront aucune différence.

    13. Avatar de Fredo
      Fredo

      Ce sont ces longs articles qui moi m’ont attiré dès le début.

      J’y trouvais exactement ce qui manque dans la presse courte, de la clarté, des explications détaillées et des mécanismes déjoués…

      Et en plus, cette enphase toute personnelle, ce style imagé.
      Depuis le temps que je vous suis Monsieur Leclerc, je serais presque sûr de reconnaitre votre plume sous un pseudonyme !

    14. Avatar de Itaki75
      Itaki75

      @Boson : Le Yéti avec ses chroniques diffusées par Rue89 participe activement à la diffusion de la remise en cause du système telle que nous pouvons la voir ici auprès des néophytes : foin de bobo, il relaye vers un plus grand nombre une vision plus claire des évènements actuels et on peut lui en être gré. Ceci dit, Yéti je « plussoie » aux commentaires majoritaires sur la profondeur nécessaire quelque part, en l’occurance ici. Cordiales salutations 🙂

  14. Avatar de Marlowe
    Marlowe

    à François Leclerc et aux autres,

    Je crois qu’il ne faut pas hésiter à imprimer les textes qu’on veut lire sérieusement, cela permet de reposer ses yeux et d’ annoter les textes.

    Pour évoluer dans le mileu de l’édition je suis persuadé que le développement annoncé et amorcé du livre sans papier est la mort annoncée et amorcée de la lecture et donc de la pensée.

    1. Avatar de astrorock
      astrorock

      Tout a fait d’accord, un copier-coller et hop une imprimure comme disait mon fils quand il etais petit.

    2. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Pour une fois, je ne serai pas aussi catégorique !

      Que n’a-t-on déjà dit sur le pouvoir grandissant de l’image, les émotions dont elle est porteuse au détriment du raisonnement, les facilités de manipulation qu’elle procure…

      Je crois à nouveau entendre la même inquiétude à propos du numérique opposé au papier.

      Gutemberg n’était pas un citoyen d’Athènes, une partie plus que significative de la chose imprimée n’étant par ailleurs pas nécessairement de grande contribution à la pensée.

      Nous n’en sommes encore qu’aux prolégomènes ( !) de l’édition en ligne. Elle se limite beaucoup, encore, à la simple numérisation d’ouvrages conçus pour l’édition papier, modifiant bien plus le paysage de la distribution que de la production.

      Ce blog, qui ne pourrait pas exister imprimé, est la modeste illustration du caractère non univoque du passage d’un état à l’autre de la chose écrite (et audiovisuelle).

  15. Avatar de Sam's

    Marée Noire : fait et symbole d’un état d’esprit

    1. Avatar de Plouf!
      Plouf!

      De plus en plus de gens en ont maintenant marre d’entendre parler d’environnement. Ils ont l’impression qu’ils en font déjà assez pour sauver la planète. Ils recyclent, ils compostent, ils ont un sac réutilisable et des ampoules fluocompactes. Ils ne voient pas comment être plus verts. Dans une certaine mesure, ils n’ont pas tort. Dans l’état actuel des choses, ce ne sont pas quelques niaiseries citoyennes qui changeront quoi que ce soit devant cette marée noire… très noire!

    2. Avatar de Cécile
      Cécile

      à plouf!,
      j’aurais plus vu l’idée de relever comme un parrallèle entre crise et marée noire

    3. Avatar de Pierre
      Pierre

      Plein d’Humour le secrétaire d’état Kofi Yamgnane avait l’habitude de dire qu’il « était arrivé en Bretagne avec la marée noire ».
      Obama aura-t-il ce même sens de l’humour noir?

  16. Avatar de lisztfr
    lisztfr

    Brochure de lUE, 2007

    Présentation :

    L’Union Européenne (UE) constitue une famille de pays européens démocratiques qui travaillent de concert pour améliorer le mode de vie de leurs citoyens et contribuer à la construction d’un monde meilleur pour tous.

    (…) l’UE est surtout l’histoire d’une remarquable réussite. En un peu plus d’un demi siècle, l’UE a installé la paix entre ses membre et apporté la prospérité à ses citoyens. Elle a créé une monnaie unique, l’euro, et un marché intérieur sans frontières, où les biens, les personnes, les services et les capitaux circulent librement…

  17. Avatar de Jérémie
    Jérémie

     » où sont les issues de secours ? »

    Pour faire court,

    La Guerre pensons d’abord à faire taire toute voix dissonante qui ne formulerait pas encore la bonne sonorité économique à l’oreille, qui ne serait pas encore bien conforme à nos attentes, et puis après si ce n’est toujours pas suffisant pour sauver notre folle civilisation commerciale.

    Nous irons alors de nouveau tester nos nouveaux jouets de guerrre contre les autres, c’est-à-dire envers ceux qui ne pensent pas encore comme nous, il y a tellement d’autres arriérés de plus dans ce monde surtout en matière d’économisme ils n’ont plus que ça à la bouche de nos jours, qui l’emportera alors sur l’autre demain ? Sans doute encore le plus fort et le plus malin on ne change pas mieux comme ça le monde.

    Au secours, au secours où sont les premières issues de secours pour les petites gens ?

    1. Avatar de Agata
      Agata

      n’oublions pas que les médias sont tenus par des puissances militaro-financières

  18. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    Du blog de Paul Jorion peut il émerger une société que le marché n’assassine pas ?

    Relire aussi Libération du 22 août 2002 : »Dans ces économies émergentes , nous devons créer des marchés protégés… » . La tentation n’est donc pas npuvelles .

    Reste à savoir dans quel état émergent les émergents et qui les financent et pourquoi .

  19. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    La grande impuissance du monde par rapport à tout ce qui arrive, n’est-elle pas aussi comparable à la grande impuissance de plus d’Obama face à cette gigantesque marée noire, pauvre Mr Obama cela va lui être alors beaucoup moins difficile de paraître bon à l’antenne, ha si seulement ce genre de choses pouvaient également se produire ailleurs. Le monde serait certainement tout autre et beaucoup moins mené en bateau mais non à tout de rôle on veut toujours principalement maîtriser les choses à l’antenne comme dans l’histoire.

    http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-06-13/la-maree-noire-mobilise-obama-et-risque-de-hanter-longtemps-sa/924/0/466149

    1. Avatar de Mianne
      Mianne

      @ Jérémie, en ce qui concerne l’attitude du chef d’Etat Obama
      Il serait plus rassurant de croire que M. Obama veuille sévir efficacement contre les richissimes et puissants responsables de la catastrophe BP sans se préoccuper de l’influence qu’ils exerceront sur sa future carrière post-présidentielle . On voudrait croire qu’il ne protègera pas l’Establishment et qu’il n’agira pas comme ses prédécesseurs pour la catastrophe pétrolière précédente, celle de l’Exxon Valdez. Ses prédécesseurs permirent de retarder pendant vingt ans, d’appel en appel, l’application de la peine et d’attendre qu’un grand nombre de victimes soient mortes afin que les survivantes ne perçoivent enfin qu’une indemnité divisée par dix et rognée par l’inflation .

      « La marée noire de l’Exxon Valdez se produisit dans la Baie du Prince William le 24 Mars 1989. Dans l’affaire Baker contre Exxon, un jury d’Anchorage accorda 287 millions de dollars de dédommagements au civil et 5 milliards de dollars au pénal, mais après dix-neuf ans de jugements en appel, la Cour Suprême, le 25 juin 2008, décida de réduire l’indemnité au pénal à 507, 5 millions de dollars, à peine un dixième de la somme initiale accordée par le jury. En outre, dix-neuf années d’inflation avaient encore réduit d’autant cette somme »
      D’après un article de John Kozy intitulé The Psychopathic Criminal Enterprise Called America, The Government uses the Law to Harm People and Shield the Establishment, publié le 4 juin 2010.

  20. Avatar de vigneron
    vigneron

    « S’appuyant sur le fait que, selon une opportune étude de Standard & Poor’s, les actifs issus précédemment des opérations de titrisation ont globalement mieux résisté s’ils étaient d’origine européenne plutôt qu’américaine… »

    Pardi! Pas de « walk away » possible en France ou en Europe! Pas moyen de se libérer de sa dette en laissant les clés à sa banque, ni par un short sale, c’est-à-dire la vente à perte (elle permet à un propriétaire de se libérer de sa dette en vendant à prix bradé, après accord de la banque).

    Dit autrement, pas moyen pour le vulgum pecus de bénéficier de l’opportunisme et de la cupidité de la spéculation, apanages exclusifs de la Finance. Ici, l’emprunteur est « moral », et, au cas où, les contrats sont suffisamment explicites pour lui rappeler! Responsabilité totale pour l’éternité sur le remboursement des « capital, intérêts, frais et accessoires »!

    Donc ya de la ressource pour la titrisation, mais surtout pour ses abus collatéraux: crédit irresponsable, prêts hypothécaires, soutien artificiel des marchés, insolvabilité masquée, machine à bulles…

    C’est carrément jeter le bébé et garder l’eau du bain pour refaire les niveaux des baignoires fuyardes!

  21. Avatar de Steve
    Steve

    Bonjour à tous

    Marée noire: écouter « La Marée » de Lhasa de Sela
    Issues de secours: « Old Charlie stole the handle and the train he won’t stop now, no way to slow down… » Jethro Tull

    Kleptocratie et faux semblants, nos démocraties modernes:

    L’issue virtuelle choisie par tous les « gouverne -et -ment » en ce moment c’est la coupe du monde de foot!
     » T’as pus de panem mais y’t’ reste les circences alors ta gueule pauv con, blow ta tite trompette et dis moi merci avant de voter pour moi! » ( extrait imaginaire de « la résistible ascension d’Arturo Ui »)
    Vu de haut un stade de foot plein ressemble assez à une « boîte de décervelas » ouverte. C’est un mets hautement apprécié des dictateurs, kleptocrates, propagandiers et autres exploiteurs.
    Le décervelas aux pauvres, le caviar aux riches!

    Cordiales salutations…

  22. Avatar de Jean-Pierre
    Jean-Pierre

    Ah, ce cher Max 😉 Il est sans doute très sympathique et doit être très cher à notre ami François. Federal Home Loan Mortgage Corporation, de son vrai nom, est mieux connu sous son appellation Freddie Mac.

    A propos de la recapitalisation des banques, elles avaient pourtant lancé un nouveau produit prometteur l’année passée : le CoCo et le CoCa. Le Contingent Convertible et le Contingent Capital, titres obligataires dont le remboursement peut être modifié en raison de problèmes de solvabilité de l’institution émettrice. Pourquoi n’oblige-t-on pas les banques à favoriser ce mode de recapitalisation : le risque serait alors transféré aux capitalistes prêteurs, comme il se devrait ? Ce serait nettement plus équitable et moins risqué pour les finances publiques, non ?

    1. Avatar de François Leclerc
      François Leclerc

      Parmi tant d’autres, la question des Cocos est pendante !

      En raison du sort qui va leur être réservé par Bâle III (ils seront ou non acceptés comme constituants des fonds propres); mais aussi à cause de la réponse que le marché apportera lors des émissions de ces nouveaux produits (si le Comité de Bâle leur accorde un créneau), pour lesquels il n’y a pas d’historique.

      Si ces obligations d’un type particulier sont mieux rémunérées, c’est qu’elles sont pourvues d’un mécanisme qui peut s’avérer risqué pour le souscripteur : en fonction d’un élément déclencheur propre à l’émetteur, convenu à l’avance, elles sont automatiquement transformées en actions. L’investisseur doit alors assurer le risque actionnaire. Ce peut être, par exemple, un ratio donné d’engagement par rapport aux fonds propres.

      Inutile de dire que la définition détaillée du déclencheur est capitale. Il doit donner à l’investisseur le sentiment que le risque qu’il prend est limité, ce qui risque d’aboutir à des Cocos qui ne jouent plus le rôle protecteur qui leur est initialement assigné, afin d’attirer le chaland !

      Ce qui est significatif de cette situation, c’est le refus des actionnaires actuels d’assurer leur responsabilité d’actionnaire, qui serait de souscrire à une augmentations de capital afin d’accroître si besoin les fonds propres. Alors qu’ils évitent par ailleurs d’ouvrir celui-ci à de nouveaux actionnaires, évitant de se diluer afin de conserver le plus large accès aux dividendes.

  23. Avatar de BA
    BA

    Quelles sont les nouvelles de ce week-end ?

    Pays-Bas : la reine favorable à une alliance entre libéraux et extrême-droite.

    La reine Beatrix des Pays-Bas a demandé samedi 12 juin d’examiner la possibilité de former un gouvernement de coalition auquel participeraient les libéraux du VVD et le parti d’extrême droite PVV, ont annoncé des sources concordantes.

    La monarque estime qu’il faut « explorer en premier lieu la possibilité de former un gouvernement auquel prendraient part le plus grand parti et le plus grand gagnant » des élections législatives anticipées de mercredi, a indiqué le service de presse du royaume dans un communiqué. Ces deux partis sont le parti libéral VVD de Mark Rutte et le parti d’extrême droite PVV du député Geert Wilders.

    Le Monde

    Belgique :

    Quelque 7,7 millions d’électeurs belges ont commencé à se rendre aux urnes ce dimanche à l’occasion d’élections législatives décisives pour l’avenir du pays.

    Après une campagne une nouvelle fois dominée par le dossier communautaire, le parti séparatiste flamand N-VA (Nouvelle alliance flamande) est donné favori de ce scrutin.

    Si elle se confirmait, cette victoire entraînerait à coup sûr de longues négociations en vue de former une coalition gouvernementale, en dépit de la crise économique et de la présidence belge de l’UE qui s’ouvre le 1er juillet.

    En cas de raz-de-marée pour les partis séparatistes, une nouvelle étape s’ouvrirait dans le démembrement du pays alors que le leader de la N-VA, Bart de Wever, très populaire en Flandre, prône le confédéralisme comme étape vers une indépendance pleine et entière.

    Le Point

    Ca me rappelle quelque chose :
    – une terrible crise financière, économique, sociale ;
    – l’explosion de la pauvreté ;
    – l’extrême-droite qui obtient des scores en hausse aux élections partout en Europe ;
    – le retour des passions nationalistes d’extrême-droite dans tous les pays d’Europe ;
    – en Europe, la décennie 2010-2019 est bien partie pour ressembler à la décennie 1930-1939.

    1. Avatar de vigneron
      vigneron

      Sans oublier la Ligue Lombarde qui a joué les mavericks avant-coureurs, à la remorque du berlusconisme. Ni le venin d’ultra droite « opportunément » distillé dans le sarkozisme quotidien et tranquillement affiché de plus en plus ouvertement…
      La mécanique inexorable est lancée. On y échappera pas. Cessons de fermer les yeux. Paul lui même le sait très bien, ses cernes en témoignent…
      Il sait très bien que l’économie est seconde et que la pire des politiques va prendre le relais de nos débats qui ne concernent désormais que l’après de ce pire qui s’annonce.

    2. Avatar de l'albatros
      l’albatros

      La montée de l’extrême-droite commence à être très inquiétante, notamment en France. Il y a un site assez célèbre réunissant toutes les extrême-droites et qui reprend notamment des articles de ce site et dont les commentaires sont assez effrayants…ça rêve de grands soirs (et ce,il est vrai, dans un contexte où le « vivre-ensemble » se délite pour diverses raisons qui ont un rapport assez étroit avec les politiques socioéconomiques menées ces trente dernières années), ça expose fièrement des thèses racialistes voire racistes…bref, le contenu est primaire mais révélateur d’un profond mal-être au sein de la société où le rejet (sans aucune autre alternative) est ce que certains veulent promouvoir.

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      Et comme toujours, les banksters et les barons qui les payent seront efficacement défendus par quelques populistes forts de leur armée vociférante d’électeurs ralliés à l’ extrémisme de droite, irréductibles cocus magnifiques.
      Et tout cela au nom de valeurs et de vertus que nous défendons, parmis d’autres, sur ce blog…

    4. Avatar de BA
      BA

      Belgique : triomphe historique des indépendantistes flamands.

      En additionnant les voix de la N-VA, du Vlaams Belang et d’un parti populiste – la Liste De Decker créditée de près de 3 % -, les partis prônant d’une manière ou d’une autre l’indépendance de la Flandre représentent près de 45 % de l’électorat flamand, si les résultats partiels étaients confirmés.

      http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2010-06-13/elections-triomphe-historique-des-independantistes-flamands/924/0/466126

    5. Avatar de Charles A.
      Charles A.

      Après la Hollande, et tant d’autres poussées nationalistes, fascistoïdes ou xénophobes (islamophobie en particulier), en Europe et ailleurs, il devient clair que les classes possédantes tiennent tiennent désormais au feu l’alternative autoritaire (ou fasciste selon les pays) pour imposer la régression sociale et écologique au monde du travail.

      La politique a horreur du vide. Si les peuples ne s’en prennent pas à la racine de la crise, à savoir la concentration des moyens de production et d’accumulation dans quelques mains, la seule alternative sera la barbarie dont on voit déjà les prémices.

    6. Avatar de syl
      syl

      je relis « Le Monde d’hier » de Stephan Zweig

      la quatrième de couverture :
      « c’est la Vienne et l’EUrope d’avant 1914… un monde de stabilité où, malgré les tensions nationalistes, la liberté de l’esprit conservait toutes ses prérogatives…..l’écrivain exilé qui rédige ces « souvenirs d’un Européen » a vu aussi le formidable gachis de 1914, l’écroulement des trônes, le bouleversement des idées puis l’écrasement d’une civilisation sous l’irrésistible poussée de l’hitlerisme »

      selon l’état d’avancement de votre pessimisme, je conseille ou je déconseille…

    7. Avatar de methode
      methode

      laïcité et communautarisme sont incompatibles. à l’inverse laïcité et socialisme sont indissociables.

      quand l’antiracisme finit par ressembler à du racisme voilà à quoi nous aboutissons, c’est le problèmes avec les ‘ismes’ et les ormetas, quels qu’ils soient.

  24. Avatar de Marlowe
    Marlowe

    à François Leclerc,

    Il était un temps où les citoyens d’une démocratie (de maîtres) pouvaient discuter sur la place publique ou dans des lieux ouverts à tous.

    Nous pouvons imaginer qu’à notre époque le blog est une pâle imitation de l’agora (au sens antique et non au sens actuel de rues piétonnes et marchandes), mais je crois que nous sommes produits par l’écrit : essayer de lire Hegel, Marx, Debord, Balzac ou qui vous voulez sur un écran.
    Je trouve aussi que les livres de Paul Jorion sont beaucoup plus riches, avec il est vrai un peu moins d’actualité, que ses interventions sur le blog, et beaucoup plus que ses interventions dans les médias.

    Croyez vous que sur CE blog pourtant si riche, même quand ce sont de pauvres idées qui s’expriment, il y a une conversation entre des individus libres, ou qui aspirent à l’être ?

    Pour ma part j’y viens régulièrement pour la richesse des informations au jour le jour, richesse à laquelle vous contribuez largement, et aussi pour amorcer des discussions, mais sur ce point, comme semble t’il beaucoup d’autres lecteurs et intervenants, je reste sur ma faim.

    Je suis entièrement d’accord avec vous sur un point : la majorité des livres (600.000 titres disponibles en français à notre époque) ne présentent aucun intérêt, mais ils n’ont pas été écrits pour être lus, mais pour être vendus.

    1. Avatar de hervé
      hervé

      oui sinon on est pas maso on ne serait pas là !!!!

    2. Avatar de Thomas

      Libre, libre de quoi ?
      De son héritage transgénérationnel, de tout égo, de tout intérêt ?
      Ce ne sont pas des Martiens qui écrivent ici !

      En gros, ce que je viens chercher ici, c’est l’expression par d’autre de ce que je pense, et un peu d’écho à ce que j’exprime, histoire de croire un instant que si je suis fou, je ne suis pas le seul.

      Discuter, discuter….les gens qui sont d’accord n’ont rien à se dire.

  25. Avatar de anco
    anco

    Ah tout s’explique, la titrisation est la-voie-de-secours-qui-n’en-est-plus-une d’un système financier asphyxié !

    Car pour être la voie de secours, il faut qu’elle soit une arnaque, càd, se refiler la patate chaude et pourrie donc (surprenant s’pas !) la méfiance règne…

    Ce monde est un monde d’illusion, de mensonges et de fausses croyances !

    1. Avatar de VB
      VB

      Bonjour,

      La titrisation répond, en plus d’acquérir de la liquidité, à l’objectif suivant : permettre aux banques de faire porter le risque (d’impayés) sur les heureux acquéreurs desdits titres, à savoir au final, sur le petit peuple. Comme ça, on peut dire : tout le monde est concerné par les problèmes bancaires. C’est simple, et ça peut être dit de façon très simple, sans aucune complication.
      Mais si vous vous adressez à des acteurs financiers, bancaires, politiques, économiques, ils vous expliqueront les choses de façon à ce que vous ne compreniez plus rien. En fait, ils noieront le poisson en vous expliquant le « comment » alors que la seule chose à savoir est le « pourquoi ».

      Cordialement,

  26. Avatar de Betov

    @Marlowe:

    Il y a peut-être mécompréhension, de ta part, de la manière dont les idées se répandent. Quand et où as tu vu quelqu’un changer significativement son corpus d’idées par la discussion avec d’autres ?

    Penses tu que quelqu’un peut venir avec une « bonne » idée qui serait tout un soudain suivi de l’acquiescement général ? Le monde des idées n’a jamais fonctionné ainsi. La toute première force organisatrice, de très loin, tient à la mythologie, et celle-ci ne relève pas de l’argument logique, mais de la lente infiltration des idées extérieures aux systèmes de croyances. Lassant, certes, pour celui qui se pense en avance sur son temps, mais incontournable.

    D’où, entr’autre, la prétention ridicule du format « livre », même lorsque, exceptionnellement, il est d’un intérêt quelconque .

    En traitant des détails, des articles comme ceux de François, font durer le plaisir d’une réflexion qui, sans compréhension de ces détails, serait aussi courte que les problèmes de fond sont simplissimes. Comment agiter la pensée collective sans ?

    1. Avatar de fnh
      fnh

      « @Marlowe:

      Il y a peut-être mécompréhension, de ta part, de la manière dont les idées se répandent. Quand et où as tu vu quelqu’un changer significativement son corpus d’idées par la discussion avec d’autres ? »

      Voilà une réflexion assez stupéfiante, et qui en dit long. Il m’est, heureusement, arrivé bien des fois de changer d’idée suite à des discussions (une fois que j’eus épuisé tous mes arguments de bonne foi, et parfois de mauvaise foi également, selon le degré d’alcoolémie); et non moins souvent, j’ai fait changer d’idée à des amis. Je ne vois pas l’intérêt de discuter sinon: si l’on n’est pas prêt à examiner les arguments d’autrui, il n’y a pas discussion, mais juxtaposition de monologues, ce qui devient vite lassant…

      Par ailleurs, M. Marlowe cite le nom de Debord. Or, celui-ci n’a cessé de passer son temps à discuter, et de grands résultats en sont sortis. « La formule pour renverser le monde, nous ne l’avons pas trouvé dans les livres, mais en errant. » (je cite de mémoire, donc peut-être approximativement). Cette errance eut pour théâtre des bars et des rues, des trains et de vielles maisons, ou les discussions se poursuivirent interminablement, mais des théories originales autant que des actes en ont résulté. Et c’était déjà le cas des surréalistes.

      Les discussions de vives voix sont bien préférables à celles des blogs, mais pourquoi celles-ci ne seraient pas les prodromes bienvenus de celles-là?

  27. Avatar de lisztfr
    lisztfr

    Mardi mon amie joue sa tête… ou bien elle réussit son concours et l’avenir radieux s’ouvre à elle, en ce cas je dis immédiatement adieu au blog de paul jorion, puisque inutile de continuer à râler et à empêcher d’être heureux, hein… il est bien connu que les pessimistes râleurs n’écrivent ici que pour râler, parce qu’ils ne savent pas profiter de la vie. Donc adieu messieurs les râleurs, et sinon eh bien retour à la case départ : précarité, chômage, flexécurité, 30è étage au sous-sol, parce qu’on n’a pas eu de chance, parce que ce n’était pas le jour, et toute la vie pour méditer sur ce désastre. Et toute la vie pour digérer sa culpabilité, son envie, son ratage, de s’accuser etc, etc. La flexibilité pour horizon… c’est bien la flexibilité, pour les autres. Et d’ailleurs pure superstition, chaque geste, y compris ce message, tout ce que je fais ou ne fais pas, a une influence malheureusement indéterminable, sur Mardi. Oui l’on devient malade de stress, elle perd ses cheveux et prend des calmants…. voilà la lotterie… l’égalité des chances, et tant pis pour les autres. Si vous n’avez pas de chance, de mérite, eh bien… est ce la faute du gouvernement ? non, alors. L’égalité des chances, ce n’est pas l’égalité des individus. Que puis je faire moi… Toutes les fragilités remontent à la surface, on n’est pas supermann… obligé de s’en remettre au « destin ». Et de profiter des 2 seuls jours de sécurité qui restent, aujourd’hui et demain. Ensuite, le destin aura rendu sa sentence…

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Ciel ,mon Mardi !

    2. Avatar de Piotr
      Piotr

      J’ai l’habitude de dire,ça va bien se passer!

    3. Avatar de vigneron
      vigneron

      Bouh! Liszt et le blues ça fait pas bon ménage!
      Tenez nous au courant et revenez nous voir… même guilleret après le triomphe du Mardi…

    4. Avatar de hervé
      hervé

      Tout le monde ne peut pas intégrer la fonction publique.
      Bonne chance pour votre amie mais comprenez que ce que vous décrivez est vécu par beaucoup toute leur vie.
      Et contrairement à ce que vous dites ce ne sont pas des pessimistes, ce sont des réalistes, demandez à paul Jorion la différence, qui souhaitent changer les choses.
      Le mérite n’a rien à voir là dedans. Ce mot est tellement d’ailleurs galvaudé et employé à contre sens que vous devriez éviter de l’employer.
      Si vous voyez ce blog ainsi, bon vent et bonne chance.

    5. Avatar de Domend
      Domend

      Quel était donc ce « plus beau (adagio-concerto-cantate? vénitien?)  » qui vous enchantait tant ?
      L’écouter serait renouer avec la beauté pour aller jusqu’à mardi.. S’émerveiller est une porte qui s’ouvre vers la sérénité…

    6. Avatar de Cécile
      Cécile

      à lisztfr
      rappel (discours Pétain 10oct 1940, publié JO le 11)
      un extrait
      « Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l’idée fausse de l’égalité naturelle des hommes, mais sur l’idée nécessaire de l’égalité des « chances » données à tous les Français de prouver leur aptitude à « servir ». »

  28. Avatar de pablo75
    pablo75

    « L’Allemagne va défendre le principe d’une taxe sur les transactions financières qui serait applicable dans la zone euro, voire dans l’ensemble de l’Union européenne, a déclaré le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble dans un entretien publié dimanche par Der Spiegel.  »

    http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-06-13/crise-l-allemagne-veut-taxer-les-transactions-financieres-dans-la-zone/916/0/466175

  29. Avatar de Piotr
    Piotr

    A l’homme des neiges 10h50 ,et autres blogueurs…
    C’est typiquement français ,nous sommes plus enclins à critiquer la forme que le fond.
    Sur le fond ,vous avez compris que je n’ai pas les pré-requis pour juger.
    J’ai l’impression que plus ça va ,plus ça se se complexifie.
    S’agissant d’ABS j’en suis resté au freinage.

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta