La vidéo de la conférence « Comment en est-on arrivé là ? » est maintenant disponible.
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…
*Godot est mort !*
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1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…
On utilise pas des bombes nucléaires pour détruire des abris souterrains! Détruire des abris souterrains où seraient en fabrication des…
« Vladimir Poutine montre qu’il cherche à évoluer dans un cadre légaliste écrit normatif » Mais oui bien sûr ! Louis XIV…
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20 réponses à “Quimper, « La liberté de l’esprit », le jeudi 27 mai à 20h00”
Au début de l’année 2007, un homme créa un café du côté de Venice (Californie ).Par la magie d’internet , celui ci attira rapidement , des personnes en recherche d’un discours différent de celui que l’on pouvait trouver dans les médias en ventes dans les bons kiosques.
En aôut 2007 , je pris place pour la première fois , dans ce café élégant; Toujours la même , au fond du couloir a gauche , prés des flippers.Je pris l’habitude d’y venir de façon quotidienne , mon dictionnaire a proximité.Autodidacte , j’ai parfois du mal a comprendre toutes les belles idées qui y sont exposées a notre gourmandise intellectuelle ( notamment ,celles sur la création monétaire )
Au fil du temps , il y fût qestion , en vrac , de voisine se transformant en coiffeuse a domicile a Santa Monica ; De postures A B C D ; De coups de pied extra parlementaire ; De Santa crisis ; De déménagement ; De solidité des bibliothéques ; De la naissance de Théodore ; De thermodynamique ;De monaie fondante ; D’interdire les paris sur la fluctuation des prix , chirurgie trés localisée ,suffisante a ramener un peu d’ordre dans ce grand charivari ;De triade combinatoire. Et j’en passe…
Aujourd’hui les deux flippers ont fait « tilt ».L’un des deux reste branché , quelques lumières s’allument encore , de ci de la , mais les boules ne descendent plus.Quelques joueurs invétérés , perdent leurs pièces et quittent le café en lui balençant un grand coup de pied .
Si le maitre des lieux ne l’a pas débranché , c’est que celui ci croit , qu’il peut repartir avec l’aide de tous ; En changeant les paradygmes.Mais le temps nous est compté.
Beaucoup veulent agir , mais ne savent comment s’y prendre !Ce n’est pas que nous ayons peur de la violence , c’est que nous voulons l’éviter pour avoir appris de l’Histoire.
Mais voila , nos dirigeants , par complicité ou incompétence , clament haut et fort , que les idées de Milton Friedman sont toujours d’actualité.
Quelle misère !
Merci Paul Jorion .Sentinelle de la Liberté de l’esprit
« Sentinelle de la Liberté de l’esprit » ! Vous n’y allez pas avec le dos de la cuiller !
Il faut un minimum d’ambition dans nos entreprises qui affrontent des gens décomplexifiés, les cons les plus dangereux. Les affranchis de la complexité sont les parasites habiles du système, ils ont trouvé la martingale de l’autoréussite par la suffisance sociale.
Bonjour Monsieur Jorion,
J’aurais bien aimé me rendre à Quimper pour vous écouter, malheureusement, c’était un peu loin de mon domicile (Côtes d’Armor). Auriez-vous une autre intervention prévue en Bretagne?
Croyez-vous que les financiers accepteront un nouveau système? Quel pourrait être ce système selon vous?
Merci pour vos interventions,
Bien à vous,
Christophe
prêcher dans le désert télévisuel , prêcher devant Elkabbach :
Laisse quimper ! (comme on dit en argot ^^ )
C’est tout de même vrai que vous êtes un peu pessimiste monsieur Jorion ! 🙂
Bon, je sais bien que ce site n’est pas un site de bourse, mais enfin je rappellerais aux cow-boys du cac40 que la probabilité d’une poursuite de la hausse est assez élevée : avec tous les plans de licenciement effectués, la moindre reprise fera bondir les bénéfs, quant aux plans d’austérité comme je l’ai déjà dit ça ne changera pas grand chose pour WS à mon humble avis, la classe moyenne continuera de consommer comme avant – d’ici le prochain choc pétrolier.
J’espère que vous ne jouez pas l’argent qui permettrait de nourrir votre famille parce que le marché est clairement bear depuis quelques semaines. Vous risquez de vous faire pigeonner.
@ moi
Je ne joue jamais des sous dont j’aurais besoin – règle n°1.
Me faire pigeonner ? Mmmhh, voyons voir : est-il plus probable que les gens arrêtent de consommer comme des cochons ou l’inverse ? Chacun son avis…
Vous semblez oublier la nuance entre vouloir et pouvoir … consommer comme un cochon.
Intéressante argumentation je ne sais pas si c’est correct ?
http://www.zerohedge.com/article/34-billion-asset-manager-says-market-prices-are-manipulated-accuses-nyse-intellectual-proper
« Comment en est-on arrivé là ? »
L’amour des richesses,
C’est un grand Malheur pour l’humanité !
La personnification absolu de la richesse bien mal gagnée.
Hélas plus j’en gagne et moins je rends le bonheur accessible à tous.
Il vaut mieux être pauvre que d’avoir des richesses mal acquises. [Proverbe oriental]
L’argent lorsqu’on y pense tout le temps à longueur d’antenne comme sur les marchés tend de plus en plus à devenir une obsession idéologique, une idole elle absorbe continuellement énergies physiques et spirituelles, elle rend même davantage l’homme sourd et aveugle.
S’il est vrai que le commerce fait la richesse d’une nation, la rapacité des marchands peut aussi, en certaines circonstances, causer sa ruine. [Gaëtane de Montreuil]
C’est l’amour des richesses qui cause la folie des hommes et leur perversité. [Théognis de Mégare]
Voici Mamon, je garde toujours pour moi la totalité de mes biens, et, si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, et bien je recommande même davantage au contre-Maitre d’user plus du baton comme de la fourche à l’égard de mon prochain.
Il est plus facile à un chameau d’apprendre à compter qu’à un riche d’entrer dans le royaume des cieux » (Lc ..,..)
La seule richesse est celle qui consiste à savoir dompter ses désirs. [Mocharrafoddin Saadi]
La richesse consiste bien plus dans l’usage qu’on en fait que dans la possession. [Aristote]
Quand le pouvoir et l’argent pousse trop l’homme à l’arrogance faut-il encore le suivre ?
Un trésor de belles maximes est préférable à un amas de richesses. [Socrate]
La richesse mal acquise, s’évanouit. [La Bible]
Mieux vaut honneur que honteuse richesse. [Eustache Deschamps]
En face du vrai bonheur, les richesses valent l’ombre d’une fumée.[Sophocle]
Aucune société ne peut être heureuse s’il on réduit toujours le bonheur qu’à la possession.
La richesse est comme de l’eau salée : plus on en boit, plus elle altère [Arthur Schopenhauer]
Les nouveaux rois du monde sont riches et ne voient rien d’autre que leur richesse. [S Lapaque]
La liberté est pouvoir sur soi-même, et les richesses ne sont que pouvoir sur autrui.[D.Rougemont]
Nous sommes dans une société qui donne à penser que l’on trouve obligatoirement le bonheur à travers la richesse. [Tsai Ming-liang]
Ma richesse consiste, non pas à accroître ma fortune, mais à diminuer mes besoins.[J. Brotherton]
La richesse amassée est un fumier puant ; la richesse répandue est un engrais fertile. [Proverbe anglais]
Il ne faut pas appeler richesses les choses que l’on peut perdre.[Léonard de Vinci]
La vraie richesse, c’est ce qui reste quand on a perdu tout son argent.[Anonyme]
La richesse, cherche-la à l’intérieur de toi, non chez les autres. [Shamel Karim]
La richesse attire les amis, la pauvreté, elle, les sélectionne. [Tim Ringuette]
Les femmes les moins laides ne sont pas toujours aux cotés des plus riches
Etre content de son sort, voilà la plus grande richesse. [Proverbe latin]
je ne comprend pas pourquoi votre analyse du très socialement correcte couple « financiaro-industriel », très juste et très documentée, fait l’impasse sur les relations du vieux couple beaucoup plus « sulfureux », au sujet duquel un fin connaisseur, Dwight David Eisenhower, mis en garde les démocraties dès la fin de la dernière guerre mondiale: Le couple « militaro-industriel ».
A peine évoquez-vous la guerre du Vietnam, cette « guerre de votre jeunesse ». Impasse sur les suivantes et leur influence sur le juste prix à payer pour vivre dans ce silence armé et le maintient du « roi » Pétro-Dollard..
BP « touché-presque coulé » par la faute d’un robinet qui fuit?
Pour « Jo le plombier » c’est sa retraite qui s’enfuit et les plages de son enfance qui vomissent des oiseaux morts..
Pour les limites de votre analyse, c’est un problème écologique et financier, certes, mais ce n’est qu’un problème relevant de sécurité civile.
Pour le faible individu que je suis c’est la prise de conscience que ma seul individualité, dans sa potentiel capacité à nuire, me fait relever de la sécurité militaire.
Quoi de plus fragile qu’une plateforme pétrolière? Une centrale nucléaire? Un labo? Un réseau?
Un monde structurellement si fragile ne peut faire intellectuellement l’économie d’une vision stratégique et militaire.
C’est là que se trouve le rapport de force « en dernier ressort ». A moins que ce ne soit en premier….
Q »en pense Attali, ou surtout Marini, de l’IFRI?
Ce qui ne m’empêchera pas, malgré ce fâcheux oublie, de quand même tous vous prier d’accepter toutes mes civilités et mes remerciements pour votre travail de stratégie périphérique qui a toute son importance.
Voici une parcelle du texte « si l’évangile avait raison » de Pierre Leroux tirée du site « Association des amis de Pierre LEROUX » dont voici le lien http://www.amisdepierreleroux.org/morceauxchoisis/Silevangileavaitraison.htm
Je me demande si les lois de l’organisation humaine n’auraient pas comme plan suprême de permettre à l’humanité de réaliser sur le plan temporel sa véritable dimension spirituelle : aimez vous les uns les autres.
Que notre devise républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité » soit bien plus qu’un simple slogan dénué de toute application concrète mais trouve réellement sa portée dans un monde plus conforme aux véritables aspirations de l’homme.
« Si les savants, qui parlent proportions et nombres, et qui opposent la progression de la population en raison géométrique à la progression de la subsistance en raison arithmétique, avaient oublie de considérer la progression très géométrique du capital, qui se place comme un mur d’airain entre le besoin qu’a l’humanité de se développer et la faculté qu’elle a de le faire!
Si c’était le capital lui-même qui était la cause du manque de subsistance!
Si le capital, en faisant de la production le monopole de quelques-uns, empêchait la production !
Si, avec un autre mode d’organisation, la production devait s’augmenter en proportion de la population !
Si, en outre, la véritable loi de la population n’était pas celle que les savants observent, soit chez les riches, soit chez les pauvres !
Si l’humanité, rendue à sa vraie nature, connaissait les lois de l’organisation humaine, et pouvant les suivre, devait offrir dans son accroissement une autre proportion que celle qu’on lui suppose !
Si l’intention du Créateur sur l’humanité en plaçant l’humanité au plus haut rang de ses ouvrages, et comme dit la Bible, en faisant l’homme après tous ses autres êtres, avait été de proportionner la véritable multiplication du genre humain aux moyens de subsistance que la nature spirituelle de cette humanité, en organisant cette humanité, fournirait à cette humanité !
Si la loi de Dieu différait ainsi de ce que les économistes athées appellent la loi de la Nature !
Si Dieu était plus grand, plus puissant, plus miséricordieux qu’ils ne pensent !
Si Dieu existait ! «
Cher Monsieur Jorion,
Voilà un discours que j’ai écouté avec plaisir. Clair, compréhensible, étayé, vous avez manifestement progressé dans la présentation des choses et la structuration du sujet. Très instructif. J’ai beaucoup appris depuis que je suis votre blog, vous, François Leclerc et les commentaires. Mon soutien vous est tout acquis dans cette entreprise de communication.
J’étais déjà choqué de ces managers nouvelle vague, des financiers en fait. Petit industriel, j’ai une conception totalement différente des règles du jeu de l’entreprise. Connaître ses clients, leurs besoins, trouver des idées pour y répondre, connaître et former son personnel, les intéresser aux résultats, mais aussi investir, prendre des risques pour pérenniser l’entreprise. Bien que parfois très difficile, ce n’en est pas moins passionnant. J’espère laisser à mon personnel une entreprise viable pour quelques années si le ciel de la finance nous le permet. Je ne suis pas le seul, beaucoup, et des bien plus grands que moi, pensent de même. A quand la révolution des industriels ?
Il y a déjà bien longtemps que je peste contre une mondialisation déséquilibrée, mal conçue, où l’on met en concurrence des sociétés aux règles élaborées avec d’autres pratiquement sans règle. Dés le départ on allait dans le mur. Cela à marché un temps, puis les délocalisations, pertes de revenu et donc crédit d’un côté, et surproduction, expansion puis chute de régime de l’autre. Nous aurions exigé des contreparties sociales, environnementales à ces productions externalisées, on aurait pu l’admettre, mais même pas. On a préféré voir à très court terme les gains à réaliser. Déplorable.
En découvrant l’ampleur du phénomène spéculatif, des règles effectivement de casino, je trouve que c’est un vrai scandale de laisser ce genre de chose se développer.
Faut-il que nos dirigeants soient ignorants des règles élémentaires de l’économie, voire corrompus, pour laisser une monde financier, sans relation utile avec la société, se développer ainsi.
Je reste cependant sur ma faim quant aux solutions préconisées au terme de votre exposé. Pas simple sûrement. Mettre un terme à la spéculation, que vous préconisez régulièrement, me paraît tout simplement essentiel, bien qu’il en coûte de changer les règles du jeu pour ces organismes qui on joués avec (fonds de pension, etc…) et une société qui s’est organisée autour de gains financiers à plus de 10%, loin des réalités économiques.
Imposer les richissimes qui ont outrepassés les règles de base. Vous citez le patron de la FED, de Goldman Sach. N’ont–il pas à payer pour les fraudes, tromperies réalisées.
Ou sont donc les sur-doués qui dirigent le monde ? Près de leurs sous eux aussi sans doute. Jusqu’à quand la vache se laissera traire ? Comme vous le dite, nous ne le ressentons pas encore de façon assez sensible en Europe, mais cela pourrait s’aggraver.
Bien amicalement
Excellente conférence, très pédagogique.
A diffuser largement.
Je reconfirme, a diffuser trés largement. Un modèle du genre.
Absolument très pédagogique : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. A diffuser effectivement.
Cette analyse est à ce point fluide qu’il est peu probable que le fil de l’évolution n’ait été suivi par les responsables, qu’ils soient politiques ou économiques (http://www.pauljorion.com/blog/?p=12775#comment-86684 par exemple).
L’origine de la crise trouve donc sa justification ailleurs. C’est une crise de civilisation, en ce sens que tout ce que le système a mis en oeuvre pour se maintenir, tout ce que nous avons mis en oeuvre pour maintenir le système en place, pour entretenir notre civilisation, tout cela perd aujourd’hui de sa valeur, de son sens.
A commencer par le travail salarié, dont on s’aperçoit qu’il ne se justifie qu’en cela qu’il permet l’accès à la consommation de biens de plus en plus non-indispensables et dont la seule utilité sociale est de faire participer le plus grand nombre à la production-consommation de ces biens non-utiles socialement ! En d’autres termes, le principal sens du salariat est d’entretenir le salariat : c’est le système. Capitaliste actuellement, mais avant tout le système : la gestion de la société, la gestion des individus vivant en société.
C’est donc une crise de société. Celle-ci s’étant étendue à un grand nombre de sociétés humaines, c’est donc d’une crise de civilisation dont il s’agit.
Chercher une solution économique à cette crise de civilisation semble au minimum anachronique. Certes l’économie est d’actualité, et la décortiquer est un bon moyen pédagogique d’attirer l’attention de ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de prendre conscience. Mais il faut maintenant aller plus loin, avant que ceux que l’opinion considère comme les forces du mal ne recouvrent la crise en apaisant la crise économique : non par volonté de maintenir une dominance sociale pour elle-même –à quelques exceptions près- mais faute de mieux, faute d’une autre solution viable pour garantir la paix sociale, pour assurer la gestion, l’occupation, de milliards d’individus.
L’idée n’est pas de poser d’emblée les structures d’une future civilisation mais de profiter de cette période de crise, d’attention d’un plus grand nombre, pour imaginer ce qu’elle pourrait être : ce afin que l’idée-même d’en finir avec cette civilisation déclinante et déshumanisée ne soit pas rejetée a priori en étant qualifiée de doux rêve ou d’utopie.
Par exemple : nos structures démocratiques nous permettent-elles d’envisager sereinement l’abandon du salariat ?
Débat très intéréssant.
Décidément Paul, vous êtes le gêneur pour elkabbach; je me demande pourquoi ce journaliste à la botte du sarkozisme vous manifeste une telle haine. OUI je pense que ses propos sont vraiment haineux à votre égard. On le voit bien à la fin de l’émission où il ne peut s’empécher de revenir à la charge. Preuve que vos propos ont mortifié ce petit monsieur; et alors la fin….superbe !!! vous le mouchez d’une manière brillantissime. Un vrai régal.
Sur le fond, bien sûr, tout a fait d’accord avec vous et Jacques Attali. Quant au sénateur ,Marini, il est le parfait exemple de personnage abscons que peut produire notre « belle droite française ». Sans autre commentaire.Quant à Thierry Breton, sont passé politique et de chef d’entreprise, ne m’incite pas à l’écouter avec un intérêt démesuré(euphémisme).
Parlons foot: Prenons un exemple. Amateur de football, j’aime regarder parfois une rencontre, j’apprécie l’intensité de la compétition, le public afflue, le stade est comble, tout ceci est bon pour l’économie (pour son approche actuelle). Mais d’un point de vue d’économiste, il ne s’est rien passé : nous nous sommes amusés et voilà tout. Donc réduire l’économie à une priorité bidimensionnelle comporte en soi le risque que l’être humain s’éloigne de la réalité. Et c’est précisément ce que nous voyons aujourd’hui dans le monde dans lequel nous vivons, le sentiment de n’avoir aucune prise sur notre existence et d’être impuissant à changer quoi que ce soit de manière positive.
Parlons le succès de ‘Wirtschaftwunder’: C’est incontestablement un grand succès de rélancement de l’économie/société après la deuxième geurre mondial.
Mais est ce que cette succes n’est pas liée autre qu’un lévier comptable?
Cher Paul,
N’en déplaise aux partisans du « travailler plus pour gagner plus », je me délecte de ces vacances qui permettent de se poser et de lire, regarder et écouter ce qu’on a pas le temps de lire, regarder et écouter en temps « normal ». Quelle ironie au passage de qualifier de « normal » un temps ou on n’a le temps de rien faire hormis travailler comme une bête.
En vous écoutant citer Creutz et son étude sur la part des intérêts dans le prix des choses, je me suis dit qu’il y avait là quelque chose de très parlant pour le quidam déboussolé qui assiste à l’écroulement généralisé d’un système, et qui ne comprend pas pourquoi il en paie les pots cassés et notamment pourquoi son « pouvoir d’achat » (je n’aime pas ce vocable mais il faut bien faire avec) s’érode inexorablement malgré son ardeur au travail.
Nos concitoyens n’ont pas conscience de ce hold-up opéré par la « propriété lucrative », joli concept que je me permets d’emprunter à Bernard Friot. Dans son livre « l’enjeu des retraites », M. Friot apporte une autre donnée macroéconomique tiré de « La France au travail » éditée par l’IRES, donnée qui mériterait d’être plus largement connue :
« Rapportés aux salaires nets, les revenus nets de la propriété passent de 20 à 25% entre 1949 et 1969, descendent en dessous de 25% entre 1969 et 1979, au moment de l’affirmation des institutions salariales consécutives à 1968, et depuis 1979 sont passé de 25% à … 50% des salaires nets d’aujourd’hui. » (B.Friot – l’enjeu des retraites – p.104).
Ce qui lui faire dire dans la foulée :
« La propriété lucrative (…) ponctionne aujourd’hui l’équivalent de la moitié des salaires nets. »
Effrayant, non ?