L’émission de Jean-Pierre Elkabbach a été enregistrée mercredi après-midi, elle passe pour la première fois vendredi. Il y aura ensuite de multiples occasions de la revoir.
Nous étions quatre : Jacques Attali, Thierry Breton, Philippe Marini et moi-même, conviés à un débat sur la dette publique française.
Certains aspects du contexte de la discussion sont invisibles en raison du montage. Jean-Pierre Elkabbach n’a pas aimé mon sourire (il l’a dit devant la caméra) qu’il a appelé « ironique » bien qu’il était en réalité plus sceptique qu’ironique, et ceci en raison de ce qui était dit. Je lui ai répondu que mon sourire n’était pas négociable et que c’étaient surtout mes opinions qui lui déplaisaient.
Elkabbach est revenu à plusieurs reprises sur le fait que mon invitation sur son plateau était due à l’insistance d’Attali. Il m’a ensuite reproché de n’approuver que les interventions de celui-ci et non celles de ses autres invités. Je lui ai répondu que mon approbation était déterminée par le contenu de ce qui était dit et ne pouvait être systématique, en fonction d’une quelconque « règle du jeu », fondée sur des convenances. Il a alors qualifié ma réponse d’« intolérante ».
En fait, nous étions d’accord sur ceci : il me définissait a priori comme un outsider et je lui confirmais de mon côté que c’était bien le cas si la qualité d’insider impliquait des concessions dont la seule justification étaient « les usages de cour ».
Merci, une fois encore à DomLW !
288 réponses à “Public Sénat, « Bibliothèque Médicis », vendredi 11 juin à 18h30”
Final cut : ça peut être la guerre l’histoire le’p……… Bizard hasard.
Toujours est-il qu’un Breton passe à travers les goutes, et que l’autre se retrouve au coin avec ses sabots pendus autour du cou.
Elkabbach doit confondre le parlé Breton et le parlé Flamand……
Enfin, le non consensus sur les « fondamentaux » de ces « sachant » fait froid dans le dos.
Pardon pour le « final cut », c’est en fait mon lecteur qui s’est arrêté sur cette phrase étrange….
J’ai donc pu depuis voir la fin.
Bravo Paul pour la touche à la fin de l’envoie!!! Imparable! Il en bafouille.
Dommage que votre voix tremble.
Mais c’est un scoop, Elkabbach confirme lui même qu’il pense qu’il est intolérant!!!.
Superbe exemple d’arroseur arrosé s’emmêlant les pinceaux. Il aurait pu couper avant. +1 pour lui.
On a un peu l’impression que Elkabbach profite bien du bouclier fiscal pour réagir aussi fortement. S’il y a une chose intolérable à l’extrème de nos jours c’est de culpabiliser les riches pour la dette. Ce sont les peuples qui ont vécus au dessus de leurs moyens voyons!!! Avec les idées que vous véhiculez Mr Jorion vous ne pouvez vous exprimer dans ce genre d’endroits sans que l’on vous politise à l’extrême. Attention à ne pas trop vous « compromettre » sur le terrain politique avec ces gens là, ils vont vous bolchéviser en moins de deux. Le Sarkozysme est un dogme et pas une politique. Vous ne pouvez entrer dans une église et faire la critique du sermon, vous ne le pouvez faire que sur le parvis et aprés l’office, c’est ainsi.
Au final on aurait tout autant profité d’une simple interview d’Attali. Breton est à l’image de sa coiffure et Marini de son costard. Quand a Jorion, poulain d’Attali, on vérifie sa bonne dentition, on lui flatte l’encolure et on s’amuse de ses ruades. Consternant JP Elkabbach.
Débat intéressant ,bon reflet du moment qui passe. La césure est visible et ne semble pas obligatoirement irréparable ,ce qui est une bonne nouvelle.Il y a du pain sur cette planche là
Jacques Attali est un bon avocat avec un bon client.
Roulez jeunesse….
Merci monsieur Jorion d’avoir mis en ligne cet épisode,
il y aurait beaucoup à dire, en effet,
Cordialement,
mouais pas c pas gagné!
Cette émission fut indigne.
Vous n’auriez jamais du rester sur le plateau et vous faire traiter ainsi par Elkabbach.
Le choix de ne pas vous donner la parole ou de vous mépriser était insultant.
Je ne partage pas votre analyse et je n’ai envisagé à aucun moment de m’en aller. La chose aurait été différente si Jean-Pierre Elkabbach m’avait exclu du tour de parole, ce qui n’a pas été le cas, ou si je n’avais pas trouvé le moyen de me redéfinir en égal à chaque tentative de me rabaisser. Chaque fois que l’occasion m’a été donnée de m’exprimer, j’ai dit exactement ce qu’il me semblait nécessaire de dire.
Ceci dit, dans ce type d’évaluation subjective, on peut se tromper. Le meilleur juge serait bien entendu celui ou celle qui me voit pour la première fois en regardant cette vidéo.
Paul,Sur ce coup vous avez perdu votre « zennitude » sous les piques répétées de cette mouche du coche.
C’est comme avec les flics, il est toujours préférable de ne jamais monter en tours face à la mauvaise foi et les méchantes manières, surtout en un lieu si feutré.
C’est là qu’il s’agit de ne pas avoir « l’esprit d’escalier »…… La crédibilité médiatique est très encadrée, et son langage visuel et sonore sommes toutes assez simplet et convenu.
Vous devriez peut-être travailler l’humour…. Anglais.
Très chic dans les bibliothèques. Et puis ça va bien avec la langue économique.
Mr Jorion
Je suis votre blog avec plaisir et adhère à ses idées.
L’atmosphère était probablement désagréable, stressante. J’y vois l’explication.
Mais, au point de vue com’ , vous n’apparaissez pas tel que vous êtes, l’arrogante ironie (c’est du moins ce qui passe à l’écran) n’est pas bonne pour la grande majorité des gens qui ne vous connaissent pas, ni vos idées, et pourraient vous accorder d’emblée l’étiquette d’un provocateur. Ce qui nuirait à votre crédibilité, à votre pédagogie et à la volonté de faire « passer » vos idées que nous soutenons.
Passer à la TV n’est pas évident, vous apprendrez vite, j’en suis sur.
Néanmoins El Kabach, Mariani et Breton furent lamentables !
Bien cdt
M. Jorion : c’est dans la semaine que j’ai découvert votre existence, et par cette vidéo que je vous ai vu vous exprimer pour la première fois. Pour ne rien vous cacher, et au risque de paraître désagréable, votre blog m’a d’abord laissé un long moment d’étonnement au point que je vous pensais être une sorte de gourou d’une secte (ce n’est pas une expression, c’était ma vraie première impression et je suppose que cela vous importe). Votre premier entretien me laisse un goût amer, et m’a déjà fait laisser deux commentaires plus longs, plus bas.
Un goût amer, car on ne vous entend guère, car vous n’avez pas le temps de vous expliquer, et car le dispositif (des personnes plutôt âgées, longtemps debout, disposées d’une façon inégale, avec des caméras inégalement disposées, l’impossibilité de montrer des images, et surtout un temps de parole très franchement inégal) diminue la portée de votre propos. Il ne vous fait pas passer pour un farfelu, du moins à mes yeux d’étudiant en histoire (prépa lettres puis master à sciences po), habitant en banlieue, lecteur du monde diplomatique et d’acrimed entre autres.
Mais aux yeux d’une personne d’une cinquantaine d’année, habituée à M. Elkabbach, se rassurant de la présence d’un sénateur et d’un ancien ministre tous deux de droite assez prononcée, se méfiant d’un Attali de gauche mais dénoncé par la gauche… je doute.
De plus vous êtes le seul étranger ; vous êtes présenté comme un peu américain (je ne crois pas que votre nationalité soit déclinée dans l’émission), un peu banquier, fraichement rouge, et « trouvé » par Attali. On ne vous présente pas comme un élève de Lévi-Strauss et Foucault…
Par contre votre blog m’a donné envie de mieux découvrir vos écrits et depuis 2h je saute de lien en lien, merci donc. J’en suis à votre présence sur le plateau de « ce soir ou jamais ».
Au passage je vous en veux, car je dois finaliser l’écriture d’un mini-mémoire d’une vingtaine de pages sur l’International Religious Freedom Act de 1998 d’ici deux jours, et vous ne m’aidez guère !
@Irfan
N’hésitez pas à finir votre mémoire et à revenir plus tard goûter le fait qu’ici le temps long a encore un petit peu du sens.
Quant au lien Foucault Jorion, bof bof.
L’icone Foucault deviendra un peu sépia quand vous aurez lu l’opuscule de J M Mandosio « Longévité d’une Imposture » 10 euros, aux Editions des Nuisances . Le fait que Stiegler, que j’aime bien malgré son jargon « French theroy » de ses écrits 1996-2004, parle de Foucault avec des cailloux dans la bouche me fait penser que les apports de Foucault ne doivent pas être pris plus aveuglément que ça (tout comme ceux de Freud).
La puissance d’une « clé de lecture », au-dela de son attrait immédiat (je lu beaucoup le Diplo de votre âge à quinze ans après) demande des temps longs, et je crois même qu’elle demande de s’être senti « paumé » plus d’une fois .
« Paumé » ou insatisfait, comme lorsqu’on sort des pages Débats du Monde ou de Libé et qu’on se dit « ça ne le fait pas » , puis qu’on se rend compte de l’aspect systématique de la chose, donc que le décodage « constructif » est chose rare.
Mais cette rareté, elle est là non pas pour un éventuel plaisir secret d’être original, mais à cause de la structure même des actuels supports de mémoire, de leur caractère réplicant, et de la tentative de toutes les formes d’éditions de compenser darwiniennement la baisse tendancielle du profit par du marketing, une simple forme de mise en dépendance du lecteur qui est toujours prêt à suivre une forme de « buzz », et qui a quand même un fond de culture qui fait que le « buzz » de « Voila » , même 50 ans après les Mythologies de Barthes, n’est pas encore sa tasse de thé, et qu’il faut « marketer » un peu plus haut et faire persister un segment idoine. Ah, oui, disons tout de suite que Francois Leclerc est … une exception à ce sombre portrait.
Malgré l’élévation minimale requise par le marketing qui vise votre « segment », je doute qu’il résulte de ces écrits type « Débats », pour vous, un pouvoir de décodage :je serais sans illusion.
Et même si vous trouviez décodage à votre goût ici ou là, il reste difficile de s’assigner un « grand but » et d’y avoir de l’efficacité. Thème récurrent dans les articles/posts de ces derniers jours (VB, ..)
Je suis donc conduit, en ce qui me concerne, à admettre le caractère « fractal » du lien entre les initiatives individuelles et collectives, mais du coup à prendre un plaisir certain à accompagner les transformations entre les unes et les autres. Comme ce blog.
@Irfan,
Bienvenu dans la « secte » qui deviendra peut-être (du moins,je le souhaite) une « religion dominante ». L’impression qui m’est restée des interventions médiatiques de Paul est qu’il est surtout tourné vers des « non-convertis,païens » et cherche à attirer leur attention sur son blog (parfois ses hôtes signalent son blog et ceux qui ne le connaissaient pas iraient voir de quoi ça cause ; d’autres taperaient son nom dans un moteur pour voir ce que ça donne et là, on ne peut pas rater le blog); donc, pour comprendre son message et ceux des autres intervenants, tu devras « sauter » plusieurs fois et pendant longtemps de page en page, plutôt que de mater les brèves vidéos.
Je me suis arrêté sur ton message parce que je suis de ta génération (suis de 2 ans ton aîné, déjà pépère là…lol!!!) et suis étudiant comme toi; souvent je rencontre les mêmes difficultés que toi: concilier mes études avec la lecture intéressante du blog + quelques autres passions, une vraie acrobatie; courage alors. Bon, je ne vais pas m’éterniser,sinon nous allons donner l’impression de jeunots qui deviennent potes dans un « club de vieux »,mais saches que la plupart des gens nous contentons de lire (il suffit de voir les chiffres de la fréquentation et le nombre/identité des commentateurs), intervenir sur les sujets pointus débattus ici exigent une somme de connaissances que nous n’avons pas encore réunis; sans doute seras-tu l’exception qui confirmera la règle (j’ai jamais vu ici un « vingtenaire » RÉGULIER dans les commentaires) ,au plaisir de te lire prochainement.
Freud, Foucault, Lacan : des valeurs sûres.
Avis à ceux qui n’ont qu’un maximum de cinq mois à consacrer à la lecture de chacun : passez votre chemin, et épargnez-nous votre opinion à leur sujet.
Bon,
C’est la troisième fois que je poste sur ce blog, sur le sujet qui nous occupe et qui nous tient tous par les « bollocks ». J’ai l’impression que je suis dans une vrai volière. Certains lisent quelques uns, la plupart ne relit personne.
Bref, les comportements fondamentaux ont encore de beaux jours devant eux. A vous d’en juger ce que cela veut dire…
Merci pour le mot de la fin. Hillarant l’intolérance d’El Kabash. Le montage est scandaleux. Non seulement il vous font passer pour le jeune poulain qu’Attali a insisté a présenter, mais en plus ils essayent de vous faire passer pour un ex golden boy devenu d’un seul coup militant fougeux du NPA. Cependant vous avez rayonné a plusieur reprise lors de vos interventions calmes.
Evaluation des domaines de compétences :
– Marini, beau parleur ( avocat). Heureusement que ses conseils ne sont pas suivis .
2008 , il propose de rembourser les pertes en bourses
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hcyMZV2qNDQC16HvBdMQoASECV7w
– Attali , bon conteur . Pas étonnant que ses bouquins se vendent comme des petits pains.
Auteur d’un catalogue récent de propositions censées relancées la croissance …
Se bonifie au contact de Jorion. Se détruit au contact de sarkozy.
Ancien conseiller de Miterrand , ne lui a jamais conseillé de s’intéresser aux revenus boursiers , source d’une trés mauvaise répartition des richesses.
http://www.lepoint.fr/actualites/2010-06-08/la-commission-attali-propose-un-effort-massif-d-economies/1037/0/464339
– Elkabbach , courtisan zélé , lié au milliardaire Lagardère .
Essaie d’expliquer à Jorion la recette du succès sans donner la marque du cirage ( de pompe).
A toujours cru aux bienfaits du capitalisme , un peu perdu ces temps ci , aimerait bien comprendre ce qui se passe .
http://www.politique.net/2009040804-profession-elkabbach-le-livre.htm
– Jorion ,passionné de mécanique économique, sourieur , chercheur de vérité .
Essaie d’aborder le fond des problèmes dans un monde où l’image prédomine.
Marque des buts en fin de match .
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20090825trib000414274/paul-jorion-on-applique-des-rustines-pour-preserver-l-ancien-monde.html
@ bebe le cancre
» Se bonifie au contact de Jorion. Se détruit au contact de sarkozy. »
Je vous le fait pas dire le cruel dilemme du moment pour Jacques Attali, car il se rend bien compte en lui que malgré les meilleures volontés de chacun le titanic est toujours en train de couler, et lui le pauvre bougre s’en alarme de plus en plus comme tant d’autres.
Pauvre Mr Attali malgré tout son intellect et l’intellect de beaucoup de nos jours les choses ne semblent guère aller mieux, quand bien même il voudrait toujours être le plus sage et gentil avec tout le monde. J’ai quand même un peu plus d’estime pour lui qu’envers Sarko le magnifique et sur son grand cheval blanc envers la Turquie.
Félicitations M. Jorion pour avoir réussi à garder votre sang froid devant autant de goujaterie… Passer à la télé est toujours un exercice périlleux non seulement on ne peut pas dire la moitié du quart de ce que l’on voudrait exprimer mais en plus on est confronté au risque de dérapages, à la mauvaise fois des co-invités et à celui de la bêtise de l’animateur/journaliste.
Ayant visionné le contenu de l’émission, je dois dire que soit celle-ci a été bien « montée » soit Paul a peut-être effectivement sur-réagi au départ, avant que ce ne soit l’escalade. Un regard chafouin et ironique que je ne lui connaissais effectivement pas, mais qui m’a bien fait rire… et dont je peux comprendre qu’il ait pu être pris pour du mépris ou de la facétie dans ce qui ce veut un temple de l’esprit sérieux. Mais encore une fois, le montage a peut être été précisément conçu pour donner cette impression là (le mieux serait de demander en aparté à J. Attali ce qu’il en a lui même pensé, lui qui est rompu à ce genre d’exercice).
Par contre Paul je le redis: il ne faut pas utiliser le mot « libéral » dans un débat de ce type, il vaut mieux définir ce qui a été fait et qu’il ne fallait pas faire, en terme de politiques publiques ou de mesures concrètes. Eviter aussi « spéculateurs » dans un ellipse, sans décrire le mécanisme qui pose problème (je sais que ça ne doit pas être facile). Libres aux autres de qualifier cet ensemble de mesure de « libéral » ou pas, ou ces gens de spéculateurs ou pas.
Parce que chaque fois qu’on le fait, on conforte les positions de ceux pour qui ca a un sens, quel qu’il soit, mais on s’aliène ceux pour qui ce n’est qu’un slogan de plus. Mariani, à l’inverse, utilise habilement ce genre de propos pour « figer les positions » (quand il dit que les impôts sont une recette pour les gens de gauche et une dépense pour les gens de droite).
Au delà de tout ça ce qui m’a frappé c’est quand même le manque de mise en perspective historique et l’absence de référence à la géopolitique mondiale. La dette est une question de sécurité nationale, comme l’ont très bien compris les américains (et de ce point de vue l’idée de rapatriement de la dette déjà évoquée est une idée intéressante). On parle en terme de « système » au lieu de parler ouvertement de « rapport de force entre puissances » (le clown blanc a raison: la théorie c’est de la connerie: c’est juste un habit commode dont on se sert pour habiller des décisions stratégiques, le reste n’étant que du baratin).
Ce qui manque donc c’est une vision globale, transversale. C’est la capacité d’insérer précisément la problématique de la dette dans un ensemble plus large (qui n’est pas inter-générationnel mais géopolitique). Paul l’a fait mais trop brièvement, mais peut-être a-t il été coupé au montage. Ca vaut vraiment le coup de fixer l’éclairage là-dessus, quitte à perdre quelques précieuses minutes. Parce qu’après tout passe comme dans du beurre. Et le bancor serait passé comme dans du beurre.
Ce qui est effrayant c’est l absence totale de vision stratégique à moyen/long terme.
Ne pas oublier la question « qui sont les marchés? » et « Pourquoi satisfaire les marchés: les élus n’ont ils pas pour premier objectif de satisfaire les intérêts supérieurs de la communauté politique qui les a élu? ». Etc…
Bien vu et bien écrit .
Sur le fond vous avez été très bon mais sur la forme…
Il faut travailler les expressions du visage et surtout ne pas baisser les yeux quand vous parlez.
De cet échange aigre doux, je n’ai pas eu l’impression que l’option d’augmentation de l’endettement au service de l’investissement que vous défendez (et que je partage) ait pris le dessus, mais qu’au contraire le mouvement pour la rigueur se renforce malheureusement.
M. Elkabbach a un poste confortable sur Sénat TV. Il ne croit pas avoir intérêt à ce que l’émission mette à jour des vérités dérangeantes. MM. Breton et Marini défendent le système actuel, dans lequel ils font partie de l’élite. Ils n’hésitent pas à mentir et employer les arguments les plus faibles qui soient pour tenter de conserver leur position. M. Attali lui aussi fait partie de l’élite, mais il considère plus opportun pour lui de critiquer le système actuel. Seul M. Jorion dit honnêtement la vérité, et bien sûr les autres l’interrompent ou essaient de le discréditer en permanence.
@ Hen-Agathos-Theos
Tout-à-fait vous avez fort bien résumé cette émission c’est à peu près ça surtout que les premiers défenseurs du système ne manquent pas encore de culot et de gène à l’antenne. Comme il est encore si bon de nos jours d’avoir les médias à la botte ou dans la poche, tellement plus facile pour eux …
D’après ce qu’on peut voir et surtout entendre dans la vidéo, l’attitude de J.-P. Elkabach manque de la plus élémentaire courtoisie à l’égard d’un des participants, en l’occurrence Paul.
D’emblée il instruit un procès en intolérance sur la base de la lecture d’une expression du visage pour lui suspecte, puis fait un procès d’intention quant à ce que Paul est supposé dire des positions exprimées par les autres participants. Enfin il se permet de préciser que Paul n’est pas son invité, comme si il n’était que toléré.
Pour le reste j’ai vu un Attali pugnace, comme on l’a rarement vu dans les médias, clair et précis dans ses explications, y compris quand il s’agit de défendre une certaine justice sociale. En particulier celle où il dit que le choix de l’age légal du départ à la retraite va essentiellement dépendre du choix de la classe sociale mise à contribution pour son financement. Mariani et Breton prenaient eux clairement parti pour les investisseurs, avec leurs « ajustements structurels » et « les investisseurs ont absolument besoin d’être sécurisés » ou bien encore « donner aux marchés une vision ». Par contre l’ode d’Attali à la croissance mondiale m’a paru beaucoup moins convaincante. Autant ses analyses de la logique financière étaient objectives, et visiblement pour certaines inspirées par Paul Jorion, autant sur la question de l’avenir du capitalisme en rapport avec la question de la croissance, il n’est pas sorti des sentiers battus, si ce n’est pour dire toute de même que ce qui pouvait se faire dans l’organisation mondiale du foot, pouvait de même se faire en matière de régulation financière, argument qui pour le coup était percutant.
Revenons au fond de la question;
Qui est responsable de la dette publique?
Une bonne partie est due non seulement à la gestion irresponsable des banques priveées, mais aux cadeaux fiscaux croissants consentis aux capitalistes depuis de nombreuses années.
Et c’est eux qui prêtent, et font monter le prix de cette dette…
Comment en sortir autrement que par la régression sociale, et écologique ?
Elkabach a tout organisé, y compris la façon antidémocratique d’isoler Paul, pour éviter le débat. Tout à été dit plus haut sur ce point.
Pour répondre à ces deux questions laissées en suspens, voici une réponse:
http://www.cadtm.org/Une-guerre-sociale-nouvelle-s
Extrait: « Les mobilisations défensives unitaires – refus des coupes et rejet de la dette (avec une ouverture des livres de comptes publics et privés), un système d’impôt différent, etc. – sont décisives. Cela pour accumuler des forces et donner le sentiment d’une capacité de résistance et de contre-attaque. Ne pas subir « la politique du choc » qui assomme. Dans la foulée, des questions élémentaires et essentielles viendront sur l’avant-scène politique.
On peut les formuler ainsi pour orienter l’investissement vers la production de biens et de services répondant aux besoins sociaux et écologiques, il est nécessaire de disposer d’une maîtrise par les salarié·e·s des ressources qu’ils produisent ; d’un service bancaire public contrôlé démocratiquement ; d’un contrôle sur le fonctionnement des entreprises, sur l’appropriation de la richesse comme sur sa répartition, et d’une réduction du temps de travail. Donc quelles sont les priorités que les sociétés européennes se donnent ?
La difficulté de la situation ne doit pas conduire à renoncer à une perspective socialiste, au fond celle des Etats-Unis socialistes d’Europe.
Une telle perspective s’enracine d’ailleurs dans les problèmes que les salarié·e·s rencontrent. Sans cela, un retournement de situation politique dramatique n’est pas à exclure, au bout d’un certain temps. »
Je viens de regarder l’émission et j’en sors avec la réflexion que Lordon a raison de refuser de participer à ces traquenards. Non seulement je souffre de voir Paul dans ce genre de situation, entouré de requins méprisants, mais je pense que c’est inutile voire contre-productif pour faire avancer les choses.
Plus je vois ces messieurs qui dirigent, plus je suis convaincu qu’il n’y aura pas de mesures spontanées contre la spéculation. Celles-ci ne seront prises que sous la pression de la rue et uniquement à ce moment, si cela arrive un jour. Ces messieurs n’ont pas des idées erronées, ils ont juste des intérêts particuliers.
Bien vu et bien écrit , aussi .
Paul était face à des fauves, des tueurs peut être même, une seule attitude, rester froid et déterminé, armer, viser entre les 2 yeux et tirer. Munitions : des faits, rien que des faits et ils seront défaits.
C’est dingue le décalage qu’il peut y avoir entre des personnalités qui ont des intérêts en politique et les autres simple participant en tant que spécialiste en économie. On voit clairement ceux qui ont l’habitude d’être toujours en représentation, les rois de la com, ceux qui doivent sauver leur place aux prochaines élections.
Paul, ne faites jamais de politique !
Et alors franchement au sujet de la polémique avec le présentateur, j’imagine qu’on ne nous dis pas tout et qu’on a du manquer des choses intéressantes et croustillantes dites hors caméra…
Oui merci à DomLW et à vous Paul, de nous permettre de voir cette émission.
Je suis allé sur le site de public sénat qui n’a de public que le nom.
De nombreux commentaires d’internaute mécontents ont été supprimés.
La vidéo de l’émission a été déprogrammée de la grille des rediffusions de ce jour dimanche.
Cette émission aurait pu s’appeler « L’argent et la censure ou ne souriez pas M. Jorion »
« Taper dans la tête du danois » était un jeu en faveur chez les enfants anglais qui s’amusaient à shooter dans les crânes des danois abandonnés sur les champs de bataille. On prétend que ce jeu de balle vient de Chine, ce qui laisse entrevoir une réminiscence atlante.
Dans cette emission que je viens de revisionner, J.Attali explique que pendant la crise les banques se sont fait prêter de l’argent par l’Etat qui lui-même s’est fait prêter cet argent par ces mêmes banques pour pouvoir réaliser cette opération, j’avoue ne pas comprendre son raisonnement. Pour en savoir un peu plus je suis allé sur son site http://www.attali.com/ecrits/articles/finance/desintoxiquer-les-banques et voici ce qu’il écrit:
« Mais en réalité, comme aucun nouvel impôt spécifique n’a été levé pour financer cela, les Etats ont emprunté pour pouvoir verser cet argent aux banques. Mais à qui les Etats ont-ils emprunté? A ceux qui voulaient bien leur acheter leurs bons du Trésor, c’est-à-dire, en premier lieu, aux même banques, qui pouvaient leur prêter puisque leurs fonds propres étaient reconstitués. »
Comment les fonds propres peuvent être reconstitués avant même d’avoir récupéré l’argent que l’Etat était sensé leur prêter ?
Est-ce que quelqu’un peut m’éclairer sur le raisonnement de J.Attali?
@ MOI
vous dites :
« Attali me laisse perplexe aussi (tout comme Fabius, dans le même genre). Comment expliquer ces retournements de veste successifs? Je vois bien qu’il est intelligent et comprend la situation, mais sa sincérité me laisse dans le doute ».
Avis fortement partagé !
sur un des mes forums favoris, l’auteur a écrit en mars 2009 :
_________________________
Dans de précédents messages, j’ai cité des propos de Laurent Fabius et de Michel Rocard.
Aujourd’hui, je cite Jacques Attali.
Il était l’invité, mardi 16/03, avec Alain Minc, de l’émission Les Grands Débats de BFM, sur le thème :
Le monde de demain s’invente aujourd’hui
Voici quelques phrases qu’il a prononcées au cours de l’émission:
« La globalisation des marchés a créé l’hypertrophie de la finance et la catastrophe dans laquelle on est. »
« Ceci a permis le développement d’une industrie financière qui a en effet organisé le transfert de ces richesses par titrisation, effet de levier, a bénéficié de tout cela …et a accaparé une partie des richesses. »
Citation de son Livre « La crise et après », page 169 : « (…) sitôt qu’il pourra, le capitalisme financier poussera les autres a s’endetter pour son seul bénéfice. »
« (…) le métier de banquier doit redevenir un service publique. »
Joli florilège, non ?
Rajoutez à cela :
« Et au passage de chaque endettement, les initiés comme, on dit, prenaient leur…péage»
Fabius (cf. Message N° 7)
Et rajoutez aussi :
« Aussi longtemps que les chefs d’entreprises productives se laisseront intoxiquer par la propagande bancaire, alors que leurs intérêts sont souvent antagonistes, aussi longtemps que les médias nieront le diagnostic… »
Rocard (cf. Message N°8)
Et rajoutez encore :
« Les banquiers prélèvent une dîme sur mon pouvoir d’achat sous la forme d’intérêts d’emprunts ».
«Les banquiers peuvent donc s’apparenter à des parasites (…) qui s’engraissent sur le dos de l’économie réelle : ils me rendent captif et amputent à leur profit mon pouvoir d’achat».
«Pourquoi la base imposée du modèle économique actuel, à savoir le recours au service des banquiers, à l’endettement à outrance comme levier de croissance, fait-elle figure de postulat intouchable ? »
Labourse (cf. Message d’ouverture du forum)
…
Revenons à BFM et à Jacques Attali.
Lui aussi est un personnage ambigu, qui traverse les époques en se maintenant dans les cénacles des hautes sphères politiques.
Est-ce qu’il mange à tous les râteliers ou est-ce que sa démarche passe au-dessus des râteliers parce qu’il projette ses réflexions vers un monde où les guerres de clocher nationales seront obsolètes ?
______________________
On est donc au mois 3 à s’interroger 😉
Paul est le seul à savoir si une part importante du dialogue l’opposant à JP Elkabbach a été caviardée.
apparemment nous loupons un épisode.
En tout état de cause Paul était le seul « innocent » du plateau.
Attali, Breton et Marini aux postes qu’ils ont occupé depuis 30 ans sont en quelque sorte co-responsables de l’actuelle situation.
Ils préfèrent la rhétorique du « que faire demain? » à disserter sur leurs vicissitudes passées.
Attali a déjà opéré son retournement (il est alchimiste non?) car il est plus lucide que les autres et craint peut-être une aggravation menant à une chasse populaire au responsable.
Alors,Paul, dites-nous si une altercation entre vous et J-P E a été « démontée »…
Attali me laisse perplexe aussi (tout comme Fabius, dans le même genre). Comment expliquer ces retournements de veste successifs? Je vois bien qu’il est intelligent et comprend la situation, mais sa sincérité me laisse dans le doute.
attali n’a de considération que pour le marché, la liberté, le progrès et la puissance. essentiellement parce que la liberté permet de ne pas respecter les règles si cela s’avère bénéfique au marché… et comme le marché est le moteur du progrès… et comme le progrès permet la domination…
et il applique le même raisonnement à lui même ce qui lui permet d’adapter continuellement son discours aux circonstances… bref, la fin justifie les moyens et la fin c’est la puissance. ce qui peut expliquer pourquoi il trouve autant d’écho chez les politiciens, c’est un discours taillé pour eux…
Je ne peux pas m’adresser qu’à des convertis, je ne peux pas participer qu’à des débats gagnés d’avance. Certains disent : « Oui, mais Public Sénat, c’est un traquenard ! ». J’y suis déjà allé et ça s’est très bien passé. « Oui, mais vous risquez d’être manipulé ! » Certains d’entre vous affirment que je l’ai été, mais vous êtes plus nombreux à dire que je m’en suis honorablement tiré. Il est sans doute significatif aussi que la plupart des commentateurs qui disent que j’ai été manipulé interviennent ici pour la première fois.
Quand Elkabbach me répète : « Si ça ne tenait qu’à moi, vous ne seriez pas ici », j’entends cette invitation à partir comme étant au contraire pour moi une occasion à saisir : cela veut dire que je me trouve à un endroit où on ne m’a pas encore entendu.
ABYSSUS ABYSSUM INVOCAT !
L’abîme appelle l’abîme. Ou plus trivialement l’erreur appelle l’erreur. Ou la faute suit l’erreur.
Aller dire cela dans le sein des seins des maitres de l’erreur n’ est pas chose aisée. Même accompagné par l’un des prêtres sur le chemin de la rédemption (Attali).
C’ est s’exposer aux pires avanies. Et vous vous en êtes plus que bien tiré!
Avec, j’ai trouvé, une singulière complicité objective de la caméra, qui n’a rien masqué de vos sentiments, montrant chacune de vos expressions et mimiques qui en disaient tellement plus que les discours convenus récités.
Vous aviez parfois un je ne sais quoi bien plus qu’ironique ou socratique, méphistophélique…
Quelque chose du renard dans le poulailler…
Cultiver l’art du pharmakon (Isabelle Stengers, Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient)
http://revuedeslivres.net/articles.php?idArt=323
Je ne dis pas que vous ne vous en êtes pas bien tiré. Je dis que l’impact sur les non-convaincus est contre-productif de par le format de l’émission, la partialité du meneur de débat et le montage. On vous taille un costard de gauchiste aigri et catastrophiste. Vos idées ne peuvent pas passer, au contraire. Vous avez parlé 5 minutes grand maximum, vous avez touché un mot sur le bancor qui ne peut être compris que par les initiés (même Elkabach n’a pas compris du tout, lui qui vous pose la question « mais qui va alimenter ce fonds de compensation? »), vous et Attali avez touché un mot sur la répartition des revenus du travail et du capital mais face à cela les autres ont parlé continuellement et plus longtemps de la dette qui gonfle et des réductions de dépense à faire (et dans la tête des gens, pour réduire une dette, il faut arrêter de dépenser), vous avez réussit à placer une phrase sur le système global alors que tous les autres ont fait un débat franco-français, etc.
Tout ceci sans oublier que la masse des gens ne regarde pas Public-Sénat et que les auditeurs sont plutôt des nantis n’ayant aucun intérêt à une meilleure répartition des richesses.
La seule utilité de cette participation est d’accumuler du capital d’autorité. Pour le reste, j’ai déjà dit mon opinion: si Marx avait passé son temps à discourir au parlement de Sa Gracieuse Majesté, il n’y aurait jamais eu de possibilité de révolution prolétaire. A moins que, Paul, vous ne pensiez encore qu’un changement viendra d’en haut?
« La masse des gens ne regarde pas Public-Sénat »
C’est vrai et quand on regarde par combien de personnes sont vues les vidéos publiées par Public-Sénat sur Dailymotion, les chiffres sont en général faibles : 10 vues pour Football 2010 qui a remplacé vendredi l’émission dont nous parlons en ce moment. Il n’est pas impossible – vu son mode de diffusion officiel – que celle-ci finisse par être vue essentiellement ici sur le blog.
« A moins que, Paul, vous ne pensiez encore qu’un changement viendra d’en haut ? »
Sans opinion. Je sais en tout cas qu’il ne faut jamais envisager le changement par en-bas avant d’avoir épuisé toutes les options du changement par en-haut. Ce qu’on appelait durant la Révolution « la pression directe du peuple » (et que j’avais appelé, dans un dialogue avec Attali précisément – la chose avait été remarquée à l’époque : « un appel du pied extra-parlementaire ») est redoutable et incontrôlable. C’est ce qui avait conduit Danton à dire : « Soyons terribles pour dispenser le peuple de l’être ! » Mais il vaut mieux ne pas être terrible du tout : si un sourire sceptique peut faire l’affaire, c’est encore bien mieux.
Quelque chose du renard dans le poulailler…
Je dirais plutôt quelque chose de la mangouste dans le nid de serpents…
http://www.dailymotion.com/video/x65re9_cobra-attaque-par-une-mangouste_animals
@Moi je suis entièrement d’accord avec votre analyse!
Jusqu’où peut aller la tolérance à l’intolérance?
Paul, vous en appeliez à Robespierre dernièrement. Voila que vous en appelez à Danton « le terrible »?
« Je vais terroriser les terroristes » disait qui déjà?
Une fois que l’on aura raccourci tout les problèmes, y ce passe quoi?
« On sait aujourd’hui sans contestation possible que Danton a touché de l’argent de la Cour selon le plan de corruption, proposé à Louis XVI par Mirabeau, qui visait notamment les journalistes et les orateurs de club. » (wikipedia)
Les nouveaux commentaires viennent, peut-être, de tous horizons, sont peut-être moins engagés politiquement…preuve que vos idées progressent ou qu’elles intéressent…mais devoir aussi pour vous, vis à vis de ce nouveau public, d’une posture plus zen, plus affirmée comme sont vos convictions, renversant le rapport de force avec la presse et ne cédant pas à la provoc’ d’un cire-pompe.
Etre vous même, tout simplement…
@ P.J.
« quand on regarde par combien de personnes sont vues les vidéos publiées par Public-Sénat sur Dailymotion, les chiffres sont en général faibles »
Il ne faut pas oublier d’autres moyens de diffusion comme par exemple les réseaux P2P, qui concernent des millions de gens. Dans l’un des plus célèbres circulent aujourd’hui (mais ça change souvent) au moins deux vidéos vous concernant:
arrêt sur images – Paul Jorion.mp4 [232 Mo]
Dailymotion – France Inter – Jacques Attali et Paul Jorion – jeudi 6 aout 2009 – 08h40-09h00.avi [43 Mo]
Plus un audio:
économie en question paul Jorion.mp3 [53 Mo]
Et des dizaines de textes. Quelques exemples:
Jorion – Le mathématicien et sa magie.doc
Jorion – Turing, ou la tentation de comprendre.pdf
Jorion – Ce que Penrose dit vraiment.pdf
Jorion – La linguistique d’Aristote.pdf
Il y a aussi des textes de François Leclerc:
Francois Leclerc 8 Avril 2009 – Pour le FMI l’industrie de la finance piège le gouverment US.pdf
Francois Leclerc 8 Mars 2009 – Petits calculs d’une crise sans fin.pdf
J’ai été très content de vous voir à cette émission, il me semble que vous ayez une excellente influence sur Attali qui a une très large audience et qui vous a rendu un hommage appuyé en début d’émission (il dit que vous l’avez aidé à y voir clair dans cette crise). Vous avez quand même aussi noté que JPE vous a dit a plusieurs reprises qu’il avait une grande admiration pour vos travaux.
e qui me manque dans ces débats et ici aussi, ce seraient des mises en perspectives chiffrées des grandes masses auxquelles vous faites en permanence référence et qui fondent ou sous-tendent vos analyses. Masses totales d’argent en circulation, répartitions, clés de distribution, volumes des dettes, volumes détournés de l’économie par la spéculation….Je serais très heureux si vous pouviez alimenter un billet mis à jour sur ce sujet, ayant un onglet permanent comme celui sur la fréquentation
@ Fuji ; « to whom it may concern »
L’ambigüité du sens s’inscrit souvent dans un processus de retournements successifs, de silence déguisés. Pour autant que nous nous intéressions à l’interaction « langage et social », il faut, parfois d’un pied, caler la porte. Toujours dans la série des « étymologies écran », en voici une dernière.
Lorsque qu’en 1972, Derrida explore l’étymologie de « pharmakon » , il se borne à souligner «pharma » pour frapper (coup) < bher (frapper) ce qui renverrait au pharmakos, c'est-à-dire le bouc émissaire, sur les testicules duquel des coups étaient frappés; interprétation que conforterait le lituanien « burin » (homme magique). Depuis, en 2009, l’archéologique a accumulé une multitude de traces matérielles affirmant l’importance culturelle du pavot dès le néolithique et l’antiquité classique. « Opion » est le le terme grec pour « opium », il à pour référent le liquide exsudant des têtes de pavot incisées, l’interprétant passe par l’idée de « jus » laquelle portée par la vieille racine indo-éuropéenne *sokw-o (1). Initialement, les Grecs n’ont pas d’interprétant pour « makon »; la forme phonétique « makon » est un emprunt, elle sonne "à vide" et ne renvoie pas à une chaîne sémantique, mais seulement au référent « pavot ». Curieusement, alors qu’il l’avait sous la main, Derrida évacue le référent pavot et opium de sa discussion du pharmakon. L’entreprise de Derrida était en effet suffisamment risquée pour qu’il évitât d’interroger la proximité de « mekon/makon », dans « pharmakon », c'est-à-dire le nom du « pavot » en grec classique. Un petit opuscule, daté de 1820, l’eût aidé.
Les formes « mekon » et « makon » (dorique) sont connues de longue date, elles sont toutefois entièrement disparues du grec moderne, ainsi en est-il également de la diffusion d’une forme indo-européenne « maku » pour opium. Le référent est ici clairement déterminé. En grec, la première trace écrite du pavot apparaît chez Hésiode, lorsqu’il déclare qu’à proximité de Corinthe située en – Makedonia -, il y avait une ville nommée Mekonê, soit -la ville du pavot ( )- , ville ou, selon la légende, cette plante fut la première fois cultivée et les dieux séparés des hommes par « l’affaire Prométhée ». La forme « maku » pour « opium » est attestée dans les textes de la « vieille église slavonique ; l’aire de diffusion de la forme « mak » pour opium correspond aux langues slaves germaniques et baltiques, mais aussi à l’Arménien « megon, megoni » – ce point pourrait être important-. À défaut d’y voir clair, les linguistes postulent l’existence d’une racine indo-européenne *ma˘q (3), ayant appartenu à une langue aujourd’hui disparue : le procédé consistant à mettre une « petite étoile devant » est usuel autant que décoratif, mais très court !
Attali, dans son dernier bouquin – intéressant– renvoie à l’obligation de « payer sa dette » au Créateur; ce joli tour de passe-passe permet, il me semble, de faire oublier que dette souveraine = rente perpétuelle, et surtout – rente de situation pour ceux qui la redistribue – L’obligation de « payer la dette aux pères » diffère de l’utilité de « corriger les erreurs du passé ».
(1) Analgesia and Anesthesia: Etymology and Literary History of Related Greek Words, Helen Askitopoulou, MD, PhD, DA, FRCA*, , Ioanna A. Ramoutsaki, PhD, and Eleni Konsolaki, DMD *Department of Anaesthesiology, Medical School, University of Crete; and University Hospital of Heraklion, Heraklion, Crete, Greece.
(2) P. G. KRITIKOS ,S. P. PAPADAKI, Laboratory of Pharmacognosy, University of Athens, Greece.
(3) Encyclopedia of Indo-European Culture, J. P. Mallory, Douglas Q. Adams,Edition: illustrated, Taylor & Francis, 1997,ISBN 1884964982, 9781884964985.
Paul,
« « Si ça ne tenait qu’à moi, vous ne seriez pas ici » »
Il n’aime entendre que ceux qui vont dans son sens. Cela ne se dit pas par un journaliste objectif.
Personnellement, j’aurais déjà réagi immédiatement, très ironiquement, à cette remarque désobligeante.
Bonjour Paul ,
Par curiosité j’aimerais savoir si au montage il y a des choses importantes qui ont été coupées pour la compréhension de ce qui s’est réellement joué..Enfin , tu viens de nous donner une indication sur la répétition d’une réflexion à ton encontre de ce pitoyable JPE…
Les autres émissions font apparemment exactement une heure. Celle-ci : 6 x 9 = 54 + 2m54 = 56m54. Manquent donc environ 3m06. Mais ne me demandez pas quatre jours plus tard de reconstituer exactement ces 3m06 !
Le ci-devant Elkabbach ce devra un devoir de tolérance face à l’inexactitude inérante à tout témoignage.
Vivement la télé-surveillance!!!!
Levez la main droite et dites nous tout Paul.
Je tiens à dire que je n’ai strictement rien supprimé au découpage. Youtube n’autorise pas de vidéos de plus de 10m (d’où le découpage obligatoire). Mais je n’ai rien supprimé : la procédure de découpage est automatique (tsMuxer).
Cette si magnifique bibliothèque se trouve malencontreusement occupée.
Il faut lui donner de l’air et de quoi subsister d’urgence.
Ce n’est pas non plus parce qu’il y a de belles dorures dans un endroit, classé sans doute monument historique que certaines émissions sont mieux préparés la veille. C’est quoi la culture aujourd’hui ?
Admirez par exemple la plupart de nos ministres savez-vous qu’ils se réunissent souvent dans ce même genre d’endroit aux belles dorures et autres grands palais très luxueux et bien confortables
de la République, hélas à chaque fois pas grand chose de plus différent en sort c’est pour vous dire.
Sinon la Bibliothèque est-elle encore bien ouverte au public ?
Le peuple, en signe de respect, confie ses joyaux aux élus et aux grands de ce monde.
Malheureusement l’univers de Bertolt Brecht a gagné la réalité alors que son Arturo Ui prévenait
sur les plateaux des théâtres des impasses de ce monde.
« Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester les yeux ronds. Agissez au lieu de bavarder. Voilà ce qui aurait pour un peu dominé le monde ! Les peuples en ont eu raison, mais il ne faut pas nous chanter victoire, il est encore trop tôt : le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. » L’irrésistible ascension d’Arturo Ui
« On ne peut peindre le monde d’aujourd’hui
pour les hommes d’aujourd’hui,
que si on le leur peint comme un monde modifiable. » Bertolt Brecht
« … les maux des hommes sont entre les mains des hommes eux-mêmes, c’est-à-dire que le monde est maniable ; que l’art peut et doit intervenir dans l’Histoire ; qu’il doit aujourd’hui concourir aux mêmes tâches que les sciences, dont il est solidaire ; qu’il nous faut désormais un
art de l’explication, et non plus seulement un art de l’expression ; que le théâtre doit aider résolument l’Histoire en en dévoilant le procès ; […] qu’enfin il n’y a pas une « essence » de l’art éternel, mais que chaque société doit inventer l’art qui l’accouchera au mieux de sa propre délivrance. » Roland Barthes, La révolution brechtienne
Quand la culture n’est plus portée par un discours politique, elle décline et le peuple avec. J’ai lu plus haut que « les dorures de la bibliothèque étaient figées ». Elles sont un brûlant rappel de ce qui est perdu et marque un foudroyant paradoxe, très révélateur.
Demander à Thierry Breton, remarquable manager de Rhodia (Fabriquant de casseroles ????) de parler de la dette publique, c’est comme demander à M….. de parler d’économie…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Rhodia
Le banquier Stern nous parlerait fort bien de Breton et Rhodia,… mais il a été victime de quelques uns de ses vices plus privés.
Alors comme ça, M. Jorion, vous péchez par intolérance ?
C’est mal.
Il serait pourtant tellement plus facile de vous contenter
de vous fondre dans la vision et de vous plonger dans
l’écoute de la voix.
Il a été installé un dispositif son et lumière sophistiqué,
et vous regardez ailleurs.
Seriez-vous, de surcroît, ingrat ?
Ah, décidément non, c’est pas com’ ça qu’ça march’ !
bonjour
c’est amusant de constater que les quelques remarques pertinentes émises par Attali sont des plagiats de votre prose, en cela, vous avez donc gagné quelque émule.
qui vous saura assez gré d’avoir écouté si longuement les inepties des uns et les désobligeances d’un faux journaliste érigé par le système en censeur suffisant, fat et confit dans son discours ligneux?
bon, votre sourire aura été une arme redoutable, un vrai bouclier et pare-connneries.
Cela me laisse avec un sentiment de consternation… 3/4 des participants à l’émission n’ont encore strictement rien compris, malgré leurs états de services. Seul P Jorion semble avoir compris ! En disant qu’il fallait chercher des solutions aillieurs.
Les autres, y compris Attali pensent qu’il faut rembourser la dette, et donc ruser avec « les faits », (il faut dire la réalité au gens), gagner du temps mais, au final, se sortir de la crise de la dette selon des méthodes standard, en tergiversant mais en subissant la loi des marchés, borne intouchable de la « réalité ».
Seul P.J. a évoqué le fait qu’il y a une crise de surproduction mondiale…
Ils disent qu’il faut dire la vérité, ils font le contraire !
» Ils disent qu’il faut dire la vérité, ils font le contraire ! »
Si vous espérez sauver la réalité d’une chose, d’un système, vous devez d’abord comprendre que la vérité c’est d’abord la raison des premiers primant et influençant sur tout, ils font le bien !
La même limite hier comme aujourd’hui à ne pas franchir pour l’esprit humain, que chaque mauvaise pensée envers le marché altère et retarde forcément la bonne marche du monde
vers la sainte lumière du marché et le tout paradis marchand sur terre et élève de nouveau une barrière et une frontière entre les gens qui veulent avancer et ceux qui veulent reculer.
Si je tiens par exemple à garder mes richesses jusqu’à la fin, je dois absolument me dire et convaincre les autres qu’il en sera toujours ainsi pour ma croissance. Je dois même totalement abandonner la pensée et l’acceptation bien douloureuse en moi qu’un jour l’homme à venir puisse apprendre tôt ou tard à se passer de moi comme de mes marchandises et donc redécouvrir de nouveau les nombreux boulets du marché comme de la politique dans ce qu’ils sont.
Malheureusement la plupart des gens qui souffrent de plus à l’acte d’achat comme de la production de masse ne nous aiment plus du tout, c’est vraiment pas juste sans doute qu’ils ne sont pas encore suffisamment mal pays et traités comme des chiens.
Ils ne se donnent même plus la peine de voir les choses de haut comme nous à notre manière; d’abord avoir la bonne calculette et le bonesprit marchand ou gestionnaire et puis le reste viendra alors forcément automatiquement tout seul, c’est comme par exemple autrefois avec la foire aux bestiaux avec Wall Street.
On ne dira alors jamais assez la Sainte vérité du marché aux gens qu’ils en soient toujours ainsi, parole d’un autre marchand de tapis travaillant encore au sentier.
Cher Paul Jorion,
Qu-est ce que c’est pour vour l’origine da la crise?
Je demande parce que pour le moment je resens pas une reponse clair sur le sujet.
Merci à l’avance,
Peter Hoopman
Je réponds à votre question dans la conférence « Comment en est-on arrivé là ? »
Merci!
Vous pouvez aussi consulter ce très bon document : http://www.apex.fr/web/analyse-de-la-crise.html
Bonjour Paul Jorion,
Si je resume bien votre analyse de l’origine de la crise c’est commencer de dérailler dans les années de Thatcher et Reagan, peut être aussi avec déconnection de dollar/l’or en 1974 par Nixon si je me trompe pas.
Une technique qui n’était pas nouveau comme vous disiez. L’allemagne après la guerre à relance la machine dans une façon comparable (das wirtschaftwunder.) Peut être aussi Japon je pose la question?
L’homme et la terre tout est dévenu plus ou moins capital, potentiel valeur.
Un point crucial était le lancement de stockoptions, selon un idée de Mckinzie avant 2000 si j’ai bien rétenu. Ils voulaient moindre les risques dans une niveau hiërarchique façon parler ‘entre eux’, mais les risques sont délégues vers des couches hierarchiques plus bas.
C’est dernier a créé la déraillement du système plus ou moins systématique.
J’espère j’ai interpète bien votre analyse?
Si je interpète bien, je pense c’est une analyse correct et juste mais encore une mélange entre causse et éffet.
Peut être un question important à poser:
Si par exemple un boulanger a la même pouvoir (ambition et connaisance) que McKinzie on risque pas une horeur pareil?
Avec cette question j’essaie de dire/demander: est ce que la méchanisme de fonctionnement du système n’est pas comparable aux toutes les niveaux de la hiërachie sauf le pouvoir est different?
Curieux de votre éventuelle réaction,
Peter