J’évoque certains billets récents (pas uniquement les miens) :
La discussion avec Éric Woerth
Le billet d’Attali : Eloge du pessimisme
*Godot est mort !*
J’évoque certains billets récents (pas uniquement les miens) :
La discussion avec Éric Woerth
Le billet d’Attali : Eloge du pessimisme
Encore une fois, ce plan est conçu dans une logique de « défense » de sociétés plutôt « mal barrées »(mal conduites, mal dirigées…
Un effet tunnel de l’Archange Saint Michel descendu de son Mont et qui savait en vous invitant qu’il allait gagner…
Ce qui est formidable dans votre petit conte de Noël, c’est la merveille de l’amabilité qui vous a permis de…
Si la magie se niche quelque part c’est bien dans les probabilités improbables ! Ainsi nous pourrions attendre une éternité…
Désolée, Mr Jorion, de ne pas pouvoir prendre connaissance votre réponse. Vous êtes d’ailleurs le seul avec qui cela m’arrive…
Croissance des formes. Il y a l’approche de d’Arcy Thomson (dont Thom s’est inspiré) et celle de Turing (dont Wolfram…
@Manuel Guérin C’est à une régression du salariat à laquelle on assiste, cette condition (à temps complet et déracinée) étant…
@Jacques Racine Une petite navigation à partir du lien proposé amène à une évaluation comparative de l’utilisation marginale des IA…
MG : Comment intégrer la disparition du travail qui va affecter la population, dont les revenus sont essentiellement salariés, dans…
@Chabian En quelque sorte l’IA serait un grand vizir Iznogoud obséquieux et affable auprès de l’humain en Haroun el Poussah…
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214 réponses à “Le temps qu’il fait, le 11 juin 2010”
Bonjour,
Je suis particulièrement attentif à tout ce que vous publiez depuis plusieurs années et je vous remercie pour votre travail.
Je vous ai cependant trouvé particulièrement mal à l’aise ce matin notamment au moment ou vous parlez de l’or et où vous conseillez de ne pas en acheter. Le système monétaire est en danger et l’un de ses ennemis est l’or. Ne pas en parler comme vous ne parlez plus du pic pétrolier aurait été acceptable mais déconseiller sont achat (même à hauteur de 5% comme le recommanderait tout bon gestionnaire de patrimoine) me semble étrange venant de vous.
Merci de votre réponse.
Peut-être est-ce pour cela que la mention « gestionnaire de patrimoine » ne figure nulle part sur l’en-tête de ce blog, pas plus que sur le CV de Paul Jorion. 🙂
Cordialement.
Pinot (des Charentes),
Revoyez votre (notre) histoire depuis 1929.
Vous comprendrez.
Bonne chance à vos avoirs.
http://www.youtube.com/watch?v=Z0TKoVPblFk
Je précise à leur intention que le blog de Paul Jorion est consacré à une réflexion générale sur les questions du monde contemporain et n’aborde les questions financières – parmi une multitude d’autres – que sous ce seul angle. Quiconque prend dès lors une décision d’ordre financier en fonction de ce qu’il a pu lire ici sous la plume du blogueur ou de ses lecteurs, le fait sous sa seule responsabilité
@ »But du blog » en dessous de la bannière. 🙂
Concernant l’or, une bulle de plus qui éclatera au moment du plus grand désordre ?
Il serait intéressant de voir les cours de certaines matières premières en fonction de certains actes politico-économiques et de leur contexte…
« Merci oui ou merci non ? »
Je crois que vous aussi avez trop assimilé merci ( de mercedem = salaire ) à miséricorde .
Sous-entendez-vous dans votre question à Paul que parler du pic pétrolier est à éviter pour notre bien à tous ? Il y aurait des choses à propos de la réalité qui peuvent-être dites et d’autres où l’autocensure serait de rigueur pour le bien du système et donc le nôtre. L’idée derrière tout cela ne serait-elle pas qu’il ne faut pas brusquer les petites âmes sensibles des prêtres de la finance ? C’est un peu comme cela que je comprends votre commentaire.
On pourrait parler de tellement d’autre choses encore, qui s’écroulent sous nos yeux…….
Vous avez besoin de vous raccrocher à quelque chose que vous croyez encore « solide »?
Plus rien ne fera plus l’affaire, si ce n’est vous-même! Votez pour vous, roulez pour vous, découvrez
l’or qui est en vous, c’est la seule richesse qui vaut le coup, et elle est là, et vous ne voyez pas!!!
Arrêtez de chercher l’or à l’extérieur, alors qu’il est à l’intérieur, et qu’il ne demande qu’à être découvert!!!
La fin d’un monde, le début d’un monde… La fin de l’avoir, le début de l’être..;
A mesure que l’ancienne représentation financière et économique s’effondre, perdant ses repères et certitudes, les nouvelles voies alternatives possibles ou à inventer deviennent plus crédibles, du moins davantage envisageables. Le tout est de ne pas s’aveugler (trop) encore ni s’enfermer dans des idéologies et systèmes de pensées, rester souple, ouvert, jouer pragmatique, généreux, humble et collectif… Merci à Paul Jorion de représenter et porter dans le débat public, avec ces connaissances mais aussi son intelligence du coeur, cet état d’esprit. De ce vidéo-billet plein d’énergie lucide, j’en retiens surtout ce nouveau dicton : « Ruminer ces sous, c’est pas bon »
@Thomas
+1 vous m’avez doublé
Cordialement
@hema
Le parallelisme des deux messages est amusant….
Bien le bonjour !
Dans « Agir avec Keynes » Fany Lehouck reprend simplement quelques idées comme il y a » le désir maudit de l’or » infantile , il y la logique des foules qui est celle des marchés , mais « il n’y a pas de fondement scientifique sur lequel on puisse formuler , de façon autorisée , quelque raisonnement probabiliste que ce soit .
NOUS NE SAVONS PAS TOUT SIMPLEMENT .
Néanmoins, la nécessité d’agir et de décider nous oblige , en tant qu’hommes pratiques , à faire de notre mieux pour surmonter cette réalité embarrassante et à nous conduire exactement comme nous le devrions si nous avions derrière nous un bon calcul benthamien de séries d’avantages et d’inconvénients futurs -chacun multiplié par sa probabilité propre -en attente d’être effectué »
JM Keynes, « The general theory of employment » article de 1937 repris dans la Revue Française d’économie , 1990 vol 5 , pp 143-144
Ce faire de notre mieux pour surmonter les embarras me semble être vraiment le leitmotiv obstiné ou la petite musique de fond de ce blog .
Dag.
Sauf qu’il y a une différence à surmonter seul ou… ensembles.
Et c’est là que se jouera toute la différence de l’avenir.
Car seul ou seuls, entraine la dictature.
A propos du réalisme
Le véritable obstacle pour réaliser un changement d’orientation ne réside pas dans les difficultés matérielles qu’il faudra nécessairement affronter, mais dans une sorte d’état d’esprit défaitiste. Cette façon, toute négative, de réagir face à l’événement est encore amplifié par ce qu’on appelle l’esprit de réalisme. On le met en avant avec complaisance et avec le sen-timent qu’il justifie tous les abandons. C’est, sans doute, l’obstacle majeur que rencontre tout un chacun quand il veut lutter contre les éléments contraires, surtout quand il veut rallier d’autres à son combat.
Or, il y a deux réalismes : celui qui définit notre façon d’aborder le monde de la nature et le réalisme que l’on pourrait appeler de société et qui nous permet de saisir l’activité humaine telle qu’elle est. Si ce dernier réalisme est nécessaire quand, au départ, nous voulons comprendre sans nous leur-rer l’état des choses, ici et maintenant, il devient un frein quand nous abor-dons la question de notre capacité de modifier cette situation.
Dans les sociétés humaines, la logique n’est pas en surplomb de la réalité comme dans la nature. Là, elle est se présente comme cohérence, autre-ment dit comme condition d’intelligibilité . Dans le monde de l’humain, les logiques sont internes aux systèmes sociaux … pour autant qu’elles soient cohérentes avec les objectifs poursuivis par ceux-ce, c’est-à-dire ses re-présentations. Ce qui menace ce sont, soit des crises externes qui ruinent les fondements de la représentation, soit des « fissures » internes qui altè-rent l’homogénéité de la représentation dans une fraction plus moins signi-ficative des membres de cette collectivité. Ces « fissures » peuvent d’ailleurs être initiées ou accrues par les intrusions externes. Autrement dit, les comportements qui nous paraissent illogiques ne le sont que par rapport à notre regard quand il se fait « étranger » à l’habitus régnant dans le groupe. Ainsi, la société esclavagiste développe une logique parfaitement adaptée à ses objectifs, c’est-à-dire à la représentation commune que l’ensemble de la collectivité s’en fait, y compris les esclaves qui ne cher-chent pas à abolir le système, mais individuellement à s’en affranchir bien décidé à en avoir à leur tour. Ainsi, la condition féminine en tant qu’état de subordination au patriarcat s’est maintenu non seulement parce que les hommes, détenant le pouvoir, l’imposait, mais pour une part non négligea-ble parce que l’ensemble des femmes longtemps l’a jugé « naturel ». Faut-il rappeler que la lutte contre l’excision des petites filles est rendue difficile parce que ce sont les vieilles matrones qui président souvent à ces rites barbares. Et ainsi de suite… Ceci admis, nous pouvons conclure que la ré-alité qu’on invoque dans le débat politique pour rejeter une proposition est un argument non de facticité mais l’expression d’un conservatisme d’habitude. Face au poids d’une tradition formulée en terme de réalité évi-dente, parce que vécue : « les choses ont toujours été ainsi », sous-entendu : elles seront toujours ainsi. l’introduction d’une façon nouvelle ne va pas de soi. Même une crise, si elle ne rencontre pas déjà dans l’esprit de certains une façon neuve de penser sa solution déroulera ses effets sans pour autant modifier la représentation qui anime le groupe dans ses comportements. Ou si l’on préfère, la société sera incapable de manifester une capacité de « résilience » propre à surmonter la tourmente qu’elle su-bit.
Ainsi, la crise que nous vivons maintenant peut rencontrer soit des réac-tions et des interprétations, même vives mais traditionnelles, soit favoriser le développement de nouveaux comportements. En pratique, il faut recon-naître que, trop souvent, le substrat de ces réactions reste de type tradi-tionnel. En effet, ce qu’il y a de plus remarquable dans les réactions mé-diatisées et globalement admises face aux troubles initiés par cette crise, c’est leur aspect moralisateur (les profits des banques sont scandaleux, apprenons à consommer moins, etc.) couplé à un sentiment d’impuissance (on ne peut pas se soustraire au verdict du marché). L’UE, dans toutes ses démarches reflète cet état d’esprit. L’opinion publique et ses mentors en sont conscients mais ne sachant que faire, ils essayent de vivre au jour le jour espérant un miracle : par exemple, que la reprise aux Etats-Unis va impulser, tôt ou tard, son dynamisme au « Vieux Continent », mais rien n’indique que cette reprise aura lieu et surtout que son ampleur permettra notre propre rebond. D’autres tablent sur un surcroît d’activités entre l’Asie et notre continent. Mais ils retardent. Les pays émergents, surtout ceux d’Asie, cherchent leur salut dans le renforcement des liens commerciaux qui les lient entre eux, court-circuitant davantage un commerce Nord – Sud déclinant. Ils en ont conscience en s’engageant dans un long processus qui aboutira au développement prioritaire de leurs marchés intérieurs (Leclerc in Blog de Paul Jorion – 6 juin 2010)
.
Certes, pensons-nous en notre intime, comme après toute catastrophe nous aurons à déplorer des victimes … Et d’ailleurs, diront les doctes, les crises sont cycliques, elles détruisent les faibles, les poids morts. Un peu de darwinisme social et on peut reprendre la route la conscience tranquille. Et si la crise venait à ravaler durablement l’Europe, on invoquera l’histoire : les empires naissent, se développent puis meurent. Et la morale en souli-gnera la pertinence : nous payons nos crimes impérialistes et colonialistes. Il y a une justice.
Ainsi, à force de « réalisme », nous perdons la capacité de faire face et de trouver des façons nouvelles de vivre ensemble et d’aller de l’avant.
http://fr.news.yahoo.com/80/20100611/tbs-les-banques-europennes-ont-assez-de-3213331.html
Terminée, la crise ? Loin de là ! Pour le géant de la finance George Soros, le monde n’en est qu’à la fin de l’acte II de la crise. Quand Lehman Brothers a chuté en septembre 2008, «les décideurs ont fait ce qu’il fallait pour le court terme», à savoir tout faire pour éviter un effondrement global et immédiat du système bancaire. Mais les conséquences à long terme vont faire très mal, selon l’investisseur milliardaire américain, dont les idées sont scrupuleusement suivies dans la finance.
http://fr.news.yahoo.com/80/20100611/tbs-soros-il-y-a-un-risque-de-retour-la-3213331.html
@ yvan
« Car seul ou seuls, entraine la dictature. »
A mon humble avis, ce qui entraîne le basculement d’un pays de la démocratie à la dictature, c’est d’abord la bêtise crasse des gens qui sont incapables de « jauger » les candidats qui se présentent. Cette bêtise existe bel et bien, on peut faire comme si elle n’existait pas mais ça n’arrange pas le problème. Les américains ont fait preuve de bêtise quand ils ont élu Bush – et deux dois, ce qui est assez remarquable, les français ont fait preuve de bêtise quand ils ont élu Sarko.
On peut aussi parler de manipulation à travers les mass medias, mais c’est un peu facile, ça n’explique pas tout. Quand je regarde ou entends certaines pubs, je me dis que compte tenu du prix élevé du « temps de cerveau disponible », si ces pubs sont diffusées, c’est qu’elles « marchent », et ça en dit long sur la capacité critique de l’ensemble de nos sociétés.
J’entends beaucoup de critiques autour d’Obama, l’ »obamania » etc, il n’empêche, lui au moins il s’attaque à la redistribution des richesses, mais comme il s’attaque à tout un système eh bien ça prend du temps. Et en Europe ?
Il s’attaque à la redistribution des richesses…??? Où ça..??? MaBenLaDen..???
Ces principales réformes ont été rabotés par le principe de « liberté »…
Et la dernière élection américaine a fait gagner un partisan du tea-party.
« Et la dernière élection américaine a fait gagner un partisan du tea-party. »
C’est tout à fait ce que je dis.
Et, oui : Obama veut réformer la fiscalité au désavantage des grosses fortunes, sauf que le congrés n’est pas tout à fait du même avis.
@ Vince,
Je reviens par ici, car je me suis souvenu que le philosophe Jean Claude Michéa, répondant à une question au micro de Radio libertaire, dans l’émission « Des mots, une voix », avait abordé ce sujet de la « dictature », telle que vous en parlez.
Cette interview a ensuite été retranscrite dans son livre « La double-pensée – retour sur la question libérale » (Editions flammarion; Champs essais; 2008).
Voici l’extrait:
« Si par démocratie on doit entendre le « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », il est donc absolument clair que les régimes représentatifs modernes n’en constituent qu’une version extrêmement appauvrie, et même, dans certains cas, purement formelle. D’un point de vue strictement philosophique, il serait assurément plus exact de définir ces régimes comme des « oligarchies libérales », selon l’heureuse expression de Castoriadis (ou encore comme des « aristocraties électives », si l’on préfère la terminologie de Rousseau).
Ce point précisé, je m’empresse aussitôt d’ajouter que ces oligarchies libérales ne peuvent en aucun cas être assimilées à des dictatures – comme certains militants de la gauche extrême sont de plus en plus tentés de le penser – sous l’influence de théoriciens à la Alain Badiou (dont on sait pourtant dans quel profond mépris Guy Debord tenait son oeuvre) ou d’associations parisiennes suffisamment délirantes (ou incultes) pour considérer l’Etat français actuel comme fondamentalement « fasciste » et « raciste ». Il serait effectivement absurde de nier qu’une oligarchie libérale garantit à ses sujets – moyennant, il est vrai, une quantité croissante de bavures – un certain nombre de libertés individuelles dont les Coréens du Nord ou les femmes d’Arabie Saoudite ne peuvent même pas rêver. C’est évidemment un avantage politique tout à fait décisif que de pouvoir discuter ici entre nous sans avoir à craindre qu’une police politique débarque à l’improviste et nous envoie tous les trois dans un camp de rééducation.
Pour autant, il serait tout aussi absurde de soutenir que dans nos sociétés libérales, le pouvoir politique est réellement exercé par le peuple. Comme l’écrivait Debord, les droits dont nous disposons sont essentiellement des droits de « l’homme spectateur ». En d’autres termes, nous sommes globalement libres de critiquer le film que le système a choisi de nous projeter (ce qui pour un peuple frondeur n’est jamais un droit négligeable). Mais nous n’avons strictement aucun droit d’en modifier le scénario, et cela que nous apportions nos voix à un parti de droite ou à un parti de gauche. L’affaire du référendum* devrait ici avoir convaincu les derniers naïfs. »
(* référendum de 2005 sur le TCE)
@ Vince,
Faisons tout de même attention aux abus de langage, ils finissent par fabriquer un voile sur la réalité et ils nous ferons rater la cible. Gardons solide la « capacité critique » que vous dites.
Dictature…dictateurs…
Bush et Sarkozy, des dictateurs? Les démocraties ont la chance d’avoir des dictateurs aux petits pieds, et notre première « bêtise crasse », et notre première faiblesse, est de les peindre en Caligula ou en Néron.
Si nous comprenons qu’il s’agit, s’il faut chercher des mots cyniques, d’un petit télégraphiste fils à papa d’un côté, et d’un chef de rayon de Prisunic de l’autre, nous pouvons nous concentrer sur la véritable source des problèmes.
C’est un avis que je donne bien sûr.
Je me souviens par exemple m’être déjà exprimer ici sur le « No Sarkozy Day » auquel appelait un des commentateurs, cette manifestation « festive et citoyenne », cet amusement de trentenaires « facebookés » sans conscience politique. Vous savez Vince, toujours la fameuse parabole du doigt et de la lune: Quand monsieur Sarkozy nous montre quel système il sert, l’ »imbécile » regarde Sarkozy.
Ne croyez-vous pas Vince que si nous savons mieux juger de qui nous avons en face de nous, nous utiliserons des arguments meilleurs?
(Quant à Obama, je lui conserve le surnom de « Bush III » que lui avait donné, au début de son mandat, Paul Jorion sur France-info, pour signifier la marge étroite de manoeuvre que le Commerce américain laisserait à son nouveau majordome. Mais je lui garde aussi tous mes encouragements; ça ne doit pas être facile tous les jours.)
Pas la crise pour tout le monde …14% de millionnaires en plus en 2009
http://fr.news.yahoo.com/80/20100611/tbs-14-de-millionnaires-en-plus-en2009-3213331.html
vous dites dans votre video, je vous cite « un but pas honorable, celui de gagner de l’argent »
Vous vivez en hermite ? j
je constate plutôt que vous demandez du sponsoring sur votre site par des donations , est-ce plus ou moins honorable, je vous en laisse juge !
plus rien n’est gratuit en ce bas monde
C’est pour ça qu’il est trop bas .
Un petit effort avec nous et on le remonte .
C’est une invitation gratuite .
Vous me semblez encore en dessous de la quarantaine . Ne soyez pas vieux avant l’âge .
Forcer tout un pays à faire défaut pour un gain personnel, ce serait « honorable » ? Cela fait partie sans doute de votre philosophie du « Malheur aux vaincus ! » généralisé.
Quand Soros gagne un milliard de dollars en mettant à genoux les Britanniques (ce sont eux qui paient en fin de compte), c’est sa volonté à lui qu’il impose. Quand un(e) donateur(trice) m’offre 10 € (ce dont je le [la] remercie), ma volonté à moi n’y est pour rien, c’est la sienne qui s’exerce librement. Nuance !
JP contre PJ ,le nouveau feuilleton de l’été.
si vous n’êtes pas banquier peut-être seriez vous caricaturiste?
et dire que vous prenez la défense d’un soros. il faut dire qu’un khodorkovski en prison me réjouit assez généralement.
non, en fait vous êtes un comique.
Pour complèter la réponse de Paul Jorion , relativement à la liberté de cotiser , je déclare n’avoir cotisé qu’une fois ici en 18 mois , dans la mesure où l’objectif mensuel semble atteint , et surtout dans la mesure où j’alimente aussi ( avec ou sans déductions fiscales ) quelques autres sites ou associations qui me paraissent aussi « d’utilité publique » sans avoir les reins aussi solides .
Je dépense donc ma retraite ( plus ou moins ) gratuitement . Enfin en partie , faut pas exagérer .
Et tant pis pour « l’héritage » de mes enfants !
J’ai d’ailleurs un peu l’impression de mieux défendre leur héritage comme ça .
Ils sont tellement d’accord qu’ils cotisent aussi souvent au mêmes petites officines de résistance . On essaie néanmoins de se répartir le travail et d’éviter les doublons .
Je dirai que Paul ne vit pas en ermite mais plutôt en cénobite…
La discussion est ouverte…
Plus rien n’est gratuit, comme vous y allez ! Pourquoi voulez vous aussi que ce monde soit bas ?
Par nécessité, habitude ou convention ? Est-ce l’expression d’un ordre intangible et immuable des choses ? Pour l’opposer à celui qui est en haut et afin de faire appel à la rédemption, de racheter (nous y voilà) nos péchés ?
@JP
C’est presque dérangeant de lire ici ce sempiternel laius sur « la vie est une dure lutte »… Comme si ce blog réunissait des fêlés de tout poil, oisifs, qui croiraient au père Noël toute l’année ! Non, il n’est pas honteux de vouloir gagner de l’argent en travaillant : il est, en revanche, navrant de se fixer cela comme but ultime, indépassable dans son existence d’être humain, but qu’on atteindrait à tout prix en écrasant ses semblables sur son passage ! Vous faites partie de ceux qui, une fois la débandade venue, défendront leurs biens par la force au besoin, n’est-ce pas ? Fort bien ! Nous ferons pareil, sans doute. Mais, de grâce, ouvrez les yeux et ne prenez pas la défense d’un système qui n’a que faire de vous (hormis vous sucer le sang) !
Tiens…
Mon évocation des Cénobites n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd… 😉
JP..JC…JM
Vous devez être quelqu’un de bien triste,de bien seul, en vérité
Pour vous ,la réussite ne peut être que financière!
Venir sur ce blog, est-ce un doute?
Vous avez tant de colère…
Guylaine
@ JP
« plus rien n’est gratuit en ce bas monde »
Tout ce qui est important est gratuit dans ce monde: l’amour, l’amitié, la couleur bleue du ciel, la beauté des arbres, le spectacle de l’aube, la musique sur Radio Classique, la contemplation de l’horizon, les cris des enfants qui jouent dans la rue, le chant des oiseaux dans les parques, le silence dans les églises désertes, la beauté des « jeunes filles en fleur », le bruit de l’eau, le sourire de la vieille dame à qui on soutient la porte, la couleur des fruits sur le marché, le ronronnement des chats qu’on caresse, le vent quand on traverse les ponts, la lecture dans les bibliothèques municipales, et pour les parisiens, les concerts d’orgue à Notre Dame ou à St. Eustache, les promenades sur les quais de la Seine, les premiers dimanches du mois le Louvre entier…
Etc, etc, etc
Parce que rien d’Essentiel est achetable sur cette terre, un grand poète comme Jorge Guillén a pu écrire dans un poème célèbre que « el mundo está bien hecho » (le monde est bien fait).
Attali et Mélenchon même combat ?
Voir asi du jour de Daniel Schneidermann .
@JP
Herr Mite vous même qui s’invite dans ce tissu de bonne laine
On s’invite et même pas de fleurs pour la maîtresse de maison ?
Qui paie ses dettes s’honore !
Encore faudrait-il avoir le sens de l’honneur et de la dette …
Lucidité – Dans le domaine de la maladie mentale, la lucidité désigne l’état de la personne qui est consciente de la présence et de la signification de ses symptômes, de leur origine et du rôle qu’ils jouent dans la production de sa maladie. Si la lucidité ne peut à elle seule « guérir » la maladie, l’acceptation émotionnelle de sa maladie est souvent nécessaire avant que des changements réels n’interviennent et que les symptômes diminuent.
Merci Paul, ce petit changement nous permet d’être autorisé à contempler votre intimité domestique sous un autre angle, et tout particulièrement de voir dans son intégralité ce tableau entrevu dans votre portrait ( « Panama-paradisio ») et qui avait déjà suscité un commentaire de ma part.
Je suis frappé par ce refus de la verticalité et de l’horizontalité. Des angles et des bulles s’affrontent, tandis que trois tubercules lévitent aux abords d’une pyramide.
Avec vous devant, ce détail disparaît.
Mon coté optimiste me pousse à voir un V de la victoire au dessus de votre tête, à moins que ce ne soit mon coté carabin qui n’y voit que deux doigts figurant les oreilles d’un lapin, ce qui serait mal venu s’adressant à un capitaine breton je vous l’accorde.
Mon coté pessimiste y verrait les cornes rouges du diable ou une oreille unique de Mickey.
Je pense donc que vous avez raison, restons optimiste, c’est bien préférable!
« La vérité viendra par l’image. » disait Jésus.
Ce ne sont que des « détails » penseront certain.
Le maître des lieux est bien sûr le seul juge de sa mise en scène et de la psychanalyse du pauvre qui en découle.
Cornes rouges du diable ,une oreille unique de Mickey, trois tubercules…
C’est pas une psychanalyse,c’est un test de Rorschach .
On vous remercie d’avoir accepter de passer le test.
Bonsoir simplesanstete, j’ai demandé au modo de vous faire suivre mon adresse mail.
Merci à lui.
J’aime ce côté « nous ne voulons pas tirer sur l’ambulance mais… tout bien réfléchi, on tire quand même… »
http://www.boersennews.de/nachrichten/top-news/boersennewsde-rintroduit-le-cours-des-actions-en-d-mark/4750
Décidément, le niveau baisse. Chacun se pousse en avant aux dépens d’un autre. On a pu lire beaucoup d’idioties, je trouve. On a même pu lire des choses illisibles avec une nouvelle orthographe et une conclusion en forme de désaccord. Il est bien clair qu’il est difficile à la longue de soutenir une position honnête qui est l’antithèse de la position de la plupart des suiveurs qui encombrent les couloirs de nos intitutions. Si c’est pour venir répéter ici ce qu’on chante aux infos pour les faibles et les ignorants, ce n’est pas la peine. Pour être précis et sans équivoque, je parle, bien sûr, de ceux qui essaient encore une fois de donner tort ou de chercher des poux à Paul Jorion. Il y a encore trop de prétention chez les suiveurs pour qu’ils reconnaissent qu’ils ne sont que des suiveurs et des flatteurs du système. Comment pourraient-ils reconnaître leurs errements ?
A propos, est-il vrai qu’un capital fictif vraiment énorme, c’est à dire des centaines de milliers de milliards de dollars de titres financiers sans réelle valeur circulent sur les marchés internationaux sans trouver preneur puisqu’ils ne valent plus rien ?
Senec plus ultra.
Ceci dit l’idolâtrie n’est pas une solution non plus…
David Thesmar n’est certainement pas l’économiste le plus avisé : notons, dans le lien ci-dessous, la « vista » de l’économè(aî)tre, assuré des bienfaits du « private equity » (qui ne semblent pas partagés par les salariés de Picard), arguant d’une absence d’effet de la crise financière sur l’économie réelle… La crise actuelle devrait appeler les économistes à une plus grande humilité… malheureusement, en ces temps de mémoire courte, il est facile de se refaire une virginité scientifique à peu de frais…
http://archives.lesechos.fr/archives/2007/LesEchos/19970-48-ECH.htm
Une lueur d’espoir du pessimiste/réaliste que je suis :
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2010/06/11/mexique-un-commando-tue-19-personnes-dans-un-centre-de-desintoxication_1371376_3222.html
« Mexique : un commando tue 19 personnes dans un centre de désintoxication »
« La guerre des cartels pour le lucratif trafic de drogue à destination des Etats-Unis, premier consommateur mondial de cocaïne, a fait près de 23 000 morts au Mexique depuis trois ans et demi, dont 5 000 environ dans la seule ville de Juarez, malgré le déploiement de 50 000 soldats à travers le pays. »
La drogue de l’argent peut donc mourir aussi par guerre des cartels.
T’a fumé la moquette ?
Pire, Piotr.
J’ai regardé la réalité du monde…
Et c’est pour cela que je m’absente la semaine prochaine en vacances. Besoin de décompresser, aussi.
Très bonnes vacances loin de la rumeur du monde.
Bonjour Paul,
est Cassandre celui que l’on raille parce que ses prévisions ne se sont pas produites..
Mais Cassandre a été condamné par le dieu à ce que ses propos ne soient pas entendus. Jamais donc on n’envisage que, si la catastrophe ne s’est pas produite, c’est précisément parce que l’annonce en a été faite et entendue.
Hans Jonas, dans Le Principe responsabilité. Une éthique pour la civilisation technologique écrit : « la prophétie de malheur est faite pour éviter qu’elle ne se réalise ; et se gausser ultérieurement d’éventuels sonneurs d’alarme en leur rappelant que le pire ne s’est pas réalisé serait le comble de l’injustice : il se peut que leur impair soir leur mérite. »
Un avis intéressant de Maurice Allais…
http://www.annuel-idees.fr/Maurice-Allais-flingue-le-neo.html
Je vous laisse apprécier cet article :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/11/retour-a-meilleure-fortune-pour-les-millionnaires-dans-le-monde_1371205_3234.html
« la lecture du rapport annuel du Boston Consulting Group (BCG) sur la richesse dans le monde, on se dit que la crise financière n’est plus qu’un mauvais souvenir pour les millionnaires. Cette étude, publiée jeudi 10 juin, montre en effet qu’ils sont redevenus aussi nombreux qu’en 2007 et pratiquement aussi riches. »
« Le rebond le plus spectaculaire a été observé en Asie-Pacifique (hors Japon) où la fortune globale a augmenté de 22 % à 3 100 milliards de dollars. Les Etats-Unis progressent moins vite, de 15 %. Malgré tout, l’Europe reste la région la plus riche du globe en concentrant un tiers de la fortune mondiale (37 100 milliards de dollars, contre 35 100 pour l’Amérique du Nord). C’est même le seul continent où la richesse dépasse son pic d’avant-crise. »
Et je ne vous explique pas pour les milliardaires.
Jalousie…???
Ha non non non… Aucunement, bien au contraire. Je suis auto-suffisant. Et là, ça inquiquine fortement toutes les administrations qui essaient de vivre à mes dépends.
Je leur paye un impôt royal mais ils sont à l’affut du moindre sous, c’est normal.
Il y a un ennemi de notre pays qui devra sauter. Lui, ou moi.
Dans le style Tony Blair…
Qui, l’optimisme c’est de la com. Durant les derniers jours à Vienne, on avait l’occasion d’assister à un lugubre spectacle-oracle. Apparemment, la crise est loin d’être terminée, Soros disait (jeudi dernier) que « nous sommes au commencement du deuxième acte du drame ». Les banques telles que la DeuBa s’inquiètent beaucoup du sort des emprunts d’état émis par des pays européens sur-endettés….. Le château de cartes commence à vaciller 🙂
Quelques cénobites intéressants :
http://coenobita.e-monsite.com/rubrique,coenobita-spinosus,1100565.html
http://coenobita.e-monsite.com/rubrique,coenobita-scaevola,1103968.html
http://coenobita.e-monsite.com/rubrique,coenobita-pseudorugosus,1100569.html
http://coenobita.e-monsite.com/rubrique,coenobita-compressus,1100700.html
Y en a plein d’autres
Merci louise.
Le monde animal est toujours fascinant.
…
maintenant, sans aucun rapport, et comme nous sommes parfois un peu « gaulois » sur ce blog, un hommage à la cité des Gaules avec ce site « rabelaisien »:
http://www.les-cenobites-tranquilles.fr/
@ Piotr,
( http://www.pauljorion.com/blog/?p=12818#comment-86253 )
…j’ai craqué, c’était trop dur!
http://www.youtube.com/watch?v=7UR9gFhXohQ
Un cenobite est caché dans cette vidéo….
http://www.zerohedge.com/article/ecri-leading-economic-index-drops-44-week-low-predicts-massive-economic-contraction
Toujours très sympa et agréable ce communiqué de vendredi.
Merci Monsieur Jorion pour l’exemple que vous êtes, J’admire beaucoup votre bravoure.
Et je dois à ce blog, une certaine compréhension de la situation actuelle.
J’ai mis plus d’un an avant de m’exprimer car mes points de vues étaient « limités », manquaient encore de perspective, je n’avais pas une vue de la situation suffisamment synthétique.
Merci et bonne continuation.
J’ai également apprécié le billet de Jacques Attali faisant l’éloge du pessimisme, au point de l’avoir conservé dans mes « archives de crise » parce qu’il était en contradiction avec un billet récent de Paul dont j’avais conclu que l’optimisme était l’opium du peuple.
J.A au contraire pense que « les riches peuvent se permettre d’être optimistes, parce qu’ils savent que, dans tous les maelstroms, ils s’en tireront mieux que les autres « .
La vérité est peut-être que les riches peuvent décidemment tout se permettre : être optimiste ou pessimiste …
Je préfère les pessimistes qui savent qu’on s’en sortira, en étant près à tout changer pour cela, que les optimistes, qui par leur refus de voir la réalité, maintiennent à tout prix les vieux systèmes destructeurs, en disant qu’on ne peut de toute façon rien changer!
Grazie Paul
Juste un avis subjectif sur la situation des marchés.
Nous venons d’assisté à une sérieuse chute des marchés au mois de mai, qui s’est transformée ces dernier temps en période ou le marché « se cherche » selon l’expression consacrée. Comme l’a très bien expliqué Paul dans la vidéo.
Mais si on y regarde d’un peu plus prés, que s’est-il passé depuis Avril. Premièrement le marché à totalement ignoré la crise « Grecque » en continuant sa progression, et s’offrant même des pics d’optimisme… Quand j’entends dire que le marché anticipe à 18 mois, hum, je trouve ça louche…
Ensuite, nous avons eu un grosse panique générale, bien appuyée par les premières pages des journaux, j’ose à peine imaginer les JTs et les émissions télé sur le sujet, les blogs (ici c’était un peu différent, c’était plutôt « voilà, comme on vous avez dit… »), qui a simplement redirigé les flux d’argent non pas vers les actions CAC, DOW ou autres mais vers les obligations d’état, alors que nous étions justement dans une crainte de défaut sur une ou plusieurs dettes d’états n’y a-t-il pas là une certaine contradiction ? Qui achèterait de la dette en pleine crise séculaire de sur-endettement ?
Si on regarde, à la loupe, simplement aujourd’hui, vendredi, à NY les marchés ont baissé après une annonce de baisse de la consommation, mais ont été relancé aussitôt par une hausse des stocks et un indice de confiance rassurant pour les marchés.
Pour moi, ces dernières publications sont très mauvaises, fort de ma récente lecture de « L’argent mode d’emploi », je trouve là un exemple de ces parieurs sur la pluie au mois de Juillet, qui se sentent plus riches en pensant qu’ils vont gagner leur pari, et des conséquences de leurs actes. La consommation baisse, les stocks augmentent (évidemment la consommation baisse et les producteurs sont optimistes), mais tout le monde est confiant, peut-être parce que le dollar est remonté, et finalement la crise s’est « déplacée » ailleurs et n’est plus en première page, on peut surement trouver d’autre raisons…
Maintenant que le gros de la crise Grecque à l’air d’être passé, j’ai l’impression que les marchés s’intéressent plus aux bonnes nouvelles qu’aux mauvaises. Comment cela se fait-il ? Simplement, il y a un robinet ouvert qui déverse des liquidités, les banques centrales avec leurs taux défiant toute concurrence. En gros c’est les soldes sur l’argent… Voilà donc nos spéculateurs armés avec l’argent frais, peut-être le moins cher de l’histoire, face à des obligations d’état chères, et portant sur des états qui sont souvent en moins bonne santé que les entreprises qu’ils hébergent, alors tant pis pour les mauvaises nouvelles, tant pis si tout le monde sait qu’on y va droit dans le mur, ils vont aller chercher les derniers bénéfices, assurer leur bonus 2010, avant la grande braderie, (et peut-être pendant si ils ont toujours droit aux ventes à découvert d’ici là)…
On peut considérer Paul comme un pessimiste en ce sens qu’il prévoit, comme tant d’autres, une aggravation de la crise actuelle au niveau européen et mondial si le même système économique et social reste en place. Par contre, Paul est aussi un grand optimiste quand il semble croire que certains économistes (comme Attali …) et politiciens de la gauche sont capables de changer (de s’adapter) et de modifier les règles du jeu, du marché. Selon lui, en sélectionnant certains intellectuels, politiciens et économistes, un changement du modèle socio-économique est possible, tout en conservant le cadre du libre-échange (mondialisation). Paul est un chaud partisan d’un état fort, aussi bien au niveau européen (UE) qu’au niveau mondial… Il est d’ailleurs assez étonnant que tant de personnes ressentent des difficultés à abandonner le modèle socio- économique et politique né après l’éclatement de l’URSS. Depuis trente ans, le système néolibéral américain essaye en effet d’imposer son modèle politique, social et économique au niveau mondial. Ce modèle néolibéral unique avait (a)de quoi «séduire : il est basé sur le libre-échange des hommes et capitaux, les droits de l’homme, la croissance, le développement… Ce modèle a d’ailleurs été installé presque simultanément en Europe et au niveau mondial par des politiciens de tous bords (gauche et droite) qui ont tous signé différents traités, protocoles, rounds,… et souvent de manière non-démocratique (avec l’appui d’une grande partie de l’élite et sans demander l’avis ou l’aval des populations). Le peu d’intellectuels, journalistes, économistes… qui s’y sont opposés ont souvent « étiquetés» d’une façon honteuse et gentiment écartés…..Que constate-t-on aujourd’hui, après la crise ?…Tous les partisans du système sont toujours en place et continuent à y croire, à le promulguer et à en profiter, et beaucoup d’entre eux veulent le renforcer, l’accélérer… Il est à mon avis illusoire d’imaginer que des changements significatifs peuvent avoir lieu tant que ces personnes resteront aux commandes. En d’autres mots, il est impossible de changer le système de l’intérieur. Je connais peu d’exemples dans l’Histoire où un changement de système (modèle) a été réalisé par les mêmes hommes qui ont été élevés, éduqués et ont profité de l’ancien système (par exemple rare sont les monarchies qui ont opté volontairement pour une république). D’ailleurs, pourquoi le monde devrait-il obéir à un seul modèle économique, politique et financier? (pour mieux dominer le monde ? pour plaire aux multinationales ?) Pourquoi ne pas avoir un modèle chinois, européen, américain, africain,… adapté à chaque culture, religion, politique ?….
Nous pouvons d’ailleurs constater les conséquences néfastes de ce dogmatisme en Europe devant une Allemagne qui veut imposer son modèle (austérité et rigueur : pourquoi ne pas plutôt chercher une collaboration et la solidarité ? pourquoi vouloir faire d’un Français un Allemand, à savoir un homme « riche » qui travail dur et longtemps ?…) alors qu’il suffirait simplement que les deux pays collaborent. L’Allemagne a un atout économique, la France a un atout diplomatique, touristique ; un Français sera peut-être moins riche mais plus heureux et les différences culturelles sont une richesse…Allons-nous tout sacrifier pour le marché et l’euro ? D’ailleurs, une Union Européenne est possible sans l’Euro, mais avec une collaboration politique, culturelle et sociale renforcée… Nous pouvons encore construire cette grande Europe (avec la Russie) dont rêvaient tant de personnes (comme Napoléon,…) mais dans la paix cette fois-ci ! On peut estimer que l’euro est venu trop tôt comparé aux autres domaines de collaboration…
Par ailleurs, les changements viennent fréquemment d’hommes extrêmes (dans tous les sens) qui ont souvent sacrifié leur vie pour ce nouvel idéal … (exemples : la révolution française, les premiers disciples de De Gaulle, Lénine….). Cependant, il va sans dire que je suis contre tout extrémisme nauséabond ! Ce que je veux souligner, c’est que les élites sont rarement impliquées dans le changement (De Gaulle et même Churchill étaient bien seuls au tout début…). La grande majorité des élites était plutôt prête à faire des compromis… Et on peut voir que les actions de beaucoup d’« extrémistes » sont généralement récupérées par les nouvelles « élites »….Alors où se trouvent « ces extrémistes » qui amèneront les changements de demain ? Difficile à dire…. mais en tout cas pas dans les « salons parisiens » : tout ceci explique pourquoi je suis content que Paul ait changé de pull….
@ le marin
(hum! je devrais écrire: @u marin),
« Radicaux ».
C’est le mot que vous cherchez dans tout le dernier paragraphe, le marin.
J’ai le souvenir qu’un commentateur, ici même, nous à expliqué il y a peu l’avantage qu’il y avait à ne pas craindre le mot « radical » pour définir la position de quelqu’un qui étudierait les choses à la racine (du latin radix, icis, f.: racine).
Tant qu’à avoir ouvert « La double-pensée », le bouquin de Michéa (j’en cite un extrait à Vince sur un autre fil), je reproduit sa mise au point sur les termes « extrême » et « radical ». Michéa, libre de toute appartenance ou vision partisane, se réclame lui-même d’un socialisme radical.
Voici sa mise au point (page 17):
« Il conviendrait, une fois pour toutes, de bien distinguer une position « radicale » d’une posture « extrémiste » (ou « extrême » – au sens où l’on parle, par exemple, d’un sport extrême). On appellera ainsi critique radicale toute critique qui s’avère capable d’identifier un mal à sa racine et qui est donc en mesure de proposer un traitement approprié. Une posture extrémiste, au contraire, renvoie essentiellement à cette configuration psychologique bien connue (et généralement d’origine oedipienne) qui oblige un sujet – afin de maintenir désespérément une image positive de lui-même – à dépasser sans cesse les limites existantes (la surenchère mimétique perpétuelle consistant, de ce fait, le rituel extrémiste par excellence). Ce sont naturellement là deux choses très différentes. Si quelqu’un propose par exemple (officiellement dans un but thérapeutique) que l’on coupe la jambe droite d’un malade atteint de la grippe, on ne dira pas que le remède proposé est radical; on dira simplement qu’il est extrémiste (ou extrême). Le fait d’appartenir à une gauche extrême ne garantit donc en rien que cette gauche soit radicale. »
(Il n’est pas nécessaire à Michéa d’ajouter que sa démonstration vaut pour la droite)
@Jean-Luc
« où se trouvent « ces extrémistes » qui amèneront les changements de demain ? »
J’ai utilisé le mot « extrémiste »(entre parenthèses) puisque c’est comme cela que les personnes qui veulent changer d’une façon radicale la société sont souvent étiquetées par le pouvoir (l’élite) en place. J’aurais pu utiliser le mot « terroriste » mais ceci aurait été un peu « extrême » de ma part….
@ le marin,
Je vous comprends très bien.
Je proposais ce mot de « radicaux » pour que ceux qui, justement, veulent des changements, cessent d’utiliser le qualificatif que leur collent leurs adversaires. Notre nom c’est nous-même. Il n’est pas bon d’accepter d’être nommé abusivement par un adversaire (« traité » disent les enfants) sans chercher à « se redéfinir » -voir la réflexion de Paul Jorion ici .
Où se trouve ces radicaux?
J’en ai trouvé ici , là , ou encore de ce côté … ils sont de plus en plus nombreux.
Chaque semaine qui passe me conforte dans l’idée que les Diafoirus de l’extrême, ceux qui à gauche et à droite veulent « couper la jambe » de la société « grippée » (pour reprendre l’image de Michéa), ne feront bientôt plus le poids en face de ces radicaux-là.
Quand on parle enfin de choses sérieuses, les forts en gueule s’écrasent.
juste un rappel de René Char, au sujet du pessimisme avant de me remettre à réfléchir et à oser agir :
« la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil »