Billet invité
UN MAGISTRAL CONTRESENS
C’est en direct que nous assistons à ce que les historiens qualifieront plus tard de l’un des plus magistraux contre-sens de toute l’histoire contemporaine. Les uns après les autres, pressés par la BCE, le FMI, l’OCDE et la Commission de Bruxelles, les gouvernements européens s’enfoncent dans la crise en mettant progressivement en oeuvre de rigoureux plans de réductions budgétaires, qui ne peuvent en réalité, pour toute garantie et résultat, qu’ouvrir la voie à une dépression économique de longue durée, ainsi qu’à une éventuelle remise en cause de la zone euro.
Ils tentent ainsi de se présenter comme les meilleurs pourfendeurs des déficits publics, présentés comme étant la cause de tous les périls, tout en continuant de se refuser à prendre à bras le corps l’état du système bancaire européen, qui donne pourtant tous les signes d’un nouvel accès de faiblesse, appelé à être le vecteur du rebondissement systémique de la crise quand elle se manifestera brutalement.
Enfermés dans leurs contradictions et leurs choix de départ, ne voulant pas affronter la nécessité d’une restructuration en profondeur du système bancaire, à laquelle ils ont préféré substituer un soutien financier de la BCE devenu permanent, les gouvernements européens sont en train de créer les conditions du rebondissement de la crise actuelle, face auquel ils vont se retrouver fort démunis.
Symboliquement, ils viennent à la fois de décider au G20 de desserrer les contraintes de renforcement des fonds propres des banques du Comité de Bâle, et de resserrer en Europe celles qui vont peser sur l’économie, assignant aux pays les plus fragiles des objectifs irréalistes qui mènent tout droit à la restructuration de leur dette. Et, par voie de conséquence, à une déstabilisation du système bancaire européen qu’ils cherchent à protéger par ailleurs. Une belle réussite en perspective, ainsi qu’une illustration de la clairvoyance et de la maîtrise dont ils font preuve. Ou plutôt des contradictions dont ils sont l’expression.
Les banques sont en effet à nouveau atteintes, ou vont l’être. En raison de leur important portefeuille d’obligations souveraines des pays sur la sellette, qui dans l’immédiat sont dévalorisées sur le marché secondaire à cause de la hausse de leur rendement, et pour lesquelles le risque grandit de devoir demain consentir d’importantes décotes (on parle de 50%), conséquence de la restructuration inévitable à venir de la dette de leurs débiteurs. Elles sont également fragilisées dès maintenant, finançant à terme de plus en plus court leurs opérations à long terme de prêt, au risque d’être pris dans un effet ciseaux.
Qu’expriment les tensions qui ne cessent de grandir sur le marché interbancaire, mesurées par le taux de l’Euribor qui grimpe inexorablement, ainsi que le succès de la dernière opération de dépôts des banques auprès de la BCE – qui a atteint dimanche soir dernier le montant record de 350,9 milliards d’euros – si ce n’est à nouveau le refus des banques de prendre des risques en se prêtant mutuellement, car elles sont dans l’incapacité, en raison de l’opacité régnante, de les mesurer ?
L’exposition réelle au risque des banques fait en effet l’objet de toutes les supputations, comme la politique d’acquisition des obligations d’Etat de la BCE, dont on ne connaît après coup, semaine après semaine, que le montant global. Le monde financier est pris au piège de sa propre absence de transparence. Les analystes ne s’interrogent d’ailleurs plus sur les raisons de cette défiance qui s’installe pour la seconde fois, considérant que les autorités européennes ne sont pas parvenues à enrayer la crise actuelle et s’attendant à la voir rebondir.
Les gouvernements allemand et britannique viennent de promettre des larmes et du sang, après la décision du G20 finance de ne plus attendre la reprise de la croissance pour engager le désendettement, la consolidation fiscale dit-on plus élégamment. Ne pouvant en raison de sa coalition avec le FPD augmenter les impôts, la chancelière Angela Merkel a annoncé vouloir s’en prendre à ce qu’elle appelle « la dépense », proposant notamment des coupes dans les budgets sociaux et des licenciements dans la fonction publique.
Olli Rehn, le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, donne le la dans le journal économique français la Tribune en résumant la pensée stratégique profonde qui sévit à Bruxelles : « Sans assainissement budgétaire, de nouvelles turbulences financières ne peuvent être évitées, et une croissance durable est peu probable ». Il poursuit : « Sans réforme, l’Europe risque de s’enfoncer dans un lent déclin », proposant de modifier la fiscalité et le système de sécurité sociale des pays européens afin de les rendre « plus favorables à la croissance de l’emploi » et de « simplifier le cadre réglementaire pour permettre aux entreprises de grandir ». Enfin, il réaffirme la nécessité d’une « gouvernance économique en Europe » passant par un renforcement de « la surveillance budgétaire a priori ».
La réunion des 17 et 18 juin prochain des chefs d’Etat européens, en prélude au G20 des 26 et 27 juin de Toronto, va s’efforcer de mettre l’Europe dans cet ordre de marche et de bataille, afin d’y faire bonne figure. Non sans de très forts tiraillements et divergences entre les partenaires, notamment le binôme du moteur franco-allemand, présenté comme toujours fringuant alors qu’il est à bout de course.
Si nous avions encore besoin d’être convaincus que toute l’agitation de ceux d’en haut n’est qu’une dérisoire pantomime, la rafale de réunions européennes et internationales qui a débuté aujourd’hui à Bruxelles va nous en donner l’occasion. Les gouvernements vont s’engager dans la voie étroite et pentue de la réduction des déficits budgétaires, maniant le bâton et laissant de côté les carottes. Utilisant comme paratonnerre des règles budgétaires communes assorties de présentations préalables des budgets nationaux, d’alertes et de punitions en cas de manquement pour les pays « laxistes »- une fois qu’ils seront parvenus à les adopter – pour se réfugier ensuite, navrés, derrière la nécessité de les appliquer.
Ils vont également tenter d’achever la construction d’une énième structure chargée de la gouvernance européenne, écartant la Commission au profit de la réunion des chefs d’Etat et d’un hypothétique secrétariat de ceux-ci, concentrant leurs discussions sur la délimitation d’un sinueux tracé de frontières entre la souveraineté de chacun et la collégialité de tous. Tout en esquivant soigneusement la seule question qui vaille: un gouvernement économique, certes, mais pour suivre quelle politique ?
Ils sont également parvenus à se mettre d’accord sur le mode de fonctionnement du « véhicule spécial » chargé de gérer financièrement le plan de stabilisation européen, résultat de savants compromis avec les Allemands, dont il semble ressortir qu’en contrepartie de l’abandon de procédures de décision qui créaient une course d’obstacles permanente, les Etats ne garantiraient les prêts qu’au pro-rata de leur participation à ceux-ci, éloignant le spectre des euro-obligations impliquant une forme de mutualisation des dettes.
Le FMI a de son côté donné aux gouvernements européens un cadre, afin de les inciter à prendre sans tarder des décisions, dont il a résumé les principes dans un document remis aux ministres des finances de la zone euro. « Les gouvernants doivent prendre des mesures déterminées pour parachever le projet d’union monétaire. La crise actuelle de la zone euro résulte de politiques budgétaires non viables dans certains pays, de retards dans la réparation du système financier, de progrès insuffisants pour établir la discipline et la souplesse nécessaires à un fonctionnement sans anicroches de l’union monétaire, et d’une gouvernance déficiente de la zone », a-t-il tranché.
Il a aussi appelé, afin de faire repartir la croissance, à l’adoption de réformes comme l’assouplissement des règles du marché du travail, la libéralisation des services, et la suppression des entraves à la concurrence entre sociétés européennes. « Le problème de longue date de la croissance anémique de la zone euro doit maintenant être résolu », a-t-il conclu en donnant ses dernières directives.
Le retour à la croissance pourrait, si ses désirs devaient être exaucés, être le prétexte à la réalisation de ce qui n’avait pu encore être accompli, dans le domaine de la santé avec le lancement de plans de santé privés par exemple, ou dans celui des pensions avec les retraites par capitalisation. Pour le moins un paradoxe, vu la crise financière, mais toutes les occasions sont bonnes à saisir. Une conception de la relance clairement destinée à ne satisfaire que ceux qui auront les moyens de s’asseoir autour de la table.
Pour les plus démunis, les ministres des affaires sociales de l’Union européenne, qui viennent de se réunir à Luxembourg, ne sont pas en reste d’idées et viennent de mettre au point un plan d’action avec pour objectif de sortir 20 millions de concitoyens de la pauvreté ou de l’exclusion, en dix ans. Des indicateurs ont été définis, afin de déterminer la population menacée de pauvreté ou d’exclusion. Suivant celui qui est retenu – niveau de revenus ou autres approches qualitatives et quantitatives – entre 80 et 120 millions d’Européens (des 27 pays de l’Union) seraient aujourd’hui dans ce cas de figure. 80 millions de personnes, dont 19 millions d’enfants, représentent 16 % de la population de l’Union européenne. Le plan adopté a pour « ambitieux objectif » de sortir de cette situation entre un quart et un sixième des personnes en détresse d’ici à 2020, ce qui n’a pas été considéré comme réaliste par tous les participants à la réunion. Mais d’ici cette échéance, combien de nouveaux pauvres auront rejoint ceux qui ont été dénombrés à l’heure actuelle ?
Un train peut en cacher un autre : derrière la dépression économique qui vient à nous, en application d’une politique toute tendue vers un objectif qui ne sera pas atteint, une autre promesse se dessine, toute aussi biaisée. Celle de la réalisation de courageuses réformes de structure, conditions nécessaire à un retour d’une croissance présentée comme une fin en soi, indéfinie dans ses contours comme dans son moteur. Celle également d’un accroissement des inégalités sociales, qui en découlera.
Mais l’implosion n’a pas encore produit tous ses effets…
331 réponses à “L’actualité de la crise: un magistral contresens, par François Leclerc”
@ TARTAR dit : 8 juin 2010 à 10:45
Sans que je puisse préciser où et dans quel contexte sans recherches, Freud et Lacan ont bien eu cette drôle d’idée à partir du constat que le « pathos » des hommes politiques pouvait embarquer bien du monde dans des impasses sociales. La remarque vaudrait alors aussi pour tous ceux qui à partir d’une position de pouvoir acquise, entraînent aussi ceux qui en dépendent. En bas de l’échelle, les parents de la famille mononucléaire aussi !
Vous parlez de psychopathie, P. Jorion martèle plutôt sociopathe. À parcourir l’ensemble du blog avec ces occurrences, l’idée d’une sociatrie a déjà été évoquée comme celle de psychothérapie.
Deux remarques.
1/Toute dénonciation fondée sur ces critères classificatoires psychopathologiques fait l’impasse sur la « scientificité » des dits critères et leurs limites. Or ceux-ci sont apparus dans le mouvement de création de la discipline médicale dénommée psychiatrie (1801) qui est contemporaine à la fois de l’invention des droits de l’homme et du développement du capitalisme industriel. Discipline dont les effets de contrôle politique ont été largement questionnés. Ce n’est pas rien que l’homosexualité ait été retirée de la catégorie des maladies mentales de l’OMS comme très récemment le transsexualisme, à partir des effets de luttes politiques et peu doctrinales.
Tout tableau diagnostique ne saurait être désarrimé du contexte socio-économique qui le fabrique avec la sémantique et le lexique disponibles et dans ce sens le capitalisme possède les catégories qu’il a crée.
2/ L’effet souhaitable du travail d’une analyse est de produire le manque en ayant fait plusieurs fois le tour de ces pulsions typiquement freudiennes les oralovocaloscopioanalogénitales incomblables. On peut attendre qu’un type averti de ça ne vire pas au bling bling, même si ça a été longtemps voilé par la respectabilité sociale du giron médical d’origine des analystes. Quand au « pouvoir » de l’argent le même type est sensé être averti des histoires de phallus.
Qu’à tout cela ne tienne, sorti du lieu où on le consulte, l’analyste est un citoyen, un individu, un homme, un électeur, un consommateur, un père, etc. (liste à mettre aussi au féminin…)
Donc les rêveries de Freud et Lacan mêmes fondées, n’ont aucun sérieux pratique, politique.
3/ Le seul principe de pré-caution pour empêcher la nuisance de quelques uns sur le plus grand nombre, est de supprimer le pouvoir des quelques uns, à savoir ce qui s’appelle le droit de propriété, bref de le limiter. Je ne vois guère de partisans…alors on va continuer à distraire ceux qui n’en sont pas (partisans) avec la peur des bolcheviks, des fous, des pervers (aujourd’hui c’est le costume de Kerviel, hier Madoff, demain… ? )
@Senec:
* « La plupart des gens se désintéressent des questions fondamentales ou du moins de ce qui influence les questions fondamentales. »
* « N’est-ce pas simple, en fait ? »
Venant de toi, Sénec, ça ne manque pas de sel.
Là, sur le coup, je serais d’accord avec toi (ce qui ne manquerait pas, à n’en pas douter, de te faire baver par terre de rage).
Donc, lorsqu’on dit que la racine du mal se trouve dans la dominance sociale, et que pour désamorcer la bombe, il suffit de couper la mèche, ça ne plaît pas. Quand on te dis que la solution est sans doute voisine de ce que proposent les décroissants, ça ne te plaît pas. Quand on te dit que des choses simples, faciles à faire sur le champs, et qui ne coûtent rien à personne, sont à portée de main, tu écumes de rage…
Well, well, well… je ne voudrais pas te provoquer, mais… c’est quoi, ta solution simple ?
PS. Si tu penses que c’est moi qui t’ai marché sur les pieds dans le métro, récemment, il y a erreur sur la personne: Je ne suis pas allé à Paris depuis des décennies. 🙂
Si vous êtes pour vous opposer, Betov, Senec, j’aimerai jouer la mouche du coche…
C’est là que vous serez les meilleurs.
Allez, je vais être sympa.
Je hais aussi les voitures trop hautes telles les 4×4 qui n’entrent pas dans les parkings souterrains.
Je préfère les ferraris et porches… 😉
« Les gouvernants doivent prendre des mesures déterminées pour parachever le projet d’union monétaire. La crise actuelle de la zone euro résulte de politiques budgétaires non viables dans certains pays, de retards dans la réparation du système financier, de progrès insuffisants pour établir la discipline et la souplesse nécessaires à un fonctionnement sans ANICROCHES de l’union monétaire, et d’une gouvernance déficiente de la zone », a tranché le FMI.
Petite précision sémantique puisqu’il s’agit des recommandations officielles du FMI tout de même!
Dictionnaire de l’Académie 1938(!!!!??):
Anicroche: (1648) Autrefois écrit hennicroche ou hanicroche. L’hanicroche était une sorte d’arme en forme de crochet. Ce mot est formé de hane, d’origine obscure (peut-être à rapprocher de hameçon), et de croche, crochet qui servait à accrocher les chaudrons.
# (Familier) Légère difficulté, léger obstacle.
* Il y a quelque anicroche dans cette affaire.
* Nous avons rencontré des anicroches qui nous retardent.
# (Familier) Grandes difficultés qu’on fait naître à dessein.
* C’est un chicaneur qui vous fera mille anicroches.
Faudrait demander des précisions au FMI.
Si son Paradis monétaire européen doit être sans anicroches, entend-il par là sans LÉGÈRES difficultés d’ordre conjoncturel ou sans GRANDES difficultés causées, à dessein (lequel?), par quelque État chicaneur?
Ou les deux?
Ou rien du tout, c’est juste pour faire joli?
Il me semble que le langage de la Haute Gouvernance Financière exige un peu plus de précision!
Non mais sans blague!
Sinon j’aurais ma définition FMIenne:
Anicroche: Crochet qui sert aux spéculateurs pour accrocher le chaudron de la soupe européenne à base d’Euro-liquidité au dessus du feu vif et purificateur des marchés.
Un bon complément de la chronique remarquable de François, ce diaporama didactique sans égal pour les chiffres et les graphiques: » La crise finie ? Où sommes-nous ? Où va-t-on ? »
http://gesd.free.fr/apexph2.ppt
Merci mille fois Charles A. pour ce lien. C’est la première fois que je vois une synthèse aussi claire.
La source est elle fiable ? Oui si j’en juge par les sources mentionnées sur chaque diapo – me confirmer si possible – merci.
J’encage les gentils commentateurs de ce blog a y jeter un œil – bon le doc fait 6.5Mo 😉
Les informations sur Apex sont sur internet :
Des experts au service des élus et des CE
Le groupe Apex rassemble des spécialistes en économie, finance, comptabilité, gestion, droit du Travail et droit collectif. Tous nos collaborateurs sont recrutés selon leurs compétences et leur volonté d’être au service des salariés et de leurs représentants. Par son activité, sa taille et l’offre complète qu’il présente, le groupe Apex est aujourd’hui le troisième cabinet d’expertise comptable au service des CE des élus et des représentants du personnel. Apex assiste plusieurs centaines de comités animés par des équipes de tout horizon syndical ou par des élus non syndiqués.
Un groupe indépendant
Les expertises d’Apex sont rigoureuses et objectives. Leur but est de permettre aux élus des CE de disposer de tous les éléments d’intervention dans le débat avec la direction de leur entreprise et de cerner toutes les composantes d’un diagnostic pour se forger leur opinion sur la conduite à suivre.
@Didier
J’ai trouvé ce travail remarquable sur le site de Michel Husson, portail de première bourre sur la crise
http://hussonet.free.fr/
D’après la thèse défendue sur l’origine de la crise, il doit être l’auteur du diaporama.
@ Leroy
Je n’arrive pas à ouvrir http://www.apex.fr
Pas d’autres doc didactiques dispo de cette qualité, car « la crise finie ? » est l’explication la plus complète et cohérente que j’aie vue, et j’en ai vu…
« au service des élus et des CE »…
Des proies faciles, en gros.
Sans autre commentaire.
Yvan : « des proies faciles » est-ce une vacherie gratuite ? il n’empêche que le doc est remarquable ne vous en déplaise 🙂
http://www.apex.fr/web/
Dispositions du code du travail
Article L.2323-78 – Lorsque le comité d’entreprise a connaissance de faits de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l’entreprise, il peut demander à l’employeur de lui fournir des explications. Cette demande est inscrite de droit à l’ordre du jour de la prochaine séance du comité d’entreprise.
Si le comité d’entreprise n’a pu obtenir de réponse suffisante de l’employeur ou si celle-ci confirme le caractère préoccupant de la situation, il établit un rapport. [Dans les entreprises visées à l’article L. 434-5] Dans les entreprises employant au moins mille salariés, ce rapport est établi par la commission économique prévue par l’article L. 2325-23. ce rapport est établi par la commission économique.
Ce rapport est transmis à l’employeur et au commissaire aux comptes.
Le comité d’entreprise ou la commission économique peut se faire assister, une fois par exercice, de l’expert-comptable prévu au premier alinéa de l’article L. 434-6, convoquer le commissaire aux comptes et s’adjoindre avec voix consultative deux salariés de l’entreprise choisis pour leur compétence et en dehors du comité d’entreprise.
Ces salariés disposent de cinq heures chacun pour assister le comité d’entreprise ou la commission économique en vue de l’établissement du rapport. Ce temps leur est payé comme temps de travail.
Le rapport du comité d’entreprise ou de la commission économique conclut en émettant un avis sur l’opportunité de saisir de ses conclusions l’organe chargé de l’administration ou de la surveillance dans les sociétés ou personnes morales qui en sont dotées ou d’en informer les associés dans les autres formes de sociétés ou les membres dans les groupements d’intérêt économique.
Au vu de ce rapport, le comité d’entreprise peut décider de procéder à cette saisine ou de faire procéder à cette information dans les conditions prévues au troisième alinéa de l’article L. 434-3. Dans ce cas, l’avis de l’expert-comptable est joint à la saisine ou à l’information.
Dans les sociétés à conseil d’administration ou à conseil de surveillance, la question doit être inscrite à l’ordre du jour de la prochaine séance du conseil d’administration ou du conseil de surveillance à condition que celui-ci ait pu être saisi au moins quinze jours à l’avance. La réponse doit être motivée.
Ces dispositions s’appliquent à l’égard de l’organe chargé de l’administration ou de la surveillance dans les autres personnes morales qui en sont dotées.
Dans les autres formes de sociétés ou dans les groupements d’intérêt économique, lorsque le comité d’entreprise a décidé d’informer les associés ou les membres de la situation de l’entreprise, le gérant ou les administrateurs sont tenus de communiquer à ceux-ci le rapport de la commission économique ou du comité d’entreprise.
Les informations concernant l’entreprise communiquées en application du présent article ont par nature un caractère confidentiel. Toute personne qui y a accès en application de ce même article est tenue à leur égard à une obligation de discrétion.
Moody’s parle de la fin possible de l’euro, désolé c’est en espagnol mais très facile à comprendre
http://www.elpais.com/articulo/economia/Moody/s/afirma/primera/vez/absurdo/hablar/fin/euro/elpepueco/20100608elpepueco_9/Tes
Après l’ambiance enfermée de Zermatt, Nouriel Roubini se lâche à Genève: «Il faut exploser UBS et les banques de Wall Street».
http://www.tdg.ch/actu/economie/nouriel-roubini-exploser-ubs-banques-wall-street-2010-06-02
Faudra quand même en nationaliser quelques unes pour maintenir le service minimum…comme on dit à Paris.
GS a déposé un dossier de procédure de plus de 1.250.000 pages à l’autorité des marchés US pour gagner du temps et se foutre aussi du monde par la même occasion
» Les banques sont en effet à nouveau atteintes, ou vont l’être. »
Cela ne m’étonne pas,
L’histoire nous montre que ce qui a marché un temps ne marchera pas toujours.
Alors est-il vraiment bien sage et raisonnable de s’accrocher jusqu’au bout à cela comme les fils
de Caïn pourquoi tant de calamités en plus sur terre comme dans les océans maintenant ?
Le choix de la facilité pour les financiers n’est pas non plus de montrer le bon exemple surtout lorsqu’on préfère d’abord courir après l’argent pour mieux de nouveau flouer le monde de vitesse.
J’ai bien peur hélas que tout le monde ne soit atteint par le même esprit de revanche, quel est encore principalement le vocabulaire de notre si beau monde médiatique ? C’est l’économisme !
Le « bon exemple », Jérémie…???
Vous y croyez encore dans ce monde qui est en décalage complet avec des valeurs morales qui vous ont été enseignées…???
Une pétition à faire passer http://www.stopparadisfiscaux.fr/ et qui vaudrait bien un billet, n’est ce pas
Boff…
On a chacun ses façades… aussi.
@Tartar, Thomas, Lechanu, e-déalist
J’ai déjà lu Ravage, Mille soleil je ne sais pas, mais Dominique Lapierre oui.
Et je préfère la prune !
En règle générale je prône l’avènement d’un monde où l’amour de son prochain tiendrait lieu de règle de vie.
Mais à la lecture de certains billets il me vient parfois de drôles d’idées, en entendant ce qui se dit autour de moi aussi.
En l’occurence, lorsque j’ai posté ce matin je pensais à ces jolies histoires de la Bible comme le déluge par exemple.
Les créatures ayant déplu, le Créateur les zigouille allègrement, mais il en sauve quelques unes en espérant que ceux là marcheront droit.
Hélas, il a tout faux, et tout recommence.
Il y a comme çà des jours où le début de l’ombre d’une esquisse de dépassement des limites de ma patience commence éventuellement à être atteint.
Ca peut faire des dégats, j’en conviens.
Mais serait-ce pire que ce nous vivons actuellement ?
Qui pourrait trouver le nombre de gens qui meurent de faim actuellement, d’hommes, de femmes, d’enfants ?
Combien réduits en esclavage qui ne dit pas son nom ?
Combien de suicides ? etc etc
Tandis qu’une bonne catastrophe planétaire, çà viendrait jusque chez vous !
Vous risqueriez fort d’y être en plein dedans !
Et d’y laisser des plumes et plus encore.
Donc pour moi aujourd’hui c’est : ………………………………….(mettez le titre de votre film d’horreur préféré )
Demain il fera jour et peut être je vous chanterai un cantique, si vous ètes sages, de toute façon il va pleuvoir toute la semaine.
Louise. Sans vouloir vous déplaire, respirez un grand coup par le nez, ça calme.
Et laissez tomber les allusions à la religiosité, le virtuel de l’ « argent » est déjà assez riche en rêves…
Bien (non matériel) à vous.
http://www.worldometers.info/fr/
24 242 Personnes mortes de faim aujourd’hui
2 195 375 Décès dus à des eaux contaminées dans l’année
…
Fujisan.
Seulement…??
Pour l’instant, on a encore de la chance, en gros.
La carte d’Europe de la nouvelle pauvreté créée par la ‘rigueur’:
http://www.lemonde.fr/economie/infographie/2010/06/08/plans-de-rigueur-ce-que-proposent-les-etats_1369709_3234.html
Un grand merci aux banksters et à leurs amis/complices politiciens de tous partis…..
On saura s’en souvenir le moment venu….
La banque centrale Suisse vient de gaspiller 10 milliards en quelques minutes pour intervenir sur le marché des changes…pour rien
http://www.zerohedge.com/article/here-comes-snb-again
la crise est derriere nous, lisez ce qui se passe a sacramento california
http://www.sacbee.com/2010/06/08/2805730/hundreds-seek-seasonal-campbell.html
Nouveau membre de la ‘secte’…la Hongrie!
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-06-08/hongrie-un-budget-d-austerite-pour-rassurer-les-marches/916/0/464251
la carte est incomplète
Merkel en difficultés….
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2010-06-08/le-vaste-plan-d-economies-de-merkel-sous-le-feu-des-critiques/916/0/464237
La taxe sur les billets d’avions va certainement provoquer le départ de Ryanair qui refuse cette taxe dans tout pays ou il a des opérations..donc de nombreuses pertes d’emplois en vue
Et il ne blague pas le ceo de Ryanair,il a mis ses menaces à exécution à Dublin, Manchester, Cork et Shannon bien qu’étant sous pavillon Irlandais..business is business
Il menace aussi de partir d’un aérodrome
du sud de la France (lieu inconnu) pour
problème de droits du travail.
Nous n’avons pas besoin de transports aériens.
Personne n’ a besoin d’un employeur qui menace
de partir si le moins disant social ne lui convient pas.
Qu’il parte. Le centre du Pacifique, désert et sans employés
ingrats, devrait convenir; juste une conversion en hydravions…
vu le chantage, (alors que les taxes à la consommation, je ne suis pas fan) je dirais surtout : « bon débarras », ça fera plus de passagers pour d’autres, qui peut-être créeront des emplois
François Leclerc, je pense qu’il serait utile d’arrêter de laisser vos lecteurs imaginer qu’il pourrait y avoir une divergence d’intérêts entre les établissements bancaires que vous citez et la classe politique au pouvoir en occident. Cette illusion largement répandue n’est là que pour nous abuser.
Non.
Il existe toujours une différence flagrante entre ce qui est demandé aux commerciaux et ce que pense la direction.
Revenez sur terre.
à Yvan
complètement d’accord sur la comparaison
dans ce même contexte, lorsque je m’interroge sur le cas d’ Israël, les commerciaux sont vraiment à la sale besogne, et la direction abuse gravement
comme je ne vois pas en quoi les politiques israéliens, seraient désespéremment pires ou fabuleusement meilleurs que les nôtres, je m’interroge et je m’inquiète
après tout la direction, ne pourrait-elle pas tout aussi bien ici aussi ?
Bonjour,
Je suis votre blog depuis plusieurs mois avec beaucoup d’intérêts. Je suis la presse régulièrement(tribune, le figaro, rue 89, europe2020.org, etc…..), 1 an et demi de lecture journalière. Ma conclusion est relativement simple:
Je pense très honnêtement que nous allons droit dans un mur avec des politiques de tout bord complétement débordés par les événements, cachant la vérité dans les médias traditionnels.
Cela fait plusieurs mois déjà que certains économistes avaient annoncés une crise de la dette des états. et bien, elle arrive doucement mais surement. Personnellement, je pensais qu’elle allait arriver par les USA et le royaume uni. Je me suis trompé, mais les dernières nouvelle du royaume uni ne sont pas très bonnes et il aura fallu un changement de gouvernement pour sortir les « cadavres » du placard. Le taux de croissance de ce pays devrait être plus faible que les chiffres annoncés.
Quant au taux de croissance des USA (3% environ), il ne tient pas compte de l’incidence de l’industrie financière sur cette croissance truquée!! Mon sentiment est que nous vivons un véritable poker menteur mais qu’il est de plus en plus difficile de masquer les chiffres.Installé à mon compte depuis une dizaine d’années, traditionnellement de droite, j’ai bien peur que le capitalisme s’est transformé en monstre immaitrisable. Ce « W » dont tout le monde craint, est en train de se former.
Les yeux devraient se diriger d’ici quelques semaines sur le royaume uni, puis les USA d’ici la fin de l’année. Cette analyse n’engage que moi.
Salutation
Vous êtes de droite et donc, spécialiste de l’argent.
Bienvenue dans la réalité.
et leap2020 semble t il.
Lou. Dites-nous comment vous savez ça.
Amicalement.
pour yvan:
pas besoin d’être de droite pour être spécialiste de droite !!
Dix suggestions pour réduire le déficit de la France:
1 – Lancement d’un emprunt national auprès des citoyens et non pas auprès des banques et investisseurs institutionnels, rémunéré un point de plus que le taux du livret A pour attirer l’épargne populaire. L’organisation de cet emprunt pourrait être confiée à la Poste, aux Caisses d’Epargne et aux banques mutualistes. Cet emprunt permettrait de réduire notoirement la charge de la dette de l’Etat et les intérêts de cette dette ne seraient plus reversés aux institutions financières mais aux citoyens, une situation bénéfique à de nombreux points de vue :
a – l’économie réalisée sur les intérêts de la dette serait réinvestie dans l’économie et servirait notamment à réduire le déficit de la sécurité sociale.
b – les intérêts versés aux citoyens permettraient une relance de la consommation, même modeste.
2 – Diminution de moitié du budget de la défense nationale par :
a – une intégration totale de l’armée de métier française à l’OTAN,
b – suppression totale de la force de frappe nucléaire qui coute à l’Etat plus de 4 milliards d’euros par an,
c – vente des biens immobiliers et fonciers de l’Armée.
3 – Privatisation de l’Education. Stricto sensu, l’Education Nationale peut être considérée comme un service rendu aux familles qui n’assurent plus l’éducation de leurs enfants et qui utilisent souvent l’école comme une garderie. Cette réforme ne pouvant pas être décidée en un jour, l’Etat pourrait encourager les enseignants à créer des écoles privées payantes : le seul moyen de responsabiliser les parents est de toucher à leur porte monnaie. Développement concomitant d’un télé-enseignement de qualité s’appuyant sur la généralisation du haut débit sur tout le territoire français: 20 ordinateurs coutent moins cher qu’un enseignant !
4 – Informatisation totale de toutes les administrations. Il est incroyable de constater que l’apparition de l’informatique n’a pas eu pour effet de diminuer le nombre de fonctionnaires en tous genres de l’Etat.
5 – Remise à plat totale de toutes les subventions de l’Etat aux associations en tout genre qui fleurissent et détournent souvent les fonds qui leur sont alloués, sans réel bénéfice pour la population.
6 – Suppression du « mille-feuilles » administratif français : suppression des départements, regroupement des communes, leur nombre pourrait passer de 36000 à 10000 aisément, soit approximativement le nombre de cantons.
7 – Privatisation de l’hôpital et privatisation de la Sécurité sociale : ce n’est pas à l’Etat de s’occuper de la santé des citoyens mais aux citoyens eux-mêmes.
8 – Suppression de l’ensemble des niches fiscales, homogénéisation du système de retraites avec suppression de l’ensemble des avantages corporatistes surannés.
9 – Doublement de la TIPP pour financer le développement du réseau ferroviaire périurbain et rural et limitation de la vitesse sur les autoroutes à 90 km/h et sur toutes les autres routes à 60 km/h afin de stimuler le transport ferroviaire et réduire la facture pétrolière.
10 – Réactivation de la taxe (vignette) sur les véhicules roulants, de la taxe sur les chiens de compagnie (30 millions de chiens à 100 euros = 3 milliard d’euros), d’une taxe sur le commerce des meubles anciens et objets d’art à 80 % de leur valeur de vente, augmentation de l’impôt sur les successions à 90 % de la valeur des legs, suppression de l’ensemble des professions protégées (pharmaciens, pompes funèbres, taxis, dentistes, vétérinaires, avocats, …) : la France a accumulé au fil des années des invraisemblances législatives qui sont antidémocratiques !
Rien que l’intégration à l’otan vous grille, très cher…
Rien que ça ?
Cher « Harry, un ami qui vous veut du bien »,
Vous devriez pouvoir postuler avec bonheur au poste envié de « conseillers » (peut-être même chef de cabinet) des zélites…
Bonne continuation dans vos futures prérogatives,
Et avec ça vous gagnez les élections, vous…
Remarquez qu’il supprime ou privatise tous les services publics sauf l’armée, dont le budget n’est que diminué de moitié (on sait jamais, en cas de guerre, en cas de crise, ou de victoire de la gauche…).
Tiens à propos de l’éducation des gosses, une réflexion de ma fille :
« Mais quand est-ce que vous voulez qu’ils les éduquent, les parents travaillent tous les deux, les gosses ils les voient quand ? »
C’est à un point que l’on peut trés facilement imaginer que le prochain élu mette en place au moins 80 % de ces propositions….
Vous en avez déja vu un (d’élu) qui a fait autre chose que le pire??? 😉
Prendre l’argent là où il est et non seulement d’être mais en plus nuit, me semblerait bien plus efficace
Là c’est clair j’aimerais pas être modo!
Pas pu lire toute la liste, la nausée, les remontées acides, les sueurs, les tremblements, les hallu, et suis ce mot qui martelle dans mon crâne… REDRUM REDRUM REDRUM
http://www.lemonde.fr/depeches/2010/06/08/attali-veut-un-plan-catastrophe-pour-eviter-la-faillite_3208_38_42664920.html
A noter qu’Attali y aura bien participé à la faillite comme conseiller de Mitterand et conseiller pigiste de Sarkozy(pas écouté)….
Toujours les bons diagnostiques jamais les bonnes solutions..pas un mot sur la dette des banques reprise par les états cause principale de cette situation….la France est très solvable et n’est nullement en faillite….lui ne risque rien bien entendu…
« La commission Attali sur la croissance propose un effort massif d’économies en trois ans pour amorcer le redressement des finances publiques françaises.
Sans nouvelles mesures pour rétablir ses finances et stimuler sa croissance, la France sera en effet en 2020 dans une « impasse économique, financière et sociale », prédit-elle dans un pré-rapport remis au président Nicolas Sarkozy.
Selon elle, l’effort budgétaire à consentir est au minimum de 65 milliards d’euros sur les années 2011-2012-2013, soit plus d’une vingtaine de milliards par an.
« Si le taux de croissance (du PIB) est à 2,5% pendant cette période, il faut trouver 60 milliards d’euros cumulés sur trois ans d’ici 2013, et si notre croissance est d’un point de moins, il faut mettre 10 milliards de plus par an », a expliqué Jacques Attali lors de la présentation du pré-rapport à la presse. »
http://fr.news.yahoo.com/4/20100608/tts-france-croissance-endettement-attali-ca02f96_1.html
Supprimer les limitations de la taille des grandes surfaces fait, par exemple, partie des préconisations pour libéraliser (euh, pardon libérer) la croissance…
Je pense que malheureusement malgré les excellentes analyses, nous sommes sans doute très loin de la réalité.
Tout interagi, tout est imbriqué c’est tellement compliqué que personne ne sait ou trouver la solution. Je pense que tout le monde sera perdant les pauvres comme les riches si le système s’effondre.
Pourquoi ne pas effacer toutes les dettes et repartir sur un système réel et plus sain, nous vivons sur du court termes, faire des bénéfices, de l’argent le plus vite possible, ça rime à quoi ?
Le trading est réalisé la majeur partie du temps par des systèmes informatiques, tout est automatisé, les modèles mathématiques sont ultra complexes, le petit trader lui pousse un bouton.
On finira comme Rome la toute puissante, effondré et on reconstruira, mais à mon avis on a encore pas mal d’années avant que le système s’écroule.
Icare,
Dans le livre « Les Bâtards de Voltaire », l’auteur dont le nom m’échappe raconte une histoire arrivée à Athènes, celle de la Grèce antique. Les gens étaient tellement endettés qu’ils devaient se vendre comme esclaves. C’était la loi. Mais tellement de gens y passaient que toute l’économie était en cours d’effondrement. Tout le monde allait devenir esclave et plus personne ne resterait comme maître. Alors les autorités ont fait une chose non rationnelle selon l’auteur.
Ils ont confiée le problème à un Monsieur connu comme poète et penseur selon mes souvenirs. Ce n’était pas un financier ou un avocat. Sa décision a été de décréter que toutes les dettes étaient éteintes. Cela a relancé toute l’économie de la cité.
Selon mon souvenir, cela a permit à Athènes de devenir l’une des plus grandes cités de la Grèce antique.
Aujourd’hui, nous serions tous esclaves.
@ DidierF
Mais nous sommes tous esclaves !
Notre chaine s’appelle « compte en banque » !
Icare, DidierF
Solon
Solon wiki
et puisque le magie du lieu Jorionnien doit à Aristote, le Stagyrite dit :
la chose publique : deux mots lourds
Mr Leclerc,
Brillant billet.
Je suis banquier et vous avez parfaitement cerné le processus de transformation, plus les taux resteront bas, plus le stock aura un prix faible, en cas de remontée des taux, même faible, les banques ne gagneront plus rien et à ce moment là, comment feront ils pour provisionner ?
Cette Année les résultats bancaires attenteront des sommets, attention au retour de manivelle.
Bonsoir
JM
C’est vrai qu’il y a aussi le quotidien de prêt immo, oui effectivement, ça fait des pertes de plus.
Mais comme vous dites sur les très court terme ça masque la réalité comme les arrangements comptables. On va dans le mur.
Un article du Monde en date du 8 juin a retenu mon attention: « rapatrier la dette des Etats pourrait être un moyen de calmer le jeu des marchés ».
Article intéressant qui montre que derrière des solutions techniques se glissent des propositions révolutionnaires vers lesquelles nous pourrions nous diriger. commentaire de cet article dans http://www.lacrisedesannees2010.com/article-rapatriement-de-la-dette-ou-de-mondialisation-51900470.html
Il y a une volonté indéniable de trouver une porte de sortie, grâce à ce système de compensation, mais en rapatriant ainsi les dettes de chacun, cela reviendrait à créer autant de Japon qu’il y a de pays qui participeraient à ce processus. L’exemple qu’offre ce dernier pays depuis qu’il est tombé dans la trappe à liquidité n’est pas fait pour penser que c’est une solution.
si ce n’est pas une solution, ce n’est pas un drame non plus.
le japon surnage depuis 15 ans mais la misère ne s’est pas installée pas plus qu’on y a observé de grands craquements de type ‘systémique’
encore quelques unes de ces solutions techniques de ce genre et les drames annoncés seront évités
la « créativité » de la finance des années 90 a mis le système entier en difficulté : usons de la même énergie créatrice pour sauver les meubles!
je ne suis pas très sûre que ce soit cette émission-là, (cela pourrait-être celle d’avant, celle d’après …) mais elle parle de la précarité à vivre au Japon, (très bien organisée …)
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1930
« Nagoya, ville prospère, clinquante. Première ville industrielle du Japon. La ville des salary men, ce cliché du Japon peuplé d’hommes en costume, tous le même, marchant dans la même direction.
Une image déjà dépassée. Car la pauvreté et surtout la précarité gagnent du terrain à Nagoya, Japon… »
A écouter ce grand moment de radio sur France culture, du grain à moudre: « L’euro peut –il s’effondrer, la zone euro peut –elle éclater? »
Oui ? Un grand moment… mais de quoi …
Invités :
Eric Cheney, economiste
Agnès Bénassy-Quéré, directrice du CEPII et chargée de cours à l’Ecole Polytechnique
Philippe Simonnot, economiste
Les 2 derniers étaient très marqués, politiquement.
Se dégage un consensus pour l’austérité. point. Sachant qu’il n’y a rien d’autre à faire.
Agitent l’épouvantail : il ne faut pas énerver les allemands car ils vont quitter la zone Euro ! N’a pas non plus accepté l’idée de Brice Couturier que pour que certains exportent, d’autres doivent s’endetter.
Pour paraphraser la formule de W Allen, un économiste et quelqu’un qui pense d’abord à soi.
Un égoiste est quelqu’un qui ne pense pas à moi; (W.A)
oui oui, c’est en ça que c’était un grand moment…de pensée unique.
Stress tests for the European banks are in the making
and are almost completed, announced Trichet last
Saturday ( see Reuters ) and will be made public,
and made not by Timay’s team but by the
Committee regrouping the 27 national regulators.
Obviously ‘haircuts’ are under way, look out for
the German and French banks to take the biggest
blows imho
zerohedge
M’enfin l’histoire est faite de contresens et souvent dans le périodes troublées. Les plus pauvres financièrement et culturellement seront toujours roulé dans la farine. La logique du riche est de faire payer le pauvre et la logique des états et des faire payer ses citoyens suivant la logique du riche.
Il n’y a aucun contresens puisque le manoeuvre consiste a sauver les riches grace aux serrage de ceinture du pauvre. Rien de bien nouveaux dans la phillosophie néo-libérale, le contresens ou le contre-information fond partie intégrant de leur outils de gestion.
Enterrement de première classe pour le déja défunt ‘contrôle’ des budgets des états par l’UE..Anglais et Suédois soit refusent soit pas très chauds…
http://fr.news.yahoo.com/73/20100608/tbs-cacophonie-autour-du-contrle-des-bud-da12d06.html
@ RdB
Non, non, c’est bien le dernier chapitre de la « Stratégie du choc » qui s’écrit sous nos yeux ! Anesthésie des foules comprise.
Quand on pense qu’il y a du y avoir des smicards qui ont voté pour sarkozy…
quel manipulateur, je doute que cela fonctionne une seconde fois..idem pour d’autres
sarkozy dans certains autres pays….
Seule une guerre peut relancer la machine, mais c’est la première fois que le capitalisme n’a pas cette potion pour se relancer…donc que va t’il inventer?Ou sera ce simplement sa fin par manque de combattants consommateurs….solvables?
Je pense que l’Iran aura droit à sa correction (pas boursière)si ce n’est pas cet automne cela sera pour 2011…au moment idéal pour détourner l’attention en cas de chute financière majeure ou pour ranimer la flamme patriotique (ça marche toujours aux USA)avant une élection qui s’annonce être une débacle pour les démocrates ?
On se demande si au final le but de tout ce foutoir ce n’est pas d’aligner la planete entière sur le niveau de vie de l’ouvrier chinois ou indien.
A qui vont ils vendre leurs produits et ou services ?
Pas Dup du tout!
Pas le But…Simplement la dynamique de l’économie de marché étendue à la planète entière.
Cette « mondialisation » capitaliste, sous égide du FMI (dirigée par le socialiste D$K) et de l’OMC (dirigée par L’AMY socialiste encore…), oblige les acteurs/gouvernants payés pour jouer la comédie TINA (There Is No Alternative) à vendre la théorie de la compétitivité des salaires, de la retraite, des dépenses sociales, de la fiscalité, et autres facteurs des retraites.
Nous sommes entrés dans le Mondial des Fous.
Autrement dit, si ce n’est pas la prise du pouvoir par les travailleurs en France et en Europe, il faudra tout faire pour l’appuyer en Chine et en Inde. Tout n’est pas perdu. Remontons les manches! Il y a bien un pays où le travail s’imposera face au capital, mettant le feu à la plaine.
Pas la planète entière, juste les ouvriers et petits employés.
Charles a parfaitement raison: la théorie économique (qui cette fois semble ne pas se tromper) prévoit que la libéralisation totale du commerce aboutit à une « production optimisée » (c’est la raison d’être de l’OMC), mais aussi à un alignement des pyramides de revenus dans tous les pays concernés. Nous aurons bientôt un smic égal au smic chinois (ce sera nécessire pour maintenir des emplois en France) et quelques milliardaires, une répartition des revenus digne du tiers monde.
Tout le monde le savait. Nos décideurs ont donné la priorité à l’économie sur le social en demandant à l’OMC d’imposer le libre échange. C’est un scandale.
On fonce dans le mur, je confirme que les banques ne prêtent pas aux entreprises.
Je pense qu’une grande majorité est dans l’abîme mais ne veut pas le dire et continue de faire semblant d’être en mesure de prêter mais -01
Il fallait nationaliser les banques, mais vu l’austérité qui s’annonce, il semble que ce à quoi ils n’ont pas voulu se rendre, arrive à grand pas. L’inventivité comptable a ses limites.
Je voudrais signaler trois ouvrages intéressants, mais pas assez connu à mon goût.
Le premier est A Free Nation Deep in Debt: The Financial Roots of Democracy de James Macdonald chez Princeton University Press
http://press.princeton.edu/titles/8228.html
L’auteur fait un travail remarquable sur le rôle des dettes et des luttes de pouvoirs associé à son contrôle dans l’avancement des démocraties.
James Galbraith, le fils du célébre économiste des années 60, et lui aussi un économiste progressiste résume sa thèse en une phrase:
« Yet, for all his range, MacDonald offers a simple, stunning thesis: Democracy arises from public debt. »–James Galbraith
Le deuxième est sur un autre sujet, mais pas si éloigné toutefois: il s’agit de
The Spirit Level: Why More Equal Societies Almost Always Do Better de Richard Wilkinson et Kate Pickett chez Penguin Press.
Comme son nom l’indique, il s’agit de voir si les sociétés égalitaires fonctionnent effectivement mieux que les autres sociétés. Les auteurs en se basant sur une montagne d’indicateurs statistiques et de méta-analyses en concluent que cette question philosophique peut être tranchée empiriquement en faveur de l’égalitarisme.
C’est un ouvrage remarquable.
For the Common Good: Redirecting the Economy toward Community, the Environment, & a Sustainable Future de Hermann Daly et John B. Cobb Jr chez Beacon press.
C’est un ouvrage très bien pensé, qui s’attaque frontalement au paradigme de la croissance, pour y substituer l’idée d’un état stationnaire de l’économie.
C’est vraiment à lire, voir à redécouvrir, car il est assez ancien (1991).
Pour situer un peu: Hermann Daly a été Economist in the Environment Department de la Banque Mondiale en 1994 (et il me semble qu’il a démissionné après avoir compris qu’il en servait à rien là dedans…)
http://www.rightlivelihood.org/daly.html