Billet invité
UN MAGISTRAL CONTRESENS
C’est en direct que nous assistons à ce que les historiens qualifieront plus tard de l’un des plus magistraux contre-sens de toute l’histoire contemporaine. Les uns après les autres, pressés par la BCE, le FMI, l’OCDE et la Commission de Bruxelles, les gouvernements européens s’enfoncent dans la crise en mettant progressivement en oeuvre de rigoureux plans de réductions budgétaires, qui ne peuvent en réalité, pour toute garantie et résultat, qu’ouvrir la voie à une dépression économique de longue durée, ainsi qu’à une éventuelle remise en cause de la zone euro.
Ils tentent ainsi de se présenter comme les meilleurs pourfendeurs des déficits publics, présentés comme étant la cause de tous les périls, tout en continuant de se refuser à prendre à bras le corps l’état du système bancaire européen, qui donne pourtant tous les signes d’un nouvel accès de faiblesse, appelé à être le vecteur du rebondissement systémique de la crise quand elle se manifestera brutalement.
Enfermés dans leurs contradictions et leurs choix de départ, ne voulant pas affronter la nécessité d’une restructuration en profondeur du système bancaire, à laquelle ils ont préféré substituer un soutien financier de la BCE devenu permanent, les gouvernements européens sont en train de créer les conditions du rebondissement de la crise actuelle, face auquel ils vont se retrouver fort démunis.
Symboliquement, ils viennent à la fois de décider au G20 de desserrer les contraintes de renforcement des fonds propres des banques du Comité de Bâle, et de resserrer en Europe celles qui vont peser sur l’économie, assignant aux pays les plus fragiles des objectifs irréalistes qui mènent tout droit à la restructuration de leur dette. Et, par voie de conséquence, à une déstabilisation du système bancaire européen qu’ils cherchent à protéger par ailleurs. Une belle réussite en perspective, ainsi qu’une illustration de la clairvoyance et de la maîtrise dont ils font preuve. Ou plutôt des contradictions dont ils sont l’expression.
Les banques sont en effet à nouveau atteintes, ou vont l’être. En raison de leur important portefeuille d’obligations souveraines des pays sur la sellette, qui dans l’immédiat sont dévalorisées sur le marché secondaire à cause de la hausse de leur rendement, et pour lesquelles le risque grandit de devoir demain consentir d’importantes décotes (on parle de 50%), conséquence de la restructuration inévitable à venir de la dette de leurs débiteurs. Elles sont également fragilisées dès maintenant, finançant à terme de plus en plus court leurs opérations à long terme de prêt, au risque d’être pris dans un effet ciseaux.
Qu’expriment les tensions qui ne cessent de grandir sur le marché interbancaire, mesurées par le taux de l’Euribor qui grimpe inexorablement, ainsi que le succès de la dernière opération de dépôts des banques auprès de la BCE – qui a atteint dimanche soir dernier le montant record de 350,9 milliards d’euros – si ce n’est à nouveau le refus des banques de prendre des risques en se prêtant mutuellement, car elles sont dans l’incapacité, en raison de l’opacité régnante, de les mesurer ?
L’exposition réelle au risque des banques fait en effet l’objet de toutes les supputations, comme la politique d’acquisition des obligations d’Etat de la BCE, dont on ne connaît après coup, semaine après semaine, que le montant global. Le monde financier est pris au piège de sa propre absence de transparence. Les analystes ne s’interrogent d’ailleurs plus sur les raisons de cette défiance qui s’installe pour la seconde fois, considérant que les autorités européennes ne sont pas parvenues à enrayer la crise actuelle et s’attendant à la voir rebondir.
Les gouvernements allemand et britannique viennent de promettre des larmes et du sang, après la décision du G20 finance de ne plus attendre la reprise de la croissance pour engager le désendettement, la consolidation fiscale dit-on plus élégamment. Ne pouvant en raison de sa coalition avec le FPD augmenter les impôts, la chancelière Angela Merkel a annoncé vouloir s’en prendre à ce qu’elle appelle « la dépense », proposant notamment des coupes dans les budgets sociaux et des licenciements dans la fonction publique.
Olli Rehn, le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, donne le la dans le journal économique français la Tribune en résumant la pensée stratégique profonde qui sévit à Bruxelles : « Sans assainissement budgétaire, de nouvelles turbulences financières ne peuvent être évitées, et une croissance durable est peu probable ». Il poursuit : « Sans réforme, l’Europe risque de s’enfoncer dans un lent déclin », proposant de modifier la fiscalité et le système de sécurité sociale des pays européens afin de les rendre « plus favorables à la croissance de l’emploi » et de « simplifier le cadre réglementaire pour permettre aux entreprises de grandir ». Enfin, il réaffirme la nécessité d’une « gouvernance économique en Europe » passant par un renforcement de « la surveillance budgétaire a priori ».
La réunion des 17 et 18 juin prochain des chefs d’Etat européens, en prélude au G20 des 26 et 27 juin de Toronto, va s’efforcer de mettre l’Europe dans cet ordre de marche et de bataille, afin d’y faire bonne figure. Non sans de très forts tiraillements et divergences entre les partenaires, notamment le binôme du moteur franco-allemand, présenté comme toujours fringuant alors qu’il est à bout de course.
Si nous avions encore besoin d’être convaincus que toute l’agitation de ceux d’en haut n’est qu’une dérisoire pantomime, la rafale de réunions européennes et internationales qui a débuté aujourd’hui à Bruxelles va nous en donner l’occasion. Les gouvernements vont s’engager dans la voie étroite et pentue de la réduction des déficits budgétaires, maniant le bâton et laissant de côté les carottes. Utilisant comme paratonnerre des règles budgétaires communes assorties de présentations préalables des budgets nationaux, d’alertes et de punitions en cas de manquement pour les pays « laxistes »- une fois qu’ils seront parvenus à les adopter – pour se réfugier ensuite, navrés, derrière la nécessité de les appliquer.
Ils vont également tenter d’achever la construction d’une énième structure chargée de la gouvernance européenne, écartant la Commission au profit de la réunion des chefs d’Etat et d’un hypothétique secrétariat de ceux-ci, concentrant leurs discussions sur la délimitation d’un sinueux tracé de frontières entre la souveraineté de chacun et la collégialité de tous. Tout en esquivant soigneusement la seule question qui vaille: un gouvernement économique, certes, mais pour suivre quelle politique ?
Ils sont également parvenus à se mettre d’accord sur le mode de fonctionnement du « véhicule spécial » chargé de gérer financièrement le plan de stabilisation européen, résultat de savants compromis avec les Allemands, dont il semble ressortir qu’en contrepartie de l’abandon de procédures de décision qui créaient une course d’obstacles permanente, les Etats ne garantiraient les prêts qu’au pro-rata de leur participation à ceux-ci, éloignant le spectre des euro-obligations impliquant une forme de mutualisation des dettes.
Le FMI a de son côté donné aux gouvernements européens un cadre, afin de les inciter à prendre sans tarder des décisions, dont il a résumé les principes dans un document remis aux ministres des finances de la zone euro. « Les gouvernants doivent prendre des mesures déterminées pour parachever le projet d’union monétaire. La crise actuelle de la zone euro résulte de politiques budgétaires non viables dans certains pays, de retards dans la réparation du système financier, de progrès insuffisants pour établir la discipline et la souplesse nécessaires à un fonctionnement sans anicroches de l’union monétaire, et d’une gouvernance déficiente de la zone », a-t-il tranché.
Il a aussi appelé, afin de faire repartir la croissance, à l’adoption de réformes comme l’assouplissement des règles du marché du travail, la libéralisation des services, et la suppression des entraves à la concurrence entre sociétés européennes. « Le problème de longue date de la croissance anémique de la zone euro doit maintenant être résolu », a-t-il conclu en donnant ses dernières directives.
Le retour à la croissance pourrait, si ses désirs devaient être exaucés, être le prétexte à la réalisation de ce qui n’avait pu encore être accompli, dans le domaine de la santé avec le lancement de plans de santé privés par exemple, ou dans celui des pensions avec les retraites par capitalisation. Pour le moins un paradoxe, vu la crise financière, mais toutes les occasions sont bonnes à saisir. Une conception de la relance clairement destinée à ne satisfaire que ceux qui auront les moyens de s’asseoir autour de la table.
Pour les plus démunis, les ministres des affaires sociales de l’Union européenne, qui viennent de se réunir à Luxembourg, ne sont pas en reste d’idées et viennent de mettre au point un plan d’action avec pour objectif de sortir 20 millions de concitoyens de la pauvreté ou de l’exclusion, en dix ans. Des indicateurs ont été définis, afin de déterminer la population menacée de pauvreté ou d’exclusion. Suivant celui qui est retenu – niveau de revenus ou autres approches qualitatives et quantitatives – entre 80 et 120 millions d’Européens (des 27 pays de l’Union) seraient aujourd’hui dans ce cas de figure. 80 millions de personnes, dont 19 millions d’enfants, représentent 16 % de la population de l’Union européenne. Le plan adopté a pour « ambitieux objectif » de sortir de cette situation entre un quart et un sixième des personnes en détresse d’ici à 2020, ce qui n’a pas été considéré comme réaliste par tous les participants à la réunion. Mais d’ici cette échéance, combien de nouveaux pauvres auront rejoint ceux qui ont été dénombrés à l’heure actuelle ?
Un train peut en cacher un autre : derrière la dépression économique qui vient à nous, en application d’une politique toute tendue vers un objectif qui ne sera pas atteint, une autre promesse se dessine, toute aussi biaisée. Celle de la réalisation de courageuses réformes de structure, conditions nécessaire à un retour d’une croissance présentée comme une fin en soi, indéfinie dans ses contours comme dans son moteur. Celle également d’un accroissement des inégalités sociales, qui en découlera.
Mais l’implosion n’a pas encore produit tous ses effets…
331 réponses à “L’actualité de la crise: un magistral contresens, par François Leclerc”
Très bonne analyse M.Leclerc comme accoutumé…
Les peuples européens doivent organiser leur décroissance dans le cadre d’une Europe fédérale, ayant abandonnée à chacun, leur représentation nationale pour cesser de diluer nos politiques et nos dépenses nécessaires à la formation professionnelle d’une nouvelle économie et aux priorités régaliennes.
Organiser notre décroissance c’est accepter définitivement le fait que la fonction positive de la croissance-donc du crédit-a été possible que par une énergie fossile bon marché laissée dans les mains d’usuriers-financiers au profit d’une minorité d’être humains.
Financer cette transition en pente douce par une taxe carbone à l’échelon européen visant à alimenter le fond de la BCE.
Acceptez et contribuez peuples d’Europe-car d’autres choix constructifs ne sont plus disponibles- pour ne pas sombrer dans le sang et les larmes, mais juste dans les larmes d’avoir un peu moins demain …mais tellement plus de dignité, de courage, de générosité et d’intelligence sociétale.
Il semblerait surtout, PAD, qu’un des dirigeants européens ait déjà essayé de prendre le pouvoir exclusif de l’Europe. Son pays étant trop petit pour lui.
Certains savent cohabiter intelligemment, d’autres, non.
Et en parlant de décroissance, n’ayez crainte, l’augmentation lente mais certaine du prix du pétrole nous forcera à nous adapter.
(la preuve, les « investisseurs » de l’éolien)
Je crois qu’une véritable décroissance, nécessaire et prévisible, doit s’accompagner d’une profonde remise en question de l’organisation économique et pour parler clairement de la remise en cause de la notion de profit et de propriété privée des biens de production.
Cette remise en cause, il me semble, qu’ à ce jour, nous sommes très peu à la souhaiter, sur ce blog et ailleurs, ce qui constitue le coeur du problème actuel de notre civilisation finissante.
Petite parenthèse, Yvan.
Pour l’investissement dans les renouvelable, il s’agit essentiellement d’une bulle de plus, générée par des offres de tarifs avantageuses (l’équivalent des primes à la casse pour l’automobile).
En terme de capacité, aucune de ces énergies n’a dépassé l’épaisseur du trait sur la courbe, aucune de ces énergies n’a démontré son potentiel à assurer un relai post-carbone.
@ Marlowe: patience. Chaque jour grandit la prise de conscience de la nécessité économique, comme écologique, d’en finir avec le profit comme moteur et dictateur. Minoritaire, jusqu’à l’effondrement qui finira de convaincre la majorité. Ceci dit, le profit s’est toujours moqué de la majorité. Il se défendra par tous les moyens…Il faut le savoir et s’y préparer.
@ Thomas: vu de la France, bunker et capitale mondiale de l’intox nucléaire, évidemment, les énergies propres ont peu d’avenir. Ailleurs, elles progressent très vite, tant sur le plan technologique que dans leur participation à la production d’électricité. Danemark, par exemple, avec environ 20 % en éolien. En Allemagne, des quartiers entiers ou villes reposant en majorité sur le solaire. Pourtant, le soleil en Allemagne…
Effectivement l’ordre de grandeur de l’éolien en France pour l’année 2009 est le suivant:
8 TWh produit
Soit 1.6% de notre consommation électrique ou encore 0.6% de notre consommation d’énergie totale.
Malgré encore de beaux discours nous bullons …
Pour couvrir notre consommation électrique en été il faudrait consacrer 5% de notre surface métropolitaine en éoliennes …
Ca tombe bien : les barrages français vont être privatisés.
Hors, il faut savoir que les barrages sont indispensables pour combler les pics de consommation pendant l’hiver…
Quelqu’un a pensé « prise en otage », non..??
Ha, pardon, j’ai cru entendre.
Pour résumer ma position :
La part de l’énergie dans le PIB est plafonnée à 4 ou 5 %, au delà, le système cale.
Depuis 2000 environ, l’accès à la ressource conventionnelle à bas prix devient problématique.
Des margoulins de haut vol ont lancé d’une part l’espoir d’accéder à des ressources non-conventionnelles (sables bitumineux, off shore profond et autres joyeusetés), d’autre part (pour les écolos) de développer les énergies renouvelables : Rien de tout cela n’arrivera à dépasser, disons 15 % de notre conso actuelle d’énergie.
Notre activité totale va donc baisser au rythme de la baisse de production des sources conventionnelles d’énergie et rien de ce qui necessite de forts investissements et des perspectives sereines ne trouvera de conditions correctes pour se developper.
Partant de là, soit on se berce d’illusion de reprises et de croissance, soit, comme dit PAD, on prend acte de la REALITE et on s’organise en conséquence.
C’est pas gagné.
Je suis de ceux qui pensent que les peuples ont besoin de projets crédibles et que les peuples occidentaux sont assez instruits pour comprendre l’enjeu physique du XXI siècle.
Les peuples ont besoin d’espoir pour eux et leurs enfants !
Assez des mensonges quotidiens comme la retraite à 61 ans ou à 62 ans et demi …Des énergies de substitution qui ne seront jamais dans l’ordre de grandeur requis et du fameux-Ils trouveront quelque chose demain, mais cette fois les ingénieurs n’ont plus rien dans leur panier- Des régulations financières techniques qui ne viendront jamais … Des reprises de croissance …Des marchés financiers qui pensent que … Du Bruxelles inquiet de la dette d’intel … Des dénis de nos responsables qui ne le sont plus depuis quelques années …De notre nourriture contaminée par la chimie …De notre eau polluée…De notre espérance de vie qui augmente-alors que nous avons aussi passé le pic en ce domaine-
Enfin une longue liste qui doit nous interpeller dans l’action politique forte!
Il existe des solutions applicables dès demain sans prendre le risque de la pente raide de la transition qui s’imposera à nous quelque soit l’avis des uns et des autres.
Nous sommes face à un choix civilisationnel, rien de moins!
PAD, dans la série des projets crédibles, les émirats viennent de commander pour 11,5 milliards d’A380 qui consomment moins de 3 litres de carburants au cent par passager…
D’ici qu’ils prennent le monopole des liaisons aériennes, je ne serais pas spécialement surpris.
Comme je dis d’habitude : donnez-moi les moyens de mes ambitions.
@ Yvan
Ce n’est pas un hasard, plus belle la vie près de la pompe à kérosène …par pour les pilotes occidentaux 🙂
@ Yvan
Celà fait déjà quelques années qu’on délocalise le transport aérien au profit de la vente d’avions.
Le long courrier vers les émirats et le moyen vers Turquie, Egypte, Tunisie, Algérie, Maroc.
– vols charters all-inclusives –
@ PAD, vous dites :
« Les peuples européens doivent organiser leur décroissance dans le cadre d’une Europe fédérale, ayant abandonnée à chacun, leur représentation nationale »
…
« Financer cette transition en pente douce par une taxe carbone à l’échelon européen visant à alimenter le fond de la BCE »
Dites-donc !
Donnez-nous d’abord une Union Européenne démocratique !
Virez moi cette commission européenne qui écrit des lois et prend des décisions sans que le(s) parlement(s) n’aient leur mot à dire. Expliquez moi à qui ils rendent des comptes ces commissaires ?
Et à qui rend des comptes ce Von Rumpuy, qui n’a pas été élu ?
Et donnez moi une justification sur les profits générés par cette taxe carbone qui vont aller dans les poches des institutions financières qui vont contrôler ce marché !!
Vous avez transformé l’enjeu de l’environnement et du réchauffement en une foire commerciale où toutes les multinationales ont pu manigancer, à force de lobbying, pour tirer leur part juteuse de ce drame.
Vous, les politiques, avez abandonné toute dignité !
Désolée, mais je suis en colère!
Et quand je vois que vous en profitez pour nous demander d’abandonner la souveraineté de notre pays, notre histoire et de payer votre taxe carbone !!!! Taxe initialement destinée aux seuls particuliers, et puis quand on parle de l’appliquer aux entreprises, du coup on n’en entend plus parler ??!!!!
Je pense que beaucoup de personnes pensent comme vous mais cela manque de coordination et de relai politique.
Ceci dit, ils y a des initiatives qui sont toujours bonne à prendre et qui dénote quelque part un signe d’un changement de comportement.
http://www.haricots.org/mrjc
@ Flo
L’Europe est démocratique, la Commission -commissaires- proposent des actes législatifs et les met en oeuvre qu’après que le Parlement-suffrage universel-et le Conseil-les gouvernements des états membres- les aient approuvé. M Van Rompuy est le président du conseil non de l’Europe. Il rend compte aux chefs des gouvernements des états membres.
Je vous invite à lire -3 ans pour sauver le monde- de JM Jancovici pour comprendre l’enjeu de la taxe carbone et -après la démocratie- d’Emmanuel Todd.
@PAD. Bien d’accord.
J’ai bien aimé le parallèle fait par JM Jacovici avec les coquillages. En insistant sur ce point il met en évidence l’aveuglement dogmatique total de la religion actuelle. Comment en est-on arrivé à ces croyances qui nous mènent au point où nous ne sommes même plus capables de voir ce qui compte pour notre propre survie. La stupidité de l’homo Economicus en serait presque touchante si elle ne menait pas à tant de souffrance.
Attendu que la désorganisation de la société va se jouer à tous les niveaux dans les années à venir, je vote définitivement pour l’idée d’organiser la décroissance dans le cadre d’une Europe fédérale. Cela pourrait nous éviter de retomber dans les travers le l’Histoire. Je pense qu’il faut nationaliser, régionaliser, localiser l’économique et mondialiser le politique … si on ne veut pas laisse la place à la plus grande régression de l’Histoire.
Aux Peuples Européens !
Aujourd’hui vous lirez dans vos quotidiens que l’UE – sans aucune légitimité des peuples-veut créer de nouvelles sanctions contre ces mêmes peuples dits laxistes !
Les objectifs assignés à chacun sont économiquement irréalisables!
Donc nous pouvons dire que nous avons un pseudo-gouvernement européen sans projet d’avenir pour son peuple autre que de lui casser du bâton sur le dos pour le profit d’un système oligarchique en panique exponentielle.
Non à l’Europe du fric mais les gens réagiront (comme des moutons qu’ils sont à 99 pct) seulement quand il sera trop tard et qu’ils découvriront leur fiche de paie ou de retraite soudainement diminuée de ‘x’ pct…on se souviendra longtemps du mandat de N Sarkozy,comme celui de l’homme qui aura détruit la France et ses collègues d’autres pays aussi le leur de pays….ils ne s’en tireront pas comme ça…avec la caisse et un bras d’honneur vers nous.
Le prochain Krach 2.0 à venir aura vite fait espérons de nous en débarasser, il s’agira alors pour les peuples ruinés d’exiger une autre Europe ou bien de la quitter…..L’euro lui sera mort depuis longtemps…..suite à la dépression qui va (re?)commencer….aucun problème n’aura été réglé,les banksters autont vidé les caisses des états,la facture aura été présentée aux peuples sans scrupule aucun..par contre messieurs les banksters et autres EC,FMI etc boys..sachez que les caisses sont vides….il n’y aura pas de prochaine fois et de prochain ‘bail out’….Une croissance à l’ancienne basée sur encore plus de dettes est tout simplement impossible…les banquiers n’ont pas payé eux la facture de leur Las Vegas en faillite,très bien,aucune raison que nous venions la payer à leur place et sans broncher….messieurs les traders,les jeux on line sont possible depuis ce mardi en France,une bonne idée de reconversion, vous y ferez bien moins de dégats que dans vos casinos pompes à finance qui détruit l’économie réelle…reste l’installation à Las Vegas…vous pourrez y jouer 24h24….sans détruite le monde autour de vous….un aller simple si possible.
C’est curieux mais plus cette crise avance et plus les décisions qui sont prises pour soit disant y mettre fin me semblent relever de la mise en scène ! Au travers de ce que vous rapportez comme arguments incontournables en particulier venant du FMI me laissent penser que nous n’assistons absolument pas à la mort du capitalisme, bien au contraire .
Cette crise comme par hasard va servir de prétexte à la mise en place de mesures inédites qui permettront d’accroitre les inégalités sociales, d’augmenter encore les privatisations,la marchandisation de toutes les activités humaines et la compétition à tous les niveaux .
La croissance n’est absolument pas remise en cause alors que les échéances énergétiques se précisent … Le terme de croissance n’a peut être pas un seul sens économique, on a l’impression que c’est la croissance du chaos qui est recherchée !
Dans un autre billet il est question de religion … Et si nous étions confrontés à une forme de religion à polarité inversée ?
Je pense être croyant dans une autre religion. Par rapport à la mienne, ces gens ont choisi d’adorer l’argent, pas Dieu. Vous avez raison de parler de religion à polarité inversée. Votre expression me semble correspondre à cette adoration de l’argent.
Polarité inversée ?
Yvan, je t’offre cet extrait, j’ai trouvé ton billet bref mais « titillant »…
» Dieu. Cette vieillerie de Dieu, cette vieille bougie de Dieu brûlant au noir des siècles, ce feu follet rouge sang, cette misère d’une chandelle mouchée par tous les vents, nous, gens du vingtième siècle, nous ne savons qu’en faire. Nous sommes des gens de raison. Nous sommes des adultes. Nous ne nous éclairons plus à la bougie. Nous avons un temps espéré que les Églises nous délivreraient de Dieu. Elles étaient faites pour ça. Les religions ne nous dérangeaient pas. Les religions sont pesantes et la pesanteur nous rassurerait plutôt. C’est la légèreté qui nous fait horreur, cette légèreté de Dieu en Dieu, de l’esprit dans l’esprit. Et puis nous sommes sortis des Églises. Nous avons fait un grand chemin. De l’enfance à l’âge adulte, de l’erreur à la vérité. Nous savons à présent où est la vérité. Elle est dans le sexe, dans l’économie et dans la culture. Et nous savons bien où est la vérité de cette vérité. Elle est dans la mort. Nous croyons au sexe, à l’économie, à la culture et à la mort. Nous croyons que le fin mot de tout revient à la mort, qu’il grince entre ses dents serrées sur leur proie, et nous regardons les siècles passés du haut de cette croyance, avec indulgence et mépris, comme tout ce qu’on regarde de haut. Nous ne pouvons leur en vouloir de leurs erreurs. Elles étaient sans doute nécessaires. Maintenant nous avons grandi. Maintenant nous ne croyons qu’à ce qui est puissant, raisonnable, adulte, et rien n’est plus puéril que la lumière d’une bougie tremblant dans le noir. »
C Bobin, Le Très-Bas.
En fait, en lisant le livre de Naomi Klein sur les thérapies de choc néo-libérales (consensus de Washington : 1. Privatiser 2. Déréglementer 3. Annihiler les dépenses publiques) administrées aux pays en crise par le FMI au cours de l’histoire jusqu’à très récemment en Irak, et maintenant en Europe, on comprend très bien que le chaos n’est pas quelque chose à éviter pour faire des PROFITS. C’est au contraire quelque chose de SOUHAITABLE pour le profit.
Naomi Klein montre en particulier sur 100 ou 200 pages ce qui se passe en Irak, ou on n’a jamais été aussi proche d’une application quasi-pure du consensus de Washington dans un pays ou on a voulu faire table rase du passé, et le résultat. La guerre en Irak est une source de profits IMMENSE pour les sociétés tentaculaires style Halliburton. Tout ce qui a pu être externalisé dans l’armée américaine l’a été, des femmes de ménage aux soldats/mercenaires, pilotes de drones, pizza hut et cinémas dans les villes abritant les soldats.
D’autre part, plus le chaos est grand, plus l’industrie de la sécurité dégage des profits colossaux, en vendant les services de mercenaires, les gadgets sophistiqués (scanners corporels dans les aéroports, armes).
Pour ce capitalisme radical du désastre, la paix est devenue inutile et un frein aux profits. Le monde vers lequel ce capitalisme mène est un monde constitué de zones rouges et vertes. Les zones vertes seront des ilots-forteresses sur-protégés dans lesquels vivront les nantis qui en auront les moyens. Le reste de la population sera soumis à la loi de la jungle et à la pauvreté dans les zones rouges. C’est exactement ce qu’il se passe en Irak.
Franchement, je suggère fortement, pour ceux qui croient encore que le but des libéraux, c’est le bien commun ou que la somme des intérêts individuels aboutissent sur l’intérêt commun, de lire ce livre, plus qu’instructif.
Je lis dans ce billet :
« Le FMI a […] aussi appelé, afin de faire repartir la croissance, à l’adoption de réformes comme l’assouplissement des règles du marché du travail, la libéralisation des services, et la suppression des entraves à la concurrence entre sociétés européennes. « Le problème de longue date de la croissance anémique de la zone euro doit maintenant être résolu », a-t-il conclu en donnant ses dernières directives. »
C’est moi ou DSK est encore plus libéral que Sarkozy, à vouloir appliquer les fameux préceptes du consensus de Washington aux pays européens ?
Réduire les dépenses publiques ? Pas de problème, on nous bassine avec ça quotidiennement. Et la dessus, DSK/FMI arrive sur son cheval blanc et indique en fait qu’il ne faut pas non plus oublier les deux premiers préceptes qui ont été laissés sur pause jusqu’ici pour raison de récession grave.
On sait très bien l’état dans lequel sont laissés les pays ou sont appliqués ces préceptes (Russie, Irak, Afrique du Sud, Amérique du Sud, Mexique). Une super croissance OK, mais une répartition tellement inégale de la richesse que c’est comme si la majeure partie de la population vivait en décroissance.
Tout le blah blah sur la dette actuel, c’est bien un cheval de Troie des américains qui profitent de l’endettement des états causé par la crise pour imposer -enfin !!- les politiques néolibérales en Europe, par voie « démocratique », avec la caution DSK qui soit disant aurait amélioré le FMI. Je tousse ! Et il y en a encore qui veulent voter pour lui comme alternative a Sarkozy ???
En ce qui concerne le climat anti-arabe et anti-musulman, je veux bien croire qu’il y ait une différence entre les deux hommes, bien qu’au fond je n’en sache rien en ce qui concerne DSK, mais au niveau socio-économique, c’est blanc bonnet et bonnet blanc ma foi.
Cordialement,
Patrick
@ Paul Emile
Bien d’accord avec ton analyse…
Nous avons affaire à un capitalisme international qui colonise toutes les démocraties , qui vampirise toutes les ressources , une destruction sociale sans précédent qui épargnera de moins en moins les classes moyennes , vouées à disparaître .
Le monde est devenu l’échiquier où l’on décide des localisations pour les productions primaires , sous contrôle des multinationales de l’alimentation , pour le secteur secondaire où sont manufacturés les produits de consommation , dont l’exportation/ importation est aussi aux mains des multinationales financières et de la distribution…
Nous le peuple , sommes là pour banquer toujours davantage , avec ce qui nous reste en peau de chagrin , enrichir toujours plus les rentiers , actionnaires et autres parasites (mafias ), et nous laisser pomper nos derniers fifrelins , pour la sauvegarde d’un système qui crée délibérément les crises , nous forçant à échanger l’argent de notre travail , contre des tombereaux d’actifs pourris qui n’ont absolument aucune valeur ….
Je ne crois absolument plus à l’innocence d’un système qui opère toujours dans le même sens et qui profite toujours aux mêmes : c’est trop énorme . Il y a des individus qui décident , qui maîtrisent la plupart des paramètres à leur profit et qui ont suffisamment d’influence, de poids pour entraîner l’ensemble .
Nous parlons de la partie émergée de l’iceberg en faignant d’ignorer ce qu’il y a en dessous et à quels courants il est soumis.
L’emprise totalitaire des libéraux est de plus en plus prégnante , nous voyons la démocratie succomber sous leurs coups de boutoir , apparaître les nouvelles formes du totalitarisme et du servage .
Et ils ont le pouvoir de nous imposer n’importe quel changement , et de modifier à l’infini les règles du jeu qu’ils ont mis en place à leur avantage exclusif naturellement .
La suite de l’histoire , je ne la connais pas mais elle ne peut être que sanglante .
Domend, merci.
Merci de me confirmer qu’il faut rester humble pour garder la raison.
Ni dieu, ni maître…
Pour illustrer la mésalliance européenne:
http://bdm.typepad.com/photos/dans_les_nuages/dans_les_nuages_p03.html
et la modification du paysage en matière de déficit budgétaire:
http://bdm.typepad.com/.a/6a00d83451957369e20120a6fdce58970b-popup
http://bdm.typepad.com/.a/6a00d83451957369
La future BD pourrait s’appeler: »L’ Europe avec l’ours DSK »
Heureusement qu’il y a l’humour! Jusqu’à quand ?
Cet humour me rappelle celui des pays de l’est sous domination communiste.
Excellent et triste !
Lundi 7 juin :
– Si l’Espagne avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 4,601 %.
Le graphique des taux d’intérêt des obligations espagnoles est incroyable : les taux d’intérêt espagnols sont en train d’exploser.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPG10YR%3AIND
– Si l’Irlande avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 5,149 %.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GIGB10YR%3AIND
– Si le Portugal avait dû lancer un emprunt à 10 ans, il aurait dû payer un taux d’intérêt de 5,20 %.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPT10YR%3AIND
– Si la Grèce avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 8,141 %.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GGGB10YR%3AIND
Le Portugal, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne voient leurs taux d’intérêt qui explosent : ces quatre pays foncent vers le défaut de paiement.
Au contraire, les taux d’intérêt de l’Allemagne deviennent de plus en plus bas.
– Si l’Allemagne avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt très faible : seulement 2,563 %.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GDBR10%3AIND
Cette divergence est intenable.
Cette situation est explosive : la zone euro va finir par éclater.
Le secteur financier espagnol a besoin de 50 Mds d’euros pour se restructurer à cause de l’obscur avenir économique et des pertes dans le secteur immobilière.
http://www.cotizalia.com/en-exclusiva/bancos-cajas-50000-millones-frob-20100608.html
Vous pouvez ajouter la Belgique à cette longue liste un nouveau ‘Piigbs’….les élections qui y ont lieu dimanche 13 juin vont y apporter le chaos total, car les nationalistes flamands qui revendiquent l’indépendance de la Flandre à terme vont y récolter un pourcentage proche des 50 pct…des évènements qui soyons en certains ne vont guère plaire aux marchés…..les taux ont deja augmenté dés hier en prévision et sur base des derniers sondages…la Belgique sera ingouvernable durablement, cela sera sans doute son dernier gouvernement ou maximum son avant dernier….les eurocrates seront aux premières loges dans leurs luxueux bureaux à Bruxelles et verront le coeur de leur rêve d’empire s’écrouler devant leurs fenêtres…lentement mais surement….La Belgique membre fondateur de l’Union via le Benelux.La frontière entre les pays du club med se trouvant justement à Bruxelles….les égoistes au Nord(allemagne,flandre,pays bas,finlande etc)..les pas concernés (pour le moment)UK et tout le reste France et Belgique francophone y compris……la fracture est plus que financière ou sociale elle est idéologique…..
La dette Belge ‘live’ (compteur)
http://www.demorgen.be/dm/nl/989/schuldklok/integration/prm/frameset/schuldklok/schuldklok.dhtml
http://www.zerohedge.com/article/belgium-latest-contagion-crisis-10-year-bond-spreads-go-vertical
@BA, un peu d’engagement, vous ne voudriez pas parier un truc fou pour égailler un peu vos sempiternelles « l’Euro Va mourrriiiiiiir »! Vider le Léman à la petite cuillère, monter votre poids en chocolat en haut du Mont Blanc. faire un feu de joie avec des billets de 500€ devant le Berlaymont à Bruxelles. Ca aurait de la gueule et ça nous changerait!
@BA
La grèce 8%, ça va mieux, il y a un mois c’etait 12%.
Si au lieu de crier au loup, tu avais acheté il y a un mois et revendu aujourd’hui tu aurais fait une belle plus-value. Et c’est encore mieux sur les emprunts à 2 ans : 18% ->7%
Mais pour ton pote Chevallier, la Grèce a déjà fait fallite, enfin, dans son monde …
Le FMI a-t-il toujours de bonnes idées ?
Peut-on lui reconnaître la science infuse ?
Est-il un organisme reconnu pour ses décisions toujours intelligentes ?
Quel est l’état de la concurrence entre les dirigeants nationaux et les dirigeants de la CE ?
Qui commande vraiment ?
N’y a-t-il pas trop d’intérêts contradictoires en jeu ?
Ce n’est pas la première fois que je vois critiquer l’attitude des Allemands. Au contraire, cela a été une constante depuis que je lis la presse. Au cours des années 75-95, on a, sans cesse critiqué les décisions allemandes et on a sans cesse annoncé la fin prochaine du miracle allemand. Pourtant, à chaque fois, c’était le Franc français ou d’autres monnaies européennes qu’on dévaluait !
Qu’en pensez-vous ?
Le FMI a-t-il toujours de bonnes idées ? -> le FMI n’existe que pour promouvoir le système libéral. La bonne nouvelle est que l’Europe (principal créancier) va baisser de 50% sa dotation.
Peut-on lui reconnaître la science infuse ? -> voir ci-dessus…
Est-il un organisme reconnu pour ses décisions toujours intelligentes ? -> idem… en n’oubliant pas qu’aucun pays « aidé » n’a vraiment réussi à se développer hormis son secteur bancaire.
Quel est l’état de la concurrence entre les dirigeants nationaux et les dirigeants de la CE ? -> bonne question à laquelle je ne sais même pas si quelqu’un a une réponse REELLE. (et non de façade)
Qui commande vraiment ? -> le parlement semble avoir de plus en plus de poids face à la comission.
N’y a-t-il pas trop d’intérêts contradictoires en jeu ? -> avantage ET inconvénient : au moins, chaque décision n’est pas extrème et est le résultat d’un consensus.
Ce n’est pas la première fois que je vois critiquer l’attitude des Allemands. Au contraire, cela a été une constante depuis que je lis la presse. Au cours des années 75-95, on a, sans cesse critiqué les décisions allemandes et on a sans cesse annoncé la fin prochaine du miracle allemand. Pourtant, à chaque fois, c’était le Franc français ou d’autres monnaies européennes qu’on dévaluait !
Qu’en pensez-vous ?
-> les Allemands fonctionnent DEJA en mode communautaire chez eux. Donc, l’Europe, est adaptée à leur fonctionnement.
Si je prends un exemple au hasard, la France, on décentralise les dépenses, mais pas le pouvoir…
(le choix des jours de collecte d’ordures ménagères, quand-même… 🙂 )
Coté économique, là, par contre, les Allemands ont accepté la rigueur des salaires depuis longtemps.
Et si quelqu’un dans le blog, pouveait nous renseigner sur leur concentration/répartition des richesses, cela m’intéresserait FORTEMENT de comparer avec la France.
Cà pense que les allemands actuellement au pouvoir n’ont pas connu le nazisme.
Que le « sérieux » et le respect des règles demeurent dans les gènes de nos amis teutons.
Globalement efficaces et toujours près à sacrifier un peu de présent pour ménager l’avenir.
En revanche
Après le DeGaulle de 69,
Les dirigeants français ne savent plus faire.
Démagogie, asservissement aux banques ou laxisme parisien c’est du mou.
25 pct ont connu le communisme c’est franchement pas mieux…il faut se méfier du pseudo miracle Allemand..le taux de chômage claironné par les médias ne tient pas compte des chômeurs dit ‘technique'(dont une partie du salaire est payée par l’état)+ de 2 millions en ce moment..la productivité allemande est très faible..sans leurs exportations se pays serait une coquille vide comme les autres..ce pays construit sa ‘richesse’ toute relative et pas partagée par tous sur le dos des autres pays..la meilleure solution pour les autres pays serait le départ de l’allemagne de l’Euro qui retrouverait un mark surévalué et du coup n’arriverait plus à placer ces produits fussent ils de luxe….la grande dépression serait alors au menu de madame Merkel..elle est donc prise au piège…elle a emporté la mise pour le moment avec sa rigueur (inutile)sur Sarkozy(qui sait que cela ne marchera pas),mais je crois qu’il attend patiemment sa revanche, sachant bien qu’un autre krach est inévitable tout comme des défauts de paiements à terme(Grèce,Espagne etc)….Les allemands sont des gens peu flexibles sur le plan des dogmes et idées…étonnant qu’ils veulent imposer la flexibilité aux autres…..Fin 2011 nous ferons le point sur cette ‘rigueur’,je pense que madame Merkel rira nettement moins devant l’étendue des dégats qu elle aura causés.
Au sujet de l’Allemagne, Richard Sennett explique bien dans
La culture du nouveau capitalisme
l’origine du sens de la hiérarchie et en même temps de la responsabilité
dans l’Allemagne. En gros, cela remonte à l’administration Bismarckienne
qui enrôlait beaucoup de ruraux en « donnant sens » à leur travail
car il y allait de l’unité encore fraiche du pays.
Servan-Schreiber en donne un bref compte-rendu dans son site
trop-vite-ServanSchreiber-Sennett
Le bouquin de JLSS Trop Vite se lit facilement…. trop facilement hélas. Le court-termisme y est dénoncé sous de multiples espèces et son contraire immédiat plus ou moins encensé. Mais après l’avoir lu, contrairement à Stiegler qui pose d’emblée des hiérarchies de concepts porteurs de d’ambiguïté depuis le neuronal jusqu’au symbolique et au « libidinal » (pas Freudien tant que ça, ouf), JLSS ne fournit pas de grille du pourquoi du court-termisme à part le lucre. On ne trouvera pas vraiment les subtilités qu’instille Paul Jorion quand il dit « rouerie ou naïveté »…
Peut être est-ce bien qu’il y ait un site web en lien avec cet ouvrage ? J’en profite pour caser Sennett en tout cas, non cité dans le bouquin lui même hors la biblio.
Le FMI critique durement la zone euro et appelle à de nouveaux traités
Il parrait que DSK est étiquetté «socialiste» ! Mais comment osent-ils encore vendre leur soupe nauséabonde du consensus de Washington ?
dsk touche plus de 100000 euros par mois. Il fait et fera ce qu’on lui dit de faire.
Bonaparte révolutionnaire.
Hitler socialiste.
DSK socialiste.
Dire que des Français voudraient élire cet homme D$K(faux socialiste) à la tête de leur pays pour contrer le néolibéralisme de sarkozy..on croit rêver….ils sont masos ?
@ TARTAR
« Ces fous qui nous gouvernent » Pascal de Sutter, Les Arènes, 2007
En fait, s’il a un minimum de décence, DSK devrait démissioner de son poste au FMI et annoncer haut et fort sa désapprobation de la politique sucidaire pronée par le FMI, comme Stiglitz l’a fait de la Banque Mondiale en 2000. Sinon, le PS devrait avoir le courage l’exclure pour garder un minimum de crédibilité et annoncer haut et fort… Mais décence et courage sont des qualités qui manquent le plus à «nos» gouvernants.
Aujourd’hui, je suis au stade colère.
A propos du socialisme et du Parti (dit) socialiste français, un extrait d’un entretien d’un des membres de la bande :
« Le socialisme, au XIXe siècle, a été inventé pour remplacer le capitalisme. Or nous devons assumer pleinement l’économie de marché. Je préfère parler de la gauche. »
Manuel Valls. France-Soir, 19 mai 2008.
Cité dans « La double pensée », Retour sur la question libérale. Jean-Claude Michéa. Editions Flammarion/Champs.
DSK = Du SarKozy tout craché
DSK (Devise Servons le Kapital) n’est absolument pas pire que les autres éléphants.
Le dernier programme du PS a fait officiellement le deuil de toute alternative à la barbarie économique, sociale et écologique en cours en se déclarant partisan de l’économie de marché.
Il avait auparavant renoncé à toute souveraineté du peuple sans parler de la démocratie en participant au coup d’Etat de Sarko contre la décision majoritaire sur le TCE.
Aubry et Royal quémandent déjà des strapontins près du caviar cuvée DSK. Elles se dépêchent sachant que ce dernier fera un gouvernement d’Union Nationale, débauchant (et débouchant…) donc massivement à droite. Union nationale dans la pire crise du capitalisme veut dire affrontement violent avec le monde du travail. C’est là que des alibis de gauche, même caviar, n’ont pas de prix…
si le PS n’exclut pas D$K,il sera perdant en 2012…et les gens n’ont guère plus envie de voter
pour Sarkozy ‘la déception du siècle’…alors une surprise?Le pen M versus Mélenchon??
Souvenez vous de la tête de Jospin à l’annonce des résultats de la présidentielle…1er tour et Le Pen qui passe de peu devant lui.
Et D$k c’est bien pire que Jospin comme poison.
Je ne pense pas qu’il sera candidat, car avec le temps qui va passer d’ici mi 2011,les gens
vont pouvoir constater en Europe les effets des politiques signées FMI/DSK…il n’osera pas prendre
le risque de perdre…il n’est plus crédible comme dirigeant de gauche de toute façon…
Sarkozy le sait et joue la dessus..mais il ne devrait pas se réjouir trop vite..car un certain de Villepin va tout faire pour le faire perdre….
@fujisan,
Merci pour l’échelle de Chris Materson, si il y a une chose dont je sois sûr, c’est que j’ai dépassé le stade 1, pour les autres je passe du haut en bas de l’échelle en m’arrêtant un peu trop à mon goût au stade « dépression » mais en entrevoyant parfois le stade « acceptation » lequel est d’ailleurs assez mal traduit, je dirais plutôt « action ».
Cordialement
@ fujisan,
« Stade Colère ». Génial votre lien!!
Merci, ca m’a bien fait rire.
Il est vrai qe j’étais déjà de très bonne humeur : voir apparaître le mot « colère » de plus en plus souvent me réjouit!
Tout n’est pas perdu! Et lorsqu’on verra apparaître aussi les mots ‘résistance collective’, ‘force du nombre’ etc… Alors je serai aux anges.
Le stade de ma grande peur a été le jour de l’élection d’un certain Sarkosy, je me suis dit: on est foutu!
Aujourd’hui je crois avoir franchi plusieurs fois tous les stades en tous sens et je guète le signal annonciateur de l’action ou de la fuite genre autruche, tout dépendra du facteur peur présent au moment dit.
Ce qui m’inquiète le plus, ce sont les réactions imprévisibles des gens. Aujourd’hui une voisine a tenté de renseigner un huissier recherchant un autre voisin qui a récemment déménagé. Heureusement pour lui elle n’avait pas l’info mais demain?
Où en est-on dans les désastreuses titrisations, pratique glauque qui est en train de se diversifier vers de nouvelles frontières au lieu d’être contenue ? La fuite en avant par ce qu’il n’y a pas d’autre solution ? Je parle bien de l’Europe et même de la France.
Celui qui a dit « croissez et multipliez » a oublié un léger détail : il a oublié de faire une planète extensible !
Si j’avais la certitude qu’une catastrophe planétaire faisant des milliards de morts puisse frapper assez fort les esprits pour que les survivants ne répètent pas les erreurs que nous avons commises je l’appellerais de tous mes veux.
Malheureusement j’ai bien trop peur que dans les quelques millions de survivants il n’y en ai pas assez pour tirer les leçons de cette folie et mettre en place une société enfin humaine.
Ouch! Je vais prendre un Cognac.
La politique de la terre brûlée est dépassée.
Qui a dit que les femmes n’avaient pas de c…ulot?
relire » ravage » de Barjavel
Louise, c’est pas Ravage qu’il vous faut lire,
Plutot « Mille soleils » de Dominique Lapierre.
Il y a de belles chose, plein !
« Depuis tant de grands soirs que tant de têtes tombent » G. Brassens
@ lechanu
Je pense très souvent à Ravage depuis le début de cette crise. En plus, comme par hasard, Barj
Je me demande parfois : et si une mafia, soutenait, controlait et finalement tenait le stylo des politiques, est-ce que toutes ces « courageuses » réformes, ces si « clairevoyantes » ou bien « inévitables » mesures seraient vraiment tellement différentes ?
Car c’est un fait que si j’imagine nos « courageux » politiques tous et tout entier résolus de « pourfendre » à hue et à dia, mais sous la menace, la peur, -cette si fameuse et fumeuse peur- des marchés, tout de suite, leurs bonnes résolutions, courageuses réformes, clairevoyantes mesures m’apparaissent mais tellement clairement plus logiques
L’Argentine au niveau d’un continent, de la première puissance économique du monde.
Ce serait amusant si ce n’était si tragique.
Quand on regarde l’Histoire, on lorgne vers l’Empire Romain et on se dit « mais qu’est ce qu’ils étaient cons ces neuf dixièmes d’esclaves à accepter pendant cinq siècle, la domination d’une poignée ».
Puis on regarde plus haut « mais qu’est ce qu’ils étaient cons ces gueux de l’ancien régime qui supportaient pendant mille ans la main de fer de moins de dix pour cent de haut ecclésiastes et aristos »
Nos descendants penseront probablement « mais qu’est ce qu’ils étaient cons d’accepter la domination d’une toute petite minorité de rentiers pendant…. »
combien de temps ça va durer en fait cette nouvelle servitude?
@ kerjean,
c’est bien cela qui est tout à fait sidérant.
Tous rentiers nous sommes.
Rentiers d’une économie madoff, d’un système de retraite madoff et d’une sécu madoff.
Ouaich… Excellente réflexion, Kerjean.
J’en viens parfois à penser qu’autrement, on s’ennuierait.
Ils n’étaient pas cons, à chacune des époques que vous citez judicieusement, mais les pouvoirs respectifs qui ont tenu tous ces siècles avaient réussi à chaque fois l’asservissement intellectuel suprême : faire croire aux 9/10è asservis qu’en soutenant le système ils avaient une petite chance d’échapper à leur condition et d’accéder au saint des saint : le 1/10è.
Cela marche encore : pourquoi le loto a-t-il autant de succès à votre avis?
L’Argentine a repris le ‘pouvoir’ vis à vis du fmi et de ses créanciers quand elle a justement eu le courage de dire NON…Dire oui est malgré les apparences la pire lâcheté possible…
Imaginons le scénario Argentin suivant à Athènes:
Déclaration à la télévision: la Grèce a décidé de ne plus rembourser sa dette..en tout cas en grande partie, ce à partir de ce jour.Nous exigeons un moratoire de 10 ans sur le solde,à un taux d’intérêt que nous jugerons utile pour la bonne marche de notre pays.
C’est à prendre ou à laisser.
Par peur de tout perdre,on se précipiterait pour accepter ses conditions…un période transitoire difficile s’en suivra c’est certain, mais le pays en sortirait enfin réparé pour un futur plus prometteur.
Chiche?
Je crois que la différence entre les différentes périodes historiques est que la classe des possédants à notre époque a les moyens et le désir morbide de préférer la fin du monde à la fin de son monde et que ce bluff fonctionne.
Nul doute qu’à ce jeu, pour s’en sortir, comme au poker ou à la guerre, il va falloir payer, avec de l’argent et avec du sang.
@ Kerjean: très bonnes remarques.
Il a fallu beaucoup de révoltes sans lendemain pour en finir avec l’Empire romain comme avec l’esclavage. Spartacus devait précéder Toussaint L’Ouverture.
Il a fallu beaucoup de jacqueries et de guerres, y compris napoléonniennes, avant que l’ordre féodal ne cède la place à l’ordre du marché, le capitalisme
Celui-au moins depuis la Commune vaincue, jusqu’au zapatisme contenu, en passant par les révolutions socialisteet les contre-révolutions staliennes, n’a pas encore cédé la place à la démocratie Il faudra encore pas mal de grèves générales et d’insurrections. La seule chose dont nous somme sûrs, c’est qu’elles approchent, avec pour issue un progrès ou une barbarie encore indédite….
« Les uns après les autres, pressés par la BCE, le FMI, l’OCDE et la Commission de Bruxelles, les gouvernements européens s’enfoncent dans la crise en mettant progressivement en oeuvre de rigoureux plans de réductions budgétaires, qui ne peuvent en réalité, pour toute garantie et résultat, qu’ouvrir la voie à une dépression économique de longue durée, ainsi qu’à une éventuelle remise en cause de la zone euro. »
Vraiment n’importe quoi, ce sont les politiques menées des dix dernières années et la gestion depuis 2008 qui pour toute garantie et résultat ont abouti à ce qui devrait être la pire dépression économique de mémoire d’historien… La seule solution à ce merdier est le travail, le travail et non pas plus de « pognon » jeté à la face des problèmes.
Andrew Mellon in 1932 : « liquidate labor, liquidate stocks, liquidate farmers, liquidate real estate to purge the rottenness out of the system. High costs of living and high living will decline. People will work harder, values will be adjusted, enterprising people will pick up from the less competent. »
C’est la seule façon comme le décrit Andrew Mellon de purger le système de toute sa pourriture.
Il est ou ce travail cher Monsieur?Le travail cela ne se décrète pas….
Oui, il faut travailler plus pour produire plus avec plus de ressources dans notre planete toujours plus grande et pour consommer plus pour générer plus de déchets et en finir le plus vite possible avec cet écosystème qui maintient en vie.
Dépêchons nous. Ca urge.
« purger le système de toute sa pourriture »
Mr Creosote (Monty Python)
http://www.youtube.com/watch?v=BlK62rjQWLk
Deux options:
soit ils surfent sur la crise pour faire les réformes qu’ils voulaient faire mais qu’ils n’ont jamais osé faire sous peine de désordre intérieur.
soit ils ont complètement instrumentalisés la crise de déficit public pour faire les réformes qu’ils voulaient faire mais qu’ils n’ont jamais osé faire sous peine de désordre intérieur.
enfin bon tout ça me rappelle quand meme beaucoup le livre de Naomi Klein, « La stratégie du
choc »… ou serait-ce de la paranoïa ?
Todd avance une troisième option:
* Soit ils sont complétement c…
Beaucoup plus pensable qu’une conspiration organisée, à mon humble avis.
Plutôt que « conspiration », je pencherais pour un « consensus »…
Ces gens-là, qui décident en dernier ressort (les financiers, pas les politiques-zombies), n’ont même pas besoin de comploter, ils sont d’accord sur toute la ligne, ils connaissent la partition par coeur : « Moins d’Etat, encore moins d’Etat, et encore encore moins d’Etat, et plus d’Etat du tout ».
Un petit Davos, un petit Bilderberg de temps en temps, et tout roule, « Saint Milton, priez pour nous! »
Tranquilles…
Je crois aussi que c’est plus par idéologie et par connerie..ces gens la pensent avoir la science infuse,ne se remettent JAMAIS en question..l’avis du peuple?Pourquoi faire,on perd deja son temps à organiser des parodies d’élections pour ‘faire semblant’….on est en 1788….leur système doit s’écrouler c’est la seule solution pour le changer..car ces gens ne sont et ne seront JAMAIS concernés personnellement par ces crises avec leurs plantureux salaires,leurs pantouflages par remerciements pour services rendus ensuite….c’est une autre caste..regardez lors d’un prochain débat l’air hautain d’un Woerth par exemple …c’est plus parlant qu’un long discours..il devrait d’ailleurs nous en dire plus sur les magouilles du cabinet d’audit pour lequel il travaillait avant..Arthur Andersen
http://www.paperblog.fr/3299016/l-epuisante-carriere-longue-d-eric-woerth/
On attend aussi plus de détails de la part de monsieur DSK sur l’âge de départ à la retraite au ..FMI il est assez ‘surprenant’…idem au parlement Européen et j’en passe….en conclusion demander aux autres ce qu’eux ne font jamais…..
http://www.paperblog.fr/3299016/l-epuisante-carriere-longue-d-eric-woerth/
Le consensus s’appelle argent. Et, comme pour le jeu, lorsque l’on devient accro, ça finit toujours mal. (j’en ai dans mes connaissances)
Et il y a des intérêts divergents dans le courant :
– ceux qui touchent grâce aux dettes d’états et ont peur que les états lâchent,
– ceux qui touchent grâce aux dettes faites par les états pour essayer de maintenir cette foutue croissance.
Ca donne envie de les renvoyer dos à dos, non..???
@yvan
ha bon, tu préfères dos à dos toi, et tout le monde à la flotte!
Un peu cruel, moi j’étais plus pour la version soft. Dos au mur, bandeau au choix. Mais finalement…
« Un train peut en cacher un autre : derrière la dépression économique qui vient … »
Vous jugez la situation si grave que vous employez le mot de dépression. N’êtes vous pas excessivement pessimiste ?
Je pèse mes mots et m’interroge en permanence sur le risque de complaisance dans le catastrophisme.
Bonjour,
Je vous suggère de consulter le lien suivant, anti-lavage de cerveau, et vous comprendrez mieux Monsieur Leclerc :
http://www.jovanovic.com/blog.htm
IL serait intéressant de voir l’évolution de l’état des finances publiques d’Etats européens non membres de l’UE qui ont été secoués l’an passé (les pays Baltes). Que peut également nous apprendre le cas argentin ?
Simplement une nouvelle forme de romantisme.
Un spleen du XXI°.
Il est vrai que doser son pessimisme est difficile, surtout que cette fois on peut craindre de faire preuve d’un optissimisme qui se révélera dérisoire dans qq mois.
A condition de considérer la dépression comme une catastrophe, Monsieur Leclerc.. 😉
(et, entre nous, vous savez comme moi que cette hypercroissance était artificielle…)
Est-ce qu’une guerre ne serait pas la seule et unique catastrophe..???
Et vous n’êtes vous pas excessivement optimiste ?
Un pessimiste est un optimiste devenu réaliste, c’est tout !
Ce n’est pas au pessimiste de se justifier, mais à l’optimiste d’apporter des preuves. Ne renversez pas la charge de la preuve.
Il est de toute éternité clair que le capitalisme ne fonctionne pas. C’est tout, il n’y a pas à être optimiste ou quoi, ce n’est pas une question de sentiment mais d’appréciation objective.
Dans une économie globalisée sans crédit, vous ne pouvez pas vendre ce que vous produisez, parce que les salaires ne correspondent pas à la valeur de ce qui est produit, c’est tout !
Il va falloir même sur ce blog, faire face à la réalité !
La seule solution pour faire durer l’agonie n’est-ce pas c’est imprimer de l’argent et lancer une inflation, puisque c’est remplacer le crédit par un autre apport d’argent. Evidemment il se dévalorise aussi.
Le pessimiste doit toujours faire face à la culpabilité du mauvais augure et des Cassandre, il ne peut sourire ni être de bonne compagnie, il gâche la fête. Ca me donne envie de revoir du Bergman. Or le pessimiste est le seul courageux, qui voit la vérité, la dit, au risque de déplaire. Voilà comment on traite le courage, par le dénie et le reproche !
Vous êtes trop optimiste, c’est ça le problème.
merci lisztfr !
Quelques petits chiffres sur la dette (FMI 2009) :
PIB mondial : 57937 M. $
U.E : 16447
USA : 14256
France : 2675
Grèce : 330
Dette globale des USA : 54858 M. $ soit 384 % du PIB national
94 % du PIB mondial
Dette des ménages US : 13536 soit 23% du PIB mondial
La dette fédérale U.S a battu un nouveau record en Juin 2010.
Qui va payer ?
Et encore vous prenez le PIB qui n’inclut pas le coût des dégâts occasionnés par la production industrielle et qui sont laissés aux contribuables!
Ajoutons qu’une importante partie du PIB mondial est généré par l’activité financière !
Et n’oublions pas la dette des entreprises.
Et surtout la bulle de la titrisation 615 000 M.$ !!!!
Et….toujours deux guerres en cours! Le compteur coûts militaires tourne comme un moul.., pardon une éolienne.
Plus je vous lis,
plus ça me fait ch… d’avoir voté « oui » à l’Europe…
On rajoute dans cette immense pyramide Européennes des hauts fonctionnaires, des politiciens qui vont surveiller les comptes de nos fonctionnaires qui surveillent déjà les comptes des fonctionnaires de nos communes qui surveillent nos comptes.
Comment ai-je pu être manipulé à ce point pour avoir voté « Oui »?
Et lorsque j’entends nos politiques qui rabachent l’argument imparable pro-Europe
« Avec l’Europe, on évite la guerre…. »
ça me donne envie d’hurler….
Si « LA CONDITION » pour que l’Homme ne se fasse pas la guerre
-c’est de faire partie d’une grande et unique famille capitalo-économique….
et que ça ne lui suffit pas de faire partie du genre « Humain »
alors je reprendrai un titre d’Yves Paccalet
« L’humanité disparaitra, bon débarras »
(et j’espère que tout ces hauts fonctionnaires, toutes ces pontes seront les premiers)
Hum !
Il me semble que dans ces conditions, il est assez humain que le doute, la peur,
les questionnements en tout genre fassent surface…
Tout cela peut aussi mener au courage, à la lutte. Pas seulement individuelle mais collective … Non ?
Individuelle çà peut être banal.
Collective çà peut …
Merci pour votre billet, François,
Cette obsession à vouloir jouer aux bons élèves devant les acteurs des marchés financiers en mettant en œuvre des plans de rigueur dont on sait, qu’outre les dégâts sociaux qu’ils provoqueront ils ne permettront pas de sortir de la spirale déflationniste avant des plombes, commence sérieusement à m’agacer (pour euphémiser). Je dois dire que j’en viens à me poser la même question que Nouriel Roubini dans sa récente discussion avec PJ, à savoir naiveté ou rouerie. Une question qui revient fréquemment depuis quelques années.
Je suis étonné par ailleurs que l’OMS n’ait pas déclaré une pandémie sur ce virus de la rigueur qui semble se diffuser bien plus dangereusement que le H1N1… A ce sujet, je lisais ce matin dans le Temps (Genève) que le Japon après avoir vu la démission d’Hatoyama (de facto poussé à la démission par les USA) ont un nouveau premier ministre et un ministre des finances adeptes de la rigueur. En résumé, le programme est simple 1) soumission aux USA 2) rigueur. Pour ma part, j’ai le sentiment et fais l’hypothèse que la rigueur découle aussi de la soumission aux USA.
Kibou
PS: par rapport à la rencontre des ministres des affaires sociales au Luxembourg, auriez-vous un lien ?
» la rigueur découle aussi de la soumission aux USA. »
Très bonne remarque.
On pourrait même aller plus loin en se demandant si les US n’auraient pas intérêt à un ou des conflits causé(s) par cette pression sur les peuples.
Dès ce moment on serait au moins clairement dans la rouerie !
Plan Monnet.
Faire une Europe plus ou moins bancale afin que les peuples sous « euro » optent pour l’Euramérique.
La parité eurodoll se précise en ce moment, est-ce un signe?
Il faut dire que les abus du libéralisme post Monnet ont abouti à une pagaille dépassant toute prévision;ce qui peut ruiner le plan.
Tartar : les swaps Euro/dollar ont été remis en route.
Comme lors de l’après Lehman 😉
Bjr M. Leclerc,
Toujours bon pied bon oeil ! c parfait !
Bien d’accord avec vous sur l’absence de régulation bancaire. On le payera cher !
Après l’euro, on attends un coup d’état sur le dollar ? Qu’en pensez-vous ?
En ce qui concerne la reprise, que pensez-vous du reportage sur shanghai.
Avez-vous une idée des pays concernés par cette reprise d’activité ? Cela concerne t-il l’Europe ?
http://videos.tf1.fr/haute-definition/l-emission-du-lundi-7-juin-2010-5866422.html
Bien à vous
Arrêter la transfusion quand l’hémorragie n’est pas arrêtée n’est en effet peut-être pas la meilleure thérapie, tout le monde devrait pouvoir comprendre ça, à condition de ne pas prendre l’hémorragie pour un rouage de la circulation liquide!
Merci pour cette analyse Mr Leclerc.
« les gouvernements européens s’enfoncent dans la crise en mettant progressivement en oeuvre de rigoureux plans de réductions budgétaires, qui ne peuvent en réalité, pour toute garantie et résultat, qu’ouvrir la voie à une dépression économique de longue durée »
Cette dépression économique va-t-elle conduire à une déflation? ou ce n’est pas systématique. Merci de m’éclairer.
Les tendances récessionnistes et dépressives sont fortes, l’inflation mesurée est très faible.
Inflation ou déflation ? Les mots ont un sens, mais en ont-ils vraiment lorsque les calculs qui permettent de les utiliser n’en ont pas ?
Que vaut la mesure de l’inflation quand elle repose sur des prix qui la faussent ? Quand le cours du pétrole, et en général celui des comodities (les matières premières), résultent de l’application d’une loi de l’offre et de la demande tempérée par la spéculation financière ? Quand leur niveau est déconnecté de l’activité économique ?
Non seulement il y a trop de thermomètres mais en plus ils sont faux.
Comment faire le pronostic?
Ca ne sert a rien de payer la dette personne n’envisage de rembourser
il faut juste payer les interrets, et c’est drole, souvent les faibles revenus payent des crédits a la consommation, si ils travaillent dur, ils auront le privilège de pouvoir acheter une maison a crédit (c’est a dire la payer deux fois au moins) par ailleur on va leur demander des efforts pour aider l’état a rembouser les interrets de sa dette c’est un monde parfait ce qui est bien c’est que celui qui fait tout ca n’a pas le temps de réfléchir a sa condition et que finalement il peut vivre heureux meme si ca devient compliqué quand il perd son boulot, la question qui vient alors a mon esprit torturé est alors la suivante , un monde de rentiers est il possible?entre les chomeurs de longue durées, les rmistes, les retraités,les étudiants, on nous parle beaucoup de chomage mais tres peu de la part des actifs a plein temps en pourcentage de la population ca ne doit pas peser lourd.
Les statistiques sont un outil formidable pour les politiques ca on peut leur faire dire n’importe quoi un peu de mauvaise fois suffit.
« Et le crédit, mon frère, tu le paieras jusqu’à la fin des temps. »
Citation issue de la Bible du Capital
Deux choses sont à ne pas oublier : l’égoïsme, càd l’hypocrisie des « dirigeants » (décideurs) et le cynisme dont la plupart se vantent en secret.
En fait, à chaque bouleversement correspond une interrogation : que faire ? Et là entrent en scène les « généraux de la gouvernance » qui ont constamment dans leurs tiroirs des plans à sortir à la première occasion, non pas pour résoudre le problème, mais bien pour en profiter !
Vieille recette ! « Je vous ai compris » ! Et hop, on met en marche un plan prétendument le résultat d’un conclave de « sachants » ! De quoi se compose ce plan ? A qui va-t-il réellement profiter ? Quelqu’un de responsable parmi les dirigeants est-il capable de crier : STOP ! Ce n’est pas cela qu’il nous faut ! Ces pompiers sont, en réalité des pyromanes qui, à chaque départ d’incendie, sont là pour en allumer d’autres ! Cyniques ? Sûrement et sans peur ! Que risquent-ils ? L’information est si mal faite ou si orientée ! Pas de complot, NON ! Pas besoin d’un complot. Les complots, c’est dans les romans. Une attitude permanente de prédateur opportuniste suffit amplement. Tout le monde en connait, il y en a de tous les calibres ! Il y en a même qui n’ont pas vraiment réussi et là, on peut se dire : ouf, il n’a pas réussi tous ces tours de cochon !
Vous parlez des dirigeants officiels ou… officieux..???
Sinon, sans vouloir vous froisser en quoique ce soit, je vous sens une tendance à la radicalisation qui égale presque la mienne.
[…] Just another Edublogs.org weblog travail sur le T in fine Allemagne : on commence à réfléchir au licenciement des fonctionnaires Posted by sisyphe67 on June 8th, 2010 at 8:15 am Create a free edublog to get your own comment […]
Avec tout le respect que je vous doit M Leclerc, vous souffrez d’une légère Ski-zoo-fresni. En effet, bien que je souscrive pour partie à votre analyse :
– D’un côté vous tirez à boulets rouges sur l’étalon des bonheurs nationaux qu’est le PIB.
– De l’autre vous vous pleignez de mesures « recessionistes » qui contribueront à faire baisser cet « indice du bonheur ».
Encore une fois votre raisonnement sur le marché obligataire est maladroit, la baisse du prix d’une obligation et la hausse de son rendement son l’exact même chose, une obligation ne baisse pas car son rendement monte, les deux sont l’expression de la même chose.
Vous pourriez par contre dire que l’évaluation des action par les méthodes classiques sont à la baisse car les « taux sans risque » (en général le dix ans souverains) qui servent de taux d’actualisation des flux futurs montent et font donc baisser les valorisations.
Sinon je ne fais généralment pas dans la paranoïa mais la stupidité des décisions prises par nos chères élites a malgré tout une cohérence, celle de mettre délibérément les peuples à genoux, à se demander si il n y’a pas quelques éminences grise derrière tout cela mais je préfère l’hypothèse du rasoir d’Occam à savoir la plus simple, nos dirigeants sont efectivement de simples incompétents et/ou vendus aux intérêts de la finance.
Continuez votre travail d’information Mr Leclerc. 🙂
NB: 25% de chômage !! pour des pays comme l’Espagne on peut dors et déjà parler de dépression, pour les USA ses 20% de chomeurs, ses plus de 40 millions d’abonnés de la soupe populaires et ses deux guerres pareil. Les USA dsposent par contre encore des plus « belles » multinationales au monde.
Je crains un malentendu : la dévalorisation est à cause et non pas la cause de la baisse du rendement des obligations. Car je partage le constat: le rendement et le prix d’une obligation varient inversement.
Au niveau des Etats de la Zone euro, le « véhicule » de mutualisation des dettes dont parle Mr Leclerc est un nouvel avatar des réhausseurs de crédit américains, des CDS et du fameux plan de garantie de 750 milliards.
C’est un truc apparenté à un cautionnement qui consiste à faire bénéficier à un débiteur peu crédible la garantie et la confiance dont jouit le cautionneur (la caution pour parler français).
Or, c’est un mécanisme extrêmement dangereux, trompeur et instable, on l’a vu lors de la crise de fin 2008. On le voit aussi couramment dans la vie de tous les jours à tel point que la sagesse populaire dit « Ne cautionne à personne ».
Tout cela pour masquer un peu plus longtemps une vérité que je rappelais sur ce blog il y a quelques jours : « Les Occidentaux vivent au-dessus de leurs moyens ». Maintenant qu’ont disparu les avantages multiséculaires que nous nous étions créés par rapport aux autres nations : grandes découvertes, industrialisation précoce, colonisation, non fourvoiement dans le communisme…
Mais tout ça est fini, il faudra qu’on s’aligne et, vu notre démographie relative, ça va faire mal.
Nous étions tous « rentiers » seulement on a fini de bouffer le capital en 2009.
Tartar.
Nous avons commencé à bouffer le capital lorsque la première banque a émis un papier représentant un « gage » sur davantage que les valeurs qu’elle détenait réellement…
Gènes. Ca remonte à loin.
La République Fédérale Allemande est suicidaire financièrement, économiquement et démographiquement et probablement politiquement autant que socialement.
Financièrement, sa politique « personnelle » de l’Euro fort conduit à la désagrégation de la zone Euro en affaiblissant les exportations hors UE de ses « partenaires ».
Economiquement, sa politique de faibles salaires pour favoriser ses exports hors UE, sous contrainte d’un Euro fort, diminue la possibilité d’exportation intra UE de ses « partenaires », les afaiblit et à terme entraîne la récession dans toute l’UE, RFA comprise, dans une spirale impossible à arrêter de régressions sociales.
Démographiquement, son impuissance à relever son taux de natalité ne va lui laisser comme choix que de ne plus pouvoir payer ses retraites ni ses prestations sociales ou de ressusciter ses morts pour les remettre au travail pour compenser la dégradation continue de sa population active. Une autre alternative étant l’anschluss avec … la Turquie!
Comment faire comprendre à nos dirigeants, ceux des autres pays européens, qu’il est imbécile de suivre Merkel qui fonce droit dans un mur en béton?
Sarkozy et Merkel ont tué l’Europe dans sa version actuelle en ne permettant pas d’analyser et de surmonter leurs divergences de vues. Tirons en les conséquences si possible avec un maximum de partenaires européens pour mener une politique commune économique et sociale répondant au moins mal aux aspirations de nos peuples dans ce monde en crise.
Même avec un euro « fort » les allemands vendent bien leurs excellents et exclusifs produits industriels.
Y-at-il un paupérisme allemand…malgré le dumping salarail consenti syndicalement?
Un lumpenprolétariat qui ferait craindre le retour d’un national socialiste?
La finance actuelle est devenue la religion du laïc et la caste politique est aux ordres de la finance.
On connaît bien l’histoire de la tour de BABEL.
La finance doit être un moyen et non un but.
Quel sens redonner à la vie des peuples.
Quand le brouillard de la propagande se dissipera, la conscience collective se réveillera tel un monstre (ou un ange de la mort) qui resurgira de l’antre de la terre plus fort que jamais.
La finance vampirise. Elle ne porte aucun projet d’idéal humain.
Absolument aucun. Ce n’est pas sa fonction. Mais nous lui avons confié notre société. Elle est constituée de membres de notre société qui se retrouvent avec l’injonction de maximiser leurs profits et qui ont entre leurs mains absolument toutes les relations qui font fonctionner notre société sans que nous puissions les contrôler de quelque façon que ce soit.
Ils rentabilisent leur position.
Etrange situation….
Où certains, comme sur ce blog (et pas mal d’autres, de très bonne tenue, tels: J.Généreux, F.Lordon, J.C. Werrebrouck, J.Sapir, etc…) vont répétant qu’il ne faut surtout pas s’installer dans une politique de rigueur, parce que cela va gripper toute la machine économique, gravement, et pour des années…Toutes ces personnes sont tout à fait respectables, et ont réfléchi sérieusement aux problèmes qui se posent.
Tandis que les autres (de loin plus « importants », car ce sont nos ministres , ceux qui décident en dernier ressort) semblent intimement , sincèrement, même, convaincus qu’ils vont sauver le système en appliquant justement une inflexible politique de la rigueur, au motif qu’il leur faut « rétablir la confiance des marchés » avant toute chose…Et ces gens-là ne sont pas non plus sans avoir réfléchi, sérieusement, aux problèmes qui se posent.
Nous, le « bon public », pris entre ces deux feux, ne pouvons savoir si les premiers pêchent par angélisme, ou les seconds par aveuglement…Si les premiers voient juste, ou si les seconds sont plus compétents, (puisqu’ils sont au pouvoir)…
Qui se trompe? qui mentirait ? …
Pour moi, j’aurais tendance à accorder du crédit aux premiers, du simple fait que ce n’est pas l’intérêt qui les motive…
Tandis que les seconds, nos dirigeants, ne sont pas libres dans leur parole…Ils doivent rendre des comptes à des puissances d’argent, qui financent leurs campagnes électorales , passées et à venir.
Et comme par hasard, ces puissances d’argent ont un grand intérêt financier dans un désengagement des Etats…Car elles maîtrisent les techniques (c’est même leur métier) pour détourner sur leurs têtes (et celles de leur descendance…) la manne « providentielle » des liquidités générées par la rigueur …
En d’autres termes: « vous avez sans doute raison, Mrs Jorion et Cie, mais ce n’est pas là qu’est le problème… »
En plus d’être étrange, cette situation semble bien dangereuse…
Une question se pose alors à l’anthropologue.
La classe dirigeante doit-elle être psychanalysée afin d’empêcher ses dérives.
Les psychopathes retirés du circuit.
Qui votera cette loi?
@tatar
psychanalyser la classe dirigeante…
virer les psychopathes…
Voter des lois pour…
J’ai bien peur qu’on tombe dans des pratiques abjectes.
Et sur quels critères va-t-on désigner qui est psychopathe dans l’affaire?
Sachant qu’il existe une différence entre personnalité perverse
et système pervers, la personne ne pouvant être assimilée systématiquement
à ce pour quoi elle est embauchée. Et si tant est qu’on puisse définir avec exactitude ce qu’est
la psychopathie, et si ledit psychopathe peut répondre ou pas de ses actes devant la justice, compte-tenu de la pathologie désignée comme responsable au vu des conséquences jugées préjudiciables à la société.
Quant à la psychanalyse, elle ne peut être une pratique contrainte; ce serait contraire à la cure non?
Et puis ce serait donner à la psychanalyse une finalité qui n’est peut-être pas la sienne. En terme de formatage …Non?
Je serais plutôt pour qu’on éteigne la lumière qui attire les moustiques.
Autrement dit, plutôt que de viser le moustique, viser la source de chaleur.
Si lois il doit y avoir, puisque lois il doit y avoir là où le système est pervers au point d’attirer aussi de curieux loustics, veillons à ce que ces lois modifient le jeu économique, et que ce soit la PRATIQUE du nouveau jeu qui fasse levier de transformation de la société.
Non?
Mais je pense aussi que la pratique peut déjà se faire ici et maintenant. Il y a une règle du jeu qui s’appelle la liberté d’expression, laquelle permet que ce blog avec d’autres, existent, que les arts se pratiquent, que l’éducation, que la transmission de savoirs etc..tout ce qui fait levier d’une dynamique culturelle, mentale? Et qui fait peut-être un peu office de retour sur soi et d’évolution des mentalités, à force. Ce qui modifie peut-être très peu de chose. Mais ce peu de chose constitue déjà à mes yeux la brèche d’un espoir dont je souhaite qu’il s’élargisse.
Frédéric Lordon commence à percer, excellente nouvelle!!!
De leviers en leviers, on va peut-être s’en sortir? Moins mal?
C’est de l’addiction au fric, Tartar. Rien d’autre. Au « pouvoir » d’achat !!!
Lorsque je vois les sommes que je manipule et la corruption que l’on me lance discrètement chaque jour, je comprends.
Mais n’excuse pas.
Je pense que celui qui n’a jamais pris la mesure de la destruction possible par corruption ne peut pas se rendre compte à quel point il est « facile » d’accepter une part de pouvoir. (les deux étant liés)
Sans se rendre compte aucunement que cette petite partie de pouvoir « offerte », contre corruption, fait un effet de levier tellement gigantesque que celui qui l’accepte créé sa propre destruction.
« Tout homme a un prix »… (copyright Mafia don’t touch or I kill you)
Tu vas pouvoir me rebaptiser « incorruptible Dutchman », je le sens.
Et en attendant, je préviens ceux qui ne me connaissent pas : oui, je hais l’argent car j’en manipule trop.
Vous résistez à la tentation corruptrice cher Yvan?
Cette attitude juste fait de vous un interlocuteur puissant en affaires comme en relations humaines!
J’ai entendu un jour un patron de PME me dire dans les yeux : « vous ne faites que votre métier »…
N’empêche que lui comme moi avions fait quelque chose qui était jugé impossible…
Tilt..
Tartar, j’ose espérer que le « cher » n’est pas assimilable à l’onéreux…
(voir le prochain dictionnaire des « détournements de mots bien utiles à ceux qui les exploitent » 😉 )
Ce serait une bonne idée, néanmoins.
Un anti freud-lacan-politiciens-commerciaux, non..??
Isabelle Stengers, Au temps des catastrophes – Résister à la barbarie qui vient, Ed. La découverte, Coll. Les empêcheurs de penser en rond (2009)
J’en viens à douter que « nos » dirigeants soient simplement sous l’emprise de la bêtise.
@Yvan
Tout à fait d’accord avec vous au sujet de la perte d’une partie du pouvoir en acceptant la corruption mais pire c’est une perte d’une partie de soi-même et je sais pour n’y avoir jamais consenti comme le refus de corruption est salutaire pour l’estime de soi, d’autant plus quand on n’a pas le sou. Par contre, je n’ose imaginer ce qu’elle peut provoquer chez celui qui y a sombré.
@louise
sauf votre respect, vous mettez en avant l’un des 2 courants caractérisant ce blog:
– l’un, modéré, constructeur et pragmatique: celui de Paul Jorion et de François Leclerc; alarmiste car il ne peut en être autrement mais cependant optimiste dans la capacité à muter à partir du modèle existant, cad à améliorer toujours et encore ce que nous ont légué nos ancêtres ( en somme: faire sa vie en s’appuyant sur ce que nous ont légué nos ancêtres et dépenser beaucoup d’énergie au profit de nos enfants; à mon sens la façon la plus sereine de rembourser notre dette, celle que nous pensons devoir à nos parents, celle que nous décidons sagement de rembourser indirectement en donnant à nos enfants)
– l’autre, le vôtre?: revenchard, frustré, voulant en finir, prêt à tout faire péter et tant pis pour les innocents, les indifférents, bref les dommages collatéraux on s’en fout :
« Si j’avais la certitude qu’une catastrophe planétaire faisant des milliards de morts puisse frapper assez fort les esprits pour que les survivants ne répètent pas les erreurs que nous avons commises je l’appellerais de tous mes veux »
bref, je dirais peut-être ceux qui vivent moins sereinement le remboursement de leur dette symbolique à papa-maman, ceux qui veulent pour résoudre CE problème faire le plus facile, tuer le père, l’origine, celui qui a créer avant en somme :la méthode est simple, radicale, économe sur le plan introspectif: TOUT FAIRE PETER, on rase tout et on reconstruit, comme cela: nul besoin de rembourser quoi que ce soit
s’il vous plait, je vous en supplie, je vous en conjure:
NE CEDONS PAS, NE CEDONS JAMAIS A CETTE FACILITE et encore moins à l’échelle COLLECTIVE VOIRE MONDIALE…
Effectivement, Edéalist.
Autant avoir les deux, soit :
– des pauvres par 100 ène de millions pendant que les gros possédants seront retranchés dans leurs ghettos.
– une guerre mondiale finale qui sera incitée par cette élite qui préférera cette nouvelle fuite en avant.
Bonne suite à vous.