Je ferai partie demain d’une table-ronde sur le thème : « Finance to serve the economy » : que la finance serve l’économie, au Zermatt Summit, qui se tient du 3 au 5 juin dans la petite ville suisse du même nom. Les autres participants à cette table-ronde seront William Inboden du Legatum Institute, Olivier Le Grand de BNP Paribas, Julien Pitton de l’International Standardization Organization (ISO) et Nouriel Roubini, Professeur à la New York University.
Vous pourrez vous faire une idée des objectifs du « sommet » : « humaniser la globalisation », en vous rendant sur leur site. Personnellement, je résumerais son thème de la manière dont j’ai eu l’occasion déjà de l’exprimer précédemment : « mettre fin à l’extraterritorialité morale de la finance ».
Un petit train vous mène sur un parcours de quelques kilomètres de Täsch, un peu en contrebas dans la vallée, où vous abandonnez votre véhicule, jusqu’à la bourgade libérée des automobiles qu’est Zermatt. Je suis tombé dans la gare sur Christopher Wassermann, l’organisateur du « sommet ». Il m’a rapporté, je ne crois pas le trahir en disant qu’il en était affecté, la question d’un journaliste : « Est-ce éthique de critiquer la finance dans un hôtel cinq étoiles (le Grand Hôtel Zermatterhof) ? »
Une question de ce genre est très intéressante par ce qu’elle trahit chez celui qui la pose : elle révèle le même venin qui avait accueilli la décision allemande d’interdire les positions nues sur les ventes à découvert. La meilleure façon de répondre à une question de ce type c’est, me semble-t-il, de renvoyer la balle à celui qui la pose : « Je suis personnellement sans opinion, mais dites-moi donc votre chiffre. Qu’est-ce qui serait mieux : un hôtel une étoile ? deux étoiles ? trois ?… »
Mais il ne s’agit bien entendu pas là d’une vraie question : c’est en réalité un avertissement. Ce que cela dit, c’est ceci : « Il n’y a que les gueux pour vouloir se mêler de la manière dont la finance mène son business. Quand on est du genre à fréquenter les hôtels cinq étoiles, on s’abstient de cracher dans la soupe ».
C’est vrai que les gens honnêtes doivent être rares dans les hôtels cinq étoiles. Le seul problème c’est, comme le dit Wassermann : « On voulait une salle de conférences qui soit assez grande ».
216 réponses à “L’éthique en finance : combien d’étoiles ?”
C’est le même genre de questions que posent ceux qui mettent violemment en doute l’action politique de gauche : comment peut-on être « social » avec une rémunération de 7000 € par mois ?
Les mêmes « doutes » assaillent ceux pour qui un « patron » ne peut pas être de gauche…
On ne le dit pas des Universitaires ou Juges car on sait qu’ils sont mal payés, mais dans ce cas la collusion est d’une autre nature, c’est l’endogamie de la caste !
La réponse de Paul me parait futée et désarçonne le contradicteurs aux arguments si faibles.
C’est à dire que la théorie de la lutte des classes s’accommode assez mal de ce genre de « cas particuliers ». En effet, un bourgeois qui lutterait pour la justice sociale lutterait en fait contre ses propres intérêts, de même d’ailleurs qu’un prolétaire qui serait partisan du capitalisme.
Pour connaitre pas mal de gens qui se rangent sans complexe dans cette seconde catégorie, je suis amené à admettre que d’autres puissent être catalogués dans la première. Mais alors il faut convenir que la notion de classes telles que définies par Marx ne rend pas compte du réel aussi finement que nécessaire.
Je dois ajouter que la classification suggérée par Paul n’est guère plus satisfaisante ( le trio investisseur/entrepreneur/salarié) puisqu’il existe également des salariés-investisseurs – ceux qu’on appelle les « petits porteurs » – qui sont à ce titre à la fois victime et bourreau dans le rapport de force décrit par notre hôte.
« comment peut-on être « social » avec une rémunération de 7000 € par mois ? »
Oui en effet comment peut-on vraiment être plus proche de la vie des autres avec parfois de tels salaires mirobolents et autres privilèges de plus accordés dans le confort matériel.
Comment peut-on parfois être aussi moins bête dans un parti politique avec tant de beaux costumes.
Dissonance,
Il me semble au contraire que cela rend d’autant plus pertinente la triade du capitalisme définie par Paul.
Quand ce sont les mêmes individus qui sont à la fois entrepreneurs et investisseurs il y a synergie, c’est d’ailleurs une des causes de la crise identifiée par Paul Jorion lorsque celui-ci évoquait les stock-options, lesquelles alignent les objectifs managériaux sur la logique boursière court-termiste.
Par contre, les petits porteurs sont des salariés sans pouvoir qui subissent les inconvénients à la fois de leur position basse en tant qu’investisseurs de seconde voire de troisième zone et de leur position de simple salarié.
Les salariés petits porteurs sont les idiots utiles du système car ils ne sont pas enclins à le remettre radicalement en question, du moins tant que le système fonctionne. Bref la triade joronienne apporte la finesse qui manquait à l’analyse marxiste. Les classes définies par Marx sont comme vous dites définies trop étroitement. Paul introduit une combinatoire qui permet d’appréhender les rapports de force de façon plus objective.
J’ajoute encore qu’il existe également la question de la légitimité de l’un ou de l’autre à tenir tel ou tel discours. Trivialement, lorsqu’un personnage ayant passé toute sa vie dans un contexte confortable choisit de plaider la cause des plus modestes, ces derniers sont en droit de se demander – droit des plus légitimes à mon sens – « Sait-il seulement de quoi il parle? »
Ainsi, parmi les énarques constellant les instances dirigeantes de la gauche française, combien peuvent dire: « J’ai fait l’expérience de la pauvreté »? Et, s’ils ne peuvent pas affirmer une telle chose, sont-ils en mesure d’appréhender les problématiques quotidiennes des catégories de population qu’ils se proposent de représenter?
J’ajouterais que cette question est aussi éclairante de la position personnelle de celui qui la pose que l’expression généralement mise entre guillemets et qui est censée renvoyer la gauche au vestiaire « La gauche caviar ».
Ceci dit c’est vrai que le Zermaterhoff n’est pas précisement l’étable du p’tit Jésus.
@PYD
Je vous concède que j’aurais du tempérer un peu mon propos et dire « pas beaucoup plus satisfaisante ». J’aurais d’ailleurs volontiers amendé mon texte sur ce point avant même de lire votre intervention, si seulement j’avais pu (à quand une fonction d’édition des posts?). En l’occurrence j’estime que la combinatoire à laquelle vous vous référez est effectivement un mieux par rapport à l’approche marxiste.
En revanche je ne souscris absolument pas à l’argument de « l’idiot utile », car s’il est applicable à la classification de Paul, il l’est tout autant à celle de Marx et par conséquent ne départage pas les deux approches. En effet, au nom de quoi le prolétaire capitaliste ou le bourgeois socialiste ne seraient-ils pas eux aussi vu comme les idiots utiles du système décrit par Marx?
Autant que je puisse en juger, votre « erreur » sur ce point réside dans votre prise de distance, à mon sens trop importante. En se plaçant comme observateur extérieur, on voit effectivement dans les deux approches des « idiots utiles », puisqu’ils ne semblent ne pas se soucier de leurs intérêts de classe – leur attitude n’est pas conforme au modèle. Mais lorsqu’on adopte le point de vue subjectif de chacun d’entre eux, on constate tout autre chose:
Qu’il s’agisse du prolétaire capitaliste, du bourgeois socialiste ou du salarié investisseur, chacun est en mesure de justifier son attitude – et même éventuellement de façon pertinente – et c’est précisément ainsi qu’on aboutit à la conclusion que c’est la classification dans laquelle on tente de les ranger qui n’est pas adéquate.
En l’occurrence notre « petit porteur » pourra arguer du fait que sa démarche s’inscrit sur le long terme, qu’il ne cherche pas à jouer au casino mais à fournir sa modeste contribution aux entreprises dans lesquelles il a confiance, tout en comptant sur le complément de rémunération que lui offriront les dividendes. Or à mon sens, il paraît osé de taxer d’idiotie une telle démarche, non?
Dissonance, OK mais alors si vous demandez à un énarque d’être pauvre pour mieux régler les problèmes des pauvres, pourquoi ne demandez vous pas aux médecins d’être malade ? raisonnement par l’absurde certes mais alors dans votre hypothèse personne en peut décider de rien ?
@Didier
Je ne prétends pas qu’un homme politique soucieux de la justice sociale doive faire vœu de pauvreté ad vitam aeternam, mais qu’il ait au moins connu cet état à un moment de sa vie pour pouvoir mieux cibler les problématiques auxquelles il se propose de répondre.
Par ailleurs, votre raisonnement par l’absurde me paraît étrange: Considéreriez-vous la politique comme une science?
Dissonance, non la politique comme l’économie ne sont pas des sciences comme la médecine, je suis d’accord. Mon exemple ne vaut que par la position relative des uns par rapport aux autres. J’aurais pu dire: allez vous demander à un prêtre d’être pêcheur pour mieux comprendre et absoudre les erreurs de ses ouailles ? 🙂
@Didier
« J’aurais pu dire: allez vous demander à un prêtre d’être pêcheur pour mieux comprendre et absoudre les erreurs de ses ouailles ? » 🙂
Ce à quoi je vous réponds tout naturellement: « Que celui qui n’a jamais pêché jette la première pierre. » 🙂
@ Didier.
Seul un ancen drogué peut en aider un autre, un médecin peut amener le drogué à l’ancien drogué guère plus (les médecins français ont par ailleurs la facheuse habitude de soigner l’addiction illégale aux stupéfants par l’addiction légale aux substituts pharmacologique ce qui est une hérésie sachant que la maladie est celle de la dépedance mais c’est un autre histoire).
Le terme ancien est ici à pendre avec des pincettes car en l’espèce, il n’existe pas d’homme ayant retrouvé la liberté de consommer de la drogue avec mesure, je parle en pleine connaissance de cause.
Bref, cet exemple est peut-être un cas unique mais des individus n’ayant été qu’enarques ne pourront jamais apprehender correctement les problèmes de a so-calld france d’en bas.
Nota Bene il existe des énarques dépendants, fort heureusement l’homme est extraordinarement égal devant la drogue et la pssibilité de s’offrir des cures à 5000€/jour n’est pratiqement d’aucun secours.
PS: Au temps pour ma digression 😉
@didier
Ah bon c’est une science la médecine? Dure ou molle? Exacte? Universelle?
Voila bien une approche quelque peu ethno-centrée, occidentalo-scientiste.
Je préfèrerais parler de pratique techno- scientifique. Et à tout prendre, l’expression d’Art médical me conviendrait mieux!
Je me souviens d’un vieux -et excellent!- médecin de famille qui parlait plus volontiers de ses « coupables activités »!
Otto Di Dacte.
Il est maintenant prouvé de façon sûre que TOUTE drogue (douce, vicieuse, forte) peut être évacuée du corps en 6 semaines.
Mais pas forcément les habitudes.
Ainsi, 6 mois après avoir arrêté de fumer, j’avais encore des envies de meurtres 😉
Mais… cela m’a vachement servi… Personne n’est mort physiquement, je vous rassure.
Ce qu’il faut voir par delà est d’une part :
que sortir de la drogue (ou de la dépendance) ne peut être fait que par la personne ou une autorité (ou croyance) qui dominera la personne.
D’autre part :
que tout état a intérêt à droguer un peuple pour mieux l’asservir.
Les débats sur le cannabis légalisé vous seront ainsi éclairés sous un jour différent.
« OK mais alors si vous demandez à un énarque d’être pauvre pour mieux régler les problèmes des pauvres, pourquoi ne demandez vous pas aux médecins d’être malade ? »
Cette phrase est surtout absurde parce qu’on peut choisir d’être pauvre (ou de ne pas être riche), alors qu’on ne choisit pas d’être malade !
L’essentiel est de ne pas courrir après le profit, le salaire, la rétribution et de s’en faire son moteur, ne pas renier ses origines si elles sont modestes et que l’on a usé de l’ascenseur social, de toujours garder le contact avec les autres, d’avoir le respect des autres. Garder son éthique de justice dans l’intérêt de tous les humains.
@ Papinam
Paraphrasant Hortefeux dans le Monde le 30 mai, l’ascenceur social est devenu un « rude escalier que l’on gravit marche après marche ». Cela aide a garder les pieds sur terre 🙂 Je peux en témoigner.
Et pas question de changer d’étage par les temps qui courent, depuis trop longtemps.
Le bonheur est il plus dans les étages du bas que dans ceux du haut ?
A ce jour il y a bien trop d’étages et les marches entre chacun trop nombreuses et trop hautes, il y a même des étages que l’on peut qualifier de ‘guettos » voir même de guettos.
Tous au rez-de chaussée, vive l’organisation horizontale.
J’appréciais le mode projet dans lequel on pouvait être patron un jour, ressource un autre jour.
L’évolution ne s’effectue pas obligatoirement d’une marche à l’autre mais aussi d’un immeuble à l’autre et descendre les marches n’est pas dénué d’intérêt et attention à ne pas croiser ou dépasser Peter en montant.
l’image des « bien trop d’étages, et des marches entre chacun trop nombreuses et trop hautes » c’est sans rapport ou au contraire pour suggérer de cette architecture un quelque chose de la Tour de Babel
Ha la joie du ludion ! Mais vous avez raison, Paul a bien de la chance d’avoir une si belle montagne à deux pas de son hôtel, belle villégiature. Parce qu’entre-nous, l’hôtel on s’en fout, mais la montagne…
Ramenez des photos Paul, de la montagne !
@ Dissonnance
Hum, c’est l’argument bateau que sortent sans cesse les croyants face aux savants : pour étudier la religion, Dieu, l’Au-Dela, la Croyance et autres fables, il faut l’expérimenter soi-même, il faut donc être croyant.
Bref, faut avoir le nez sur le guidon et refuser la distance critique, quoi. Autant poser qu’un dentiste à la dentition saine ne saurais vous soigner, tandis que ma rage de dent me permet, moi, malgré mon absence totale de formation, de manier la fraise comme un expert… confiez-donc moi votre dentition… 😀
Contrairement à ce qu’affirme Dissonance, ce qu’il appelle la « théorie de la lutte des classes », se référant aux travaux de Marx, distingue fort bien la classe « en soi » et la classe « pour soi ». Le premier à comprendre que la conscience de classe n’est pas spontanée est bien Marx. Il a cherché à comprendre la dynamique du capitalisme, dans sa complexité dialectique, pas à l’enserrer dans un dogme simpliste, comme se plaisent à l’affirmer ceux qui n’ont pas pris le temps de le lire. Et quelle autre « théorie » explique mieux la dynamique du capitalisme? Quant à en sortir vers le haut, le socialisme, laseule façon d’eviter la barbariec’est une question qui relève plus de l’art de la politique, plus
…je finis la dernière phrase, le message étant parti sans prévenir…
Quant à en sortir vers le haut, le socialisme, la seule façon d’eviter la barbarie, c’est une question qui relève plus de l’art de la politique que de la théorie économique. A tel point qu’il a fallu déjà pas mal d’ébauches, assez ratées…Les débats, assez nourris, ici et ailleurs, permettent d’espérer que l’artiste (reste à le définir, parti ou autre chose?) progresse, et soit capable d’oeuvres non parfaites, mais plus inspirées et mieux achevées…
@Amsterdamois
Curieuse conception que la votre. Je pensais pour ma part que Dieu est justement ce qui ne peut être expérimenté et que c’est précisément par ce fait qu’on en soit réduit à la croyance… En tout cas, il me semble que c’est l’objection classique que l’on fait à la preuve ontologique de Descartes, ce qui justifie que sa démonstration ne puisse en aucun cas être validée. Par ailleurs, Dieu n’est pas vraiment la question ici.
@Charles A.
J’ai certainement le défaut de ne pas avoir lu Marx, ce qui je le confesse est une bien grande lacune. Mais vous en revanche ne semblez pas avoir lu Jorion, ce qui semble autrement plus fâcheux étant donné le « lieu » où nous discutons. En l’occurrence, je vous renvoie notamment à ce texte duquel je tire l’essentiel de mon propos actuel. Si mes postulats sont erronés, je vous suggère donc de le mentionner à qui de droit.
@Tous
Je suis un peu dans l’expectative par rapport à l’évolution de cette discussion. L’objection que je fais à l’argument de « l’idiot utile » n’a pas été réfutée par quiconque jusqu’à présent, mais ne semble guère avoir été admise non plus puisque par ailleurs, la notion contestée est reprise en cœur par plusieurs intervenants dans la suite des débats, un peu comme si l’objection susmentionnée n’existait tout simplement pas… Que faut-il en penser?
@ Dissonance
Lisez Marx et vous en concluerez qu’à son époque comme aujourd’hui, il y a bien deux classes qui structurent les rapports sociaux (détenteurs du capital, banquaire on non, et le travail) et non pas trois. Par ailleurs, il faut lire dans le contexte pour éviter les contre sens. Marx a utilisé l’expression de dictature du prolétariat dans le sens romain, aujourd’hui oublié, et pas de celui du 20ème siècle…
@Charles A.
Et pour ma part, je me contenterai de vous répéter que si la notion du trio investisseur/entrepreneur/salarié ne vous convient pas, ce n’est pas à moi qu’il faille en faire le reproche. Vous vous trompez d’interlocuteur. Je vous suggère d’interpeler directement Paul Jorion sur ce thème.
Cordialement.
@didier
Étonnant votre parallèle médical! Voila ce que répondait Milton Friedman lors d’un débat en 1978 avec les étudiants de l’Université Stanford:
« Avez-vous déjà bénéficié de l’Etat providence … ou connu la pauvreté ? » ce qui implique qu’un économiste riche comme Milton Friedman, ne pourrait sympathiser avec les pauvres et ne pourrait donc pas prescrire un remède approprié .
Milton Friedman répond rapidement « bien sûr que non … mais c’est tout sauf pertinent. Y a t-il l’un de vous qui va dire que vous ne voulez pas un médecin pour traiter un cancer, sauf si lui-même a eu un cancer ? »
Vigneron : me soupçonneriez vous de quelque accointance intellectuelle avec Milton Friedman ? Bon, j’habite à deux pas de la rue Milton, mais il s’agit du célèbre poète anglais 🙂
Bonjour,
Sur le bandeau du site du Zermatt Summit, je crois bien reconnaître la pyramide caractéristique du Cervin, situé sur la frontière italo-suisse à proximité de Zermatt, justement.
Quelques pensées un peu stupides je l’avoue, se téléscopent : marrant d’organiser un sommet sur l’éthique de la finance en Suisse, mais bon ça met une petite touche d’humour dans la grisaille ambiante. Et puis, une phrase attire mon attention : » À un niveau individuel, beaucoup de dilemmes étiques difficiles émergent qui sont presque impossibles de résoudre »
Ethique individuelle, impossible, Cervin : un homme aurait sans doute pas mal de choses à transmettre, précisément sur ces questions. Il s’appelle Walter Bonatti. Il ne semble pas être invité.
Un petit lien, pour ceux qui ont envie de faire la connaissance d’un honnête homme.
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.alpinisme.com/FR/histoire-alpinisme/walter-bonatti/images/bonatti.jpg&imgrefurl=http://www.alpinisme.com/FR/histoire-alpinisme/walter-bonatti/index.php%3Ffic%3Dwalter_bonatti&usg=__ny47Hkw6UMzFSiIghno54tJ1Ens=&h=233&w=200&sz=20&hl=fr&start=1&um=1&itbs=1&tbnid=oP6VRkkfyZm0PM:&tbnh=109&tbnw=94&prev=/images%3Fq%3Dwalter%2Bbonatti%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DX%26tbs%3Disch:1
Cordialement
Merci pour ces liens, je vais pouvoir approfondir ma connaissance de cet homme remarquable.
Mes idoles, parmi d’autres, dans le domaine de l’alpinisme sont Hermann Buhl :
http://www.bivouak.net/articles/Buhl_Hermann_119.php
et le vainqueur des 14 huit mille : Reinhold Messner orginaire d’une des vallées les plus enchanteresses des Dolomites.
http://www.reinhold-messner.de/
@Papimam,
Oui, un homme remarquable, un homme pour qui les mots éthique et droiture sont autre chose que formules creuses ou slogans publicitaires. Un homme « qui n’a pas plus peur des mots que des montagnes ». Un vrai talent d’écrivain aussi.
Première du Pilier sud-ouest du Dru, en solitaire, 1955 :
« C’est le 19 août 1955 que je me suis attaqué au Dru, et pendant les 5 jours qui suivirent, le temps que dura mon aventure solitaire, ce fut pour moi comme si je vivais sur une autre planète, comme si j’avais pénétré dans une dimension inconnue, comme si j’étais entré dans un état mystique et visionnaire où l’impossible n’existe pas et où tout peut réussir. (…)
Je n’ai pas choisi, comme les inconditionnels des techniques de pointe, l’invention des super-moyens de demain, destinés à vaincre à tout prix « l’impossible »…c’est en évoluant dans le sillon de la tradition que j’ai toujour essayé, et que j’essaie encore, de prolonger sa trace sans la dénaturer, en respectant les règles d’un jeu qui a un sens et un charme justement parce que la tricherie n’est pas permise et que le but n’est pas de vaincre à tout prix. (…)
Je sens que je vais vaincre le Pilier du Dru, que plus rien ne m’en empêchera. Et je sens que j’ai passé de bien plus lointaines frontières. Je sais que j’ai franchi la barrière qui me séparait de mon âme, je sens que le noeud que j’avais à l’intérieur de moi-même s’est enfin délié. Dans l’émotion de cet instant, je me surprends à pleurer et puis à chanter… »
Ceux qui aiment la montagne et son histoire celle des conquérants de l’inutile, apprécieront l’évocation de walter Bonatti qui s’illustra au Matterhorn et dans l’himalaya; j’ajouterai pour ma part celle de lionel Terray, les défis solitaires à la mer ou a la montagne valent quelque chose , les contempler et méditer sur le monde de la terrasse d’un cinq étoiles à Zerhmatt ne peut émouvoir et susciter la critique des faibles d’esprit ou des gogos de l’audiovisuel en quète d’audimat ! Apres tout une nuit à Zerhmatt ne coute pas plus que 3 jours d’un camping à Valras-plage.
Bravo pour votre attitude très « droit dans mes bottes » (comme d’habitude)…
Ou encore: « à question idiote, réponse intelligente ».
» Ou encore: « à question idiote, réponse intelligente ». »
Ce n’est pas parce que quelqu’un vous dit qu’une question est idiote que sa réponse est forcément plus respectueuse et objective à l’égard de celui qui la pose ? Quand bien même elle serait très embarassante à répondre sur le moment ! Alors était-ce vraiment la meilleure réponse intelligente peut-être bien, peut-être pas. Mr Jorion n’est peut-être pas non plus toujours intelligent et de bon poil envers certains journalistes et comme je le comprends, comme je me met aussi un peu à sa place il n’allait pas non plus se priver le plaisir et la joie d’aller faire un petit tour en Suisse, quel beau pays avec ces belles montagnes et autres sommets enneigés.
Mais oui comme je suis un peu jaloux mon ventre est vide comme j’ai encore bien les crocs aujourd’hui …
@ PJorion
est-il vraiment approprié de vouloir « appliquer » le concept d’éthique au monde de la finance quand en fait il s’agit d’un dispositif chechant à « confisquer » le fruit de travail de chacun aux bénéfices de quelques uns…(bien sùr , je caricature !!)
celà me fait rebondir sur le fil de FLeclerc d’hier (« dynamique de l’implosion ») ,qui m’a fait penser au fait qu’il s’agirait avant tout de théoriser la polysémie du terme de « spéculation » qui me semble de moins en moins approprié à son usage , aménageant une extrème ambiguité entre la « spéculation positive » (l’investissement sur l’avenir ,pour faire court) et la spéculation visant à capter les profits aux bénéfices d’une minorité..
peut-ètre qu’avant d’interdire quoi que ce soit , il s’agirait de définir clairement ce qu’il s’agit d’interdire…celà me parait plus urgent que des « mesures techniques »…
à suivre…
cordialement à tous
Oui, j’aime ça sentier198 ! Pour pousser un peu le bouchon, il me semble que nous devons savoir quel contenu nous mettons aux mots et aussi aux associations de mots ?
« mettre fin à l’extraterritorialité morale de la finance » écrit Paul Jorion. Hum …. suis-je idiot ou cette phrase est-elle opaque ?
Je vous remets l’extrait du discours de Noam Chomsky :
« Dans ce cas, le sort de l’espèce est une externalité qu’ils doivent écarter dans la mesure où l’économie de marché prévaut. La logique est la même lorsque des directeurs de sociétés financières ne prennent pas en compte le risque systémique, tout en sachant qu’en agissant de la sorte ils provoqueront une crise financière. Dans ce cas, leur comportement n’est pas irrationnel. Ils savent qu’après l’effondrement du château de cartes qu’ils construisent, ils peuvent aller se mettre à l’abri de ce qu’ils appellent l’état nourricier, tout en serrant fort leur copies de Hayek, Friedman et Rand. Il n’existe pas de tels recours lorsque les externalités liées à la destruction de l’environnement sont ignorées. Il n’est pas facile toutefois de surmonter les nécessités institutionnelles. Les deux grandes menaces pesant notre survie demeurent redoutables. »
Le courant de pensée est le même. Soit, se rendre compte que sacrifier une dimension tue l’ensemble.
Disons que c’est le terme lettré pour dire que la finance baigne dans un monde extérieur à la morale.
Bon allez OK:finance et morale sont deux noms communs qui ne devraient pas être imprimés dans le même dictionnaire.
@ Sentier198
A mon sens investir sur le long terme afin d’aider une »’entrerise réelle »’ ne mérite pas le nom péjoratif de « spéculation ».
En revanche:
A partir de quelle fréquence « aller-retour » parler d’ intentions mercantiles pour la spéculation quand certains flux se traitent à la µ-sec?
@Didier,
Non vous n’êtes pas idiot, ce jargon un peu obscur s’inscrit dans le champs lexical néo-lib’, externalités ce sont les conséquences sociales, écologiques etc. dont les néo-lib’ se contrefoutent…Comme ils sont incapables de penser l’économie au sein du champs social, les dégâts que leur « politique économique » entraîne, ils les désignent par le vocable « externalités » (cela peut être la pollution, les délocalisations etc.).
Et pour rebondir sur votre « attachement aux mots », moi en allant sur la page d’accueil du site et en regardant le programme ce qui m’a vraiment interpellé, c’est le titre d’un atelier :
Corporate Statesmanship and Common good: Common Good to serve the person.
Ainsi le bien commun doit servir l’individu…et là c’est moi qui me sens stupide…servir l’individu ???
Et moi qui croyais que le bien commun devait servir …la société pensée comme collectivité !
C’est là que je me dis que ces gens pleins de bonnes intentions (pétris de culpabilité ?) ont encore du chemin à faire…
Page de pub :
Excellente livraison du Diplo ce mois-ci, un article de Galbraith JR, plus un dossier consacré au triomphe de l’Oligarchie (attention aux effets secondaires…ça m’a donné envie de shooter tous costards /cravates que j’ai croisés le demi-heure suivante !).
@Paul,
Concernant cet article (qui m’a fait beaucoup rire), je ne trouve pas cette question si stupide. Elle pose effectivement le problème de façon radical parce que cela semble intimer de choisir son camps. Arf, pas facile…où se situe l’honnêteté intellectuelle, dans la pensée ou dans les actes ? Les deux ? Un hôtel 5 étoiles rend-t-il toute réflexion sur l’éthique inopérante, ridicule…La réponse est non, bien sûr. Pourtant cela nous dit tout de même quelque chose que l’on ne peut écarter d’un revers de main en soulignant la stupidité de la question.
Suis pas convaincue que la question était destinée à discréditer l’entreprise, ou ce qui en sortira, mais simplement souligner les paradoxes ou l’ironie de certaines situations…
Et comme l’a très justement souligné qqn plus haut, il faudra bien un jour s’attaquer à ces F..g barrières de classe.
Si j’ai bien saisi c’est une sorte de Davos pour théoriciens de la crise mondialisée.
Même luxe, même montagnes Suisses, même air pur.
Paul, essayez peut-être les douches froides ou dormez à même le sol de votre chambre pour garder
la tête froide ! 😉 Si toutefois votre médecin ne vous l’interdit pas.
J’attends avec impatience ce qu’il va bien pouvoir ressortir de tout ça. Parmi les invités y aura-t-il d’autres Y « trublions » que vous-même ?
Ce que vous nous direz de vos interlocuteurs nous en apprendra sûrement autant que les analyses proprement dites. Très curieux de voir comment un Roubini recevra votre point de vue sur la façon dont il faudrait s’y prendre pour changer de système.
Le coup de la salle de conférence qu’on trouve seulement dans l’hôtel 5 étoiles avec vue imprenable sur la montagne, il fallait y penser !
« Mettre fin à l’extraterritorialité morale de la finance ». La phrase est opaque ? Peut-être, mais j’en parle assez souvent. Entrez « extraterritorialité morale de la finance » dans la fonction Recherche dans la colonne de droite.
« Le coup de la salle de conférence qu’on trouve seulement dans l’hôtel 5 étoiles avec vue imprenable sur la montagne, il fallait y penser ! »
On est tous nés quelque part : les organisateurs, c’est ici. L’hôtel participe financièrement à l’organisation, c’est sa manière de soutenir le projet.
Ami Haché. (ça faisait longtemps, et j’adore la viande crue..)
Je comprends le dilemme.
Sachant que chaque placement, et même celui de la retraite par répartition est joué en bourse…
Et donc rapporte un max à ceux qui gère le fond et aux actionnaires de celui-ci…
Qu’est-ce qu’un « bon » « investissement », dans ce cas…??
Un bon investissement serait pour moi que les entreprises, banques, assurances, structure de services au public,.. soit communautaires et mutualistes avec dirigeants élus par les participants.
(un communisme pur à l’échelle locale)
ET, surtout ET soient strictement imposés de la totalité du bénéfice qui dépasserait le taux de l’inflation.
Ainsi, rien ne se gagnerait, rien ne se perdrait, mais tout se conserverait. (auteur bien connu)
Nous n’aurions plus besoin d’avoir peur en l’avenir. Ni de quelconques prédateurs, ni de s’embetter avec d’autres états, rien..
Un long fleuve tranquille.
Bon, maintenant, il est vrai que nous n’aurions plus ces charmantes crises économiques qui nous permettent de discuter ici, notes.
Pas grave, on s’inviterait à des barbecues de temps en temps en évoquant les folies des anciens milliardaires.
Des centaines d’heures de discution en vue 🙂
Pas certain qu’il y ait incompatibilité, du moins en ‘théorie’. C’est la conception aristotélicienne de l’économie, à savoir l’éthique (cf. ‘Ethique à Nicomaque’).
‘Interdiction’ de l’usure et même de l’intérêt( sous certaines conditions), intégration des différences de statuts sociaux dans la formation du prix, etc.
De même, les conceptions chrétiennes sur la chrématistique (Saint Thomas d’Aquin par exemple ou les franciscains, qui considéraient la propriété privée comme ‘neutre’ au niveau moral, sans importance excessive) ou de l’Islam sur l’argent en général.
C’est à partir de l’Ecole de Salamanque que les choses ont changé (se sont gâtées) : conception du libéralisme économique, avec tout ce qui va avec : libre échangisme, acceptation de l’intérêt comme compensation, ‘loi’ de l’offre et de la demande …
Bref, toute chose humaine a une origine historique. C’est tout le projet libéral, depuis l’Ecole de Salamanque, que de faire croire que cela a toujours exister ainsi : morale et finance (économie) sont deux domaines distinctes. De fait, cette ‘dichotomie’ n’a ‘que’ 5 siècles, au mieux. En regard de l’histoire humaine (plusieurs millénaires), c’est peu.
Le néo-libéralisme est venu parachever le ‘projet’ historique du libéralisme (le dépassant même), en prétendant tout simplement que la finance était devenue autonome, y compris au niveaux des concepts moraux : l’argent et le profit étaient en soit devenus des concepts moraux, indépassables. Fin de l’histoire (dixit Fukuyama).
Bref, oui, éthique et finances, si on revient aux ‘sources’.
Cordialement.
Zébu, je me permets, grâce à votre commentaire, de refaire le lien vers les valeurs « fondamentales » de l’humain :
http://www.youtube.com/watch?v=JKqQVuiUDHE
Qui interroge quelque peu à la fois sur l’humain dans sa « hiérarchie » ainsi que la pseudo-liberté qui lui est vendue pour mieux le voler.
@ Yvan :
exfrayant (néologisme constitué d’excellent et d’effrayant).
Pour autant, cela existait bien avant : cela s’appelait l’esclavage, ou le servage.
Mais on n’avait nul besoin de théoriser l’argent pour rendre ce phénomène existant, tout au plus le légitimait-on par les prises de guerre, la force ou l’infériorité des races.
L’Homme s’étant ‘civilisé’, il lui fallut bien réintroduire ce que l’éthique ou les religions lui interdisaient. Alors il inventa … l’argent. Ou, pour être plus précis, le ‘profit’, ou le surplus d’argent, pour générer plus d’argent. Et ainsi de suite.
Que pensez-vous de cette proposition éthique : « On ne peut pas faire du mal à quelqu’un qui est de l’autre côté de la frontière » ?
L’idée est que la frontière ne peut pas être un lieu d’affrontement des intérêts. Pour porter atteinte à quelqu’un qui habite en France, il faut l’envahir. Lorsque chacun reste de son côté, chacun peut agir d’une manière qui dérange l’autre, qui l’agace, qui le rend malheureux même. Mais cela fait partie de sa liberté. En réalité, il ne peut pas lui faire de mal.
Ma conclusion est que l’extraterritorialité de la finance ne pose aucun problème éthique particulier. Ce qui pose problème, c’est principalement l’éthique de la finance sur notre territoire.
Bonjour,
Sauf votre respect, votre conclusion est fausse : voyez mes commentaires sous « Gribouille ».
L’extraterritorialité joue contre les peuples, c’est une évidence que chaque membre de la caste des « affaires » connait mais ne proclame pas.
Cordialement,
Une info qui devrait tous nous intéresser, parue dans le journal Libération d’aujourd’hui :
« Ile-de-France contre… Iles Caïman. Les élus franciliens vont examiner, lors du prochain conseil régional mi-juin, un projet de délibération de la majorité de gauche, à l’initiative du groupe Verts-Europe Ecologie, qui prévoit de prendre en compte, dans le choix de ses partenaires financiers, «la mesure dans laquelle ils exercent des activités dans les Etats et territoires « non coopératifs » avec l’administration fiscale française». En clair: s’assurer que les banques, avec lesquelles traite la région, ne soient pas actives, directement ou via leurs filiales, dans des paradis fiscaux… »
@PYD
Ces chers élus vont-ils se fonder sur « la liste noire », « la liste grise » ou une autre pour établir leur choix? Parce qu’à bien y regarder, s’ils font preuve de toute la rigueur nécessaire, ce choix risque d’être réduit à la portion congrue…
@ Pierre-Yves D.,
Et bien, il y a du « boulot » (un secteur d’avenir) ! Même l’administration fiscale (avec ses puissants moyens) admet tout juste commencer à entrevoir ce qui se passe dans les paradis fiscaux, loin d’y comprendre tout ; quant à pouvoir y démêler et y trouver les véritables propriétaires (physiques réels) des trusts, on en est loin… L’opacité réglementaire est de rigueur au paradis.
Il faut dire, à sa décharge, que l’administration fiscale a mis du temps à se préoccuper de la question… un retard certain au démarrage.
Cordialement et courage
Toujours à Pierre-Yves D.,
Enfin, il ne s’agit encore que de débattre d’un projet de délibération…
Pardon, le mot de la fin est non pas « courage » mais « espoir », faible lueur d’espoir plus précisément (résidant dans la prise de conscience qui tend à se généraliser).
Encore à à Pierre-Yves D.,
Dans l’hypothétique cas de succès et de tentative fructueuse de mise en application de cette « délibération » (problématique dans la pratique), le risque, non négligeable, sera de ne trouver aucune banque pour financer les projets !
Parions qu’aucune banque dotée de ramification (filiale, établissement stable etc.) internationale ne fréquente pas, à l’occasion, le paradis.
Enfin, l’espoir fait vivre…
Pierre-Yves D…
Il n’est jamais trop tard pour bien faire…
Tous ces changements juste parce que l’argent virtuel coule moins à flot. Et encore, nous n’en sommes qu’au début, car, l’amortissement fait par la dette des états tient encore…
Ce sera moins drôle quand les éboueurs arrêteront de travailler parce qu’ils ne seront plus payés.
Bon indicateur, ça, les déchets. Tout comme l’or, l’autre extrème. D’un coté personne n’en veut, de l’autre tout le monde en rêve.
Les extrèmes se rejoignent toujours.
Arg…
J’ai encore vu la forme, mais pas le fond. Quel idiot.
J’ai, à ma décharge, une réflexion de marathonien. C’est à dire que j’avance lentement, mais surement.
Ne me demandez aucun effort de réparties, je ne suis intéressé que par les réflexions profondes.
Vous citez un organisme d’état qui veut trouver des banques « vertueuses ». Hors, une banque, tout comme un « fond de pension », tout comme une multinationale qui va tuer la concurrence, doit supprimer le ver de vertueuse. Sinon, il ou elle se fait bouffer.
La dimension animale humaine est là. Désolé.
Il faut donc continuer à informer sur les buts réels des gens qui ont pris le pouvoir de l’argent.
@ Pierre-Yves :
@ Tous :
Ce genre de déclaration pourrait relever soit de la méconnaissance des textes en cours, soit de l’optique politicienne. A moins que le projet ne soit tout simplement d’interdire les échanges avec les Iles Caïmans, connaissant justement les ‘projets’ en cours.
Car un projet de loi va être examiné jeudi 10 juin à l’assemblée Nationale, prévoyant justement d’instituer des échanges d’informations fiscales et financières entre la France et ces îles :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/dossiers/Fr-Caimans_renseignements-fiscaux.asp
Ce seraient bien que les élus (verts) de l’Ile de France prennent connaissance des projets de lois déposés à l’AN, à moins qu’ils ne le sachent déjà, ce qui est très envisageable …
Mais s’ils ne le connaissent pas, ça sent quand même très fort soit le ‘politicien’ (‘agir’ avant), soit la méconnaissance.
Et dans les deux cas, c’est grave et permettrait de voir le niveau de nos représentants élus …
Je le dis d’autant plus facilement que je ne suis pas un ‘opposant’ politique à ces mêmes élus, loin de là.
Cordialement.
PS : il faut attendre que le rapport soit mis en ligne, afin d’en savoir un peu plus sur le contenu de l’accord.
Car dans l’étude d’impact, il est souligné ceci :
« A ce jour, les Îles Caïmans n’ont pas notifié l’accomplissement des procédures internes requises pour l’entrée en vigueur de l’accord. » (mais ce n’est que l’étude d’impact, donc préalable au rapport du projet de loi, donc antérieur à une possible ‘remise à niveau’).
http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl2326-ei.asp
D’autres projets d’accord seront aussi examinés ce même jour à l’AN :
http://www.assemblee-nationale.fr/agendas/conference-blanc.asp
12 paradis fiscaux, au total : un vrai liste ‘OCDE’, dis donc …
Par contre, comme toujours pour les accords internationaux ET financiers, c’est la procédure d’examen simplifiée qui va être mise en oeuvre :
http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/procedure.asp#P76_19406
D’où l’intérêt de savoir ce qu’il y a dans ces accords.
Mais comme le rapport n’est toujours pas accessible, évidemment, on se demanderait si …
@ VB : Je veux bien, mais où sont vos « commentaires sous « Gribouille » » ? Est-ce que vous auriez un raisonnement, un argument à proposer, et pas seulement un lieu commun présenté comme une « évidence » ? Cdt
@ Gu Si Fang :
A votre service !
Par ailleurs, le lieu dont vous parlez n’est pas commun pour tout le monde, loin s’en faut.
« @ patron des patrons (légèrment revu),
Bien sûr, vous avez parfaitement raison = la source du problème n’est pas tant les taux d’imposition que l’extraterritorialité que se sont accordées les multinationales, banques en tête.
Vous aurez beau jeu de vous plaindre d’un manque de recettes fiscales lorsque vous instaurerez un impôt de 80, 90 % (que sais-je) mais qu’entre 60 et 90 % de l’assiette de l’impôt part au paradis ou dans des pays politiquement (avec les conséquences fiscales idoines) très accommodants sur telle ou telle activité.
Les gens ont décidément du mal à intégrer la réalité des affaires.
@Zebu,
Sur l’accord concernant l’échange de renseignements, voyez le modèle OCDE, qui est, selon les cas, peu ou prou modifié :
http://www.oecd.org/dataoecd/41/18/33977677.pdf
Lorsque la procédure d’approbation de l’accord d’échange de renseignements (entre la France et les Iles caïmans) sera arrivée à terme, l’accord sera peut-être mis en ligne soit par l’administration fiscale soit par le quai d’Orsay.
Cordialement,
@ Zébu :
J’ajoute que l’administration fiscale a récemment entrepris de multiplier ce type d’accord, les paradis fiscaux sont récemment (mais tardivement) devenus à l’ordre du jour politique pour les administrations fiscales.
Monsieur Gu Si Fang,
Où s’arrête notre territoire ? Comment placez vous la limite ? Comment définissez vous notre territoire ?
Votre question revient à affirmer que chacun vit dans son territoire, séparé des autres et que tout irait bien si chacun restait dans son coin isolé. Je doute que cela soit possible. Cette impossibilité implique que des relations soient établies entre les humains. Si des frontières sont établies, comment échanger sans pénétrer sur le territoire de l’autre ? La réponse actuelle est « échanger de l’argent ». Les financiers occupent ce terrain. Vous entrez sur le territoire des financiers chaque fois que vous manipulez de l’argent.
Naturellement, si vous pensez qu’il est possible de se tenir chacun dans son coin sans jamais empiéter sur le territoire de l’autre je vous demande donc de me dire où s’arrête notre territoire, comment en placer les limites et comment le définir. Est ce que je vous veux sur mon territoire ? J’ai un doute là dessus. Comment levez vous ce doute ? Qu’est ce qui va nous mettre d’accord sur ces différents questions ?
@ VB :
Le Quai d’Orsay, pas Bercy.
Le rapport vient d’être mis en ligne (suffisait donc d’attendre, vu qu’il venait d’être intégré hier) :
http://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r2569.asp
L’accord entre la France et les Iles Caîmans a déjà été signé (septembre 2009) mais ce projet de loi doit entériner l’accord (idem pour les 3 autres territoires, dont les iles vierges britanniques et les bermudes).
Rapport très intéressant, sur la ‘dimension’ financières de ces territoires : plusieurs … centaines de milliards de dollars, premières places mondiales pour les sociétés d’assurance captives !!
Même le groupe PS-divers gauche s’est abstenu, devant la ‘qualité’ du rapport, regrettant que le projet de loi n’aille pas plus loin (mais il ne dit pas sur quoi).
Concrètement, la mise en place effective (avec adaptation effective des législations) est attendue pour … le second semestre 2012 !! Mais il est vrai que les ‘négociations’ ont commencé en 2006.
Travail de longue haleine donc.
Ce qui confirme alors une des trois hypothèses que j’avais émis sur le projet de résolution de la Région Ile de France : les élus connaissaient la teneur du rapport, notamment la date d’effectivité. Mais l’hypothèse du ‘coup politique’ est aussi valable puisque s’ils connaissaient l’existence de ce rapport (et son contenu), alors ils auraient pu intégrer leur projet de résolution dans le cadre de cet accord. Enfin, se baser sur la présence des banques ‘partenaires’ dans ces îles pour les exclure éventuellement des marchés de la région est à mon sens, de l’esbrouffe, pour plusieurs raisons :
1/ l’accord france-îles caîmans, comme on l’a vu, est déjà signé depuis septembre 2009 et sera validé par le projet de loi examiné le 10 juin 2010, avec date ‘effectivité mi 2012
2/ les sommes en jeu pour la région sont dérisoires, au vu des sommes qui transitent sur ces territoires
3/ comme le dit le rapport, sur les 50 plus grandes banques au monde, 48 ont des filiales là-bas, dont évidemment « La plupart des banques françaises y sont : BNP, Société générale, Crédit agricole… » : http://www.lefigaro.fr/impots/2009/06/17/05003-20090617ARTFIG00590-les-iles-caimans-le-paradis-des-societes-ecrans-.php
Un exemple, BNP Paribas : http://securities.bnpparibas.com/jahia/Jahia/site/bp2sportal/home/cayman
Bref, les Verts de la Région Ile de France se font une réputation à bon compte, les banques françaises ayant beau jeu maintenant de faire valoir (à raison) que le projet de loi a été voté et que l’accord s’appliquera sous peu.
A l’inverse, une vraie position éthique aurait été de dire ‘interdiction de localisation ET d’envoi/réception de fonds de la part des paradis fiscaux, et pas que ceux de Bercy’.
Mais là, il est vrai que la Région aurait travaillé avec la CASDEN ou la NEF …
A position éthique, politique à moitié.
Cordialement.
Bonjour DidierF,
Je ne dis pas cela, mon petit exemple se veut logique, pas normatif. Le raisonnement est le suivant :
SI quelqu’un est de l’autre côté de la frontière ALORS il ne peut pas me faire de mal
Tout dépend bien sûr du sens que l’on donne à « faire du mal ». Vous avez compris que j’utilise cette expression dans le sens de : agresser physiquement, voler, ou menacer de le faire. Tout ceci est impossible tant que l’agresseur potentiel reste de l’autre côté de ma clôture. CQFD
OR Paul Jorion pense que des financiers « extraterritoriaux » nous font du mal, bien qu’ils soient de l’autre côté de la frontière : où est l’erreur ?
De deux choses l’une :
SOIT on leur reproche autre chose qu’une agression ou un vol, et dans ce cas je me demande de quel droit on se mêle de leurs affaires.
SOIT les activités financières constituent une agression, et dans ce cas le problème se situe forcément chez nous.
Je penche pour le deuxième cas. Par exemple, le gouvernement français a pris mon argent pour le donner aux banques françaises.
Bonjour,
@ Zébu,
Merci pour vos précisions.
J’abonde tout à fait dans votre sens : un coup d’esbroufe verte => Pourquoi ne s’énerver que sur les îles Caïmans alors qu’il y a des quantités de paradis fiscaux partout dans le monde. De plus, prétendre « bouder » les banques qui y aurait des avoirs est, comme je l’ai dit plus haut, irréaliste, voire même comique (c’est vraiment prendre les gens pour des demeurés). Le seul point positif réside dans la « mise en lumière » du problème.
S’attaquer aux paradis fiscaux demande certainement d’autres mesures que celle annoncée (une délibération locale teintée de pseudo moralisme).
Le fisc a fait semblant de découvrir très récemment le problème des paradis fiscaux (qui, soyons réaliste, aurait dû être son seul problème depuis environ 30 ans), qui était jusque là un tabou absolu de la République et du monde occidental en général.
Pour ce qui est des mesures concrètes à prendre : de rapports en commissions, on n’est pas sorti de l’auberge.
La vérité est que les paradis fiscaux sont le pendant nécessaire du phénomène que je nommerai « privatisation » des Etats. Cela vous donne une idée de la vitesse à laquelle les politiques vont effectivement s’attaquer à ces paradis : à la mesure exacte de l’évolution de la crise financière. Tout le reste n’est qu’enfumage.
Ces paradis prospèrent depuis de ombreuses décennies, et je répète que d’en avoir ne serait-ce qu’entendu parler est, en soi, un signe que tout va très très mal du côté financier.
Bonne journée
@ Gu Si Fang,
« SOIT les activités financières constituent une agression, et dans ce cas le problème se situe forcément chez nous.
Je penche pour le deuxième cas. Par exemple, le gouvernement français a pris mon argent pour le donner aux banques françaises. »
=> oui mais ce n’est pas si simple : l’Etat (français puisque c’est de lui que l’on parle) a permis aux multinationales (dont font partie les banques) de s’affranchir des contraintes financières de l’appartenance à l’Etat (c’est ce que l’on veut dire en parlant d’extraterritorialité), et, ce faisant, rendu possible un détournement d’argent vers un « ailleurs ». Le détournement est indirect, mais il reste le résultat d’un choix politique interne, et vous avez raison de le souligner.
Cordialement,
Gu Si Fang,
Merci pour votre réponse. Je pense que nous sommes d’accord. Le problème est chez nous. Nous avons accordé l’extraterritorialité morale à la finance. C’est une très grosse erreur. La situation est analogue aux sédentaires (nous) qui subissons les raids des nomades (les financiers). Ces derniers optimisent leurs relations avec le monde où nous vivons. Ça me fait mal.
– On peut monter de Täsch à Zermatt en vélo, avec un peu de courage. Combien d’étoiles ?
@sentier198 sur le sujet de la sépculation.
J’aime bien chez mon Stiegler bien aimé la distinction otium / neg-otium.
La spéculation qui se projette dans un désir de réalisation, autour de « l’individuation psychique et collective », dans un « milieu associé », et la spéculation qui nie cet « otium », cette projection de l’esprit au sein d’un « milieu associé », pour la réduire à sa composante numéraire.
On pourrait discuter dans un hotel cinq étoile si ces cinq étoiles étaient une mesure de « l’échange intelligente » que les gérants et les employés mettent dans l’affaire. Mais c’est hélas cinq étoile de conformité épicées de ce qu’il faut de paillettes pour faire illusion.
Paul, faites quand même un tour en huat du Gornergrat, ça vous inspirera, le glacier qui coule du massif du Mont Rose et du Lyskamm. tous les > 4000…
Hhmm.. Timiota. Conformité, pas tant que cela.
Ce rassemblement aurait-il pu avoir lieu avant fin 2008 alors que les principes de la finance étaient strictement les mêmes…??
Déjà cela en soit montre quelque chose.
Et puis, derrière les façades politiques et financières, les tensions sont de plus en plus fortes. Et chaque réflexion sur la situation actuelle ne le corrigera pas, c’est un fait, mais participera à révéler ce qui se cache derrière la tenture qui nous est mise devant les yeux.
Et cela est dangereux pour la caste des intouchables.
Votre décodage, Paul, tout comme votre réponse, valent bien les 5 étoiles de l’opinion non conventionnelle !
!
La question d’un journaliste : « Est-ce éthique de critiquer la finance dans un hôtel cinq étoiles (le Grand Hôtel Zermatterhof) ? »
Tiens j’ai pas été inviter moi quel beau tri.
C’est vrai que dans un hotel cinq étoiles vous ne verrez pas non plus n’importe qui.
Je suis quand même beaucoup surpris qu’ils aient au moins pensés à inviter quelqu’un comme vous oui il serait peut-être temps quand même de se réveiller un peu en Suisse comme ailleurs.
» Qu’est-ce qui serait mieux : un hôtel une étoile ? deux étoiles ? trois ?… »
Un six étoiles aurait été certainement mieux pour ne pas trop incommoder certaines personnes.
» comme le dit Wassermann : On voulait une salle de conférences qui soit assez grande « .
Ben voyons vraiment pour tout le monde ?
Depuis quand cela dure ce genre de choses en suisse comme ailleurs ? Quand bien même cette question était fort embarassante à répondre, je trouve au contraire et à contrario que cette question était très pertinente à poser et pas non plus forcément porteuse de venin !
Quand bien même une salle serait plus grande pour vous accueillir, pour vous applaudir il n’est pas non plus certain que quelque chose de mieux en ressorte automatiquement. venez donc plutôt chez moi à la maison.
Elle pousse simplement à une autre interrogation pourquoi maintenant et pas avant Mr Jorion ?
salut Jeremy,
Votre message m’a fait sourire, si vous habitez à Bruxelles, venez donc manger à la maison !!! Sinon, pouvez-vous envisager un instant que si Paul se déplace en Suisse plutôt que de rester aux côtés de sa douce et du petit Théo c’est peut-être justement pour faire entendre une autre voix (et voie).
Ce n’est pas une posture, c’est un combat, vous vous trompez d’ennemi !
bonne journée !
ghostdog@ketchup
» Votre message m’a fait sourire, si vous habitez à Bruxelles, venez donc manger à la maison ! »
Hélas je n’habite pas bruxelles mais peut-être que vous pourriez un peu m’aider à payer ce billet d’avion !
http://livredejeremie.unblog.fr/
» Sinon, pouvez-vous envisager un instant que si Paul se déplace en Suisse plutôt que de rester aux côtés de sa douce et du petit Théo c’est peut-être justement pour faire entendre une autre voix (et voie). »
Oui c’est vrai vous avez raison de faire relever cela mais pourquoi maintenant et pas avant ?
Sans doute parce qu’ils se rendent bien compte qu’en laissant trop à l’écard des gens comme Paul ou d’autres ça ne serait pas mieux non plus en restant continuellement entre-eux à se dire les mêmes choses.
« Ce n’est pas une posture, c’est un combat, vous vous trompez d’ennemi ! »
Mon intention n’était pas du tout de blesser Paul bien au contraire, j’ai beaucoup trop de respect pour lui lisez par exemple mes autres commentaires sur le sujet publiés un peu avant et après.
Vous savez plus nous en finissons par combattre les mêmes choses qui nous préoccupent principalement l’esprit ( c’est-à-dire les gens du marché ) et plus nous leur donnons du pouvoir, de l’importance et de l’influence dans nos vies aujourd’hui vous pouvez être mon ami mais si demain le monde devait par exemple basculer radicalement dans autre chose en quoi donc votre principal combat d’aujourd’hui aura servi à quelque chose pour l’homme ? Avons-nous vraiment bien tout vu de l’histoire ? Avons-nous bien suffisamment de recul de nos jours quand bien même nous apprécions souvent de lire des personnes aussi honnêtes et sincères soient-elles au regard de la crise qui touche durement le monde.
Bonne journée également à vous.
Zermatt, station aussi huppée que Davos, tenterait-elle une sorte de concurrence en organisant des conférences plus « culturelles »?
Qu’importe il y aura du beau linge et même s’il est un peu tard pour réparer la panne mondiale on pourra toujours vérifier le niveau moral privé des intervenants…si ils sont honnêtes.
Est-ce que l’honnêteté est contenue dans l’éthique, oui hein.
Et le mensonge?
(C’est ce dont le Maire de Gstaadt veut débattre l’an prochain en organisant ses propres conférences…)
Ceci dit ,Paul, nous sommes impatients de connaitre le verbatim de vos rencontres à Zermatt.
Vous êtes apparemment de plus en plus dérangeant.
Est-ce éthique de critiquer la finance dans un hotel 5 étoiles de suisse ? Mieux ! ca peut être subversif ! Tout dépend de la qualité de la réflexion et de l’honneteté des participants ! Les questions sur le contenant sont négligeables par rapport à celle du contenu. On verra bien quel liquide sortira de cette étape suisse.
Qu’importe le flacon pourvu qu’on ai l’ivresse!
@ jba
« Qu’importe le flacon pourvu qu’on ai l’ivresse! »
Mieux encore qu’importe où nous irons tous demain et en très grand nombre non moi ce qui m’importe c’est le changement dans l’ivresse et l’emballement.
Organisons une conférence sur la promotion de l’athéisme au Vatican !
» Organisons une conférence sur la promotion de l’athéisme au Vatican ! »
Sans moi merci quand même, je préfère de loin assister à une conférence sur la promotion des gens qui pensent beaucoup moins comme vous à chacun surtout son automatisme de conduite sans la foi.
@ Jérémie
C’était une plaisanterie ( second degré ) .
PS : Avec de la ponctuation , on comprend mieux un texte .
Que ma foi est surtout plus grande dans l’athéisme et la bureaucratie que dans la foi d’un autre préférant davantage faire la promotion de la prudence les excès des uns n’entraînent que les mêmes excès des autres en retour !
@ frederic lechanu
Ah la ponctuation ça n’a jamais été mon fort, pourvu que j’en finisse pas trop quand même par ne plus très bien saisir la plaisanterie de gens comme vous surtout en ce moment où le fait religieux revient bien tristement sur le devant de la scène, ma foi me perdra si tout le monde en finit un jour par faire totalement la promotion de l’athéisme, il faut pourtant un peu de tout pour faire un monde en tous cas vous aurez du mal à m’attraper avec Besancenot, Mélenchon et compagnie je cours très très vite le 100 mètres même après avoir pris une bonne cuite.
Tiens vous connaissez celle-là mieux vaut voir davantage d’églises vides que davantage d’églises pleines de gens qui dorment et qui ronflent.
Peu de gens honnêtes dans les palaces 5 étoiles ?
Et pourquoi donc ?
Confort et probité ne sont pas antinomiques.
Quoique : au niveau intellectuel c’est déjà plus difficile car cela demande un effort, plutôt que de se complaire dans l’altermondiale attitude : les riches (c’est quoi un riche à ne pas confondre avec un aisé) sont des salauds.
Les pauvres peuvent l’être aussi, confort en moins.
Salauds de pauvres!
Bonjour,
Ma question aurait été pourquoi se réunir dans un hôtel et non dans une salle polyvalente ou mieux sous un chapiteau de cirque.
« Il n’y a que les gueux pour vouloir se mêler de la manière dont la finance mène son business. Quand on est du genre à fréquenter les hôtels cinq étoiles, on s’abstient de cracher dans la soupe »
Jusque là rien de plus logique mais que repondrait cette même personne si la finance l’avait propulsé du 5 étoiles aux 0 étoiles ? Est ce qu’il ne cracherait pas a se momment là dans la soupe ?
Qui paye ?
Allez voir sur le site du Zermatt Summit, tout y est, sans les chiffres.
C’est la bonne question , comme ça l’est quand une étude d’impact doit définir la faisabilité d’une opération .
A souvent évoquer les icônes sinon les étoiles grecques , il n’est pas interdit de rappeler leurs propres appels à une forme de modéération pour ne pas dire plus ( ou moins ) .
Au sein du bureau de Zermatt Summit se trouve un Roosevelt. C’est bon signe.
Tiens j’ai perdu mon bleu, bas ça m’apprendra à déserter trop longtemps les lieux les plus visités.
Et si nous parlions de temps en temps du manque d’éthique également autre part ?
Ce n’est pas souvent le lieu, l’endroit, l’hôtel, le ministère, le palais, le restaurant, l’idéologie, le capitalisme, le socialisme, la bureaucratie, la tanière, la position, la montagne, la plaine qui amène forcément un meilleur bien à l’homme mais au contraire de meilleures qualités morales et de réelles intentions de coeur et d’esprit tout le reste n’est que représentation théatrale, géographie beaucoup de gens de nos jours se déchirent encore pour occuper les plus belles places et les endroits les plus connus de l’histoire, malheureusement ça n’arrangent guère mieux parfois
ceux qui les occupent bien maladroitement et en premier.
Quand chacun recherche d’abord à établir un meilleur sanctuaire de repos comme de réflexion en son coeur comme en son esprit alors les marchés comme les gens de pouvoir prennent déjà beaucoup moins d’importance et de place chez lui. En plus ce n’est pas non plus dans les endroits plus fréquentés que je peux mieux apprécier tranquillement mon petit casse-croute aux cornichons.
Combien de noisettes et de noix pour avoir la permission prochaine de poster un billet invité ?
@ Salva
« Qui paye ? »
Tout le monde.
Car tout le monde est responsable.
@ Pierre Yves D.
« Les salariés petits porteurs sont les idiots utiles du système car ils ne sont pas enclins à le remettre radicalement en question, du moins tant que le système fonctionne. »
Essayez donc de vous attaquer à ce sytème au lieu de faire des commentaires assez vains dans des blogs et on reparle après, d’accord ?
@ Vince
Dénoncer comme le fait Pierre-Yves D. les idiots utiles du système que sont les salariés petits porteurs n’est pas vain. Récemment, un ami cadre chez GDF-Suez me rapportait une discussion autour de la machine à café avec des collègues petits porteurs et fiers de l’être, lesquels trouvaient par ailleurs le discours de Besancenot, lui-même idiot utile du capitalisme et du libéralisme, « sympathique et attrayant ».
Cette contradiction révèle, il me semble, tout le sens du dépassement des théories marxistes justifié plus haut.
« L’idiot utile » selon moi.
Pour les impatients et les réfractaires aux textes longs, contentez-vous du deuxième paragraphe…
@ Julien :
Exact. Comme le montre Paul Jorion, il est nécessaire de dépasser Marx en ce qu’il reprend la théorie libérale de la plus value liée à la quantité ‘travail’.
Sinon, on retombe dans un ‘paradoxe’ où les salariés deviennent eux-mêmes leur propre exploiteur …
Cordialement.
La question relative à l’hôtel 5 étoile ne me parait absolument pas incongrue si l’on observe la façon dont les objectifs du sommet sont formulés, notamment à travers l’expression « humaniser la globalisation ».
On peut y déceler un peu de ‘condescendance’ à l’égard de ceux que la globalisation n’arrange pas (c’est un euphémisme) et à qui on voudrait donner un os à ronger. En somme, la globalisation telle qu’elle va demeure. Il faut simplement lui donner une touche plus humaine voire, à l’extrême limite, plus humanitaire.
Je ne peux pas croire que M. Jorion n’ai pas perçu la provocation que recèle cette formulation. Une provocation qui appelle sans doute également des questions un peu provocantes.
Demain les (faux)chiffres du chomage US..il faut s’attendre à voir la presse ‘mainstream’ en plein délire car le chiffre devrait dépasser les 700.000 créations d’emplois..le seul souci c’est que ce chiffre est composé de personnes pour le recensement de la population habillement placé avant les élections de novembre….575.000 personnes travaillent pour ce programme gouvernemental TEMPORAIRE…la plupart d’entre elles vont réintégrer les rangs des chômeurs fin aout quand le recensement sera terminé..d’autre par les stats sont ajustées en fonction du ‘Birth/Death adjustments’pour un autre 180.000 faux nouveaux emplois..en fait à 700.000 on aura toujours pas créé le moindre emploi réel de longue durée…mais c’est certain on va vous dire la crise est finie….Chiche ?
http://www.zerohedge.com/article/looking-fake-700000-may-non-farm-payroll-number
2010 Census operations are on pace with the original estimate of having approximately 1.4 million positions over the lifecycle of the entire 2010 Census,” Cook said.
“However, it is important to point out that positions span different periods of time coinciding with our various operations and therefore one person may be rehired and could hold multiple positions,” Cook added.
Groves said the Decennial 2010 Census has done most of its total hiring already.
The Decennial 2010 Census is currently in the “Door-to-Door” phase, with census workers physically knocking on doors. It is also the period when the number of people working for the census peaks
May and June will likely be the peak months, at least as pertain to BLS data fudging. The bad news: as the census data is trickling into the BLS computers on what appears a delayed basis, it is fully possible that the May NFP will be a Joe Biden wet dream-inducing 700,000. On the other hand, keeping a track of initial jobless claims, which have persistently refused to drop below the 400,000 level needed for organic growth and unemployment rate reduction, it means that with even three quarters of a million in NFP addition, not a single person may end up being hired by the economy. Additionally, with recent announcements by both financial and blue chip companies that mass layoff events are once again picking up, we may be in the paradoxical situation where we may be « adding » half a million in jobs monthly even as the US enters a double dip recession and pink slips are flying all over again.
Qui sera Settembrini ?
Métaphore de Zermatt.
La crise c’est la tuberculose.
Il n’y a pas qu’aux USA que l’on manipule les chiffres du chômage….avant les élections en Belgique du 13 juin..voici la version Belge Francophone :
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-06-03/de-moins-en-moins-de-demandeurs-d-emploi-wallons-774038.php
Merci à ceux qui me font confiance. Les autres jugeront sur pièces, c’est de bonne guerre.
Monsieur Jorion.
Je ne sais pas si c’est un manque de confiance dans votre action. Vous êtes ainsi maintenant inclu dans des cercles de grands penseurs et donc reconnu comme tel.
J’aurais plutôt tendance à dire que c’est un manque de confiance dans l’action qui découlera d’un constat, aussi clair puisse-t’il être, mais sans actions concrètes le suivant.
Vu les rapports de pouvoir en place, notez… On finit par être blasé de voir et d’entendre la vérité et que rien ne change.
Je l’ai écrit il y a peu ici : les commentaires vont se radicaliser…
J’avoue avoir été un peu caustique, mais le titre du billet du jour l’était aussi.
Pour ma part, je ne doute pas une seconde que vous donnerez le meilleur de vous-même et que cette conférence en Suisse sera une étape sur votre longue route.
Aucun lieu n’est incongru pour s’exprimer dès lors que l’on a des convictions et des choses à dire, ce qui est votre cas.
La démocratie c’est cause toujours ! Mr Jorion n’échappe pas à la règle et je pense qu’il en est conscient.
Après, personnellemnt, j’aurai répondu au journaliste : « C’est bien que vous polémiquiez sur le sommet, cela nous permettra de glisser au plus grand nombre le résultat de nos débats. On attire pas les mouches avec du vinaigre, ni les journalistes avec du jus de cerveaux, visiblement (regard pénétrant)… ». Avec ça avec un peu de chance, il publiera vos conclusions et peut être même une analyse afin de réévaluer sa propre perception de son métier de journaliste !
Enfin, faire confiance à quelqu’un n’exclut pas de juger sur pièce, ni de se faire d’illusion sur l’autisme sociologique de nos dirigeants. Après les gens écoutent la musique et ceci peut se transformer en lobby citoyen. Le dos au mur, nos dirigeants font toujours preuve de leur grande sagacité. Mais ce n’est pas Mr Jorion seul qui peut mettre nos « têtes pensantes » dans cette situation.
M. Jorion, yvan,
Il est radicalement primordial (ou l’inverse) que tous les points de vue
puissent être reconnus et confrontés, sinon partagés ; à tous les niveaux,
en tous lieux, en toutes saisons.
Grande confiance, nous vous savons incorruptible mais le genre de refrain que vous rapportez et qui consisterait « à se mettre un coussin sur la bouche » parce qu’on vous en met trois sous les fesses, en appelant cela de la bienséance existe, et se sifflote à la moindre brise. Je le remarquais chaque fois que je regardais la télévision et les émissions politiques. J’en parle au passé. Je m’excuse pour les quelques rares exceptions. Ils se reconnaîtront.
@ Dominique CB :
« Mon pov’ monsieur, y a plus de saisons !! » 😉
l’anthropologie mène certains chercheurs dans des terrains plus inhospitaliers qu’un hotel 5 étoiles, vous avez de la chance M Jorion, d’un autre côté il se pourrait malgré tout que vous trouviez le milieu hostile ! J’ai envie de dire, allez y pour vous, comme anthropologue, pour compléter le tableau de recherches, parce que pour convaincre …
zébu,
Encore heureux qu’on va vers l’été, comme le dit Christianne Rochefort,
et l’été, c’ est aussi la belle saison ; mais elle ne l’a jamais été
pour tout le monde, et en ce sens, oui, y a plus d’saisons.
Et c’est toujours la même saison.
Y a que pour les p’tits >(¨) (¨)<
la vie est radicale de toute façon, seuls ceux qui commencent à s’assoupir dans le confort peuvent redouter la radicalité.
entendez bien, celui qui n’est pas radical face à l’Injustice et à la Compromission, qui plus est à l’heure d’internet et de l’appareil photo numérique (on dit a.p.n), a simplement un peu trop bien fait son ‘p’ti trou’.
alors après c’est certain la nature n’aime pas l’égalité, mais tout de même il y a une éthique à respecter pour attendre une légitimité. nous ne sommes pas des bêtes.
ps: pour les étoiles j’étais à deauville récemment et j’ai encore trouvé ça fastidieusement ostentatoire et faussement permissif. sans parler déco évidemment.
@ Paul Jorion
Votre combat est juste car les paris sur les fluctuations de prix concentrent inutilement beaucoup d’argent, mais entendre des bêtises comme celle citée plus haut… P.Y.D. est-il au courant de la proportion particuliers/zinzins concernant les marchés financiers ?
alors là Vince, faudrait savoir…
(D’abord vous attaquer à PYD c’est une très très très mauvaise idée…grrrr, je vais essayé de rester calme).
Donc, cher Vince vous soutenez l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix mais…vous trouvez que PYD exagère quand il parle des idiots utiles pour les petits porteurs…Personnellement je le trouve encore trop gentil, les possesseurs d’actions sont des criminels, des collabos.
Tout comme vous ils sont inconscients, inconscient du fait que participer, c’est approuver, et renforcer plutôt que lutter.
Alors, mon vieux, va falloir pousser un petit plus loin votre réflexion parce que soutenir les petits porteurs (ouuuh, les méchants ce sont les banques et les hedges funds…pathétique…) tout en revendiquant la constitution pour l’économie, ce n’est même pas un paradoxe, c’est une CONTRADICTION INDEPASSABLE.
Je répète ce qu’a dit le modo ( julien Alexandre) en un peu plus argessif (désolée mais fallait pas me vénér’).
Franchement après tout le travail qui a été effectué sur ce blog pour dénoncer ce genre de raccourci stupide, ça me fait pitié de lire encore des trucs comme ça.
grrr again
Quelle proportion d’investissement particuliers/zinzins?
Les particuliers (idiots utiles) sont pléthore notamment en assurance-vie.
Les assureurs-vie sont de gros zinzins.
Conjointement et solidairement responsables(-coupables?) « les particuliers » …la plupart du temps sans le savoir.
Beaucoup de beau linge, en effet pour ce mini-Davos!
Mais la figure de proue semble être Hernando de Soto Polar, chantre du capitalisme appliqué aux pays pauvres du Sud, rendu là performant par la simple application du principe fondateur du libéralisme: le droit de propriété.
Sommairement, sa théorie est qu’il suffit de créer et surtout faire respecter, par l’État bien sur, les titres de propriété pour les populations défavorisées dans un pays sous-développé pour voir celles-ci s’émanciper et s’enrichir!
Il a non seulement développé cette théorie (son Livre: »Le Mystère du capital : Pourquoi le capitalisme triomphe en Occident et échoue partout ailleurs. »; mais surtout mise en application, avec le concours du FMI le plus souvent, au travers de son »Institut pour la Liberté et la Démocratie », dans une trentaine de pays du tiers monde.
Il a surtout été l’initiateur de la réforme ultra-libérale de la crapule Alberto Fujimori au Pérou, son pays d’origine. Mais il est de tous les grands forum économiques et loué aussi bien par Reagan, Clinton ou Kofi Annan. Il est bien sur multi-récompensé par toutes les institutions libérales: Freedom Prize (Suisse), le prix Fisher (Grande Bretagne) l’Adam Smith Award de l’Association of Private Enterprise Education (USA, 2002), le Donney Fellow de l’université Yale et le prix Milton Friedman pour le progrès des libertés.
A signaler que ce dernier prix est décerné par le CATO INSTITUTE, qui n’a rien de catholique, mais tout du think-tank libertarien, voire anarcho-capitaliste!
Pas un mauvais bougre sans doute, mais surement au moins un »idiot utile » pour pour les ultra-libéraux!
Espérons qu’il ne fera pas boire du Fuji-Cola à Paul! (Cola créé par le fils Fujimori pour soutenir la tentative désespérée de candidature de son père aux présidentielles au Pérou en 2006!)
Ps: Paul, ils vous annoncent, sur leur site, comme chroniqueur du Monde et de BFM. Pas un peu réducteur comme identité? (en même temps la présentation à laquelle on a accès ensuite est bien plus complète).
Ca n’est pas bien compliqué de comprendre pourquoi la bourse monte : les sociétés ont exécuté des plans « sociaux » tellement massifs qu’une reprise ne serait-ce qu’atone de la consommation suffit à faire repartir à la hausse les bénéfs. Ah ! mais le communisme – ou le socialisme aux usa… – c’est tellement « ringard », n’est-ce pas ? tellement « dépassé »… A mon humble avis il y a en France beaucoup, beaucoup d’hypocrisie autour du capitalisme.
Invité à la même réunion que Nouriel Roubini ? Bravo à vous, Paul ! Et que les 5 étoiles de l’hôtel ne vous pertubent pas, j’en ai fréquenté tout en restant honnête, du moins je l’espère …
J’en fréquente un paquet uniquement par position dans une hériarchie.
Et ai bien naturellement été dégouté par tant d’obséquiosité, de luxe inutile et de rêve de supérioté.
Pourquoi pensez-vous, Maître Dong, qu’un barbecue entre amis me soit plus agréable et festif..??
Ceci écrit, fils Jorion.
Surtout, surtout, faites comme moi : tout milieu enseigne… En bien comme en mal. Mais.. je ne vous apprends rien…
Personnellement, j’aime bien les hôtels de luxe mais j’aime aussi le camping, et à bien y regarder en dehors du luxe et du confort, il y a bien plus de richesse au camping déjà il y a les étoiles en direct et ensuite on y trouve une convivialité qu’il n’y a pas dans les palaces, dans les palaces déjà le personnel a tellement peur de mal faire qu’il est guindé et qu’il n’exprime aucune sympathie pour une toute autre raison, quand aux clients ils sont tellement occupés à paraître, qu’ils en oublient d’être.
Alors oui, c’est le grand luxe, c’est le spectacle de se la jouer effectivement, ce n’est pas désagréable mais question relation humaine, c’est le néant le plus total, c’est un écrin vide de toute humanité voilà ce qu’est le luxe extrême pour ceux qui ne connaissent pas.
Tiens tiens en voilà un beau profil !J’arrive avec mon stock de goudrons et de plumes !
De l’éthique dans la finance?
Parbleu! ça fleure bon un juteux marché!
Après nous avoir vendu: « Sauvons la planète »,
Les marchés se préparent-ils à nous vendre une âme afin de mieux se protéger du monstre qu’ils ont crée?
Pas idiot d’inviter Paul Jorion comme expert économiste/anthropologue (inverser les compétences?) quand il s’agit d’un colloque sur:
« comment humaniser la mondialisation ».
En tout cas profiter bien du voyage, cet pas toue les jours que vous irez dans se genre d’endroit.
Pour l’hotel il ne faut pas cracher dans la soupe, par contre sur l’utilité de la finance vous pouvez toujours essayer, ils en auront pour leurs argents :))