Billet invité.
DYNAMIQUE D’IMPLOSION
L’équation de la crise européenne va rester insoluble, et on peut anticiper que celle de la crise mondiale le sera tout autant.
Tôt ou tard – mais nous n’en sommes pas encore là – il faudra l’admettre, afin de chercher à poser le problème autrement pour parvenir à le résoudre. Car, pour la seconde fois après l’épisode de la chute libre initiée par la faillite de Lehman Brothers, les gouvernements et les autorités financières tentent de régler un problème d’insolvabilité par le déversement de liquidités, renflouant les dettes en créant de nouvelles dettes.
Tout se passe comme si ces liquidités étaient vidées dans des seaux percés – des facilités de caisse jamais vues délivrées aux banques et désormais également aux Etats – avec comme seul destin de ne jamais parvenir à la remplir. Car cette solution est aussi inadéquate ici que lorsqu’elle fut utilisée précédemment, condamnant à terme à l’échec, cette fois-ci, le plan de sauvetage (intitulé plan de stabilité) de la zone euro.
Le remède prescrit n’est qu’un pis-aller, tout comme l’est l’ersatz de régulation financière qui va nous être vendu. La nouveauté est qu’il apparaît illusoire aux yeux des marchés eux-mêmes, permettant de tirer sans plus tarder cette leçon sans appel de la crise européenne : il va falloir trouver autre chose.
Loin d’être singulière, cette dernière ne fait qu’ouvrir la voie à celle qui mûrit aux Etats-Unis, retardée là-bas par l’énormité des moyens mis en oeuvre pour l’éviter, qui ne peuvent cependant remédier à un délitement financier, économique et social dont le spectacle s’offre à qui veut le regarder.
En Europe, la grande nouvelle a été la publication du rapport trimestriel de la BCE, dont il a d’abord été retenu le montant prévisionnel des dépréciations que les banques de la zone euro allaient devoir opérer d’ici à la fin 2011 : 195 milliards d’euros. Une somme supérieure à la précédente estimation, même si le total des dépréciations depuis 2007 est légèrement inférieur au précédent, confirmation s’il en était besoin que les banques se dépêchent avec lenteur. Cela représente encore 90 milliards d’euros de dépréciations en 2009 et 105 milliards en 2011, si les estimations de la BCE se confirment.
Cette dernière affecte de ne pas s’alarmer de l’effort qui va devoir être réalisé par le système bancaire, énumérant trois conséquences de la situation européenne à ses yeux plus alarmantes, les deux dernières n’ayant jamais été ainsi évoquées par ses soins.
En premier lieu, que les banques pourraient se révéler intoxiquées par un remède dont elles ne peuvent plus se passer. Il s’agit de l’argent facile que la BCE leur procure, en se substituant à un marché interbancaire toujours défaillant, dont elle voudrait bien commencer à fermer le robinet, sans y parvenir. En second, que des « boucles rétroactives » entre finance publique et privée sont entrées en action, porteuses de « dangereuses contagions ». En troisième, enfin, que la concurrence est en train de s’accroître sur le marché obligataire, les Etats se servant au détriment des entreprises (dont les banques, ce que la BCE ne souligne pas explicitement), aboutissant en raison de leur forte demande à une hausse générale des taux, non sans conséquences négatives pour ces dernières.
Les statistiques du chômage divulguées mardi par Eurostat auraient pu élargir ce panorama, bien que la BCE, contrairement à la Fed, n’ait pas pour mission de veiller à la préservation de l’emploi. Selon cet organisme européen, le chômage continuerait à progresser, la moyenne dépassant le cap des 10% pour la zone euro. Notons tout de même que ce taux recouvre de fortes disparités, entre l’Allemagne et l’Italie par exemple.
Conséquences probables de ces mauvaises nouvelles l’euro continuait de chuter par rapport au dollar en début de semaine, atteignant même un moment son point le plus bas depuis 4 ans ; les Bourses, tirées vers le bas par les valeurs financières, étaient à nouveau touchées. La BCE distribuait aux banques, à l’occasion de son allocation hebdomadaire, 117,7 milliards d’euros de liquidités.
Tout était sujet d’incertitude sur les marchés, les analystes étant de plus en plus critiques vis-à-vis d’une politique européenne désormais mise en cause car ralentissant la croissance de l’économie. La crise de la dette publique était brutalement passée au second plan des préoccupations dans les analyses, les traders étant tout aussi versatiles que les marchés qu’ils suivent sans recul tout en prétendant les anticiper. Les banques en prenaient pour leur grade, à leur tour.
L’une des remarques que la crise européenne appelle est que si dette privée et dette publique semblent être régies par le principe des vases communicants, la circulation entre les deux est à sens unique, ou tout du moins parcimonieusement comptée. Lorsque les Etats cherchent à financer leur dette, dont il est établi qu’une partie importante résulte de la crise financière, les marchés font alors des manières. Ils y mettent des conditions et prétendent en faire payer le prix deux fois : d’abord en imposant à ceux qui sont en état de faiblesse des taux plus élevés pour leurs emprunts obligataires ; ensuite en faisant néanmoins dépendre leur accès de la promesse d’une réduction drastique des déficits publics.
Le maintien du Welfare State, cet Etat Providence, dont l’Europe était, quoique relativement, le meilleur représentant, est en cause. Ce calcul, qui vise à soulager la pression sur le marché obligataire pour que les marchés y accèdent ensuite dans de meilleures conditions – expliquant qu’ils soient pressés du résultat à en oublier tout réalisme – n’est pas sans embûches, en raison de la crise sociale et politique qu’il pourrait déclencher s’il est mené à son terme.
La deuxième remarque n’est pas plus à l’avantage de ces mêmes marchés. Si l’on additionne les besoins en financement et refinancement des Etats, des banques et des grandes entreprises (non financières), on aboutit à des montants faramineux. D’autant que les banques ne vont pas uniquement devoir augmenter leurs fonds propres afin de faire face aux dépréciations à venir, mais qu’elles vont devoir également répondre aux contraintes réglementaires de Bâle III, quand leurs modalités et calendriers seront finalement fixés. Et que les Etats risquent de crever les projections actuelles du plafonnement de leur dette.
Si l’on se tourne du côté des banques centrales, prêteuses en dernier ressort, leurs bilans sont alourdis par les actifs toxiques qu’elles ont pris en pension et dont elles ne savent plus comment se débarrasser. À force d’engagements, le moment risque de venir où elles devront être recapitalisées par les Etats, créant une de ces « boucles rétroactives » officiellement identifiées par la BCE, une de plus.
Circonstance aggravante aux Etats-Unis, d’énormes paquets de dette hypothécaire sont garantis par Fannie Mae et Freddie Mac, les deux agences gouvernementales, dont la valeur future dépend d’un redressement du marché immobilier, très hypothétique sans vouloir faire de mauvais jeu de mots. Soit le Trésor public continuera à les renflouer à fonds perdus, au détriment du budget de l’Etat, soit les garanties seront levées et les organismes prêteurs privés en subiront les conséquences. Un montage intermédiaire est recherché, et aux dernières nouvelles, un appel à idées pourrait être lancé…
Ce rapide survol effectué, une question peut être valablement posée : comment dégonfler les deux gigantesques bulles de dette que sont les dettes privées et publiques, qui communiquent entre elles d’une manière telle que le dégonflement de la première fait accroître la seconde de façon plus que proportionnelle, en raison de son mode de financement même, et de son coût grandissant ?
La dette privée grossit à nouveau, fruit d’une fréquentation assidue des salles d’un casino qui n’a jamais fermé ses portes, et n’est pas prêt d’ailleurs d’être enjoint de le faire. Enfin, en raison des conditions sur le marché obligataire, il est à prévoir que les banques vont obtenir du Comité de Bâle des aménagements favorables des règles prudentielles auxquelles elles vont être assujetties, dans la lignée des accommodements obtenus auprès du Congrès américain. Avec pour conséquence, un accroissement du risque qu’un nouveau dérapage incontrôlé se produise, en raison de la minceur et de la fragilité du bouclier financier dont elles devront se doter. Les Etats se trouveraient cette fois-ci forts démunis pour organiser un nouveau sauvetage.
Résorber ces deux bulles, afin qu’elle redeviennent de taille acceptable, est-il à portée et par quels moyens ? Ceux qui sont actuellement déployés, et dont nous observons les effets, permettront-ils d’y parvenir ? Rien n’est moins sûr, si l’on considère la dynamique d’une crise déjà prématurément déclarée sur son déclin et qui est en train de rebondir. Là où elle n’était pas attendue, bien entendu.
Que la stratégie suivie soit annonciatrice d’un échec prévisible ne va pas l’empêcher d’être porteuse d’importants dégâts. La rémunération du travail est à nouveau présentée comme la variable privilégiée d’ajustement, tant afin de réduire les budgets des Etats que de favoriser les exportations en améliorant la productivité et la flexibilité.
Mais les conditions ont changé, il n’est plus concevable d’appliquer la même recette, qui pendant tout un temps a rempli ses fonctions avant d’exploser en plein vol. Il n’est plus envisageable de remettre en marche avec le même rendement qu’avant la machine à fabriquer de la dette, afin de partiellement compenser la répartition inégale de la richesse, qui est par conséquent encore appelée à se développer. Une problématique qui fait se rapprocher, dans leur structure si ce n’est dans leur histoire, les sociétés des pays développés et émergents, suivant des mouvements inverses mais confluents.
Cette histoire est-elle toute tracée, devant désormais s’accomplir sans sursauts ? Le capitalisme financier va-t-il trouver en lui les ressources de son aggiornamento ? Au contraire, rien ne permet à ce jour de le penser. Il poursuit son implosion, du fait de ses propres contradictions, ne parvenant pas à maîtriser la chaîne des événements qui se succèdent de manière imprévisible, sans être en mesure de retrouver une assise pérenne.
Entre eux, les atomistes parlent d’excursion pour qualifier ces réactions qui parfois les dépassent. La balade n’est pas sympathique.
217 réponses à “L’actualité de la crise: dynamique d’implosion, par François Leclerc”
Bonjour,
Je ne dois pas bien comprendre la subtile différence qu’il doit y avoir entre « dette publique » et « dette privée ». Dans les deux cas il me semble que les dettes sont contractées auprès des banques privées, ne devrait on plutôt parler soit de dettes privées contractées par l’Etat au nom des citoyens-travailleurs auprès des banques privées (ce qui est appellé dette publique) soit de dettes privées contractées directement par les travailleurs auprès des banques privées (ce qui est appellé dette privée).
Au final j’ai bien l’impression que toutes les dettes sont propriété des banques privées, nous nous battons juste pour en avoir possession.
Les adjectifs public et privée me semblent incongrus dans ce cas et installent une confusion sémantique assez répandue sur l’obédience des propriétaires de la dette.
Raison de plus pour nationaliser les banques et confisquer les avoirs des gens trop riches.
Pour nationaliser les banques j’en suis.
Pour piquer l’argent des riches c’est un problème de seuil du total d’actifs privés.
Who is rich?
My taylor?
Yvan, c’est pas la voie que vient de choisir le gouvernement grec en décidant de privatiser une partie des transport ferroviaire, de la distribution d’eau, des services publics , quoi !!
incroyable, et il va y avoir plethore d’acheteurs privés riches à milliards pour se payer ce qu’un peuple entier ne peut plus s’offrir , GRRRRRRRR
@ Tatar, pour ce qui concerne « le problème de seuil du total d’actifs privés » le PCG du 27/06/1972 distinguait les petits porteurs des gros porteurs du genre Beluga. voir ci-dessous.
« Dans le secteur bancaire et financier, la nationalisation concernera l’ensemble du secteur, c’est-à-dire : a) la totalité des banques d’affaires, les principaux holdings financiers et les banques de dépôts. Les activités des banques étrangères seront contrôlées par la Banque de France. Celle-ci veillera à ce que ces activités ne remettent pas en cause ta nationalisation du secteur bancaire et financier, et qu’elles n’aillent pas à rencontre des objectifs du Plan et de la politique économique nouvelle ; b) les établissements financiers : de ventes à crédit, de financement immobilier, de crédit-bail ; c) les grandes compagnies d’assurances privées, à l’exception des véritables mutuelles.
Les statuts des établissements de crédit mutuel et coopératif, ainsi que les caisses d’épargne, seront démocratisés.
Les principaux organismes de crédit spécialisés (Crédit national, Institut de développement industriel, établissements financiers liés à l’industrie et certaines fonctions de la Caisse des dépôts et consignations) seront regroupés dans une Banque nationale d’investissement, qui prendra ainsi en charge une grande partie du financement des objectifs du Plan et du développement industriel.
Les participations publiques seront regroupées pour assurer une gestion dynamique de cette partie du patrimoine public.
Dans l’industrie, un seuil minimum d’extension du secteur public et nationalisé sera atteint par les mesures suivantes : 1 – La nationalisation des secteurs suivants : a) dans leur ensemble : ressources du sous-sol, armement, industries spatiales et aéronautiques, Industrie nucléaire, industrie pharmaceutique ; b) dans leur grande partie : industrie électronique (ordinateurs), Industrie chimique.
En fonction de ces dispositions et dès son installation, le gouvernement procédera à la nationalisation des groupes suivants : a) Dassault, Roussel-Uclaf, Rhône-Poulenc ; b) l.t.t.-France, Thomson-Brandt, Honeywell-Bull, Péchiney-Ugine-KuhIman, Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, Compagnie générale d’électricité.
2 – La responsabilité particulière de fa puissance publique se traduira par des prises de participation financière pouvant aller jusqu’à des participations majoritaires : a) dans la sidérurgie et le pétrole (Usiner – Vallourec, Wendel-SIdélor, Schneider, Compagnie française des pétroles – C.f.r. – Total) ; b) dans les transports aériens et maritimes, le traitement et la distribution des eaux, le financement des télécommunications, les concessions d’autoroutes.
Le gouvernement soutiendra activement dans les secteurs concernés les activités industrielles, commerciales, intérieures et extérieures des entreprises nationales : Renault, E.d.f., Commissariat à l’énergie atomique.
Le gouvernement démocratique déterminera les mesures destinées à protéger les intérêts des petits porteurs. L’indemnisation des actionnaires des entreprises expropriées fera l’objet d’une solution équitable. Une distinction essentielle sera faite entre les petits et moyens porteurs vivant de l’épargne réalisée, et les gros porteurs. »
Si comme cela semble faire l’objet d’un consensus depuis la chute du mur
de Berlin le Capitalisme est indépassable, alors nous sommes collectivement
perdus. Encore une fois une croissance exponentielle sur le moyen et long
terme dans un monde fini n’est pas tenable. Ou nous arrivons à nous loger
cela entre nos deux oreilles, où nous périrons ensembles. Certes certains
seront plus gras que d’autres, mais cela ne changera rien au résultat global.
Dans la nature les être vivants naissent, croissent, atteignent l’âge de la maturité
puis déclinent jusqu’à leur mort : rien ne croît indéfiniment. Sauf peut-être la connerie
humaine, qui est la chose la mieux partagée !
http://market-ticker.denninger.net/archives/2363-Consumers-Learning-From-Banksters.html
http://www.abcbourse.com/analyses/chronique-les_banques_francaises_ont_un_effet_de_levier_de_30_le_risque_de_faillite_est_permanent-428.aspx
Tenez bon la barre .Le « grain blanc » arrive !
Pour les lecteurs pressés de ce blog qui ont encore de l’argent dans l’une ces trois banques, quelques lignes de l’article de Charles Dereeper:
« BNP a un total de dettes de 1940 milliards d’euros. Ses capitaux propres sont de 60 milliards environ. L’effet de levier est de 32. Il suffit de 3% de défauts de paiement avec aucun espoir de recouvrement pour que la BNP soit en faillite […] SOC GEN a un total de dettes de 1054 milliards d’euros à comparer avec des capitaux propres de 43 milliards d’euros. L’effet de levier est de 24. Le CREDIT AGRICOLE a 1620 milliards d’euros pour 53 milliards d’euros de capitaux propres et un effet de levier de 30. »
Ces banques ont en otage les déposants, on ne les laissera donc jamais faire faillilte.
Que vont-ils faire de l’éléphant au milieu de la pièce ? En dehors des 195 milliards d’euros ( somme qui serait sans doute plus importante si la Banque d’Espagne n’avait autorisé une modification sur la règle comptable pour les ‘Non-performing loans’ ( NPL ) ) , faisant suite à cette information selon laquelle le crédit au secteur privé avait augmenté de 0,1% entre Avril 2009 et Avril 2010 et que le crédit aux entreprises déclinait, j’ai pris le temps de lire la partie consacrée au secteur bancaire du Financial Stability Report de la BCE, et l’on peut comprendre pourquoi notamment en Grande-Bretagne des compagnies comme Tesco ont demandé un ‘charter’d’établissement financier, meme si de mes souvenirs, la contraction du crédit au Royaume-Uni a été moindre.
De l’autre cote, le chiffre de chomage dans l’UE, 10,1. En dehors de l’Allemagne qui avait constitué
un fonds de 80 milliards pour le crédit aux entreprises de la Mittelstand pour les aider à l’export, et des Pays-Bas qui ont mis en place un mini-fonds pour aider les exportateurs, le rapport de la BCE donne à comprendre que cette situation du crédit est appelée à se poursuivre,
les banques se préparant pour les exigences de Bale III…
Le pays avec le meilleur taux de croissance de la zone UE 27 est la Suède, tirée par les exportations, et le seul pays qui enregistre une décrue de son taux de chomage est l’Allemagne
pour les memes raisons.
Maintenant qu’il est à peu près clair qu’il n’y a rien à attendre du prochain G20 en matière de
réforme globale,combien de temps va-t-il falloir à nos autorités européennes pour relier les pièces
du puzzle ?
Je recommande la lecture de cette analyse récente Financial Sector Taxation: Balancing fairness, efficiecncy and stability qui préconise de fait la mise en place d’un ‘European-level bank resolution framework’
J’ai retrouvé le texte de l’intervention de Noam Chomsky à la Mutualité à Paris le 31 mai 2010.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1830
« Dans ce cas, le sort de l’espèce est une externalité qu’ils doivent écarter dans la mesure où l’économie de marché prévaut. La logique est la même lorsque des directeurs de sociétés financières ne prennent pas en compte le risque systémique, tout en sachant qu’en agissant de la sorte ils provoqueront une crise financière. Dans ce cas, leur comportement n’est pas irrationnel. Ils savent qu’après l’effondrement du château de cartes qu’ils construisent, ils peuvent aller se mettre à l’abri de ce qu’ils appellent l’état nourricier, tout en serrant fort leur copies de Hayek, Friedman et Rand. Il n’existe pas de tels recours lorsque les externalités liées à la destruction de l’environnement sont ignorées. Il n’est pas facile toutefois de surmonter les nécessités institutionnelles. Les deux grandes menaces pesant notre survie demeurent redoutables. »
Tout est dit. Ita missa est…
Louis XV avait eu le temps de dire ( ou on lui a fait dire ) » après moi le déluge » .
Mais , outre que ça n’était pas , loin de là , le plus mauvais bougre , il a payé d’une tête en moins . Il lui sera d’autant pardonné que le déluge annoncé a laissé quelques survivants dont nous sommes .
Sursum corda !
L15 a bien dit çà.
C’est L16 qui a perdu la tête.
Vous vous trompez de Louis, Juan, c’est Monsieur Seize qui fut raccourci
Dans la série perspectives, en effet, les inégalités vont encore se développer.
Ce qui est logique, car l’argent public déversé a encore renforcé les circuits de pompage.
Ce sont donc ceux qui ont encore un peu d’argent, et surtout les salariés, qui feront principalement les frais de la réorientation de la spéculation.
Ainsi que le peu de social qui restait, bien sûr.
C’est dans le cas des salariés que cela va être amusant. Car il y avait déjà un paquet de travailleurs pauvres. La polyvalence va être poussée à l’extrème car il y aura risque de défaillance.
(c’est d’ailleurs un point sur la polyvalence de son service qui vient d’être demandé à ma femme par sa direction…)
Mais le mouvement envisagé risque de ne pas arriver à son terme, vu l’accélération des soucis de la finance.
En fait tout va de mal en pis.
Préparons nous à voir augmenter le nombre de riches pauvres.
Autrement dit,
Faut vendre du Piano, et acheter de l’accordéon…
Bulletin spécial n° 79 496
Selon nos récentes approximations les plus précises,
les offensives de La-Grande-Phynance-Toute-Puissante
font toujours rage contre La-Toute-Petite-Planète-Terre,
(qui d’ailleurs rétrécit à vue d’oeil) semant ainsi désespoir
et désolation parmi toutes les formes de vie et de populations,
y compris les populations humaines, dont les dirigeants,
apparemment tétanisés par la stupeur, l’impuissance et
l’incompréhension, n’en poussent pas moins les dits
personnels ou populations humaines ; en première ligne,
au casse-pipe, comme l’on dit en haut lieu où tous semblent
pour le moment bien d’accord dans la stricte application
routinière de cette politique exclusive : la seule et unique
possiblement applicable -au sein de notre Galaxie, du moins-
selon les toutes dernières expertises.
C’est à n’y plus rien comprendre.
Nos nouvelles approximations les plus précises
dans un prochain Bulletin.
Hausse du chômage en Irlande : 13.7 pct chiffre officiel qui ne tient pas comte visiblement des – de 25 ans, soit 85.000 personnes à ajouter aux 438.000 autres..taux réel proche des 16 pct et cela aussi sans compter les demandeurs d’emploi plus indemnisés du tout plus dans les stats..donc un bon 20 pct semble plus proche de la situation réelle:
http://www.independent.ie/national-news/rise-in-unemployment-disappointing-admits-okeeffe-2204787.html
A la belle époque ‘tigre celtique’ le chômage était proche des 3 pct seulement….
Bienvenue à ‘propagande city’:
L’Espagne quant à elle crie victoire sur le chômage….en mai baisse marquée,mais c’est toujours le meilleur mois car on engage pour la saison touristique…tous ces gouvernements sont vraiment désespérés pour devoir truquer à ce point leurs stats..on finira par ne plus croire personne y compris le jour ou cela baissera réellement …
Toute la propagande de ‘reuters’dans le titre
http://fr.news.yahoo.com/4/20100602/tbs-espagne-chomage-7318940.html
Plus forte baisse du taux de chômage en Espagne depuis cinq ans
Marché immo US idem dernier communiqué de victoire sur les promesses de ventes (dernier mois avec la fameuse prime du gouvernement de 5 à 8500 dollars)il est clair que tous les mois qui vont suivre marqueront un nouvel écroulement (sans prime)comme ce fut le cas pour la fin des primes à la casse auto…
USA: forte hausse des ventes de logements pour le troisième mois de suite
mercredi 02 juin 2010, 16:14
Les promesses de vente de logements aux Etats-Unis ont augmenté fortement pour le troisième mois d’affilée en avril, selon l’Association nationale des agents immobiliers américaine (NAR). Leur progression, de 6,0% par rapport au mois précédent, marque néanmoins un ralentissement par rapport à mars (+7,1%) et février (+8,3%). L’indice des promesses de ventes de la NAR a progressé de 22,4% en glissement annuel. Il était en avril à son plus haut niveau depuis le mois d’octobre. La NAR estime que la hausse des derniers mois “témoigne des forts effets du crédit d’impôt immobilier et des conditions favorables à l’achat d’un logement”, du fait d’une offre bon marché et de taux d’emprunt très faibles.
Pathétique
Titre d’un site économique espagnol sérieux: « Le chômage est monté de 50.987 personnes si on élimine l’effet du calendrier ».
http://www.cotizalia.com/noticias/segundo-76000-desempleados-menos-20100602.html
« La secretaria general de Empleo, Maravillas Rojo… » . Ça ne s’invente pas, la responsable du chômage en Espagne s’appelle Merveilles Rouge…
Et ça risque de durer: L’Espagne aura plus de 4 millions de chômeurs jusqu’à 2013″
http://www.cotizalia.com/en-exclusiva/espana-seguira-teniendo-cuatro-millones-parados-20100529.html
Je suis depuis quelques jours en Espagne, sur la côte atlantique, et je n’ai pas vu le démarage de la saison touristique.
Par contre ce pays devient de plus en plus sinistre avec tous ces logements vides et les contructions inachevées.
Le chômage des jeunes (16-29 ans) en Espagne a doublé (il est passé de 841.000 à 1,6 millions) depuis le début de la crise (troisième trimestre de 2007) et s’établit à 31,8%, malgré le fait que 732.000 aient quitté le marché du travail (ils n’en cherchent plus ou ils font des formations). Sans cela il serait donc de 46 % !!.
http://www.lavanguardia.es/economia/noticias/20100604/53940275306/uno-de-cada-tres-jovenes-ha-perdido-su-empleo-desde-el-inicio-de-la-crisis-economica-poblacion-activ.html
Irlande (suite)il faudrait attendre …2022 pour retrouver le niveau d’emplois de 2007
http://www.independent.ie/business/irish/jobs-freeze-in-the-public-sector-not-the-answer-2203330.html
J’aime beaucoup de post d’un internaute sur ZeroHedge qui résume assez bien la situation avec humour (noir)
The end game? DOW apocalypse coming to an Economist cover near you circa early 2011.
What a joke these markets are. A rally based on non existent earnings due to mark to myth accounting, shameful BLS job reports and bubble blowing desperation from Chinese central planners. The whole damn thing is a scam and a sham. Nothing has been done for 3 years to even reform the system, not one person has been put in jail. Everyday we hurtle toward the inevitable, total collapse of confidence and thus the global economy.
Ceci donne 100 pct raison à François si besoin était…..
Encore une excellent article ce mercredi …du China Daily qui a lui aussi tout compris ….
http://www.chinadaily.com.cn/opinion/2010-06/01/content_9914787.htm
West moving toward deeper financial abyss
Et si le pessimisme le plus fou enclenchait une surconsommation du genre :
soyons fous ,après nous le déluge rien à craindre des créanciers payons nous une Ferrari…
Ce serait une merveilleuse relance et un retour de la croissance.
Le plan est donc le suivant:
Au lieu de faire semblant que tout aille bien, disons que la fin du monde est proche.
Merci qui?
PS
Je ne garantis pas la recroissance dans la durée.
Quelques jours tout au plus.
MDR …
Je viens d’ailleurs tout juste de m’acheter par correspondance dans le catalogue ‘La Redoute (contre la vague financière)’ la dernière Lotus, en 2135 mensualités. Et vraiment, vous m’en direz des nouvelles, très cher !!
Vu de ma planète :
en matière de résolution de problèmes , qu’est ce qui différencie les shadoks des humains ?
Les humains finissent toujours par s’intéresser à la nature du problème tandis que les shadocks ne se préoccupent que de la nature des solutions .
Les shadoko-financiers trouvent avantage à la crise :
spéculation ( « bonnes z’affaires !) privatisation de biens publiques ( « bonnes z’affaires !), baisse des salaires ( « bonnes z’affaires !) , etc… enfin tout ce qui contribue à une création de richesse le moins partagée possible .
La nature des « solutions » actuelles vont toutes dans le mêmes sens .
Quand à la nature du problème , vous ne travaillez pas assez dessus, bande de feignants !
🙂
http://perso.numericable.fr/gabuzo38/shad_devises.html
La situation en Espagne et probablement ailleurs aussi est bien plus grave qu’on ne veut le dire et en parler ne fait qu’empirer les choses car cela contribue à accroître la peur et la névrose.
Je viens d’appeler un ami comptable résident ici à Tenerife. Il me dit qu’il a perdu la moitié de sa clientèle et la plupart de ceux qui restent ne le payent plus. Il vit sur ses économies.
Il me dit, on n’essaye plus de vivre, mais seulement de « survivre »…
Mon comptable, en France, qui a des petites entreprises comme clients a la moitié de ses clients en grande difficulté.
Je ne pense pas que le terme exact soit implosion. Par contre la notion de décomposition serait beaucoup plus proche de se qui se passe aux niveau des états. La finance a réussi a ronger telle un ACIDE toute les structure étatique, l’argent se pavanne comme les despote absolue. Pourquoi se despote voudrait’il faire imploser le système, est ce que le parasite veux déliberément tuer son hote ? Se despote a plutot beaucoup plus de chance de réaliser c’st voeux, surement pas pieux, en rongeant le système, il le ronge et en transforme du même coup toute ses valeurs, toutes ses caractéritique.
Votre description rappelle un peu le travail des termites qui savent laisser le nombre de fibre minimum pour supporter les contraintes qu’elles sont capables de « sentir ».
Par contre, elle fragilise l’ensemble par rapport à la survenue d’évènements extérieurs.
Mercredi 2 juin 2010 :
Union Européenne : Barroso s’oppose à la France sur un « gouvernement » de la zone euro.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a laissé entendre mercredi qu’il était opposé à un gouvernement économique institutionnalisé des dirigeants des pays de la zone euro, une idée à nouveau évoquée par la France mais qui marginaliserait Bruxelles.
« On ne renforcera pas le Pacte de stabilité et de croissance (l’instrument de discipline budgétaire de l’Union Européenne, ndlr) en diminuant la crédibilité des institutions communautaires et la méthode communautaire », incarnée par l’exécutif européen, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
De nouvelles institutions « ne feraient qu’instaurer une nouvelle confusion ».
M. Barroso n’a pas spécifié ce qu’il visait. Mais un membre de son entourage souligne que la Commission est opposée à une idée défendue de longue date par la France – et qui semble gagner à nouveau en vigueur – consistant à instaurer un gouvernement économique institutionnalisé de la zone euro au plus haut niveau, celui des chefs d’Etat et de gouvernement.
Les partisans les plus fervents d’une telle formule, censée faire converger les politiques économiques des différents pays, souhaitent aussi qu’il soit doté d’un secrétariat permanent et d’un président, dont le fauteuil devrait logiquement revenir à celui de l’UE, Herman Van Rompuy.
Pour la Commission européenne, il s’agit d’un chiffon rouge. « Un gouvernement économique des dirigeants de la zone euro appuyé par un secrétariat qui lui fournirait une assistance poserait un problème à la Commission car il se ferait en dehors du cadre européen général », souligne une source européenne.
« Il s’agit d’une initiative visant à marginaliser la Commission, qui est accusée par de nombreux gouvernements d’être trop passive face à la crise financière et économique », souligne une autre source gouvernementale européenne.
Boursorama
vous m’impressionnez tous – ça fuse – ça bouge – ça réagit – et ça fait plaisir de vous voir vivre dans tout les sens – on est pas tout à fait mort – il reste un espoir – communauté inconnue.
Bravo, François, pour ce résumé palpitant!
Aucun équilibrage en vue tant que les acteurs peuvent, chaque fois qu’un bénéfice est à prendre, se replier sur la monnaie liquide pour autant de temps qu’ils veulent. Et chaque fois, pour faire revenir la monnaie dans le circuit, soit on fait appel aux banques centrales tout en laissant dormir les énormes masses dormantes, soit les taux risquent d’atteindre des niveaux surréalistes et impossibles à satisfaire comme dans le cas de la dette grècque. Au prochain coup, ce sera peut-être au tour des dettes d’entreprises, ou alors les prêts immobiliers dont les taux vont déraper au point de contraindre à nouveau les banques centrales d’intervenir, comme au Japon depuis vingt ans déjà…
Implosion, certes, mais puisque les BC semblent déterminées à renflouer indéfiniement et quels que soient les montants à engager, il semblerait que nous nous trouvions dans une situation parfaitement inédite historiquement: Les renflouements d’un côté trouvent leurs pendants dans des liquidités accumulées ailleurs sans réels réinvestissements productifs!
Je me souviens de mon enfance quand nous faisions des parties de monopoly endiablées avec mes frères qui pouvaient durer des heures. Toujours, la banque sautait avec une régularité systémique.
Il suffisait, dès lors, de continuer le jeu en créant de la monnaie supplémentaire, autant qu’on voulait!
On pouvait même recycler les billets des joueurs en leur inscrivant les monatnts ainsi recyclés sur des bouts de papier.
Bien entendu, le plus riche devenait toujours plus riche et les insolvables restaient insolvables, mais, au fond, en ne fixant aucune limite à l’endettement (et à la créance), le jeu se poursuivait indéfiniement.
L’economie réelle fonctionne-t-elle ainsi?
Au fond, peut-être bien que oui…
Or, si on voulait dégonfler les bulles, un seul remède possible, le seul: le SMT
Bon test le Monopoly!!
Tenter quelques parties avec « monnaie fondante ».
Les billets perdant 10% à la minute.
Il faut qu’un des partcipants non joueur échange sans arrêt toutes les coupures « en caisse » de chaque joueur par d’autres plus petites.
Ceci aurait pour conséquence d’accélérer la partie et d’assècher plus vite les immeubles disponibles.
Très vite les joueurs se rachèteraient les immeubles entre-eux…et seraient enclins à en créer de virtuels…
Surchauffe.
Hypercroissance.
Bagarre de haricots.
Echelles et vases
http://www.abcbourse.com/analyses/chronique-les_banques_francaises_ont_un_effet_de_levier_de_30_le_risque_de_faillite_est_permanent-428.aspx
Les matheux hypnotisent les sens politiques, et le bon sens itou?
http://www.dnb.nl/openboek/extern/id/en/all/41-117600.html
Pour les exercices d’Anella, cadeau bancaire, mathématique empoisonnée?
Enfin, tout cela n’est-il pas pur calcul? A s’en battre l’airain.
citation wiki:
C’est par référence à la dureté de ce matériau que le penseur socialiste Ferdinand Lassalle a nommé sa « loi d’airain des salaires » selon laquelle le salaire minimum se fixe toujours à un niveau équivalent au strict nécessaire à la survie de l’ouvrier et à la continuité de la production.
tripalium ou pas chassé?
C’est comme au monopoli, si ont veut faire continuer la partie ont prettent a ceux qui sont déja endétté afin qu’il puisse nous remboursé avec se qu’ils avaient hier et se qu’ils auront, peut être demain.
:))
le vrai problème reste le coté corrosif de la finance. M’enfin les état huile et les huiles s’éttalent.
Le soi-disant « plan de stabilisation » de 750 milliards d’euros n’a rassuré les investisseurs internationaux que pendant deux jours : le 10 mai et le 11 mai.
Depuis le 12 mai, les taux d’intérêt des obligations de l’Etat espagnol sont repartis à la hausse.
Le 12 mai, si l’Espagne avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 3,914 %.
Le 2 juin, le taux d’intérêt était monté à 4,422 %.
Le graphique montre bien cette hausse très inquiétante :
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPG10YR%3AIND
Depuis le 12 mai, les taux d’intérêt des obligations de l’Etat portugais sont repartis à la hausse.
Le 12 mai, si le Portugal avait dû lancer un emprunt à 10 ans, il aurait dû payer un taux d’intérêt de 4,582 %.
Le 2 juin, le taux d’intérêt était monté à 4,907 %.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPT10YR%3AIND
Depuis le 12 mai, les taux d’intérêt des obligations de l’Etat irlandais sont repartis à la hausse.
Le 12 mai, si l’Irlande avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 4,573 %.
Le 2 juin, si le taux d’intérêt était monté à 4,947 %.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GIGB10YR%3AIND
Depuis le 12 mai, les taux d’intérêt des obligations de l’Etat grec sont repartis à la hausse.
Le 12 mai, si la Grèce avait dû lancer un emprunt à 10 ans, elle aurait dû payer un taux d’intérêt de 7,243 %.
Le 2 juin, le taux d’intérêt était monté à 8,024 %.
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GGGB10YR%3AIND
Ces quatre graphiques montrent une chose : le Portugal, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne n’inspirent plus aucune confiance aux investisseurs internationaux.
Ces quatre pays vont devoir emprunter à des taux d’intérêt de plus en plus élevés.
Ces quatre pays vont se surendetter de plus en plus.
Ces quatre pays foncent vers le défaut de paiement.
BA: je ne sais pas si vous etes ‘un bond trader’isolé mais vous rapportez des chiffres post « krach obligataire »il faut appeler les choses comme elles sont,et sans tenir compte de la décision de la
BCE d’acheter en priorité les obligations de ces pays en difficulté
D’autre part l’article de Der Spiegel ECB buying up Greek bonds recueille les propos d’un trader obligataire qui révèle que sur certains de ces marchés la BCE est le seul acheteur, et que lae
banques et compagnies d’assurance allemandes se sont engagées à garder les obligations grecques
sur leurs livres jusqu à 2013.. Eividemment ces taux demeurent valides, mais dans le contexte d’un
marché dysfonctionnel comme tirait Sieur Ttichet ?
En lisant ce billet et les commentaires, tous intéressants, le constat est terrible. Bien plus terrible que l’apparente crise monétaire ou économique. C’est le constat de la défaite de la démocratie. Tout se résume à l’abandon du pouvoir élu au pouvoir mercantile et financier qui ramasse les profits et communautarise les charges et pertes. Autre constat gravissime, l’immobilisme des citoyens. Ceux-ci attendent, en pestant soit, mais attendent comme le mouton. Fût un temps où pour moins que cela, le peuple se faisait entendre. La question est donc: que nous est-il arrivé? Pourquoi cette indolence? Pourquoi n’avons nous plus de vrais chefs politiques? Absurde? Que nenni. Nous sommes dans les mêmes convulsions et futur précaire qu’à cette époque. Dans le même immobilisme face aux nécessités de réformes. Repousser sans celles-ci, ne fera qu’aggraver les réactions et peut-être amener des excès comme ce fut souvent le cas.
Oui, on attend toujours la goutte d’eau qui fera déborder le vase, pour réagir, c’est dans la nature humaine.
Mais c’est aussi parce que nous n’avons pas encore atteint le seuil tolérable d’une part, parce que l’illusion d’un système économique fiable fonctionne encore grâce à la propagande médiatique (peu de gens savent ce qu’il en est vraiment des tenants de la crise mais aussi de l’étendue des dégâts et de l’inéluctabilité de la fin du système) et d’autre part, parce que la crise ne nous a pas encore atteints de plein fouet, seuls les plus pauvres en ressentent aujourd’hui les conséquences, les classes moyennes étant pour l’instant épargnées.
Pour ma part, je crois que les choses vont se précipiter et que d’ici deux ans au plus tard, nous vivrons des événements historiques.
L’ennemi est virtuel, ni à gauche, ni à droite, comme un méchant en toi-même, alors le « citoyen » maugrée, râle, mais à qui s’en prendre, l’égoïsme a certes ses incarnations « institutionnelles », mais nous lui donnons chair par tous ces actes quotidiens et anodins…détournement d’habitudes?
Une valse à mille temps, c’est beaucoup plus troublant…
Belle journée, simplet, la colère comme le « risque de perte », font partie intégrante des équations chaotiques censées provoquer le bond en avant de demain?
Identification difficile, j’en conviens. Cependant, en premier les abus de certains, dignes de l’ancien régime que chacun de nous au moins, connaît. Cela mettrait une pression sur nos élus et pourrait contribuer à initier un changement. Peur de perdre une élection, reste quand même une arme redoutable. Le premier des objectif, à mon sens, est que l’élu doit reprendre son pouvoir sur le mercantile et financier. Rappelez-vous du mot de du Général: ce n’est pas la corbeille que l’on fait la politique de la France. Rien de plus actuel!
yvan,
toujours plus d’argent. l’union dans le pognon. voilà le refrain avec lequel nos zélites sont partie, forcées mais bille en tête, après leur giga-déroute morale et philosophique des deux guerres mondiales, vers une harmonisation européenne qui leur convient. simplement je pense sans trop m’avancer qu’elle est en contradiction avec la volonté des catégories sociales ‘inférieures’ d’harmoniser vers le haut… soit une meilleure répartition générale de la richesse. il y a un nombre de part de gateau limité. comment faire croire que l’application de ces politiques ultra-libérales ne soient que le fait du gouvernement français?
dans le titre de l’article il y a ‘dynamique d’implosion’ et à présent la construction européenne apparait pour ce qu’elle est soit le cadre d’un vaste transfert d’argent des catégories inférieures aux catégories supérieures. je n’invente rien nous le constatons tous les jours. c’était LA condition.
vous me jetez au visage la schizophrénie inhérente d’une construction qui a du faire cahin caha avec les alternances droite/gauche de 6 à 27 pays! par exemple une droite qui a voté longtemps en contre, puis devant l’inéluctable a décidé de prendre le taureau par les cornes: s’il y a construction européenne alors elle sera à nos conditions ou après nous le déluge. mais encore une gauche désabusée qui a accepté le marché comme principe fédérateur faute de mieux et d’agenda électoral et s’est par la même quasi-suicidée. yvan là c’est gonflé.
comme de toute façon leurs enfants leurs succèdent en haut de l’échelle sociale, c’est à eux que revennaient le privilège d’organiser la construction. c’est ça une ploutocratie. gagnante à tous les coup.
eh bien nous y sommes, soit nous acceptons une europe qui fondamentalement répugne à nos z’élites mais flattent leur goût démesuré de l’argent (se mélanger les obligeant à s’assoir sur les différences culturelles et identitaires qui leurs sont si chères, tout en acceptant celles des autres), soit tout l’édifice s’écroulera et ce sera évidemment la faute des peuples accapareurs de la richesses privées. ces gens là ont par-dessus tout une haute estime d’eux-même et il font payer cher chaque concession (songez à mr attali par exemple). alors ‘nationalisme’ ok, peut-être, pourquoi pas, après tout ce n’est qu’un mot et les mots sont galvaudés.
La seule symbolique de l’Europe saute aux yeux que l’Europe telle qu’elle a été faite est un échec parce que cette seule symbolique c’est la monnaie commune, c’est la monnaie unique, c’est l’euro.
C’est toute la conception européenne qui prend là tout la mesure de sa fausse route…
La question est quand vont ils oser l’admettre au lieu de mettre des rustines, il faut tout revoir depuis le départ.
Le dollar était leur monnaie et notre problème
L’euro est notre monnaie est notre problème,
on ne change pas… _
On n’est pas dans la merde !