Billet invité.
DE CONCILIABULES EN BRICOLAGES ET EN TÂTONNEMENTS
Une nouvelle série de réunions internationales au plus haut niveau format G20 est en préparation dans les antichambres. Des ministres des finances et des présidents des banques centrales, en Corée du sud les 4 et 5 juin, puis des chefs d’Etat, à Toronto les 26 et 27 juin. A croire que la tenue de ces rencontres obéit à une loi étrange : moins elles aboutissent à des décisions pratiques, plus elles se multiplient. Comme si toute une énergie devait leur être dépensée, consacrée à la difficile rédaction d’un communiqué final aussitôt classé que publié.
De quoi sera faite l’unité de circonstance qui va être affichée ? Deux grands sujets vont former la trame publique de ces réunions : la quadrature du cercle d’une réduction des déficits publics n’affectant pas la croissance, toutes deux présentés comme salvatrices, et l’ajustement international des mesures de régulation financière, dont les chefs d’Etat ont besoin de se prévaloir, puisque les marchés sont par ailleurs les maîtres incontestés, voire même revendiqués. Un troisième sujet sera certainement évoqué, mais pas nécessairement depuis les tribunes : la fragilité toujours très grande du système financier et bancaire, comme la crise européenne vient de l’illustrer.
De toutes les voix qui commencent à s’exprimer à propos du danger que représenterait un arrêt brutal des aides publiques à la relance de l’économie, en raison de réductions budgétaires trop précoces au nom de la lutte contre les déficits, une mérite d’être mise en exergue. Celle de Wen Jiabao, le Premier ministre chinois. « Certains disent que l’économie mondiale est déjà repartie et que nous pourrions arrêter les mesures de soutien, mais je considère ce jugement trop hâtif », a-t-il estimé à Tokyo devant le patronat japonais. « La crise de la dette dans quelques pays européens pourrait entraver la reprise économique de l’Europe (…), le taux de chômage aux Etats-Unis ne baisse pas ». Prédisant que « Nous devons nous préparer à des difficultés », il a assuré que la Chine en tirait sans attendre les conséquences, faisant en sorte « de rester en alerte et de prendre des mesures avec calme (….) afin d’éviter une nouvelle baisse de la croissance ».
Son auditoire était d’autant plus attentif que l’économie japonaise dépend étroitement de ses exportations vers l’Asie et en premier lieu la Chine, ses exportations vers les autres régions dépendant de leurs propres croissances et sa demande intérieure restant très faible, alimentée par une déflation dont le pays ne voit pas le terme.
Les Chinois, pour leur part, ne s’en tiennent pas aux mots. Ils tentent, utilisant toute la palette des mesures à leur disposition, de réduire la gigantesque bulle immobilière crée à la faveur de leur plan de relance et de l’ouverture des vannes du crédit bancaire. Une phase de recapitalisation des banques est engagée, afin de les renforcer. La Bank of China – l’une des quatre grandes banques publique commerciale – va émettre pour près de 5 milliards d’euros d’obligations convertibles afin de renforcer ses fonds propres, annonçant une série de nouvelles émissions par d’autres banques, prises à l’instigation de la Commission de régulation bancaire chinoise (CBRC). Au total plusieurs dizaines de milliards de dollars seraient recherchés.
Par ailleurs, un projet d’introduction de CDS sur le marché chinois a été repoussé après avis négatif de la Banque centrale et des organismes de régulation. Un petit projet de titrisation, lancé il y a quatre années, a de son côté été gelé après n’avoir pratiquement pas décollé. Tentées de suivre l’attractif modèle des grands frères financiers, les autorités chinoises y ont finalement mis le holà.
On sait combien les Américains continuent de surveiller de près les développements de la crise en Europe, après que Tim Geithner soit directement intervenu dans celle-ci. Tout ce qui pourrait porter atteinte à la croissance américaine, dont ils mesurent la fragilité, étant un danger potentiel. L’idée d’une Allemagne parvenant seule à tirer son épingle du jeu grâce à ses exportations ne les rassurant pas, risquant d’atteindre les exportations américaines vers l’Europe dans son ensemble.
Giulio Tremonti, le ministre italien de l’économie, fait de son côté état des mêmes inquiétudes dans une interview à Il Corriere della Sera. « Nous devons redessiner la structure de notre modèle social et économique » a-t-il à nouveau déclaré, menaçant pour une part et interrogatif de l’autre. N’évoquant rien de moins que « l’effondrement de l’économie réelle », il constate qu’aujourd’hui l’Europe « produit plus de dette que de richesse, plus de déficit que de PIB », créant une dynamique insoutenable qui touche au « processus même de la construction européenne ».
Se réunir autour d’une stratégie commune de stabilisation, car c’est de cela qu’il s’agit et de rien de plus ambitieux, ne va pas être affaire facile, dans une situation où chacun à tendance à privilégier ses propres intérêts. Tous ceux qui le peuvent brûlant un cierge sur l’autel du commerce international, qui fait l’objet de plus de dévotions qu’il ne peut en satisfaire. Cela ne va être plus aisé sur le terrain de la régulation financière, le moment étant venu de commencer à accorder les violons des deux côtés de l’Atlantique. Car c’est précisément celui qu’a choisi le gouvernement Allemand pour ruer dans les brancards, avec l’intention de susciter autour de lui des vocations.
Ben Bernanke, le président de la Fed, vient de déclarer que «au niveau mondial, la capacité de direction du groupe des 20 (…) sera essentielle pour faire en sorte que les réformes ne soient pas seulement fortes et efficaces, mais également coordonnées et cohérentes entre les pays ». Ajoutant, pour souligner ce rôle considéré comme « essentiel » du G20, « Il faudra une coopération internationale approfondie pour renforcer le système financier international, et faire en sorte que les institutions financières soient régulées avec soin, bien capitalisées, transparentes, et que leur bilan ait un bon degré de liquidité ».
On remarquera qu’il décrit a minima les mesures à prendre, faisant pour l’essentiel référence au renforcement des fonds propres des banques. C’est que la loi américaine va laisser entièrement ouvert le marché des produits dérivés, les mégabanques ayant remporté la bataille qui leur importait sans doute le plus. Que vont peser, dans ces conditions, les projets de taxe bancaire européens, déjà très flous, ou celui des Allemands d’interdire les CDS nus ?
Dans le cadre d’un entretien accordé au Financial Times, Stephen Cecchetti, le chef économiste de la Banque des règlements internationaux (BRI), traite précisément de la question. Il vient opposer publiquement ses arguments à ceux des banques qui luttent pour minorer les futures règles de Bâle III, dévoilant au passage ceux-ci. Critiquant les conséquences « apocalyptiques » agitées par les banques, si les mesures actuellement proposées devaient être maintenues et appliquées, il défend ces dernières. Tout tourne, du point de vue des banques, autour des conséquences négatives qu’elles auraient sur la croissance, car elles appuient là où cela fait mal aux gouvernements. De ce point de vue, les deux dossiers du prochain G20 que sont la croissance et la régulation financière se rejoignent donc. L’un des arguments de Stephen Cecchetti ne manque pas de sel : « Nous devons toujours garder à l’esprit qu’une des causes de la crise était une croissance trop rapide du crédit », ce qui lui permet de rejeter les mises en garde des banques à propos des risques que celui-ci encoure.
Des résistances se développent ces derniers temps, tant chez certains régulateurs que parmi de rares gouvernements, mais aussi au sein des organisations internationales. Elles ont en commun de chercher des leviers pour s’opposer au retour triomphant et sans obstacles de l’activité financière. Ainsi, aux Etats-Unis, la FDIC (garantie des dépôts bancaires), la CFTC (marché des options et des futures) ou la FASB (définition des normes comptables) y participent, chacun dans son domaine respectif. C’est notable et significatif, mais pour l’instant du moins sans portée réelle.
La SEC – régulateur américain des marchés boursiers – vient de révéler un grand projet, révélateur en soi de la gageure que représente la régulation financière si elle n’est pas prise à bras le corps. Il s’agit de concevoir et mettre en fonction un système informatique afin d’être en mesure de suivre en temps réel l’ensemble des ordres de trading de toutes les plates formes boursières et de compensation américaines, y compris celles des brokers et des dark pools, afin d’être en mesure de les auditer. Ce projet est né du krach boursier du 6 mai dernier et de la tentative de la SEC, inachevée et sans succès à ce jour, de comprendre ce qui s’est passé. Mary Shapiro, en charge de la SEC, a reconnu à ce propos : « c’est comme si l’on était devant un gigantesque puzzle dont on devrait assembler les pièces sans en avoir la vue d’ensemble ».
La description des obstacles qui n’ont toujours pas été surmontés afin d’y parvenir, ainsi que de ceux qu’il faudrait dépasser pour mettre au point ce projet global, est en soi édifiante. Depuis la standardisation des données, très disparates, jusqu’à l’incompatibilité des systèmes informatiques utilisés. En passant par la nécessité de synchroniser l’ensemble au millième de seconde, en raison de la cadence à laquelle opère le high frequency trading. Non compte-tenu que le système coûterait 4 milliards de dollars en développement et 1,7 milliards de dollar en entretien. Mieux encore, si l’on peut dire, le projet de la SEC exclu, pour le moment en tout cas, le marché des OTC (les produits dérivés), dont seulement une partie – ceux qui seront considérés comme standards par le régulateur – à vocation suivant la future loi à utiliser des chambres de compensation.
On conçoit qu’il faut prendre le mal à la racine et que ce n’est pas précisément la voie qui a été empruntée. Le reste en découle, à savoir que la tâche est impossible. Comme l’a été la mesure du risque de la réglementation de Bâle II et le seront les mesures de démantèlement dans l’ordre des banques en difficultés, que l’Institut International de la Finance (lobby des mégabanques) préconise comme mesure anti-systémique phare.
Quant à la croissance, nous allons avoir l’occasion de contempler à l’oeuvre les gouvernements occidentaux dans le délicat exercice de tâtonnement où ils s’engagent prudemment. Il ne suffira pas d’inscrire dans la Constitution des mesures en trompe l’oeil, ni déclarer qu’il faut à tout prix sauver la note AAA accordée à la dette souveraine, pour réduire le déficit. Les Espagnols, les Grecs et les Portugais ont commencé à montrer, chacun à leur manière, qu’ils n’entendaient pas si facilement tendre le cou.
112 réponses à “L’actualité de la crise: de conciliabules en bricolages et en tâtonnements, par François Leclerc”
Vous êtes moins humoristique, Monsieur Leclerc, mais .. il y a de quoi ne pas vous en tenir rigueur.
La situation suit son cours, tout simplement.
Je sais être à moitié fou, mais… quelque chose nous rejoint, un peu, quelque part.
Lorsque je démonte une part de rêve faite par les commerciaux et autres politiques (deux races similaires), et bien… on me tourne souvent le dos.
Car le rêve est toujours plus agréable que la réalité.
Chose idiote, bien sûr. Car la réalité nous ayant été cachée depuis si longtemps, les habitudes sont bien prises.
Tout va bien se passer. L’humain ne connait jamais sa richesse réelle.
« Tous ceux qui le peuvent brûlant un cierge sur l’autel du commerce international, qui fait l’objet de plus de dévotions qu’il ne peut en satisfaire. » : voilà qui est joliment dit et suggère de rétablir le commerce des indulgences pour rendre ces dévotions plus « rentables ».
Oui, mais qui dit « indulgences » implique Réforme puis Contre Réforme. C’est contra cyclique comme disent les experts 🙂
Bref on est dans la merde jusqu’au cou. Hier sur la 5, il y avait
un petit film historique retraçant la vie de F.D Roosevelt. il en ressort
que le New Deal a permis de redonner confiance aux américains, mais qu’en
37 l’Amérique replongeait dans la récession, et que ce n’est que l’économie
de guerre qui a permis de relancer la machine. Le capitalisme aime finalement
bien l’Etat quand celui ci reprend les affaires en main au son du clairon et du canon.
C’est malheureusement souvent l’issue des situations de grande crise, il semble
que collectivement l’humanité n’ait pas réussi à dépasser ce stade primitif, qui consiste régulièrement à tout casser dans une débauche de violences, pour ensuite reconstruire : alors la croissance va de soit. L’être humain serait-il quelque part « buggé », pour qu’il n’arrive
pas collectivement à privilégier un mode plus pacifique de résolution des crises.
D’ailleurs les guerres ne résolvent rien du tout, elles ne font que préparer les suivantes.
Selon Krugman, en 37 Roosevelt a écouté ceux qui hurlaient à la menace inflationniste. Il a resserré les taux et la crise est repartie. Ceux qui hurlent à la coupure dans les dépenses sont leurs dignes descendants.
Ils sont dans le TINA.
Oui, et est-ce qu’on ne vivrait d’ailleurs pas encore des conséquences de la mère de toute les guerres (mondiales) : la Première ?
On nous explique en effet ici que l’euro est entre autres malade de la phobie allemande de l’inflation, séquelle de l’hyperinflation des années 20, elle-même due… aux réparations exigées par la France au traité de Versailles non ?
La guerre des ressources n’a jamais cessé que ce soit pour un contrôle direct ou indirect. L’exponentielle pétrolière a permis de masquer cet état de fait mais l’homme est resté fondamentalement opportuniste. Serons-nous capables de rester calme ? I hope so.
Oui la crise de 1937 elle n’était pas piquée des hannetons… mais ce n’est pas la peur de l’inflation qui a provoqué cette récession c’est tout simplement que quand tu as une croissance bidon et bien cela fait boum tôt ou tard… Et plus c’est tard plus le boum est assourdissant…
Entre septembre 1934 et mai 1937 la production industrielle avait fait +75% en même pas trois ans. N’importe quoi (aucune demande REELLE ne peut avaler une telle hausse de la production industrielle)…
le seule crise économique du XXième siècle correctement gérée par les politiques a été la crise de 1920.
– 32% de la production de la production industrielle en 14 mois…
Pas mal ça c’est de la vraie crise pas de la gnognotte comme la crise de 1929 en 14 mois ils étaient à -24% seulement…
Solutionnée en deux coups de cuillère à pot par Harding…
18 mois plus tard la production industrielle était revenu à son niveau d’avant crise…
Sa solution aller jouer aux poker et laisser les choses se décanter d’elle même.
Y’a pas d’exemple où les choses ne finissent pas par s’arranger d’elles mêmes par contre il y a pleins d’exemples (new-deal, roosevelt, crise de 2008 etc…) où l’action des politiques aggravent le problème, ou même en créent de nouveaux pires encore que les précédents – et on se rassure on n’a pas encore tout vu dans cette crise 😉 -…
GARDEZ VOUS TOUJOURS DE DEMANDER QUELQUE CHOSE AUX POLITIQUES, VOUS RISQUERIEZ DE L’OBTENIR !!!
Oui Benj, et, l’ironie de l’histoire, c’est qu’aujourd’hui le président allemand Horst Köhler (par ailleurs ex directeur du FMI de 2000 à 2004!) a démissionné, pour avoir malencontreusement, et en tous cas bien effrontément, justifié les déploiements militaires de son pays par la défense de ses intérêts économiques (en Afghanistan particulièrement).
Et cela le jour même où l’Allemagne dénonce les largesses de la BCE au bénéfice des banques française qui lui fourguent ses 25 à 45 Milliards de dettes grecques, et concurrenceraient ainsi indument ses vertueuse institutions financières!
Europe-Zombie? Ou nationalisme échevelé, à l’assaut de la bien pensante gouvernance technocratique post-moderne, et nouvel horizon de la renaissance européenne? Des tabous qui sautent outre-Rhin, de toutes façons, dans une cacophonie bien troublante…
@ Vigneron
La démission soudaine du président allemand Horst Kohler me fait penser à la chute récente du gouvernement Balkenende néerlandais et à la démission du ministre des finances Wouter Bos, avec l’Afghanishtan également pour motif…
Phev. Vous n’arriverez pas à nous convaincre. Désolé.
Dans les deux cas, le faux pas du capitalisme a été dû au même fait :
– les politiques ont permis une trop grande concentration de richesse.
Ainsi, les politiques ont trop laissé faire. Et Roosevelt a au moins stabilisé la chute.
Souci, la guerre est arrivée avant que les résultats soient mesurables. Contrairement à la crise de 1870 qui a produit une déflation durable. Pardon, écologique.
Maintenant, si vous voulez vous accrocher à cette sacro-sainte croissance et/ou à votre bas de laine, libre à vous.
Mais ce sont ces deux éléments qui ont donné la situation actuelle.
@vigneron: « c’est qu’aujourd’hui le président allemand Horst Köhler (par ailleurs ex directeur du FMI de 2000 à 2004!) a démissionné, pour avoir malencontreusement, et en tous cas bien effrontément, justifié les déploiements militaires de son pays par la défense de ses intérêts économiques (en Afghanistan particulièrement). »
Et dire que j’avais mal lu la nouvelle dans le journal, pensant qu’il avait démissionné pour avoir dit que la guerre en Afghanistan était condamnable pour ne servir que des intérêts économiques et avoir voulu le retrait allemand. Cela m’étonnait vu son cv (et le fait que pour arriver à ces hauts postes, il faut généralement ne pas être trop honnête). Naïf que je suis, il avait juste été trop ouvertement cynique.
« Au total plusieurs dizaines de milliers de dollars seraient recherchés. »
Milliers, millions ou milliards?
Pardonnez moi si j’insiste…. Je m’inquiète beaucoup pour mes amis chinois et je possède plusieurs dizaine de milliers de dollars. Si je peux aider!
« Les Chinois, pour leur part, ne s’en tiennent pas aux mots. Ils tentent, utilisant toute la palette des mesures à leur disposition, de réduire la gigantesque bulle immobilière crée à la faveur de leur plan de relance et de l’ouverture des vannes du crédit bancaire. Une phase de recapitalisation des banques est engagée, afin de les renforcer. La Bank of China – l’une des quatre grandes banques publique commerciale – va émettre pour près de 5 milliards d’euros d’obligations convertibles afin de renforcer ses fonds propres, annonçant une série de nouvelles émissions par d’autres banques, prises à l’instigation de la Commission de régulation bancaire chinoise (CBRC). Au total plusieurs dizaines de milliers de dollars seraient recherchés. »
Help !
Heu on dit comment « au secours » en chinois ?
Bon d’accord, je suis blonde 🙂 et j’ai pas les yeux bridés, mais on peut toujours tenter !
Vous connaissez l’expression : les lecteurs auront rectifié d’eux-mêmes ! Merci, les milliards sont revenus, c’est l’unité de compte de la crise.
@François Leclerc « Les Espagnols, les Grecs et les Portugais ont commencé à montrer, chacun à leur manière, qu’ils n’entendaient pas si facilement tendre le cou. »
Merci pour ce nouveau billet. Mais pouvez-vous svp détailler un peu à quoi vous faites ici allusion ?
A leurs réactions. Les Portugais ont manifesté à Lisbonne, ils étaient selon les organisateurs 300.000, la police n’a pas donné de chiffres. Ce n’est pas une petite affaire dans un pays de moins de 10 millions d’habitants. Mais les manifestations ne sont plus ce qu’elles étaient, je veux dire un thermomètre aussi fiable des états d’esprit. C’est comme dans la finance, on court après les indices…
In fact, on court après les indices.
Mais… qui les a trafiqué depuis si longtemps, dites-moi..???
Et lorsque qu’arrive une situation inédite, tout le monde est pommé. Enfin… n’arrive plus à fournir la propagande qui allait bien quand l’argent virtuel s’écoulait par fleuve.
Ceci écrit, situation inédite… pas tant que ça.
ceux qui ne connaissent pas l’histoire sont condamnés à la revivre, tout simplement.
Merci François.
« un système informatique afin d’être en mesure de suivre en temps réel l’ensemble des ordres de trading de toutes les plates formes boursières et de compensation américaines, y compris celles des brokers et des dark pools, afin d’être en mesure de les auditer. »
Le GCRM (grand compensateur régulateur mondial) aura devant ses yeux la toile d’araignée des flux avec le nom des traders en ligne.
Une machine le secondera bien sûr et sanctionnera en 1µ-sec les déviants.
Autant dire que ce ne sera plus drôle de travailler devant les yeux de ses juges.
Reste que si la Loi est organisée par les lobbies bancaires il y a tout lieu de croire que des contournements seront possibles…sauf sous dictature mondiale.
Or le chaos qui vient rendra peut-être acceptable une régulation inter-euro sous l’égide de la commission, voire du savant fou Van Rompoeil lui-même.
Précurseur de la régulation globale?
Trichet dans le nouvel Obs:
« »Nous sommes une fédération monétaire. Nous avons maintenant besoin d’avoir l’équivalent d’une fédération budgétaire en termes de contrôle et de surveillance de l’application des politiques en matière de finance publique », juge de fait Jean-Claude Trichet. »
Hhmm.. Tartar.
Dis-moi si je me trompe, mais cela ressemble un peu quelque part à une poussée de protectionnisme.
Dans la série : « A qui profite le crime », quelle est la raison réelle de ce mouvement..??
Si c’est pour s’isoler du monde anglo-saxon, c’est largement justifié. Mais…
Il y a les Allemands qui commencent à s’affoler pour eux.
Il y a le président français qui continue à rêver de vouloir dominer l’Europe.
Il y a le monde anglo-saxon qui est très heureux de nous diviser pour mieux régner.
Il y a.. un paquet de raison, en fait.
Je la vois néanmoins mal, l’unité de l’Europe. Histoire n’aidant pas…
Ce qui est idiot, quelque part. Un pays qui a des alliés est forcément plus fort.
J’ai l’impression de manquer de tenants et donc, d’aboutissants.
vous citez Mary Shapiro, en charge de la SEC « c’est comme si l’on était devant un gigantesque puzzle dont on devrait assembler les pièces sans en avoir la vue d’ensemble », c’est édifiant, et surtout sachant qu’agir ce ne serait que sur l’hypothèse qu’on puisse réduire son retard alors que la finance joue de la montre comme elle veut. le temps de faire la photo la banque n’y serait plus, il faudrait être miroir, l’attraper en fantôme.
pour fuir la mort dans les cauchemars on se livre à d’intempestives perturbations +++ qui renversent et pulvérisent la contamination de la mort, l’ordre de condamnation; au matin de cette logique floue les réformistes deviendraient de braves banquiers socialisés dans le pays de l’utopie. ce ne serait qu’un matin. François promenez votre lampe dans des endroits qu’on éviterait dont l’ombre plombe notre monde, on attend l’inattendue: on attendrait des rues noires de monde, ce serait l’été…
Sur la situation espagnole, bien plus catastrophique que le gouvernement l’avoue, et sur les vrais chiffres de la crise en Espagne, trois articles d’un ingénieur dans l’industrie du pétrole et prof d’économie à l’Ecole de Mines de Madrid, écoeuré par les mensonges, l’incompétence et le cynisme des politiques espagnols, autant de gauche que de droite:
http://www.cotizalia.com/disparate-economico/semana-hacia-abismo-20100531.html
(Dans les quatre premiers mois de l’année, les rentrées fiscales ont augmenté de 4 % et les dépenses de l’Etat de 15 %. Déficit pour cette période: 12,3 milliards d’euros).
http://www.cotizalia.com/disparate-economico/balance-primer-trimestre-20100503.html
(Dans l’Andalousie ou l’Extremadoure, le chômage est, officiellement, de 27 %… En Andalousie, la région d’Europe qui a reçu le plus de fonds structurels, le PIB per capita est inférieur à celui d’il y a 30 ans et continue de diminuer… Le déficit de l’Espagne au premier trimestre 2010 a augmenté de 37,5 % par rapport à celui de 2009 et il est 5 fois supérieur à celui prévu par le budget de l’Etat).
http://www.cotizalia.com/disparate-economico/rescatamos-grecia-mientras-nuestras-cuentas-hunden-20100329.html
(Le déficit de 2009 a été de 16 % du PIB et pas de 11,4 % comme l’affirme le gouvernement, la dette de 87 % et pas de 55 % et le besoin d’argent pour 2010 sera de 250 milliards d’euros – le 25 % du PIB)
Le 9 avril dernier, après avoir démontré que le chiffre du chômage espagnol pour mars n’était pas de + 35 000 chômeurs, comme l’avait dit le gouvernement, mais de + 119 000 (il y a en Espagne non pas 4,1 millions de chômeurs mais plus de 5 millions), il avait écrit que « dans quelques semaines l’Espagne perdrait le“rating” de triple A et dans quelques mois nous serons comme la Grèce, mais avec le double de chômage, le double de fonctionnaires par 1 000 habitants, avec la moitié du système financier effondré et les comptes publiques hors de contrôl, sur le 70 % desquelles le gouvernement n’a aucun pouvoir [à cause des Autonomies]. »
Texte qu’on peut lire sur son site:
http://robertocenteno.es/disparates/disparate090410.html
Le titre général de ses chroniques est « El disparate económico ». (« Disparate » est un très bon mot qui signifie à la fois idiotie, absurdité et énormité)
Le modèle libéral qui s’est imposé avec Reagan et Thatcher sous la houlette de Milton Friedmann s’est effondré. Nos élites ont tant à perdre dans cet effondrement que le déni est devenu une solution. Ils n’ont pas d’alternative. Ils sont dans le TiNA de M. Thatcher. Nous avons juste le droit de subir et payer. Alors si les déclarations et les comportements sont aberrants, je suis d’accord. Pour c’est gens c’est le seul possible.
Toute alternative leur ferait perdre beaucoup plus que de l’argent. Ils devraient accepter que c’est toute leur vie qui était fausse. Je suis d’accord que cela est extrêmement dur. Admettre être alcoolique, me semble comparativement très facile. Ce n’est qu’une maladie. Là, ils devraient admettre que leur vie était fausse. Admettre que ma religion est fausse me semble léger en comparaison.
Ces gens se battent très bien pour se protéger. Pour l’instant, ils gagnent.
Tout à fait exact..leur idéologie n’est plus….ils vont donc mentir et nier le plus longtemps possible mais plus grand monde n’est dupe…depuis internet..impossible de maintenir de tels mensonges trop longtemps….heureusement…..vous imaginez Sarkozy qu’il s’est totalement trompé?Idem les autres Merkel and co??
Dans le TINA jusqu’au cou pour les plus grands.
Quant aux plus courts, et qui n’ont plus pieds, ils nagent ;
et avant qu’ils ne coulent, tandis que le niveau monte,
tous les autres, tout le reste, tout ce qui n’est pas eux,
et qui n’y est pas déjà, aura depuis longtemps touché le fond
où sont les êtres humains ?
Taux espagnol 2 ans:
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GSPG2YR:IND
domini CB,
Les humains sont au fond.
Franchement François Leclerc je suis bluffé par votre capacité à mettre toute cela en perspective, je veux dire essayer de construite une image de puzzle – Vous faites œuvre pédagogique c’est à dire salutaire, merci.
Bon, où en est-on des articles de Frédéric2 – la suite SVP !
« l’effondrement de l’économie réelle ».
Voilà une menace terrible pour une civilisation basée sur le tout économie.
Autant dire l’effondrement d’une civilisation.
Parfois je me demande si les conséquences de ce qui a surgit en 2008 ne seront pas pires que les conséquences de 1929.
Les conséquences sont bien évidemment pires pour plusieurs raisons livrées en vrac :
– les sommes en jeu sont colossales, les effets de leviers incomparables avec ce qu’il existait en 1929.
– des centaines de millards de dépréciations ne sont pas encore intégrées dans les comptes
– les bilans financiers sont truqués
– la crise impacte 7 milliards de »terriens »
– elle se combine à une crise pétrolière et alimentaire
Bref, comme beaucoup ici, je n’ai pas vécu 1929 mais la crise actuelle possède un potentiel de destruction gigantesque car elle intervient à un moment où des problèmes majeurs pour l’humanité convergent.
Ce que je trouve fascinant de la lecture de vos derniers billets, dans leur dimension panoramique, est qu’aucun des responsables mentionnés ne semble, ou avoir pris la mesure de la crise, et de ses conséquences-la position de la BRII, malgré la justesse de l’analyse de S. Cecchetti, légèrement dissidente -ces derniers temps- campant sur une position plus de régulation, moins de crédits rejoint quelque part la position de l’administration américaine-comme le souligne Simon Johnson dans un processus de ‘capture » culturelle’ continuant à croire que ce qui est bon pour les grandes banques ( toutes à peu-près insolvables si la règle de la FASB n’avait pas eté modifiée à la demande du Trésor ) est bon pour l’économie The consensus on big banks shifts but not at Treasury , largement illustrée par la façon dont les Démocrates et l’Administration ont vidé le projet de réforme de la régulation financière de toute substance, après avoir injecté 2,2 trilllions de $ dans l’industrie financière, ce qui laisse perplexe.
Vous avez souvent évoqué le changement de paradigme, mais envisager un retour de la croissance dans les économies avancées sans crédit relève de l’utopie, ou du non sens comme le projet de la SEC ( détail qu’il faudrait rappeler ici: la SEC avant la crise de septembre 2008 ne disposait que d’ún effectif de 7 ‘auditeurs’) une version ‘ 2.0’de la ‘regulatory capture’ ( amha, je recommande la lecture de l’hypothèse de David de Grauw sur la coincidence entre la chute du marché du 6 Mars et la session en cours au Sénat ce jour là sur les ‘TBTF’ High Frequency Terrorism.
A la perplexité de Wen Jibao, évidemment vu la situation des deux principaux marchés à l’export de la Chine, il faudrait ajouter celle de Bernanke, une économie en croissance de 3% ne crée pas d’emplois au point qu’il soit envisagé un 2 e round de ‘stimulus’ ou de ‘QE, ou les ‘bulletins de santé’ du FMI ou de l’OCDE qui portent la marque de ce paradoxe quant à leurs ‘diagnostics’ sur l’ Europe…
Et en plus ces sept auditeurs ne branl… ne fichaient rien :
http://edition.cnn.com/2010/POLITICS/04/23/sec.porn/index.html?section=cnn_l…
Un chiffre donné aujourd’hui dans le Wall Street Journal, que je parviens pas à retrouver sur le site
de la BCE: En avril, les prets du secteur bancaire au secteur privé se sont accrus de 0.1% (YoY),
alors que les prets aux sociétés non financières continuent à baisser. Francois, si vous avez cette info,
n’hésitez pas à la publier..
La vague enfle et se rapproche:
http://www.businessinsider.com/european-debt-maturity-profile-2010-5?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+businessinsider+(Business+Insider)
ouch …
C’est pas une pente (rude), c’est une falaise (que dis-je, un roc, un …).
Berlu sait se raccrocher aux branches mais sait-il escalader ?
Les transalpins sont-ils trans ou alpins ?
Quand j’écris que la BCE va devoir ouvrir les vannes, c’est bien pour ça.
Un truc amusant, aux US :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9627
« L’Etat de New York cherche un milliard pour régler la facture due aux établissements scolaires depuis mars (WSJ) »
Comme dit notre bien-aimé président : l’école coûte trop cher…
Et pendant ce temps chez nos amis allemands: « Accord historique dans la métallurgie en Allemagne, le dialogue social à l’œuvre: Gel des salaires et chômage partiel négociés par IG Metall »
http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-accord-historique-dans-la-metallurgie-en-allemagne-le-dialogue-social-a-l-oeuvre-gel-des-salaires-et-chomage-partiel-negocies-par-ig-metall-45886931.html
Voila typiquement, la déflation compétitive à l’oeuvre en Allemagne.
Certes, on pourrait y voir à première vue une mesure de solidarité des travailleurs entre eux. Mais il ne s’agit en fait que solidarité… dans la misère !!!
Et violà typiquement le style de mesure à l’oeuvre en Allemagne qui détruit la cohésion des économies européennes.
Pour rappel, l’excellent article de Mr Flassbeck (ancien vice-ministre des finances allemand) qui explique ce problème majeur en Europe que pose la politique économique non-coopérative allemande (dumping social) à l’origine pour une partie importante de la crise européenne actuelle.
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/05/avis-de-tempete-sur-l-union-monetaire-europeenne-par-heiner-flassbeck_1314796_3232.html
C’est beau la solidarité dans sa version germanique.
Merci pour cette référence, je suis toujours intrigué par cette notion de « dumping social’ allemand,
au sein de ce débat sur le manque de compétivité des économies du sud de l’Europe , qui menait
Paul Krugman la semaine dernière à mettre noir sur blanc la conclusion des analyses répétées des
Wolfgang Müchau et de Martin Wolf sur le sujet: les salaires doivent etre baissés de 40% dans les
économies du sud de l Europe, et fissa !
La dernière analyse de W.Münchau en date d’hier: [b]A false trail of austerity and a weak euro / Un faux chemin d’austérité et un euro faible / W.Münchau / FT[/b]
« Voulez vous entendre les arguments des ‘optimistes’sur le futur de l’eurozone ? La combinaison de programmes d’austérité et d’un euro faible pourrait bien la sauver.L’argument est que l’indiscipline fiscale est à l’origine de la crise. Donc l’austérité devrait la résoudre. Un euro faible et une reprise globale devraient réduire l’impact de l’austérité. De plus, les garanties financières et les interdictions de ‘short’devraient éloigner les spéculateurs. Fin de la crise.
Les optimistes n’ont pas eu une bonne crise jusqu’ici. Ceci ne devrait pas changer. Voici pourquoi.
En premier lieu, les programmes d’orthodoxie fiscale sont nécessaires éventuellement mais les gouvernements européens répètent actuellement la vieille erreur de couper les dépenses et d’augmenter les impots bien avant que l’économie se soit reprise. Aux Etats-Unis il y a un débat actuellement sur un autre programme de stimulus afin de s’assurer au cas où la reprise viendrait à s’essoufler. Les Européens sont en train d’etouffer la reprise avant meme qu’elle n’ait réellement commencé.Les programmes d’austérité économiques aboutiront à entraver la réduction de la dette, si la croissance nominale demeure très faible.De plus, l’Italie et l’Espagne auront besoin d’accompagner les ajustements fiscaux de réformes structurelles. Il n’a pas de réformes de ce genre à l’horizon en Ittalie. L’Espagne est sut le point de décider un programme de réforme du marché du travail.
Mais, de façon pratiquement certaine,elle n’affrontera pas le problème fondamental d’un marché du travail divisé et extremement inflexible. Meme en Allemagne, où la consommation intérieure demeure anémique, le gouvernement de coalition débat d’une augmentation des impots.
Deuxièmement, la valeur de l’euro s’est affaiblie, et pourrait encore diminuer. Mais ceci ne sera pas suffisant pour résoudre les problèmes de compétitivié de l’économie de l’Europe du Sud. En Grèce par exemple,le tourisme est la principale industrie d’exportation. Un déclin de la parité euro-dollar ne modifiera pas la position compétitive du pays face aux autres nations de l’Eurozone de la Méditerranée. Elle pourrait améliorer la compétivité face à la Turquie ou la Croatie, mais seulement si la lire et la kuna se réevaluent. Cela demanderait une dépréciation massive de l’euro
Assumons que ceci ait lieu, et considérons les effets.L’OCDE la semaine dernière a prédit que l’excédent commercial allemand, qui chuta de 5% du P.I.B en 2009, augmenterait de nouveau pour atteindre 7.2 % en 2011.Cette prévision est basée sur les taux d’échange actuels. Une chute extreme de la valeur de l’euro aurait deux effets: elle accroitrait l’excédent allemand, proablement jusqu’à 10 % du PIB, et de fait accroitrait les déséquilibres internes au sein de l’eurozone. Elle contribuerait à une détérioration des déséquilibres globaux, l’eurozone passant d’un petit déficit de balance commerciale à un large excédent.
Troisièmement, des doutes demeurent quand au paquet de sauvetage de 750 milliards d’euros pour aider les économies les plus faibles de l’eurzone.La Cour constitutionnelle allemande doit encore examiner la mesure, et si ces jugements sont difficiles de prédire, il y a des raisons légitimes de douter. Je ne suis pas sur que la cour accepte l’argument de force majeure évoqué par le Conseil de l’UE dans sa décisiion de permettre le paquet de sauvetage.Le Conseil invoqua l’article 122 du Traite de l’Union, article sous lequel une aide financière est permise “quand un Etat membre est en difficultés, ou est menacé par de sévères difficultés provoquées par des désastres naturels ou des circonstances exeptionnelles en dehors de son controle », mais je pense qu’il y a des doutes légitimes quant au fait de savoir si les multiples échecs politiques qui menèrent à la crise constituent une circonstance en dehors de controle. Je crains aussi que la Cour Constitutionnelle allemande n’exprime son scepticisme quant à la décision de la BCE prise plus tot ce mois-ci pour acheter des obligations d’Etat.
Quatrièmement, l’assomption que la crise fut causée, ou déclenchée par des spéculateurs, n’est pas simplement douteuse d’un point de vue légal. Elle peut aussi refléter la nécessité impérieuse de réformer le cadre de la gouvernance de l’eurozone. Si vous blamez les spéculateurs, cela peut etre une réponse normale d’interdire les ventes ‘shorts’ et pénaliser les hedge-funds plutot que de réformer ce cadre.Je m’attends de ce fait à peu de réforme réellement substantielle. Au mieux,il y aura un pacte de stabilité renforcé, annoncé par une conférence de presse pompeuse lors du prochain sommet européen au mois de juin. Les gouvernements sont déjà en train de réfuter les
propositions de la Commission Européenne, justes sans etre ambitieuses. Ceci signifie que les gouvernements vont laisser échapper l’opportunité de s’ attaquer aux problèmes à long terme.
Ce dont l’Eurozone a réellement besoin est un programme de consolidation basé sur la croissance et un plan d’ajustement fiscal crédible. Elle a besoin d’encourager la demande intérieure en Europe du Nord et facilliter l’ajustement au sud. Et elle a besoin un nouveau programme de gouvernance économique qui soit effectif. Mais en lieu de cela, les gouvernements ont choisi de faire chasse aux speculateurs et de s’impressionner mutuelllement avec leur programmes d’austérité. Ils contribuent ainsi à la désintégration probable mais encore lointaine de l’eurozone. »
L’europe ne marche pas ,ne marche plus….on a eu l’illusion que oui avant la crise….mais c’était
une vaste escroquerie intellectuelle (interdit de remettre en cause l’Europe dans les médias allignés)….la propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature.
Escroquerie intellectuelle ?
Pourquoi pas escroquerie (tout court) ?
Si j’osais une métaphore marine pour l’Europe, nul Titanic à l’horizon.
Plutôt un promène-couillons rouillé jusqu’à la moelle, sous son vernis étoilé, sans pilote, et bondé de vieillards hébétés. Destiné aux agréables périples tièdes et printaniers sur des eaux croupies, il berce sa population assoupie de la mer du Nord à la Méditerranée et l’Atlantique le long des canaux Deûle-Escaut, Rhin-Rhône, puis du Midi.
Ne serait- ce ce brouillard, s’épaississant toujours, et ces malheureux passagers basculant calmement, dans l’ordre et dans l’indifférence, par dessus le bastingage bringuebalant, tout allait pour le mieux…
Il fallait bien un jour émerger de ces brumes et voir enfin devant où cet égarement menait ce vieux rafiot… Golfe de Gascogne. Beaufort Force12.
Et pour Rimbaud qui la quitta pour revenir y mourir: « Le bateau ivre »
« Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai. »
Dissy, je vous avais répondu sur cette « recherche de coupable »…
Parce que, quelque soit la monnaie, le problème serait le même.
Ainsi, je peux vous confirmer qu’après la mise en circulation de l’Euro, des AIDES européennes ont été mises en place.
Et notamment AU SEIN DE LA FRANCE pour plusieurs régions.
Vous devez le savoir puisqu’une REGION a multiplié les scandales de tricheries pour avoir plus d’aides : la CORSE.
Hors, il vous faut savoir que la Corse est une des trois régions les PLUS PAUVRES DE FRANCE.
Tout comme le bassin valenciennois et la zone minière du Pas de Calais.
Pourtant, ces régions sont bien dans la même monnaie que le reste du pays, non…???
Vous pouvez extrapoler à une région de l’Europe, le raisonnement est exactement le même.
Vous voyez donc bien que la « richesse » d’une zone n’est pas fonction d’une monnaie quelconque.
Maintenant, qu’un politique fasse les pires conneries avec la monnaie de son pays, là, c’est autre chose.
La jeunesse fera l’Europe!
Combien d’actifs pourris les banques de la zone euro possèdent-elles ?
Selon la Banque Centrale Européenne, les banques de la zone euro ont dans leurs livres 195 milliards d’euros d’actifs pourris.
Vous avez bien lu : 195 milliards d’euros d’actifs pourris.
Ce sont de soi-disant « actifs », mais leur valeur réelle est égale à zéro.
Quand le patron d’une banque européenne vient frimer devant les caméras de télévision, quand il prétend que sa banque est saine, quand il raconte que sa banque est solide, ne le croyez pas.
Les patrons des banques de la zone euro sont des menteurs.
Les banques de la zone euro ne sont plus que des banques zombies.
Contribuables, préparez-vous à payer.
Reuters
Les produits dérivés sont relativement récents, environ 20 ans. On avait fait jusque là sans ça.
Peut être suis-je naif, mais qu’est-ce qui empêche d’interdir purement et simplement les paris sur des sous jacents, quels qu’ils soient. Je veux dire interdir les nouveaux paris, et purger ceux qui existent au fur et à mesure.
Peut-être Paul ou François pourraient nous éclairer là dessus ?
BA, je corrige votre estimation, via Dow Jones: 90 milliards d’euros en 2010, et de 105 milliards d’euros en 2011 seraient le total des provisions, un chiffre, pardon pour le pessimiste, qui me parait sous évalué, sous réserve de détails que nous n’obtiendrons certainement pas de ‘Pinocchio’Trichet comme il est rebaptisé dans la blogosphère américaine.
ECB says banks at risk of slower growth
Cette remarque me permet de pointer sur un autre paradoxe de la situation:
– la déflation rampante en Europe Fears rise in Europe of potential of defllation
– quelle position pour la BCE: l’article en anglais de Der Spiegel
ECB buying bonds: German central bankers suspect french intrigue-Eurozone’s bad bank
Monsieur Leclerc, vous êtes de loin le meilleur chroniqueur de cette crise que j’ai trouvé sur le web…….jusqu’à présent ( admiratif avec réserves de circonstances 😉 )
bonjour ,
J aurez aimer intervenir sur les interventions de Mr Paul Jorion dans les divers médias
Je ne sait pas si ont peut faire quelques critiques ou pas ?
sur celle la par exemple : Le temps qu’il fait, le 28 mai 2010
http://www.pauljorion.com/blog/?p=12267
« Parlons net », sur France Info le 5 juin 2009.
donc je me lance , voila Mr vos analyses sont redoutablement très lucide et en même temps je vous trouve très contradiction sur la chose
Comment peut ont dire que le Capitalisme est en crise et qu il est sensé s écrouler et dans le même temps dire qu il na jamais était aussi puissant ? en tout cas vos analyses montre des fait dans ceux sens la , donc contraire
je comprend tout a fait qu il est dur de faire passer le message suivant ( qu il na jamais était aussi puissant et que sa puissance ne fait qu augmenter jour après jours )
Le problème a mon sens ses d oubliez le fait que ceux capitalisme ou libéralisme , peu importe le nom ceux soustrait a la volonté des peuples , qu il asservis les citoyens
que l Oligarchie que vous même vous souligner très souvent soumet la volonté du marcher ( financier et d intérêt particulier ou priver ) contre celle des citoyens ( commun )
je ne voit pas le sens d une telle contradiction a part celle qui nous amène a l impuissance et a la réflexion qu ils serrons eux même trouver des solutions
ceux n est pas dans leur intérêt , le comprend ont ?
seul l intérêt prime dans nos système
j adore vos interventions car vous donner énormément d élément pour analysez la chose mais j aime moins le fait que vous même vous vous mettez en contradiction sur la base des problème soulever
autre contradiction assez enorme , vous appeler a une globalisation (le G 192 comme vous dites )
Pourtant tout le monde analyse le fait que ses par cette globalisation que le problem est arriver et même vous de vos analyses .
Quand ont fédère et qu ont laisse la main a une poignet de perssonne sur le pouvoir ( l argent )
l argent n est que l outil vous le savez , ses celui qui donne le pouvoir et seul le pouvoir est le but Ses humain il me semble non ? et les maux de l humain et de ses problème ont a du mal a y trouver des remèdes .
Si vous appelez a cette globalisation qui ne serra contrôler que par les même qui nous amène tout ces problème car il faut rappeler les réalité ont as pas inverser le cursus non ???
ont est tous a le demander , mais parsque ses sont contraire qu ont propose !
Les états n ont plus le pouvoir et les politique non plus parsqu ont leur as enlever ses pouvoir notamment depuis les année 1970 ici en France et bien avant aux USA 1913
vous demander a appliquer la solution qu eux même veulent appliquer et qu il font appliquer de gré ou de force
je ne comprend pas , pourquoi quelqu un d aussi habile dans ses analyse ,donne la même solution qui consiste a renforcer cette oligarchie
plus ont globalise plus les problème sont grand et moins de solution apparaisse parsque les intérêt sont divers ( ont augmente puissance 10 ses problem pour imager )
avec tout le respect que je vous doit et j espère que vous continuerez a analysez les effets de tout ceux bordel
j aimerez vous entendre plus sur les solution contraire que ceux que sont les même qui les propose , qui amène tout ses problème et sa depuis des décennie
en gros j aimerez entendre autre chose qu un disque rayer qui de doute façon n amènera que la solution pointer en vérifier que ceux n est pas une crise de guerre économique mais une CRISE DE DEMOCRATIE et il faut savoir l admettre et appeler un chat un chat
ceux n est pas le capitalisme en crises ses la démocratie qui est en crise ( sa civilisation du bien commun )
ses une guerre des classes tout bonnement
ont sacrifie la démocratie des citoyen , du peuple et ont continue a privilégier l oligarchie
pour moi ses une grave erreur et une contradiction assez ambiguë
ceux qui est marrant ses vous même du boud des lèvres vous le dites mais vos solution sont dans le meme sens que ceux que vous citer en expliquant qu ils ne vous écoute pas , pourtant il propose les même solutions qui n en sont pas puisque ses le problem
je me demande si vous meme ne l écouter pas un peu trop ou si vous ne vous écouter pas assez
Un citoyen qui aimerez entendre autre chose et qui demande un peu plus d audace
bien a vous tous citoyens , bonne soirée ( ps désoler pour mon Français j écrit comme un cochon )
Désolé Toto, j’ai lu les premières lignes mais tu utilises un français tellement approximatif que j’ai jeté l’éponge. Les règles servent aussi à ça, permettre à tous de comprendre la même chose.
Toto.
Je pense que vous avez mal compris. (mais j’espère avoir compris mieux et, Monsieur Jorion, n’hésitez-pas à me rectifier, ce sont vos idées que j’explique)
Monsieur Jorion sait que le système va dans le mur.
Il veut corriger le système pour lui éviter justement d’aller trop dans le mur.
Pour cela, il faut des décisions de l’ensemble des pays. (sinon, fuite des vautours sous de meilleurs cieux)
Là où vous avez un peu raison est le risque de créer une olligarchie mondiale.
(mais n’est-ce pas déjà le cas coté oligarchie financière)
Est-ce que les choses vous parraîssent plus claires..??? (sinon, n’hésitez pas)
Et de mon coté, mais ça n’engage que moi, je suis contre d’essayer de sauver ce système afin qu’environ 7 milliards d’humains regardent un jour la réalité en face. Mais bon, c’est mon coté optimiste 😉
@ Vincent Brest
Ce serait sympa de ne pas décourager quelqu’un qui ne maîtrise pas notre langue.
Ce blog serait il réservé à une nouvelle élite ?
Amicalement
A TOTO, votre effort est très apprécié, n’en doutez pas.
A mon avis ( rien qu’un avis perso.),
les critiques telles les vôtres sont les bienvenues,
Elles sont claires et constructives.
( répétition : rien qu’un avis).
Si vous cherchez un gourou, un guide reposant,
ce n’est pas le bon endroit.
Si vous cherchez une justification à la
Révolution-qui-résoudra-tout, ce n’est pas
non plus conseillé.
Mais si vous appéciez une source de réflexions,
sans mot d’ordres simplistes, alors restez.
http://fr.news.yahoo.com/4/20100531/tbs-bce-stabilit-7318940.html
Les banques de la zone euro risquent de devoir inscrire dans leurs comptes 195 milliards d’euros de dépréciations supplémentaires d’ici la fin 2011, ce qui constituerait la deuxième vague des pertes causées par la crise financière et ses répercussions, estime la Banque centrale européenne.
NB: Les commentaires de M Leclerc sont plus qu’excellents c’est un plaisir de les lire, on les attend avec impatience…..
Les Roumains contre la rigueur..grève générale totale :
http://fr.news.yahoo.com/63/20100531/tpl-roumanie-en-crise-une-grve-gnrale-hi-5cc6428.html
eh oui on pourra toujours se chauffer avec des billets de banque l’hiver prochain
personne n’est obligé d’accepter d’être payé avec des lettres de change
les banques d’aujourd’hui sont déjà mortes
Zebulon. Pas grave, on fera du bordereau Dailly 😉
Les Californiens font bien du IOU.
Sinon, le DTS du FMI devrait apparaître un peu plus vite que prévu. Et quasi aux forceps.
SI un événement majeur n’arrive pas entre temps ET si la Chine obtient plus de droits de vote. (je sais, ça fait beaucoup demander)
Empilage de dettes couvert par la dette. Recette bien connue.
Le FMI peut encore survivre longtemps grace aux dettes de beaucoup de pays qui n’ont pas d’alliés suffisament costauds pour se passer de lui.
Mais bon : voyons d’abord l’écroulement de l’Angleterre, ne brulons pas les étapes. Ca gacherait le spectacle.
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2010/05/axel-weber-en-guerre-ouverte-contre-jeanclaude-trichet.html
Bravo à nos amis Canadiens (et ce n’est pas du bidon comme aux USA..les chiffres sont vrais) pour leurs résultats….les banques n’ont d’ailleurs pas reçu le moindre cent du gouvernement…un pays bien géré malgré sa proximité avec ‘les autres’…aux richesses naturelles abondantes cela aide c’est certain….comme quoi une vraie croissance de l’économie REELLE (je précise) est encore possible quand on veut..avis aux politiciens Européens..qui se contrefichent de l’emploi quand CH Lagarde se vante de la sauvegarde de ‘x’ emplois plutôt que de nous parler de ses (non)projets pour en créer ….
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/macro-economie/201005/31/01-4285362-canada-tres-forte-croissance-au-premier-trimestre.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS4
Oui mais Canada : à 147% du revenu disponible, l’endettement des ménages atteint un niveau insoutenable (Globe & Mail)
lundi 19 avril
Donc si remontée des taux fort probable,les gens endettés à taux variables vont souffrir et c’est la majorité,de nombreux défauts sont à prévoir et la suite s’imagine facilement.
— Et oui, ça ressemble de plus en plus à l’endettement privé qui prévalait aux USA, avant la débandade de 2007:
http://www.lesaffaires.com/blogues/paul-dontigny/le-prix-des-maisons-monte-plus-ici-qu-aux-etats-unis-depuis-20-ans/511550
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/services-financiers/l-endettement-des-canadiens-inquiete-la-banque-du-canada/507534
— Et pour expliquer le profit des banques:
http://www.lesaffaires.com/blogues/paul-dontigny/reponse-a-lecteur–pourquoi-les-taux-hypothecaires-aussi-bas-/511351
Et toutes ces routinières réunions, tous ces conciliabules, bricolages
et tatillons tâtonnements-là.
Sont pas, par hasard, financés avec des fonds publics, au moins ?!?
Parce que, vu le résultat des précédents sommets de ces Messieurs
et Dames ; si ça ressemble beaucoup à de la mauvaise volonté de leur part,
ça prend de plus en plus, et apparemment en pure perte, les traits tordus
d’encore un peu plus de gaspillage.
Bon, c’est vrai : les traits tordus, c’est un peu méchant. Mais la sale gueule,
ça aurait été grossier. Et alors ?
Alors Tina, pas de souci, quelques bonnes doses bien ciblées de bonne gouvernance
au service des populations, et voilà.
Ah, mais c’est que ça peut encore durer dur.
Vois-tu ?
Septembre 2008 : première vague de la crise financière.
Juin 2010 : deuxième vague de la crise financière.
Les banques de la zone euro vont maintenant subir la deuxième vague.
Tsunami ! Tsunami !
Reuters
Je pense que les banques US attendent toujours aussi la vague de l’immobilier commercial, ca va chauffer.
Ils nous referont le coup de l’etat d’urgence et du bailout a quelques centaines de milliards.
Beaufou.
Plus tous les collatéraux… car il y a encore de l’adossé et du CDS accroché…
Je parlerais plutôt en milliers de milliards. (mais pas officiellement, bien sûr)
On en est là quoi :
http://www.dailymotion.com/video/x5oofz_patachou-le-bricoleur_music
Bon, d’accord, c’est pas très catholique ni moral tout ça, mais…si on ne remboursait pas ? Après tout, si je dois 10 à mon voisin et que je ne peux lui rendre, l’argent a servi quand même, simplement pas à la personne qui le possédait mais à celle qui l’a emprunté. Donc, ne pas rembourser, c’est remettre les compteurs à zéro d’une certaine façon, c’est effacer la dette, et les russes l’ont fait en 1917 et à part quelques richissimes individus hurlant au vol le monde ne s’est pas écroulé à cause de cela, puisqu’il l’était déjà pas mal à cause de la guerre.
D’autre part, j’ai pas vu de commentaires pour l’instant sur la taxe Tobin, ne peut-on se diriger vers quelque chose de ce genre, plus policé, mais moins drôle ?
Bonnes remarques, Naif.
Et je complète votre raisonnement en vous signalant que l’affaire des emprunts russes est TOUJOURS en discussion…
Je complète aussi en vous rappelant que les Islandais ont voté à 97% pour la répudiation de leur dette (un peu plus de 5 milliards) mais que le FMI a tout de même dédommagé les Anglais et Hollandais, en chargeant un peu plus cette magnifique dette que 300 000 personnes devront rembourser.
Et, même chose pour Madoff. (ce très cher homme qui a bien profité de la crédulité du riche). Car, en effet, les banques européennes vont dédommager aussi les pauvres qui avaient placé leur petit pécule à 15% d’intérêt. (histoire de « préserver leur capital »)
C’est ainsi donc que plus personne, même en cas de chute financière mondiale, n’a le droit de se soustraire au pouvoir de l’argent.
Et c’est assez logique car toute la croyance dans le système s’effondrerait instantannément.
Quoique… le cours de l’or montre certains doutes. 😉
Et c’est là aussi que certaines voix qui imaginent un éclatement de l’Europe par non remboursement de leur dette est impossible. (voir le cas grec pour plus de détails)
Et puis.. il ne faut pas oublier que le système bancaire coulerait aussi immédiatement. Et il parrait que ce n’est pas bon pour la planète.
Mais… qu’en sait-on si on a jamais essayé…???
(d’ailleurs, aux US, ils sont en train de faire un concours de banqueroutes. Le prix FDIC sera remis à celui qui en fera couler le plus)
Par contre, en effet, la taxe Tobin n’est pas drôle du tout. Mais vraiment pas.
Car, pour prendre une portion de quelque chose. Vous devez mesurer ce quelque chose.
Et donc, connaître tous les mouvements financiers… (y’a bon, SWIFT : c’est pour ça que les US voulaient continuer à connaître les mouvements financiers de l’Europe…)
Et c’est pour des hautes raisons d’idéologie de sauvetage du petit monde de la finance que cette taxe ne verra jamais le jour.
Je pense que le pire dans l’histoire est de se rendre compte de l’abération de la situation est de devoir se résigner à l’impuissance…
Ceci dit, c’est bien parti pour tomber tout seul. Le fruit est mûr, voire gâté… 😉
« si on ne remboursait pas ? »
Les prêteurs vont râler et y’aura la guerre. Comme en 1917. Si on gagne, ils n’auront rien et les compteurs seront remis à zéro (on sera probablement même dans un autre système). Si on perd, on continue à se faire exploiter.
Les bookmakers donnent les prêteurs largement favoris en cas de guerre.
Il n’y a pas que pour les fautes que je vais devoir faire un effort, mais aussi pour les tournures de phrases 🙁
Vive les chiffres 🙂
@phev
La crise économique 1929/1933. Source : Historical Statistics of the US, (Cambridge University)
PNB (indice) taux de chômage (%) taux de chômage industriel (%) Investissement/PNB (%)
1929 : 100 3,2 5,3 15,6
1933 : 69 24,9 37,9 2,5
Production industrielle (indice) Production automobile (unités) Production d’acier (indice)
1929 : 100 4,6 millions 100
1933 : 63 1,6 million 4
Indice des salaires (1913=100) Revenus agricoles (milliards $)
1929 : 224 11,3
1933 : 173 5,5
Voila les résultats de la politique de Hoover, assez proche de celle de Harding, c’est à dire laissez- faire, protectionnisme et déflation…
La crise de 1920 était une crise conjoncturelle d’après-guerre; de reconversion, du fait d’un décalage entre la machine productive et les besoins d’une période de paix. Par contre, les solutions, ou non-solutions, mises en œuvre par Harding ont largement installé les conditions favorables à celle des années trente.
Les entrepreneurs politiques ne sont pas tout-puissants en matière économique, mais leur action est plus ou moins néfaste…
L’économie n’est pas le métier des politiques, aussi.
C’est pour cela que j’ai toujours été pour les équipes pluridisciplinaires.(et avec une secrétaire ou word pour corriger mes fautes)
On ne peut pas être bon partout.
Le mieux est quand vous avez dans un gouvernement, un ancien de goldman sachs… Là, c’est magique.
Quoique… Pompidou aussi n’était peut-être pas neutre dans l’affaire. Mais.. je fais de la suspicion, ce qui est le pire vice de l’homme (et de la commère…)
Toujours s’attacher aux faits. Toujours. Et voir à qui profite le crime.
@Yvan
comme vous y allez, mauvaise langue! Aller comparer Goldman Sachs à la banque Rotshild et Pompidou à Geitner ou Paulson!
Toujours est il que même le grand Charles n’a pu résister à leur charme vénèneux ou à leurs arguments massifs…
Invité ce mardi matin de BFM Radio, le ministre du Budget s’est livré à une petite explication de texte… Il est revenu sur l’adjectif « tendu » qu’il avait employé dimanche sur Canal+ pour décrire l’objectif du maintien de la note AAA de la dette souveraine française. « Quand on dit tendu, ça peut vouloir dire droit, constant, sans faiblesse », a expliqué François Baroin. « Une trajectoire tendue, c’est l’inverse d’une trajectoire courbe, c’est-à-dire qu’elle est constante, qu’elle est rectiligne, qu’elle ne suppose aucune faiblesse et qu’elle ne se relâche pas », a-t-il ajouté.
On est priés d’applaudir le contorsionniste, tout en écrasant (du gros orteil droit svp), une larme de soulagement sur l’aile gauche de notre nez…
Y’a rien à attendre de pareils guignols.
Vous êtes bon, Vigneron, dans la moquerie gaulloise… Je vous retiens.
Et en attendant, c’est nous qui sommes tondus.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/01/les-banques-sont-accusees-de-faire-payer-la-crise-a-leurs-clients-particuliers_1366080_3234.html
« Les banques sont accusées de faire payer la crise à leurs clients particuliers »
» Toutes, affirme l’UFC, ont vu bondir leurs profits sur les frais perçus sur les clients, au point que ces commissions représentent désormais 40 % des revenus de la banque de détail… un marché de plus de 15 milliards d’euros. Depuis 2001, les commissions clients ont augmenté 1,7 fois plus vite que le produit intérieur brut (PIB) »
15 milliards…
Biiiien… et on est obligé de passer par elles… cépabo, la vie…?
frais bancaire 2009 = 8 pct du CA HT !! j’ai un petit restaurant. Et eux font leur larcin à la source et demerdes-toi pour payer tout le reste… C’est pour ça que je pense que cela peu aller très très vite pour beaucoup, plus de treso
Mérou. Je ne peux résister à la blague vaseuse de vous souhaiter de réussir à nager entre deux eaux.
Savez-vous que votre ou vos chères (onéreuses) banques calculent vos agios sur le point le plus bas de trésorerie que vous avez pu avoir chaque mois.
Ainsi, même si votre compte a été créditeur et donc, leur a rapporté par le dépôt, elle va vous taxer un max sur juste UNE journée du mois.
Rentable, non…???
Et je ne vous parle pas des « jours de compensation », vous seriez écœuré des milliards placés.
Le beurre, l’argent du beurre, et … tout ce qui donne le pouvoir de l’argent.
Je n’ai pas fait exprès de mêler vase et entre deux eaux…
Mais quand on remue, comme dans la situation actuelle, ça remonte tout seul.
L’avis de PHEV me semble être des plus pertinents. Une croissance bidon. N’est-ce pas le cas depuis 30 ans? Toute l’économie est raisonnée sur du toujours plus. Plus grand, plus fort, plus de rendement, plus d’activités. En face, des marchés qui s’atrophient contraints et forcés. Car, nous sommes, du moins l’occident, dans des marchés de remplacement et non plus d’équipements. Depuis 30 ans donc, l’industrie n’a plus répondu aux exigences de rendements, hormis à quelques exceptions comme par exemple, internet ou la téléphonie portable. Rapidement épuisées, du reste. La suite est connue, on a parié sur tout et n’importe quoi. Il me semble que les profits réalisés étaient autant de mirages que sur quoi ils se basaient. L’addition ou le retour à la réalité est dur. Les questions donc : n’y a-t-il qu’une seule économie, celle de la production de biens et de services ou est-on capable de trouver une économie autre que consumériste?
Simplet, à la question posée comme cela de but en blanc, on aurait tendance à répondre : le communisme.
Système qui ne marchait (c’est le cas de le dire) pas si mal que ça mais a été tellement critiqué par les US que l’on en ignore les bonnes choses.
Et d’ailleurs, il faut prendre la mesure des nostalgisques du communisme en URSS pour commencer à percevoir que tout n’était pas mauvais.
Et de prendre aussi la mesure d’un peuple qui se fait maintenant écraser par une olligarchie qui a pris le pouvoir pour se rendre compte du « bienfait » du tout argent.
En fait, un ingénieur russe ou un docteur ne gagnaient pas lourd. Mais avaient-ils vraiment besoin de gagner plus…???
Question génante, hein..???
Néanmoinsinon, j’aurais tendance à imaginer un système parfaitement viable entre les deux extrèmes. (sans avoir besoin d’être une dictature, cela ne sert à rien)
Et cela a existé, à de courtes périodes…
Il suffit de le vouloir.
Croissance bidon. J’ai un problème avec le bidon ou le virtuel. Je vais essayer de m’en expliquer.
Sur l’ensemble du territoire, les batiments, qu’ils soient commerciaux, de bureaux ou d’habitats ont poussé comme une levèe de champignons par une belle nuit d’automne. Que dire des biens publics, nos ronds points, nos ralentisseurs, nos radars, nos points qu’il nous faut racheter après des stages, et tous ces fonctionnaires (je n’ai rien contre) pour dire que tout çà représente tout de même des biens matériels ou immatériels (la pensèe du fonctionnaire)!!!!! c’est pour détendre l’atmos. j’ai ti une gueule d’atmos…..
Il me semble que Louise avait abordé le problème des normes, mais là encore c’est ce qui fait avancer la société, c’est un plus et non un moins, même si celà coute.
Le problème, c’est que nous avons inversé la donne depuis 30 ans, le toujours plus abondant toujours moins cher, – – – – – – = L’obsession du moins cher, comment voulez-vous que nous arrivions à en vivre par un travail normalement rémunéré.
La part du travail ne représente plus rien ds le prix des produits industriels, alors qu’elle représente un coût trop élevé dans les productions manuelles.
Les ratios ne sont plus bons, il faut répartir les coûts autrement, les richesses sont belles et bien crées, immobiles pour la plupart comme les capitaux en surnombre qui ponctionnent leurs intérêts qui ne sont jamais assez important.
Des chiffres, une société Française (que je représente) travaillant uniquement sur le marché français et y réalisant son CA à 100%. CA 8.500.000 1/3 production 2/3 négoce, 39 salariés.
Frais de personnel 2009 61%, 2008 61,5%, 2007 64,8%
rendement/capitaux 34.1 34. 28.7
E.B.E/actif 10.1 10.9 10.3
Les cadences infernales pour les filles de la production, elles ont du Mérite. Il va bien falloir cotiser et redistribuer autrement. Le fond de l’abime est proche, et l’échelle de corde trop courte pour en remonter.
@yvan C’est une blaque entendue en Géorgie l’été 2008 : « Tout ce qu’ils disaient sur le socialisme était faux, mais tout ce qu’ils disaient sur le capitalisme était vrai » . Allusion à la propagande officielle du temps de l’URSS.
@simplet.
Je ne pense pas que le consumerisme est un si mauvaise chose, cependant il y a une frontiere entre le besoin et l’envie.
Le capitalisme des 30 dernieres annees et cette fameuse expansion economique, par les derivatifs notamment, etait base sur la fausse idee que l’argent serait reparti a peu pres equitablement.
(Le trickle-down que certains osent encore evoquer aux USA de nos jours)
Pendant ce temps la, les grandes entreprises compressaient le personnel pour faire plaisir a ses actionaires et les salaires stagnaient.
La boite de Pandorre des derivatifs est ouverte, par les bailouts, et cette boite renferme vingt fois l’economie mondiale en valeurs imaginaires.
Dans un nouveau systeme, il faudrait absolument les interdire.
@pvin
Entendu aussi de la bouche d’un russe vers la fin des années 90: « Tu connais la différence entre un rouble et un dollar? »
Et devant mon air interloqué de me répondre: »Un dollar »
J’adore cet humour slave désenchanté et fataliste. Il est vrai que l’histoire leur a donné le temps et les occasions de l’y exercer…
L’humour seul nous sauvera, j’en ai bien peur. Il est temps de prendre des cours de rattrapage…
@ Vigneron, Oui la blague est sans doute russe d’origine, d’où l’humour que vous décrivez, car les géorgiens ressemblent plus à des latins voire pour certains à des siciliens (cf. l’Héritage de Babluani). Pour ici, la blague inversée n’éclaire pas sur la suite à inventer…
M’sieurs, Dames. Ca continue en s’épaississant :
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9629
« Les banquiers centraux allemands voient dans le soutien de la BCE à la dette grecque une mesure favorisant les banques françaises (Der Spiegle via FT Alphaville) »
Vous connaissez Chouchou et Loulou dans le coup de la couverture… Et bien c’est pareil 🙂