Je parlerai jeudi soir à Quimper. C’est dans le journal aujourd’hui.
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*Godot est mort !*
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@Juillot Pierre Est il normal que des personnes qui bossent vraiment sans compter leurs heures aux cul des vaches ou…
@Garorock C’est effectivement le choix fait par Zelensky (après avoir courageusement résisté à l’agression militaire initiale pour sauver son régime)…
@Hervey « Le principe est un concept philosophique polysémique qui désigne ou bien une source, un fondement, une vérité première d’idées…
1) On peut utiliser des bombes nucléaires pour stériliser l’entrée d’abris souterrains (au sens galeries bien bouchées, comme au sens…
On utilise pas des bombes nucléaires pour détruire des abris souterrains! Détruire des abris souterrains où seraient en fabrication des…
« Vladimir Poutine montre qu’il cherche à évoluer dans un cadre légaliste écrit normatif » Mais oui bien sûr ! Louis XIV…
C’est un missile balistique de portée intercontinentale, destinée uniquement à transporter des armes nucléaires. Qui n’a jamais été utilisée lors…
» Il va maintenant jouer sur la terreur, la perte de repères, l’identification à lui seulement, la mise en scène…
Je crois que vous confondez « prise de pouvoir » où la séduction par l’intelligence ou la perversité est un choix stratégique…
C’est la méthode descendante (top-down) : avec un LLM en arrière-plan de chaque personnage, répliquant dans chaque instance, un humain…
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
90 réponses à “Le Télégramme, le 24 mai 2010”
Ce qui me gêne (concernant la décision allemande d’interdire les ventes à découvert sur les CDS) :
La décision allemande ne relève pas d’une réflexion économique et sociale. C’est un calcul politique. Je pense que l’Allemagne profite des troubles actuels pour entériner l’avantage exorbitant dont elle profite depuis la mise en place de l’euro. Elle souhaite imposer sa vision de l’Europe : une zone composée de gouvernements nationaux qui doivent prendre leur responsabilité en matière de déficit et ne pas compter sur des transferts financiers. Or, l’Allemagne absorbe l’essentiel des bénéfices de l’euro, au détriment de ses voisins. Je soupçonne donc la chancelière de vouloir déplacer le débat en s’attaquant aux spéculateurs, afin de contenter l’opinion publique allemande et d’éviter les questions qui fâchent au niveau européen.
L’Europe sert à prendre des décisions communes. L’Allemagne a agi seule, sans concertation. Ce qui décrédibilise un peu plus le continent. Il fallait dire dès le début que le prélèvement de la finance sur l’économie n’est pas tolérable au lieu de justifier cette mesure en se bornant à comparer les spéculateurs à des méchants. L’Allemagne souhaite profiter de la confusion actuelle pour imposer sa vision au reste de l’Europe : plus de compétitivité et d’efficacité économique afin de tendre vers le « modèle » allemand, plus de rigueur budgétaire. Le résultat, on le connait : du chômage, une déflation salariale et une incapacité à rembourser les dettes. Berlin veut des sanctions en cas de déficit excessif (provoqué par le dumping social allemand), Berlin ne veut pas payer pour les PIGS, et donc Berlin pèse de tout son poids pour saper les bénéfices attendus d’une interdiction des paris spéculatifs. D’autant que l’interdiction est, pour l’instant, temporaire.
Je note tout de même que Merkel souhaite discuter d’un système de défaut organisé pour les Etats membres. C’est une bonne nouvelle. Il vaut mieux une restructuration de dette plutôt qu’un défaut sauvage car on sait bien que rien n’est réglé. Une étude de la Banque d’Angleterre explique que les restructurations de dette, dont le but est de permettre au pays de rembourser des sommes à hauteur de ses capacités, ont des effets sur l’économie bien moins dramatiques qu’un défaut sauvage.
Enfin, cette mesure d’interdiction sur les CDS n’aura pas d’effet dans la réalité. Les hedge funds passent par Londres ou New-York pour de telles opérations. Le marché allemand est très étroit, ce qui traduit bien le caractère très politique de cette mesure. Il faut convaincre les grandes places financières de faire de même.
Mais bon, jugeons sur les actes. Cette mesure d’interdiction est positive, c’est ce qu’il faut retenir.
Vous ne faites que reprendre l’antienne de la presse économique anglo-saxonne! Merkel a eu raison d’agir seule car personne eu Europe ne l’aurait suivie… Quant à l’efficacité, il suffit de consulter cette même presse pour mesurer la vitesse du vent de panique que les Allemands ont suscité, malgré leur ‘isolement’ supposé. Il ne suffit pas d’évoquer les arrière-pensées présumées des Allemands: tous les gouvernements en ont, qu’ils dissimulent avec plus ou moins de bonheur. Merkel a décidé de trancher dans une partie du vif, je ne vois pas pourquoi on le lui reprocherait.
Je ne pense pas. La Grande-Bretagne n’aurait pas suivi mais les pays de la zone euro n’auraient pas eu de raison particulière d’aller contre cette proposition.
Et je ne crois pas non plus dire la même chose que la presse britannique. Qu’on tape sur la spéculation, c’est bien, mais de cette manière, j’ai des doutes. C’est tout.
On s’en balance. Tous ceux qui ont
intérêt à affaiblir la phynance savent
que c’est la bonne direction.
Une bonne décision prise pour des raisons
hasardeuses reste bonne.
Les raisons attribuées sont d’ ailleurs multiples;
les banques allemandes, très affaiblies,
y ont aussi intérêts.
Peu importe. Mais ce n’est pas une fin.
Le ministre allemand des Finances
Wolfgang Schäuble semble saisi d’une crise
de lucidité . Espérons que les actes suivrons.
Les pressions des gens bien intentionnés
doivent être intenses.
J ‘ai comme l’impression que les critiques
envers l’ action allemande crée une ligne
de partage: d’un côté les francs du collier
de l’autre … les autres, pas très « clairs ».
La poussière des opinions dirigées,
ou orientées finira bien par tomber…
Si le parlement européen avait le rôle d’un perlement, peut-être que l’Europe pourrait espérer parler d’une seule voix, hors il se trouve que ce parlement européen est impotent, il n’a pas même pas l’initiative des lois, un plan de 750 milliars d’euros -dont la facture sera réglé par les peuples- est décidé par la commission, le conseil, le FMI, la banque européenne, il ne lui est pas seulement demandé d’en donner son avis, …..
Les représentants allemands ont exigé l’interdiction des CDS-nus, mais pourquoi les autres représentants nationnaux, dont les députés et sénateurs français, n’ont-il pas eux aussi ??
Un article qui devrait vous plaire M. Jorion :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/22/joseph-stiglitz-l-austerite-mene-au-desastre_1361520_3234.html
Parce qu’il faut bien rire….
Un contre point hilarant de marc Touati sur bousorama : « Arrêtons le massacre »
http://www.boursorama.com/votreinvite/interview.phtml?news=7702215
@Pierre : j’ai adoré l’article 2 du Traité de Maastricht :
C’est un peu comme la Bible : par endroits elle recommande d’aimer son prochain, en d’autres de tuer même père et mère s’ils ne respectent pas la loi de Dieu…
Tous ceux qui viennent ici depuis environ deux ans peuvent témoigner de la lente mais irrésistible montée en puissance de l’audience du blog et surtout des idées qui y sont développées avec talent, conviction et ténacité par Paul Jorion.
C’est un travail formidable qui a été accompli, qui est aujourd’hui reconnu par un public de plus en plus vaste. La clé du succès c’est que Paul sans jargon, avec des mots compréhensibles par tous, parvient à expliquer la crise avec quelques schémas d’explication dont la pertinence réside dans sa capacité à relier des domaines le plus souvent disjoints. En particulier avec Paul Jorion nous comprenons que dimension sociale et financière participent d’une seule et même logique. Ce n’est pas un vain mot que de dire que nous traversons une crise de civilisation, seul un anthropologue-sociologue expérimenté pouvait ainsi apporter cette éclairage fulgurant sur notre monde en pleine mutation, dont l’économie et la finance d’aujourd’hui avec toute leur technicité sont, vus sous ce certain angle, que des possibles parmi d’autres possibles.
Bref, ce que dit Paul est très mobilisateur. Ce n’est plus qu’une question de temps que ses analyses se soient répandues dans la société toute entière, un peu comme un Marx au 19 ème siècle avait su apporter au prolétariat des raisons pour espérer et surtout pour agir.
moi, je pense à la Grèce, mais celle de Socrate et de Platon. A ce sujet, revoir l’excellent ouvrage de Marc Sautet, « Un café pour Socrate ». L’analogie entre la Grèce antique et notre crise actuelle est stupéfiante de vérité.
Marc Sautet n’est plus, c’est dommage, il était à l’initiative des premiers cafés philo.
Petit hors-sujet:
Et bien sûr, Sautet y dit que Socrate et Platon étaient défavorables à la démocratie et favorables à une collaboration avec Sparte pour restaurer l’aristocratie? Qui se souvient de Clisthène, le vrai démocrate? L’histoire est écrite par les vainqueurs…
Sautet démontre mot par mot les origines du démantèlement de la démocratie en Grèce et fait l’analogie, maux par maux, avec notre situation contemporaine, et ceci bien avant la Santa Crisis « moderne ». Ce que Platon détestait, c’était le monde des marchands… ce monde qui nous mène droit dans le mur.
« Ce que Platon détestait, c’était le monde des marchands… »
Oui, tout comme un noble de l’Ancien Régime méprisait un bourgeois. Et alors? Que me chaud moi qui ne suis ni marchand ni noble? Dois-je choisir entre me faire exploiter par le noble ou par le bourgeois? La peste ou le choléra?
Platon est un réac, clair et net. D’ailleurs, c’est bien pour cela qu’il est l’un des philosophes de l’Antiquité dont les oeuvres se sont le mieux conservées. Tous les démocrates et matérialistes ont été effacés, leurs livres brûlés. Je ne parle même pas des écrits de l’inclassable Diogène, trop scandaleux pour l’ordre établi et qui disait que lire Platon était une perte de temps.
soit… je voulais surtout parler du bouquin de Sautet : si Paul est notre sauveur, alors Sautet était un grand prophète 😉
il nous reste Onfray pour le saint esprit iconoclaste !
droit dans le mur en klaxonnant,
pied au plancher, nuit noire, tous feux éteints,
plein jour, tous phares allumés,
volume à fond de la sono et guettant derrière
et de tous côtés, s’il fallait dépasser d’autres concurrents
et si d’autres encore cherchaient à doubler,
et ce mur serait tout ce qui reste de vivant, ici et là,
et tout le reste de l’humanité
et que faire, face à cela,
creuser devant une faille,
une belle falaise,
un profond, joli gouffre ?
Oh ! Monsieur Moi ! Quel sacrilège sous votre plume ! « Que me chaud moi qui ne suis ni marchand ni noble? : utiliser un verbe si délicieusement défectif et massacrer sa si précieuse orthographe ! Quelle abomination ! D’habitude je ne réprimande personne, mais là, vous avez touché un point si sensible qu’il me chalait de proclamer mon indignation… 🙂
Il est peut être un peu rapide d’attribuer la compétitivité de l’Allemagne à la seule déflation salariale, voir Tableau 2-page 4 de cette analyse :
http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=52838
Seule la France a dépassé l’Allemagne concernant les salaires de l’industrie.
Toujours est il que le problème est bien au delà de l’attitude allemande.
Les pertes fiscales occasionnées par les pratiques occultes de la finance sont celles qui endettent les états, le marché noir grec n’étant qu’une activité très artisanale en comparaison :
http://www.marianne2.fr/L-equilibre-des-finances-publiques-implique-la-fin-de-la-finance_a193277.html
On ne comprend pas les réticences du gouvernement français qui a glosé tant et plus sur la finance et procrastine quand le gouvernement allemand tente quelque chose.
Et quand on les entendra dire « on ne savait pas », c’est que bien d’autres catastrophes se seront produites…
Les paradis fiscaux ou l’équipée fiscale
24.05.2010 – 11:00
http://www.franceculture.com/emission-post-frontiere-les-paradis-fiscaux-ou-l-equipee-fiscale-2010-05-24.html
M’est avis que ce « Pascal Saint-Amans, chef de la division chargée de la coopération internationale et de la compétition fiscale au Centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE » n’a pas encore pris la mesure de la situation financière mondiale.
Bonsoir,
Concernant les histoires de finances internationales et de paradis fiscaux, Pascal Saint-Amans fait partie des hommes les mieux informés de la planète, alors penser qu’il « n’a pas encore pris la mesure de la situation financière mondiale » est, pour le moins, difficile à croire.
Soit il ne s’informe volontairement pas alors qu’il a de très gros moyens à sa disposition pour se faire (et alors mériterait-il son poste et son salaire ?), soit il s’informe et ne le proclame pas à tout va… Peut-être aussi que ses objectifs et ceux de l’OCDE ne sont pas les mêmes que ceux de Monsieur Jorion et de ses lecteurs, allez savoir ?
Cordialement,
J’ajoute que je ne réagis qu’à votre commentaire car je n’ai, malheureusement, pas pu écouter la vidéo pour un problème technique d’erreur de téléchargement.
C’est quoi au juste l’OCDE ??? (pourquoi a-t-elle été créée, quelle est son rôle, sa vocation, a quoi sert-elle ??? )
Bonjour,
Il est décidément impossible d’écouter cette émission, quel dommage !
@ Cécile :
Sur l’historique de l’OCDE :
http://www.oecd.org/document/58/0,3343,fr_2649_201185_1876666_1_1_1_1,00.html
Cette organisation est dominée par la façon anglo-saxonne de penser l’économie et, d’une façon générale, par les méthodes anglo-saxonnes, à vous d’en déduire ce qu’il vous plaira.
Cordialement,
Rebonjour,
Juste quelques petites remarques sur l’émission susvisée :
-1) la conclusion paraît pour le moins hâtive : « taper » sur les intermédiaires du type avocats et autres conseillers est facile et permet d’éluder la problématique essentielle qui est « la loi » –> la notion de paradis fiscal prospère grâce à l’existence de lois tatillonnes et à leur interprétation littérale (la lettre prévaut sur l’esprit) et non au regard de leur esprit (qui n’existe la plupart du temps pas) ; le rôle des avocats et autre conseils est, conditionné par le système, de contourner des lois qui ont été faites pour ça.
Derrière tout cela : en arrière fond : tout une conception juridique de la loi et du droit qui ne correspond pas à grand chose et qui n’est que le reflet du rapport de force de l’empire (américain) envers ses pays satellites : tout le monde se doit de plier à une certaine conception du monde. Les gens hauts placés dans l’administration fiscale française et qui se sont exportés (ou non d’ailleurs) dans les organismes internationaux ont un pêché originel : la déformation due à un système de formation des zélites (conditionnement) très favorable à tout le fatras idéologique et juridique anglo-saxon : pas vu, pas pris.
Nous sommes très loin de l’ancienne conception française du droit : le droit est droit ; nous n’en avons jamais été plus éloigné qu’aujourd’hui.
– 2) : la problématique des paradis fiscaux est, quoiqu’en veuille bien penser l’OCDE, éminemment politique : que quelqu’un me prouve que la politique obéit à autre chose qu’à des rapports de force. Le paradis fiscal perdurera tant que perdurera la domination anglo-saxonne ; c’est-à-dire peut-être plus si longtemps. Les mesures techniques ne font, et ne feront, qu’enkyster le problème. Quant aux « accords bi et multilatéraux » : alors là encore : n’obéissent-ils pas à des rapports de force ? Qui pourra faire croire à un être normalement doué de raison que les Bahamas continueraient à prospérer en tant que paradis et en tant qu’Etat indépendant s’il n’obéissait qu’à son seul et unique intérêt ? L’affichage de l’indépendance juridique des nations a fort bon dos. On en parle quand ça nous chante et on l’oubli dans les mêmes conditions (invasion sur les territoires dits ennemis mais avec une bonne raison stratégique derrière).
-3) Conclusion : de l’enfumage, toujours plus d’enfumage… une bonne volonté affichée devant un asservissement réel à la façon anglo-saxonne de « faire des affaires ». Voilà à quoi se résume la problématique des paradis fiscaux (qui ne disparaîtra qu’avec le système lui-même).
– 4) Nous ne sortirons pas de tout cela tant que le formatage des zélites perdurera, en France comme ailleurs. Nous ne sommes pas sorti de l’auberge…
Cordialement,
Les CDS sont illégaux !
Les Credit Default Swap ont été inventés à l’origine pour se prémunir contre la défaillance d’un débiteur. A ce titre il s’agit d’un produit d’assurance. En tant que tel il aurait du être soumis au code des assurances qui, en France comme dans tous les pays développés prévoit :
1- L’interdiction de proposer des contrats d’assurances si on n’est pas un société homologuée par l’autorité de supervision de ce secteur.
2- L’interdiction de s’assurer contre un sinistre affectant un tiers : On ne peut pas s’assurer contre l’incendie de la maison de son voisin et empocher un capital si le sinistre se produit. La nécessité de cette règle saute aux yeux. Elle interdit un profit immoral et sans base économique.
3- Le dédommagement d’un assuré ne doit jamais conduire à son enrichissement : il a droit à une somme qui doit équilibrer les coûts résultant de son sinistre, et pas un cent de plus.
4- Lorsque le sinistre a été sciement provoqué par l’assurré le contrat est nul de plein droit. (si vous êtes assurés contre l’incendie et que vous mettez le feu à votre maison l’assureur ne vous rembourse pas).
Imaginons un instant qu’un homme de loi audacieux reprenne mon raisonnement à son compte, on découvrira :
Que tous les CDS émis par des banques sont frauduleux, et donc nuls; des poursuites contre ces banques devraient même être envisagées.
Que les CDS nus contreviennent aux règles n°2 et 3; ils sont donc également nuls.
Que le rôle de Goldman Sachs dans la faillite de la banque CIT tombe sous le coup de la règle n°4. GS ne doit donc pas recevoir les sommes prévues par les CDS qui couvraient cette défaillance.
Je ne sais pas si on trouvera un homme de loi assez audacieux et une cour assez indépendante pour aller jusqu’au bout de ce raisonnement. Mais la comparaison que je fais me paraît susceptible de transformer le regard que l’on porte sur la fameuse mesure d’interdiction des CDS nus proposée par P. Jorion et mise en œuvre récemment par l’Allemagne.
En effet les critiques disent que cette mesure n’interdit qu’un instrument financier parmi d’autres, et demande pourquoi celui là particulièrement.
En affirmant que l’interdiction des cds nus n’est que l’application d’une règle universelle, connue de tous et dont on ne peut nier de bonne foi l’utilité, on renverse la charge de la preuve. La question devient : pourquoi n’applique-t-on pas à ces contrats d’assurance les règles de base de cette activité ?
Même si l’assimilation juridique que je propose est difficile à obtenir, tout observateur de bonne foi devra admettre que l’extension des règles de base de l’assurance à des contrats de type assurantiels souscrits pour des raisons historiques hors du monde de l’assurance n’est pas une innovation ou une lubie mais la mise en cohérence des lois applicables à des contrats similaires (assurances, CDS).
Je regrette que cet argument n’est pas figuré dans les discours de Mme Merkel et de son ministre des finances sur le sujet.
Si M. Jorion ou des lecteurs de ce blog participent aux cercles ou se décide la réforme des règles de marché, peuvent-ils tester mes idées auprès de leurs interlocuteurs?
Il n’est pas possible de tout couvrir, heureusement d’autres sont là :
BP America : la catastrophe met à nu la fragilité de l’industrie pétrolière.
Il n’est pas non plus toujours possible de cacher des informations à l’opinion public surtout lorsque cela devient en plus en plus embarrassant, voilà bien ce qui arrive lorsqu’on veut continuellement faire des économies sur tout aussi bien sur des valves dans le domaine de l’industrie pétrolière que sur autre chose certainement et dans d’autres secteurs d’activités de plus.
http://www.rtlinfo.be/info/monde/international/635637/maree-noire-usa-bp-aurait-sciemment-installe-une-valve-moins-resistante
Deepwater Horizon oil spill
Hayward (CEO de BP) has stated that his job might be at risk as a result of the 2010 Deepwater Horizon oil spill, admitting that « We made a few little mistakes early on. »Hayward also called the oil spill « relatively tiny » in comparison with the size of the Gulf of Mexico. During an interview with UK based satellite news television channel Sky News, broadcast on May 17th, 2010 Hayward stated that the environmental impact of the gulf spill will likely be « very very modest.
Extrait de l’article de Wikipedia sur le patron de BP
Rassurons nous pour la fragilité de l’industrie pétrolière : la plupart de ces groupes se tournent pour l’avenir vers le nucléaire….
Quelques renseignement explosifs sur cette catastrophe qui n’a malheureusement pas fini de faire parler d’elle.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/blue-bayou-6-orgies-au-bureau-74943#forum2555660
Rassurez vous, ou inquiétez vous, on voit ça souvent ailleurs, pour faire des économies on met du matériel et des solutions inadaptées. Pour ma part, ça ne concernait que la santé de quelques cerveaux humains menacés de contaminations nosocomiales, pas de quoi polluer la baie des anges, circulez y a rien à voir…
Mes quelques tentatives solitaires de corriger le tir, n’ont servi à rien, business as usual.
@ thomas
Il seraient sots de vouloir investir dans quelque chose de non rentable
Sans l’aide des états, le nucléaire n’aurait jamais pu voir le jour, je pense qu’aujourd’hui alors que les états sont exangues, il n’ont pas les capacités d’attendre 10 ou 15 ans pour avoir des retours sur investissements.
Ils n’ont pas d’autres moyens aujourd’hui pour augmenter leurs bénéfices que de consommer le consommateur.
C’est cela l’austérité.
La nonchalance d’Obama :
http://www.politico.com/news/stories/0510/37632.html
Sujet décidément inépuisable, il n’y en a vraiment jamais assez de notre chère,
juteuse, précieuse, coûteuse crise :
http://www.franceculture.com/emission-post-fronti%C3%A8re.html
tout cela va mal finir, ça va finir par lasser
je plaisante
Ce qu’on apprécierait en tant que contribuable, c’est que l’ensemble des gouvernements de l’Euro suivent la position allemande et même amplifie les mesures. L’Allemagne a suivi la France, en se faisant bousculer parait il, pour contribuer aux 750 milliards, c’est désormais à la France de suivre la position allemande qui d’une autre façon bouscule le gouvernement français.
Une telle coalition serait un impact très fort, une fenêtre de tir historique s’est ouverte, c’est maintenant l’occasion d’agir de concert. L’Europe ayant été à la traine sur bien des sujets, elle a l’occasion de montrer son leadership.
Je ne suis pas trop d’accord avec le « courage » de Mme Merkel… je crois qu’elle n’a aucune autre solution que la solution social-démocrate (politique d’union nationale) pour nous faire avaler, à toute l’Europe, la politique d’austérité, afin de sauver le marché capitaliste…
Mais je rappelle qiue je suis plus « politique » qu’économiste… cela dit, j’ai bien l’impression que personne ne va se battre contre les plans d’austérité, à part la gauche de la gauche, comme toujours…
Je serai donc avec elle! Et vous?
Si Merkel fait rien vous êtes pas content, si elle fait quelque chose, vous n’êtes pas content non plus…
Toujours des procès d’intentions et les remugles qui vont avec pour se draper dans la cape du sceptique pas dupe.
Vous participerez donc comme moi aux manifestations de ce 27 Mai organisées pour défendre les retraites contre le plan gouvernemental.
N’est-ce pas ?
Espérons que nous serons plus nombreux qu’à celles du 1er Mai …
@jeanpaulmichel
Et oui, je serai une nouvelle fois dans la rue le 27 mai…
Mais à présent, dans mes rêves les plus fous, une envie « guévariste » m’envahit de prendre les armes et de faire le siège de la Bourse, de Bercy, de la Défense, de l’Elysée et de Matignon à la fois… de les cerner jusqu’à ce qu’ils fassent ce qui sera bon pour TOUS!
Là, je crois qu’on serait franchement plus crédibles que ces manifs traîne-savate au cours de journées d’action bidon qui ne débouchent sur rien du tout.
Pourtant je suis une pacifiste, mais justement, je pense que nos états nous mènent droit à la guerre et à la mort pour certains… si nous ne faisons rien, si nous laissons faire.
Ce sont eux qui porteront la responsabilité de cette décadence et de la dégringolade de certains foyers dans ce pays. cf Les raisins de la colère.
Par ailleurs, je pose une question: où sont les partis internationalistes pour construire un Front mondialement et pas dans un seul pays…?
Il faut tout reconstruire, la bureaucratie en moins, la liberté en plus (sauf celle de pourrir la vie de son voisin!)
@fnur
Je suis pour les Etat-Unis socialistes d’Europe, je suis pour un monde socialiste, pas pour raquer à la place des « gros »! Et recommencer… comme en 40?
J’aime beaucoup cet interview.
Les propos sont clairs, concis, et parlent à tous.
croyez bien que ces quelques mots sont bien plus éclairants pour les Français que les longues explications alambiquées des politiques ou économistes voulant prouver le contraire :
On leur affirme de but en blanc : « vous avez vécu au dessus de vos moyens » alors que chacun sait aujourd’hui que la cris est le résultat d’une baisse tendancielle des salaires au cours des trente dernières années, et de la prédation de ces sommes par le secteur financier.
but !!!!
Dans Le Télégramme en plus : une presse régionale de qualité, qui touche vraiment beaucoup de monde, y compris la « France d’en bas », celle qui ne blogue pas, qui ne lit pas le Monde et qui n’écoute pas France Culture. Excellent donc. Bientôt dans Ouest-France, Le Dauphiné, Sud-Ouest, L’Est Républicain, Le Midi Libre, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, etc. ? Aux « régionaux de l’étape » à chaque fois d’organiser l’événement qui permet ce genre d’entretien.
Des nappes de brut qui étaient là hier, en surface, le lendemain ont disparu.
Coulées par le fond, grâce à l’expertise BP.
Loin des yeux, loin du coeur, et asphyxie garantie pour les fonds marins :
http://videos.arte.tv/fr/videos/arte_reportage-3229024.html
Ahhhhhhhh! Je me sent déjà plus instruit!!
Hier « capitaine haddock », aujourd’hui ‘tonnerre sur le télégramme de Brest ».
Vive Tintin-Leclerc, vive le capitaine Jorion, merci les RG, merci aux mi-chiens, mi-loups de ce blog !
Mais encore…
Par delà vos éructations, quel discours ?
ça, c’est mimi, Pierre
@fnur
Ce qui caractérise le plus surement à mes yeux une société, c’est la forme et la place que prend son sens de l’humour.
Le rire n’est plus le propre de l’homme….. Les larmes, qui tiennent du même mécanisme, le sont plus surement dirait-on….
J’aime le blog de Paul Jorion parce qu’on y « éructe » pas et qu’il est souvent plein d’humour et de distanciation.
Celui du ricanement festif de l’impuissance.
je serais là !!!
au plaisir de vous entendre de vive voix !
J’ais beaucoup de mal a croire qu’il soit possible de comparer cette crise avec les évènements qui ont donné la révolution de 1789.
Par contre il y a tout de même une petit analogie possible. 1789 as eu pour objectif de mettre en place la notion d’interêt commun, la France devait appartenir aux français et non plus a une poigné de seigneurs pour qui la notion de communauté n’existait qu’au niveau aristocratique. Cette interêt commun c’est présenter comme le droit pour chaque citoyen de pouvoir obtenir une partie privé des terres qui étaient devenu commune et non plus seignerales. (première anbiguité entre la notion de privé et de commun)
Aujourd’hui se qu’il se passe est exactement l’inverse, la liberté économique a imposer aux états de devoir se débarrasser des biens communs pour le plus grands profits des nouveaux seigneurs de la finance qui pronnaient une plus grande éfficacité des outils communs, telle que la monnaie, la santé et j’en passe.
Se qui a été conquis lors de la révolution est donc en train de se perdre avec la mondialistion. Car lorsque qu’une simple entreprise est capable de générer le même PIB qu’un état, l’interet de l’état se trouve dans la situation ou il est peut être contraint a certaines actions sous l’influence d’un intéret privé, qui aujourd’hui s’appel le marché, lieu de commerce.
Est comme vous le dites trés bien dans votre article Mrs Jorion, les politiciens et financiers n’ont pas encore vraiment saisie, que leur petites bétisses et gourmandises personnel est en train de créer un désordre commun au niveau mondial. Commun puisque tout le monde est concerné.
Si la révolution a eu une porté local, c’est a dire au niveaux d’un seul pays. Se qui se passe actuellement a une porté beaucoup plus générale puisque cela est devenu mondial. Le nombre de mécontant sera donc beaucoup plus important que lors de la révolution.
M’enfin si Freud a raison sur la pulsion de mort. Prendre des risques inconsidérés avec les biens communs d’autris ainsi qu’avec ses biens personnels, c’est inconsciement une volonté de se mettre en danger. Même si le but inconscient est de simplement vouloir comme un enfant, voir jusqu’au ou il peut être insolent avant de se prendre une bonne féssé.
Toute cette période me fait pensé a Napoléon, dont la seul erreur a été de ne pas avoir su s’arrété a temps. Si il n’avait pas fait la campagne de russie il n’aurait pas tout perdu.
Merci M. Jorion d’orienter le débat vers les VALEURS. Certains ne vont pas apprécier ce remaniement de la pensée, après des années de… comment dire… de laisser-faire et de laisser-aller, d’ »émancipation », de « libération », etc… Quelqu’un se devait de reprendre la barre, peut-être qu’à vous revient cette tâche…
Comme j’ai presque toujours un livre sous les yeux quand je vous écris, je lis ces quelques phrases: « Si l’on observe dans son malheur comme dans sa prospérité la société moderne, on reste frappé du médiocre rôle ou plutôt du rôle nul qu’y jouent les idées et les sentiments DÉSINTÉRESSÉS. Il semble que devant la contagion du profit et du lucre, tout ait cédé, tout ait capitulé » (Edouard Krakowski, France et Civilisation, ed. Albin Michel, 1946)
La notion de « désintéressement » est très importante. N’oubliez pas d’où j’écris…
Tout était déjà écrit et pourtant nous avons continué…
A suivre…
Ce qui est terriblement frappant dans ce type de lecture c’est que ces livres furent écrits il y a plusieurs décénies voire bien plus et que non seulement nous avons continué mais rien n’a changé.
On n’apprend rien du passé, on l’oublie voire parfois on le nie.
Avec tous les riques en corrolaire. C’est parfois à désespérer.
Ce que serait « ma » gauche, Edgar Morin, Le Monde
« Où se trouve l’économie informelle ? Dans les bidonvilles, ou à Wall Street ?
Cette question fait suite à une excellente remarque de Monsieur Jouyet, qui faisait remarquer que plus de cinquante pour cent, peut être 80% des transactions financières sur les produits dérivés, se faisaient « over the counter », de gré à gré si l’on préfère, au « black » si l’on parle mal, c’est-à-dire de façon totalement informelle, en dehors de tout contrôle public et, particulièrement, fiscal. »
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/lautreeconomie/
Faut-il supposer que cet état de fait, (celui de passer outre de toute fiscalité) ne finissent par être interprété comme un nouveau risque (de ne pas gagner de l’argent ), contre lequel il pourrait être crée une nouvelle assurance ( car le risque de ne pas gagner d’argent dans ces professions financières dont le risque de ne pas s’y retrouver dans ses comptes est toujours largement invoqué et mis en avant pour calculer des taux d’intérêts usuriers, peut déjà permettre de développer des CDS, des abracadabrandesques CDS-nus, donc pourquoi s’arrêter ? Le risque fiscal …. )
@ Paul Jorion :
Le jour où vous aurez un plein article de vos positions sur Ouest-France, premier quotidien en France (environ 800 000 exemplaires), bénéficiaires (plusieurs millions ) et quotidien le moins cher de France, vos thèses auront pris un peu plus d’avance, en particulier dans l’Ouest de la France. Car Ouest-France se veut résolument un quotidien démocrate-chrétien mais aussi libéral sur le plan économique, avec des positions très pro-Maastricht et assez patronales. En clair, des positions ‘conservatrices’.
Mais bon, on peut toujours rêver …
Des contacts déjà pris ?
Ouest-France : le 20 septembre 2009. Un entretien avec Paul Goupil : « Une mesure-choc pour civiliser la finance ».
Bravo Paul !
Merci. J’étais quasiment certain que vous alliez m’en sortir un … 😉
Il faudrait recommencer, ce genre de quotidien est très intéressant car, bien que classé comme ‘conservateur’ (à raison à mon sens sur un certain nombre de sujets), il est paradoxalement ouvert à d’autres idées et surtout, il a un poids assez important dans la grande région ouest, où de nombreuses initiatives, comme vous le savez, ont vu le jour (dans le domaine rural et agricole, coopératif, …). L’Economie Sociale et Solidaire signifie encore quelque chose là-bas, tant du point de vue de la signification que du poids économique et social.
A vous relire donc avec plaisir dans ce quotidien que je lisais quand j’étais dans cette grande région.
Cordialement.
Clin d’œil, l’attrait du Ouest, le local, les résultats sportifs et les avis d’obséques, ainsi va la vie de ce premier journal de France. Le Télégramme ne ferait-il pas partie du groupe Ouest-France? La « multinationale pressalictique »fait office de pieuvre apparament pluraliste.
@zébu qui me surprend : « L’Economie Sociale et Solidaire signifie encore quelque chose là-bas » : là-bas, c’est bien l’ouest de la France non ? Et l’ouest de la France, c’est bien la Bretagne non ? Et la Bretagne, c’est bien industrie du porc lisier nitrate pollution des nappes phréatiques algues vertes et eutrophisation non ? Alors, elle est où la « solidarité » ?
L’Espagne semble être le prochain maillon faible ….
http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/05/24/le-fmi-demande-a-l-espagne-des-reformes-urgentes_1362416_3214.html
http://www.zerohedge.com/article/i-have-warned-fissures-are-widening-spanish-banking-system
Il n’y a pas si longtemps de cela l’Espagne était montrée en exemple. Elle avait fait les réformes nécessaires, connaissait une croissance insolente et le chômage baissait mois après mois.
La France se devait de suivre cet exemple.
Aujourd’hui : patatras.
Le FMI rendre dans la danse.
Quant à la Grèce, le FMI demande un tour de vis supplémentaire. Au point où ils en sont, tant qu’à faire …
Scénarii catastrophes en marche, nous fonçons droit vers la déflation.
Il se passe clairement des choses en Espagne. Ces derniers jours, une caisse d’épargne a dû être renflouée (Caja Sur, gérée par l’Eglise d’ailleurs), les autres sont en train de fusionner dans l’urgence. Le FMI demande des mesures d’urgence et le gouvernement vient d’interdire aux municipalités d’emprunter jusqu’en 2012. Je crois qu’ils sont en train de craquer comme les grecs.
Vu d’ici (Québec, Canada), les pays européens apparaissent comme de gros dépensiers (dette publique). Tous les articles mentionnent les excès de la Grèce, les dépenses sociales de la france, etc. Personne ne met en avant le siphonnage par l’industrie financière et effectivement la baisse des salaires dans les opays industrialisés. Le royaume de la Bourse emporte tout sur son passage…idéologique. Et pourtant, les canadiens sont parmi les plus endettés (donc ont un pouvoir d’achat déguisé).
C’est le paradis au Brésil comparé à nos misérables taux de non croissance ..mais bon bulle du carry trade quand cette bulle va éclater comme en Chine …ca va faire mal
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/24/le-bresil-tente-de-controler-l-envolee-de-sa-croissance_1362203_3234.html
J’ai vécu au Brésil et j’ai connu 2200 % d’inflation(dans les années 80)….comme quoi parfois faire comme l’Argentine et le Brésil renégocier sa dette avec le FMI c’est utile ….le pouvoir change de camps
Paul, merci encore pour votre travail. Même si on n’est pas entièrement d’accord sur tout ce que vous dites, vous nous donnez un éclairage juste et instructif sur ce qu’il se passe dans le monde de l’économie.
Vous comparez la situation présente à l’époque des années 1780. Mais la situation est quand même très différente: à l’époque il y avait beaucoup de misère, ce n’est pas le cas aujourd’hui en France. Il y a beaucoup plus de gens qui vivent bien que de gens qui vivent mal. Nous sommes un pays riche ainsi que l’Europe qui est encore la première puissance économique mondiale.
Vous avez aussi dit récemment: « le capitalisme est condamné, il est à l’agonie ». Mais par quoi il pourrait être remplacé?
Il semble bien que c’est le système le plus adapté à 7 milliards d’humains: par quel autre moyen peut on gérer les énormes industries? Par exemple les constructeurs de véhicules qui nécessitent le regroupement des usines afin de diminuer les coûts de production. Qui nécessitent aussi d’être délocalisées pour diminuer les coûts de main d’œuvre.
D’accord qu’il faudrait rendre le capitalisme plus social, comme ils tentent de le faire en Amérique Latine, mais ça restera du capitalisme.
Vous me semblez confondre capitalisme, économie de marché et libéralisme. Voir: http://www.pauljorion.com/blog/?p=6384
En 1989, peu avant le chute du mur de Berlin, Francis Fukuyama avait annoncé triomphalement la Fin de l’Histoire. Selon lui, toutes les alternatives auraient échoué et ce serait donc la preuve que le libéralisme (économique et capitaliste) serait le seul système viable, une « victoire » faute de « combattants ». En son temps, Miss Maggie avait clamé TINA (There Is No Alternative – Il n’y a pas d’autre alternative). Mais voilà que le système économique s’effondre sous nos yeux. Panique ! On n’a aucun système de rechange ! Du moins, c’est ce que pensent tous «nos» responsables, les gardiens de l’ordre établi, de la pensée unique qui n’est qu’une non-pensée.
Vous dites que c’est le système le plus adapté à 7 milliards d’humains, arguant que diminuer les coûts de production et de main d’œuvre serait une nécéssité. Et peut-être même un bienfait pour l’humanité ? Mais un «bienfait» pour qui ? Cherchez à qui profite le crime… Même Henry Ford savait qu’il devait payer suffisamment ses ouvriers pour qu’ils puissent acheter la camelote qu’ils fabriquaient. Mais Henry Ford est bel et bien mort et enterré. La mécanisation, l’automation, l’informatisation font que l’on a besoin de moins en moins de main d’œuvre pour produire de plus en plus. Mais qui va acheter cette camelote, avec quels revenus ?
Plus fondamentalement, j’ai cette question à vous poser:
L’homme est-il sur terre pour faire tourner l’économie ?
http://www.lemonde.fr/depeches/2010/05/24/le-volcan-islandais-a-cesse-de-cracher-ses-cendres_3208_38_42535185.html
Ah ! La Bourse va peut-être pouvoir remonter dans les prochains jours !
😉
pendant ce temps là , le patron du FMI a une idée certaine de la crise , çà serait juste une crise grecque …
http://fr.euronews.net/2010/05/17/dsk-je-mattends-a-ce-que-les-europeens-tirent-avantage-de-la-crise-pour-/
The complex evolution of human morality
May 19, 2010
Although the question of what makes humans different from other animals doesn’t have a single obvious answer, one seemingly conspicuous human trait is morality. Darwin, in his book The Descent of Man, and Selection in Relation to Sex, published in 1871, singled out « the moral sense or conscience » as by far the most important difference between humans and other animals. Darwin’s argument was, of course, strongly based on the concepts of biological evolution and natural selection. Now, upon further investigating the origins of morality, Francisco Ayala, a professor of ecology and evolutionary biology at the University of California, Irvine, has proposed a Darwin-inspired explanation of how human morality might have evolved.
Although a kind of natural selection, called group selection, is generally not considered an evolutionary stable strategy, Ayala points out Darwin’s argument that, unlike other anmals, humans can understand the benefits of morality, cooperation, and altruistic behavior. This understanding has inspired humans to create laws that enforce the moral codes that benefit their society. The cultural evolution that drives these moral codes is, as Ayala explains, a more effective and faster form of evolution compared with biological evolution, and also explains the diversity of moral codes in different cultures.
If human morality originated both biologically and culturally, in the way that Ayala suggests, then it seems that it would be very unlikely for other animals to have evolved the same degree of morality in the same way, if at all. Because morality relies on several evolutionary prerequisites that themselves seem unique to humans, it might even be considered one of the human traits that is furthest from the other animals, in accordance with Darwin’s original suggestion. Perhaps, this distinctively human trait could even provide a solution to a distinctively human problem, as Ayala quotes the prominent psychologist Steven Pinker when he writes that “Morality is not just any old topic in psychology, but close to our connection of the meaning of life. Moral goodness is what gives each of us the sense that we are worthy human beings.”
“Morality is a unique human trait, one of the most important and most distinctive traits that characterize humanity,” Ayala said. “Obviously, it is also overwhelmingly important in determining the welfare of human societies. The distinction I use in characterizing morality (behavior versus norms) can be largely extended to other distinctive human attributes, like religion. We are concerned about the meaning and purpose of life, as a consequence of our exalted intelligence, which came about by biological evolution and allows us to anticipate the future and to know that we will die. But the diversity of religions comes about as the result of cultural — not biological — evolution.”
More information: Francisco J. Ayala. “The difference of being human: Morality.” Proceedings of the Royal Society. Doi:10.1073/pnas.09146616107
“What the Biological Sciences Can and Cannot Contribute to Ethics,” chap. 18, pp. 316-336, in Ayala FJ and Arp R, eds. Contemporary Debates in Philosophy of Biology (Wiley-Blackwell, Malden, MA, 2010). http://philsci-archive.pitt.edu/archive/00004079/