L’interdiction en Allemagne des positions « nues » dans les vente à découvert
La politique du pire
Les « investisseurs »
(Ah ! Tous ces anglicismes ! Que voulez-vous : vingt-trois ans passés dans des pays anglophones).
*Godot est mort !*
L’interdiction en Allemagne des positions « nues » dans les vente à découvert
La politique du pire
Les « investisseurs »
(Ah ! Tous ces anglicismes ! Que voulez-vous : vingt-trois ans passés dans des pays anglophones).
C’est pas bien de se moquer ! Mango nous montre qu’elle perception on peut avoir de la gauche quand on…
@Mango vous dites : « mais certains le sont pour des positions politiques plus ou moins arbitraires … » je réponds :…
Bien vu…^!^… pour le meilleur (parfois) et pour le pire (… bien trop souvent ! )
Merci Mango pour vos réflexions et analyses pertinentes. Nous sommes nombreux au centre à partager vos propos et nous nous…
OpenAI o3 est-elle une IAG (ou AGI) ? Il semble que tous les spécialistes ne soient pas d’accord, tel François…
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Oui, le canal de Panama est évidemment un des plus hauts points stratégiques que tenteront de s’arracher les marchands qui…
Quelles circonstances?! De toute façon, le Japon était prêt à capituler quand il s’est pris les bombes sur la tronche!…
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« En période de récession économique ou de crise politique, l’extrême gauche devient souvent l’extrême droite…! » Il faut changer de lunettes…
Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »
235 réponses à “Le temps qu’il fait, le 21 mai 2010”
Paul, je veux vous voir avec le beau Panama blanc que vous avez sur la photo du Nouvel Obs.
Bonjour,
Concernant la proposition de résolution du parlement européen (de Mme. Berès) : plusieurs éléments contradictoires me sont venus à l’esprit :
1) il y a incontestablement dans ce texte de bonnes idées et « propositions » pour l’avenir
2) le point fâcheux est le suivant : toutes ces idées ne s’inscrivent pas clairement dans un cadre de restauration de la démocratie ; il n’est nulle part question de rétablir un pouvoir démocratique sur toutes ces questions de régulations, pas plus que la problématique cruciale des contrepouvoirs n’est abordée. Or, aujourd’hui, il me semble que cette restauration démocratique est un prérequis au reste : rien de sérieux, c’est-à-dire de porteur d’avenir (un avenir positif s’entend) ne me semble être possible dans le contexte de l’affaiblissement démocratique que l’on vit.
Cordialement,
Je vous suis totalement sur votre point n°2, c’est d’ailleurs pourquoi les français ont refusé le TCE en 2005. Ce n’est pas parce que le texte de Berès émet quelques idées de gauche, qui sont d’ailleurs toujours d’ordre général, que le recours systématique à la commission est très inquiétant pour la démocratie.
Triplement non, c’est au peuple de décider quel avenir ils se choississent, on a d’ailleurs pu constater le soucis d’écoute des peuples en 2005.
« Plus d’Union que de coordination », c’est un appel à l’union sacré, sans compromis ou négociation, on sent clairement une pointe d’autoritarisme.
En vrac, à méditer
Quid de la séparation banque de financement et de dépôt?
Financement des retraites, et si un pays ne veux pas de la retraite par capitalisation, vous voyez à qui je pense…
Tout à fait le même sentiment pour sur votre 2ème point, en vrac des interrogations:
donc il appartient à la commission, sans légitimité démocratique, de définir l »intèrêt et l’innovation financière doit assurer le financement des retraites.
Pas du tout d’accord avec votre point 2 qui procède d’une erreur assez banale : changer d’abord le cadre pour changer ensuite le tableau. Autant se mettre en hibernation et attendre mille ans ! Le caractère néfaste de la spéculation résulte du fait qu’elle est un jeu : sa nocivité est donc indépendante de tout autre préalable, de sorte qu’il n’y a rien à attendre avant de la rendre illégale.
C’est justement ce que dénonce le point 2, pourquoi faut il changer de cadre institutionnel pour abattre la spéculation?
Quand à votre argument d’attendre mille ans c’est un peu la fin justifie les moyens. Passer à un système bureaucratique central n’est pas une solution et gage de quelque garantie, vous êtes trop pressé.
Tout à fait d’accord avec le point deux. L’absence de démocratie est tout aussi dangereuse que l’absence de régulation dans la finance. Ce n’est pas parce que nous avons une urgence que nous devons nous autoriser à passer sur la représentativité des personnes qui décident. les conséquences seraient trop graves.
@Galien : vous n’avez pas compris le point 2 qui fait de la « restauration démocratique () un prérequis » : moi je dis le contraire ! Pas de prérequis nécessaire pour s’attaquer à la spéculation !
@Armelle : « L’absence de démocratie est tout aussi dangereuse que l’absence de régulation dans la finance. » : Ce fameux point 2 discute d’une question de priorité, il fait du « rétablissement » des démocraties une condition sine qua non pour tout le reste. C’est tout à fait contestable, et formellement sans intérêt puisque nous sommes en démocratie.
VB dit que si l’on donne le pouvoir à des instances européennes pour s’occuper de la finance, elles DOIVENT être démocratiques et représentatives, aujourd’hui ce n’est pas le cas avec commission.
Je pense que vous faites preuve de naïveté si vous pensez que les instances ACTUELLES de l’U.E. puissent tendre à un changement réel en matière économico-sociale.
A bien y regarder – je veux dire à regarder le mode de nomination – les membres de la Commission ne sont pas moins légitimes que les ministres en France par exemple. Et désormais sous le contrôle du Parlement européen. Alors venir encore nous bassinez avec ces arguments démago de Démocratie et de « parole aux peuples », c’est rigolo …. et triste.
Crapaud rouge
La démocratie n’est jamais instituée d’une façon définitive. Elle ne se décrète pas, elle doit être sauvegardée dans toute nouvelle organisation politique, organisationnelle ou toute nouvelle loi.
Si la régulation de la finance est effectivement pour l’exercice de plus de démocratie, elle ne doit pas se faire dans un cadre qui ne l’est pas, à mon sens.
Simorg (ou Armelle de l’ordinateur du boulot).
» Si la régulation de la finance est effectivement pour l’exercice de plus de démocratie, … » quelqu’un peut-il m’expliquer cette phrase ?
Il faudrait savoir pourquoi il faudrait à tout prix créer un Empire sur le continent européen, au détriment de l’indépendance des nations. Ceux qui pensent que c’est pour éviter 14-18 et 39-45 croient aux « histoires- de- méchants- et- de- gentils- où -c’est -les -gentils-qui-gagnent ».
@ Didier,
Certes, en France, les ministres sont nommés par la chef de l’Etat, qui est, notez le bien, élu par le peuple. Les membres de la commission ne sont nommés par aucune personne tirant sa légitimité d’une élection populaire et ne peuvent pas, à ma connaissance, être démis de leur fonction par le parlement de Strasbourg.
Comprenez bien ma position : le problème n’est pas tant de savoir qui est élu ou désigné par qui, que celui de savoir qui est responsable devant qui.
Les institutions européennes sont, selon moi, problématiques parce que les instances exécutives en place ne sont contrôlées et limitées par aucun contrepouvoir populaire. Les règles (règlements, directives etc.) ne sont soumises à l’appréciation d’aucun peuple. Et l’inflation législative sévit autant en Europe qu’en France.
Quant au cas de la France : le jeu institutionnel est, pour des raisons variées, grippé ; les contrepouvoirs en place étant de moins en moins opérant.
Les raisons exposées ci-dessus expliquent ma position : nous vivons, actuellement, un déficit démocratique.
Cordialement,
A tous ceux qui me répondent ci-dessus : vous avez décidé de me rendre fou, ou quoi ? C’est un complot ? Si oui, dites-le vite, parce que je suis très soupe au lait, je fais exploser le blog !
Or donc, de quoi s’agit-il ? VB a découvert un « point fâcheux », à savoir qu’il conviendrait de procéder, avant toute chose, à une « restauration démocratique », parce que, dit-il, c’est « un prérequis au reste ». Or, dans le « reste », il y a les objectifs de ce blog, en particulier l’interdiction des paris sur les fluctuations des prix, ie: la spéculation.
Ca va, jusque-là, vous avez compris ? Je peux continuer ?
Or donc, j’explique ci-dessus que :
– « indépendant », ça veut dire quoi ?
– Ben… que ça n’a rien à voir avec le « reste ».
– Bravo ! Et si ça n’a rien à voir avec le « reste », alors ça n’a rien à voir avec la « restauration démocratique » dans laquelle VB voit un « prérequis » indispensable, nécessaire, crucial et capital pour que le « reste » soit possible.
Bien sûr qu’il y a énormément à redire sur l’état de nos démocraties ! Bien sûr, nous sommes gouvernés par le grand capital ! Mais enfin, bon sang de bon soir de scrogneugneu, si on attend d’avoir d’abord détrôné le grand capital, il ne se passera jamais rien !!!
On doit à Paul Watzlawick d’avoir identifié le type d’argumentation que VB utilise ici. Tellement banal et simple à comprendre que c’est l’une des 4 citations de Watzlawick recensées sur Evene :
En nous efforçant d’atteindre l’inaccessible, nous rendons impossible ce qui serait réalisable.
Je rejoins « Crapaud rouge ».
Dans les gouvernances, qu’elles soient d’entreprises et/ou de communeauté, l’idéal « un homme-une voix » est utopique.
Ce dont nous avons besoin c’est de réels CONTREPOUVOIRS !
Organisés, légaux et efficients.
@ VB : juste trois petites remarques pour ne pas traiter le sujet européen ici :
1/ Barnier a été nommé par Sarkozy;
2/ avec Lisbonne, la Commission est « approuvée » par le Parlement et partage son pouvoir avec celui-ci – et souvenez vous de ce qui est arrivé à la Commission Santer !
3/ les Directives et autres sont surtout faites et approuvées par le Conseil des ministres
Bon, d’accord, je lis ici souvent que Mme Lagarde n’est pas très légitime 🙂
Crapaud Rouge veut faire exploser ce blog AVANT le capitalisme. Prenons les choses dans l’ordre Crapaud Rouge SVP – je suis avec vous 😉
Bonjour,
@ Didier :
« 1/ Barnier a été nommé par Sarkozy;
2/ avec Lisbonne, la Commission est « approuvée » par le Parlement et partage son pouvoir avec celui-ci – et souvenez vous de ce qui est arrivé à la Commission Santer !
3/ les Directives et autres sont surtout faites et approuvées par le Conseil des ministres »
=> Oui, vous avez en partie raison : pour ce qui concerne les nominations mais la question des responsabilités reste entière :
=> la Commission est approuvée par le parlement ne signifie pas que le parlement a un pouvoir de proposition concernant les membres de la commission.
=> la Commission partage son pouvoir d’initiative réglementaire avec le Parlement ne signifie pas une responsabilité des membres de ladite Commission devant le Parlement européen.
=> les directives et autres ne sont pas « surtout faites par le Conseil des ministres » : renseignez-vous.
@ Alain Loréal :
En effet, notre plus grande protection résiderait dans la restauration d’un jeu institutionnel sain fait de contrepouvoirs effectifs ; nous en sommes loin. La seule valeur fiable est l’existence de contrepouvoirs institutionnels efficaces : il faut le dire et le redire.
@ tous :
Nous vivons une époque historique de « convergence » des grands problèmes de notre Société : les problèmes financiers et institutionnels se conjuguent désormais au présent.
Le problème est double : résoudre la question financière et la question institutionnelle.
Concernant la haute finance (ou le grand capitalisme : ce qui revient à peu près au même) et le politique (qui sont, sauf en France, de moins en moins partie liée pour les raisons que vous connaissez) : pour l’instant le tableau renvoi l’image d’ennemis qui se regardent en chiens de faïence, chacun guettant le premier faux pas de l’autre pour en tirer profit.
Le danger pour nous est qu’un corps, au demeurant peu légitime ou pas légitimé par tous (ce qui peut revenir au même), n’utilise la résolution de l’un des deux problème pour asseoir son autorité par la force en tirant une pseudo légitimité de la résolution partielle ou totale de l’un des deux problèmes.
Le pion le mieux positionné pour prendre un pouvoir autoritaire me semble être le pion politique, mais je peux me tromper.
Le déficit démocratique de nos institutions, auquel nous nous sommes léthargiquement habitués, pourrait, à ce moment précis, se payer très cher : se payer au prix de notre liberté de mouvement (après avoir déjà plus ou moins perdu celle de penser).
Je vous ai ainsi dressé un portrait assez sommaire mais que je pense réaliste, et que je ne souhaite pas polémique, de la situation d’ensemble ; vous pouvez réagir, et c’est même l’objectif essentiel de ce blog que de permettre aux gens de réagir.
Cordialement,
@Didier « Si la régulation de la finance est effectivement pour l’exercice de plus de démocratie, … » quelqu’un peut-il m’expliquer cette phrase ?
Si la finance cesse de peser sur les Etats (ou pèse moins), alors les Etats gagnent en indépendance. C’est un plus de démocratie. La main mise de la finance non régulée sur le politique n’est certainement pas bon signe sur cette question.
@ Simorg : merci – bon, je comprends votre logique mais là où je cale c’est le lien entre finance et Démocratie, je veux dire : se libérer des contraintes liées à la finance relève de la POLITIQUE, pas du système qui légitime cette politique. Nous vivons sous l’influence (contraintes) d’un marketing forcené. Dit on qu’il est contraire à la Démocratie ?
L’ ‘échange, passionnant, montre bien
l’incompréhension engendrée par les idées fixes,
raisonnables mais superficielles, ou par charité,
étroites.
Je suis entièrement de l’ avis de Crapeau Rouge.
Sous une autre forme:
L’extrémisme des bonnes intentions nous expose
à n’atteindre la perfection que dans un cimetière.
Pour le cas d’espèce et pour l’instant,
je prétends que la Démocratie, on s’en balance.
Je pense que « cintrer » la finance est d’ urgence
extrème. « le feu est dans la demeure ».
Son pouvoir de corruption compromet
le fonctionnement même de la Démocratie.
A la question « Que faire pour améliorer la Démocratie ? »
la réponse évidente est « Replacer la finance
dans le champ de la Loi formelle et commune. »
Son impunité doit cesser, la spéculation
doit cesser, sa « complexité » doit cesser.
Tous ses moyens d’extorsions, de transferts et
de concentration des richesse doivent être encadrés.
C ‘est légitime et démocratique.
(Ce but n’est pas pour autant la fin de l’ histoire.)
Nos représentants, tous dotés de la légitimité
du suffrage, ne se comportent pas en responsables
démocratiques. Ils alimentent les mouvements
pré-insurectionnels , tels les Tea-parties.
Dans une optique nationaliste, l’accusation
de sape ou d’ affaiblissement des intérêts communs
dont ils ont la charge paraît fondée.
On comprend que la phrase
« je prétends que la Démocratie, on s’en balance. »
n’est que le résultat d’un échelonnement
opératoire, » pour cet instant ».
( Il me semble que dans le très long pensum
PROPOSITION DE RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN,
par Pervenche Berès, la litanie des « vu… » aurait
pu être remplacé par un unique « vu l’urgence ». ).
Remarques:
l’intervention de Alain Loréal,
commençant par « Je rejoins « Crapaud rouge ». »
m’est incompréhensible, en restant dans la logique
de Crapaud rouge. Mystère.
La démocratie est-elle transmissible par désignation
bureaucratique ? si oui, jusqu’à quel degré ?.
Je crois, comme l’établissait la première constitution
française non appliquée, que chaque emploi
de nature politique devrait être pourvu par le suffrage.
La Commission est hautement politique.
La présence, souhaitée et sollicitée par la Commission,
de groupes de pression catégoriels, dotés de moyen financier
sans commune mesure, perverti l’exercice de la
démocratie.
Didier : « Là où je cale c’est le lien entre finance et Démocratie, je veux dire : se libérer des contraintes liées à la finance relève de la POLITIQUE, pas du système qui légitime cette politique. Nous vivons sous l’influence (contraintes) d’un marketing forcené. Dit on qu’il est contraire à la Démocratie ? »
Nous sommes obligés de nous entendre sur la définition que nous donnons aux termes. La démocratie est un régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple. Sur ce terrain c’est facile.
Lorsque vous parlez de la politique, à quoi pensez-vous ? La politique selon Aristote c’est à dire l’Etat ? L’avantage est que cette définition est précise. La politique est-elle pouvoir (autorité) ? ou bien relève-t-elle de la définition qu’en donne Werber par exemple : « est politique un groupe de domination dont les ordres sont exécutés sur un territoire donné par une organisation administrative qui dispose de la menace et du recours à la violence physique. »
Est-on sur le terrain des sciences politiques (doctrine de l’Etat et du Droit), de la sociologie politique…. ?
Selon, le diagnostic des « contraintes » comme vous dites ne sera pas le même.
Je souhaite préciser, pour ne pas faire « péter les plombs » chez Crapaud rouge, (loin de moi cette intention), que je ne nie en rien que feu est dans la demeure et qu’il faut actionner les sirènes. Mais à force de passer outre le contrôle ou le pouvoir du peuple, des conséquences néfastes peuvent apparaître très vite. Car tout le monde il n’est pas gentil… A force d’accumuler les « entorse » à enfreindre la constitution au nom de l’urgence, surtout dans la confusion que nous vivons actuellement, nous risquons une déviance voire même un écroulement du régime démocratique. On s’habitue au manque de vigilance. La plupart d’entre nous n’a pas connu le totalitarisme nous n’avons pas vécu cela dans notre chair.
Nous ne devons pas oublier qu’une légère modification de la constitution sous la 3è République, un peu trop rapide, a été l’occasion rêvée pour un certain Pétain, d’œuvrer à son idée. Pardonnez-moi cette comparaison violente.
Bonjour,
@ Daniel :
Votre intervention est, comme souvent, instructive et éclairante. Est-ce moi que vous visez dans votre assertion selon laquelle : « l’incompréhension engendrée par les idées fixes, raisonnables mais superficielles, ou par charité, étroites » ?
Si oui, je ne savais pas avoir la charité étroite ou les idées fixes superficielles ; mais bon, on en apprend sur soi tous les jours, je dois donc probablement souffrir d’un déficit de communication utile (ou le marketing serait finalement nécessaire voire même indispensable ! 🙂 ).
Plus sérieusement, l’État bureaucratique et technocratique me semble tout aussi dangereux que la haute finance ; évidemment, aujourd’hui et depuis longtemps déjà, l’Etat technocratique semble être au service de la haute finance. Tout le monde en déduit que remettre la haute finance à sa place permettra à l’Etat de redevenir démocratique. Cette idée est fausse : fausse parce que les fondamentaux de la démocratie, à savoir l’existence de contrepouvoirs efficients, n’existe plus ni dans les faits (institutions), ni dans les mentalités (comme brillant résultat d’un efficace travail de sape effectué au niveau de la formation des « zélites » et descendu, comme valeur à suivre, dans tous les échelons de la société). Où l’on en revient à ce que M. Jorion dénonce : la perte des valeurs d’intégrité et de courage de la civilisation occidentale.
Cordialement,
je suis tombé sur une note de d’Edhec Risk concernant l’interdiction des ventes nues.
http://docs.edhec-risk.com/mrk/000000/Press/EDHEC_Position_Paper_Short_Sale_Ban.pdf
La méthodologie reste à vérifier mais elle offre un point de vue différent de ce qui se lit sur ce blog.
Les conclusions de cette étude sont les suivantes:
En s’appuyant sur les résultats de nombreuses études académiques ainsi que sur ses propres recherches, telles que le position paper publié en mars 2010 par le professeur Abraham Lioui intitulé « Spillover Effects of Counter-cyclical Market Regulation: Evidence from the 2008 Ban on Short Sales », EDHEC-Risk Institute considère que les mesures unilatérales prises par la chancelière Merkel sur les marchés de la gestion de la dette souveraine, tant sur les ventes à découvert d’emprunts que sur les credit default swaps (CDS), sont contreproductives, incohérentes et de nature à freiner la croissance européenne.
Contreproductives
Outre le fait que la divergence avec les autorités américaines sur ces questions laisse peu d’espoir que les mesures soient effectives, EDHEC-Risk Institute estime que cette interdiction pose de nombreux problèmes et se heurte à des obstacles juridiques et pratiques qui la rendent inapplicable voire contreproductive :
 Il sera impossible, pour les intermédiaires et au final pour les régulateurs, de vérifier l’existence chez les investisseurs des titres représentatifs du risque supposé être couvert par le CDS.
 Une stricte obligation de couverture par les CDS des risques des emprunts des états empêcherait par voie de conséquence ces derniers d’émettre de la dette sur des échéances longues car le marché des CDS est peu liquide sur des protections à plus de 10 ans.
 Cette interdiction rend plus difficile une gestion active du risque de taux d’intérêt de la dette par les états car leurs contreparties ne peuvent alors plus se couvrir contre le risque souverain des swaps de taux qu’elles auraient signés. Or, cette gestion active de la courbe de taux est un élément important de l’optimisation du coût de la dette publique.
 En complexifiant et en rendant plus difficile le marché des couvertures de risque de défaut on risque de priver le marché de la dette des états dont les notations ne sont pas bonnes, d’investisseurs et donc de liquidité, ce qui renchérira inévitablement le coût de cette dette.
Incohérentes
Alors même que dans une lettre au Professeur Noël Amenc, directeur d’EDHEC-Risk Institute, le 5 mai 2010, le commissaire européen Michel Barnier a confirmé qu’un « groupe d’experts de la Commission s’est vu confier la mission d’étudier les effets des CDS sur la formation des cours et la liquidité du marché obligataire sous-jacent », la décision unilatérale de la chancelière Merkel, qui rend responsable le fonctionnement du marché de la dette souveraine des difficultés de l’euro et du renchérissement du coût du crédit pour certains pays européens, est incohérente.
Une fois de plus, les décisions de régulation financière sont basées plus sur des a priori et des postures populistes que sur une analyse objective des faits. De ce point de vue, la position du président de la Commission qui, sans se soucier des travaux lancés par le commissaire Barnier sur le sujet, soutient le raisonnement de l’Allemagne, paraît peu compatible avec la nécessaire solidarité de la Commission et la cohérence de la politique européenne.
Frein à la croissance européenne
Une interdiction de vente « nue » définie très strictement empêcherait tous les investisseurs qui financent des investissements publiques ou des entreprises qui signent des contrats avec des états ou des entreprises publiques de se couvrir contre le risque de défaillance de leurs contreparties. Au moment où les partenariats publiques et le financement privé des infrastructures publiques est décrit comme un des moteurs de la croissance mondiale, la réduction de la capacité à gérer le risque souverain risque au mieux d’en renchérir le coût, au pire d’en fortement ralentir le développement.
Cette limitation à la couverture du risque pour les entreprises exportatrices de biens d’équipements, assurant des grands contrats à l’international avec les collectivités publiques, ainsi que pour les établissements de crédit qui les financent, est de nature, si elle était généralisée, à freiner ou rendre plus difficile les exportations d’un grand nombre de pays au sein de l’Union.
Pierre, je m’excuse mais… c’est l’EDHEC. Donc, tout ce qui peut réduire la liberté de la finance ne leur plait pas spécialement.
Juste un contre-argument général : pourquoi avoir besoin d’une couverture si l’on connait un risque.??
(je fais me faire tuer par les assurances, avec un argument comme cela..)
Regardez sur quelles « données » ils appuient leur « étude » et vous verrez qu’elles sont fausses car non circonstanciées.
Déjà, des cours de bourse….
Il n’est pas question, à ma connaissance, d’interdire les instruments de couverture (y compris les CDS) contre le risque réel. Les « positions nues » sont clairement identifiées comme nocives par le gouvernement allemand, pas les autres. Mais les observateurs favorables au statu quo sont favorables à la préservation de l’ensemble des CDS au motif qu’ils ‘créent de la liquidité’ susceptible de stimuler la croissance. C’est là que situe le hic: l’EDHEC Institute se complaît à mêler les uns aux autres, comme d’ailleurs la plupart des ‘économistes’ conventionnels. Cela permet de ne pas examiner le fond de la question.
Paul Jorion n’a jamais, pour sa part, rejeté les CDS en bloc, il existe des CDS à fonction vraiment assurancielle, ce qui les rend légitimes, et il y a les CDS ‘nus’ qui n’assurent aucun produit et dont le rôle est donc purement spéculatif. La plupart des observateurs hésitent à examiner cette distinction, et pour cause! Ils seraient bien forcés de reconnaître que la grand majorité des CDS en circulation n’assurent rien du tout.
J’admets que l’interdiction appliquée aux avoirs des banques allemandes concernées peut prêter à confusion: Mme Merkel protège ses ouailles (et financeurs) sans doute avec l’objectif de ‘geler’ la situation peu glorieuse des banques allemandes, mais dans le cas de l’interdiction des CDS nus concernant les titres de dette souveraine, il n’y a aucune ambiguïté: il s’agit bien d’une tentative de défense de taux d’intérêt plus ou moins acceptables (ils sont encore trop élevés, malgré un mieux certain), et, en ce sens, la position allemande n’est pas critiquable, du moins si l’on considère que la défense des Etats compte davantage que celle des ‘investisseurs’. A ce jour, ce n’est évidemment pas le cas de la France, dont il n’y a pas lieu d’être fier. L’excuse de l’absence de concertation préalable avec les partenaires européens ne tient pas. Si l’on a une vision claire des choses, rien ne justifie le refus de rejoindre Merkel. L’absence d’arguments valables opposés à la décision allemande est bien là pour le prouver.
Non spécialiste mais doté d’un cerveau, je m’interroge sur plusieurs point de l’Edhec Risk Institute.
Par exemple la conclusion suivante:
« En complexifiant et en rendant plus difficile le marché des couvertures de risque de défaut on risque de priver le marché de la dette des états dont les notations ne sont pas bonnes, d’investisseurs et donc de liquidité, ce qui renchérira inévitablement le coût de cette dette. »
NOter l’incertitude dans l’affirmation et observons in vivo.
L’expérience a prouvé que « le marché » a été incapable de noter convenablement les états (Grece etait AAA jusqu’à il y a quelques mois aujourd’hui proche du spéculatif-pourri, Titrisation Goldman Sachs , pour ne parler que de deux exemples tres médiatisés. « visible », .
Cette non efficence du « marché-agences de notations », avérée, a mesurer le risque, rend donc le système d’une prévention basée sur des CDS, bien inutile. Par ailleurs le système existant aboutit de facto à un renchérissement des coûts de dettes (taux grecs de 7à 15%) les mécanismes spéculatifs expliqués et étayés ici confèrent donc une énorme instabilité du système, et son inefficace car profondément « divergents ».
De plus le paragraphe « incohérentes » emiple des affirmations non étayées. L’opposition entre la déclaration de mr Barnier et la décision de l’Allemagne ne saurait faire oublier la pleine souveraineté de la République Fédérale, dans l’état actuel des traités.
Enfin globalement en quoi interdire la position « nue », prive t’il l’existance d’un système assurantiel contre les défauts d’emprunts?. Je ne vois pas (ou ne comprends pas) le mécanisme.
Petite question: quelle est la répartition des CDS nus sur l’encours de CDS?
Dernière question: L’Edhec Institute Risk a t’il vu venir le risque systèmique financier avant la crise?
@Pierre : « elle offre un point de vue différent de ce qui se lit sur ce blog. » : merci de nous apprendre que tout le monde n’est pas d’accord avec « ce qui se lit sur ce blog »… Mais vous-mêmes, qu’en pensez-vous ?
Plutôt que de demander à l’EDHEC, demandez directement à Soros. Il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints.
Franchement, ils sont bien gentils avec leur clientèle à l’EDHEC, et on veut bien les comprendre, mais que valent leurs ratiocinations vaseuses en face des 185Mrds de $ du krach AIG !!!
Ça me semble suffisant comme démonstration, non?!?
Qu’ils aillent expliquer ça à leurs anciens élèves de la SG de la BNP ou de CASA en cours de rattrapage, et que Barnier vienne sur ce blog plutôt que faire des mamours à cette bande de prêcheurs avariés!!!
Bon, ok, faut savoir tenir compte de l’argumentation adverse, alors j’ai commencé à lire. Mais ça coince vite : « En s’appuyant sur les résultats de nombreuses études académiques… » : elles sont foireuses depuis 30 ans les « études académiques ». Bon, alors, je continue à lire ou pas ? Je continue. Zut, de l’anglais. Tant pis, je saute à : « sont contreproductives, incohérentes et de nature à freiner la croissance européenne. » Alors là, ça va pas bien non plus, parce que : 1) « contreproductif » est l’argument massue passe-partout ; 2) « incohérentes » évidemment puisqu’ils raisonnent à partir d’autres présupposés ; 3) « frein à la croissance européenne » : répétition de l’argument 1 puisque le seul but est la croissance. Je continue quand même. Et toc, déjà un argument RIGOLO : « peu d’espoir que les mesures soient effectives » : si elles ne peuvent pas être « effectives », elles ne risquent pas d’être contreproductives.
Bon, allez, stop, halte au feu. Tissu d’âneries. Point barre.
Ces spéculateurs qui nous bassinent d’être rémunéré de leurs risques, tout en s’assurant contre leurs risques , ce qui inévitablement rajoutent encore des frais sans pour autant minimiser la rémunération initialement facturée des soit-disant risques, ce jusqu’à carrément se prémunir contre des risques de risques dont ils n’ont aucun risque puisque sur des investissements qui ne les concernent pas ceux des investissement pris, …
cela pour rajouter par dessus de la facture du risque à investir, après l’ajout de la couverture du risque éventuellement pris, l’ajout de la couverture d’un risque extérieur à l’investissement pris, …
ne pourraient-ils pas se contenter de réfléchir avec leur têtes de ce dans quoi ils investissent ??
Si l’objet des investisseurs est vraiment de se gargariser du risque, au point de se prendre au sérieux d’en être jusque d’investir de se couvrir contre des risques pour lesquels ils n’ont aucun risque , c’est que la financiarisation libérale est aussi ravagée que ne l’était celle de la papauté catholique lorsqu’elle vendait ses indulgences …
Peut-être que la papauté de cette époque défendait son commerce d’indulgences, comme un indice opérant et très significatif de la bonne ou la mauvaise notation du crédo catholique, avec le même aplomb que certains financiareux défendent aujourd’hui leurs ventes à découvert ???
La financiarisation libérale investit désormais le fétichisme, et scrute la mesure de ces investissements fétiches comme un des indices à faire-valoir de la bonne notation des investissements financiers ???
Si on fait un résumé objectif des arguments avancés par nos « experts de l’institut du risque » (ou risque institué peut -être!) , on obtient quoi?
« Bon arrêtez de nous titiller avec vos c….ies, sinon on achète plus de votre daube ou on vous le fait payez très cher! Capito? »
Genre la pythie de Delphes avec un pistolet à eau! Mais ça marche!
Merci Crapaud Rouge 😉
Pierre,
Comme je l’ai dit sur mon blog, le problème des CDS qui n’est qu’une extrapolation des options PUT, ce n’est pas qu’elle soit une assurance, mais que le client et le fournisseur de l’assurance est le même.
S’assurer en tout, contre l’imprévisible, c’est justement ce qu’il faut faire.
Pas dans le cas, où, il y a intérêt de faire faillite pour le client.
Bonjour monsieur Jorion,
Vous avez raison. L’inquiétude provoquée par l’actualité, l’angoisse même, alors que les échéances se rapprochent manifestement, porte beaucoup de commentateurs à souhaiter le pire. Cela m’arrive régulièrement d’ailleurs. Le déni de la situation par le plus grand nombre, la peur d’un avenir incertain (peut-être plus forte pour ceux qui comme moi sont jeunes, ne sont ni rentiers ni possédants ni blasés et seront les premiers et les plus durement touchés) et la frustration de voir les choses se faire dans la bêtise, la cupidité, font que parfois oui : on peut souhaiter que tout cela prenne fin avec autant de violence que nous avons de colère et de frustration en nous. C’est humain du reste : nos sentiments et nos émotions nous tiraillent…
Merci de rappeler qu’il faut toujours penser « constructif ». Vous avez probablement raison, la direction que prennent les choses sur l’initiative allemande semble être la bonne, A. Merkel a vraiment l’air déterminé d’ailleurs, mais j’ai du mal à y croire : j’ai tendance à penser maintenant que le rapport de force est de toutes façons trop peu en faveur de ce type d’initiative. J’espère que les évènements à venir vous donneront raison.
Oui, « Cap au pire » disait beckett ?
http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=9553
L’autre politique : Il vaudrait mieux accroître les salaires qu’augmenter les dettes publiques
(Patrick Artus, Natixis)
jeudi 20 mai
Dans la totalité des grands pays de l’OCDE, le partage des revenus se déforme ou va se déformer au détriment des salariés.
La hausse induite de la part des profits dans le PIB est dans la plupart des pays peu utile, car elle ne finance pas un supplément d’investissement des entreprises en raison de la situation d’excès de capacité de production. L’affaiblissement de la demande des ménages qui résulte, d’abord de l’arrêt de leur endettement, puis maintenant de la déformation du partage des revenus, est une des causes essentielles des déficits publics et de la hausse des taux d’endettement public.
Compte tenu de la situation des finances publiques, il serait efficace d’éviter la déformation du partage des revenus au détriment des salariés, ce qui soutiendrait la demande privée et contribuerait à la réduction des déficits publics.
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Et ainsi l’on provoque une inflation, c’est ce que j’ai préconisé hier.
Taxer le capital est aussi peu rentable surtout lorsque la bourse chute.
Le système est fichu, parce que la demande global basée sur la rémunération du travail est toujours inférieure à l’offre globale, mais l’on pourrait survivre il me semble, encore un peu avec une politique inflationniste, l’inflation étant l’unique indice permettant de dire que la demande solvable existe….
Votre position, Mr. Jorion, est essentiellement social-démocrate.
Votre désir le plus cher est de continuer -le socialisme est une transition- dans le mode de production capitaliste. Ce mode que vous ne parvenez toujours pas à saisir comme séparation en classes et exploitation d’une classe par l’autre.
Pendant ce temps : les guerres continuent, la terre est saccagée, le pétrole coule à flot, etc…
Vous prétendez, honteusement, que vouloir l’écroulement de ce mode de production c’est vouloir la « politique du pire ». En fait la politique du pire c’est le mode lui-même.
Et si vous pensez être modéré et humaniste, vous êtes comme la classe possédante pense être, éclairée, rationnelle, bien-pensante vraiment, sur fond de misère, de ravages et répression tous azimuts. Vous voulez encore un peu de tout cela, car d’une part vous ne pouvez pensez un dépassement (malgré, ou à cause de votre horizon universitaire), d’autre part vous appartenez à la classe exploitante, ou du moins vous fréquentez ces sphères.
Le modérateur ayant censuré un commentaire mien à propos d’un billet du social-démocrate portugais Coelho, je me suis abstenu depuis. Je ne peux que constater ce que je savais déjà : la connivence est de mise dans ce milieu.
Bien dit ! 🙂 Vous avez su mettre des mots sur ce que je pense depuis pas mal de temps sur ce blog…
« Ce mode que vous ne parvenez toujours pas à saisir comme séparation en classes et exploitation d’une classe par l’autre. » : impossible d’imaginer plus criante contre-vérité à propos de Paul, mais bon, je sais ce qui vous fait dire ça : avec des gens comme vous, il faut utiliser le mot exploitation toutes les 3 lignes sinon on n’est qu’un vendu à la classe bourgeoise.
Ce qu’il faut pas entendre…
Camarade communication, Je lis que P. Jorion déclare : « Le capitalisme meurt sous nos yeux et nous entraîne dans sa perte. Toute tentative de rafistolage du système épuisé ayant implosé devant nous, sera certainement douloureuse et plus que certainement, vaine. » On trouve la citation sur Bellaciao.
C’est un faire-part y compris aux représentants du Kapital. Ça n’a rien de typiquement social-démocrate comme annonce ! Quelque chose cloche dans ta façon de « savoir » le désir le plus cher de P. Jorion. Même bien caché, je doute que ça ne transpire pas dans ce qu’il écrit, car je ne connais pas de façon de savoir, d’apprendre, le plus cher désir d’un quidam, sans écouter ce qu’il peut en dire lui-même, actes inclus, à son insu compris. Or P. Jorion ne rejette pas Marx, il suffit de lire qu’il l’utilise à sa sauce comme toute lecture active. Ta leçon « morale » est pénible et hors sujet. L’avenir n’est pas mécanique et c’est pourquoi le « faire savoir » qu’est le pari de ce blog concoure à l’érudition des consciences. C’est peu de chose, juste une brise. Et sur la politique du pire, ceux qui en souffrent le plus, ne sont pas ceux dont tu souhaites la disparition. Pour un 89 ou un 17, il faut des circonstances extraordinaires, et ce n’est pas le cas. Zelaya était à Cuba récemment et Allende ne bougera plus. « L’hypothèse communiste » selon l’expression de Badiou n’est pas écrite ; nouvelle mutation du capitalisme ou transition vers autre chose…à suivre. Je me débranche 3 jours. Invente plutôt une critique du tryptique de P. Jorion rentiers/entrepreneurs/travailleurs.
http://www.scribd.com/The-Phenomenon-of-Science-A-Cybernetic-Approach-to-Human-Evolution/d/17643907
je ne peux que vous conseiller de le lire pour savoir la suite de l’histoire!
question pertinente…
monsieur jorion, pensez vous la terre capable de supporter le logique capitaliste un siècle de plus (combien même vous arriveriez à donner un cadre à la finance) ? et si oui, pensez vous que les solidarités humaines traditionnelles (vous savez, ces machins qui font qu’on ne fonctionne pas que sur un mode de la guerre de tous contre tous) capables d’y résister ?
@comunisation
Votre radicalité vous honore et j’y cède moi même le plus souvent, ne pouvant refréner une instinctive jubilation à chaque râle déchirant de la bête capitaliste agonisant, au moindre craquement sinistre annonciateur du grand effondrement…
Mais comme dit Paul, difficile de ne pas penser à la somme des souffrances des plus innocents qui accompagne déjà, et plus encore demain, cette chute. La transition avec « autre chose » doit limiter, autant que faire ce peut, ces souffrances.L’idée que c’est de cette accumulation de souffrance que germera la conscience, mère de la révolte est séduisante mais perverse, dangereuse et fausse. C’est la politique du pire, et le chaos qui en résulte est toujours profitable à l’empire dominant. Ce dernier est passé maitre pour rebondir sur le chaos, quitte à le provoquer lui même…
C’est dans un tunnel, un passage obscur, que nous sommes et tous sur ce blog s’impatientent de trouver une lumière, plus diffuse, naturelle et douce que celle, cruelle à nous bruler les yeux, des projecteurs manipulés par le grand capital. Ce temps viendra, mais gare à ne perdre personne en route… A trop accélérer le pas, certains préfèreront faire demi-tour, ou pire peut-être, s’arrêter dans des zones des plus obscurcies…
Dites vous plutôt que Paul, dans ce qui vous apparait comme de la modération coupable, est peut-être, grâce à celle ci et à l’audience dont elle lui permet de bénéficier, un compagnon de route utile à la lutte que vous voulez mener. Mieux vaut avancer caché et s’associer à ceux qui peuvent vous aider contre un adversaire commun (je sais, vous auriez dit ENNEMI…). L’heure du combat éternel, radical/modéré, viendra en son temps…
Les bolchéviks se sont servis des mencheviks, non? Le monde ne peut se diviser entre ennemis, camarades et traitres. Il n’y a que des participants, des intérêts, des conflits et des circonstances…
Alors là, communisation lorsque je lis un tel commentaire, les bras m’en tombent !!! (là, je tapote le clavier avec les pieds !)
Bon pour que vous ne soyez pas venu pour rien, quelques textes de Paul, qui remettront les pendules à l’heure ! Et surtout ne vous privez pas de lire l’ouvrage de Paul concernant cette crise.
Excusez-moi mon vieux, mais vous êtes complètement à côté de la plaque…Paul social-démocrate !!!
ouarf,ouarf,ouarf ! Pourquoi pas démocrate -chrétien pendant que vous y êtes, allez sans rancune et merci pour la crise de rire !
les liens vers les textes que vous DEVEZ absolument lire…(sinon la prochaine fois c’est le goudron et les plumes!)
DB, profitez-en aussi…
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2216&var_recherche=paul+jorion
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1913&var_recherche=paul+jorion
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2296&var_recherche=paul+jorion
bon w-e à tous !
à communisation
je ne vois pas les choses comme toi comme ça, mais je comprends aussi très bien ce que tu dis..
je dirais donc que ce n’est peut-être pas l’endroit, et aussi qu’il faut bien travailler à tous les étages…
ou encore peut-être que le mot « transition » est un peu fade, que celui de « transfiguration », qui porte plus de la remise en cause de l’existant, d’un sens plus favorable à celui de révolution, … mais bon, il faut bien décrire le passage, essayer d’ouvrir les chemins, tirer des fils, …
surtout lorsque l’on ne se prend pas pour un héros, donc de renverser la table …
donc non, je ne vois pas les chose comme toi, comme ça
mais, soit très très communisationnellement, et bien évidemment en attendant que ce temps vienne
@communisation
Paul Jorion serait un « petit bourgeois » ? Si vous le dites…
Mais Marx alors ?
Ceci dit, la transition que Paul Jorion appelle de ses voeux ne doit surtout pas s’arrêter en chemin.
Bon, faut bien qu’il y en ait un qui se dévoue pour faire le sectaire de service, de temps en temps…
Mais faudra bien veiller à ce que les bolcheviks de demain, profitant du chaos à venir, ne prennent pas le pouvoir une nouvelle fois, naturellement par un coup d’Etat, afin de détruire la liberté de penser et rouvrir les goulags. En cela, l’intervention de Communisation peut faire fonction de rappel à la vigilance contre le sectarisme dogmatique. Pensez donc, Paul pourrait sinon finir devant un peloton, en tant qu’enemi du peuple et comploteur, et beaucoup d’entre vous avec lui…
Charmante, l’être humain est vraiment une créature charmante.
Je suis d’accord avec cette formule de communisation : « vouloir l’écroulement de ce mode de production c’est vouloir la « politique du pire ». En fait la politique du pire c’est [ce] mode lui-même. »
Sur ce blog se croisent ceux dont l’imaginaire spécule sur la mort du capitalisme comme mode de production et ceux qui s’en inquiètent. Il en ressort l’image générale d’une spéculation sur la mort du capitalisme comme système mais sur sa survie comme mode de production. Or il est tout à fait évident que la révolution ne se construit pas les yeux rivés sur la bourse. Communisation fait bien de le montrer, quitte à effrayer en rappelant que la révolution est possible.
Cela me donne une occasion de réitérer ma conception des limites de la pensée de Jorion que j’avais diffusée le 25 mars 2010 http://www.pauljorion.com/blog/?p=9441#comment-67613
Communisation rappelle cet enjeu aux lecteurs de ce blog et contrarie généreusement l’hypnose que peut diffuser la spéculation non seulement boursière mais aussi historique.
@ tous
certaines interventions traduisent essentiellement un besoin d’Utopie, la première, imparfaite, s’étant auto-détruite avec l’aide du capitalisme.
c’est ce besoin d’Utopie que traduit la montée des intégrismes religieux, la religion étant en quelque sorte une forme de ‘socialisme’ primitif dans le monde ancien (moins d’un milliard d’individus).
l’Utopie nécessite une condition sine qua none: Penser librement.
pour ma part je vois ce blogg comme une sorte d’épitaphe pré-mortem signifiant: je peux me tromper mais après tout je suis à présent âgé et il est temps de faire partager ce que la vie m’a donné d’apprendre. et tant pis pour ceux que ça gène. mr jorion, quoi qu’il en soit, il n’y a que peu de certitudes dans nos vies. bien à vous.
@Paul : j’ai une question qui me turlupine, en rapport avec le grief que communisation vous fait : « vous êtes comme la classe possédante pense être, éclairée, rationnelle, bien-pensante vraiment, sur fond de misère, de ravages et répression tous azimuts. » Un grief scandaleux, dois-je dire, que communisation ne vienne pas s’imaginer que j’accorde une once de crédit à son post !
Cependant, j’imagine ce qui aurait pu le motiver : le fait que, sur ce blog, vous n’avez jamais (à ma connaissance) condamné moralement et explicitement le capitalisme. A 3’50 vous dites : « je l’ai dit, moi je crois que le système capitaliste est condamné… » , ce qui signifie : voué à disparaître à cause de la crise. Les pires spéculateurs pourraient fort bien partager ce pronostic, car il ne présuppose aucun parti pris, aucun choix moral. La question morale est omniprésente sur ce blog, et tout le monde sait qu’elle n’y est pas tranchée en faveur du capitalisme, mais c’est le plus souvent de façon implicite. Aussi, ne serait-ce pas judicieux de prononcer sa condamnation, c’est-à-dire de vous déclarer « officiellement » anti-capitaliste ?
@schizosophie :
1) « Je suis d’accord avec cette formule de communisation : « vouloir l’écroulement de ce mode de production c’est vouloir la « politique du pire ». » : je vous signale que cette formule est de Jorion, et que communisation la lui reproche. Grosse erreur de votre part.
2) « Communisation fait bien de le montrer, quitte à effrayer en rappelant que la révolution est possible. : peut-être, mais communisation ne fait pas que çà. En classant Paul dans la classe exploitante, classe qu’il voue à mort par sa révolution, il condamne à mort un homme comme vous et moi qui n’exploite personne et se bat, de façon exemplaire, contre l’exploitation. Ainsi, il fait débuter sa révolution par une erreur de jugement moral : totalement inadmissible.
Je condamne fermement le capitalisme, mais aussi toutes ces révolutions qui lui sont égales en STUPIDITE.
@Crapaud Rouge du 22 mai à 11 h 11
La formule de Communisation prolonge celle de Jorion en la contredisant ainsi » En fait la politique du pire c’est [ce] mode lui-même. » J’y substitue « ce » au « le » pour bien marquer qu’il s’agit du mode de production capitaliste.
Cela me donne une occasion de réitérer ma conception des limites de la pensée de Jorion dans une version améliorée de celle que j’avais diffusé le 25 mars 2010.
L’aporie de Jorion (ou l’histoire ne se laisse pas prendre en photo)
Si Jorion s’enquiert d’une théorie du prix c’est qu’il a compris qu’il ne correspond pas à un équilibre entre l’offre et la demande comme on l’enseigne dans les écoles d’économie, mais qu’il coïncide à une stabilité des positions entre des acteurs sociaux. En ceci, il n’est pas « économiste » au sens où l’on nomme d’un « isme » un parti pris en assumant consciemment une position idéologique. Mais il est encore économiste au sens où il demeure pris dans le tropisme des économistes qui cherchent une valeur juste à laquelle devrait correspondre – fût-ce au moyen d’une certaine intervention de la « société civile » bürgerlichen Gesellschaft (« société bourgeoise » traduirait un marxiste en français) – de justes prix et de justes rémunérations : de juste exploitation.
Jorion est limité par sa volonté de considérer les acteurs sociaux par le seul recours de déterminations sociologiques, ethnologiques voire psychologiques ou cognitives, or ces mêmes déterminations relèvent encore plus fondamentalement de la dynamique historique. Il croit en la possibilité d’une combinatoire entre des sciences, et de sciences correspondant à des régimes de vérité où l’écoulement du temps est considéré du dehors, d’un point de vue sans histoire, similaire au rêve structural levi-straussien dans lequel l’horizon de constantes historiques les fait apparaître comme des signes de vérité au détriment de ce qui change. Cela génère le mythe d’un âge d’or, éventuellement ultérieur, constitué de ce qui résiste au changement.
La négation de l’histoire est la seule négation dont le spectacle, ou l’idéologie moderne, fait usage ; et cette négation de l’histoire est la continuation de l’affirmation du passé. Elle est la perpétuation du passé dans la mesure où elle nie sa dynamique.
Il s’agit de l’aporie commune à la sociologie et à l’ethnologie (la première au gré de constantes synchroniques et la seconde au gré de constantes diachroniques, pour parler la langue de « l’horizon universitaire) : un heureux présent perpétuel reposant sur un trépied avec une stabilité reposant sur trois catégories ou classes. Il s’abstrait ainsi non pas exactement de la dynamique historique, mais de son caractère fondamental qui polarise l’humanité en prolétarisant l’immense majorité. Cette abstraction confère une innocence ou une naïveté constitutive d’une utopie timide et censément prudente qui se satisferait d’une constitution pour l’économie, comme si l’économie était le but de la loi. Cela explique aussi cet étrange éclectisme qui ne choisit pas entre des points de vue aussi inconciliables que ceux de Pervenche Berès, Lepage, Cohn-Bendit, Lordon ou Anselm Jappe.
La quête d’une théorie du prix « marxiennement aristotélicienne » de Jorion (c’est cela son marxisme « à la sauce » démocrate) échouera comme pratique possible et en restera au stade d’incantations morales tout à fait acceptables, en tant qu’utopie politiquement traductible, pour le maintien du mode de production capitaliste. Car il n’y a pas et qu’il ne peut pas y avoir de théorie des prix de Marx, ou à la Marx, Marx substituant la théorie de la plus-value à la théorie des prix. Et c’est cela qui dégage la perspective du renversement de ce mode de production. La théorie de la plus-value emporte celle des prix dans deux mouvements : la modernisation de l’appareil de production et la nécessité d’un excédent de la quantité de valeur.
Et ce sont précisément ces deux mouvements, fondamentalement historiques, qui portent la contradiction du mode de production capitaliste.
Chacune de ces contradictions inhérentes au capitalisme, celle de l’appareil de production et celle de la nécessité d’un excédent de quantité de valeur recèle une contradiction interne :
– La modernisation de l’appareil de production mène à la raréfaction tendancielle des producteurs nécessaires à la production : elle est aiguisée par la concurrence industrielle et elle est contradictoire en ce que, dans le même mouvement, elle organise un type de société où l’immense majorité des hommes est prolétarisée, qu’ils soient ou non occupés à la production. L’idéal de l’entreprise zéro salarié, qui est déjà une réalité juridique à des fins d’économies fiscales, est aussi une illusion capitaliste : il faudra toujours au moins un salarié pour lui extorquer de la plus-value.
– La nécessité de l’excédent de la quantité de valeur mène à la tendance exponentielle de l’aspect financier des crises, l’évolution technique de son appareil de production émettant les échange à la vitesse des bits (0,6 milliseconde en septembre 2009 apprend-on sur ce blog) et la robotisation aliénante qu’elle induit chez les professionnels et les commentateurs des vicissitudes de la valeur qu’elle induit n’étant pas à négliger dans cette évolution. L’effet en étant la vie à crédit, toujours plus à crédit, du capitalisme.
L’ensemble aiguisant les crises de surproduction consubstantielles au capitalisme et impose aux comportements sa frénésie adaptative comme une marque impérative.
La leçon de Marx, indépassable en tant que problème posé quant aux limites de l’économie politique, est qu’il n’y a pas de point d’équilibre économique idéal possible, il n’y pas de juste valeur. Et ce parce que toute la valeur est une transformation du qualitatif en quantitatif. Il n’y a pas, entre la valeur du temps de travail moyen nécessaire et celle du surtravail, une valeur cardinale qui serait un point d’équilibre et ferait tenir le système. Car cette valeur mythique dépend de tous les paramètres de la réalité, des conditions qualitatives d’existence ou de survie que les économistes ne sauraient capturer dans un quelconque modèle. L’une des raisons principales est que ce faisant, il leur faudrait prévoir l’avenir en prenant en compte toute la réalité présente : ils sont condamnés à la spéculation et à la prophétie. Ce point d’équilibre est l’arlésienne des économistes lecteurs de Marx, et des marxistes comme des capitalistes assumés. Il n’y a donc pas de solution économique. Le capitalisme vit déjà demain mais pense, en fait il compte, encore aujourd’hui.
Les capitalistes assumés cherchent ce point d’équilibre par une limitation du crédit, mais ils se l’interdisent pratiquement parce qu’en faisant tout dépendre de la valeur d’échange, ils empêchent l’édification d’organisations qui n’en dépendraient pas. Les églises et les États, par exemple, sont rongés par la valeur d’échange, les associations paysannes siciliennes sont devenues les mafia : elles jouent le rôle d’intermédiaire. Les capitalistes d’État que furent les staliniens, dès la NEP de Lénine, édifièrent l’État comme un immense appareil de production, et de surveillance bureaucratique corrélative, qui devint une sorte d’État-entreprise où la concurrence et le crédit étaient absents mais au prix de la liberté, en capitalisant toutes les formes d’énergie ce qui bloqua toute dynamique.
Aujourd’hui, où les États sont devenues des marchandises à la faveur de la crise des subprimes, le moment keynésien apparaît comme le compromis salvateur, c’est la prochaine idéologie. Mais il ne peut pas, à l’instar du compromis gaullo-stalinien, s’élaborer à l’échelle d’un pays, pas même d’un continent. Il s’imaginera au niveau mondial, DSK en est l’image pour la France, Cohn-Bendit en est l’icône européenne, Galouzeau en présentera l’image nationale. Mais cet idéal mondial rencontrera l’impasse stalinienne… un monde-entreprise déjà en marche, avec par exemple une rationalisation de l’exploitation des ressources naturelles (l’écologie), une administration économique mondiale par l’Internet boursier scandant l’actualité et des guerres de basse intensité menée par les polices de chaque pays pour cantonner les révoltes sociales induites par l’endettement permanent.
Enfin, malgré la critique, peut-être un point d’accord : Jorion ne dit pas que le capitalisme est mort mais qu’il meurt. Je suis d’accord avec cette thèse si elle signifie que le capitalisme a atteint son acmé. Il a rencontré sa finitude et ne suscite plus espoir mais crainte, sa propagande heureuse est devenue fatale. Son spectacle est assumé comme une catastrophe. Mais celle-ci peut durer longtemps… tant que ces contradictions ne sont pas comprises comme des brèches. »
Il y a quelques décennies on nommait ces pratiques « de la maspérisation ». Cher Crapaud Rouge, avant de parler de crime non commis, il y aurait lieu de parler de moralité intellectuelle. A ce propos, je vous signale que Communisation regrette l’impossibilité de dépasser un certain niveau critique et qu’il n’a pas souhaité la mise à mort de Jorion.
Scghizosophie. Je vais vous répondre.
« je vous signale que Communisation regrette l’impossibilité de dépasser un certain niveau critique et qu’il n’a pas souhaité la mise à mort de Jorion. » : on tue plus par erreur que par intention. Si le niveau critique consiste à marteler les deux constantes du capitalisme, exploitation et prolétarisation, et en appeler à « la révolution », je n’en vois franchement pas l’intérêt. Surtout qu’elle serait mal barrée, SA révolution qui, je vous le rappelle, classe des universitaires comme Jorion dans la « classe exploitante ». Pol Pot non merci, je préfère encore le capitalisme.
@schizosophie : dans votre post référencé en lien, vous écrivez : « C’est pourquoi sa quête d’une théorie du prix « marxiennement aristotélicienne » échouera. Quand bien même elle serait écrite, elle échouera comme pratique possible et en restera aux incantations morales. » : la théorie aristotélicienne des prix n’est pas destinée à être une pratique, elle décrit la réalité de la formation des prix, indépendamment des pratiques et discours par lesquels les acteurs justifient leurs choix : c’est une sorte de loi newtonienne de la gravitation mais pour les prix. Jorion en parle sans porter le moindre jugement de valeur. Les prix se forment selon cette théorie, mais celle-ci est incapable de dire s’ils sont justes, injustes, ou « optimaux ». On n’est pas obligé d’y croire, c’est tout, mais il n’est pas interdit aux sceptiques d’étudier le phénomène au lieu de jeter l’anathème sur cette théorie.
@communisation
L’esprit bourgeois n’est pas une caractéristique de classe.
Voyez tous ces ouvriers, tous ces employés, tous ces salariés, courir après la première compromission, voter plein de craintes fétides et d’attentes égoïstes pour un illusionniste comme Nicolas Sarkozy (bientôt pour un deuxième, encore plus malin…), pour ne pas perdre une once de leur minuscule pré carré, de leur petite épargne (Raté. Bien fait pour eux !), de leur petite France.
Que croyez-vous donc ? que le capitalisme tient par le haut ? Pauvre naïf. Le capitalisme tient par le bas !
Par l’envie, par le désir secret de posséder à l’instar de Johnny & Vanessa une jolie romance dans une jolie villa du Luberon.
Quant aux révoltes magnifiques d’une classe merveilleusement unie sur le papier, excusez-moi, mais dites voir combien de vos pauvres estampillés intégres de naissance auraient dans la même situation que Paul Jorion choisi de perdre autant ? combien auraient eu concrètement le cran de lâcher un très grand confort financier, même, ou surtout, temporaire.
Un doute peut-être ?
@Martine Mounier : vos com sont toujours justes et, en plus, ils ont un je-ne-sais-quoi de sympathique. Une Martine Mounier’s touch qui ne peut venir que du cœur…
Bernard Stiegler a revu le concept de prolétarisation, j’ai beaucoup aimé :
= perte du savoir-faire
= » » du savoir-vivre (si vous étiez lavandière)
(avec un « égale » asymétrique dans les deux cas, comme dirait Jorion)
Du coup ca se découple du paramètre $$$$$ (ou €€€€€€ ou £££££ au choix).
Les débats sociétaux illustrent très bien ces temps-ci cette fêlure ressentie par le cadre de France Télécom ou dans le dossier de Mariane sur les retraites, les sondés disent qu’ils regrettent beaucoup de ne pas avoir le temps de faire un travail bien fait. Richard Sennett a commenté cela de façon illuminante aussi.
Aujourd’hui, les apéro géants répondent enfin (bien ou mal , je ne juge pas) à « l’excès d’écran » (pour faire court) qui a engendré la privation de relation (et du savoir-faire des génération antérieures infusé dans les jeunes nolens volens mais ainsi frustré) .
Ceux qui ont vraiment essayé de démonté le mécanisme d’un réveil en voient mieux les engrenages que ceux qui , soyons sympas, regardent les étiquettes apposées dessus ou la marque. (Ciel ma Caverne, dirais-je platoniquement).
Même si révolution il doit y avoir, je dois être sûr que je sais où est la mèche et l’explosif, pas juste d’avoir écrit « explosif » sur le magasin de munition et d’avoir vu un fil électrique qui rentre dedans.
@Crapaud Rouge
Alors ça c’était vraiment un chouette compliment. Ben merci.
@Crapaud Rouge 22 mai 2010 à 20 h 02
Je vous réponds en restituant le passage de Jorion qui avait occasionné ma contribution critique développant ce que je considère comme son aporie.
« Par ailleurs, aussi, [Marx] n’a pas véritablement une théorie du prix. Si on regarde la théorie du prix d’Aristote, on pourrait considérer que c’est une théorie tout à fait de type marxiste parce qu’elle met les rapports de force politiques comme déterminants de la formation du prix. Mais, curieusement, cette interprétation politique du prix, elle n’existe pas chez Marx lui-même. On pourrait dire que sa théorie du prix n’est pas marxiste et qu’une théorie marxiste du prix, on le retrouve uniquement chez Aristote. C’est paradoxal bien entendu. »
C’est un problème très intéressant qu’on ne peut pas éviter en choisissant à l’envi entre deux camps : soit celui de Marx, soit celui d’Aristote, comme on parierait sur une cheval de course. Il n’y a aucun anathème dans mon développement, je n’interdis rien à personne, mais je ne me contente pas d’avancer des croyances pour étayer ma conception. En trouvant curieuse et paradoxale cette absence relative d’une théorie des prix chez Marx (il dit qu’il n’en « n’a pas véritablement une »), Jorion fait part d’un étonnement qui tient à la manière d’envisager les rapports de force politiques.
La conscience historique de la Grèce antique, dont le mode de production reposait sur l’esclavage et pas encore sur le salariat en voie d’industrialisation, quand Marx écrivait, n’était pas passée par les problèmes qu’ont pu rencontré Machiavel, Vico ou Hegel, par exemple. Dans le tel contexte, où la dialectique historique était encore plus inconsciente, où une pensée du devenir n’avait pas de sens, les rapports de force politiques s’envisagent comme des fonctions susceptibles d’être complémentaires voire harmonieuses mais dont les relations peuvent corroder le tout, ce qu’il s’était produit en Grèce avec les crises économiques qu’Aristote avait théorisé sous le nom la notion de chrématistique. Or envisager les temps modernes essentiellement à la lumière de cette théorie me semble insuffisant pour résoudre les problèmes que l’humanité se pose plus de deux millénaires, (durant lesquels bien des choses, mais certes pas toutes, ont changées, et selon un certain type d’évolution dont il faut bien prendre acte,) après Aristote.
C’est pourquoi je propose d’envisager ces problèmes présents à la lumière de la dialectique historique. Que cette dernière, souvent récupérée et abâtardie, ait été le prétexte de délires eschatologiques et de crimes abominables ne l’invalide pas plus que le bombardement de Dresde ou les multiples invasions américaines en Asie du Sud-Est ou au Moyen Orient n’invalident la notion de liberté.
A propos de Communisation, qui a mis les pieds dans le plat, il s’agit d’être cohérent. Si l’on pense que le capitalisme est un horizon indépassable, il serait conséquent de prendre son jugement concernant Jorion comme « social-démocrate » autrement que comme une insulte, mais comme un constat. Il est inutile d’agiter Pol Pot en guise de repoussoir. L’étonnement de Communisation peut apparaître naïf, mais il s’appuie sur le fait que Jorion s’affirme plus radical que Marx. Si on pense que le capitalisme est en voie de dépassement ou de dépérissement, comme Jorion, s’agit-il de soigner son agonie ? C’est ce que m’apparaît être le projet de « constitution pour l’économie », comme si l’économie était le but de la loi. J’entends bien que cela signifie aussi « constitution à propos de l’économie » impliquant que l’économie pécherait par lacune d’encadrement législatif. Je doute de ce constat. Mais je ne vois sur quel support social la sorte de keynésianisme mondial que propose Jorion reposerait. Et si ce support s’avérait la manifestation d’un désir collectif de libération, il n’est pas évident que ce désir choisisse cette voie.
@schizosophie 25 mai 2010 à 18:29 :
1) Je « crois » à la théorie aristotélicienne des prix qui exprime le rapport de force entre classes sociales : quand il est défavorable au vendeur, celui-ci est contraint de proposer les prix les plus bas possibles ; quand il lui est favorable, il peut se permettre d’imposer les prix les plus élevés possibles. Voir à ce sujet ce post d’yvan et ma réponse. En ce qui concerne Marx, désolé, je ne peux pas vous répondre, mais une chose est sûre : si l’on ne tient pas compte de la théorie d’Aristote, on ne peut que se planter.
2) « social-démocrate » est une insulte quand on sait que la gauche, sociale-démocrate, a autant, sinon plus, contribué que la droite à l’instauration du néolibéralisme. Et elle continue, qui plus est, deux ans après le déclenchement de cette mégacrise ! DSK n’a pas donné sa dem’ et n’a pas changé d’un pouième. Aucune sueur froide sous son képi.
3) « Si on pense que le capitalisme est en voie de dépassement ou de dépérissement, comme Jorion, s’agit-il de soigner son agonie ? » : c’est sa position, me semble-t-il, qui se justifie d’éviter un chaos destructeur ou la montée des extrêmes. Sur ce point, je l’approuve totalement, car ce n’est pas la peine d’ajouter du mal sur le mal. De plus, les extrêmes sont stupides, et je tiens la stupidité en horreur.
A mon avis, Paul ne commet pas d’erreur, mais s’illusionne en espérant pouvoir rendre le monde meilleur, moins « sauvage », moins « violent ». Selon lui, l’histoire aurait un « sens » : le progrès de « la raison » permettrait de « pacifier » les relations humaines. Croire des choses comme ça c’est manquer de lucidité. A sa décharge, disons que quiconque ne manque pas de lucidité n’a d’autre solution que chercher refuge dans la littérature.
Reste mon idée de condamnation morale qui n’a pas rencontré un vif succès. Pourtant, quand les puissants de ce monde veulent déclencher une guerre, ils commencent par prononcer la condamnation morale d’un ennemi. Et ça marche, tout le monde suit bêtement. C’est donc que le procédé n’est pas aussi vain et superflu qu’on pourrait le croire. Appliqué à ce capitalisme dans lequel nous baignons, on en aurait bien sûr mauvaise conscience, ce qui n’est pas confortable du tout, mais il n’y a pas d’autre solution. Pour que le capitalisme puisse vraiment mourir, l’humanité doit le voir du dehors, (Icare au-dessus du labyrinthe), car, du dedans, il semblera toujours assez bon, comme la nature l’est à notre égard.
@ Crapaud Rouge
ce que vous dites est parfaitement inconséquent : soit la social-démocratie participe à l’essor du néo-libéralisme et est en grande partie responsable des crises à répétition qui nous mènent vers le chaos (auquel cas il est nécessaire d’envisager un autre système) ; soit la social-démocratie est un rempart contre « le chaos destructeur » et il faut faire en sorte de la maintenir en vie…
vous pouvez choisir la position qui vous convient mais il est impossible de tenir les 2 discours à la fois… c’est juste incohérent …
@ Paul Jorion
Je vous serais infiniment reconnaissant si vous pouviez répondre à mes questions, qui sont :
1/pour les 100 ans à venir (ou même 50), est ce que vous pensez qu’il est possible de continuer sur un mode de production capitaliste (cad essentiellement basé sur la surproduction/destruction de ressources) étant donné à la fois la démographie et le niveau des stocks des mat 1eres ?
2/si oui, est ce que la social-démocratie (ou tout autre nom que vous donnez au système de la finance maitrisée) sera capable d’offrir assez de débouchés en terme de main d’œuvre à l’humanité pour permettre aux gens une existence qui ne soit pas basée uniquement sur la frustration et la compétition entre individus ?
@ Crapaud Rouge 25 mai 18 h 29
La discussion s’élucide dans son ensemble. Le problème n’est pas de choisir Marx contre Aristote ou l’inverse, mais de savoir à quel niveau discursif ou sur quel registre l’un et l’autre nous amène, en politique on emploierait l’expression plus polémique de « niveau de conscience » et en sociologie celle de « champ ». Or ces registres ne sont pas équivalents ni non plus comparables.
Marx n’invalide pas la logique aristotélicienne des échanges, devenue finalement celle de l’économie classique, dont il ne critique pas la cohérence mais la pauvreté, relative à son époque, de ses fondements. Il envisage cette logique comme animée par une forme plus fondamentale du devenir, celle qui correspond à des régimes de production, qu’il appelle des modes. C’est ce que j’appelle le dépassement d’une pensée par une autre, on peut nommer cela plus simplement un approfondissement.
@schizosophie : je vous remercie de votre réponse mais ne puis y donner suite : faudrait que je passe le niveau supérieur, ce sera dans une autre vie… 🙂
@von der blob : 1) de nos jours, « sociale-démocratie » n’étant qu’une étiquette équivalente à néolibéralisme, votre dilemme ne tient pas la route ; 2) ça m’étonnerait que Paul réponde à vos questions, ce n’est pas un devin. Pour le reste, ghost dog a cité ci-dessus quelques articles où Paul expose sa conscience des limites du système. Donnez-vous la peine de les lire, siouplaît. Mais surtout, ma grande question : estimez-vous qu’un homme seul serait capable de penser intégralement LE nouveau système qui :
1) évitera à l’humanité de foncer droit dans le mur ;
2) permettra en quelques décennies de répartir équitablement les ressources, d’éliminer l’exploitation de l’homme par l’homme, et de rendre tout le monde heureux ;
3) éradiquera les apories de la finance ;
4) éliminera les pollutions qui s’étalent du fond des abysses aux sommets de l’Himalaya ?
Moi aussi je trouve que mon blogueur préféré n’en fait pas assez sur le registre de la dénonciation, mais il faut bien reconnaître qu’il en fait beaucoup sur celui de la réflexion. C’est bien gentil de crier au scandale de l’exploitation de l’homme par l’homme, mais on s’en lasse vite.
@Schizosophie
Une Constitution ne représente pas seulement un cadre législatif au sens faible. Une Constitution c’est un principe, un principe démocratique, une possibilité de restitution du politique à l’intérieur de l’économique (ce champ des échanges dont l’argent est le médiateur). Ou, pour le dire d’une manière un peu rigolote, dans la phrase « Constitution pour l’économie », constitution l’emporte.
En ce sens la réponse de Paul Jorion à votre commentaire – réponse sur laquelle malheureusement, vous semblez avoir glissé comme sur une peau de banane verte, vous contentant de ne rien entendre à la notion de passivité du travailleur-producteur –, me semble incroyablement lumineuse. Car enfin, c’est bien en appréhendant le travailleur au-delà de la seule logique économique, que Jorion ouvre la possibilité de dépasser les contradictions de Marx tout en lui restant fidèle.
Alors je ne sais pas vous, mais moi, c’est très exactement ce que j’appelle une radicalisation.
@ Crapaud Rouge
la social-démocratie c’est le capitalisme encadré ; par l’état, par une constitution, peu importe…
Plusieurs personnes pointent ici le fait que le moment historique où le rapport de forces entre les travailleurs et les capitalistes était favorable à ces premiers créant la possibilités d’un état-providence est irrémédiablement révolu du fait de la modernisation de l’appareil de production ; autrement dit le capitalisme gentil qui accepte de porter une muselière c’est terminé et on se retrouve à un moment où il faudra faire le choix soit du capitalisme soit de la gentillesse. c’est précisément devant ce choix là que se sont retrouvés les sociaux-démocrates et comme ils n’ont su se résoudre à rompre avec le capitalisme, ils doivent maintenant renoncer à l’état-providence en perdant dans l’affaire leur raison d’être…
c’est ici qu’intervient l’idée d’une instance mondiale apte à réguler le capitalisme, personnellement je la trouve dangereuse, dans les faits elle ne pourrait être autre chose qu’une UE puissance 100 soit une technocratie visant à uniformiser le monde entier pour le bénéfice des multinationales, avec au milieu des états chargés de faire la police parmi leurs pauvres et en bout de la chaine des gens complètement impuissants avec le sentiment de ne rien maitriser de leur vie…
mais le pire dans tout ça c’est que le capitalisme lui même à trouvé ses limites physiques, que chaque plein de voiture fait en chine prive un mexicain d’un équivalent d’un an de nourriture, que chaque vieux mobile remplacé par un iphone en europe pollue des nappes phréatiques en chine etc. etc.
Et comme tout cela ça fait quand même pas mal de contradictions, je voudrais demander à Jorion la manière dont il voit ça, lui qui n’a pas l’air de vouloir en finir ni avec la gentillesse ni avec le capitalisme. Je me doute bien qu’il ne prédit pas l’avenir dans les écailles des carapaces de tortues, mais il doit bien avoir une idée des conditions qui rendraient possible le changement qu’il juge souhaitable…
À schizosophie.
Vous récusez l’épithète marxiste, répondez avec « répugnance », dites que vous parlez « du point de vue d’aucune identité politique » bref une forme atopie, pourtant intenable dès que vous écrivez « Aux soviets, aux vrais, ceux qui commencèrent en 1905, pas ceux qui furent centralisés » ou que vous assentez sur « l’impasse stalinienne est une impasse leninienne ».
Je soutiens qu’il vaut mieux déduire l’espace politique occupé à partir du discours tenu que de se fier au panneau du pin’s porté, et qu’on ne peut parler « du point de vue d’aucune identité politique », ceci étant une pirouette isomorphe à celle de la fin des idéologies.
Je me pense volontiers marxiste, ce qui signifie pour moi la « croyance étoffée » à des formes historiques de productions, à la lutte des classes, et c’est même pour ça que dépasser le binaire pour le ternaire de Jorion m’étonne. L’intérêt de l’initiative de Jorion est de faire mousser médiatiquement des propositions raisonnées et enseignées autrement que la soupe mainstream dans laquelle chacun patauge et plus encore depuis la dissolution de l’expérience soviétique. Cet appel à une autre raison résonne pour chacun à partir de chaque cheminement propre, très variés à la lecture de ce blog. Comme de toute parole entendue, on peut en attendre des effets. Ce que je souhaite mène à réunir le plus largement possible tous ceux qui peuvent prendre conscience qu’autre chose est souhaitable et possible sous conditions. Lesquelles, je l’ignore, mais le « narcissisme de la petite différence » formule de Freud plutôt que diviser ceux qui pensent voisins, devrait plutôt exclure la vraie différence même si la définition d’un « possédant » est plurielle. Sur Marx, pour la question du prix et de la valeur (notion d’une grande richesse sémantique), le tryptique de Lacan besoin/demande/désir, la fonction du phallus, la fonction de la monnaie, la question de la perte comme du manque et de l’étalon, plaisir et jouissance, mériteraient de cesser d’être cloisonnées par la division du travail dans le « savoir ». Mais c’est du lourd à manier et au risque d’éclectisme, pourtant parfois heureux ! Enfin si l’incidence du faire part de Nietzsche, Dieu est mort, reste modeste, après 1989 il y a eu Marx, ces temps-ci c’est Freud, et tant mieux si Jorion apporte démenti.
Pensez-vous que la position de l’Allemagne arrivera à s’imposer dans toute l’Europe ?
(Mme Lagarde a affiché ses réticences)
Quel est l’impact de l’interdiction des ventes à découvert en position nue sur le reste du monde si seul l’Europe l’applique ?
(mesures fortes en Europe , « mesurettes » aux Etats-Unis )
Merci Mr. Jorion pour ce petit temps suspendu. La vulgarisation des réflexions passées n’est rien moins que nécessaire. Ce réapproprier ces débats des années après et d’autant plus enrichissant que l’on embrasse une réflexion complète – une carrière – et que l’on peut la juger à l’aune du temps.
Dans le même registre, ne serait il pas intéressant de faire appel à l’anthropologie du passé pour montrer en quoi le combat opposant la concentration et la répartition des richesses n’est qu’un cycle éternel, depuis que nos ancêtres du Néolithique ancien ont mis leur pas dans la route de la production sans cesse accumulée de biens.
Monsieur Jorion.
Je veux bien éventuellement ne pas être pour la fin de façon effondrement, mais…
Combien de temps a-t’il fallu à l’Europe pour être obligée d’abandonner la règle du mark-to-market comme aux US?
Les banques qui sont sur votre territoire parlent alors de « désavantage concurrentiel »…
Même Mr Zapaterro qui était pour la mesure de l’Allemagne ne l’a pas appliquée dans son pays…
Hhmm.. chacun son maître à penser :
On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l’ont engendré
Albert Einstein
Je suis d’accord avec Paul Jorion. L’Allemagne a pris une position intéressante et encourageante. C’est positif d’une certaine façon.
Néanmoins, le problème de fond demeure : le monde est toujours gouverné par des corporations cupides et des politiciens gardiens du statu quo.
La différence est que nos gouvernements sont maintenant prêts à faire quelques concessions, espérant ainsi prolonger ce système.
On nous parle d’austérité, de rigueur, d’effort, au lieu de parler de changement, de progrès, de nouveau départ. On souhaite préserver l’esclavagisme des masses au lieu de repenser complètement notre société.
Les peuples devraient être gouvernés par des sages et par des hommes de coeur. L’éthique doit devenir la priorité dans notre société. Ca passe par une prise de conscience de chacun.
Aussi, merci Paul Jorion pour votre blog et votre combat qui va dans ce sens. Internet est une lumière au milieu des ténèbres. Peut-être qu’un jour cette flamme embrassera notre société et que nous irons vers une société juste et équitable pour tous.
Tant que les Hommes politiques utilisent dans leur dialectique:
« des mesures pour rassurer les marchés »
Nous ne serons pas dans l’ordre de grandeur approprié à la situation réelle.
D’ou l’importance de leur « rappeler » avec abnégation et constance les diagnostics et propositions etablis ici notamment.
Les marchés se posent simplement en victimes…
Stratégie qui permet de mesurer un « courage »…
Et prennent en otage parallélement.
Les paralléles sont fourbes.
@ Paul, à propos des emprunts des anthropologues (pour ne citer qu’eux) les uns aux autres…
Vous connaissez la formule…
« Stealing from one is plagiarism, stealing from many is research. »
😉
bonjour
je suis votre site (et d autres) depuis un bon moment, j apprecie toute vos remarques, pertinente a mon sens.
J espère que la propositions de Mme Merkel sera appliqué a toute l Europe et au monde évidement il est clair que les paris sur la monté ou la chute de valeur est anormale et en plus quand il existe des conflits d interets cela devient de l escroquerie pure et simple (cf goldman sachs et autres) .je pense aussi que la pression du capital sur le monde du travail est aussi anormale, rentabiliser le capitale des actionnaires au détriment le plus souvent des employés et a fortiori de notre système de valeur communautaire est contraire a ce pourquoi nos « grands parents » se sont battus. je pense que l etat doit nous protéger du système financier, bancaire et boursier. je pense que l etat doit avoir pour seul motivation la protection du plus grand nombre et non les interets des grands patrons (même si il doivent etre entendu), des actionnaires et des lobbies. il existe des gens tellement riche qu il ne savent même pas quoi faire de leurs argents, alors que la famine règne en Afrique…(bien pratique cela dit en passant!)
J espere que cette crise permettra de voir la corruption de nos gouvernants et une opposition qu il l est tout au tant (straus kahn au FMI c est vraiment une blague pour un socialiste). j espère qu elle nous permettra de redevenir maitre de notre pays et non pas au main d une Europe anti démocratique et lobbyiste.
il faut « protéger » les habitants des pays développé, pour ne pas les paupérisé avec une mise en concurrence déloyale avec les pays ou la main d oeuvre est sois disant moins chère ( mais a quel prix la aussi) et aider les autres nations pour que tout a chacun puisse vivre de façon descente et ceux en respect de leurs intérêts, de la planète et de notre Avenir.
++
Tout à fait d’accord avec Paul Jorion sur la mesure d’interdiction des ventes à terms par l’Allemagne.
Texte d’un de mes commentaires sur Rue 89 daté 20 mai (en réponse à un commentateur de mon billet sur le sujet) :
Question : « Que diras-tu Yéti si les autres pays de l’Union reprennent cette mesure? »
Réponse : « J’applaudirais des deux mains et je voterais oui au referendum sur un projet de constitution européenne qui adouberait une telle politique… car alors ce serait un coup mortel porté à la finance internationale qui se gave de tels procédés dégueulasses (les ventes à découvert, les paris sur les fluctuations de prix) et s’en sert pour saigner le monde à blanc. »
Oui mais peut-on applaudir que d’une seule main ?
Une bonne nouvelle ces initiatives, mais cela ne changera pas fondamentalement la situation. Les attaques spéculatives vont s’affaiblir, mais les financiers continueront néanmoins de manipuler les marchés pour leurs propres intérêts. Et surtout, l’endettement des États ne sera ni résorbé; ni leur croissance interrompue.
La source du problème étant ailleurs, dans la nature même de la monnaie et dans la dépendance aux financier pour sa création sa multiplication et son allocation.
Mais appuyer sur la baisse de la spéculation pure, sur le rééquilibrage des monnaies (Bancor) et contre les paradis fiscaux sont des initiatives utiles et probablement nécessaires avant de s’attaquer au fond du problème. S’attaquer à la spéculation s’est affronter les marchés et leurs acteurs. Et cela, en soi est déjà un énorme changement et progrès !
Un lien récupéré sur contre-infos histoire de remonter le moral à tous ceux qui viennent sur ce blog plus particulièrement lorsque la bourse baisse.
Sauf erreur de ma part vu mon modeste niveau en anglais, l’auteur anticipe une baisse massive des marchés dans les semaines à venir pouvant atteindre 90 à 95%.
Un conseil amical Paul : renforcez votre serveur et systèmes informatiques car je crains que votre blog n’explose si ces prédictions se réalisent.
http://av.r.ftdata.co.uk/files/2010/05/GMIcrash.pdf
La technologie est le maitre incontrolable de nos sociétés occidentales. Une fois une percée acquise, la société s’adape à cette nouvelle technologie. Or la société ne se pose pas la question du bien fait de la technologie sur le bonheur des gens. Le seul critère exigée d’une technologie est d’être efficace. Efficace pour satisfaire ses désirs (ce qui revient aujourd’hui à asservir autrui pour assouvir sa cupidité). Si elle remplit ce rôle alors on permet à la technologie de s’installer. Une fois répandue, on ne peut plus faire marche arrière, supprimer la technologie installée. Il est extrêment difficile de faire marche arrière. En effet, trop de sagesse de la part du plus grand nombre est requise pour cela.
Interdire les paris financiers revient à interdire une technologie financière et à faire marche arrière. Il sera bien difficile de faire marche arrière car trop d’égo s’accrochent à cette technologie.
Il y a des technologies qui tombent en désuétude.Le fil à couper le beurre par exemple.
Idem pour l’argent du beurre.
Par contre, le sourire de la crèmière, c’est éternel.
Erreur, le fil à couper le beurre peut être récupéré pour découper le foie gras
Y a t’il un seul homme politique pour faire des propositions pour vraiment fortement et durablement relancer l’économie réelle et donc la création d’emplois ?
Silence radio..ils n’ont plus aucun projet,on dirait une bande de comptables en réunion
permanente…..
Les peuples attendent autre chose et vite..du concret et pas que de la rigueur svp.
Avec quoi vont’ils relancer la machine,vu qu’ils sont prix au piège..sortie par encore plus
de dettes impossible,croissance par quoi pas en faisant de la rigueur à ce moment ci….pourquoi avoir fait des plans de relance pour ensuite faire des plans de rigueur?De plus ces plans de relances n’ont pas vraiment relancé grand chose à ce jour…ça se saurait.
Emploi, chômage
Voila une raison de modifier la Constitution : un emploi pour chacun avec un revenu décent ou une allocation de reconversion.
Le chômage : silence radio dans les médias, pas un C dans l’air consacré au sujet me semble ‘il, secret défense ? On en parlera à foison à la première amélioration, j’en prend le pari.
Pourquoi ne pas taxer la finance et le secteur privé en général en fonction du nombre d’emplois créés, de l’investissement dans l’économie réelle plutôt que dans des jeux de casino qui ne font qu’enrichir une toute petite minorité?
Plus une entreprise créerait de richesse et d’emplois, moins elle paierait de taxes…
Je pense que si ce principe ultra simple n’est pas mis en place c’est parce que le chômage élevé est tout simplement voulu ..ils ne le diront jamais mais c’est une réalité…pression à la baisse sur les salaires..mais à force d’appauvrir les masses et les fonctionnaires à présent un peu aussi avec les plans de rigueur ..les capitalistes n’auront plus assez de clients et surtout plus assez de clients solvables….ce qui un jour provoquera leur chute (en principe on est plus certain de rien)…
Que va bien pouvoir faire l’Espagne avec un taux de chômage de 20 pct (officiel)et de quasi 50 chez les jeunes,pour relancer sérieusement l’emploi??La rigueur?Plus de dettes?J’en doute…mais quoi alors ??Comme elle ne peut pas dévaluer….les pays du clubmed sont pris au piège…
A l’instant une phrase qui va faire du bruit: L’Allemagne veut aussi prévoir une mise en faillite des Etats trop endettés.
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/584178/les-europeens-au-pied-du-mur-pour-durcir-la-discipline-budgetaire.html
@ Dissy,
« Je pense que si ce principe ultra simple n’est pas mis en place c’est parce que le chômage élevé est tout simplement voulu ..ils ne le diront jamais mais c’est une réalité…pression à la baisse sur les salaires.. »
Marx explique cela dans « Le Capital, livre I, septième section (l’accumulation du capital) chapitre XXV (la loi générale de l’accumulation capitaliste) partie III (production croissante d’une surpopulation relative ou d’une armée industrielle de réserve)
En espérant que Paul ne va pas censurer cette référence d’extrême gauche…
Faudra qu’un jours les « communistes révolutionnaires » lisent un peu les fondateurs idéologique. Ça éviterait bien des âneries d’analyse du type « Jorion participe indirectement aux intérêts de l’hyperclasse capitaliste » comme j’ai pu le lire. Ou alors, Paul, vous nous faites un coup à 3 bandes.
Ouille, désolé Mr Jorion, mais plus votre petit billet avance moins le son est audible sur mon pauvre ordinateur de bureau. Pouvez vous dans la mesure du possible, amplifier le son de vos enregistrement car tout un chacun n’a malheureusement pas la possibilité d’avoir des enceintes puissantes sur leur ordinateur.
Merci d’avance.
Les écouteurs font merveilles et consomment moins d’énergie !
en voilà une bonne idée, je vais chercher si j’ai encore des filaires discrets parce qu’en open space les gros casques à l’ancienne façon cache oreille c’est pas discret !
« Souhaiter le pire » ?
Par la verrue logarithmique de Saint Mistouflon ! ôô
En ce qui me concerne, je n’espère aucune guerre civile, car rien de bon ne peut sortir de la violence… Et je voudrais bien que les choses se passent de manière civilisée.
Mais si seulement elles pouvaient enfin se passer…
Parce que le pire, beaucoup d’entre nous y sommes déjà. Et pas forcément des gens qui manquent de compétences ou de talents. Juste des personnes qui ne sont pas « conformes » au modèle nécessaire pour trouver du travail. Qui l’ont été, souvent, mais qui ne le sont plus, avec la raréfaction des postes proposés. Et qui n’ont pas la santé ou la disponibilité indispensable pour s’installer en indépendant, dans ce contexte où il faut aller chercher chaque client avec les dents en haut de l’Anapurna.
Nous, les parents seuls, par exemple, nous sommes réputés trop « imprévisibles » pour les employeurs, ils ne nous aiment franchement pas. Déjà avant la crise, les statistiques de notre pauvreté étaient ahurissantes, dans l’indifférence générale :
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCF04406
Il y a des chiffres invraisemblables qui se baladent là au milieu et personne dans ce pays ne veut prendre la mesure du problème (alors que d’autres Etats européens l’ont fait, pourtant).
Et quand il y a des parents, qu’est-ce qu’on trouve toujours à la remorque ? Forcément, des enfants. Ce sont eux les premières victimes de « la crise ». La France est un pays de golden boys dorés sur tranche, hurlant dès qu’on touche aux moindre de leurs privilèges de pilleurs … et de gamins abonnés aux nouilles quotidiennes qui sont priés de finir leur assiette en silence.
Merci pour ce post Isabelle! Le vécu est toujours pertinent, il nous parle de l’essentiel.
Et quant on sait que le modèle social est, miraculeusement, encore protecteur des parents isolés et des enfants (politique officielle CAF)! Je vous laisse imaginer la situation aux US qui ont engagé dès Reagan une politique néo-cons anti parent isolé (cad anti femme noire seule avec enfants). Evidemment, on les comprend, payer à bouffer aux hommes noirs qu’on fout en prison à tour de bras, payer la pension aux conglomérats de l’ »hôtellerie carcérale » ( industrie florissante aux US avec ses 2 500 000 prisonniers plus 5 000 000 sous contrôle judiciaire en 2006), payer les allocs des femmes noires seules( forcément seules..) pour qu’elles élèvent des enfants destinés à la prison, tout en baissant les impôts sur les gros revenus et le capital… Ça commençait à bien faire comme dit l’autre!
Cela dit, dans notre beau pays on commence à entendre des réflexions un tantinet dans ce genre de « pittoresque »… Comme si la baisse insidieuse et insupportable du niveau de « vie » des minima sociaux suffisait pas!
Et surveillez vos mouflets,… sinon les allocs…!
Quant on pense que la justice des mineurs, qui était fondée depuis 45 sur la protection des mineurs, est en train de devenir une simple justice pénale des mineurs, on peut s’attendre à tout!
Amicalement. Courage…
@ vigneron
Vous m’avez fait rire (gentiment)…
Pourquoi associer « pauvreté » et cas sociaux ? (on va dire comme ça^^)
Nous avons une grosse culture littéraire dans la famille. Mes enfants ont grandi au milieu des bouquins et leurs professeurs les ont toujours trouvés très bien élevés. Il s’accrochent à leurs études d’ailleurs. L’école de la République, c’est tout ce qu’il nous reste pour inverser un jour, peut-être, ce… comment dire ? …déclassement brutal.
Non, il n’y a simplement plus de travail pour un tas de gens.
Monoparental(e) et « senior », par exemple, c’est la double peine. Et ça, c’est infernal à vivre.
Mille excuses si j’ai pu vous froisser, tel n’était pas le sens de mon commentaire.
C’est au contraire cette thèse du « pauvre = cas social » que je dénonçais. Après la victimisation, il me semble qu’on assiste de plus en plus à un processus de stigmatisation/dénonciation du pauvre. Et cela précisément à mesure que la pauvreté quitte le domaine de l’exclusion,du phénomène marginal, symptomatique d’un dysfonctionnement majeur de la société, pour devenir massive et multiforme (jeunes, vieux, chomeurs, travailleurs, déclassées, reclassés, sans diplôme, diplômés, natifs, pas natifs, blancs, pas blancs…), signe d’un effondrement des bases du contrat social qui unit les individus.
Les systèmes de compensation de la société face à la pauvreté (soutien familial, état providence, caritatif, réseaux etc..) deviennent inopérants. Et les réflexes individuels préexistants de méfiance, défiance, rejet, accusation, mise en cause du pauvre tendent à se généraliser, à être entretenus et à s’imposer comme norme admise de traitement du problème. Et tout cela de façon insidieuse, parallèlement aux valeurs de liberté, responsabilité, autonomie qui emplissent tout l’espace avec la propriété comme aboutissement et marqueur indépassable de la réussite.
A problème individuel réponse individuelle… L’être social doit être libre, responsable et autonome. S’il est pauvre c’est donc qu’il le veut bien. Et s’il ne le veut pas, c’est donc qu’il n’est pas libre, responsable et autonome. C’est donc un cas social. Il faut donc s’en protéger.
Alors on pénalise la pauvreté. Presque ouvertement. De plus en plus ouvertement. Mais avec 20% de chômage et autant de pauvres authentiques dans ce pays, c’est plus des prisons mais des ghettos ou des camps « d’isolation » qu’il va nous falloir! 20% de cas sociaux, ça fait beaucoup pour des cas, non?
Je me demande si les cas sociaux ne seraient pas, par exemple, les 300 contribuables US qui ont déclaré, en moyenne, 1 Million de $ par JOUR de revenu au fisc en 2007.
Voila ce que j’appelle des cas sociaux à traiter en urgence. Car je ne les crois ni libres, ni responsables, ni autonomes. Simplement hors normes. Au dessus des lois. Hors la loi.
Ps: pardon pour la thèse, mais puisque vous aimez la lecture, j’ai fait un peu long… et pas très argumenté, ni bien neuf (Les Misérables!). Juste un sentiment primesautier!
J’avais découvert , après avoir élevé seule plusieurs enfants, que j’étais considérée cette année comme une « niche fiscale » : on me supprime à partir de cette année la demi-part accordée aux parents isolés dont les grands enfants ont quitté le foyer . En clair, je suis devenue pour le FISC une célibataire sans enfants, donc pas censée aider mes enfants (qui n’ont personne d’autre vers qui se tourner) le jour où ils seront en difficulté ni recevoir mes petits-enfants . Pendant ce temps le bouclier fiscal est maintenu pour les riches .
» Même pas mal ! » Une « chance » que mes modestes revenus ne soient toujours pas imposables .
C’est original et fort pertinent d’estimer l’intérêt d’une décision au caractère « venimeux » des réactions de ceux qu’elle n’arrange pas. On trouve la même idée dans le billet À propos de « Pour un système socialisé du crédit » par Frédéric Lordon.
Notons en passant que nos zélées zélites ont peur, très peur, de donner urticaire et sueurs froides à nos zélés capitalistes. En revanche, ils n’hésitent jamais à en coller au menu peuple.
Devinez par qui ils sont élus.
A noter que « zélites » est très proche de zélotes !
Tiens, me serait-je fais taillé mon premier commentaire ? Si c’est car nos avis divergent sur le rôle que joue notre classe politique dans la société humaine, je suis assez déçu. Si c’est pour les mots quelque peu durs qualifiant notre personnel politique, même si je pense qu’ils ne méritent pas mieux, je conçoit qu’un langage plus châtié puisse être employé pour dire la même chose.
Je vais vous donner une anecdote parmi celles encore moins honorables expliquant ma faible appétence générale de la voie « politique ». J’ai assisté aux arbitrages entre la construction d’un parking public à proximité d’une banque et la restauration d’une cantine collective posant de gros problème de sécurité et ne respectant pas la législation sanitaire:
Je résume:
« Oui c’est une priorité mais le parking donne une meilleure exposition de la ville et me permettra de mieux passer sur ces quartiers commerçant. De plus, je sais que le banquier me prêtera de l’argent pour son parking et pas pour cette histoire de cuisine ».
Conclusion :
1) C’est le banquier le décideur et ceci sans même qu’il ai besoin de forcer son autorité.
2) Les priorités de l’élu sont : 1) Sa pomme, 2) Ses amis (puissants) 3) Sa population.
J’ai malheureusement un paquet d’exemple de ce tonneau, auprès de « décideurs politiques » différents.
Voilà, vous me trouverez certainement cynique mais même si je nie pas que le texte de la députée européenne est intéressant, y attacher un quelconque impacte sur la vie réelle, c’est à mon avis naïf. Nous avons à domicile, un grand amateur de déclarations solennelles sur la moralisation de la finance, on sait qu’il ne fera jamais rien, j’ai du mal à m’esbaudir devant des déclarations d’intentions.
Contrairement à votre petit billet qui peut être a été inspiré dans le sujet de la « stratégie du pire » par mon ticket précédent, je ne vois pas en quoi un crach boursier, nuirait beaucoup vu que vous constatez vous même que la richesse se concentre dans les mains de peu de gens. Évidemment, il me parait évident qu’il essaieront d’appliquer la privatisation des bénéfices/nationalisation des pertes, mais les réactions virulentes des « consommateurs » risquerait de se retourner contre eux, forçant un peu plus de consoma-action citoyenne que le suivisme à la mode actuellement. Et qui dit qu’il en sortirait du mal ? J’ai personnellement fois dans la capacité des peuples à s’organiser bien plus intelligemment que ce que pourrait inventer une élite ayant perdu pied avec la réalité.
je ne sais pas, moi aussi je veux croire en l’humanité, …
mais je me demande aussi : -quid de nos merveilleuses centrales nucléaires ??? -ou quid de la fuite de BP (que déjà …) ???
J’ai particulièrement retenu votre passage au sujet de la névrose de guerre je ne sais pas si c’est voulu de votre part, je me demande en effet jusqu’à quand et jusqu’à quel stade une société humaine peut endurer la névrose des comportements toujours plus violents en bourse et en série.
Quand ça monte rapidement comme le thermomètre on éprouve donc une grande palpitation au coeur, c’est le bonheur partout les dettes du privés sont même mieux solutionnés en vitesse en plombant davantage les caisses des Etats, mais alors qu’un autre grain de sable vienne de nouveau à enrayer le système et c’est alors la même angoisse boursière qui revient subitement nous faire peur celui de tout perdre matériellement du jour au lendemain, les choses vont si vite.
Oui pourquoi viennent-ils d’abord sur le blog à certains moments, la crise est si brutale. Elle se traduit pour beaucoup par le sentiment d’être davantage pris en otages c’est le chantage de plus. Rien n’est résolu, si ce n’est de vouloir avancer au compte goutte comme dernièrement en Allemagne avec Mme Merkel, mais cela suffira-t-il avant le grand patatrac car la bulle gonfle ?
Aux maux de tête toujours plus violents sur les écrans, tout défile si vite de nos jours et pour beaucoup, l’impression même d’un plus grand malaise général plus de sueurs froides et de pâleurs subites sur les marchés autres palpitations, accélération même plus rapide des rythmes cardiaques, tension nerveuse extrème cela va-t-il bien tenir jusqu’au bout ?
Mal au ventre, troubles de l’estomac supplémentaire, les petites aspirines politiques de plus n’y changeront rien et c’est alors que le mal se répand dans l’organisme complet, on en finit même par entendre davantage les rales et les spasmes des plus mécontents des corps et des estomacs, etc.
Le traitement consiste surtout, à prendre des anxiolytiques médiatiques pour anesthésier la foule, la conscience humaine, aux entretiens réguliers et personnalisés de plus vouloir d’abord vous faire peur avant tout afin d’essayer d’enrayer surtout le mal idéologique à l’origine de la névrose. Quelle grande peur partout présente, à la névrose même obsessionnelle d’un plus grand chacun pour soi à la tête des autres et si demain je devais perdre mon emploi et tout mon argent qu’adviendra-t-il alors de ma vaine réussite matérielle sur terre, comme pour une plus grande tension nerveuse et fatigue morale de plus.
Qui en pousse même davantage à accomplir d’autres actes plus absurdes et violents encore. Pour lutter contre tout cela qu’est-ce qui se met alors davantage en place faute de mieux, les mêmes rites de conduite d’hier comme d’aujourd’hui incantations du tout sécuritaire de plus et autres.
Quel théatralisme à l’antenne, comportement excessif qui vise à attirer l’attention c’est pas moi c’est d’abord l’autre le mauvais gestionnaire socialiste de plus, impossibilité même pour le banquier devenu grandement malade par les mêmes valeurs de l’argent de reconnaitre d’abord ses propres fautes de conduite.
Le placebo médiatique consiste à répéter la même chose, il faut à tout prix faire monter la bourse quitte même à en pousser encore dans la violence boursière d’être plus mal traité dans la peur, les mauvais médicaments boursiers ne donnent jamais hélas de bons résultats sur la durée.
Hébétude, oubli partiel ou total de l’incident d’hier, sursauts déclenchés par le bruit et la surprise d’avoir déjà vu et entendu cela quelque part, cauchemars et autres mauvais souvenirs boursiers qui obsèdent idéologiquement le patient qui ne comprend toujours rien à rien et c’est la même recherche rapide de fausses solutions aux éventuels problèmes (d’emplois, financiers et autres qui s’accumulent toujours sans cesse ) les belles valeurs du monde, les notres.
Pourvu que le monde n’en devienne pas davantage malade et violent quand même.
Oui, ce n’est pas le moment de flancher ou de tirer sur la chaîne, alors
qu’elle est encore solidement scellée au mur ou attachée au poteau ;
et que le collier est toujours étroitement bouclé autour du cou.
Ce modèle de civilisation prédateur et criminel imposé a la peau dure,
et il est profondément ancré dans les mentalités.
Ca ne lâchera pas de sitôt.
Une bonne constance dans la résistance est préférable,
et le champ déjà assez vaste s’agrandit au fur et à mesure
que les abus, les supercheries, les mensonges sont démontés,
que les brutalités sont dénoncées, et que tombent les masques.
Bons ouvrages et courage.
A Yvan:
merci pour votre commentaire sur la « note EDHEC ».
Que l’EDHEC soit pro finance/bourse, peut-être… Mais que faisons-nous une fois que cet argument est posé ? L’étude existe. Donc « est-elle fiable ou pas » oui ou non?
L’étude se base sur des données boursières. Ok mais c’est là le sujet non?
je note que ce n’est pas la première fois que des études pointent que les ventes à découvert ne sont pas à diaboliser. En faissant une brève recherche je suis tombé sur un commentaire du régulateur anglais (proche du pouvoir, de la bourse, des banques…) pointant que » In its 2009 Discussion Paper, the UK Financial Services Authority stated, ‘we regard short selling as a legitimate investment technique in normal market conditions ».
Les conditions de marché ne sont pas normales pour le moment. Donc on peut légitimer cette mesure allemande. Si la situation se calme (et elle se calmera pcq nous sommes dans un environnement de retour à la moyenne et non de fin du capitalisme), la mesure pourrait être levée.
En cherchant bien, vous pourrez encore trouver des études qui démontraient que le tabac n’était pas nocif pour la santé. Il se trouve qu’on a découvert que ces études n’étaient pas vraiment indépendantes. (Idem pour le climat, les OGM, etc)
Bon, je crois qu’il vaut mieux que je vous le fasse plus clair: l’EDHEC et la plupart des économistes vont à la soupe.
Et puis, non on ne retournera pas à la normale si par là vous entendez le capitalisme tel qu’il existait. Vous en êtes encore à une posture que l’on sait dépassée et qui a été discutée sur ce blog il y a déjà un an. Le business as usual ne reprendra pas, voyez les choses en face. C’est pas une crisette.
Houlà…
Deux postulats faux dans un même commentaire… Où allez-vous, très cher..??
Ne vous serait-il pas apparu que les cours de bourse ne sont nullement liés à une quelconque conjoncture, mais juste à la soif de maximiser les profits..???
Et, dire que les conditions de marché ne sont normales en ce moment me parait hautement aventureux si l’on se souvient que nous sommes dans une légère petite ébauche de soupçon de projet d’éventualité de début de réflexion de la prise de conscience d’une crise économique mondiale.
Certes, c’était normal avec un CAC40 à 6000 « points » juste avant la « chute à Lehman »…
Laissez tomber les « cours de bourse ». Poudre aux yeux.
Vous parlez d’une autre sujet que celui qui est débattu en ce moment : il n’est pas question des ventes à découvert, très vaste sujet, mais des ventes à découvert nues, c’est-à-dire s’assurer sur quelque chose qu’on n’a pas. Si vous trouvez ici une certaine méfiance envers la position que vous défendez, c’est que certaines personnes font l’imbécile quand elles disent : « Il n’y a pas de mal dans la vente à découvert », élargissant volontairement ce dont il est question : les ventes à découvert nues, à la question des ventes à découvert en général. C’est alors une tactique, visant à noyer le poisson.
Je vous donne un exemple, quelqu’un dit : « Il n’y a pas de mal à prendre une assurance-vie », sauf que le naïf comprendra ça comme voulant dire s’assurer soi-même, alors que lui ce qu’il vise, c’est prendre une assurance sur votre vie.
Tout ça, c’est au même niveau de bonne foi que celui qui affirme – on a pu lire ça ici-même : « Il n’y a pas de mal à spéculer parce que spéculer, ça vient du latin « speculare », qui veut dire « réfléchir », etc. etc. »
Et puis spéculateur ça ressemble à speculoos. Et c’est bon le speculoos. 🙂
Effectivement si les choses devaient se passer violemment, se sont toujours les mêmes : les pauvres et les travailleurs qui en souffriraient.
Ce n’est donc absolument pas souhaitable. Mais je pense que les réactions ulcérées face aux injustices motivent en grande partie ce désir de voir le système capitaliste s’effondrer rapidement et avec fracas.
Le fait de savoir que ce sont les individus, politique, banquier, responsables de la crise qui vont nous dire, nous répéter inlassablement, que le peuple à vécu au dessus de ses moyens et qu’il doit maintenant se serrer la ceinture, à quelque chose de révoltant.
La réaction énervée des personnes sur le blog, qui savent cela, est assez compréhensible (c’est mon cas) et si la majorité de la population s’intéressait de la même façon à l’économie et détenait les même informations, je pense que le mécontentement serait le même, mais à une échelle plus dangereuse.
C’est sans doute pour cela d’ailleurs, à mon avis, que les médias classiques ne relaient pas l’information économique avec plus d’exactitude.
C’est donc pour ces deux raisons :
1 le fait que vous relayiez ces informations,
2 que vous nous rappeliez qu’un effondrement violent n’est pas une bonne perspective d’avenir,
que personnellement je vous remercie.
Tout à fait d’accord. J’ajouterai que ce n’est pas la peine de chercher la politique du pire car « ils » sont en train de faire la pire des politiques.
Tout juste , Crapaud Rouge.
Les véritables anticapitalistes ne sont pas facteurs, mais banquiers. Ce système est à ce point construit sur l’égoïsme grégaire qu’il ne peut faire que s’écrouler sous le poids de sa propre stupidité nihiliste.
La démarche de Paul s’apparente à la démolition contrôlée de bâtiments. C’est une technique très efficace en temps normal, mais inopérante en cas de tremblement de terre.
Ceci étant dit, je ne souhaite pas le pire. J’aimerais pouvoir applaudir la proposition allemande, mais elle n’est guidée que par la préservation de ce qui est. Or, ce qui est n’a pas d’avenir.
En ce joyeux début de millénaire où « réforme » est devenu synonyme de retour au servage et où le sujet qui devrait nous préoccuper au premier chef, à savoir la transition énergétique, n’empêche pas grand monde de dormir, le status quo ne peut être qu’un retour en arrière.
En d’autres termes, si cette proposition émanait d’Evo Morales plutôt que d’Angela Merkel, je la trouverais très encourageante.
Là, par contre, ça ressemble plutôt à une manœuvre désespérée de l’Allemagne pour essayer de sauver ce qui a déjà disparu. Le simple fait que cette mesure soit provisoire suffit à comprendre que le but n’est pas de rendre le monde un peu moins invivable.
Ceci dit, au risque de me contredire, je constate avec plaisir que l’Allemagne semble s’apercevoir que Herr Marché n’a pas toujours raison, et qu’elle semble même se souvenir d’une époque où les souverains n’hésitaient pas à zigouiller leurs créditeurs lorsque ces impudents avaient la mauvaise idée de réclamer leur dû au mauvais moment. Prenons-en de la graine.
Paul, vous êtes né lorsque notre société était encore dans un mouvement ascendant, lorsque la notion de progrès avait encore un sens. En ce qui me concerne, je suis un enfant de la crise, né au moment où les « trente glorieuses » tombaient dans les poubelles de l’Histoire. Je me suis éveillé à la conscience dans une société sans avenir, entre Tchernobyl et Pinochet. Je souhaitais déjà la fin de cette société lorsque j’avais huit ans. Nous y sommes, la bête agonise. Je n’en éprouve ni plaisir, ni regret. Tout au plus une certaine angoisse face à l’inconnu qui m’aide à comprendre votre position. Nous ne voulons pas le pire, Paul, mais nous savions depuis notre premier jour que nous y aurions droit tôt ou tard.
Assisterions nous aux premières pelletées qui mettraient en chantier le FME ?
J’essaie d’imaginer ce que sera le cadre de l’Europe avec le grand marché transatlantique dont l’officialisation est prévue pour 2015 … pas évident.
Je présume que ce n’est pas un hasard, si cette année 2010 qui est une année charnière en ce qui concerne la phase des services financiers et des capitaux, connait de nombreux et rapides changements
…La troisième nécessité est de finaliser le «mécanisme de gestion des crises». Celui mis au point le 9 mai, doté de 750 milliards d’euros, doit encore être créé et il durera trois ans.
La question est donc de le pérenniser,
voire de le transformer en futur «Fonds monétaire européen».
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/8b91dedc-64c3-11df-bf6d-1841483df892%7C1
Jusqu’à présent c’était le bac à sable…
Cher Paul,
Alors, je suis à 99% d’accord avec vous. Comme vous me l’aviez fait comprendre, pour vous nous allons vers la fin du capitalisme. A mon avis, nous serons déjà mort avant lui.
C’est un problème de mentalité qu’il faut changer. Ce n’est pas en une génération que cela se passe.
Je vous ai fait de la place dans mon prochain article de lundi. Il ira parfaitement avec votre blog.
Je joue peu dans le domaine de l’économie comme vous et pas au même rythme.
Un peu de pub, peut-être. Que ferions-nous sans la pub aujourd’hui?
C’est un article que j’ai sur le bout de la langue d’imaginer cela.
Encore quelque chose, qu’il faudrait éradiquer le capitalisme.
Je vous avais prévenu que mon article était sur le feu.
Je l’ai rendu le plus humoristique possible. L’humour fait passer les messages avec plus d’élasticité. Mais tout le monde ne peut s’appeler enfoiré, évidemment.
J’ignore aussi si l’amour de la pub passera en une génération…
Encore une conséquence de la concentration de richesse, certainement.
Cher Paul,
Voilà le travail comme annoncé.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/05/06/le-futur-du-capitalisme.html
Quelques fautes d’ortho à corriger peut-être.
Mais, tout y est.
Je participerai à une table ronde avec Nouriel Roubini, le 4 juin, à Zermatt en Suisse. Je donnerai les détails un peu avant.
Paul,
Bonne idée. Je n’irai pas à son invitation le 9 juin.
Ainsi je pourrai ajouter cette info à mon article.
Testez aussi son sens de l’humour.
Sans ça, il peut aller se faire rhabiller, car dans notre monde, faut en avoir une certaine dose.
Chez nous nous avons aujourd’hui, la Zinneke Parade. Impossibilité d’y aller, mais j’ai des photos d’il y a deux ans.
. -))
« il faudrait éradiquer le capitalisme. »
Correction: qu’il faudrait éradiquer avant le capitalisme »
Ce sont effectivement des actes qu’il nous faut pas des paroles, mais l’Europe se doit d’agir de concert. Après le discours offensif de Suzan George, Présidente d’honneur d’ATTAC, auteur de « Leurs crises, nos solutions » on sent le vent tourner et l’espoir poindre, en tous cas il n’y a pas qu’un seul discours audible. En vrac :
« Il faut s’en prendre aux racines de la crise, mettre les marchés sous contrôle, les politiques freinent car ils sont alliés aux marchés, aux banques, le renflouement des banques a coûté 19 trillons !!!, on aurait du prendre les banques sous contrôle, le monde croule sous l’argent !!! »
« Le système est injuste, on récompense les coupables, on punit les innocents » (j’adore, aux innocents les mains pleines dit-on pourtant).
« Il faut éradiquer les paradis fiscaux, interdire différentes transactions financières et en taxer certaines.
« La BCE ne fonctionne pas comme la FED » OK pour l’initiative Merkel mais pas seule.
En face de Mme George, son détracteur, Philippe Manière, économiste, plutôt libéral faisait remarquer que :
les dépenses ont été votées par les peuples (on a les dirigeants que l’on mérite dirais je)
ce que dit Mme George est facile, utopique
en Suisse les cantons francophones ont une constitution qui interdit les déficits ===> ils ont des déficits à l’inverse des cantons allemaniques dont la constitution est neutre à ce sujet ! (la bonne volonté suffit, pas besoin d’user du marteau pilon)
on commence seulement à dire les choses
le grand emprunt : c’était pas le moment.
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/septdix/index.php?id=91821
Je pense que la bonne voie à suivre se situe à mi-chemin de ces propos.
Comme papi, je m’inquiétais pour l’avenir de mes petits-enfants dès e début de la crise, à cette époque vos informations précieuses m’ont éclairé. Depuis un an je m’inquiète pour nos enfants et depuis quelques mois pour nous aussi.
Il faut changer de cap et cela en douceur mais il faudra faire preuve de beaucoup de pédagogie et de vulgarisation face à des adversaires qui défendront bec et ongles leurs avantages acquis et leurs rentes de situation.
A l’heure du déjeuner j’ai encore découvert des « robin des bois », pacifiques, résistants civils (EDF, instits, Poste, Pole emploi, ONF) au service des citoyens et dénonce l’Europe de la déflation et les excès dans des services publics qui se « modernisent ». C’était à l’écoute sur F. Culture ce midi de Elisabeth Weismann qui publie « la désobéissance publique » et j’oubliais, le OK du Sénat US, à suivre cependant.
http://www.franceculture.com/emission-journal-de-12h30-journal-de-12h30-2010-05-21.html
Encore merci pour vos efforts et votre constance.
Paul Jorion
Vous compariez il y a peu, certaines activités financières à un parasitisme débridé, ne prenant aucune mesure de l’état de son support à l’agonie qu’est l’activité économique en général.
Si certains souhaitent « le pire » comme vous dites, c’est peut-être qu’ayant pris conscience de l’état de notre support planétaire vital, également à l’agonie, ils souhaitent simplement voir cesser cette destruction sans issue.
l’économie dans son ensemble, actuellement, se comporte comme un parasite sans limites, pourtant elles ne sont plus très loin.
Ventes à découvert: Jorion salue la décision allemande
A lire ici: http://blogs.lecho.be/lescracks/2010/05/ventes-%C3%A0-d%C3%A9couvert-jorion-salue-la-d%C3%A9cision-allemande.html