Billet invité
LE PIVOTEMENT DU MONDE
Il y a comme une confusion et une précipitation montantes dans l’air, rien sur le marché boursier ou sur le cours de l’euro ne préfigurant une accalmie, comme si la crise était rampante et durable et pouvait à tout moment jouer un nouveau tour. Ce n’est pas seulement le cas en Europe, où le gouvernement allemand continue de jouer en solo pour se faire entendre, mais également aux Etats-Unis. A l’occasion, là-bas, du bouclage de la loi de régulation financière, qui continue d’être à rebondissements. Elle est pour l’instant bloquée, un compromis sur les produits dérivés n’ayant pu être trouvé, les banques jouant l’intransigeance via leurs alliés au Sénat, après avoir été pris à contre-pied.
La face du monde – et la poursuite de la crise – ne vont pas pour autant en être changés, mais il faut prendre cette situation pour ce qu’elle est : l’expression d’une grande indécision à propos de ce qu’il convient de faire, alors que l’étau continue de se resserrer et les contradictions de s’intensifier. Ce tunnel, décidément, est sans fin, et a-t-il une issue ? Des dynamiques contradictoires s’affrontent avec vigueur, entre ceux qui veulent reprendre le cours de leurs occupations spéculatives et ceux qui doivent gérer les dégâts que les premiers ont laissé derrière eux, sans en avoir les moyens.
La nouveauté est que les Allemands ont pris une initiative qu’Angela Merkel a qualifiée de début de campagne, qui a joué son rôle de coup de pied dans la fourmilière, à observer l’intense agitation qu’elle a suscité. Dans le concert de refus de se joindre au gouvernement allemand qui a suivi son annonce à propos des CDS, une mention d’honneur doit être accordée à la Consob, le gendarme de la Bourse italien, qui a immédiatement annoncé qu’il n’envisageait pas de modifier l’actuelle réglementation sur les ventes à découvert. Le même jour où le substitut du parquet de Milan dressait un panorama apocalyptique de l’exposition des collectivités locales italiennes aux produits dérivés, un tiers de leur endettement global – soit 33,5 milliards d’euros – auraient été souscrits dans des actifs toxiques. « Ces bombes exploseront à l’échéance des contrats » a annoncé le magistrat.
Demain vendredi, Wolfgang Schäuble devrait présenter à ses collègues ministres des finances de l’Union européenne un très sévère plan de discipline budgétaire européenne, qui va ordonner les débats avant d’être selon toute vraisemblance fortement amendé. Car ce n’est plus un catalogue, mais un véritable chemin de croix.
Nicolas Sarkozy, ne pouvant plus continuer à tergiverser, cherche à cette occasion à enfermer dans le piège d’un obstacle constitutionnel – une version très édulcorée de la loi allemande qui limite le déficit à 0,35% du PIB dès 2016 et impose l’équilibre aux régions à partir de 2020 – des mesures d’austérité qu’il ne sait pas faire passer autrement. Il pourra toujours se réfugier derrière la nécessité de l’appliquer.
Mais les Allemands ont un second volet à leur plan, à propos duquel le président Français freine des quatre fers : ils manifestent une ferme volonté de réguler la finance, un programme qui ne comprend pas uniquement la prohibition – présentée jusqu’ici comme provisoire – de certains CDS en Allemagne; ils promeuvent également un projet de taxe (sur les transactions ou les établissements financiers, ce n’est pas parfaitement clair), appuient une réglementation des hedge funds qui isolerait sanitairement l’Europe des Etats-Unis si ces dispositions sont maintenues, en discussion actuellement au Parlement européen, et sont en faveur, enfin, de la création d’une agence de notation européenne.
L’ensemble peut être considéré comme péchant par naïveté, mais cela n’enlève rien à la détermination qui en est à l’origine. Les dirigeants allemands veulent avancer à Toronto, et prévoient déjà de continuer au G20 d’après, à Séoul. Ils s’inscrivent dans un cadre européen dans l’immédiat, quitte à laisser les Britanniques sur le bord de la route, cherchant à agir et à ne plus se payer de mots. Cela mérite d’être relevé, même si pour le reste leur politique de crispation sur un acquis économique déjà révolu n’a pas d’avenir à terme.
Les Anglais se mettant eux-mêmes hors jeu afin de préserver au mieux ce qu’ils attendent de la City, les Allemands gardent donc l’initiative. En Europe, à propos du déficit budgétaire, et au plan international sur la régulation financière. Certes leur politique peut être considérée comme un pis-aller ou même, pire, une totale impasse, qui va se révéler. Elle peut être critiquée à juste titre comme éludant la question qui devrait dominer toutes les autres : quel va être le moteur de la croissance d’une Europe dans le monde qui se prépare ? A quelles conditions l’euro pourra-t-il souder une communauté de pays dissemblables si un projet ne les réunit pas, assorti de son financement ?
Mais pourquoi donc les Allemands sont-ils tant sur la brèche ? La mémoire est courte quand les événements se succèdent à cadence si rapprochée, car l’on devrait se rappeler la virulence avec laquelle le gouvernement allemand précédent avait réagi à propos de l’évasion fiscale au Luxembourg de certaines de ses grosses fortunes, pour comprendre qu’il réagit de même aujourd’hui, ses préoccupations du moment ayant un retentissement international plus important. Le choix d’aller de l’avant à propos de la régulation – non sans hésitations en ce qui concerne la taxation financière – va au-delà de considérations de politique intérieure immédiates, illustrant simplement un nouveau rétrécissement de ses marges de manoeuvre.
De quoi procède l’attitude allemande, se demande-t-on donc de partout ? Les explications fleurissent en ordre dispersé, aucune n’est en soi fausse mais toutes ont en commun l’erreur de n’y rechercher que des raisons proprement nationales. Il faut certainement faire la part dans les déclarations des uns et des autres sur la faiblesse de l’euro ou sur ces « marchés hors contrôle », d’une dramatisation à consommation intérieure, mais aussi d’une réelle inquiétude, non sans fondements. C’est sous cet angle-là que la situation s’éclaire.
Deux vérités peuvent donc être rappelées.
En premier lieu que cette crise n’est pas européenne – l’Europe n’est qu’un premier maillon fragile – mais qu’elle est internationale et va se poursuivre dans l’ensemble du monde occidental. Le FMI vient de rappeler à l’ordre le Japon, lui suggérant avec fermeté de commencer à diminuer, dès 2011, son déficit budgétaire, en augmentant l’équivalent de sa TVA. Aux Etats-Unis, les alertes de la Fed sur le même terrain se multiplient. Les Européens, faible consolation, ne vont donc pas être seuls dans leur malheur. Une situation se dessine où, dans de nombreux pays, un accroissement du taux de la TVA semble inévitable, surtout aux Etats-Unis. Ce qui ne sera pas une forte incitation au développement de la consommation, principal moteur de la croissance, alors que le crédit est toujours en berne et que ses mécanismes sont grippés. Simple dépression ou déflation à l’arrivée ? Les paris sont ouverts.
En second, que si la crise de la dette publique occupe le devant de la scène, pour des raisons qui tiennent à l’embouteillage attendu sur les marchés obligataires, à propos duquel une déviation obligatoire a été mise en place pour les gouvernements, celle de la crise privée est toujours là, sous-jacente et non résolue. Encore un oubli, dans cette suite précipitée d’événements : depuis le début de la crise, n’a-t-il pas été clairement dit que le dégonflement de la dette privée était un phénomène de longue haleine ? Nul n’est aujourd’hui en mesure de dire de combien elle a maigri, ni ce qu’il lui reste à accomplir, mais ce qui vient de se passer en Europe est là pour démontrer que le régime ne peut pas être interrompu. Le plan de sauvetage de la Grèce a été d’abord un plan d’aide aux banques européennes, elles ne se sont d’ailleurs toujours pas vraiment remises de ce dernier épisode, si l’on considère la persistance des fortes tensions que l’on constate sur le marché interbancaire.
Le gros rapport que vient de publier le FMI sur la crise de la dette conforte cette analyse, en ce sens qu’il ne considère pas le niveau atteint par la dette publique comme insurmontable, et encore moins comme justifiant les alarmes qui ont retenti de partout à son égard. Ce qui en réalité est insupportable, ce sont les délais dans lesquels la contraction de la dette devrait être opérée, si l’on en croit les marchés, mais le FMI reste silencieux à ce propos.
Un rapport moins officiel vient également de paraître, nettement plus instructif. Il a pour auteur l’Institute for Management Development suisse, et ne se contente pas de chiffrer prévisionnellement les déficits budgétaires des pays occidentaux, qu’il considère comme « une malédiction ». Surtout, Il estime le temps qu’il faudra à de nombreux pays pour ramener leur dette à 60% de leur PIB (critère de Maastricht pour la zone euro, pris comme référence). Voilà le résultat des calculs : 74 ans au Japon, 50 ans à l’Italie, 27 ans au Portugal et 25 ans à la Belgique. Les Etats-Unis atteindront cet objectif en 2033, l’Islande en 2032, la Grèce en 2031, la France en 2029 et l’Espagne en 2019. Evidemment, certaines dettes sont plus sensibles que d’autres à certains facteurs, les calculs pouvant donner alors d’autres résultats, par exemple les dettes contractées par un pays dans une autre monnaie que la leur. On comprend toutefois, aux nombreux aléas près, que nous sommes entrés dans une ou plusieurs décennies d’austérité, et avons rompu avec ce qui sous-tendait les précédentes.
Et encore, tout n’est pas dit. Les quatre grands pays émergents dits BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) doperont l’économie mondiale et représenteront à eux seuls les 2/3 de la croissance globale pour les cinq années à venir, a assuré mercredi le ministre des Finances du Brésil, Guido Mantega. Ils caracoleront en tête du point de vue du taux de croissance. Lors de la même occasion, à Madrid, le ministre au Plan brésilien, Paulo Bernardo, a déclaré : « Nous avons tous les outils pour être d’ici dix ans une des économies les plus dynamiques au monde ». Selon le FMI, le BRIC a suscité depuis 2000 environ la moitié de la croissance mondiale. Il prévoit qu’ils contribueront à celle-ci à hauteur de 61% dès 2014.
Il est plus que temps d’intégrer dans l’analyse de la crise et de sa suite prévisible cette donnée fondamentale. Et de la combiner avec le temps qu’il va falloir aux pays occidentaux pour éponger leur dette, aux conditions actuelles. Il y a un côté dérisoire dans les batailles qui se jouent actuellement, qu’elles portent sur la réduction des déficits publics ou sur la régulation financière. La crise actuelle n’a fait qu’accélérer un processus déjà en cours, un pivotement du monde, qui n’est pas non plus sans problèmes gigantesques du côté de ceux qui sont présentés comme les vainqueurs.
La Chine, qui exprime ses inquiétudes vis à vis de la crise européenne – et de ses conséquences pour ses exportations – semble avoir de très grandes difficultés à faire face à sa propre bulle financière et immobilière, constituée en un éclair grâce au plan de relance massif du gouvernement. Le chemin qui l’amènerait à rééquilibrer sa croissance en développant son marché intérieur est semé d’obstacles et long à parcourir. Dans tous les pays du BRIC, la croissance économique se fait au détriment de l’environnement à la vitesse « grand V » et à l’accroissement des inégalités sociales. C’est le prix à payer pour un rattrapage à marche forcée des pays occidentaux désormais en panne, après avoir appliqué le modèle d’une globalisation dont le système financier tire les ficelles par-delà les frontières.
98 réponses à “L’actualité de la crise: le pivotement du monde, par François Leclerc”
Oui la chute du mur de l’argent/finance va venir un jour ou l’autre c’est mathématique.
Sans doute un peu restrictif Peter.
Les deux pays en pointe pour une tentative de contrôle des excès de la finances, la Chine et l’Allemagne, ils sont aussi les 2 principaux pays manufacturiers du monde, le Japon étant une structure fermée.
Les pays anglo-saxons n’ont plus d’industrie, ne leur reste que la finance, ils l’ont transformé en industrie de la finance, sans ce secteur ces pays d’une part seraient à la merci des financiers mondiaux et d’autre part verraient leur PIB imploser…
Bref l’Allemagne a besoin des banques pour permettre les échanges entre ses industriels pas pour spéculer, sans doute à travers cette notion une des raisons de l’intervention de l’Allemagne mais aussi la raison pour laquelle Mme Merkel n’est pas suivie par la France ou l’Italie.
Reste que nous n’avons pas abordé le problème principal de l’économie mondiale, le déséquilibre des balances commerciales qui traduit la désindustrialisation d’une partie du monde, et cette crise embrayera lorsque l’austérité montrera qu’elle est inapplicable…sans le plein emploi qui ne pourra plus être entretenu par les dépenses sociales et le déficit.
Pour l’instant la crise de la finance nous cache ce grave problème, l’Espagne est le meilleur exemple de ce problème, ce pays a masqué son manque de manufactures et de création de richesse par la constructionnite aigüe, comment envisager un budget en équilibre dans le carcan de L’EUROpe avec 20% de chômage et quasi 1 jeune sur 2 sans travail, sans compter l’endettement excessif des particuliers espagnols qui ont cédé au mirage des grues à tours et du béton sur sable chaud…
Le Bancor serait sans doute un moyen de mieux appréhender ces déséquilibres mais il ne le résoudra pas !!!
La finance cache le gros problème de nos pays occidentaux, le manque d’emplois à proposer aux européens, sans plein emploi pas d’équilibre budgétaire possible sauf à récupérer en recettes tout ou partie des somptueux bénéfices des entreprises mondiales dissimulés dans les paradis fiscaux.
Ce sont les deux gros soucis de demain, conflits inter états pour les déséquilibres commerciaux, récupérer sur les grandes entreprises mondiales les recettes fiscales nécessaires aux états pour éviter l’explosion, en d’autres termes la taille des grandes entreprises mondiales devra-t-elle être réduite, le politique devra-t-il reprendre le contrôle sur l’économie, en d’autres termes l’organisation de la Chine est-elle ce vers quoi doit tendre le monde, et en parallèle un monde avec deux mastodontes comme la Chine et l’Inde est-il viable à moyen terme.
D’une certaine manière le capitalisme libéral et individuel tel que nous le connaissons actuellement n’est-il pas voué à disparaitre ?
Bourdon je me réalise mes analyses/commentaires sont pour les plus part un peut ‘abstraite’.
Oui, le capitalisme qu’on connait actuellement va disparaître parce qu’il est fondé sur une illusion bureaucratique.
Une illusion se ne gère pas, on va tourner en rond sans résoudre quoi ce soi.
La seule chose les gouvernements européen est entrain d’essayer de sauver c’est le levier comptable notre croyance bureaucrato-économique. Il y a des milliards et des milliards dans ce monde, est ce que ça va nous sauver?
Non on crée des nouveau dettes pour sauver l’illusion bureaucratique. Une bêtise sans fin.
Peter, on appelle cela de la fuite en avant.
Comme toute personne endettée qui ne peut rembourser, alors on essaye de trouver un nouveau prêteur…
In fine sommes de doux rêveurs, on pensait que les chinois étaient bons à nous envoyer des phones et des TV pas chers, que l’Allemagne nous fournissait de belles voitures, on découvre qu’il faut du travail et des économies pour acheter et comme nous avions emprunté pour nous faire plaisir alors…
Une amie banquière m’a raconté l’histoire suivante, une personne vient la voir, son compte avait été bloqué, lorsque mon amie lui demande pourquoi elle a fait un chèque sans provision, la personne lui répondit tout simplement, ma télévision est tombée en panne, il fallait bien que je la change…
Voilà je crois que nous faisons porter au capitalisme bcp de tares qu’il n’a pas forcément, ce n’est pas lui qui impose aux états des déficits depuis 30 ans, on pourra tjs discuter du pourquoi en Europe les états doivent passer par des banques privées pour se financer, reste que ce sont bien les états qui dépensent de trop…
Voilà juste cela maintenant les financiers ont-ils tords c’est une autre question, si les états étaient moins dépensiers, le volume des obligations serait bien moindre, sans doute aussi les états feraient plus attention à leurs balances commerciales… il est tjs facile après coup de trouver des excuses, nous vivons au dessus de nos moyens, un point c ‘est tout et lorsque l’ona fait une erreur il faut payer.
La crise des subprimes n’a rien à voir avec la crise actuelle, quoique mon idée est que c’est la même chose, de doux rêveurs pensaient qu’ils pouvaient acheter des maisons sans en avoir les moyens, les financiers leur ont permis de réaliser leurs rêves, voilà le pêché des financiers est de nous avoir permis de rêver et de vivre un certain temps au dessus de nos moyens…
Juste que toutes nos discussions ne changent rien à l’état actuel du monde, comment allons nous maintenant sortir de ce guépier, vers quoi allons nous, voilà la question que je me pose.
Bri-llant.
Pas d’autre mot. CQFD.
De ces chroniques un jour il faudra faire un livre…
Merci de nous éclairer le chemin car parfois on n’y voit goutte…
VM
Le pivotement du monde c’est un formidable transfert de richesses des pays riches aux pays pauvres, transfert auquel le libre échange a donné une fulgurante accélération. La Chine entend devenir un grand marché développé en dix ou vingt ans. Il a fallu à l’Europe plusieurs siècles pour y parvenir. La masse de la dette publique, largement préexistante à la crise de 2008, a joué un temps un rôle tampon. Les « marchés » ont décidé que ce rôle tampon ne pouvait plus perdurer, et qu’il fallait désormais se passer d’amortisseur (les « marchés » sont toujours gagnants quel que soit le cas de figure, et puisque les sociétés humaines l’acceptent et le tolèrent…). Les plans de rigueur qui se multiplient en Europe ne sont que la concrétisation de cet appauvrissement que l’on ne subissait pas tant que la dette gonflait. Lordon indique d’ailleurs que ces plans de rigueur pourraient avoir un effet dépressif démultiplicateur, de l’ordre de 6 points de croissance d’ici deux ans, ce qui est énorme, dévastateur, puisque les pays européens commercent pour l’essentiel entre eux (l’UE absorbe 75% des exportations allemandes…). Les gagnants à ce pivotement sont bien sûr les « marchés » et les grands groupes internationaux qui ont depuis longtemps d’autres horizons que celui du terroir, les perdants c’est la grande masse de ceux qui ne peuvent avoir d’autre horizon que celui de leurs frontières nationales. Les nations vont devoir passer par des moments difficiles… Combien de temps durera la passivité de ceux que l’on va tondre ?
Les BRIC ? Plutôt d’un coté la Russie, de l’autre les BIC. La Russie est un cas intéressant, et à part.
« les « marchés » sont toujours gagnants quel que soit le cas de figure, et puisque les sociétés humaines l’acceptent et le tolèrent… » : ben oui, elles le « tolèrent », parce qu’elles sont faites d’individus qui « tolèrent » leur environnement et ce qu’il contient, en particulier d’autres individus. Il existe par contre une petite minorité de ces individus qui ne l’entendent pas de cette oreille : ils ne « tolèrent » strictement rien de leur environnement et surtout pas ceux qu’ils y côtoient. Ils veulent être au-dessus du lot commun, au-dessus des lois communes, au-dessus du sort commun. Mais de leur intolérance ont fait vertu ! On appelle ça la concurrence, la compétition, la gagne, le mérite.
Je présume que je parle à Vladimir et non pas à Charles.
La Russie un cas un part. Oui, mais vous pouvez développer ?
C’est à la fois une vieille nation et un pays jeune. C »est surtout la seule puissance authentique qui, tout en souffrant de ses propres maux, n’a ni les défauts du vieil Occident en déclin ni ceux des nouveaux pôles économiques (les BIC).
Il nous a été beaucoup compté, la troisième révolution mondiale, …..
et en même temps de la société à deux vitesses, la libéralisation de l’économie ….
Une société à deux vitesses à l’échelle du monde, avec quelques très, très riches et beaucoup de très, très pauvres dans tous les pays du monde n’est finalement qu’un transfert, le projet d’une universalisation, une égalisation plus homogène des inégalités de niveaux vies existantes à l’échelle mondiale, un creusement de l’écart des conditions de vies, un creusement des inégalités sociales partout dans le monde…
Je ne vois pas qu’une féodalisation de nos société humaine puisse à priori être envisagée de nature à poser un problème pour le ou les marchés, bien au contraire, le marché s’en est donné et s’en donne encore à coeur joie, …
lorsqu’ils s’inquiètent c’est de la dette « subprime »des ménages usaméricains, de la dette « PIGS » des états européens, ….
et les politiciens européens ne s’y trompent d’ailleurs pas de proposer des plans de rigueur dont l’effet manifeste est combiné en vue d’accentuer l’envergure des écarts de niveaux de vie en Europe …
La persitance de l’esprit chagrin, et autres larmes de crocodile exprimés du et des marchés, ne peut-elle pas se concevoir comme celle de sa propre angoisse à mener à bien ce béatifique projet d’une inégalisation universelle des niveaux de vie individuelle ???
Si l’on se demandait pourquoi nous avons une crise, on avancerait. Tout le monde apporte sa solution et sa prévision sans savoir de quoi il s’agit je suis désolé de le dire.
La saigné, la croissance, la prévision : Tout est faux.
– Pourquoi y-a-t-il un crise plutôt que rien ? Si le FMI me lis, j’aimerai entendre sa réponse.
– Ah, il y a une crise financière !
– Pourquoi y-a-t-il une crise financière, papa ?
– Ne cherche pas à la savoir fiston, tu comprendras plus tard !
Ah la voiture est en panne. Nous ne savons pas quelle est la panne, mais nous avons plein d’idées pour la réparer.
Alors, pourquoi y a-t-il une crise économique, maintenant ? C’est dingue que je doive poser cette question.
Cette crise résulte d’une crise de l’économie RéELLE !!! Voilà la réponse.
Il s’agit de réorganiser le travail à tous les niveaux, et de tenir compte de l’invalidité de l’équation de Say, je suis désolé de le dire, sans doute je regarde trop dans tuyaux ?
Il y a 2 solutions, et non pas 3. Il n’y en a que 2. Que cela plaise ou non :
1) On arrêt le capitalisme pour diriger l’économie en grande partie.
2) On accepte une politique d’inflation de 10%, avec son cortège de nuisances.
3) solution : toute la finance disparait derrière un rideau de fumée, de chiffres truqués, et nous nous détachons de la réalité et de la raison pour vivre une fiction capitaliste intégrale.
La finance saine sur une économie réelle en surproduction, que voulez-vous que cela produise ? L’économie sera toujours en surproduction !!! pourquoi personne ne le voit ça ? Moi ça m’est égal, je ne suis ni à la rue ni a plaindre, je m’en lave les mains si vous voulez. Moi je peux tranquillement me relaxer en attendant que tout s’écroule, et puis advienne que pourra ! Ce blog n’est pas radical mais le monde est radical, vous allez l’apprendre ! Il n’y a aucune alternative à ce que j’ai écrit, ici et en général dans ce blog !
Je ne suis pas expert, mais je suis logique. Il n’est nul besoin d’être grand clerc pour comprendre !
C’est facile, mais vous tendez la perche:
Pourquoi la crise de l’ économie réelle ?
Il faut remonter plus haut et plus loin :
Contre-offensive libérale; Reagan-thatcher;
baisse des impôts ciblée riches- concentrations.
Effets cumulatifs : Etat en déficit et riches ne sachant
plus se limiter: perte des barrières morales.
Explosion finance- sacrifice économie rélle.
basculement de l’outil productif.
Crises généralisées : Etat exsangue- finance n’a plus rien
à absorber à 15%++. retour au réel.
800000 traders à socialement euthanasier.
La perte des barrières morales est essentielle:
oser exiger un rendement – et l’obtenir- supérieur
de plusieurs fois au rendement de l’industrie
est LA marque d’un déraillement de l’esprit.
Toit ce qui est matériel, limité à des gains de productivité
de quelque %, est laminé.
La seconde marque est la concentration.
Je n’ arrive pas à me remémorer ces chiffres:
2% population possèdee 98% richesse.
C ‘est impensable.
En effet on ne parle beaucoup des conséquences mais bien moins des causes. La finance et l’économie ne sont pas les coupables mais les victimes de systèmes reposants sur une monnaie dont la principale tare est d’être liée au crédit. C’est elle qui est faussé à mon avis. Et plus le temps passe plus cette tare crée des déséquilibres et de l’instabilité. Nos monnaies ne sont pas adaptées comme moyen de stockage de valeur/richesse. Ni les gouvernements ni les Financiers n’en contrôlent véritablement et sur le long terme la valeur. Seule la dynamique de masse joue sur sa croissance ou décroissance. Et sans croissance, la finance sombrera sous le poids des dettes nécessaires à la création ou la multiplication de la monnaie.
A polariser sur les effets de nos monnaies internationales, les gouvernements cherche à régler un problème en jouant avec les mauvais leviers. EN polarisant sur les conséquences d’un mauvais choix.
Réinventons la monnaie, moyen d’échange et de stockage de valeur, rendons aux états leur souveraineté monétaire, et redonnons un place à la démocratie.
« Ce blog n’est pas radical mais le monde est radical » : ce à quoi l’on pourrait ajouter : ce blog est raisonnable mais le monde n’est pas raisonnable, et ne le sera sans doute jamais.
– Qu’est-ce qui caractéristique les trente glorieuses (ce après quoi ils courent depuis ma naissance, 1973) ?
Une production-consommation énergétique qui a crû de façon exponentielle pendant une petite trentaine d’années. Cela a permis de changer en profondeur les infrastructures des pays qui ont bénéficié de cette manne énergétique. Cela a permis à tout un chacun de s’enrichir dans des proportions jamais vues. Ce fut le plein emploi dans un contexte de croissance exponentielle. Et on s’est même permis de s’endetter. Cool.
– Pourquoi une crise de l’économie réelle ?
Parce qu’on n’avait pas prévu l’effondrement du pouvoir d’achat liée à une hausse de 400% prix du pétrole en une décennie, alors que l’on vivait déjà au dessus de nos moyens pendant les trente piteuses. Parce qu’à consommation d’énergie constante on ne peut pas augmenter les flux de matière (ou d’information), surtout quand le prix de l’énergie augmente, et que sans augmentation des flux il est presque impossible d’avoir de la croissance. Parce qu’absolument tout est aligné sur le prix du pétrole. Le pétrole intervient à tellement de niveau que l’augmentation du prix du pétrole a un véritable effet démultiplicateur sur les produits finis et les produits consommés ! Le pétrole est passé du statut du subside pour l’économie au statut de taxe sur l’économie.
– Qu’est ce qui caractérise l’a-croissance (qui précède la décroissance) ?
Les marchés sont jeunes, ils s’inventent sous nos yeux. On assiste à une cannibalisation des marchés par les marchés qui se voient mutuellement comme le dernier réservoir de croissance (maintenant que le réservoir ‘énergie bon marché’ a été épuisé). On assiste à une concurrence à la baisse des niveaux de vie entre eux, et avec les niveaux de vie qui sont supportables. On assiste à une concurrence accrue entre les pays endettés et non endettés qui désirent accéder aux restes des ressources nécessaire à la croissance voire à leur maintien.
@ Peak.Oil.2008 21 mai 2010 à 11:12
Je ne nie pas l’importance de la décrue pétrolière;
mais j’ai l’intuition que votre explication à la
question que Lisztfr n’a pas posée est latérale.
Il y autre chose.
Pour tenter de vous le montrer, regardons du
côté pognon.
La crise a une cause immédiate: les sociétés (commerciales),
les Etats et les unité économiques sont ponctionnés au-delà
de leur solvabilité.
Ils subissent 2 prélèvements: par le pétrole
et par le sytème en faveur des riches.
Pour éclaicir cela ,il faudrait pouvoir mettre les bons chiffres
en face d’une part de la ponction pétrolière en tant que
rémunération du producteur,
et d’autre part du transfert massif des pauvres vers les
riches. Il est probable que la « ponction idéologique »
est du même niveau que la juste rémunération
du pays pétrolier.
Et l’effet est double: l’argent des pays producteurs
est généralement recyclé chez les consommateurs de pétrole.
L ‘argent extorqué par les riches entre dans le trou noir
des investissements spéculatifs. La reproduction-accumulation
du pognon idéologique est sans fin. C’est une perte « brute ».
La France consomme peu de pétrole,gaz et charbon.
Elle devrait être favorisée.
C’est peu de dire qu’elle se traine autant que les
grands voraces en hydro-carbonés.
Parmi ces drogués au carbone, il y a l’Allemagne
et le Danemark, deux pays qui en souffrent moins ( toutes
ces comparaisons sont relatives)
Leurs prodigieux efforts dans l’éolien
ne va pas inverser la tendance. Ils sont encore insuffisants
et sans invention d’une mise en boite efficace de la production
des énergies alternatives, contre productifs.
Le pic pétrolier est une bonne réponse généraliste, mais pas à cette
question. Et elle n’est peut-être pas majoritaire.
Les économistes « sérieux » dans la lecture de leur boule de cristal
disent: « ça va exploser, mais honnêtement on ne sait pas dire quand. ».
Les hubbertiens, eux, croient que la période donnée par la raréfaction
est commencée depuis longtemps. Ce n’était pas sensible, il y a 20 ans
et les faits dans leur aggravation progressive suggèrent que c’est toujours
le cas.
Dernière remarque, la décrue est d’origine géologique.
Les variations des prix du baril, eux, sont essentiellement le résultat
de la spéculation – le transfet pognonesque vers les nantis,
encore et toujours-. L’un n’est pas la mesure de l’autre.
Mendeleiev estimait que le pétrole était un trésor
chimique d’une richesse inévaluable. Il disait
que le brûler était comme brûler des roubles ou
une oeuvre d’art. Viendra le moment où la carbo-chimie
sera de son avis.
Que se passe t’il avec l’euro à 1.26 subitement ?Pourquoi cette intervention à l’ancienne ??
Dernière minute: le Sénat américain vient débloquer l’adoption de la loi de régulation financière. La porte est ouverte pour son adoption, puis sa fusion avec le texte adopté par la Chambre des représentants.
Analyse de ses principales dispositions suivra.
dévissage des valeurs bancaires assuré !
Ceci pourrait en partie expliquer l’accélération de la chute de Wall Street dans le dernier quart d’heure.
Bonjour,
Quelle votre document source s’il vous plait?
extrait du CR reuters:
In a procedural twist, the Merkley-Levin and Brownback measures’ fates were linked because Democrats kept the Merkley-Levin measure alive this week by tying it to Brownback’s amendment. Analysts said that meant both might pass.
The administration official said, « We support the Merkley-Levin amendment, but we must not sacrifice protections for American families against unscrupulous auto lending practices to pass Merkley-Levin as attached to the Brownback amendment. »
The official said the Dodd bill already provides strong protection against excessive risk-taking by banks.
Bank lobbyists have worked for months to weaken the Senate bill with little success. They were refocusing on prospects for watering it down in a House-Senate conference after Senate passage. The bill, if approved, would have to be reconciled with one passed by the House of Representatives in December.
LINCOLN AMENDMENT EYED
Another dispute still unsettled was a provision in the bill from Democratic Senator Blanche Lincoln that would force banks to spin off lucrative swap trading desks into affiliates. Major financial groups such as JPMorgan Chase, Bank of America, and Goldman Sachs could be hit hard by such a requirement, analysts said.
Sheila Bair, chairman of the Federal Deposit Insurance Corp, raised concerns. She said she hopes Congress will « really think hard » about whether to force U.S. banks to spin off their swap trading desks. It could increase, not decrease, risk. »
FBR Capital Markets policy analyst Paul Miller said, « We are still hearing that the requirement that banks spin off their swaps desks will not make it into the final bill. »
Two Democrats who withheld their support for wrapping up debate on the bill on Wednesday did so again on Thursday.
Senator Russ Feingold, one of the chamber’s most liberal members, did not change his position. Nor did Maria Cantwell, who wants tighter regulation of derivatives.
Cantwell « may be willing to switch her vote if she can get consideration of an amendment that would require all standardized swaps to be cleared, » Miller said.
Republican Scott Brown was the only lawmaker to switch his vote after meeting with Senate Democratic Leader Harry Reid on Thursday morning.
http://www.reuters.com/article/idUSTRE64G54N20100520?rpc=64
in god the trust?
Apparemment, le vote de clôture des débats s’est fait non pas en se basant sur la participation des démocrates mais bien grâce à l’appoint de 3 sénateurs républicains.
Car 2 sénateurs démocrates avaient déjà repoussé un premier vote hier.
La réinstauration d’un Glass-Steagall Act semble en avoir fait les frais, ainsi qu’une régulation plus stricte des dérivés.
Le poids de lobbies, encore …
Après avoir usé de tout l’arsenal dissuasif à leur disposition, la Maison Blanche et les dirigeants démocrates du Sénat ont tenté de clore le débat sur la « Wall Street reform » avant que l’amendement ré-adoptant la loi Glass-Steagall puisse être soumis au vote. Mais les supplétifs de Wall Street n’ont pu réunir les 60 voix nécessaires à la clôture puisque deux sénateurs démocrate, Maria Cantwell et Russ Feingold, ont rejoint 40 républicains pour permettre au débat de continuer. L’adoption de l’amendement Cantwell-McCain rétablirait la séparation entre banques de dépôt, banques d’affaire et sociétés d’assurance instaurée pendant la Grande Dépression par Franklin Roosevelt afin de castrer le cartel bancaire anglo-américain.
@ François Leclerc :
Du Coca-Cola Light :
http://www.nytimes.com/interactive/2010/05/20/business/20100520-regulation-graphic.html
Il y a fort à parier aussi que le Congrès y continuera son ‘effort’ de cure d’amaigrissement …
Et voici l’avis de Maria Cantwell, un des deux sénateurs démocrates à s’être opposé au vote de clôture de la réforme :
« But the fact of the matter is, without key reforms in derivatives trading, this bill does not safeguard America’s economy from a repeat of this crisis. »
http://cantwell.senate.gov/news/record.cfm?id=325148
Jeudi 20 mai 2010 :
La crise de la dette européenne menace l’économie US, selon la Fed.
La crise de la dette européenne constitue un risque « potentiellement important » pour la reprise économique américaine car elle menace les marchés de crédit et le commerce mondial, a estimé jeudi Daniel Tarullo, un des gouverneurs de la Réserve fédérale.
Pour ce responsable de la Fed, si la crise de la dette européenne n’est pas contenue, cela pourrait entraîner un gel des marchés financiers et provoquer une crise mondiale semblable à celle de la fin de 2008.
Ted Truman, ancien responsable au Trésor américain et qui doit témoigner devant une sous-commission du Congrès après Daniel Tarullo, juge la menace très réelle.
« Le risque est que la situation européenne devienne incontrôlable, se répande à travers l’Europe au-delà de la Grèce, replonge l’Europe en récession, et cause de nouveaux dommages à l’économie américaine et mondiale ainsi qu’au système financier », estime-t-il selon le texte de son témoignage.
Reuters
Trop drôle. Il le croit sans doute.
De combien est l’ endettement US,
privé et publique.
De quoi sont pleins les coffres de la Fed ?
Combien coûtent leurs guerres ?
Combine coutent les équipements
inadaptés aux guerres qu’ils perdront?
Je remarque que le coût et l’ utilité
de leurs armes de destruction sont
rarement discutés.
Plus, ce serait trop.
des images de la manifestation 15/5/2010 (Grèce)
http://www.youtube.com/watch?v=Sca4817YHmU
une image de la manifestation 19/5/2010 (Roumanie)
http://balkans.courriers.info/article15272.html
NB précision pour la Roumanie
DSK, flash-infos Roumanie
http://www.realitatea.net/seful-fmi–am-cerut-impozitarea-bogatilor_714761.html
idem, article en français « Contrairement à ce que le FMI (Fonds Monétaire International) avait demandé au début de la semaine – hausse du pourcentage unique de l’imposition (de 16 à 20 %) et de la TVA (de 19 à 25 %) – le gouvernement ne va pas augmenter les taxes, mais il va pratiquer des coupes claires dans les salaires et les retraites des fonctionnaires. »
http://www.courrierinternational.com/breve/2010/05/07/bucarest-tient-tete-au-fmi-et-coupe-les-salaires
L’Espagne baisse sa prévision de croissance pour 2011
Le gouvernement espagnol a abaissé sa prévision de croissance pour 2011 à 1,3 % du PIB contre 1,8 % précédemment, en raison notamment de son plan d’austérité, a annoncé jeudi la ministre de l’Economie et des Finances, Elena Salgado.
1.3 cela me semble encore optimiste….
Je persiste et signe: je pense que l’instauration d’un système de taxation des transactions financières ne se fera pas si vite. Mais qui sait. Le cours de l’histoire a été parfois dessiné par des naifs et actions candides. Les motivations allemandes pour l’interdiction de certaines opérations à haut risque sont multiples. L’une peu connue: le vote en vue d’adoption du crédit à milliards pour les pays membres aura lieu prochainement. Pour amadouer le SPD, qui s’est montré hésitant à propos de cette aide, ce qui risque de compromettre l’accord, cette interdiction devrait être un coup de signal pour démontrer la volonté du gouvernement de lutter contre les abus de la spéculation. Avec l’interdiction, le gouv.allemand n’a risque pas grande chose, sauf un peu de bruit au départ, ni provoqué de grandes lésions au sein du monde de la spéculation. Exprimé en termes caricaturales: c’est en partie du cinéma déstiné au public.
Mais qui pourrait croire une seconde que les occidentaux, les US en tête, vont accepter l’accelération de l’appauvrissement de leurs économies au profit de celles des BRICS ???? Cette crise, en collant l’ancien monde et les Etats-unis dos au mur, et après avoir épuisé ses armes monnaitaires par la dévaluation compétitive qui se joue aujourd’hui, va vite faire prendre conscience aux pouvoirs occidentaux qu’il n’y a plus qu’une solution, les armes pour ne pas perdre définitivement la partie.
Les tensions sociales et les impasses de croissance sur le moyen et long terme les y pousseront inexorablement … Une première conséquence pourrait être un futur président américain prochainement élu à visage nationaliste républicain (Tea Party) concrétisant une poussée de protectionnisme dure exprimée dans les urnes.
Les enjeux seront alors tels, qu’à terme, le e Roi US fera parler sa force armée, qui elle, n’a pas d’équivalent.
L’engrenage …
Va falloir réfléchir dur afin de produire et vendre par chez nous !
Vous devriez faire un tour sur dedefensa.org. Sur ce site de réflexion très documenté est notamment analysée la politique de défense US. Ce qui en ressort c’est que le Pentagone est aujourd’hui en crise. Les choix technologiques en matière militaire se révèlent désastreux, sans parler de l’affaiblissement général de ce qu’ils nomment l’américanisme.
« qui elle, n’a pas d’équivalent. »
Quelqu’un a dit que le pouvoir était à la pointe du fusil… pas d’équivalent ? juré ?
Pierre-Yves D @:
Plus le Roi nu sera se sentira déchu, plus sa réaction sera violente et trouvera les ressources pour s’en excecuter aces son peuple en soutien. Si le pouvoir politique en décide ainsi, ce qui sera le cas dans le scénario d’un président nationaliste dur (Style Hyper Bush), le pentagone aura toutes les ressoueces qu’il souhaitera pour la réalisation de cette politique.
babypouf@:
C’est le vrai problème de nos sociétés, et la vraie source de cette crise: saturées, gavées de matérialisme et de consommation, overdosées d’offres et en mal de sens réel dans la définition du bonheur. Nous sommes devenus des zombis en perte de libido consommatrice, tellement au fond de nous-même nous détestons au fond nos deux téléviseurs, nos Trois ipod, nos 2 PC sachant pertinement qu’ils ne sont qu’un mirage pour compenser notre affect en perdition dans nos sociétés individualistes.
Dans cette crie, Il faut reconstruire les êtres …
effectivement il reste encore à investir du côté de la « sécurité » du marché,
tout cela est tragigocomique!
en effet, austérité ou laxisme, les deux mènent au même résultat, à savoir une violente récession virant peut-être même à la déflation!
il est prévisible que la « rigueur allemande » se brisera plus vite que cela au contexte déflationniste engendré, et les vannes seront rouvertes – de force, pourrait-on dire.
Dès lors, seule la planche à billets (comme au Japon) évitera que la déflation soit trop violente!
Le « laxisme » nourrit la dette publique, la rigueur nourrit la dette privée, le résultat sera rigoureusement identique en ce qui concerne la concentration des richesses en encore moins de mains.
Aucun équilibrage n’est envisageable avec cette monnaie, d’autant que les « BRIC » ne réaliseront en aucune façon les taux de croissance prédits par ceux qui n’ont toujours rien compris!Car leurs clients (nous) en récession arrêteront nette la croissance dans ces pays, leur corruption propre fera le reste!
Les bulles financières en Chine feront que la Chine basculera avant longtemps en récession. Si on ne songe pas sérieusement à l’émission du SMT, seule monnaie antidéflationniste et anticrise, il n’y aura pas de sortie! Je prends date!
Le BRIC n’est-il pas en train de vivre en accéléré toutes les phases que nous avons vécues depuis que nous avons inventé le capitalisme? Et cette logique n’a-t-elle pas, pour ce qui nous concerne, aussi sacrifié depuis ses origines l’environnement (souvent celui des autres comme à Bhopal) et la justice sociale? Il serait temps de se demander si elle ne recèle pas par essence sa propre fin, et si nous n’y prenons garde la nôtre avec.
Un bonne blague US pour la nuit :
Des élus américains veulent limiter la contribution des USA au FMI
Des élus républicains du Congrès ont dévoilé jeudi un projet visant à limiter la contribution des Etats-Unis aux prêts du FMI alloués à des pays européens comme la Grèce, tant que ces pays ne s’efforcent pas de mettre de l’ordre dans leurs finances publiques. « Les Américains en ont assez d’emprunter et de dépenser. Ils en ont particulièrement assez des plans de sauvetage confectionnés ici, à Washington », a tonné le représentant Mike Pence, à l’origine de l’initiative avec sa collègue Cathy McMorris et le sénateur Jim DeMint.
trop drôle ….
du chacun pour soi … puis les armes
Les Pays-Bas veulent interdire certaines transactions spéculatives
La chambre basse du parlement néerlandais a approuvé jeudi une motion demandant au gouvernement d’interdire certaines « transactions spéculatives » sur les marchés financiers, a affirmé l’agence de presse néerlandaise ANP. Le parti travailliste PvdA (33 députés sur 150) et le parti socialiste SP (25 députés) ont introduit la motion et « ont reçu le soutien » de la chambre basse, a indiqué ANP sans communiquer le résultat exact du vote. L’Autorité allemande des marchés financiers (Bafin) avait annoncé mardi l’interdiction de certaines ventes à découvert, des produits financiers extrêmement spéculatifs portant notamment sur les emprunts d’Etats de la zone euro. La motion approuvée jeudi par les députés néerlandais demande au gouvernement « de préparer les mêmes mesures aux Pays-Bas », selon ANP.
Excellent, comme toujours.
Vous avez raison de mettre en avant la crise de la dette privé. On n’en parle plus guère.
Mais si on ne prend qu’un seul exemple, l’immobilier, on peut s’apercevoir des dégâts que la crise de la dette privée a causé. Bien qu’ayant légèrement baissé (insuffisamment au regard de la période hallucinante de hausse continue de 1997 à 2007), le prix de l’immobilier en France est encore tellement élevé, suite à la création de cette ‘bulle’, que les constructions neuves et les achats stagnent, en dehors des investissements spéculatifs, portés à bout de ‘bras fiscal’ par la loi Scellier, véritable petit paradis pour investisseur en cet enfer de crise.
Résultat ? Les taux de crédit n’ont jamais été aussi bas (3,5%) mais les prix restant élevés, peu de ménages se lancent dans l’acquisition d’une maison, les salaires restant contenus et l’inquiétude grande quant au chômage et aux risques encourus. On a donc ainsi un secteur immobilier d’investissement locatif florissant, un secteur de la construction en récession (et donc du chômage) alors que les besoins de logement se font croissants.
Tout ceci pour préserver les prix immobiliers, des propriétaires qui ont acheté en pleine ‘montée’ des biens qu’ils ne laisseront partir que contraints et forcés, toujours dans l’optique de réaliser, quand même une ‘plus value’ qui se réduit de mois en mois, les acheteurs ayant décidé de faire la grève du chèque, afin de voter contre ces prix décidément trop élevés.
Bref, tout le monde reste en chien de faïence à se regarder, tandis que certains se font des exonérations d’impôts sur le revenu et un patrimoine en or aux frais des contribuables et que le nombre de chômeurs dans la construction augmente …
C’est apparemment tout l’inverse de ce qu’est en train de faire la Chine :
http://www.immobilier-danger.com/Immobilier-Chine-des-mesures-286.html
Chine qui a senti le danger se rapprocher et qui sorti les grands moyens : apport minimal, interdiction d’acheter plusieurs appartements avec du crédit, etc.
C’est plutôt bon pour eux.
Mais ce n’est pas forcément bon pour nous : où irons ces flots spéculatifs et d’investissements s’ils ne peuvent se recycler dans l’immobilier en Chine, qui risque d’ailleurs de réévaluer le Yuan d’ici peu ?
Sinon vers nous ?
Aïe …
Il leur reste encore quelques extras tels les Jeux Olympiques, et quelques festivités de cette sorte très friande d’immobiliers …
et d’autres investissements peuvent encore être joué, comme celui d’un remake de la reconstruction du Liban, ainsi qu’il en fut entrepris à l’initiative de ce non seulement président , -mais encore roi du béton- libanais …
Il semble qu’à force de pivoter, le monde risque de perdre l’équilibre :
http://tropicalbear.over-blog.com/article-une-autre-forme-de-fuite-en-avant-la-chine-en-2009-2010-50716561.html
(commentaire sur la bulle chinoise par Tropical Bear, qui malgré ses motivations un peu carnassières, n’en possède pas moins un oeil attentif….)
Yvan, la Chine est fille de Mao. Il faut avoir une autre pensée, un autre regard, une autre attitude pour apercevoir ce renversement d’axe. Raisonner selon notre façon de voir les choses et le capitalisme est une erreur dans ce cas particulier. L’occident a perdu sa culture, et ce depuis longtemps, depuis longtemps les bibles de nos jésuites nous ont été rejetées par delà l’océan. Le Tao ou le Yi-King sont les références d’un savoir qui a mieux traversé le temps, même avec le communisme. S’interroger sur le pourquoi de tous ces transferts d’industrie est une première réflexion ne pensez-vous pas ?
Heeu.. Je m’excuse, mais c’était Thomas, là.
Le rebond de L’euro ce matin ne venais pas du Japon, mais plus probablement de la chine, et si la chine jouait l’Euro contre le Dollar ?
End Game pour nous, la chine (et les brics) ont le temps, ils ont les usines, sont très bien positionnées sur la matière première (minéraux / agricole / énergie), ils ont envoyés partout ou cela était possible des jeunes talents pour apprendre de nous, il ne chercherons pas a provoquer de guerre il n’ont pas d’interet sur ce sujet, mais a tranquillement nous dominer.
La force tranquille.
Je lisais dans le Marianne d’il y a 15 jours un article sur la chine qui l’expliquait très bien, ce qu’il faut aussi comprendre c’est que la chine à une soif de revanche sur nous mais il le feront d’une manière telle que quand nous nous en rendrons comptes il sera trop tard.
ce que je nome a la Tom Clancy la stratégie « End Game »
Domend
« Le temps se venge toujours de ce que l’on fait sans lui ».
Je ne sais pas si c’est Lao Tseu qui a dit ça, en tous cas, c’est en train de sauter à la figure de tout le monde, sans distinction de culture, d’histoire ou d’ »avance » technologique.
L’idée qu’il y ait la dedans des gagnants et des perdants est saugrenue.
@sebastien,
il y a une seconde différence fondamentale entre l’occident et la chine, les jeux de stratégies.
L’occident joue aux echecs tandis que la chine joue au GO.
Aux échecs tu peux retourner la situation jusqu’en fin de partie alors qu’au GO ce n’est pas possible. L’occident a une stratégie d’attaque et de défense tandis que la chine a une stratégie d’encerclement.
Ainsi la financiarisation de l’économie mise en oeuvre par les occidentaux abouti au sabordage de sa puissance économique.
Depuis 3 décennies,
les entreprises et les savoirs faire ont été systèmatiquement démantelés, OPAisés & délocalisés,
les cerveaux du niveau de ceux qui ont créé dans les 70’s Appolo, le microprocesseur, Ariane, le TGV ou Airbus sont aujourd’hui détournés par l’ingénièrie financière pour créer des chateaux de cartes de produits dérivés,
Aucun projet n’est plus viable au dela de 2 ans, tellement l’instabilité financière prend le pas sur tout le reste…
Comment l’occident qui domine le monde depuis 5 siècle pense t il pourvoir continuer ainsi ?
Sans même vouloir poursuivre une hégémonie qui n’est plus de mise, il est en passe de sombrer corps et bien par aveuglement! A t il déja rendu son tablier ?
2010 l’année ou les BRICs ont enregistrés le forfait par autodestruction des WASP ?
La reprise du pouvoir par les sociétés occidentales sera violentes. Une dynamique irréversible. Il suffit d’attendre quelques élections nationales à venir, et les décisions seront prises.
A mon avis, les forces en mouvement sont plus grandes, plus anciennes, plus profondes que vous ne le dites.
Partout dans le monde, y compris chez nous depuis plusieurs siècles, un grand feu de brousse dévore la diversité des langues, des savoir-faire, des cultures, et des productions humaines. Nous avons juste le privilège d’assister à un instant paroxismique de cet embrasement qui nous dépasse tous.
« Aucun projet n’est plus viable au dela de 2 ans, tellement l’instabilité financière prend le pas sur tout le reste… » : hélas non, car l’inertie des multinationales est énorme. Lire Shell reste dans les sables bitumineux.
Thomas @:
Ou un réveil des nationalismes et des cultures, une marche inverse à celle que vous préconisez. Quelle tristesse serait un monde uniforme, tous en jean basket, n’ayant en fait plus rien à se transmettre en terme de vraies richesses que sont nos différences .. Mais je n’y crois pas, Le retour sera violent.
Reveil
Il n’y a plus de peuple, juste des « téléspectateurs ».
Relisez 1984, il ne manque pas grand chose ….
pour la nerveuse farce volatile: aujourd’hui le Dow Jones chute de 3,60% à 10.068 points, le Nasdaq perd 4,11%. « la banque centrale américaine avaient minimisé les effets potentiels des difficultés européennes sur l’économie américaine ». « Les problèmes européens de dette souveraine sont un contretemps potentiellement important » dit-on aux US, contretemps à des plans, à des croyances qui implosent. la plupart des indices de l’économie réelle, de l’emploi de la construction et ceux des prévisions conjoncturelles, sont malades, et si là on ne dit pas contretemps on dit « contre toute attente », les acteurs vont finir par perdre leur texte.
que ce serait plus simple ne plus parler d’Allemands, de Français, d’Américains, de Brésiliens etc. mais comment ?qu’à ce combat de morts, nous avons toujours perdu. imaginons qu’après l’occident la Chine sombre, ça risque de tanguer la trajectoire du vol de papillons… et nos lourds plans s’envoler en fumée.
le volatile perd ses plumes !
21 mai 2010 risque d être mémorable,la forteresse tremble de partout…..Les plans d austérité se multiplient
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/05/20/04016-20100520ARTFIG00789-l-espagne-va-faire-vaciller-les-bourses-europeennes.php
Les indicateurs économiques négatifs arrivent …..
http://www.lefigaro.fr/bourse/2010/05/20/04013-20100520ARTFIG00544-wall-street-devrait-ouvrir-proche-de-l-equilibre.php
Des réformes de régulations apparaissent……
http://www.lefigaro.fr/bourse/2010/05/20/04013-20100520ARTFIG00784-obama-wall-street-a-echoue.php
Les marchés comme d’habitude sont inquiets……
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=4fe244d5cc87f758f9effcbe267107ce
Pour résumé :une « belle » journée en perspective aujourd hui……
Et ce soir, je me fais un barbecue. C’est pas beau, la vie..??
@
extra
Celle là, elle m’a bien fait rire, merci
http://www.zerohedge.com/article/us-begins-massive-military-build-around-iran-sending-4-new-carrier-groups-region
et notre Nobel de la Paix qui fait parader ses bateaux au large de l’Iran :
x4 à x 5 fois pour les flottes de combat US au large de l’Iran !
http://www.zerohedge.com/article/us-begins-massive-military-build-around-iran-sending-4-new-carrier-groups-region
La fuite en avant chez certains c’est un art de vivre. M’enfin c’est vrai qu’ils sont pas loin de bloquer le détroit d’Ormuz. Et puis c’est pas les Iraniens qui le leur reprocheront…
Les craintes sur la zone euro ont fait chuter Wall Street.
Les valeurs américaines ont fini en forte baisse jeudi 20 mai, les investisseurs craignant les conséquences négatives de la crise de la dette de la zone euro sur la reprise économique mondiale.
L’indice Dow Jones des 30 industrielles a perdu 3,6 %.
« Le facteur principal vient d’Europe. On craint toujours une crise de la dette là-bas et le fait qu’elle puisse se propager au système bancaire », commente Bernie McSherry, trader chez Cuttone & Co à New York.
Les marchés sont inquiets à la fois par la crise de la dette grecque, mais aussi de la décision de l’Allemagne d’interdire unilatéralement certaines ventes à découvert.
Les valeurs bancaires ont été parmi les titres les plus attaquées, l’indice du secteur KBW chutant de 5,1 %.
Les statistiques macroéconomiques n’ont pas aidé les investisseurs à calmer leurs inquiétudes, puisque l’indice des indicateurs avancés américains a subi en avril sa première baisse depuis mars 2009, et que le nombre des inscriptions hebdomadaires au chômage a augmenté contre toute attente sur la semaine au 15 mai.
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE64J11R20100520
Vendredi 21 mai :
La Bourse de Tokyo a fini en forte baisse vendredi 21 mai, accusant un repli de 2,45 % pour tomber à un plus bas de clôture de cinq mois, les exportatrices étant affectées par l’appréciation du yen par rapport au dollar.
La place boursière japonaise a, comme Wall Street la veille, pâti des incertitudes liées à la crise budgétaire européenne, les craintes de voir cette dernière affecter la conjoncture économique mondiale poussant les investisseurs à vendre massivement leurs titres.
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE64K01B20100521
« En second, que si la crise de la dette publique occupe le devant de la scène, pour des raisons qui tiennent à l’embouteillage attendu sur les marchés obligataires, à propos duquel une déviation obligatoire a été mise en place pour les gouvernements, celle de la crise privée est toujours là, sous-jacente et non résolue. »
C’est surtout ce passage que j’ai préféré le plus retenir,
Mais quelle dette du privé me parlez-vous encore vous le journaliste indépendant, moi je ne vois rien n’est ce pas les petits, modifions surtout d’abord la constitution et les lois en vitesse histoire de mieux résoudre les problèmes du monde comme ça dans le même temps je fais donc d’une pierre deux coups, ce pays qui m’appartient surtout d’abord à moi et les miens les plus nantis et rentiers.
Quel plus grand dommage moral pour la société, il est bien évidemment que si on avait davantage consulter l’avis des citoyens les plus intelligents au lendemain de 2009 les grands argentiers du monde l’auraient eux bien plus dans le baba au rhym. Ce n’est plus paraît-il le temps des réformes, décidément tout devient de plus en plus incohérent et déroutant à suivre.
Pour résumé avant de vouloir faire passer davantage en force les mesures d’austérités aux
peuples, peut-être faudrait-il que nos gouvernants commencent déjà par montrer le bon exemple de moralité et de crédibilité sinon cela ne passera pas du tout dans l’esprit des gens.
Mais non on préfère toujours n’en faire qu’à sa tête et se mettre à dos bien plus de gens mécontents, il est vrai que le tout sécuritaire de plus ne résoudra guère mieux les choses.
»Pour résumé avant de vouloir faire passer davantage en force les mesures d’austérités aux
peuples, peut-être faudrait-il que nos gouvernants commencent déjà par montrer le bon exemple de moralité et de crédibilité sinon cela ne passera pas du tout dans l’esprit des gens. »
Bon exemple de moralité et de crédibilité …
Il y a du boulot …
Auto augmentation salariale pour le premier d’entre-eux, refus de réduire les salaires des ministres …Et j’en passe.
Pour infos, selon le dernier sondage face à M Aubry voire D Strauss Kahn , NS obtiendrait tout de même entre 47 et 50 % des voix…
Pourquoi donc changer ?
Bon, et alors, c’est quoi cette plaisanterie..?? hein??
http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20100518trib000510387/qui-fait-remonter-l-euro-.html
C’est toi, Piotr..???
Ou alors, si c’est pas Tartar, c’est donc Moi.
On soupçonne Zébu, par ailleurs, mais Crapaud Rouge ne doit pas être innocent, dans l’affaire.
Dénoncez-vous !
C’est pas moi j’étais au bistrot.
C’est pas, je coupais du bois pour l’hiver (et quand homme blanc couper beaucoup de bois, hiver très rude).
Tiens, des nouvelles de Roubini dans l’Express :
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/les-nouveaux-pronostics-de-nouriel-roubini-le-dr-catastrophe_893326.html
« Quelque chose d’autre nourrit la formation de cette bulle d’actifs : le carry trade sur le dollar. »
« Le carry tradefinira par s’essouffler. Lorsque cela se produira, le coût lié au fait d’emprunter en dollars ne sera plus négatif mais simplement proche de zéro. C’est une mauvaise nouvelle pour tous ceux qui ont parié que le dollar poursuivrait son déclin – et cela contraindra les investisseurs à battre en retraite et à couvrir leurs positions. »
Cela n’est pas en rapport avec ça ? :
« La 3 ème épine dans le pied se trouve donc maintenant au travers d’une rupture potentielle du support majeur sur l’euro-yen avec son corrolaire, la vente massive d’une multitudes d’actifs à travers la planète pour solder ce type de positions spéculatives. »
http://www.apprendrelabourse.org/article-debut-de-choc-mondial-50793041.html
Mauvaise excuse, Tartar. Il y a le wifi dans tous les bistrots qui permet de passer ses ordres en dégustant sa bière bien fraiche.
Zébu, toi avoir donc écouté l’indien…??
L’effondrement pourrait, en effet, avoir lieu d’un coup. C’est ce qui a failli se passer le 6 mai, d’ailleurs.
Mais bon, on ne va pas faire encore plus peur aux petits épargnants, non plus.
Un indicateur fiable serait peut-être une tension de plus en plus élevée au sein des gouvernements, non?
Merci de cet excellent papier !
Belle anticipation dans votre billet.
Je voudrais simplement ajouter, ce qui a été confirmé hier à Berlin par la déception de la chancellière,le G20 de juin apparemment réduit à un G8, ce que peu de commentateurs ont souligné, face à ce énième report d’une solution globale, i.e une autre partie du sous-jacent, à savoir que trois grands économies n’ont pas les moyens de ‘backstopper’ leurs systèmes bancaires: le Royaume-Uni, la Suisse et l’Allemagne, Allemagne où les deux projets de réformes du système bancaire ont été apparemment mis dans les tiroirs, face aux incertitudes pesant sur l’UE
Germany’s short selling bans: Prudence, Populism or Bank protection ?
Deux sommets sont prévus: celui du G8 aura lieu les 25 et 26 juin à Muskoka, Ontario, et celui du G20 les 26 et 27 juin à Toronto.
Il y a comme une sorte d’accélération de l’histoire non?
Dans les manuels scolaires du siècle prochain, s’il en reste, cette période aura de nombreuses dates à retenir…
Tête de chapitre:
Conflit du XXI° siècle
Le printemps 2010
Quels chefs d’états participaient aux GX?
Cette suite exponentielle de faits, peut-être historiques, est inquiètante ,comme le dit Réveil.
Bou diou ! Tartar, j’avais pas pensé à çà ! Le pavé qu’ils vont avoir à se coltiner les pauvres gosses !
J’espère pour eux que le temps des livres de classe et du cartable à trimballer sur le dos sera révolu sinon c’est la scoliose assurée !
Louise…
Je fais peut-être partie d’un extrème, mais… nous avions tous nos clefs USB il y a juste 6 ans… en école supérieure.
Et, râleur comme toujours, je militais pour la supression totale du papier car j’aime les arbres. (et j’ai surtout horreur de la place que prend le papier… 😉 )
Ceci dit : il FAUDRA être extrèmement attentif à conserver les documents les plus judicieux faisant état de la situation actuelle afin de pouvoir les remettre devant les yeux de CEUX qui veulent, par exemple, qu’un 1929 soit la faute des gouvernements ou du CONsommateur, ou du manque de confiance dans leur système.
Ils vivent de l’oubli et du maquillage de l’histoire, ceux dont je parle…
De l’ « immédiateté »…
Yvan
Comme Hari Seldon, vous croyez pouvoir agir sur l’histoire en prévoyant quoi en fait ? Une ligne Maginot culturelle ou législative ? L’histoire saura vous surprendre, encore et encore. Dites vous bien que nous, simples mammifères omnivores, sommes bien mal équipés pour gérer des trucs plus complexes que le quotidien d’un chasseur-cueilleur de base.
[…] This post was mentioned on Twitter by betapolitique.fr and marcvasseur, politiconet. politiconet said: Blog de Paul Jorion » L’actualité de la crise: le pivotement du monde, par François Leclerc http://bit.ly/9e3RLE […]
@François Leclerc,
Tout d’abord (et sans agressivité aucune !, comme celle contenue dans d’autres posts plus anciens), j’ai beaucoup de mal à interpréter vos orientations « idéologiques » à travers les faits que vous décryptez au demeurant de façon très efficace. Mais ce que vous pointez du doigt n’est-il pas objectivement orienté par votre propre courant de pensée économique et sociale ? Certaines données ne grossissent-elles pas sous votre loupe, d’autres – peut-être tout aussi significatives mais à caractère plus sociétal – restant plus discrètes ?
Par exemple, vous mentionnez un rapport qui prévoit l’étalement sur 15 années en moyenne des remboursements de dettes. Mais je me pose les questions suivantes : cette prévision s’effectue sur les taux et assiette d’imposition actuels ? ou après les plans d’austérité mis en œuvre çà et là ? Certaines personnes nous « vendent » la répartition de la richesse (10 points). Donc un rattrapage – plafonds des taux d’imposition américain par exemple entre 1920 et 2000 – plus équitable aurait-il un impact réel en diminuant d’autant le laps de temps évoqué plus haut ?
Plus après dans votre texte, vous soulignez le phénomène de pivotement vers le BRIC. Mais quelle est la part dans leur croissance des capitaux prélevés sur les populations de l’OCDE ? Ont-ils leur propre développement ou ce levier leur est-il (ou leur a-t-il été) nécessaire ?
Je pose ces questions avec objectivité, car selon les réponses, il s’agira alors de reprendre ma réflexion, soit de sortir le Gros Bâton de F. Lordon.
Merci d’avance.
Réponse complémentaire:
Oui, je crois que la réduction des inégalités sociales n’est pas seulement un acte de justice mais aussi une nécessité économique. Une perception nouvelle que l’essor des sociétés des pays émergents contredit.
Oui, je pense que leur essor résulte de la mondialisation financière et commerciale. Il suffit, pour s’en convaincre d’observer la nature de leur développement économique.
Je vous remercie sincèrement pour votre réponse, pour deux raisons.
Car il est difficile de se faire une idée nette entre deux pôles de pensée qui se confrontent. Or, si je vous suis bien, la recherche du compromis – totalement louable en soit – va finalement toujours dans le même sens depuis trop longtemps… La répartition des richesses constitue bien le noeud gordien. A titre personnel, je ne voudrais pas tomber dans l’une de ces pensées uniquement par répulsion pour la première.
La deuxième raison concerne la vulgarisation des données économiques aux néophytes dont je suis. Le prêt à mâcher vendu dans les grands médias était gênant et devient franchement obscène par les temps qui courent. L’émergence de nouvelles figures, aux discours basés sur des argumentaires circonstanciés, chiffrés et objectifs est fondamentale pour notre instruction.
@mendia
« L’émergence de nouvelles figures, aux discours basés sur des argumentaires circonstanciés, chiffrés et objectifs est fondamentale pour notre instruction. »
Il y a effectivement déficit de données chiffrées essentielles mais ne sommes nous pas dans l’époque du blablabla roi ? Quand je bossais il était inconcevable de ne pas faire une étude volumétrique de l’existant et aussi du futur probable dans le cadre de tout projet.
Pour l’économie je me fie à « Alternatives Economiques » qui publie des N° spéciaux que je trouve remarquables comme :
. les inégalités en France
. La crise
. L’état de la mondialisation
. les chiffres de l’économie 2010 ……..
Le Monde publie également d’excellents dossiers, sur la toile on trouve ce qu’il faut en cherchant un peu, ainsi pour le chômage :
http://www.chomiste-land.com/lesvraischiffreschomage.htm
Le problème ensuite est de synthétiser l’essentiel et de ne pas se laisser noyer dans cette avalanche de chiffres.
Pour résumer on s’aime et on s’embrasse beaucoup en Europe,
Paix, Amour, Commerce et Sécurité d’abord nous disent-ils, mais en fait par derrière on n’en pense pas moins sur l’autre n’est-ce pas également le résumé de nos échanges de plus.
Je me demande d’ailleurs qui débine le plus sur l’autre de nos jours. J’attends d’ailleurs les prochains sommets de réflexion du G8 selon les sources de Mr Leclerc, tiens donc pourquoi deux sommets de prévus pour cette dâte ?
Un seul ça n’est donc pas suffisant ? J’espère au moins qu’au deuxième ils auront toujours le même petit sourire de complicité hypocrite à la figure, vanité des vanités tout est bien encore vanité et artifice médiatique dans ce monde, si ça se trouve au même moment et loin des caméras il y aura un autre sommet qui se déroulera dans la plus grande discrétion de plus et cela bien à l’insu des peuples merci encore aux nombreux journalistes dévots et étant bien à leurs ordres.
En plus le canada c’est grand, il y a tout plein de grands et beaux chateaux pour mieux encore organiser des sommets comme autrefois, rappelez-vous les gens ne sont guère mieux traités ensuite et c’est bien normal. Enfin bref il fait si bon vivre de nos jours tiens au fait vous saviez-vous que la fuite de pétrole n’est toujours pas mieux résolu de l’autre coté de l’atlantique tout est mort, tout est bien englué partout c’est sur cela ne va pas mieux arranger les affaires de certains crocodiles.
Enfin le principal c’est qu’on puisse toujours organiser des sommets, bien évidemment ce n’est jamais en Afrique où ailleurs en Mogolie que les grands argentiers de ce monde organiseront des sommets de réflexion, protégeons surtout d’abord nos propres intérêts de pouvoir et d’influence de plus sur le monde. Je me demande d’ailleurs qu’est-ce qu’il peut vraiment ressortir de bon d’une plus grande SOMME d’égos réunis comme ça à votre avis ?
Quel beau monde tiens c’est bizarre je n’ai pas encore reçu mon propre carton d’invitation et vous faites-vous bien encore parti de leur beau monde ? Non bien sur que non c’est évident .
Permettez-moi également d’en rajouter une couche sur le prochain sommet.
En fait lorsque les grands de ce monde se rencontrent de nouveau ce n’est pas du tout pour avancer, mais bien pour faire de nouveau avaler la même potion amer aux peuples, des choses peut-être bien plus pensés et décidés en amont par d’autres bien peu méconnus du grand public, cela pourrait expliquer aussi pourquoi un si grand nombre de gens se posent de plus en plus de questions sur la réelle utilité du politique de nos jours à l’antenne, sauf bien sur à quelques rares moments lors de la période des élections et du bipartisme de nouveau dans les têtes, on n’a jamais rien trouvé de mieux d’ailleurs depuis la Grèce et la belle démocratie d’Athène d’autrefois pour mieux faire de nouveau tourner les peuples en bourriques. L’histoire que l’on préfère surtout voir et entendre et que l’on préfère surtout faire entendre aux gens, si ça se trouve les spartiates étaient bien plus heureux et libres dans leur propre société, quel grand déshonneur pour le monde.